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UNIVERSITE DE YAOUNDE I THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I


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CENTRE DE RECHERCHE ET DE POST GRADUATE SCHOOL FOR
FORMATION EN SCIENCES THE SOCIAL AND EDUCATIONAL
HUMAINES, SOCIALES ET SCIENCES
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UNITE DE FORMATION ET DE THE SOCIAL SCIENCES
RECHERCHES DOCTORALES *******
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METHODOLOGIE DES SCIENCES SOCIALES ET APPROCHE


QUALITATIVE DES ORGANISATIONS. UNE INTRODUCTION A LA
DEMARCHE CLASSIQUE ET UNE CRITIQUE, LES CLASSIQUES DES
SCIENCES SOCIALES.

Note de lecture du chapitre 12

Auteur :
Omar AKTOUF

Date et lieu de publication :


Montréal, 1987

Présenté par :
Jean-Jacques Anicet EKOUTA
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INTRODUCTION

L’extrait de texte que nous nous sommes proposé d’étudier dans le cadre de notre formation
de chercheur en sciences sociales et particulièrement dans le contexte de la rédaction de notre
mémoire de Master en sociologie est le chapitre 12, allant de la page 109 à 118, du livre
d’Omar AKTOUF ci-dessus mentionné, paru en 1987 à Montréal. Cette partie du livre est
intitulée : « Une technique fondamentale : l’analyse de contenu ». Professeur agrégé en
management à l’école des Hautes Etudes Commerciales de Montréal, Omar AKTOUF milite
à travers cet ouvrage de façon générale et dans ce texte de façon particulière pour un
dépassement de la mathématisation de la réflexion au profit d’un modèle plus humaniste dont
il trace les contours phénoménologiques et anthropologiques. Il définit l’analyse de contenu
comme étant une méthode qui permet de décrire et d’interpréter de manière objective,
systématique et quantitative le contenu de communication. L’idée générale qui se dégage
tourne autour de la présentation de la méthode et des procédures à laquelle doivent
impérativement observer le chercheur pour capter de façon scientifique la réalité sociale. Pour
aborder au mieux l’idée générale que dégage le texte, il nous semble opportun de traiter
d’emblée de la typologie de l’analyse de contenu, et enfin de nous attarder sur la question
relative aux différentes étapes de ladite méthode.

I- LA TYPOLOGIE DE L’ANALYSE DE CONTENU

A l’entame de cette rubrique Omar AKTOUF pose le postulat selon lequel la mobilisation de
l’analyse de contenu est étroitement liée aux objectifs de la recherche et des résultats attendus.
D’après lui, il existe six types d’analyse contenu. Dès lors, il est intéressant de remarquer que
la typologie qu’expose l’auteur met en situation antonymique ou en opposition chaque type
qui est énuméré.

A l’analyse de contenu d’exploration dont le but général est la construction d’une


problématique de recherche à travers l’exploration des possibilités, des domaines, la recherche
des hypothèses, la construction des outils de collecte de données réalistes et proches des
dimensions du phénomène étudié, l’auteur met en évidence l’analyse de contenu de
vérification nécessitant des objectifs de recherche bien établis. L’analyse de contenu
qualitative mettant en exergue la dimension sémantique et la nouveauté des mots, des
concepts, des thèmes, est énumérée en opposition à l’analyse de contenu quantitative qui
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pour sa part vise à dénombrer, établir des fréquences d’apparition des unités d’information,
des corrélations, des pondérations, des comparaisons statistiques.

Omar AKTOUF cite enfin l’analyse de contenu directe permettant au chercheur de ne fait
ressortir que l’aspect perceptible, visible, manifeste du contenu et l’analyse de contenu
indirecte qui par contre donne la possibilité au chercheur d’aller au-delà du perceptible, du
visible, du littéral pour faire émerger l’aspect latent, caché du contenu à analyser.

L’auteur conclut cette rubrique en soulignant la nécessité pour le chercheur en sciences


sociales d’opter pour une approche combinatoire, alliant le qualitatif au quantitatif, dans
l’optique de mobiliser et utiliser au mieux cette technique.

II- LES ETAPES DE L’ANALYSE DE CONTENU

Le développement de cette rubrique laisse apparaître les six étapes qui sous-tendent la
pratique de l’analyse de contenu et leur caractère interdépendant et logique. Ce sont des
procédures à observer pour tirer au mieux profit des avantages et des forces qu’offre cette
méthode au chercheur pour l’explication et la compréhension des faits sociaux.

De prime abord, il est impérativement recommandé par l’auteur de procéder à des « lectures
répétées » facilitant la familiarisation du chercheur avec le contenu à interpréter, les thèmes
discernables ou non, principaux ou accessoires, les opinions, les tendances, les positions
exprimées ou non.

Une fois que le chercheur s’est imprégné et approprié le contenu, il lui revient de définir ou
de préciser les catégories qui sont les caractéristiques à partir desquelles on regroupe un
certain nombre de répondants ou d’éléments signifiants. A ce stade il est important d’établir
un lien entre les objectifs de recherche et les résultats de l’enquête. Il est tout aussi important
de procéder à un travail méticuleux de lecture qui permettra de définir ou d’isoler de façon
précise les catégories, dans le cas où ces dernières ne sont pas prévues d’avance. Il va plus
loin en énumérant les principes attachés à la qualité d’une catégorie. Il s’agit du principe
d’exclusivité stipulant qu’unité d’information ne peut se retrouver que dans une seule
catégorie, du principe d’exhaustivité ou de systématicité consacrant que chaque catégorie doit
regrouper tous les éléments qu’elle est censée recouvrir, du principe d’évidence voulant que
tout analyste devrait pouvoir, sans difficultés, obtenir la même classification enfin du principe
de pertinence établissant un rapport étroit entre les catégories, les objectifs de recherche et le
contenu spécifique analysé.
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La troisième étape est la détermination de l’unité d’information ou l’unité signifiante ou


encore appelée le contenu spécifique. C’est en réalité un mot, un groupe de mots, une phrase,
un concept, un thème, une idée générale contenu dans le texte et susceptible d’appartenir à
une catégorie précise.

Ensuite, l’auteur fait mention de la phase de la détermination de l’unité d’enregistrement


assimilable à l’unité d’information qui sera décompté à l’étape de quantification. Il s’agit
entre autres d’un mot, un concept, une phrase, une idée, une fréquence d’apparition de mots.

La cinquième étape est celle de la détermination de l’unité de numération qui est une
procédure de base de décompte des éléments signifiants par paragraphe, par ligne, par page,
par minute, par centimètre carré, …

Pour finir, la sixième étape celle de la quantification. C’est la transformation des éléments
retenus et décomptés en quantités mathématiquement traitables. Le chercheur fait appel au
dénombrement des éléments de contenu, accorde un coefficient des unités d’analyse des
catégories, dégage des fréquences des unités d’information, pondère les fréquences par le
coefficient.

CONCLUSION
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