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Histoire monétaire et financière internationale (introduction à l’histoire économique)

André STRAUS

Avertissement.
Le cours d'histoire économique de M1 couvre les XIXe et XXe siècle et concerne les grands pays
qui se sont industrialisés depuis la première industrialisation. Tout en mettant l'accent sur les
questions monétaires et financières, le cours cherche à montrer l'enracinement de ces problèmes
dans l'histoire des économies "réelles" sans laquelle l'histoire monétaire et financière ne pourrait se
comprendre.
Il ne peut être évidemment question d'exhaustivité dans cette brève présentation de l’historiographie
dans un domaine ou des milliers d'ouvrages ou d'articles en toutes langues ont été écrits. Aussi a-t-
on privilégié des ouvrages en français et en anglais, relativement aisés à consulter en bibliothèques
et qui procurent une information de base, mais solide sur l'histoire économique contemporaine.

I - II : De la première à la deuxième industrialisation, base de l’économie réelle


III - V : Monnaie, système bancaire, mouvement des capitaux au 19ème siècle
VI - IX : L’entre 2 guerres
X - XI : Financement des 30 Glorieuses et les mouvements de capitaux jusqu’au choc
XII – pétrolier
XIII : Les déséquilibres des capitaux et les ajustements par la finance internationale

Développement de la monnaie métallique.


Progression de l’industrialisation qui a poussée la croissance et au progrès (même si les pays
développés se désindustrialisent).

I. La révolution industrielle, les bases de l’économie réelle

A/ Industrialisation : un phénomène complexe


Au XVIIIe siècle la croissance de l’industrie se fait à la même vitesse en France et en Angleterre.
Adam Smith dans La Richesse des Nations (1776) est conscient de l’importance du progrès
économique depuis le début du XVIIIe siècle. Cette croissance s’accélère pendant les 20 dernières
années du siècle et au début du XIXe siècle malgré les effets des guerres napoléoniennes.
En France, le mouvement d’industrialisation a commencé avant la Révolution française, l’essor a
été cassé par les guerres de la Révolution et de l’Empire. La croissance économique a été la même
en Angleterre et en France pendant un long moment. Longue phase de croissance lente, puis
accélération entre 1780 et 1860 ; stabilisation à des taux plus faibles durant la Grande Dépression
(1870-1895), qui est surtout d’origine agricole mais voit aussi un ralentissement de la croissance
industrielle dans les pays qui ont été les plus précoces.

Taux moyens de croissance annuels.

Grande-Bretagne PNB Industrie Agriculture


1700-1760 0,7 0,7 0,6
1760-1780 0,6 0,9 0,1
1780-1801 1,4 1,6 0,8
1801-1831 1,9 2,8 1,2
France Industrie Agriculture Services
Décennie 1830 1,5 0,9 1,2
1840’ 2,2 1,2 2,2
1850’ 2,2 0,7 2,4
1860’ 1,6 1,9 1,8
1870’ 0,6 0,7 0,8
1880’ 1,7 0,4 2,2

Elle ne concerne pas seulement l’industrie mais aussi l’agriculture et les services.
L’effet = réelle croissance, qui est mesurée par le PIB. Mais la reconstruction du PIB est difficile
car l’appareil statistique a été mis en place à différentes périodes. Il y a eu la mise en place d’une
comptabilité nationale à partir de la seconde guerre mondiale. Le calcul rétrospectif est difficile.
On peut se servir des chiffres que l’on possède. Par exemple, pour mesurer l’évolution du bâtiment
on a comptabilisé le nombre de demandes de permis de construire. Le calcul rétrospectif du PIB est
cependant possible dès le début du XIXème siècle.
Qu’est-ce que mesure le PIB? Le PIB est plus élevé si le pays est plus grand (superficie ou
démographie). Donc on utilise le PIB par tête.

Croissance de la population (en % par an)


De 1680 à 1820 De 1820 à 1900
Grande-Bretagne 0,67 0,82
Pays allemands 0,29 1,10
France 0,24 0,29
Espagne 0,36 0,36
Italie 0,31 0,71

Au XIXème siècle l’Angleterre prend de l’avance sur la France pour des raisons démographiques
car la GB a un régime démographique de transition (2 ème phase : forte natalité, faible mortalité ≠
ancien régime (forte natalité et forte mortalité). La France est passée de la première à la troisième
phase (faible natalité, faible mortalité), ce qui produit le vieillissement de la population et une
stagnation. + Peu de progression. D’où le retard de la France sur la GB. Mais la performance
française est très proche de celle de l’Angleterre. Elles sont comparables en termes de PIB par
habitant. La démographie a un rôle important dans les performances industrielles.

Répartition de la population active (en %)


Grande-Bretagne Agriculture Industrie Services Total
1801 35,9 29,7 34,4 100
1871 15 44 41 100
France
1806 65,1 20,4 14,5 100
1881 46,3 29,7 24 100

B/ Les grandes problématiques de l’industrialisation


1. Révolution technologique
cf. Toynbee : quelques inventions majeurs expliquent le progrès, déclenchent les révolutions. Le
lancement du progrès engendre une croissance irréversible. Avant il y avait des croissances, mais
pas des croissances continues. Aujourd’hui la norme c’est la croissance. Depuis le début du 19 ème
siècle il y a de la croissance, c’est un phénomène important.
Pendant la crise de 1929, l’indice de la production industrielle aux USA a baissé de 30 points.
a) Les innovations fondatrices :

- machine à vapeur en 1710-1712, Newcomen;


- navette volante en 1733 (John Kay) ;
-Spinning-jenny de Hargreaves 1764
-Water-frame de Arkwright 1769
- brevet améliorant la machine à vapeur (Watt) ;
-premier bateau à vapeur (Jouffroy d’Abbans) 1783
-Berthollet découvre les propriétés décolorantes du chlore 1785
-machine à filer le lin, 1810
-moissonneuse-batteuse (Lane) 1818
-Première locomotive (Stephenson) 1815
-Invention de la daguerréotypie (Daguerre) 1839
- marteau pilon (Bourdon et Nasmyth), 1839 ;
- métier à tisser ;
- moissonneuse batteuse en 1818 ;
- chemin de fer Liverpool-Manchester inauguré en 1830 ;
- convertisseur Bessemer ; 1855
-fabrication de l’aluminium (Sainte-Claire Deville) 1855
- moteur à gaz à combustion interne en 1860,
- la première dynamo en 1869 avec Gramme,
b) Doit-on remettre cette idée en question?
Tous les changements dans l’économie découleraient de ces inventions et de ces innovations, le
machinisme transforme le travail, concentration de la main-d’œuvre dans les usines, les tâches
deviennent différentes mais complémentaires (division du travail).
De plus, le machinisme nécessite une mobilisation importante de capitaux. La composition
organique du capital augmente, les capitaux augmentent. On assiste au développement des sociétés
(des formes sociétaires), il faut emprunter de l’argent donc développement des systèmes bancaires
et des marchés financiers (banques, épargnants…).
Le développement du machinisme entraine le développement des services et des progrès dans
l’agriculture. L’activité productive se détache de celle du commerce : le fabricant ne vend plus
directement au consommateur. Donc développement du commerce et des services.
Et le volume des marchandises échangées devient plus important, et elles sont échangées plus
rapidement. On assiste à l’accroissement des marchés car les transports sont bon marché.
La hausse de l’utilisation d’engrais et de celle des machines entrainent une hausse de la productivité
dans l’agriculture et donc des revenus agricoles. L’agriculture est la « fille » de la révolution
industrielle.
Ce système s’entretient ensuite de lui même grâce à un système d’interdépendance technique.
2. Un système d’interdépendance technique.
Le progrès technique est un processus cumulatif. Il y a deux mécanismes :
- les goulots d’étranglement : une invention exige des inventions en amont et en aval sinon
blocage. Ex. : le progrès technique dans la filature entraîne des progrès dans le tissage.
- Il y a eu de nombreuses machines adaptées dans différents secteurs à peu de frais. Ex. :
l’imprimerie sur le tissu c’est la même technique que sur le papier ; ou entre la filature du
coton et la filature du lin, la transition est facile.
Bertrand Gille : idée de « systèmes techniques ». Il y a une cohérence entre les formes d’énergie,
certains matériaux, certains types de transports et certains secteurs de consommation. Mais à un
moment il n’y a plus de gains de productivité, donc épuisement et remplacement par un autre
système.
Ex. : machine à vapeur, houille > le fer > chemin de fer > textile = base de la révolution industrielle.
Construction mécanique, chimie générale. Puis dans les années 1860-1880, un nouveau système
technique se met en place, celui de la seconde industrialisation : électricité, pétrole > acier >
automobile (jusqu’à la seconde guerre mondiale).
3. Les limites de ces analyses
Comment est-ce que tout cela à commencé ? On n’a pas attendu les innovations majeures pour
sortir de la stagnation. Il y avait une croissance industrielle régulière, lente, qui s’accélère au 18 ème,
puis de nouveau procédés et de nouvelles machines apparaissent lentement à la fin du siècle, mais
ils étaient limités à peu de secteurs.
En 1850 en Grande Bretagne, la 1ère source d’énergie était le moulin à eau, et non pas le charbon.
En fait, ce ne sont pas les inventions qui font progresser l’économie, ce sont leurs applications. Il
faut que les inventions soient utiles à l’économie pour être adoptées. Les facteurs économiques sont
premiers et pas les facteurs techniques.
Les enchainements présentés comme logiques ne le sont pas forcément, ne sont pas toujours vrais.
Avant les manufactures, il y avait déjà des concentrations de main-d’œuvre. Et tout au long du
siècle les grandes usines sont peu nombreuses. Elles apparaissent surtout suite à la seconde RI.
Peut-on parler d’un système technique comme le fait Gille ? En réalité il n’y a pas de système
technique unique. Le bois reste le premier combustible en France et en GB pendant la première
industrialisation. Le chemin de fer apparait à la fin, les moyens de transports sont traditionnels car
tant qu’il n’y a pas d’acier, d’électricité pour la signalisation, on ne peut pas développer les chemins
de fer.
C. Problématiques des facteurs de production
1. Marx
Selon Marx, les 2 éléments qui expliquent l’industrialisation sont :
a) La disponibilité du capital, c'est à dire l’accumulation primitive du capital.
= caractère pionnier, il insiste sur le fait que ce qui est nouveau c’est l’accumulation de biens
produits en masse sur le marché et le grand développement des machines et de la main-d’œuvre (les
travailleurs sont « libres » de travailler dans l’industrie).
L’accumulation provient :
- du pillage des métaux précieux en Amérique et de l’accumulation des capitaux provenant des
colonies produisant du sucre avec des esclaves venus d’Afrique> Gonflement du stock monétaire :
inflation > hausse des prix > favorable à la croissance. Cela explique l’avance des pays
industrialisés.
Le commerce atlantique est le stimulant de l’économie et de la croissance, mais les capitaux du
commerce international dans la première moitié du XVIIIe n’ont pas servi à investir dans
l’industrie…
- de l’expropriation des petits propriétaires en Angleterre avec les enclosures : concentration de la
rente foncière en peu de mains > investissement industriel.
b) La disponibilité du travail
Il y avait moins de travail pour les paysans qui ne pouvaient plus utiliser les terres désormais
fermées pour la vaine pâture> « libéralisation » des paysans : paysans > ouvriers. Et plus de rentes
foncières, de capitaux utilisables pour l’industrie.
2. Rostow
Au 20ème siècle, Rostow (1950) a un point de vue libéral : comment comprendre le sous-
développement ? Il développe une analyse anti marxiste, pour lui il n’y a pas d’exploitation ni de
concentration de la richesse par transferts de revenus. Cependant comme Marx, il dit que si l’on n’a
pas suffisamment de capitaux et de main-d’œuvre, il y a un blocage. L’élément important c’est
l’investissement : il s’agit de produire plus que la croissance démographique pour réaliser un
surplus pour investir. Le taux d’investissement doit être de 10%. S’il est supérieur à 10%, il y a un
décollage (le take off, décollage) et une croissance cumulative.
D’où vient l’épargne ? Il peut y avoir des progrès de productivité et de commercialisation dans
l’agriculture mais les capitaux qui en proviennent ne sont pas toujours investis dans l’industrie.
Alors c’est l’Etat qui doit prélever par l’impôt et redistribuer, ou les banques, ou les préteurs
étrangers. Donc la base c’est le progrès agricole, mais si les capitaux agricoles ne sont pas réinvestis
dans l’industrie, l’investissement doit provenir de l’impôt, ou des banques, ou des investissements
étrangers.
Autre condition, il faut des pays « modernes » (mais c’est un concept assez flou). La
modernisation : pays où il y a des entrepreneurs potentiels, pas trop d’archaïsmes, des circuits
commerciaux efficaces, une stabilité politique (pour garantir les biens), des mentalités progressistes.
Cf. Max Weber.

Troisième condition. Les progrès de l’agriculture. Paul Bairoch. A soutenu qu’il fallait une
révolution agricole préalable avant la Révolution Industrielle.

3. Les limites de ces problématiques

- Lors de la première industrialisation, les besoins en capitaux ont été faibles, l’essentiel des
capitaux se dirigeaient vers l’agriculture et le bâtiment. Les innovations étaient peu nombreuses,
les techniques simples, peu coûteuses. Il n’y a pas eu de décollage (take-off) brutal. Seulement
quelques capitaux se dirigent vers l’industrie. Les aristocrates et les bourgeoisies préfèrent acheter
de la terre, ce qui est plus sûr, ou plus tard des valeurs immobilières, les rentes de l’Etat.

- Problème d’un marché du travail développé : il n’y a pas eu de déversement de population


active de l’agriculture vers l’industrie. Et il a fallu beaucoup de main-d’œuvre pour développer
les infrastructures (avec les enclosures) dans les campagnes. Les industries nouvelles
n’employaient pas de nouveaux travailleurs qui venaient de l’agriculture. Contrairement à ce que
pensait Marx, la société était une société de sous-emploi : c’est la pénurie de main-d’œuvre qui
pousse à la mécanisation.

- On ne peut pas opposer industrie et agriculture. La pluriactivité est la règle : les travailleurs
agricoles travaillent pendant la morte saison (artisanat). Les travailleurs de l’industrie s’arrêtent
pour aller faire les moissons ou les vendanges. L’industrialisation n’est pas tellement la naissance
de l’industrie, c’est plutôt sa modernisation, car avant il y avait la proto-industrialisation.

- Il n’y a pas eu de révolution agricole préalable à la première industrialisation : les


rendements céréaliers changent peu en Angleterre jusqu’au 19 ème siècle. L’industrialisation est un
progrès dans tous les secteurs, à l’œuvre depuis des siècles.

On peut se poser une question : pourquoi y a-t-il eu un retard des autres sur l’Angleterre ? Pourquoi
le modèle de la révolution industrielle n’a pas été adopté partout ? Y a-t-il plusieurs voies
d’industrialisation ?
Rostow : on devrait répéter ce qui c’est passer en Angleterre > secteurs moteurs > convergence des
différents pays. Le processus est répétitif : take-off, produits leaders (textile…)
En fait il y a des voies différentes d’industrialisation. En Angleterre : rapidité de la déstructuration
de la proto-industrie, polarisation sur certains secteurs modernes (coton, sidérurgie, construction
mécanique, construction navale), utilisation précoce du machinisme et orientation rapide de ses
marchés sur l’extérieur (joue un rôle moteur pour la croissance : fin XIXe l’industrie cotonnière
exporte 80% de sa production). Sur le continent : révolution lente, le machinisme augmente
lentement, production artisanale, moulin à eau plus utilisé que la machine à vapeur, pas de secteurs
leaders, plutôt une progression dans tous les secteurs.

Les pays sous développés ont un problème : les marchés sont déjà pris. Avance de l’Angleterre qui
s’est industrialisée alors que les autres pays ne l’étaient pas. Il n’y a pas de concurrence sérieuse.
Les pays sont obligés de se protéger pour faire face aux concurrents. D’ailleurs l’Angleterre le fait
jusqu’en 1846.
Seule l’Angleterre aurait eu un développement économique endogène, sans inspiration de
l’étranger. Pour les autres, comment adopter les technologies britanniques ?
David Landes et la difficulté de l’adaptation des technologies par les pays du continent. Il y a 3
raisons :
- La GB se les réserve, interdiction d’immigration des ouvriers qualifiés (jusqu’en 1843).
Elle a tenté d’interdire les exportations de machines.
- Les techniques sont peu formalisées et demandent en revanche du savoir-faire, les matières
premières sont de composition variable, la mesure des températures manque de précision ; il
ne suffit pas de comprendre la logique des nouveaux procédés pour savoir les mettre en
œuvre. D’où l’appel à la migration de techniciens (fin du 18 ème siècle) avec des
rémunérations importantes, pour avoir des travailleurs qui savent. Des techniciens viennent
s’installer sur le continent pour apporter leur savoir-faire, malgré l’interdiction de l’Etat
britannique.
Firme Cockerill en Belgique: les techniciens britanniques viennent moderniser l’industrie des autres
pays, ici le textile belge.
Dans les années 1820, des voyages d’étude se font en Angleterre et des britanniques construisent
des firmes dans les pays du continent (sidérurgie au coke).
Dès 1840 (EU, France, Belgique) : le problème du niveau technologique ne se pose plus. Ces trois
pays sont au même niveau technique que les britanniques. Ils ont formé des ingénieurs capables de
développer les techniques nouvelles et même d’aider à l’industrialisation d’autres pays.
A partir du milieu du 19ème siècle (1843), on assiste à une autorisation d’exportations de production,
de machines, fourniture de techniciens, d’ouvriers, de réseaux commerciaux, de plans, de brevets…
C’est que les britanniques ont besoin désormais des marchés étrangers pour continuer à se
développer. En montant des filatures de coton dans le monde entier, ils suscitent ainsi une
concurrence pour les cotonniers de Manchester…

Cependant le transfert technologique n’explique pas tout, surtout qu’il y a un rattrapage après
milieu 19ème. Développement de plans, de modes d’emploi, qui permet la simplification de la
transmission des techniques et de l’utilisation des machines.
L’industrialisation n’est pas forcément plus simple dans les pays qui s’industrialisent tard. Il faut
que les pays soient près à l’adopter. Et le temps peut être long entre la première mise en œuvre
d’une technologie et sa généralisation dans le pays (première coulée de fonte au coke au Creusot en
1785 mais le procédé ne devient majoritaire en France qu’après 1860)

Cours d’économie
N°2
18/02/09
-

Progression de l’industrialisation (même si les pays développés se désindustrialisent) -> cause du


progrès.

Les bases de l’économie.

I.
A. Industrialisation = phénomène complexe.
-> Mouvement d’industrialisation commence avant la révolution française. Mouvement cassé par la
révolution française. Croissance économique identique en FR et GB pendant un long moment.
-> L’industrie n’est pas la seule à faire des progrès. Progrès des services et de l’agriculture.
Effet réelle croissance -> reconstruction du PIB (difficile: appareil statistique mis en place à ≠
périodes). Comptabilité nationale après WWII. Calcul rétrospectif = difficile. On peut se servir des
chiffres que l’on possède (nombre de construction...).
Calcul PIB possible jusqu’au début XIXe.
Qu’est-ce que mesure le PIB?
PIB fort = grand pays, population nombreuse... -> on essaye de voir la croissance par tête. On divise
progrès par population.
XIXe -> GB prend de l’avance sur Fr. Cela est dû principalement à la démographie. GB régime
démographique de transition1 (≠ ancien régime: forte natalité, forte natalité). Par contre Fr passe à
un régime nouveau (faible mortalité et faible natalité). -> Population vieille, peu de progression...
D’où le retard de la Fr sur la GB.
En revanche le produit par tête: à peu près au même niveau pour Fr et GB. A peu près comparable.
Démographie a un rôle important dans l’industrialisation.

B. Quelles sont les grandes problématiques de l’industrialisation?


1. Révolution technologique.
Révolution technologique. Idée de Toynbee (quelques innovations majeures expliquent le progrès).
-> lancement du progrès lance une croissance irréversible. Avant il y avait des croissances, mais pas
des croissances continues. Aujourd’hui la norme est la croissance! Phénomène important.
Inventions fondatrices:
- machine vapeur (Newcomen 1812)
- Machine volante
- Machine vapeur (Watt)
- Métier à tisser
- Moissonneuse batteuse (1818)
- Chemin de fer (1830)
- Convertisseur Bessemer
- Moteur à gaz.
- Dynamo (1869).

2. Doit-on remettre cette idée en question?


-> Tous les changements dans l’éco découle de ces innovations. Machinisme change travail. Plus de
production déconcentrée (concentration main d'œuvre). Ouvriers = tâches différentes mais
complémentaires.
-> Machinisme = capitaux importants (immobilisés). Développement des sociétés qui permettent de
regrouper les épargnes. Emprunt d’argent: banques, épargnants (-> développement des banques, du
marché financier).
-> Deve machinisme -> dév services et progrès agricole. Vente ≠ prod°-> services se développent.
Accroissement des marchés pour consommer la prod° -> transport à bon marché. Agr -> engrais +
machines agr -> C prodé. Rév agr : fille rév ind.
Ce système s’entretient ensuite grâce à un système d’interdépendance technique.
-> Progrès technique = processus cumulatif. Deux mécanismes:
- Goulet d’étranglement: ex: tissage. Progrès de prod° -> progrès de filature / blanchissage.
Progrès en amont et en aval.
- Machines utilisable dans différents secteurs: filature coton -> filature de lin, transition facile.
-> Transmission technique.
Bertrand Gille développe l’idée des « systèmes techniques » caractérisés par une certaine cohérence
une interdépendance entre une forme d’énergie, des matériaux particuliers, des techniques de
transport et de grands secteurs de consommation. Machines vapeur, houille, fer, chemin de fer,
textile base de la révolution industrielle. Système qui s’épuise vers 1860-1880. À ce moment:
seconde industrialisation basée sur le pétrole, l’électricité, l’acier, l’automobile, ... Qui dure jusqu’à
la seconde guerre mondiale.

3. Quelles limites?

1 Forte natalité, faible natalité.


- Industrialisation a commencé avant la première rév ind. Adoption des machines a été lente,
limitée à un nombre de secteurs réduit. En 1850 la première source d’énergie en GB est le moulin
à eau et non le charbon.
- Innovation > invention. C’est l’application des idées qui fait fonctionner l’éco. Il faut qu’on
puisse se servir de l’idée. Application des idées.
- Enchaînements ne sont pas vrais. M d’œuvre dans un même local : idée qui existe avant la
rév° ind. Grandes usines, division T, besoin K caractéristiques de la seconde ind (≠première ind).
- Fr + GB: bois > houille pendant la 1ère révo. ind.
- Chemin de fer se dév vraiment à la fin de la 1ère ind. Moyens de transport ancien. On a
besoin d’acier pour les rails (-> 2nd ind).

C. Facteurs de production.
1. Marx:
- Disponibilité K -> accumulation primitive du K. La nouveauté c’est l’immense
accumulation de biens produits en masse + grand dév de la m d’o et des machines. Accumulation
provient de: pillage métaux précieux en Amérique (mines) et accumulation grâce aux esclaves.
Gonflement du stock monétaire. Hausse des prix favorable à la croissance. Explique l’avance des
pays ind. Cependant Kx disponibles après commerce peu investis dans ind. + expropriation des
petits (enclosures) concentration rente foncière dans peu de mains -> Kx de rente foncière
utilisable pour l’ind. Enclosures: pas de communaux, moins besoin de m d’o -> paysan =>
ouvriers.
- Disponibilité T -> travailleurs libres d’aller travailler.
2. Rostow
- Problématique plus libérale, antimarxiste. Comment comprendre le sous-dév? Il rejette
l’idée d’exploitation des propriétaires. Cependant, pour lui aussi, il faut K + T.
- Investissement = rôle déterminant. Inv. suffisamment pour prod -> surplus -> dév Inv.
Économie qui stagne = économie où Inv < suffisamment. Il faut un minimum pour provoquer le
décollage. La base c’est le progrès agr. Mais, Kx agr ≠ réInv dans ind. -> état qui provoque Inv
par impôt, ou banque, ou Inv étranger.
- Il faut des pays modernes: pas trop archaïque, il faut des entrepreneurs, circuits
commerciaux efficaces, stabilité pol (pour garantir les biens), mentalité progressiste.
- Il faut une rév agr avant la rév ind (Bairoch).

3. Limites.
- Lors de rév ind1 = besoin en K faible. Techniques simples, peu coûteuses. Pas décollage.
Investisseurs préfèrent acheter de la terre (moins de risque).
- Il faut un marché du travail dév. Il n’y a pas eu de déversement de la population agr vers
l’ind. La m d’o qui T dans l’ind sont ceux qui était déjà dans les ind de l’ancien régime (proto-
ind). Il y a peu de fils de paysans. C’est le manque de m d’o qui justifie le besoin de machine.
- La règle: c’est la pluridisciplinarité. Agr -> proto-ind -> ind (tout est lié). Ind =
modernisation ind ≠ apparition (il y avait la proto-ind).
- Y a-t-il eu rév agr? Pas de rév agr. Rendements céréalier change peu.

Précocité GB = progrès dans TOUTE l’économie et non pas uniquement dans l’agr. Pourquoi GB
se dév plus vite? Pourquoi le modèle GB n’est-il pas repris?
Pour Rostow, ind = processus répétitif: take-off, leaders (textile...), convergence vers GB.
En fait, il y a plusieurs façon de s’ind. GB: caractéristiques: machine vapeur, orientation vers
l’extérieur.
Continent: faible machinisme, prod° artisanale, progression de tous les secteurs, mais pas de
leaders.
2 façons de s’ind:
- pays sous développés -> marché déjà pris. GB: premier -> marchés libres. Pas de
concurrence sérieuse.

GB dév endogène, pas d’inspiration de l’étranger. Autres pays = inspirations de GB.


Transfert technologique difficile. Il faut adapter les machines.
- Gb a tenté d’interdire exportation machines, ouvriers qualifiés (jusqu’en 1843).
- Techniques plus formalisées, demande du savoir-faire. Matières premières sont variables. Il
y a la logique et le savoir-faire. Il faut avoir des gens qui savent -> appel à la migration de
techniciens. Ceux-ci viennent s’installer sur le continent, pour apporter leur savoir-faire (malgré
interdiction de l’état GB). 1820 : voyages d’étude en GB pour voir comment ils font. De plus il y a
des entrepreneurs britanniques qui installent leurs entreprises sur le continent.
- Les ouvriers migrants apportent leur expérience sur le continent. Vers 1840, rattrapage GB
par USA, Fr. Il y a des ingénieurs formés dans ces pays, qui vont eux-mêmes s’installer dans
d’autres pays...
- Installations de machines britanniques, d’usines, importation de plans… dév -> concurrents.
Cependant le transfert technologique n’explique pas tout, surtout qu’il y a rattrapage après milieu
XIXe. Dév plan, mode d’emploi -> simplification du système.
Ind pas forcément plus simple dans les pays qui s’ind tard. Il faut que les pays soient près à
l’adopter.

Les hypothèses de Gerschenkron:


-> Spécialiste de l’histoire de la Russie. Il a essayé de dépasser les différences entre les pays. Il
explique les divergences entre les pays par le retard par rapport aux premiers industrialisés. Les
pays les plus en retard sont bloqués. Il faut que ces pays surmontent leurs handicaps, grâce à des
institutions qui deviennent nécessaires. Plus le pays est en retard, et plus il lui faut de l’aide,
notamment de l’état. Il y a une nécessité de l’intervention étatique. Les possesseurs de K Inv dans la
terre, dans les fonds d’état, dans les pays déjà ind, soit en dépense de luxe. (exemple de la Russie).
Appel à des fonds étrangers.
-> Handicaps, compensation des handicaps, avantages du retard. Les pays en retard ne refond pas
tout le chemin des premiers pays à s’ind. Ils peuvent s’équiper tout de suite avec des techniques
modernes. Ils sont donc plus modernes que les anciens pays qui sont retardés par leurs inv
ultérieurs. On fait l’économie des premiers inv. -> changement de hiérarchie au cours du XXe
(USA + All dépassent GB).
-> Quel est le rôle de l’état? Monarchie absolue ont mené des pol ind. XIXe idée de l’intervention
de l’état diminue (libéralisme). Intervention de l’état dépend de son niveau d’autoritarisme.

Cours 3
25/02/09

1. L’indienne:
Produit qui explique l’ind. Produit qui soutient la croissance, incite le progrès.
Produit qui doit représenter une part de l’ind, besoin ressenti dans toute l’Europe. Il faut un cycle de
vie long.
Doit permettre une production en série, fabrication de grande échelle, machinisme et division du
travail.
Problème: les consommateurs sont habitués à la production artisanale. Il y a des habitudes
différentes en fonction des régions. Il faut donc uniformisé les goûts des consommateurs.

Cotonnade imprimée a joui de la mode. Beaucoup de variété des impressions, mais production du
coton en série. Cela permet le machinisme, en empêchant la répétition.
Nouveau tissu, donc pas encore réglementé par les corporations. Cela favorise l’innovation.
Coton importé, donc ne nuit pas à la production agricole.

Succès des indiennes: production dès le 2nd XVIIe. De plus importation des indiennes d’Inde
interdite. Donc ils sont les seuls à vendre. Dév des indiennes en Suisse, en Allemagne, prod
d’indienne blanche interdite en Fr et GB (pour laisser la place aux petits prod). Mais, l’interdiction
est difficile à maintenir, donc on assoupli le système. Interdiction levé en 1759 en Fr et en 1772(?)
en GB.
Nombreuses fabriques en Fr dirigées par des Suisses et des Allemands (qui maîtrisent mieux les
teintures.

Les indiennes les plus fines sont toujours importées, mais les plus communes se dév dans la plupart
des pays d’Europe. C’est donc un produit essentiel dans le dév ind.

2. Quelles sont les facteurs favorables au dév de l’ind?


En GB:
- Classes moyennes importantes (dév du tertiaire: commerce, banque, profession libérale...).
- Apparition d’une classe paysanne riche.
Ces deux nouvelles classes ont des demandes qui aident dév ind.

Il y a des demandes intérieures, mais aussi extérieures.


Capacités de prod augmentent -> à qui vendre? On ne peut plus vendre aux classes moyennes.
Revenu des classes populaires évolue trop faiblement. Il y a peu d’emploi, démographie augmente
trop vite, et il y a en plus l’immigration irlandaise. Faible augmentation des salaires.
Il faut donc trouver des marchés extérieurs pour éviter la surproduction. L’économie britannique
devient une économie d’exportation.

Structure française moins favorable à l’ind.


B. Des classes soient très riches, soient très pauvres. La classe moyenne est quasiment
inexistante.
C. Les paysans ont des consommations radicalement différentes de celles des villes.
Sur quels marchés s’appuie la prod fr?
C. Les paysans: ils ont des revenus qui augmentent, grâce au commerce et au prix de leur prod.
D. Classes moyennes: qui profitent de l’essor général.
E. Classes supérieures: profitent des fermages.
Deux marchés différents: les paysans qui ont des moyens, pour qui on fabrique des tissus simples, et
les classes moyennes/ supérieures pour qui on prod d’autres produits.

3. Rapport entre la science et la technique?


XVIIIe: accélération du progrès technique.
Nombre d’inventions, de brevets. Mais l’importance des brevets est supérieure à son nombre.
De plus les inventeurs ont conscience de l’importance du brevet.
Pas de progrès importants des sciences exactes (contrairement à ce que l’on pourrait croire). Progrès
de la physique sont dus à la recherche suite à l’invention de la machine à vapeur.
L’invention apparaît souvent avant que la science soit capable d’expliquer le fonctionnement de
cette innovation.
Époque où les innovations sont importantes. Science et innovation sont deux matières très proches à
cette époque. Scientifiques et inventeurs sont proches.
XVIIIe et XIXe période de rationalité.

Quels stimulants économiques?


-> La fonte est au départ produite par du charbon de bois, on voulait utiliser la houille pour
remplacer le charbon de bois. Mais la fonte obtenue avec la houille est cassante et de mauvaise
qualité. Toutefois, l’utilisation du coke est possible. La houille est alors très liquide, ce qui permet
des produits moins lourds.
1750: hausse du prix du charbon de bois, à cause de la hausse du coût du travail d’abattage et de
carbonisation. À partir de ce moment, la coke devient moins chère. -> Adoption du processus de
fonte au coke. 1750: 5%.
Calcul économique rationnel.
-> Surmonter les défauts de la main d’œuvre humaine. Pour les entrepreneurs, la machine peut faire
un meilleur travail que l’homme.
Machines pas de défauts: pas d’alcool, pas d’hésitation, pas de retard...

Qu’est-ce qu’un ingénieur?


Les premiers sont une élite artisanale, qui savent réparer, faire fonctionner des machines.
Peu à peu se forme des entreprises de constructions mécaniques. Entreprises qui forment la main
d’œuvre qui inventera la 2nd génération de machines. Pas d’enseignement technique, formation au
sein de l’entreprise. Il n’y a pas d’école technique.

En France, il y a le modèle des grandes écoles dès le XVIIIe. Ce sont des écoles qui forment des
“ingénieurs” qui appartiennent aux grands corps de l’état.
Cependant, c’est un savoir abstrait, qui est difficilement applicable.
M XIXe -> patronat ingénieur et non plus commerçant. Vers 1840: Fr = élite technique, pour
promouvoir le progrès. -> École centrale.
Modèle imité. École polytechnique forme des étudiants étrangers (Grand Empire). Ces étudiants
diffusent le modèle français.
M XIXe Fr meilleure formation d’Europe, puis ce sera les Allemands à la fin du XIXe.

XIXe progrès de la science.


- La chimie organique. 1840-1850. Analyse matières premières, fonde scientifiquement
l’activité des entrepreneurs qui s’en servent. Produits agricoles remplacés par des produits
chimiques. Colorants, matières plastiques…
- Électricité. Les débuts sont faits par des innovateurs, mais les progrès les plus importants
sont faits par les scientifiques.
-> acté de R&D.
Hasard remplacé par la recherche. Recherche devient un investissement.
Allemagne: travail de recherche couplé avec l’université. XIXe. Recherche fondamentale.
Toutes les recherches ne sont pas forcément menées pour faire progresser l’entreprise.

Branches de l’ind qui ont jouées un rôle dans l’ind°.


- Cotonnades
- Ind mécanique.
- Sidérurgie.

- Cotonnades.
Filature du coton = premier secteur mécanisé, entre 1770 et 1800 en GB, vers 1790 en Fr.
1801 en Saxe: mécanisation de cotonnade (profite du blocus continental). Filatures insuffisantes
dans les pays allemands.
USA: guerre contre GB -> rupture importation. Capital disponible -> mécanisation coton.
Filature coton: démarrage de l’ind.
Tissage: machines plus longues à mettre en place, gains de prod plus faible par rapport au travail à
la main. Mais une fois que le tissage mécanisé est lancé, disparition de la proto-ind. -> revenu des
paysans diminue. -> exode rural.
Évolution rapide: avant 1830 en GB, 1870-1880 pour le continent.

=> Coton = rôle dans l’ind, secteur moteur en GB. Rôle coton dépasse celui de la laine.
Ind concentrée dans la région de Manchester (proche de Liverpool -> importation coton).
Acté annexe: machines, coût charbon.
Acté de la laine, de la soie réduite à cause de celle du coton.

Importance de la géographie. Si la région a des rivières, elle recourt moins à la vapeur.


Ind cotonnière en Fr <ind cotonnière en GB.
La laine et la soierie reste des secteurs en plein dév ≠ à la situation anglaise.
Spécialisation du commerce de la soie pour Lyon.
GB: produits bas de gamme, Fr: produits de luxe.
Quel marché pour le luxe? Le demi-luxe: “ça y ressemble, mais ça n’en est pas”.
Moyenne bourgeoisie qui achète ces produits pour avoir le même mode de vie que les riches.
Faible ind de la soierie de Lyon.
Tradition artisanale, faible salaire de la proto-ind.

USA: ind cotonnière s’est dév précocement aux USA.


CI. Matière première disponible sur place.
CII. Relief de la nouvelle Angleterre : chutes d’eau nombreuses -> utilisation de cette énergie.

Cotonnade bas de gamme en Amérique du sud.

2. Ind mécanique.
Ce sont les régions textiles qui sont les premières à être mécanisées.
Dév d’acté de forge. Fabrication du produit, et ces dérivés. Constructeurs spécialisés dans les
machines.
Spécialisation a surtout lieu en GB, où le besoin de machine est important, et où il y a donc un
besoin de prod° de machines. -> Niveau technique élevé. Les constructeurs de machines GB vont
vendre leurs machines dans le monde entier.

En Fr peu de spécialisation. Ind fr de grande diversité, pas de machines en série, travail à la


demande, machines différentes...
Peu d’ouvriers qualifiés.

USA: première standardisation pour la Winchester.

Ind cotonnière = textile.

- La sidérurgie permet l’ind.


Acier reste cher jusqu’en 1855, jusqu’à l’intention du convertisseur Bessemer.
Métal permet des réglages plus fins que le bois.
Les bâtiments ont des poutres en fer.
Deux groupes de prod°:
3. Textile (1/3).
4. Ind agr (1/3).
Sidérurgie = 10%.
Sidérurgie reste longtemps un ind dualiste:
- Petite sidérurgie rurale. Résiste longtemps. Fonctionne au charbon de bois. Fonctionne
jusqu’en 1860.
- 1860: traité de libre échange GB - Fr (Chevalier- Cobden). Pour le charbon libre de douane,
mais contre le textile anglais (pour les Fr).
Grande dépression

1840: demande de rails -> concentration des ent.


Disparition des forces rurales.
1850: grandes firmes qui s’imposent.
1870: sidérurgie aux USA (manque de houille).

Conséquences de l’ind:
=>Sur l’organisation du travail:
- Résistance proto-ind. Pas ce problème en GB, grandes exploitations se développent, donc
moins de population rurale. Fr population rurale décline très lentement. Campagnes sont
surpeuplées. Les acté d’appoint permettent aux paysans de survivre. Il y a peu d’émigration vers
les villes. De plus en ville les acté éco se développent trop lentement pour attirer la population.
Évolution en douceur. De plus, la main d’œuvre est appréciée par les entrepreneurs. Donc, elle est
utilisée. C’est une main d’œuvre flexible, on lui donne à travailler quand il y a de l’ouvrage, c’est
moins problématique que le chômage en ville. Travail saisonnier, sur commande -> instabilité
conjoncturelle reportée sur la main d’œuvre. Beaucoup d’acté liées au travail agr -> saisonnière.
Transports (fluviaux) dépendant aussi de la saison. Beaucoup de travailleurs ont plusieurs acté.
Pluri-acté. Le chômage est une notion qui apparaît en 1896 dans son sens moderne. Autrement il y
a toujours des périodes où l’on chôme. Il y a d’autres formes d’acté que la proto-ind. Il y a aussi
des acté faites par les paysans eux-mêmes, sans qu’il y ait de commandes de marchands. Ces
produits sont exportés parfois très loin. Proto-ind disparaît au cours de la grande dépression (1870-
1880). -> Juglar 1862: cycles économiques de 8 - 12 ans. Puis “vagues” de Kondratieff (1928) de
20 - 25 ans. Kitchin: cycles de 18 mois. Schumpeter: grappes d’innovation.

Grande dépression: vie plus difficile dans les campagnes, tarif Méline (1892): fin du libre échange.
Retard agr Fr. Coût main d’œuvre devient trop cher vu le trend général, mécanisation. Commandes
mondialisées détruit le travail saisonnier. Difficultés de la proto-ind et des campagnes -> exode
rurale. La proto-ind se maintient plus longtemps pour les femmes.

- Économie lente dans le milieu urbain.


- Rareté des grandes usines.
Le commerce et les échanges internationaux XVIIIe -XIXe siècle.

- Le commerce international XVIIIe siècle.


D. Domination des USA.
Dév commerce USA s’explique par croissance exportation avec Fr et GB. Économies de plantations
(café, sucre). Prix du sucre baisse (meilleur transport, sécurité… et concurrence). Hausse vente.
Baisse prix du café également. Soutient prospérité des sociétés coloniales. Ces ventes permettent
aux pays coloniaux d’acheter des produits ind. Achat prod en Europe: matériel naval, matériel de
plantation. => dév commerce ext européen.

F. Rapport avec le commerce colonial.


Commerce colonial explique une partie de l’ind. Exp augmente.
Est-ce que commerce ext explique ind? Quel poids de l’exp dans la richesse? Faible part.
Toutefois croissance lente-> exp aide tout de même.
2nd XVIIIe -> changements. Crise pays coloniaux. Faiblesse de l’éco fr apparaît. En général Fr =
réexportation des produits des colonies (marché intérieur ne suffit pas).
GB: réoriente son marché vers les 13 colonies (futur USA): pop faible mais en constante
augmentation. Faible prod ind -> achète prod ind pour continuer à vivre comme avant (dans les
pays européens).
Diminution commerce colonial, mais lien entre GB et futur USA.

C) Commerce à caractère conflictuel.


Pas de complémentarité entre les pays, tous fabrique la même chose: des toiles, du coton. -> Les
Etats protègent leurs producteurs, et une vive concurrence sur le marché (des colonies espagnoles
ou portugaises).
XVIIIe succession de guerre entre la France et la GB qui aboutissent aux guerres de la révolution et
de l’Empire. Résultat ruine de l’éco fr, GB s’empare du marché des colonies. Fr se contente du
marché continental.

- Le commerce international au XIXe siècle.

Pays européens protectionnistes. GB avantage comparatif. Spécialisation de GB -> prod pour moins
cher (malgré un salaire GB > Fr).

GB: faible choix, mais grande prod. Vente en pays allemand: filet de coton, fonte, rails, matériel
ferroviaire. Cependant, ce genre d’exportation permet aux autres pays de se développer, et donc de
mieux résister à GB. Vente USA: rails…
Le plus gros marché, le plus durable pour GB sont les produits à faible coût vendu dans les pays
non développés. Ex: tissus vendus en Inde. Inde: forte capacité d’absorption.
Achat représente avantage pour les indiens dans un premier temps, jusqu’au moment où ils ne
peuvent résister à GB -> désindustrialisation de l’Inde. 1850-1860: exportation de machines textiles
de GB: ind les autres pays et se ferme des marchés.
1870: ralentissement capacité européenne, mais GB n’en souffre pas trop car vente en Inde. Empire
permet de vendre.

Fr: joue de sa complémentarité avec GB. Fr ne peut rivaliser avec GB, les prix sont trop élevés. Fr
profite de ses avantages comparatifs: main d’œuvre et peu chère, habile, capable de fabriquer des
articles de bonne qualité. Vente des produits aux riches et à la classe moyenne (qui veut imiter les
riches). USA premier importateur des produits français jusqu’au milieu du siècle.
Fr exporte matériel ferroviaire en Autriche, Espagne... Fr a trouvé un créneau pour vendre.
1840: libéralisation des échanges car GB et Fr ne vendent plus la même chose. De plus les machines
fr supportent mieux les capacités GB. Traités entre les pays.
Clause de la nation la plus favorisée: le partenaire bénéficiera des meilleurs avantages déjà
concédés à d’autres pays.

- Un ordre mondial.
- Livre sterling: monnaie du commerce international. Négociants britanniques = échanges
dans le monde entier. USA, pays d’Amérique latine, hausse influence en Asie (Inde, part de
marché en Chine). Instrument de circulation. Économise le recours en métaux précieux. Paiements
internationaux centralisés à Londres.
Alimentation en monnaie possible pour GB. Rapidité de la croissance britannique -> épargne ->
exportation de capitaux (manque de placement en GB). Prêt en Amérique latine, aux USA,
compagnies de chemin de fer du monde entier (emploi d’ingénieur britannique, achat de matériel
anglais, …). Circuits de paiement favorise les britanniques. Les industriels des autres pays ont des
problèmes de crédits et de paiements.
CIII. Réseaux du commerce britannique: commerce international financé par la City, Londres:
plus grand port du monde et plus grand entrepôt du monde. Le commerce transite par Londres.
Marine marchande la plus importante du monde, compagnies d’assurance (Lloyd). Tous les
réseaux bancaires y ont une succursale. Réseau d’information.
Maison d’acceptation: apporte une garantie au commerce. Elle se porte garant de l’échange. GB:
atelier du monde.

Système monétaire international au XIXe siècle.

Le système ne se résume pas à l’efficacité ou non de l’étalon $ (ou or).

Étalon or à partir de 1880.


Comment c’était avant?

Système monétaire avant 1873.


Métaux = valeur.
Pièces permettent de solder les dettes.
Circulation se fait par effet de commerce.
Livret de commerce (chèque) ne fait que retarder le commerce.
Quels substituts au numéraire?
3. Papier.
4. Dépôts.
Dév grâce aux banques. Billets remplacent les effets de commerce.
Lorsqu’un centre financier se trouve en cours de créance, il faut donner du métal.
L’or et l’argent circulent librement, sans droits de douane.
Or et argent: instruments privilégiés.
Métal répartis entre banques et circulation.
≈1860: stocks de numéraire en millions.
France Italie Belgique Suisse Allemagne GB USA

6300 1120 837 205 1887 260 1175

Essentiel du stock en métaux précieux. Poids du métal considérable.


Avoirs en métaux précieux se trouvent dans les mains du public et non dans les banques centrales.
Poids des institutions d’émissions (banques) réduit.
La monnaie ne permet pas de régler les différences entre pays, il faut se servir des barres de métal.
Lingots pour payer les soldes commerciaux.
Or et argent se négocient sur toutes les places financières.
Demande: atelier monétaire reçoit le métal et le frappe. Prix du lingot = prix planche de la monnaie.
Offre: prix de l’argent.
La valeur varie entre ces deux extrêmes.

Avant 1873: trois types de pays:


- Bloc or: GB, Portugal, Brésil, Turquie, Australie, colonies anglaises.
- Bloc argent: états All, Hollande, Scandinave, Autriche, Inde, Chine, Japon, Mexique, états
Amérique sud.
- Bloc argent et or: France, Belgique, Italie, Suisse, (1865 union latine) et USA.
France: loi de germinal (1803): rapport 15,5 onces d’argent pour une once d’or.
Les pays se mettent à l’or à cause du commerce avec GB.

Étalon or fonctionne sur un seul métal. Système à 3 blocs fonctionne avec or et argent, mais
système de change fixe jusqu’en 1873. Ratio entre les deux métaux est resté à peu près stable (pas
plus de 2%) de 1860 à 1873.
Pourtant il y a eu des chocs considérables qui auraient pu causer la fin du système. Découverte de
Californie et Australie permet un accroissement du stock d’or. Pourtant, effets limités sur les prix et
les changes. Pas d’impact sur la stabilité du taux de change or - argent.
Comment cela s’explique?
Rôle des pays bimétalliques. Bloc bimétallique: organise circulation or-argent à un taux de change
fixe. Permet la stabilité du système monétaire, et des prix.

Bimétallisme: élément important dans les relations internationales.


Échange d’or et d’argent entre les différents pays.
Or échangé contre argent, ou argent contre or…
Ex: la correspondance des Rothschild.
Monnaie métallique ont encore une réalité à cette époque.

Le commerce et les échanges internationaux XVIIIè -XIXe siècle.

- Le commerce international XVIIIè siècle.


E. Domination des USA.
Dév commerce USA s’explique par croissance exportation avec Fr et GB. Économies de plantations
(café, sucre). Prix du sucre baisse (meilleur transport, sécurité… et concurrence). Hausse vente.
Baisse prix du café également. Soutient prospérité des sociétés coloniales. Ces ventes permettent
aux pays coloniaux d’acheter des produits ind. Achat prod en Europe: matériel naval, matériel de
plantation. => dév commerce ext européen.

G. Rapport avec le commerce colonial.


Commerce colonial explique une partie de l’ind. Exp augmente.
Est-ce que commerce ext explique ind? Quel poids de l’exp dans la richesse? Faible part.
Toutefois croissance lente-> exp aide tout de même.
2nd XVIIIè -> changements. Crise pays coloniaux. Faiblesse de l’éco fr apparaît. En général Fr =
réexportation des produits des colonies (marché intérieur ne suffit pas).
GB: réoriente son marché vers les 13 colonies (futur USA): pop faible mais en constante
augmentation. Faible prod ind -> achète prod ind pour continuer à vivre comme avant (dans les
pays européens).
Diminution commerce colonial, mais lien entre GB et futur USA.

C) Commerce à caractère conflictuel.


Pas de complémentarité entre les pays, tous fabrique la même chose: des toiles, du coton. -> Les
états protègent leurs producteurs, et une vive concurrence sur le marché (des colonies espagnoles ou
portugaises).
XVIIIè succession de guerre entre la France et la GB qui aboutissent aux guerres de la révolution et
de l’Empire. Résultat ruine de l’éco fr, GB s’empare du marché des colonies. Fr se contente du
marché continental.

- Le commerce international au XIXe siècle.

Pays européens protectionnistes. GB avantage comparatif. Spécialisation de GB -> prod pour moins
cher (malgré un salaire GB > Fr).

GB: faible choix, mais grande prod. Vente en pays allemand: filet de coton, fonte, rails, matériel
ferroviaire. Cependant, ce genre d’exportation permet aux autres pays de se développer, et donc de
mieux résister à GB. Vente USA: rails…
Le plus gros marché, le plus durable pour GB sont les produits à faible coût vendu dans les pays
non développés. Ex: tissus vendus en Inde. Inde: forte capacité d’absorption.
Achat représente avantage pour les indiens dans un premier temps, jusqu’au moment où ils ne
peuvent résister à GB -> désindustrialisation de l’Inde. 1850-1860: exportation de machines textiles
de GB: ind les autres pays et se ferme des marchés.
1870: ralentissement capacité européenne, mais GB n’en souffre pas trop car vente en Inde. Empire
permet de vendre.

Fr: joue de sa complémentarité avec GB. Fr ne peut rivaliser avec GB, les prix sont trop élevés. Fr
profite de ses avantages comparatifs: m d’œuvre peu chère, habile, articles de bonne qualité. Vente
des produits aux riches et à la classe moyenne (qui veut imiter les riches). USA premier importateur
des produits français jusqu’au milieu du siècle.
Fr exporte matériel ferroviaire en Autriche, Espagne... Fr a trouvé un créneau pour vendre.
1840: libéralisation des échanges car GB et Fr ne vendent plus la même chose. De plus les machines
fr supportent mieux les capacités GB. Traités entre les pays.
Clause de la nation la plus favorisée: le partenaire bénéficiera des meilleurs avantages déjà
concédés à d’autres pays.

- Un ordre mondial.
- Livre sterling: monnaie du commerce international. Négociants britanniques = échanges
dans le monde entier. USA, pays d’Amérique latine, hausse influence en Asie (Inde, part de
marché en Chine). Instrument de circulation. Économise le recours en métaux précieux. Paiements
internationaux centralisés à Londres.
Alimentation en monnaie possible pour GB. Rapidité de la croissance britannique -> épargne ->
exportation de capitaux (manque de placement en GB). Prêt en Amérique latine, aux USA,
compagnies de chemin de fer du monde entier (emploi d’ingénieur britannique, achat de matériel
anglais, …). Circuits de paiement favorise les britanniques. Les industriels des autres pays ont des
problèmes de crédits et de paiements.
CIV. Réseaux du commerce britannique: commerce international financé par la City, Londres:
plus grand port du monde et plus grand entrepôt du monde. Le commerce transite par Londres.
Marine marchande la plus importante du monde, compagnies d’assurance (Lloyd). Tous les
réseaux bancaires y ont une succursale. Réseau d’information.
Maison d’acceptation: apporte une garantie au commerce. Elle se porte garant de l’échange. GB:
atelier du monde.

Système monétaire international au XIXe siècle.

Le système ne se résume pas à l’efficacité ou non de l’étalon $ (ou or).

Étalon or à partir de 1880.


Comment c’était avant?

Système monétaire avant 1873.


Métaux = valeur.
Pièces permettent de solder les dettes.
Circulation se fait par effet de commerce.
Livret de commerce (chèque) ne fait que retarder le commerce.
Quels substituts au numéraire?
5. Papier.
6. Dépôts.
Dév grâce aux banques. Billets remplacent les effets de commerce.
Lorsqu’un centre financier se trouve en cours de créance, il faut donner du métal.
L’or et l’argent circulent librement, sans droits de douane.
Or et argent: instruments privilégiés.
Métal réparti entre banques et circulation.
≈1860: stocks de numéraire en millions.
France Italie Belgique Suisse Allemagne GB USA

6300 1120 837 205 1887 260 1175

Essentiel du stock en métaux précieux. Poids du métal considérable.

Avoirs en métaux précieux se trouvent dans les mains du public et non dans les banques centrales.
Poids des institutions d’émissions (banques) réduit.
La monnaie ne permet pas de régler les différences entre pays, il faut se servir des barres de métal.
Lingots pour payer les soldes commerciaux.
Or et argent se négocient sur toutes les places financières.
Demande: atelier monétaire reçoit le métal et le frappe. Prix du lingot = prix planche de la monnaie.
Offre: prix de l’argent.
La valeur varie entre ces deux extrêmes.

Avant 1873: trois types de pays:


- Bloc or: GB, Portugal, Brésil, Turquie, Australie, colonies anglaises.
- Bloc argent: états All, Hollande, Scandinave, Autriche, Inde, Chine, Japon, Mexique, états
Amérique sud.
- Bloc argent et or: France, Belgique, Italie, Suisse, (1865 union latine) et USA.
France: loi de germinal (1803): rapport 15,5 onces d’argent pour une once d’or.
Les pays se mettent à l’or à cause du commerce avec GB.
Étalon or fonctionne sur un seul métal. Système à 3 blocs fonctionne avec or et argent, mais
système de change fixe jusqu’en 1873. Ratio entre les deux métaux est resté à peu près stable (pas
plus de 2%) de 1860 à 1873.
Pourtant il y a eu des chocs considérables qui auraient pu causer la fin du système. Découverte de
Californie et Australie permet un accroissement du stock d’or. Pourtant, effets limités sur les prix et
les changes. Pas d’impact sur la stabilité du taux de change or - argent.
Comment cela s’explique?
Rôle des pays bimétalliques. Bloc bimétallique: organise circulation or-argent à un taux de change
fixe. Permet la stabilité du système monétaire, et des prix.

Bimétallisme: élément important dans les relations internationales.


Échange d’or et d’argent entre les différents pays.
Or échangé contre argent, ou argent contre or…
Ex: la correspondance des Rothschild.
Monnaie métallique ont encore une réalité à cette époque.

1875 -1914: La première mondialisation.

La première mondialisation repose sur les progrès du transport et du commerce.


Il y a de grands mouvements d’immigration, notamment vers les USA (mais aussi vers l’Argentine,
la Canada....). Il y a aussi des migrations intra-européenne, mais moins importante.
Ces mouvements de population sont permis par l’augmentation de la taille du réseau ferré, mais
aussi grâce à la navigation à vapeur (dépasse la voile en 1890).
Le voyage New-York -> Liverpool dure moins d’une semaine en 1880.
Les communications et les télécommunications (télégraphe, téléphone…).
1851: câble GB- Europe.
Téléphone va personnaliser les communications à distance.
1880: communication interurbaine.
1890: liaison internationale.
1920: liaison transatlantique.

L’information circule donc beaucoup plus vite.


Cette globalisation ne crée pas de situation de libre-échange, les droits de douanes sont maintenus,
même si en 1860 il y a le traité de libre échange entre France et GB.
Les droits de douane aux USA sont de 50%, et de 20% en Europe (sauf en GB qui maintient le libre
échangisme).
Malgré les tarifs douaniers, il y a augmentation du niveau de commerce.
On (Bairoch) estime que les exp : 9% PIB (1860) et 14% PIB (1913).
Époque de croissance éco qui permet les échanges.

Activités commerciales -> activités financières localisées sur les grandes places (City de Londres).
Transport = investissements massifs -> capitaux de grandes entreprises.
Transfert de capitaux importants. Les investissements à l’étranger commencent à croître en 1880, et
deviennent vraiment important en 1890.
IDE posséder à 42% par GB, 20% Fr, USA 8%.
I placés à 27% en Europe, 24% en Amérique du nord, 19% Amérique latine, 14% Asie.
Répartition des capitaux n’est pas la même en fonction des pays.
Europe Amérique du Amérique Moyen Orient
Nord Latine

GB 13%
Europe Amérique du Amérique Moyen Orient
Nord Latine

Fr 55% 4% 12% 12%

All 53% 16% 14%

USA 20% 25% 44%

GB I dans son empire ≠ cas de la France.

Quelles réalités éco derrière les chiffres?


Augmentation I important depuis 1860.
1880-1914:
- 40% épargne GB exportée.
- 20-25% épargne Fr exportée.
1913: exp K =67% épargne dispo en GB.
2/3 (I de portefeuille) = emprunt d’état, obligation de compagnie de chemin de fer (USA), titre
compagnies publiques (eau, gaz), mines.
1/3 (IDE).
Selon les pays ce n’est pas la même répartition.

USA:
IDE= 3/4 de leurs placements.
-> Même si les investissements en provenance des USA sont modestes, beaucoup de grosses
entreprises américaines sont implantées en Europe.

All:
I dans la chimie.
IDE = 45% du total.

GB: possède 45% du stock des IDE, 14% pour all, 14% USA et 11% pour Fr.

I de portefeuille = souscription offerte au public. IDE: opération interne aux grandes entreprises.
Comment se passe ces opérations?
Free standing Compagnies: ent qui ont pour but de faire des affaires à l’étranger. Elles développent
surtout des acté primaires: plantations, mines, ou les services.
Ces sociétés ne sont quasiment pas présentes en GB. Elles n’ont que leurs sièges sociaux.

GB= économie dominante. 1914: caractéristiques différentes de la situation USA aujourd’hui.


1914: GB n’a pas le PIB le plus important (ni même le PIB par tête).
GB n’est pas non plus la première puissance industrielle, au niveau des productions, mais pas
forcément de la productivité par tête.
GB dépassé par USA et même par All.

Concurrence forte entre GB et All, moins entre GB et USA car les exp GB et USA ne sont pas les
mêmes.
Toutefois GB maintient son leadership dans le commerce ext, les services, la finance... et position
clef dans le système des échanges multilatéraux.
GB = puissance créancière.
1914: GB= 14% commerce ext, 1/3 tonnage naval mondial.
GB au centre du système des paiements et des échanges internationaux. Empire colonial britannique
absorbe 1/3 des exp du GB. (principalement Inde).
GBB utilise le surplus de son commerce avec l’Inde pour financer ses échanges (déficitaire) avec
les autres pays.
Poids de la livre sterling.

1868: étalon or adopté par un petit nombre de pays. D’autres pays ont l’argent ou le bimétallisme.
1918: tous les pays sont passés à l’étalon or.
Pourquoi ce changement?
Effondrement du prix de l’argent.
Caractère plus commode de l’or dans les transactions internationales.
Volonté d’avoir le même système monétaire que la première puissance, c’est-à-dire GB.
Démonétarisation de l’argent, donc maintient du bimétallisme impossible.

Banque de France change de statut. Elle devient vraiment une banque nationale. Elle dépasse même
la banque d’Angleterre.
Banque de France fait des avances au trésor (pour financer les guerres).
Révolution métallique: changement du rapport or-argent. L’or devient plus abondant, donc valeur
argent augmente.
Croissance de l’éco réclame d’avantages de moyens de paiement -> de pièce métallique.
France renforce sa position de 2nd puissance commerciale du monde. Balance commerciale
excédentaire la plupart du temps.
=> Il y a des tensions qui s’exercent sur la banque de France -> crises.
1856: encaisse de la banque de France très faible.
Pour se défendre:
- Hausse taux d’escompte.
- Achat de métaux précieux. (À partir de 1865). Achat à la banque de GB.
- Réserve mondial de métaux. Banque de France garde l’or en réserve. Elle a donc d’énormes
réserves.
Banque de France aide les autres banques centrales quand elles subissent des pertes importantes.
Intervention en faveur de banques allemandes, mais aussi pour la banque d’Angleterre.

Position de la City se renforce à partir de 1870.


Population de la City passe de 70 000 à 364 000 (1911).
Présence qualitative, les services offerts ne se retrouvent nulle part ailleurs.
Il y a les banques, les assurances, les sociétés financières…
Services financiers, juristes…
Accords oraux.

La livre sterling permet à Londres de garder une part de l’argent.


Banque d’Angleterre garantie les réserves d’or du pays.
- Financement d’activités commerciales, mais aussi des activités financières. C’est une
activité qui est donc plus risquée.
- Placement des emprunts étrangers.
Il y a aussi des activités mixtes commerce - finance.
L’activité commerciale devient moins rentable, tout l’intérêt de faire de la finance. Spécialisation
dans certaines régions, dans certains produits.
Activité de service commence à se développer.

Banques de dépôts sont très importantes. Ces banques rachètent d’autres banques. Mouvement de
concentration.
1913:
- Crédit lyonnais: première banque du monde.
- Deutsch Bank: 2nd
- Lloyd
- Wesminster.
- …

L’instabilité du système monétaire dans les années 20


Jusqu’à 1914: étalon-or. Cause: GB: première puissance économique du monde jusqu’en ???? Et
elle reste première puissance financière.

Fin XIXe: USA dépasse GB, All dépasse GB et Fr.


Cependant aucun de ces pays ne fait de leadership sur les échanges internationaux.
1907-1910: commission monétaire des USA qui étudie l’évolution du système américain montre
que américains pressé de dépasser Londres.
Pour cela il faut:
- Renforcer les banques avec une banque centrale (la Fed en 1913).
- Maisons d’acceptations.

WWI -> changement de situation.


Les pays d’Europe sont “vaincus” dans le sens où il y a eu de nombreuses destructions, peu
d’européens présents sur les marchés internationaux -> remplacés par des locaux ou par les USA.
Un pays vainqueur: les USA. Beaucoup d’exportations (notamment vente d’arme aux alliés),
l’agriculture remplace l’agriculture européenne (développement de l’agriculture américaine),
développement de la production de matières premières et de consommation intermédiaires pour
pouvoir fournir des biens à l’Europe (acier pour les armes).
-> Balance commerciale positive:
Les USA deviennent le premier créancier d’Europe (alors qu’ils étaient débiteurs avant la guerre).
De plus les européens ont dû emprunter aux USA, ou alors ils ont cédé des titres de propriété aux
USA (ex: titres des Compagnies de chemin de fer) -> afflux d’or aux USA.
Retrait de la Russie en 1917 (qui était un partenaire important de l’Europe).

=> Dès 1890: USA = première puissance éco du monde. Sans rattraper l’aura des britanniques
jusqu’en 1914.
=> WWI: affaiblissement de la position GB -> meilleure position USA.
Cela préfigure la situation de 1920.

France affaiblie par la guerre, Allemagne affaiblie par la guerre et le “diktat” (territoires supprimés,
réparations en nature), Autriche-Hongrie est démantelée.
De nouveaux pays apparaissent, frontières (et donc droits de douanes).
-> l’Europe est affaiblie.

Que devient le système monétaire européen?


L’étalon or est quasiment suspendu pendant la WWI. Pourquoi? La guerre a été durable ->
financements -> impôts / emprunts (internes/ externes)/ planche à billet.
GB: planche à billet -> multiplication des signes monétaire (des billets).
Forcément, si on multiplie l’émission de billet -> perte de confiance dans le billet -> les gens
veulent récupérer l’or contre les billets -> fin de la convertibilité > fin du système étalon or.
Il y a aussi le principe de l’inflation (maitrisée grâce à des lois limitant les prix et les salaires).
Nombre de billet x 5, salaire / prix x 2/ 2,5.

Les rythmes de l’inflation ont été différents selon les pays.

Malgré l’inflation, au sein des pays alliés on fait des accords pour qu’on maintienne le prix du
billet.
Donc la différence d’inflation et la fin de l’étalon or fait que les échanges de billet ne sont plus
possibles (prix monnaie trop variable).
Donc on essaye de rétablie l’étalon or, mais l’or n’est qu’au USA.
De plus il y a de nouvelles monnaies qui apparaissent (dans les nouveaux pays).

-> Situation complexe.

Londres - New York: concurrence.


1928-1931: Paris et Londres: concurrence.

Pourquoi?
- La question des réparations allemandes pose problème. GB + USA : position conciliante vis-
à-vis de l’All ≠ Fr.
- Dettes de guerre. Fr et GB face aux USA.

- Peut-on rétablir un système stable?


- Quelles devises dominantes?

1920: conférence de Bruxelles (base du gold exchange standard) -> recommande la mise sur pied
d’une maison de compensation internationale qui doit aider les différents pays à payer leurs
importations essentielles. (Peu d’effet).
Écroulement de la monnaie polonaise et surtout du marc allemand.
1922: conférence de Gênes (application du gold exchange standard).
- Maintien de la valeur or d’une monnaie assuré par de l’or et d’autres avoirs.
- Certains pays pourront établir un marché libre de l’or (leur monnaie pourra être échangée
contre de l’or -> rachat d’or).
- Les pays pourront posséder des traites, des avoirs... D’autres pays.
Convention jamais signée mais qui fonctionne jusqu’en 1930.

Inégale répartition géographique de l’or et manque d’or par rapport à la totalité de l’argent -> les
pays peuvent avoir des devises elles-mêmes convertibles en or.
On économise l’or, et on assouplit le système.
C’est aussi un moyen pour les pays dont la monnaie est convertible en or (dollar, livre puis franc).
Ces monnaies deviennent des monnaies clefs. Ces monnaies deviennent un moyen de pression
(“impérialisme monétaire”).
Provoque une lutte d’influence entre Fr et GB dans les pays de l’Europe de l’Est.

Les pièces métalliques finissent par disparaître.


L’or ne s’échange qu’en lingot, donc contre une forte somme d’argent.

Est-ce que système contribue à rendre à la City sa superbe d’avant la guerre?


La banque anglaise pousse les pays à conserver la livre sterling plutôt que l’or. (Refaire venir l’or
vers Londres).
Donc, ce système aide Londres à retrouver son statut.

Quelles conséquences de la décentralisation financière (par rapport à 1914)?


Le système étalon or est supprimé. On passe par l’intermédiaire de la monnaie.
Monopole de Londres est brisé, puisque les USA fournissent la monnaie.
À Gênes on officialise ce changement, puisque tous les pays peuvent devenir des centres or.
Il y a donc une concurrence entre Londres et New York, puis entre Paris et Londres.

L’élément majeur va être la confiance que chacun va avoir dans la monnaie qui veut devenir
internationale.

Avant 1914: il n’y a que la livre Sterling, après la guerre, la baisse de confiance envers la livre (à
cause de sa variation durant la guerre). Donc on se tourne vers le dollar pendant la guerre, et parfois
vers le franc après sa remonté.

Paris et New York vont développer des centres d’acceptation pour devenir des centres d’échange de
monnaie, à l’image de Londres.
Banquiers américains concurrence Londres grâce
Acceptation: aide au financement international plus favorable que celle des britanniques. Donc
développement des prêts à cours terme à l’étranger. Donc nombreux prêts à l’Allemagne 2,
l'Autriche... (Élément clef de la crise de 1929). De plus, les banques commerciales anglaises
concurrence aussi en développement l’acceptation. Il y a donc un énorme développement des
liquidités. -> surendettement (1930-1931).
Attire capitaux étrangers.
Investissement extérieur à long terme. Il y avait trois centres avant 1914: Londres, Paris et Berlin
(dans une moindre mesure). C’était ces pays qui fournissaient les épargnes. WWI: USA = prêteur
important3.

2 4 millions de marks en 1926, 12 millions en 1929 de prêts.


3 3 milliards de dollars sont prêtés par les USA en 1919.
Seule une coopération étroite des centres financiers aurait permis d’éliminer les risques de
spéculation.

Certaines activités de prêts étaient encouragées par le gouvernement, pendant que d’autres étaient
déconseillées (il y avait cependant moyen de passer outre).

1925: retour de la livre sterling à l’étalon or. (C.à.d. confiance encore forte dans la monnaie
britannique).
Pour concurrencer le dollar on rend la livre sterling convertible en or.

Churchill redonne même à la livre sterling sa valeur de 1917. Ce qui a été extrêmement difficile car
la livre avait perdu 80% de sa valeur après WWI.
Il a fallu:
- Mener une politique de déflation importante (taux d'intérêt élevé pour attirer les capitaux).
L’industrie britannique subit des taux d’intérêt extrêmement élevé.
- Prêt de banques américaines.

Bi convertibilité n’est pas totale: uniquement en lingots. (Ce qui permet d’économiser du métal
précieux).

En redonnant à la livre son taux de 1917, la livre est réévaluée (en 1925):
Défavorable au commerce extérieur (puisque coût livre = élevé).
De plus le commerce extérieur de GB profite moins de l’industrialisation (puisque la 2nd phase de
l’industrialisation est surtout importante en Allemagne et aux USA).
=> Industrie anglaise dans une situation difficile.

GB ne profite pas de la phase de prospérité de la période 1925-1929, le nombre de chômeur est


toujours resté supérieur à 1 million.
Les difficultés structurelles de GB rendues encore plus difficiles par la politique monétaire.
Perte des deux forces de GB: la finance et le commerce.

1931: rapport Macmillan: dette extérieure à cours terme de GB à osciller entre 200 millions et 300
millions de livre entre 1927 et 1931 (alors que son stock est de 150 millions).

Parmi les fonds disponibles, il y avait des fonds spéculatifs, donc la monnaie anglaise peut être
rapidement soumise à des variations.

Pour faire marcher la machine bancaire anglaise, il faut de l’argent pour alimenter les prêts à long
terme. Les dépôts à court terme sont prêtés à long terme. Situation risquée.

De 1924 à 1928: il y a eu plus d’argent qui sortait des banques anglaises que d’argent qui rentrent.
Donc, maintient de taux d’intérêt élevé -> plus d’argent à court terme -> problème d’industrie ->
chômage structurel important.
Boom à la bourse de Wall Street -> rappel argent à New York.

1926: stabilisation du franc. (Poincaré). Les gens attendent que le franc retrouve sa valeur d’avant
1914 (ce qui ne se passera pas) -> moins d’argent en GB.
Abondance d’or et de devise à Paris: 1925 Banque de France 13 millions en devise, 1287 millions
en 1928. (Une centaine de million en 1931).
711 millions (1925) -> 1254 millions (1928) pour l’or à la banque de France. (3257 millions en
1931, soit 1/4 du stock d’or mondial).
Donc souhait de revenir à la convertibilité or puisqu’on a beaucoup d’or.
Et on en veut plus: les français veulent vendre leurs livres contre de l’or. Mécontentements anglais.
Affaiblissement de la banque anglaise.

Résultat, on ne revient pas à l’étalon or (puisque GB en manque).

Renforcement de la position française par rapport à l’anglaise.

- Crise des monnaies dans les années 20 (notamment en Allemagne).


Le mark a connu durant l’hyper inflation allemande, une crise profonde.
Juin 1914: 1$ = 4,2 marks.
Novembre 1923: 1$ = 4 200 milliards de marks.
“Le prix du papier ne vaut pas le prix du billet”.

Pourquoi la monnaie allemande vaut-elle si peu?


- Inflation à cause d’un déficit de la balance des paiements (fuite des capitaux, réparations
extérieurs (“diktat”), déficit budgétaire, incapacité à assainir les finances, planche à billet…).

Conséquences:
- Exportations facilitées (puisque la monnaie ne vaut “rien”).
- Diminution de la dette de l’état (dette payable en monnaie affaiblie).
- Disparition de la classe moyenne (retraités, loueur).
- Favorise la montée du nazisme.

Inflation allemande a permis aux entreprises de se dégager des banques. Les banques apparaissent
affaiblies. Les groupes industriels sont plus forts que les banques.
Les banques de Berlin ont perdu la moitié de ses fonds propres et de ses dépôts. Or, la spécificité de
Berlin était de posséder de grandes banques.
De plus ces banques perdent beaucoup d’argent suite au “diktat”.
L’hyper inflation provoque la fuite des capitaux vers l’étranger.
Cette hyper inflation cessera en 1924 grâce au Rentenmark puis du deutschemark, permet de recréer
la monnaie allemande.
Donc retournement de situation. Les capitaux allemands reviennent, il y a de plus de nombreux
capitaux étrangers qui viennent en Allemagne (des USA et de GB).

Conclusion:
1920’-1925’:
- Importance de l’inflation à cause de la guerre.
- Disparition de la monnaie polonaise et du mark or.

1925-6’:
- Épuration des monnaies les plus faibles.
- Stabilisation de la livre et du franc.
- Gold exchange standard fonctionne à peu près.

1926’-1929’:
- Période de prospérité.
- Période de croissance importante (sauf en GB à cause de la déflation).

La situation unipolaire (Londres) passe à une situation multipolaire (Londres, New-York, Paris).
Destruction des échanges multilatéraux (chacun reste de son coté).
Les années 30.
29/04/09
Introduction:
Beaucoup d’ouvrages sur cette période, donc beaucoup d’avis différents.
- Galbraith, La grande crise, Payot, 1950’.
- Heffer, La crise de 1929, Archives Julliard.
- Kindleberger, La grande dépression, Economica.
- Varga, La crise, les Éditions sociales, 1960’. (Opinion communiste sur la question de la
crise).
- Bernanke. (Propagation de la crise par le crédit: les asymétries d’informations4 deviennent
trop importantes5).
- Mishkin.
- Calomiris.
- Gertler.

Lorsqu’il y a une crise boursière, les entreprises qui à coté de leurs biens (immobiliers, machines…)
ont aussi un portefeuille de titre, qui perd de sa valeur. Hors pour obtenir un crédit, il faut avoir des
garanties, or si les titres et l’immobilier perd de sa valeur, on peut moins emprunter, puisque les
garanties sont plus faibles. (Analyse due aux recherches de Bernanke, Mishkin, Calomiris et
Gertler).

Il y a cependant des questions sans réponse:


Qu’est-ce qui a causé la crise?

La crise de 1929 dans les fluctuations des années 20.

Les structures économiques se sont profondément modifiées après la WW1.


Nouvelle économie dominante: USA.
Fonctionnement des USA ≠ de celui de GB avant 1913.
Échange GB avant la guerre: balance commerciale régulièrement déficitaire, mais balance des
paiements courants excédentaire. -> GB ramène plus de livres sterling qu’elle n’en a besoin pour
ses échanges. -> On aurait pu croire à un manque de monnaie, mais la Grande Bretagne investit à
l’étranger -> pas de pénurie.
1870: production GB = 32% production manufacturière mondiale.
1900: 19%.
1913: 14,1%.
1926-1929: 9%.

Par contre USA:


1870: Production USA = 23% de la production mondiale.
1900: 30%.
1913: 35,8%.
1926-1929: 42,2%.

-> Affirmation de la puissance des USA au détriment de GB au fur et à mesure.

Faible économie -> peu de débouché pour GB, mais beaucoup d’importation.
1875: 25%

4 Idée de Akerlof et Stiglitz: crise = aléas moraux.


5 Ex: toutes les banques disent qu’elles n’ont plus d’actifs contaminés, et pourtant,
elles ne se prêtent pas d’argent. Il y a un manque de confiance.
1913: 17% des importations.
Donc affaiblissement de la place GB.

1870: 80% des exportations des USA se dirigent vers Europe


1901-1910: 70%
1940: 41%

1870: importations des USA en provenance de l’Europe: 50%.


1926-1929: 35%.

=> Modification du monde: l’Europe a un rôle de plus en plus faible.

1913 1928 1938

Échange intra
49% 29,2% 29,1%
européen

Importation Europe
depuis le reste du 21,5% 24,7% 26,6%
monde

Exportation Europe
vers le reste du monde 15,2% 17,2% 17,5%

Échange entre pays


non européens 23,3% 28,9% 26,8%

Pendant la guerre de 1914-1918


Europe en guerre, donc les pays non européens se fournissent ailleurs, dans des pays qui ne sont pas
en guerre (donc qui produisent plus).
D’autres pays envahissent les marchés auparavant détenus par les pays européens (ex: Japon
remplace GB en Asie pour le textile).
De plus en plus de pays s’industrialisent: rôle important du commerce international pour la
croissance.

- Structure des investissements internationaux.

- Évolution entre 1870 et 1920.


Répartition des Investissements extérieurs de GB.
1870 1913

USA 20% 20%

Autres pays neufs


10% 45%
(Australie…).

Europe 50% 5%

Reste du monde 20% 30%


Mouvements de capitaux avant la guerre.
GB France Allemagne

Europe Amérique N Amérique S

12milliards 10m 8,5m

Guerre: changement ceux qui sont débiteurs ne sont plus les mêmes.
USA

7m

USA prête, notamment en Allemagne.


Fonction des prêts: force la main des pays emprunteurs -> doivent acheter américain -> finance
l’exportation des USA.
USA ont forcé la main des emprunteurs. (USA premier prêteur du monde).
USA: industriels et banquiers fonctionnent dans le même sens.
Revenu et consommation de nombreux pays dépendent des USA.

Comment se comporte l‘économie dans les années 20?


Longtemps on a étudié les crises à travers les cycles économiques (de Juglar notamment).
Si on regarde le cycle de 1920-1929:
1920: crise de reconversion de l’économie: USA renforcé sur le plan économique grâce à la
guerre. Mais l’Europe se remet assez vite des destructions. Il y a une relance de l’agriculture
européenne. Donc l’agriculture américaine a des surplus et connaît une crise jusqu’en 1929.
Une partie de la consommation des ménages non satisfaite. Ex: les produits semi-durables. ->
Boom de la demande des biens de consommation qui n’avaient pas étaient satisfaits durant la
guerre. Il y a donc une demande extrêmement importante. La fin de cette demande est l’une des
causes de la crise de 1920-1921: baisse des prix de gros (-37% aux USA).
Mesure restrictive: moins de production de billet -> hausse des taux d’intérêt.
Fin de la guerre = fin de débouchés exceptionnels.

Après la crise de 1921, il y a eu, en fonction des pays, une période de prospérité. Période qui a duré
de 1922 à 1929. Deux accidents:
- 1924.
- 1927.
Prod USA manufacturière augmente de 80% entre 1922 et 1929.
Prod Fr augmente de 50%.

All connaît une crise (mais n’a pas subie celle de 1920).
La GB mène une politique de déflation pour tenter de remonter le cours de la livre sterling à son
niveau d’avant guerre dans l’optique de redonner sa place de première place financière
internationale à la City
Les résultats des traités de paix :
Nouveaux pays -> nationalisme -> plus de frontières -> moins d’échanges qui sont entravés
Crise de la monnaie polonaise et allemande.
Les prix sont multipliés par plusieurs millions.
Donc certaines monnaies et certains systèmes monétaires disparaissent pour être remplacés.
C’est l’hyperinflation allemande

1 Rentenmark = 1000 milliards de marks papier.


Rentenmark basé sur la fortune nationale.

La situation est empoisonnée par le problème des réparations allemandes et par celui des dettes
interalliées.
Vis-à-vis de l’Allemagne et des réparations, la Fr a une politique moins souple que GB et USA.
Ce qui provoque notamment des tensions internationales entre la Fr et la GB

Comment résoudre le problème:


- 1924: plan Dawes
- 1930: plan Young.
Aucun des deux ne fonctionne vraiment.

Malgré les difficultés allemandes GB et USA prêtent beaucoup d’argent à l’Allemagne.


Après 1924: Daladier instaure une politique plus souple de rapprochement avec l’Allemagne.

En France, la monnaie a perdu 80 % de sa valeur par rapport à 1914.

Théorie psychologique des changes: en cas d’inflation -> gauche au pouvoir ->

1926: fin de l’inflation du franc, retour de la confiance.


1926: 44% de l’or mondial aux USA.
1930: 30% --------------------------------
Fr: 19%
GB: 6, 6%
1931: 31% or mondial USA.
Fr: (vente de la livre sterling contre de l’or).

Prosperity: phénomène américain principalement.


Boom de la construction.
Usines.
Industrie automobile.
Pétrole.
Compagnie d’électricité.

Automobile et électricité entraînent d’autres productions. Ex avec l’automobile: acier, caoutchouc,


(auto) route...
Électricité = usines ne sont plus dépendantes des lieux producteur d’énergie.
Beaucoup d’occasion d’investissement.
Le taux d’investissement ≈ 20% PIB.

Prospérité américaine se propage dans le reste du monde, mais assez lentement.


En fait la prospérité est principalement un phénomène américain. Il y aura un phénomène de
rattrapage après la WW2.

La GB ne profite pas de la croissance (période de stagnation):


- Affaiblissement de la place de GB dans économie mondiale.
- Nature de son industrie (lié à la première industrie).
- Sacrifice de son industrie pour sauver sa finance en pratiquant une politique de déflation.

-> GB à part de la période d’expansion. Mais elle subira moins la crise de 1929.

Séance du 5 mai 2009 « cours complet »

LA SITUATION DES PRINCIPALES PLACES FINANCIÈRES ENTRE LES DEUX GUERRES MONDIALES :

I/ L’ASCENSION DE NEW YORK COMME PLACE FINANCIÈRE.

Un des éléments essentiels qui est l’ascension de la place NYC. Nous allons voir comment cela
c’est passé ?
Ce qui fait la nouvelle force des USA par rapport à l’avant guerre est que le fi° extérieur s’est libéré
de la tutelle de Londres mais en plus le marché américain des acceptations commence à cc les
acceptations en £.
Le développement de la flotte marchande américaine a développé l’assurance maritime américaine
ce qui est important.
Le développement d’un marché des assurances à Londres
Les National Banks entament une expansion à l’intérieur grâce au « Edge Act » en 1919.
Les Usa prêtent largement à l’extérieur par rapport à l’avant guerre. Il faut savoir que tout ne va
durer. Suite à un certain nombre de déboire, le nombre d’agences retombe de 181 à 107 agences en
1925.
Au lendemain de la guerre 50% du trafic s’effectuent en transport maritime, alors qu’après ceci va
retomber au détriment des transporteurs ex.
Cpt le volume des acceptations passent de 250 millions de $ en 1916 à 1 milliards en 1920, pour
atteindre 1,7 milliards en 1929. Ceci est lié aux affaires internationales.
En dépit de cette nette progression, celui ci ne disparait pas. La traite sur Londres commence à
regagner le terrain perdu. Les acceptations en 1920 se trouvent à 1,8 milliards.
Les deux marchés des acceptations (éléments clefs des échanges internationaux) américaines sont
purement fi° alors que les acceptations britanniques sont liées au fi° commerciale. Il y a eu une
évolution de cet instrument de l’acceptation. En 1880, effet de commerce correspondant à des
transactions sur des effets réels, pour qu’elle soit escomptée il fallait que quelques sociétés contre
signe cette acceptation en ce portant bonne fin de l’exécution de l’effet de commerce.
Les acceptations sont donc liées à des échanges de commerce réels. Les maisons d’acceptations
vont aller vers le fi° en générale.
On se rend compte qu’en réalité l’ensemble des acceptations libellés en $ sont financières mais pas
commerciale.

a) Cause du développement des acceptations fi° :

Il a fallu compenser la baisse des prêts en Asie centrale. Il n y a pas de véritables marché de
l’escompte à NYC, le marché monétaire reste faible. Seuls les prêts à la bourse sont de vigueur. Sur
ces instruments qui ont fait la spécificité de NYC au 19ème siècle, par l’exportation des capitaux :
1) Abondance de l’épargne aux USA
2) Enthousiasme relativement nouveau des américains pour les valeurs étrangères.
3) La capacité de placement des USA excède celle de LONDRES. Ils sont supérieurs de 50%
après 1914 par rapport aux USA.
Vers où se dirigent les flux ?
41% en Europe
35 % Canada
22% Amérique Latine
2% Asie

4) Il y a 95% d’obligations publiques, c’est à dire des titres à revenus fixes.

Comment se structure la place fi° NYC dans les années 20 ?


Les grandes opérations fi° sont du domaine des « Investment Banks »et « National Banks » qui
jouaient un rôle important avant 1914. Ces institutions servaient avant la 1ereguerre mondiale de
placeurs entre les américains et les européens. Maintenant il s’agit de placements entre les
épargnants américains et européens.
On voit l’ascension de JP Morgan avec un total de bilan s’élevant à 680 millions de $ soit 4 fois les
national Banks anglaises. Elle reste loin derrière des national Banks. Il s’agit quand même de la plus
grosse investment Bank qui est capable d’introduire des masses considérables d’emprunt entre 1919
et 1933 il a permis 6 milliards de $ d’émissions sur le marché américains dont 2 milliards de titres
étrangers. Elle travaille en étroite de collaboration avec Morgan Grenfell et une maison de Paris
Morgan Harjes. La maison de Londres est devenue la plus importante.
Une particularité assez nette, elle joue une diplomatie entre la finance et la politique.

Il y a d’autres maisons d’avant 1914 comme :


Kuhn Loeb & Co c’est la deuxième en taille. Elle est équivalente de la Baring à Londres (1920)
avec une particularité car elle est très implantée en chemins de fer.
 Kuhn Loeb & Co : spécialisé en chemins de fer

Dillon Read & Co, placement sur les marchés américains 1926-1928 émissions plus de 100 millions
de $ aux USA pour les Aciéries réunies (United Steel).
A côté des ces Investments Banks, (les banques d’affaires survivent de la crise actuelle).

Les National Banks s’imposent de plus en plus sur le marché des émissions internationales. Le
leader est la National City Bank, on va la retrouver dans plus d’un tiers des émissions étrangères
aux USA. En 1929, son bilan dépasse 2 millions de $ et se rapproche des géants de la City. A côté
de ces banques, il y a désormais la Fed (elle n’existe que depuis 1913). La responsabilité de la Fed
va contribuer au rayonnement de la place de New York. La Fed ce sont douze banques centrales et
parmi elles qui ont des droits égaux, la plus importante est la banque de la Federal Reserve Bank de
NY qui est dirigée de 1914-1928 par Strong benjamin.
 Benjamin Strong : Fed

Il va se créer une sorte de « club » des Banquiers centraux, avec celle de la banque
d’Angleterre. Strong va jouer un rôle important afin de développer un caractère important de la
place de NYC, il comprend l’importance des capitaux américains et avec Montagu Norman ils vont
pouvoir mettre en place le Gold exchange Standard. Ils ont des points de vue orthodoxes. En 1927,
ils acceptent lors d’une réunion avec le gouverneur de la banque d’Allemagne et de France, de
baisser le taux d’escompte de la Fed et de faire des opérations d’open-market afin de baisser la
pression que subit l’Angleterre sur l’or.
=> 1927 : opération d’open market
La place de NY va attirer les banques étrangères qui cherchent à s’y établir (Canda, Japon, Italie,
Angleterre) celle qui sont impliqués dans le fi° du commerce internationale. Elles le font pour
essayer de participer à ce nouveau marché des acceptations en $ et pour leur propre pays. Cela
devient un endroit ou il convient de s’installer comme pour Londres dans les années 20.
Il va y avoir de nouvelles institutions, ce sont les « Investment Trust », elles ont été connus avant la
guerre et en 1921 on en compte 40 et 1940 on en compte 140 et passe de 1 milliards de $ à 7
milliards de $. Les titres qu’elles détiennent sont domestiques et il s’agit des actions plutôt
qu’obligation. Ceux qui les gèrent ce sont des « Investment Bank » et d’autres groupes industriels
qui vont créer leur propre « Investment Trust ». Pour une part, (lorsque des groupes électriques
créent un IT, cela peut être destiné à souscrire à leurs propres émissions d’actions) ; cela permet de
dire aux gens que les risques sont diversifiés.

Au moment du boom de Wall Street, il y a eu la croissance des Investment Trust. Cependant ils
sont souvent:
1) incompétents
2) Avidité
3) Malhonnête

C’est l’investissement collectif en principe « sain » et ressemble à leur modèle britannique qui
existait avant 1914, en réalité cela sert à placer auprès d’un public non averti des titres qui n’ont pas
trouvé prêteurs.

Autres Institutions :

LES HOLDINGS DE SERVICES PUBLICS. La création sert à enrichir les fondateurs de ces holdings avec
la participation croisés. JP Morgan en a créé une.

Les affaires internationales de New York croissent aussi mais cela reste d’abord une place fi°
domestique. Les années 20 sont une période de forte croissance industrielle, de modernisation de la
production et enfin une période de fusions-acquisitions.

Ce qui est nette, ce fi° des entreprises américaines pour évoluer se fait par appel à l’épargne et par
les marchés de capitaux.
Placement à LT entre 1918 et 1919
1,6 à 1,7 milliards entre 1926-1927
Le cours de la bourse a triplé entre 1919 et 1929.
Il va y avoir une évolution des prêts au report, les taux au report vont atteindre 50 %. L’argent
devient rare, ils sont prêts à n’importe quoi pour reporter les reports. Cela montre le signe d’un
retournement proche.
Il existe une interaction entre les affaires nationales et internationales. Mais il y a une différence
entre NY et la City.

b) les différences entre NY et la City :

A NY beaucoup de capitaux viennent dans le but de pouvoir s’investir dans l’économie


américaine.
Les capitaux étrangers viennent à Londres dans le but de ne pas investir dans l’économie mais tout
simplement pour profiter de la situation.
Un nouveau venu parmi les places fi°, pour autant le City n’a pas perdu son niveau international.
Il va falloir 30 ans pour que la place de Londres soit remise en cause. Elle est cependant affaiblie.
Ceci est du :
1) Disparition des avoirs britanniques à l’étranger notamment les anglais ont vendus les titres
américains afin de payer leur importation.
2) L’effort de guerre s’est fait au détriment de l’Angleterre et une forte montée de la dette
publique.
3) Transformation de l’éco mondiale depuis les 1880-1890 c.à.d. l’affaiblissement des
anciennes industries (textiles, chantiers navals…) concurrencé par de nouveaux produits et
de nouveaux venus.
4) Contexte d’une nouvelle puissance fi° qui s’affermit et la concurrence de la place de NY
devient importante pour acquérir de nouveaux marchés.
LE CAS DE LONDRES :
Les atouts de Londres :
1) son expertise de son système bancaire et fi° : elle conserve une tradition forte.
2) L’ancienneté de sa place qui fait qu’il est difficile de la déloger
3) Tradition d’ouverture internationale.
4) Elle conserve un portefeuille de titres étrangers qui reste le 1er du monde.

Les anglais sont bien décidés de les mettre en œuvre afin de reconquérir leur primauté d’avant
guerre. Une bataille pour le retour de l’étalon Or de la £
Cet objectif est affirmé en 1919 dans le rapport Cunliffe.
 1919 : Rapport Cunliffe

A quel cours doit-on redonner la re-convertibilité de la £. Il y a eu une solidarité pendant la guerre


entre les trois monnaies (livre sterling, dollar et le franc) ceci est due à un non-respect. Cette
solidarité va cesser au lendemain de la guerre. Les dépréciations de la monnaie vont être rythmées
par l’inflation. L’inflation britannique a été plus forte que l’inflation américaine. L’inflation
française a été très forte par rapport aux britanniques. Dans le cas de l’Angleterre, faut-il prendre
acte de la dévalorisation de la livre sterling ou doit on revenir à la valeur de la £ de 1914 ? Keynes
est d’accord pour une dépréciation de 10% de la £ de la valeur Or.
Accepter que la valeur Or soit celle de 1914, va aboutir à une déflation. En avril 1925 Churchill
annonce le retour de la £ à l’étalon or sa valeur de 1914.

c) La city dans les années 20 :

Celle ci parait plus internationale que NY, mais aussi très diversifié. Sa situation n’a pas
changé, mais une différence réside sur le fait que les capitaux sont à l’étranger et elle va devoir faire
des modifications règlementaires discrètes visant à réduire les émissions étrangères placées au sein
de son pays. Londrès continue de jouer un rôle attractif même s’il est moins que les USA. Les
émissions d’étrangères reprennent dans la moitié des années 20. On voit les gouvernements des
dominances comme l’Australie qui vient chercher des capitaux à londrès, ainsi qui NY qui fait des
émissions Londres.
Londres continue à être le 1er dans le financement international.
La traite sur Londres reste un domaine privilégié dans les années 20. Les Capitaux étrangers à CT
vont venir à Londres.
Un élément important de Londres, est l’activité sur l’échange de devise. Les transactions de change,
est un marché interbancaire. Kleinwort va devenir un marché à terme de devise (swaps), il s’agit
d’opération de devises. Kleinwort occupe une cinquantaine de personnes. La bourse ne joue pas le
même rôle international d’avant guerre. Elle ne joue pas le rôle de pompe aspirante et refoulante. Il
y a un découplage sur les capitaux à LT sur le marché des capitaux et financiers. Les banques vont
utiliser de moins en moins les fonds de brookers.
D’autre part même si les épargnants ont commencé à reconstituer leurs épargnes étrangères dans les
années 20, on a supprimé de la cote à un certains nombre de titres et on a supprimé les double
cotations. Il y avait de manière fréquente des titres cotés sur plusieurs places.

ORGANISATION FI° DE L’ANGLETERRE :

La Bq d’Angleterre devient le leadership sur la CITY, grâce à la longueur exceptionnel de Montagu


Norman qui va rester de 1920 à 1940 ce qui lui donne une autorité considérable. Il y a des liens
avec tt la place britannique, des liens amicaux avec Strong, Schacht et Moreau à cause des luttes
avec l’Europe Balkaniques. Norman joue un rôle de la City par un rôle de représentation
internationale. Dans la reconstruction de l’Europe centrale mais aussi une collaboration avec les Bq
centrales.
Influence des comportements étrangers.
2ème point : mouvement de concentration bancaire, qui n’a pas d'équivalent à Londres. Il y a 5
Banques géantes :
La Midland Bank, Westminster Bank, La Barclays… A cinq elles contrôlent les dépôts du pays. Ce
sont les Big Five. Ceci à cause de leur champ d’activité, à leur force de frappe. Par exemple les
grandes banques commerciales, vont concurrencer les merchant Banks. La Barclays sous la
direction de son président Goodenough va développer un réseau avec 506 agences à l’étranger.
Rayonnement de la City par extension de ses banques à l’inter. Entre 1913 et 1928, les banques sont
passées de 1387 à 2553.
Réciproquement si les Bq viennent ouvrir leurs sièges à l’étranger, les banques internationales font
de même à la City. Il y a donc une modification des frontières entre types de banques. Il n’empêche
qu’à la fin des années 20 l’aristocratie reste les Merchant Banks comme Baring, Schröder,
Kleinwort, Morgan, Hambros, Rothschild encore présente mais déclinante. Ces banques sont entre
des mains familiales à la différence des Big Five, leur taille n’est que le 20 ème de ces dernières mais
elles ont des réseaux qui sont plus importants et conservent des niches d’investissement. Dans les
crédits d’acceptation elles ne détiennent plus que 50% du marché après les années 1920, mais elles
conservent la haute main sur les émissions étrangères. Elles vont conserver un rôle important à la
frontière entre le monde des affaires et le monde politique. Leurs réseaux de relation continuent de
leur conférer une place importante.
Le résultat :
La city n’est plus la place fi° dominante qu’elle était en 1914 mais elle n’apparait pas comme une
place en déclin, elle a bien sûr cédé une place aux autres émissions étrangères et elle continue a
jouer un rôle important en dépit de ressources externes insuffisantes pour lui permettre de jouer un
rôle aussi important qu’en 1914.
De plus cette vitalité encore existante de la city contraste avec la faiblesse de la £ dont les
britanniques sont conscient.

Séance du 6 mai 2009

LE SYSTÈME DE BRETTON WOODS

Cours incomplet (manque début et fin)


I/ LE FONCTIONNEMENT DE BRETTON WOODS.

Pour Keynes l’organisme monétaire ne doit pas prendre l’or en considération et ne doit pas
privilégier une monnaie nationale.
Une chambre de compensation : chambre ou sont présentes tt les BC, il faut bien que celle ci aie
lieu avec une unité de compte abstraite appelée le « Bancor » et une fois que les compensations ont
eu lieu entre les BC, elles se retrouvent soit avec des crédits ou des débits inscrites au fond
monétaire.
Il s’agit d’une idée révolutionnaire autour d’une monnaie neuve, même le projet américain
comporte un système ou le $ ne joue pas une monnaie privilégiée, qui s’appelle « Unitas ».
Les choses vont être modifiées au profit de l’étalon qui est le $, Bretton Woods instaure un cadre
neutre vis à vis du $. Un des articles du fond monétaire internationale, qui traite de la parité des
monnaies c’est à dire des changes fixe.
La section de cet article stipule que toutes les autorités monétaires doivent s’engager à maintenir la
parité du dol face aux autres monnaies de 1% et que « la parité de la monnaie de chaque Etat sera
exprimé en or ou en dollar en vigueur du 4 juillet de 1944 » le traité ajoute que tt les BC doivent
intervenir sur le marché pour tenir la parité sauf si tt pays qui achète ou vend sa monnaie est
dispensé d’intervenir sur le marché des changes, les USA grâce à l’énorme concentration d’OR vont
ouvrir le marché de l’or et se déclare convertible et donc ils n’auront pas intervenir pour maintenir
la parité. Il va y avoir une inflation du dollar, car elles vont vendre beaucoup de dollar car seul les
states sont capable de fournir les biens dont chaque pays a besoin. A partir du moment où
l’équilibre de la balance commerciale sera établi, on va remettre le système en cause. La masse des
dollars en circulation est bien au dessus des…

Le fonctionnement de Bretton Woods ne repose que sur le dysfonctionnement des échanges


internationaux. John Shyder par une simple lettre au directeur du FMI déclare que son pays
vendrait et achèterait des dollars pour 35 dollars l’once a toutes BC qui en fera la demande ce qui
dispensera les USA d’intervenir sur le marché des changes.
Jean Denizet, BW était un système fondait essentiellement sur le $.
Le fonctionnement de BW à peu près convenable depuis 20 ans ne tient pas à la qualité du système
mais tiens à la dissymétrie des échanges entre les US et le reste du monde si bien que l’étalon or qui
fonctionnait était un étalon sterling due au caractère nette de la place de Londres. Le système va
bien fonctionner grâce au contexte historique et précis des Etats Unis.

II/ LES PROBLÈMES QUE VA RENCONTRER BW.

BW permet-il d’irriguer l’éco mondiale dont la monnaie clef est le dollar ?


Les déficits commerciaux sont suffisant pour permettre aux USA de dégager des dollars plus qu’il
en rentre, même si on irrigue le monde en dollar il ne faut par qu’il y ait une surabondance du dollar
ce qui provoquerait une défiance du $ ce qui va se passer dans les années 60.

1) La défiance du dollar dans les années 60 :

Personne n’a remis en cause le déficit, car il n y a pas de déficit de la BC aux états unis, les pays ont
besoins d’acheter plus aux Etats Unis. Le plan Marshall va permettre d’accorder des prêts afin de
permettre aux pays d’acheter les fournitures. De 1946 à 1953 les US transfèrent 33 milliards de $
que ce soit en Europe ou au Japon.
Cela ne s’est toujours pas produits par un intermédiaire monétaire, c’était des dont en nature
permettant de répondre aux besoins d’exportation de fermiers, industriels américains. Le plan
Marshall a été mené par une équipe américaine, et qu’ils ont insisté sur la planification française.
Ils ne tenaient pas à ce que les américains prêtent à n’importe qui et pour n’importe quoi. Ce sont
eux qui ont imaginé en septembre 1948, le système quantitatif du crédit.

2) le redressement des balances commerciales en Europe :

Les balances extérieures ce sont redressées pour les pays européens si bien que les pays qui
bénéficiaient de l’aide Marshall ont commencé a dégagé un surplus de leur consommation courante.
Fin 1949, en France on assiste au redressement de la BC alors l’équilibre est retrouvé dés 1950 et
d’autre part ce qui apparait assez vite c’est la surévaluation du $ en 1949 qui va être en parti
responsable du déficit de la balance américaine à partir de 1950.
 fin 1949 : redressement de la BC
 1950 : Nouvel équilibre de la BC
 début 1950 déficit de la balance commerciale aux US.
3) la création de L’UEP : Septembre 1950 et sa fin en 1958.
Au sein de l’Europe alors que tt les monnaies ne sont pas convertible il y a eu la création de l’union
européenne des paiements européenne (UEP) avec le soutien des US qui est en réalité une sorte de
clearing entre les BC européennes. Il s’agit d’opération de compte à compte sans passer par le
marché des changes.
Comment y avait-il des soldes ? Les soldes étaient payé soit en or ou en $ américain. L’union
européenne des paiements a permis de créer l’échange unilatéral des paiements.
Les parités furent totalement fixe avec l’UEP, il n y avait pas eu mieux sauf l’euro. Il n’y avait pas
de marge. Pas de marché de change.
L’UEP a duré jusque 1958, jusqu'à ce que les monnaies des différents pays ont pue être convertible.
Il a été question de l’élargir au Canada et aux USA.
Jusqu'à 1958, persiste l’idée d’une pénurie du $, d’une impossibilité pour l’Europe d’équilibrer ses
comptes avec les USA. Les Usa voulaient que l’Europe augmente ses exportations en dollar et de
continuer à avoir des dollars.
◊1958 : fin de l’UEP et retour à la convertibilité des monnaies des pays industriels.
Au bout de quelques années les espoirs naissant de la déclaration de décembre
Nous allons rencontrer deux grandes évolutions :
◊ La 1ere évolution est la naissance et le développement des marchés des capitaux en dollar en 1958.
◊ La 2ème évolution est l’engagement solennel de maintenir intangible la parité Or du dollar par
Kennedy. Les USA refusent la dévaluation du dollar et par le déficit de leur balance des paiements
ils vont mettre en place un contrôle des mouvements des capitaux ce qui va donner naissance aux
euro-marchés.

III/ VERS UNE ÉMERGENCE DES NOUVEAUX MARCHÉS.

L’engagement pour la guerre au Vietnam, déclenchant une hausse des prix que les USA n’a pas
connu depuis les années 20, et une hausse des taux d’intérêt et qui se communique par une hausse
des euromarchés.
Résultat : contestation du système, qui fait jour autour Charles De Gaule. Un système soit disant
égalitaire, est devenue un système ou on est à la merci du déficit des usa. Les différents partenaires
de Usa sont dans une position monétarisé. Le retour à l’étalon or n’a pas été fait mais qu’on peut
mettre en cause.
1er aspect : Un élément commence à être contesté dans les 60’s, ceci a permis aux américains de
prendre pieds dans l’acquisition des entreprises et des capitaux en Europe. Les Investissement
américains en Europe se sont développés d’une façon rapide.
2ème aspect : développement d’un véritable marché des capitaux dans un contexte ou ces marchés ne
sont plus contrôlable par aucune autorité des marchés monétaire. L’énorme ampleur va être prise
dans les années 1963.
Les marchés de l’euro-obligation et un phénomène nouveau c’est le marché monétaire des
eurodollars.

1) Le marché monétaire des eurodollars.

Le marché monétaire des eurodollars : c’est un dollar américain qui est en dépôt dans une banque
non américaine situé en dehors des USA.
Les banques américaines offre des taux d’intérêt très bas en dépôt, il y a une marge d’intérêt très
forte. On va surpayer les dépôts et on va demander un taux légèrement plus bas pour les
emprunteurs dans les autres pays afin de les concurrencer. Dans les 50’s, nous sommes en pleine
guerre froide. La balance des paiements des soviétique est excédentaire, les soviétiques ont des
dollars qui sont dans les banques américaines. Une menace avec les missiles suit et donc les
soviétiques vont transférer les dollars dans des banques anglaises. On a donc un déplacement des
dollars soviétiques, vers des banques non américaines. On rencontre ceci à paris, les soviétiques
conservent les dollars car elle avait peur que les usa les gèlent. C’est la présence de ces dépôts en
dollars qui va être l’occasion de faire des prêts en dollars effectués en dehors des usa auprès des
entreprises.
Le marché des Eurodollars :

C’est l’origine des Eurodollars. Ceci va exister à partir de 1957. En septembre 1957, une crise de la
livre sterling va survenir. Cette crise s’explique un peu de la même façon que le problème
britannique entre les deux guerres. Il faut sauver la livre, or la croissance à Londres est relativement
faible par rapport à l’Europe occidentale sauf dans deux pays les Etats Unis qui avait une avance et
l’Angleterre a cause de sa politique monétaire. Le problème de l’Angleterre de la livre est:
1) héritage de la balance de la livre détenue par les étrangers à Londres comme les pays du
golfe qui ont une préférence pour la livre et ont leurs avoirs à Londres. Chaque fois qu’il y a
une crise de change, la banque d’Angleterre va augmenter ses taux ce qui va se faire au
détriment de l’éco. C’est la politique du STOP and GO. Et on re détend les taux lorsque cela
va mieux. Sauf en 1957 ou Mac Millan va adopter une attitude anormale. Il va s’attaquer à
la CITY, il va imposer des restrictions concernant les acceptations des banques anglaises
(les activités des acceptations permettait aux banques anglaises permettait d’avoir un rôle
dans le commerce internationale) mais il autorise les banques anglaises à accepter les
balance dollars. On limite la possibilité de financement les balances sterling et on privilégie
les balances dollars.
Une nouvelle prospérité fondée sur l’importance des dépôts et des crédits fondés en dollars
américains. Ce qu’on appelé balance sterling avant, dans les années 50 on va avoir des balances
dollars en manipulant des dollars. L’Angleterre va retrouver un rôle fondamentale fondée sur le $.
Dés cette date 1957, on peut dire que :
1) le rôle de la livre va disparaitre alors que le $ qui jusque la était juste un étalon, devient une
monnaie des banque mondiales.
2) En décembre 1958, retour de la convertibilité des 10 pays les plus industrialisés. Il va y
avoir une convertibilité externe avec un allègement des mouvements internationaux. Il y a
un assouplissement des opérations de termaillage. Avant dans une perspective assez étroite
des changes, on obligeait les détenteurs à rapatrier les devises et les changer en franc. Les
négociants peuvent conserver des avoirs ailleurs que de les rapatrier en monnaie nationale
dans leur pays même. Les clients peuvent les laisser en dépôts dans les banques étrangères.
3) Devant l’extension de la politique, il y a une réduction du déficit extérieur à partir de 1965.
Le comportement américain devant l’extension du déficit américain on voit une émotion en
Europe et aux USA qui commence à se développer et Eisenhower commence à prendre des
mesures par rapport aux aides gouvernemental et aux sortie de capitaux soit sous forme
d’investissement direct ou soit de prêts. On va lever les taux d’intérêt afin de décourager les
emprunteurs. par ailleurs les aides Gouv vont réduire les exportations d’ou un échec de la
mesure du plan Eisenhower. Kennedy en juillet 1963 va adopter une mesure de la taxe
d’égalisation de l’intérêt.
Le but de Kennedy est d’isoler le marché des capitaux, interdire aux étrangers de puiser dans
le réservoir d’épargne. Tous les investisseurs résidant achetant des obligations étrangères
doivent payer des taux d’intérêt qui égalisent les taux à l’émission ou les taux d’emprunts.
Décourager les américains à exporter l’épargne nationale. Il y a des personnes qui ne sont
pas inclus, la taxe au crédit et aux prêts va être étendues au Canada et par le Japon. Les
entreprises européennes passaient par le japon pour contourner la taxe.
Pour éviter d’être soumise à la taxe, d’être pénaliser par les prêts fait à l’étranger les américains
lorsqu’ils avaient des revenus l’étranger les laisser à l’étranger dans les euro banques, ce qui a
développer les marchés financiers. Les mesures de protections de Johnson furent importantes dans
le développement du système financier international

.
Ce qui est important c’est que ces dépôts en dollar sont à l’origine de la création monétaire. On va
avoir un développement de liquidité qui va être or du contrôle régalien de la part de son pays
d’origine.
Les crédits en dollars au bilan des eurobanques :
CREDIT EN TAUX DE POURCENTAGE
DOLLARS AU TauxPROGRESSEION
de progression annuel
BILAN DES EUROS ANNUEL
BANQUES 38%
1965 12
1970 60 38
1975 190 26
1980 520 22
1985 616 5,8%

Taux de progression annuel


38%

Séance du 13 mai

Petit rappel :
LE TOURNANT DES ANNÉES 60

L’euro marché : C’est une innovation qui prend forme à la fin des années 50, et qui se situe par 4
causes :
1) l’initiation des banques soviétiques (craintes des Bq de voir les avoirs qu’elles ont en dollar
gelés) la BC avec les US étaient favorable à l’union soviétique. Pour éviter le possible gèle,
elles ont transférés les avoirs dans les Bq britanniques et donc naissance des dépôts de
dollars dans des Bq hors US.
2) Modification des comportements des britanniques : en 1957, nous avons la 1ère crise de la
livre sterling qui conduit à une dévaluation. En 1957 le gouvernement Mc milan prend une
attitude nouvelle comme dans les années nous avons eu une nouvelle fois une idée de
revaloriser la place de la city. La Bq d’Ang remonte les taux d’intérêts (Stop & Go) afin de
ne pas laisser échapper les pays du golf à prendre leurs capitaux. La politique du Gouv va
changer, il va s’attaquer à la city, il restreint les dépôts et il autorise les Bq anglaise à
accepter les dépôts en $. La conversion de la city est faite, elle est fondée sur l’euro dollar.
En 1957, le rôle de la £ va disparaitre, le $ va devenir une monnaie commerciale
internationale et devient une monnaie mondial des banques.
3) A la fin 1958 : retour à la convertibilité externe des 10 pays les plus riches du monde.
Possibilité de sortir les capitaux et les transférer dans une autre monnaie. Alors
qu’auparavant, un exportateur, lorsqu’il était payé en £ il devait les convertir en franc auprès
d’une banque. Il va y avoir un grand développement en $ dans les banques commerciales du
pays.
4) Raison macroéconomique : surtout dans les années 60, politique américaine de réduction du
déficit extérieur. Un sentiment ambivalent dans le fonctionnement de l’économie
américaine. Quelle était la contrepartie du déficit américain ? on a trois causes
 Investissement américains à l’étranger (capitaux américains achetant des entreprises)
 Développement des dépenses militaires
 Des aides gouvernementales
Johnson va s’engager dans la lutte contre le déficit extérieur, on essaie de limiter les
investissements américains à l’extérieur. Il y a une politique de restriction de crédit vis à vis des
entreprises américaines. Les entreprises vont chercher de la monnaie auprès des dépôts de dollars
qui sont dans le monde. Elles vont s’adresser à des banques européennes et britanniques. Comme il
y a maintien d’une rémunération des dépôts américains très faible, elles vont laisser les dépôts suite
aux bénéfices engendrés dans des banques à l’étranger où le taux de rémunération est très fort. C’est
de la que date la renaissance de la City, elle met en œuvre son expertise bancaire au profit du dollar
américain. Le $ échappe à tout contrôle de la banque centrale américaine.
Elle va retrouver après les années 50, un dynamisme important auprès de l’effervescence de
l « eurodollar ».

Le cas parisien :

Paris est une place qui se repli sur elle même. Le financier est contrôlé par l’Etat. La banque de
France est nationalisée. Il y a un carguant de contrôle qui paralyse le contrôle de marché financier
français. Un caractère très morose de la bourse de Paris, d’autant plus que les nationalisations ont
retiré une partie des titres qui étaient en partie négocier. Il y a un réseau internationale bancaire
cependant et petit à petit il y a des tentatives (c’est le cas de tous les pays qui se reconstruise) de
redonner une dynamique international.

Le cas Allemand :

En Allemagne, Francfort s’impose comme capital financière parce c’est là ou ce sont rapatrié les
grandes banques allemandes. Sur le plan international cela reste très limité et va rester pendant très
longtemps domestique.

Le cas Suisse :

A partir de 1965, le marché Suisse commence à grimper. Zurich est l’un des rares marchés
financiers à concurrencer NY. Cela est du à:
1) Une monnaie forte
2) Inflation maitrisée
3) Devise la plus forte du monde
 Elle va vite prendre le rôle de plaque tournante, les émissions étrangères reprennent en 1965.
Il y a des accords en 1946 avec les US, la GB et la France de façon à débloquer les
placements suisses en dollar.
 Zurich est le deuxième marché du monde, en égalité avec Londres. Ces émissions servent de
débouchés à de nombreux capitaux installés en Suisse. En 1957-1958 Arrêt des émissions
étrangères en Suisse.
 Il y a aussi le développement des métaux précieux.
 C’est la gestion de fortune qui reste un des apanages de la Suisse.
Genève est assez derrière, elle reste une ville par tradition, qui est plus cosmopolite que
Zurich. Un grand nombre d’établissement étranger étaient installés la bas. Il y a des sociétés
de négoces internationales (céréales, coton, pétrole…)

Le système bancaire est peu représenté à l’étranger, le système bancaire reste dominé par les
banques cantonales au détriment des grandes banques. Les grandes banques privées vont dépassées
les banques cantonales, et on va avoir un développement des banques internationales.
II/ LE DÉVELOPPEMENT DES EUROMARCHÉS

A:

1) les Euromarchés :

Ces marchés fi° internationaux échappent à la règlementation internationale. Parmi les banques qui
vont en profiter en Angleterre, il y a la Midland Bank. C0 jours (le max est 1% pour les dépôts), elle
va offrir 1,7 % pour les dépôts.
L’initiative va être reprise par les Merchant Bankers, Samuel Montagu, Warburg.
A partir de 1958, avec le retour de la convertibilité des monnaies européennes, les flux sont
essentiellement alimentés par les multinationales américaines, et par les banques centrales
européennes et par la BRI. Le marché représente 1,5 milliard et 10 ans plus tard 25 milliards.
1973 : 130 milliards
Ces marchés se nourrissent des dépôts interbancaires et des avances de courts termes, et peuvent
servir de trésoreries sur des sommes importantes.

2) le marché des Euro Obligations :

L’idée est d’utiliser ses dépôts pour des crédits et pour lancer des obligations à Londres mais pas à
NY, afin de redonner la puissance de Londres. Il va falloir se libérer d’une attitude qui était frileuse
et qui a commencé à se modifier à l’époque de Mc Millan. Il va falloir l’aval de la Bq d’Angleterre
et cela va être donné en 1962. Warburg va fabriquer la 1ère obligation, avec l’aide des italiens sur les
autoroutes italiennes de 75 millions de dollars prêtés sur 10 ans.
Cela va être renforcé par une nouvelle règlementation américaine « interest equalization tax » ceci
pour lutter contre le déficit, augmentation du coût des émissions étrangères ce qui les rend plus
intéressantes à Londres. En 1968, les euro-obligations atteignent 4 milliards par an, c.à.d. autant que
les obligations étrangères classiques et dépassent le volume des obligations classiques à partir des
années 80.

Les intérêts de ces obligations :


Elles sont moins exigeantes, car elles échappent à la règlementation nationale. Pour les placeurs qui
dans les années 60 sont des placeurs individuels, elles sont au porteur donc anonymes. Il s’agit de la
clientèle de la banque Suisse qui va souscrire. Pour les Bq émettrices, il y a une stabilité des
commissions 2,5% répartie entre les chefs de files, ce qui prennent ferme 0,5% et les commissions
de placement 1,5 %

3) les eurocrédits

1960, elles ont une durée de vie entre 3 et 10 ans. Elles occupent la place intermédiaires entre les
euro obligations à long terme et prêt bancaire internationaux, financer en totalité par des ressources
en euro-dollars et qui vont être accordé sur la base des taux flottant et ce n’est pas à taux fixe. Si
bien que l’emprunteur porte les fluctuations des taux d’intérêt. Il est financé à très court terme, du
coup il y a des risques. Les eurocrédits démarrent en 1966, il y a des syndicats qui se constituent. Ce
sont des prêts pour des Etats.
1968 : 2 milliards de dollars
1973 : 20 milliards de dollars.

 Londres retrouve sa primauté d’avant 1914.


Londres était bien équipé pour prendre en compte ce type d’opération, d’une part à cause de la
présence de la city de toutes les activités fiduciaires fiscalistes, les avocats qui est essentiels aux
activités background dans la finance. Il y a une masse critique qui se trouve là. Il y a une tradition…
ces atouts de la place qui étaient occultés avec la faiblesse du £ sont retrouvé.

B/L’ATTITUDE DES AUTORITÉS MONÉTAIRES :

1) retour de la place de Londres

Le désir des autorités monétaires britanniques de redonner vie à la place de Londres, vont faire
oublier les craintes suscités par les Euromarchés sont :
1) les risques de volatilité
2) le risque inflationniste
Le choix va être clair, on va compartimenter les affaires en £ et les activités internationales en
devises qui sont pour l’essentiel des activités lié à des non résidents.
Au début des années 60, on prend des mesures pour décourager les dépôts étrangers. Le responsable
des affaires inter de City Bank écrit en 1960 « le marché des euro dollars est à Londres, car ils sont
persuadés que Londres ne va pas intervenir ».
La City représente à nouveau un centre d’attraction pour le monde entier.
1965 : 69 banques étrangères
1975 : 243 banques étrangères

Un autre type d’institution vont être développé. Ce sont des institutions qui vont ce mettre en place
entre des banques différentes, il va y avoir des alliances entre banques étrangères destinées à
pénétrer des marchés nouveaux. Avant 1914, certaines banques avaient crée des filiales communes.
Dans les années 70, il va y avoir un développement des euros marchés. L’initiative revient à la
Midland Bank, en 1964 qui va créer un concosion avec une banque de Toronto, une Bq Anglaise et
une Bq Australienne. Il va y avoir une floraison de ces consortiaux dont elles vont assurés en 1973,
29 % des marchés.
Les maisons mères vont reprendre l’activité dans les années 80 et les concorsiom vont disparaitre. Il
s’agit d’une concurrence accrue pour les banques domestiques et pour les euros marchés on va avoir
une influence prépondérante des banques anglaises. En 1958, les Bq contrôlaient ¾ des banques de
dépôts en dollars, 1970 elles ne contrôlent plus ¼ des dépôts en dollars.
En euro obligation, on ne retrouve que 20 Bq angl. : Rothschild, Warburg et Hambros.

Avec le développement des euromarchés, il va y avoir un freinage des exportations américaines. Il y


a une tentative de pouvoir cloisonner le marché américain. L’effacement de la place de New York
ne va durer cependant.

Les banques New Yorkaises et les banques anglaises gardent la main sur la finance. En 1960, il y a
une grande extension des banques américaines à travers le monde. En 1950, il y avait 131 comptoirs
américains à l’étrangers, en 1986 il y en 899 et des filiales étrangères direct. Le réseau bancaire
américain est beaucoup plus dynamique que le réseau britannique. Les Overseas Banks, il s’est
industrialisé dans les places financières internationales. L’Europe est la place privilégiée des
banques américaines. En 1975, les 8 plus grandes banques américaines ont 113 agences américaines
en Europe dont 108 à Londres. La First National City Bank, utilise son agence à Londres pour
collecter les dépôts de dollars à Londres qu’elle renvoie aux Etats Unis pour financer ces prêts.
Ce n’est pas une invasion de l’Europe mais une évasion hors des Etats-Unis, c’est la façon de
contourner une règlementation contraignante et complexe. Une situation qui s’aggrave dans les
années 60 avec la politique de Johnson visant à limiter l’inflation, les crédits dirigés vers l’extérieur.
Les banques américaines vont se réapproprier le marché des eurodollars.
En 1958, les banques américaines avaient une part de marché de 17 % et en 1969, 54% des parts de
marchés.
 1963-1972 : parmi les 20 1ers intermédiaires, il y a 8 banques américaines.
 La législation américaine ont permis de développer le marché des euro dollars et par la suite
elle va reprendre sa place ;

2) Le développement de l’économie américaine

En 1962, il y a une expansion de l’économie américaine s’accompagnant d’une croissance


des marchés financiers. Aujourd’hui nous sommes habitués à ce genre de pratique, il y a un
développement des marchés des capitaux très actifs. Il y a une 3ème vague de fusions, après celle de
1890 et une 2ème vague dans les années 20.
La 3ème vague correspond à une stratégie de diversification et un développement des
conglomérats, cela comme particularité d’être présente dans les pays et de croitre dans les pays
diversifié. L’avantage de celle ci est qu’elles lissent la conjoncture.
Développement de certaines grandes Banques :
Morgan Stanley
Lazard Frères
Goldman Sachs

3) développement de l’Europe :

Le développement de certaines places européennes.


La question est de savoir qui profite le plus, est-ce les banques ou les marchés ?
Les 1ers bénéficiaires en Europe sont les banques, les marchés primaires ont une place limitée.
COMMENT EXPLIQUER CETTE CROISSANCE DES BANQUES ?

Il existe une culture du contrôle de Capital par les banques qui existe depuis le XIXème
siècle, il y a une très forte interaction entre les dirigeants des banques et des industries. Il y a cette
particularité des banques allemandes d’avoir les dépôts des titres des entreprises.
On oppose les économies de marchés financiers aux économies d’endettements. Dans le fi°
de l’économie, soit on a tenté de l’épargne (à travers la bourse, en faisant des économies
d’épargne), s’il n y a pas suffisamment d’épargne on peut faire des économies de crédits. On fait
une avance a des entreprises, dont on pense qu’elle va faire des profits et ensuite on récupère
l’argent après.
Il y a des pays qui se financent par crédit bancaire comme le Japon ou la France dans les
années 70. Il s’agit évidemment d’opposition qui sont polaires.
En Allemagne, c’est la culture du crédit bancaire qui se joue. Les banques ont joué un rôle
essentiel. Il y a une méfiance vis à vis des euromarchés. L’Etat est frileux vis à vis de cela.

Le Luxembourg : une place Off shore


Il y a une exception c’est le Luxembourg. Dès 1963, il va être un marché bénéficiaire du
marché des obligations. Il joue rôle un rôle important dans le marché secondaire. Les titres
obligataires côté à la bourse de Luxembourg s’élevaient à 117 en 1962 et à 517 en 1970. Pourquoi
ce succès, formalité largement simplifiée, absence de droits sur les transactions, commissions très
faible. Une des spécialités du Luxembourg est le Holding. Les holdings accueillent les capitaux
étrangers qui sont exonérés de tt taxe sur les bénéfices.
1ere vague : ce sont les grandes banques Allemandes.
2ème vague : 10 ans plus tard ce sont les banques Suisses car les Allemands sont au
Luxembourg.
3ème vague : les banques nord américaine car pas de retenue à la source. Et quelques banques
scandinaves. En Scandinavie, il y a une interdiction de prêter en devises. Les marchés se
développent à cause des tentatives de l’irrégulier. Il s’agit d’une place off Shore.
10 ans plus tard on a :
1) Bahamas
2) Jersey
3) Bahreïn
4) Les îles Caïman

 elles ont une place peu importante, car elles sont une sorte de boite aux lettres.

Frankfort, aurait été une place potentielle pour accueillir l’euro-obligation, car à cette époque là il y
avait une épargne plus abondante qu’en Angleterre. Les banques Allemandes étaient puissante, et
pas de contrôle d’échanges. Les autorités monétaires ont peur que les autorités monétaires
internationale viennent tout changer. La peur de l’Allemagne est l’inflation.
Elle contrôlait les émissions et cela ne lui a pas permis de développer un marché, en 1964 introduit
un impôt de 25 % à la source sur le montant obligataire.

- Recyclage des pétrodollars.

Jusque dans les années 80, un certain nombre d’élément se mette en place, notamment l’exportation
de capitaux (grâce au retour à la convertibilité des monnaies).
Développement des euros-dollars.
À partir de 1973, suite au choc pétrolier, les pays de l’OPEP multiplie le prix du pétrole par 4 en
quelques mois.

Les revenus de l’OPEP passent de 24 milliards à 74 milliards après le choc.


L’idée qui s’est imposée, c’est de recycler les pétrodollars. Que peut-on faire des pétrodollars? Ils
ont été prêtés aux pays en développement, dont le déficit s’accroissait.
L’augmentation de la sphère financière est due à la hausse du prix du pétrole.
1975: 40 milliards de prêts aux pays du tiers monde.
1980: 150 milliards.

La dette extérieure des pays développés augmente aussi.


Développement de l’activité de marché.
Ce sont les banques qui seront en première ligne. Elles doivent remboursées les dettes.
Il y a une “crise de la dette” dans les années 80 à cause de l’incapacité du Mexique à rembourser
ses dettes.
Les années 80 = des défauts de dettes publiques, qui touchent d’abord les banques américaines,
puis anglaises et suisses.

Un début de libéralisation des marchés.

Tokyo devient une place financière internationale.


En 20 ans, Tokyo est passé d’un statut de place régional (Asie) à un statut de place internationale.
Ce changement est principalement dû à la montée en puissance du Japon. Le marché financier
japonais s’est ouvert durant cette période (le marché japonais était protectionniste auparavant).
Le Japon était caractéristique d’une “économie d’endettement”. C’est-à-dire que les
investissements sont basés sur le crédit, et non pas sur la vente de titres en bourse. Il y a peu de
capacité de freinage de l’émission de billet. En gardant son marché fermé, le Japon a pu empêcher
l’inflation.
Fin des années 70: développement de marchés financiers à Tokyo.
51% des obligations étaient échangés en $, pour moins de 1% pour le yen.

Marché des capitaux se développe autour des obligations d’état. À cause de la crise économique,
augmentation des déficits publics, et diminution du taux des ménages.
Apparition d’inflation. Ce qui arrange les sociétés endettées.
La fin de l’inflation provoque la ruine des entreprises endettées, d’où l’intérêt de la bourse.
Investissement direct.
Tokyo, au début des années 1980 joue un rôle dans la globalisation.

La globalisation des années 1980 à 2005.

Mondialisation.
A.
Il y a eu une première vague avant 1914:
- Libre déplacement des personnes.
- Progrès des transports.
- Vitesse communication.
- Croissance commerce international.
- Ampleur des mouvements de capitaux.
De nos jours:
Accélération du système de communication. Intensité de la communication. Progrès de l’ordinateur.
- Mouvement de capitaux.
Stock des capitaux à l’étranger x10.
1960: avoir à l’étranger = 6% PIB monde.
1980: 25%
1995: 62%.
Sachant que le PIB mondial n’a cessé d’augmenté.

Ce sont (en dehors du Japon), les mêmes pays qu’en 1914.


Les centres financiers abritent les grands mouvements financiers.

Aujourd’hui, pays riches (EU, USA, Japon absorbent l’essentiel du mouvement).


Circulation des financiers.

- Déréglementation
Libéralisation progressive des marchés financiers.
Victoire du néo-libéralisme. (Reagan).
Il faut libérer les marchés, mais aussi le transport, …
Désengagement de l’état.
Renforcement du marché.

Assouplissement du système des monnaies. Malgré qu’il y ait jusque pendant les années 80 un
contrôle des changes.
1936: ministère des finances devient le ministère de l’économie et des finances.
1945: modernisation de l’économie.
Suppression du système des changes.

Entrée de capitaux: fabrication monnaie.


Crédit à l’économie.

Ouvrir territoire aux monnaies -> liberté.

Déréglementation interne.
Plus lente que la déréglementation internationale.
1986: big bang de la city. (Réforme de la bourse de Londres: fruit d’une négociation entre état et
bourse).

Capacité des banques leur permettent de moderniser sur le plan informatique la capacité de
traitement des finances. Ce qui permettra à Londres d’être en avance sur l’Europe.

Paris: se heurte au même problème que la city. Quelle compétitivité internationale en tant que place
financière?
Paris est marginalisé en tant que place financière depuis les années 1945.
C’est surtout l’état qui aide, et non pas les banques. Aide disponible grâce aux emplois d’emprunts
et de bons au trésor.
Au fur et à mesure, les banques prennent le rôle de l’état.

Mais le taux d’inflation ralentit ce système.

Nouveaux systèmes: bons du trésor négociable, certificat de dépôt.

- Suppression des commissions fixes.


- 1992: abolition du monopole des agents de change.

Développement concurrence, et donc abaissement des coûts.

Allemagne:
5. Diminution des réglementations qui freinaient les banques. (Beaucoup d’allemand sont
passés par Londres pour acheter des titres.

Suisse:
- Idem.

USA:
- 1975: assouplissement activité de la bourse.
- 1982
- 1994: droit pour les banques d’avoir des succursales dans tous les états.

-> Retrait des Etats ≠ fin de toute l’activité des états. Il y a eu des réglementations, notamment pour
protéger les consommateurs.
Il y a des réglementations nationales, mais aussi internationales.

3. Innovations
Milieu des années 70: invention de moyens pour prendre l’argent aux ménages.
1980’: innovation financière.
Pourquoi:
- Instabilité monétaire: il faut se couvrir contre les risques de perdre beaucoup d’argent.
- Développement de l’informatique.
- Finance permet de gagner beaucoup d’argent, des chercheurs ont développé des moyens de
calculer les gains, les risques... De même pour les mathématiciens, les physiciens.

Inventions réellement novatrices?

Aujourd’hui, il y a moins d’intermédiaires. On peut le voir grâce aux chiffres de l’emploi. Moins de
gens dans les banques, plus dans les maisons de titre.

Poids croissant des investisseurs institutionnels. On a moins à faire à des individus.

Quelles innovations ont eu du succès:


- Produits dérivés: symbole du marché triomphant. Généralisation d’une innovation
financière. Qu’est-ce que c’est? Contrats dont la valeur dérive de l’actif sous-jacent. Deux sortes:
les futurs (contrats standardisés à terme) et les options. Système qui vient des bourses de valeur.
Quelle est l’innovation? Les “futurs” sont cotés sur un marché secondaire. Ça limite les risques de
contrepartie. De plus, ces contrats ne portent pas que sur des devises, mais sur les actifs financiers
synthétiques (ex: le CAC 40, des taux d’intérêts…). Quand aux “options”, d’achat ou de vente,
porte sur les actions individuelles, et les actifs financiers (notamment les “futurs”).

Ces produits se sont tout d’abord développés à la bourse de Chicago. Bourse de matières premières,
avec des contrats “futurs” qui existait déjà.
1975: “futurs” sur les bons du trésor américains -> sur le taux d’intérêt.
La bourse de New-York s’inspire rapidement du système de Chicago. C’est cependant toujours là-
bas que se développe les produits dérivés.

Ce système ne se développe pas à Londres, mais se développe à Paris (MATIF en 1986).


De même développement en Suisse (1986) et en Allemagne (1990).

Ces nouveaux produits provoquent des concurrences, mais aussi des complémentarités.
Accords de coopération.
Regroupement pour faire des économies d’échelle.

Hedge funds:
- Sur des places off shore.
- Aime les positions à découvert.
- Use de l’effet de levier.
- Gérants sont très biens payés.

Ce sont souvent des fonds fermés, où il est difficile de sortir.

1990-2003: hedge funds de 2000 à 10000 fonds gérés.


Fonds de 60 à 700 milliards de $.

Réputation de fonds très vite endettés.

Hedge funds connus:


- Quantum Fund (G. Soros).
- LTCM (a fait faillite).
- Madoff.

Innovation essentielle: l'avènement de l’euro en 1999.


C’est une première historique, même s’il y a eu des précédents plus limités.
Ex: l’empire allemand, l’étalon-or.

Cette monnaie commune repose sur l’idée d’éliminer les risques de change et de diminuer les coûts
de transaction.

Cependant, l’euro a mis du temps à se mettre en place. Ça ne s’est pas fait tout de suite (Plan
Werner, rapport Delors en 1989 (période où l’inflation paraît maîtrisée), 1992: Maastricht -> on fixe
la date de la mise en place de l’euro, 1999: euro).
C’est un projet politique.
L’idée c’est de pouvoir rivaliser avec le dollar américain. L’euro pourrait même remplacer le dollar
comme monnaie de référence au niveau international.
Grâce à la mise en place d’une monnaie unique, on peut mettre en place un marché des capitaux
européen.

Résultat:
- Impact sur les places financières limité.
- L’euro n’a pas remplacé le dollar.
- Il n’y a pas de vrai marché des capitaux.
- Dans la hiérarchie des places européennes est toujours à Londres.

L’euro est un élément institutionnel important, pourvu qu’il dure.


Mais est-ce que cette monnaie résistera aux chocs économiques importants?

Depuis 1980, il y a un mouvement de mondialisation assez exceptionnel.


Et ce, malgré les crises:
- Moratoire du Mexique sur ses dettes (fin des pétrodollars). Ce qui va augmenter la dette des
pays en développement.
- Crac boursier de 1987. Crise boursière intéressante. Il y a eu une baisse de 20 à 30% des
cours boursiers en une journée.
- En 1992, nouvelle crise. Crise du système monétaire européen. La lire italienne et la livre
sterling sont gravement touchées.
- Et, en 1997, crise financière des pays d’Asie du sud-est. Les monnaies les plus faibles se
sont effondrées -> faillite bancaire -> retrait masse ans les différents pays. En 1998, cette crise
touche la Russie. Le rouble perd de sa valeur -> mise en défaut des pays. Suivi d’un boom des
valeurs technologiques (bulle internet…) jusqu’au printemps 2000.
- Dès 2003 les valeurs boursières reprennent. Toutefois, malgré la baisse des cours bousiers, il
n’y a pas vraiment de conséquence sur l’économie. Pas de remise en cause massive.

Comment se traduit la finance à travers ces crises et ces croissances?


Début des années 1970, il y avait des transactions sur les changes de 15 milliards de $ par jour.
1982: 60 milliards de $ /jour.
1998:
2004: 1900 milliards de $/ jour.
Le volume des opérations financières n’a plus aucun rapport avec les flux commerciaux de biens et
services.
Transactions financières internationales: 90% sont sans rapport avec les investissements. Ce sont
donc pour l’essentiel, des paris sur les monnaies.

Croissance du marché monétaire mondial.


1980-> 2004: d’une centaine de milliards à plus de 1000 milliards de $.

Sans commune mesure avec les taux de croissance de l’économie.


La sphère financière croie de manière disproportionnée.

Développement du mouvement des fusions-acquisitions.


1980’: tous les services des fusions-acquisitions se développent.
Comment cela démarre?
Retour dans les années 70’ de l’idée que les actionnaires ne sont pas bien représentés par les
dirigeants. Pourquoi? Résultat décevant des conglomérats.
Les marchés sont un des moyens de forcer les dirigeants à rester attentifs.

Reconcentration sur le cœur du métier. Moins de diversification.


Achat et vente de l’entreprise par morceau.

Peu d’OPA hostile, mais elles ont coûté très chères.


Acquisition financée par l’endettement auprès des banques.
Cependant, si on ne parvient pas à faire l’OPA, comment peut-on rembourser?
Ces OPA sont donc mal vues.

Milken va modifier le système.


Il crée un marché primaire, destiné à faciliter l’emprunt.
De plus, il crée un marché secondaire, qui permet d’échanger les achats.
Ce système a un grand succès dans les années 80.

Mouvement des fusions-acquisition vient des États-Unis, mais il se diffuse vite au Royaume-Uni.
C’est la mise en place du système anglo-saxon.
Ce système s’oppose au système rhénan. Ce dernier présente moins de risque. Les emprunts sont
uniquement faits aux banques.

Lord Hanson est l’une des figures de ce système. Il rachète dans les années 80 de grands groupes.

Développement des activités bancaires -> développement de l’actionnariat.


1990: 8,5 millions d’actionnaires en GB.
L’actionnariat est facilité par la privatisation de nombreuses entreprises.

En France, le mouvement est plus limité. (Il y a aussi moins de privatisation, de plus l’état, à travers
des participations, participe beaucoup à l’actionnariat.

1994: mouvement des fusions-acquisitions reprend du poil de la bête.


1600 milliards en 1998 en GB (contre 600 milliards en 1989).
Il y a bien entendu participation des entreprises nationales, mais aussi des entreprises étrangères.

Activité d’affaire qui nourrit les grandes places internationales. Ces opérations sont orchestrées par
les banques d’affaire (Morgan-Stanley; crédit suisse; JP Morgan; Deutsche Bank; UBS; Lehman
Brothers, Paribas…).
Ça fait vivre les banques d’affaire (qui ne finance pas, mais prennent des commissions).

De nombreuses banques marchandes sont rachetées par des banques américaines, européennes.
Échanges qui font vivre: les avocats, les cabinets d’audit...

Il y a durant 15-20 ans une hausse quasi continue du marché boursier.


De 1970 à 1987 il y a une montée régulière (x 4,5).
Après 1992: il y a de fortes hausses, mais aussi des baisses rapides.
Certaines actions sont 14 (USA/ GB) ou par 16 (Fr, All, Suisse) fois plus chères que dans les années
80.

Il y a une exception: le Japon.


Le Nikkei (indice japonais), à partir de la fin de 1989, baisse vertigineuse des cours au Japon.
1980: 6500.
1989: 39000.
2003: - de 8000.
2005:

Crise qui touche le statut international de Tokyo.

Les cours reculent après la crise des nouvelles technologies.


Les attentats du 11 septembre 2001 ne sont également pas bons pour les échanges.

Les débuts de la guerre en Irak font également reculer les échanges.

Les difficultés des premières années du XXIe siècle s’accompagnent de faillites et de crises.
Ces actions ternissent un peut l’image des néolibéraux.
Les faillites de Waldcom, d’Enron, donnent une mauvaise image, non seulement à cause de la taille
des entreprises, mais aussi à cause des délits d’initiés.

On commence à voir que des sociétés d’audit et de conseil ne font pas leur travail.
Scandales qui poussent à s’interroger sur l’honnêteté des dirigeants.
Est-ce dû à l’arriver au pouvoir de nouvelles élites financières?

C’est rare de voir tous les managers aussi peu regardant.

Les nouvelles élites se caractérisent par:


Les personnalités les plus influentes du monde de la banque sont également propriétaires de société
de placement. Système qui se généralise après la WW2. Il y a n’y a plus l’image du banquier
responsable sur ses fonds.
Élargissement du groupe de dirigeant assimilable à l’élite financière. Qu’est-ce que l’élite
financière? La notion d’élite à changer. Les rémunérations ont considérablement augmenté en
quelques années. De plus, aujourd’hui, le nombre de personne à la tête de l’entreprise est plus
nombreux. Donc de plus en plus de personne font parti de l’élite.
Niveau des rémunérations. Dans la finance, les rémunérations sont (beaucoup) plus élevées dans la
finance. Généralisation des inégalités de revenu et de richesse. Il faut ajouter à ça les “parachutes
dorés” et autres avantages. Les cadres, les traders financiers peuvent faire fortune.
Ces nouvelles élites financières sont cosmopolites et bougent énormément. Il y a une
internationalisation des élites financières. Les migrations sont devenues temporaires. Ils ne sont
donc plus intégrés aux élites nationales. Ils sont déconnectés du système national. Comment
expliquer ce phénomène? D’abord, il devient plus facile de bouger avec les transports, de plus, les
rachats à l’étranger peuvent pousser à bouger. Ce système se répand maintenant dans les sociétés
industrielles. (Ce système est un peu moins vrai en France).

Que sont devenues les grandes places financières?

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