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Leçon 9 : La Vème République.

Les années Chirac (2002-2007).

 Comment la droite consolide-t-elle sa position avec un second mandat dans le


paysage politique ?

I. Jacques Chirac réélu pour 5 ans.


A. La campagne présidentielle de 2002.
- L’élection présidentielle de 2002 est la huitième élection présidentielle sous la Ve
République.
- Elle voit s’opposer seize candidats parmi lesquels à droite :
- Le président de la République sortant, Jacques Chirac (RPR), mais aussi Christine Boutin
et Alain Madelin.
- A gauche, se présente le Premier ministre sortant, Lionel Jospin (PS) et Jean-Pierre
Chevènement (MDC).
- Chez les écologistes, on a Corine Lepage (CAP21 - Ecologiste), Noël Mamère (Les Verts) et
Jean Saint-Josse (CPNT)
- Au centre : François Bayrou (UDF)
- A l’extrême-droite : Jean-Marie Le Pen (FN) et Bruno Maigret (MNR).
- A l’extrême gauche : Oliver Besancenot (LCR), Robert Hue (PCF), Daniel Gluckstein (Parti
des Travailleurs), Arlette Laguiller (LO) et Christina Taubira (PRG)
- A noter que plus de 30 autres candidats souhaitaient se présenter et avaient fait acte de
candidature mais n’ont pas réussi à réunir les 500 signatures nécessaires pour se
présenter.
- Les résultats de l’élection présidentielle du 21 avril 2002 surprennent tout le monde.

B. Le coup de tonnerre du 21 avril 2002.


- La présence de Jean-Marie Le Pen au second tour et l’élimination du candidat socialiste
dès le premier tour résonnent comme un coup de tonnerre.
- Pour la deuxième fois sous la Cinquième République, la gauche n'est pas représentée au
second tour d'une élection présidentielle (la première fois était en 1969 avec Georges
Pompidou et Alain Poher).
- Ces résultats mettent en évidence une profonde crise politique caractérisée par la
montée de l’abstention et du vote protestataire. (DIAPO : « Score TV »)
- Près d’1/3 des électeurs ont voté pour des candidats qui se placent en dehors du système
politique traditionnel.
- Jacques Chirac arrive en tête avec 19,88 % c’est le plus faible score pour un président
sortant contre 16,86% pour Jean-Marie Le Pen.
- Jacques Chirac décide de refuser de débattre avec son adversaire, déclarant que « face à
l'intolérance et à la haine, il n'y a pas de transaction possible, pas de compromission
possible, pas de débat possible ».
- Il laisse alors la gauche et la jeunesse manifester en appelant à voter pour lui et il crée le
23 avril 2002 un nouveau parti l’UMP (l’Union pour la Majorité Présidentielle) qui
regroupe les tendances gaullistes et libérales de la droite.
- Il est élu avec un score historique de 82,21 %.
- Jacques Chirac désigne Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre.
- Les législatives de juin confirment le rejet de la cohabitation par l’opinion en donnant une
majorité à la droite. (DIAPO : « Graphique »)

II. Cinq années difficiles.


A. Jean-Pierre Raffarin, premier ministre (2002-2005).
- Le second mandat de Jacques Chirac est marqué par une croissance économique qui reste
faible et un climat social tendu mais Jean-Pierre Raffarin entame aussitôt la mise en œuvre
de certaines promesses de la campagne : la baisse de l'impôt sur le revenu, des actions
ciblées contre la délinquance (avec son très médiatique ministre de l'Intérieur Nicolas
Sarkozy) et contre l'insécurité routière.
- Viennent ensuite l'assouplissement des 35 heures, la réforme des retraites et de la
sécurité sociale.
- Enfin en 2003, l’élection des sénateurs est réformée. Ils seront toujours élus au suffrage
universel indirect par 150 000 grands électeurs mais désormais pour une durée de 6 ans et
non plus 9 ans comme précédemment.
- Or, en dépit de ces réformes, la popularité du président et du premier ministre sont en
baisse.
- Ainsi, les élections cantonales et régionales de 2004 sont une cuisante défaite : 20 des 22
régions de France métropolitaine passent ou repassent à gauche.
- Pour impliquer les Français dans la construction européenne, Jacques Chirac décide alors
d’organiser un référendum sur la ratification de la Constitution européenne.
- Dans un contexte de quasi-unanimité en faveur du « oui » des membres du
gouvernement et après une campagne marquée par l'implication personnelle du
président, le « non » l'emporte le 29 mai 2005, avec 54,87 % des voix et avec une forte
participation de 69,74 %. (DIAPO : « Référendum sur la Constitution européenne »)
- Le surlendemain, Jean-Pierre Raffarin dont la cote de popularité n’a cessé de se dégrader
démissionne.
- Jacques Chirac annonce son remplacement par un duo formé par Dominique de Villepin
et Nicolas Sarkozy : l'un comme Premier ministre, l'autre comme ministre de l'Intérieur.

B. Dominique de Villepin, premier ministre (2005-2007).


- Depuis le référendum, les sondages de popularité le concernant sont au plus bas et ne
remontent que lentement.
- Le 2 septembre 2005, Jacques Chirac est hospitalisé à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce,
pour un accident vasculaire cérébral.
- Le Premier ministre Dominique de Villepin représente alors la France au sommet de
l'ONU le 13 septembre 2005. Il peine à masquer la rivalité qui l'oppose à Nicolas Sarkozy.
- Dominique de Villepin décide, au début de l'année 2006, de lancer un nouveau contrat de
travail, pour les jeunes, baptisé Contrat première embauche (CPE).
- La mobilisation syndicale et étudiante contre ce projet finit par prendre des proportions
très importantes et le CPE est retiré. (DIAPO : « Manifestation anti CPE »)
- Enfin l'affaire Clearstream vient bousculer l'emploi du temps du gouvernement.
Dominique de Villepin, mais aussi Jacques Chirac, sont soupçonnés d'avoir commandité
des enquêtes confidentielles sur des hommes politiques français, entre lesquels Nicolas
Sarkozy.
- Finalement le 11 mars 2007 Jacques Chirac annonce lors d'un discours télévisé qu'il ne se
présentera pas à l'élection présidentielle de 2007 et que par conséquent il ne briguera pas
de troisième mandat tandis que Nicolas Sarkozy est finalement investi candidat de l’UMP à
l’élection présidentielle.

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