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Cinématique
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Cinématique
1. Définition
Définition : La cinématique est l’étude des systèmes matériels à chaque instant (t) de leur existence du
point de vue de leur mouvement dans l’espace indépendamment des causes qui provoquent ces
mouvements.
(I, x , y )
représenteront la même chose, ici, en particulier, tout point de la roue sera fixe dans ces repères,
puisqu’ils sont liés au référentiel « roue ».
y1
x1
O1
y2
O2
y3
x2
x3
I
Figure 1
Le repère (I , x3 , y3 ) par exemple peut être lié au référentiel « terre », auquel cas les points de la roue
seront en mouvement par rapport à ce repère lié au référentiel « terre », (ils décriront une cycloïde). Ce
même repère pourrait être lié au référentiel « roue » auquel cas les points de la roue seront fixes dans
ce repère. Ce même repère pourrait être lié au point I, point de contact instantané entre la roue et le
sol. Ce point est un « point libre » puisqu’il n’est fixe par rapport à aucun solide. La trajectoire d’un
3. Temps
Le temps est représenté par un espace affine réel de dimension 1, orienté du passé vers l’avenir,
muni d’une unité de durée, la seconde (s).
Le temps de la mécanique classique est indépendant de l’observateur. Deux événements qui
paraissent simultanés à un observateur le paraissent aussi pour tout autre. Quelque soit le référentiel dans
lequel on se trouve, le temps sera le même, s’écoulera de la même façon (ce ne serait plus vrai en
mécanique relativiste).
4. Systèmes de coordonnées
Il existe différents systèmes de coordonnées, que nous adapterons au problème à traiter. Nous
allons étudier les plus courant :
M
k Q
O
j y
i
P
Figure 2
→
OM = x ⋅ i + y ⋅ j + z ⋅ k eq. ( 1)
(x,y,z) forment un trièdre direct
i∧ j=k
j∧k = i
eq. ( 2)
k∧i = j
trois axes jouent un rôle symétrique. Ceci fait qu’il est souvent plus simple de travailler avec les
coordonnées cartésiennes, ce qui fait que nous les utiliserons de manière préférentielle si nous n’avons
pas de raisons particulières de choisir un autre système de coordonnées.
O
y
P
x
Figure 3
Les coordonnées du point sont définies par :
OP = ρ ≥ 0
seul ; cependant la réciproque n’est pas vraie, car pour les points de l’axe Oz ( =0) l’angle reste
indéterminé.
Base locale des coordonnées cylindriques
e ρ est un vecteur unitaire perpendiculaire au cylindre d’axe Oz passant par M, indiquant la direction
des
croissants.
eθ est un vecteur unitaire normal au plan défini par e ρ et e z , et tel que eρ , eθ , e z forme un trièdre
(
)
direct.
ρ
θ
x ρ ρ = x + y
2 2
y
y → θ : θ = arctan attention, θ n' est défini qu' à k ⋅ π près eq. ( 5)
z z x
z=z
Attention, cette dernière équation peut poser des problèmes, la valeur de θ est à moduler en fonction du
signe de x et de y
L.G. 5 24 octobre 2000
Cinématique CH-2 PH-112
Figure 4
Les coordonnées du point sont définies par :
OM = r ≥ 0
(Ox, OP) = ϕ avec 0 ≤ ϕ < 2 ⋅ π eq. ( 6)
(Oz, OM ) = θ avec 0 ≤ θ ≤ π
Ce système de coordonnées permet de recouvrir tout l’espace une fois et une seule, en respectant les
intervalles définis pour r, et . Un triplet de nombres, [r, θ, ϕ] correspond à un point de l’espace et un
seul ; cependant la réciproque n’est pas vraie, car pour les points de l’axe Oz ( =0, ou = ) l’angle
reste indéterminé.
Coordonnées sphériques et plan méridien
Une façon «plus parlante» pour certains de visualiser les coordonnées sphérique consiste à tracer une
sphère d’origine O, de rayon r, (donc passant par M). Le schéma est le suivant
Plan méridien
ϕ = cte
π
θ=
plan équatorial 2
Figure 5
( )
Le plan méridien est le plan défini par O z , OM . Il correspond au plan =constante.
globe (à l’exception du «rayon vecteur» inutile dans ce cas précis). Toutefois, la latitude est utilisée
en lieu et place de la colatitude, la latitude étant le complément de la colatitude.
[- /2, /2], avec > 0 pour les latitudes nord, <0 pour les latitudes sud
[- , ], avec > 0 pour les longitudes est, <0 pour les longitudes sud
Choix de la colatitude : le physicien préfère employer la colatitude car, lorsque le problème ne dépend
( )
eϕ est un vecteur unitaire tel que le trièdre e r , e θ , e ϕ soit un trièdre direct, donc e r ∧ e θ = e ϕ .
Figure 6 Figure 7
x = r ⋅ sin( θ) ⋅ cos(ϕ )
y = r ⋅ sin( θ) ⋅ sin( ϕ ) eq. ( 7)
z = r ⋅ cos(θ)
Figure 8
d(eρ ) e (θ + dθ ) − eρ (θ ) d(e ρ )
= lim ρ est égale à la dérivée de e ρ par rapport à ,
.
dθ dθ → 0
dθ dθ
Ecrivons e ρ dans le repère (O,x,y) :
Théorème : La dérivée d’un vecteur unitaire par rapport à un angle est le vecteur unitaire directement
perpendiculaire.
eq. ( 14)
cos(θ) − θ ⋅ sin (θ )
0
Si nous calculons ΩOM / r ∧ eρ : ΩOM / r ∧ eρ = 0 ∧ sin (θ ) = θ ⋅ cos(θ)
eq. ( 15)
θ
(i , j , k ) 0 (i , j , k )
0 (i , j , k )
de
Nous constatons alors que ρ = Ω OM / r ∧ eρ
eq. ( 16)
dt
.
Nous pouvons généraliser ce résultat pour tout vecteur unitaire lié à M.
5. Trajectoires
5.1. Point matériel
Définition : Un point matériel est le modèle d’un objet (un objet idéalisé) suffisamment petit pour être
considéré comme ponctuel. Il est affecté d’une masse. Sa position est parfaitement définie dans l’espace
affine euclien par la connaissance d’un triplet de nombres caractérisant le vecteur position dans un repère
donné.
Exemples :
S’intéresser au mouvement d’un ballon de football en considérant ce dernier comme un point matériel
n’est généralement pas suffisant (cette modélisation ne permet pas de prendre en compte « l’effet » du
ballon)
Figure 9
On remarque, dans ces exemples, que la taille de l’objet doit être « petite » relativement aux distances
mises en jeu dans les phénomènes étudiés pour pouvoir utiliser la modélisation de type « point
matériels ». Cette modélisation ne doit pas non plus empêcher la prise en compte de certains phénomènes
particuliers (mouvements de rotation de l’objet modélisé en particulier).
5.2. Trajectoire
Définition : Courbe décrite par un point matériel en fonction du temps dans un référentiel donné.
Figure 10
La trajectoire peut être décrite dans un repère donné par 3 équations paramétriques x=f(t), y=g(t) et
z=h(t).
La position à l’instant t est donnée par :
eq. ( 17)
s = abscisse curviligne
s = fonction croissante du temps
s(t) est l’équation horaire du mouvement.
Figure 11
M’ est un point voisin de M
MM ' est la corde.
La position limite de la corde lorsque M’ tend vers M est la tangente en M à la courbe
T est le vecteur tangent, unitaire. Il est porté par la tangente à la courbe en M. T peut être défini de la
façon suivante.
MM'
T = lim eq. ( 18)
M ' → M
MM'
Note : Pour que la définition soit valable (que T « pointe dans le bon sens »), il faut que, M étant le point
défini à s(t), M’ soit le point défini à s(t+dt).
Plan osculateur
Soit T le vecteur tangent à la courbe en M, et M’ un point proche de M défini de la même manière que ci
( )
dessus. Le plan osculateur est le plan défini par T, MM' lorsque M’ tend vers M.
Figure 12
(
Plan osculateur = lim T, MM'
M '→ M
)
Dans ce plan, un seule droite D est perpendiculaire à T .
Figure 13
En M’ on trace le vecteur T' , et le plan P perpendiculaire à T ' . L’intersection de la droite D et du plan P
forme le point O.
Figure 14
La position limite de O quand M’ tend vers M est le centre de courbure de la trajectoire au point M,
appelé C. CM=R rayon de courbure de la courbe au point M
MC = R ⋅ N eq. ( 19)
N est un vecteur unitaire porté par (MC) et dirigé vers C.
Figure 15
Figure 16
eq. ( 21)
6. Vecteur vitesse
Dans un référentiel donné, soit M la position du mobile à l’instant t, et M’ sa position à l’instant t+dt. Par
définition, la vitesse du mobile à l’instant t est donnée par le vecteur :
MM'
v(M ) = lim eq. ( 25)
∆t → 0 ∆t
Soit O un point fixe par rapport au référentiel MM ' = OM ' − OM . Par définition,
OM' − OM dOM
v(M ) = lim = eq. ( 26)
∆t → 0 ∆t dt
Si le problème considéré utilise plusieurs référentiels différents, il est souhaitable de préciser par rapport
à quel référentiel cette vitesse est exprimée :
v / r (M ) =
d r OM
eq. ( 27)
dt
d OM d r
v= = = x⋅ i + y⋅ j + z⋅k
→
v = y
d r OM
V/ R (M ) = = x ⋅ ir + y ⋅ jr + z ⋅ k r
V/ r (M ) = y ou V/ r (M ) = y
z
r i , j ,k
r
r
Remarque : Nous verrons plus tard qu’il est aussi possible de calculer la vitesse d’un point M par rapport
à une base r en écrivant les coordonnées de OM dans une base s, mais la dérivation n’est plus aussi
simple.
Figure 17
OM = ρ ⋅ eρ + z ⋅ ez
V= = = ⋅ eρ + ρ ⋅ ρ + ⋅ ez + z ⋅
dt dt dt dt dt dt
d(e ) dθ
V = ρ ⋅ eρ + ρ ⋅ ρ ⋅ + z ⋅ e z + 0 = ρ ⋅ eρ + ρ ⋅ θ ⋅ e θ + z ⋅ e z
dθ dt
ρ
V = ρ ⋅ eρ + ρ ⋅ θ ⋅ e θ + z ⋅ e z = ρ ⋅ θ
z
(e
ρ , eθ ,e z )
dt dt dt dt dt
Projetons e r sur les vecteurs de base u et k
Figure 18
e r = cos( θ) ⋅ k + sin(θ) ⋅ u
d(e r ) dθ dθ du
= − ⋅ sin(θ) ⋅ k + ⋅ cos(θ) ⋅ u + sin(θ) ⋅
dt dt dt dt
du du dϕ dϕ
Sachant que = ⋅ = ⋅ e et que e θ = − sin( θ) ⋅ k + cos( θ) ⋅ u
dt dϕ dt dt ϕ
d(e r ) dθ dϕ
→
= ⋅ eθ + sin(θ) ⋅ ⋅ eϕ v = r ⋅ e r + r ⋅ θ ⋅ eθ + r ⋅ ϕ ⋅ sin(θ) ⋅ eϕ
donc
dt dt dt
ϕ ⋅ cos(θ )
Nous aurions pu remarquer que ΩOM / r = ϕ ⋅ k + θ ⋅ eϕ = ϕ ⋅ sin (θ)
.
θ
(e
r ,eθ , eϕ )
dt
nous trouvons :
V = r ⋅ er + r ⋅ θ ⋅ eθ + r ⋅ ϕ ⋅ sin (θ) ⋅ eϕ
dt ds dt dt dt
7. Vecteur accélération
Le vecteur accélération du mobile M est, par définition la dérivée par rapport au temps du vecteur
vitesse.
d V d 2 OM
γ= =
dt dt 2
Le vecteur accélération peut aussi être défini comme la limite suivante :
V(M / t + ∆t ) − V(M / t )
γ (M / t ) = lim
∆t → 0 ∆t
Si le problème comporte différents référentiels, il faut préciser par rapport à quel référentiel
l’accélération est calculée :
d r v / R (M)
γ / R (M) =
dt
x
dV
accélération : γ = = x⋅ i + y⋅ j + z⋅k γ = y
dt z
Cas d’un problème comportant plusieurs bases
v / r (M ) = x ⋅ ir + y ⋅ jr + z ⋅ k r
x x
γ / r (M ) = y ou γ / r (M ) = y
d r v / r (M )
γ / r (M) = = x ⋅ ir + y ⋅ jr + z ⋅ k r
dt z
z
r i , j ,k
r
r
Notons qu’il nous sera possible d’écrire la position, la vitesse et l’accélération d’un point M relativement
à un référentiel « r » en projection dans une base « s » pas forcément liée à « r ». Nous écrirons alors :
x
→
O r M = y = x ⋅ is + y ⋅ js + z ⋅ k s
z s
Vx Repère dans lequel est projeté
→ le résultat du calcul
v / r ( M) = Vy = Vx ⋅ is + Vy ⋅ js + Vz ⋅ k s
γ z s
vitesse V = ρ ⋅ eρ + ρ ⋅ θ ⋅ eθ + z ⋅ ez
de dθ de dθ
dV
accélération : γ = = ρ ⋅ eρ + ρ ⋅ ρ ⋅ + ρ ⋅ θ ⋅ eθ + ρ ⋅ θ ⋅ eθ + ρ ⋅ θ ⋅ θ ⋅ + z ⋅ e z
dt dθ dt dθ dt
γ = ρ ⋅ eρ + ρ ⋅ θ ⋅ e θ + ρ ⋅ θ ⋅ eθ + ρ ⋅ θ ⋅ eθ − ρ ⋅ θ 2 ⋅ eρ + z ⋅ e z
ρ − ρ ⋅ θ2
(
γ = ρ − ρ ⋅ θ 2 ⋅ eρ + 2 ⋅ ρ ⋅ θ + ρ ⋅ θ ⋅ e θ + z ⋅ e z ) ( ) γ = 2 ⋅ ρ ⋅ θ + ρ ⋅ θ
z (e ρ , e θ , e z )
dt dt
de
+ r ⋅ ϕ ⋅ θ ⋅ cos(θ) ⋅ eϕ + + r ⋅ ϕ ⋅ sin (θ) ⋅ ϕ
dt
notons que
du du dϕ
= ⋅ = ϕ ⋅ eϕ
dt dϕ dt
der
= θ ⋅ eθ + sin( θ) ⋅ ϕ ⋅ eϕ
dt
deθ du
e θ = cos( θ) ⋅ u − sin(θ) ⋅ k = −θ ⋅ sin(θ) ⋅ u − θ ⋅ cos(θ) ⋅ k + cos( θ) ⋅
donc
dt dt
deθ
= −θ ⋅ er + cos(θ) ⋅ ϕ ⋅ eϕ
dt
deϕ deϕ dϕ
= ⋅ = − ϕ ⋅ u = − ϕ ⋅ cos(θ) ⋅ eθ − ϕ ⋅ sin(θ) ⋅ er
dt dϕ dt
Tout calculs faits, nous obtenons :
γ = r ⋅ er + r ⋅ θ ⋅ eθ + r ⋅ ϕ ⋅ sin (θ ) ⋅ eϕ + r ⋅ θ ⋅ eθ + r ⋅ θ ⋅ eθ − r ⋅ θ2 ⋅ er + r ⋅ θ ⋅ ϕ ⋅ cos(θ ) ⋅ eϕ + r ⋅ ϕ ⋅ sin (θ) ⋅ eϕ ....
( )
+ 2 ⋅ r ⋅ θ + r ⋅ θ − r ⋅ ϕ2 ⋅ sin (θ) ⋅ cos(θ ) ⋅ eθ
ϕ
⋅
r − r ⋅ θ2 + ϕ2 ⋅ sin 2 (θ) ( )
γ = 2 ⋅ r ⋅ θ + r ⋅ θ − r ⋅ ϕ ⋅ sin (θ ) ⋅ cos(θ)
2
r
⋅ ϕ ⋅ sin (θ) + 2 ⋅ r ⋅ ϕ ⋅ sin (θ ) + 2 ⋅ r ⋅ θ ⋅ ϕ ⋅ cos(θ)(e r , e θ , e ϕ )
ds
V= ⋅T
dt
γ = d V = d s2 ⋅ T + ds ⋅ dT = d s2 ⋅ T + ds ⋅ dT ⋅ ds = d s2 ⋅ T + ds ⋅ dT ⋅ dα
2 2 2
2
dt dt dt dt dt dt ds dt dt dt dα ds
dα 1
2
ds 1
dT
= N et = γ= d 2s
⋅T + ⋅ ⋅ N γ= dv v2
⋅T +⋅ ⋅ N
Donc
dα ds R dt 2
dt R dt R
un mouvement est accéléré si la norme du vecteur vitesse croît, décéléré si cette norme décroît :
2
2
dV dV dV dV
mouvement uniforme : V ⋅ γ = 0
dv v2
Dans tous les cas, l’accélération se décompose en γ = ⋅T +⋅ ⋅ N
dt R
dv
d2x
x = ∫ (Γ0 ⋅ t + v 0 ) ⋅ dt =
dx 1
dt ∫ 0
= Γ0 v= = Γ ⋅ dt = Γ0 ⋅ t + v 0 ⋅ Γ ⋅ t 2 + v0 ⋅ t + x0
dt 2 2 0
d2x
= − k ⋅ x( t )
dt 2
d2x
On ne peut intégrer simplement ici, il faut résoudre l’équation différentielle + k⋅x = 0
dt 2
(
La solution est de la forme x = A ⋅ cos k ⋅ t + B ⋅ sin) ( )
k ⋅t .
nous en déduisons v =
dx
dt
= −A ⋅ k ⋅ sin ( ) (
k ⋅ t + B ⋅ k ⋅ cos k ⋅ t . )
A t=0 x = x 0 = A ⋅ cos( 0) + B ⋅ sin( 0) = A A = x0
v0
A t=0 v = v 0 = − A ⋅ k ⋅ sin( 0) + B ⋅ k ⋅ cos( 0) B=
k
Le mobile M se déplace sur un cercle de rayon R, de centre C et d’axe . Il est pratique, dans ce cas, de
choisir d’utiliser les coordonnées cylindrique, centre O=C, axe z tel que z soit un vecteur unitaire de .
Figure 19 Figure 20
Etant donné que, pour tout point de la trajectoire z=0, le problème est plan, et les coordonnées polaires
suffiront.
0
0 (i , j , k )
Remarque, la connaissance de la loi = (t) suffit à définir le mouvement de M. Le mouvement n’a qu’un
seul degré de liberté.
Calcul de la vitesse
En coordonnées cylindriques (cas général) V = ρ ⋅ eρ + ρ ⋅ θ ⋅ eθ + z ⋅ ez .
Ici V = R ⋅ θ ⋅ eθ
ds
En coordonnées intrinsèque : V = ⋅T .
dt
Ici s(t)=R (t) donc V = R ⋅ θ ⋅ T
OM = R = cte, Ω = θ ⋅ k V =
dOM
dt
= Ω ∧ OM = θ ⋅ k ∧ (R ⋅ eρ ) = R ⋅ θ ⋅ eθ( )
Calcul de l’accélération
En coordonnées polaires γ =
(
d R ⋅θ⋅ eθ )= R ⋅θ⋅e − R ⋅ θ 2 ⋅ eρ
θ
dt
→ d ( R ⋅ θ ⋅ T) dT
En coordonnées intrinsèques γ = = R ⋅θ ⋅ T + R ⋅θ ⋅ = R ⋅ θ ⋅ T + R ⋅ θ2 ⋅ N
dt dt
Nous pouvons décomposer γ = R ⋅ θ ⋅ T + R ⋅ θ 2 ⋅ N l’accélération ainsi trouvée en
une accélération T tangentielle, qui indique si le mouvement est accéléré, uniforme ou
retardé : γ T = R ⋅ θ . Cette accélération est portée par le vecteur tangent T
Figure 21
R ⋅ cos(ω ⋅ t ) R ⋅ cos(ω ⋅ t )
θ = ω ⋅ t avec ω = constante . OM = OP =
R ⋅ sin (ω ⋅ t ) (i , j ) 0 (i , j )
− R ⋅ ω ⋅ sin(ω ⋅ t ) − R ⋅ ω2 ⋅ cos(ω ⋅ t )
v(P ) = γ (P ) =
0 (i , j ) 0 (i , j )
Figure 22
Accélération γ = − R ⋅ θ2 ⋅ eρ + R ⋅ θ ⋅ eθ + h ⋅ θ ⋅ ez
Calcul de l’angle alpha. Plaçons nous dans le cas du parcours de l’hélicoïde dans le sens des
)
Mais c’est aussi, par définition, la projection de V sur l’axe z, donc la coordonnée suivant z.
nous en déduisons que : v ⋅ sin(α ) = hθ
v= ( R ⋅ θ) + ( h ⋅ θ)
2
2
= θ ⋅ R 2 + h2
et v ⋅ sin(α ) = hθ
h
Donc θ ⋅ R 2 + h 2 ⋅ sin(α ) = hθ R 2 + h 2 ⋅ sin(α ) = h sin( α ) =
R + h2
2
l’angle ne dépend que de h et de R. Le vecteur vitesse fait donc un angle constant avec
l’horizontale.
La tangente à la courbe fait un angle =constante avec l’horizontale.
Figure 23
Ce type de mouvement est courant, en effet, il a lieu dès qu’un point sera en mouvement sous l’effet
d’une force passant par un point fixe (force centrale). (cf chapitre 11)
Ce mouvement possède des propriétés remarquables que nous allons examiner.
L.G. 22 24 octobre 2000
Cinématique CH-2 PH-112
Introduisons le vecteur « vitesse aréolaire » C = OM ∧ V
dC dOM dV
Calculons sa dérivée temporelle : = ∧ V + OM ∧ = V ∧ V + OM ∧ γ = 0
dt dt dt
Nous remarquons que la dérivée temporelle de C est nulle (dans le cas d’un mouvement à forces
centrales), donc que C est une constante du mouvement.
Conséquences :
Figure 24
Plaçons nous en coordonnées polaires dans le plan P :
eθ
V eρ
γ
M
x
O
Figure 25
La forme du vecteur accélération est liée à la définition du mouvement à accélération centrale : il est
porté par e ρ
ρ ρ 0
C = OM ∧ V = 0 ∧ ρ ⋅ θ = 0 ρ2 ⋅ θ = C = Constante
0 ρ2 ⋅ θ
(e
ρ ,eθ ,ez ) 0 (e
ρ ,eθ , ez )
(e ρ , e θ , e z )
Figure 26
MM ' = ρ ⋅ θ
θ → θ + dθ dt 2 2
→
Le rayon vecteur OM balaie des aires égales pendant des temps égaux. Cette loi des aires s’écrit
dS
2⋅ =C
dt
dθ
Formules de Binet : Ces formules s’appuient sur la relation C = ρ2 ⋅ pour éliminer le temps des
dt
expressions de v 2 et de .
dρ dθ dρ dθ dθ dθ C
V= eρ + ρ ⋅ e θ ⇒ V= ⋅ eρ + ρ ⋅ eθ sachant que =
dθ dt dt ρ2
dt dt dt
dρ C C
V= ⋅ 2 eρ + ρ ⋅ 2 eθ
dθ ρ ρ
1 2 d 1 2
On en déduit la première formule de Binet : v = C +
2 2
ρ dθ ρ
d 2ρ dθ
2
γ= − ρ ⋅ ⋅ eρ
dt 2 dt
1
d 2ρ d dρ dθ dθ d dρ C C C2 d 1 dρ C 2 d d ρ
= ⋅ ⋅ = ⋅ ⋅ = ⋅ ⋅ = ⋅ −
dt 2 dθ dθ dt dt dθ dθ ρ2 ρ2 ρ2 dθ ρ2 dθ ρ2 dθ dθ
2
1
d 2ρ C2 d ρ
=− 2 ⋅
dt 2 ρ dθ 2
C
2
dθ
2
C2
− ρ ⋅ = −ρ ⋅ 2 = − 3
dt ρ ρ
Définition : Le vecteur quantité de mouvement du point M affecté de la masse m est le produit de cette
masse m par le vecteur vitesse instantanée de M
p = m⋅v
Définition : Le moment cinétique σ du point M affecté de la masse m, par rapport au point O est le
produit vectoriel du vecteur OM et de p , vecteur quantité de mouvement de M
σ = OM ∧ p = m ⋅ OM ∧ v
9. Changement de référentiel
Il est souvent utile de pouvoir déterminer la vitesse et l’accélération d’un point par rapport à un
référentiel donné, alors que vitesse et accélération sont déjà connues dans un autre référentiel. L’objet de
ce paragraphe sera donc d’apprendre à transférer vitesse et accélération d’un référentiel vers un autre.
Prenons un exemple : Soit la voiture représentée ci-dessous, en mouvement de translation par rapport au
sol. Intéressons nous au mouvement d’un point de la roue par rapport
Figure 27
Nous remarquons immédiatement que le point M est fixe par rapport à la roue (il est « lié » à la roue),
qu’il décrit un cercle par rapport au véhicule (il a un mouvement de rotation, dont l’axe de rotation est
Figure 28
Soit M le point dont on étudie la trajectoire Soit "0" le repère lié au référentiel fixe
Soit "1" le repère lié au référentiel mobile
On appelle point coïncidant le point P du référentiel mobile qui, à l’instant t, coïncide (est confondu)
avec le point M
Remarques :
P appartient au référentiel mobile, il est fixe par rapport à ce référentiel
M n’appartient pas au référentiel mobile il n’est pas fixe par rapport à ce référentiel
M et P n’ont pas la même trajectoire et ne sont donc pas confondus à l’instant t+ t.
Position O0 M = x 0 ⋅ i0 + y 0 ⋅ j0 + z 0 ⋅ k 0 O1M = x1 ⋅ i1 + y1 ⋅ j1 + z1 ⋅ k1
Vitesse : Dérivons la relations précédente par rapport au temps. Par définition, cela nous donne la
vitesse de M par rapport à "0"
dO0 M dO0O1 di dj dk dx dy dz
= + x1 ⋅ 1 + y1 ⋅ 1 + z1 ⋅ 1 + 1 ⋅ i1 + 1 ⋅ j1 + 1 ⋅ k1
dt dt
dt dt dt dt dt
dt
V V V
a e r
Intéressons nous maintenant au point coïncidant P :
O0 P = O0O1 + O1P = O 0O1 + x1 ⋅ i1 + y1 ⋅ j1 + z1 ⋅ k1 Ici, le point P est fixe par rapport à "1", donc
x1,y1,z1 sont des constantes.
dO0 P dO0O1 di dj dk
= + x1 ⋅ 1 + y1 ⋅ 1 + z1 ⋅ 1 = Ve Nous remarquons que la vitesse du point
dt dt dt dt dt
coïncidant P est égal à la vitesse
d’entraînement Ve.
Cas particulier :
dO0O1
R0 et R1 sont en translation relative : Ve = V est la même partout
e
dt
Figure 29
Figure 30
de
Nous avons vu au 4.5 que ρ = Ω OM / r ∧ eρ . Si on remplace OM par R1, et r par R0 nous obtenons
dt
d i1 d j1 dk1
= Ω R 1 / R 0 ∧ i1 , = Ω R 1 / R 0 ∧ j1 , = Ω R 1 / R 0 ∧ k1
dt dt dt
di dj dk
Nous avons un mouvement relatif de rotation de R1 par rapport à R0 donc Ve = x1 ⋅ 1 + y1 ⋅ 1 + z1 ⋅ 1 .
dt dt dt
En remplaçant les dérivées des vecteurs unitaires par leurs valeurs, nous obtenons : V = Ω R / R ∧ O1M
e 1 0
d 2 O 0 M d 2 O0O1 d 2 i1 d 2 j1 d 2 k1
γ 0 (M ) = = + x 1 ⋅ + y1 ⋅ + z1 ⋅
dt 2
dt 2
dt 2
dt 2
dt 2
γ γ
a e
dx d i dy d j dz dk
2 2 2
dx d y dz
+ 21 ⋅ i1 + 21 ⋅ j1 + 21 ⋅ k1 + 2 ⋅ 1 ⋅ 1 + 1 ⋅ 1 + 1 ⋅ 1
dt
dt
dt
dt dt
dt dt dt dt
γ
r γ
c
Nous remarquons que l’accélération de M par rapport au référentiel R0 est égale à l’accélération de M par
rapport au référentiel R1 dite accélération relative, à laquelle s’ajoute l’accélération du point coïncidant P
appartenant au référentiel R1 relativement au référentiel R 0, dite accélération d’entraînement et un terme
supplémentaire qui est l’accélération dite de coriolis.
Si nous appelons :
γ
r
γ l’accélération du point coïncidant P appartenant au référentiel R1 par rapport à R0, dite
e
« accélération d’entraînement » ;
γ
r dt dt dt
d 2 O 0O1 d 2 i1 d 2 j1 d 2 k1
γ = + x 1 ⋅ + y1 ⋅ + z1 ⋅
e dt 2 dt 2 dt 2 dt 2
dx d i dy d j dz dk
γ = 2 ⋅ 1 ⋅ 1 + 1 ⋅ 1 + 1 ⋅ 1
c
dt dt dt dt dt dt
Figure 31
d 2 O0O1 d 2 i1 d 2 j1 d 2 k1 d 2 O0O1
= + x1 ⋅ 2 + y1 ⋅ 2 + z1 ⋅ 2 γ =
dt 2 dt dt dt e dt 2
dx d i dy d j dz dk
→
γ = 2 ⋅ 1 ⋅ 1 + 1 ⋅ 1 + 1 ⋅ 1 γ = 0
c c
dt dt dt dt dt dt
Figure 32
d 2 O 0O1 d 2 i1 d 2 j1 d 2 k1
γ = + x 1 ⋅ + y1 ⋅ + z1 ⋅
e dt 2 dt 2 dt 2 dt 2
d 2 O0O1
=0 L’accélération d’entraînement se ramène donc à l’expression suivante :
dt 2
d 2 i1 d 2 j1 d 2 k1 d di d dj d dk
γ e = x1 ⋅ 2 + y1 ⋅ 2 + z1 ⋅ 2 = x1 ⋅ 1 + y1 ⋅ 1 + z1 ⋅ 1
dt dt dt dt dt dt dt dt dt
d i1 d j1 dk1
Sachant que = Ω R 1 / R 0 ∧ i1 , = Ω R1 / R 0 ∧ j1 , = Ω R 1 / R 0 ∧ k1
dt dt dt
e
d
dt
( d
dt
) ( d
)
γ = x1 ⋅ Ω R 1 / R 0 ∧ i1 + y1 ⋅ Ω R 1 / R 0 ∧ j1 + z1 ⋅ Ω R 1 / R 0 ∧ k1 =
dt
( )
dΩR1 / R 0 dΩ R 1 / R 0 dΩ R 1 / R 0
= x1 ⋅ ∧ i1 + y1 ⋅ ∧ j1 + z1 ⋅ ∧ k1
dt dt dt
d i1 dj dk
+ x1 ⋅ Ω R 1 / R 0 ∧ + y1 ⋅ Ω R 1 / R 0 ∧ 1 + z1 ⋅ Ω R 1 / R 0 ∧ 1
dt dt dt
dΩR1 / R 0 dΩ R 1 / R 0 dΩ R 1 / R 0
= x1 ⋅ ∧ i1 + y1 ⋅ ∧ j1 + z1 ⋅ ∧ k1
dt dt dt
( ) ( ) (
+ x1 ⋅ Ω R 1 / R 0 ∧ Ω R 1 / R 0 ∧ i1 + y1 ⋅ Ω R 1 / R 0 ∧ Ω R 1 / R 0 ∧ j1 + z1 ⋅ Ω R 1 / R 0 ∧ Ω R 1 / R 0 ∧ k1 )
Ici nous avons donc γe =
dΩ R 1 / R 0
dt
(
∧ O1M + Ω R 1 / R 0 ∧ Ω R 1 / R 0 ∧ O1M )
dx d i dy d j dz dk
γ = 2 ⋅ 1 ⋅ 1 + 1 ⋅ 1 + 1 ⋅ 1
c
dt dt dt dt dt dt
c
dx
dt
dy
dt
dz
dt
γ = 2 ⋅ 1 ⋅ Ω R 1 / R 0 ∧ i1 + 1 ⋅ Ω R 1 / R 0 ∧ j1 + 1 ⋅ Ω R1 / R 0 ∧ k1
(
γ = 2 ⋅ ΩR1 / R 0 ∧ V
c r
)
Nous avons calculé la vitesse et l’accélération de Coriolis dans deux cas particuliers :
Cas d’un mouvement de translation de R1 par rapport à R0
Cas d’un mouvement de rotation de R1 par rapport à R0
Remarquons que tous les mouvements d’un repère par rapport à un autre peuvent se ramener à la somme
d’un mouvement de translation et d’un mouvement de rotation. Nous aurons donc, dans le cas général :
Vitesse :
V =V +V
a e r
avec :
d O0O1
V = + Ω R / R ∧ O1M
e dt 1 0
dO1M
V =
r dt
accélération
γ =γ +γ +γ
a r e c
avec
d 2 O1M
γ =
r dt 2
γe =
d 2 O0O1 d Ω R1 / R 0
dt 2
+
dt
(
∧ O1M + Ω R 1 / R 0 ∧ Ω R 1 / R 0 ∧ O1M )
(
γ = 2 ⋅ ΩR1 / R 0 ∧ V
c r
)