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SpéP - DS2 Électromagnétisme

1.1 Champs en régime variable, ARQS

On fait circuler une intensité sinusoïdale i(t) = I cos(ωt) à travers le solénoïde : par linéa-
SpéP - DS2 Électromagnétisme rité, les champs sont aussi des fonctions sinusoïdales du temps.


Compte-tenu des invariances et symétries, le champ magnétique dans le solénoïde s’écrit B (M,t) =

− →

Br (r, z,t) er + Bz (r, z,t) ez . Comme R  `, on néglige les effets de bord et on considère que


B (M,t) = Bz (r, z,t)→ −
ez .
L’ UTILISATION DE LA CALCULATRICE EST INTERDITE . L’ UTILISATION DE TOUT DO -


CUMENT EST INTERDITE . Dans la note sur 20, 1. Justifier que l’on a en réalité B (M,t) = Bz (r,t)→

ez .


— 1 point sera réservé à la cohérence mathématique des calculs ; 2. On envisage ici un traitement itératif : le champ variable B0 (M,t) = µ0 ni(t)→

ez entraîne

→ −

l’apparition d’un champ E1 (M,t), qui induit lui-même un champ B2 (M,t) etc.
— 1 point sera réservé à la vérification de l’homogénéité des résultats littéraux (indiquer −

“homogène” ou “non homogène” à côté des expressions obtenues). (a) En utilisant l’équation de Maxwell-Faraday, déterminer l’expression de E1 (M,t)
(déterminer la constante d’intégration).
En coordonnées cylindriques, −

(b) En utilisant l’équation de Maxwell-Ampère, déterminer l’expression de B2 (M,t) (on
−−→ ∂a→ − 1 ∂a → − ∂a− admettra que la constante d’intégration est nulle).
grad(a) = er + eθ + → ez
∂r r ∂θ ∂z 2πc →
− −→

− 1 ∂ rAr 1 ∂ Aθ ∂ Az 3. À quelle condition sur R et λ = peut-on considérer que B (M,t) ' B0 (M,t) ? Quel
div A = + + ω
r ∂ r r ∂θ ∂z nom porte cette approximation ? On supposera cette condition vérifiée par la suite.
1 ∂ A z ∂ Aθ



r ∂θ ∂z



Réponses


→ →
− 
∂ Ar ∂ Az
rot A = −
 ∂z ∂r −
→ −iωr −
→ −ω 2 r2
B0 eiωt →
− B0 eiωt →



 1  ∂ rA θ ∂ Ar  2. E1 (M,t) = eθ et B2 (M,t) = ez .
4c2


 − 2
r ∂r ∂θ
1 ∂  ∂ a  1 ∂ 2a ∂ 2a
∆a = r + 2 2+ 2
r ∂r ∂r r ∂θ ∂z 1.2 Aspect énergétique

Compte-tenu de 1.1, on considère que les champs présents dans le solénoïde sont
1 Solénoïde en ARQS →

B (t) = µ0 ni(t)→

ez = B0 cos(ωt)→

ez

− −r dB →

On considère un solénoïde de longueur ` selon son axe (Oz), comportant N spires circu- E (r,t) = eθ

→ 2 dt
laires de rayon R  `. On rappelle qu’en régime stationnaire, le champ magnétostatique B0 à
On rappelle l’expression des densités volumiques d’énergie électrique et magnétique
l’intérieur du solénoïde et son inductance L sont définis par
ε0 E 2 (M,t) B2 (M,t)

→ µ0 N 2 S eel (M,t) = emag (M,t) =
B0 = µ0 nI →

ez L= 2 2µ0
` ˚
N 1. Montrer que l’énergie magnétique Emag (t) = emag d 3V emmagasinée dans le solé-
où n = est la densité linéique de spires, et S = πR2 est la surface d’une spire (le champ
` 1
magnétostatique est uniforme à l’intérieur du solénoïde, et nul en dehors de celui-ci). noïde a pour expression Emag (t) = Li2 (t).
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2. Montrer qu’en ARQS l’énergie électrique Eel emmagasinée dans le solénoïde est négli- 2. En utilisant le théorème d’Ampère, justifier que le champ magnétostatique créé par le tore
geable devant Emag . a pour expression

− → −  µ0 NI2 →


−s (M,t) = E ∧ B .
3. (a) Déterminer l’expression du vecteur de Poynting → −
→ eθ à l’intérieur du tore
B2 (M) = 2πr

µ0 →−
−→ 0 à l’extérieur du tore
(b) Déterminer Pem (t) = − →
− 2
s (M,t).d S, le flux entrant du vecteur de Poynting à


travers la surface du solénoïde. 3. Donner l’expression du flux φ1→2,spire de B1 à travers une spire du tore. En déduire le flux
−→
dEmag φ1→2 de B1 à travers tout le tore.
(c) Montrer alors que Pem (t) = et que Pem (t) = u(t)i(t).
dt −

4. Calculer de même φ2→2 , le flux de B2 à travers tout le tore.
5. Déduire des questions précédentes les expressions de L2 (inductance propre du tore) et M
2 Pince ampèremétrique (inductance mutuelle entre le fil et le tore).

On considère un fil infini coïncidant avec l’axe (Oz), entouré d’une pince ampèremétrique
constituée d’un tore de section carrée a, de rayon intérieur a, et portant un bobinage de N spires 2.2 Régime variable, induction
jointives (voir la Fig. 2.1).
Dans cette partie, le tore n’est pas alimenté et le fil est parcouru par une intensité sinusoïdale
z −

i1 (t) = I1 cos(ωt). Le flux de B1 (t) crée alors dans le bobinage une intensité induite i2 (t) =
i1 I2 cos(ωt + ϕ). En formalisme complexe, on pose donc i1 = I1 e jωt et i2 = I2 e j(ωt+ϕ) .
i2
a a i2 1. Rappeler les conditions correspondant à l’ARQS. Peut-on effectuer cette approximation
pour un courant i1 de fréquence f = 50 Hz et une pince de dimension a = 2 cm ?
a 2. On suppose par la suite que l’on est dans le cadre de l’ARQS. Quelle est alors l’expression
de φ2 (t) = φ1→2 (t) + φ2→2 (t), le flux magnétique total à travers le tore ?
3. Rappeler la loi de Faraday, et montrer que la force électromotrice e2 du bobinage est
donnée par
−µ0 N
e2 = a ln 2 × jω( i1 + N i2 )

F IGURE 2.1 – Pince ampèremétrique (détail de quelques spires) autour d’un fil.
4. On note R la résistance totale du bobinage. Écrire la loi d’Ohm pour le bobinage, et en
i2
déduire l’expression de .
i1
Que remarque-t-on si ω = 0 (régime continu) ?
2.1 Régime statique, inductances
5. Le bobinage comporte N = 104 spires et sa résistance est R = 1 Ω : montrer que l’expres-
Dans un premier temps, on se place en régime statique : le fil est parcouru par une intensité sion précédente se simplifie en
constante I1 et le bobinage par une intensité constante I2 . i2 1
=− (2.1)
i1 N
1. En utilisant le théorème d’Ampère, justifier que le champ magnétostatique créé par le fil
(rappel : µ0 ' 4π.10−7 H · m−1 ).
infini a pour expression

→ µ0 I1 →
− I2
B1 (M) = eθ 6. Déduire de (2.1) le rapport des amplitudes .
2πr I1

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7. Déduire de (2.1) le déphasage ϕ entre i2 (t) et i1 (t). Ce résultat est-il en accord avec la loi
de modération de Lenz ? (justifier)

Réponses

µ0 N2 µ0 N
1. L2 = a ln(2), M = a ln(2).
2π 2π
i2 jω µ0 Na ln 2
2. =−
i1 2πR + jω µ0 N 2 a ln 2

Électromagnétisme 5

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