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Théorie de l’élément de pale

Pour surmonter les limites de la théorie du disque sustentateur et son incapacité à prendre en
compte l’influence de certain nombre de paramètres tels que la solidité, la géométrie des pales et
leurs nombres et la vitesse périphérique de rotation dans la conception du rotor, la théorie de
l’élément de pale s'est développée. Elle consiste en application de la théorie des profils à une
pale tournante, en supposant que celle-ci est parfaitement rigide.
Nous allons dans ce qui suit calculer les efforts appliqués à un élément de pale de longueur
dr et de corde c.

ω
R c
r=Rx, x=r/R
dr
r
axe de la pale

Figure : pale du rotor en rotation

Fz
dL

U
β α
Up plan du disque rotor
Fx
Ut dD

Figure : Section de la pale

ut : Vitesse tangentielle au plan du disque rotor


up : Vitesse perpendiculaire au plan du disque rotor

β : Angle de calage
φ : Angle induit
α : Angle d’attaque

β = α+ φ
Aérodynamique − A. CHEGRANI – M1 Construction Aéronautique−2017/2018

La vitesse résultante est :

U = [ut 2 + up 2) ]1/2 (III-1)

L’angle induit correspondant :


U (III-2)
Tan(φ) = P
Ut
L’angle d’attaque aérodynamique:
(III-3)
α=β–φ

Les forces élémentaires de portance et de traînée

 2 (III-4)
dL = u t C l ds = qC l c.dr
2
Et
 2 (III-5)
dD = u t C d ds = qC d c..dr
2

Les composantes des forces aérodynamiques perpendiculaire au plan du disque et parallèle à


ce plan sont :
(III-6)
dFz = dL.cos(φ) – dD.sin(φ)
De même pour :
(III-7)
dFx = dL.sin(φ) + dD.cos(φ)

Les expressions de la force de propulsion, du couple et de la puissance sont données pour φ


faible sont données par:

(III-8)
dT = b.dFz = b.dL
(III-9)
dQ = b.r.dFx = b.r(dL.φ + dD)
(III-10)
dP = ω.dQ = b.ω.r.dFx
b : étant le nombre des pales

Pour un rotor en vol vertical :


La vitesse est la somme de vitesse induite et vitesse ascendante
(III-11)
up = vi + vz
et
(III-12)
ut = ω.r
Qui est la vitesse tangentielle due à la rotation des pales

vz : Vitesse ascendante
Aérodynamique − A. CHEGRANI – M1 Construction Aéronautique−2017/2018

vi : Vitesse induite
up : Vitesse perpendiculaire
ut : Vitesse tangentielle
Le facteur des vitesses est défini par :
V  Vi (III-13)
λV = Z
wR

Le rapport de la vitesse de la vitesse normale et la vitesse tangentielle s’écrit :

U P VZ  Vi R (III-14)
= = λV
Ut wr r

Si l’angle d’entrée de l’écoulement dans le plan du disque rotor ϕ est petit, alors :

UP V  Vi (III-15)
tan(ϕ )= ϕ = = Z
Ut wr
Par conséquent, la portance est donnée par :
 2  2 up (III-17)
L= u t C l .c = u t .c.a o (   )
2 2 ut

Et la traînée:
 2 (III-18)
D= u t .c.C d
2

La force de propulsion et le couple élémentaire sont :

 2 up (III-19)
dT = b.L.dr = b. u t .c.a o (   ) dr
2 ut

(III-20)
dQ = b(L.ϕ+D)rdr

On définit les coefficients adimensionnels:

- le coefficient de propulsion (traction):

dT (III-21)
dCT =
A( w.R) 2

- le coefficient de couple:

dQ (III-22)
dCQ =
A.R( w.R ) 2
Aérodynamique − A. CHEGRANI – M1 Construction Aéronautique−2017/2018

- le coefficient de puissance:

dP (III-23)
dCP =
A( w.R) 3

A : la surface du disque rotor

La puissance à fournir au rotor est:

P=ω.Q

En divisant par ρA(ωR)3, on obtient:

CP =CQ

La définition de la solidité du rotor par :

la.surface.totale.des. pales b.(c.R) b.c (III-24)


σ= = =
la.surface.du.disque.Rotor  .R 2  .R

En remplaçant la traction par son expression, le coefficient de propulsion devient :

En plus, on tient pas compte des effets de compressibilité et de décrochage, on défini :


(III-16)
Cl = ao. α
(III-19)
dT = b.L.dr

 R
b ( w.r ) 2 .c.a o (   v )dr
dT 2 r (III-25)
dCT = =
A( w.R) 2 A( w.R) 2

Après simplification, on trouve:

1 r2 r2
 .ao (   v r )dr  .a o (   v r )dr
dCT = 2 R = R (III-26)
2
R 2R 2

β et λV sont des constantes

Alors :
Aérodynamique − A. CHEGRANI – M1 Construction Aéronautique−2017/2018

R
1 r 2 (III-27)
CT =  .ao  (  V r )dr
2R 2 0
R

Le calcul de l’intégrale permet d’obtenir:

1   (III-28)
CT =  .a o [  V ]
2 3 2

En conséquence, la théorie de l’élément de pale permet d’obtenir le coefficient de

propulsion en fonction de la solidité σ, l’angle de calage β et le facteur de vitesse λv.

Comme :

VZ  Vi (III-29)
λV =
wR
et
VZ (III-30)
λZ =
wR

Le couple élémentaire correspondant est :

 2  2
b( u t .c.C l .  u t .c.C d )rdr
dQ b( L.  D)rdr
dCQ = = = 2 2 (III-31)
A.R( w.R ) 2 RA( w.R) 2 RA( w.R) 2

Qui peut être écrite sous forme :

dQ 1 b(C l .  C d )r 3 dr (III-32)
dCQ = = .
A.R( w.R ) 2 2 R4

R
Comme : ϕ = λV
r
L’expression finale du coefficient du couple est :

R
1 (III-33)
CQ = 4
 . (V RCl r 2  C d r 3 )dr
2R 0

D’après la théorie du disque sustentateur (Froude), on a démontré que:


(III-34)
FN = T = 2ρSVi (Vi + VZ )
Aérodynamique − A. CHEGRANI – M1 Construction Aéronautique−2017/2018

La différentielle de cette expression donne:


(III-35)
d T = 2ρVi (Vi + VZ )2π.rdr

Précédemment, on a obtenu:

 VZ  Vi (III-36)
dT = b ( w.R ) 2 .c.ao (   )dr
2 wr

L’égalité de ces deux équations aboutit à :

2 wcao w 2 cao r V (III-37)


Vi  Vi (VZ  b )b (  Z ) = 0
8 8 wr

Définissons les paramètres suivants:

Vi V B.c r (III-38)
λi = , λc = Z , σr = et x =
wR wR  .r R

En remplaçant ces paramètres dans l’équation (III-37) et après simplification , on obtient:

 r ao x  r ao x 2 c (III-39)
i 2  (c  )i  (  ) =0
8 8 x

Dans le cas du vol stationnaire (VZ=0 et λc =0)


2  r ao x  r ao x 2 (III-40)
i  ( ) i   =0
8 8

Par conséquent :

Vi  (III-41)
ϕ= = i
wr x

En remplaçant l’expression de ϕ dans l’équation (III-40) , on obtient:

 r ao  r ao (III-42)
2  ( )   =0
8 8
Si on connaît l’angle de calage (β) et la solidité σr, on peut déterminer l’angle induit ϕ puis la
force de propulsion ainsi que le couple généré.

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