Vous êtes sur la page 1sur 7

ICNA - SESSION 2004

ÉPREUVE COMMUNE DE PHYSIQUE


CORRIGÉ

Mécanique du solide.
1. Le cylindre C roule sans glisser sur le plan horizontal xOy tout en restant dans le plan vertical xOz
(mouvement plan sur plan) ainsi :
V ( I, C / R ) = V ( G, C / R ) + ω ( C / R ) ∧ GI = ( V − a ω) e x = 0
Donc, à l'instant initial, V0 = aω0.
Le théorème de Koenig relatif à l'énergie cinétique nous conduit alors à :
1 1 3
K 0 ( C / R ) = K 0 ([ G ] / R ) + K 0 ( C / R * ) = mV02 + Jω02 = mV02
2 2 4
dK ( C / R )
2. On applique à C dans R le théorème de la puissance cinétique : = Pext . Comme C roule
dt
sans glisser sur un plan horizontal, seul le couple de freinage développe une puissance non nulle au cours
V
du mouvement, soit : Pext = Cf .ω ( C / R ) = −Cf ω = −Cf . On en déduit l'équation différentielle :
a
3 dV (t ) C
m =− f
2 dt a
qui, compte tenu que V(0) = V0, s'intègre en :
2C f
V (t ) = − t + V0
3am
3amV0
3. Le cylindre s'arrête à l'instant t0 > 0 tel que V(t0) = 0, soit t 0 = . Par ailleurs l'intégration
2C f
Cf 2
de V(t), avec x(0) = 0, nous conduit à x (t ) = − t + V0 t . On en déduit la distance de freinage :
3am
3ma 2
x 0 = x (t 0 ) = V0
4C f

4. On applique le théorème de la résultante dynamique (ou théorème de la résultante cinétique) à C


dans R : ma ( C / R ) = T + N + mg . En projection, respectivement suivant ex et ez, on en déduit les deux
équations scalaires :
dV (t )
m = T , 0 = N − mg
dt
En utilisant l'équation différentielle obtenue à la question 2 il vient :
2C f
T=− , N = mg
3a
D'après les lois de Coulomb-Morin sur le frottement de glissement, le cylindre ne glisse pas tant que
1 2
|T| < fN, soit : > . Avec le résultat de la question 3, on observe que la distance de freinage doit
C f 3afmg
être telle que :
V2
x 0 > x 0 min = 0
2fg

AC
120 ICNA – SESSION 2004

5. L'ensemble cylindre/système de freinage n'échange que de la chaleur avec le milieu extérieur. Le


premier principe de la thermodynamique nous donne :
3
Q = ∆E = − K 0 (C / R ) = − mV02
4
6. Si le cylindre glisse dès l'instant t = 0 alors |T| = fN = fmg, cette force de frottement étant dirigée
en sens opposé à la vitesse de glissement c'est-à-dire selon –ex. Le théorème de l'énergie cinétique :
3
0 − mV02 = −fmgx 1
4
donne la nouvelle distance de freinage :
3V 2
x1 = 0
4fg

Optique géométrique.
7. Une image nette se forme sur la rétine de l'observateur si le microscope donne de l'objet A0B0 une
image à l'infini. Pour cela il faut que l'image intermédiaire se forme dans le plan focal objet de L1, c'est-à-
dire que F2 soit le conjugué image de A0 à travers L1. En utilisant la formule de conjugaison de Descartes :
1 1 1
− + =
O1 A 0 O1 F 2 f '1
avec O1 A 0 = p 0 et O1 F 2 = O1 F'1 + F'1 F 2 = f '1 + ∆ (∆ : intervalle optique) on obtient :
f '1 (f '1 + ∆ )
p0 = −

Remarque. On peut aussi utiliser la formule de conjugaison de Newton :
F1 A 0 .F'1 F 2 = (f '1 + p 0 ).∆ = −f '1
d'où le résultat précédent.
8. Le grandissement transversal de l'objectif est obtenu par la formule de Newton :
F'1 F 2 ∆
γ ob = − =−
f '1 f '1

A 0 B0
9. A l'œil nu l'objet est vu sous l'angle : α 0 = . Le même objet, placé dans le plan focal image
dm
A 0 B0
de l'oculaire, est vu sous l'angle : α i = . Le grossissement de l'oculaire est donc :
f '2
dm
G oc =
f '2

10. Le grossissement commercial du microscope est donné par :


 A 0 B 0  d m ∆
G m =  γ ob . =− G oc
 f '2  A 0 B0 f '1
 
11. La puissance du microscope est :
 A 0 B0  1 ∆
P =  γ ob . =−
 f '2  A B f '1 f '2
  0 0
12. Le cercle oculaire est le conjugué image de la monture de l'objectif à travers L2. Si on note C –
situé sur l'axe optique - le centre du cercle oculaire, on a :
1 1 1
− + =
O 2 O1 O 2 C f ' 2

AC
ÉPREUVE COMMUNE DE PHYSIQUE - CORRIGÉ 121

avec : O 2 O1 = −(f '1 + f ' 2 + ∆ ) , qui nous donne :


f ' 2 (f '1 + f ' 2 + ∆ )
d1 = O 2 C =
f '1 + ∆

13. Le diamètre d du cercle oculaire est tel que :


O 2C f '2
d = γ oc D = D= D
O 2 O1 f '1 + ∆

Électrocinétique : régime sinusoïdal.


1
Par définition, la puissance moyenne fournie par la source idéale de courant au circuit est P = ℜe{u.i *} ,
2
où intensité et tension sont liées par la relation :
1  1 
i = Y.u =  + j Cω −  u
R  Lω 
Il en résulte que :
RI 02
P= 2
 1 
1 + R 2  Cω − 
 Lω 
2
 1   1  C
La fonction f (ω) = 1 + R 2  Cω −  , telle que (Cω).  = = Cte , passe par un minimum pour une
 Lω   Lω  L
pulsation ω = ω0 telle que LCω 02 = 1 . Dans ces conditions la puissance moyenne passe par un maximum
qui vaut : Pmax = RI 02 .
ω R
Si on pose x = et Q = RCω 0 = , alors on peut mettre la puissance moyenne sous la forme :
ω0 Lω 0
Pmax
P= 2
 1
1+ Q2  x − 
 x

14. Numériquement on obtient : ω0 = 103 rad.s−1 et Pmax = 1 W.


15. Facteur de qualité du circuit : Q = 10.
2
Pmax  1
16. On a P = quand Q 2  x −  = 1 ce qui nous conduit aux solutions x1 et x2 telles que :
2  x
1 1 1 1
x1 − =− , x2 − =
x1 Q x2 Q
 1 
Par addition on obtient : (x 1 + x 2 )1 −  = 0 soit x1x2 = 1.
 x1x 2 
 1  2 1
Par soustraction il vient : (x 2 − x 1 )1 +  = d'où x 2 − x 1 = .
 x 1x 2  Q Q
On en déduit la bande passante :
ω0
∆ω 0 = = 100rad.s −1
Q

17. La tension aux bornes des éléments en parallèle est u (t ) = U 2 cos(ωt + ϕ) avec :

AC
122 ICNA – SESSION 2004

I0 RI 0   1 
U= = , ϕ = − arg(Y ) = − Arc tan Q  x − 
Y 2   x 
 1
1+ Q2  x − 
 x
L'intensité du courant qui traverse la bobine est alors i L (t ) = I L 2 cos(ωt + ϕ L ) avec :
U Q π
IL = = I0 , ϕL = ϕ −
Lω 2 2
 1
x 1+ Q 2  x − 
 x

( ) (
18. On étudie la fonction : f (x ) = Q 2 x 4 + 1 − 2Q 2 x 2 + Q 2 . Sa dérivée, f ' (x ) = 2x 2Q 2 x 2 + 1 − 2Q 2 )
s'annule pour :
1
♦ x0 = 0 si Q < (notons que f'(x) > 0 pour x > 0) ;
2
1 1
♦ x0 = 0 et x 1 = 1 − 2
< 1 si Q > .
2Q 2
Dans ce dernier cas on vérifie aisément que f(x) passe par un minimum, donc IL par un maximum, pour x = x1.
19. La pulsation correspondante est :
1
ω1 = ω 0 1 − < ω0
2Q 2

20. La valeur de ILmax est alors :


2Q 2
I L max = I 0
4Q 2 − 1
Cette surintensité est susceptible de conduire à la destruction du composant.

Statique des fluides.


21. Par définition du centre de masse d'un ensemble de corps homogènes on a :
(
m + ρ Hg V0 OG d = mOG T )
H   H  3V 

1/ 3
avec : OG T =  + R e x =  +  0 e . On en déduit :

2   2  4π  x

 
 H  3V 1 / 3 
m  +  0  
 2  4π  
 
x d = OG d .e x = = 6,62cm
m + ρ Hg V0

22. En utilisant la même relation de définition on peut écrire :


h 
ρ ( Sh + V0 ) OG L = ρ  + R  She x
2 
d'où on tire :
Sh ( h + 2R )
x L = OG L .e x =
2 ( V0 + Sh )

23. Le densitomètre conserve une position d'équilibre stable, tige verticale, si Gd est au-dessous de GL,
soit :
Sh ( h + 2R )
G d G L .e x = x L − x d = − xd > 0
2 ( V0 + Sh )
On en déduit l'inéquation en h :

AC
ÉPREUVE COMMUNE DE PHYSIQUE - CORRIGÉ 123

x d V0
h 2 − 2 (x d − R )h − 2 >0
S
Par identification avec l'inéquation proposée on obtient :
1/ 3
 3V 
b = x d − R = x d −  0  = 6cm
 4π 
24. De même :
2 x d V0
c= = 13,24cm 2
S

25. La limite de l'équilibre stable du densitomètre est obtenue lorsque Gd et GA sont confondus ; dans
ce cas la valeur minimale hm de h doit être solution de : h 2m − 2bh m − c = 0 . La seule solution
physiquement acceptable est :
h m = b + b 2 + c = 13,01cm

26. La valeur minimale ρm de ρ mesurable avec ce densitomètre est obtenue pour h = H. Le théorème
( )
d'Archimède conduit à écrire : m + ρHg V0 g = ρm ( V0 + SH ) g ; on en déduit :
m + ρ Hg V0
ρm = = 0,76g.cm −3
SH + V0

27. La valeur maximale ρM de ρ mesurable avec ce densitomètre est obtenue pour h = hm. On obtient
ainsi, par la même démarche que précédemment :
m + ρ Hg V0
ρM = = 1,68g.cm −3
Sh m + V0

Thermodynamique.
28. Le moteur fonctionnant de manière réversible, le bilan entropique se traduit par :
Tc1
dT ML T  ML
∆S = S éch = −2MC ⌠
 − = −2MC ln c1 −
 T =0
⌡ T Tf 0  Tc0  f0
Tc 0
On en déduit la température de la source chaude lorsque la totalité de la glace de la source froide a fondu :
 L 
Tc1 = Tc 0 exp −  = 322K

 2CTf 0 
29. Dans ce cas, le travail total fourni par moteur est, d'après le premier principe, tel que :
W1 = −(Q f + Q c ) = ML + 2MC (Tc1 − Tc0 ) = −9,076.10 6 J

30. Le nouveau bilan entropique s'écrit :


T0 T0
dT ML dT  T03  ML
∆S' = S' éch = −2MC ⌠
 − − MC ⌠
 = −MC ln − =0
⌡ T Tf 0 ⌡ T  T T2  Tf 0
Tc 0  f 0 c0
Tf 0 
d'où la température commune des deux sources lorsque le moteur s'arrête de fonctionner :

(
T0 = Tf 0 Tc20
1/ 3 
exp −)3
L 
CT
 = 304,8K

 f0 

31. Le travail total fourni par le moteur depuis le début de son fonctionnement est alors :
W2 = −(Q' f +Q' c ) = MC (3T0 − 2Tc0 − Tf 0 ) + ML = −1,016.10 7 J

32. Le rendement thermique global du moteur est donc :

AC
124 ICNA – SESSION 2004

W2 Q' L + C(T0 − Tf 0 )
η=− = 1+ f = 1+ = 0,18
Q' c Q' c 2C(T0 − Tc 0 )

33. Dans l'hypothèse où les températures des deux sources seraient maintenues constantes (moteur
fonctionnant suivant un cycle de Carnot réversible) on obtiendrait un rendement :
T
η 0 = 1 − 0f = 0,27
T0c

Électrocinétique : circuit avec sources liées.


34. On a :
v e (t ) = ri(t ) − αv s (t ) + (1 + β )R 0 i(t ) et v s (t ) = −βRi(t )
En éliminant vs(t) entre ces deux relations on obtient la résistance d'entrée du circuit :
v (t )
R e = e = r + αβR + (1 + β)R 0
i(t )
35. La force électromotrice du générateur de Thévenin équivalent est eth(t) = vs(t) en sortie ouverte
(is(t) = 0) soit :
βR βRv e (t )
e th (t ) = −β Ri(t ) = − v e (t ) = −
Re r + αβ R + (1 + β )R 0

36. Pour déterminer rth, résistance interne du générateur de Thévenin équivalent, on éteint la source de
tension d'entrée (ve(t) = 0), source autonome, mais, attention, il ne faut surtout pas éteindre les
générateurs contrôlés sinon on obtient un résultat erroné.
On a :
v s (t ) = −R (i s (t ) + β i(t )) et (r + (1 + β )R 0 ) i(t ) − αv s (t ) = 0
En éliminant i(t) entre ces deux relations on obtient :
v (t ) R [r + (1 + β )R 0 ]
rth = − s =
i s (t ) r + αβ R + (1 + β )R 0
Évidemment rth n'est autre que la résistance de sortie du montage proposé.
37. Connaissant eth(t) et rth dans la représentation de Thévenin on passe aisément à celle de Norton. Le
courant électromoteur iN(t) du générateur de Norton équivalent est égal au courant de court-circuit du
générateur de Thévenin, soit :
e (t ) βv e (t )
i N (t ) = th = −
rth r + (1 + β)R 0

Évidemment on peut aussi obtenir ce résultat par un calcul direct en court-circuitant la sortie du circuit
entre A et B ; dans ce cas vs(t) = 0 ce qui éteint la source liée αvs(t) et iN(t) = −βi(t).
38. D'autre part, la résistance en parallèle avec la source idéale de courant précédente est :
R [r + (1 + β )R 0 ]
R th = rth =
r + αβ R + (1 + β )R 0

1
39. La puissance moyenne, calculée sur une période, dissipée dans Ru est : Pu = ℜe{u.i *} avec
2
Ru u
u= e th (utilisation du diviseur de tension) et i = . On en déduit :
R u + rth Ru
Ru
Pu = E 2th
(R u + rth ) 2

Eth est l'amplitude de la f.é.m. du générateur équivalent de Thévenin exprimée en volts efficaces.

AC
ÉPREUVE COMMUNE DE PHYSIQUE - CORRIGÉ 125

1
40. La relation précédente peut se mettre sous la forme : Pu = 2
E 2th . Le
 
 R + rth 
 u
Ru 
 
dénominateur passe par un minimum, donc Pu par un maximum, pour Ru = Ru0 telle que :
r
R u 0 = th
R u0
soit :
R [r + (1 + β )R 0 ]
R u 0 = rth =
r + αβ R + (1 + β)R 0
On dit qu'il y a adaptation d'impédance.

AC

Vous aimerez peut-être aussi