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Compression médullaire
non traumatique et
syndrome de la queue
de cheval
Addiction à
l’alcool –
Complications
neurologiques
de l’alcoolisme
Altération aiguë
de la vision
Trouble aigu de
la parole.
Dysphonie
Déficit
neurologique
récent
Déficit moteur
et/ou sensitif
des membres
Compression
médullaire non
traumatique et
syndrome de la
queue de cheval
Radiculalgies et
syndromes
canalaires ––
Neuropathies
périphériques ––
Polyradiculonévrite
aiguë
inflammatoire
(syndrome de
Guillain-Barré)
Myasthénie
Céphalée
inhabituelle
aiguë et
chronique chez
l'adulte et
l'enfant
Migraine,
névralgie du
trijumeau et
algies de la face
Paralysie faciale
Diplopie
Vertige
Sclérose en
plaques
Épilepsies de
l’enfant et de
l’adulte
Maladie de
Parkinson
Mouvements
anormaux
Confusion,
troubles
cognitifs et
démence
Troubles de la
marche et de
l’équilibre -
Troubles de la
marche et de
l’équilibre chez
le sujet âgé
Troubles du
sommeil de
l’enfant et de
l’adulte
Évaluation
clinique et
fonctionnelle
d’un handicap
cognitif
Douleur
Méningites,
méningo-
encéphalites
chez l’adulte et
l’enfant
Infections à
herpès virus du
sujet
immunocompétent
– Infections par
le VIH
Tumeurs
intracrâniennes
Comas non
traumatiques
chez l’adulte
Accidents
vasculaires
cérébraux
Hémorragie
méningée
Malaise, perte
de
connaissance,
crise comitiale
chez l’adulte
I. Rappels anatomiques
II. Clinique
IV. Étiologie
V. Diagnostic différentiel
I. Rappels anatomiques
II. Clinique
IV. Étiologie
V. Diagnostic différentiel
Objectifs pédagogiques
Diagnostiquer une compression médullaire
non traumatique et un syndrome de la
queue de cheval.
Identifier les situations d'urgence et
planifier leur prise en charge.
Comprendre les principaux déficits et
incapacités secondaires à une compression
médullaire ou un syndrome de la queue de
cheval.
I. Rappels anatomiques
La moelle spinale chemine du trou occipital au
bord supérieur de L2 dans un canal ostéoli-
gamentaire inextensible. Elle est plus courte que le
canal rachidien, ce qui explique un décalage entre le
niveau vertébral et celui du métamère médullaire
(par exemple, le métamère T12 est en regard de la
vertèbre T9).
De la moelle spinale émergent les nerfs spinaux, qui
sortent par les trous de conjugaison.
La moelle spinale se termine par le cône terminal au
niveau des dernières vertèbres thoraciques et de L1
; les dernières racines spinales (L2 à L5 et les
racines sacrées) forment la queue de cheval.
La moelle spinale est entourée par la pie-mère qui y
est adhérente, puis par l'arachnoïde sous laquelle
circule le LCS et la dure-mère, épaisse et résistante,
qui réalise un fourreau cylindrique épais. L'espace
extradural est graisseux, rempli de vaisseaux,
principalement veineux.
La moelle spinale est organisée transversalement en
métamères et longitudinalement en fibres longues
(figure 6.1). Elles comportent des fibres sensitives
et des fibres motrices :
II. Clinique
B. Syndrome sous-lésionnel
Le syndrome sous-lésionnel associe des troubles
moteurs, sensitifs et sphinctériens.
1. Troubles moteurs
Syndrome pyramidal d'intensité variable :
2. Troubles sensitifs
Ils sont retardés : picotements, fourmillements,
sensations de striction, d'étau, de ruissellement
d'eau glacée, de brûlures parfois exacerbées au
contact. Un signe de Lhermitte est possible
(décharge électrique le long du rachis et des
membres à la flexion du cou).
Le patient a l'impression de marcher sur du coton
ou du caoutchouc avec une gêne plus marquée lors
de la fermeture des yeux (souffrance cordonale
postérieure).
Le déficit sensitif n'est pas toujours complet,
initialement cordonal postérieur (atteinte de la
sensibilité discriminative, de la proprioception) ou
spinothalamique (déficit thermoalgique).
Il existe un niveau sensitif correspondant au
métamère inférieur de la compression.
Le syndrome de Brown-Séquard correspond à une
souffrance d'une hémi-moelle, dissociation de
sensibilité avec un syndrome cordonal postérieur
(atteinte de la sensibilité épicritique et
proprioceptive) et un syndrome pyramidal
homolatéraux à la lésion, et déficit spinothalamique
du côté opposé (atteinte de la sensibilité
thermoalgique) (figure 6.2 et figure 7.2 au chapitre
7).
3. Troubles sphinctériens
Troubles urinaires (miction impérieuse,
dysurie), sexuels ou anorectaux
(constipation) sont très tardifs dans les
compressions médullaires, sauf si la lésion
est située dans le cône terminal.
Dans les compressions médullaires
évoluées, ils sont quasi constants.
C. Syndrome rachidien
Les douleurs, permanentes et fixes,
localisées ou plus diffuses, à type de
tiraillement, de pesanteur ou
d'enraidissement rachidien, augmentent à
l'effort mais elles existent aussi au repos et
la nuit.
Elles sont peu ou pas sensibles aux
antalgiques usuels.
Une raideur segmentaire du rachis, très
précoce, est à rechercher
systématiquement.
Une déformation segmentaire (cyphose,
scoliose, torticolis) est possible, avec
douleurs spontanées localisées accrues lors
de la percussion des épineuses ou à la
palpation appuyée de la musculature
paravertébrale en regard de la zone
lésionnelle.
A. IRM
L'IRM est l'examen urgent de première
intention (séquences T1, T2, sans puis avec
injection de gadolinium) :
IV. Étiologie
A. Causes extradurales
1. Métastases néoplasiques vertébrales et
épidurites métastatiques
Les causes extradurales sont dominées
par les métastases néoplasiques
vertébrales pouvant être compliquées
d'une épidurite métastatique (figure 6.3) :
cancers primitifs les plus fréquents
retrouvés : poumon, sein, prostate,
rein ;
envahissement néoplasique
vertébro-épidural fréquemment
rencontré au cours d'hémopathies
malignes : lymphomes non
hodgkiniens, leucémies aiguës,
myélomes.
Les épidurites métastatiques peuvent
également survenir indépendamment d'une
atteinte osseuse.
Les tumeurs vertébrales bénignes
(hémangiome, chondrome) ou
primitivement malignes (sarcome) sont
rares.
2. Myélopathie cervicarthrosique
Compression médullaire lente cervicale.
Patients de plus de 40 ans aux antécédents
de névralgies cervicobrachiales, de
torticolis, de traumatismes rachidiens
cervicaux.
Syndrome sous-lésionnel : syndrome
pyramidal spastique progressif avec
troubles sensitifs subjectifs (signe de
Lhermitte).
3. Hernie discale
Préférentiellement au niveau cervical.
Elle peut être une étiologie de compression
médullaire extradurale (figure 6.5).
5. Hématome épidural
Lors d'un traitement avec anticoagulants ou après
une ponction lombaire pouvant entraîner une
compression médullaire.