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Ch 2.

Informations pertinentes

INFORMATIONS PERTINENTES

Les Coûts et revenus pertinents changent en fonction de l’alternative considérée. Ce sont les
coûts et revenus futurs qui se trouvent modifiés par une décision actuelle ➔ raisonnement
différentiel, incrémental ou marginal.
Types de décisions :
 Commande spéciale : acceptation / refus et tarification
 Optimisation d’un programme de production sous contrainte de capacités
 Sous-traitance
 Suppression de produits ou services, réduction d’activité, acceptation / élimination de
clients, etc.
 Décisions d’investissement et/ou de remplacement d’équipement

Les coûts irréversibles ou sunk costs sont les coûts déjà engagés et liés à des décisions
passées (coûts historiques ou coûts étains). Ce sont des coûts irrécupérables (ne changeront
pas quelle que soit la décision retenue). Par exemple : les frais de R&D, d’études de marché,
coût d’acquisition d’un ancien matériel, etc.
➔ Coûts non pertinents pour la prise de décision.

Le coût d’opportunité est le coût de renonciation aux possibilités non retenues.


Coût d’opportunité = pertes ou coûts supplémentaires – gains ou économies réalisées
➔ Coûts pertinents pour la prise de décision
Exemple : La division maintenance de la société A vend ses interventions 50€ par heure aux
clients externes. Pour chaque intervention, elle supporte un coût de 20€ par heure, dont 5€ de
déplacement. A quel prix doit-elle proposer ses interventions aux autres entités de A sachant
qu’elle ne supporterait pas, en interne, de frais de déplacement ?
- CA perdu = 50
- Economies de frais de déplacement = 5
- Donc coût d’opportunité = 45

Coûts pertinents :
 Coûts et revenus futurs qui changent en fonction de l’alternative considérée
 Coût d’opportunité

Coûts non pertinent :


 Coûts et revenus futurs qui ne changent pas en fonction de l’alternative considérée
 Coûts irréversibles
 Coûts fixes indirects (notamment les frais généraux)

APPLICATIONS
Exemple 1 : Commande spéciale
A- Commande spéciale à court terme
L’entreprise doit-elle accepter la commande supplémentaire ?
- On identifie les coûts pertinents
- On calcule l’option 1 = refuser la commande
- On calcule l’option 2 = accepter la commande
- On fait la différence en ne tenant compte que des coûts et revenus pertinents
A court terme car la décision repose sur des hypothèses :
- Pas d’impact sur le prix normal,
- Pas d’autre opportunité envisageable pendant la période
- Pas d’autre utilisation possible des ressources
- Les coûts fixes sont inévitables pendant la période
B- Commande spéciale à long terme
Même cheminement mais on constate que :
- A long terme tous les coûts et revenus sont pertinents
- A long terme les coûts fixes peuvent généralement être ajustés
en général, les commandes spéciales augmentent la complexité, ce qui génère de nouveaux
coûts fixes

Exemple 2 : Programme de production sous contrainte de capacité


Quand on a une capacité réduite, quel produit vendre en priorité pour maximiser le résultat
de l’entreprise ?
On calcule la contribution par unité de ressource rare = MSCVu (ou contribution simple) /
consommation unitaire du facteur de production limité.
Par ex, si on me dit « la capacité est réduite à 12 000 heures-machine » :
- ma ressource rare = les heures-machine ➔ pour chaque produit je regarde ma
contribution par heure-machine ➔ pour chaque produit, je fais MSCVu du produit / le
nombre d’heures-machine dont j’ai besoin pour produire une unité de mon produit. Ca
me donne un montant en euros.
- je fais un classement selon le résultat que j’ai obtenu. Je vais vendre en priorité le
produit pour lequel 1 unité de ressource rare (1 heure-machine) génère la marge
unitaire la plus élevée.
- On regarde le nombre d’heures machines consommées pour chaque produit étant
donné le choix que je viens de faire : demande satisfaite x nombre d’heures machine
pour le produit. Toute ma demande est satisfaite tant que je suis en-dessous de ma
capacité maximale ; les autres produits auront une demande insatisfaite.
- Si je veux savoir pour chaque produit, à quelle quantité cela correspond, je fais Heures
machines consommées / heures machines (pour comprendre : pour le produit A j’ai
utilisé 12 heures machines. Un produit A nécessite 2 heures machine. Ca veut dire que
j’ai produit 12/2 = 6 produits A)
- Je peux calculer ma MSCV totale par produit en faisant quantité x MSCVu
➔ La solution consiste à se concentrer sur les produits qui génèrent la plus forte
« contribution par unité de ressource rare »
➔ Le résultat est maximisé en allouant la ressource rare en fonction du classement par heure-
machine

Exemple 3 : Sous-traitance
A- Sous-traitance et sous-emploi des capacités installées
B- Sous-traitance et contraintes de capacités

Faire exemples 3, 4 & 5


➔ Quand les capacités libérées par le recours à la sous-traitance peuvent être utilisées pour
générer une marge, cette marge représente le coût d’opportunité associé à la fabrication du
produit en interne.

DECISIONS D’INVESTISSEMENT

ETAPES :
1. identification des catégories de projet (stratégie & objectifs)
2. recherche des projets
3. collecte de l’information
4. sélection des projets qui devraient être réalisés (évaluation financière et non financière)
5. financement :
 détermination du montant total des dépenses d’investissement à engager et de
leur mode de financement (autofinancement, capitaux propres, endettement)
 rationnement du capital1
6. réalisation/ exécution du projet et contrôle des résultats

Méthodes de choix d’investissement :


 méthode des flux de trésorerie actualisés ou DCF method : VAN, TRI
 Méthodes empiriques (ignorant la valeur du temps) : payback method (délai de
récupération), taux de rendement comptable (ROI, ROCE)

1
Les situations de rationnement du capital surviennent lorsqu’existent plusieurs projets avec une valeur
actuelle nette positive, sans pour autant que l’entreprise ne puisse les suivre, par manque de fonds ou du fait de
considérations non économiques. Un rationnement du capital a lieu lorsqu’en dépit d’une VAN positive, un
projet ne peut être financé par une entreprise, par manque de fonds ou par blocage politique. Le fait que le taux
de rentabilité soit supérieur au coût du capital ne suffit pas à entériner un projet. Les décideurs doivent se porter
sur les projets les plus porteurs. Pour un budget donné seront alors privilégiées les VAN nettes positives les plus
importantes. Il est également possible que les dirigeants estiment que de nouvelles opportunités, plus rentables,
sont susceptibles d’apparaître dans le futur et que les projets actuels ne sont pas si séduisants. On considère ces
situations comme des « formes faibles de rationnement ». les « formes fortes de rationnement du capital » sont
celles où le rationnement des capitaux obéit à des contraintes plus sévères, telles que l’absence totale de fonds
disponibles ou l’impossibilité de financer les projets sur les marchés des capitaux (coût du crédit trop élevé,
manque de confiance de la part des investisseurs externes, marché du crédit gelé, restrictions imposées par la
banque, etc). Un financement via l’émission d’actions peut également poser des problèmes politiques et être
écarté par les dirigeants.
Flux de trésorerie pertinents : les décisions doivent être analysées en termes de flux de
trésorerie pertinents (relevant cash-flows), sur la durée de vie du projet (n années)
5 catégories de flux de trésorerie pertinents :
 L’investissement initial
- Investissement en équipements productifs : actifs immobilisés difficilement
réversibles
- Investissements dans le cycle d’exploitation : BFR
 La revente des anciens équipements
- Valeur résiduelle ou vénale = prix de cession
- La VNC des anciens équipements n’est pas pertinente (sunk cost)
 Les flux nets de trésorerie provenant des opérations d’exploitation : recettes et
coûts supplémentaires, pertes de CA, économies de coûts, etc.
 La valeur résiduelle de l’investissement
- Revente des nouveaux équipements (valeur résiduelle ou vénale = prix de cession)
- Récupération du BFR
 Incidence de la fiscalité sur les flux de trésorerie (notamment l’impact de
l’amortissement). A noter, l’amortissement n’est pas un flux pertinent (charge non
décaissable)

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