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ELECTROCINETIQUE - II.

REGIME VARIABLE Définition (fréquence) : la fréquence d’un signal périodique est le nombre de
périodes par seconde. C’est une grandeur généralement notée 𝒇 qui se mesure
Chapitre 8 – Le régime sinusoïdal monophasé
en Hertz (symbole Hz) :

NB : deux formules de trigonométrie vont servir très souvent dans ce 𝟏


𝒇=
1+cos(2𝑡) 1−cos(2𝑡) 𝑻
chapitre : cos²(𝑡) = 2
et sin²(𝑡) = 2
Avec 𝑇 la période en secondes ;
1 HZ = 1 s-1 = 1 motif par seconde.
1. Bases du régime sinusoïdal
Remarque : de cette définition, on voit que fréquence et période sont des
1.1. Période, fréquence et pulsation grandeurs inverses l’une de l’autre :
Définition (grandeur périodique) : une grandeur 𝑥 est dite périodique lorsque les 𝒇𝑻 = 𝟏
valeurs qu’elle prend se répètent suivant un motif élémentaire à intervalles de
Lorsqu’un signal est périodique, il y a souvent un objet tournant (réel ou
temps réguliers.
abstrait) sous-jacent. Par exemple, la fréquence du courant alternatif délivré
Formellement : il existe un réel 𝑇 > 0 tel que, pour tout 𝑡 ∶ par EDF est de 50 Hz car les alternateurs qui le produisent tournent sur eux-
𝒙(𝒕 + 𝑻) = 𝒙(𝒕) même à une cadence de 50 tours par secondes, c’est-à-dire 50 × 2𝜋 rad/s.
𝑇 s’appelle la période : c’est la durée qui sépare deux états identiques du signal. Définition (pulsation) : la pulsation d’un signal périodique de période 𝑇 (en
secondes) et de fréquence 𝑓 (en Hz) est le réel noté 𝝎, exprimé en radians/s
définie par :
𝟐𝝅
𝝎= = 𝟐𝝅𝒇
𝑻
Exemples :

𝑻 1s 0,1s 10s 1ms 20ms 2,5ms

Remarque : la mesure de la période ≠ 𝑡2 𝒇 1Hz 10Hz 0,1Hz 1Khz 50 Hz 400Hz


s’effectue en repérant deux instants 𝑡1 et 𝑡2
tels que le signal soit dans un état 𝝎 𝜋
2𝜋 20𝜋 20000𝜋 100𝜋 8000𝜋
identique. On a alors 𝑇 = |𝑡2 − 𝑡1 |. Il (rad/s) 5
𝑡1 𝑡2
n’est pas suffisant de repérer deux Remarque : de cette définition, on déduit que le produit de la pulsation par la
instants pour lequel 𝑥 a la même valeur, cf période est constant : 𝝎𝑻 = 𝟐𝝅
ci-contre, puisque la même valeur peut être
prise plusieurs fois par période (deux fois pour une sinusoïde).

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1.2. Valeur moyenne d’un signal périodique Autrement dit, la valeur moyenne est la valeur constante par laquelle il
faudrait remplacer le signal pour obtenir la même valeur totale cumulée de la
Considérons un signal 𝑥 périodique de période 𝑇. fonction sur une période.
Définition (valeur moyenne) : la valeur moyenne du signal 𝑥 est la grandeur iii. La valeur moyenne se mesure
réelle notée 𝑥 ou 〈𝑥〉 définie par : avec un appareil numérique en
𝟏 𝑻 mode DC (Direct Component). En DC
𝒙 = 〈𝒙〉 = ∫ 𝒙(𝒕) 𝒅𝒕 AC
𝑻 𝟎 électricité, cette grandeur
s’appelle aussi « composante
continue » (CC = DC) ou OFFSET.
Les appareils de mesure
configurés en mode AC ou CA
𝑇 (Composante Alternative) ne
∫ 𝑥(𝑡) 𝑑𝑡 mesurent ou n’affichent pas la composante continue ; cette dernière est
0
soustraite au signal qui se retrouve graphiquement « centré verticalement »
sur l’axe des abscisses.
Exemple : soit le signal 𝑥(𝑡) = 2 + 3 cos(𝑡).
𝑥 est périodique, de période 𝑇 = 2𝜋. Alors :
1 𝑇 1 2𝜋 1
〈𝑥〉 = ∫ 𝑥(𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ (2 + 3 cos(𝑡)) 𝑑𝑡 = [2𝑡 + 3 sin(𝑡)]2𝜋
0
𝑇 0 2𝜋 0 2𝜋
1
= (4𝜋 + 3 sin(2𝜋)) = 2
2𝜋
Remarques :
i. La valeur moyenne est la valeur telle que, sur une période, l’aire qui est au-
dessus de cette valeur compense exactement l’aire en-dessous (les deux
parties hachurées ci-dessus).
On peut donc estimer graphiquement la valeur moyenne lorsque les signaux
ne sont pas trop complexes. Sinon, il faut faire le calcul en connaissant
l’expression de 𝑥 à tout instant.
𝑇
ii. L’intégrale ∫0 𝑥(𝑡) 𝑑𝑡 = 𝑥 × 𝑇 représente l’aire sous la courbe pendant une
période. Donc la quantité 𝑥 est la « hauteur » d’un rectangle de largeur 𝑇 dont
𝑇
l’aire est égale à ∫0 𝑥(𝑡) 𝑑𝑡.

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Propriétés : La quantité 〈𝑖²〉 est une grandeur constante homogène au carré de l’intensité
1) La valeur moyenne d’un signal constant 𝑥 = 𝑋0 est 𝒙 = 𝑿𝟎. d’un courant. Notons 𝐼 = √〈𝑖²〉 cette quantité. On a alors 𝑷 = 𝑹𝑰².
Si cette résistance était parcourue par un courant continu de valeur 𝑰 = √〈𝒊²〉
2) La valeur moyenne est une application linéaire :
elle consommerait pendant une période la même énergie qu’en régime
〈𝒇 + 𝒈〉 = 〈𝒇〉 + 〈𝒈〉 et 〈𝒌 × 𝒇〉 = 𝒌 × 〈𝒇〉 (k constant) sinusoïdal. C’est cette grandeur qu’on appelle valeur efficace.
𝑢2 (𝑡)
3) On peut calculer la valeur moyenne sur n’importe quel intervalle de longueur De même en utilisant la relation 𝑝(𝑡) = 𝑅
on peut définir une grandeur
𝑇, en particulier sur un intervalle de longueur 𝑇 centré sur 0 : constante de la tension 𝑈 = √〈𝑢²〉 qui serait la valeur constante de la tension
𝑻
𝟏 𝟐 à imposer aux bornes de la résistance pour qu’elle consomme la même
〈𝒙〉 = ∫ 𝒙(𝒕) 𝒅𝒕
𝑻 −𝑻 énergie qu’en régime variable, pendant une période.
𝟐
𝟐 𝑻/𝟐
4) Si 𝑥 est paire : 〈𝒙〉 = ∫ 𝒙(𝒕) 𝒅𝒕
𝑻 𝟎
; Si 𝑥 est impaire : 〈𝒙〉 = 𝟎. Définition (valeur efficace) : la valeur efficace du signal 𝑥 est la grandeur réelle
5) Cas particulier important : 〈𝐜𝐨𝐬(𝒕)〉 = 𝟎 et 〈𝐬𝐢𝐧(𝒕)〉 = 𝟎. notée 𝑋𝑒𝑓𝑓 définie par la racine carrée de la valeur moyenne du carré du signal :

Exemple : soit 𝑥(𝑡) = 2 + 3 cos(𝑡). 𝑿𝒆𝒇𝒇 = √〈𝒙²〉


Alors 〈𝑥〉 = 〈2 + 3 cos(𝑡)〉 = 〈2〉 + 3〈cos(𝑡)〉 = 2, car 〈cos(𝑡)〉 = 0. Attention : pour calculer la valeur efficace, on enchaîne les opérations dans
On voit ici que le calcul est bien plus efficace en utilisant les propriétés ci-
cet ordre : 𝑥 → 𝑥 2 → 〈𝑥²〉 → √〈𝑥²〉. Si on intervertit la mise au carré et la
dessus qu’en passant par le calcul intégral direct.
valeur moyenne, le résultat n’est pas le même, car on obtient la valeur absolue
de la valeur moyenne : √〈𝑥〉2 = |𝑥|.
1.3. Valeur efficace d’un signal périodique
Remarques :
La valeur efficace d’un signal périodique est une notion importante qui a un i. en anglais cette valeur s’appelle RMS pour Root Mean Square, ce qui
sens physique très précis qu’il est nécessaire de permet de ne pas oublier la formule : Racine de la Moyenne du Carré.
𝑖(𝑡)
bien comprendre. 𝑅
ii. En régime variable, c’est cette valeur qui est lue par un multimètre en DC.
Pour cela, considérons une résistance parcourue
𝑢(𝑡) 2
iii. En pratique quand on connaît l’expression de 𝑥(𝑡), on calcule d’abord 𝑋𝑒𝑓𝑓
par un courant d’intensité périodique 𝑖(𝑡) de période 𝑇. La tension à ses
bornes est donc 𝑢(𝑡) = 𝑅𝑖(𝑡). pour éviter d’avoir à écrire de longues racines carrées, puis on prend la racine
du résultat.
D’après la loi de Joule, la puissance instantanée consommée par cette
2
résistance pendant une période est 𝒑(𝒕) = 𝒖(𝒕)𝒊(𝒕) = 𝑹𝒊𝟐 (𝒕). Exemple : si 𝑥(𝑡) = 2 + 3 cos(𝑡) alors 𝑋𝑒𝑓𝑓 = 〈𝑥²〉.
2
Or 𝑥 2 (𝑡) = 4 + 12 cos(𝑡) + cos²(𝑡) donc 𝑋𝑒𝑓𝑓 = 4 + 12〈cos(𝑡)〉 + 〈cos²(𝑡)〉.
Pendant une période, la puissance moyenne consommée est donc 𝑷 = 〈𝒑〉 =
1 1 1
𝑹〈𝒊²〉. Or 〈cos(𝑡)〉 = 0 et 〈cos²(𝑡)〉 = 2 〈1 + cos(2𝑡)〉 = 2 (1 + 〈cos(2𝑡)〉) = 2.
2 1 9 3
Donc 𝑋𝑒𝑓𝑓 = 4 + = et donc 𝑋𝑒𝑓𝑓 = .
2 2 √2

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̂
𝑿
3) La valeur efficace est 𝑿𝒆𝒇𝒇 = .
√𝟐
2. Le régime sinusoïdal monophasé
Il est d’usage courant de noter plus simplement 𝑋 la valeur efficace de 𝑥.
2.1. Définition et propriétés L’amplitude est alors 𝑋̂ = 𝑋√2 et donc 𝒙(𝒕) = 𝑿√𝟐 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝒕 + 𝝋).
Définition : le régime sinusoïdal monophasé est un régime électrique dans lequel
̂ 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝒕 + 𝝋).
tous les signaux sont de la forme 𝒙(𝒕) = 𝑿
𝒕 est la date (en secondes) déterminée en choisissant une origine des temps
arbitraire ;
𝑋̂ : est l’amplitude du signal, 𝜔 sa pulsation (en rad/s) ;
𝜑 est la phase à l’origine (en radians) et 𝜔𝑡 + 𝜑 est la phase instantanée.
Remarques :
𝜋
i. on peut aussi utiliser une fonction sinus en utilisant la relation sin ( + 𝑎) =
2
𝜋
cos 𝑎 et en changeant 𝜑 en 2 + 𝜑. Ce qui ne change rien à l’allure du signal
mais cela modifie simplement l’origine des temps.
̂
ii. La valeur maximale 𝑿𝒎𝒂𝒙 coïncide avec l’amplitude : 𝑿𝒎𝒂𝒙 = 𝑿
̂
La valeur minimale 𝑿𝒎𝒊𝒏 est l’opposée de la valeur max : 𝑿𝒎𝒊𝒏 = −𝑿
̂ Figure 1 – Signal sinusoïdal sans offset
La valeur crête-à-crête 𝑿𝒄𝒄 est définie par 𝑿𝒄𝒄 = 𝑿𝒎𝒂𝒙 − 𝑿𝒎𝒊𝒏 = 𝟐𝑿
iii. La phasage à l’origine est lié au décalage temporel Δ𝑡 du signal par rapport 2.2. Signal sinusoïdal « avec offset »
à l’origine par la relation 𝜑 = 𝜔 Δ𝑡 (cf figure 1)
Si 𝜑 = 0, le signal est maximal à l’origine, c’est la position de référence pour le Si l’on ajoute une valeur constante (un « OFFSET » en anglais) 𝑋𝐷𝐶 au signal
cosinus. sinusoïdal précédent, on obtient :
Si 𝜑 > 0, le signal est décalé vers la gauche, il prend ses valeurs plut tôt que le ̂ 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝒕 + 𝝋)
𝒙(𝒕) = 𝑿𝑫𝑪 + 𝑿
signal de référence, il est donc en avance par rapport à l’origine.
Si 𝜑 < 0, le signal est décalé vers la droite, il prend ses valeurs plus tard que le Le chronogramme (cf figure 2) subit alors une translation verticale de 𝑋𝐷𝐶
signal de référence, il est donc en retard par rapport à l’origine. unités, vers le haut si 𝑋𝐷𝐶 > 0, vers le bas si 𝑋𝐷𝐶 < 0.

Propriétés : Attention : dans ce cas l’amplitude et la valeur maximale du signal ne


coïncident plus. En effet :
𝟐𝝅
1) La période est 𝑻 = .
𝝎 ̂ = 𝑿𝒎𝒂𝒙 − 𝑿𝑫𝑪 ; 𝑿𝒄𝒄 = 𝟐𝑿
𝑿 ̂
̂ 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝒕 + 𝝋)〉 = 0.
2) La valeur moyenne est nulle 〈𝑿 ̂ ; 𝑿𝒎𝒊𝒏 = 𝑿𝑫𝑪 − 𝑿
̂ ;
𝑿𝒎𝒂𝒙 = 𝑿𝑫𝑪 + 𝑿

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2.3. Représentation de Fresnel
Dans la suite on rapporte le plan à un repère orthonormé (0 ; 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Comme indiqué en introduction, caché derrière chaque grandeur sinusoïdale
il y a un objet qui tourne, ne serait-ce qu’un point sur un cercle, à la base des
fonctions sinus/cosinus.
La représentation de Fresnel consiste à associer à chaque valeur instantanée
d’un signal sinusoïdal de la forme 𝑥(𝑡) = 𝑋̂ cos(𝜔𝑡 + 𝜑) un vecteur 𝑋⃗(𝑡) de
𝑋̂
norme 𝑋 = et formant un angle avec l’axe des abscisses égal à la phase
√2
instantanée du signal.

Définition : le vecteur de Fresnel associé à 𝑥(𝑡) = 𝑋√2 cos(𝜔𝑡 + 𝜑) est le


Figure 2 – Signal sinusoïdal avec offset vecteur noté 𝑋⃗(𝑡) tel que :

Exemple : le signal 𝑥(𝑡) = 2 + 3 cos(𝑡) est un signal sinusoïdal avec un offset ⃗⃗⃗(𝒕)‖
𝑿 = ‖𝑿
egal à 2 : 𝑋𝐷𝐶 = 2. {
𝝎𝒕 + 𝝋 = (𝒊⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑿(𝒕))
On en déduit son amplitude 𝑋̂ = 3, sa valeur maximale 𝑋𝑚𝑎𝑥 = 𝑋𝐷𝐶 + 𝑋̂ = 5,
sa valeur minimale 𝑋𝑚𝑖𝑛 = 𝑋𝐷𝐶 + 𝑋̂ = −1 et sa valeur crête à crête : 𝑋𝐶𝐶 =
Le vecteur de Fresnel est donc un
2𝑋̂ = 6.
vecteur tournant à la vitesse
angulaire 𝜔 autour de 𝑂 dont la
Propriétés :
norme est la valeur efficace 𝑋 du
1) La valeur moyenne d’un signal sinusoïdal avec offset est égale à la valeur de signal et la position instantanée est
l’offset : 〈𝒙〉 = 𝑿𝑫𝑪 . donnée par la phase 𝜔𝑡 + 𝜑. Lorsque
2) La valeur efficace 𝑿𝒆𝒇𝒇 d’un signal sinusoïdal avec offset se calcule par la 𝑡 varie, son extrémité décrit donc un
cercle de centre 𝑂 et de rayon 𝑋. La
relation :
𝟐
phase à l’origine est donc la position
̂
𝑿
𝑿𝟐𝒆𝒇𝒇 = 𝑿𝟐𝑫𝑪 + ( ) angulaire du vecteur à l’instant
√𝟐 initial.
Exemple : la valeur moyenne de 𝑥(𝑡) = 2 + 3 cos(𝑡) est 〈𝑥〉 = 𝑋𝐷𝐶 = 2. Il arrive parfois qu’on ne représente le vecteur de Fresnel qu’à l’instant initial.
2 2
2
Sa valeur efficace est telle que 𝑋𝑒𝑓𝑓 2
= 𝑋𝐷𝐶 +
𝑋̂
( 2)
3
= 22 + ( 2 ) =
17
. ll forme alors un angle égal à 𝜑, la phase à l’origine du signal. Connaissant la
√ √ 2
pulsation, la représentation graphique suffit pour obtenir 𝑋 et 𝜑 et donc
√34
Donc 𝑋𝑒𝑓𝑓 = . caractériser totalement le signal.
2

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Exemple : on a effectué la représentation de Fresnel d’une tension 𝑢(𝑡) à * 𝒙 est en retard sur 𝒚 lorsque 𝑥 prend ses valeurs extrémales plus tard que y
deux instant 𝑡1 = 0 s (à gauche) et à 𝑡2 = 0,5 s (à droite). (vers la droite).
* 𝒙 est en avance sur 𝒚 ssi 𝑥 prend ses valeurs extrémales plus tôt que y
(vers la gauche).

Pendant la durée Δ𝑡 = 𝑡2 − 𝑡1 le vecteur de Fresnel a balayé un angle Δ𝜑 =


𝜋 Δ𝜑
150 − 60 = 90° = 2 . La vitesse angulaire du point 𝑀 est donc 𝜔 = Δ𝑡
=𝜋
rad/s. Le cercle est de rayon 2 donc 𝑋 = 2. A l’instant inital 𝑡 = 𝑡1 = 0 s le
vecteur forme un angle de 60° avec l’axe des abscisses, donc la phase à Figure 3 – 𝑦 est en avance sur 𝑥
𝜋
l’origine est 𝜑 = 3 .
Notons 𝑡𝑥 et 𝑡𝑦 les instants les plus proches de l’origine pour lequel 𝑥 et 𝑦 sont
On en déduit que la tension représentée a pour expression temporelle
maximaux (cf figure 3).
𝜋
𝑢(𝑡) = 2√2 cos (𝜋𝑡 + ). Définition : On appelle décalage temporel de 𝒚 par rapport à 𝒙 la durée définie
3
par :
𝚫𝒕 = 𝒕𝒙 − 𝒕𝒚
2.4. Déphasage entre deux signaux
Si 𝚫𝒕 = 𝟎, les deux signaux ne sont pas décalés temporellement ;
a. Décalage temporel Si 𝚫𝒕 > 𝟎, 𝑦 est en avance sur 𝑥 ;
Considérons deux signaux périodiques de même pulsation 𝜔 : Si 𝚫𝒕 < 𝟎, 𝑦 est en retard sur 𝑥.
𝑥(𝑡) = 𝑋√2 cos(𝜔𝑡 + 𝜑𝑥 ) et 𝑦(𝑡) = 𝑌√2 cos(𝜔𝑡 + 𝜑𝑦 ). Remarque : on peut aussi lire le décalage temporel en repérant la durée
2𝜋
Ces deux signaux sont de même période 𝑇 = 𝜔
mais ils sont décalés dans le séparant deux fronts montants ou deux fronts descendants (cf figure 3).
temps l’un par rapport à l’autre.
On dit que :

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b. Déphasage entre deux signaux
Pour déterminer la position relative d’un signal par rapport à un autre on peut
aussi exploiter la représentation de Fresnel et les phases à l’origine.
Définition : on appelle déphasage de 𝒚 par rapport à 𝒙 l’angle Δ𝜑 défini par :
𝚫𝝋 = 𝝋𝒚 − 𝝋𝒙

c. Positions remarquables du déphasage


On distingue plusieurs positions relatives remarquables :
1) En phase
Dans ce cas :
- les extrema sont synchrones ;
- les racines sont synchrones ;
Les signaux sont nuls en même temps, maximaux et minimaux en même
temps ;

Si 𝚫𝝋 = 𝟎, les deux signaux sont en phase ; 2) En opposition de phase


Si 𝚫𝝋 > 𝟎, 𝑦 est en avance sur 𝑥 ; Dans ce cas :
Si 𝚫𝝋 < 𝟎, 𝑦 est en retard sur 𝑥. - les racines sont synchrones ;
- les extrema sont synchrones mais opposés :
Propriété (lien entre décalage temporel et déphasage) : Autrement dit : quand l’un est nul, l’autre l’est aussi, mais quand l’un est
En notant Δ𝑡 = |𝑡𝑥 − 𝑡𝑦 | le décalage temporel absolu et Δ𝜑 = |𝜑𝑦 − 𝜑𝑥 |, on a : maximal l’autre est minimal ;
𝟐𝝅𝚫𝒕
𝚫𝝋 = = 𝟐𝝅𝒇𝚫𝒕 = 𝝎𝚫𝒕 3) En quadrature de phase
𝑻
Dans ce cas : les racines et les extrema sont synchrones : quand l’un est nul
Exemple : sur le chronogramme ci-après, on a tracé les évolutions conjointes l’autre est extrémal.
de la tension 𝑢(𝑡) et de l’intensité 𝑖(𝑡) pour un dipôle quelconque.
On voit que 𝑖 est en avance sur 𝑢 et on lit Δ𝑡 = 𝑡2 − 𝑡1 = 1.83 s. Les représentations graphiques et les valeurs de décalages et déphasages
2𝜋 7𝜋 associés sont regroupés dans le tableau ci-après.
De plus on lit 𝑇 ≃ 6.28 = 2𝜋 donc Δ𝜑 = 𝑇
Δ𝑡 = 1.83 rad ≃ 12
.

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Positions particulières de déphasage

𝚫𝒕
Position Chronogramme Fresnel
𝚫𝝋

Δ𝑡 = 0
En phase
Δ𝜑 = 0 [2𝜋]

𝑇
Opposition Δ𝑡 =
de phase 2
Δ𝜑 = 𝜋 [2𝜋]

𝑇
Quadrature Δ𝑡 =
4
(y avance sur x) 𝜋
Δ𝜑 = [2𝜋]
2

𝑇
Quadrature Δ𝑡 = −
4
(y retard sur x) 𝜋
Δ𝜑 = − [2𝜋]
2

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