La guerre Israël-Hamas de 2023 est un conflit opposant Israël au Hamas, organisation politico-
militaire palestinienne, et d’autres milices palestiniennes depuis l'opération Déluge d'al-
Aqsa (en arabe : ; عملية طوفان األقصىAmaliyyat Ṭūfān al-Aqṣā), qu'ils ont menée le 7 octobre 2023 qui tombe un shabbat, d'où sa qualification dans la presse israélienne de « Shabbat noir » (en hébreu : ; השבת השחורהHaShabbat Hash’hora32), et coïncide cette année avec la fête juive de Sim'hat Torah. Cette opération consiste en une série d'attaques terroristes lancées depuis la frontière entre la bande de Gaza et Israël par le Hamas, appuyé par le Jihad islamique palestinien, le Front populaire de libération de la Palestine et le Front démocratique pour la libération de la Palestine. Après le tir de plusieurs milliers de roquettes Qassam sur Israël, la barrière entre la bande de Gaza et Israël est défoncée et plus de 3 000 assaillants palestiniens envahissent plus de vingt villes et kibboutz de l'enveloppe de Gaza, par voie de terre, de mer et d'air, faisant 1 200 morts (dont au moins quarante de nationalité française) et perpétrant des viols de masse ainsi que diverses exactions et destructions, avant de prendre 240 civils israéliens et étrangers en otage. Cette attaque, sans précédent dans le conflit israélo-arabe par le nombre de ses morts et otages, inédit dans l'histoire d'Israël, ainsi que par les scènes d'horreur qui renvoient les Israéliens aux pages sombres de l'histoire juive, qu'ils croyaient révolues avec la création de l'État, représente pour eux un traumatisme et marque un « tournant historique » qui serait le 11 septembre de leur pays, appelant à une riposte à la hauteur : Israël réplique le même jour par l'opération Épées de fer (en hébreu : ; מבצע חרבות ברזלMivtsa' haravot barzel), comprenant des bombardements aériens, le blocus de la bande de Gaza et des opérations au sol limitées à partir du 13 octobre puis s'intensifiant à partir du 27 octobre, alors que les roquettes palestiniennes continuent de tomber sur Israël. Les ripostes israéliennes auraient entraîné la mort de plus de 11 078 personnes, blessé 24 000 civils et combattants palestiniens, provoqué le déplacement de plus de 1 500 000 civils et au moins 1 000 personnes seraient portées disparues. L'ONU dénonce alors un grave risque de génocide à l'encontre de la population palestinienne33. Côté israélien, 200 000 personnes sont également déplacées. Les craintes d'une crise humanitaire augmentent après le siège militaire d'Israël de l'enclave palestinienne qui était déjà sous blocus égyptien et israélien. Certains experts accusent Israël de procéder au génocide des Palestiniens, suscitant des critiques. À partir du 21 octobre le poste-frontière de Rafah au sud de l'enclave s'ouvre vers l'Égypte pour laisser passer un nombre limité de camions humanitaires puis des blessés et des ressortissants étrangers. Une trève commence le 24 novembre pour permettre l'échange d'otages et prisonniers. Le conflit menace de s'étendre dans la région avec les tirs du Hezbollah depuis le Liban, entraînant une riposte israélienne, puis l'évacuation massive des zones frontalières dans les deux pays. L'envoi dans la région de deux porte-avions américains, la menace de l'Iran de frapper directement les intérêts américains et l’intervention des Houthis yéménites par le biais de tirs de missiles et l'envoi de drones, font craindre son internationalisation. Réciproquement, une guerre de communication se poursuit entre les belligérants à travers le monde, et déclenche un vif débat ainsi qu'une résurgence des actes et crimes de haine.