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A) Structure
2- L’atome d’oxygène central de la molécule acyclique est de type AX2E1 et a donc une géométrie coudée
avec un angle de liaison voisin de 120°. Dans la molécule cyclique, la structure AX2E2 des atomes
d’oxygène conduit normalement à un angle de liaison voisin de 109° au lieu des 60° imposés par la
structure cyclique. Celle-ci est donc vraisemblablement très instable (même si des structures cycliques de
type cyclopropane, époxydes,… existent avec la même contrainte angulaire).
Ces deux conformères sont non superposables et images l’un de l’autre par réflexion dans un miroir plan.
Ce sont donc des structures chirales du point de vue géométrique, mais la rotation quasiment libre2 à
température ambiante conduit à une interconversion rapide des deux conformères. Le peroxyde
d’hydrogène est donc achiral.
1
L’angle de torsion n’était pas donné, il est de 115° en phase gaz.
2
La barrière énergétique de rotation est de 29 kJ mol-1 soit environ deux fois celle de l’éthane.
1
6- L’angle de torsion est l’angle dièdre entre les deux plans schématisés dans l’énoncé. Les deux
conformères ont déjà été représentés dans la question 5.
On attend pour l’angle HON environ 109°, un peu moins en raison du doublet non liant. Les angles de
102,1° et 104,0° sont cohérents avec la théorie de Gillespie, ils sont voisins de l’angle de liaison de la
molécule d’eau. L’angle ONO attendu est de 120° environ, là aussi un peu moins en raison du doublet
non liant. Les valeurs données de 110,7° et 113,6° sont là aussi cohérentes même si l’écart par rapport à
120° est important.
On attend pour la liaison simple N-O une longueur plus élevée que celle de la liaison double N=O, ce qui
est vérifié : R2 > R1.
7- On peut penser que le conformère trans est plus stable que le cis, ce qui est indiqué dans la question
suivante. Le diagramme publié dans l’article dont proviennent les données utilisées dans l’énoncé est le
suivant3 :
Quelles justifications fournir pour le tracé de ce diagramme ? On sait que les conformères cis et trans sont
deux minima d’énergie potentielle, ce qui est cohérent avec la conjugaison entre un doublet non liant de
l’oxygène lié à H et un doublet liant de N=O : on a un caractère partiellement double pour la liaison N-O
centrale.
Peut-il y avoir d’autres minima et maxima d’énergie potentielle sur le chemin en raison des doublets non
liants sur N et O ? Par analogie avec le cas d’un alcène il n’y a pas de raison a priori. La rupture de la
conjugaison est complète pour un angle de torsion de 90° qui correspond au maximum d’énergie
potentielle.
3
Les différentes courbes tracées correspondent à différents chemins sur la surface d’énergie potentiel lors de l’interconversion,
chemins qui impliquent différentes variations des paramètres autres que l’angle de torsion.
2
La moins grande stabilité du conformère cis peut être due à la répulsion entre l’oxygène et l’hydrogène
éclipsés. Tout dépend de l’existence éventuelle d’une liaison hydrogène entre ces deux mêmes atomes qui
conduirait à la conclusion inverse. La géométrie est plutôt défavorable à une liaison hydrogène. La
conclusion n’est pas évidente avec des arguments simples et on note que la différence de stabilité est
faible.
9- On observe que dans le conformère cis, les liaisons N=O et O-H sont plus longues que dans le
conformère trans. Par ailleurs, les angles de liaison sont plus grands dans le conformère cis que dans le
conformère trans. Ceci semble cohérent avec la répulsion évoquée dans la question précédente, qui
conduit à éloigner l’oxygène et l’hydrogène. Par contre, la liaison N-O centrale est plus courte dans le
conformère cis.
10- Le minimum de la courbe en pointillés correspond au conformère suivant, dans lequel la conjugaison
a disparu (doublets non liants représentés) : l’hydrogène est alors le plus éloigné possible à la fois de
l’oxygène de N=O et du doublet non liant de N. On peut penser que cela permet une réduction de l’angle
HON qui passe par un minimum car la répulsion impliquant l’hydrogène est minimale.
La courbe en pointillés correspond donc à l’angle HON, tandis que la courbe monotone correspond à
l’angle ONO. C’est ce qui est publié dans l’article cité, mais sans justification qualitative.
Le maximum observé pour l’angle HON pour un angle de 30° correspond-il à la « rupture » d’une faible
liaison hydrogène ?
11- La rotation autour de la liaison N-O centrale conduit à une rupture de la conjugaison. On attend donc
un maximum de longueur de la liaison N-O centrale pour un angle de 90° et un minimum de longueur de
la liaison N=O latérale pour le même angle. La liaison O-H n’est pas concernée par cette conjugaison. Le
diagramme publié dans l’article montre qu’en réalité seule la longueur de la liaison centrale varie
significativement au cours de l’interconversion :
3
B) Études cinétiques
12- La question semble porter sur un diagramme d’énergie potentielle le long du chemin réactionnel,
donc à l’échelle microscopique, alors que les données sont des enthalpies libres molaires, donc des
données macroscopiques. Les deux diagrammes possibles sont donc (échelle non respectée) :
3 est un intermédiaire réactionnel. C’est un minimum local d’énergie potentielle. La structure de 4 sera
voisine de celle de 3 (proche en énergie) d’après le postulat de Hammond.
€ v = k2 [3] = k 2K1[1][2]
15- Le graphe est cohérent avec le modèle cinétique étudié. On peut déterminer les valeurs des constantes
de vitesse : k3 est l’ordonnée à€l’origine et k4 la pente de la droite.
k3 ≈ 9.10 −6 s−1
(8 −1)⋅10 −5
k4 ≈ 14
=10 −19 molecule-1cm 3s−1
7 ⋅10
€
16- Les courbes données tracées en absence de DMS sont quasiment superposées : la
présence
de
cyclohexane,
et
donc
la
présence
ou
non
de
radicaux
HO°,
n’affecte
pas
la
vitesse
d’autodécomposition
de
l’ozone. La
vitesse
de
décomposition
de
l’ozone
promue
par
le
DMS
augmente
avec
[HO°],
qui
intervient
dans
des
mécanismes
parallèles
de
décomposition
;
la
présence
de
cyclohexane
permet
visiblement
de
piéger
ces
radicaux
(au
moins
partiellement)
et
de
se
ramener
à
l’étude
de
la
cinétique
des
seules
réactions
(3)
et
(4).
C’est
donc
un
choix
judicieux
d’inhibiteur
de
radicaux
en
phase
gazeuse.
17- En intégrant l’équation différentielle obtenue en question 14, on voit qu’en présence de DMS et en
supposant que les seules réactions sont celles étudiées précédemment, la pente des droites
ln([O3]0/[O3])=f(t) correspond à la constante de vitesse apparente k3 + k4 [DMS]0. La valeur de k3
correspond donc à la pente de la droite en absence de DMS, qui est voisine de 0,1/5 = 0,02 h-1.
On admet qu’en présence de cyclohexane, c’est la valeur correcte de k3 + k4 [DMS]0 qui est donnée par la
pente de la droite (DMS + O3(C6H12)). Cette pente est de 1,0/4 = 0,25 h-1 alors qu’en absence de
cyclohexane elle est de 1,1/4 = 0,28 h-1. La correction effectuée sur la constante apparente de vitesse est
donc de l’ordre de 10 %.
5
Partie 2 : La Bétadine®
18- L’iode a 7 électrons de valence (les électrons des sous-couches 5s et 5p). La sous-couche 4d est
remplie. L’iode fait donc partie de la 17ème colonne de la classification. Il s’agit de la famille des
halogènes. La configuration électronique du gaz noble précédent, le krypton, est
1s22s22p63s23p64s23d104p6. Le krypton a donc 36 électrons, et l’iode 53 lorsque l’atome est neutre. Le
numéro atomique de l’iode est donc Z = 53.
19- Le diiode est apolaire, l’eau est un solvant polaire protique. Le diiode est donc peu soluble dans l’eau.
20- Par ordre de nombre d’oxydation croissant de l’iode : A : I–, B : I2, C : IO3–
E1 = E1o + log
5 1/ 2 o 13 / 2
€ [I ] (c )
2
o
E1,app = E1o − 0,72pH (V)
€ 1
I2 + e − = I-
2
1/ 2 1/ 2
o [I2 ] (c o )
E2 = E 2 + 0,06log
€ [I ] -
o
E 2,app = E 2o = 0,62 V
€
22- Couple iodate/iodure (3) :
€
IO -3 + 6e − + 6H + = I − + 3H 2O
On note Δ r G1/2
o
(1), (2) et (3) les enthalpies standard associées aux demi-réactions des trois couples. On
remarque que :
€
(3) = (1) + (2)
€ o o o
Δ r G1/2 (3) = Δ r G1/2 (1) + Δ r G1/2 (2)
−6FE 3o = −5FE1o − FE 2o
€ 5E1o + E 2o
E 3o = = 1,1 V
6
€
€ 6
23- L’acidification de la solution contenant des ions iodate et iodure provoque une médiamutation qui
conduit à la formation de diiode (à pH < 8 environ d’après le diagramme) :
IO −3 + 5I − + 6H + #
#→ 3I 2 + 3H 2O
Les ions iodure sont légèrement limitants, la quantité introduite de ceux-ci est légèrement inférieure à 5
fois la quantité d’ions iodate.
€
24- On peut calculer l’intersection des diagrammes potentiel/pH des couples diiode/iodure et
iodate/iodure :
o o
E app,1 = E app,2
€ E1o − E 2o
pH = = 7,9
0,072
€
25- Pour obtenir des ions triiodure, il faut effectuer les mêmes opérations mais en introduisant une plus
grande quantité d’iodure de potassium
€ :
#→ 3I -3 + 3H 2O
IO −3 + 8I − + 6H + #
On peut imaginer utiliser le même mode opératoire mais en introduisant 8/5×15,26 = 24,4 g d’iodure de
potassium.
€
26- L’empois d’amidon forme un complexe coloré avec le diiode ce qui permet un repérage plus précis de
l’équivalence. L’équation de la réaction (T) support du titrage est :
I 2 + 2S2O 2−
3 ##→ 2I − + S4 O 2−
6
€ S4 O 2− - 2−
6 + 2e = 2S 2O 3
On remarque que (T) = 2×(2) - (4). Avec les enthalpies standard de réaction associés :
o o o
€ Δ r G1/2 (T) = 2Δ r G1/2 (2) + Δ r G1/2 (4)
27- À l’équivalence :
€
n(S2O 2−
3 )
n(I 2 ) =
2
c(S2O 2−
3 )Véq
c(I 2 )V1 =
2
€
€ 7
c(S2O 2−
3 )Véq
c(I 2 ) = = 4,10.10 −2 mol L-1
2V1
28- La masse molaire d’un motif est 111 g/mol. On a donc dans la solution 100/111 = 0,901 mol/L de
motifs, soit environ 22 motifs par molécule de diiode.
€
29- On peut utiliser un solvant non miscible à l’eau dans lequel le diiode est beaucoup plus soluble que
dans l’eau. Avec les données de l’énoncé, le solvant le plus adapté semble être l’éther, suivi du
cyclohexane.
Protocole proposé :
- Introduire un volume donné de solution de Bétadine dans une ampoule à décanter.
- Ajouter un volume équivalent de solvant organique (éther ou cyclohexane), agiter vigoureusement
et laisser décanter.
- Récupérer la phase organique et répéter l’opération d’extraction par le même solvant une ou deux
fois.
- Sécher les phases organiques réunies sur un sel anhydre (sulfate de magnésium par exemple), puis
filtrer.
- Évaporer le solvant sans évaporer le diiode qui se sublime assez facilement. De ce point de vue
l’éther, plus volatil, semble aussi plus adapté que le cyclohexane, mais on conserve un risque
d’entraînement d’une partie du diiode lors de l’évaporation.
8
Partie 3 : Synthèse totale du (–)-FR182877
A) Préliminaires
30- Cette molécule est chirale. La justification attendue est probablement que cette molécule n’est pas
superposable à son image spéculaire. On peut aussi remarquer qu’elle est optiquement active (lévogyre
(–)), ce qui permet de conclure grâce au principe de Pasteur.
31- (–) signifie que cette molécule est lévogyre, c’est-à-dire que son pouvoir rotatoire spécifique [α]D < 0.
On utilise, pour le déterminer expérimentalement, la loi de Biot ; on prépare, et on place dans une cuve de
longueur l, des solutions de (–)-FR182877 à diverses concentration massiques C ; le pouvoir rotatoire α
d’une solution (mesuré grâce à un polarimètre) est relié à [α]D par :
α = [α]D l C
C
32- O I C
H
III
C C
C2 C (C) OI H IV
H H
D’après les règles de Cahn, C*1
H H C*1
Ingold et Prelog, le carbone n°1
est de configuration (R). C3 C H C2 III C3 II
C H
II
O
H
H IV
B) Synthèse de C
33- Cette étape permet de protéger le groupement fonctionnel alcool sous la forme d’un éther silylé. Une
autre manière de protéger cet alcool est de le transformer en éther benzylique (par exemple) en le traitant
par une base forte non nucléophile comme l’hydrure de sodium (NaH), puis par le chlorure de benzyle
(PhCH2Br), tout cela en milieu anhydre (exemple de solvant :THF)4.
34- 3 =
O OTBS (clivage oxydant de Lemieux-Johnson)
OH
35- 4=
OTBS
4
La
question
n’est
pas
claire
:
telle
qu’énoncée,
elle
demande
des
conditions
différentes
permettant
d’obtenir
2
à
partir
9
36- L’atmosphère d’argon, gaz inerte, permet d’exclure la vapeur d’eau, le dioxygène et le dioxyde de
carbone de l’air qui pourraient réagir avec l’organomagnésien et réduire le rendement de la synthèse/la
pureté du produit brut.
37- L’addition nucléophile de l’organomagnésien sur l’aldéhyde est équiprobable sur les deux faces de
cet aldéhyde, de sorte que la réaction n’est pas stéréosélective :
[MgBr] O H
NH3
BrMg AdN 4
OTBS -.NH3 ,.-.Mg²⁺,.-.Br–
O OTBS
38- 4, alcool, joue le rôle de nucléophile face à l’électrophile carboné (ortho-ester) MeC(OEt)3, qu’il faut
d’abord activer (milieu acide propanoïque). Une β-élimination E1 (carbocation stabilisé) permet d’obtenir
5:
On note 4 = R—OH.
OEt Et O OEt
H OEt
activ.&électroph. E
OEt %&EtCOO – OEt %&EtOH
O
OEt H OEt OEt
AdN
R OH
H
H
C OEt H OEt OEt
H E prototropie
OEt OEt
OR %&EtOH
OR O
H R
Et
O
5 +&&&EtCOOH
O
H2C O H2C O
C C
5 6
OEt OEt
10
40-
Me
CH2CH2OTBS
OEt
* O CH2CH2OTBS
(R) H * (R)
O
Me OEt H
ET A ETB
41-
CH2CH2OTBS Me
OEt (Z)
H (E)
O CH2CH2OTBS
O
Me
OEt H
6b 6
Les deux états de transition5 « chaise » de l’énantiomère (R) conduisent à deux diastéréoisomères (Z) et
(E).
42- L’état de transition ETA est moins stable que ETB du fait de la présence de fortes interactions 1,3-
diaxiales entre les groupements –OEt et –CH2CH2OTBS, tous deux en position axiale, qui n’existent pas
dans le second état de transition. L’énergie d’activation est donc inférieure pour la réaction conduisant à 6
par rapport à 6’ à partir du même substrat 5, de sorte que sous contrôle cinétique, 6 est le produit
majoritaire.
43- L’électronégativité de Pauling de H est nettement supérieure à celle de Al (χAl = 1,61 vs χH = 2,20),
de sorte que la liaison Al—H est polarisée vers H, qui possède un caractère hydrure. Le DIBAL-H joue
donc le rôle d’hydrure nucléophile (c’est un hydrure « complexe »).
44- On propose, d’après la question précédente, une AdN de cet hydrure sur le carbone fonctionnel de
l’ester 6 (mécanisme simplifié) :
O O Al
Al AdN
6!= R C R 6'
H
OEt OEt
H
45- Le traitement aqueux en présence d’ions tartrate tart2– permet de complexer l’ion aluminium libéré
par hydrolyse de 6’ sous la forme d’un complexe [Al(tart)2]– qui sera soluble en phase aqueuse, évitant
notamment toute précipitation d’hydroxyde d’aluminium.
5
L’abus
de
langage
«
état
de
transition
»,
employé
pour
«
complexe
activé
»
dans
l’énoncé,
est
adopté
dans
le
corrigé.
11
46- Les données ne permettent pas de distinguer les signaux δ (/ppm) = 2,52 ; 2,33 ppm :
O Hc Hc
³ J 1=1 ³ J 1=17,31Hz
C(Hd)3 1 3
Ha ³J ³ J 1=17,61Hz
1 Hg Hg (Hh)3C C(Hh)3 2
Hb Hb Si C(Hi)3
He ³J O C
3
C(Hi)3
³J Hf Hf C(Hi)3
2
δ (ppm) 9,76 5,18 3,57 2,52 2,33 2,22 1,64 0,89 0,05
Attribution Ha He 2 Hg 2 Hb, 2 Hc 2 Hf 3 Hd 9 Hi 6 Hh
C) Synthèse de B2
47- On a formation d’un énolate de bore6 avant aldolisation croisée avec C (réaction diastéréosélective d’après
la structure de 9). Bu2BOTf est un acide de Lewis qui permet de stabiliser l’énolate formé et également de
faciliter sa formation par activation de l’acidité en α du groupement carbonyle :
O O O
TfO TfO
O O BBu2 O BBu2
O BBu2(OTf) O O
N N N
H
Bn Bn Bn H
O
Bu2B
O O O
O
OR
Bu2B O
O
OR N N
O
Bn
Bn
hydrolyse0(mécanisme0non0représenté)
OH O O
OR N
O
8 Bn
6
Il
s’agit
de
l’énolate
de
configuration
(Z)
(modèle
de
Ireland),
qui
conduit
à
un
produit
d’aldolisation
croisée
syn
12
48- La triéthylamine (couple Et3NH+/Et3N, pKA ≈ 20) ne peut déprotonner quantitativement le dérivé
carbonylé (pKA voisin de 20) en énolate. Il est donc nécessaire de former l’adduit de Lewis au préalable
avant de procéder à la déprotonation quantitative en énolate de bore, d’où l’introduction préalable de
Bu2B(OTf).
49- Etant donné que χO > χI > χC, on trouve que l’iode un degré d’oxydation de (+III) dans le DMP et de
(+I) dans le DMPr.
50- Le DMP est donc réduit dans cette réaction : il joue le rôle d’oxydant stœchiométrique.
D) Synthèse de A
53- O O O
N N N
C N C N C N
EtO C EtO C EtO C
H H H
O O
N N
C N C N
EtO C EtO C
H H
54- Le mécanisme8 commence par une addition nucléophile du carbone nucléophile mis en évidence à la
question précédente, sur le carbone électrophile de l’aldéhyde activé par catalyse acide de Lewis grâce à
SnCl2. L’élimination de N2 seule conduirait à un carbocation très fortement destabilisé par effet inductif
(groupements électroattracteurs -COOEt) qui pourrait se réarranger en le produit 11. Cet intermédiaire
carbocation n’est pas envisageable et le réarrangement se fait probablement simultanément avec
l’élimination de N2 (le substrat est noté R-CHO), d’où le schéma suivant :
7
La
transmétallation
n’est
pas
au
programme
de
PC.
Les
correcteurs
auront
sûrement
accepté
un
échange
de
ligand
O
559-
TBSO
H O O
TBSO
OEt
12)=
OTBS
Br
O O
O O
H
C
H O O H H OEt
AdN
H H :,HCO3– H
déprotonation, O
OEt en,α OEt
α
(pKA,=,11) O
O O O O
prototropie
12 énolate,stabilisé,par,conjugaison
H OH
H
OEt OEt
E
A,=
:,HO –
O O
O O
On se place en milieu dilué pour favoriser la condensation aldolique intramoléculaire et non intermoléculaire.
9
Les
deux
dernières
étapes
du
schéma
synthétique
ne
sont
pas
celles
reportées
dans
la
publication,
où
l’on
procède
d’abord
à
l’iodation
de
l’alcool
(réaction
d’Appel),
puis
à
une
alkylation
de
l’énolate
du
β-‐cétoester,
et
enfin
à
la
formation
de
la
double
liaison
de
la
diénone
par
oxydation
à
l’aide
d’un
dérivé
du
sélénium
(+III).
14
57- Il s’agit d’une réaction de Diels-Alder et d’une réaction d’hétéro-Diels-Alder.
58- La réaction étant ici intramoléculaire, on examine, sous l’hypothèse d’un contrôle frontalier,
l’interaction entre la HO et la BV de la molécule A’. En supposant que les « gros » coefficients de ces
deux OM sont tous fournis, on remarque :
- que la HO est très majoritairement concentrée sur les atomes C9 et C12 ;
- que la BV est majoritairement concentrée sur les atomes C5 (et C4) d’une
part, et sur les atomes C3 (et O1) d’autre part (de façon à peu près équivalente).
Compte tenu des liaisons formées dans le produit, l’interaction prépondérante se développe entre C9 et
C5, et non entre C3 et C14 : le premier cycle formé est donc le cycle cyclohexénique C9-C10=C11-C12-
C4-C5.
59- On ne pouvait a priori prévoir sans analyse orbitalaire ce résultat cinétique en considérant les effets
électroniques des substituants des fragments diéniques/diénophiles et en utilisant la règle d’Alder.
En effet, celle-ci s’appliquerait seulement si les deux réactions de Diels-Alder étaient toutes deux à
demande normale (on serait amené à comparer la richesse électronique des deux « diènes » d’une part, la
déficience électronique des deux « diénophiles » d’autre part), ou au contraire toutes deux à demande
inverse (comparaison de la déficience électronique des deux « diènes » et de la richesse électronique des
deux « diénophiles »). Ce n’est pas le cas : elle est à demande normale pour celle conduisant à la
formation du cycle cyclohexénique -C9-C10=C11-C12-C4-C5-, et à demande inverse pour la réaction
d’hétéro-Diels-Alder.
HO
60-
H
H OH
15 est issu de la saponification de l’ester 14, H
15
après réacidification : COOH
H OH
O H
61- O O O
OH
14!= R C R R C +!EtO
AdN E
OEt
OEt OH O H
-!EtOH
O
15 R C
H
O
15
62- Par analogie avec la réaction d’un acide carboxylique avec un chlorure d’acide :
O O O O
'(H2CO3 AdN
R C R C R C Cl
O H O OH O O
CO2(g)
+(H2O N
Cl N
E
R C
O +((Cl–
63- Le réactif de Mukaiyama permet d’effectuer une activation électrophile du groupement carboxyle, en
transformant le groupement –OH en meilleur groupe partant et en renforçant l’électrophilie du carbone
fonctionnel (cf. caractère mésomère attracteur du groupement introduit sur l’oxygène).
O O
O
R C C C
AdN
O O
O =
O N
N N
H
HC O C
H
H
E
C O C O
HO + O
HC +
H2C O O
N N
(–)$FR182877 H
16