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·ARMORIAL
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DES
PRÉLATS FRANCAIS - )
DU
E
XIX SIÈCLE
i _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ ._.
PAR LE
P ARI S
H. DARAGON, LIBRAIRE-ÉDITEUR
yO, RU E DUPERRÉ
1908
Il a été tid de cet ouvrage, qui ne sera pas dimprimé,
.2 exemPlaires sur japon
çt 25 sur paPier de !il numérotés et signés par l'auteur
INTRODUCTION
. '
POlie me ut signaculum
CANTIQUE DES CANTIQUES, vllI,6.
Après les pages suivantes, consacrées à des explications d'ordre général sur
le blason prélatice moderne et sur les pt'élats eux-mêmes, viendra l'Armorial
pl~oprement dit, avec deux grandes divisions mais d'inégale grandeur.
Dans la première, il sera traité des archevêques et des ~vêques résidentiels
de France; des cardinaux, nés Français, n'ayant occupé aucun siège épiscopal,
soit qù'ils aient été nommés après le Concordat de r80i, soit que, comme
Mgr de Falloux, ils n'aient pas eu le caractère épiscopal; des évêques, nés
Français, ayant occupé des sièges en Europe, tant sous le Premier Empire que
postérieurement ,puis des évêques titulaires. Il Y sei'a également parlé nos de
archevêques et évêques missionnaires, classés par congrégation, société ou
oi'dre religieux, ou bien n'appartenant à aucune congrégation. Les en-têtes des
chapitres) la table des matières feront suffisamment comprendre le classement
adopté.
Dans la seconde division, il sera parlé des abbés mitrés et des prêtres français
qui, honorés d'une prélature romaine, ont à cette oc'c asion pris des armoiries,
selon l'usage romain.
Figurent dans ce livre tous les prélats, nés Français, sacrés, promus; pré-
conisés, bénits, nommés entre r802 et 1900 inclus. Nous ne considérons pas
comme Français les Allemands, Belges, Italiens, etc.) nés pendant l'occupa-
tion de leur pays par Napoléon; toutefois, nous tenons comme tel, rentrànt
alors dans notre cadre, tout prêtre qui, élevé à une prélature, est né en France
(Corse, Haut et Bas-Rhin), mais que les circonstances ont forcé de devenir
étranger (Guerre de 1870; Ul~ ministre et un nonce de Pie IX) ou bien vice-
versa,comme les évêques de la Savoie devenus Français enI 860.
Nous avons été amené à parler de quelque.s prélats qui n'ont été que nom-
més ou préconisés mais ' pas sacrés évêques (1), soit parce qu'ils avaient pris
1. Pour ces expressions et celles de rés id~lItiel, titulaire etc., voir leur explication dans la
deuxième partie de l'Essai qui s.uit.
ARMORIAL D.I!S PRÉLATS 1 · .
ARMORIAL DES PRÉLATS
des armoiries, qui figurent sur des actes de juridictiün, süit püur dünner cer-
taines séries aussi cümplètes que püssible. Püur cette même raisün, nüus indi-
quüns des évêques de missiüns dünt les blasüns sünt restés incünnus , üu qui
n'en avaient pas.
Si nüus prenüns cümme püint de départ la date de 180.2, c'est püur bien
faire cümprendre que riüus chüisissüns celle du Cüncürdat. Nüus auriüns
aussi bien pu , mettre 1800., puisqu'il .Y eut, par exempl~, ~ le Bienheureux
Dufresse, sacré é'n :180.:0.;' mais, 180.2 i~dique parfaiteme:nt no.t1:e pensée.
Cümme, au ~oment ôù nüus -écrivüns c,es lignes, ia dénonciatiün du Cün-
cürdat n'est, hélas! qu'une questiün d'heures (1), peut-être ajo.uterüns-nüus
au derniermüment les évêques cüncordataires, acrés de 190.1 à 190.4 (il n'y a
pas eu de précünisatiün en 190.4 et 190.5), püur aVüir un ensemble des \ue mbres
de l'épiscop'at français , ~ommés süus le Cüncürdat, Du reste, püur répündre au
dé'iiT ,.!i~q,\Ielques pers-Qnnes; et à caUse de la respectueuse amitié qui nüus lie à
quelques-unes d'entre elles, avüns-nüus l'Ïlltentiül'J. de dünner en additiün les
armüiries de quelques prélats du xx" siècle. 'Cèla servira à celui qui, dans cent
'_ans; féra' un üuvrage se'mblàble au riôtrè. or • ' .,. , " ,
. NOUS)le nous 's,ü mmes dünc pas préüccupé des- 'évêques qui, 's;;tc!-ês ' anté-
rieurem~nt àla Révülutiün, n'ünt übtenu aùciIn siège nüuveau lürs dUCbh-
cordat, à la suite d'une démissiün plus üu müins bénévüle. Exceptiün faite
"cependant püur ceux d'entre eux sujets d'une nüuvelle prümütiün, süit àùn
~:siège. résidentiel, süit à un: administratürat apüstülique (uri seul, Mgr Ruf1ü),
. süit aucardihalat cümme le Cardinal de Bausset-Rüquefürt, qui n'avait d'autre
~titrequecelui d' « ancien évêque d'Alais }). ,
c ' . PlusieUl:s de ces '({ anciens évêques}) furent pommés, cümme nüus le dirüli$,
, 2 -. Pour .éviter des redites ou des mots répét és, nous nous servons dU mot bl~sol! dans le sens
d'a'rmoiri~s, 'mals; en réalité, notis av~ns tort, car Ghensy dit, avec infiniment de rai son dan's
son traité L e BIC/son luJraldique, que «le blason est l'énonciation des armoiries ». Ainsi, on doit
dire: Traite deblasolt, et non T,'aite d'armoiries. Armes et armoiries (ce mot; aveé nn sens plus
,gé nérique}, designellt l'ensemple, "alors que: tcn et ùusson n'iiidiquent que la partie essentielle,
~elle ,qui conti~Dt les èmblêmes ou figures héraldiques. ' .
: INTRODUCTION
:de la: vraie 110blesse n'ont pas urie source plus pure et surtout plus chré-
tienne.
Bien plus, sous une forme simplement héraldique,notre ouvrage ne laisse \ .~.
pas que ' de donner .des aperçus sur l'admirable mouvement religieux du
X IX · siècle, et'même sur certains côtés de son histoire ecclésiastique. On verra
.quePie VII refusa de préconiser des prêtres nommés évêques parN apoléon
(v. g. l'abbé Saint-Médard), ou des évêques nommés archevêques, · comine
Mgr d'Osmond, qui . prit' possession temporelle de son siège dé Florence et
redescendit évêque de Nancy en 1814. ' On verra que plusieurs, acceptés en
1
principe par cepapei r'e çurent de tels accueils dans leurs évêchés, quand ils
voulurent en prendre possession temporelle, qu'ils ne trouvèrent pas d'évêques
pour les sacrer (Nigr Dejean), ou ' bien ne pnrent accomplir les devoirs de leur
charge. D'autres eurént du mal à se faire pal;donner leur origine, êt mêm'è
démissionnèrent à lilRestauration. D'autres, au contraire,préférèrent subir la
prison et l'exil plutôt que d'obéir aveuglément àux injonctions napoléoniennes
Cv. g. Mgr d~ Bo,ùlogrie). On verra qu'un prêtre, n'o mmé évêqùe tilulaire(il
reçut son bref de Léon XIII), 'ne putse faire sacrer, sous lâ menace gouverne..
mentale, exhurrianLull' ,décret non appliqué de :1808, de se voir priver de ses
di':o its decifoyen français (M gr de Chazelles); et qu'un autre (Mgr d'Humières)
ne trQüva aucun évêque frariçais pour le sacrer.
, Dans les missions: ici, c'est un évêque jésuite (Mgr Planchet), massacré sans.
; ,
qu'on ait connu le lieu et la date exacte de l'événement; là, c'est Ull' zélé mis-
sionnaire, Mgr Ravoux, qui, préconisé évêque à 50 ans, refuse- pour raison de .,
santé, età qui Dieu permet encore de porter allègrement ses 90 ans. Ici, c'ést , ./
.le sacre de Mgr TheUl'd, fait en secret, en pleine persécution, dans une hutte:
en bambous et la nuit; là, c'est un martyr; le Bienheureux Dumoulin-Borie;
qui ne connut ' qu'a u moment d'entre~' au ciel son élévation à l'épiscopat; ou
bien encore ce sont: des évêques résidentiels de Babylone, ou administrateur·s
de Mésopotamie, qui sont consuls de France à Bagdad.
~<'. ~
Dans nos lignes sèches on devinera combien fut important le mou- , •
vement religieux qui,au siècle dernier, fit refleurir des abbayes bénédict . ,
tines, oÙ bpi"ière s'unît ,à la science persévérante. (Hélas! vont-elles donc res-'
ter à l'état de souvenir et de regrets, maintenant que la persécution en a rendu
les cloîtres déserts ?) Admirable, oui, fut ce mouvement qui éleva ces Trappes
où l'on montre au peuple qu e travailler, c'est prier; ces Trappes qui, comme
le bon grain, essaiment et fondent des « granges »" devenues prieurés puis ,
abbayes, en Palestin e, en Chine, aux Etats- Unis, pieuses solitudes où, sous
l'égide du drapeau de ' la · mère·patrie, ,des moines blancs ~nseignent à ceux
qu,i les entourent à respecter et à. aimer le nom de la France. ,
,.;
Quelques lecteurs apprendront, non sans surprise peut-être, que tout le
clergé d'Haïti est français, que le séminaire où il se fOI'me est même en France~
N'est-ce pashlerveilleux d'avoir dOllné auxEtats ~ U nis quarante évêques dont
plusieurs vivent .encore iprélats n'appartenant à aucune congrégation, ·.mais
qu'attiri,lient dans ce pays si étl:ange une impulsion"mysté'r ieuse, et le besoin si
1rançais de se, déyouel' au bien des. âmes? En .un siècle, les Missions-Étrangères.
,
• - '.1
"". ~.
,de Paris n'ont-elles pas eu cent dix ou cent quinze eveques, dont plusieurs
Ont échangé leur mitre pour la couronne plus glorieuse du martyre?
Il fut une 'époque où les vicaires apostoliques de toute l'Océanie (à deux ou
trois près) étaient français. Et à la Nouvelle-Zélande, et à la Trinité, et à
Roseau, en pleines colonies anglaises civilisées, encore des évêques français,
sinon aujourd'hui, du moins hier. Au Canada, notre patrie ne cesse d'en
donner. '
, Abonné aux Missions Catholiques dès , leur fondation (j'étais alors un bien
jeune collégien), je suis depuis longtemps, avec admiration profonde, ce mou-
vement français de propagation religieuse. La lecture des vies de nos pi"élats-
apôtres, nécessitée par cette étude-ci, m'a ' inspiré pour ~tix la plus grande
vénération. -Je m'incline également devant quelques réponses, empreintes de
douce mogestie, parfois un peu dédaigneuse peut-être, que m'adressèrent de
qignes vicaire ~ apostoliques à l'occasion de mes investigations héraldiques, et
qui me firent comprendre qu'humilité est sœur de zèle.
Des , blasons d'évêques missionnaires dU- siècle à peine écoulé nous sont
r,estés inconnus, malgré des rechérches patientes, longues, et pour lesquelles,
nous avons la conscience, de n'avoir rien négligé. Importun même avons-nous
pu paraître parfois. Comment alors arriver à un bon résultat, si on laissait
passer seulement cent ans sans traiter ce sujet? Sollicitons donc l'indulgence
pour ceux qui s'occupent de la sigillographie et de l'héraldique épiscopales du
moyen âge et des trois siècles qui ont suivi.
Tout imparfait, tout modeste qu'il soit, que notre ouvrage dans so~ ensemble
daigne toutefois être agréé comme un pieux hommage de respectueuse sym-
pathie, et - répétons le mot - d'admiration profonde pour 'nos prélats mo-
dernes de tout ordre, si dignes et si mérihnts.
Nous ne pouvons clore ces lignes d'introduction sans il<fresser nos plus vifs
einos plus sincèJ:es remerciements à tous ceux qui ont bien voulu s'intéresser
à notre œuvre, en nous aidant à établir l'Armorial 1es Prélats' fran çais du
XIX~ _siècle. Ils sont fort nombreux. Nommer tous ces aimables correspon-
d?nts serait impossible, car nous avons mis à contribution plusieurs de nos
collègues de la Société française d'Archéologie ou du Conseil héraldique, de ,
nos amis également, puis des prêtres érudits, des religieux obligeants, des ,
secrétaires d'évêchés, et cela pour quelques diocèses, voire même des vicaires
apostoliques, comme Mgr Mutel pour la Corée, Mgr Joulainpour Ceylan,
, Mgr Lamazc pour l'Océanie. A tous un religieux et profond merci.
C'est un devoir, 'c her à notre cœur, que de nommer ceux qui ont le plus
facilité notre tâche, - plus ingrate qu'on ne croira, - par un appui moral des
plus flatteurs pour nous, ou par une aide constante et une inlassable
obligeance.
Tout d'abord nous déposons nos sentiments de respectueuse reconnaissance
aux pieds de S. G. Monseigneur Pelgé, qui occupe si dignement à Poitiers le
siège de saint Hilaire, et dont nous avons l'honneur d'être le diocésain pen-
dant une partie de l'année. Quand nous songeâmes à notre travail, il ya
' quatre ans, il daigna nous écrin:: mie lettre d'approbation pour nous servir '
INTRODUCTioN
I, Ajoutons: avec un prix à la portée de toutes les bourses, 3 fr. 50. C'est une ' des meilleures
publications de cette excellente Maison de la Bonne-Presse (5, rue Bayard, Paris),' où paraissent
la Croix, le P èlertn, les Contemporains, les Questions actuelles, R ome, etc.
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més à Rome, que nous avons eu l'honneur d~ 'connaître, quedesRR.: :A;bbés '
des Trappes de France (il Aiguebelle en particulier), la plus précieuse collabo-
ration ,
.Nousn'avons garçle d'oublier les RR., pp; Bénédidinsde Sol~!imes, qui nous "
ont aidé avec un dévouement inlassable. Lel\. P, de Longuau de S,aint-Micbel
a ;.fait pour notre travail des recherches dignes de son Ordre; c'est tout dire. A
euxaussipousdevons quelques dessins çl'écüssons,etl'exergue, sibienappro- '
priée, de ' notre ouvrage:, Pone meut signaculum. Notre respecttleuse ,
r~gonnaiss.anceletr est acquise depuislo,ngtemps.
"Enfin nOus devons nous souvenir:d~un R. f>. jésuite des Iltats-Unis,(il ;désire ~
cql1seryerPanogyme) qui nous a aidé dans les recherches, parfois diff.iciles, '~
sl!rles éV,êqu~s français de <lette gl1l11'de république, oùla religion n'est pas persé~
cut~e ; de notre cqusin, le vicomte de ,Q hellinck ,d'~lseghem-Va.erne:wick;érudit "
archéologue belge, sans qui nous n'aurions que pe..u connu ce qui c,once1'neles
' éy~que!)f1'anç~is résidant en Belgique ~u commencèrrient du XIx e sièclè ; ~ du
, R,. P. fierre de Brizuela, notre vieil aIIli de jeunesse, sup~rieur de la mission de "
Bagdad, et pour Hui l'histoire religieuse de la ,Mésopotamie n'a plus de secrets; '-
de M. J; des Bouillo~s, qui n'a cessé de nous procurel'des 'reproductions d'ar-
moiries prélatices; - des savants abbés Gabard, dont l'un est le chapelain de
notre chapelkde famille, à Saint-Aubin-de.,.Baubigné; - de M. Cheylud, qui
connaît parfaitement l'Auvergne;- de notre cousin, le comte Charles de Beau-
m:ont, archéologue distingué, qui s'est intéressé à notre œuvre dès la première
h<1ure;- de M. Boisserie de Masmontet et de M.l'abbé Louis Calendini, qui nous
ont donné de nombreux sceaux épiscopaux. N'oublions pas lesbienveil-
lal1!s collaborateurs de l'Intermédiaire des Che~cheztrs et des Curieux, qui
SQ,uventont répondu à nos questions et ont facilité hotre tâche. Merci aussi à
notre ami de Fonrémis, notre dessinateur héraldique sur les mérites duquel
nous reviendrons, et à M. Ferniquequi a apporté zèle,soin,exactitude etobli-
ge~nce à la reproduclion des armoit:ies de notre Arm?rial,avec la perfection
qui .a fait lajuste réputation de sa maison paris'i enne.
ESSAI
SUR
. ~ ". . . . .
Prélatices Fral1caises'
" ,' , , '
...
AU XIX\ SlÈCLE
Le's 'annolri'es « dans l'ordre ecclésiastique ne sont donc, pas même acciden-
tellement, un signe de noblesse. Elles n'indiqu ent qu'une dignité ou charge
ecclésiastique,-eiïSoï='te-êiue'~fOût dignitaire, noble ou non, par cela seul qu'il
/ "
1. SCEAUX
Pone me ut signaculum, disons-nous en tête. «Oui! Employez-moi comme
marque, comme indice de votre charge ecclésiastique, de votre caractère
sacr@. » Ainsi pourrait-on faire parler le Sceau. Le P. Ménestrier, qui est et
restera toujours un maître et un guide en matière héraldique, écrivait dans
1. è es lig nes sont extraites de l'article intitulé Armozries ecclésiastiques, par Mgr Barbier de
Montault, paru dans le tome xv de la R evlle de l'Art chrétien, et dans le tome IV de ses œuvres.
J'y ferai de fréquents e\nprunts. Ce prélat a eu des détracteurs, je le sais, mais c'est un savant,
et en la matière que je traite, je l'ai toujours trouvé d'accord avec les ouvrages que j'ai consultés.
Toutes les foisque je mettrai; (Barbier), cela indiquera que je cite son étude. i
SCEAUX '9
ses Recherches du Blason, parues au milieu du XVIIe siècle: «On peut tirer de
grands secours des sceaux plus que de tous a utres monuments, parce q~'ils
sont attachés à des actes auth entiques. »
Le sceau authentiquait l'acte; et, comme beaucoup de pièces du moyen âge,
même concernant des laïques, émanaient de l'autorité ecclésiastique, il est
naturel que celle-ci en ait fait un usage constant . .La formule actuelle des
manderlî"ents épiscopaux: «donné sous notr~ seing, le sceau de nos armes »,
prouve qu ~ il n'y a rien de changé depuis cette époqJle reculée.
Les petites pierres, gravées avec art, qu'on admire dans les musées, ne sont
autres que des sceaux de l'époque romaine, et, comme le moy en âge est le
continuateur des traditions antiques, l'application du sce"au de 1'0ffici~l, d'un
témoin, etc., remplaçait leur signature. Dans ses épîtres 339 et ,359, saint Ber-
nard s'excuse de ne pas les avoir scellé es, 'n'ayant pas,dit-il, son sceau sous la
main. L'application du sceau avait en effet alors une jmportance capitale, dont (
on ne se "doute pas de nos jours.
Ordonné par divet·s conciles, le sceau épiscopal se montre dès le IX e siècle;
même avant, à en c,roire Fleury, rappel~nt qU,;au 'Concile de 1 0lède, en 694,le
baptistère fut scellé du sceau de l'év êqu e (1). A ces époques -là, et pendant les
siècles sui vants , le sce au ecclésiastique représentait tari tôt un saint (le patron
du prélat ou du diocèse), tantôt un évêque à genoux ou assis) souvent bénis- ?/ c ~,
sant. La légende variait. " , ~",\ ~~c , ~
Quant aux armoiries, on ne sait pas à quelle époque précise elles remontent. U '
1
Il est généralem ent admis qu' elles ne, sont pas antérieures à la fin du XI e siècle.
P eu à peu, assez vite même, l'usage de faire graver son écusson sur son sceau
_~ e vint général pour quiconque avait le droit ou le devoir d'en posséder un. Les
eveques et les Abbés furent cependant des , derniers à , s'y conformer.
Mgr Battandier, dans son Annuaire pontifical de 1902, fixe. comme date le
,milieu du XIIIe sièc le; A P.érigueux, à Angoulême, à Langres, à Auch, ce ne
fut qu'au début du XIVe.
Les emblêmes des sceaux sont devenus des emblêmes héraldiques, ou, pour
mieux dire, les dignitaires de l'Eglise ont été amenés à placer dàns leur sceau
leurs armoiries, avec ou sans autres figures. Toutefois, l'empreinte d'un simple
écusson a pu, peut et pourra sceller ou authentiquer les actes émanant d'un
prélat.
En ces derniers siècles, plusieurs d'entre eux il'ont pas de sceau à propre-
ment parler; d'autres se servent d'un sceau absolument différent du cach~t à
( leurs armes, soit sans leur écusson (v. g. Mg r Besson, à Nîmes), soit avec
l'écusson occupant une place infime (v. g. Mgr Nanquette, évêque du Mans).
Pour les sceaux dont nous avons eu connaissance, nous nous bornerons à
les indiquer, sans toutefois les décrire d'une façon complète, ce qui nous eût
entraîné trop loin. Nous en avons reproduit quelques-uns parmi les plus
intéressants.
1. Histoire E.:clésiastiquc J, XL, I25, ·citation de M. Tausin dans son excellente préface de l'Ar-
mprial des Cardinaux, etc:, 2' édit. p'. 25. '
ARMORIAl: ~ R~,~ ' 2PRÉL ATS
, 1. Exemplé ; le ,Cardinal ,P ... , archevêque de. Tolède,a son écu écartelé en, sautoir; premier',c
quartier, dans un losange l a rge,d es , an~es sur n~ pont adorant l,e S,aint-~ac.rein e nt ;au d~U)dème, j
nne table avec livr'e èt b:,rette "posés" dessus, nn ruban flottant en l'air, une comète' ; dans le troi- "
\ sième, un écusson, avec croisettes en bordure, surmonte d'un heaume à lambrequins '; dans le •
quatrième, unM et un A couronnes, dans nne gloire .
. ~. La ltàmille et les Oril!incs du . Vénérab.l~ 1--lain, de Solm inikac, par MM. de Sain.t-Satrd,Huet
et de FayoUe.~ Pa~is, Daragon, } 905. " . " , ...
,,-,
dans une gloire ou planant 'la tête en bas), la gloire elle-même, l'agnus occisus,
le livre auxSept-'Sceaux, l'agneau pascal (il tient un ~riiIamme), le Bon Pasteur,
nmmaculée Conception, la Viergè de la Médaille-Miraculeuse, le Saint Cœur :.
de Marie, etc.
Par .un usage assez rationnel, un grand nombre de nos vi,caires apostoliques :
aj ,o utent à leur écusson soit en parti, en coupé ouen écartelé, soit en chef pu' ;
sur un meuble de -l'écu, voire même directement sur le champ, les 'armoiri,es, ,
le$ emblêm~s ,oJl1es insignes (qui pelly~n~ n:~t~; e que ge?' lettr~s, co~mepour •.
le$. Mi~&i0.l1s..;E;traJ:1gèr~s)de Yo~dr~, . ~e l~ cqr:gr~gati:o!1 ' 0.u.: d~ .la, ~ocj~t( <ioP~ .)
ARMORIAL DES PRÉLATS
ils sont membres. D,es évêques résidentiels de France, comme Mgr ~ouvel,
des papes, commeGrégoire XVI, agissent de même. Nous aimerions voir toute-
fois les évêques lazaristes, pour la rais0n exposée Ci-dessus, ne pas représenter
Notre-Seigneur en personne, posé sur un demi-monde ou un tertre, tel qu'il est
sur le sceau de la Congrégation de la Mission.
{~ , ' Quand un prélat palatin (titre d'une des grandes charges du Vatican~
spécialement le majordome et le maître de chambre depuisPie VII) devient
cardinal, il divise son écu, mettant dans le 2" parti les armes du pape qui l'a
nOlllmé (v. g. S. Em.le cardinal Macchi) qui daigne nous honorer de sa bienveîl-
)anc~; S. Em. le cardinal della Volpe). Mais ce n'est pas lecas des cardinaux
français.
On voit quelquefois le prélat ajouter sur son écù un des emblêhlessoit de ce·'
lui qui l'a consacré) soit d'un prédécesseur (v.g. la marguerite de Mgr Perraud,,;
rappelant Mgr de Marguerye, évêqué d'Autun avant lui), ou bien même prendre
celui complet de Cç dernier (spécialement dan,s les missio·ns).La plupart de ces
particularités seront expliquées au cours de ce livre.
Nous sollicitons l'indulgence de nos bienveillants lect'eurs pour les variantes
qu'ils trouveront quelquefois entre notre description et la reproduction de
certaines armoiries. Elles proviennent de plusieurs causes: d'abord des modifi- ,
1 : 1
cations.mentionnées ci-dessus, - autant que possible notre texte les relate, -
puis de blasons relevés dans des recueils spéciaux, que nous n'avions aucune
raison de ne pas admettre, et d'après lesquels nous fîmes faire des dessins ~ ;
lorsque, ayant obtenu plus tard une empreinte, nous avons .;onstaté des diver;.;
gences. Ces variantes proviennent aussi d'erreurs, parfois grossières, émanant
( desgraveurs.Nous fiant à la qu'alité/des en'lpreintes reçues nous en avions déjà'
faitfaire des reproductions, quand, mais trop tardivement, nous avons connu
les armoiries exactes.
Dé nos jours encore on agit quelquefois, avec une lé~èreté incroyable. Der·
nièrement, dans une église où nous possédons une chapelle, on · a mis sur le
blason de l'évêque du diocèse, figuré dans un vitrail, un Saint Cœur de sable
(au lieu d'argent) sur un fond d'azur.
Comme conclusion: Que les emblêmes des armoiries prélatices soient
simples et conformes aux règles héraldiques.
ORNEMENTS - EXTÉRIEURS
que nous n'avons ini en donner 'de b~nnes :reproduction~ ;' o~' l'on aurait vu ce
qui en était de ces ' toques c;ouronnant ' l'écu.
CASQUE. - Quelques prélats ont conservé le heaume ou casque, Sur les
;an~,e:S , de Mgr ,Croif:ier, évêque de Rod~z, il y a un . casque, posé de profil,
cre;té d'une couronne comtale. Mgr SaÎlot ,de Brobèque timbre d'un casque
crest'é d!mle co'uronne d'où émerge une mitre.
,,'-
:.. A).vV'·Q,.I " §.' 2'0 C1'm,l°er ,
" " _ '" J~~,\.Ù\.9-< ,':
, ' , ' cu;v'
Le cimier est un atfribut héraldique _posé en dessus de l'écu, soit direCte-
j fIlerit"soit'sur un,bourrelet ~uxémauxet mé iaux des armes(usage anglais), soit
.émergeant du J~~;ume ou de la couronne:, Sur le heaume, il le crête ou, creste;
nubien ille' somme, si c'est une figure d 'animal. Mgr Cruice, évêque. de Mar-
~eiHe, < a comme cimier un 'oiseau (grùe?). Le,s abbés cisterciens réf6rmés
mettent souvent entre l' ecu et J e ch apeau, ' ell ~orte de ~imie~, une. cOU1"onne
d'épines1)eCardinal Perrand la porte; les vicaires apostoliques des Missions,:,
~trang è res, cIe monogramme de leur ,s ociété. Le cimier des armes dé
Mgr G:arre1on n'est autre ,que celui des Carmes" un dextrochère tenant une
~:pA~flamboyante. 9,n remarquera celui du Cardinal Boyer, une croix dans
une éO}ll'onne ;' celui ' de Mgr Scott, vrai crest an~lais.
§ '3'o Clülpeatt , . ;, 1.
Si de petits cachets de prélats portent parfois simplement tin écu p,osé sur
' CHAPEAÙ DÈSCARDUi!AUX. '~ Uest tout rouge, avec cinq rangs de 'houppes,
,do'nt iesglandssont 'p osés' un,' dêux, 'trois,quatre,cüiq" ce qui fait quinze' de
'chaque . côté. ;(Quat;d ' ou' énumère lés glands de ' chape~uk prélatices, on ne
compt~ . que teux ' d'un côté.) Cé nombre est irrévocablemeùt fixé ' depuis '
.un décret de la ' Céréhloniale 'du 9 février (aliàs i4 avril) 18J2, con{irman,t
l'usage établi depuis pié VIL .
Auparavant le nombre était indétetminé. C'est ainsiquè sude, tombeau du
cardinal d'Albret, mort en 1470, placé dans Ara: Cœli à Rome,j'ai vU,dernièl-e-
ment dix gLlnd's a son chapeau, et le même nombre sur tine aJ.ltte tombe . dans
l'église de Sait1t-Pierre-in-Vincoli. Celui de Mgr GualteriQ, évêque d'Imola en
1727, enavait'vingt et un (6 rangs de houppes). Comme où est loin du çardinal
Bulcan6-Maririo, mort en qOJ, ne porta"n t qu'un gÜnd j'. du cardinai d'Estol;,
inhumé en 1397, enayarit tt;ois' sur un seul rang! Ainsi qu"e ledit. MgrBat~
tancliel' (Anlluaireprmtifical dé 1902), d'a ns un curieux artiële avec 'figm'es su~'
les armoides ecclésiastiqùes : <~ l'immense majoi'lté des . cârdinau~ se èoh.t61i~
tait (autrefois) des trois glands, disposés un et trois ». Aujourd>I:nÜçl~simple.s
camériers en habit violet en, veulent six l , .
, 0
CHAPEAU DES ARCHEVJrQUES: -Les archevêques ' ont le chapeau etles-I-i6,u ppes
de couleur verte, èel1es:"ci eri , quatre.r angées avec un, deux, trols, quatr~ ; au
:total, dix gldnds. Il ya .trois :s~rtes ' dechape',1ux pour les archevêque'set , les
évêques. Je me permets d'avance!' la chose,cal'; elle 'ressort dé ; plusieurs ou·
16 ARMORIAL DES PRÉLATS
vra'g es que j'ai consultés. 1° Le chapeau ci-dessus décrit; 2° celui cité dans le
Cérémonial des Evêques : feutre noir, dessous vert, cordon et glands verts et
or;.3° le chapeau usuel noir avec cordon terminé derrière par de petites
houppes, le tout vert et or.
D'après Mg~ Barbier, le's primats et les patriarches, dont le chapeau est sem-
blable à ceux des archevêques, n'ont droit, comme eux, qu'à 'dix , glands. Ce'·
" pendant on remarquera, au cours de notre ouvrage, plusieurs écussons de mé-
tropolitains timbrés du chapeau aux quinze glands card'inalices. Les archevêques
de Toulouse disent qu'ils agissent ainsi vu leur qualité de primats de la
Gaule narbonnaise. On devrait faire connaître les décrets de la Congrégation "
du Cérémonial sanctionnant cet usage.
Mais quelle raison pouvaient bien invoq~er pour mettre quinze glands à
leur chapeau NN. SS. Sibour et Darboy, archev êques de Paris? Celle de séna-
teurs? .,-Et Mgr Mélizan, simple archevêque à Ceylan? - Et Mgr Bernadou,
de Sens, avant d'être cardinal? Ce~le de primat? (Titre très contesté). - Et
Mgr Lacroix d'Azolette, archevêque d'Auch, et Mgr Guilloux, archevêque de
Port-au-Prince, et d'autres encore?
CH~PEAU DES ÉVÊQUES. - Chez les évêques l'usurpation est encore plus fré-
quente. LeU1:s chapeaux sont semblables à ceux res archevêques, sauf que leur
chapeau de ville ne doit pas avoir d'or mêlé au cordon vert (1) . sauf aussi
qu'ils n'oni. droit qu'à sixglands, sur trois rangs, un, "deux et trùis. Il sel'a it
, trop long de citer tous ceux qui d'eux-mêmes ont pris, ou se sont laissé don __
ner, les dix glands archiépiscopaux. Au hasard notons: NN. SS. Guillemin,
évêque titulaire de Cybista, simple préfet apostolique de Canton; Foulquiei',
évêque de Mende; Tanoux, évêque nommé de la Martinique; Dabert, évêque
,de Périgueux (parce qu'il eut le palliz/1n réservé de droit aux archevêques ?).
Dans l'Annuatre pontifical de 1902, à la page )78, Mgr Battandier raconte,
à propos des dix glands au chapeau des évêques de Marseille, une assez sug-
gestive histoire. Le chapeau sur les armoiries épiscopales est, avons-nous dit"
d'usage relativement récent, puisque c'est seulement au commencement du
XVIIe siècle que les évêques de France et d'Europe se mirent à l'unisson des
cardinaux, en timbrant, comme eux, leur écu du chapeau à trois rangs de
houppes. Ceux de Marseille agirent de même. Mais en 1680, Mgr d'Etampes,
sans raison plausible, prit quatre rangées de houppes, en même temps que la
couronne ducale; ses succe,sseurs firent de même. Et voilà comment « c ette
modification va faire loi pour le diocèse de Marseille..... Un prélat prend tel
ou tel ins.igne, auquel il n'avait pas droit; son s,u ccesseur l'imite, puis l'usage
I. A dire vrai, cette question de couleur et d'or aux chapeaux épiscopaux n'est pas tres
clairemeNt établie. Il n'y a p as d'unité, Ce qui est incontestable c'est que lé chapeau a"vec
ses -glands, qui surmonte les armoiries, ne doit p"as avoir d'or. Voici du reste ce que
nous a écrit Mgr BaUaNdier : ,( Le chap eau vert des évêqües sans or est celui de cérémonie qui
se met sur la cappa; c'est dans le Cérémonial des évêques. Celui qu'ils portent en ville est noir
avec cordons verts, et pour les archevêques, verts et or. Sur leurs arines le vert ne doit pas être
mêlé d'Of,- ce à quoi on manque souvent. »"
ORNEMENTS EXTÉRIEURS 17
s'établit, et, la coutume venant brocher sur le tout, ce qui a été aucommen-
cement une vraie usurpation est défendu avec acharnement comme un droit.
C'est ainsi que se font ce qu'on appelle les privilèges du siège.» Très juste!
CHAPEAU DES ABBÉS, DES PRÉLATS DIVERS. - On verra, dans la seconde partie, ·
la classification hiérarchique de ces dignitaires.
Les Abbés, dits mitrés, ont le chapeau noir èt les glands pareils. Autre-
fois ils ne portaient que deux rangs de houppes, c'est-à-dire trois glands,
2 et r. Ilsdevraiènt bien conserver cet usage, d'après · l'avis de Mgr
Barbier de Montault, auquel je me rangerais volontiers pour les rai-
sons exposées plus bas, si Rome n'était d'une :opinion contraire. Ce-
pendant le Di{ionario ecclesiastico illustrato, par Cecaroni (r897), donne,
page 48), tout italien qu'il soit, raison à l'usage français. Les Abbés portent
dune maintenant six glands. Ne voit-on pas du reste, en 1743, Dom de Benoit,
abbé bénédictin de Lérins, avoir trois rangs de houppes à son chapeau?
Les Protonotaires ad instar (les seuls dont nous ayons à nous occuper) ont
le chapeau violet et six glands roses, qui d'après la coutume romaine sont
rouges. (Il n;est plus d'usage de relier les glands entre eux par de petits
cordons violets.) Ce qui le distingue aussi de celui des cardinaux, c'est qu'il ne
peut avoir de l'or.
Nos traités de blason anciens et modernes n'accordent que trois glands aux
protonotaires, la couleur de la 'houppe suffisant à les distinguer des autres
prélats. Mais l'usage de Rome doif p·rimer celui de France. On objecte du reste
que, comme les Abbés, ils sont prélats di mantelletta (expression expliquée
dans la seconde p<trtie). Dans cette "Jernière catégorie rentrent les prélats appe-
lés Auditeurs de Rote, Réjérendaires, Clercs de la Chambre, domestiquesdeS.S. etè .
. Le chapeau qui timbre leurs arm~s est violet avec six glands pareils (de chaque
côté toujours). Autrefois eux aussi se · contentaient de trois glands. Leur cha-
peau pontifical est en drap noir doublé de soie violette avec cordon de même.
Quant aux Camériers secrets et Camériers d'honneur (prélats di mantellone),
leur chapeau est semblable au précédent, mais avec trois glands seulement.
Mgr Battandier (qui rectifie quelques erreurs de Mgr Barbier) dit bien « qu'il
leur est défendu de porter au chapeau un gland,cordon ou tout autre insigne
violet » (1), mais il ajoute qu'on leur tolère cette couleur dans leur blason.
D'autres auteurs vont plus loin, mais c'est une erreur, quand ils disent qu'en
dehors de Rome, bas, cordons et boutons violets leur sont permis (2).
Je notais plus haut, à propos des évêques, une sorte de chapeau porté, dans
l'habrtude de la vie, par les prélats. Comme il ne timbre pas leurs armoiries, je
n'en tre pas dans des détails à son sujet, renvoyant ceux que cela peut intéresser
à l'Annuaire pontifical de 1904, page 232, non sans faireobserver que j'ai connu
des évêques et des abbés mitrés ayant le galon vert et or. Je ne parie pas non
§ 4. Mitre
La mitre est une coiffure ecclésiastique usitée .dans le.s cérémonies religieuses
par· les cardinaux, les patriarches, les archevêqueset évêquesj pal~· les abbés
supérieurs d'abbayes, les proto.notaires et quel(:}ues chanoines. Aux p L'emiers
siècles de l'Eglis ~ , le Pape seul, croiton, la prenait. On dit que saint Jacq ues,
apôtre, s:en coiffa it. A l'inverse du chapeau, les évêques en ' firent usage avant
les cardinallfL
Il y a t,rois sortes de mitres : la précieuse, en soie lam ée ~'or ou d'argent, et
pierres .précieuses ; c'est cel1e qui figu're 'dans les armoiries; - l'orfràyée, ou
lama de oro, ,è n drap d'or; -'- la simple en drap d'argènt, en soie, en lin ou toile
aYe ~ franges rouges aux extrémités des fanons, usitée suivant les cas o!-\
les dignités. .
Mgr Battandier, que nous nous faisons un vrai plaisir de. citer, a écrit dans
ses Annuaires pontificaux de 1900 et 1901 des pages fort savantes sur les mitres;
n.ous y renvoyons le lecteur désireux d'approfondir la question. Il nous y est
appris que, vers. la fin du moyen âge, les évêques commenc èrent à en timbrer
l~urs écus. Mgr Barbier cite bien un 'écusson épiscopal poitevin, du X III ° siècle,
sommé d'un e mitre, mais c'est un cas isolé à une date si reculée . « Cette
coutume, dit-il, ne parait pas s'être maintenue, et elle est tombée tell emen t cri
dés uétude, qu'aucp.n évêque italien ne timbre ses armoï'ries de la mitre,
qu'ailleurs on pose à l'angle sup érieur de l'écu pour faire pendant à la crosse. » ~
. « Quand commença la coutume de sommer .res armoiries d'un chap ea u, dont
la couleur, le nombre de~ glands , indiquaient d'une Jaçon plus simple; plus
complète, la dignité du possesseur de l' écusson, on supprima en Itali e la mitre,
le chapeau la remplaçant. En France, on gal'da les al1ciens ornements dont on
avait l'usage et on y ajouta le chapeau » (1). Pour de certains auteurs c'es t Une
superfétation que de timbrer son écu et d'un chapeau et d'une mitre. Que
diraient-ils alors des prélats qui y ajoutent .une couronne? Mais il ne faut
point chercher l à la petite bête. On ne doit considérer ces appositions di verses
que comme signe ornemental de dignité .
. Dai1s notr e ouvrage, on ne trouvera g uère; croyons-nous, comm e prélats
ayant la mitre posée au milieu du bord (supérieur) de l'écu, bien en forme ·de .
timbre (2), que Mg r Sourrieu, à Châlons, et de nos évêques des 'Etats-
Unis, comme NN. SS. Forest et Dubuis ..
Dans les armoiries, il est bon de placer la mitre vers le premier qüart
ORNEMENTS , EXTÉRIEURS
§ 5. "Crosse
( «La crosse est l'insigne de la dignité épiscopale et le symbole du pouvoir ,':
ecclésiastique » (3)' Comme tel son usage remonte aux temps les plus reculés
du Christianisme. «Accipe bacululn pastoratis offiCii» est-il dit- par l'évêque ,
consécrateur au nouvel élu du Seigneur. Bède le Vénérable (vm e siècle) ajoute
que l'évêque a sa crosse pour gouverner ses sujets et soutenir les faibles.
La formeactuell~; à volute recourbée, de la crosse latine (chez les Orien-
taux elle est tout autre) remonte au XIIe siècle, d'api'ès la majorité des auteurs . •
Les Annuaires pontificàux de 1900 et 1901 consacrent à cette Itouleite des pages
du plus haut intérêt archéologique.
Il est naturel qu'elle soit un des ornements du blason prélatice. Mgr Bat-
tandier cite le sceau de Pierre de Ferrières, archevêque d'Arles en 1307; où
l'écu est posé sur ùne crosse en ,pal. Ce bâton pastoral occupa cette' position 1.
héraldique pendant plusieurs siècles; ce n'est guèl'e qu'au XVIIe siècle qu'il a \
' été placé,faisant pendant à la mitre,' ouà la croix, à un des angles de l'écu~ )
tantôt à droite, tantôt à gauche (rarement).
De nos jours, ila quelquefois repris la place primitive (v.g. NN. SS. Oury
à Dijon, Freppel à Angers, etc.).
Les abbés des monastères, bien avant saint Bernard, peut-être dès le
Vie siècle, portaient la crosse.
x. Les Pontificmnc, ensp uhle de droits réservés à certains prélats, tels que célehrerla messe
pontificale ment.
, ~. « Iri insigniis-seu stemmatihus famHiœ mitra non npponatur. ' » (Décret du r'il juillet 18~3)'
, ,. ,ArmorialdesCardillaulC, etc., par Tausih,
~ . .
\
!la ARMORIAL DES PRÉLATS
§ 6. Croix
Dans les attributs ou ornements extérieurs des armoiries épiscopales figurent
la croix à croisillon simple pour les évêqûes, celle à croisillons doubles
pour les archevêques, car la croix est un des signes de leurs fonctions. Jadis,
quand les prélats italiens ne t~mbraient pas leur écu d_e ~ini ~r.e ou ne le
posaient pas sur la crosse, c'est sur la croix qu'ils le pl aç aient. Mgr Barbier
cite un exemple remontan t à 1458. L'usage ne se généralisa en France qye
plus tard; le sceau de Mgr Laurens, archevêque d'Arles en 1619, est le pre-
mi'er en date qu'indique Mgr, Battandier.De nos jours, et non sans raison,
plusieurs évêques suppriment la 'couronne (d'où assez souvent 6mergeait la
croix) et posent la croix droite (en pal) sous l'écu.
La croix simple et la croix archiépiscopale rte son't usitées que comme
( insigne et attribut héraldiques. Elles peuvent figurer dans les armoiries des
archevêques et évêques . titulaires «parce qu'ils ont radicalement le pouvQir
pastoral, bien que le pape ne leur ait pas assigné un lieu nulHus pour pouvoir
l'exercer» (2).
En droit strict, un protonotaire ne peut prendre une croix comme ornement
extérieur de son écusson. Quelques-uns l'ont fait, et le font. Ils n'ont pas ...:.-
je me le suis laissé dire - l'approbation de la Congrégation de la Cérémo-
niale. « Mgr de Ségur, auditeur de Rote, a timbré son blason d'une 'croix d'or,
en qualité de sous-diacre apostolique et de crucifère du Pape, mais ' ceci ne
constitue qu'une exception. » (Barbier). Je me souviens avoir lu dans la vie
de ce prélat, qui ne put être sacré à cause de sa vue, qu'il fut l'objet de faveurs
absolument exceptionnelles, voulues par Pie IX et pour ne pas être différencié
des autres chanoines de premier ordre de Saint-Denis.
§ 7. Pallium
« Le pallium pontifical, dans l'Eglise latine, est un ornement ecclésiastique
pris d_u corps de saint Pierre, et accordé par le Pontife romain aux évêques
§ 8. Ornements divers
SUPPORTS. - Les supports héraldiques , proprement dits: 'tels qu'anges,
O,RREr.{JlN:TS ,IlXrÉR.I,EriRS ,
sauvages,' Jion~, lévriers ' (1), :sont très tares dans le , ' blason prélatice du
XIX:C sièCle. Les prélats, dont les écussons de famille sont tenus ou supportés
par des personnages ou des animau'x, l~issent de ,c ôté ces supports, les,
ornements, extérieurs de leurs armoiries, afférent à l eur dignité, . étant déjà assez
nombreux.
, Il Y a des exceptions, -:-- comme toujours, - parmi lesquelles MgLde,
Saunhac 'de Belcastel" évêque de Perpignan, qui a deUx sauvages; Mgr de
Ga~ory,à Ajaccio, deux lions. Au xv e sièClel'écu de Mgr Rocalli, évêque de,
Marseille, avait bien pour tenants deux ange~, et, peu après, le cardinal d'A;; .
boise,. égaleinent. Mgr Dubuis, évêque de Galveston, a son écu soutenu par
une torche en pal, ,et Mgr Julien-Laferrière, évêque de Constantine, par ,un
palmier dont les bran:Ches retombent un peu enlambrequins.
CLEFS,PAVILLON, TIÙE. - Les clefs et la tiare dans les ' armomes sonf
des insignes exclusivement reservés aux souverains pontifes. Il en est de même
crù p'a villon,' mais le caÏl1erlingue y a droit pendant l'interrègn~, ainsi que les
basiliques maj eures et minéures en se conformant , à certaines 'r ègles. Malgré '
cela, n'otis v6'yons Tes armoiries de Mgr CaSanelli d'IStria, évêque d'Ajaccio,
posées sur deux CIefs, celles du cardinal de Clermont-Tonneï-re sUl'moritées
de la tiare (2): Mgr Thibault, évê que de Montpellier, pcn'té le pavillon: entré la '
couronne ducale et le chapeau. \
1
ATTRIBUTS ET ' ORNEMENTS DIVERS. ~ Si le prélat ' est chevalier ' de l'Drdre ;
souverain de Saint-Jean de Jérusalem (vulgo Malte), il pose son écu s'ur la croix
à huit pointes ,de l'Ordre (v. g. Mgr Theuret, évêque de Monaco), ou bien sur
la célèbre croix de l'Inquisiti011, s'il est Frere·Prêcheur (v. g. Mgr Gonin).
P1t.lsieurs prélats ont l'habitude de suspendre en bas de leur ,écu, attachés au
rub ari; cotilèù'r aè J'Ordre; lès insign es des ordres les plUs ernil1ents (lü,r itîls
sontdécorés(3) ;queIquefois des prélats inférieurs y suspenclerit la ci'OiSc du
chapitre auquel ils appartierinent.
: Les évêques de Tarentaise et de Saint-Jean-de-Maurienne ajoutent aUx orne- '
.' ~' , On ~omme tenants les figures hnmain es soutenant les écussons; supports, l es.animaux ; SOIl-
Ûe;;s-, -lès figures in iiDin;é~s ' j~uiinde ' rôle ' cié 'temi~ts.' Dansla pratique on dit ',s ouvent supports:
p our les trois. , " .
., '~:' Les: archevêq'les de. Bénévent timbrent d'une tiare' à une ' conrohne; les patriarches de Lisbon . i'-:,/v\/...,bl1.Q./
ne; 'de la tia, e cOl1)plète.':"'- P Q u'rl; SCi; rnlont-To ll nerre ildQH y ,avoir une concession, allallt <;l e ,
paiF aVeC celle de's clefs de leurs armes. .
3. 'L'usage de faire figurer au bas de ses anilOiries les croix du Saint-Esprit, de Saint-Lonis, dont
on éta it titulaire, s'est perdu sons la Restauration. La Légion d'honneur n'est plus, .. pour beancoup.,
de gentilshommes de nos jours, ce qu'était la croix de Saint,I,ou}s :pj>ur}eursaïeux., ', .. , .. , , ~' , ,1!.
ARMORIAL DES PRJlLATS
ments habituels une épée" posée en barre sous l'écu ; les premiers «en raison
de leur titre traditionnel de prince de Conflans ' et de Saint-Sigismond », les
, seconds «pour rappeler leur titre traditionnel de prince d'Aiguebelle» (1).
Nous n'avons pu avoir plus de détails à ce sujet et M. Buet, dans s'on Armorial
des Evêques de Maurienne (Revue nobiliaire, 1867, p. 121-127), n'en souffle mot;
il dit seulement que les évêques de Maurienne étaient princes souverains du
VI e siècle au XIV·. Plusieurs évêques du Puy-en-Velay ont aussi une épée en pal
sous l'écu, le pommeau issant de la couronne ou la traversant. Nous l'expli-
querons à l'article du Puy.
Aucune règle ne prescrivant de'formes pour les écussons prélatices; on en
constatera des plus variées au XIX· siècle. En outre, ils sont très souvent posés
sur des cartouches de formes les plus diverses. L'écu droit à la française paraît
domi~er. Plusieurs, comme nous l'avons déjà dit, ont en bas des branches de
p almi er, de chêne, d'olivier, de laurier, de lis, etc ., ce qui n'est qu'une fan-
tai~ie 'ne 'correspondant à rien.
En blasonnant les armoiries épiscopales nous ne sommes pas eI).tré dans ces
menus détails; nous n'avons même pas décrit la position des attributs, indiqué
que l'écu fût surmonté d'une couronne, posé sur une croix ou non, etc. Cependant
si ces ~ttributs ou ornements extérieurs présentaient à notre connaissance (car
pour beaucoup nous n'avons connu simplement que le blason) des particula-
rités notables, nous les avons signalées. Mais que de variantes parfois dans les
armoiries d'un même prélat!
Inutile de parler de ces vignettes à attributs religieux, au milieu desquelles on
plaçait les armes épiscopales au premier tiers du siècle passé; toutefois il nous
a paru intéressant d'en donner des ,spécimens en tête des grandes divisions de
notre ouvrage, pour montrer ce' qui était de m~de à cette ép o..que-là. Les unes
ont les emblêmes des sept sacrements (vrais rébus) ; les autres, les vertus
théologales ou des figures de l'Ancien et du Nouveau Testament.
IV. DEVISES
Les d~vises choisies par les prélats figurent à bon droit dans leurs armoiries
complètes. Elles sont l'expression soit d'une de leurs règles de conduite (v. g.
Mgr Ardin: Instaurare omnia in Christo), soit de la façon dont ils invoquent la
protection de Dieu, de la sainte Vierge ou des saints (v. g. Mgr Carmené :
Sub tuum prœsidium); ou bien elles indiquent comment ils comprennent leurs
devoirs (v. g. le Cardinal Bernadou : Fide et lenitate); ou encor~ elles rappellent,
par un texte de l'Ecriture-Sainte le nom du prélat (v. g. Mgr Mando ; Heec
manda vobis,ut diligatis invicém). . ,
Notre docte confrère du Conseil héraldique, M. Tausin, va faire paraître,
en même temps que ce volume, un devisaire ecclésiastique, qui s~ra inti-
tulé : Dictionnaire des Devises ecclésiastiques et .sera édité chez M. Daragon
(30, rue Duperré, Pari(». Nul doute que ce livre ne contienne une étude intéres-
sante et documentée sur les devises religieuses ; nous y renvoyons le lecteur. Nos
savants amis, les RR. PP. Bénédictins de Solesmes, nous ont signalé la rareté des
devises épiscopales pour les siècles antérieurs au XI X' ; ils auraient pu ajouter:
jusqu'à la première moitié de celui-ci. Sur soixante missels du XVIII", qu'ils ont
eu la gracieuseté de voir pour nous, ils_n'ont trouvé de devises qu'à Mgr Dillon,
archevêque de Narbonne en 1778, et à Mgr de Fitz-James, évêque de Soissons
en 1745. Certains auteurs en mentionnent toutefois quelques autres à ces
époques.
De nos jours, au contraire, compléter ses armoiries par une devise semble
généralement passé en usage chez les prélats, alors qu'il ya. quatre-vingts ou
quatre-vingt-dix ans plusieurs d'entre eux ne portaient même pas celles de le.u r .
famille. Il s'agit de la France, bien entendu. Observons qu'en Espagne, en
1
Belgique, en Angleterre, l'épiscopat catholique a des devises, mais pas en
Italiè, bien que M. Tausin · cite des exceptions (1).
La devise ,de plusieurs évêques n'est souvent que celle de la congrégation
ou de la société à .laquelle ils appartiennent (v. g. Pauperes evangeli{antur,
pour les Oblats). Quelques:uns en ont deux. La devise est tantôt en haut, ~
tantôt en bas, nlais absolumeJ1~~ arée_de l'é çu, parfois enroul ée autour de la
crosse posée en pal, et retombant sur les côtés (v. g. Mgr Cléret, évêque de
Laval), ce qui est gracieux.
Pour quelques-uns la devise est inscrite dans l'intérif'ur de l'écusson
lui-même, sur le champ ou sur un des meubles (v . g. Mgr Favier, Mgr de
Cheverus aux Etats-Unis, Mgr Isoard). Mgr de Cabrières a l'une des deux
siennes en bordure de l'écu, mais ·c'est plutôt en raison d'un centenaire.
En Espagne, ' au contraire, l'inscription de la devise dans l'écusson, ou en
bordure dans le cartouche, est chose normale.
Nous nous servons du mot générique devise pour désigner ce que Gheusi (2)
appel1e : devise proprement dite; âme, devise relative aux attributs' qu'elle
accompagne; cri, sorte de mot de ralliement concis, de 'c ri de guerre, très
rare dans les armoiries ecclésiastiques.
DEUXIÈME PARTIE
PRÉLATS '
. -"'-:;.
Dans notre ouvrage, il est trop sO)lvent question de la dignit.é, d,eq diverses
catégories de prélats, dont nous dO:1nons les blasons, de ' lelJrs norninfltlon,
promotion, élection, pdconisation, sacre,intronisatioIl., de la nature ' de1.e.l,lrs
sièges, de leur rang. dans ce que l'on nQmme . « La Famillepontifica.le '(), pour
que nous n'entrions pas à ce sujet dans quelques .explications.
1. CARDINAUX
Le cardinalat est la pius haute dignité de l'Eglise, , mais une dignité d'un
ol;dretout spécial, car un cardinal n'a. pas cÏe :juridiction en tant que cardinal-;
partant, il est des pouvoirs qui lui manquent. S'il n'est. évêque il ne peut ni
conférède sacrementde . l'Ordre, ni ' sacrer un évêque, C'est ainsi q~'tHl, mo-
d~ste vicaire ap'ostoliqUe, n'ayaiü ,que dix 9ud~uzeprêtres sous ses ordres,
aura plus de pouvoirs qu'un cardinal diacre ou prêtre'. p'our ce moÜ( ce'dernier
n ~a droit ni à la. crosse, ni.mêmeà .la croix peçtorafe, sauf quan~ iI' officie En C!}.
effet,il n;est pas nécessaire d'être prêtreI)Q.tir être cardinàJ; Texempie récent
des Ca·r dinaux Antonellî et Mertel est là pour le démontre~. '
Hâtons-nous d'ajouter que la division' de's princes' de l;E giisè' en' C~rdi;l~U~~
évêques, cardinaux-prêtres et cardinaux-diacres ne correspond nullement à ce
que nons venons de dire. Il ne s'agit en cela que d'un groupement· et · n~us
renvoyons à ce sujet à l'Annuaire P·ontifical .de 1898, page 49; ' à celui de ' 1899,
page 88. On y lira avec intérêt ce qui concerne leurs droits, leurs' prérogatives,
les cérémonies de leur nomination, leur costume, etc. '
Les cardinaux français du XIX" siècle étaient tous archevêques ou évêques,
excepté LL. EEm. (2) de Lattier de Bayane et de Falloux.
En résumé, « les cardinaux ~ont la partie la plus noble de la perso'nn e du
pape ... ils sont les ministres du Souverain Pontife. » (Bulle de Sixte V).
I. Le z4 mai 1905, Pie X vient de concéder à tous lèS cardinaux l'usage de la croix pectorale.
z. Je ne dis pas NN. 55. (Nbs Seigneurs), mais LL. EEm . (Leurs Eminences) exprès. A Rome ce
serait lui manquer de respect que de traiter un cardin al de monseigneur.
, ' l"~ .•
§ 1. Résidentiels
Nous ne parlerons que des évêques de FranGe. Un archevêque et un évêque
résidentiels sont ceux qui ont une juridiction réelle et effective sur un terri-
toire déterminé; ils sont tenus à la résidence. Il peut y avoir ce qu'on
nomme: des unions de sièges. En France, nous n'avons que celle qui consiste
pour un évêque à obtenir qu Saint-Siège de relever les titres d'anciens évêchés
actuellement compris, sinon en totalité du moins en majeure partie, dans leur
dio~èse concordataire (v. g. évêque de Périgueux et de Sarlat; évêque de
Beauvais, de Senlis et de Noyon).
Les évêques nommés (élus) lors du Concordat le furent par le cardinal
Caprara, à qui Pie VII avai~ confié ses droits et des pouvoirs exceptionnels,
et qui se laissa suffisamment rouler (qu'on nous pardonne cette expression)
par Bonaparte. La France fut divisée à ce moment-là en neuf arc~evêchés
(Malines en sus) et en cinqullnte et un évêchés; le nombre s'en est accru peu à
peu. Plusieurs de ces nouveaux évêques furent pris soit 'parmi ceux sacrés
I. Armorial des Carditwll x, etc., p. 7. - J'ajoute que l es orthographes de ces titres sont très
variables; il y a même des noms que je n'ai pu retrouver dans les ·A nnuaires pontificaux, -dont j 'ai
généralement adopté l'o'r thographe. " . ' -
2.Annllaire pontifical de 189'),' p. 221, o1Ll'on trouveru des détails· à ce sujet avec pafticula-
rit e~ ,
comme le non droit au trône, à la croix en procession. Toutefois, l'auteur nOlis fait cOllnaÎtre
q n~ pou!' la croix processioBnelle le décret de la, Propagande, cit~ dans la Collecta/ua; n'est pas
clair. Un: décret récent permet à l' évêqne diocésilin, chez qni l1n titulaire officie, de lni accol'd ~ l'
l'us~ge de Ù cr~ix; de1a cros~~ et du trôn e. (Le trône est réservé à l'évêque ,diocesain). '
JI
toute ' aùtre raison gràve; un "siège peut êtrepol;rvh par Rome d'un admi-
nistrateur apostolique, qui a tous les pouvoirs canoniques de l'évêque résiden-
fiel (v ,'g': Mgr:So'ulé, 'poùrl~Guader6hpe), " ,
Le l~ape;qi:ùùid il jugea propos que les mesures provis6ires peuvent cès~er '
dans 'les pays ' où l'où propage.la· Vérité,transforme les vicariats apostoliques'
en évêchés résidentiels, Ainsi la hiérarchie cathàliqueà-f-elle _été établIe ées
derniers temps au Canada, aux Etats-Unis, ' aux Indes, au Japon (pour ne parler
' que des pays évan.gélisés par des Français).
Comme nousl'avbnsdÎt ' ail déhu!', ' notr'e ' Al; m:orî~l traitera des vicaires
apostoliques, aussi complètement que nous. a,,:o,n s pu le faire. Ce sera la pre-
rhiè,re fois qt1'bn aura donné, dan,s un même ouvrage, une liste complète cle
ceu~x .élus all xlxësiècle~ a,;ec mentions biogi'aphiqu~s. Nous yajoutbnsune
ou
cOlù!ie'ilote 'sur Tes 'coligrégaÎions sociétés qui fournissent ' des missionnaires
ftal1ç~is. ' ' , " , " " " '
IILABBES
Le's Abbés (I)S9nt) de l'avis de plusieurs, les premiers des prélats après les
dignitaires de l'Eglise revêtus de la, pourpre ' cardinalice ou du caractère épis ..
copal, Ils sont, ' comme on dit, crossés et mitrés; ilS ont la croix pectorale,
l'anneau, l'usage des pontificaux, etc. I1.s ,sont bénits par LUl évêque, et cette
cérémonie apeaUcoupde rapport avec le sacre. Pour quelques-uns, mais pas
en France, ' ~i chez les Cistercien's, la bénédiction par l'Ordinaire ~'est pas,
nécessaire. On verra; dans la partie de l'Armori,al qui leur est corisacrée, quels
Ordres ont eu en France des abbayes ces .dernières années. ,
, " Absolumentinutiled:e.ntrer ici dans des explications sur les juridictions des
A,bbés, très diverses selon les abbayes et les Ordres (ohez le~ Chanoines régu-
liers ' de Latran, par exemple, le supérieur du monastère n'estpas toujours
l'Abbé).
Il a été parlé ci-dessus de la position, de la crosse dans Jeurs armoiries.
« Quant aux Pontificau5e'on reéc'>11imande auxAbbéscl'userd' objHs et d'ornement
plus modettes ,que les évêques, afin de mO,ntrer lesclifférences de leurs digni.
tés » (2 ).Mais la mitre préCieuse et la ~rosse de métal ne leül~ sont pas interdi·
tes. La Croix pectoral~ des Abbés, qùi doiirenrermer des reliques, n'était pas
portée avant l~ xm" siècle. C'est relativement récemment ,qu;ellea été prise
cl'un.e f~çon générale et co;nme signe de dignité, m'ais ~on ' de juridiction. Jadis
en bois chez les Trappistes des deux observances, elle est actuellement en.
métal pour tous les Abbés, enuspèndue a ,U!; cordon ' vertetCJl: i aR,ome:, dl~
~lOil1S, c'esip:resque de règle. Toutefois les Cisterci~ns réfoqnés ne semblent
pas adopter uniformément ce col'don a cause du rituel de , leur Ordre qui dit:
(L. VIII,CXV, n. 3) « Crux ... esse debet ut e 'collo ,alligatis funiculis violaceis
pendeat. » Mais ce rituel ne date que de Dom Augustin cle Lestrange, :qui, a la
I. Je mets l'A majuscule au mot Abbe, quand il pourrait y avoir confusioil avec un prêtre
orçlinaire.
' 2 . Rome, PIon, ' p,' 218. '
' ARMORIAL DÉS PRÉLATS
§ 1. Protonotaires Apostoliques
Il faut consulter l'Annuaire pontifical de 1899, page 368, sur ce collège
prélatice, sur sa haute situation, sur ses nombreux privilèges (pontificaux avec
la permission de l'OrdinaiJe, autel privé, mitre de soie blanche, croix pec- '
tOl"ale à ruban violet et or en célébrant, ou rouge pour les rProtônotaires
surnuméraires, etc.). Les Protopotaires s.ont divisés en participants, chargés de
la (rédaction des principaux actes de l'Eglise; en surnuméraires qui sont les
chanoines des trois baSiliques patriàrcales ·; en· ad (nstar p.1rticipantiuln; la
France n'en comptant pas d'au,tres, ils ont à y remplir padois des fonctions ana-
logues à celles des participants, ce qui prouve l'utilité pour eux d'avoir un sceau,
donc de prendre des armoiries ~ors de leur nomination; en honoraires ou noirs.
PRÉLATS ROMAINS ))
celui des Prélats votants et référendaires de la Signature papale. Ils entrent dans
la ca tégorie générale des prélats domestiques appartenant à un collège et
fai sant partie de la Famille pontificale. Le tribun al d e la Rote est composé
d'Ital iens et d'étrangers; ses auditeurs sont juges d'un e foule de questions
imp ortantes. Le tribunal s uprême, dit de la Signature papale de justice, a cessé
ou à peu près, ses fonctions civiles d ep uis 1870.
§ 5. Chanoines divers
En vertu d'u n bref d e Léon XIII, du 18 mars 1886, les chalù)ines titulaires de
l'insigne égl ise de Cartha g~, qui ont fondé d es canonicats dont la colla-
tion l e ur en a été attribuée pour l a première fois, sont de droit prélats de la
TROISIEME PARTIE
NOTE S DIVERSES
I. BIBLIOGRAPHIE
Voici la liste des ouvrages traitant de la biographie et surtout du blason des'
. .
é,v êques de France, au XIX· siècle, auxquels on pourra se reporter pour
plus de · détails. Elle ~ 'concerne les ouvrages d'un ordr~ général, ' et ceux
spéciaux à un diocèse (r).
§ 1.
Armorialde l'Episcopat français, par Taupin d'Auge. - Il a paru, en r865
~t r866, onze séries seulement de cet ouvrage, sous la direction del'abbé
Denis et de M. Bertrand.
Armorial de l'Episcopat Français, par l'abbé Cochet.
Armorial des Cardinaux, Archevêqut's et Evêques contemporains de France, par
Henri Tausin. - Première édition in-r6; Saint-Quentin, Triquenaux-Devienne,
lib raire, dl74. - Deuxièm'e édition in-12; Paris, Retaux-Bray éditeurs, 1887'
Nous dirons plus loin de quel secours nous a été cèt ouvrage.
Eph émérides et BiograPhies éPiscopales. - Notices par le chanoine d'Agri-
. gente, pal:aissant depuis plusieurs années dans les Annales Catholiques, m'ais
d'une façon très irrégulière et intermittente. Ces notices renferment de nom-
breuses erreu·rs, pour ies dates spécialement. · ' ~,
Nos Evêques, par S. Grenier. - Paris, Sanard, 1900; il1-16.
La France Pontificale, par Fisquet.
Series Episcopol'um, par Gams.
Les annuaires publiés chez Marne, intitulés: ' le Clergé Français; ceux de
Mgr Battandier publiés depuis 1899, par la Maison de la BOllne-Presse, sous le
titre d'Annuaire pontiji~a!. catholique; l'Armorial dzt Premier EmPire, par le
vicomte Révérend, nous ont été de la plus grande utilité. Nous avons consulté
1. Pendant q ue s'imp rime no t re ounage, une bi og raphie générale de l'épiscopat .f1'ançais ' du
XIX' si,,\le doit paraître par les soins de la Société Bipliographique . Nous aurions aimé à en con-
sulter des ' épre'uves, spécialement pour nos variantes de dates, offrant en échange de donne'!- des
indications extraites de nos fiches. Nous avons eu le regret de ne pouvoir aboutir.
)6 ARMORIAL DES PRÉLATS
également une importante œ uvre manuscrite sur les évêques français, due
aux investigations de feu M. de la Morandièrè. Par cet essai nous avons connu
beaucoup de dates, de lieu x de naissance; malheureusement l'éc'riture en était si
difficile à liré, que nous craignons d'avoir commis de ce chef quelques erreurs.
Ce manuscrit, acheté par M. H. T., nous fut communiqué par lui ,; il céda
quelques fasCicules à des secrétaires d'évêchés, puis à nous ce qui concernait
les missions (nous n'y avons trouvé que trois- ou quatre armoiries de 'vicaires
apostoliques); l1gr A. B. acquit ensuite ce qui lui restait.
§ 2.
AMIENS. - Armorial des Évêques d'Amz'ens, par A. Deinarsy; Angers, Cos-
nier s. d. - Notice sur les Évêques d'Amiens, parEd. Soyez; 1878.
ANGERS. - Armorial des Évêques et administrateurs d'Angers, par Mgr Ba'rbier
'de Montau1t; Angers, Cosnier, 1863. -
ANGOULÊME. ~ Le même prélat a écrit dans l'Enlumineur du le" mai 1894,
un article assez vif contre l es armoiries des évêques d'Angoulême du XIX e siècle.
Le chanoine Hion ya répondu, quelques mois ~près, par une brochure inti-
tulée: Les Évêques d'Angoulême et Mgr Barbier de Montault .
AUTUN. --- Armoiries des Évêques d'Autun, par H. de Fontenay, dans la Revue
nobiliaire de Sandret, 1867, p. 385.
AVIGNON. - Armoriallzistoriquedu Diocèse et de l'Etat d'Avignon,par Rey-
nard-Lespinasse; Paris, 1874.
BEAUVAIS. - Notices biographiques sur les Évêques de B eauvais , par le cha-
noine Pihan; Père, Beauvais, 1900. - Armorial des Év,êques de Beauvais, par
A. Demarsy (comte de Marsy), en?
, BORDEAUX. - L'Eglise métropolitaùze ... de Bourdqaux, par Hierosme Lopes,
réimpression et complément (avec armoiries), par le chanoine Callen; Bor-
deaux, Féret, 1884.
CLERMONT. -- On nous a signalé une étude sigillographique sur les évêques
d'Auvergne, ,par l'abbé Chaludet (Aurilllac, Imprim. moderne, 1899)'
DUON. - Evêc/té de Dijon et ses Évêques, par l'abbé Sautreau ; €î teaux,1855.
- Armorial des Évêques de Dijon, par Baudot; Paris, 1869 (et Dijon, Lamar-
che, 1889 ?). - Les Évêques de Dijon, par G. Dum~y; Dijon, Jobard, 1889. -
Album des Évêques de Di/on (avec armoiries), par Garralld ; Paris, 1893.
EVREUX, - Histoire des Évêques d'Evreux (âvec armoiries), par Chassant et
Sauvage; Evreùx, 184fi.
LANGRES. - Il a paru une 'étude sur les évêques de ce siège, par D ag uin, en ?
LIMOGES. - Armorial des Évêques de Limoges et de Tulle, par l'abbé Lecler ; ,
Limoges, Chapoulaud, 1872.
LE MANS. - Armoiries des Évêques du Mans, p:ll' 'Cauvin; Le Mans, Mon-
noyer, 18)7. '
MARSEILLE. - Armorial et S igillograPhie des Evêques de Marseille, par l'abbé
Albllllès ; Marseille, Olive, 1884.
..f
BIBLioGlÜPHIÈ ..
et de gueules d'après .l'Armorial des Papes, par Villestreux; pour Léon XII,
une-aigle d:or couronnée selon le premier, une aigle d'argent sans couronne
d'après le second; pour Pie VII, tantôt un coupé et des coquilles, tantôt un
tranché et des têtes de mores; pour. Pie IX, il Y a parfois un globesoBs la
patte du lion, etc
Tout étrange que cela puisse paraître. ce que nous disOll3 est absolument
certain. Si on n'est pas d'accord pour les armoiries des papes du siècle dernier,
si on trouve à leur sujet des variantes si sensibles, comme-nt être surpris
ensuite d'en relever dans celles des évêques?
Les armoiries des papes sont: ,0 celles avec pax, Pie VII (Chiarambnti), ,800-
1823; le premier parti est de l'Ordre des Bénédictins; - 2 0 l'aigle, celles de
Léon XII (Della Ganga), [82)-1829; - 3° le liai; t()nant un château, Pie VIII
(Castiglioni), 18~9-1830; - 4" le calice, Grégoire XVI (Capellari), ,831-,846 ;
le premier parii est de l'Ordre des Camaldules; - y les deux lions, Pie IX
(Mastaï-Feretti), 1846-1878; - 60 la comète (Lumen d'ecœlo), Léon XIII .(Pecqi),
\
1878-190).
nous reproduit si souvent depuis plus d'un siècle. On a voulu peut-être rappe-
ler ainsi la vision de saint Jea n dans l'Apocaly pse, mais il dit: 'l. Je vis l'A gnea u
« debout fl.t comme immol é ... et il reçut le livre de la main de celui qui es t
« SUl' le trône. » Qui ne voit que ce n'est pas là un agneau égorgé, couché sur
un livre ? Les anciens artistes entendaient beaucoup mieux l'Apocaly pse lors-
qu'ils nous montraient l'agneau divin de99 ut et triom r. hant, ma is la poitrine
percée d'où son san g co ul e dans un calice . ( Vo ir les arinoiries de Mgr Cavero!).
C'était fort bi e n rendr e l'e ntrée de Jésus-Christ dans sa gloire, après sa passion,
(
et la perp étuité de so n sacrifice sur l'autel. »
v / . "
Le p§~ic~I?-_ sur s ~içl ou 1ili.~ est dit avec sa pitié, quand il fait goutter de
son côté un peu de sang pour nourrir ses petits: c'est le sy mbole du d év'oue~
ment et de l'abn éga tion Bien des prélats l'ont pris, sp écialeme nt ceux d'Afri.,.
que, et il n'y f~1l1t pas voir' sujet à critique comme l'a fa it Mg r .Barbier, ainsi que"
nous le dirons à l'article Angoulême. Les Confo rmit'és de sa/nt François seront
expliquées il l'arti.c1e des Capucins •
NOTES
ARMORIAL
PREMIÈRE PARTIE
CARDINAUX, ARCHEVÊQUES
, "
EVEQUES
L Archevêques et Evêq1.les résidentiels de la France
et de ses Colonies (1)
AGEN
(r802 . ...,.. Lot-et-Garonnè)
AJACCIO
(I80z. - Corse)
1. t'ort'hog'raphe/llaill (de plaltus : en plalt, d'oll plain cltaltt) est pIns ratiollnelle : elle évite 1
DE GAFFORY (FRANÇOIS-XAVIER-ANDRÉ), né à
.j Corte le 17 juin r81(}, sacré à Paris le 6 octo-
bre 1872, décédé à Ajaccio le 14 juillet r877'
ARMES.- D'azur l\U phénix sur son zmmor- \
ta lité (2), ,a u soleil au point d'hon~elîr du chef, . )
le tout d'argent :' (M. Tausin dit le p..hénix de .
pourpre, le bucher et le soleil d'or, mais il re-
produit comme ci-contre, ce qui est conjorme ,Ht
scel à impression - du prélat). Supports:
2 lions debout.
I. Ce n~ sont pas les seules armoiries de Corse à enqnerre que nous trouverons.
~. L'immortalite, ou bucher du phéni x, doit · toujours être de .gueules; mais ici, elle est donnée
argent.
)' Nous ne hlenHoltnel'ons que rarement ces titres romains.
ÉY~QUES D E FRANCE - AJACCIO, ALBI, ALGER 49
OLIVIERI (LOUIS), n é à Zerubia (Corse) le 2
septembre 1834, pr éco nis é le 14 décembre r899,
sacré à Paris le 18 févri e r 1900, décédé à Bastia
lé I7 mai 19°3; chevalier de la Légion' d'honneur.
ALBI
(1823, - T arn)
ALGER
(Ev èche 1838; al'c11 evèche 1866. - Province d'Alger)
DUSSERRE. - VoirConsitmtine.
OURY. - Voir Basse-Terre.
AMIENS
(I802. - Somme)
croix haute d 'or entourée en cœur d'une couronne d'épines de sable, au chef
cousu d'azur chargé d'une colombe essorante d'argent, ayanf au bec le rameau
d'olivier de paix de sinople.
DEVISES. - COlilme évêque de Cybistra Pdcificare et coadzmare. - A
Amiens: Spes unica.
ANGERS
(1802. - Maine-et-Loire)
"
, 1.
ANGOULÊME
(r802. - Charente)
I. On dit qu e ces deux p ersonn ages symbolisent deux frères (fdrots) : l'évê que et un de ses
. frère s, curé de Ve rrey, mis à mort par les Prussien s e n r870' Mg r Frérot aurait dit qu e cet écu s-
son se trouvait à Ch ~ tillo)l sur l a tonlb e d 'un <le ses aïeux décéde au x v ' siècle ; mais l'abb é
Hion, en avançant ce la, n'aurait-il pas confondu avec un propos de Mgr Cou ssea u, don!. 1.~.â..ilD.l!_e_~,.
ci-dessus blasonnéil s, sont des armes d e fa mille, et qui était n atif d 'un Châtillon ?JDa ns l'article
de l'Enlumineur, cit é ci-dessus à la Bibliographe, Mg r Barbier blâ me l' ~2. ile dés arm es de Mg r
Frérot et le p éllp n de celles de Mgr -Régnier, prétendant que ce sont des e mblè mes maço nniqu es.
/ C'est pou sser bè au co up trop loin l a criticju e.Il va jusqu 'à dêsapprou ver les bras; t ermin es en fleur-
delys, de la croix sm laquelle est posé l 'écu de Mgr Frérot, alors que la .fl eurdelys es t clans la
légend e du sceau du chapitre.
, '
ANNECY
(I860. - Haute-Savoie en partie)
vier 1879.
ARMES. - D'azur au chevron d'or accompa-
gné de .3 coquilles d'argent. En bas de l'écu,
les croix des SS. Maurice. et Lazare, et de la
Légion d'honneur, dont le prélat était titu-
laire.
ARRAS
(r802. - Pas-de-Calais)
AUCH (1)
(r822. - Gers)
en forme de cimier d'uile couronne d'épines avec Jesus et Mar. imm:, insignes
de la congrégat~ de l'Oratoire. . .
DEVISES. - Pax justiciœ et Itonor pietédis (Baruch, v, 4). - Depuis le car-
dinalat : Orare et laborare. .
AVIGNON
(1802, évèché; r822, archevèché. - Vaucluse)
;:':~~:s::'I:'[~~i~:~~:iC :~:~:~~:::n!~~;:::~',:~:~il--1l"=" =I ./
ca~·touche, ::I!I
dans un écu, et aussi sa devise dans une sorte de
ouvert du haut, avec crosse et mitre aux extrérnités supé -
'. ·..
" /. '../
rieures et une. croisette isolée en dessus. - En 1809 : , Parti: d'or au serpent de
sinople en pal, et d'azur à la colombe . d'argent essorée et en bande, au franc-
canton des barons ·évêqlïes. ,
DEVISE. - Fides catltolie. apostolie et rom.
BASSE - TERRE
Cet évêché, appelé aussi la Guadeloupe, comprend cette Antille et ses dépendances. Le siège a
été érigé en 1850, aveç privilège de la croix processionnelle métropolitaine pour l'évêqùe.
Mgr Laurendn, de 1889 à 1892' (voir le chapitre suivant), et Mgr Soulé, de 1892 à 1898, furent
administrateurs apostoliques de ce diocèse.
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ARMORIAL DES PRÉLATS
BRAULT (CHARLES). Il naquit à Poitiers leq aoùt 1752 ,et moui'ut à Alb,i le
25 février 18))- Sacré à Poitiers, le 16 mai 1802, évêque de Bayeux, il fut
nommé à l'archevêch é d'Albi le 1er ,octobre 1817, puis à celili de Rouen
en 1819, - ce qu'il n'accepta pas; - il ne prit possession
du siège métropolitain d'Albi qu'en 186). Il fut baron de
l'E mpire, comte et pail' de France sous la Restauration, '
officier de la Légion d'honneur.
AR~1ES. - Coupé: d'argent à l';lgneau pascal de sable,
aliàsd'azur, et de pourpi'e au s e rpent ,en pal d'argent) aliàs
vivre d'or, accosté de ,2 colombes d'or volant en bande,
aliàs 2 ,merlettes d'argent. En outre, sous l'Empire, ' l es
initiales au début, puis le franc-quartier. (Voir la vignette du Supplément). _
BAYONNE
(1802. - 'Basses-Pyrénées)
BEAUVAIS
(I8p. -:- Oi~e)
'.
\ ~; " .'., .
, , .
1
ÉVÊQUES DE FRANCE - BEAUVAIS, BELLEY ~, ~
BELLEY
BESANÇON
(1802. - Doubs)
BLOIS
(r822. - Loir-et-Cher)
ÉVÊQUES DE ERANCE -
. BLOIS, BORDEAUX 73
PALLU DU PARC (LOUIS-THÉOPHILE), né à Poitiers le
.3 septembre 1804, sacré à La Rochelle le 1er mai 18 5 1,
démissionnaire le 1.3 janvier 1877, décédé à Blois le .3 1 mars
suivant; chevalier de Saint-Louis (?) et de la Légion d'hon-
neur.
ARMES. - D'argent au palmier de sinople sur une terrasse
du même, accosté , de 2 mouchetures d'hermine de sable.
BORDEAUX
(1802, - Gironde)
DEVISE. - Ad finem jortiter (la tour), omnia suaviter (la rose) (Sap., VIII, 1).
BIOG. - Histoire du Cardinal Don/tet, par Combes. 'Bordeaux, Cadoret, 1888.
B 0 U~ R G E S (t)
(r802. - Cher, Indre)
CAHORS
(1802. - Lot)
CAMBRAI
(Evèché 1802; métrdpole 1842. - N~rd)
CARCASSONNE
(1802. - Aude)
CARTHAGE
(18 84 . ....;.. Tunisie)
CHALONS
. (182), - Marne, moins l'arro ndisse ment de Reims)
CHAMBÈRY
(Evêché de Chambéry et'de Genè ye en 1802. - Archevêché en 1817. ~ Savon; 'enpal'tie) .
' BIGEX (FRANÇOIS-MARIE). - (Si je donne cet évêque, qui nJétait pas né
Français, et qui occupa le siège de Chambéry lorsque cette ville était italienne,
c'est pour ne pas interrompre, par cette seule lacune, la série de ses ,évêques
et archevêques au siècle dernier). Il naquit le 24 septembre, aliàs décembre,
1751, dans l'état de Genève; le 23 novembre 1817, il fut sacré à Turin évêque
de Pignerol et promu archevêque de Chambéry le 24 mai, aliàs 18 juillet,I824'
Il retourna à Dieu le 19 février 1827.
ARMES. - De sable à la gerbe d'or, au chef cousu d'azur chargé de 3 étoiles
d'argent.
CHARTRES
(1821. - Eure-e~-Loir)
I. C'est la fl\ôoon ln plus slmp1e dé designer èès èi'olx pattées, lt bords hterie~l's arl'olldis, urt
p eu incurvées à l'illterièur, qui ne sont pas héraldiques; les Groix de consécration des églises ont
Bouvent cette form e; à l'époque nl édiévale spécialement.
ÉVÊQUES DE FRANCE - CHARTRES, CLERMONT 8.3
CLERMONT
(1802. - Puy-de-Dôme)
où le graveur' aVuit mal tait les hachures du sable, tant pour cette partition que
pour les abeilles.
1. J'ai dit pp. IO et II que des évê que ~ n'avaie nt pas pris l es armoiries' de l eur famille. Quan d
Mg r Robiou de La Tréhon nais fut n Olllm é, on lui de manda quel écusson il porterait . Prenant un
vieux cachet, qui se trouvait sur son bureau :' « Celui-ci, répondit-il, sans s'inquiét er dl" savoir
ce qu'il représentait. » Or les armes ' de la famille Robiou de La Tréhonnais et du Pont sont tont
autres: de gueules ft la fasce d'or accompagnees de 6 croisettes 'du 11iême.
88 ARMORIAL DES PRÉLATS
mée d'un dauphin d'or versé"surmonté de deux croissants aussi d'or, qui est ·
d'Avranches; sur le tout, de sinople à la croix trèflée d'or.
DEVISE, - Discipulus quem diligebat Jesus (Joan., XXI, 7)' (Allusion au pré-
nom, jean, du prélat) .
12 novembre 1897.
ARMES. - Ecartelé : aux 1 et 4 de gueules à la main
. r· ....
bénissante de c.arnation mouvant d'u~1e. ~~~~ d'argent à
sénestre et posée sur un nimbe crucifère d'or; aux 2 et
3 d'azur à l'M antique couronné . d'argent; et sur le tout
d'or au Saint-Michel de carnation, vêtu de pourpre, trans-
perçant et foulant le dragon de sable.
DEVISE. - A uxiliante Deo.
DIGNE
(180z - Basses-Alpes)
I. Même sous la Restauration il ne porte pas la particule que prel1!l cepen!lal1t sa famille.
,, , "
, '
1. Nous tenons, à côté de la description officie,lle des armoiries, à montrer, par la reproduction
directe de leur empreint e, ég;lement officielle, à quel point l es dessinateurs et graveurs COI11' -
mettent des erreurs, des oublis, Voit,on ici le vaisseau d'or, l e
verra la mer pourP,'e, Et dao's le dessin précédent, que penser de
minus cules? '
pavillon de gueules? Mh is on
c'e tte mitre et de cette ~rosse \
ÉV~QUES DE FRANCE - DIJON
DIJON
(r802. - Côte-d'Or)
)
ÉVÊQUES DE FRANCE - DIJON, ÉVREUX 9)
2 bandes d'azur. On peut croire que le graveur bordelais s'est trompé pour
les métaux.
DEVISE. - Nos autem Christi.
ÉVREUX
(I8o~ - Eure)
MICHEL (LOUIS-CHARLES-hAN-BAPTISTE), né à
Aix-en-Provence le 12 juillet 1761, sacré à Tou-
lon le 21. septembre 1829, décédé le 22 fé-
, vrier 1845.
GAP
(1823 - Hautes.Alpés)
~
ARMES. - D'azur à la foi d'argent habillée d'or, tenant le mono-
, gramme constantinien du second _émail. "
DEVISE. - Per Clzristum. '
GRENOBLE
(1802. - Isère)
LANGRES
(r822 - Haute-Marne)
SCEAU. - Rond: saint Martin coupant son manteau pour. en vêtir un pauvre;
t
dans le bas, l'écu entouré de la dev ise; légende: Sig. AIPhonsi : Martini:
ePiseoPi ·: Ligonensis.
. ., . .-
LAVAL
(1855 - Mayennè)
LIMOGES
(I8oz - Haute-Vienne, Creuse)
LUÇON
(r82r - Vendée)
la même position que dans son écusson. Légende: Sig. Francisci-Ludovici ePis-
copi Lucionensis.
LE MANS
(1802. - Sarthe)
MARSEILLE
(1823 - Partie des Bouches.du-Rhône)
DE MAZENOD (CHARLES-JOSEPH-EuGÈNE). Il
paquit à Aix-en-Provence le ICI' août 1782, fut
sacré, à Rome l e 14 octobre 18)2, évêque
titulaire d'lcosie et transféré le 2 octobre
18)7 à l'évêché de Marseille, où il mour,ut le
21 mai 186 1. Il fut le fondateur des Oblats de
Marie Immaculée. D'après le manteau de ses
armoiries il dut être pair ou sénateur et che-
. valier de la Légion d'honneur.
~ -
ARMES. - Parti des Oblats (voir ce mot) et
de Mazenod (voir ci-dessus).
-DEVISE (devenue celle des Oblats). - PiJu-
peres evangeli{antur (Mafh., XI, 5).
- ,
MEAUX
(,802 - Seine-et-Marne)
MENDE
(r802. - Lozère)
METZ (1)
(r802-187r - Moselle)
r. Metz et Strasbourg relèvent directement depuis 1870 du Saint-Siège, qui; pal' délicatesse pour
la France, ne les a rattachés à aucune métropole allemande.
II6 ARMORIAL DES PRÉLATS
t. NotJ'e dessin ainsi que1e prec~dent et quelques atttres du teste doit être un peu fautif, si
ter,-assé se différencie de : sur une fe,-rasse par le fait que celle-ci seulement meut de la pointe de
l'écu. Puis il faudrait une ombre pour qu'elle ne se confonde pas avec la plaine. Voir la note de
( l'artic1ede Mgr Dombidea ux.
0'
MONTAUBAN
. (r8r7. - Tarn.et·Garonne)
(1'802 - Hérault)
/
, ROLLET (JEAN-LoUiS-SIMON), né à Rochefort (Saintonge) le . ) juillet 1746,
ÉV~QUES DE ' FRANCE - MONTPELLIER 119
sa(;ré à Paris le I4 'noyembre 1802, il démissionna e n
,- mars 1806 i le 7 juin 1808 H fut nommé baron iilmourut à
'Saint-Denis, le 1 r octobre 1824, où il était chanoine.
ARMES. - D'abord un écu chargéde ses initi ales i puis,
étant chanoine de Saint-Denis: d e vair à l'écusson de
gueules chargé d'une croix ancrée d'argent: Sous'la Res-
tauration il supprima le franc-canton baronnial.
MOULINS
_ (r823. - Allier)
NANTES
(r802 - Loire-Inférieure)
NEVERS
(r822. - Nièvre)
NICE
(r809·r860. - Alpes-MantilllBs en partie)
r. Les successeur~ de Mgr Colonna (qui devait figurer parce que Corse pal' al1nexion, plutôt que
comme évêque de territoire accidentellement français), étant Italiens, je ne reprends la série qu'à
l'annexion de r860. - Les évêques de Nice, qui étaient autrefois comtes de Drap, en portent
.quelquefois le titi'e j il est naturel que la couronne comtale timbre leur écu.
~- ' 1
DEVISES. - Pauperes evangeli{antur (Math., XI, 5)' -:- Pro animabus vestris.
NIMES
(I82I - Gard)
ORAN
(1 ~66. -:- Algérie)
, ' -,
ORLÉANS
(1802. - Loiret)
BERNIER (ETlENNE-ALEXANDRE-]EAN-BAPTlSTE-MARIE), né à
Daon (Anjou)le 31 décembre 1762 ou 1764, institué canonique-
mentIe 10 avril 1802, sacré le lendemain, décédé à Paris le
l
or octobre 1806. Il était chevalier de la Légion d'honneur;
PAMIERS
(ISO' - Ariège)
DE LA TOUR-LANDORTE (LOUIS-CHARLES-FRANÇOIS),
né à' Saint-Ignan (Languedoc) le 27 janvier 1760, <lliàs le
27 février q68, sacré à Paris le 21 juillet 1823, décédé
le II janvier 1835.
ARMES. - D'azur semé de f1eurde1ys d'argent, aliàs
d'or, à la tour d'argent.
· BÉLAVAL'c!EAN-AmolNE.AuGUSTE), né à Tou-
louse le 9 avril 1802, ~acré dans cette ville lé
30 novembre 1858, décédé le J ou 4 février 188 l,
officier de la Légion d'honneur.
ARMES - Parti, d'azur à /la tour d'argent et
d'or à l'ancre de sable; sur le tout au chef
d'argen t , aliàs de pourpre, chargé d'un Jéhovah
d'argent rayonnant d'or. _
I?EVISE. - Forti/udo mea et spes mea DfJlui-
nus.
, 1
". '- '
PARIS
(1802 - Seine)
.~.,~~,'~.. '.,.,:
:i\.;'-."i ".':.
'''-'~-'J'
~ . .
1 pÉJifbuEUX
". - .1':'"4 ~ )' - . • "
(1)
DE LOSTANGES-SAINTE-ALYÈRE (ALEXANDRE-LoÙIS-CHARLES-RoSE). Né à
,
I. Le 22 mars 180I, donc au XIX., siècle; l'abb é Bouchier, né à Périgueux le 6 juillet 1748,
ancien .vicaire épiscopal de Ponta rd, évêque constitutionnel de la Dordogne, fut sacré évêque de
la Dordogne. Il mourut le I l septembre suivant. Je n 'avais pas à m'occuper de ce schismatique.
, r
ÉV~QUES
DE FRANCE .: - PÉRIGUEUX 1)7
,
Versailles le 28 octobre '76), il fut préconisé, ou nommé?,
le 24 septembre 18'7, mais sacré seulement le 21 octobre
182 1. Il décéda le II ou le 12 août 18) 5 à Bergerac.
ARMES. -.,.. D'argent au lion de gueules, armé, lampassé et
couronné d'azur, accompagné de cinq étoiles du même en
orle. (Notre dessin est conforme au scel à impression dit
prélat, mais la fal11~lle porte les étoiles de gueules). - Ci-
miel': un ange.
SCEAU (à froid). - Oblong, aux armes; ange en cimier hissant d'une cou~
ronne ducale; 10 glands au chapeau; légende: Alexander Carolus Ludovicus
Rosa de Lostanges ePiseopus Petragoricensis.
PERPIGNAN
(r822. - Pyré,nêes-Orientales)
deux sauvages :
, :,.
'
POITIERS
(1802. - Vienne. :: Deux-S~vres)
DUFOUR DE PRADT (Son vrai nom est: de Riom du FOllrt de' Pradt)(DoMI-
NIQUE-ANToiNE-GEORGFS). Il naquit à Allanches (Carita!), ou mieux à Laridèfrat
(Auvergne») le 2) avril I7 :'9 ; il fu t s;lcré à Paris le 2 février 18.05 et décéda le
18 Olars 18)7 en cette ville. Le 29 Illai 1808 Mgr de Pra'd t,qui joua Un cert~in
rôle sous l'Empire, fut préconisé archevêque de Malines; quoique nommé
dès 1807 à cette métropole, alors française, il conservait l'aâininistï'àtÎ'on
du diocèse de P?itiers encore au commencement de 1809. Il fut nommé
140 ARMORIAL DES PRÉLATS
:PIE (LOUlS-FRANÇOIS-DÉsIRÉ-EDOUARD). Né à
, Pontgouin (Eure-et-Loir) le 22 ou mieux le
,26 septembre ISI5, sacré à Chartres le 2,5 no-
vem bre 1S49, créé cardinal le 12 mai 1 S7'9 ,
décédé à Angoulême le IS mai ISS0.
ARMES. - D'azur à la Vierge-Mère d'ar-
gent, sur un p'ilier du même, dite Vierge-du-
Pilier de Chartres . -.:.. On remarquera la
crosse ,abbatiale, au lieu d'épiscopale, par
la direction de la volute, et le lis du bas de
l'écusson.
DEVISE. - Tuus SUin ego. (Ps., CXVIIl, 94).
I. Nous donnons la reproduction directe de ces armoiries, pour montrer l'inhabileté de cer-
tains graveurs de cette époqu e.
, , ')
0-
SCEAU (à relief). - Simple écu aux armes surmonté de la mitre et posé sur
une crosse tournée à dextre; rien autre chose.
BIOG. - Vie du cardinal Pie, par Mgr Baunard. Poitiers, 1886.
LE PUY (1)
(r823' -Haute-Loire)
L Nous avons signalé p. 24 l'épée sur laquelle est posé l'écu des évêques du Puy-en-V'elay,.
Les évêques de cette ville étaient cômtes du VeIay et spécialement seigneurs du Puy (en paréage
avec le Roi), ' ce qui leur donnait -des pouvoirs civils et militaires; l'épée symbolise cette puis-
sanc'e séclllière, Aux XIII' et XIV' siècles dans le sceau de l'officialité du Puy, au XIV' siècle dans
-celui de la cour COlllmune, l'épée figure avec la crosse, symboles des deux pouvoirs, On dit
qu'elle est prise également en mémoire de la valeur de l'illustre évêque du Puy, Adhémar, de
Monteil, un des chefs de la première croisade. Ce n'est toutefois qu'à partir du XVI' siècle qu'un
certain nombre 'révêques prennent l'épée dans leurs armoiries.
2. A vrai dire c'est une mention d'un titr'e plutôt qu'une devise, l'archevêque de Lyon ét~n t
primat des Gaules. Mgr Ginouilhac l'avait prise à LYOll.
", , '~l~
. {,~ ',' '~;..
. 1
LE BRETON (PLERRE-MARc),né àPléven (Côtes-du-
Nord)le~5 avi-iLI805, sacré le 15 novembre 186), d'é-
cédé, officier de la Légion d'!,lOuneur, le 20 mai 1886.
A.RMES. -De gueules au menhir d'or surmonté d'une
èroix archaïq'ue du même, sur une plaine (1 )de sinople
au chef dhermine ou de Bretagne.
DEVISES. - Salve Regina vila et dulcedo spes nostra salve. (Le Salve, qu'on
attribue aussi à saii1t Bernard, fut composé par Adhémar de Monteil, évêque
du Puy, chef religieux de la première croisade). - Venite ad me 011111es
(~ath, XI, 23).
1. NOliS appelons qllelqllefois terrasse ce qlli est lIne plaine (campagne ou champagne rédllite),
parce qlle les éClissons prélaticesn'ombrent pas tOlljOlll'S la plaine pOlir la rendre terrasse, quand
en réalité i1 s'agit pour eux d'une t e rrasse, qu'une sorte de relief devrait déterminer. Voir plus haut
' p. II 6; à Mgr Laul'ent, ' ce que nous avons ditau sujet de terrasse et de terrasse.
ARMORIAL DES PRÉLATS
REIMS (1)
ARMES. - D'azur au globe d'or surmonté d'une croix du mêrne issant d'une
, tour 'd'argent. •
DEVISE. - Postât ePiseopos 1'egere Ecclesiam Dei (Act. Apost., xx, 28).
RODEZ (etVabres)
(18 ••. - Aveyron)
ROUEN
(1802. - Seine-Inférieure)
SAINT-CLAUDE
(1822, - Jura)
SAINT-DENIS, ou la REUNION
(1850' - Ile de la Réunion)
SAINT-DIÉ (1)
(IS23. - Vosges)
DE BRIEY (MARIE,CAMILLE-ALBERT), né
à Magné (Vienne), le 10 novembre 1826,
sacré à Poiliers le 24 aoÎlt 1876, décédé
l e JO novembre 1888.
ARMES. - D'or à 3 ~als alaisés de
gueules au pied fiché.
D EVISE. - D(ex me conduie .
, '\ -
SONNOIS (E-fIENN E-MARIE-ALPHON SE), sa nai.s s ance eut li e u à L1mazelle ou à
Saint-Seine-l'Abbaye (Côte-d'Or), le ra décembre 1828; son sacre, à Auxonne
le 19 mars 1890' Depuis le 19 janvier 1893 il est m étropolitain de Cambrai.
ARMES. - Ecartel é : au 1 d'a zur au dextroch ère de carnation, habillé d'un
surplis d'argent tenant un e crosse d'or (le scel à
impression la donne arge nt), qui est de l' abbaye
de Saint-Seine; au 2 d'argent à une branche de
ch êne rllgland ée ' au naturel, qu i est de Gouey , '
et tine branche de vigne fruitée, aussi au naturel,
qni est de Saintenay , posées en d o uble rinc ea u. ;
au 3 de gueules à la palme d'or ou d'argent e n
pa]", accompagnée de 3 cailloux d'argent 2 et l,
qui est du chapitre de Dijon (patron : saint
, Etienne) ; au 4 parti: au l coupé d'azur semé de
fieurdelys ' d'or,à la bordure componnée d'argent
et de gue ules, qui est de Bourgogile moderne, et
SAINT~FLOUR
(1802. - Cantal)
chapitre. Napoléon le fit baron le 28 mai 1809 et chevalier d'e la Légion d'hon- l'
Il mourut à Albi le l,
18 mars 18J3 (décret ?), le JO septembre (préconisation ?)
ou 16 juin 1842.
ARMES. - p'or à la bande d'azur chargée de J quinte-
feuilles d'argent et accompagnée de 10 losanges de sable
rangées en bande 5 en chef 2 et J, et 5 en pointe 3 et 2.
(j'aifaitdessino-J'écusson ci-conl1-e d'après le blason qu'on
dit être celui de /" fa,;zille de 'Gualy et qui dijJère un peu
... dit scel ·à impression de Mgr de Gualy, évêq'ue de Carcas-
sonne, oncle de, celui-ci, sauf que la famille porte plutôt des roses que des quinte-
feuilles,)
/'
SAINT:jEAN-DE-MAURIENNE '
(1860.- Savoie en partie)
SAINT-PIERRE, OU LA MARTINIQUE
(I850. - Ile de la Martinique)
SÉEZ
(180'. - Orne)
ARMES. - D 'abo rd ses initi al es, puis de g ue ules, alià.s de sable, à 4 fusées
d'or en pointe, au franc -qu arti er des baro ns-évêq ues (d' après son sceau à imp r,es-
sion ; or l'Armori al du Premi e r Empire dit qu'il y avait en outre 8 l:Iesans d 'or,
4 en chef et 4 en pointe, ce qui est conforme a ZtX armoiries de la famille, qui
porte les fus ées e n fasce) .
': ., .,
A RMES . ..,..., D'argent à la croix de Saint-Etienne de g ueules
bordée d'argent.
1. Sur sa naissance consulter Le Curieux, i, 314, et l'Intermédiaire des Cl/Crcl/Cllrs, XLVlIl, 350 •.
qo ARMORIAL DES PRÉLATS
./
1
ARMORIAL DES PRÉLATS
STRASBOURG
(1802 . - Haut et B as~Rhin)
THAR IN (CLAUDE-MARIE,PAUL). Né le
24 octobre 1787 à Besançon, sacré à Pa'ris
le 1) janvier 184), il rendit son âme à Dieu
en cette ville le 14 janvier 184), ayant
démissionn é le 1) février 1827'
ARMES. - D'azur à la ' fasce d'or chargée
d'une losange de gueules et accompagnée
de 3 étoiles d'argent, 2 en chef et 1 en
pointe. - Op. observera que le graveur a
fait de vraies t ê tes de clous pour marqu é r
l'or, et a plac é - fait rare - la mitre à
droite.
TARBES
(1823, - Hautes.Pyrénées)
TARENTAISE
(1860. -Ar. de Moutiers. - Savoie)
SCEAU. - Rond; il porte les secondes armes ci-dessus et, comme légende:
Joan . Francise. Marcel. Turil1a{ ePiseopus Tarmtasiensis.
, ,
D'ASTROS. - Voir Bayonne.
TOURS
{t802. - Indre-et-Loire)
I. On trouve aussi les moutons d'azur, mais c'est une el'reUr. ~ Le Dictiolmaire des familles
dU 'POitOll, Il, p. 466, dit qu 'ils sont aussi donnés pa issants .. il ne les indique pas colletés.
180 ARMORIAL DES PRÉLATS
TROYES
(1802. - Aube)
1. Le vrai nom serait double rillceau, une branche seule un peu arrondie se nommant rinceall en
blason ; mais comme on n'est pas absolument d 'accord sur le nOI11 à donner à 2 bran ches en forme
de cou ronne ouve rte par le haut, nous blasonnons ici de façon ·compréhensible. A l'avenir nous
dirons indifféremment rinceall ou do uble rinceall.
ÉVIÎQUES DEFRANCil - TROYES
alors que devient l~étoile placée au croisement des branches? - Annales catho~
liques, 1896, 280), - De gueules chargé d'une étoile d'or en abime entrè
, 2 branches d'olivier de sinople en sautoir (sic) liées par un ruban d'argent, à
une 'filière d'or; au franc quartier des barons-évêques. (Armorial du Jey Em-
Pire, l, 122). '
'>\
ARMORIAL DES .PRÉLATS
TULLE
(1822. - Co,rrèze)
Loire) le '19 décembre 1832, sacré à Tours le 1er avril 1879, honoré du sacré
pallium en 1904. '
ARMES, - D'or à une branche de laurier et une de chêne
de sinople en sautoir, cantonnées de 4 croisettes de gueules.
(Ce sont les armes que portait, à
Tours, son oncle Mgr Fruchaud).
DEVISES. - Simpliclter et confidenter.
- Ecce tutela.
SCEAU. - Ovale; la Vierge-Mère sous
un édicule gothique dans le haut, avec au-dessous sur" un
listel : ecce tutda (jeu de mots sur le nom latin de Tulle);
dans le bas saints Martial et Martin agenouillés; l'écu,
. sans ornements et entre 2 'é toiles, dans la pointe extrême;
légende: Sigillum. H~nriciepisc. Tutelensis.
VALENCE
(1802. - Drôme)
,
BECHERE,L (FRANÇOIS) . .n Î
est né à Saint-Hilaire-de-Harcouët (Norrandie)
le 8 ou 18 mars f7)~, et fut sacré, le 20 mars 1791, évêque constitutionnel de
la Manche. En 1802 il futinstitué -canol}iquement évêque de Valence et mou-
rut le 26 juin 1815. Il était chevalier de la Légion d'honneur et baron depuis le
18 juin 1809'
VANNES
(1802. - Morbihan)
V'ERDUN
(r823. · ~ Meuse)
. DE VILLENEUVE-ESCLAPON (FRANçoiS-JOSEPH). Na ik
sance, à Grasse le 1) juin 175.7 ; sacre, à Paris le 20 mai
182 7 ; décès, à Verdun.le 14 no ,:embrel83 I.
. ARMES, ~ De. g ueules fretté. de 6 lances d'or, accom-
pagné d ~ petits é,cussons d'or dans les claire-voies, sur le
tout, d'azur à l a fleurdelys d'or.
DEVISE. - P er heu , regnum ct imperi!'.~/: .
ÉVÊQUES DE FRANCE -- VERDUN
VERSAILLES
(180'. - Seine-et-Oise)
BIOG. - Vie de Mgr Bordaiès, par Mgr D~panloup . Paris, Téqui, 1904.
I. Faisons enco'r e observer que la majorité des pr élats originaires de Bretagne, ou nommés en
Bretagne, ont pris ou ajouté à leurs premières armoiries les '''l'mi,,es, qui sont l'écu de Bretagne,
à moins qu';,ls n'aient des armoiries de famille.
ÉVÊQUES DE FRANCE - VERSAILLES, VIVIERS
VIVIERS
(1823. - Ardèche)
, 1
, . ,
II. Cardinaux n ayant occupe aucun siège
au XIXe siècle
DE FALLOUX DU COUDRAY{ALFRED-FRÉDÉRIC-PIERRE)',
né (à Angers le 15 août 1807 d'après la Gerarchia, Il}ais
douteux) le, 15 août 1815 et à Bourg d'Iré (Maine-et-Loire;
Ann. Pontzfic. de 1905), décédé à Tivoli, près de Rome, le
21 ou 22 juin 1884; d'abord, prélat de la Maison de S.S.,
puis cardinal, le 12 mars 1877.
ARMES. - D'or au chevron de sable accompagné de
3 trèfles du même.
ARMORIAL DES PRÉLATS
cardinal sont données avec les variantes suivantes: Coupé d'~rgent sur un bandé
d'or et de gueules, à la fasce de sinople chargée d'une burelle ondée de sable,
l'argent chargé de 2 lions affrontés d'or tenant entre leurs pattes une rose de
gu~ules tigée et feuillée de sinople somInée d'un oiseau de sable. (Cette des-
criptIOn, peu lzéraldique, est certainemmt en·onnée.) On tr,}ltve aussi: un bandé
d'argent et degueules de 6 pièces, le chef, comme ci-dessus, la trangle sous la
couleu~re.
~ . "\ .
J. Ce chapitre comprend en sus deux administrateurs apostoliques, d'ont 'l;un, Mgr Ruffo, était
ancien évêque, et un coadjuteur de Strasbourg, né Français; Par evêquc sa1lS jonctio1ls nous enten-
dons ceux pour qui, comme NN. 55. de Frayssinous et Timarche,l'épiscopat ne fut qu'un honneur.
TITULAIRES DE FRANCE -201
I. Dans les armoiries des Ermites de Saint-Augustin figurent ces emblêmes, mais ,le, livre est
posé un peuà' pIat -et la plume' d'oie perce le cœur.
l ,
c'
. ~RMORIAL DESPRÉI;ATS
]EANCARD (JACQUES), Ilé à Cannes. le. 2 décembre 1799, décédéen ,cptte ville
lè: 6 juillet I875; ÏJl;éco~isé' lé' 18mai's '1858 évêqJe titulaire de 'èérame o~ Kél:a-
mus, sacré à Marseille le 28 octobre suivant, chevalier de la Légion d'honneur
en 1859. chanoine de' Saint·Denis èl~1861. ; . . ., ." . . .
- . . . ; ". ,. ' (
....
LAURENCIN ·(FRA~ ÇOIS) . Il naqùit à Mottier
(Isère) le I7 janvier 1825, aliàs 19 janvier 182 7; "
il fut sacré à Grenoble le 1er mai ·,889 archevêqu e
titlliaire d'Anazarbeet nomm é administrateur
apostolique de Basse-Te rre, oil il se réndit imn1(~- .
diatement. Il décëda à la Tronche (Is.ère) le 18 d é-
cembre 1892.
ARMES_ -'- Coup é : au 1 parti de 'gueules à la
croix latine d'or (foi) et de sinople à l'ancre d'ar-
gent.(espérance); au 2 d'azur au pélican avec sa
pitié d'argelJ.1t (charité)
DEviSE. - Major autem lwru.m · est clzaritas. :
(Allusion aux trois vertus théologales dont l' é cu donne les emblèmes).
(1 : Cor ., XIII, 1)).
I. La colonne de cet écusso n 'I'appelle, cOl1ln~e nous l'avons dit 'pour, Mgr de La Foata, les ,armes "
de i a famille Colonna-Cinarea, souche, dit-on, de n0111breux seigneurs d'une partie de la Corse
- Les armes de Peretti ont donnë lien à de ' nombl:euses com;l1unications dans l'IntermédiaÏ1'; "
des Clurcheurs (L, 689, 969; LI,}2, .92, 201) et dans la Rà;isla de! Colle/[io Araldico (1905, p. 317)'
Il Y a des variantes: le,casque doit être un cippe ou fùt de la colonne; le graveur du scel à
l'hun)ide; qui nous à servi 'de riJ ~d èle, s'est' trompé': la balance d:or doit ê tre aussi sOlltenue par' .
une main du m êmemo::v~l1 t dU. ~hef, . , l ~ bllse :'.~t. Je ,~~lap itea\l,~ .de)à ç.Qlontle, spnt égalemen,t
donnés d'or.
, ,
TITULAIRES DE FRANCE
, )
, "
• 1. Ces archevêques et évêqt\ es sont ou tillllaires (VIcaireS, délégués 'et , préfets apostoliques)
auxiliaires ou coadjuteurs d',é vêques résidentiels missionnaires et de vicaires apostoliques), ou ré~ i~
dentieh hors , de l'Europe et des Antilles ou ' de l'Afrique française . ' .. , , " - ,,' . , .. '" "
,-
DU BOURG (L. G. V.). Il fut plus tard évêque de Montauban (voir p. 117 ce
siège) et archevêque de Besançon. Il aurait été vicaire apostolique de la
MISSIONNAIRES LIBRES
I. NN. SS. Labouré et JoUy ont des écus et une devise correspondant à peu près à cette
description.
ARMORIAL DES PRÉLATS 14
J"
210 ARMORIAL
. L v~~
DES!R~LATS
1
heu l'du
r
sur une croix et soutenu d'une bandero}.e à devise illisible, il y a un é cu, que
je blasonne ainsi: de sinople à une plante se ramifiant en 4 branches fleuries
de . .. accostée dans le bas de 2 cr<Jlsettes pommetées de ... et s~2,ée d'un
oiseau de ... ; au chef d'argent au niantel ' de sable; (il semble que surl'argent il
ya un petit animal, ce qui rappellerait un p eu l'emblèm e des Dominicains)(I).
1. Comme je ne sa is pas dessiner, le dessin que j'en donne moi-m ême · ci-avalit marque bien
l a g"ossièreté de l'em preinte que je poss ède.
MISSIONNAIRES LIBRES ' 211
/ CRÉTIN (JOSEPH), né à Lyon vers 1800, sacré eveque (premier) de Saint-
Paul (Minnesota) Etats-Unis) dans l'oratoire de 1 évêché de Belley, le 26 jan-
/ vier 185I} décédé à Sain t-Paul le 22 février 1857. Le R. P. Pélamourgues fut
élu en 185 8 évêque de Saint-Paul, mais il n'a cepta pas, et Mgr Grace fut
- nomt~é en 1859' Nous ne faisons pas d'article pour Mgr Pélamourgues, bien
que préconisé} faute de renseignements sur lui.
"\'"
,j . "
I. Nous d~vons à M, P aul de La Bigne les détails' concernallt ce pieux prélat, son parent,
•. Voici nn évêque qni, d'abord, ne porte pas les armoiries de sa fami lle e t qui, sans avoir
changé de siège, a modifié son écusson, Nous insistons sur ce point pour nous mettre, autant que
possible, à l'abri de reproches éventuels, quand on trouvera des variantes au;;: blasons de notre
ouvrage. Nous .décrivons d'après ce que nous avons vu, lu, ou d'après ce qui nous a été dit j
nouS'Il'avons p as la prétention d'être com.p le't et sans erreurs,
·r
' r ~'
'MIS!iIoNNAIRES LIBRES , li 1 5
;'
MACHEBŒUF (JOSEPH-PROJET). 11 r:aquit · à Riom (Puy-de·Dôme) le "ri août
1812; il fut sacré évêque titulaire d'Epiphanie le 16 août 1868 et ~ommé
vicaire apostolique du Colorado , et de l'Utah (Etats-Unis). Le Colorado ayant
été séparé de l'Utah en 1871, Léon XIII érigea le vicariat du Colorado en évê-
ché le 8 août 1887, lui assignant comme ' siège résid~ntiel Denver, dont Mgr
Machebceuf fut ainsi le premier évêque. Il mourut le 10 fuillet 1889.
SCEAU. - Le prélat n'avait pas d'armoiries. Son sceau, à cire, était rond; il
. /1 l i " li
J. "
représentait le monogramme de la sainte Vierge surmonté des 12 étoiles ma- e-h ~ü ' 1) 1'x/'-U1.-l'Ji..i.,
,
riales en couronne; le chapeau au-dessus avec 10 glands; en dessous, la (t,\, "! U l>-",,' •.:V.'-'__
, devise; légende: ,Episcopatus Denveriensis.
DEVISE. - Auspice Maria.
/
J MARÉCHAL (A~;BROlSE). Sa naissance à Ingré, dio.cèse d'Orléans, est du
5 décembre 1768. C'est ,comme archevêque titulaire de Stauropolis qu'il fut
préconisé, le 24 juillet 1817, pour être coadjuteur de l'archevêque dè Balti-
more, mais c'est comme métropolitain de cette cité des Etats-Unis qu'il reçut
la consécration épiscopale des mains de Mgr de Cheverus, à Baltimore, le
I4 décembre 1817. Il est mort le 29 janvier 1828; il avait été Sulpicien.
ARMES. ~ D'azur à la Vierge-Mère d'argel~t. (Elle semble assise, d'a'près l'em-
preinte déjedueuse qu'on 1]1'a envoJ'ée ;' fe n'ose ni la faire dessiner 11i la repro-
duire).
MISSIONNAIRES LIBRES
1. Les lettres 1 H S avec la croix SUl' l'H forment u11 monogramme ou mieux un sigle fort ~
usité dans l'art gothique et dont le vrai sens serait les premières lettres du nom de Jésus, e)l )
222 ARMORIAL DES PRÉLATS
Nou.s n'avons pas à donner d.e détails sur les Capucins; bran che des Frères
Mi?,-eurs, Ordre mmdiant fondé par· saint François d'Assise . Ils desservent quel-
ques missions et ont Plus de préfectures que de vicariats apostoliques.
ARMES ou EMBttM'ES (que portent également les Franciscains). - Un bras nu
sortant d'une nite avec la mar(jltè d'un clou à la paume de 'la main,; c'est: le. bras de
Jésus crucifié;' - autre bras, vêtu de bure, croisant le premier, avec la ;nême,mar-
que à la main / c'est la main de saint François d'Assise, honoré des stigmates / -
une croix rayonnante émergeant entre les deux. - Le nom de Conformités de
saint François, qu'on donne à cet ense?1Jble s'explique de lui-même. On retrouve
ces Confon~ités dal'ls certa/n nqmbret de blasons prélatices J' le cham? est géné-
ralement azu,r, les bras au naturel, la nue argent et la croix or ou argent.
grec, et no11 les initiales de Jesus HomÏ1l1111t Salvatal'. (Eléments d'icollog,'aPllie chretienne, pal'
L. Cloquet), D 'autre part Mg r Battandier (AllIlIlail'e pont. 1899; p, 212) dit: « Ce .igle n'est qu'une
corruption du Laba n/m, où on devait lire en l ettres latin es 1. H. S. V, (in !zoc signo vinees), Met-
tant l e Ven d'e ssous on lui ajouta une barre' et le V 'devint alors les 3 clous de la Passio n. » Faut-
il accepter cela sans discussion?
1. Les Frères Mineurs (Capucins, Franciscains), portent toujours après leur nom de religieux
celui de leur paroi sse native. On l es connaît si peu sous l eur nom de famille que plusieurs m'a-
vaiellt parlé de Monseigneur Taurill, avant que j'aie découvert son nom patronymique. - J e dois
,bien des d étails sur ces évêques à l'obligeance du R. P; Ubald d 'Alençon.
MISSIONNAIRES ' - CAPUCINS !l2.3
SCEAU (à cire). - Petit oblong; écu aux armes de forme médiévale, posé
sur une crosse; mitre; pas de chapeau; l ége nde : Sig. F. Taurim' ePi. Adra.
mytlm., puis 8 caractères cophtes.
15 mars 188 l, sacré le 10 décembre 1882, démission naire en avril 19°°, décédé-
à Lyon le 2) août 190),
ARMES. - De gueules à la Vierge de Lorette d'argent;
au chef d'azur chargé des conformités.
ARMES. - Le dessin ci-dessus n'indique pas très bim les émaux et les métaux de
l'écusson des Dominica ins, On relève, du reste, pour ces armoiries les Plus grandes
varian tes; le filet d'argent arrondi, qu'olt voit dans le chef ci-dessus, y figure
assez 1'arcment. -- Blason: ChaP1-ploJ'é d'f!rgenl ei de sable,iigé du même (aIiàs dé'
-1 'J"
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, ,
MISSIONNAIRES - DOMINlCAINS
sinople) et une palme d'or (aliàs d'argent ou sinoPle), les bouts passés en sautoir
dans une couronne d'or (oubliée dans le dessin), brochant sur le tout; une étoile
à 6 ou 8 rais d'o; (aliàs d'argent) en haut du che;; l'argent darg! d'un livre de
f:
gueules, sur lequel est ·couellé un chien de sable (aliàs gueules ou argent), colleté
\ - ~ ~ ! _ 1 .-1 { "t". .U.~'\~1
d'argent, posant sa patte sur tt1Z monde d'a:{ttr cintré et croiseté d'or (aliàs de
sable cintré et 'croiselé de gueules), tenant en sa gueule une torche de sable (aliàs
e.( \ l\ \ \; r
argent ou or) allumée de gueules. - Quelquefois on met l!étoile en dessus de la i
cOt~rOn11e au lieu d'honneur mais sur l'argent, alors eUq est de sable. - Dans le
sceau du générai de l'Ordre le lis est à dextre. - Le mantel indique la chaPf noire
sur robe blanclze des Dominic7;J;;"s ; l'étoile, celle radieuse qui brilla sur le front
de Dominique, le jour de son baptême): le chien, le jeu de 1110t Domini canes et
aussi la vision de la mère du saint, dans laquelle elle vit le fils, qu'ene attendait,
sous la forme d'un chien noir et blanc, tenant dans sa gueule une torche en flammée
(lumière de l'Eglise et terreur des hérétiques).
DEVISE. - Veritas. -
TRIOCHE. - (Voir au parag raphe l, p. 221, car je ne suis pas certain qu'il
fut Dominic ai n). .
flammes, les 3 clous de la Passion au bM de l' H. - Voir plus haut p. 221, à l'article
de Mgr Villardel, ce que j'ai dit en 110te au suiet de ce sigle d'après Mgr Bat-
tandier.
DEVISE. - Ad majorem Dei gloriam.
BIOG. - Il existe plusieurs histoires de la Compagnie de Jésus.
1. Nous nous conformons pour l'orthographe des évêchés titulaires à la traduction française
qu'cn donne Mgr Battandier clans ses annuaires pontificaux ; elles diffèrent parfoi.s, mais légère-
ment,- de celles clOl\nées par l es congrégations.
ARMORIAL DES PRÉLATS
-
erreur une étoile) posé sur un évat'lgéliaire d'or, et 'd'argent
à la croix trèflée de gueules; ~d'azur à l'ile d'or d'où
surgissent 2 p almiers de sinople et entourée d'une mer du m ê me en pointe.
DEVISE . - Audite in"Sulce-(Isaï., XLIX, 1). (Allusion à l'évangélisation de notre
grande île africaine).
MISSIONNAIRES - JÉSUITES
couronné de gueules, qui est du royaume de Léon, et le. gueules d'une tour
d'argent, qui est de celui de Castille (la toltr devrait être or). - Couronne
ducale; sigle de l'emblème des Jésuites en cimier.
t)-EVISE. - Dieu est mon seul guide.
MISSIONNAIRES - LAZARISTES 2) r
Cette importante coilgrégation fut fondée par saint Vincent de Paul en I6]2 et
ne tarda pas à se dédier aux missions lointaines. L'Annuaire pontifical de Igoo
lui consacre une notice. '
EMBLÈMES. - N. S. Jésus-Christ prêchant debout sur un segmen t de sPhère,
quelque/ois sur un tertre. - No us appelons respectueusement l'attention des
futurs évêques la{aristes sur ce que nous dùion;; dans notre Essai, p. ro, qu'x'l
est plus convenable de tie pas représenter Notre Seigneur dans un blason et que
c~ est con/Qr1ile à des décrets de conciles.
ARMES - D'a zur à Jésus prêchant au naturel sur un quart de globe d'argent,
la tête dans une g loire d'or. (A peu de chose près ri le cltef en moins, les armoi-
ries de Mgr Clu{el ci-après).
SCEAU (à froid). - Le cartouche de l'écu aux armes est posé su r deu ~ pal-
' mettes et surmonté d'un e couronne ducale (la couronne est assez rare chez
les évêques des missions), accostée de la crosse et de la mitre; le chapeau a
4 rangs de houp~es; l e cadre extérieur de l'ovale est fleuronné ;Jégende :
t Vicariatus apostolicus Kiang-Si sept, cong'. Miss.
BEL (LoUIS) ; né à Castelfranc (Lot) le 27 septembre r825, sacré à Paris le
22 ou le 28 octobre 1865 évêque titulaire d'Agathopolis et vicaire apostolique
> '
' ..
DAGUIN (FLORENT), néle 4 janvier 1815 à Beaujeu (Rh ône ?), sacréle 25 juil-
let 1848 évêque titulaire de Troade et .c oadj uteur du vicaire apostolique de
Mongolie (Chine) auquel il succéda en 1857, décédé en Mongolie le 9 mai 1859.
- Armoiries inconnues.
I. le texte de S. Marc, IV, 29, porte pour les deux premiers 1110t S : mitte falcem (quolliam adest
messis).
234 ARMORIAL DES PRÉLATS
SCEAU. - Rond; écu aux armes surmonté d'une couronne ducale; bande--
role en dessus avec les 2 premiers mots de la devise; entre la banderole et le
chapeau à 10 glands les lettres S (aint) et V (incent); au bas d e l'écu fin de la
d evise dans une band erole; légende: Ludovicus Gabriel Delaplace ep. Adria-
nopolitanus vic. apos. Pekinensis Thce-ly sep. *
FA VIER (PIERRE-ALPHONSE). Il naquit à Mar~annay-la-Côte (Côte-d'Or) le
22 septembre 18)7 et fut sacré évêque titulaire de Pentacomié le 20 février 1898
pour être coadjuteur de Mgr Sarthou, auquel il succéda comme vicaire apos-
tolique du Tchély septentrional (Pékin, Chine) le 13 mai 1899. Il est décédé
à Pékin le 5 avril 1905, assistant au trône pontific~l et chevalier de la Légion
d'honheui·.
ARMES, _DEVISE et SCEAU à 1'1ll~mide. - En réalité Mgr Favier p'a pas d'armoi-
ries. Dans u.n cartouche très ornementé, inséré dans un autre cartouche roccaille,
on voit saint Michel terrassant le dragon (ici, le dragon représentel'emblême
de la Chine, mais païenne) au dessus de sa tête sur une .banderole :' serviam;
derrière lui et flottant, une autre banderole avec une autre devise: tu solus
altissimus J esu Christe. Crosse, croix épiscopale et rayonnant~, mÏ'tre sOlls le
chapeau, dont les glands épousent le bord d'un ovale extérieur.
• 1. Pékin a été archevêché résidentiel de x307 àI483 ; puis évêché de x690 à x856; le titre est
actuellement attaché au vicariat apostolique du Pe-Tchili septentrionnal.
"
SCEAU (à l'humide). Ovale; l'écu aux armes n'indiqüe pas les émaux;
2 palmettes au bas; couronne de marquis traversée par la croix; crosse et
mitre aux angles du cartouche; chapeau à 10 glands surmonté de la devise;
légende: Fr. Tagliabue ep. Pompeiopolitanus vic. ap. Tchely sept. * Pékin *.
- Sur son image mortuaire le champ azur e,st i.ndiqué et la couronne est un~
couronne murale.
,
THOMAS (JACQUES-HECTOR), né à Dax (Landes) le II septembre 18)), sacré
archevêque titulaire d'Andrinople, à Paris, le 22 juillet 1883,
délégué apostolique en Perse et administrateur du diocèse
d' Hispahan de 188) à 1890.
ARMES. - De sJnople au lion couché au naturel duq nel
émerge un soleil naissant d'or (armoiries de la Perse), le tout
surmonté de l'étoile des Mages et rayonnante d'or.
DEVISE. ~ Oriens nomen ejlts venit lumèTi tuum (Isaï., 60, 1 ?).
. '
.' ,
MISSIONS- ÉTRANGÈRES
1. Ava et Pégo u. - Par cet exemple et pal' le précédent on remarquera que.le sceau de
l'évêque est celtli du vicariat; cela explique pQurquoi des vicaires apostoliques n'ont pas de
sceau propre et se sont servi de celui de l eur prédécesseur, et surtout pourquoi les coadjuteurs,
usant du sceau du vicariat, n'ont SOUvent pas pris des armoiries, surtout s'ils sout décédés étant
coadjutèurs.
MISSIONS-ÉTRANGÈRES
MISSIONS-ÉTRANGÈRES 247
CARDOT (ALEXANDRE). N é à Frerre (Doubs) le 9 janvier 1857, préconisé
évêque titulaire de Limyre le 21 mars 189) et coadjuteur
du vicaire apostolique de la Birmanie m éridionale, il fut
sacré à Rangoon le 24 juin suivant. En 1900 il est nommé
administrateur du vicariat apostolique de la Birmanie
septentrionale, mais il est à la tête de l'autre vicariat
bir man depuis 1894 .
ARMES. - D'az ur à la croix de gueules chargée en cœur
d'un cœur rayo nnant de ... et cantonnée à d extre du mono-
gramme couronné d e 1Vlarie d'argent.
DEVIS E. - Veritatem faciens in charitate.
. MISSIONS-ÉTRANGÈRES 1149
I. Les annuaires pontificaux lui donnent cependant un successeur sur le siège de Gratianopolis
dès 18')I. .
MISSIONS-ÉTRANGÈRES
SCEAU. - Ovale; écu aux armes rond, sur un grand cartouche; les palmet-
tes sont en sautoir et nOIl entrelacées; couronne ducale; première devise au-
. dessus du chapeau, deuxième sous le cartouche s'enlaçant dans deux branches
d'olivier; légende: t Vicarius * *
apostolicus Cambodiœ.
FONTANA (LouIs). Je donne ce prélat, bien qu'il soit étranger, afin que la
liste des évêques sortis des Missions.,Etrangères au XIXe siècle soit complète. Il
naquit à Ivrée (Italie) le 2 juillet 1780, fut élu en 1818 et sacré en 1820 évêque
titulaire de Sinite, vicaire apostolique du Su-Tchuen (Chine). Le I I juillet
18.38 il' fut rappelé à Dieu, à Houy-sy. - Armoiries inconnues.
MISSIONS-ÉTRANGÈRES
BIOG. - Vie de Mgr Galibert, par l'abbé Teysseyre. Paris, Lecoffre, 1887.
SCEAUX. _ '1 0 Avant 1868, à Thun1ide': dalis un grand ovale, écu aux armes
avec 2 palmettes au bas (selon l'usage de cette époque); couronne ducale sous
lech'a peau qui a 10 glands; devise sur banderole sous l es paln1ettes; l ége nd e
dan's' uri doublé cercle : Jes D . Ga ~t.thier eP"s Emaiis et V. apiiclis Tunquini
(ànCitmne forme latine) ml,s~ '-- 2° Après J 868, à l'humide: écu aux armes
(monogramme, etc .) ; mêmes ornemeiltsqu'au précédent; légende: t J. D. Gau-
thier ep"s Emmausënsis et V. ap~s Ttmqttint' meridionalis . .
GUILLEMIN (PHiliPPE-FRANÇOIS-ZÉPHYRIN), né à
Vuillafans (Doubs) le 16 mars 1814, sacré par
Pie IX, à Rome, le 5 ou 25 janvier 1857 évêque titu-
laire de Cybistra et préfet apostoliqu e de Kouang-
Tong (Chine) décédé àBesançol1 le 5 avril 1886.
ARMES. - Coupé: au j de pourpre au mono-
gramme des M. E . d'argent; aU2 d'argent au
tombeau de saint François-Xaxier au naturel. (Le
dessin un peu primitif, que nous l't'produisons, a
été fait pour nous par un Chz'nois chrétien ' de '
Canton).
DEVISE. - In morle vit".
'MISSIONS-ÉTRANGÈRES
MISSIONS-ÉTRANGÈRES
en 1787, il fut sacré le 1el' février 18 r 8 évêque titulaire de Mascula (?). D'abord
coadjuteur au Su-Tchuen, puis, en 18)8, vicaire apostolique de cetle prov,i nce
chinoise, il fut désigné, en 1856, pour le vicariat apostolique du Su-Tchuén
occidento-septentrional, où son décès eut lieu le 6 mai 1861, à Ho - pa-tchang.
- Il avait un sceau qui est perdu.
AR~Es ets~Eb.u. - L'empreint~ de son sceau, gravé en Chine sur métal, qu'on
m'a commül1i,qtiée, est très défectueuse. Grand ovale de 10C X 8c j grecque
exté1-iél1r~ :i>îàQs l'intérieur sur un cartouche l'écu aux armes: de gueules au
cl1evl'oi1de ... chargé en chef d'une fleurdelys(?) de ... accompagnée de ... , à la
bord{l1:~ d~ ... ' (le chevron broche sur la bordure; il semble qu'il y a quelque
c!hose sous le, chevron); un'e couronne grossière sous le chapeau épiscopal, qui
a 15 glands et la forme d'un chapeau de mandarin j devise en dessus j sous
l'écu 2 palmes et deux 'larges feuilles; légende: Petrus M. J. Jepus (sic)
Helmopolitanus vicus Su Tclzouan mer.
, DEVISE. - Deo Juvante .
MISSIONS-ÉTRANGÈRES "
'- MJSSIONS-éTRANGÈRES
BIOG. ~ Vie de Mgr Retord, évêque d'Annam, par Launay. Lyon, Vitte) 189.3.
' I. Le numéro du 2; novembre I875 des Missions CatllOliqlles a publié un portrait très oi'iginal
de ce prélat ~
ARMORIAL DES PRÉLÀ'rS
PP. XX. avec A au centre, sorte de ' sigledri fIlat pax de la de'vise; autour,
mêmé légende, mais dans des 'c ercles perlés et engreslés.
MIssIONS-ÉTRANGÈRE·S
Vicariats apostoliques
§ VIII. Missionnaires
ou Pères Blancs (1)
de N.-D. d'Afrique
1. Pour que la liste soit complete j'ajoute Mgr Victor Rœlens, sacr ~ , à Malines le to mai 1896,
évêque titulaire de Girba, ou Djerba . Ce prélat belge, vicaire apostoliquè du Congo-supérieur,
porte: d'aiur à la croix tréflée d'arg",t, 5enestdeen clief d'ulleétoile du même .
" . .,
,~
"
PÈRES BLANCS
Congrégation fondée par Mgr de Ma{en od, approuvée par le Saint Père
en I846 et I85I. Sa maison-mère était à Paris avant l'expulsion des congréga-
tions religz'euses.
EMBLÈMES. - Sur un chal'np, qui varie comme émail ou métal: une croix de
calvaire, avec souvent la couronne d'éPines entre les bras ou bien rayonnante,
posée st/r un terlre de forme variable,. à droite et à gauche çle la croix, en sautoir,
la lance et le bâton surmonté de l'éPonge, objets faisant partie de ce qu'on
nomme,' Etinacia ou armes de la Passion; sous le tout, les lettres O. M. J.,sigle
ou initiales du flom de la congrégation.
DEVISE. - Pauperes evangeli{antur (Math., XI, 5).
SCEAU Cà cire). - Ovale; ecu posé sur 2 palmettes , s urmonté de, la cou-
. ronne ducale entre la mitre et la 'crosse et de laquell e émerge la croix arcbi-
ép iscopale; 15 glands au chapeau; devise au-dessus; pas de légend e .
MISSIONNAIRES ~ OBLATS
D EVISE~ . "'- Celle des Oblats. ,..- Justus ex fide vivit (Rom .., l, 17)'
DE'-;ISES. - Celle des Oblats. - Sub tuum prœsid/um (Ant. vesp. of. min.
B. M. V.).
f '
.'
__ _ __ _
(' (\Y!
-"1'
)
~
Q)j,L.<V.Jv
. rr
\)
l , On donne aussi à ce'tte famille: d'ailll' à la fasce d'argmt ella/'Ce de .2 lionceaux de sable :
mais un de ses' membres m'a assuré que celles d-dessus décrites étaient exactes, surtout pour la
branche de l'évêque,
ARMORIAL DES PRÉLATS
SCEAU (à relief). - Ecu aux armes (le champ de la campagne y est marqué
pourpre par erreur), posé sur une croix; chapeau; dèvise au ' bas; pas de
légende.
1. Ce vicariat dépend d 'une métropole, Saint-Boniface, ce qui est un cas rare; il a été érigé le
?o janvier 1891.
i.. 1
§ X. Congrégation et de l'Adoration,
des Sacrés-Cœurs ou de Picpus
Cette congréil'ation a été fondée par le Père Coudrin à Poitiers en 1800, auto-
risée par le Saint-Sièg'e le la janvier 1817; comme sa maison élai/jusqu'à ces
dernières 'années' rue Picpus à Paris, on appelle souvent ses membres: Picpuciens.
Les emblèmes de la congrégation, que 110US donnons, sonlfqciles à comprendre, de
même què la devise: Sac ris cordibus Jesu et Mariœ hpnor et gloria. Quant aux
lettres V. G, J. S. nous n'avons pu savoir ce qu'elles signifient. Toutes ses mis-
sions sont en Océanie. - ,
terrasse de ... (même?) surmonté d'une croisette d'argent issant entre ses
branches. - Les emblèmes de sa congrégation en cimier.
"
mouvant du-flanc dextre de l'écu; au chef d'or etc ... (voir ci-dessus à l'article
Leray).
DEVISE. - Ame/ur ubique terrarum Cor Jesu sacratissimum.
1. Le dessin de cette Vierg e a ete fait aVant la defense de la Congregation des Rites de \
, placer l'Enfant Jésus au x pieds de Marie, dans la représentation de N. D. du Sac:r6-Cœur. Il doit
être porté dans ses bras.
HISSIONNAIRES - PÈRES DU SAINT-ESPRIT
et du Cœur Immaculé
§ XII. Pères du
(du Saint-Cœur)
Saint-Esprit
de Marie
Cette congrégation a été jan déc en I70J par l'abbé DesPlaces sous le nom de
. Congrégation du Saint-Esprit. La Société des Missionnaires du Saint-Cœur de
Marie, fondée en 184I, s'unit à elle en I846. Les statuts en ont été approuvés par
le Saint Père en I824, I848, etc. Ses missions sont toufes en Ajrique.
EMBLÈMES. - D'api!' au Saint Cœur de Marie de gue1tles, a1iàs d'argent,
enflammé et transpercé d'argent; cet'nt d'une couronne de roses au naturel, entre
2 branches de lis d'argent posées enrÎnceau, et surmonté d'une colombe du même,
au vol éployé, dans une gloire triangulaire, ou nimbe trilobé (un des symboles )
de la Sainte-Trinité) aussi d'argent. (La position de la colombe, emblème du
Saint Esprit, varie).
SCEAU Cà l'humide). - Dans U11e cïrconjércnce une colombe au vol éployé tête
en bas, avec /ln Saint Cœur au-dessous; légende: Congrégation du Saint-Esprit
* Paris *. - Le sceau, qui portait en outre: et du Saint Cœur de Marie, ne sert
Plus depuis q1telques années.
SCEAU (à l'humide). -- Ovale; écu aux armes posé sur une croix trèflée et
cerclée, au bas de laquelle s'enroule la devise i pas de mitre ni de crosse, mais
le chapeau; légende : Vicarïat · apostolique du Zanguebar Nord. Dans le
2° pa rti des armes les hachures sont perpendiculaires, mais Mgr AlIgeyer m'a
.,
ARMORIAL DES PRÉLATS
croix alaisée d'argent brochant sur les partitions (croix de Savoie, patrie du
prélat). - Cimier: 2 clefs en sautoir. - (Ces clefs sont inexplicables pour
nous; voir p. 2) ce que nous disons à ce suj et) .
DEVISE. - Profer lumen cruis (Hymn. vesp. B . M. Y.).
SCEAU. - Ovale; en tout semblable à celui à impression reproduit ci-contre;
légende: Vicàriat "postoliquede la Sénégambie.
1
MISSIONNAIRES DE SAINT FRANÇOIS-DE-SALES
Cette société, fondée en I8}8 par Mgr Rey, a eu ses statuts religieux
approll'vés par le Saint Père en ISSa et en I889' Ses missions so,;zt toutes dans
!' Hindoustan.
1. Les armoiries de ce dioc èse sont : D'aplr à J 'étoiles mal OrdOl11fÙS d'argClft.
ARMORIAL DES PRÉLATS
\
ARMORIAL DES PRÉLATS
J. Tous les missionnaires, qu'il avait emmenés avec lui, moururent également. Il ne restait
qu'nn prêtre, le P. Planque, qui était à Lyon avec 6 étndiants. et qui put relever la Société de ce
terrible coup. .
MISSIONNAIRES - CONGRÉGATIONS DIVERSES .301
dans un quadrilatère (parc-à-11Ioutons?) de ... , au chien de... en pointe. Les
Marion-Brésillac sont du Languedoc, d'après un dossier de la Bibliothèque
nàtionale ; or dans l'Armorial général de 1696, fo 90 du registre Toulouse-Montau-
ban, on trouve que Raymond de Marion déclare: parti: d'azur àla mer d'ar-
gent cllargé d'un dauPhin nagl'cmt de sinople, au cize] cousu de gueules charge
d'une étoile d'argent, et de gueules au lion d'or, au chef cousu d'azur chargé de
J besans d·or. Arteteuille, dans son Nobiliaire de Provence, donne des armes
différentes à une famille de M;rion. D'autre part M. de Rozel dans le Bulletin
héraldique de France (avril 1898, col. 248) donne à la famille de Marion-
Brésillac : d'argent au palmier de sinople accosté de 2 sautoirs alaisés et pattés
de gueules.
PELLET (PAUL). Missions-Africaines. - Né à Sainte-
Anne-d'Estrablin (Isère), le qnovembre 18'59, il fut sacré à
Lyon évêque titulaire de Réthyme et vicaire apostolique
du Bénin, le 25 août 1895. Il démissionna en 1902 .
. ARMES. - Tranché: de gueules à la colombe de l'arche
descendante en barre, et d'or au dauphin d'azur, qui est
du Dauphiné.
DEVISE. - ln charitale.
suspendue à la prque, voguant vers une étoile à SIX rais d'argent à sénestre.
DEVISE. - Deus meus et omnia.
SCEAU (à relief). - Ovale presque rond; écu aux armes, etc., comme le
dessin ci"contre ; légende: S. M. Potron ePisc. Hieric.
DEUXIEME PARTIE
,
ABBES ET PRELATS
SCEAU. - Ecu aux armes en parti, sans émaux pour le premier, surmonte
d'une crosse et d'une mitre; légende : t Congregatio gal/ica ordinis
S. Benedicti
DEVISE. - Pax.
ARMES de la Congrégation de la Pierre-qui-Vire. - Parti: au I d'azur à la
croix patriarcale (souvent potencée) d'arg'ent (ou mieux
au naturel) plantée sur un mont de J coupeaux d'or mou- ~>I:·Wi.'::
vantde la pointe de l'éeu, au 1IIot PAX du même brocllant;
au 2 d'azur à une statue de la Vierge sur son socle posé
sur une montagne, mouvant de l'angle sénestre de l'écu, le
tout d'argent, au ' chef d'or chargé d'un Sacré Cœur de
gueules et d'im Saillt Cœur de Marie d'argent.
DEVISES. - Pax. In fraternitatis amore (Reg.
S. Bened., cap. 72).
n f\.\.-
J,oA-\'Jy./V\~,~ \ ENCALCAT (Saint-Benoit d')
Monastère fondé vers .360, par saint Martin de Tours, restauré en prieuré le
25 novembre 185.3, érigé canoniquement en abbaye le 18 no-
vembre 1856; mais l'érection effective n'est
que du ~5 novembre 1864. C'est une pjroisse
de la Vienne. - La communauté est actuelle-
ment en Belgique à Chevetogne .
. ARMES. - Anciennement : d'argent à la
barre fuselée de sable. - Actuellement: d'azur
à la légende de ' saint Martin d'argent.
BIBLIOG. - Saint-Martin et son monastère de Ligugé, par Dom Chàmart.
Poitiers, Oudin, 187.3.
PIERRE-Q UI-VIRE
SACRED HEART
.I. C'est l 'occ"sian de fa ire rema rquer - et j 'au rais dû le dire pl\ltôt - que plusieu'rs prélats
nom Ill és par Léon XIII ont pris dans l e urs armoiries un e comète ou lIne étoi le à ra yo ns, en sau-
volir de la lumen de cœla, qui figure dans le blason de ce pape. . .
ABBÉS - BÉNÉDICTINS
SAINTE-MADELEINE
SAINT-MAUR DE GLANFEUIL
SAINT-vVANDRILLE
Dans la commune de Saint-vVandrille-Rançon (Seine-Infé-
ri elü e). Fondé en 648, r estauré le 13 fév ri e r 1894 ; le r elèv e m e nt
du titre abbatial est du 21 mars 1895.
ARMES. - D'a zur à la fasce ondée d 'a rgent, accompagnée de
3 tleurdelys du m êm e, 2 en ch ef et l en pointe.
·, (
Cette abbaye, dans la paroisse de ce nom (Sarthe) fut fondée en 1010 par
Geoffroy de Sablé, chevalier, (de qui descendent mes enfants). La reprise de
possession est du II juillet 1833; l'érection du prieuré en abbaye pal' lettres
apostoliques du leI' septembre 18)7 fut suivie d'érection effective par l'évêque
du Mans le 30 octobre suivant.
Anciennes: Ecartelé : aux 1 et 4 d'or à l'aigle au vol abaissé
ARMES. -
d'azur, qui est de Sablé; aux 2 et
3 parti d'azur semé de fleurdelys
d'or, qui est de France ancien, et
de gueules à 3 léopards d'or pas-
sant l'un sur l'autre, qui est d'Angle-
terre; sur le tout d'argent à la
Sainte Epine au naturel (1). - Mo-
dernes : de sable à la crosse abbatiale d'argent accostée
de 2 étoiles du rpême.
1. C'est à l 'habile obligeance des RR. PP. Bénédictins de SoleStlleS, et spécialement de Dom
de Longueau de Saint-Michel, que jé dois un ce rtain nombre de dessins d'écussons concernant
leurs abl)és, abbesses et abba yes; ceux ell forme de boucli~r.
ABBÉS - BÉNÉDICTINS
fond quadrillé en touré d'un rinceau poly lob é; légende S. Pauli abba tïs
Solesmt1tsis.
Ils sont généralement appelés simplemen t Olivétains. Leur Ordre a été fondé -
en I}I9~ p ar le Bienheureux Bernard To lomei, qui leur donna la règ1e de saint
Benoit,. il n'a en France que des prieurés.
1. 11 serait facile d'après cela de composer des armes héraldiques à ces chanoines: d'ai',r à
l'aglleau d'argent, III tête au nimbe crllcifère d'or et de gueules détournée, passant Stt1~ une terrasse
de siuQple chargée de 4 piles de sable mOl/vant de la pointe, appl/yé cOlltre ulle croix jlmrdelysée d'or.
autour de laquelle s' enlace 1/l/e tilfe de lis de sinople jle/l/'ie li' a"grllt. On pourrait ajouter 1/ne bor-
dl/re d'or chargée de 12 étoiles d'o:;,;w, symbole des 10 vertus de la sainte Vierge, où l'on croit voir
également les 9 chœurs des anges et les 3 chœurs des martyrs.
'. Ce Tau rappell e l'ancie n emblème de l'Ordre de Saint-Antoine de Viennois, qui avait jus-
qu 'à la Révolution son chef d'Ordre et son Abbé général dans le mOGastère restauré par les
Chanoines de l'Immaculée Conception.
J. Beauchêne avec ses terres, sa 'seigneurie (v assale de celle de Chàteaumur), sa chap elle
('pèlerinage célèbre dn Bocage), SOI1 droit de patronage, 'etc., fut cédé, le I4 octobre I492,!par
"
NOTRE-DAME DE FONTFROIDE
1. Si je ne donne pas la description des sceaux de tous l es Abbés, c'est qu'ils Ile sont pas tous l
conllUS, parce que dans l'ardre de Cîteaux il est de règle, à la mort d'un Abbé, de briser son J
sceau. Il y a eu cependant des exceptions. . .
ARMqRIAL DES PRÉLATS
'
lèttre F antiqued argent (initiale de Fontfroide); au
2 d'azur à la Vierge de Lourdes d'argent dans une
NOTRE-DAME D'HAUTECOMBE
I. On trouvera des détails sur cette transmission dans la vie de D. Barnouin, dont il sera parlé
plus bas. Le supérieur. dont la nomination est au roi d'Italie (parce que les ducs de Savoie sont
inhumés à H'l,qte.combe), n 'a que le titre de Prieur. Cette abbaye étant sous le patronnage du
p,rince dgnant de la Maison de Savoie, 'celui-ci seul a k (hoit de nomm'e r, l'Abbé d'Hautecombe,
droit dbntil n'lise pas.' Le's pi'iéùrsbernal'dills" dé 1826à 1864 etaieùt italie'n s et' si l'un d'eux' fut
11J.F i ) ,
1 ABBÉS -,- CISTERCIENS DE SÉNANQUE 3t 5 -_
, ARMES. -,.. CouPé:) parti €)~ Bourgogne ' ancien, qui
est de l'Ordre de Cîtea ux, ~=-Vde / gueules à la éroix:
d , argen t , qUI. est d e S avole;
. - Id(!JJ) '/.J , l' esqUl'f -d e .. , sur
et/ ~ azur a ,;,
une mer au naturel, surmonté d'u-ne Vierge couronnée
d'argent.
S2'EAUX (à l'humide). - Dans un petit cercle, une croix;
légende: Abba)'e roj"ale d'Hautecombe. - Dans une ellipse,
récll aux armes posé sur la croix de l'Ordre des 5S. Mau-
rice et Lazare; ,pas d:autres ornements; légende: ** *
Sig-illvm Abbatiœ B;
M. dr: Allacvl1/ba * * * Ordinis Cisterciensis in Sabavdia* * *.
GAILLEMIN (Dom M. SYMPHORIEN, en famille AUGUSTE). Il naquit à Cornié-
ville (Meuse) le 25 janvier 1839 et fut nommé prieur de l'abbaye d'Haute-
combe le 7 aoùt 1888. Ayant eu le titre d'Abbé
titulaire de Grandselve (1), il reçut -la béné- :
diction abbatiale à Hautecombe le 30 octo - "
bre 1898.
ARMES. - D'azur à la Vierge d'e Grandselve
<le dessin, envoyé par le prélat. donne d'argent),
au chef cousu parti: de sinople aux initiales
] (esus) 1 (nfans) d'argent, et de gueules à la
main d'_'~iI.ent posée , en fasce, tenant un stilet
r du même. --:---- --- ,-- --- -;-- --- --- --
NOTRE-DAME DE LÈRINS
en r864, nommé abbé titulaire, il n'a pas ù figurer dans notre livre n'étant pas devenu Français
lors de l'annexion. Les prielus frall<;ais de l'abbaye d'Hautecombe furent Dom Archange Dumont
r864-r874, Athanase :'1artin r875-r878, Célestin Gillet r878-1883, Maur Fignes r883-1888.
1. M. de Figuères, un des collaborateurs les plus érudits de l'Intermédiaire des Chercheurs, qui
a bien voulu me donner avec grande obligeance des détails sur quelques abbayes cisterciellnes.
m'a fait connaître sur Grandselve les particularités suivantes. Ce monastère bénédictin fut fondé
0\' 1140 par le B. Gérard de Salles, il tomba en commende eIl '476. puis fut vendu et démo'i
de 1793 à I799. Quelques rares débris subsistent e ncore ' dans la cOlllmune de Bouillac (Tarn e t -
Garonne), Armes de J'abbaye: (reproduites dans celles de Dom Gaillemin: d'n:fltr à N.-D. 'de Grand-
selve d·or. Armes de la communauté: d'ai"gent à :2 lévriers nili-olltés de siuople. Mais Dom Sym-
p,llOrien Gaillemin croit que ,c es dernières armoiries sont celles d'un Abbé ainsi que .les suivantes,
qu'on attribue parfois aussi à Grandselve: d'a1'''' à l'éléphant d'or pOl-tant "II~ dOl/r d'm',!{mt.
accosté de .g çhênes de sinople.
ARMORIAL DES PRÉLATS
1. Elles figurent avec la mitre et les palmes issant de la .mitre snr de~ monnaies du XVIl' siècle,
émanant des abbés dé Lérins, agissant en qualité de princes de Sabourg. L'Armorial de I696,
(Provence l, 2IJ) donne les armoiries telles que nous les figurons.
2. Ce qui concerne cette palme mérite une explication. En 1420 une bulle de Martin V donne
autorité à l'Abbé de Lérins de nommer des confesseurs pour absoudre les pèlerins de tous cas,
sauf de ceux réservés au Pape, depuis l'Ascension jusqu'à la Pentecôte, On appelait ce temps
Oniène . .Les pèlerins s'y rendaient en foule de· France, d'Espagne et d'Italie. Ceux qui visitaient
l'île pendant 7 années emportaient en souvenir une palme du palmier de saint Honorat, que leur
donnait l'Abbé, les autres emportaient des. touffes de cinéraire maritime, que le peuple désigne
encore dans la contrée sous le nom de ; herbo dOIl pardoun. .
ABBÉS - CISTERCIENS DE SÉNANQUE
SAINTE-MARIE DU PONT-COLBERT
Nous ne savons rien sur cette abbaye, située dans un faubourg de Versailles,
fondée en 1892 et n'existant plus depuis trois ans. Ses religieux sont établis à
Sainte-Marie d'Onzenoort, Nieuwkuik (Hollande).
1. Nous devdns à son obligettnce ex trême' et à celle dn R, P. Vincent bien des détails snr lenr
Ordre et ses abbayes.
ARMORIAL DÈS PRÉLATS
NOTRE-DAME DE SÈNANQUE
Cette abbaye dans la paroisse de Gordes (Vaucluse) fut fondée vers 1140-
1150, puis habitée par l es moines cisterc iens, qu'en Pro-
vence on nommait souvent Bernardins. Res taurée en mon as-
tère le 26 avril 1854, elle fut érigée canoniquement le 20 jan-
vier 1861 ; elle est disp~rs ée depuis les lois pe~·sécutrices.
ARMES. -- D'or semé de iieurdelys et de tours d'altir qui
est de la famille de Simiane, parce que Sénanque dépendait
de la baronnie de Gordes, aux Simiane, devenue marqui sat
en 1615. (Notre 1'eproduction 11' indique pas les émaux).
;DEVISE. - Sustentant lilia tunes.
d'argent l'ermitage ajour é de sable à la cloche d'arg ent placée dans l'ajour
et poséesnr une muraille aussi d'argent placée en l'extrême pointe de L'écu.
DEVISE. - Sicut passer solitarius in tecto(Ps., CI, 8).
Filsde saint BenoU et suivant la Règle dlablt'e p.:tr ce Pieux moine,les Cîster-
ciens,jondés par saint Robert en I098, tirent leur nom de la célèbre abbaye de
Cîteaux. En France, au :lux' siècle, ils étaient divisés en deux grandes Obser-
vances " les Cistel'ciens de la Réforme de l'abb~ de Rancé Olt ancienne Réforme
de N. D. de la Trappe, les Cisterciens de la nouvelle Réforme, appelée aussi
de Sept-Fons et de la primitive Observance. Elles se réunirent et leurs nouvelles
constitutions furent approuvées par le Saint-Siège le I.3 aOIÎt I894. Depuis lors
l'Ordre s'appela,' Cisterciens Réformés de Notre-Dame de la Trappe. Depuis
I899, pour une raison que fe ne connais pas, il est déSigné sous le nom de,'
Cisterciens Réformés ou de la Stricte Observance; Le no in vulgaire est Trap-
pistes; du reste le nom de Trappes est donné par les moines eux-mêmes à leurs
abbayes.
ARMES. - D'aiur se/né de fleurdel)'s d'or, chargé en cœur d'un écu bandé d'or
et d'aiur de 6 pièces (1), à la bordure de gueules, qui est de Bourgogne ancien.
Ces a9'lnes sont celles de l'abbaye de Cîteaux.
DEVISE. - Cisterciu/IZ mater nostra.
NOTRE-DAME D'AIGUEBELLE
1. On trouve souvent: baude d'ail/r et d'or; dans d'autres documents on blasonne: d'aplr à
J baudes d'or .. de nos jours dans les monastères on n'est pas assez strict au point de vue héral-
dique.
2. Les divergences dans les dates d'érection d'abbayes proviennent, ainsi que me l'a fait con·
naître le R. P: Léon, d'Aiguebelle (qui m'a beaucoup aidé avec une obligea nce patfaite pour ce
qui concerne les Cistercie ns) de ce que l'on prend ou celle dn rescrit d'érection émanant ,hi
Saint-Siège, ou celle de la promlilgation signée par l 'évêque; ou celle de la notification à l'abbaye
elle-mê me.
.3 20 ARMORIAL DES PRÉLATS
Mère c ouro nn ée , te nan t d ans ses deu x bras l'Enfant J ésus); devise au bas
légende : Sigillum. F. M ariœ . abbatis. Beatœ. Mariœ de Aquabella.
NOTRE-DAME DE BELLEFONTAINE
NOTRE-DAME DE BONNECOMBE
C ette fille (commune d'Echourgnac, Dordogne) de ' Port- du -Salut fut fondée
1. En la ngage cistercien on appelle j!rallg'e un ~ou ve nt fondé par un antr e et dont il dépend
en tout et pour tout. Cette g,'ang e n e prend SOIl ind ép e ndan ce qu 'en devenant prù "r;, mais ce
prieuré, mê me érigé plus ta rd e n abba ye, reste toujours sons une éertailie dépendance morale dè
la maison fondatrice, dont il est une filiale ou fille.
ARMORIAL DES PRÉLATS
t. Cette date m'est donnée àvec ce rtitud e et confirmée par l'abbaye '; or le R. P. Eu gène me
fait écrire, ell mars 1906, par son secrétaire qu 'il a reçu la bénédiction abbatiale à Périgueux
et le ~8 octobre 1878.
ABBÉS - TRAPPISTES
NOTRE-DAME DE CHAMBARAND
: 1. Abrégé de fratris ; les religieux cisterciens et bénédictins font, dans leur signature, précéder
leur prénom des lettres fr (a ter). - .
A~MORIAL DES PRÉLATS
NOTRE-DAME DE CHERLIEU
NOTRE-DAME DE CITEAUX
1. J'aurais désiré donner dans mon ouvrage quelques portraits de prélats; j'ai dû y renoncer.
Des: liens de parenté m'unissant à des membres des familles d'Abzac de La Douze et de Lestraoge,
j'ai été h eureux de faire une exception en ce qui concerne les deux éminents Abbés cistercie ns.
Le cliché du portrai t de D. Augustin de La D ouze m'a été aimablement prêté par la Trappe des
-Dombes; la Grande-Trappe nù permis de reproduire cellli de -D. Augustin de Lestrange, qui est
inséré, plus loin . .
- 1
ABBÉS - TRAPPISTES
NOTRE-DAME DE FONTGOMBAULT 1
1) / .- /j
,U L..;(!j/q <:;:./
Dans la paroisse de ce nom (Indre). - Abbaye bénédictine fondée en 109 [
par Pierre de l'Etoile, supprimée en 1741, occupée par les Lazaristes et les
Sulpiciens jusqu'à la Révolution; prieuré cistercien le 21 mai 1850; abbaye en
mars 1859 ; fille de Bellefontaine puis de Melleray. Depuis 190) la commu-
nauté est fixée à N.- D. du Jourdain, près de Scio (Orégon, Etats-Unis).
SCEAU. - Nous reproduisons la gravure d'un ancien sceau, qui représente la
sainte Vierge sous le vocable de Regina cœli, dont la légende est: t Sig:
mon :B : Mar1"œ : Font: Gombaudi. - Dans le monastère on se sert de
2 sceaux ronds à l'humide, à peu près semblables à celui
ci-contre, mais le fond est blanc; la légende est la même;
puis d'un sceau rond à coller, plus petit, représentant la
même Vierge, mais mieux gravé. Il est imprimé en or et
en couleurs variées. - Deux autres scels, à impression et à
cire, représentent une statue de la sainte Vierge posée sur
Un socle, leS mains étendues ma.is sans rayons; légende: t Sigillum. conven-
tus. B. Mariee. de . Fonte Gombaldo.
BIBLIOG. - Histoire de l'abbaye de N. -D. de Fontgombault, par l'abbé Bel-
louard. Poitiers, Oudin, 1889. - L'Abbaye de Fontgombault, par A. Desplan-
ques; 1860. - Guide ... à Fontgombaltlt. Paris, Levé, s. d.
NOTRE.DAME DU GARD
NOTRE-DAME DE GRACE
NOTRE-DAME DE LA GRACE-DIEU
.1. Voici ce qu'on lit dans l'Histoire de l'Abbaye par Rochard : " Les armoiries des seigneurs
de Montfaucon coupaient l'écusson de l'Abbé de la Grâce-Dieu. Les armoiries de Montfaucon
étaient: de !fl/eules à 2 bars 011 trl/tles d'or avec .2 Iréclullrs aussi d'or. Celles de la Grâce-Dieu
étaient 2 bars adossés en champagne; de petit.gris en fasce, et en chef avec la Vierge drapée
d'azur, debout portant l'Enfant Jésus sur le bras ganche, tenant le sceptre royal de la main
droite, et les attributs abbatiaux la mitre d'azur à la croix d'or à dextre du chef et la crosse d'or
.à sénestre ». De cette description, peu héraldique, retenons que les armoiries que nous repro-
duisons ne donnent nullemeilt le tdcheur ou double or"/c, pas plus que la fasce, ou bien cela
voudrait-il dire le champ de petit-gris ?, qui doit vouloir dire: de vair; pas plus qu'une mitre
d'azur. Dans une lettre de Dom Deleschaux, Abbé de la Gràce-Dieu, adressée en 1768 au
P. Dunand, historiographe franc-comtois, on lit: « Les armoiries de ma maison sont: d'a:plr au
so/et! resplmdissallt d'or eIt chef éclairalll des rochers escarpés d'argmf. 'J) On dit qu 'on c.hangea
l'effigie de la Vierge en soleil etc, à la date de janvier 1697, cela m'étonne; ces armoiries au
soleil, qui rappellent celles de la ville de Dôle, pourraient être celles de la famille de Dom
Deleschaux. D'autre part l'Armorial général de z696 (Reg Bourgogne, 1,913) donne officielle-
ment à l'abbaye de la Grâce-Dieu- : d'or à J fasces de sable, la première chargie de.2 croix recl'oi-
uties à'argmi.
"
NOTRE-DAME DE LA GRANDE-TRAPPE
1. L'Armo,:ial gilldral de France de 1696 (Normandie l, 1289) ~onne à «la cOllllllunauté < des
Frères de la Charité de Soligny» d'mient à la <bande de sinoplt clwrgée d'un la1l1bel de J pendants
d'or; maÎsi! semble que ces armoiries soient imposées d 'office.
AI3I3 ÉS - TRAPPISTES .3.35
Colombier-le-Vieux (actuellement en Ard èch e), le 19 février 1754, et décéda à
Lyon le 16 juillet 182 7, Il dirigea l'odyssé e d es Ciste5ciens pendant la Révolu-
tion. Elu abbé de la Val-Sainte en Suisse le 27 n()vembre 1794, Dom Augustin
fut bénit à Lucerne le 8 décembre suivant. Rentré en France, il rétablit,
en 181), la Grande-Trappe avec la Règle primitive de Cîteaux; il en fut le pre-
mi er abbé du siècle d ernier.
A RMES .. - De gueules à 2 lions adossés _d'or surmont és d'un léopard d'ar-
gent. (Elles figurent au bas de son portrait). - Tenants: deux sa li vages.
NOTRE-DAME D'IGNY
NOTRE-DAME DE MELLERAY
NOTRE-DAME DU PORT-DU-SALUT
N. D. DE SAINT-LIEU-SEPT-FONS
, 1. On re mà]'(jliel'a qUe le scel à ÎmprèssÎotl de Se~t-Fdns, clUe iiotÏs rêprodulsoiis, dbl1liê titi
semé de coquille sj e t, erreur plus g rave, un lion contourné; Noüs a ppelons de nouveau r espec-
tueusement l'atteiitioh de éetlx charges de dessiner des blaSons religieux sur l'intérêt qu'ils ont
à cousuHel' les sources, les bons auteurs, pour éviter des erreurs. La simplicité monasticj,ue doit
marcher de front avec la vérité.
, ,
SAINTE-MARIE DU DI~SERT
SAINTE-MARIE DU MONT
1. En 1903 le Gouvernement n'a pas proposé d 'agréer l es dema ndes d'autorisation formulées
par les abbés des Trapp es de Chambarand, Fon t gombaud, Iglly, S.-M. du Mont; aussi, plusieurs
se sont-e lles transportéès ailleurs sa ns attendre qu'il f ut sta tu é sur l eur sort.
-y', ';.'
"
1. Je dois les dessins des écussons des Abbés de S. Marie du Mont à l'amabilité et à l'habilité
d'un Père de ce monastère. Je saisis cette . occasion pour ;edire ma reconnaissance à toutes les
Trappes, qui ont toujours gracieusement répondu à mes demandes et ont facilité mon travail en
ce qui les concerne.
1
, ,1
NOTRE-DAME DE STAOUËLI
Cette abbaye, .proche d'Alger, fut fondée le 20 août 1843 et érigée en abbaye
le9 janvier 1846 ;c'est une filiale d'Aiguebelle. La communauté s'est transpor-
tée en 1904 à Muguzzano (Italie).
ARMES. ,- Parti: de ... à une petite croix sur une terrasse de. :: , abritée d'un
palmier de . .. (On suppose le champ d'argent, la terrasse et le palmier de sino-
ple et la croix de sabl e ; c'est à peu près les armoiries de l'archevêché d'Alger);
et de .. :(azur?) à 'la Vierge de la Médaille-miraculeuse (d'argent?) sur un crois-
sant versé (souvenir de la maisol~-I~ère d'Aiguebelle).
DEVISE. - Posuerunt me custodem (Cant.) 1, 5).
SCEAU (timbre humide). - Rond; écu aux ~rmes sans émaux; ni ornements
ni attributs sauf 9 étoi les en cimier; grande couronne d'épines autour de l'écu;
légè nde: t Sigîllum convenfzts B. M. de Trappa E Staoueli or . cist.
"
le.3 décembre 1899, à la Trappe du Sacré- Cœur d'Akbès (Syrie), dont il était
cofondateur.
ARMES. - Coupé: d'azur à l'agneau d'argent et d'or à la couronne d'épines
de gueules.
DEVISE. - Plus' amariquam timeri.
NQTRE-DAME DE THYMADEUC
I. Gethsemany ou G ethsemani, appel é aussi Gethseman e, est près de New-Haven dans l e Ke'o-
tucky ; la fondation d e cette fille d e Melleray est ' de 1848 e t l'érection en abbaye, du ZI juil-
l et 1850 '
2. Cette abbaye est dans la banlie,u e de Rom e. Ses arm es sont: Ecarteli d'ai"r à la (orb,il/,
remplie de pai1ls et souteuuq par I p oiss o1l c01ltourn é, le tOllt d'argent (souvenir « des t e mps a nciens
où la loi de l'arca1lum était en vigue ur et où la foi était contrainte de se ca cher dans d as sy mbo.
les » AI/uuaire pontifical, 1899, p. 284i, et d'or au chris1lt01l de gueules.
ARMORIAL DES PRÉLATS
1. Cette abbaye fondée en r88r, érigée en r891, porte aussi l e nom de : du Lac aux
Deux-MOIztaglles,- elle est située 'près de MontréaL Le sceau (à l'humide) de l'abbaye reproduit le
, parti de l'écusson ci-dessus, sauf que l es émaux ne sont pas indiqués et que la source jaillit en
j et d'eau. L'écu n'es! sommé que du' chapeau; au bas, la devise: Pm'vlls fOlls crevit in flttvium
(Esther, Xl, 10); l ége nde: i- Ba,. Ma. de Lam ad d"os mOlltes. Ordo C isterç.
, ,,.
\..-, --,
~
§ VII . Prémontrés
Cet prdre iJe çllanoines réguliers fut fondé .en 1120 par saint Norbert" à Pré-
mon/ré 'au diocèse de Laon, avec la règle de saint Augustin. Le Révéren,lissime
(titre qu'on donne aussi aux Abbés bénédictins ' avec celui de Dom, alors que les
Prçm{Jntrés ne prennent pas ce dernier) P. Edmond Boulbon restaura l'ordre (1)
en France en 1858, avec les statuts primihfs ct le nom de Primitive Observance,
à Saint-Micllel de Frigolet. L'année suivante les Prémontrés
belges de la Circarie de Brabant introduisirent en Norman~
die l'observance de 1630. Léon XIII a fait la fusion des deux
branclles le 28 aotît I896, avec l'observance des Statuts de
16)0. Le nom officiel. des Prémontrés, appelés il y ~ vingt
ailS: de la Congrégation de France, est actuellement,'
Ordre sacré de Prémontré .
Depuis l'expulsion de 1903 (Frigolet a été vcndu aux encllèrespar le liquida-
teur le 8 décembre 1905) les Prémontrés sont en Belgique, dans l'abbaye de LefJe
près de Dinant.
La restalt~ation de l'Ordre en Normandie par les Prémontrés belges a eu lieu,
eu 1859, dans l'abba)le de Monda)le (Calvados), qui avait appartenu à l'Ordre
de 1202 à la Révolution, mais SOI1 ' premier Abbé bénit l n /873, le Révé-
rendissime'p. Josepll Willekens, étant Belg'e je n'ai pas à en parler.
ARMES (2). - D'aplr semé de jleurdelys d'or, aliàs d'argent, à 2 crosses d'or,
aliàs d'argent, en sautoir.
1. Vivait encore au XIX' siècle celui qui était le Général des Prémontrés au ' mon;ent de la
Révolution . .Je l'aurais inscrit d'une façon plus apparente si j'avais eu la certitude que son
caractère prélatice ait été transformé après 1800.11 ,e nommait Jean-Baptiste l'Ecu Y ; iJ était né
le 3 jnillet '740 à Yvois-Carignall et avait dé élu Abbé général de ,son Ordre, le I4 septembre
' 1780. Louis X VIn le nomma censeur honoraire et l'Archevêqne de Paris, chanoine honoraire et
vicaire gél1éralle '5 mai ,824 . Il p'o rtait : parti: d'a:p"' seme de jle1l1'del)'s d'argrl1t à!1 .rosses
d'm'gent en sautoir, qui,est des Prrhnolllrés, et de gueules à la baude d'DI' chargée de 3 abeilles an
naturel. Au chapeau: 10 glands. ,. ,
2. les RR. PP. Paul Pugl1ière et Adrien BOl'l'elly, à l'obligeance de qui je dois les détails ci-
dessus sur les Prémontrés, m'assurent que les armes: ,écartelé d'arge!,t et de sàble ,il 2 crosses
d'argent en sautoir, artribuées aux Prémontrés par )' Annuaire poutifieal de 18Y9, P. , 270, sont
celles de l'Abbé général.
" "
SAINT-MICHEL DE FRIGOLET
1. 11 m'a paru prUerable de les inscrire par ordre alphabétique, tous réunis, plutôt que de les
gronper par collèges ou catbgories. A moins d'intérêt spécial je ne donne pas leurs sceaux, dont
la majeure partie sont des sceaux à cire, reproduction identique du blason et sans légende, donc
sans caractère "sigillographique, '
Les nominations de cameriers secrets et d'honneur cessant à la mort d'un pape de pIano, 011
en demande la confirmation au nouveau pape, ce qui n'est jamais reft1se, La plupart des
dates que je donne sont celles de la première nomination, n'ayant pas eu connaissance de celle de
'confirmation, dont l'importance est très relative. "
ARMORIAL DES PRÉLATS
DEVISE. - Semper.
***
le 2 mai 1841 à Corte, doyen de la Faculté de théologie à
l' Université ca tholique d'Angers, camérier secret en 1867,
confirmé le 15 novembre 1878 .
ARMES. - D'azur au léopard d'or, au chef d' argent chargé
d e 3 étoiles de gueules.
DEVISE. - Quid mirum.
DE CORNULIER-LUCINIÈRE (STANISLAS-VICTOR), né
à Nantes le 5 octobre 1828, mort au château de la
Reuille (Vendée), le 2 décembre r885, camérier de-
puis 1858.
AR~Œs. - D'azur au rencontre, de cerf d'or, à la
moucheture d'hermine d'argent entre les bois.
DEVISE. - Ph-mus ut cornus.
r. Ces cayeux ou cœurs-de-li s (a ppelés à tort simples cœurs dans Grandmaison) sont les emblè-
mes h éraldiques de la ville d 'Orléa ns. Quant à la croix de ca lvaire et à la main bénissante elles
sont dans l es armoiries du chapitre de l a cathédrale d'Orléans, qu e décrit ainsi l'abbé Daux dans
son li vre: L es Chapitres cath édraux de FralZ ce « fond d 'argent, croix d'or fixée sur ün mont ou
terrasse de sable, deux clous (de sinople), fig és sur l es bras, une couronne d 'épines repose au eeu- '·
tre des bras ; de droite ém erge une main bénissant ».
;60 ARMORIAL DES PR{LATS
1 . En II05 une pest e terrible, appel ée l e Mal des AI'dents, dévastait Arras . La sa inte Vierge
apparut à deux méne striers ennemis leur e njoignant de se réconcilier et d'avise r l'évê qne qu'elle
lui apparaîtrait ave c un cierge, dont l es g outtes, t ombées dans l'eau destinée aux malades,
devaient procurer la guériso n de ceu x qui la boiraie nt avec foi. Cette chandelle célèbre fut long-
t emps expos ée à la vénération des fidèl es , dans une chapelle que des servit Mgr Doublet.
2. Le nom de.Demailly, qu'oll ajoute parfois à celui d e Druon, n'était pas l e sien; il était port é
par son père, fils d 'une Demailly .suivant un usage du Nord d'ajouter parfois à son nom celui d e
sa mère,
PRÉLATS RmIAINS
I. Je les ai relevées, ainsi représe ntées avec émaux, au Vatican, sur un meuble qui fut offert à
Pie IX en 1878 par des évêques et autres grands personnages de France •.
" , ,
PRÉLATS ROMAINS
le 5 décembre 19 0 3.
ARMES. - D'azur au lion d'or arn1,é et lampassé de
\
gueules, cantonné de 4 étoiles d'argent.
PRÉLA TS ROMAINS
PRÉLATS ROMAINS
SUPPLÉMENT
Si nous nous sommes décidé à donner en supplément les blasons, avec noti-
ces, des évêqùes résidentiels de France, sacrés de 1901 jusqu'à la Séparation
de l'Eglise et de Î'Etat, c'est pour que notre ouvrage contienne la liste com-
plète des prélats précoriisés sous la loi du Concordat de 1801.
Nous avons ajouté quelques évêques des missions pour amorcer le travail de
celui qui, dans un siècle, voudra continuer le nôtre. Des liens d'affection et
de reconnaisance nous unissant à quelques-uns d'entre eux, de même qu'à des
Abbés ou des prélats romains, il est naturel que nous fassions connaître ce qui
concerne soit eux·mê.nes soit certains de leurs collègues religieux. Le désir
qu'ils nous en ont parfois exprimé était trop légitime et pour nous, trop hono-
rable, pour que nous ayons eu, même un instant, la pensée de nous y sous- "
traire.
A la suite 'de ces prélats du xx e siècle nous donno"ns les blasons de huit
abbesses bénédictines, pensant que cela pourra intéresser certains amateurs
d'héraldisme religieux.
La Valouze
Fête du Sacré Cœur 1906.
ARMORIAL DES PRÉLATS
en pointe d'une mer d'argent ell' campagne, chargée d'un navire d'or voguant
vers un rocher de sable mouvant de l'angle dextre de la pointe, surmonté d'une
croix du même et, à mi-cOte, d'une chapelle d'or (paysage de la côte septen-
trionale du fleuve Saint-Laurent, symbole, avec le navire, de la mission de
Mgr Blanche).
DEVISE. - Spes cum fiducia.
Bénin.
ARMES . - Coupé: au 1 de sinople à l'arc-en-ciel au naturel; au 2 d'azur à la
façade de la cathédrale de Bénin d'argent.
DEVISE. - In gaudio et in p~ce (Rom., xv, 13).
SCEAU (en papier, à relief). - Rond; fond violet; lettres etc. blanches;
écusson représentant saint Joseph, patron du prélat, portant l'Enfant Jésus;
crosse et mitre sur le bord; chapeau; devise: eustos Domini sui, dans une
banderole au bas; légende dans un cercle: *
Jos'Cphus eps. tit. Paralaid.
vic. apost. region Benin.
SUPPLÉMENT
ROY (AuGUSTI N). Mgr Peyramale, des Missions Etrangères comme Mgr Roy ,
étant décéd é le 17 août 190), élu mais non sacré, ce lui-ci fut ,élu à sa place
l el2 février 1904 évê que rési dentiel de COÏmbatour (Il;des) et sacré dans sa
vjlle épiscopale le 17 avril suivant; il est né à Beauregard,
~o mmune du r in ( Deux-Sèvres) le 20 janvier i86).
SUPPLÉMENT - ABBESSES
r. les armes de cette abbaye sont: D'arllr;' la four d'argent ollverte et maçonnée de sable, '
, ticco'm pi1gnü des 1!J , ,étoiles mariales d'argent, eJt ' orle, Le prieuré des Bénédictins à Saint-Paul de
Wisques a,: De gueules;' l'épée IWllt. d'argent garnie d'or, alt cher COI/SU de sable c/wrg4 de" étoiles
d'aJ~gent! ... '.
~. Les armes de cette a'bbayesollt: De gueules ail lis de jll1'din d'argelif,tigi et feuillé de s'ino-
p!riPla/liéstlr Ult. lerl'asse, d'al'ge,n/ clzargee d'Ilne sainte eûile gisant (//1 nati/Yél, "2pal/Ji~s , d'iJr
im sau/où; brochanf'$I!Y le-'MÛt-. ''';'' ' [e's arPloiries'de la famille de 'M m. 13tuyère son t :' De s.illople ;,.
la' biflr-I'e de gueules chargée du :#gne d~s Legionnaires, accompagnée d'u;te tqllcr,Je d'or eld'It1! "
lévrier assis t!t cOlltolWné d:à;''gàlt. ,, ' , ,', , ' , '
,l'i,
1. Armoiries de l'abbaye: PaU d'or et de sable de . 6pièees, au clzef de gueules clia/'ge d'/tIIt
jleurde1ys ·d'argent entre 2 · roses d'or.
o. Cette abbaye es t dans la Drôm e, pr ès de M6ntélimar, ses reli gie uses so nt de s llénédiclines.
Norbertin es; ar mes : D'a.p'" ait lio" d'or ra)npallrsur "" roclzer d'argellt.
3. Cette abbaye du Morbihan a co mme armoiries: D e gueules à la bande ,;ompollnù d'or et de
s/lble dé j piÙes , les 3 cOl1ipous d'or clzargés d'uue rose de gueules, èt les ~ de .sable d'une coquille
d'argent, ail chef de B vefagne. Devise: QtlÏs ut DeUs. ~ Lé prieuré des Bénédidins de ~aint e -
Aune de Kergbnàn porte: Hearteld d'o r à 3 roses de g'tùlI7es el d'kdlllÎJle plaill. .
SUPPLÉMENT - ABBESSES
ADDITIONS ET CORRECTIONS
1. - SOMMAIRE
INTRODUCTION ••••••••••••••••••••••••••••••••.•••••••••••••••••••••
ESSSAI SUR LES ARMOIRIES ET LES DIGNITÉS PRÉLATICES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Sceaux ......•. " H" •••••••••••••••••••••••••••••••• 8
Emblèmes de l'écu ... ..........•. . , •.....•........ , ... 10
Ornements extérie~;-~ de l'écu ..•.•....•....•.....••.... 12
Devises ......... • ....•........•..•.............. ... .. 24
Cardinaux .•..•. '..........•............••............. 26
Archevêques et Évêques ..................•....•......• 27
Abbés ..........•.••• :"......•....•.. . : ........••...• . 31
Prélats dit romains •.........•........••.•.....•..•.... 32
Bibliographie ..•..........................•.. . .•....• • 35
N otes diverses ....•. . .....•.....••..•................. 37
ARMORIAL .•••••••••••••••••..••••••••••••••••••••.••••••••••••••••• 4}
Archevêques et évêques résid e ntiels de France ..........•............ 4}
Cardinaux sans sièges ......................•...•.•......•........•. 19 1
Evêques en Eùrope "._..............' ...........•................. '.. . 194
Evêques titulaires, auxiliaires, etc., en France ...•.................... 200
Evêques missionnaires. - Non congréganistes .. .................•. . . 2°7
Capucins .....•.............•...... ,..... . 222
Dominicains '.................•..•.. _..... . 224
J ésuites .................•..•...• . .•.•.... - 226
Lazaristes ............•..•.•..•.•...•... . . 2} 1
Mariste-ioo ..........•.............•........ 23 8
Missions Étrangères .. '.................... . 24 2
Vicariats apostoliques .. 27 2
Pètes Blancs ....••......••.•...•.......•. 275
Oblats .....•...........................•. 277
Pères de Picpus ..... ", . .. , .••••••.. , ..... 28}
Missionnaires du Sacré-Cœur' •••..........• 286
Pères du Saint-Esprit ...•.•..••.•.•••... " . 28 9
Salésiens ..•.•.•••.... . •..•..............• 295
Congrégations diverses ....... •. ........•.• 297
394 ARMORIAL DES PRÉLATS
r
:
i
Croix héraldiques, 48, 51,74, 112, II7, 121, 145, Globe. Voir MOlld~.
151,181. 186, HJ, ~46. Griffous , 47, '4~, 196,233. 235, 358.
- de Jérusalem, 54,. 7°,94, 174,196,3°1,354, Gril,333.
356, 383, 386. Grue. ~oo.
- de Lorraine, 54, 161, 203 . 259, 276, 370, Hermine (trois mouchetures au plus), 168, 344,
- patriarcales,à doubles croisillons, potencées. 357,361,388.
Voir ci·avant Lorraine. 83, 145, 198, 202, H erses, 124,357.
~3[, 3°3. Imillaculée Conception, 84, 128, 235, 250, 253,
- pattées, antiques ou de consécration, 101, 291,292, 320 .
123, 12 9, ~14, ~53, 390. ..J.~j> Initiales. Voir l~s évêques concordataires, dé
précieuse, 69,384. ' 1·, 3 0 802 à 1808 ; , Voir Letlres ,
de $. Etien~e éi de Malte,' 168,352. !" Jéhovah, 89, 114, 1)4, ~05, 300.
de S.1,>ierre, de S. André. VoirSauloi,Js. Jésus prêchant, 231 à '238,., '
268. , Joug enflammé, 45.
- de Toulouse, 7\ 189, 369. Lampe,359.
'- tréflées, 7Q, 100, II8, 15~, 156, 174, 177, Lapins, Ij2.
214, 368 • Léopards,87, I07, 164,328, 334, 355 .
Cross~s, 71,92, 161,308, 315, 3~3, 348,35°,378. Lettres diverses. Voir MOllogramm es. 56, II 8,'
Cuiras~~, 52,355. ' 21~, H8, 231, 23~, 235 à 237, 246, 260, 294,
Cygne, ~I~ J5 i . 344, 349·
Dauphins" 65, 67, 95, IOO, 136, 180, 187, 188, Lévites, 55 ~
209, 267, 374. Lévrier, 60, 144 .
Dragons, 47,69,88,233,354. Lico'rue; 8'j, 125 ~
Echiqueté, 340" , LiQ!1 s {U!l), :6Q, 73, ' 154, 226; - ' (deux), 373 ; ....,
Ecussons, 46, 141, 167. (trois), i35;' 281; - (quatre), 183.
Eglises, 1~4, ~75,281, 367.37°,371,383,384. Lions accompagnés (un ou plusieurs), 44,48,51,
El éphant, ~8~. 52, 58, 82, I03, I05, lU, II6, 130, 1)7, 138,
Emanchures 170. 14 2, 147, (5), 199; 307, 361 , 365.
:Encensoir, 308. Lions léopardés, couchés, de Saint-Marc, 81,
Epées, 62, 133, 215, 3°9,' 356, 361, 374.387. , I02, IIO, 160, 181, 238, 248, ~49, ~72, 281,
Epis de blé et de maïs. 79. I19, 146, 174, 205, 368 , 391.
24 2• 26 3, '7 2, ~73, ~89, 36 3,3 8., Lis, 44, 89, 93, 12 9, 139. 201, 384, 387.
EteFldard, 133, 2II, 36 1. Livre, 68, 11 6, 171, 201, 2II, ~34, 279,293,296,
Etoile (une), 6~, 63. 123, 142, 17°" 180, 215, 33 8,3'571 ,65,378.
221,239,272,284,287,296, 304, )40,376• L.osangès, 78, 135,162, t6), 172,180,3°5. 0).,[\/
Etoiles (plusieurs), 55,66, 91, II3, 132, 191. Loups, 58. ~ /'
197, 245, 318, 369' Lyre, 306. , / /
Evangile . Voir Livres. Maillets, 182, 356,/,,~a..H' /JLl'J CJV!:a..;
Evêque, 87, I06, 13 1, 133, 152, 1'71, 215, 273, Mains, 51, 129,149,166,286,315,359,366,379,
380. Marguerites, 60, 126, 129, 150, 164.
Fascé et fasces, 95, 120,136, 141, 146, 172, 185, Marteaux, 159, 356.
213,376. Merlettes, 91, 100, 124,126, i86, 287.
Fèrs de lance, II4, 148, 246,3°4,384. Miroir, 93, 153, 177, 179, 19~.
Feuilles, II5. Mitres, 127, .67, 362.
Flambeaux, torch~s, 169, 186, '75. 292. Molettes, 46,5°, III, 1I6, 179.
Flammes, 44,45,211,314. ' 'Monde, i31, 149, 16r, 286,317.
Flèches, 102, 106, 155, 191, 321. Monogramme de Jésus (celui ùu Christ est à
Fleurdelys (une), 186, 193, 208, 219, 347, 362, CI,rÎsmoll), 55, 221, 226 à 13°,249, 384.
388. Monogra'nime de Marie, 82, 85, 109, 217,232,
Fleurdelys (deux ou plusieurs), 59,93, 16); 213 23 8 à 24 i , 189, 329, 331, 380.
245,3°7,308; 315,319, .335,339,367. 'Monograniiue des Missions Etrangères,242 il
Fleurs (excepté lis et roses), .64, 288, 351,36r, 273, 377, '385.
364,382. Montagnes, 97, 99, 100,143, 218,225,140, 251
Fontaines, 313, 314, 321, 323, 347. 25 2, 293,3 10,337, 34 1, 35 6.
: },?onts baptismaux, 187. ' , Mo rtiers, 53, 352. '
frettes, 18" 192. Moutons, 90, II8, 128, 134 , 179, 189, 190, zr),
Fusées. 159, 16z. 299,3°1, 328, 372, 37 6•
Gerbe$, 54, 56, 81, 94, 99, 119, 137, 181, 208, Œil-dè-Dieu. Voir lé/lovait.
Jlt6. 284, 347. Oiseaùx, 45, 67. 95, 144,261,3 69,
Glauds; .3Ii1. ' Ours, 51, 388 •
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