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Glossaire Ciment - Béton

Abrams (cône d' ) : Moule tronconique utilisé pour la mesure de la plasticité du béton frais. L'essai consiste à remplir le moule
de béton frais . Après démoulage, l'affaissement naturel du béton mesuré par la perte de hauteur est une indication de son
ouvrabilité: inférieure à 3 cm le béton est considéré comme très ferme (béton à vibrer), 5 à 9 cm comme un béton ferme , 10 à
15 cm comme un béton plastique (béton armé mis en place dans des coffrages), et 16 cm ou plus comme un béton très
plastique (béton pour voiles, dalles ou coffrages très ferraillés): NF P 18 -451 . Synonyme: slump-test, essai d'affaissement.

absorption atomique (analyse par) : La mesure de l'absorption du rayonnement d'une source monochromatique par les
éléments chimiques d'un échantillon porté à très haute température dans une flamme ou dans un four électrothermique permet
d'en évaluer la concentration. Cette technique est appliquable à de nombreux éléments chimiques en effectuant la mesure avec
des rayonnements spécifiques à chacun d'eux.
La mesure s'effectue sur des solutions diluées après minéralisation et mise solution des matériaux solides. Voir : minéralisation.

accélérateur de durcissement : Adjuvant du béton ou des mortiers introduit dans l'eau de gâchage afin d'accélérer le
durcissement.

accélérateur de prise : Adjuvant du béton ou des mortiers introduit dans l'eau de gâchage afin de diminuer le temps de prise
en accélérant l'hydratation du ciment.

adjuvant : Produit chimique incorporé à faible dose (moins de 5 % de la masse du ciment) dans le béton ou le mortier, afin de
modifier certaines de ses propriétés. L'incorporation se fait soit avant, soit pendant le mélange, soit au cours d'une opération
supplémentaire de malaxage.

AFNOR : V. Normalisation.

AFNOR CERTIFICATION : AFNOR CERTIFICATION est une société anonyme , filiale du groupe AFNOR, notifiée par l'état
français, pour effectuer les tâches se rapportant aux procédures prévues par la Directive Européenne Produits de la
Construction (chapitre V) : délivrance de l'attestation de conformité CE aux Normes ou aux systèmes de gestion de la qualité.
Pour les ciments disposant d'une norme européenne harmonisée, le règlement d'application décrit l'organisation mise en place
pour assurer et gérer la certification de conformité CE: aux normes NF EN 197-1 et NF EN 197-2.
Le LEMVP (Laboratoire d'Essais des Matériaux de la Ville de Paris) assure les missions d'inspection et d'essais, ainsi que la
gestion administrative.

agent de mouture : Appelé plus familièrement "aide au broyage". Ce sont des produits destinés à faciliter le processus de
broyage à l'état de quelques centaines de grammes par tonne de ciment produit.

agrégat : Fragment généralement de roche, utilisé comme granulat d'un béton ou d'un mortier. Le terme granulat est mieux
adapté. Voir: granulat

aiguille Vicat : voir: temps de prise

alcali : Nom donné aux hydroxydes de métaux alcalins tels que soude (NaOH), potasse (KOH)... Ils sont solubles dans l'eau et
fortement basiques. L'ammoniaque (NH4OH) est considérée comme un alcali volatil.

alcalins (Na2Oeq) : En termes de ciment, les éléments chimiques alcalins potassiques ou sodiques sont présents sous forme
de sels (principalement sulfates et chlorures). Leur teneur s'exprime sous forme d'oxyde: K2O et Na2O. Afin de ramener les
deux composés au niveau de leurs teneurs molaire il est établi une concentration totale équivalente à l'oxyde de sodium :
Na2Oeq = Na2O + 0,657*K2O (en poids)

apparent (béton) : Béton dont la peau n'est revêtue d'aucun parement qui viserait à occulter son aspect.

architectonique (béton) : Béton qui, par sa forme, sa teinte et sa texture, participe pleinement de la qualité architecturale d'un
ouvrage, par opposition à un béton caché, dont le rôle ne serait que structurel. Souvent, le parement fait l'objet d'un traitement
de mise en valeur esthétique (bouchardage, striures par sciage, éclatement thermique superficiel, etc.).

argile : Sédiment compact et imperméable devenant plastique, malléable, et plus ou moins thixotrope en présence d'eau.
Selon sa finesse, elle présente des caractéristiques physico-chimiques variables.
De composition à base de silico-aluminates, l'argile est présente dans les matières premières de la fabrication des ciments et
de la chaux hydraulique (30 à 40%). Elle est présente en plus ou moins grande quantité dans les marnes.Les argiles sont
généralement riches en impuretés (mica, quartz, granit...). Voir: marne.

armé (béton) : Béton dans lequel des armatures d'acier - fils, ronds, barres, treillis soudés, etc. -, judicieusement disposées,
reprennent les efforts de traction.

assurance de la qualité (AQ) : Organisation (interne ou externe) de l'entreprise qui garantit la qualité du produit et des services
prouvant que l'entreprise a la capacité de fournir la qualité requise par le client.

ATE (avis technique européen) : Un Avis Technique Européen est l'un des deux types de spécifications techniques au sens de
la Directive Produits de Construction CE 89/106. Il approuve l'aptitude à l'emploi des produits innovants ne faisant pas l'objet
d'une norme européenne harmonisée (autre type de spécification technique). Il est délivré par l'un des organismes habilités par
la Commission européenne désignés par l'Etat dont il dépend: en France le CSTB.
Une fois l'agrément technique européen obtenu, un organisme notifié procède aux essais préalables et aux inspections et
évaluations du système qualité mis en place . L'industriel a la responsabilité d'attester par un marquage CE apposé sur le
produit, la conformité aux spécifications de l'avis (ou au guide d'agrément de la famille du produit).

autolissant : Qualificatif des enduits de ragréage ou de lissage des sols, qui ont pour particularité de se répartir facilement, à la
lisseuse (certains même au balai), puis de se tendre en corrigeant d'eux-mêmes, par fluage, les inégalités laissées par l'outil
d'étalement.

autonivelant ou autonivelable : Se dit de mortiers ou bétons fluides qui sans être vraiment autolissants, sont étendus par
simple passage d'une taloche ou d'une règle de maçon, pour donner une surface très plane.

autoplaçant (béton) (BAP) : Béton qui n'a pas besoin de vibration pour être mis en place, du fait de sa grande ouvrabilité. Il est
également nommé béton autocompactant, ou autonivelant (BAN).

avis technique : Document officiel de constat d'aptitudes relatif à un procédé, matériau, élément ou équipement de
construction, en application de l'arrêté du 2 déc.1969.L'Avis Technique est établi à la demande du fabricant ou de l' importateur
(le “demandeur”) si la technique ou le produit concerné est trop récent ou trop innovant pour avoir fait l'objet d'une
normalisation, ou être intégré dans un Document Technique Unifié (DTU).Le CSTB assure aussi, de façon exclusive, la
publication et la vente des Avis Techniques, soit à l'unité, soit en recueils (Cahiers du CSTB, Bulletin des Avis Techniques).

béton : Matériau de construction formé par un mélange de ciment, de granulats et d'eau, éventuellement complété par des
adjuvants et des additions. Ce mélange, qui est mis en place sur le chantier ou en usine à l'état plastique, peut adopter des
formes très diverses parce qu'il est moulable ; il durcit progressivement pour former finalement un monolithe. Selon sa
formulation, sa mise en œuvre et ses traitements de surface, ses performances et son aspect peuvent considérablement varier.

béton à caractères normalisés (BCN) : béton conforme à la norme P18-305 : "Béton. Béton prêt à l'emploi", défini à la
commande par son environnement, sa consistance et sa destination , pour lequel le producteur conserve l'initiative de la
composition dans les limites fixées par la norme.

béton à caractères spécifiés (BCS) : béton conforme à la norme P18-305 : "Béton. Béton prêt à l'emploi", défini à la
commande par sa composition, sa consistance, sa classe d'environnement, sa destination et faisant, en outre, l'objet de
spécifications complémentaires de la part du client.

béton de sable : béton dont la granularité est optimisée en tenant compte de la rareté des gravillons propres à certaines
régions, l'Aquitaine par exemple, et qui est conforme à la norme NF P18-500.

béton léger : béton ayant une masse volumique, après séchage au four à 105 °C, ne dépassant pas 2000 kg/m3.

béton lourd : béton ayant une masse volumique, après séchage au four à 105 °C, ne dépassant pas 2800 kg/m3

béton prêt à l'emploi : béton fabriqué dans une installation extérieure au site de construction ou sur le chantier de construction,
mélangé dans un malaxeur fixe, livré par le producteur à l'utilisateur, à l'état frais et prêt à l'emploi.

bétonnière : Machine servant à fabriquer sur le chantier du béton. Elle comporte une cuve, tournant sur un axe horizontal ou
faiblement incliné, où sont mélangés les constituants du béton. Le mélange ainsi obtenu est ensuite mis en place à l'intérieur
des coffrages.

BHP : Abréviation pour " béton à hautes performances ". Ce béton - rendu par sa formulation particulièrement compact, donc
de faible porosité - présente une résistance mécanique (de 60 à 120 MPa) et une durabilité très supérieures à celles des bétons
courants.

bilan thermique : Expression de la mesure des échanges calorifiques entre un milieu clos et l'extérieur. Plus spécifiquement
pour les fours de cimenterie la bilan thermique évalue les apports de chaleur et les compare aux besoins liés aux
transforamtions physico-chimiques et aux pertes thermiques.

bloc béton : Élément de construction pour maçonnerie, de forme parallélépipédique, couramment appelé "parpaing". Un bloc
creux pèse environ 20 kg, pour des dimensions de 20 x 20 x 50 cm.

Bolomey : Nom d'une courbe granulométrique de référence (du nom de son inventeur).

bouchardé (béton) : Béton dont la peau a subi, après durcissement, un traitement mécanique par martelage à l'aide d'un outil à
pointes, la boucharde. Les aspects de surface varient selon la profondeur de frappe et le type de boucharde utilisé. 2. On peut
également boucharder au rouleau une chape.

BPE : sigle. Abréviation pour " béton prêt à l'emploi ". Béton frais préparé dans une centrale à béton, généralement extérieure
au site de construction. Il est livré sur le chantier, dans des camions toupies, malaxé et prêt à être coulé.

brai : Matériau pâteux ou visqueux, noirâtre, sous-produit de la distillation soit du pétrole (brai de pétrole), soit de la houille (brai
de houille).
brique : Matériau céramique préfabriqué, à base d'argile cuite, dont les formes géométriques et calibrées sont obtenues soit
par moulage, soit par extrusion (ou filage). La brique est un des principaux composants de base de la construction des parois
verticales, depuis l'Antiquité, en particulier dans les régions dépourvues de bonne pierre à bâtir.Les briques réfractaires,
destinées à résister à des températures supérieures à 1 000°C, sont fabriquées soit à base de terres riches en alumine et en
magnésie, soit à base de terres siliceuses (résistant jusqu'à 1 700°C).

broyage : Réduction en poudre ou en très fines parcelles.Un broyage peut être fait par concassage (minéraux), par écrasement
(colorants, ciment...) ou par émiettage (ordures).En cimenterie les ateliers de broyage sont très généralement composés : d'une
appareil de broyage, d'une séparateur qui permet de retourner au broyeur les matériaux trop gros et un ensemble de
dépoussièrage de la ventilation.

broyeur : Appareil de broyage.En cimenterie il peut être soit à boulets, soit à galets, soit à rouleaux.

broyeur à boulets : Constitué d'un tube broyeur en rotation autour d'un axe horizontal. La rotation entraine des boulets qui
retombent sur la matière qui traverse le cylindre provoquant ainsi son écrasement de plsu en plus finement.La paroi inérieure
du cylindre est protégée de l'usure par des blindages.

broyeur à galets : Un ensemble de 2, 4 ou 8 galets (sortes de meules) à suspension flottante appuit fortement grâce à des
vérins, sur une plateu circulaire en rotation.La matière à broyer est déposée sur le plateau.Sous l'effet de la force centrifuge la
matière passe sous les galets où elle est écrasée. Entrainée par un fort courant d'air, elle aliment un séparateur qui retourne sur
la table les particules les plus grosses.Voir:séparateur.

BUHP : sigle. Abréviation pour " béton à ultra-hautes performances ". Béton qui représente un exemple de l'évolution la plus
récente du matériau, composé de sables, ciment, fumées de silice et de micro-fibres métalliques ou de synthèse. Ses
performances mécaniques, très élevées, sont de l'ordre de 200 MPa. Il est également nommé béton fibré ultra performant
(BFHP).

by-pass : CIM. Canalisation de dérivation des fumées en sortie du four , permettant de dévier une partie du flux et de purger
ainsi une partie des vapeurs salines qui peuvent perturber la cuisson.

caillou : granulat de diamètre compris entre 20 et 125 mm.

calcaire : Roche sédimentaire contenant essentiellement du carbonate de calcium(CaCO3) . La calcite est la forme cristalline la
plus stable et la plus fréquente. Les dolomies constituent une classe distincte : ce sont des carbonates mixtes (calcium et
magnésium).
Le calcaire est l'un des constituants de base du clinker; il apporte la chaux nécessaire à la formation des silicates et des
aluminates.
La teneur en magnésie des calcaires utilisés doit rester limitée à quelques pourcents afin d'éviter à la cuisson la formation de
magnésie non combinée susceptible de provoquer à moyen ou long terme des gonflements du béton.
Voir: décarbonatation

calcination : Transformation d'un calcaire en chaux par cuisson à haute température.

calciner : Transformer en chaux (et, par déformation, carboniser entièrement un élément quelconque en le soumettant à une
température élevée).

calorie : Unité de mesure de l'énergie thermique : une calorie est la quantité d'énergie nécessaire pour élever un gramme d'eau
de 1°C.Actuellement, l'unité officielle du Système International est le joule (J) : un joule = 0,239 cal. En pratique, on utilise aussi
le wattheure (Wh : 1Wh = 3 600 J) et le kilowattheure (1kWh = 860 000 cal = 3,6 x 106 J) ; plus rarement, la thermie (th), ou
mégacalorie (1th = un million de cal);

capot de chauffe : Zone du four reliant le tube rotatif et le refroidisseur.Il contient la tuyère; il canalise vers le four l'air chaud
remontant du refroidisseur et provenant du refroidissement du clinker.Voir:tuyère,refroidisseur.

carbonatation : Réaction chimique de combinaison de la chaux libre du béton avec le gaz carbonique de l'air.

caverneux drainant (béton) : Béton dont la formulation comporte peu ou pas de fines, ce qui provoque un enrobage partiel des
granulats par le liant, donc la formation de vides d'air. Le béton devient dès lors poreux et drainant.

CCV : Abréviation pour " composite ciment-verre ", dont l'équivalent anglais est GRC (abréviation pour " glass reinforced
concrete "). Béton de fibres de verre, souvent utilisé pour la fabrication d'éléments d'habillage (bardage, capotage).

cellulaire (béton) : Béton léger, constitué de mortier (mélange de sables et de ciment) dans lequel ont été créées
artificiellement des bulles de gaz, ce qui a pour effet de l'alléger et d'améliorer sa résistance thermique. Il est produit
industriellement en blocs ou en panneaux. Son poids spécifique est de 500 à 600 kg/m3 (au lieu de 2 300 kg/m3 pour un béton
courant).

CEM : Cette désignation caractérise un ciment conforme à la norme européenne EN 197-1.Les ciments "CEM" sont constitués
de différents matériaux et sont de composition statistiquement homogène.

CEM I (auparavant appelé "CPA-CEM I") : Cette désignation selon la norme NF EN 197-1 caractérise le type de ciment "Ciment
Portland", c'est à dire un ciment composé d'un minimum de 95% de clinker.
CEM II (auparavant applelé"CPJ-CEM II") : Cette désignation selon la norme NF EN 197-1 caractérise des ciments dont les
plus courants sont le "Ciment Portland composé "(la lettre "M" complète alors la désignation du ciment), le "Ciment Portland au
Calcaire"( la lettre "L" complète alors la désignation du ciment ), le "Ciment Portland au Laitier"( la lettre "S"complète alors la
désignation du ciment ) ou le "Ciment Portland à la fumée de silice"( la lettre "V"complète alors la désignation du ciment). Un
ciment CEM II a une teneur en clinker :
- soit de 80 à 94%; ce ciment est alors désigné "CEM II /A"
- soit de 65 à 79 % ;ce ciment est alors désigné "CEM II /B"

CEM III (auparavant appelé "CHF-CEM III") : Cette désignation selon la norme NF EN 197-1 caractérise le type de ciment
"Ciment de haut fourneau" constitué de clinker et de laitier de haut fourneau,dans les proportions alternatives suivantes :
- 35 à 64 % de clinker et 36 à 65 % de laitier ;ce ciment est alors désigné CEM III/A.
- 20 à 34% de clinker et 66 à 80% de laitier ; ce ciment est alors désigné CEM III/B.
- 5 à 19 % de clinker et 81 à 95 % de laitier ; ce ciment est alors désigné CEM III/C.

CEM IV (auparavant appelé "CPZ-CEM IV") : Désigne le "Ciment pouzzolanique" qui n'est pas commercialisé en France.

CEM V (auparavant appelé "CLC-CEM V") : Désigne le "Ciment composé" peu utilisé en France.

cendres volantes : Produit de la combustion du charbon dans les centrales électriques, utilisé comme source de silice et
d'alumine dans la fabrication du clinker, ou en remplacement d'une partie de celui-ci dans la fabrication du ciment Portland
composé.

centipoise : Centième de la poise, unité de mesure de viscosité.

centrale à béton : Équipement fixe de production industrielle de béton prêt à l'emploi (BPE).

certification : Identification informative des caractéristiques spécifiques et des qualités reconnues d'un produit, établie après
essais par un organisme agréé par les autorités administratives ; la certification engage le fabricant sur le suivi et les contrôles
permanents de conformité du produit avec les mentions de la certification.

certification du système qualité : Vérification par une tierce partie, l'AFAQ (Association Française pour l'Assurance Qualité),
par exemple, de la conformité du système qualité de l'entreprise à la norme de la série NF-EN-ISO 9000 dont elle relève, et de
la bonne application de ce système.

chape : Ouvrage en mortier de ciment, coulé en faible épaisseur (3 à 5 cm) sur un plancher en béton afin d'en assurer la
planéité.

chapiste : Entrepreneur ou compagnon spécialiste de la réalisation des chapes de ciment, d'anhydrite, etc.

charbon : Combustible d'origine végétale, transformé au cours des millénaires en carbone plus ou moins pur, par houillification.
Malgré la concurrence du pétrole, du gaz et de l'électricité, le charbon reste un combustible important, surtout dans l'industrie,
les centrales thermiques et les chaufferies de collectivités ou de grands ensembles. On classe les charbons selon leur teneur
en oxygène et en eau (anthracites, maigres et 1/4 gras, demi-gras, gras, flambants, lignites) et en fonction de leurs dimensions
(braisette, noisette, gailletin, gros, etc.).

chaux : Liant obtenu par la calcination de calcaires plus ou moins siliceux. On distingue les chaux aériennes, dont le
durcissement s'effectue sous l'action du gaz carbonique de l'air, et les chaux hydrauliques, dont la prise s'effectue par mélange
avec de l'eau.

chaux aérienne : C'est l'hydroxyde de calcium obtenu en deux temps :a/ calcination dans un four, vers 900-1 000°C, d'un
calcaire finement broyé (carbonate de calcium CaCO3, dit pierre à chaux), donnant l'oxyde de calcium CaO, ou chaux vive
anhydre avec un dégagement de gaz carbonique (CO2) ; b/ hydratation, ou “extinction” de cette chaux vive pour obtenir
l'hydroxyde de calcium Ca(OH)2, ou chaux éteinte, prête à utiliser comme liant après tamisage ou blutage.La réaction de prise
de la chaux aérienne est inverse de celle qui précède : c'est la réaction de carbonatation, dans laquelle le gaz carbonique de
l'air (CO2) se combine avec la chaux éteinte pour donner du carbonate de calcium (=calcaire) et de l'eau qui s'évapore.

chaux hydraulique : la présence d'argile (les normes admettent jusqu'à 22%) donne aux chaux hydrauliques des propriétés
proches de celles des ciments.a/ calcination dans un four, vers 900-1 000°C, d'un calcaire finement broyé (carbonate de
calcium CaCO3, dit pierre à chaux), donnant l'oxyde de calcium CaO, ou chaux vive anhydre (GB : quick lime) avec un
dégagement de gaz carbonique (CO2) ; b/ hydratation, ou “extinction” de cette chaux vive pour obtenir l'hydroxyde de calcium
Ca(OH)2, ou chaux éteinte, prête à utiliser comme liant après tamisage ou blutage. La réaction de prise de la chaux aérienne
est inverse de celle qui précède : c'est la réaction de carbonatation, dans laquelle le gaz carbonique de l'air (CO2) se combine
avec la chaux éteinte pour donner du carbonate de calcium (=calcaire) et de l'eau qui s'évapore.

chaux libre : Chaux non combinée en silicates et aluminates dans le clinker; présent sous forme de traces (1à 3%) il peut être
dangereux à des teneurs supérieures car son hydratation est accompagnée d'un gonflement.
Le test d'expansion à 20° puis dans l'eau bouillante NF EN 196-3 permet de contrôler l'absence d'effet sur la pâte de ciment.
(test de stabilité dimentionnelle Le Chatelier).

CHF : Voir CEM III

ciment : Liant hydraulique, c'est à dire une poudre fine qui, gâchée avec de l'eau, forme une pâte qui fait prise et durcit par
suite de réactions avec l'eau. Après durcissement, cette pâte conserve sa résistance et sa stabilité même sous l'eau.

ciment blanc : Ciment Portland de couleur blanche, contenant un minimum d'oxydes de fer et d'autres oxydes colorants.

ciment métallurgique ou ciment de haut fourneau : Ciment fabriqué à base de clinker auquel est ajouté un régulateur de
prise et une certaine quantité de laitier de haut fourneau. Ce type de ciment est particulièrement résistant dans les milieux
agressifs contenant des sulfates (eau de mer, égouts, stations d'épuration).

ciment Portland : Ciment de base, fabriqué à base de clinker et d'un régulateur de prise.

ciment Portland composé : Ciment composé de clinker, d'un régulateur de prise, et d'une proportion de cendres volantes, de
calcaire ou de laitier.

ciré (béton) : Béton dont la peau, après durcissement, reçoit un traitement de surface par imprégnation d'une cire,
généralement incolore.

classe de résistance d'un ciment : Élément d'un classement normalisé, défini par la valeur minimale de résistance à la
compression (exprimée en N/mm2) d'un ciment. Elle est mesurée sur une éprouvette de mortier de ciment vingt huit jours après
sa confection. Il existe trois classes : 32,5, 42,5 et 52,5.

classe granulaire : Ensemble de grains défini par deux coupures passant à un tamis d'ouverture d. Elle est caractérisée par un
intervalle d/D.

clinker : Constituant de base du ciment, composé de quatre éléments minéraux majeurs : calcaire, silice, alumine et oxyde de
fer. Il est obtenu par cuisson à haute température en four de cimenterie.

clinkérisation : Transformation des matières premières (calcaire, silice, alumine et oxyde de fer) en clinker, s'opérant à une
température de 1450 °C.

coloré (béton) : Béton dont la teinte dépend de celles du ciment et des granulats qui le composent, auxquels peuvent être
ajoutés des pigments colorants.

combustible : Matière solide, liquide ou gazeuse qui, en présence de l'oxygène de l'air, brûle avec un fort dégagement de
chaleur, utilisable pour le chauffage. V. Pouvoir calorifique

compacité : Qualité témoignant du rapport entre le volume théorique absolu, c'est-à-dire sans vide, d'un corps sec et son
volume apparent.

compactage : Opération consistant à tasser mécaniquement un béton, par vibration ou pilonnage, afin d'éliminer les vides
présents dans le mélange, donc d'en augmenter la compacité.

concassage : Fractionnement des roches en petits morceaux par broyage ou par martelage.

concasseur : Engin de concassage, utilisé surtout en carrière.Les concasseurs peuvent être :- à mâchoires (à mouvement
alternatif, principe du casse-noix).- à marteaux, pour des matériaux plus tendres.- giratoires, par broyage entre des cônes
verticaux inversés (cas des gravillons).

cône d'Abrams (essai au) : voir affaissement au cône d'Abrams.

cône de Marsh : Appareil permettant de mesurer la viscosité, c'est-à-dire la capacité à s'écouler d'un coulis de ciment.

constituant du béton : Élément entrant dans la formulation d'un béton : ciment, granulat, eau, adjuvant ou addition.

constituants du ciment : Ensemble de matériaux définis par la norme NF P 15-301 entrant dans la composition du ciment
dans une proportion variant selon le type de ciment. Les différents constituants sont le clinker Portland, le laitier granulé de
haut-fourneau, les pouzzolanes naturelles, les cendres volantes, les schistes calcinés, les calcaires, les fumées de silice.

convenance (épreuve de) : Ensemble d'essais ayant pour but de vérifier a priori qu'un béton - défini par sa formulation et
fabriqué, transporté et mis en oeuvre dans les conditions du chantier - satisfera aux exigences précisées dans le marché. Cette
épreuve n'est pratiquée que pour les ouvrages de génie civil.

coulis de ciment : Mélange fluide de ciment, d'adjuvants et d'eau destiné au remplissage des joints et des fissures, ou à
l'injection dans des gaines de précontrainte.

courbe granulométrique : Pour un mélange de grains, elle représente la variation de la masse du passant en fonction de la
dimension de la maille du tamis.

CP : sigle. Notation normalisée de ciments à teneur en sulfures limitée. Ces ciments sont essentiellement utilisés pour les
bétons précontraints.

CPA : Voir CEM I

CPJ : Voir CEM II


cru : Nom donné à la matière première dosée avant entrée dans le four à ciment.

D.T.U. : V. Document Technique Unifié.

décarbonatation : Réaction de libération du CO2 contenu dans les matières premières calcaires sous l'action de la chaleur
(850 à 950°). La chaux (CaO) restante se combine ensuite aux silicates et aluminates pour former le clinker.
Cette réaction absorbe beaucoup de chaleur, elle constitue le poste principal de consommation thermique du four.

demande en eau : Quantité d'eau ajoutée au malaxage d'une pâte de ciment pour obtenir une consistance déterminée par la
norme NF EN 196-3. La consistance est évaluée par enfoncement d'une sonde jusqu'à un niveau fixé par la norme. Plusieurs
essais à différentes teneurs en eau sont nécessaires pour atteindre l'enfoncement désiré.
La demande en eau s'exprime en % poids pour poids; pour les ciments elle varie de 23 à 35%.

désactivé (béton) : Béton, soit coulé dans un coffrage sur la peau duquel on a appliqué un produit désactivant, soit lorsqu'il est
coulé à plat, à la surface duquel on a appliqué, à l'état frais, un tel produit. La prise du béton est ainsi retardée en surface, ce
qui permet de mettre à nu superficiellement les granulats, par lavage à l'eau puis brossage.

déshydratation : Élimination de l'eau que contient un corps, un matériau, un liant.

dessiccation : Phénomène d'évaporation de l'eau contenue dans un béton. Cette phase ne doit pas intervenir trop vite, afin de
ne pas interrompre les processus de prise et de durcissement.

diffraction : Phénomène physique de déviation, ou de contournement partiel des obstacles opaques par les ondes sonores, les
rayons lumineux, et les ondes hertziennes (radio, télévision).

diffractométrie X (analyse par) : Un faisceau monochromatique de rayon X irradie la surface d'une poudre pressée constituée
de différents types de micro cristaux ; il y a diffraction du faisceau incident dans différentes directions caractéristiques. Un
goniomètre permet de caractériser les phases de l'échantillon et d'en donner les concentrations.

Document Technique Unifié (D.T.U.) : Document qui réunit l'ensemble des ""Règles de l'art"" et techniques de construction
dont le bien-fondé est confirmé par l'expérience, pour chaque type d'ouvrage du bâtiment : par ex., les installations de gaz, la
pose des parquets, l'exécution des enduits, etc. Il y a actuellement une centaine de DTU. A chaque DTU correspond un numéro
de norme NF.
Les D.T.U., rédigés en coopération avec les intervenants, et publiés par le C.S.T.B. , constituent en France la référence
technique indiscutée dans tout règlement de litiges de conception ou de mise en oeuvre portant sur les ouvrages concernés. Le
non-respect des prescriptions des DTU est considéré par les Assureurs comme un motif suffisant pour faire jouer les clauses
d'exclusion de garantie des polices individuelles de base.
Certains DTU particuliers sont dits Règles de calcul : ils regroupent un ensemble de règles techniques de conception et de
calcul des ouvrages (fondations, charpentes, constructions métalliques, bétons, cheminées, sécurité des ouvrages aux risques
sismiques, aux surcharges de la neige et du vent, et calculs thermiques).

dolomie : Roche sédimentaire carbonatée, contenant au moins 50% de carbonate, dont l'essentiel sous forme de
dolomite.Dolomite:Minéral carbonaté, cristal de dolomie, qui peut être blanc (quand il est pur).

dosage : Quantité des différents constituants du béton (en kg/m3). Exemple : béton dosé à 350Kg/m3.

drainant (béton) : Béton, utilisé en dallage ou en revêtement de chaussée, suffisamment poreux pour absorber l'eau de pluie
et prévenir la formation de flaques.

durcissement : Étape dans l'évolution des mortiers et bétons : après la prise, le matériau passe de l'état plastique à l'état
solide et acquiert sa résistance.

durée de malaxage : Durée de l'opération comprise entre la fin de l'introduction du dernier constituant et le déversement de la
gâchée dans l'engin de transport.

E/C : Rapport en poids de la quantité d'eau de gâchage et de ciment d'un béton.

eau de gâchage : Eau incorporée au mélange liant et granulats afin d'enclencher sa prise et de conférer au béton sa plasticité,
donc son ouvrabilité. La qualité de l'eau de gâchage doit répondre à une norme.

efflorescence (du béton) : Défaut d'aspect affectant la peau des bétons, mortiers et enduits, qui consiste en l'apparition d'un
dépôt cristallin souvent blanchâtre dû à la carbonatation de la chaux.

électrofiltre : Filtre électrostatique très répandu dans les cimenteries pour dépoussiérer les gaz de four ou de cheminée des
broyeurs.Les particules en suspension dans les gaz chargées négativement par des fils tendus entre des plaques, sont attirées
par les plaques du fait de la très forte différence de potentiel appliqué ( 50 à 100 kilovolts). La couche de poussière receuillie est
collectée par frappage sur les plaques réceptrices.Après traversée de plusieurs chambre, les gaz sont dépoussiérés avec une
efficacité pouvant atteindre quelques milligrammes de poussière par métre cube. Les gaz doivent être conditionnés au
préalable dans une tour de conditionnment. Voir tour de conditionnement.

enduit : Revêtement superficiel (environ 2 cm pour les enduits traditionnels) constitué d'un mortier de ciment et/ou de chaux
hydraulique, destiné à recouvrir une paroi, afin d'en homogénéiser la surface et de l'imperméabiliser. On distingue les enduits
traditionnels (qui nécessitent trois couches), les bicouches, enfin les monocouches (à base de mortiers industriels et appliqués
en deux passes).

enrobage des armatures : Épaisseur de béton (généralement de 2,5 à 4 cm en bâtiment) entre une armature et la peau de la
paroi coulée, qui permet d'assurer la protection contre la corrosion du ferraillage.

ensacheuse : Dispositif automatisé de mise en sacs. En cimenterie sa capacité peut atteidre 5000 sacs par heure. L'ensemble
en rotation est muni de becs (8 à 16) est alimenté en sacs vides par des bras ou par projection depuis une ou deux stations
périphériques.Le silo central alimente les becs montés sur bascules de pesée. L'extraction automatique s'effectue au cours de
la rotation; les sacs sont repris par bande qui alimente le dispositif de palettisation.Voir: palettisation.

entraîneur d'air : Adjuvant. Introduit dans l'eau de gâchage, il provoque dans le béton ou le mortier la formation de microbulles
d'air. Réparties uniformément dans le mélange, elles améliorent la résistance au gel du béton après son durcissement.

ES : sigle. Notation désignant des ciments utilisés pour les travaux en eaux à forte teneur en sulfates.

essai de contrôle : Essai, exécuté conformément à la norme NF P 18-404, ayant pour but de vérifier le respect des
spécifications.

essai de convenance : Essai, exécuté conformément à la norme NF P 18-404, ayant pour but de vérifier qu'avec les moyens
du chantier on peut réaliser le béton proposé. Il a également pour but de vérifier que les quantités de constituants prévues par
mètre cube de béton donnent bien un mètre cube de béton en oeuvre

essai d'étude : Essai exécuté en laboratoire, conformément à la norme NF P 18-404, avec les constituants susceptibles d'être
utilisés sur le chantier, dans le but de vérifier l'aptitude de la composition à satisfaire les exigences.

étuvé (béton) : Béton dont on a accéléré la prise et le durcissement en le chauffant dans une ambiance humide (c'est
l'étuvage). Ce procédé, généralement destiné à la fabrication d'éléments industrialisés, permet de réduire les délais de
décoffrage.

exhausteur : Dispositif de tirage des gaz ou des fumées d'un appareil en dépression.Les exhausteurs sont utilisés en
particulier pour aspirer les fumées des fours de cimenterie ou l'air de ventilation des broyeurs.Les dépressions peuvent
atteindre 1000 mm de colonne d'eau.

faïençage : Phénomène de microfissuration régulière et superficielle de la peau des enduits et bétons, dû à un retrait superficiel
trop important ou rapide.

farine : Nom donné à la matière première du four de cimenterie après broyage (la grosseur des grains correspond à celle de la
farine du boulanger).

filtre à manches : Utilisé pour dépoussiérer les gaz, le filtre à manches est constitué de plusieurs centaines de manches de
tissus placées dans plusieurs chambres disposées en parallèle.A leur traversés les gaz abandonnent leur poussière dans les
poches qui sont vidées périodiquement et alternativement par frappage mécanique ou soufflage d'air à contre courant.

fines : Ensemble des grains (classe granulaire 0/63 µm ) passant au tamis de 63 µm quel que soit le constituant auquel il
appartient (sables, ciment, additions, fillers)

fines : Particules les plus fines de la matière.Utilisé pour désigner le flux de matière fine en sortie des séparateurs (par
opposition aux gruaux ou refus).Voir: séparateur.

fissuration : Apparition de petites fentes à l'intérieur ou sur la peau d'un enduit, d'un mortier ou d'un béton, dues aux
phénomènes de dessiccation et de retrait ou à des sollicitations excessives. Des fissures prévues et contrôlées n'affectent pas
la durabilité d'un béton.

fluage : Déformation lente et irréversible d'un corps sous l'effet d'une force extérieure ou de son propre poids. Pour le béton, le
risque de fluage - qui peut se manifester au jeune âge - diminue très rapidement dans le temps, avec l'accroissement des
résistances. Les règles de calcul du béton armé prennent en compte forfaitairement les effets du fluage.

fluide (béton) : Béton d'une grande ouvrabilité.

fluidifiant : voir superplastifiant.

fluorescence X (analyse par) : Un faisceau de rayon X émis d'un tube puissant permet d'exciter les éléments constituant
l'échantillon. Par fluorescence X les atomes excités réémettent à des longueurs d'ondes caractéristiques; la mesure de leur
intensité permet d'en obtenir la concentration.
Cette technique est utilisée pour déterminer la composition chimique des ciments ou des crus. Lors de l'analyse se déroulant en
quelques minutes seulement, les échantillons sous forme de poudre compactée (ou diluée dans une perle de verre) sont
soumis au faisceau de rayons X. Elle permet un contrôle rapide et très précis des différentes étapes de la fabrication du ciment.

formulation : Opération consistant à définir le dosage - en poids plutôt qu'en volume - des divers constituants d'un béton, afin
de satisfaire aux exigences de résistance et d'aspect souhaitées.
frais (béton) : Béton dans la phase qui suit le malaxage et précède la prise, c'est-à-dire dans un état plastique qui permet son
transport et sa mise en place. On apprécie l'ouvrabilité d'un béton durant cette phase de sa fabrication, en soumettant un
échantillon à un essai d'affaissement au cône d'Abrams.

fumée de silice : Les fumées de silice sont un co-produit de l'industrie du silicium et de ses alliages. Elles sont obtenues par
condensation de gaz SiO ou par oxydation de Si métal à la surface des fours d'electrométallurgie dont les fumées sont captées
et filtrées. Ces microsilices sont généralement densifiées afin de faciliter les opérations de stockage et de manutention.
La fumée de silice se présente sous la forme de billes élémentaires sphériques de silice amorphe (Si02) dont le diamètre varie
entre 0.1 et 0.5 micron.
Leur teneur en silice varie de 70 à 98 % selon l'unité de production et l'alliage élaboré. Dans les bétons, les fumées de silice
interviennent selon 2 mécanismes:
- par un effet granulaire lié à la forme et à l'extrême finesse de la poudre
- par réaction pouzzolanique due à la haute teneur en silice amorphe.

gâchage : voir malaxage (Centrale de fabrication du béton).

gâchée : Quantité de béton frais obtenue à l'issue d'une seule opération de malaxage.

gélivité : Sensibilité d'un matériau au gel. La durabilité des bétons peut être affectée par les cycles de gel et dégel ainsi que par
les sels de déverglaçage, du fait de leur porosité plus ou moins importante. L'utilisation d'un entraîneur d'air permet d'améliorer
la tenue au gel d'un béton.

granulat : Constituant du béton. Ensemble de grains minéraux que l'on désigne, suivant leur dimension qui est comprise entre
0 et 125 mm (la dimension est la longueur du côté de la maille carrée du tamis à travers laquelle le grain peut passer) : fillers,
sablons, sables ou gravillons. On distingue les granulats naturels issus de roches meubles ou massives lorsqu'ils ne subissent
aucun traitement autre que mécanique et les granulats artificiels lorsqu'ils proviennent de la transformation thermique ou
mécanique de roches ou minerais. Les granulats naturels peuvent être roulés, de forme arrondie d'origine alluvionnaire ou
concassés, de forme angulaire issus de roches de carrière. La nature des liaisons entre les granulats et la pâte de ciment
influence fortement la résistance du béton.

granulat concassé : Granulat issu du concassage de roches.

granulat léger : Granulat constitué de grains à structure poreuse et ayant une masse volumique réelle inférieure à 2000 kg /
m3 (laitier expansé, argile expansée, etc.)

granulat lourd : Granulat ayant une masse volumique appréciable: supérieure à 3000 kg/m3 (barytine, ilménite, oxydes de fer).

granulat pour béton hydraulique : C'est un ensemble de grains minéraux commercialisés de dimensions comprises entre 0 et
125 mm, dont les caractérisiques sont conformes aux spécifications de la norme P18-541.

granulat roulé : Granulat d'origine alluvionnaire constitué de grains de forme arrondie.

granule : Bille de matière se formant sous l'effet de la rotation d'un plateau granulateur ou d'un four rotatif. La farine est
granulée dans des granulateurs par injection d'eau et effet de la rotation avant d'être introduite sur la grille des fours cimentiers
dits "à voie semi-sèche". Voir: voie semi-séche".

granulométrie : Mesure de la granularité d'un granulat, c'est-à-dire de l'échelonnement des dimensions des grains qu'il
contient, par passage de celui-ci à travers une série de tamis à mailles carrées dont les dimensions sont normalisées.

granulométrie : (ou analyse granulométrique) c'est la mesure de la proportion des diverses tailles granulaires des grains d'une
poudre d'un sable ou d'agrégats.

granulométrie laser : Technique permettant de déterminer dans une poudre, la taille et la proportion des particules de 1
micron à 200 microns (1 à 200 millièmes de millimètre) : grains de ciments par exemple. La déviation d’un faisceau laser ,
lorsqu’il traverse une suspension diluée de particules, est fonction de leur taille; une mesure de l’angle de déviation et de
l’intensité du faisceau dévié permettent l’évaluation de la concentration dans la poudre pour diverses dimensions de grains.
Dans le cas du ciment, quelques grammes de poudre sont soit dispersés dans de l’alcool soit soufflés au travers du faisceau
incident. La taille des grains de ciment est essentielle puisque qu’elle détermine en grande partie les résistances des bétons
après le gâchage.

gravillon : Granulat de diamètre compris entre 1 et 31,5 mm.

grenaillé (béton) : Béton dont la peau a subi, après durcissement, une projection violente de grenaille, c'est-à-dire de petites
billes d'acier de dimension inférieure à 1 mm. Ce procédé décape le parement et produit un effet qui rappelle celui du sablage,
en plus rugueux.

grésé (béton) : Béton dont la peau a subi, après durcissement, un grésage, c'est-à-dire une abrasion à la meule. Ce procédé
uniformise le parement en supprimant les irrégularités superficielles dues au coffrage. Le grésage est l'une des premières
opérations du processus de polissage.

gruaux : En cimenterie, particules de matière d'une taille supérieureà celle demandée.Voir séparateur.
gypse : Sulfate de calcium naturel ou sous-produit issu des industries de fabrication d'acide phosphorique ou d'acide citrique. Il
est ajouté au ciment comme régulateur de prise.

H
hall de préhomogénéisation : Hall circulaire ou rectiligne, de grandes dimensions abritant les installations de pré-homogéisation.
Voir:préhomogéisation.

homogénéisation : Opération pratiquée en cimenterie pour obtenir un mélange intime des composants de la farine avant
cuisson. Elle peut être effectuée en discontinu par lot ou en continu. On peut utiliser soit des moyens de brassage mécaniques
et/ou pneumatiques.

huile (de décoffrage) : voir décoffrant.

hydratation (des ciments) : Phénomène chimique par lequel un ciment fixe l'eau de gâchage et enclenche les processus de
prise puis de durcissement. Cette réaction s'accompagne d'un dégagement de chaleur plus ou moins important selon le type de
ciment.

hydraulicité : Capacité de durcir au contact de l'eau.

hydrofuge de masse : Adjuvant. Introduit dans l'eau de gâchage, il réduit, après le durcissement du béton, l'absorption de l'eau
par capillarité, et donc améliore l'étanchéité.

hydrofuge de surface : Adjuvant. Appliqué à la brosse ou pulvérisé sur la peau du béton après durcissement, il
l'imperméabilise superficiellement.

ICP (spectromètre d'émission à plasma) : Technique de dosage d'éléments en très faible concentration consistant à pulvériser
la solution à analyser dans un plasma à haute température obtenu par décharge électrique dans un tube d'argon. Les atomes
des éléments chimiques à analyser et doser, excités par le plasma, émettent un rayonnement dont la répartition des longueurs
d'onde est caractéristique de l'atome émetteur. La mesure de l'intensité de l'émission sur les diverses longeurs d'onde conduit,
après étalonnage, au dosage des divers constituants en traces dans la solution.
Pour l'analyse des traces dans les solides, il est nécessaire d'effectuer au préalable une minéralisation et une mise en solution
dans l'eau. voir: minéralisation.

imprimé (béton) : Béton frais sur la peau duquel on a appliqué un colorant puis une matrice pour reproduire en négatif le motif
qu'elle porte en positif ; on peut ainsi obtenir, par exemple, un effet de pavés à la parisienne.

infra-rouge (Spectrométrie) : L'observation de l'absoption ou de la réflexion en fonction de la longueur d'un rayonnement


lumineux dans l'infrarouge fournit l'identification et donc la carte d'identité d'un produit grâce à des bibliothèques de spectres.
Elle permet aussi la quantification et l'étude cinétique de réactions.

laitance : Mélange très fluide de ciment, d'éléments fins et d'eau, qui a tendance à migrer vers la peau et à couler dans les
irrégularités, trous et interstices des moules, créant en surface des taches et auréoles dues à l'enrichissement en grains de
ciment.

laitier : Sous-produit de la fabrication de la fonte, issu des hauts fourneaux des industries métallurgiques.Il posséde des
caractéristiques hydrauliques analogues à celle du clinker, et entre à ce titre dans la composition de certains ciments (ciments
métallurgiques).

lasure (parfois orthographié lazure) : Solution translucide, le plus souvent à base de copolymères, appliquée au rouleau,
utilisée pour protéger et décorer le béton. Généralement colorée, elle laisse transparaître la matière de la peau du béton.

lavé (béton) : Béton dont la peau a subi, avant durcissment, un lavage par jet d'eau à faible pression, qui enlève la laitance
superficielle et dégage les granulats.

liant : Matière ayant la propriété de passer - dans certaines conditions (en présence d'eau de gâchage pour les liants
hydrauliques) - de l'état plastique à l'état solide ; elle est donc utilisée pour assembler entre eux des matériaux inertes.
Constituant du béton qui, à la suite du processus de prise, assure la cohésion des granulats.

malaxage : Action de mélanger les constituants du béton jusqu'à obtenir un mélange homogène.

maniabilimètre : Appareil de mesure de l'ouvrabilité du béton. Le maniabilimètre du L.C.P.C. est formé d'un caisson de métal
parallélépipédique, divisé en deux parties séparées par une trappe amovible . Le béton est mis en place dans l'un des
compartiments et après par relèvement de la séparation, on mesure la durée nécessaire au béton pour remplir l'autre
compartiment jusqu'à un niveau donné (10 à 30 s).

maniabilité : État définissant l'aptitude d'un mortier ou d'un béton à être transporté, manipulé et mis en oeuvre; il est
caractérisé par la consistance et la plasticité du matériau. Voir: ouvrabilité

manuel d'Assurance Qualité (MAQ) : Document destiné au client présentant l'engagement de la direction vis-à-vis de la
qualité et décrivant succintement la façon dont l'entreprise répond aux spécifications de la norme NF-EN-ISO 900x

manuel qualité (MQ) : Décrit, dans leur principe, les dispositions prises par l'entreprise pour obtenir la qualité.
marne : Mélange d'argile et de calcaire à l'état naturel dans diverses proportions. Si le taux de calcaire est inférieur à 10%, la
marne est dite argileuse. Pour des taux plus élevés la marne est qualifiée de calcaire marneux.
Elle est généralement caractérisée par son titre en carbonates (de chaux et magnésie dans une moindre proportion).
C'est une des matières premières essentielles de la fabrication du ciment; elle apporte la fraction argileuse riche en silicates
d'alumine et fer. Voir: titre en carbonates

matrice : Panneau de matière plastique souple doté de motifs décoratifs en creux ou en relief, servant en peau de coffrage ou
fond de moule pour couler des parois en béton architectonique.

maturation : Evolution du durcissement du béton en fonction du temps et de la température.Synonyme: mûrissement

MEB (Microscopie Electronique à Balayage) : Technique permettant l'observation de particules de très petite taille (de l'ordre du
millionième de millimètre). Les échantillons de quelques centimètres placés dans une enceinte sous vide sont balayés par un
faisceau très fin d’électrons ; la collecte des électrons rétrodiffusés en fonction de la forme des objets permet la formation de
leur image sur un écran cathodique. Cet appareil constitue notamment la méthode de référence pour l'observation de la taille et
de la forme des cristaux se développant lors de l'hydratation du ciment.

mégaPascal (mPa) : Unité de mesure de pression utilisée pour évaluer la résistance mécanique des mortiers et bétons. 1
mégaPascal = 1 newton/mm2 . (anciennement 10 bars).

Mélange floculé : Mélange où les grains fins (< 125 µm), s'attirant sous l'effet des forces de surface, tendent à s'agglomérer et
à former des flocs ou amas.

mélangeur : Appareil servant à mélanger les constituants du béton. Deux types suivant la partie qui est en mouvement:
- bétonnière : la cuve tourne suivant un axe horizontal ou faiblement incliné (la pesanteur est la principale force agissant sur le
mélange).
- malaxeur: comporte une cuve (ou auge) et des palettes animées de mouvements relatifs.

minéralisation (analyse par) : La minéralisation est une réaction de mise en solution par une attaque d'acides chauffés. Elle est
utilisée pour préparer des échantillons solides destinés à des appareils d'analyse traitant des solutions diluées.

module de finesse : Valeur, exprimée en pourcentage, qui rend compte de la granularité d'un granulat, en réalité surtout
utilisée pour les sables. Son calcul est effectué à la suite du passage du granulat à travers une série normalisée de tamis.

module silicique : Rapport entre l'oxyde de silicium (SiO2) et la somme des teneurs en oxyde d'aluminium (Al2O3) et en oxyde
de fer (Fe2O3) de la farine de four ou du clinker.

mortier : Mélange de ciment, de sable et d'eau, éventuellement complété par des adjuvants et des additions. Il se distingue du
béton par son absence de gravillons. Préparés sur le chantier - à partir de mortier industriel sec prédosé ou en dosant et
mélangeant tous les constituants - ou livrés sur place depuis une centrale, les mortiers sont utilisés pour la réalisation de joints,
d'enduits, de chapes et pour divers travaux de scellement, reprise et bouchage.

mortier "normal" : mortier conforme à la norme NF EN 196-1 qui se compose, en masse, d'une partie du liant à contrôler, de
trois parties de sable normal et d'une demi-partie d'eau (E/C = 0,50).

mouture : Seconde étape majeure de la fabrication du ciment, qui consiste à broyer et à réduire en poudre le clinker avec les
autres constituants du ciment.

mychorisation : Procédé permettant, grâce à une association symbiotique entre un champignon et les racines d'un végétal
hôte, un développement du plan sur un substrat pauvre par apport d'une nutrition azotée et phosphatée, d'une alimentation
hydrique et d'une résistance aux pathogènes.

norme : Document qui précise, un ensemble de spécifications techniques ou autres, établi en collaboration avec les parties
concernées (représentants des fabricants, des utilisateurs, des consommateurs, des pouvoirs publics,et des organismes
spécialisés tels que le CSTB).
Elles ne sont rendues obligatoires que par des arrêtés ministériels
Elles peuvent être de divers types : normes d'essai, de performance, de sécurié,de terminologie...
Une norme ISO est une norme élaborée et/ou adoptée par l'Organisation Internationale de normalisation.
Une norme EN est une norme adoptée par le Comité Européen de normalisation.
Une norme référencée NF EN ISO + n°... reproduit intégralement la norme européenne, qui reproduit elle-même la norme
internationale de même numéro.

ouvrabilité : Propriété caractérisant la plus ou moins grande facilité de mise en place d'un béton ou d'un mortier. L'ouvrabilité
est liée à la plasticité et à la fluidité. Elle varie en fonction de la nature de l'ouvrage et des conditions de mise en place. Elle est
évaluée par des mesures d'étalement ou d'affaissement. Synonyme: maniabilité.

palettiseur : En cimenterie, dispositif automatisé de mise des sacs de 25,35 ou 50 Kgs sur palette d'environ 1500 Kgs par
couches successives. La capacité peut atteindre le traitement de 4000 sacs heure.

parement : Face d'un élément de construction conçue pour rester apparente, qui peut faire l'objet de nombreux traitements
mécaniques ou chimiques.
parpaing : voir bloc béton.

passant : (ou tamisat) ensemble de grains qui passe à travers le tamis ; ce qui est retenu est appelé "refus".

pâte de ciment : Mélange - dans des proportions définies par les normes (pâte pure) - de ciment et d'eau, réalisé pour
différents essais relatifs aux caractéristiques du ciment.

PCI : Pouvoir Calorifique Inférieur : quantité de chaleur dégagée par la combustion complète de 1 Kg du combustible, l'eau
provenant de la combustion étant à l'état vapeur.
Elle se déduit du PCS du combustible par soustraction de la chaleur absorbée par la vaporisation de cette eau. Pour la pluspart
des combustibles PCS(en Kcal./kg)=PCI- 5400*%H où H représente la teneur en hydrogène du combustible.
Exemple : fuel lourd PCS = PCI - 200 en Kcal/Kg
Le PCI s'évalue en Kilocalories par kilogramme (ou thermies par tonne) et également en Kilojoules/ kilogramme.

PCS : Pouvoir Calorifique Supérieur : quantité de chaleur dégagée par la combustion complète de 1 Kg du combustible, l'eau
provenant de la combustion étant condensée. Elle se mesure expérimentalement par la combustion d'une quantité donnée
dans une bombe calorimétrique (quasiment adiabatique).
Le PCS s'évalue en Kilocalories par kilogramme (ou thermies par tonne) et également en Kilojoules/ kilogramme. Exemple :
PCS = 9800 kcal/Kg ou 41018 kilojoules / Kg.

peau du béton : Surface externe d'un élément de construction, qui peut faire l'objet de nombreux traitements afin de modifier
l'apparence du béton.

plan d'assurance qualité (PAQ) : Document, destiné au client, contenant les dispositions relatives à la qualité pour une
fourniture ou l'exécution d'un chantier.

plan qualité (PQ) : Recueil, à usage interne à l'entreprise, de toutes les procédures mises en œuvre en application du Manuel
Qualité.

plastifiant : Adjuvant. Introduit dans l'eau de gâchage, il améliore l'ouvrabilité d'un béton en diminuant les frottements entre les
grains du mélange.

PM : Abréviation pour " prise mer ". Désignation normalisée de ciments pour les travaux réalisés en environnement marin.

poli (béton) : Béton dont la peau a subi, après durcissement, des meulages successifs de plus en plus fins, généralement suivis
d'un bouchonnage et de l'application d'un produit de protection. Si l'on dépasse quatre passes, on parle de " poli marbrier ", qui
permet l'obtention d'une surface parfaitement lisse et brillante.

politique qualité : Expression formalisée des intentions et des principes motivant les actions dans un organisme pour atteindre
les objectifs qualité. Voir: système qualité.

pompage : Procédé d'acheminement du béton, poussé depuis une trémie d'alimentation vers le lieu de coulage, à travers des
tubes. Il permet de parcourir des distances horizontales pouvant atteindre 400 m (voire 1,5 km) et des distances verticales de
100 m (voire 300 m).

porosité : Volume des vides d'une matière poreuse On la mesure par un pourcentage rapportant le volume de pores emplis
d'eau ou d'air par unité de volume du matériau.

poussières de filtre : Ces poussières fines, récupérées aux filtres des fours, sont réutilisées dans la fabrication du ciment,
évitant ainsi les gaspillages de matières.

pouzzolane : Produit d'origine volcanique composé de silice, alumine et oxyde de fer qui sous forme de poudre fine est
susceptible de se combiner à la chaux pour former des composés stables ayant des propriétés hydrauliques (durcissement
sous l'eau).
Par extension désigne les matériaux naturels ou artificiels ayant la même propriété. Les pouzzolanes sont des constituants de
certains types de ciments.

précalcinateur : Chambre de combustion disposée en pied de la tour de préchauffage alimenté en combustibles de tous types
et en air de combustion chaud (750 à 900°C)provenant du refroidissement du clinker. Le précalcianteur peut apporter jusqu'à
55% de la chaleur nécessaire à la bonne marche du four. Voir: préchauffeur.

précalcination : Système permettant d'entamer la combustion avant l'entrée dans le four, et de réduire ainsi la quantité
d'énergie nécessaire dans le four.

préchauffeur : Dans les fours de cimenterie: dispositif de chauffage de la matière (farine) jusqu'à 850°C puis de
décarbonatation partielle se présentant
- soit sous forme de grille métallique mobile à plaques perforées garnie de granules de farine traversées deux fois par les
fumées du four,
- soit sous forme de tour à 4 ou 5 étages de cyclones permettant d'échanger, à chaque étage, la chaleur avec les fumées du
four circulaire.La farine progresse vers le bas d'étage en étage, les fumées remontent dans les cyclones succesifs.

précontraint (béton) : Béton qui a subi une technique de précontrainte, mise au point dans les années trente par Eugène
Freyssinet. Le béton est soumis à des contraintes de compression préalables à sa mise en service ; ces contraintes s'opposent
à sa mise en traction éventuelle par les charges d'utilisation, en maintenant dans le béton un état de compression. La
précontrainte, qui est pratiquée sur le site en génie civil et pour des éléments de construction de grande portée, peut être mise
en œuvre par pré ou post-tension de câbles d'acier.

préfabrication : Réalisation de composants de construction hors de leur emplacement définitif, en usine ou sur un site à
proximité de l'ouvrage. On peut préfabriquer en béton de nombreux composants de structure - poteaux, poutres, panneaux
porteurs - ou d'enveloppe - panneaux de façade, bardages - ainsi que des éléments standardisés - blocs, poutrelles, prédalles,
dalles alvéolées, tuiles - et enfin des pièces de voirie, d'assainissement ou de mobilier urbain.

préhomogénéisation : Opération pratiquée en cimenterie pour obtenir un pré-mélange des matières premières concassées
avant broyage. Elle peut être effectuée en discontinu par lot (constitution d'un tas pendant quelques jours alors qu'un second
est en reprise) ou en continu dans des halls circulaires(rotation simultanée et décalée du déchargement sur le tas et de la
reprise).

presse à rouleaux : Dispositif d'écrasement de la matière entre deux rouleaux généralement placé en cimenterie avant un
broyeur à boulets afin d'en améliorer le rendement.Voir : broyeur à boulets. prêt à l'emploi (béton) voir BPE.

prise : Début du développement de la résistance du béton, du mortier ou de la pâte de ciment. Elle est caractérisée par l'essai
de prise (NF EN 196-3).

projeté (béton) : Béton propulsé, après malaxage par voie mouillée, ou par voie sèche, sur un support sous forme de jet, en
couches successives. Il permet de réaliser les formes les plus complexes (dômes, coques, etc.). Il est également souvent utilisé
dans les travaux souterrains.

pulvérulent : qualité d'un matériau sous forme de poudre fine

qualité : Ensemble des propriétés et caractéristiques d'une entité (produit ou service) qui lui confère l'aptitude à satisfaire des
besoins de clients , exprimés ou implicites. (définition: norme internationale ISO 8402 : 1994).
La qualité n'est donc pas seulement la concordance des propriétésd'un produit aux spécifications; la conception actuelle inclut
la relation entre le produit /service à son usage et, par conséquent, à la satisfaction du client (pour un coût donné).

ragréage : Opération d'enduction partielle d'une maçonnerie ou d'un voile à l'aide d'un mortier fin. On y a recours pour obturer
le bullage, les épaufrures et les défauts de surface éventuels consécutifs au décoffrage, et obtenir un parement lisse.

rapport E/C : voir E/C.

réducteur d'eau (plastifiant) : Adjuvant. Introduit dans l'eau de gâchage, il réduit, à ouvrabilité constante, la teneur en eau, et
par conséquent augmente les résistances mécaniques des bétons, mortiers et coulis.

réfractaire (béton) : Béton pouvant résister à des températures très élevées (jusqu'à 1 800 °C). Sa formulation fait appel à des
ciments et à des granulats réfractaires. Il est utilisé par exemple pour réaliser des parois intérieures de fours ou des cheminées.

refroidisseur : Appareil situé en sortie d'un four de cimenterie destiné à refroidir le clinker de 1400° à la température ambiante.
Les refroidisseurs à ballonnets sont constitués de cylindres munis de chaînes, accolés à l'extérieur en périphérie de la virole du
four tournant. Le clinker est refroidi au cours de sa traversée des cylindres par l'air aspiré par le four pour la combustion.
Les refroidisseurs à grilles et plaques perforées sont plus répandus; ils sont constitués d'une série de rangs de plaques mobiles
qui pousse le clinker vers l'extrémité de sortie (disposition en un lit de matière de 60 à 90 centimètres d'épaisseur). Un soufflage
d'air , de bas en haut, au travers des plaques assure le refroidissement: en sortie du lit de clinker, une partie de l'air le plus
chaud remonte dans le four pour alimenter la combustion , l'air excès ressort à l'arrière de l'appareil.

régulateur de prise : Composant du ciment destiné à freiner les réactions d'hydratation. Il s'agit le plus souvent de gypse et de
sulfate de calcium.

remontée capillaire : Phénomène physique de remontée d'humidité depuis les fondations par capillarité des constituants d'une
paroi.

résistance à la compression : Résistance mesurée conformément à la norme NF EN 206-1 pour les bétons et à la norme NF
EN 196-1 pour les ciments.
La mesure pour les ciments s'effectue sur un mortier de composition normalisée avec un sable de fuseau granulaire spécifié
(trois parties en poids pour une de ciment) et une quantité d'eau égale à la moitié du poids du ciment (mortier dit ""mortier
normal""). Les conditions de malaxage, mise en place dans les moules et de conservation sont fixées par la norme.La mesure
de la résistance mécanique par écrasement des barettes ainsi obtenues et conservées à 2 , 7 et 28 jours en atmosphère
humide contrôlée conduit évaluation des performances du liant: exprimée en mégaPascal.
Voir: mégaPascal

résistance d'un béton : Ensemble des caractéristiques de comportement sous les sollicitations de compression, traction et
flexion. En France, elle est conventionnellement vérifiée pour les ouvrages en béton vingt-huit jours après leur mise en place.
Aux États-Unis, ce délai est de cinquante six jours.

retardateur de prise : Adjuvant. Introduit dans l'eau de gâchage, il augmente les temps de début et de fin de prise du ciment
dans un béton, un mortier ou un coulis.
retrait : Contraction du béton, due à des phénomènes hydrauliques - évaporation ou absorption de l'eau de gâchage avant et
au cours de la prise - et/ou thermiques - du fait du refroidissement postérieur à l'élévation de température qui accompagne
l'hydratation du ciment, ou de variations climatiques.

rhéologie : Étude des caractéristiques de viscosité d'un matériau fluide et donc, pour le béton, de son ouvrabilité.

sablage : Technique d'abrasion du parement d'une paroi durcie par projection à l'air comprimé d'un jet de sable. Selon la durée,
la pression et la distance de cette opération, généralement pratiquée manuellement, l'érosion des granulats, donc
l'homogénéité de la peau du béton, est plus ou moins importante. Le sablage peut être utilisé pour le nettoyage et l'entretien
des ouvrages.

sable : Granulat 0/D de diamètre inférieur à 6,3 mm.

sable (béton de) : Béton dont les granulats sont uniquement constitués par le sable. Généralement utilisé localement dans les
régions pauvres en gravillons.

sable de fonderie : Résidu de sable utilisé pour le moulage de pièces métalliques et réutilisé en cimenterie comme apport
complémentaire de silice.

ségrégation : Perte d'homogénéité d'un mélange de différents constituants.

séparateur : En cimenterie, appareil disposé dans les ateliers de broyage pour trier la matière en sortie du broyeur entre fines
et grosses particules.Les grosses particules sont renvoyées au broyeur pour être affinées.Les fines constituent la production.Un
dispositif de réglage permet de faire varier la coupure de la séparation en taille des grains. voir:gruaux,fines.

silo : Réservoir de grande capacité, généralement cylindrique; destiné à des matériaux secs (sables, ciments, etc.) : en acier ou
en béton, chargé par le haut et déchargé par le bas, il est équipé de divers types de dispositifs d'extraction. Voir: trémie.

slump test : voir: cône d'Abrams.

spectre des armatures : Défaut d'aspect de la peau d'un béton, dû à la présence d'armatures trop proches de la surface, ou à
leur mise en vibration.

superplastifiant : Adjuvant. Introduit dans un béton, mortier ou coulis peu avant le coulage, il améliore très nettement
l'ouvrabilité du mélange, à rapport E/C constant. Les superplastifiants étaient auparavant appelés " fluidifiants ".

système qualité : Ensemble de l'organisation, des responsabilités, des procédures et des moyens nécessaires pour mettre en
oeuvre le management de la qualité. voir: assurance qualité

temps de prise (mesure) : Le temps de prise des ciments est déterminé par l'observation de la pénétration d'une aiguille dans
une pâte de ciment de consistance normalisée (pâte "normale") et ceci jusqu'à une profondeur spécifiée (NF EN 196-3). Le
dispositif dit "appareil de Vicat" permet de relever le temps qui sépare le début de la mise en contact de l'eau et du ciment : et le
début de la prise (enfoncement de l'aiguille Vicat jusqu'à 4mm du fond ) ainsi que la fin de prise (enfoncement quasi nul). Voir :
demande en eau.

teneur en eau : voir E/C.

TEP : Tonne d'Equivalent Pétrole : quantité d'énergie thermique exprimée en supposant qu'elle est obtenue par la combustion
d'une tonne de pétrole (par convention le pouvoir calorifique inférieur est pris égal à 10000 thermies par tonne).
L'utilisation de cette unité permet de ramener les quantités de divers combustibles au tonnage équivalent du point de vue
dégagement thermique et de les additionner sur la même base.
Voir : PCI

thermie (Th) : Unité de quantité de chaleur . 1thermie= 1000 kilocalories= 1 000 000 calories.
Cette unité est remplacée par l'unité d'énergie le joule: 1thermie = 4,1855 Mégajoule (4 185 500 joules).
La consommation spécifique des fours de cimenterie s'évalue
- soit en Thermies par tonne de clinker (anciennes unités).
- soit en Giga joules par tonne de clinker (nouvelles unités).
Exemple : un four consomme 850 thermies par tonne de clinker soit l'équivalent de 3558 Mégajoules par tonne produite.

toupie : Camion équipé d'une cuve rotative inclinée dans laquelle le béton frais est maintenu en mouvement durant son
transport vers le chantier.

tour de conditionnement : Tour disposée sur la sortie des fumées de la tour de préchauffage afin de les refroidir et humidifier
afin d'optimiser le rendement de l'électrofiltre situé en aval.Voir:électrofiltre.

trémie : Dispositif de stockage en hauteur des matériaux en vrac (sables, granulats, ciment...) en acier ou en béton,
tronconique en partie inférieure une trémie se termine par un dispositif de soutirage des matériaux par gravité.

tuyère : Dispositif de combustion placé dans l'axe du four rotatif alimenté en fuel, charbon, gaz ou combustibles
secondaires.Les tuyères peuvent brûler simultanément plusieurs types de combustibles.Les débits peuvent atteindre sur les
plus gros four 15 à 20 tonnes par heure. Un soufflage d'air sous pression dans la tuyère assure le début de la formation et le
modelage de la flamme (air dit "primaire").Le reste de l'air de combustion provient de la récupération de l'air chaud obtenu au
cours du refroidissement du clinker.

type de ciment : Élément d'une classification normalisée selon la nature des constituants d'un ciment. On distingue cinq types :
Portland, Portland composé, de haut-fourneau, pouzzolanique, au laitier et aux cendres. Le marquage d'un sac de ciment
précise également sa classe de résistance.

valorisation énergétique : Introduction dans le processus de production, de sous-produits, déchets ou combustibles à priori
inutiles afin d'en utiliser le contenu calorifique pour la production de chaleur. Ces produits viennent en substitution totale ou
partielle des combustibles primaires tels que charbon, fuel ou gaz. Leur utilisation permet d'économiser les ressources
primaires en énergie, d'éviter leur destruction polluante et leur décharge dans le milieu naturel.
Par exemple en cimenterie, les pneus ou des solvants résiduaires constituent des combustibles pour le four.

valorisation matière : Introduction dans le processus de production, de sous-produits, déchets ou matériaux à priori inutiles
afin d'en utiliser les éléments en complément ou substitution des matériaux habituels.
Par exemple en cimenterie l'utilisation de sables résiduels de fonderie comme source de silice pour ajuster la composition
chimique de la matière première de la cuisson.

vibration : Opération de serrage du béton frais après sa mise en place, afin d'en améliorer la compacité. La vibration peut être
interne ou externe au béton.

virole : Nom donné au cylindre du four rotatif.

viscosité : Caractéristique d'un matériau fluide tendant à s'opposer à son écoulement par gravité. Plus la viscosité d'un béton
est faible, plus son ouvrabilité est bonne.

volume "normalisé" : Volume de gaz ramené aux conditions normales de température (273°K soit 0°C) et de pression(101,3
kPa soit 760 mm de Hg) en utilisant la loi des gaz parfaits PV=nRT. La valeur est notée Nm3.

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