Vous êtes sur la page 1sur 1

Guerre Israël-Hamas : la marche des proches d'otages est arrivée à Jérusalem.

Publié le :
18/11/2023

Le cortège des proches d'otages retenus à Gaza est arrivé à Jérusalem, samedi 18 novembre,
après plusieurs jours de marche, pour maintenir la pression sur le gouvernement israélien afin
d'obtenir leur libération, six semaines après l'attaque meurtrière du Hamas."Ramenez-les à la
maison, maintenant", clamaient, comme depuis plusieurs semaines, quelques milliers de
manifestants, appelés à se rassembler devant le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. En
début d'après-midi, une foule compacte, drapeaux israéliens et portraits d'otages à la main, est
arrivée à Jérusalem après être partie, mardi, de Tel-Aviv, à une soixantaine de kilomètres de là.

En début de soirée, le Forum des familles des otages et disparus – l'organisation montée pour
apporter une aide logistique aux proches des quelque 240 otages recensés par les autorités
israéliennes – a annoncé que "toutes les familles" avaient obtenu de rencontrer lundi soir
"l'ensemble du cabinet de guerre", dont Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense, Yoav
Gallant. Plusieurs sources ont fait état depuis une semaine d'une médiation, sous l'égide du Qatar,
pour tenter de faire libérer des otages retenus dans la bande de Gaza en échange d'une trêve dans
les combats. Le gouvernement israélien a jusque-là rejeté tout appel à un cessez-le-feu dans le conflit
qui l'oppose au Hamas, classé terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne.

Jeudi soir, l'armée israélienne a annoncé avoir découvert le corps d'une otage, Yehudit
Weiss, près de l'hôpital Al-Chifa de Gaza. Cette femme de 65 ans a été "assassinée par les terroristes
dans la bande de Gaza", selon l'armée. Vendredi, l'armée a annoncé avoir retrouvé la dépouille de
Noa Marciano, une soldate de 19 ans otage du Hamas, en fouillant un bâtiment adjacent au même
hôpital. Le mouvement islamiste avait affirmé lundi qu'elle avait été tuée dans des bombardements
israéliens.

"Nous ne pouvons pas en perdre d'autres", a déclaré Yuval Haran, à l'initiative de la marche
et dont la mère a été enlevée avec six autres membres de sa famille. "Nous n'avons pas le luxe
d'attendre", a-t-il martelé, demandant au gouvernement de regarder les familles "dans les yeux".
Samedi soir, Benjamin Netanyahu a évoqué de "nombreuses rumeurs infondées" et des
"manipulations". "Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'accord, mais (...) lorsque nous aurons quelque
chose à dire, nous vous en ferons part", a-t-il promis, assurant : "Familles d'otages, nous marchons
avec vous."

En représailles à l'attaque du 7 octobre, qui a fait 1 200 morts, en majorité des civils, selon les
autorités israéliennes, Israël pilonne la bande de Gaza, aux mains du Hamas, pour "anéantir" le
mouvement islamiste. Selon le dernier bilan du gouvernement du Hamas, 12 300 Palestiniens ont été
tués dans les bombardements israéliens depuis le début de la guerre, parmi lesquels 5 000 enfants et
3 300 femmes. "Peut-être que la pression militaire va convaincre le Hamas de relâcher (les otages)",
espère Orit Parnafes. "Mais c'est très très compliqué", reconnaît cette femme de 54 ans.

Vous aimerez peut-être aussi