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En 2009, une nouvelle SNDD 2010-2013 est élaborée par l'État français. Elle
implique non seulement les acteurs de l'État (services ministériels et services
déconcentrés), mais également les élus nationaux et locaux, des employeurs, des
salariés, des associations. L:ambition : « dessiner un projet de société pour aller vers
une économie verte et équitable en mobilisant tous les acteurs de la société, publics
et privés ». Le 4 février 2015, le Conseil des ministres a adopté la Stratégie nationale
de transition écologique vers un développement durable (SNTEDD) 2015-2020 qui
fixe un nouveau cap: « libérer les initiatives et donner à chacun le pouvoir d'agir».
D'autres documents de ce type sont prévus par la loi dans certains secteurs plus
spécifiques, ainsi de la « Stratégie de gestion des risques d'inondation » (article L.
566-4 du Code de l'environnement), de la « Stratégie nationale pour la mer et le
littoral» (article L. 219-1 du Code de l'environnement). 18 Même si ces documents
stratégiques peuvent paraître loin des préoccupations d'un organisme engageant ou
poursuivant une démarche de certification ISO 14001, ils sont toutefois importants à
connaître dans la mesure où ils peuvent désormais influencer, non seulement les
dispositions législatives et réglementaires susceptibles d'être adoptées pour leur
application, mais également les dispositifs de consultation du public, d'intégration des
représentants des divers corps de la société, dont les entrepreneurs, dans la prise de
décision, ainsi que les dispositions financières d'orientation de la production, par
exemple. L'ensemble de ces évolutions et de ces documents sont en lien direct avec
la notion de développement durable qui influence désormais tout le système de
management environnemental.
Ainsi, certaines conventions ont pu être signées par des États qui, ne la ratifiant pas,
ne l'appliquent pas. Lorsqu'un État a ratifié la convention, celle-ci ne s'applique
réellement à lui que dans la mesure où un nombre suffisant d'État a également ratifié
le texte selon le principe de réciprocité. Chaque convention définit un nombre de
ratification minimal nécessaire pour son entrée en vigueur. Une convention n'entrera
donc en vigueur dans tous les États qui l'ont ratifiée qu'à la date où le nombre d'État
requis est atteint.
Bien qu'aucun critère spécifique de performance ne soit imposé par le référentiel, les
résultats que l'entreprise souhaite atteindre au travers de son système de
management environnemental incluent : 122
6.3 L'essentiel des révisions 2015 Pour les entreprises déjà certifiées ISO
14001:2004, les principales évolutions sont reportées de manière synthétique afin
d'avoir un rapide aperçu des éléments à approfondir et des points nouveaux à mettre
en place. Il va de soi que les organismes ont besoin de temps pour s'adapter et un
calendrier des modalités d'application est proposé en figure 6.5.
6.3.2 Comprendre les enjeux et anticiper les besoins et attentes des parties
intéressées
La construction du système de management environnemental se fera en étudiant de
manière plus approfondie le contexte environnemental de l'entreprise. Si les
interactions de l'organisme avec l'écosystème sont davantage connues et donc
mieux comprises, l'organisation en place sera plus adaptée et gagnera en
performance en termes de résultats environnementaux. Le croisement des données
va permettre aux organismes de redéployer leur système de management de
l'environnement. Connaître le contexte de l'organisme, c'est déterminer les enjeux
internes et externes (environnementaux, économiques, sociétaux, par exemple),
identifier les parties intéressées pertinentes et leurs attentes et en déduire les risques
et les opportunités auxquels l'entreprise sera confrontée à court, moyen et long
terme. Ces informations sont les données d'entrée pour définir le domaine
d'application du système de management qui, de fait, pourra être élargi audelà du
site de production (voir figure 6.3).
6.3.4 Une approche par les risques tout le long de la chaîne de valeur et du
cycle de vie
La nouvelle version du référentiel pousse la direction et son équipe à se préoccuper
des aspects et impacts environnementaux significatifs engendrés lors des étapes
amont et aval de la fabrication du produit. La réflexion s'élargit donc bien au-delà du
site concerné. Toutefois, des actions doivent être réalisables. Par conséquent, il est
nécessaire de voir dans quelle mesure vous pouvez maîtriser ou influencer les
partenaires. Pour les éléments sur lesquels l'entreprise n'a pas d'emprise, il ne lui
sera pas demandé de mettre en place des actions . Lors de l'élaboration de l'analyse
environnementale, dont l'objectif est d'identifier les aspects et impacts négatifs et
bénéfiques de l'organisme, il sera opportun de raisonner dans une perspective de
cycle de vie.
Ainsi, l'étude du devenir des produits chez le client et/ou le long de la chaîne des
valeurs peut être le moyen de déceler une opportunité de poursuivre ses progrès. En
travaillant en collaboration avec les partenaires inclus dans le domaine d'application
du système de management, l'organisme peut envisager une maîtrise plus
appropriée de l'approvisionnement, des processus externalisés, de la conception, de
la réalisation, de la livraison et du traitement de fin de vie de ses produits par
exemple (voir figure 6.4).