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L’hypothyroïdie, un diagnostic sous-estimé; Partie 2:

Prise en charge globale et interconnectée


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lhypothyroidie/
Dr. A. D'Oro November 21, 2016

L’hypothyroïdie, un diagnostic sous-estimé; Partie 1: Symptômes, signes cliniques et


examens biologiques

Introduction
Pour bien prendre en charge les problèmes de la thyroïde, il est nécessaire d’appréhender la
relation entre la fonction thyroïdienne, les troubles digestifs, le stress et la pollution de
notre environnement.

Connexion entre la thyroïde et l’intestin


L’intestin est la pierre angulaire de la santé, déjà connu depuis Hippocrate, confirmé par la
science qui découvre l’importance de notre microbiote sur notre santé. La muqueuse de
l’intestin est une barrière immunitaire importante et on sait qu’une mauvaise santé de cette
barrière favorise les maladies auto-immunes. Se rappeler que 20 % d’une bonne activité de
la thyroïde dépend d’une flore saine. De plus, une alimentation appauvrie ou une mauvaise
capacité de digestion réduit l’assimilation de nutriments importants pour la thyroïde
comme le sélénium, le zinc, la vitamine A et D et la tyrosine. D’autre part, un intestin
enflammé ou des infections intestinales épuisent les surrénales ce qui secondairement
réduit également l’activité de la thyroïde.

Le rôle particulier du gluten

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De nombreuses recherches scientifiques pointent du doigt l’intestin comme vraisemblable
origine de nombreuses maladies auto-immunes (1). On sait par exemple qu’une intolérance
au gluten (2,3) ou une sensibilité au gluten (4) sont fortement reliées statistiquement à la
maladie d’Hashimoto. En effet, la recherche médicale a montré que l’on retrouve cinq fois
plus d’intolérance au gluten chez ceux qui présentent une maladie d’Hashimoto par rapport
à la population générale. On sait que le gluten est le composé alimentaire qui provoque le
plus fréquemment des altérations de la muqueuse intestinale (leaky gut) favorisant ainsi
l’auto-immunité (5). De plus, il existe un lien entre la structure moléculaire du gluten et
certains composants de la glande thyroïdienne ce qui pourrait expliquer l’augmentation du
risque d’auto-immunité. Dès lors, il est justifié dans la maladie d’hashimoto, de rechercher
une maladie coeliaque. En cas d’absence d’argument pour cette maladie, il reste toujours la
possibilité d’une sensibilité au gluten. Dans ce cas, une prédisposition génétique contre le
gluten (HLA DQ2/8) et la présence d’anticorps antigliadine devrait nous amener à tenter un
régime d’exclusion. Certains nutritionnistes proposent d’emblée l’exclusion du gluten et des
produits laitiers selon les concepts du Dr Saignalet.

À part, l’intolérance au gluten, il existe de nombreuses causes pouvant créer une


augmentation de la perméabilité intestinale et ainsi déclencher ou entretenir une maladie
auto-immune (dysbiose intestinale, parasites, maldigestion, autres intolérances
alimentaires, etc..). Nous comprenons donc pourquoi il est important de s’occuper de son
intestin si l’on veut protéger la thyroïde contre les attaques des anticorps afin de réduire la
destruction progressive du tissu thyroïdien.

Connexion entre la thyroïde et l’alimentation


La consommation régulière d’aliments sucrés, de fast food et de farines raffinées a rendu
les gens addicts aux diètes riches en hydrates de carbone provoquant des variations trop
importantes de la glycémie. Nous devons comprendre que s’occuper d’un problème de
thyroïde en continuant une diète riche en glucides est voué à l’échec. En effet, l’excès
d’aliments sucrés oblige le pancréas à libérer des quantités importantes d’insuline
provoquant des dérégulations de la glycémie. La littérature médicale montre clairement
une association entre le syndrome métabolique avec insulino-résistance et
l’hypothyroïdisme même subclinique (6,7).

De plus, ces perturbations de la glycémie fatiguent le système digestif et enflamment


l’intestin, fragilisant la muqueuse intestinale, perturbant le cerveau, et favorisant des
déséquilibres hormonaux (syndrome prémenstruel, syndrome des ovaires polykystiques,
etc..), tous ces éléments impactent négativement la thyroïde.

Connexion entre la thyroïde et le stress


Le stress mal géré est probablement le problème majeur de notre société, le nombre de
gens souffrant du stress ou d’épuisement professionnel augmente en flèche. Notre
alimentation ne nous aide vraiment pas à gérer cela, surtout l’alimentation occidentale
classique riche en féculents, sucres, additifs, colorants alimentaires et huiles hydrogénées

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(TRANS). Ce type de diète amplifie l’état de stress dans notre organisme. Ce sont
principalement les glandes surrénales et le système neuro-végétatif qui gèrent dans notre
organisme le stress.

Les symptômes d’une fatigue des surrénales peuvent


comprendre divers symptômes tels qu’une fatigue
chronique, des céphalées, une faiblesse du système
immunitaire, un départ difficile le matin, des
compulsions aux sucres, un besoin addictif de café ou
de cigarettes, des états d’irritabilité, le besoin de manger
pour calmer la fatigue, une peine à se réveiller ou à
s’endormir, des vertiges, etc.

Un stress chronique mal géré peut réduire l’activité de la


thyroïde de diverses façons. Au niveau du cerveau,
quand l’hypothalamus et l’hypophyse sont occupés par
un stress chronique, ces glandes sont moins capables
de stimuler la thyroïde. De plus, le stress augmente l’utilisation de la TBG réduisant la
capacité de transport dans le sang des hormones thyroïdiennes, le stress réduit également
la conversion des hormones T4 en T3 et pourrait créer une perte de sensibilité des
récepteurs thyroïdiens (résistance aux h. thyroïdes). Le stress chronique, par une sécrétion
constante de cortisol, affaiblit le système digestif favorisant dysbiose, inflammation et
infection intestinale, augmentant ainsi le risque de faire une maladie de Hashimoto.
Diverses publications ont souligné une nette relation entre le stress et la survenue d’une
thyroïdite auto-immune (8,9), toutefois ce sujet reste encore débattu scientifiquement (10).

Des infections virales chroniques (par exemple l’Epstein Barr virus (11)) ou des toxines de
l’environnement (métaux lourds) stimulent également notre système de stress et favorisent
progressivement une fatigue pituitaire et thyroïdienne. C’est pourquoi, dans des états de
fatigue résistant à une prise en charge nutritionnelle habituelle, il faut se demander si
quelque chose sabote les surrénales telles que des parasites ( par exemple : giardia), des
métaux l’ours, des virus chroniques ou des intolérances alimentaires.

Connexion entre la thyroïde et l’environnement


La thyroïde est sensible aux toxines de l’environnement, sachant que l’on vit dans un
monde pollué, on a de quoi s’inquiéter. Les polluants les plus impliqués dans la thyroïde
sont en premier lieu les halogènes (12) tels que les bromines, le fluor ou les produits
chlorés. Ces produits interagissent avec l’iode et peuvent bloquer les récepteurs à l’iode ou
réduire la capacité de conversion de T4 en T3. Les métaux lourds tels que le mercure, le
plomb, le cadmium ou l’aluminium sont des polluants fréquents dans notre environnement
qui bloquent des réactions enzymatiques clés de l’organisme. Les perturbateurs
endocriniens sont des produits chimiques tels que les PCB (13), les pesticides, herbicides,
le bisphénol-a, les phtalates, etc. Ces produits miment l’effet des œstrogènes provoquant
une dominance oestrogénique perturbant la fonction de la thyroïde. Nous comprenons
donc pourquoi il est important de se protéger de la pollution environnementale. Des
mesures simples peuvent être appliquées telles que manger des aliments biologiques (afin
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de réduire la quantité de pesticides), boire de l’eau filtrée (afin de réduire les concentrations
de fluor et de chlore) et éviter les conservations dans des boîtes en plastiques (PCB,
bisphénol A).

Améliorer les facteurs perturbant la thyroïde par :


A. une alimentation saine et peu inflammatoire

B. un microbiote sain et équilibré,

C. une bonne gestion du stress

D. un environnement le moins toxique possible

E. l’élimination d’infections chroniques

A. Une alimentation saine et anti-inflammatoire


Eviter les variations de la glycémie qui peuvent conduire à une insuline-résistance et
une augmentation des AGE (advanced glycation end products) provoquant une
inflammation de bas grade. Pour cela, éviter les sucres et ces dérivés (fructose,
dextrose, maltose, sirop de maïs, etc..) et réduire les féculents et les céréales
raffinées qui composent souvent une grande partie de l’alimentation occidentale
(pâtes, pizzas, crackers, chips, etc.), préférer des céréales complètes ou semi-
complètes avec un index glycérique plus bas.
Amener des vitamines, minéraux et polyphénols anti-inflammatoires en favorisant la
consommation des légumes, des noix et des fruits (faibles en glucides).
Protéger et nourrir le microbiote intestinal en a doptant une diète riche en fibres
prébiotiques. Pour augmenter l’apport des prébiotiques, on va se tourner vers les
légumes, les fruits et les légumineuses (si tolérés). Pour les légumes, on pensera à
consommer des aliments tels que des poireaux, des asperges, des artichauts ou des
crucifères. Les légumineuses sont connues pour faire ballonner et générer des
flatulences. Afin de réduire ce risque, il est préférable de les faire tremper dans de
l’eau et de bien les rincer.

B. Un intestin et microbiote sain

Éliminer les aliments mal tolérés par l’intestin


Il faut essayer de connaître les aliments qui agressent notre intestin. Par exemple 8 à 20 %
de la population est susceptible de souffrir d’une sensibilité au gluten. D’autres aliments
tels que les produits laitiers, les légumineuses, les œufs, le maïs, le soja ou les levures
peuvent être responsables d’une inflammation intestinale. Les bilans d’intolérances
alimentaires (IgG alimentaires) sont controversés sur le plan scientifique, dès lors il est
plus intéressant de tester soi-même sa propre tolérance aux aliments. On peut essayer
d’exclure momentanément certains aliments connus pour leur immunogénicité. Plusieurs
modèles d’exclusion ont été proposés par différents nutritionnistes.

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Le régime ancestral du Dr Saignalet (14) est probablement l’un des régimes d’exclusion les
plus connus et un des plus anciens. Ce régime consiste à enlever de l’alimentation, les
produits laitiers, le gluten, mais également le maïs. Il existe d’autres modèles d’exclusion
tels que celui proposé par le Dr Osborne dans son dernier livre(16). Ce médecin
nutritionniste propose d’exclure en plus du gluten et des produits laitiers, toutes les
céréales ou pseudo-céréales ainsi que les légumineuses et les solanacées. La Drs Myers
Amy, spécialisée dans la nutrition de la thyroïde, propose un régime identique (17) sans
céréales, sans produits laitiers, sans légumineuses et sans solanacées. Ce régime qui
s’inspire du modèle alimentaire paléolithique (Dr Lorden) justifie ces restrictions en raison
de facteurs antinutritionnels de ces aliments pouvant être responsables d’inflammation de
l’intestin. Il s’agit par exemple des lectines pour les céréales, des saponines pour les
légumineuses ou des alcaloïdes pour les solanacées. Après un certain temps d’exclusion,
d’au moins un mois, une réintroduction selon tolérance est permise. On peut par exemple
réintroduire un aliment tous les 3 jours, en notant sur un journal de bord les symptômes
déclenchés par certains aliments tels que : fatigue, douleurs, éruptions cutanées, troubles
digestifs, congestion nasale, anxiété, irritabilité, maux de tête, état grippal. La
réintroduction des aliments tolérés est possible à l’exception du gluten en cas
d’Hashimoto.

Réparer la muqueuse intestinale et réensemencer la flore avec de bonnes


bactéries

Selon l’atteinte de l’intestin et en cas de leaky gut, on pensera à prendre des produits pour
réparer la muqueuse intestinale (par exemple ; l-glutamine, curcuma, zinc, vitamine D etc..).
Les probiotiques sont une bonne stratégie de réensemencement. Les légumes fermentés
sont aussi une source intéressante de probiotiques, ils peuvent comprendre la choucroute
crue, le kimchi, la soupe miso, le tempeh, etc. Dans les produits laitiers, on peut se tourner
vers des yaourts bio, fermentés, pauvres en sucres ou faire soi-même son kéfir dont les
bénéfices sur la santé sont nombreux.

C. Une bonne gestion du stress


Le stress est probablement un des plus grands perturbateurs de notre santé surtout au
niveau hormonal. Pour bien gérer son stress, il est également nécessaire de bien gérer sa
glycémie . En effet, les phases d’hypoglycémie fatiguent les surrénales et en améliorant la
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sensibilité à l’insuline, le glucose peut mieux rentrer dans la cellule et produire de l’énergie.
La prise en charge de l’intestin est primordiale, car une inflammation au niveau intestinal,
ou des intolérances alimentaires (dysbiose) peuvent accentuer également le niveau de
stress dans notre organisme. De plus, quand une personne est faible et épuisée, elle a plus
de risque de faire des intolérances alimentaires, avoir des parasites, des champignons ou
des infections virales. Dès lors, il est important de maintenir ou récupérer une bonne
fonction des surrénales avant de s’occuper de la thyroïde. Voici quelques conseils pour
mieux gérer son stress et préserver ces glandes surrénales.

Éviter de trop fatiguer les surrénales en consommant


trop sucre et trop de café (ou autres boissons stimulantes)
en fumant et en consommant trop d’alcool
des aliments mal tolérés ou allergisants
des graisses partiellement hydrogénées (TRANS) qui peuvent bloquer la synthèse
des hormones
des sucres artificiels, qui peuvent inhiber la synthèse de certaines hormones

Maintenir le plus possible un bon sommeil


Il est conseillé d’aller se coucher chaque soir vers la même heure, en évitant de se coucher
après 22 h 30/23 h afin de permettre à ses glandes surrénales de récupérer, il faut viser au
minimum 7 heures de sommeil par nuit.

Avoir une activité sportive aérobic modérée


Faire régulièrement de la marche, du jogging lent, du vélo tranquille ou d’autres exercices
aerobic impliquant l’endurance. Un exercice modéré n’épuise pas les surrénales et permet
de consommer les graisses de notre corps sans provoquer de dysglycémie.

Pratiquer une technique de relaxation


Pratiquer ces exercices dans une ambiance calme, loin du stress de la vie. Les techniques
particulièrement performantes sont la cohérence cardiaque ou la méditation en pleine
conscience.

Nutriments et herbes qui soutiennent les surrénales


Prendre des acides gras Omega 3 et du GLA. Ces acides gras sont essentiels pour la
communication intracellulaire et la synthèse des hormones autant pour les
surrénales que pour la thyroïde.
Les vitamines B et particulièrement la vitamine B5 sont importantes comme
cofacteurs pour la synthèse des hormones surrénaliennes. La vitamine B5 a la
possibilité de réduire la sécrétion du cortisol en période de stress.
Prendre du magnésium, indispensable pour le soutien énergétique de l’organisme et
de la vitamine C dont les stocks sont réduits lors de stress.
Prendre des plantes adaptogènes, ces plantes soutiennent l’axe hypothalamo-
surrénalien, les plus connues sont le ginseng panax, le ginseng sibérien,
l’ashwagandha, la rhodiola, etc..
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Penser à la Réglisse qui peut être recommandée dans tous les stades du stress, elle
augmente la demi-vie du cortisol circulant préservant de l’épuisement des surrénales.

D. Un environnement le moins toxique possible


Nous avons vu que la santé de la thyroïde peut être affectée par de nombreuses toxines de
notre environnement. On sait par exemple que les halogènes (fluor, Chlore, bromine), les
métaux lourds, le perchlorate, les PCB, le bisphénol A, etc. sont mauvais pour le bon
fonctionnement de la thyroïde. Un grand nombre de ces toxines font partie de notre
environnement intime. Pour de nombreuses personnes, c’est la charge totale de toutes ces
toxines qui finit par dépasser un certain seuil et nous affecter. Nous pouvons agir plus
facilement sur les toxines à l’intérieur de nos habitats. Voici quelques suggestions utiles
afin de réduire notre environnement personnel :

Manger des aliments bio afin de réduire l’absorption de pesticides, colorants,


conservateurs chimiques, etc. Les produits laitiers et les viandes qui ne sont pas bio
contiennent également des traces d’antibiotiques qui impactent négativement la flore
intestinale.
Purifier l’air intérieur en aérant fréquemment les pièces à vivre ou à dormir, voir
mettre un filtre à air pour purifier l’air. La pollution à l’intérieur des maisons contient
en moyenne 2 à 5x plus de polluants que l’extérieur.
Purifier l’eau du robinet, l’eau du robinet contient fréquemment du chlore ou du fluor
pouvant rentrer en compétition avec l’iode au niveau de la thyroïde.
Ne pas utiliser de contenant alimentaire en plastique pouvant contenir des bisphenol-
A qui est un perturbateur endocrinien, remplacer par du verre ou de l’acier inoxydable.
Protéger votre corps des produits chimiques en utilisant des gels douche et des
shampooings bio,
Attention à tous les nettoyants en spray ou imperméabilisants riches en composés
chimiques

E. Éliminer les infections chroniques


Les infections chroniques peuvent être des perturbateurs de notre système immunitaire et
favoriser ou stimuler la survenue de maladie auto-immune. Ces infections peuvent être
d’origine bactérienne, virale ou parasitaire. Elles peuvent être souvent peu symptomatiques,
voire dormantes, attendant les bonnes conditions pour s’exprimer. Les chercheurs ne
savent pas encore très bien comment ces infections peuvent déclencher des maladies
auto-immunes, car l’origine de ce type de maladie est multifactorielle et complexe. Il existe
différentes hypothèses, une d’elles est le mimétisme moléculaire, dans ce cas certaines
séquences de protéines de l’enveloppe des germes ressemblent à une configuration
identique à certains de nos tissus, notre système immunitaire s’attaque par erreur à
certains de nos organes, comme la thyroïde. Ces infections chroniques peuvent être
nombreuses, toutefois les germes qui ont été le plus associés avec la maladie d’Hashimoto
sont l’Epstein Barr virus, l’Hélicobacter pylori, le Yersinia enterocolitica.

L’Epstein Barr virus(18)

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L’Epstein Barr fait partie de la famille des virus herpès, il est connu pour causer la
mononucléose, il se transmet le plus souvent par la salive. On a retrouvé plus fréquemment
ce virus dans le tissu thyroïdien des personnes souffrant d’une thyroïdite d’Hashimoto.
Aussi longtemps que le virus se trouve dans la glande, aussi longtemps l’auto-immunité et
l’inflammation persistent.

Il existe des approches naturelles pour éradiquer ce virus. Certains champignons, par leur
propriété antivirale, sont particulièrement intéressants. J’utilise souvent les mycéliums du
Dr Bruno Donatini en associant du Ganoderme (19), du Coriolus versicolor et du Shiitake .
Certains polyphénols sont également très intéressants sur ce virus (quercetine (20),
curcumine, etc..). L’acide lauréique qui se trouve dans l’huile de coco est très intéressant,
sa forme en monoglycerol, appelée monolaurin à l’effet antimicrobien le plus puissant. À la
place de consommer de grosses quantités d’huile de coco, il existe un produit appelé
Lauricidin qui est une forme concentrée de monolaurin. On peut consommer une demi-
dosette à une dosette une à 3 x par jour avec un aliment, la dose doit être augmentée
progressivement selon tolérance.

Yersinia Enterolitica (21,22)


Le Yersinia Enterolitica est un agent infectieux qui se retrouve dans les aliments et l’eau
contaminés. Il existe des similitudes entre certaines protéines de ce germe et la thyroïde
favorisant des réactions croisées par mimétisme moléculaire. Si le yersinia n’est pas
éradiqué de l’intestin, le corps continue à produire des anticorps contre la bactérie, mais
également contre la thyroïde. On peut proposer des produits à base d’herbes
antimicrobiennes.

Helicobacter Pylori (23,24)


L’hélicobacter Pylori se retrouve dans le système digestif de nombreuses personnes et
peut causer des ulcères. Il peut être détecté par des tests respiratoires ou dans les selles.
Le traitement de l’helicobacter semble réduire l’auto-immunité. L’helicobacter pylori peut
être traité par des agents naturels tels que la berberine, le mastic gum, le zinc carnosine, la
réglisse, la quercétine ou des probiotiques. Certaines préparations combinent plusieurs de
ces produits (par exemple, le Pyloricil).

Candida albicans et parasites


Le candida albicans peut contribuer à entretenir une auto-immunité contre la thyroïde. La
prise en charge est complexe associant une diète pauvre en sucres et des traitements
naturels à base d’herbes antimicrobiennes (berberine, acide caprylique, ails, ext. pépins de
pamplemousse, HE origan, etc..). Des parasites tels que le Blasocytis hominis (25) doivent
être éliminés par des préparations antimicrobiennes naturelles ou un médicament (flagyl).
Dans tous les cas, il est conseillé de prendre des probiotiques en association.

Dr. A. D’oro

L’hypothyroïdie, un diagnostic sous-estimé; Partie 3 : Focus sur la thyroïdite d’Hashimoto

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symptomatic Hashimoto’s thyroiditis : a case report » J Infect Dev Ctries 2015 Jul
30 :9(7) :788-91

Préparer la sauce en délayant la purée de noisette avec le cidre et l’eau et le curry. Ajouter
l’H.E. ou le zeste d’orange. Mélanger cette sauce à la courge et ajoutez-y les raisins secs et
la coriandre. Servez frais.

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