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Directeur Co-directeurs
Directeur Co-directeurs
Equipe d’encadrement
Jury de thèse
Directeur
Président du Jury
Pr DJIENTCHEU Vincent De Paul
------------------------------------
Rapporteur Co-directeurs
------------------------------------ Dr ATENGUENA OBALEMBA
Membres Etienne
------------------------------------ Dr BELLO FIGUIM
------------------------------------
REMERCIEMENTS .......................................................................................................................... IV
RÉSUME ......................................................................................................................................... XX
SUMMARY ...................................................................................................................................XXII
4.5. Pronostic.................................................................................................................................. 63
5.6. Pronostic.................................................................................................................................. 76
CONCLUSION .................................................................................................................................. 77
RECOMMENDATIONS ................................................................................................................... 79
REFERENCES................................................................................................................................... 81
DEDICACE
ma famille !
Qui est pour moi une source de
réconfort au quotidien
REMERCIEMENTS
Toutefois, il faut souligner que ce travail de recherche n’aurait pas pu être effectué dans les
meilleures conditions sans l’inestimable connaissance et savoir-faire acquis dans notre honorable
Faculté de Médécine et des Sciences Biomédicales. À ce propos, je remercie :
o Toute l’administration ainsi que le personnel enseignant et non enseignant de la Faculté de
Médecine et des Sciences Biomédicales de l’Université de Yaoundé I pour les connaissances
qui nous sont transmisses depuis notre admission.
o Les membres du jury qui nous ont honorés pour évaluer notre travail.
Le soutien financier, moral ou toute autre forme sont non négligeables pour la réalisation d’un
travail de recherche. De ce fait, j’adresse mes remerciements les plus dévoués :
o À mes parents, Mr et Mme NYA, vous qui êtes pour moi les meilleurs parents qu’un enfant
puisse espérer avoir sur cette terre. Vous n’avez jamais failli à votre mission en tant que parent,
Merci.
o À mes sœurs Ronaldine NYA, Estelle Charley NYA, Diane Chancelle MBOUFING, Gaëlle
NYA vous avez toujours répondu présente lorsque j’ai faits appel à vous, peu importe la
raison. Merci de faire partir de ma famille
o À mes frères Borel NYA, Yannick Franck NYA, Hyacinthe NYA, mes amis les plus proches,
vous avez toujours été là pour m’encourager lorsqu’il le fallait.
o A Mr HAPI Fabrice, qui représente pour moi une figure paternelle et un très grand ami, tu as
toujours été là pour moi quoi qu’il t’en coûte.
o A Mr NTCHETGNIA Yannick, son appui sous toutes ses formes a contribué à la réalisation
de ce travail.
o À Mme KOUENDOU Berline, pour l’amour maternel, les prières et les bénédictions que vous
ne cessiez de porter à mon égard auprès du Seigneur tout puissant.
o À Mlle Oriane TCHUENTE, mon amie et cavalière de longue date, tu as toujours été présente.
Je ne saurais terminer sans adresser nos remerciements :
o Aux ainés Drs BATAMACK Yannick Aimé, KAMDEM Isidor et LEMOULA Gérald, pour
leur contribution chacun.
o À Mlle Andrelle MIAMO pour sa contribution dans la réalisation de ce travail.
o À Aurel NGUELEMO pour son aide et sa disponibilité pour la bureautique.
Je finirai en adressant mes remerciements mes :
o À tous mes amis et camarades de promotion en général et en particulier mes compagnons de
stage pour la solidarité depuis le début de cette aventure à l’école de médecine
o Au personnel administratif, des archives, des servies de neurochirurgie et d’oncologie de
l’Hôpital Général de Yaoundé et de l’Hôpital Central de Yaoundé.
o À Tous mes amis et connaissances
Quelle trouve ici, toute personne ayant contribuée à la réalisation de cette thèse, directement
ou indirectement, l’expression de ma sincère gratitude.
1. PERSONNEL ADMINISTRATIF
3. PERSONNEL ENSEIGNANT
N° NOMS ET PRENOMS GRADE DISCIPLINE
Médecine Interne/Gastro-
43 NJOYA OUDOU (CD) P
Entérologie
44 AFANE ZE Emmanuel P Médecine Interne/Pneumologie
Médecine Interne/ Hépato
45 ANKOUANE ANDOULO P
Gastro-Entéro.
46 ASHUNTANTANG Gloria Enow P Médecine Interne/Néphrologie
Médecine
47 BISSEK Anne Cécile P
Interne/Dermatologie
48 KAZE FOLEFACK François P Médecine Interne/Néphrologie
49 KINGUE Samuel P Médecine Interne/Cardiologie
50 KUATE TEGUEU Calixte P Médecine Interne/Neurologie
Médecine
51 MBANYA Jean Claude P
Interne/Endocrinologie
Médecine Interne/ Hépato
52 NDJITOYAP NDAM Elie Claude P
Gastro-Entéro.
53 NDOM Paul P Médecine Interne/Oncologie
54 NJAMNSHI Alfred K. P Médecine Interne/Neurologie
Médecine
55 NOUEDOUI Christophe P
Interne/Endocrinologie
Médecine
56 SINGWE Madeleine épse NGANDEU P
Interne/Rhumatologie
Médecine
57 SOBNGWI Eugène P
Interne/Endocrinologie
58 PEFURA YONE Eric Walter P Médecine Interne/Pneumologie
59 HAMADOU BA MCA Médecine Interne/Cardiologie
Médecine
60 KOUOTOU Emmanuel Armand MCA
Interne/Dermatologie
61 MENANGA Alain Patrick MCA Médecine Interne/Cardiologie
62 FOUDA MENYE Hermine Danielle MA Médecine Interne/Néphrologie
Médecine Interne/ Hépato
63 KOWO Mathurin Pierre MA
Gastro-Entéro.
64 NDONGO AMOUGOU Sylvie MA Médecine Interne/Cardiologie
65 BOOMBHI Jérôme MA Médecine Interne/Cardiologie
KUATE née MFEUKEU KWA Liliane
66 MA Médecine Interne/Cardiologie
Claudine
67 NGANOU Chris Nadège MA Médecine Interne/Cardiologie
Médecine Interne/Cancérologie
68 ATENGUENA OBALEMBA Etienne CC
Médicale
ETOA NDZIE épouse ETOGA Martine Médecine
69 CC
Claude Interne/Endocrinologie
70 KAMGA OLEN Jean Pierre Olivier CC Médecine Interne/Psychiatrie
71 MBONDA CHIMI Paul-Cédric CC Médecine Interne/Neurologie
Médecine
72 NDJITOYAP NDAM Antonin Wilson CC
Interne/Gastroentérologie
73 NTONE ENYIME Félicien CC Médecine Interne/Psychiatrie
Médecine
74 ANABA MELINGUI Victor Yves AS
Interne/Rhumatologie
Médecine
75 DEHAYEM YEFOU Mesmin AS
Interne/Endocrinologie
ESSON MAPOKO Berthe Sabine épouse Médecine Interne/Oncologie
76 AS
PAAMBOG Médicale
Médecine
77 FOJO TALONGONG Baudelaire AS
Interne/Rhumatologie
78 MAÏMOUNA MAHAMAT AS Néphrologie
79 MASSONGO MASSONGO AS Médecine Interne/Pneumologie
MENDANE MEKOBE Francine épouse Médecine
80 AS
EKOBENA Interne/Endocrinologie
81 MINTOM MEDJO Pierre Didier AS Médecine Interne/Cardiologie
NDOBO épouse KOE Juliette Valérie
82 AS Médecine Interne/Cardiologie
Danielle
83 NGAH KOMO Elisabeth AS Médecine Interne/Pneumologie
84 NGARKA Léonard AS Médecine Interne/Neurologie
Médecine
85 NKORO OMBEDE Grâce Anita AS
Interne/Dermatologue
NTSAMA ESSOMBA Marie Josiane épouse
86 AS Médecine Interne/Gériatrie
EBODE
NZANA Victorine Bandolo épouse
87 AS Médecine Interne/Néphrologie
FORKWA M.
Médecine Interne/Cardiologie
88 OWONO NGABEDE Amalia Ariane AS
Interventionnelle
Radiologie/Imagerie Médicale
98 NWATSOCK Joseph Francis AS
Médecine Nucléaire
99 SEME ENGOUMOU Ambroise Merci AS Radiologie/Imagerie Médicale
DEPARTEMENT DE GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE
DEPARTEMENT DE PÉDIATRIE
Immunologie et Maladies
182 ESSOMBA Réné Ghislain AS
Infectieuses
183 MEDI SIKE Christiane Ingrid AS Biologie Clinique
184 NGOGANG Marie Paule AS Biologie Clinique
DEPARTEMENT DE BIOCHIMIE
DEPARTEMENT DE PHYSIOLOGIE
Pharmaco-thérapeutique
221 NGONO MBALLA Rose ABONDO (CD) CC
africaine
222 NDIKUM Valentine CC Pharmacologie
223 ONDOUA NGUELE Marc Olivier AS Pharmacologie
P= Professeur
MCA= Maître de Conférences Agrégé
MC= Maître de Conférences
MA= Maître Assistant
CC = Chargé de Cours
AS = Assistant
RÉSUME
Introduction
La dissémination métastatique d’une tumeur correspond au processus par lequel les cellules
tumorales prolifèrent et se propagent dans l’organisme pour atteindre d’autres organes. La localisation
vertébro-médullaire des métastases constitue un évenement majeur dans l’évolution des cancers, car
il existe un risque important de développer des troubles neurologiques allant de la douleur rachidienne
et/ou radiculaire à la compression médullaire complète . De nombreux auteurs ont conclus que le
meilleur outil de diagnostic est l’imagerie par raisonnance magnétique (IRM) et que les tumeurs
primitives les plus ostéophiles sont les cancers du sein, de la prostate et du poumon. Chez la plupart
des patients, la tumeur primitive est connue au moment du diagnostic mais parfois les métastases
vértébro-médullaire (MVM) sont inaugurales de celle-ci. La neurochirurgie s’est avérée être un outil
de traitement important dans une prise en charge qui est multidisciplinaire. Les métastases vertébro-
médullaires ont un mauvais pronostic avec une survie relativement courte. Au Cameroun, elles
avaient été classées comme la première cause de compression médullaire extradurale. Nous nous
sommes proposés de faire une étude sur les métastases vertébro-médullaires dans notre contexte afin
de contribuer à l’amélioration de la prise en charge.
Objectifs
Il était question de décrire les aspects du diagnostic, les différentes modalités de prise en
charge et les facteurs du pronostic des métastases vertébro-médullaires à l’Hôpital Central de
Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé.
Méthodologie
Résultats
Nous avons intégré 101 patients au total. Le sexe ratio était de 1,66 avec une prédominance
masculine. L’âge moyen était de 56,44 ± 14,19 ans et les retraités étaient la couche socio-
professionnelle dominante. La maladie métastatique était symptomatique chez 95,05 % des patients
et le diagnostic était tardif avec 54,17 % des patients symptomatiques qui ont consultés au moins un
mois après l’apparition du premier symptôme. La douleur rachidienne était le premier symptôme chez
les patients symptomatiques (80,21 %) suivi d’un trouble moteur (18,75 %). 61,39 % des patients
connaissaient leur tumeur primitive. Le tableau clinique était dominé par le syndrome rachidien
(79,21 %) et le syndrome de compression médullaire (60,40 %) qui était complet à 39,6 % et partiel
à 20,79 % avec le rachis thoracique comme lieu de compression le plus fréquent (73,27 %). Le scanner
était l’outil principal du diagnostic paraclinique (71, 29 %) devant l’IRM avec les lésions vertébrales
les plus fréquentes devant les épidurites. Les tumeurs primitives les plus fréquentes étaient le cancer
de la prostate (41,58 %), le cancer du sein (23,76 %) et les hémopathies (15,84 %). Le traitement était
multimodal basé surtout sur les antalgiques et la corticothérapie pour le traitement médical. La prise
en charge antinéoplasique dépendait de l’étiologie. Le traitement chirurgical reste peu pratiqué (20,79
%) et était essentiellement une laminectomie décompressive associée ou non à une spondylodèse, une
biopsie, une exérèse tumorale ou plusieurs de ces options à la fois. Il s’est avéré être un facteur de
bon pronostic (p=0,0011) ainsi que l’état neurologique préopératoire. La survie à plus de 12 mois
pouvait être prédite par le score de Tokuhashi revisé avec une précision à 62,50 %.
Conclusion
Les métastases vertébro-médullaires dans notre série touchaient beaucoup plus la personne
âgée de sexe masculin. Le retard diagnostic malgré la connaissance de la tumeur primitive chez la
plupart des patients était à déploré. Le diagnostic était aisé par une imagerie notamment un scanner
et les étiologies fréquentes étaient le cancer de la prostate, le cancer du sein et les hémopathies. La
prise en charge pluridisciplinaire reste et demeure la meilleure approche thérapeutique. Cette étude
révèle toutefois l’importance du diagnostic précoce et de la neurochirurgie pour l’amélioration du
pronostic fonctionnel et vital.
SUMMARY
Introduction
The metastatic dissemination of a tumors corresponds to the process whereby tumoral cells
proliferate and spreads throughout the living organism to attain other organs. The vertebro-medullary
localization of metastases constitutes a major event in the evolution of cancer; because there is a
significant risk to develop neurological disorders energy of the spinal and/or radicular pain to
complete vertebro-medullary spine cord compression. Many authors concluded that the best tool for
diagnosis is the magnetic resonance imaging (MRI) technique and that the most osteophilics
primitive’s tumors are breast cancers, prostate and lungs. In most of the patients, the primitive tumor
is known at the moment of the diagnoses but sometimes vetebro-medullary metastases are inaugural
of this one. neurosurgery has been proven to be an important therapeutic tool in the multidisciplinary
management. The vertebro-medullary metastases has a bad prognosis with a relatively limited
survival. In Cameroon, it had been classified as the first cause of extradural spinal cord compression.
We opted to carry out a study on the vertebro-medullary metastases in our context in order to improve
management.
Objectives
We had as objective to elaborate the different diagnostic tools, the different modalities for
patient management and the elements of prognosis of the vertebra medullary metastases at the Central
Hospital of Yaoundé and the General Hospital of Yaoundé.
Methodology
It was about a transversal and a descriptive study with retrospective data collection (from
January 2015 to December 2021) and prospective( January to April 2022) in the department of
neurosurgery at the Central Hospital of Yaoundé as well as the department of neurosurgery and
oncology at the General Hospital of Yaoundé. The data were collected by means of a questionnaire
adapted to the needs for the investigation then entered into a data base and were analyzed by Epi info
7.2.5.0.
Results
We had introduced a total of 101 patients. The sex ratio was 1.66 with a male predominant.
The mean age was 56,44 ± 14,19 years and the retired were the dominant social stratum. The
metastatic disease was symptomatic in 95,05 % of the patients and the diagnosis was late with 54,17
% of the symptomatic patients who consulted at least a month after the appearance of the first
symptom. The spinal pain was the first symptom in these patients (80,21 %), followed by motor
disorders (18,75 %). 61,39 % of patients knows their primary tumors. The clinical board was loaded
by the spinal pain (79,21 %) and the spinal cord compression syndrome (60.40%) which was
competed at 39,6 % and partially at 20,79 %. The thoracic spine as the site of the more frequent
compression (73,27 %). The scanner was the principal tool for paraclinic diagnosis (71,29 %) in front
of MRI with the vertebral lesions most frequent in front of the epidural. The primitive tumors were
the cancer of the prostate (41,58 %), breast cancer (23,76 %) and homeopathy (15,84 %). The therapy
was multimodal based on the analgesics and corticotherapies for the medical treatment. Anti-
neoplastic treatment was depending on the etiology. The surgical treatment was still practiced (20,79
%) and it was essentially a decompressive laminectomy associated or not by a spondylodesis, biopsy,
tumor resection or several of these options at the same time. It was proven to be a contributing factor
for a good prognosis (p=0.0011) and also the state of preoperative neurology. A follow up of more
than 12months was predicted by a revised Tokuhashi score with a precision to 62,50 %.
Conclusion
The vertebro-medullary metastases in our series touched much more the old aged of male sex.
The delay diagnosis in spite of the knowledge of the primitive tumor at the majority of the patients
was regretted. The diagnosis was facilitated by and imagery notably a scanner and the etiologies was
cancer precisely for the prostate gland, breast and homeopathy. The multi-fied management caring
stays and remain the best therapeutic approach. This study reveals the importance of early diagnosis
and neurosurgery to improve on the functional prognosis and vital.
Keywords: vertebro-medullary metastases, spinal cord compression, multi-fied management,
neurosurgery
Gy : Grays
LH : Lymphome Hodgkinien
NI : Non Identifié
TDM : Tomodensitométrie
CHAPITRE 1: INTRODUCTION
1
Thèse rédigée par : BAKOP NYA Durand
Métastases vertébro-médullaires : aspects diagnostiques, prise en charge et pronostic à l’Hôpital
Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
1.1. Problématique
La dissémination métastatique est le processus qui conduit quelques cellules d’une tumeur
primitive à migrer, à envahir le tissu voisin et à former des foyers tumoraux secondaires à distance.
Le cancer osseux métastatique est une complication fréquente et sévère de la maladie cancéreuse
avancée. Un des sites les plus communs des métastases osseuses est la colonne vertébrale. Les
métastases vertébro-médullaires constituent un événement majeur dans l’évolution de beaucoup de
tumeurs, révélatrices assez souvent du stade de la maladie. Une conséquence dramatique liée à la
présence de métastases dans cette région est le développement d’une compression médullaire. Cette
complication est relativement fréquente et touche de 10 à 20 % des patients présentant des métastases
osseuses. Globalement, cette complication toucherait de 5 à 14 % de tous les patients atteints de
cancer[1]. En Ukraine, d’après une étude menée par P Sutcliffe et al. en 2013, entre 5 et 20 % de
patients présentant les métastases vertébro-médullaires vont développer une compression médullaire
pendant leur maladie[2]. Aux Etats-Unis, plus de 20 000 patients développeront des métastases
vertébro-médullaires avec 100 % de patients paraplégiques en absence de traitement[1].
Bouhafa et al. au Maroc en 2014 montraient que dans 75 % des cas, la compression médullaire
est causée par une masse tumorale osseuse envahissant le canal spinal, situation fréquente car entre
40 et 70 % des patients présentant une tumeur solide développeront des métastases osseuses à des
stades avancés[3]. Au Sénégal, Ndiaye et al. publiaient une étude en 1989 sur les étiologies des
compressions médullaires non tuberculeuse qui montrait que les métastases de cancer représentaient
la principale étiologie (97 cas sur 175) des compressions extradurales[4]. A Abidjan en Côte d’Ivoire,
Jibia et al. montraient également que les métastases épidurales représentent la première cause de
compression extrinsèque[5]. Les métastases issues de cancers du sein (29 %), des poumons (17 %)
et de la prostate (14 %) étaient les plus fréquentes devant les cancers du rein , de la thyroïde, les
lymphomes ou les myélomes[1] ainsi que les tumeurs cérébrales (2 % environ) avec une moyenne de
survie patients entre 3 mois et 7 mois, et une probabilité de 36 % de survie à 12 mois[6].
Au Cameroun, Djientcheu et al. dans une étude rétrospective faite à l’Hôpital Central de
Yaoundé en 2007 sur le diagnostic et les étiologies des compressions médullaires tumorales et pseudo
tumorales montraient que la compression médullaire était complète chez 27 % des patients au moment
du diagnostic. La myélographie (38 %) et la myélographie informatisée (47,8 %) se sont avérées les
techniques d'imagerie les plus appropriées car l'imagerie par résonance magnétique n'était pas encore
disponible. Les métastases tumorales représentaient 23,7 % des différentes étiologies chez les 67
patients sujets de leur étude, principalement celles du cancer de la prostate. La chirurgie était le
traitement de base et servait également à la confirmation histologique du diagnostic dans tous les
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Thèse rédigée par : BAKOP NYA Durand
Métastases vertébro-médullaires : aspects diagnostiques, prise en charge et pronostic à l’Hôpital
Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
cas[7]. Toutefois, on note une amélioration du plateau technique sur le plan diagnostic dans notre
contexte avec l’acquisition de nouvelles techniques comme l’Imagerie par résonnance magnétique
(IRM), la tomodensitométrie (TDM), l’anatomopathologie avec la collaboration entre l’Hôpital
Général de Yaoundé et le service de neuropathologie des Hôpitaux Universitaires de Genève.
Les présentations cliniques et radiologiques des métastases vétébro-médullaires sont très
variables dépendant du cancer primitif la plupart du temps, dominée par le tableau de compression
médullaire lente[8], La biopsie vertébrale guidée par l’imagerie peut s’avérer très utile dans certaines
situations. la prise en charge est multimodale dominée par la chirurgie associé à la radiothérapie et la
corticothérapie[9], mais le pronostic reste généralement mauvais[8].
Les déterminants de la gravité et de l’évolution de cette pathologie sont en général l’histologie
de la tumeur primitive, la rapidité du développement d’un déficit neurologique, l’activité systémique
de la tumeur primaire (sous contrôle ou non), l’âge, le statut de performance, le niveau de compression
médullaire lors du diagnostic et le délai entre le diagnostic de la tumeur primaire et la compression
médullaire[10].
Nous nous sommes proposés d’étudier les aspects du diagnostic des métastases vertébro-
médullaires, les différentes modalités thérapeutiques ainsi que de rechercher les facteurs pronostiques
permettant de contribuer à l’amélioration de la prise en charge.
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Thèse rédigée par : BAKOP NYA Durand
Métastases vertébro-médullaires : aspects diagnostiques, prise en charge et pronostic à l’Hôpital
Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
1.2. Justificatif
Selon une étude menée par Robert Coleman de l’Academic Unit of Medical Oncology,
Weston Park Hospital, Sheffield, United Kingdom en 2006, Le squelette est un organe fréquemment
affecté par le cancer métastatique. Des études randomisées sur le cancer avancé, on peut voir qu’un
évènement osseux survient en moyenne tous les 3 à 6 mois[11]. En effet, entre 5 et 10 patients sur
200 avec un cancer au stade terminal auront une compression médullaire d’origine métastatique dans
leurs deux dernières années de vie[9] et ces tumeurs osseuses métastatiques représentent plus de 50
% des compressions médullaires d'origine osseuse. Du fait de l’incidence non négligeable des
métastases osseuses (5 à 14% de tous les patients atteints de cancer)[1,10], surtout de la localisation
vertébro-médullaire fréquente (10 à 20% des métastases osseuses), de la survie relativement courte
(12 mois dans 36 % des cas), de l’importance des MVM dans les étiologies des compressions
médullaires lentes au Cameroun (23,7 %[7]) et de la qualité de vie des patients atteints observée lors
de nos différents stages cliniques, il est nécessaire de s’interroger sur différents aspects du diagnostic,
de la prise en charge et les principaux facteurs pronostiques dans notre pays en général et en
particulier à l’Hôpital Central de Yaoundé (HCY) et à l’Hôpital Général de Yaoundé (HGY).
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Thèse rédigée par : BAKOP NYA Durand
Métastases vertébro-médullaires : aspects diagnostiques, prise en charge et pronostic à l’Hôpital
Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
Quels sont les aspects diagnostiques, les modalités de prise en charge ainsi que les facteurs
pronostiques des métastases vertébro-médullaires à l’Hôpital Central de Yaoundé et à l’Hôpital
Général de Yaoundé ?
1.4. Objectifs
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2.1. Généralités
2.1.1. Définition
Une métastase osseuse peut être définie comme un foyer tumoral développé dans
des structures osseuses, dû à l’éclosion et à la multiplication de clones néoplasiques provenant d’une
tumeur mère située à distance. Cette définition permet d’opposer métastase et invasion, laquelle se
caractérise par son extension par contiguïté.
2.1.2. Epidémiologie
Les métastases vertébro-médullaires représentent environ 10 à 20 % des métastases
osseuses[10]. Environ 30 % des patients atteints de cancer développent des métastases vertébrales
symptomatiques au cours de leur maladie, et jusqu'à 90 % des patients atteints de cancer présentent
des lésions métastatiques dans la colonne vertébrale au moment du décès[13]. Toutefois, 23 % des
patients atteints de métastases vertébrales n’ont pas de diagnostic antérieur de tumeur primitive[14].
Toutes les métastases rachidiennes ne conduisent pas à un déficit neurologique car 10 à 20 % des
patients avec des métastases rachidiennes vont développer une compression médullaire clinique. La
compression survient le plus fréquemment au niveau thoracique (60 à 80 %), chez 15 à 30 % des
patients, l’atteinte se situera au niveau lombosacré et dans moins de 10 % des cas, au niveau
cervical[3]. Le site métastatique est préférentiellement le rachis osseux (métastases épidurales qui
représentent 85 % des métastases rachidiennes) par rapport aux métastases sous-durales ou
intramédullaires (5 %).
Les tumeurs primitives les plus en vue sont les cancers du sein, des poumons et de la prostate ;
on estime que 90 % des patients atteints de cancer de la prostate et 75 % des patientes atteintes d’un
cancer du sein auront une localisation rachidienne secondaire. Ces cancers sont suivis par les cancers
rénaux (5 %), les cancers digestifs (5 %), les cancers de la thyroïde (5 %), les sarcomes et les
lymphomes malins lymphoréticulaires.
2.1.3 Rappels anatomiques
2.1.3.1. Le rachis
Le rachis ou colonne vertébrale est rectiligne dans son ensemble lorsqu’elle est vue de face
ou de dos. Par contre, dans le plan sagittal, la colonne vertébrale comporte 4 courbures :
➢ La lordose cervicale, avec une concavité postérieure dont le sommet est en C5.
➢ La cyphose dorsale, avec une convexité postérieure dont le sommet est en T6.
➢ La lordose lombaire, avec une cavité postérieure dont le sommet est en L3
➢ La courbure sacrée, qui présente une courbure à concavité antérieure du fait de la
soudure définitive des vertèbres sacrées.
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bifide et horizontal. A l'union entre le pédicule et la lame se détachent les processus transverses et
articulaires.
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- Les veines
Les veines du drainage de la moelle spinale sont organisées en canaux longitudinaux ; on
distingue :
o La veine spinale antérieure qui court le long de la fissure médiane antérieure et
drainent la région centrale de la moelle
o La veine spinale postérieure, longe le sillon médian postérieur et draine les colonnes
postérieures de la moelle
o Deux veines paires, les veines spinales antérolatérales et postérolatérales qui encadrent
les racines antérieures et postérieures et drainent essentiellement la partie périphérique
de la moelle épinière.
Ces canaux longitudinaux assurent le drainage de la moelle grâce à un plexus veineux
vertébral très riche. Ce plexus veineux situé dans l’espace extradural (plexus épidural) du canal
vertébral est prolongé par des vaisseaux segmentaires qui se jettent dans des veines principales telles
que les veines du système azygos du thorax.
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et surtout de toutes les formations péri articulaires ; la base essentiellement en rapport avec la
sensibilité intéroceptive (sensibilité viscérale) en provenance des viscères.
o Les cornes ventrales motrices
Elles sont divisées en deux zones : l’apex essentiellement en rapport avec la motricité des
muscles striés à contraction volontaire et est donc une zone somatomotrice ; la base : essentiellement
en rapport avec la motricité des muscles lisses des viscères, des glandes ; c’est donc une zone
viscéromotrice ou mieux de motricité végétative.
2.1.3 Physiopathologie
➢ Physiopathologie du processus de métastase
Il existe trois phénomènes distincts par lesquels la présence d’une métastase osseuse peut
éventuellement provoquer une compression médullaire[10]:
- La destruction d’un os cortical vertébral ou une fracture pathologique causant un écrasement
vertébral et la rétropulsion de masse tumorale ou parfois de fragments osseux dans l’espace
épidural, engendrant ainsi une compression mécanique.
- La croissance continue et l’expansion d’une métastase vertébrale vers l’espace épidural ;
- L’extension d’une masse para vertébrale à l’intérieur de l’espace épidural via un trou de
conjugaison.
La métastase vertébrale peut se faire en 03 phases :
- L’abandon du tissu d’origine ou phénomène de largage : Les cancers sont plus ou moins
ostéophiles.
- La dissémination : La cellule métastasée peut être véhiculée par le liquide céphalo-rachidien
(LCR), le système lymphatique, le système artériel ou le système veineux. Le LCR peut
véhiculer des cellules tumorales intracrâniennes ou intrarachidiennes ; néanmoins les
métastases intramédullaires ou de la queue-de cheval sont exceptionnelles (3,4 % pour
Brihaye et al.). Une dissémination par la voie lymphatique, bien que citée par certains auteurs,
n’a jamais été vraiment prouvée au niveau de la colonne vertébrale. La voie de dissémination
principale est hématogène, artérielle ou veineuse. Durant cette « phase de circulation » les
cellules métastatiques sont exposées au système immunitaire et notamment aux cellules
Natural Killers : au total, seulement 0,1 % des cellules métastatiques survivent à cette défense
immunitaire.
- La fixation et la prolifération dans la vertèbre : Il s’agit de la phase d’implantation dans le
tissu cible qui est préférentiellement la moelle hématopoïétique riche au niveau de l’os
spongieux ; le débit sanguin y est lent, ce qui facilite l’adhésion des cellules métastatiques.
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2.2 Diagnostic
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épineuses « signe de la sonnette »). La palpation des masses musculaires para vertébrales peut
mettre en évidence une contracture de celles. Parfois on peut avoir une raideur du rachis. Cette
partie de l'examen a une valeur localisatrice de la zone compressive
➢ Le syndrome lésionnel caractérisé par l’atteinte d’une ou de plusieurs racines spinales et
marqué par une douleur et un déficit radiculaire ; La douleur est souvent le seul élément, elle
est fixe, tenace, unilatérale ou début de topographie métamérique radiculaire, d'intensité
variable souvent nocturne ou à recrudescence nocturne. Parfois il s'agit de paresthésie à type
de fourmillement, d'engourdissement dans un territoire radiculaire, d'hypo ou d'anesthésie en
bande radiculaire. On peut aussi noter des troubles moteurs avec une paralysie flasque,
amyotrophie, fasciculation, troubles neurovégétatifs en bande ; des troubles des réflexes,
diminution, abolition ou inversion d'un réflexe dans le territoire correspondant.
➢ Le syndrome sous lésionnel c'est-à-dire d'un trouble des voies longues, ascendantes et/ou
descendantes. Les signes sont variables en fonction de la topographie de la compression. Il se
traduit par des troubles moteurs (paralysie plus ou moins importante, une hypertonie de type
pyramidale, une exagération des réflexes qui sont vifs, diffus et polycinétiques, un signe de
Babinski), des troubles sensitifs (souvent retardés par rapport aux signes moteurs ont une
grande importance pour le diagnostic s'aggravent plus lentement avec pour terme une
anesthésie complète du territoire sous lésionnel) et des troubles vésicosphinctériens et parfois
végétatifs.
Les troubles neurologiques peuvent se résumer par la classification de Fränkel (Tableau I)
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➢ Les compressions cervicales hautes qui entrainent des tétraplégies. Le syndrome lésionnel
peut entraîner une névralgie d'Arnold (C2) ou une atteinte de la musculature diaphragmatique
unilatérale (C4) important dans la détection des troubles ventillatoires. L'atteinte motrice des
lésions évolue habituellement en " U " c’est-à-dire débute par le membre supérieur du côté de
la tumeur, puis touche le membre inférieur ipsilatéral ensuite le membre inférieur
controlatéral pour finir par le membre supérieur controlatéral.
➢ Les compressions cervicales basses qui peuvent causer une atteinte des racines du plexus
brachial et être responsables d'un syndrome lésionnel franc avec atteinte motrice, sensitive et
abolition des réflexes myotatiques correspondants : bicipital (C5), stylo radial (C6), tricipital
(C7) et cubitopronateur (C8).
➢ Les compressions dorsales ou thoraciques qui sont les plus fréquentes. Le syndrome lésionnel
se traduit par des douleurs en hémi ceinture ou en ceinture de topographie métamérique. Les
compressions dorsales basses et lombaires hautes abolissent les réflexes cutanés abdominaux
correspondants supérieurs (T8), moyens (T12) et inférieurs (L1). Le syndrome sous-lésionnel
entraîne une para parésie spasmodique.
➢ Les compressions basses : Elles associent des troubles génitosphinctériens, un syndrome
lésionnel déficitaire sensitivomoteur avec abolition d'un réflexe crémastérien (L1-L2),
rotulien (L3-L4) ou achilléen (S1) pour les compressions lombosacrées et une paraplégie
flasque dans les compressions de la queue de cheval.
2.2.3.2 Formes selon la largeur
➢ Les compressions antérieures responsables de forme motrice pure.
➢ Les compressions postérieures responsables de troubles sensitifs profonds inauguraux,
associés à des douleurs cordonales postérieures et parfois un syndrome pyramidal.
➢ Les compressions latéromédullaires qui peuvent être responsables d'un syndrome de Brown
Séquard associant du côté de la lésion, un syndrome pyramidal et cordonal postérieur, et du
côté opposé, une hypoesthésie thermo-algique.
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lytiques se rehaussent plus ou moins complètement, alors que les métastases condensantes restent en
hyposigal.
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En général, une hyperfixation du capteur par la vertèbre atteinte est constatée (c’est-à-dire une
image plus intense que celle des vertèbres non atteintes), témoignant de la réponse osseuse à
l’agression tumorale. Ce n’est pas le tissu pathologique qui est responsable de l’hyperfixation. Plus
rarement, quand il n’y a plus d’os mais uniquement du tissu tumoral, une hypofixation est visualisée.
La fixation au niveau de la vertèbre atteinte apparaît alors beaucoup plus faible qu’au niveau des
vertèbres saines adjacentes.
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préciser le degré d'atteinte osseuse et d'évaluer le recul du mur postérieur en cas de fracture
pathologique. Il permet également de juger de la qualité des vertèbres adjacentes important si une
stabilisation chirurgicale est nécessaire. Enfin, il permet de rechercher une épidurite (extension intra
canalaire du tissu tumoral).
Le myéloscanner est une acquisition scanner après injection intradurale d'iode par ponction
contrôlée. Il permet d'augmenter la sensibilité du scanner.[24]
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- Une ostéocondensation vertébrale dans le cas de lésions osseuses condensantes (en cas de
métastase d’une néoplasie prostatique par exemple) ;
- Un trouble de la statique vertébrale (cyphose, scoliose, listhésis, etc.).
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également de vérifier l’activité de la moelle osseuse. La recherche d’une hypercalcémie doit être
systématique devant toute métastase osseuse, en plus du caractère urgent de cette complication, elle
constitue un facteur pronostic indépendant. Un dosage des marqueurs tumoraux pourrait être effectué
si le cancer primitif est connu. Cet examen mesure la quantité de certaines protéines spécifiques dans
le corps[27]. Le type de marqueur tumoral mesuré dépend du type de cancer primitif. Les éléments
comme la Protéine C- Réactive (CRP), l’albumine peuvent être dosé etc…
2.2.5 Les étiologies[23]
Les métastatiques vertébro-médullaires peuvent avoir ont plusieurs origines :
➢ Le cancer bronchique qui est la première cause de décès par cancer chez l’homme et la
troisième chez la femme. Les tumeurs métastatiques ont, en particulier, un pronostic très
péjoratif ; Ainsi, les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) métastatiques ont
une période moyenne de survie variant de 5 mois à 6,5 mois ; Pour les cancers à petites cellules
(CBPC), cette période varie de 3 mois à 10 mois.
➢ Le cancer du sein dont la forme métastatique est responsable de la quasi-totalité des décès des
femmes atteintes du cancer du sein. La durée moyenne de survie meilleure en cas de
métastases osseuses uniquement est estimée aux alentours de 30 mois,
➢ Le cancer de la prostate qui a pour localisation préférentielle des métastases l’os. Il est admis
que 30 % des patients présentent des métastases osseuses au moment du diagnostic, La
progression tumorale à partir de la prostate intéresse le plus souvent le bassin et le rachis.
L’extension de l’atteinte osseuse à la scintigraphie a une valeur pronostique : les patients
ayant une atteinte osseuse limitée au rachis lombo-sacré et qui sont hormonosensibles ont un
meilleur pronostic que ceux ayant des localisations diffuses.
➢ Le cancer du rein : la présentation métastatique est fréquente puisque 25 % des patients
présentent des localisations métastatiques au diagnostic. Les localisations osseuses sont
retrouvées dans 18 % à 36 % des cas. Weng et al. montraient dans leur étude faite au Japon
en Chine en 2018 sur 51 patients que 65 % étaient des hommes pour 35 % de femmes, les
localisations cervicale et thoracique étaient les plus fréquentes (41 % chacune) par rapport à
la localisation lombaire (18 %) et la durée de vie était de 8 à 8,5mois en moyenne[28].
➢ Les autres cancers : plus rarement le cancer de la thyroïde, les hémopathies, les cancers
digestifs ( exemple du carcinome hépatocellulaire dont les métastases médullaires aggravent
considérablement le pronostic[29]), les sarcomes osseux et les cancers de la peau peuvent être
responsables des métastases vertébrales.
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2.3.1 But
Le but est essentiellement d’améliorer la qualité de vie du patient en réduisant la douleur, en
préservant ou en restaurant la mobilité. Il s’adira donc :
➢ Soulager les symptômes du patient.
➢ De réaliser une décompression de la moelle épinière et une stabilisation rachidienne au besoin.
➢ De faire un diagnostic histologique.
➢ De contrôler le cancer primitif ainsi que les complications présentes ou à venir au moyen des
thérapeutiques adéquates
Ces objectifs et les moyens de les atteindre nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire
où le chirurgien a une place importante.
2.3.2 Moyens
La prise en charge est multidisciplinaire. Devant une suspicion clinique de compression
médullaire d’origine métastatique, un traitement médical par corticothérapie à base de dexamethasone
devrait être lancé, suivi de la décompression chirurgicale de la moelle et si possible d’une
radiothérapie. La radiothérapie devient le traitement préféré chez les patients inopérables[30].
2.3.2.1 Le traitement médical
➢ La corticothérapie
L’utilisation de la corticothérapie dans le cadre du traitement de première intention de la
compression médullaire est répandue. La dexaméthasone est le corticostéroïde le plus souvent utilisé.
Cette thérapie agit au niveau de la réduction de l’œdème, de l’inhibition de la réponse inflammatoire,
de la stabilisation des membranes vasculaires et conséquemment, elle agit au niveau de la réduction
de la douleur, sur le délai avant l’apparition de déficit neurologique et sur l’amélioration de
symptômes déjà présents[3,9].
En pratique, plusieurs cliniciens administrent une dose initiale de 10 mg de dexaméthasone,
suivie de 4 mg toutes les six heures pendant quelques jours, puis de doses décroissantes. En présence
de signes cliniques francs de myélopathie ou d’une évolution rapide de l’atteinte neurologique,
certains utilisent une dose initiale plus élevée, allant jusqu’à 100 mg, comme dose de charge, suivie
de 24 mg toutes les six heures, puis de doses décroissantes[3].
➢ Les antalgiques
Le traitement symptomatique des douleurs fait appel aux antalgiques en se fondant sur le
diagramme de l'OMS (trois paliers correspondant à trois niveaux d'intensité des douleurs). L'OMS
propose cinq recommandations concernant l'utilisation des antalgiques dans le domaine de la douleur
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en cancérologie : voie orale, prises régulières, selon l'échelle à trois paliers, ajustement individuel des
posologies et suivi attentif. Les trois analgésiques standard sont : l'aspirine, la codéine, la morphine.
Les autres analgésiques sont considérés par les experts de l'OMS comme des alternatives. La
prescription se fait selon l’intensité et la durée de la douleur du patient nécessiteux.
➢ Les biphosphonates
Un traitement par biphosphonates reste une option complémentaire. En effet, Il a été démontré
que les bisphosphonates, inhibiteurs de la résorption osseuse ostéoclastique qui ont d'abord été établis
comme traitement de l'ostéoporose, préviennent et/ou retardent les évènement squelettiques liés à la
malignité de la tumeur primitive[31]. Ross et al. en 2003 concluaient que pour l'hypercalcémie aiguë
de malignité, les bisphosphonates ont normalisé la calcémie chez, réduis le risque de fracture
vertébrale. Les aminobiphosphonates à forte dose sont les plus efficaces pour le traitement de
l'hypercalcémie aiguë et retardent la rechute. Ils réduisent considérable ment les risque d’évènement
osseux et retardent le délai d'apparition du premier évènement chez les patients atteints d'une maladie
métastatique osseuse, mais n'affectent pas la survie[32].
➢ La calcitonine
La calcitonine est plus spécifique pour les douleurs osseuses que pour les autres tissus mous
à cause de leur action particulière sur les ostéoclastes. Par ailleurs, la calcitonine possède une action
directe sur les désordres osseux telle l’ostéoporose. Des doses répétées de calcitonine diminuent de
manière significative les douleurs osseuses.
➢ D’autres thérapeutiques comme l’hormonothérapie (surtout pour le cancer de la prostate), les
thérapeutiques ciblées comme les anticorps monoclonaux etc. peuvent être utilisées.
2.3.2.2 Les traitements antinéoplasiques spécifiques
2.3.2.2.1 La radiothérapie
La radiothérapie Emploi thérapeutique de rayonnements ionisants. En pratique médicale et
plus spécifiquement en oncologie, ce sont les rayons X qui sont utilisés pour dans le traitement de la
maladie cancéreuse.
L’utilisation combinée de corticostéroïdes et de radiothérapie a longtemps été considérée
comme étant le seul traitement standard pour la prise en charge de la compression médullaire
d’origine métastatique. Les objectifs de la radiothérapie des métastases vertébrales sont de prévenir
ou de diminuer la douleur, d'éviter les tassements vertébraux en permettant une réossification dans la
plupart des cas des métastases ostéolytiques non encore fracturés, de prévenir ou atténuer les
complications neurologiques par une décompression de la moelle et enfin de rendre les patients plus
mobiles afin d'améliorer leur qualité de vie. La radiothérapie est encore généralement acceptée
aujourd’hui comme l’un des traitements de choix pour cette condition car des études montraient une
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récupération de plus de 70 % des fonctions neurologiques après traitement par radiothérapie. Elle
reste le traitement le plus utilisé du faite des contre-indications de la chirurgie et de l’inopérabilité
technique[33].
Actuellement, particulièrement en Amérique du Nord, une dose totale de 30 Grays(Gy) en 10
fractions constitue un des régimes les plus utilisés. Au Québec comme ailleurs en Europe, des régimes
plus courts (une dose de 8 Gy ou 20 Gy en 5 fractions) sont aussi fréquemment utilisés. De façon
générale, les doses de radiation sont délivrées en un champ unique postérieur ou parallèle opposé
selon la partie de la vertèbre affectée. Les volumes de traitement administrés englobent
habituellement une à deux vertèbres au‐dessus et en dessous de la lésion à traiter. Dans les cas où un
nombre limité de vertèbres serait impliqué et que le pronostic de survie du patient serait relativement
favorable, une dose de radiothérapie peut être administrée directement aux vertèbres concernées en
laissant une marge de sécurité de 1 à 2 cm.
2.3.2.2.2 La chimiothérapie
La plupart des tumeurs responsables de métastases vertébrales sont plus ou moins chimio
sensibles, l’utilisation de la chimiothérapie permet un gain en survie globale dans les stades
métastatiques des cancers bronchiques, cancers du sein, cancers de la prostate, les cancers digestifs
et des hémopathies malignes. Les protocoles de chimiothérapie utilisés sont les mêmes que pour les
localisations métastatiques chez un type histologique donné.
2.3.2.3 Le traitement chirurgical
Le rôle de la chirurgie décompressive demeure mal défini. Les avantages de cette technique
incluent la cytoréduction maximale de la métastase, le soulagement immédiat de la compression
médullaire, le retrait de fragments osseux si nécessaire ainsi que la stabilisation de la colonne.
Un essai randomisé de Patchel et al en 2005 comparaient 50 patients pris au hasard traités par
chirurgie décompressive suivie d’une radiothérapie contre 51 patients traités par radiothérapie
exclusive à la même dose que ceux de l’autre groupe et avec comme critère principale de comparaison
la force musculaire que 84% des patient du premier groupe contre 57% du second groupe étaient
capables de marcher après le traitement et ont également conservé la capacité de marcher
significativement plus longtemps (médiane de 122 jours contre 13 jours). Des 32 patients entrés dans
l'étude en étant incapables de marcher, plus de patients du groupe chirurgie ont retrouvé la capacité
de marcher que les patients du groupe radiothérapie (10/16 [62 %] vs 3/16 [19 %])[34].
S. Fuente et al. en 2007 montrait que le Traitement par cyphoplastie à foyer ouvert des
métastases rachidiennes Cyphoplastie ouverte pour la gestion des fractures métastatiques de la
colonne vertébrale permettait une décompression chirurgicale, une consolidation du corps vertébral
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et par conséquent une stabilisation vertébrale de la colonne vertébrale avec comme résultat réduction
considérable de la douleur de 7/10 avant la chirurgie à 2/10 au troisième jour post opératoire[35].
La chirurgie est indiquée chez les patients avec des chances élevées de récupération des
fonctions neurologiques ou qui ont des chances de survie élevées. Elle n’est pas appropriée pour des
patients avec des symptômes sévères de compression médullaire, un état général très altéré, des
comorbidités ayant un risque chirurgical ou une espérance de vie limitée[36].
La décision chirurgicale lorsque l’état général du patient et ses comorbidités le permettent sera
discutée en fonction de sa classification selon Fränkel
➢ Les types de chirurgie[37]
Plusieurs actes chirurgicaux peuvent être posés :
➢ La décompression qui peut se faire par corporectomie au niveau cervical, par hémi-
laminectomie droite ou gauche au niveau thoracique et par laminectomie au niveau lombaire
➢ L’ostéosynthèse par plaque visée antérieure au niveau du rachis cervical et au niveau
dorsolombaire par plaque antérieure type Z-plate ou Centaur pour les abords antérieurs et en
utilisant un vissage pédiculaire ou le cadre de Hartshill pour les abords postérieurs
➢ La vertébrectomie proposée parfois dans le cas des métastases vertébrales uniques afin
d’améliorer le pronostic ;
➢ Une cyphoplastie
➢ Une Vertébroplastie percutanée
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pour la décision thérapeutique et une estimation de l’espérance de vie des patients : le score de
Tokuhashi et le score de Tomita.
➢ Le score de Tokuhashi
Le pronostic est fonction de l’état général du patient, de la nature histologique du cancer
primitif, de la durée d’exposition à la radiothérapie, du sexe, de l’âge, de la sévérité de l’atteinte
neurologique, du nombre de foyer métastatique.
Morgan et al. dans l’évaluation du pronostic des patients en comparant les scores prédictifs
de Tomita et Tokuhashi révisé dans une cohorte de 544 patient montre la précision globale de la
survie prédite était de 58,7 % pour le score Tokuhashi révisé et de 52,9 % pour le score Tomita
(Tableau IV)[40].
Les paramètres biologiques peuvent aussi influencés la survie des patients. En effet, une étude
faite par Prost et al. sur l’influence des paramètres biologiques concernant 264 patients montre que
l’albuminémie inférieure à 35g/L (29% des patients en pré opératoire), la calcémie supérieure à 2,6
nmol/L (8% des patients) et la CRP supérieure à 10mg/L (47.5 % des patients) étaient associés a un
risque de survenu de décès significativement supérieur. Seule l’élévation de CRP était corrélée à une
augmentation des complications postopératoires.[41]
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En suisse, d’après Dominguez et al.[42] dans une étude sur les indications du traitement
chirurgical dans les métastases de la colonne vertébrale, 30 à 50 % des métastases chez les patients
cancéreux se situe au niveau de la colonne vertébrale. La douleur rachidienne est le symptôme
d’appel dans 90 % des cas devant le déficit moteur. La chirurgie associée à des corticoïdes s’est avérée
plus efficace et le score de Tokuhashi était un élément important lors du pronostic. Une étude de Al-
Qurainy et al.[9] aux Royaume-Unis s’accorde avec ces données.
➢ En Afrique
D’après Jibia et al. dans une étude faite sur les épidurites métastatiques au Centre Hospitalier
Universitaire d’Abidjan de 2007 à 2012 [5], les cancers masculins notamment prostatiques (36 %) et
bronchiques (16 %) ainsi que le cancer du sein (23 %) étaient les principales tumeurs primitives. La
population la plus atteinte était la population âgée. La métastases étaient inaugurale du cancer dans
39 % des cas. L’IRM a montré que les topographies thoracique (60 %) et vertébrale avec ou sans
épidurite (78,5 %) étaient les plus dominantes. La laminectomie a été réalisée dans 62 % des cas avec
une amélioration neurologique dans 36 % des cas.
Au Maroc, Elaji et al. sur le profil épidémiologique des tumeurs vertébrales chez l’adulte
Expérience du service de Neurochirurgie CHU Mohammed VI de 2003 à 2010, les métastases
vertébrales étaient la première cause (61 %) et le traitement associé dans la majorité des cas les
antalgiques, la corticothérapie, la chirurgie par laminectomie et plus rarement la radio et
chimiothérapie.
➢ Au Cameroun
Djientcheu et al.[7] en dans une étude sur les compression médullaire tumorale et pseudo
tumorale trouvaient que le sexe masculin était prédominant et les métastases (23,7 %) et les
lymphomes (17,9 %) étaient au premier plan des lésions extradurales. L’accès est l’IRM reste limité
et la laminectomie par voie postérieur était la technique chirurgicale la plus utilisée. Elle était associée
ou non à une biopsie, une exérèse tumorale ou une ostéosynthèse alors que la vertébroplastie n’était
pas utilisée dans notre contexte. Le niveau thoracique était le site le plus atteint (55 %). La
radiothérapie restait très peu utilisée, la chimiothérapie et l’hormonothérapie quant à elles
dépendaient de l’histopathologie de la tumeur primitive.
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CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE
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L’étude s’est déroulée de Novembre 2021 à Mai 2022 soit une durée de sept mois. Les données
seront recueillies en deux phases :
➢ Une phase rétrospective de Janvier 2015 à Décembre 2021 soit une période de 07 ans.
➢ Une phase prospective du 1er Janvier 2022 au 30 Avril 2022 soit une période de 04 mois.
La collecte des données à débuter au mois de Janvier 2022.
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3.5. Procédure
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3.6. Variables
3.7. Ressources
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Les données ont été saisies et traitées par le logiciel Epi info 7.2.5.0. Les graphiques ont été
constitués à l’aide des logiciel Microsoft® Office Excel 2016. Les variables
catégorielles ont été décrites sous forme de pourcentage, proportions, et/ou fréquences. Pour
comparer les différentes fréquences, nous avons utilisé le test de chi carré. Pour les analyses
statiques, nous avons considéré comme seuil d’erreur α de 5 %. Les valeurs moyennes ont été
exprimées avec leurs intervalles de confiance à 95%. Les valeurs de propriétés p<0,05 ont été
considéré comme statistiquement significatives.
Nous avons veillé à ce que notre étude se déroule dans le respect des principes
d’autonomie, de bienfaisance, de non malfaisance et de justice, tels qu’énoncés dans la
déclaration d’Helsinki. Nous avons préalablement soumis notre protocole de recherche pour
l’obtention d’une autorisation de recherche du comité d’éthique de la Faculté de Médecine et des
Sciences Biomédicales de l’université de Yaoundé I et du Comité régional d’éthique pour la recherche
en santé humaine.
41
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CHAPITRE 4 : RESULTATS
42
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4.1. Echantillonnage
Pendant la période de l’étude, nous avons recensé 188 dossiers de patients suivis pour
métastases vertébro-médullaires parmi lesquels nous avons retenu 101 dossiers.
thérapeutiques
43
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Le groupe retraité était le plus représenté (26), suivi des ménagères (17), des commerçants
(13) et des techniciens (10) de divers secteurs.
44
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Tableau VI : répartition des sujets avec des signes d’appels en fonction du délai entre le premier
symptôme et la consultation
Délai entre la symptomatologie Fréquence Pourcentage (%)
et la prise en charge
06 mois ou plus 21 21,88
01 mois 6 6,25
2 -7 jours 3 3,12
02 mois 6 6,25
02 - 03 semaines 17 17,71
03 mois 14 14,58
04 mois 4 4,17
05 mois 1 1,04
24 heures 3 3,13
Non renseigné 21 21,88
Parmi les sujets 96 patients symptomatiques, le délai n’a pas été retrouvé chez 21 patients
(21,88 %), 21 patients (21,88 %) ont consultés dans un délai de 06 mois ou plus, 03 patients (3,13 %)
ont consultés 24 heures.
4.3.1.3. Répartition selon le mode de révélation
Dans notre série, la douleur rachidienne était largement le symptôme révélateur le plus
fréquent présente chez 76,23 % des patients.
45
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La plupart de nos patients (55 soit 54,45%) dans cette série avait un état général moyen.
4.3.1.5.2. Présentation clinique
➢ Les signes neurologiques
Le syndrome rachidien était retrouvé chez 80 patients sur 101 (79,21 %).
63 patients (62,38 %) présentaient des signes de compression.
61 patients (60,40) avaient un syndrome de compression médullaire (Tableau XXII).
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➢ Niveau de compression : le rachis thoracique était le niveau le plus atteint (68,25 %).
Tableau XIII : répartition selon le niveau de compression
Niveau Fréquence Pourcentage (%)
Cervicale 5 7,94
Thoracique 43 68,25
Lombaire 14 22,22
Cône terminal 1 1,59
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Le syndrome tumoral était le principal syndrome associé présent chez 21 patients (20,79%)
devant les douleurs osseuses diffuses (18,81 %). On avait un patient avec la Triade de Menard.
4.3.2. Caractéristiques paracliniques
4.3.2.1Les examens morphologiques
➢ Les examens réalisés
Tableau XVI : Examens morphologiques
Examens Fréquence Pourcentage (%)
Radiographie standard du rachis 24 23,76
Tomodensitométrie 72 71,28
-Rachis 44 43,56
-Thoraco-abdomino-pelvien 28 27,72
IRM 27 26,73
Scintigraphie 3 2,97
Le scanner était le plus réalisé (71,29 %) devant l’IRM (26,73 %), couplé à la radiographie
chez 14 patients (13,86 %), à l’IRM chez 5 patients (4,96 %) et à la scintigraphie chez 2 patients (1,98
%).
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Fréquence
21
25
16
20
15 9
4 6
10 3 1 0 1 1
5
0
Lésion
Radiographie TDM
2.5
2
1.5
1
0.5
0
Urologiq Myélom
Prostate Sein Digestif LNH Poumon NI
ue e
Ostéolyse 1 3 0 0 2 0 1 2
Ostéocondensation 2 0 2 1 0 0 0 0
Tassement 1 0 0 0 2 0 0 0
Fracture 0 0 0 0 0 1 0 0
Etiologies
50
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Les fréquences des lésions en fonction des étiologies étaient réparties comme suit :
7
6 4
5 3 3
4 2 2
3 1
2
1
0
Lésions observées
51
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- La scintigraphie osseuse
Elle a été réalisée chez trois patients. Et la lésion retrouvée chez les trois étaient une
hyperfixation (100%). Dans deux cas il s’agissait du cancer de la prostate et dans le dernier cas du
cancer du sein
➢ Localisation anatomique des métastases
- Selon la profondeur, l’imagerie a permis de retrouver une atteinte rachidienne chez 88 patients
sur les 101 (soit 87,13 %), c’était la localisation la plus fréquente. Chez 21 patients (23,86%)
on avait une atteinte à la fois rachidienne et épidurale. (Figure 22)
88
90
80
70
60
Fréquence
50
40 27
30
20
10 1 1
0
Rachidienne Epidurale Intradurale Intramédullaire
extramédullaire
Situation des métastases
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- Selon la hauteur
Chez 75 patients (74,26 %) les lésions étaient multiples et étagés et uniques chez 26 patients
soit (25,74 %).
Le rachis thoracique était la partie la plus atteinte, 74 patients (73,27 %) avaient des métastases
à ce niveau. Un patient avait une atteinte coccygienne.
53
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Les autres examens demandés étaient l’albuminémie (basse chez 9 patients sur 13),
l’ionogramme sanguin complet, la Gamma Glutamyl Transpeptidase, les transaminases hépatiques,
la Lactate Déshydrogénase, la phosphorémie etc…
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45 42
40
35
30
Fréquence
24
25
20 16
15
10
3 3 3 4
5 1 1 1 1 2
Tumeurs Primitives
55
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7; 6,93%
9; 8,91%
20; 19,80%
Palier I
Palier II
Palier III
65; 64,36%
Non
Chez les 63 patients avec compression spinale, la corticothérapie a été utilisée chez 50 patients
(79, 37 %). Elle était à forte dose chez 40 patients sur les 63 (79,37 %) et à dose modérée chez 10
patients (15,87 %).
➢ Les Biphosphonates
L’acide zolédronique a été utilisé à la posologie de 4mg tous les 28 jours chez 39 patients
(38,61 %) de notre série dans la prise en charge de la douleur et des troubles de la calcémie.
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➢ Autres
L’anticoagulation (55,44 %), l’hyperhydratation (17,82 %) chez les patients avec lésion rénale
aigue, l’antibiothérapie (46,53 %) et la protection gastrique (48,51 %).
4.4.3. La prise en charge oncologique
4.4.3.1. L’hormonothérapie
L’hormonothérapie (médicale ou chirurgicale) a été utilisé chez 40 patients (39,60 %) dont 36
(35,64 %) avec un adénocarcinome de la prostate et 4 avec un cancer du sein (3,97 %).
L’hormonothérapie était le traitement adjuvent dans 85,71 % des cas de cancer de la prostate
(n=36 sur 42). Elle pouvait être strictement médicale, médico-chirurgicale ou strictement chirurgicale
(figure 25).
8; 22,23%
16; 44,44%
Médicale
Médico-chirurgicale
12; 33,33% Chirurgicale
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L’hormonothérapie a été utilisée dans 16,67 % des cas de cancer du sein (n=4 sur 24). Les
molécules utilisées étaient le tamoxifène chez 2 patientes (8,33 %), l’anastrazole chez une patiente
(4,17 %) et l’anastrazole – fulvestrant chez une patiente (4,17 %).
4.4.3.2. La radiothérapie
La radiothérapie a été proposée comme traitement adjuvent chez 29 patients mais a été réalisé
chez 25 patients (24,75 %) de notre série.
Plusieurs schémas étaient utilisés dont le plus fréquent étaient une dose de 30 Grays en 10
fractions de 3 Grays utilisé chez 20 patients sur les 29 patients à qui une radiothérapie a été prescrite
soit 68,96 % (figure 26).
SC1 30 Gy en 12 fractions
SC2 30 Gy en 10 fractions
SC3 20 Gy en 5 fractions
SC4 30 Gy en 15 fractions
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14
14
12
10 8
Fréquence
8
5
6
4
1 1
2
0
Prostate Sein Lymphome Poumon Vessie
Types de tumeur traitées par radiothérapies
25 21
20
Fréqience
15 11
8 8
10
5 1 2 2 1 1 1
0
60
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9
9
8
7
Fréqience
6
5
4 3 3 3
3
2 1 1 1
1
0
Tumeur primitives
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o Les indications
10 patient opérés sur 21 (47,21 %) avaient un déficit moteur complet, 9 patients (42,86 %)
avaient un déficit moteur partiel et 2 patients (9,52 %) n’avaient pas de déficit.
4.4.4. La kinésithérapie
25 patients (24,75 %) avaient bénéficiés d’une kinésithérapie. Elle était motrice chez 24
patients 23,76 % et était une kinésithérapie de drainage chez 1 patient soit 0,99 %.
4.5. Pronostic
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On constate que les patients qui avaient une meilleure récupération ou préservation de la
marche étaient ceux avec une compression partielle. Donc le type de compression était
statistiquement significatif.
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25 patients (24,75 %) de notre série ont été considérés comme perdu de vue, 18 patients (17,80
%) sont vivant à ce jour.
Patient perdu de vue exclu, Le score de Tokuhashi avec une meilleure précision de 62,50 %
chez les patients avec une prédiction de survie supérieure à 12 mois.
65
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CHAPITRE 5 : DISCUSSION
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Notre étude visait à étudier le diagnostic, la prise en charge et le pronostic des métastases
vertébro-médullaire dans deux hôpitaux de référence de la ville de Yaoundé (HGY et HCY).
Les limites de notre étude étaient surtout liées au fort caractère rétrospectif de notre étude (98
patients sur 101) ce qui explique le fait que de nombreux dossiers ont été exclus pour insuffisance de
certaines informations et que de nombreux patients (n=25) ont été perdu de vue. Tout ceci peut
expliquer les difficultés liées à l’évaluation du pronostic vital par rapport aux autres études qui
avaient un échantillonnage plus représentatif[43,44]. La difficulté d’évaluation du pronostic
fonctionnel résultait plutôt du caractère très rétrospectif de l’étude car la plupart des patients au début
du recrutement était déjà décédé ; quant aux patients vivants mais avec un déficit moteur important,
il se posait le problème des contraintes liés à leur mobilisation et leur déplacement pour l’hôpital.
Ceci justifie donc le choix de l’évaluation du pronostic fonctionnel à court terme.
5.2.1. L’âge
L’âge moyen dans notre série était de 56,44 ± 14, 19 ans avec des extrêmes allant de 16 à 88
ans. Ce résultat se rapproche de celui retrouvé par Rahhali [37] et Elaji et al[45] au Maroc dans leur
étude sur le profil évolutif des tumeurs vertébrales chez l’adulte qui avait un âge moyen de 49,5 ans
avec des extrêmes de 18 à 75 ans. Touré et al[46] au Mali dans son étude sur le profil épidémio-
clinique des métastases se rapprochaient aussi de ce résultats. Ces résultats sont en accord avec le
faite que l’incidence de survenue d’un cancer et donc d’une métastase osseuse est plus important chez
le sujet âgé[47]. Un seul patient était âgé de moins de 18 ans dans notre série.
5.2.2. Le sexe
Le sexe masculin était le plus fréquent avec 62,68 % d’hommes soit un sexe ratio de 1,66.
Cette prédominance masculine est retrouvée par Rahhali[37] au Maroc et plusieurs autres séries sur
les métastases osseuses ou les tumeurs du rachis avec ou sans compression de la moelle[7,45,48].
5.2.3. La profession
Notre patient était constitué majoritairement des sujets retraités (25,74 %) ce qui est en accord
avec le faite que 50 % de notre population était âgé de plus de 58 ans. Les autres professions
importantes étaient les ménagères (16,83 %) et les commerçants (12,87 %), ce qui peut justifier les
retard diagnostic et les difficultés du traitement du fait du coût parfois très élevé de la prise en charge.
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vulgarisation dans les formations sanitaires. La scintigraphie reste très faible utilisé dans notre milieu
(2,97 %).
Les lésions d’ostéolyse prédominaient au scanner (40 patients) et à la radiographie (9 patients)
devant les lésions d’ostéocondensation (28 et 4 patients respectivement au scanner et à la
radiographie). Les tassements vertébraux (21 patients) et l’épidurite (15 patients) n’étaient pas à
négligés au scanner. Ces résultats comparés à ceux de Ndao et al nous font comprendre que les lésions
visibles à l’imagerie dans une compression médullaire dépendront essentiellement de l’étiologie de
celle-ci. A l’IRM, les lésions en hypersignal étaient prédominantes avec l’épidurite (10 patients).
Djientcheu et al dans une série rétrospective sur les étiologies des compressions médullaires
tumorales et pseudo tumorales montraient que les métastases vertébrales représentaient 90 % des
causes extradurales[7]. Beah dans son étude a montré que les métastases vertébrales prédominaient
au niveau extradural à 96%[21]. Les résultats de notre série confirment cette tendance avec 87,13 %
de patient présentant lésions rachidiennes et 26,73 % de lésions épidurales. La localisation
intramédullaire et intradurale extramédullaire pour les métastases reste extrêmement rare (0,99 %)
dans notre série. Elle semble plutôt être la préférence des tumeurs primitives de la moelle
épinière[7,45] ou au métastases diffusant par voie hématogène[19].
Le bilan d’extension était fait par une radiographie du thorax, une échographie abdominale et
pelvienne et un scanner thoraco-abdomino-pelvien. Les autres métastases prédominantes étaient les
métastases osseuses extravertébrales. Cette donnée est en accord avec le caractère très ostéophile des
principales étiologies dans notre série. Ces métastases sont des facteurs pronostics car ils sont inclus
dans le score de Tokuhashi.
➢ Bilans biologiques
Ils permettaient dans certains cas pour les marqueurs tumoraux d’orienter vers une étiologie
de la métastase lorsque le cancer primitif était inconnu et dans les autres cas de suivre la progression
du cancer. Les autres bilans étaient à visée de retentissent, de terrain ou préthérapeutique.
Les examens biologiques avaient pour but d’évaluer l’évolution du cancer par les marqueurs
biologiques. Ils ont été retrouvés chez 68 patients (67,38 %) de notre série et étaient pathologiques
chez 54 (53,48 %). Il s’agissait :
➢ Des Prostate-Specific Antigen (PSA) dosés chez 43 patients lors de l’exploration ou du suivie
d’un cancer de la prostate. Les valeurs allaient de la normale à plus de 1000 fois la normale.
Les PSA étaient normales chez 6 patients les 43 et pathologiques les 37 autres. La
testostéronémie a été associée dans 09 cas à ce dosage et était inférieur à 0,5ng/ml.
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➢ De la protéine CA 15.3 dosée chez 20 patientes lors de la recherche ou du suivi d’un cancer
du sein. Elle était normale chez 7 patientes et pathologiques chez les 13 restantes avec des
valeurs pouvant aller du double à plus de 100 fois la norme physiologique.
➢ Les protéines CA19.9, CA125, l’Antigène Carcinoembryonnaire (ACE), l’Alpha
Foetoprotéine (AFP) ont aussi été dosées notamment dans les cancers digestifs, pulmonaires,
rénaux etc…
➢ Les métanéphrines sanguins, l’adrénaline et la noradrénaline ont été dosé chez un patient pour
le suivi d’une tumeur de la glande surrénale
Les autres bilans biologiques évaluaient le retentissement général de la maladie cancéreuse
sur l’organisme en général.
5.5. Le traitement
Dans toutes les séries observées au cours de notre travail, tous les patients ont immédiatement
débuté la prise en charge après le diagnostic. Dans notre série, 02 patients (1,98 %) ont connu un
retard de prise en charge allant d’une à deux semaines. Ceci était dû à un problème financier.
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5.5.3. Hormonothérapie
L’hormonothérapie était le traitement adjuvent chez 39,60 % des patients de notre série. 85,71
% des patients de notre série avec adénocarcinome de la prostate en ont bénéficiés. Elle était le plus
souvent strictement médicale (44,44 %) mais parfois médico-chirurgicale en cas d’échec du
traitement médical. Il s’agissait soit d’un traitement médical par antiandrogène non stéroïdien
(bicalutamide dans 45,23 %) des cas parfois seul ou en association. Les autres classes de médicaments
étaient moins utilisées. Ce résultat ne s’accorde pas avec l’étude de Lebret et al qui dans laquelle ce
sont les agonistes de la LH-RH qui sont les plus utilisés[54]. La chirurgie de castration était une
option souvent envisagée dans notre contexte. L’hormonothérapie était faiblement utilisée dans le
cancer du sein (16,67 % des cas de cancer de sein).
5.5.4. Chimiothérapie
La chimiothérapie était grandement utilisée (55, 44 %) des cas notamment dans les tumeurs
chimiocurables comme les hémopathies (100 %) et chimiosensibles comme le cancer du sein (87,5
% des adénocarcinomes mammaires). Elle pouvait être seul ou en association avec d’autres
thérapeutiques et le protocole dépendant de l’histopathologie de la tumeur primaire. Ces données
s’accordent avec ceux de la littérature [19].
➢ Dans l’adénocarcinome prostatique traité par chimiothérapie pour échappement hormonal, 10
patients (23,80 %) ont eu une monochimiothérapie par Docétaxel et 1 patient (2,31 %) a reçu
en une polychimiothérapie par Docétaxel et protocole Abiratérone - Carboplastine –
Carbazitaxel - Docétaxel.
➢ Dans l’adénocarcinome mammaire, les protocoles étaient fonctions du type histologiques et
des caractéristiques mutagènes à l’immunohistochimie ainsi que des protocoles de
chimiothérapie reçus antérieurement. Les classes de médicaments les plus utilisés étaient les
akylants (cyclophosphamide, cisplatine, carboplastine etc…), les antracyclines
(Doxorubicine), les taxanes (paclitaxel, docétaxel) et les antimétabolites (5-fluorouracile,
capacitabine, gemcitabine, methotrexate etc…). 13 patients sur 21 ont reçu une première
ligne, 4 patients une deuxième ligne et 2 patients une quatrième ligne. Chez 2 patients le
traitement n’a pas pu être précisé.
➢ Le protocole dans les 8 cas de myélome était le protocole Melphalan – Thalidomide –
Prednisolone
➢ La chimiothérapie dans les lymphomes non hodgkiniens étaient faites par le protocole
Cyclophosphamide – Doxorubicine – Vincristine – Prednisolone chez 3 et par les protocoles
Doxorubicine – Bléomycine – Vinblastine – Dacarbazine (ABVD), Cisplatatine – Ifosfamide
– Mesna, Gemcitabine – Oxaliplatine chez un patient. Les lymphomes hodgkiniens étaient
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traités par le protocole ABVD seul chez un patient, associé au protocole Doxorubicine -
Cyclophosphamide – Vincristine chez un patient et au protocole Ifosfamide – Cisplatine –
Mesna chez un autre ; le dernier cas de lymphome hodgkinien était traité par Cisplatine –
Docétaxel.
➢ Les cancers de la vessie étaient traités par Carboplastine – Paclitaxel
➢ Les cancers du poumon étaient traités par Cisplatine – Docétaxel pour un cas et Cisplatine –
Etopeside pour l’autre cas.
➢ L’ostéosarcome était traité par doxorubicine – cisplatine
➢ L’adénocarcinome colique était traité par le protocole 5-Fluorouracile – Frinotécam –
Eluorine
➢ Le sarcome de Kaposi était traité par doxorubicine – bléomycine – oxaliplatine
➢ Le corticosurrénalome était traité par cisplatine et docétaxel – doxorubicine
5.5.4 La chirurgie
La chirurgie du rachis était faiblement réalisée dans notre contexte (20,79 %) contre 63 %
dans une série de Jibia et al[5]. La laminectomie a été réalisée chez 19,80 % des patients, seule (7,92
%), dans 5 cas (4,95 %) elle était associée à une stabilisation du rachis par ostéosynthèse ou
spondylodèse par plaque de Roy Camilles et vis transpédiculaire, dans 7 cas (6,93 %) elle était associé
à une biopsie, dans 1 cas (0,99 %) elle était associée à une exérèse totale. Dans 1 cas (0,99 %) on
avait une double laminectomie (Thoracique et lombaire) avec biopsie et remplacement vertébral
lombaire par greffon osseux. Ces résultats s’accordent avec les séries africaines [5,7] et les méta
analyses occidentales [19,55] montrant que la laminectomie était la technique la plus utilisée. Elle
avait pour but de diminuer les douleurs, de décomprimer et stabiliser le rachis et de faire un diagnostic
histologique comme dans la série de Djientcheu et al. La voie d’abord postérieure était la plus
pratiquée (16,83 %). La faible réalisation de la chirurgie pouvait être expliqué par le contexte
économique bas et le statut neurologique des patients (39,60 % de déficit complet). La vertébroplastie
et la biopsie per cutanée ne sont pas encore réalisée dans notre contexte.
La chirurgie d’exérèse de la tumeur primitives était réalisée lorsque la tumeur était opérable
et dans les adénocarcinomes prostatique, mammaires et l’ostéosarcome. Elle consistait à une
mastectomie indiquée pour adénocarcinome mammaire chez 13,86 % des patients, une
prostatectomie indiquée pour adénocarcinome de la prostate chez 6,93 % des patients et une résection
osseuse fémorale indiquée pour ostéosarcome du fémur chez 0,99 % des patients.
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5.6. Pronostic
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CONCLUSION
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Métastases vertébro-médullaires : aspects diagnostiques, prise en charge et pronostic à l’Hôpital
Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
L’étude portait sur le diagnostic, la prise en charge et le pronostic des métastases vertébro-
médullaires à l’HCY et à l’HGY. Pour mener à bien ce travail, nous avons décidé de décrire les
caractéristiques démographiques, de décrire les aspects du diagnostic, les modalités thérapeutiques et
de ressortir les facteurs pronostic. Il en ressort que :
o Le sexe masculin avec un sexe ratio de 1,66 et la personne âgée étaient les plus représentatifs.
Les patients à la retraite étaient également plus représentatifs.
o Le diagnostic était tardif avec seulement 6,25 % des patients consultant dans un délai d’une
semaine malgré le fait que la tumeur primaire était connue chez 61,39 %.
o La douleur rachidienne révélatrice de la métastase et le syndrome rachidien était au premier
plan.
o La compression médullaire était fréquente (60,40 %) et complète dans la majorité des cas.
o Le scanner la plupart du temps du rachis mais parfois thoraco-abdomino-pelvien était essentiel
au diagnostic dans notre contexte du fait de l’accès encore réduit à l’IRM.
o Le traitement médical permettait une meilleure gestion de la douleur et des complications, le
traitement antinéoplasique dépendait essentiellement de l’étiologie qui était dominé par
l’adénocarcinome pulmonaire.
o La chirurgie des métastases bien qu’encore peu pratiqué s’est avérée très utile dans
l’amélioration du pronostic fonctionnel ainsi que le type de tumeur primaire et le pronostic
vital dépendais des éléments du score de Tokuhashi avec une meilleure précision lorsque la
prédiction est de plus de 12 mois (62,50 %).
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RECOMMENDATIONS
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A la lumière des résultats de notre étude et des commentaires qui s’en sont dégagés, nous
pouvons mules les recommandations suivantes :
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REFERENCES
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Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
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ANNEXES
XXIX
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XXX
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Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
XXXI
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Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
XXXII
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Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
Source HGY
XXXIII
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Source HGY
XXXIV
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Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
XXXV
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FICHE DE COLLECTE
THEME : « Métastases vertébro-médullaires : Aspects diagnostiques, prise en charge
et pronostic à l’Hôpital Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé »
Noms______________________________ Tel________________________
N° Fiche _____________ Période_____________________
Structure_______________________ Service_____________________
Age______ ans Sexe_____(M/F) Profession__________________
➢ RENSEIGNEMENTS CLINIQUES
a. Circonstances de découverte Fortuite Signes cliniques
b. Délai entre la symptomatologie et la consultation ______________________
c. Mode de révélation
e. Présentation clinique
Score OMS 0 1 2 3 4
Echelle de Karnofsky 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
XXXVI
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4. Type de compression
Complet Incomplet
➢ SIGNES PARACLINIQUES
a. Examens Radiologiques ou morphologique
i. Types d’imagerie et lésions observées
• Radiographie Standard Oui Non
Ostéolyse Fractures vertébrales Tassement vertébrales Ostéocondensation
Autres__________________________________________________________________________
• TDM Oui Non
➢ Type : TAP Rachis
1_______________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________
2_______________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________
3_______________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________
XXXVII
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Métastases vertébro-médullaires : aspects diagnostiques, prise en charge et pronostic à l’Hôpital
Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
➢ Nombre de métastases
1 2 3 4 plus de 4
➢ Localisation des métastases
I. Etagée
Oui Non
II. En hauteur
Cervicale
C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7
Thoracique
T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11 T12
Lombaire
L1 L2 L3 L4 L5
Sacrée
S1 S2 S3 S4 S5
III. En profondeur
NFS ;
Anémie Hyperleucocytose Leucopénie Thrombocytose Thrombopénie
CRP
XXXVIII
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Métastases vertébro-médullaires : aspects diagnostiques, prise en charge et pronostic à l’Hôpital
Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
Calcémie
Phosphatémie
Urée/Créatine sanguine
Transaminases hépatiques
Ionogramme sanguin simple
Marqueurs Tumoraux spécifique
Protéine de Bences Jones
Electrophorèse des protéines sériques
Autres __________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________
➢ PRISE EN CHARGE
1. Délai entre la consultation et la prise en charge___________________
2. Traitement médical
Antalgiques
Palier I Palier II Palier III
Corticothérapie
Molécule
Posologie
Biphosphonates
Molécule
Posologie
Calcitonine
HBPM
Antibiothérapie
Protecteur gastrique
Hydratation
Hyper Normo Restriction
Autres __________________________________________________________________________
3. Traitement antinéoplasique
XXXIX
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Métastases vertébro-médullaires : aspects diagnostiques, prise en charge et pronostic à l’Hôpital
Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
4. Traitement chirurgical
Type de chirurgie
Décompression
Stabilisation du rachis par ostéosynthèse
Matériel utilisé_______________________________________________________
Vertébrectomie
Remplacement vertébral par greffon
Autres_____________________________________________________________________
Voie d’abord_____________________________________________________________________
Chirurgie additionnelle ?
Délai________
➢ PRONOSTIC
➢ Pronostic Vital
3. Score de Tokuhashi 0-8 9-11 12-15
➢ Fonctionnel
➢ Post traitement
Fränkel A B C D E
Force Musculaire (/5) 0 1 2 3 4 5
➢ Evolution et Complications
XL
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Métastases vertébro-médullaires : aspects diagnostiques, prise en charge et pronostic à l’Hôpital
Central de Yaoundé et à l’Hôpital Général de Yaoundé
➢ Issue finale
➢ Survie___________________
XLI
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