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10/1/2023

Introduction

Les charges de la C.G. subissent des


retraitements avant d'être intégrées dans les
Chapitre III coûts. Ces retraitements consistent :
Les charges de la comptabilité -A éliminer certaines charges (les charges non
analytique incorporables).
-A modifier le montant de certaines charges
Pr Mohammed IBRAHIMI
(les charges abonnées, les charges étalées,
les charges d'usage).
-A créer d'autres charges (les charges
supplétives).
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Schéma des charges I- Les charges non incorporables


de la comptabilité analytique
Charges Ce sont des charges qui ont été régulièrement
non
CHARGES incorporables comptabilisées dans la classe 6 suivant les
DE LA critères de la C.G., mais elles ne reflètent pas
COMPTABILTE
GENERALE Charges les conditions normales d'exploitation de
incorporables CHARGES
DE LA
l'entreprise.
COMPTABILITE
ANALYTIQUE
On choisit de les ignorer dans le calcul des
coûts.
Charges
supplétives

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I- Les charges non incorporables Les charges incorporables

Ces charges non incorporables sont: Les charges incorporables représentent


-les charges non courantes comme la V.N.A, l’ensemble des charges de la comptabilité
les pénalités, les dotations non courantes… générale moins les charges non
-l'impôt sur les résultats comme l’IS ou l’IR incorporables.
des personnes morales Parmi les charges incorporables il y a celles
-les dotations aux amortissements des qui nécessitent un retraitement préliminaire.
immobilisations en non valeur
-les dotations aux provisions pour dépréciation
-les charges des exercices antérieurs.
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II- Les charges d’usage II- Les charges d’usage

Les annuités d'amortissement de la C.G. sont Pour que les coûts dégagés par la comptabilité
déterminées sur la base des critères fiscaux analytique soient pertinents :
qui, parfois, ne reflètent pas la véritable •Au lieu de la valeur d'origine on prend la valeur
dépréciation des immobilisations. actuelle (le prix du marché) qui représente la
Par exemple, l'application de l’amortissement valeur d'usage.
dégressif ou l'utilisation d'une durée de vie •Pour la durée d’amortissement, on la remplace
conventionnelle ou bien de la valeur historique par la durée probable d'utilisation au moment
des immobilisations entraînent la constatation du calcul. On l’appelle la durée d'usage.
au niveau de la C.G. des coûts qui ne sont pas La détermination de cette durée demande des
réels. 7 études techniques et économiques. 8

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II- Les charges d’usage II- Les charges d’usage (Exemple)

Soit un matériel ayant les caractéristiques suivantes :


-Valeur d’acquisition : 100 000 DH
-Date d’acquisition : 1/1/N-6
Valeur d'usage -Durée d’amortissement fiscal : 10 ans
Charges d'usage =
Durée d'usage -Mode d’amortissement : linéaire
-Valeur marchande au 31/12/N : 90 000 DH
-Durée d’usage : cette machine peut encore
fonctionner pendant 6 ans.
Travail à faire :
- Déterminer la dotation de la comptabilité générale?
- Déterminer la charge d’usage ?
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II- Les charges d’usage (Exemple) III- Les charges abonnées

- Dotation comptable aux amortissements au Pour des raisons fiscales (comme les impôts
titre de l’année N :
annuels) ou contractuelles (comme les loyers et
100000/10 = 10000 DH.
les primes d’assurances), la périodicité de la
- Charges d’usage au titre du même exercice :
comptabilité générale diffère de la période
90000/6 = 15000 DH.
analytique qui se caractérise par des périodes
- Différence d’incorporation sur amortissement :
beaucoup plus courtes.
15000 – 10000 = 5000 DH.
L'abonnement permet d'intégrer aux coûts des
charges incorporables de la C.G. selon une
périodicité différente de celle de leur apparition.
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III- Les charges abonnées (Exemple) IV- Les charges supplétives

La dépense annuelle de loyers est de 88.000 Ce sont des charges qui ne figurent pas dans la
DH. comptabilité générale et qui sont introduites
La durée de l’exercice travaillé est de 11 mois. dans la comptabilité analytique pour des raisons
Donc la charge mensuelle à incorporer aux d'ordre économique ou de gestion.
coûts est de : 88.000/11 = 8.000 Il s'agit de la:
•Rémunération théorique du travail de
l'exploitant individuel
•Rémunération théorique des capitaux propres.

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IV- Les charges supplétives IV- Les charges supplétives (Exemple)

•Rémunération théorique du travail de Dans une entreprise individuelle, on intègre


l'exploitant aux charges de la comptabilité analytique une
Dans une entreprise individuelle, l’exploitant rémunération fictive du propriétaire dirigeant de
reçoit un bénéfice et non pas un salaire. 6.500 DH par mois en se référant au coût d’un
On intègre donc sa rémunération théorique pour dirigeant salarié de même qualification.
trouver le coût réel afin de pouvoir la comparer
avec les autres entreprises embauchant un
gérant salarié.

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IV- Les charges supplétives IV- Les charges supplétives (Exemple)

•Rémunération théorique des capitaux propres Soit une société ayant des capitaux propres
La comptabilité analytique inclut les charges évalués à 2.500.000 DH.
d’intérêts supportées théoriquement sur les Si on veut déterminer la rémunération
capitaux propres afin de rendre la comparaison théorique des capitaux propres en utilisant le
possible entre les entreprises recourant aux taux d’intérêt statutaire 8 % l’an:
emprunts pour financer leur exploitation et
La charge supplétive prise en compte :
celles recourant aux capitaux propres.
2.500.000 x 8% = 200.000 DH par an

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V- Les charges incorporables de la V- Les charges incorporables de la


comptabilité analytique comptabilité analytique
Les retraitements effectués nous amène à
déterminer les charges incorporables de la Charges de la comptabilité Analytique
comptabilité analytique qui sont pour le CGNC
=
des charges dont l'incorporation est jugée
Charges de la C.G ( charges calculées)
nécessaire.
– charges non incorporables + charges supplétives

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