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RESUME
ABSTRACT
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SONHAYE L. & al.
- intermediate phase: disappearance of the third and or the ventricles side (8.03%), disappearance of
spaces under arachnoïdiens (4.46%), well limited hypodensity;
- phase of after-effect: dilation of the furrows (18.75%) or the ventricles (15.18%), hypodensity with clear
limit (12.05%).
The hemorrhagic AVC were presented in 83.33% in the form of a spontaneous hyperdensity.
Arterial systematization enabled us respectively to note in the ischaemic and hemorrhagic AVC an attack
of the cerebral major average (44.20 and 70%), cerebral surface average (15.62 and 18.89%), and the
cerebral former one (9.38 and 6.67%).
Conclusion: The TDM in urgency without injection of product of contrast preferably within 6 hour
compared to the beginning of the disorders is essential to differentiate an ischaemic AVC from a
hemorrhagic AVC. The assumption of responsibility adequate and followed of the patient in an
emergency service depends on it.
La découverte de la tomodensitométrie par G.H. L’examen comportait pour chaque malade des coupes
HOUNSFIELD et son introduction en 1970 dans la orbitoméatales avant et, si nécessaire, après injection
pratique médicale, a révolutionné cette démarche de produit de contraste.
diagnostique [3]. La TDM a permis une nouvelle
approche de l’examen du patient, comme le souligne RESULTATS
Paul CASTAIGNE [4], plus appropriée pour aboutir à
un diagnostic assez précis. La TDM constitue Pour l’étude, 314 dossiers de malades ont été retenus
l’examen de base pour le diagnostic et le bilan des et il est noté une prédominance des AVC ischémiques
lésions en pathologie neurologique dans les pays (71,33%) ; les AVC hémorragiques étaient moins
développés [5]. fréquents (29,67%).
Les AVC hémorragiques se présentaient dans 83,33% sous forme d’une hyperdensité spontanée.
La topographie des lésions observées avait permis une étude de la systématisation artérielle.
La demande d’une TDM et sa réalisation en urgence D’autres études [11] ont également noté un maximum
devant des signes évocateurs d’AVC, permettent en de fréquence de la dilatation des sillons et des
quelques minutes, de retenir ou non le diagnostic ventricules.
évoqué et d’amorcer le traitement adéquat.
Nous avons noté une parfaite corrélation radioclinique Au scanner cérébral, après un AVC hémorragique
dans 81,10 % des cas. l’hyperdensité spontanée est l’image la plus
Sur le plan type d’AVC, les lésions ischémiques fréquemment rencontrée [12] ; dans notre série cette
viennent toujours en première place quelque soit hyperdensité a été observée dans 83,33% des AVC
l’auteur [8]. hémorragiques. Dans les études de BONAFE et al.
[13] l’hyperdensité spontanée a représenté 87 %. Le
La plupart des études dans les pays industrialisés ont taux de la diminution de l’hyperdensité (16,67%) n’a
montré que les AVC ischémiques représentaient pas été négligeable ; cette image a permis l’orientation
environ 80% [9]. Le taux élevé d’AVC hémorragique diagnostique d’une phase aiguë déjà passée.
dans notre série s’expliquerait par le biais de sélection
et de recrutement. L’intérêt de la TDM dans les AVC est de préciser
également le siège des lésions.
Dans notre étude, une nette prédominance de l’atteinte les facteurs de risque sont évocateurs.
de l’artère cérébrale moyenne profonde a été observée La normalité de la TDM, dépend aussi de la durée qui
dans les AVC ischémiques. Ces résultats sont sépare la survenue des signes cliniques et le temps de
conformes à ceux de la littérature [14] où l’atteinte de réalisation de l’exploration tomodensitométrique.
l’artère cérébrale moyenne profonde a été la plus Avant 24-48 heures, la TDM en pathologie vasculaire
habituelle avec 53 % des AVC ischémiques. cérébrale ischémique est le plus souvent normale.
Cependant RACHID [15] a trouvé que les infarctus Certains auteurs [19] ont noté un taux de positivité
cérébraux sylviens étendus représentaient 10 % compris entre 12 et 25 %. Plus sensibles [20], les
environ de la totalité des AVC ischémiques en France. séquences d’IRM en pondération T2 peuvent
reconnaître les lésions ischémiques dans les premières
Dans les AVC hémorragiques l’artère cérébrale heures en particulier depuis l’apparition de la nouvelle
moyenne est la plus atteinte avec une prédominance séquence FLAIR. Certains auteurs [21] ont même dit
de sa branche profonde dans 70% des cas. Ce résultat que « l’IRM de diffusion est l’ECG de l’attaque
est confirmé par MASSON et al. [16]. La lésion de la cérébrale ».
cérébrale antérieure qui a représenté 6,67 % dans notre
série a été estimée à 15,38 % par ROPPER et al. [17] De plus, ce temps de réalisation de l’examen TDM par
aux Etats Unis. rapport à la survenue des signes cliniques était
important dans la différenciation des AVC hémor-
La TDM en urgence sans injection de produit de ragiques, à savoir : hémorragie cérébro-méningée et
contraste est l’examen de choix en pathologie infarctus hémorragique. La première est spontanée et
vasculaire [3, 5], le but étant d’éliminer un AVC primitive tandis que la deuxième est une complication
hémorragique. des AVC ischémiques, survenant lors de la
revascularisation secondaire du foyer infarcis. Il est
Dans notre étude 35 examens TDM (10,18 %) étaient donc difficile de distinguer un hématome primitif d’un
normaux ; ceci oriente vers le diagnostic d’AVC remaniement hémorragique en l’absence d’un scanner
ischémique et en même temps pose le problème des précoce.
limites de la TDM en pathologie vasculaire.
MANELFE C. et al. [18] ont rapporté un taux plus La lacune par définition a une taille inférieure à un
élevé de 20% de TDM normales au cours des AVC. millimètre. Certaines lacunes sont passées inaperçues
AHMAD et al. [8] ont trouvé à Madagascar un taux à la TDM et ont constitué de ce fait ses limites. Ceci
de 26,32% ; ce taux faible dans notre série s’explique se concevait facilement, puisque les épaisseurs de
par la réticence des parents à réaliser la TDM à la coupe variaient de 5-10 mm. Donc les lacunes de taille
phase initiale. inférieure à 5mm peuvent passer inaperçues.
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J. Rech. Sci. Univ. Lomé (Togo), 2011, Série D, 13(2) : 31-36
SONHAYE L. & al.
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