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3/ Rappel

Les procédures d'audit complémentaires

tests de procédures contrôles de substance

Tests de conformité Tests de permanence Tests de détail Procédures analytiques de substance

Tests de conformité ou de compréhension : Voir document sur « les tests de Exemple : si l’auditeur souhaite vérifier
détail » (vous sera communiqué le respect de l’assertion exhaustivité
Les tests de conformité permettent à l'auditeur de s'assurer que sa
demain) pour le compte Revenus, dans le cadre
compréhension des procédures et des points clés mis en place est juste. Ils
d’un audit financier d’un établissement
consistent :
de location d’appartements meublés.
- à mettre en œuvre des tests de cheminement permettant de dérouler une
procédure complète à partir de quelques opérations sélectionnées ; Le nombre connu des appartements
- à réaliser des tests spécifiques sur des points de procédure particuliers louès est de 64 et le loyer est de 1000 dt
paraissant peu clairs ;
par mois pour les 46 appartements S+2
- à opérer aux acteurs intéressés la restitution de la description, en vue de
et 800 dt pour les 18 appartements S+1.
recueillir leurs commentaires : cette formule présente l'avantage de la
simplicité et implique davantage les audités aux travaux de l'auditeur. Elle - Le revenu de location prèvu peut être
permet de surcroît de garantir à l'auditeur qu'il n'a pas oublié un point ainsi arrêté à un montant de 724.800 dt
important. - Les recettes réelles enregistrées dans la
Exemple : si l’auditeur souhaite vérifier s’il y a eu régulièrement un transfert
comptabilité ont été de 718.800 dt, soit
des opérations de ventes (service commercial) à la comptabilité, il suit la
une différence de 6.000 dt
traçabilité de l’opération du transfert à travers le système d’information (il
s’agit du test de conformité). En se basant sur ce test de conformité l’auditeur La cause de la différence a été vérifiée et
peut relever si le transfert fonctionne bien. elle est due au fait que six appartements
S+2 sont restés vacants pendant un mois
au cours de l’année.
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Tests de permanence :

Les points forts correspondent à des procédures sur lesquelles


l'auditeur financier s'appuie pour définir son programme de travail.
Par définition, un point fort donne à l'auditeur une assurance
raisonnable sur la couverture d'un risque. Il devient par
conséquent inutile pour lui de mettre en œuvre certains contrôles
visant à s'assurer que le risque envisagé ne s'est pas concrétisé.
Encore faut-il pour cela que le point fort identifié soit réel et
appréhendé à son juste niveau : il en ressort la nécessité de mettre
en œuvre des tests de permanence.
Les tests de permanence ont pour objectifs de valider l'existence
de points forts (1), et d'en mesurer l'impact réel sur la couverture
des risques.
Si, par exemple, le service des prêts aux particuliers d'une banque contrôle
chaque mois par sondages la documentation et la formalisation des
dossiers de crédit aux particuliers préparés par les agences, l'auditeur
financier qui a identifié ce point fort mettra en œuvre un test de
permanence destiné à vérifier :
- qu'une sélection est effectivement tirée chaque mois en vue de faire ce
sondage ;
- que l'échantillon prélevé est suffisant au regard de la population
concernée ;
- que le taux d'anomalie est satisfaisant compte tenu de la taille de
l'échantillon ;
- que les contrôles effectivement réalisés sont suffisants pour valider la
régularité de l'opération, etc.
Si le test de procédures sur les points forts permet de conclure
quant à la fiabilité et à la permanence de fonctionnement du point
fort, l'auditeur peut s'appuyer sur cette procédure et alléger en
conséquence les contrôles de substance à mettre en œuvre

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Tests de permanence : (Suite)
Dans le cas contraire, le point ayant fait l'objet du test de procédures doit également être pris en compte mais au titre des faiblesses de contrôle
fffffffffffffffffffffff
interne.

(1) Les points forts et les points faibles de la procédure


La démarche de l'auditeur est guidée par son évaluation du risque d'audit, c'est-à-dire du risque d'émettre une opinion erronée.
L'auditeur procède en deux temps :
- dans un premier temps, il opère une évaluation « théorique » du contrôle interne, consistant à identifier les points faibles et les points forts ;
- il s'assure ensuite de la réalité des points forts pour donner un caractère définitif à son évaluation.

Sur la base de sa prise de connaissance des procédures et de l'identification des points clés, l'auditeur recense les points forts et les points
faibles de la procédure, c'est-à-dire :
- les verrous de contrôle interne dont le respect conditionne le respect des assertions d'audit (détermination des points forts ou contrôles clés) ;
Par exemple, la numérotation séquentielle des factures d'achat à l'arrivée dans l'entité peut constituer une garantie du respect de l'exhaustivité des enregistrements
dans le cycle « achats ».

- les défaillances de procédure qui laissent craindre que certaines assertions d'audit ne soient pas respectées (détermination des faiblesses).
Par exemple, le fait d'envoyer au service achats les factures d'achat sans les répertorier à l'arrivée dans l'entité peut laisser craindre que certaines charges à payer ne
soient pas comptabilisées en fin d'exercice, ce fait portant atteinte à la fois à l'exhaustivité et à la séparation des exercices.

Une faiblesse de contrôle interne a pour conséquence un risque possible, résultant de procédures insuffisantes pour réduire le risque potentiel à
un niveau acceptable. Les faiblesses identifiées sont prises en compte par l'auditeur directement dans l'exploitation de l'évaluation du contrôle
interne et le conduisent en principe à renforcer les contrôles de substance mis en œuvre dans le cadre du contrôle direct des comptes.
Un point fort (contrôles jugés pertinents pour l'audit) correspond à une procédure existante qui, par sa présence, couvre complètement ou
partiellement un risque potentiel. Il contribue par son existence à le réduire de manière significative. Avant de pouvoir prendre en compte
l'existence de ce point fort, l'auditeur doit toutefois vérifier sa conception et sa mise en œuvre, et si celles-ci sont satisfaisantes, il doit ensuite
tester son fonctionnement effectif.

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Rappel : Procédures d'audit en réponse aux risques évalués d'anomalies significatives au niveau des assertions
Nature (1), calendrier (2) et étendue (3) des procédures d'audit complémentaires
Selon l’ISA 330 :

L'évaluation par l'auditeur des risques identifiés au niveau des assertions lui permet de définir une approche d'audit appropriée dans le but de concevoir et de mettre en
œuvre des procédures d'audit complémentaires.

Par exemple, l'auditeur peut estimer :

- que seuls des tests de procédures peuvent apporter une réponse effective au risque évalué d'anomalies significatives pour une assertion donnée ;
- que seuls des contrôles de substance sont appropriés pour une assertion donnée et qu'en conséquence, il peut ne pas tenir compte des contrôles lors de son
évaluation des risques correspondants. Ceci peut résulter du fait que les procédures d'évaluation des risques mises en œuvre par l'auditeur n'ont identifié aucun
contrôle efficace relatif à l'assertion ou que les vérifications à effectuer sur les contrôles seraient inefficaces et, qu'en conséquence, il n'a pas l'intention de s'appuyer
sur l'efficacité du fonctionnement des contrôles pour déterminer la nature, le calendrier et l'étendue des contrôles de substance ; ou
- qu'une approche mixte, basée sur des tests de procédures et des contrôles de substance, est une approche efficace.

Toutefois, indépendamment de l’approche suivie, l’auditeur conçoit et réalise des contrôles de substance pour chaque flux d’opérations, solde de comptes et information
fournie dans les états financiers, dès lors qu’ils sont significatifs.

(1) La nature d'une procédure d'audit couvre son objectif (à savoir des tests de procédures ou des contrôles de substance) et le type de procédure (à savoir inspection,
observation, demande d'informations, confirmation externe, contrôle arithmétique, réexécution ou procédure analytique). La nature des procédures d'audit est le
critère le plus important pour répondre aux risques évalués
(2) Le calendrier d'une procédure d'audit vise soit le moment où celle-ci est réalisée, soit la période ou la date à laquelle se réfèrent les éléments probants.
(3) L'étendue d'une procédure d'audit vise l'ampleur des éléments à contrôler, par exemple la taille d'un échantillon ou le nombre d'observations à effectuer sur une
mesure de contrôle donnée.

La conception et la mise en œuvre de procédures d'audit complémentaires, dont la nature, le calendrier et l'étendue sont fonction et répondent aux risques évalués
d'anomalies significatives au niveau d'une assertion, fournissent un lien direct entre l'évaluation des risques et ces procédures d'audit complémentaires.

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Comptes /Assertion Tests de procedures Contrôles de substance
….
……..
Achats / exhaustivité, - Tests de conformité Type de procédure :
exactitude, séparation des - Tests de permanence - procédures analytiques de
exercices Type de procédure : Ré- substance
exécution - Demandes
d’information
- ………….

Stocks Observation ……
……
…….
Amortissement Aucun (uniquement des Inspection
contrôles de substance) ………
…………….

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