Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
MilletGY Rcuprationactive Bouquininsep
MilletGY Rcuprationactive Bouquininsep
net/publication/258333771
CITATIONS READS
0 6,898
1 author:
Guillaume Y Millet
Université Jean Monnet
428 PUBLICATIONS 11,554 CITATIONS
SEE PROFILE
All content following this page was uploaded by Guillaume Y Millet on 30 May 2014.
S’améliorer
à haut niveau
par la récupération
10 et 11 décembre 2009
INSEP
La récupération active
peut-elle améliorer
la performance des
athlètes élite ?
Guillaume Y. Millet
Laboratoire de physiologie de l’exercice (EA 4338),
médecine du sport, myologie
Hôpital Bellevue
42055 Saint-Étienne Cedex 2
Courriel : guillaume.millet@univ-st-etienne.fr
2 LES ENTRETIENS La récupération active peut-elle améliorer la performance des athlètes élite ?
Introduction
La récupération a pris récemment une place grandissante dans la préparation de l’athlète de haut niveau, à tel
point que certains n’hésitent pas à parler « d’entraînement invisible ». Même s’il a été suggéré qu’une nutrition
et une hydratation adaptées et du repos étaient les stratégies les plus efficaces pour améliorer la récupération
de l’athlète élite, de nombreuses méthodes ont été proposées au cours de l’histoire de l’entraînement pour
tenter d’améliorer ou d’accélérer la récupération de l’athlète. Certaines sont récentes (immersion dans l’eau
froide ou glacée, hyperbarie, cryothérapie), d’autres moins (électrostimulation, balnéothérapie, prise d’anti-
inflammatoires), d’autres encore sont très anciennes. Ainsi, la réalisation d’un exercice léger immédiatement ou à
distance d’un effort fatigant est une méthode utilisée de longue date. Cette méthode de récupération est connue
sous le nom de « récupération active », de « retour au calme » ou de « décrassage », en fonction du moment où
cet exercice léger est pratiqué. Dans de nombreux sports – peut-être dans tous –, cette pratique est vue comme
une évidence, faisant presque partie de « l’hygiène » du sportif, au même titre que les étirements ou le gainage.
Dans cet article, nous passerons en revue les raisons théoriques qui poussent les athlètes et les entraîneurs à
ne pas simplement s’asseoir entre deux séries (ou à la fin d’une séance) et nous les confronterons aux données
objectives sur l’intérêt potentiel de la récupération active après trois types d’exercices principaux : intenses,
induisant des dommages musculaires et prolongés. Puis dans une seconde partie, nous tenterons de faire une
synthèse des études pratiques et appliquées à un sport en particulier dont le but était de tester l’influence de la
récupération active sur la restauration des performances initiales.
20
10
0
Pré-match 1 Post-match 1 Pré-match 2
Figure 1. Effets de la récupération active et passive sur la lactatémie (à gauche) et sur le taux de lactates musculaires (à
droite).
Deuxièmement, l’ion lactate n’est pas connu pour avoir des effets délétères sur la contraction musculaire ou
sur les processus énergétiques. Cependant, l’élimination du lactate facilite aussi l’élimination des protons par
un symport H+/Lact−. On peut donc concevoir qu’en facilitant l’élimination du lactate dans le muscle (même
si elle n’est pas systématique, comme nous venons de le voir), la RA faciliterait aussi l’élimination des ions H+.
Ceci est corroboré par deux études conduites en spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN) au
phosphore 31 montrant que le retour au pH intramusculaire était accéléré par la RA (Saryo et al. 2003 ; Yoshida
et al. 1996). Pourtant, alors qu’une conception traditionnelle plaçait les ions H+ au centre des mécanismes de la
fatigue à l’exercice intense, des données plus récentes sont venues nuancer ou même contredire cette théorie.
L’accumulation de phosphates inorganiques, plus que celles des protons, serait problématique à température
physiologique (Westerblad et al. 2001). Il a même été suggéré que l’acide lactique pourrait protéger contre la
fatigue (Nielsen et al. 2001), mais ces études vont à l’encontre de celle montrant un effet positif de la prise de
substances tampons sur la performance à l’exercice intense (par exemple Price et al. 2003).
Troisièmement, et en relation directe avec ce qui précède, la récupération doit plutôt être vue comme une
période pendant laquelle se développent des processus physiologiques permettant au muscle de restaurer sa
capacité à générer de la force (i. e. l’inverse de la fatigue). Il paraît donc beaucoup plus opportun de mesurer
les effets de la RA sur la fonction musculaire et sur la performance subséquente, en se concentrant, dans un
premier temps, sur l’exercice intense. Un certain nombre d’expérimentations ont questionné directement cette
problématique et les résultats étaient dans l’ensemble plus nuancés que ceux se rapportant à la baisse de la
lactatémie. En outre, lorsque des effets positifs étaient rapportés, les gains étaient en général assez faibles. Même
lorsque l’exercice sollicite fortement le métabolisme anaérobie lactique (10 × 1 minute à 120 % de la vitesse
maximale aérobie avec 18 % de pente), l’intérêt de la RA n’est pas toujours mis en évidence, ni sur la fonction
neuromusculaire, ni sur une performance de temps-limite (Lattier et al. 2004). Souvent, les études se contredisent
pour des efforts d’intensité comparable. Ainsi, par exemple, Monedero et Donne (2000) ont montré que lorsque
deux contre-la-montre de 5 km étaient séparés par une RA de 20 minutes à 50 % de PMA, le delta-temps était de 7
secondes, alors que ce delta était de 10 secondes (P < 0,05) lorsque la récupération était passive. À l’inverse, pour
un exercice comparable (i. e. performance maximale en 20 minutes, séparée par une RA de 15 minutes à 40 % de
PMA vs RP), il n’existait pas de différence dans une autre expérimentation (McAinch et al. 2004). De même, alors
qu’Ahmaidi et al. (1996) avaient montré que la puissance lors des sprints était supérieure, dans le cas de la RA,
lors d’une répétition de tests charge-vitesse de 6 secondes sur ergocycle, un résultat complètement opposé (i. e.
4 LES ENTRETIENS La récupération active peut-elle améliorer la performance des athlètes élite ?
meilleur maintien de la performance dans le cas de la RP) a été observé par Toubekis et al. (2006) lorsque huit
sprints de 25 m en natation étaient réalisés. Néanmoins, cette dernière contradiction apparente peut être levée
si l’on prend en compte la durée de la récupération : 5 minutes (Ahmaidi et al. 1996) vs 45 secondes (Toubekis et
al. 2006). Ceci corrobore la grande tendance qui se dégage lorsque la récupération est courte, que ce soit dans
le cas d’exercices intermittents, i. e. de répétitions de séquences de 15 à 30 secondes d’effort séparées par une
récupération de durée similaire (ou, dans le cas d’efforts intenses, suivies de périodes de récupération brèves). En
effet, plusieurs études sur ergocycle (Dupont et al. 2004 ; Dupont et al. 2007) ou en course à pied (Dupont et al.
2003 ; Buchheit et al. 2009) ont montré que la performance était moindre en cas de RA dans ce cas de figure. Ceci
est associé avec une moindre oxygénation musculaire – mise en évidence par la méthode spectroscopie proche
infrarouge – dont l’effet pourrait être indirect via une moindre resynthèse des réserves de phosphocréatine
(McAinch et al. 2004 ; Spencer et al. 2006).
La question de l’intensité optimale est, de fait, encore plus difficile à trancher lorsque le critère n’est plus la
baisse de la lactatémie mais le maintien de la performance subséquente. Il semble néanmoins que les données
soient assez comparables si l’on considère l’un ou l’autre de ces deux critères. Ainsi, il a été montré que la
récupération de la force maximale isocinétique du quadriceps était meilleure avec une RA à 30 % de PMA qu’avec
une RP ou une RA à 60 % de PMA (McEniery et al. 1997). En natation, l’intensité optimale de récupération après
un sprint de 200 yards se situait aux alentours du seuil lactique, comparativement à des vitesses légèrement
supérieures ou inférieures au seuil lactique et comparativement à la RP (Greenwood et al. 2008). L’intensité
mais aussi la durée de la récupération sont des paramètres à prendre en compte. Ainsi, dans une étude récente
en natation (Toubekis et al. 2008b) où deux sprints de 100 m étaient séparés par 15 minutes de récupération,
la configuration idéale était de 5 minutes de RA suivies de 10 minutes de RP (par rapport à une récupération
complètement passive ou à 10 minutes RA + 5 minutes RP). Ces mêmes auteurs (Toubekis et al. 2008a) ont par
ailleurs montré que l’idéal, pour le maintien de la performance, était de réaliser une RA entre les séries et une
RP entre les répétitions.
450
(µmol unités glycosyl/g d.w)
Récupération active
400 Récupération passive ** Lorsque les dommages musculaires sont
350 **
** induits par un exercice de course à pied de
300
250 * * durée prolongée, la problématique est plus
*
200 compliquée en raison de l’effet limitant de la
150
100
RA sur la restauration des stocks de glycogène
50 musculaire. En effet, la réalisation d’un exer-
0
Pré-exercice 0 45 75 cice léger après un effort déplétant le glyco-
Temps de la récupération (min) gène musculaire nuit au retour aux valeurs
normales (Fig. 2a) [Choi et al. 1994 ; Fairchild
Figure 2a. Effet de la récupération active sur le remplissage des
réserves de glycogène musculaire (contenu total). et al. 2003]. Cette limitation semble présente
seulement dans les fibres de type I (Fairchild
* : Différence significative avec le niveau initial ;
** : Différence significative et al. 2003), ce qui est logique car elles sont
avec le niveau à 0 min de récupération.
D’après Choi et al. (1994),
les seules impliquées dans l’exercice de faible
avec l’autorisation de Med Sci Sports Exerc. intensité (Fig. 2b).
Guillaume Y. Millet LES ENTRETIENS 5
(unités OD)
durée traumatisants (marathon, trails, ultra- 0,00
Récupération active
trails), une RA en course à pied dans les 0,40
jours suivant l’épreuve soit à déconseiller 0,35 ** **
* *
et que la priorité doive être donnée aux 0,30 **
0,25
stratégies nutritionnelles. Néanmoins, une 0,20 * *
*
*
RA sans traumatisme (cyclisme, aqua-jogging, 0,15 **
n’est pas valable dans le cas d’une course Figure 2b. Effet de la récupération active sur le remplissage
à étapes ou d’une nouvelle compétition des réserves de glycogène musculaire (contenu différencié en
proche, car les stocks de glycogène doivent fonction du type de fibre musculaire [I, IIa, IIb]).
être absolument optimisés dans ce cas. * : Différence significative avec le niveau initial ;
** : Différence significative
avec le niveau à 0 min de récupération.
Un certain nombre d’études publiées, en particulier ces dernières années, avaient pour but de tester de façon
très pratique l’influence de tel ou tel mode de récupération sur la performance spécifique dans un sport. Parmi
ces modes de récupération a souvent figuré la RA. On peut différencier les études ayant testé l’influence de la RA
pendant la séance et celles l’ayant testée entre les séances (« décrassage »).
Conclusion
À l’issue de cette revue de littérature, quelques évidences se dégagent (clairance du lactate et retour à un
pH sanguin initial accélérés lors d’une récupération active, la récupération passive permettant de mieux
maintenir la performance lorsque la durée de la récupération est courte), mais la plupart des données sont
contrastées, même lorsque l’on s’intéresse à la question du retour au niveau de performance initial après
un exercice intense sollicitant fortement le métabolisme anaérobie lactique. La réalisation d’un exercice
léger pour améliorer la récupération, y compris, donc, dans ce cas de figure qui apparaît comme optimal,
n’est pas une évidence. En outre, il existe des effets potentiellement néfastes de la récupération active sur
la recharge des stocks glycogéniques ou sur l’aggravation des dommages musculaires. De la même manière,
une récupération active réalisée quasi-systématiquement est une forme d’entraînement aérobie dont les
effets limitants sur l’explosivité sont connus, notamment au niveau de la commande nerveuse. Il n’existe
pas non plus d’évidences scientifiques montrant que la récupération active entre les séances accélère le
retour au niveau initial. Pour cette problématique, plus encore que pour d’autres dans le domaine des
sciences du sport, les considérations méthodologiques liées au niveau des sujets, à la durée des protocoles
expérimentaux et à la non-prise en compte des aspects motivationnels (qui pourrait être un des aspects
intéressants du décrassage), limitent la portée des études de terrain.
Guillaume Y. Millet LES ENTRETIENS 7
Dans cet article, nous n’avons discuté des effets potentiels de la récupération active qu’en la comparant à la
récupération passive. Il est important de garder à l’esprit qu’une combinaison de méthodes de récupération
peut néanmoins être proposée. En raison de la multiplicité des conditions expérimentales, les études
scientifiques ne permettent tout simplement pas de répondre à la question de la meilleure combinaison
possible. L’entraîneur restera toujours le maître d’œuvre. Enfin, nous avons systématiquement considéré,
dans cet article, que la récupération devait viser un retour plus rapide à la performance. Cela n’est pas
toujours le cas, des stratégies d’entraînement pouvant par exemple nécessiter un maintien de l’athlète à un
niveau de désordre métabolique élevé ou le rendre moins performant au cours de la séance, au profit du
maintien à un niveau plus élevé de la sollicitation du métabolisme aérobie.
zz Références bibliographiques
Ahmaidi S, Granier P, Taoutaou Z, Mercier J, Dubouchaud H, Prefaut C (1996) Effects of active recovery on plasma
lactate and anaerobic power following repeated intensive exercise. Med Sci Sports Exerc 28:450-456.
Andersson H, Raastad T, Nilsson J, Paulsen G, Garthe I, Kadi F (2008) Neuromuscular fatigue and recovery in elite
female soccer: effects of active recovery. Med Sci Sports Exerc 40:372-380.
Åstrand PO, Rodahl K (1994) Précis de physiologie de l’exercice musculaire. Paris, Masson.
Baldari C, Videira M, Madeira F, Sergio J, Guidetti L (2004) Lactate removal during active recovery related to the
individual anaerobic and ventilatory thresholds in soccer players. Eur J Appl Physiol 93:224-230.
Baldari C, Videira M, Madeira F, Sergio J, Guidetti L (2005) Blood lactate removal during recovery at various
intensities below the individual anaerobic threshold in triathletes. J Sports Med Phys Fitness 45:460-466.
Barnett A (2006) Using recovery modalities between training sessions in elite athletes: does it help? Sports Med
36:781-96.
Brown PI, Sharpe GR, Johnson MA (2010) Loading of trained inspiratory muscles speeds lactate recovery kinetics.
Med Sci Sports Exerc [Epub ahead of print].
Buchheit M, Cormie P, Abbiss CR, Ahmaidi S, Nosaka KK, Laursen PB (2009) Muscle deoxygenation during repeated
sprint running: Effect of active vs. passive recovery. Int J Sports Med 30:418-25.
Choi D, Cole KJ, Goodpaster BH, Fink WJ, Costill DL (1994) Effect of passive and active recovery on the resynthesis
of muscle glycogen. Med Sci Sports Exerc 26:992-996.
Dodd S, Powers SK, Callender T, Brooks E (1984) Blood lactate disappearance at various intensities of recovery
exercise. J Appl Physiol 57:1462-1465.
Dupont G, Blondel N, Berthoin S (2003) Performance for short intermittent runs: active recovery vs. passive
recovery. Eur J Appl Physiol 89:548-554.
Dupont G, Moalla W, Guinhouya C, Ahmaidi S, Berthoin S (2004) Passive versus active recovery during high-
intensity intermittent exercises. Med Sci Sports Exerc 36:302-308.
Dupont G, Moalla W, Matran R, Berthoin S (2007) Effect of short recovery intensities on the performance during
two Wingate tests. Med Sci Sports Exerc 39:1170-1176.
Fairchild TJ, Armstrong AA, Rao A, Liu H, Lawrence S, Fournier PA (2003) Glycogen synthesis in muscle fibers
during active recovery from intense exercise. Med Sci Sports Exerc 35:595-602.
Franchini E, de Moraes Bertuzzi RC, Takito MY, Kiss MA (2009) Effects of recovery type after a judo match on blood
lactate and performance in specific and non-specific judo tasks. Eur J Appl Physiol 107:377-83.
Gill ND, Beaven CM, Cook C (2006) Effectiveness of post-match recovery strategies in rugby players. Br J Sports
Med. Mar;40(3):260-3.
Greenwood JD, Moses GE, Bernardino FM, Gaesser GA, Weltman A (2008) Intensity of exercise recovery, blood
lactate disappearance, and subsequent swimming performance. J Sports Sci 26:29-34.
Gulick DT, Kimura IF, Sitler M, Paolone A, Kelly JD (1996) Various treatment techniques on signs and symptoms of
delayed onset muscle soreness. J Athl Train 31:145-152.
Heyman E, DE Geus B, Mertens I, Meeusen R (2009) Effects of four recovery methods on repeated maximal rock
climbing performance. Med Sci Sports Exerc 41:1303-1310.
8 LES ENTRETIENS La récupération active peut-elle améliorer la performance des athlètes élite ?
Jougla A, Micallef JP, Mottet D (2009) Effects of active vs. passive recovery on repeated rugby-specific exercises. J
Sci Med Sport [Epub ahead of print].
King M, Duffield R (2009) The effects of recovery interventions on consecutive days of intermittent sprint exercise.
J Strength Cond Res 23:1795-1802.
Lattier G, Millet GY, Martin A, Martin V (2004) Fatigue and recovery after high-intensity exercise. Part II: Recovery
interventions. Int J Sports Med 25:509-515.
Martin V, Millet GY, Lattier G, Perrod L (2004) Effects of recovery modes after knee extensor muscles eccentric
contractions. Med Sci Sports Exerc 36:1907-1915.
McAinch AJ, Febbraio MA, Parkin JM, Zhao S, Tangalakis K, Stojanovska L (2004) Effect of active versus passive
recovery on metabolism and performance during subsequent exercise. Int J Sport Nutr Exerc Metab 14:185-196.
McEniery CM, Jenkins DG, Barnett C (1997) The relationship between plasma potassium concentration and
muscle torque during recovery following intense exercise. Eur J Appl Physiol Occup Physiol 75:462-466.
Monedero J, Donne B (2000) Effect of recovery interventions on lactate removal and subsequent performance.
Int J Sports Med 21:593-597.
Newman E, Dill D, Edwards H, Webster F (1937) The rate lactic acid removal in exercise. Am J Physiol 118:457-462.
Nielsen OB, de Paoli F, Overgaard K (2001) Protective effects of lactic acid on force production in rat skeletal
muscle. J Physiol 536:161-166.
Price M, Moss P, Rance S (2003) Effects of sodium bicarbonate ingestion on prolonged intermittent exercise. Med
Sci Sports Exerc 35:1303-1308.
Robson-Ansley PJ, Gleeson M, Ansley L (2009) Fatigue management in the preparation of Olympic athletes. J
Sports Sci 16:1-12.
Saryo K, Iwanaga K, Yoshida N, Mishiro T, Terai T, Sasa T, Ikata T (2003) Effects of active recovery under a decreasing
work load following intense muscular exercise on intramuscular energy metabolism. Int J Sports Med 24:179-182.
Sherman WM, Armstrong LE, Murray TM, Hagerman FC, Costill DL, Staron RC, Ivy JL (1984) Effect of a 42.2-km
footrace and subsequent rest or exercise on muscular strength and work capacity. J Appl Physiol 57:1668-1673.
Siegler JC, Bell-Wilson J, Mermier C, Faria E, Robergs RA (2006) Active and passive recovery and acid-base kinetics
following multiple bouts of intense exercise to exhaustion. Int J Sport Nutr Exerc Metab 16:92-107.
Spencer M, Bishop D, Dawson B, Goodman C, Duffield R (2006) Metabolism and performance in repeated cycle
sprints: active versus passive recovery. Med Sci Sports Exerc 38:1492-1499.
Taoutatou Z, Granier P, Mercier B, Mercier J, Ahmaidi S, Prefaut C (1996) Lactate kinetics during passive and
partially active recovery in endurance and sprint athletes. Eur J Appl Physiol 73:465-470.
Toubekis AG, Smilios I, Bogdanis GC, Mavridis G, Tokmakidis SP (2006) Effect of different intensities of active
recovery on sprint swimming performance. Appl Physiol Nutr Metab 31:709-716.
Toubekis AG, Peyrebrune MC, Lakomy HK, Nevill ME (2008a) Effects of active and passive recovery on performance
during repeated-sprint swimming. J Sports Sci 26:1497-1505.
Toubekis AG, Tsolaki A, Smilios I, Douda HT, Kourtesis T, Tokmakidis SP (2008b) Swimming performance after
passive and active recovery of various durations. Int J Sports Physiol Perform 3:375-386.
Westerblad H, Allen DG, Lännergren J (2001) Muscle fatigue: lactic acid or inorganic phosphate the major cause?
News Physiol Sci 17:17-21.
Yoshida T, Watari H, Tagawa K (1996) Effects of active and passive recoveries on splitting of the inorganic phosphate
peak determined by 31P-nuclear magnetic resonance spectroscopy. NMR Biomed 9:13-19.