Vous êtes sur la page 1sur 3

MENU

Accueil
Articles
Dossiers
Théorie
Interview
Lexique
Boutique
Mémoires de recherche
Diplômes Universitaires & Formations
Nous contacter

Le squat et le power clean provoquent différents niveaux de


potentialisation
par P. Debraux | 14 Janvier 2014

Nous vous avons déjà parlé à plusieurs reprises de la potentialisation par post-activation (PAP, pour Postactivation Potentiation en anglais) et de ses
applications dans le judo, la natation ou pour améliorer la hauteur de saut. La PAP est un phénomène physiologique qui induit une amélioration de la
performance suite à une stimulation musculaire volontaire. Il est généralement admis que cela stimule le système nerveux central de telle manière que
celui-ci répondrait par une augmentation du potentiel contractile, et donc d'une augmentation de la force à court-terme, lors d'un exercice réalisé juste
après ce stimulus. Les mécanismes supposés responsables de cette potentialisation seraient l'augmentation de la phosphorylation des chaînes légères de
myosine, l'augmentation du recrutement de plus grosses unités motrices et le changement de l'angle de pennation.

Un exercice de musculation est généralement utilisé comme stimulus de la PAP. Dans la plupart des études, le squat et le power clean (i.e., un épaulé
en puissance) sont les deux exercices choisis pour induire ce phénomène physiologique. Si la PAP peut permettre de sauter plus haut, elle peut également
améliorer la vitesse sur de courtes distances. Plusieurs études ont ainsi montré un gain de temps sur des sprints de 30m et 40m lorsqu'ils étaient précédés
d'une série de squats ou de power clean entre 30 et 90% de 1RM. Néanmoins, aucune étude n'a comparé l'intensité de la PAP en fonction de l'exercice /
stimulus choisi. Du squat ou du power clean, lequel permettrait la plus forte potentialisation par post-activation ?

L'étude réalisée
Pour répondre à cette question, une équipe de chercheurs de l'université australienne Edith Cowan a voulu comparer l'effet d'une série de squat et de
power clean réalisé avant un sprint de 20m. Pour cette étude, 13 jeunes rugbymen ont participé. Tous ont été sélectionné car ils étaient capables de
déplacer au squat au moins 1.5 fois leur masse corporelle.

Le protocole consistait en 3 sessions aléatoires. Les jeunes rugbymen réalisaient tout d'abord 2 sprints de 20m espacés de 2 minutes de récupération,
puis ils réalisaient soit 3 répétitions de squat à 90% du 1RM, soit 3 répétitions de Power Clean à 90% du 1RM, soit un sprint de 20m (Condition de
contrôle). Après cela, un repos de 7 minutes était observé avant de réaliser le dernier sprint de 20m. Les chercheurs ont ainsi pu comparer le temps, la
vitesse et l'accélération moyennes sur 20m avant et après les conditions expérimentales.

Résultats & Analyses


Les principaux résultats de cette étude montrent qu'une
une série de squat ou de power clean à 90% du 1RM permet une amélioration
significative de la performance (temps, vitesse, accélération) sur 20m
20m. De plus, les résultats obtenus avec la série de power
clean sont significativement meilleurs que ceux obtenus avec le squat (Fig 1, 2 et 3).

Figure 1. Amélioration du temps... (Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Figure 2. Amélioration de la vitesse... (Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Figure 3. amélioration de l'accélération... (Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Ces résultats peuvent s'expliquer par la nature du sprint et sa cinématique. Le sprint de 20m nécessite de grandes capacités de force-vitesse et une
production de puissance élevée. Le power clean permet justement une production de force élevée à une grande vitesse vitesse. À l'inverse, le
squat permet une productiond de force élevée à des vitesses plus faibles. Il semble donc que les jeunes rugbymen aient ainsi mieux profiter
de l'effet PAP grâce au power clean qui est un exercice plus proche cinématiquement de la performance demandée
demandée.

Applications pratiques
Comme cette étude le démontre une nouvelle fois, la potentialisation par post-activation permet l'amélioration de la performance en sprint court suite
à un exercice de musculation sous-maximal (90% du 1RM). Et comme certaines études l'ont expliqué, il semble qu'un niveau de force musculaire élevée
permette d'augmenter l'efficacité de la PAP. C'est-à-dire, que les sportifs les plus forts bénéficieront beaucoup plus du PAP que les sportifs les plus
faibles. Enfin, le temps de récupération entre la fin du stimulus et le début de la performance devrait être compris entre 7 et 10 minutes.

Si le squat est souvent l'exercice privilégié pour la PAP, les résultats présentés ici montrent clairement que le power clean permet une amélioration
plus importante de la performance en sprint. Les qualités d'explosivité et de puissance semblent être le facteur commun entre l'exercice et le sprint, ce qui
pourrait expliquer le meilleur stimulus. Ces résultats ouvrent donc la réflexion sur les critères de choix de l'exercice utilisé comme
stimulus pour la PAP
PAP.

N'hésitez pas à poser toutes vos questions et à discuter de cet article sur notre forum.

Références
1. Seitz L, Trajano GS and Haff GG. The back squat and the power clean elicit different degrees of potentiation. Int J Sports Physiol
Perform, In Press.

Nous vous rappelons que vous pouvez citer les articles sous réserve de limiter votre citation à 200 mots maximum et d'inclure un lien nominatif vers
celui-ci. Tout autre utilisation, en particulier la copie en totalité sur un forum de discussions, sur un site internet ou tout autre contenu, est strictement
interdite.

Facebook Twitter Google+ Email Plus d'options... 63

Nous Suivre

Copyright © 2011-2018 - www.sci-sport.com - Tous droits réservés

Copyright © 2011-2018 - www.sci-sport.com - Tous droits réservés

Vous aimerez peut-être aussi