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SJG 31 – 32 -33
ce qu’avait théorisé Adam Smith en disant que l’entreprise est un agent économique et non une
organisation faite de contrainte. Mais évidemment voyant que les choses n'allaient pas tout à fait
dans son sens, à la fin du 19siecle, voyant que tous les ouvriers ne se conformaient pas
spontanément à cela, un ingénieur américain, Taylor (1912-1915), dont les applications vont se
répandre dans l'entre-deux guerres, adoucit la notion d'organisation. Pour lui, il faut tout faire pour
que dans l'organisation les travailleurs s'identifient à la boite blanche. Il y a des conséquences à une
telle conception. Il y a un lien entre une conception réductrice où on se conforme à un
organigramme et ce qui a été dit plus haut. A partir du XVIIIe siècle et dans une grande partie des
analyses du XIXe siècle, ces deux approches constituent le point de départ de la réflexion sur les
organisations. Elles imprègnent encore aujourd’hui beaucoup d’analyses et de comportements.
Il n'y a pas une organisation, mais bien des types d'organisations. Celle d'Apple, n'est pas
celle des prisons, d'un parti, d'une église, d'un hôpital ou tout simplement d'une société capitaliste.
Mais surtout, on sent bien, que dans l’approche de Mr. De Nanteuil, on définit une organisation par
ce qu'elle met en mouvement. En effet, en articulant « séances à base d’article » et « séances
théoriques », il vise un triple objectif : (i) montrer comment la notion d’organisation s’est
progressivement construite et quelle est la place qu’elle occupe dans l’Occident moderne ; (ii)
analyser la manière dont elle façonne les hommes et les femmes qui, par leur travail participent à
son développement ; (iii) rendre compte des modes de rationalisation qui y sont à l’œuvre et des
conceptions de la rationalité qui la sous-tendent.