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Organisation

« Notre société est une société d’organisations. Tout ce qui se produit dans notre société se produit
dans le contexte d’organisations, de notre naissance à l’hôpital à notre enterrement par une compagnie
de pompes funèbres, y compris l’essentiel de notre travail et de notre temps libre entre ces deux
moments » (Mintzberg, 1990).

Cette citation d’un des plus grands auteurs en théorie des organisations témoigne de l’importance de
leur rôle dans notre vie. Les organisations nous environnent en permanence. Pour autant, elles ne sont
pas une donnée naturelle ; elles sont un construit social, d’où l’intérêt de les étudier.

Selon Taylor F.W (1911), Fayol (1916) et Weber M.(1947), une organisation est un mécanisme dont les
rouages doivent être huilés et ou chacun doit être à sa place. De 1910 - 1940, ces auteurs voient
l'organisation comme une machine.

Selon L. Von Bertalanfy (1990), une organisation est un système qui s'adapte à son environnement. Pour
lui, l'organisation doit etre vue comme un organisme vivant.

Selon H. Simon (1958) et Beer S. (1972), l'organisation est un cerveau qui rassemble et traite de
l'information et commande aux organes. De 1950 à 1970, pour eux; l'organisation est un cerceau.

Selon H. Simon(1958), M. Crozier et E.Friedberg (1971), l'organisation est un lieu de gouvernement ou


les individus s'allient et s'opposent dans la défense de leurs intérêts. Pour eux (1960-1970),
l'organisation est un systeme politique.

Selon E.Kacque (1951), M. Pages et Enriquez (1979), l'organisation est un lieu ou le psyschisme humain
se manifeste, ou les passions s'expriment, créateur de plaisir et d'angoisse. De 1950-1970, ils voient
l'organisation comme une prison mentale.

Selon E. Schein (1987), l'organisation est un groupe qui secrète des valeurs communes et qui crée des
liens d'appartenance. Ils definissent l'organisation dans le sens d'une culture (1985).

Une organisation est donc essentiellement un cadre structuré par une action, ce qui permet de
regrouper toutes les formes d'entreprises. Deux éléments essentiels de l'organisation sont à relever,
d'une part, l'ensemble structuré de tous les moyens et, d'autre part, la coopération nécessaire des
membres de l'organisation, acteurs de son fonctionnement.

Toute organisation se caractérise par :

- Une division et une coordination des tâches et des activités ;

-Une formalisation des règles et des procédures de fonctionnement ;

-Une rationalisation des moyens ;

-Une hiérarchie et un contrôle ;


-Une stabilité relative.

CULTURE

La culture selon Tylor (1992)« le tout complexe qui comprend la connaissance, les croyances, l'art, la
morale, le droit, les coutumes et les autres capacités ou habitudes acquises par l'homme en tant que
membre de la société »

La culture est, selon le sociologue québécois Guy Rocher(1980), « un ensemble lié de manières de
penser, de sentir et d'agir plus ou moins formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de
personnes, servent, d'une manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une
collectivité.

Malinowski (2000) développe l'idée suivante : dans une culture chaque élément a une fonction,
comparable à celle d'un organe dans un corps vivant, et répond à un besoin. Il a entre autres réagit
contre l'évolutionnisme et le diffusionnisme et a été déterminant pour promouvoir le fonctionnalisme.

Culture selon Tylor (1996) : « Ensemble complexe qui englobe les connaissances, les croyances, les arts,
la morale, les lois, les coutumes, et tout autre capacité et habitude acquise par l'Homme en tant que
membre d'une société ».

À la suite d'Émile Durkheim, la tradition française privilégie le terme de civilisation comme expression
des représentations collectives, relevant de la conscience collective définie comme « l'ensemble des
croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d'une société .

Une culture peut être présentée comme un ensemble de représentations et de pratiques agencées en
ordre symbolique (un ensemble de systèmes symboliques, dit Lévi-Strauss, 2022) qui organise et donne
sens au monde dans une configuration singulière, propre à un groupe social et une époque déterminée.

Les deux sens doivent cependant être analysés distinctement : la culture collective et la culture
individuelle se recoupent en réalité, non seulement par leur homonymie, mais aussi par l'appartenance
d'un individu à une entité culturelle.

Cinq traits distinctifs d'une culture selon Emile Durkheim (2016). Ces éléments culturels de base sont : la
langue, le patrimoine culturel, les coutumes, les arts, et la famille ou « les acteurs culturels ». Les
aspects saillants d'une communauté sont identifiés et représentés par ces cinq éléments distinctifs.

Selon André Suarès (2010), la culture est le fait de l'intelligence individuelle, tandis que la civilisation, ou
privilège de civilité, est la culture incarnée à tout un peuple, passée dans les mœurs et dans la moelle de
la vie.

CROISSANCE

Croissance économique : selon la définition de François Perroux(1966), la croissance est «


l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes d’un indicateur de
dimension ; pour une nation : le produit global brut ou net en termes réels ». Elle peut donc
être assimilée à l’augmentation de la production, et de la richesse, et se mesure par la variation
du PIB. Sell le meme auteur, on a:

Croissance extensive : croissance reposant sur l’augmentation de la quantité des facteurs de


production.

Croissance intensive : croissance reposant sur une meilleure utilisation des facteurs de
production. Attention à ne pas confondre croissance et développement : le développement est
qualitatif, quand la croissance est quantitative !

On distingue traditionnellement trois sources de la croissance économique : l'accumulation du


facteur travail, l'accumulation du facteur capital physique et les gains de productivité générés
principalement par le progrès technique.

CREATIVITÉ

Lucie Lebouret (1950-1968 ), le mot de créativité est un néologisme importé de la langue


anglaise courante et qui ne figure pas dans les dictionnaires français usuels. Comme tout nom
transplanté de la langue commune dans le vocabulaire scientifique, il revêt diverses
significations selon les auteurs, les situations variées dans lesquelles on l'utilise, les théories
explicites ou implicites qui sous-tendent son emploi. Pour les uns, la créativité implique le
processus et le produit, l'originalité, la nouveauté; pour d'autres, la créativité est un processus
qui résulte d'un travail nouveau, jugé satis- faisant et utile à une certaine époque et par un
groupe donné.

Selon Bernard Demory (1990) ,la créativité est une aptitude de l'individu à créer, à produire des
idées neuves et réalisables, à combiner et à réorganiser des éléments.

Pour A.F. Osborn (1968) ,la créativité est la capacité de faire appel à son imagination pour
réorganiser l'existant en vue de trouver des solutions innovatrices.
Selon Madeleine Roy (2000), la créativité est un processus intellectuel qui vise à provoquer le
plus d'associations possibles afin d'arriver à une nouvelle synthèse, un nouvel arrangement
d'où surgiront des nouveautés conceptuelles, des stratégies

inattendues, des innovations. »

Selon E. de Bono (1960), la créativité est de réfléchir créativement est une technique opératoire
avec laquelle l'intelligence exploite l'expérience dans un but donné. »

Selon R. Von Oech (1999), la créativité est de découvrir, créer, c'est voir la même chose que
tout le monde et penser autrement.

Pour L. Timbal-Duclaux(2000), la créativité peut être pensée comme la qualité ou le talent qui
aboutit à un résultat nouveau, utile et compréhensible.

RELIGION

La religion comme manière d'agir

Certains auteurs abordent la religion comme une façon d'agir en société. Dans son

article, intitulé La religion : un lien social articulé au don, Willaime (2003: 262) cite

Max Weber, pour qui la religion est «< une façon particulière d'agir en communauté ».

Selon cette citation, Weber tente de définir la religion par rapport à sa fonction sociale.

D'après lui, la religion joue un rôle dans l'émergence des formes de sociabilité au sein

d'une communauté. Autrement dit, la religion contribue, d'une certaine manière, à

l'émergence du lien social.

De son côté, John Milton Yinger définit la religion comme « un système de croyances

et de pratiques grâce auxquelles un groupe peut se coltiner avec les problèmes ultimes

de la vie humaine » (ibid). Selon lui, les croyances et les pratiques religieuses peuvent
aider un groupe de personnes à faire face aux difficultés de la vie.

La religion comme institution culturelle

D'autres auteurs approchent la religion sous l'angle de son organisation institutionnelle.

Par exemple, Willaime la définit comme « une institution qui régit, selon des modèles

culturels, les relations des hommes avec les êtres surhumains dont la culture postule

l'existence » (Willaime, 2003: 255). Selon cette définition, la culture religieuse est un

élément important pour comprendre le concept de religion. Elle permet d'appréhender

la dimension surnaturelle de la religion à travers la culture. Du coup, cela peut

permettre d'appréhender les types de lien qui se développent dans les activités de

l'institution religieuse.

Par ailleurs, Robertson définit la culture religieuse comme «< un ensemble de croyances et de
symboles (et des valeurs qui en dérivent directement) » (cité dans Willaime, 2003: 255). D'après
cet auteur, il y a une distinction entre les réalités empirique et supra-empirique. Toutefois, il
précise que les affaires empiriques dépendent de la signification du non-empirique. Selon lui, la
religion peut être envisagée du point de vue de la culture.

Une telle approche permet d'explorer la dimension religieuse du processus

d'intégration en tenant compte de la culture d'origine des personnes immigrantes. En ce sens, il


paraît pertinent de considérer le rôle que jouent les croyances culturelles mais aussi les
symboles et les valeurs portés par les personnes issues de l'immigration

dans leur parcours d'intégration socioprofessionnelle.

La religion comme activité symbolique

D'autres auteurs encore abordent la religion du point de vue de sa portée symbolique.


C'est en ce sens que Willaime (2003) considère la religion comme «< une

communication symbolique régulière par rites et croyances se rapportant à un charisme


fondateur (ou refondateur) et générant une filiation » (p. 260). Il est important de souligner,
entre autres, deux éléments de cette définition. Le premier se rapporte à l'aspect symbolique
des rites et des croyances comme moyen de communication alors que le second concerne
l'apport de cette communication symbolique au développement du lien social. Selon l'auteur, la
religion est une activité symbolique qui crée des liens de solidarité et d'appartenance. En
d'autres mots, ces types de lien sont générés à travers les croyances et les rites adoptés par les
personnes pour qui la religion est importante.

Par ailleurs, Geertz avance que la religion est un système de symboles, qui agit de manière à
susciter chez les hommes des motivations et des dispositions puissantes, profondes et durables,
en formulant des conceptions d'ordre général sur l'existence et en donnant à ces conceptions
une telle apparence de réalité que ces motivations et ces dispositions semblent ne s'appuyer
que sur le réel. (cité dans Willaime, 2003 : 253)

Pour Geertz, la religion est un système symbolique qui agit sur la motivation et le
comportement des individus vis-à-vis du réel. En ce sens, il peut être intéressant de considérer
le rôle des croyances et des rites religieux dans le développement des liens de solidarité et
d'appartenance des personnes immigrantes d'origine haïtienne.

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