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Thermodynamique
II.1
Dr O.REBAS
Ecole Nationale
Polytechnique Chapitre 2
Dé partement Les Propriétés Thermiques
Gé nie Chimique
15/10/2023
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Chapitre 2
Les Propriétés Thermiques
Températures d’ébullition
des fractions pétrolières
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Table des matiè res
2
I. Température d’ébullition Teb
La température d'ébullition est une caractéristique propre à chaque substance. Elle est
définie comme étant la température à laquelle s'effectue la vaporisation d'un liquide à une
pression donnée. Dans le diagramme de phases P-T, l'ébullition est représentée par la courbe
de tension de vapeur. La température d'ébullition est dite normale lorsque la pression est égale
à 1 atmosphère.
Contrairement aux corps purs, la vaporisation d'un mélange s'effectue suivant un
intervalle de températures. Ainsi, en chauffant un mélange, les constituants se vaporiseront un
par un dès que leur température d'ébullition respective est atteinte.
En pondérant les températures d'ébullition des constituants contenus dans le mélange,
trois températures moyennes sont définies selon que les fractions considérées sont molaires,
volumiques ou massiques. La moyenne de ces trois températures est appelée température
moyenne pondérée « Tmav» ou mean average température. Lorsque les constituants du mélange
ont des points d'ébullition proches, les températures moyennes molaires, volumique et
massique convergent toutes vers une même valeur, soit celle de la température mean average
Tmav.
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c) Corrélation de Zidelkheir- Chitour
Ces auteurs ont proposé deux types de corrélations basées sur la contribution de
groupement CH2 à pression atmosphérique.
Corrélation de type I
(N−6)
T eb=(T eb )6+ P [1−K ]
T eb: température d’ébullition en °C
N : nombre d’atome de carbone N>6
P, K : constantes dépendantes de la famille d’hydrocarbures.
Tableau I.1: Valeurs des constantes P et K de l’équation de Zidelkhier-Chitour pour les
différentes familles d’hydrocarbures
Famille Paraffine Naphtène Aromatique
K 0.9489519 0.945127 0.9462879
P 535.3766 523.1084 508.363
Corrélation de type II
C’est une corrélation polynomiale dont la variable est le nombre d’atome de carbone.
2 3 4
T eb= A+ B N +C N + D N + E N
T eb : température d’ébullition en °C ;
N : nombre d’atomes de carbone N>6 ;
A, B, C, D, E : constantes dépendantes des familles d’hydrocarbures.
Tableau I.2 : Les valeurs des constantes A, B, C, D et E de Zidelkhier-Chitour pour les
différentes familles d'hydrocarbures
Famille Paraffine Naphtène Aromatique
A 158.708 -159.169 -129.48
B 47.0 47.219 41.8418
C -1.74186 -1.60583 -1.25282
D 0.0400437 0.030206 0.0217178
E -0.000392 -0.0002 -0.0001609
d) Corrélation de Riazi-Daubert
T eb=3.76587 ¿
T eb : Température d’ébullition en K.
M : masse molaire ;
SpGr : Specific gravity 60/60 °F.
4
Cette corrélation est applicable pour les hydrocarbures et les fractions pétrolières
avec : M = [70-300].
La température d’ébullition n’est pas une propriété additive, mais on peut appliquer la
règle d'additivité comme première approximation si les constituants du mélange ont des points
d’ébullition voisins. Dans ce cas, la température moyenne est calculée de la manière suivante :
T eb=
∑ T ebi x i
∑ xi
T eb : température d’ébullition du mélange.
xi, T ebi : fraction molaire et température d’ébullition du constituant i
Exemple de calcul
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C) Cas des fractions pétrolières
Pour les fractions pétrolières étroites ou l’intervalle de température est autour d’une
dizaine de degrés, la température moyenne d’ébullition est prise comme la moyenne
arithmétique de températures initiale et finale de la coupe :
T i+ T f
T mav =
2
a) La règle d’additivité
T ( 10 % ) +4∗T ( 50 % ) +T (100 %)
T V=
6
A partir de la courbe ASTM on peut déduire la température volumétrique pour les
fractions pétrolières :
6
T ( 10 % ) +2∗T ( 50 % ) +T (90 % )
T V=
4
La pente S s’écrit :
T (70 % )−T (10 % )
S=
60
Il est nécessaire de définir alors les incréments nécessaires pour atteindre les autres
températures, la température moléculaire Tm, la température pondérale T P et enfin la
température pondérée Tmav.
Tv = Tp + β
Tv = Tm +γ
Tv = Tmav + α
α, β et γ sont des incréments lus sur des abaques, on porte l’incrément en fonction de
la pente, pour les températures volumétriques considérées.
Figure I.1. Détermination de la température moyenne d'ébullition des pétroles bruts et des
fractions pétrolières à partir de la TBP (figure de gauche) et à partir de l’ASTM (figure de
droite)
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b) A partir du facteur de caractérisation Kuop
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T mav =( Kuop SpGr )
T mav: en °R.
Pour les fractions pétrolières larges et si la courbe de la distillation TBP est disponible,
la température d’ébullition moyenne peut être considéré comme étant le point d’intersection
de la courbe avec une horizontale pour laquelle les aire délimitées par la courbe et
l’horizontale sont presque égales.
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II. Température de congélation Tcg
A. Définition
La température à laquelle un liquide demeure immobile lorsqu'il est refroidi dans une
éprouvette inclinée de 45° est appelé température de congélation.
Cette caractéristique est en relation directe avec la teneur en paraffines d'un produit
pétrolier. Sa connaissance est indispensable lors du pompage des produits et plus
particulièrement en période d'hiver.
Les températures de congélation des hydrocarbures purs croissent avec le nombre
d'atomes de carbone. Les n-paraffines ont les points de congélation les plus élevés et les
aromatiques les plus bas. Les naphténiques ont, quant à eux, des températures intermédiaires
entre les deux autres familles comme le montre les courbes de la figure suivante :
B. Détermination expérimentale
La mesure au laboratoire de cette propriété s'effectue selon des normes spécifiques à
chaque type de produit :
Normes NF 1088 et ASTM D1477 pour les carburéacteurs ;
Norme NF T60-116 pour les gasoils et les fuels ;
Norme NF T60-105 pour les huiles lubrifiantes.
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A) Estimation de la température de congélation des
hydrocarbures purs
a) Corrélation de Skander-Chitour (1997)
b
T cg=a+
[ ( )]
d
Nc
1+
c
T cg: est la température de congélation en K ;
N c : est le nombre d’atome de carbone de la substance ;
a, b, c et d sont des constantes données par chaque familles d’hydrocarbures.
Tableau II.1 : Constantes de la corrélation de Skander-Chitour de la température de congélation pour
les différentes familles d'hydrocarbures
Familles a b c d
n-Paraffínes -770.53861 1180.7893 1.3256327 -0.876837
i-Paraffines -243.74027 675.15745 4.8971251 -0.95684496
Naphtènes 42.738796 321.49759 10.277102 -2.0254526
Aromatiques 162.20484 177.82081 15.485925 -3.7735526
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Pour les hydrocarbures purs lourds, Bouamra et Chitour proposent une corrélation
pour calculer la température de congélation pour chaque famille d’hydrocarbures, paraffines,
naphtènes et aromatiques ayant une température d’ébullition comprise entre 200 et 350°C.
( T cg ) P=140.433+ 0.2755T eb −1.3946 10−3 d 20
4
( T cg ) A =484.34+0.404 T eb −523.696 d 20
4
Tcg=∑ x i Tcgi
Exemples de calcul
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Tableau II.2 : Exemples de calcul de la température de congélation pour quelques mélanges
d'hydrocarbures
Mél Famille Composé xi (Tcg)i additivité
P C8H18 0.2
C7H14 0.2
N
Mél1 C8H16 0.2
C7H8 0.2
A
C8H10 0.2
C6H14 0.2
P
C7H16 0.2
Mél2 C6H12 0.2
N
C7H14 0.2
A C6H6 0.2
P C7H16 0,3
C6H12 0,2
N
Mél3 C7H14 0,2
C6H6 0,2
A
C7H8 0,1
a) Corrélation de Riazi-Daubert
Ces auteurs ont proposé une corrélation en fonction de la specific gravity, la masse
molaire et la viscosité cinématique à 100 °F. Elle est de la forme :
2.971 0.612−0.474 SpGr 0.31−0.333 SpGr
T cg +3=130.47 SpGr M μ100 ° F
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M : Masse molaire ;
μ100 ° F : Viscosité cinématique à 100 °F en cSt.
Ces auteurs proposent aussi une corrélation en fonction de la masse molaire, elle
s’écrit :
T cg=333.45−419∗exp (−0.00855 M )
Tcg : température de congélation en K.
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