Vous êtes sur la page 1sur 12

BAC STI2D – I2D

SEQ04
Transmission de puissance

Transmission de puissance :

Il existe différentes solutions pour transmettre une puissance1.

Chaque système mécanique intermédiaire participant à cette transmission reçoit le


mouvement et le restitue, au rendement près, avec ou sans changement de ses
caractéristiques.

La TRP est assurée la plupart du temps par le mouvement de rotation. Les pièces
mécaniques assurant les liaisons à l'entrée et à la sortie des systèmes intermédiaires sont le
plus souvent des arbres.

1. Fonction : Transmettre une puissance :


 Avec P = puissance
en watt (W)
 C = couple (Nm)
 w = vitesse angulaire
(rad.s-1)
 F = force en Newtons
(N)
 V = vitesse linéaire
(m.s-1)

1
TRP : Transmission de puissance

Page 1 sur 12
BAC STI2D – I2D
SEQ04
Transmission de puissance

2. Calcul de la puissance et du rendement :


Mouvement de rotation Mouvement de translation

P=C ×ω P=F × v

Puissance Puissance = Couple x Vitesse angulaire Puissance = Force x Vitesse linéaire

Unités : W = N.m x rad.s-1 Unités : W = N x m.s-1

Rendemen Puissance sortie


η=
t Puissance entrée

Selon le mouvement de sortie désirée, et en fonction du mouvement d'entrée envisagé, le


processeur devra transmettre le mouvement d'entrée, ou le modifier. Il en résulte un certain
nombre de solutions constructives.

3. TRP sans modification de mouvement


3.1 Transmission permanente

Les accouplements (rigides ou élastiques) TRP entre


deux arbres en prolongement avec de faibles défauts de
positionnement relatif.

Les joints articulés permettent de réaliser une


TRP entre arbres à grands défauts de
positionnement relatifs. (par exemple : un joint de
Cardan pour arbres concourants)

3.2 Transmission temporaire


Les embrayages permettent de
réaliser une transmission
temporaire entre deux arbres en
prolongement, par commande
externe. La transmission est
réalisée par obstacle ou par
adhérence.

Page 2 sur 12
BAC STI2D – I2D
SEQ04
Transmission de puissance

Les roues libres permettent d’accoupler deux arbres coaxiaux


uniquement dans un seul sens.

Le fonctionnement de mécanismes soumis à des couples résistants


importants présente certains risques, d'endommager par exemple
l'organe moteur, simultanément alimenté en énergie et sollicité par le
couple résistant provoqué par l'organe récepteur.
L'interposition d'un limiteur de couple entre organe moteur et
récepteur évite la détérioration de l'organe moteur, en faisant patiner
la transmission en cas de couple supérieur à un couple seuil préréglé.

Les freins permettent de ralentir ou de stopper le mouvement


d'un mécanisme par transformation de l'énergie mécanique en
énergie calorifique.

4. TRP avec modification de la vitesse angulaire


4.1 Par adhérence

4.1.1 Indirecte (utilisation d'un lien


de transmission)

Poulies et Courroies
Schéma :

Principe :

Rapport de transmission :

N menante d menée
=
N menée d menantes

Page 3 sur 12
BAC STI2D – I2D
SEQ04
Transmission de puissance

4.1.2 Directe :

Axes parallèles Axes concourants


Roues de friction Cônes de friction Plateau – Galet

Rapport de transmission :
N 1 d2
=
N 2 d1

4.2 Par obstacle

4.2.1 Indirecte (utilisation


d'un lien de
transmission)

On peut également transmettre le


mouvement de rotation par obstacles
indirectes, en se servant d'un lien de
transmission qui peut être une chaîne ou crantée sur une roue
dentée.

4.2.2 Directe :
4.2.2.1 Classification des engrenages :

Position relative des


axes

A dentures droites
Parallèles Roues cylindriques
A dentures hélicoïdales

Concourants A dentures droites


(en général Roues coniques A dentures
perpendiculaires) hélicoïdales

Page 4 sur 12
BAC STI2D – I2D
SEQ04
Transmission de puissance

Non concourants Roue et vis sans fin


(très souvent
perpendiculaires)
Roues coniques à denture hypoïdes

Dans tous les cas, les profils de dentures sont basés sur le principe de la développante de
cercle, avec taillage par génération, qui est largement développé dans le sur les engrenages
cylindriques à dentures droites.

4.2.2.2 Roues cylindriques à denture droites :


Rappels :

Relation de base :

D=m.Z

 D : diamètre primitif
 M : module (le même pour les 2 roues)
 Il ne peut prendre que certaines valeurs
pour des dentures normalisées.
 Du module dépend la taille de la dent.
 Z : Nombre de dents

Le rapport de transmission vaut :


L’effort transmis entre les deux roues
N 2 D1 Z 1 dentées est équivalent à une force
r= = = appliquée au point de tangence des
N 1 D2 Z 2
diamètres primitifs, inclinée de l’angle de
pression α par rapport à la tangence

4.2.2.3 Roues cylindriques à denture


hélicoïdale :

4.2.2.3.1 Principe :
Le taillage se fait avec les mêmes outils que pour les
dentures droites, à ceci près que l’outil est incliné
d’un angle β par rapport à la roue à tailler.

Page 5 sur 12
BAC STI2D – I2D
SEQ04
Transmission de puissance

Conséquences : Dans le plan apparent de la roue, on génère un profil qui correspondrait à


un module fictif, dit module apparent mt, plus grand que le module réel (en principe
normalisé) mn de l’outil

Le diamètre primitif est adapté à ce module apparent.

4.2.2.3.2 Caractéristiques :
pn = pt . cos β

Or, le pas est proportionnel au module,


donc :

 Mn = mt . cos β

Le diamètre primitif vaut alors :

mn
D=mt . Z= .Z
 pt = pas apparent ; cos β
 pn = pas normal, ou réel
 β = angle d’hélice (en général 20 à 30°)  Z = nombre de dents

4.2.2.3.3 Fonctionnement :
Le seul changement notable par rapport
aux dentures droites concerne l’effort
transmis, qui présente cette fois une
composante axiale.

Effort résultant : ⃗
F =⃗
F +⃗
F +⃗
F
1 →2 t a r

 Ft
= effort tangentiel « utile »
 Fa = effort axial dû à l’angle
d’hélice β
 Fr = effort radial dû à l’angle de
pression α

4.2.2.3.4 Conditions d’emploi des dentures hélicoïdales :


 Fonctionnement plus silencieux que des dentures droites. Surtout avec des dentures
reprises après taillage par rectification ou rasage (« shaving »). Exemple : boites de
vitesses d’automobiles.
 Possibilité de respecter n’importe quelle valeur d’entraxe en jouant sur l’angle
d’hélice, tout en gardant un module, et donc un outil, normalisés.
 L’effort axial de l’engrènement se répercute sur les paliers : il faut donc concevoir
ceux-ci en conséquence (roulements coniques, …)

Page 6 sur 12
BAC STI2D – I2D
SEQ04
Transmission de puissance

 Il est possible de faire engrener ensemble deux roues hélicoïdales d’axes non
parallèles. Mais les frottements sont alors beaucoup plus importants.

4.2.2.3.5 Représentation :
La représentation est identique à celle des dentures droites, à part les symboles indiquant le
sens de l’hélice, mais qui sont alors beaucoup plus importants.

Symboles cinématiques :

4.2.2.4 Roues coniques :

4.2.2.4.1 Principe :
Appelés souvent « renvoi d’angle », ces engrenages permettent
d’entrainer par des roues de forme conique des arbres qui sont
dans la plupart des cas perpendiculaires et concourants. Les
dentures peuvent être de différentes formes : droites, hélicoïdales,
spirales ou hypoïdes (axes non concourants)

Page 7 sur 12
BAC STI2D – I2D
SEQ04
Transmission de puissance

4.2.2.4.2 Représentation et mise en œuvre :


Il est nécessaire de prévoir un réglage pour assurer
la coïncidence des sommets des cônes primitifs
de chacune des roues :

Symboles
cinématiques :

4.2.2.5 Système à roue et vis sans fin :

4.2.2.5.1 Principe :
A part quelques rares exceptions, il s’agit de réducteurs de vitesse dans lesquels la roue.

Leurs axes sont presque toujours perpendiculaires. Lorsqu’ils ne le sont pas, c’est souvent
pour que la vis entraîne une roue à denture droite.

Rapport de transmission :

N roue Z vis
r= =
N vis Z roue
 N = vitesse de rotation
 Z = nombre de dents pour la roue ou nombre de filets
pour la vis

Page 8 sur 12
BAC STI2D – I2D
SEQ04
Transmission de puissance

Page 9 sur 12
BAC STI2D – I2D
SEQ04
Transmission de puissance

Exemples de vis : (le nombre de filets n’a à priori pas de limite)

4.2.2.5.2 Caractéristiques :
 Le rapport de transmission obtenu peut être important, avec un faible encombrement.
 Le rendement est assez faible (beaucoup de perte de puissance, et échauffement)
 Le mécanisme peut être irréversible. (en pratique en dessous d’un angle d’hélice de
roue de 10° environ) C’est-à-dire que la roue ne peut pas entrainer la vis, ce qui peut
présenter un avantage pour la sécurité de fonctionnement de certains systèmes (la
charge ne peut pas faire tourner le moteur).

4.2.2.5.3 Représentation :

Symboles cinématiques :

4.2.2.6 Relations générales :

4.2.2.6.1 Rapport de transmission entre deux roues dentées 1 et 2 :


N 2 ω2 Z 1 C1 D1
r= = = = =
N 1 ω2 Z 2 C2 D2
Tr.min-1 N.m mm
dents
Vitesse de rotation : rad.s-1
Il s’agit souvent du rapport Rapport Rapport des diamètres
Rapport des Couple moteur primitifs. Vrai
N sortie N recepteur nombres de dents : uniquement dans les cas
Couple recepteur
= où il y a roulement sans
N entrée N moteur Toujours vrai ! glissement, donc des
ɳ . C1 roues à axes parallèle.
(Pour une vis sans Devient : (surtout paspour les
Dans ce cas :
r < 1 : réducteur fin : nombre de C2 roues et vis sans fin,
filets) entre autres !
r < 1 : multiplicateur

Page 10 sur 12
BAC STI2D – I2D
SEQ04
Transmission de puissance

4.2.2.6.2 « Cascade » d’engrenages :


N5 Z1
r= =
N1 Z5

Quels que soient les pignons intermédiaires,


dits « pignons fous »

Les pignons fous » n’ont pour fonction que


d’inverser le sens de rotation ou d’éloigner les
roues motrice et réceptrice l’une de l’autre

4.2.2.6.3 Etages de réduction multiples :


N 6 Z1 Z 3 Z 5
r= = × ×
N1 Z2 Z4 Z6

D’une façon générale :

 r = produit des rapports des différents étages


produit des nombres de dents des roues menantes
r=
produit des nombresde dents des roues menées

4.2.2.7 Cas particulier : les trains d’engrenages épicycloïdaux :

Si les axes des roues dentées ne sont pas tous fixes par rapport au bâti ou au carter du
mécanisme, alors il s’agit d’un train épicycloïdal.

Ils autorisent de grands rapports de réduction sous un faible encombrement. Les puissances
transmises sont modérées et les rendements diminuent quand le rapport de réduction

Page 11 sur 12
BAC STI2D – I2D
SEQ04
Transmission de puissance

augmente. Une particularité permet de les identifier : les axes de rotation des roues appelées
« satellites » ne sont pas fixes dans le bâti mais « tourbillonnent » par rapport aux autres
roues.

4.2.2.7.1 Principes et architectures :

4.2.2.7.2 Différentes architectures possibles :

4.2.2.7.3 Rapport de réduction : - Relation de Willis


ω s/ ps ω s/ 0−ω ps/ 0 n ∏ ( Zroues menantes)
= =(−1)
ωe / ps ωe/ 0−ω ps/ 0 ∏ (Zroues menées)
Avec :

 ω e/ 0 = vitesse de rotation du planétaire d’entrée / R0


 ω s /0 = vitesse de rotation du planétaire de sortie / R0
 ω ps/ 0 = vitesse de rotation du porte satellite / R0

Méthode :

 Choisir un planétaire d’entrée et un planétaire de sortie.


 Ecrire la relation de Willis en calculant la raison du train en
immobilisant le porte satellite.
 En utilisation la composition des vitesses de rotation, faire apparaître ωe/o ; ωs/o ; ωps/o.
 En utilisant les données du problème (par exemple ωps/o = 0) conclure sur la loi entrée
sortie.

Page 12 sur 12

Vous aimerez peut-être aussi