LA DISTRIBUTION

1- Définition :

La distribution est l’ensemble des mécanismes qui assurent le fonctionnement, la

régulation des organes d’alimentation en air, en combustible, l’évacuation des gaz
brûlés, et l’entraînement des auxiliaires.

2- Généralités :

a/ Moteurs à 4 temps :
La distribution de ces moteurs consiste à commander :
- La soupape d’admission ;
- La soupape d’échappement ;
- La pompe d’injection ;
- La soupape de lancement ou le dispositif qui la commande.
Le mouvement de ces organes est commandé par des cames montées sur un arbre
de distribution appelé arbre à cames.

b/ Moteurs à 2 temps :
 Admission par lumières et échappement par soupapes :
La distribution consiste à commander :
- La soupape d’échappement ;
- La pompe d’injection.
- La soupape de lancement.
La distribution d’air est commandé par l’arrête supérieure du piston.
 Admission par lumières et échappement par lumières :
L’arbre à cames commande :
- La pompe d’injection ;
- La soupape de lancement.
L’admission d’air et l’évacuation des gaz brûlés sont assurées par l’arrête supérieure
du piston.
L’action de ces appareils doit s’effectuer à un moment bien précis du cycle. Le
fonctionnement de l’arbre à cames est donc obligatoirement lié au mouvement de
l’arbre manivelle. Un pignon fixé sur l’arbre moteur assure cette liaison par
l’intermédiaire d’un arbre vertical, de chaînes ou d’un train d’engrenages. (Sur les
petits moteurs on utilise des courroies crantées).

3- L’arbre à cames
Cet arbre est disposé latéralement au moteur, son axe est parallèle a celui de l’arbre
manivelle. L’arbre à cames repose dans des paliers, dont les cages sont solidaires
soit de la plaque de fondation, soit du bâti, soit du bloc moteur. Ces paliers sont au
nombre suffisant et de longueur assez grande pour éviter les flexions et les risques
de rupture.
Le graissage des paliers se fait par une dérivation du circuit de graissage principal.

1
L’arbre à cames occupe toute la longueur des moteurs 4 temps et des moteurs 2
temps à soupapes d’échappement. Il peut être court sur les moteurs 2 temps à
lumières de balayage et d’échappement.
L’arbre à cames fait un tour par cycle :
- La vitesse de rotation de l’arbre à cames est égale à la moitié de la vitesse de
l’arbre manivelle sur les moteurs 4 temps ;
- La vitesse de rotation de l’arbre à cames est égale à la vitesse de l’arbre
manivelle sur les moteurs 2 temps.

La transmission du mouvement de l’arbre manivelle à l’arbre à cames peut se faire :

 Par arbre vertical : Cet arbre intermédiaire reçoit son mouvement de l’arbre
moteur par un couple d’engrenage hélicoïdaux ou conique, une butée est
nécessaire pour absorber les poussées longitudinales provoquées par les
réactions d’engrenages. Ce genre d’entraînement permet de placer l’arbre à
cames très haut et d’éviter la commande par tige de culbuteur.
 Par chaîne : Ce mode de transmission permet de monter l’arbre à cames à la
partie supérieure du moteur. Une ou deux chaînes à rouleaux engrènent sur
les pignons de l’arbre moteur et ceux de l’arbre à cames. Des roues
intermédiaires guident la ou les chaînes et assurent leur tension grâce à un
tendeur.
 Par engrenages : C’est la solution la plus utilisée sur les moteurs. Les pignons
sont à dentures droites ou hélicoïdales. L’utilisation des pignons intermédiaires
permet de placer l’arbre à cames plus haut, ces pignons sont également
utilisés pour entraîner les pompes (eau douce et huile).

2
4- Les cames :
Elles sont en général en acier spécial. Elles comportent une partie cylindrique
appelée moyeu et une partie saillante appelée bec. Ces parties sont raccordées entre
elles par deux rampes : la rampe d’attaque et la rampe de dégagement.
La came permet de transformer le mouvement de rotation continu de l’arbre en un
mouvement rectiligne alternatif de la soupape.

Sur les petits moteurs, les cames sont

forgées avec l’arbre de distribution. Sur
les moteurs de grande puissance, les
cames sont rapportées (pour pouvoir
les changer en cas d’avarie).
L’arbre à cames subit des efforts de
torsion importants, il est donc de forte
section.

4- 1- Montage des cames sur l’arbre à cames.

a- Arbre à cames monobloc :
C’est le type d’arbre à cames qui équipe les moteurs de faible puissance. Les cames
sont solidaires de l’arbre, aucun réglage particulier n’est possible. Les paliers
supports sont montés entre chaque cylindre.
Sur les moteurs de puissance importante, l’arbre à cames peut être en plusieurs
tronçons.

b- Arbre à cames avec les cames rapportées :

Il équipe les moteurs d’une puissance élevée. Cette réalisation présente les
avantages suivants :
- Usinage de l’arbre à cames facile ;
- Possibilité d’utiliser des métaux différents (de l’arbre et des cames) ;
- Possibilité de remplacement des cames en cas d’usure ;
- Possibilité de réglage de la distribution (cames à bec mobile).

Les cames rapportées peuvent être :

- A bec fixe (fig. 1) : Ces cames sont clavettées sur l’arbre, leur posi-
tionnement axial peut être par montage à chaud, par vis pointeau, par
entretoises, ou par des écrous de serrage.
- A bec fixe en deux parties (fig. 2) : Cette solution offre l’avantage de pouvoir
changer la came sans démonter l’arbre.
- A bec permettant le réglage de la distribution (fig. 3) : La came est montée
sur une douille en bronze, le serrage de l’écrou bloque l’ensemble sur l’arbre.

3
4