L'autorité de la chose jugée est un principe fondamental du
droit qui comporte plusieurs éléments clés :
1. Identité des parties : Pour qu'une décision soit revêtue de
l'autorité de la chose jugée, il faut que les parties impliquées dans la nouvelle affaire soient les mêmes que celles de l'affaire précédente. Si de nouvelles parties interviennent, le principe de l'autorité de la chose jugée ne s'applique généralement pas. 2. Identité d'objet : Il doit y avoir une identité d'objet entre les deux affaires, ce qui signifie que les litiges doivent porter sur les mêmes questions juridiques ou les mêmes faits essentiels. Si l'objet de la nouvelle affaire est différent de l'ancienne, l'autorité de la chose jugée ne s'applique pas. 3. Décision définitive : La décision précédente doit être devenue définitive, c'est-à-dire qu'elle ne doit plus être susceptible d'appel ou de révision. 4. Autorité contraignante : Une fois que l'autorité de la chose jugée s'applique, la décision précédente lie les parties et les tribunaux ultérieurs. Cela signifie que les parties ne peuvent pas relitiger la même question devant les tribunaux. Cependant, il existe des exceptions à ce principe, telles que la possibilité de contester une décision pour fraude, erreur manifeste, ou lorsque de nouvelles preuves importantes sont découvertes. L'autorité de la chose jugée vise à empêcher les parties de multiplier les litiges sur la même question et à garantir la stabilité des décisions judiciaires.