un quart de la journée, et possède ses propres hommes.

Appartenir à la Garde pourpre devient donc une sinécure,

A la vue de la Cité sainte, je ne
pus retenir mes larmes, étrange
mélange de joie, de soulagement,
volée qui avait vu mourir Zalas, mon
par le clan des Armurières, et où se
trouvait à demi fou, Jackal le nain,
délirant sur sa barbe qu’il avait dû
renier, qu’il avait dû couper... Mais
comme le racontait Ermold le Noir
dans ses récits, toutes les souffrances
endurées s’effacent lorsque la sainte
paix émanant de la ville nous pénètre.
D’ailleurs, Jackal semble se ressaisir,
retrouvant un peu de sa lucidité.
tant de monde que personne ne nous
prête attention. Cela me rassure, car
nous sommes quelque peu misérables
à voir. En tant que félys, je note
immédiatement la gaité ambiante,
effets subtils de différents mélanges
de parfums et de races se côtoyant.
D’ailleurs, rapidement, deux personnes
souriantes se dirigent vers nous.
"Bonjour étrangers. Suite aux saints
décrets 205 à 1223, et aux saints
amendements 1025 bis à 2100 alinéa 3a,
en quelque sorte pouvoirs délégués aux
gardes-percepteurs par le Roi-Dieu,
nous vous accordons une taxe de 217
PO, ceci incluant : l’arrivée à Laelith
par voie illicite, la consommation
excessive (regard vers Jackal) de l’air
respiré, votre fourrure, vos armes et
votre état pitoyable ; mais excluant,
et c’est notre cadeau de bienvenue, la
barque. (Sourires cordiaux des gardes.)
- Mais nous ne pouvons pas payer !...
- Trouver un emploi stable fait aussi
partie des facilités rencontrées à
Laelith. D’ailleurs, sur le Tanith-Lenath,
à trois par banc et avec un régime de
faveur, il y a toujours de la place..."
puisque les gardes ne travaillent que six heures par jour !
Les autres gardes sont commandés par un merker, de
rang égal a celui de la Garde pourpre. Chaque terrasse se
trouve sous la juridiction d’un ezmer. Les postes de garde
sont commandés par un rahel (sergent), qui a vingt gardes
et dix "percepteurs" sous ses ordres.
Chaque terrasse contient entre six et dix postes de garde,
pas de poste à proprement parler, mais est encerclée par
un "cordon de sécurité".
Les vingt gardes et les dix percepteurs passent douze
heures de service au poste avant de regagner les
baraquements. Un tiers de l’effectif reste habituellement
au poste, tandis que les autres gardes effectuent des
patrouilles dans les rues ou perçoivent les différentes
taxes exceptionnelles. Deux gardes-percepteurs restent
de "permanence" au poste pour recevoir les contribuables
consciencieux, tandis que les autres parcourent le quartier
pour taxer les étrangers et rappeler leurs devoirs aux
récalcitrants.
La garde de jour et la garde de nuit (soixante hommes
en tout) dépendent du même rahel. Celui-ci nomme un
suppléant de nuit chaque semaine, selon le fayotage des
gardes.
La plupart des gardes sont des "croyants" convaincus effet, s’ils résolvent une affaire, ils peuvent demander une
indemnité raisonnable (de leur point de vue !) aux victimes
Laelith. Ainsi, il n’est pas rare de voir leurs uniformes
, requis en cas de crise,
sont des fouineurs aux actions limitées. Il s’agit plutôt
composé d’une cotte de mailles, d’un casque, d’une épée de chasseurs de prime dotés de pouvoirs policiers :
courte et d’une lance, Certaines catégories de gardes perquisition à volonté, interpellation, concours de la force
méritent qu’on leur prête une attention toute particulière :
Ils n’ont pas de lances et 25 PO, entrée gratuite à la maison des Mille Fleurs. Ils
préfèrent porter des armures légères (cuir ou mailles portent l’étoile à trente-sept branches des fouineurs
et peuvent exiger le respect et l’aide de la population.
nues et doivent garder une bonne liberté de mouvement. Malheureusement, vu la séparation des pouvoirs à Laelith,
En effet quand il s’agit de circonvenir un contribuable ils se voient adjoindre un représentant de la Justice royale,
récalcitrant, mieux vaut éviter de le tuer ; il pourrait avoir chargé de veiller à ce qu’ils n’usent pas de leur pouvoir
dans un but autre que la défense de la Loi.
doivent savoir compter ! Le Premier fouineur Lamb est le premier à avoir
dénommés la Garde pourpre. utilisé la technique dite des indices sensoriels : olfactif
Ils constituent l’élite guerrière de la cité. Leur armure est ("elle sentait le sable chaud"), tactiles ("en la portant, j’ai
en argent rehaussé de pierreries. Quelque soit leur arme remarqué qu’elle avait une étrange boucle d’oreille"),
de prédilection, ils la manient avec l’adresse de véritables auditifs ("elle avait l’accent des gens de l’est...").
spécialistes. Dévoués fanatiquement à la protection du
déo-monarque de Laelith, ils sont rompus à déjouer tous Portrait
les complots et toutes les embuscades. , ezmer de la Garde pourpre et frère jumeau de
Ce sont des mercenaires Zonthar, l’usurier du Hibou Prodigue.
Imaginez un ours fait homme... et vous aurez une
bonne idée de l’aspect physique de Gonthar. Grand
(plus de deux mètres), puissant (170 kilos de muscles et
sur leur chemin. d’ossature massive) et velu (entre sa barbe et ses sourcils,

cerbères d’exception qui défendent les portes du Palais.

Les fouineurs. Ce sont des gens ayant acheté une charge
de Feu. En tant que tels, ils sont habilités à mener des
enquêtes et à opérer des arrestations. Leurs actions légales
dépendant de la justice (donc du grand prêtre du Nuage)
qui peut à tout moment leur retirer leur charge. Ils ne
peuvent conserver cette dernière que s’ils prouvent leur
chacune étant subordonnée à une autre. Exception faite
des Premiers fouineurs, qui ne reçoivent leurs ordres que
des procureurs du Roi-Dieu. Une affaire importante ne
mais les Premiers fouineurs ont le droit de choisir les
enquêtes qui les intéressent lorsqu’ils ne sont pas requis.
Le mode de paiement des fouineurs est assez original. En
Contrairement à ce que pourrait laisser croire son
apparence, Gonthar est un homme affable et délicat.
celle d’un jeune garçon, le contraste avec sa stature est
saisissant. Il n’oublie cependant jamais qu’il est l’un des
garants de la tranquillité du Roi-Dieu et il n’hésite jamais
à user de sa force prodigieuse quand il est nécessaire de
refouler un importun. On raconte à ce propos qu’il s’est un
jour débarrassé d’un jeune clerc surexcité en lui donnant
de l’insolent. On peut parfois rencontrer Gonthar à la
maison des Mille Fleurs où il aime se rendre après son
service pour boire quelques chopes d’hydromel. II se
montre alors d’une gentillesse à toute épreuve, malgré
l’imposante masse d’arme qui pend à son côté et dont il
ne se sépare jamais.