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❖ OBERT Robert (2014), « Le petit IFRS : les notions clés en 22 fiches », Editions Dunod, 35pages
❖ SAMBE Oumar & DIALLO Mamadou Ibra (2015), « Le praticien, Guide pratique des Sociétés
commerciales et du Groupement d’Intérêt économique (GIE)», Editions Comptables et Juridiques,
3ème édition, Dakar, 1144 pages
❖ SAMBE Oumar & DIALLO Mamadou Ibra (2017), « Le praticien, Comptable, Système Comptable
OHADA, SYSCOHADA », Editions Comptables et Juridiques, 4ème édition, Dakar, 1346 pages
M
A II- Retraitements et éliminations en consolidation
I
III- Traitements spécifiques et états financiers
R consolidés
E
IV- Comptes combinés
4
Cours : Consolidation et combinaison des comptes
I- Généralité et fondamentaux sur la consolidation
Contrôle: pouvoir de droit ou de fait d’exercer une influence décisive soit sur la
désignation de la majorité des administrateurs ou gérants, soit sur l’orientation de gestion.
Société mère (ou holding, ou société consolidante): société détenant des actions ou des
titres dans plusieurs entreprises, nationales et/ou internationales et pouvant appartenir à
différents secteurs dans le but d’y obtenir l’unité de direction.
Filiale (ou société consolidé): une société dont plus de la moitié du capital est détenue par
une autre.
❖ droit des sociétés, connu sous la dénomination de l’Acte uniforme de l’OHADA relatif
au Droit des Sociétés Commerciales et du GIE : notion de groupe, articles 173 à 180 ;
L’article 74 de l’AUDCIF dispose : « Toute entité, qui a son siège social ou son activité
principale dans l'un des Etats parties et qui contrôle de manière exclusive ou
conjointe une ou plusieurs autres entités, doit établir et publier chaque année les états
financiers consolidés de l'ensemble constitué par toutes ces entités ainsi qu'un rapport sur
la gestion de cet ensemble.
Les entités qui n'exercent qu'une influence notable sur une ou plusieurs entités
n'ont pas l'obligation d’établir et de publier des comptes consolidés.
En revanche, dès lors qu'il y a obligation d'établir des comptes consolidés,
les entités sous influence notable sont incluses dans le périmètre de consolidation. »
A la lecture des articles 74 et 78 de l’AUDCIF, trois (03) types de contrôle peuvent être
identifiés.
❖ Contrôle exclusif : Le contrôle exclusif est le pouvoir de diriger les politiques
financière et opérationnelle d’une entité afin de tirer des avantages économiques de ses
activités. Dans ce cadre, on dit qu’il y a un pouvoir de décision total.
❖ Contrôle conjoint : le partage du contrôle d'une entité exploitée en commun par un
nombre limité d'associés ou d'actionnaires, de sorte que les politiques financière et
opérationnelle résultent de leur accord. Dans ce cadre, on dit qu’il y a un pouvoir de
décision partagé.
❖ Influence notable : c’est le pouvoir de participer aux politiques financière et
opérationnelle d'une entité sans en détenir le contrôle. Elle détient directement ou
indirectement une participation représentant au moins un cinquième (1/5) des droits de
vote. (Article 78 de l’AUDCIF).
La détermination de ces types de contrôle dépend du type de participation et
du pourcentage de contrôle.
Le périmètre de consolidation est l’ensemble des entités dont les états financiers annuels
sont pris en compte pour l’établissement des comptes du groupe.
Il rassemble la société mère du groupe (généralement société consolidante) et toutes les
sociétés sur lesquelles la société mère exerce un contrôle ou une influence directement ou
indirectement (sociétés consolidées).
Le pourcentage de détention est le rapport entre le nombre de titres détenu par la société
mère sur le total des titres qui compose le capital de la filiale.
Le pourcentage de contrôle est le rapport entre le nombre de droit de vote détenu par la
société mère sur le total des droits de vote lors des assemblées de la filiale.
Le lien entre le type de contrôle et le pourcentage de contrôle peut se résumé comme suit :
A C
B D
A B
𝑪𝒐𝒆𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒊𝒗𝒊𝒔𝒆𝒖𝒓 =
𝟏 − 𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒏𝒕𝒂𝒈𝒆𝒔 𝒅′ 𝒊𝒏𝒕é𝒓ê𝒕𝒔(𝒓é𝒄𝒊𝒑𝒓𝒐𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒐𝒖 𝒄𝒊𝒓𝒄𝒖𝒍𝒂𝒊𝒓es)
I-2.7- Cas spécifiques des actions avec ou sans droits de vote double (1/2)
Si certaines actions permettent d’obtenir dans les assemblées plus de voix que d’autres,
cette dimension doit être prise en compte pour le calcul du pourcentage (%) de contrôle.
Exemple : L’entité A possède 60% des actions de B ; la moitié d’entres elles sont des
droits de vote double alors que B a 60% de son capital composé d’actions à droit de vote
double.
I-2.7- Cas spécifiques des actions avec ou sans droits de vote double (2/2)
Les actions ne donnant pas droits de vote lors des assemblées sont naturellement à exclure
pour le calcul du pourcentage (%) de contrôle.
Exemple : L’entité A possède 60% des actions de B ; la moitié d’entres elles sont sans
droits de vote alors que B a 40% de son capital composé d’actions sans droit de vote.
L’existence d’actions sans (ou avec) droit de vote n’a aucun incidence sur le
calcul du pourcentage d’intérêt.
Les certificats d’investissement n’ouvrent pas droit au vote. Ce sont les
certificats de droit de vote qui permettent le contrôle.
Type de Méthode de
Sociétés
contrôle consolidation
Organigramme 1
M
80%
15%
A C
30% 100%
B D
Organigramme 2 M
80%
60% 15%
A E C
20%
30% 100%
B D
80%
A 10%
60%
C
90%
D
Organigramme 4
M
60%
30% 55%
80%
A B E F
25% 70%
C G
30%
70%
D
5%
70%
A B
8%
55%
60%
C D
Organigramme 6
M
45%
5%
70%
A B
8%
55%
60%
C D
Une entité ad hoc est une structure juridique distincte, créée spécifiquement pour gérer
une opération ou un groupe d’opérations similaires pour le compte d’une entité.
Par exemple, seront considérées comme des entités ad hoc, des entités dont l'activité
consiste : à gérer des placements des salariés dans le cadre d'un plan épargne entreprise; à
réaliser des travaux de recherche et de développement…
Une entité ad hoc est comprise dans le périmètre de consolidation au même titre que
les autres entités dès lors qu’il y a contrôle en substance de cette entité.
Si l'entité ad hoc est contrôlée de manière exclusive, elle sera consolidée par intégration
globale. Si l'entité ad hoc n'est pas contrôlée de manière exclusive mais que l'entité
consolidante détient une participation financière, les règles générales de comptabilisation
de l'entité s'appliquent (contrôle conjoint ou influence notable).
Cours : Consolidation et combinaison des comptes 35
I- Généralité et fondamentaux sur la consolidation
Les méthodes de consolidation en relation avec les types de contrôle se résument comme
suit:
90%
30%
60%
A B 25%
C
40%
70%
D 5%
A
B
C
D
30%
40%
80% 44% C
A B
45% 25%
D
E F 10%
40%
G
60%
10%
D 15%
10%
D 15%
Travail à faire
A partir du modèle qui figure dans le cas d’application N°2 précédent :
1. Calculer le pourcentage de contrôle de la société M dans chaque société. En déduire :
- le type de d'influence exercé par la société mère ;
- la méthode de consolidation à appliquer ;
- le périmètre de consolidation théorique.
2. Calculer le pourcentage d'intérêts de la société M dans chacune des sociétés.
3. Déterminer le pourcentage des intérêts minoritaires intégrés dans D.
4. Calculer le pourcentage d’intérêts intégrés revenant aux minoritaires de B dans D.
F=Société filiale
SM= Société mère
POLE-RECHERCHES
Actif Passif
Postes Montants Postes Montants
Immobilisations 1 500 Capital 1 500
Clients 500 Réserves 80
Stocks 380 Résultat 320
Disponibilités 220 Dettes 700
Total 2 600 Total 2 600
Consolidation indirecte
Consolidation directe
(ou consolidation par pallier)
Elle consiste à consolider l’ensemble
Par cette technique, des sous-ensembles
des sociétés du groupe à partir des
sont consolidés d’abord au niveau d’une
pourcentages d’intérêts. La société mère
filiale et ensuite le résultat (de cette
consolide directement l’ensemble de ces
« sous-consolidation ») est consolidé au
filiales et sous filiales.
niveau de la société mère
Choix du processus de
Elaboration ou mise à jour Présentation de
consolidation et fixation
du manuel de l’organigramme du groupe
du calendrier de
consolidation du groupe
consolidation
75%
F1
20%
60%
F2
Il est possible que les méthodes d’évaluation mises en œuvre pour l’établissement
des comptes individuels soient différentes de celles retenues par le groupe pour la
présentation des comptes consolidés.
➔ D’où la nécessité de rendre homogènes les méthodes d’évaluation.
➔ De plus, les normes rendent obligatoires certains retraitements, ce qui conduit
à des retraitements obligatoires et certaines éliminations (sur des opérations
réalisées entre les sociétés du groupe).
Au niveau du bilan :
La correction des postes du bilan est effectuée en contrepartie :
❖ des réserves, lorsque l’incidence des écritures porte sur les exercices
antérieurs ;
❖ du résultat, lorsque l’incidence des écritures porte sur l’exercice en cours.
❖ Impôts exigibles : lorsqu’un impôt est dû et que son règlement n’est pas
subordonné à la réalisation d’opérations futures, il est qualifié d’exigible
même si le règlement est fait sur plusieurs exercices ;
Bilan
Réserves X
Résultat X
Impôts différés X
Intérêts des minoritaires X
Amortissement X
Résultat X
Impôts sur les résultats X
❖ Ecritures sur les redevances, les charges financières et le remboursement des emprunts:
Bilan
Résultat (charges financières de l’exercice net d’impôt) X
Réserves (charges financières de l’exercice net d’impôt) X
Emprunts (dettes de location-financement) X
Résultat (redevance de l’exercice) X
Résultat (redevance de l’exercice) X
Impôts différés X
S/C Retraitement sur crédit bail
Comptes de résultat
Charges financières X
Résultat (redevances nettes d’impôt) X
Impôt sur le résultat X
Redevances de crédit bail X
Résultat X
Impôts sur le bénéfice X
S/C Retraitement sur crédit bail
B- La société E est détenue à 90% par SM. Elle a constitué une provision statistique (voir
tableau) pour dépréciation des comptes clients de 3% du montant des comptes clients qui
ne comprend à aucun sinistre particulier. Cette provision n’a pas été déduite fiscalement.
Enregistrez le retraitement relatif à cette provision
Montant au 01.01.N 242.000
Dotation de l’exercice 295.000
Reprise de l’exercice 242.000
Montant au 31.12.N 295.000
Cours : Consolidation et combinaison des comptes 72
II- Retraitements et éliminations en consolidation
Il s’agit notamment:
- des comptes réciproques (clients, fournisseurs, achats, ventes) ;
- des provisions internes entre les sociétés du groupe ;
- des engagements reçus et donnés.
Les éliminations des comptes réciproques portent également sur : les dettes et les
créances, les prêts et les emprunts, les frais et les produits financiers, les redevances
versées et encaissées, etc.
Lors de la consolidation des comptes, des filiales du groupe ou même la société mère
peuvent transmettre des états financiers annuels qui soient dans une monnaie autre que la
monnaie retenue par le groupe.
La consolidation proprement dite ne sera pas possible sans la conversion desdits états
financiers dans une monnaie commune retenue par le groupe.
Pour arriver à cette conversion , il est nécessaire de respecter certains principes et règles.
Pour les entités étrangères entrant dans le périmètre de consolidation , il faut distinguer :
❖ la monnaie comptable (c’est la monnaie locale ou monnaie de présentation des états
financiers ou monnaie dans laquelle les comptes individuels sont établis) ;
❖ la monnaie fonctionnelle (ou monnaie de fonctionnement) ;
❖ la monnaie de consolidation du groupe (qui peut être celle la société consolidante).
Cette distinction se retrouve aussi dans la norme IAS 21 (Effets de variation des cours des
monnaies).
Les états financiers doivent être conformes à la monnaie retenue par le groupe. Sinon, il
faut mettre en œuvre un mode de conversion.
Remarque : le choix du mode (ou règles) de conversion des comptes doit être faite en
fonction de l’analyse de ces trois monnaies et surtout de la prise en compte de la
monnaie fonctionnelle.
TH= Taux historique, soit le taux moyen de l’exercice de la date d’entrée dans le
périmètre
TC= Taux de clôture à la fin de l’exercice de l’entreprise concernée
TM= Taux moyen mensuel (taux de fin de mois divisé par douze).
Impôt et participation TM
Ecart de conversion A Calculer
Résultat Celui du bilan
TH= Taux historique, soit le taux moyen de l’exercice de la date d’entrée dans le
périmètre
TC= Taux de clôture à la fin de l’exercice de l’entreprise concernée
TM= Taux moyen mensuel (taux de fin de mois divisé par douze).
Impôt et participation TM
Ecart de conversion TM
Résultat TM
TH= Taux historique, soit le taux moyen de l’exercice de la date d’entrée dans le
périmètre
TC= Taux de clôture à la fin de l’exercice de l’entreprise concernée
TM= Taux moyen mensuel (taux de fin de mois divisé par douze).
Les titres, de la filiale, détenus par la société mère doivent être éliminés. Dans ce cadre,
les dispositions de l’OHADA prévoient le calcul d’un écart de première consolidation dont
les spécificités sont énoncées dans les articles 82 et 83 du droit comptable.
Le coût d’acquisition des titres correspond à celui lié à l’achat des titres à leur acquisition.
Remarque : pour les filiales étrangères, les capitaux propres sont convertis au taux en
vigueur à la date de prise de contrôle.
Si la filiale détient elle-même une autre société, on tiendra compte des capitaux propres
consolidés (sous consolidation préalable).
Remarque :
s’il est positif (goodwill ou survaleur), il doit être inscrit à un poste
d’immobilisation incorporelle à l’actif du bilan consolidé ;
s’il est négatif (badwill), il doit être comptabilisé au passif du bilan dans les
« provisions pour risques et charges ».
L’écart doit être rapporté au résultat par amortissement ou reprise sur provision
sur une durée non précisé par les textes, donc laissée à l’appréciation des
entreprises.
Amortissement
L’AUDCIF prévoit l’amortissement de l'écart d'acquisition selon deux modalités :
soit la durée d’utilité de l’écart est connue et est limitée (dans ce cas l’écart est
amorti linéairement sur cette durée), soit cette durée est illimitée (mais la durée
illimitée ne doit pas dépasser 10 ans pour l’amortissement).
Le schéma comptable de l’amortissement se présente comme suit :
Bilan
Résultat consolidé X
Ecart d'acquisition X
S/C Comptabilisation de la dotation de l’exercice de l’écart acquisition
Réserve consolidé X
Ecart d'acquisition X
S/C Comptabilisation de la dotation des exercices antérieurs
Comptes de résultat
Dotation aux amortissements X
Résultat X
S/C Comptabilisation de la dotation de l’exercice de l’écart acquisition
Immobilisations incorporelles
Ecart d’acquisition
Autres immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles (1) et (2)
(1) dont immeuble de placement en Net.........…../…….......
(2) dont location acquisition en Net.................../………….
réévaluati
conversio
consolida
Ecarts de
Ecarts de
Titres de
Réserves Résultat de Part du Part des
Autres...
l’entité
Autres
Note Capital Primes capitaux
Total
nte
on
consolidées l’exercice groupe minoritaires
n
propres
L'ordre de présentation des informations dans les Notes annexes n’est pas défini par le
SYSCOHADA mais les notes annexes doivent inclure certains éléments obligatoires à
savoir :
une déclaration de conformité aux comptes consolidés du Système comptable OHADA
(les états financiers consolidés ne doivent être déclarés conformes aux SYSCOHADA
que s’ils sont conformes à toutes les dispositions comptables relatives aux comptes
consolidés et combinés du Système comptable OHADA) ;
des informations relatives au périmètre de consolidation ;
un résumé des principales méthodes comptables appliquées ;
ventilation du chiffre d'affaires consolidé, du résultat consolidé par secteurs
opérationnels ;
des informations supplémentaires sur les éléments du Bilan consolidé, du Compte de
résultat consolidé, et du Tableau consolidé des flux de trésorerie, dans l'ordre dans
lequel apparaissent chacun des états financiers consolidés et chacun des postes ;
d'autres informations dont les passifs éventuels et les engagements contractuels non
comptabilisés, des informations non financières (par exemple, les objectifs et
méthodes de gestion des risques financiers).
Cours : Consolidation et combinaison des comptes 110
IV- Comptes combinés
L’article 103: « Les entités, qui forment dans une région de l'espace OHADA, un
ensemble économique soumis à un même centre stratégique de décision situé hors de
cette région, sans qu'existent entre elles des liens juridiques de domination, établissent et
présentent des états financiers, dénommés états financiers combinés, comme s'il s'agissait
d'une seule entité.
A l'effet d'identifier les entités susceptibles d'entrer dans la formation d'un tel ensemble,
toute entité placée, en dernier ressort, sous contrôle exclusif ou conjoint d'une personne
morale doit en faire mention dans les Notes annexes faisant partie de ses états financiers
annuels personnels.
Chacune de ces entités est tenue de préciser, dans les Notes annexes, l'entité de l'Etat
partie chargée de l'établissement des comptes combinés. …. »
« Le périmètre de combinaison englobe toutes les entités d'un Etat partie ou d'une même
région de l'espace OHADA satisfaisant à des critères d'unicité et de cohésion
caractérisant l'ensemble économique formé, quels que soient leur activité, leur forme
juridique ou leur objet, lucratif ou non. » article 105 de l’AUDCIF.
Remarque : Ces critères d’unicité et de cohésion sont définis dans l’article 106.
D’après l’article 104, les comptes combinés obéissent aux mêmes règles d’élaboration et
de présentation comme en matières de consolidation sous réserves des changements
prévus dans les articles 105 à 109.
Les différentes règles et techniques présentées précédemment pour les comptes consolidés
sont donc applicables. Toutefois, les principaux problèmes (élimination des titres de
participation, traitement des écarts d’acquisition, intérêts minoritaires, etc.) ne se posent
pas dans les mêmes termes.
Les méthodes d’évaluation appliquées par les différentes entités dont les comptes sont
combinés sont harmonisées. Les incidences comptables des écritures constatées pour la
seule application des législations fiscales sont éliminées. Les impôts différés sont
enregistrés.
Les comptes combinés sont obtenus en procédant aux opérations suivantes (article 106-1):
❖ cumul des comptes des entités faisant partie du périmètre des comptes combinés,
éventuellement après retraitements et reclassement (élimination des incidences sur les
comptes des écritures passées pour la seule application des législations fiscales,
impositions différées comptabilisées...) ;
❖ élimination des comptes réciproques : actifs et passifs, charges et produits ;
❖ neutralisation des résultats provenant d'opérations effectuées entre les entités comprises
dans le périmètre.
Les capitaux propres combinés sont établis dans les conditions suivantes (article 107) :
❖ en l'absence de liens de participation entre les entités incluses dans le périmètre de
combinaison, les capitaux propres combinés représentent le cumul des capitaux propres
retraités de ces entités ;
❖ s'il existe des liens de capital entre des entités incluses dans le périmètre de
combinaison, le montant des titres de participation qui figure à l'actif de entité
détentrice est imputé sur les capitaux propres combinés ;
❖ si les entités incluses dans le périmètre de combinaison sont la propriété d'une personne
physique ou d'un groupe de personnes physiques, la part des autres associés dans les
capitaux propres et dans le résultat de ces entités sera traitée sous forme d'intérêts
minoritaires.
Remarque : Lorsque le lien de capital entre deux ou plusieurs entités dont les comptes
sont combinés est d'un niveau suffisant pour justifier la consolidation entre elles, il est
maintenu au bilan combiné les écarts d'évaluation et d'acquisition inscrits dans les comptes
consolidés (article 108).
Cours : Consolidation et combinaison des comptes 120
IV-3. Spécificités sur les comptes combinés
D’une façon plus générale, lorsque la cohésion d'un ensemble d'entités résulte d'une
unicité de direction, de l'exercice d'une activité commune au sein d'un ensemble plus large
d'entités, d'une intégration opérationnelle des différentes entités ou de circonstances
équivalentes, il est nécessaire de distinguer les associés constituant des ayants-droit aux
capitaux propres combinés et les associés considérés comme tiers vis- à-vis de ces
capitaux. La distinction entre ces deux catégories d'associés permet d'apprécier les intérêts
minoritaires à retenir au bilan et au compte de résultat issus de la combinaison des
comptes de l'ensemble économique considéré.
Ceci permet d’apprécier les intérêts minoritaires à retenir au bilan et au compte de résultat
issus de la combinaison des comptes de l’ensemble économique considéré.
Les états financiers combinés font l’objet d’un rapport sur la gestion de l’ensemble
combiné et d’une opinion du ou des commissaires aux comptes, suivant les mêmes
principes et modalités que ceux prévus pour les états financiers consolidés (article 110 de
l’AUDCIF).
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