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NF T 90-101
Février 2001
ICS : 13.060.50
Qualité de l'eau
Détermination de la demande
chimique en oxygène (DCO)
par décision du Directeur Général d'AFNOR le 5 janvier 2001 pour prendre effet
le 5 février 2001.
Remplace la norme homologuée NF T 90-101, d’octobre 1988.
Correspondance Le présent document est équivalent à la Norme internationale ISO 6060:1989, avec
des modifications rédactionnelles.
Analyse La présente norme s’adresse aux laboratoires ayant à déterminer la demande chi-
mique en oxygène (DCO) d’échantillons d’eau. Elle est susceptible de servir de base
de référence dans la réglementation française relative à la qualité des eaux.
Descripteurs Thésaurus International Technique : eau, essai des eaux, qualité, demande chi-
mique en oxygène, mode opératoire.
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR), Tour Europe 92049 Paris La Défense Cedex
Tél. : 01 42 91 55 55 — Tél. international : + 33 1 42 91 55 55
1 Domaine d’application
Le présent document spécifie une méthode pour la détermination de la demande chimique en oxygène (DCO).
Il est applicable à la plupart des eaux dont la DCO est supérieure à 30 mg/l et dont la concentration en chlorures,
exprimée en ion chlorure, est inférieure, après dilution éventuelle, à 2 000 mg/l. La valeur maximale de la DCO
pouvant être déterminée, dans les conditions opératoires définies, sur un échantillon non dilué, est de 700 mg/l.
La méthode décrite fait appel à une réaction d’oxydo-réduction ; elle prend en compte toute substance ou élément
présentant, dans les conditions de l’essai, un caractère réducteur. Certains éléments minéraux réducteurs
(nitrites, sulfures et fer (II)) sont également oxydés.
Pour limiter l’oxydation des chlorures, du sulfate de mercure (II) est ajouté à la prise d’essai avant l’ébullition à
reflux, ce qui conduit à la formation de chloromercurate (II) soluble peu oxydable.
Les hydrocarbures aromatiques et la pyridine ne sont pas oxydés de façon complète. Certaines substances orga-
niques très volatiles peuvent échapper à l’oxydation par évaporation. Les composés aliphatiques à chaîne non
ramifiée sont efficacement oxydés en présence d’acide sulfurique-sulfate d’argent.
2 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent.
2.1
demande chimique en oxygène (DCO)
concentration, exprimée en milligrammes par litre, d’oxygène équivalente à la quantité de dichromate consommée
par les éléments dissous lorsqu’on traite un échantillon d’eau avec cet oxydant dans des conditions définies.
NOTE 1 mole de dichromate (Cr2O72–) est équivalente à 1,5 mole d’oxygène (O2).
3 Principe
Ébullition à reflux, dans les conditions définies dans le présent document, d’une prise d’essai de l’échantillon, en
milieu acide, en présence d’une quantité connue de dichromate de potassium, de sulfate d’argent jouant le rôle
d’un catalyseur d’oxydation et de sulfate de mercure (II) permettant de complexer les ions chlorures.
Détermination de l’excès de dichromate avec une solution titrée de sulfate de fer (II) et d’ammonium en présence
de la solution d’indicateur ou par un système de mesure potentiométrique.
Calcul de la DCO à partir de la quantité de dichromate de potassium réduite.
4 Réactifs
4.1 Généralités
Au cours de l’analyse, utiliser uniquement des réactifs de qualité analytique reconnue et de l’eau distillée ou de
l’eau de pureté équivalente. Contrôler la qualité de l’eau et des réactifs en effectuant des essais à blanc (voir 7.2)
et des essais témoins (voir 7.3). Dans certains cas, la qualité de l’eau peut être améliorée en la redistillant à partir
d’une solution acide de dichromate de potassium ou de permanganate de potassium en utilisant un appareillage
de distillation entièrement en verre.
Il est également possible d’utiliser certains réactifs disponibles dans le commerce.
4.5 Sulfate de fer (II) et d’ammonium, solution titrée c[(NH4)2Fe(SO4)2.6H2O] ≈ 0,12 mol/l
Dissoudre 47,0 g de sulfate de fer (II) et d’ammonium hexahydraté dans de l’eau. Ajouter 20 ml d’acide
sulfurique (4.2), refroidir et diluer à 1 000 ml.
Cette solution doit être étalonnée journellement de la manière suivante : diluer 5,0 ml de la solution étalon de
dichromate de potassium (4.7) à environ 100 ml avec de l’acide sulfurique à 4 mol/l (4.3). Titrer avec la solution
de sulfate de fer (II) et d’ammonium (4.5), en présence de 2 à 3 gouttes de la solution d’indicateur ferroïne (4.9).
La concentration, c, exprimée en moles par litre de la solution de sulfate de fer (II) et d’ammonium est donnée par
la formule :
c = 5,0 × 0,040 × 6 1,2
--------------------------------------- = --------
V V
où :
V est le volume, en millilitres, de solution de sulfate de fer (II) et d’ammonium consommé.
4.7 Dichromate de potassium, solution étalon, c(K2Cr2O7) = 0,040 mol/l contenant le sulfate de mercure II)
Dissoudre 80 g de sulfate de mercure (II) (4.6) dans 800 ml d’eau.
Ajouter avec précaution 100 ml d’acide sulfurique (4.2). Laisser refroidir et ajouter 11,767 g de dichromate de
potassium, préalablement séché à 105 °C pendant 2 h. Transvaser la solution quantitativement dans une fiole jau-
gée de 1 000 ml et compléter au volume.
La solution est stable pendant un mois.
1) Fluka 61218 est un exemple de produit approprié disponible sur le marché. Cette information est donnée à
l’intention des utilisateurs de la présente norme et ne signifie nullement qu’AFNOR approuve ou recommande
l’emploi exclusif du produit ainsi désigné.
—5— NF T 90-101
5 Appareillage
Matériel courant de laboratoire, et
5.1 Appareil à reflux constitué d’une fiole, d’un tube ou d’un ballon à fond plat de 250 ml environ, à col rodé,
surmonté d’un réfrigérant adaptable et dimensionné de façon à éviter toute perte significative de matériaux
volatils.
Si nécessaire, nettoyer l’appareil par ébullition à reflux de mélanges fraîchement préparés de 5 ml de solution de
dichromate de potassium (4.7), de 15 ml de solution d’acide sulfurique-sulfate d’argent (4.4) et de 10 ml d’eau
distillée.
Il est conseillé de réserver cet appareillage à la seule détermination de la DCO.
5.2 Manchon chauffant, plaque chauffante ou tout autre équipement équivalent permettant de porter le
mélange d’essai à ébullition à reflux en moins de 10 min. S’assurer que le dispositif utilisé ne provoque pas de
surchauffe locale.
5.4 Système de mesure potentiométrique composé d’une électrode adaptée (par exemple, or, platine),
d’une électrode de référence adaptée et d’un millivoltmètre permettant de mesurer une différence de potentiel
à 0,1 mV près dans la gamme de – 1 000 mV à + 1 000 mV.
6 Échantillonnage
Les échantillons pour laboratoire doivent être prélevés de préférence dans des flacons en verre, des flacons en
polyéthylène pouvant également convenir. Analyser les échantillons dès que possible après le prélèvement. Si
l’échantillon doit être conservé avant l’analyse, ajouter 10 ml d’acide sulfurique (4.3) par litre d’échantillon et
stocker à 5 °C ± 3 °C. Agiter les flacons et s’assurer que leur contenu soit bien homogénéisé avant de prélever
une prise d’essai pour l’analyse ou d’effectuer des dilutions éventuelles.
7 Mode opératoire
7.4 Détermination
Ajouter 5,0 ml de la solution de dichromate de potassium (4.7) et quelques granules régulateurs d’ébullition (4.10)
à la prise d’essai et homogénéiser soigneusement.
Ajouter, lentement et avec précaution, 15 ml d’acide sulfurique-sulfate d’argent (4.4) en agitant soigneusement la
fiole d’un mouvement circulaire et en la refroidissant sous l’eau courante froide ou dans un bain de glace fondante
de façon à limiter toute perte de substances organiques volatiles.
Relier le réfrigérant à la fiole, et porter à ébullition à reflux pendant 2 h. Le mélange réactionnel doit bouillir dou-
cement, sans soubresauts. Des soubresauts indiquent une surchauffe locale de la solution, ce qui peut conduire
à des résultats erronés. Ils peuvent être dus à un chauffage trop intense ou à des granules régulateurs d’ébullition
inefficaces. Laisser refroidir et laver la paroi interne du réfrigérant à l’eau distillée en recueillant les eaux de lavage
dans la fiole. Débrancher le réfrigérant de la fiole, compléter à environ 75 ml avec de l’eau et refroidir à tempéra-
ture ambiante.
Titrer l’excès de dichromate avec la solution de sulfate de fer (II) et d’ammonium (4.5), en présence de 1 ou 2 gouttes
de la solution d’indicateur à la ferroïne (4.9) ou par un système de mesure potentiométrique.
Bien que la quantité de ferroïne ne soit pas critique, elle doit demeurer aussi constante que possible. Noter comme
point de virage le changement brusque de couleur du bleu-vert au brun-rouge, même si le bleu-vert réapparaît au
bout de quelques minutes.
Déduire le volume de solution de sulfate de fer (II) et d’ammonium (4.5) nécessaire au titrage de l’excès de dichro-
mate par potentiométrie, d’un graphe où sont portés en abscisses le volume et solution de fer (II) et
d’ammonium (4.5) et en ordonnée le potentiel d’oxydo-réduction.
8 000 c V 1 – V 2
DCO = ---------------------------------------------
V0
où :
c est la concentration, exprimée en moles par litres, de la solution de sulfate de fer (II) et d’ammonium calcu-
lée selon 4.5 ;
V0 est le volume, en millilitres, de la prise d’essai avant dilution éventuelle ;
V1 est le volume, en millilitres, de la solution de sulfate de fer (II) et d’ammonium (4.5), utilisé pour l’essai à
blanc ;
V2 est le volume, en millilitres, de la solution de sulfate de fer (II) et d’ammonium (4.5), utilisé pour la détermi-
nation.
Exprimer le résultat en milligramme par litre le plus proche.
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9 Rapport d’essai
Le rapport d’essai doit contenir les indications suivantes :
a) référence au présent document ;
b) identification précise de l’échantillon ;
c) tout prétraitement éventuel de l’échantillon avant l’analyse ;
d) les résultats, exprimés en milligrammes par litre ;
e) toute modification apportée au mode opératoire spécifié ou tout autre incident ayant pu influer sur les résultats.