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Hématologie
LEUCEMIES AÏGUES,
NÉOPLASIES MYÉLOPROLIFÉRATIVES
ET MYÉLODYSPLASIES
Myélodysplasies
Pr Beyne-Rauzy
Pr Odile Beyne-Rauzy
Tel: 05 61 77 96 79
Dr Françoise Huguet
Fax: 05 61 77 92 35
Pr Christian Récher
beynerauzy.o@chu-toulouse.fr
Cytogénétique :
Dr Nicole Dastugue dastugue.n@chu-toulouse.fr
Biologie moléculaire :
Pr Eric Delabesse delabesse.e@chu-toulouse.fr
Dr Xavier Carles
carles.x@chu-toulouse.fr
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Sommaire
3
I- LES PATHOLOGIES MYELOÏDES MALIGNES
4
II- LA POLYGLOBULIE PRIMITIVE OU MALADIE DE VAQUEZ
I. Définition et généralités
III. Diagnostic
5
Si la recherche des mutations de JAK2 V617F se révèle négative, le diagnostic de
MV doit alors s’appuyer sur les critères habituels :
Critères majeurs :
1. Hb > 18.5 g/dl (homme) ou > 16.5 g/dl (femme) ou Hb > 17 g/dL (homme) ou > 15
g/dl (femme) si associée avec une augmentation soutenue ≥ 2 g/dl p/r aux valeurs
de base qui ne peut pas être expliquée par la correction d’une carence martiale ou
élévation de la masse de globules rouges > 25% de la valeur théorique.
2. Présence de la mutation de JAK2V617F ou autre mutation (JAK2 exon 12).
Critères mineurs :
6
Un algorythme décisionnel est proposé par Tefferi et al (Leukemia, 2008). Cet algorythme
est initialement basé sur la recherche de la mutation JAK2V617F. Toutefois, il est
recommandé de doser également l’Epo sérique pour minimiser le risque de faux négatif ou
faux positif du test moléculaire. Il est hautement improbable qu’une authentique MV soit à la
fois JAK2V617 négatif et présente un taux normal ou élevé d’Epo. La recherche de la
mutation JAK2 exon 12 et la réalisation de la BOM sont à considérer chez les patients
JAK2V617F négatifs.
VHL : service de génétique IGR Villejuif (Pr Gilbert Lenoir) tel 01-42-11-40-23 / 40-70
EPO-R : Laboratoire de génétique moléculaire, Henri Mondor, Créteil (Dr Claude Préhu)
Tél 01-49-81-28-73
BOM 7
IV. Evolution et complications
Les fiches RCP doivent faire ressortir tous les ATCD et facteurs de risque
cardio-vasculaires et éventuellement, s’ils sont corrigés ou non par un traitement
médicamenteux.
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V. Objectifs du traitement
Si le principe des saignées en urgence n’est pas discutable pour des hématocrites
très élevés, leur poursuite en tant que traitement de fond de la MV est beaucoup plus
contestable. En effet, elles ne contrôlent qu’imparfaitement le risque thrombotique en raison
du caractère de plus en plus aléatoire de leur réalisation, au fil du temps, de l’aggravation de
l’hyperplaquettose imputable au développement d’une carence martiale profonde qu’il
convient pourtant de respecter et, de façon plus générale, de l’absence d’impact sur les
facteurs cellulaires thrombogènes. Certes, leur risque d’induction leucémogène est très
faible. Par contre, il est possible qu’elles accélèrent l’évolution vers la myélofibrose.
Il a été récemment démontré (étude ECLAP) que l’aspirine à faible dose (100 mg/j)
et en continu représentait un traitement adjuvant utile du risque thrombotique dans la MV.
Il apparaît très important par ailleurs de contrôler minutieusement tous les facteurs
de risques cardiovasculaires habituels associés et de les traiter. L’arrêt du tabac doit être
fortement conseillé avec au besoin consultation auprès d’une équipe de tabacologie.
L’ensemble de ces mesures doit ménager dans les tranches d’âge habituelles de la
MV une espérance de vie sensiblement identique à celle d’une population témoin en
minimisant considérablement l’incidence des complications thrombotiques. La surveillance
attentive dont ces malades font généralement l’objet joue aussi un rôle prépondérant.
9
VII. Recommandations thérapeutiques
A - Traitement d’urgence
B - Traitement de fond
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Indication du traitement en fonction de l’âge et des facteurs de risque CV.
**
C - Suivi
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D - Traitement des complications
12
III- THROMBOCYTÉMIE ESSENTIELLE
A. Diagnostic
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Les critères diagnostic de l’OMS (classification de 2008) sont les suivants :
Critères majeurs :
* La BOM fait partie du diagnostic initial. Toutefois, si les trois autres critères sont réunis et
en l’absence de signes évocateurs de MDS ou MFP, le diagnostic de TE est fortement
probable et la BOM peut être différée, surtout si l’abstention thérapeutique ou un traitement
antiagrégant plaquettaire seul, sont prévus.
** La mutation de MPL (W515L/K), 5% des TE, ne fait pas partie des critères de l’OMS mais
peut être demandée si celle de JAK2V617F n’est pas détectée (Dr Véronique De Mas, Pr
Eric Delabesse, Laboratoire d’Hématologie, CHU de Toulouse, Hôpital Purpan).
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Le bilan d’une TE devant apparaitre sur la fiche RCP doit comporter :
Le risque de thrombose est augmenté chez les patients de plus de 60 ans ou ayant
des antécédents de thrombose. Le taux de GB (>10 G/L) pourrait également être prédictif
d’un risque accru de thromboses A/V, alors que l’implication de la présence de JAK2V617F
n’est pas tout à fait claire même si elle semble représenter un facteur de risque pour les
accidents artériels. Les critères de risque thrombotique sont les suivants :
15
De plus un chiffre plaquettaire supérieur à 1500G/L augmente le risque
d’hémorragies et constitue une contre-indication relative aux antiagrégants plaquettaires. Ce
chiffre classe également en haut risque.
Les patients bénéficient d’un traitement cytoréducteur par hydroxyurée qui diminue
de façon significative la fréquence des thromboses.
l’hydroxyurée est supérieure à l’anagrélide pour diminuer la fréquence des
thromboses artérielles, des hémorragies et de l’évolution vers la MF dans le groupe des
patients à haut risque vasculaire. Cette différence concerne en premier lieu les TE
JAK2V617+. L’anagrelide est par contre plus efficace dans la prévention du risque de
thrombose veineuse. L’hydroxyurée reste le traitement cytoréducteur recommandé en 1ère
ligne. L’anagrélide chez les patients sans mutation de JAK2 et non leucocytaires ou
l’interféron alpha sont plus généralement proposés en 2ème ligne. Toutefois, les interférons
recombinants alpha pégylés et l’anagrélide peuvent représenter une alternative intéressante
chez le sujet jeune. Pour les mêmes raisons que dans la MV, le pipobroman n’est pas
recommandé en première intention et sera réservé aux patients très âgés ou en échec des 3
autres traitements disponibles.
L’utilisation d’un traitement cytoréducteur chez les patients ne présentant aucun
des critères de fort risque vasculaire clinique, mais des facteurs de risque vasculaires
biologiques, est encore discutée.
Chez les patients ne présentant aucun des critères de fort risque vasculaire ni
aucun critère biologique pouvant suggérer une majoration du risque vasculaire, l’abstention
de traitement cytoréducteur est une attitude souvent adoptée.
Prise en charge de la grossesse (voir chapitre procréation).
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Prise en charge thérapeutique en fonction du risque CV
1. Chez les patients de « faible risque » (âge < 40 ans), quelles sont les incidences des
thromboses et des hémorragies majeures sous traitement par acétylsalicylate seul ?
2. Chez les patients de « risque intermédiaire » (âge entre 40 et 59 ans), le traitement par
hydroxyurée permet-il de diminuer les thromboses et les hémorragies majeures lorsqu’il est
associé à l’acétylsalicylate ?
3. Quel est l’impact des modalités thérapeutiques sur la qualité de vie ?
Faible risque : Age ≥18 et <40 ans et aucun critère de haut risque (≥ 60 ans, plq>1500 G/L, ATCD
d’ischémie ou de TVP/EP, érythromélalgies, hémorragie attribuée à la TE, HTA, diabète)
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Risque intermédiaire: Age 40-59 ans et aucun critère de haut risque
Schéma de l’étude
Elle repose sur la pratique régulière de l’examen clinique (tous les 6 mois) et de bilans
biologiques. Elle a plusieurs buts :
4. Préciser et tenter de prédire l’évolution de l’affection qui peut au cours du temps évoluer
vers un autre syndrome myéloprolifératif, en particulier une myélofibrose ou se transformer
en leucémie aiguë. Hémogrammes, analyses du frottis sanguin, seront ainsi pratiqués
régulièrement et pourront guider le choix vers d’autres examens plus spécialisés (BOM,
CD34+ en cas de suspicion de myélofibrose ; myélogramme, coloration de Perls et
caryotype en cas de suspicion de MDS/LAM).
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IV- POLYGLOBULIE PRIMITIVE, THROMBOCYTEMIE ESSENTIELLE
et PROCRÉATION
A. Chez la femme
Les recommandations pour la prise en charge de la grossesse au cours des SMP ont pour
but d’aider les thérapeutes mais ne peuvent avoir « force de loi », car établies sur la base
d’études rétrospectives, portant sur de courtes séries non exhaustives. Les
recommandations pour la PV et la MF sont extrapolées des données acquises dans la TE,
dont l’âge de survenue explique un plus grand nombre de grossesses rapportées
(respectivement autour de 20, 5 et 300), et aussi de pathologies voisines comme le
syndrome des anti-phospholipides.
1- nature du risque
2- objectifs thérapeutiques
3- suivi de la grossesse
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4- conduite du traitement
B. Chez l’homme
L’information du patient sur l’absence d’infertilité mais le risque tératogène des cytostatiques
est indispensable. Malgré la toxicité faible de l’HU, il est recommandé de l’interrompre au
moins 6 mois avant la conception, ou même de proposer au nom du « principe de
précaution » une auto-conservation de sperme avant ce traitement. L’Anagrelide et
l’Interféron ne sont pas déconseillés.
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V- LA MYELOFIBROSE PRIMITIVE
I. Bilan initial
La maladie est parfois asymptomatique mais peut s’accompagner d'une asthénie, d’un
syndrome anémique et de signes généraux fréquents (sueurs nocturnes, perte de poids,
cachexie, fébricule). Le diagnostic est suspecté devant la découverte d’une splénomégalie
et/ou d’anomalies de l’hémogramme. Plus rarement, on peut retrouver des douleurs
osseuses, thromboses et des manifestations de foyers d’hématopoïèse extra-médullaire
(poumon : HTAP, espace épidural: compression médullaire ; péricarde : tamponnade ;
péritoine: ascite).
La splénomégalie est la caractéristique prédominante, quasiment constante au diagnostic
et de taille croissante avec l’évolution, son absence persistante doit faire remettre en cause
le diagnostic. Une échographie ou un scanner abdominal peuvent être utiles pour les formes
infracliniques ou pour confirmer la splénomégalie, sa taille et son caractère homogène.
L’hépatomégalie est présente dans la moitié des cas, des adénopathies périphériques sont
très rares et de volume modéré. L’hémogramme est très évocateur avec des déformations
caractéristiques des hématies (en larmes ou dacryocytes) et une érythromyélémie
quasiment constante. L’hyperleucocytose est habituellement modérée, le taux de plaquettes
est variable. Il existe une anémie dans ¾ des cas.
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Un taux d’hémoglobine normal, voire élevé justifie la réalisation d’une mesure isotopique du
volume globulaire. Les LDH sont souvent très élevées. La numération des progéniteurs
CD34+ circulants peut être utile dans les cas difficiles, une augmentation étant
caractéristique de la maladie (mais non spécifique), un taux normal (inférieur à 10/µl)
permettant quasiment d’éliminer le diagnostic. La ponction médullaire est habituellement
vouée à l’échec en raison de la fibrose. La biopsie ostéo-médullaire est indispensable au
diagnostic, montrant l’association d’une fibrose constante, d’une prolifération
mégacaryocytaire dystrophique et d’une néoangiogénèse. La recherche de la mutation JAK2
V617 peut confirmer le diagnostic de syndrome myéloprolifératif. Elle est trouvée dans 50%
des cas. La mutation de MPL515L/K est également présente dans 5% des cas. L’analyse
cytogénétique et moléculaire, rarement réalisable sur la moelle faute de possibilité
d’aspiration, est souvent fructueuse sur prélèvement sanguin. Elle répond à l’exigence
d’éliminer le diagnostic de leucémie myéloïde chronique (absence de chromosome
Philadelphie et de remaniement bcr-abl) et peut avoir un intérêt pronostique.
Critères majeurs :
2. Absence de critères OMS pour une LMC, MV, MDS ou autre pathologie myéloïde
Critères mineurs :
1. Erythromyélémie
3. Anémie
4. Splénomégalie palpable
* La mutation de MPL (W515L/K), 5% des MFP, ne fait pas partie des critères de l’OMS mais
peut être demandée si celle de JAK2V617F n’est pas détectée (Dr Véronique De Mas, Pr
Eric Delabesse, Laboratoire d’Hématologie, CHU de Toulouse, Hôpital Purpan).
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II. Evolution, Pronostic et Surveillance
Le bilan d’une MFP devant apparaitre sur la fiche RCP doit comporter :
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III. Prise en charge thérapeutique
Actuellement, seules les formes symptomatiques doivent être traitées afin d’améliorer la
qualité de vie. Les formes asymptomatiques sont à surveiller. Aucune étude n’a démontré à
ce jour d’amélioration de la survie par le traitement, en dehors de la greffe allogénique. Les
décisions sont individuelles et très dépendantes de l’expérience de chaque médecin en
l’absence de protocole établi.
A. Traitements conventionnels
Ils sont symptomatiques visant à contrôler la myéloprolifération et/ou à améliorer les
cytopénies. Des transfusions sont habituellement nécessaires en cours d’évolution, sans
oublier la correction d’éventuelles carences.
Les érythropoïétines sont parfois efficaces sur l’anémie (30 à 50% de réponse). Les
facteurs prédictifs de réponse sont : EPO sérique < 125 mUI/mL, absence de nécessité
transfusionnelle, Hb > 8.5 g/dL.
Une étude rétrospective récente a montré que les patients ayant été traités par Epo
et Danatrol étaient plus à risque de transformation aiguë. Même si ces résultats restent à
confirmer et ne démontrent pas formellement que ces deux produits augmentent le risque
leucémogène (sélection des patients les plus à risque ?), ils incitent à la prudence dans leur
indication et durée d’utilisation.
La corticothérapie (à la dose initiale de 0.5 à 1mg/kilo/jour) est d’efficacité plus rapide sur
les cytopénies (30% des cas) mais s’accompagne souvent d’une cortico-dépendance
nécessitant le maintien de petites doses ultérieures. Les corticoïdes peuvent également être
utiles sur les signes généraux et en association avec du thalidomide.
Le thalidomide à faible dose (50 mg/jour) est efficace sur les cytopénies dans 30 à 50 %
des cas dans un délai rapide (moins de 3 mois) avec un effet limité voire délétère sur les
signes de prolifération (rebond leucocytaire possible). Sa toxicité est réduite par l’usage de
faibles doses et l’intérêt accru par l’association notamment avec une corticothérapie à faible
dose. Le Thalidomide peut être obtenu par la demande d’une ATU, après échec des
traitements de première intention (danatrol, corticoïdes, etc).
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2. Traitement du syndrome tumoral
L’Hydroxyurée dont les doses sont à adapter aux cytopénies est indiqué en cas de
splénomégalie volumineuse et/ou symptomatique, d’hyperleucocytose (supérieure à 30 G/L)
ou de thrombocytose. Le pipoproman, la mercaptopurine sont parfois utilisés en deuxième
intention. La 2 cd-A ou leustatine (4 à 6 cycles mensuels) a été récemment utilisée avec une
efficacité variable, mais parfois significative et durable (50% de réponse sur HSMG, anémie,
leucocytose et thrombocytose). L’interféron-alpha donne des résultats très variables sur le
syndrome tumoral et rarement, après utilisation prolongée, sur l’anémie, mais au prix d’une
tolérance très médiocre.
La radiothérapie splénique à petites doses peut être utilisée lorsque la chirurgie est contre-
indiquée. Le bénéfice en terme de réduction splénique est transitoire (6 mois) et les
cytopénies secondaires peuvent être profondes et prolongées, parfois fatales (10%).
L’irradiation de certains foyers d’hématopoïèse ectopique est en général efficace (irradiation
pulmonaire à faible dose en cas d’HTAP ; irradiation spinale et autres sites d’hématopoïèse
extra-médullaire para-vertébraux ou autres).
Une greffe allogénique peut être indiquée chez les patients de moins de 65 ans
(conditionnements myélo-ablatifs ou d’intensité réduite), avec un score pronostique
intermédiaire ou élevé c'est-à-dire lorsque leur survie médiane estimée est inférieure à 4
ans. La décision est prise en RCP greffe (Dr Anne Huynh).
C. Nouvelles molécules
Les inhibiteurs de JAK2 sont en cours d’évaluation mais nous n’avons pas d’essai
thérapeutique prévu dans le service pour l’année 2009. Le lénalidomide n’est pas encore
recommandé dans cette indication mais plusieurs études sont en cours et il est possible que
ce médicament puisse être utilisé dans le futur à l’image du Thalidomide.
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VI- AUTRES SYNDROMES MYÉLOPROLIFÉRATIFS
A. Bilan
Le bilan d’une NMP devant apparaitre sur la fiche RCP doit comporter :
Mutation de cKIT
* L’avis de la RCP est sollicité après élimination des autres causes d’hyperéosinophilie
(réactionnelle, cancer, hémopathies, allergie, auto immunité, vascularites, parasitoses,
médicaments)
** Selon les critères de Chusid, le SHE associe une HE massive (> 1,5 G/L), d’origine
inconnue évoluant depuis au moins 6 mois, à une infiltration tissulaire diffuse de PNE et des
atteintes multiviscérales.
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Algorythme diagnostic proposé pour le bilan d’une hyperEo, A Tefferi (Leukemia,
2008)
Lorsque la présentation clinique et biologique est en faveur d’une NMP mais qu’aucun critère
ne permet de la classer, la terminologie diagnostique choisie sera néoplasie
myéloproliférative inclassable.
B. Traitement
1. NMP inclassable
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3. HES variant myéloïde sans documentation moléculaire
a. Hydroxyurée
b. Imatinib. Un test thérapeutique ++ avec une dose de 200 mg/j est parfois
concluant même si aucune anomalie moléculaire connue est constatée. Les autres
ITK (dasatinib, nilotinib) peuvent être discutés.
a. Imatinib 100 à 400 mg/j en première ligne. Les autres ITK (dasatinib,
nilotinib) peuvent être discutés.
! des cas d’insuffisance ventriculaire gauche peuvent être observé à l’initiation
du traitement en particulier chez les patients ayant une cardiopathie éosinophilique.
Une corticothérapie pendant les deux premières semaines d’imatinib peut être
nécessaire. Un bilan cardiaque rigoureux est donc nécessaire (ECG, proBNP,
troponine, echographie).
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VII- LEUCÉMIE MYÉLOÏDE CHRONIQUE
30
Les diapositives jointes (présentées en réunion régionale en novembre 2008) détaillent ces
différents thèmes.
Réponse moléculaire
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Critères de réponse (European Leukemia Net, 2006)
• Risque élevé
• Del 9q+
Diagnostic
• ACA dans les cellules
Ph+
< RCH
6 mois < RPCy
Pas de RCy
Mois 0 1 3 6 9 12 Puis
Suivi biologique
Suivi moléculaire
x x x x x Tous les 3 mois
RQ-PCR
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Suivi du traitement (recommandations Oncomip)
1 3,3% 1,5%
2 7,5% 2,8%
3 4,8% 1,6%
4 1,5% 0,9%
5 0,9% 0,6%
Dosage de l’imatinib
Effets secondaires
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Mutations de bcr-abl
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LES INHIBITEURS DE DEUXIEME GENERATION
36
37
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PROTOCOLES LMC
• STIM (FILMC)
– Etude ouverte
– IM > 3 ans, transcrit indétectable > 2 ans
– Arrêt IM et PCR mensuelle
– Fermé mais continuer « selon » avec évaluation biologique centralisée à
Bordeaux
• IPH-1101-204
– Phase I-II
– Réponse sub-optimale ou presque...
– Agoniste des T gd, 3 cures mensuelles
– Ouvert
5. LMC en échec
• CGX-635-CML-202
– Phase II
– PC, PA, PB avec mutation T315I
– Homoharringtonine (CGX-635 ou Omacetaxine) S/C
– ouvert
• CGX-635-CML-203
– Phase II
– Échec ou intolérance à Deux ITK
– HHT S/C
– ouvert
6. Etude d’observance et qualité de vie
• EOSTA
– Etude observationnelle
– visite médicale M0, 6,9 + auto-questionnaire M0, 3, 6, 9,12
– Nilotinib AMM
– ouverture prochaine
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VIII- LEUCEMIES AIGUES
Diagnostic
Ponction médullaire :
Cytologie
Cytogénétique
Mutations (FLT3-ITD, NPM1, CEBPα, autres)
Immunophénotype
Congélation moelle (et sang si leucocytose blastique) pour cytothèque (Dr Cécile Demur).
Bilan préthérapeutique
Score de Sorror
Comorbidité
Arythmie 1
Cardiaque 1
Maladie inflammatoire intestinale 1
Diabètes 1
Maladie vasculaire cérébrale 1
Trouble psychiatrique 1
Hépatique, légère 1
Obésité 1
Infection 1
Rhumatologique 2
Ulcère gastro-duodénal 2
Rénale, modérée ou sévère 2
Pulmonaire, modérée 2
Tumeur solide antérieure 3
Cardiopathie valvulaire 3
Pulmonaire, sévère 3
Hépatique, modérée ou sévère 3
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Les urgences vitales
LAM hypercytaires
GB> 50 G/L
Leucostase clinique
LAM 3
Leucopénie
CIVD+++
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PROTOCOLES LAM
Phase III, 1ere ligne : essai LAM CBF 2006 (intergroupe français des LAM ALFA-GOELAMS).
Phase II, résistants à la chimiothérapie conventionnelle ou en rechute moléculaire : DASA-
CBF (intergroupe français des LAM ALFA-GOELAMS).
Phase III, 1ére ligne : essai LAM 2006 IR (GOELAMS). Chimiothérapie standard +/-
MYLOTARG.
Phase I/II, 1ére ligne : LAM-HR/IPC 2006-07 (GOELAMS). Chimiothérapie standard +/-
CLORETAZINE.
e. LAM3
f. Rechute
Phase I (< 65 ans, RC1 >12 mois) : RAD001 (GOELAMS) : Chimiothérapie standard +/-
RAD001 (everolimus).
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2. LAM > 60 ans
Phase III, 1ére ligne : essai LAM-SA 2007. Chimiothérapie standard +/- CCNU.
b. LAM3
c. Rechutes/réfractaires
Algorythme décisionnel
Apte pour
chimiothérapie
intensive
Caryotype Caryotype
Pronostic cytogénétique Pronostic cytogénétique
intermédiaire ou favorable défavorable
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Algorythme décisionnel
Inapte pour
chimiothérapie
intensive
Traitement
Clofarabine? symptomatique
Agents déméthylants Essais Cloretazine? Hydroxyurée
thérapeutiques
3 à 8 g/jour
AraC faible dose
Transfusions
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PROTOCOLES LAL
a. LAL B non ph et T :
b. LAL ph+ :
a. LAL B non ph et T :
b. LAL ph+:
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IX- MYÉLODYSPLASIES
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