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CDP: Un Membre Du Parti Crache Ses Vérités A Eddie Komboigo

Le 5e vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, opposition), Sanné Topan a


estimé vendredi à Ouagadougou, que le président du parti, Eddie Komboïgo, qui a perdu le soutien
de huit vice-présidents actifs est « complètement esseulé », selon une agence selon un média local.

« Eddie Komboïgo est un président complètement esseulé. Les huit vice-présidents actifs sont
signataires ou approuvent la démarche judiciaire » pour suspendre le 8e congrès du parti qui était
prévu les 4 et 5 décembre, a déclaré le 5e vice-président.

Des vice-présidents dont Sanné Topan, le secrétaire générale et le secrétaire en charge des élus
nationaux ont assigné le 3 décembre dernier le parti en justice pour suspendre le congrès comme l’a
voulu Blaise Compoaré ancien chef d’Etat en raison de « la situation sécuritaire », alors qu’Eddie
Komboïgo a souhaité la tenue du Congrès.

Selon Sanné Topan, le juge a ordonné vendredi « que le congrès soit convoqué dans le respect des
textes fondamentaux du parti » après le recours en appel qu’a déposé Eddie Komboïgo.

"C’est le parti qui gagne, notre objectif est atteint. Notre démarche répondait à deux préoccupations.
Que le congrès soit reporté ou suspendu. Nous l’avons obtenu. Qu’un congrès soit convoqué dans le
respect de nos textes fondamentaux. Nous l’avons aussi obtenu", a fait fait savoir M. Topan, tout en
accusant le président du parti d’avoir « conçu la défiance au président d’honneur Blaise Compaoré
avec minutie » et d’avoir transformé le parti « en un marché pied pour accéder au pouvoir ».

Dernièrement, Eddie Komboïgo a jeté un discrédit sur l’authenticité des lettres signées par le
fondateur du parti. Il instrumentalise des militants à tenir des propos orduriers et inacceptables qui
sont couverts par son silence coupable, a expliqué Sanné Topan

Pour l’ancien directeur de cabinet de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, « le CDP avec Eddie
Komboïgo, est un simple colibri de la savane qui vole parmi ses semblables, sans pouvoir apporter la
contradiction fondamentale au pouvoir ».

Prenant la parole à son tour, le secrétaire en charge des élus nationaux et du parlement, Yahaya
Zoungrana a ajouté que « les textes doivent être respectés » et « Eddie Komboïgo est dans
l’obligation d’avoir les orientations » de Blaise Compaoré pour organiser le congrès

Prévu initialement du 4 au 5 décembre à Ouagadougou, le 8e Congrès de l’ancien parti au pouvoir au


Burkina, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a été « suspendu »en raison d’une
décision de justice, a indiqué lundi dernier, le vice-président du parti, Achille Tapsoba

Pour l’instant, le Congrès est suspendu conformément à la décision du juge qui fait suite à la requête
des camarades qui ont exigé que la volonté du fondateur (Blaise Compaoré) de faire reporter le
Congrès soit respectée » a dit M.Tapsoba vice-président du parti CDP.
Dans une lettre adressée au président du CDP le 30 novembre, Eddie Komboïgo, l’ex-chef d’Etat
Blaise Compoaré, demandait le report du 8e Congrès en raison « de la crise sécuritaire » marquée
par l’attaque d’Inata qui a fait 53 morts dont 49 gendarmes et quatre civils.

« En conséquence et conformément aux dispositions pertinentes des articles 78, 79 et 80 de nos


statuts, je vous prie d’arrêter les préparatifs dudit congrès y compris les rencontres des instances
concernées », a indiqué M. Compaoré, tout en expliquant aux membres du parti « de saisir les
autorités administratives compétentes, aux fins d’expliquer les raisons qui précisent à ce report
assimilable à un cas de force majeure »

«Compte tenu du fait que le recours en appel ne pouvait pas être déposé immédiatement, il était
important que le parti doive mettre en œuvre la décision de justice en tant que parti républicain,
démocratique. Il a été convenu que le congrès devrait être suspendu", a fait savoir Achille Tapsoba.

Selon l’ex-chef d’Etat burkinabé, cette décision intervient en raison « des dramatiques évènements
d’Inata et de la situations sécuritaires » que vit le pays des hommes intègres.

Pour lui, faire un congrès ordinaire dans ces conditions n’est ni souhaitable ni opportun, car le parti
doit rester au près des familles endeuillées, aussi il doit éviter de mettre en danger les partisans qui
effectueront le déplacement

« Depuis ma lettre, d’autres drames tout aussi graves sont venus alourdir davantage cette situation
et notre peuple demeure profondément meurtri au point ou sa douleur est difficilement contenue », a
fait savoir l’ancien président burkinabé.

Blaise Compaoré a souligné que lorsque la situation sécuritaire sera quelque peu apaisée au Faso,
une concertation permettra au parti congrès pour la démocratie et le progrès d’arrêter de commun
accord, une date plus précise.

Depuis 2015, Les attaques de groupes armés non identifiés au Burkina Faso ont provoqué le décès de
478 militaires et plus de 2.000 civils.

Selon le bureau des Nations Unies (OCHA), les régions du Sahel et du centre-nord sont la plus
touchées, et comptent "à elles seules près de 1,4 million de déplacés internes"

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