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COURS D'ASSERVISSEMENTS
DES SYSTEMES LINEAIRES
CONTINUS INVARIANTS
Chaîne directe
Perturbation
Partie commande
Chaîne de retour
Capteur
Partie opérative
2021/2022 a.JaBIRI
ABC D ECF B C CF
ABACDE FE A
On peut découper les systèmes automatiques suivant 3 catégories :
Système automatique
Un signal logique (ou une Les signaux traités sont analogiques La sortie du système est élaborée
combinaison de signaux ou numériques et leurs valeurs ne à partir d'un ensemble de
logiques) conduit toujours à un peuvent pas être prédéterminées. signaux logiques d'entrée mais
A
unique état de la sortie du Une mesure du signal de sortie est elle prend également en compte
système. Dans ces systèmes, en permanence réalisée (par un la chronologie des évènements
l'information logique est traitée capteur) et la valeur est comparée à logiques.
de manière instantanée. l'entrée, puis corrigée.
&%B* A (F AE +A
Un système simple peut être tout à fait satisfaisant du point de vue de son comportement s'il n'est pas
perturbé. On parle dans ces conditions d'un système en boucle ouverte ou d’un système commandé. Ce
n’est pas un système asservi.
Cependant, lorsqu’un système commandé est perturbé par un événement extérieur (perturbation), la
valeur de la sortie ne correspond pas à la valeur attendue et peut même être très éloignée de la valeur
attendue.
Pour automatiser le système (c'est-à-dire supprimer l'intervention humaine pour ne pas agir en
permanence sur les radiateurs dans l'exemple), on introduit une boucle de retour (ou rétroaction). Le
système est alors appelé système en boucle fermée ou système asservi.
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ABC D ECF B C CF
)%A E A % FE A A (F AE + A
Pour représenter un système asservi, on utilise toujours un schéma-bloc fonctionnel qui met en
relation les entrées et sorties du système et qui permet de comprendre la structure du système selon un
point de vue commande. On distingue quatre types d'éléments graphiques :
• La flèche qui représente une grandeur d’entrée ou de sortie ainsi que son orientation
Consigne e(t)
• Le bloc : le nom du bloc est en général le nom du composant (moteur, réducteur, roue...) ou
bien encore l'opérateur mathématique associé à une fonction particulière .
Perturbation
Entrée secondaire
Entrée principale
• Le point de sommation (ou sommateur, soustracteur, comparateur) qui réalise des opérations
du type addition ou soustraction
• Le point de prélèvement ou de jonction : une variable est réutilisée comme entrée d'un bloc
z(t) y(t)
Chaîne directe
Perturbation
Partie commande
Chaîne de retour
Capteur
Partie opérative
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ABC D ECF B C CF
A
*%A C E A A A A (F AE + A/A0 1 E A
Pour étudier un système d'un point de vue expérimental ou pour réaliser une validation d'un modèle, il
est nécessaire d'utiliser des consignes simples ou signaux d'entrée test. On utilise majoritairement les
modèles de signaux suivants :
Toute fonction mathématique simple, nulle pour les temps négatifs, peut s'écrire à l'aide
d'un échelon unitaire u(t)
f(t)
• Rampe de pente unitaire f(t), avec f(t)=0 si t<0 et f(t)=t.u(t) ou
f(t)=a.t.u(t) si t≥0
0 t
• Signal sinusoïdal f(t), avec f(t)=sin(ωt).u(t) f(t)
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ABC D ECF B C CF
.%A3 EC A AC A E E A A " FE A A (F AE + A
Quatre critères principaux permettent d'analyser la réponse d'un système automatique :
• la stabilité
• la précision
• la rapidité
• l'amortissement
L'asservissement « idéal » est un système ayant une bonne stabilité, une bonne précision ainsi
qu’un régime transitoire rapide et bien amorti. Cependant ces critères de performances ne sont pas
toujours compatibles.
Tout l'art de l'automaticien est de réaliser une partie commande permettant de respecter au mieux ces critères.
Stabilité
Un système est stable si à une entrée bornée correspond une sortie bornée. Le bouclage peut
déstabiliser un système. C'est le critère que l'on regarde en premier, car sinon on ne peut pas analyser
les autres critères. On souhaite toujours que le système asservi soit stable.
s(t)
s2(t)
e(t) = u(t)
Précision
La précision qualifie l'aptitude du système à atteindre la valeur visée. Elle est caractérisée par l’erreur
er(t) entre la consigne en entrée et la valeur asymptotique effectivement atteinte par la grandeur de
sortie. Si l’erreur est nulle, on dit que le système est précis.
s(t) s(t)
t t
0 0
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ABC D ECF B C CF
Rapidité
La rapidité est caractérisée par le temps que met le système à réagir à une variation brusque de la
grandeur d'entrée. Cependant, la valeur finale étant le plus souvent atteinte de manière asymptotique,
on retient alors comme principal critère d'évaluation de la rapidité d'un système, le temps de réponse à
n%.
Dans la pratique, on utilise le temps de réponse à 5% (t5%), c'est le temps mis par le système pour
atteindre sa valeur de régime permanent à ±5% près et y rester.
Attention le temps de réponse à 5% n’est pas le temps mis pour atteindre 5% de la valeur
souhaitée !!! A
s(t) s(t)
t t
0 t5% 0 t5%
s(t)
e(t) = u(t)
e(t) = u(t)
e(t) = u(t)
s(t)
s(t)
t t t
0 0 0
Système sur-amorti Système « bien » amorti Système sous-amorti
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Cours 02 – Modélisation des systèmes asservis en SLCI et calcul symbolique
Le système
Le système est représenté par un schéma-bloc fonctionnel contenant le nom du système. Les entrées
(causes) sont situées à gauche et les sorties (effets) à droite. Il est caractérisé par une fonction
mathématique en e(t) et s(t).
e(t) s(t)
Système
Système linéaire
Un système est dit linéaire si la fonction qui décrit son comportement est elle-même linéaire. Cette
dernière vérifie alors le principe de proportionnalité et de superposition.
B e1(t) s1(t)
Système
e1(t) + e2(t) s1(t) + s2(t)
Système
e2(t) s2(t) Superposition
Système
Système continu
Un système est continu, par opposition à un système discret, lorsque les variations des grandeurs
physiques sont définies à chaque instant (ils sont caractérisés par des fonctions continues). On parle
aussi dans ce cas de système analogique.
Système invariant
Un système est dit invariant si on suppose que les caractéristiques du système (masse, dimensions,
résistance, impédance, ...) ne varient pas au cours du temps ("le système ne vieillit pas").
Conséquence
Un système linéaire continu invariant peut être représenté par une équation différentielle à coefficients
constants.
B)%B C B$ A $ #BF E C B CB F$ CFCA B
Un modèle plus élaboré, couramment rencontré, est le modèle dit du premier ordre. La forme générale
de l'équation différentielle caractéristique d'un système du premier ordre est de la forme :
ds (t )
τ + s (t ) = Ke(t ) où : K est le gain statique du système.
dt
τ est la constante de temps.
Exemple : Circuit RL
On s'intéresse à un circuit RL (résistance + bobine) couramment rencontré dans les circuits électriques
(filtres par exemple).
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Cours 02 – Modélisation des systèmes asservis en SLCI et calcul symbolique
Un autre modèle très couramment rencontré est le modèle dit du second ordre. La forme générale de
l'équation différentielle caractéristique d'un système du second ordre est donnée par :
1 d 2 s (t ) z ds (t )
. +2 . + s (t ) = Ke(t ) où : K est le gain statique du système.
ω0 dt
2 2
ω0 dt
z est le coefficient d’amortissement (z>0).
Transformée de Laplace
Equation différentielle Solution Manipulations
avec 2nd membre avec s(t) = s1 (t) + s2(t) algébriques
s(t) et e(t) Transformée inverse
Solution S(p)
s2(t) réponse Solution s(t) décomposée en
Equation qui caractérise éléments simples
particulière le régime
permanent
B
.%B B DF CB/B0 A - F CB CB $ CBC B A - F CB A C CB
Ce chapitre n’a pas pour ambition de présenter la théorie de la transformée de Laplace avec toute la
rigueur mathématique associée mais plutôt de présenter les propriétés de cette transformation pour son
utilisation comme un outil de résolution des équations différentielles bien adapté à l’automatique.
∞
(f(t)) = F(p) = ∫ f(t).e-pt.dt où p est une variable complexe.
0
Cette transformation permet de passer du domaine temporel (variable en t) vers le domaine symbolique
de Laplace (variable en p).
On a l'habitude de noter la transformée de Laplace par une majuscule quand cela est
possible (e(t) → E(p), s(t) → S(p)), Cependant, pour ne pas alourdir les notations, on
confond parfois les notations si la grandeur originelle est déjà en majuscule (C(t) → C(p)
pour le couple par exemple).
Dans la pratique on évite au maximum de calculer F(p) par la définition, on doit donc se servir
directement des résultats de transformées de Laplace pour les fonctions usuelles lors de la résolution des
problèmes.
f(t) avec f(t)=0 pour t<0 F(p) f(t) avec f(t)=0 pour t<0 F(p)
δ (t ) 1 t.u(t) 1
fonction rampe
impulsion de Dirac p2
u(t) 1 n!
tn.u(t)
p n +1
échelon unitaire p
1 n!
e-at.u(t) tne-at.u(t)
p+a ( p + a ) n +1
sin(ωt).u(t) ω cos(ωt).u(t) p
p +ω
2 2
p2 + ω 2
e-at.sin(ωt).u(t) ω e-at.cos(ωt).u(t) p+a
( p + a) + ω
2 2
( p + a) 2 + ω 2
Conditions de Heavyside
On dit qu'une fonction du temps f (t ) vérifie les conditions de Heaviside si elle vérifie :
f (0+ ) = 0, f ' (0 + ) = 0, f ' ' (0+ ) = 0, ...
C'est à dire si les conditions initiales sont nulles.
Unicité
• A une fonction f(t) correspond une fonction F(p) unique,
• à une fonction F(p) correspond une fonction f(t) unique.
Linéarité
Soit (x1(t)) = X1(p), (x2(t)) = X2(p), A et B deux constantes, alors :
Transformée de la dérivée
d +
Pour la dérivée première : f (t ) = p.F ( p) − f (0 )
dt
d 2
d
Pour la dérivée seconde : 2 f (t ) = p 2 .F ( p ) − p. f (0+ ) − f (0+ )
dt dt
Transformée de l’intégrale
( ∫ f (t ).dt )= F (pp) pour des conditions initiales nulles.
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Cours 02 – Modélisation des systèmes asservis en SLCI et calcul symbolique
Théorème du retard
f(t)
Soit une fonction f(t) de transformée de Laplace F(p).
g(t) peut être déduite de f(t) en lui faisant subir un décalage temporel (ou
retard) de valeur T.
t
Théorème de l’amortissement
(e -at
)
. f (t ) = F ( p + a )
La transformation de Laplace inverse consiste à rechercher la fonction temporelle f(t) qui correspond à
une fonction F(p) donnée. Dans les problèmes d’automatique, F(p) se présente sous la forme d’une
fraction rationnelle en p qu’il faut décomposer en éléments simples pour retrouver les fractions
élémentaires du tableau présenté paragraphe 4.2. Ce tte manipulation permet d’identifier la transformée
inverse de chaque fraction élémentaire simplement par « lecture » du tableau du paragraphe 3.2. La
fonction f(t) correspond au final à une somme de fonctions temporelles élémentaires.
p+2 A B 3
Exemple: La fonction F ( p ) = se présente sous la forme + avec A = − et
( p + 5)( p + 10) p + 5 p + 10 5
8
B= lors de sa décomposition en éléments simples. Sa transformée inverse est une fonction f(t) telle
5
3 8
que : f (t ) =− .e − 5t + .e −10t .u(t)
5 5
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Cours 02 – Modélisation des systèmes asservis en SLCI et calcul symbolique
N ( p)
F(p) se présente sous la forme F ( p ) = où N(p) et D(p) sont deux polynômes en p, tel que le degré
D( p)
de N(p) < degré de D(p) (sinon le système n’est pas causal).
N ( p) N ( p)
→ Racines simples conjuguées : = 2
D( p) ( p + mp + n).(.....)
( p 2 + mp + n) possède deux racines complexes conjuguées ( p1 = − a + jω , p2 = − a − jω )
( p 2 + mp + n) peut se mettre sous la forme : ( p − p1 ).( p − p2 ) = ( p + a ) 2 + ω 2
N ( p)
La méthode consiste simplement à mettre F ( p) = sous la forme :
D( p)
A1 p + B1 A1 p + B1
+…..= +…..
p + mp + n
2
( p + a) 2 + ω 2
f(t) s’exprime alors simplement en fonction de e − at sin ωt et/ou e − at cos ωt
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Cours 02 – Modélisation des systèmes asservis en SLCI et calcul symbolique
1%B C$ CA AB C B B$ B- A AB CB A -C B
Si on applique la transformation de Laplace sur l’équation différentielle d’un système, d'entrée e(t), de
d n s (t ) d m e(t )
sortie s(t) et d’équation an . + ... + a0 .s (t ) = bm . + ... + b0 .e(t ) , on obtient pour des conditions
dt n dt m
initiales nulles : (an . p n + ... + a0 ).S ( p) = (bm . p m + ... + b0 ).E ( p) .
On appelle fonction de transfert H(p) du système (ou transmittance) la relation dans le domaine
S ( p ) bm . p m + ... + b0
symbolique telle que : H ( p ) = = .
E ( p ) an . p n + ... + a0
Les fonctions de transfert se présenteront toujours sous forme de fraction rationnelle, mise sous la forme
suivante que l’on appelle forme canonique :
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Cours 03 – Calcul de la fonction de transfert des systèmes complexes
AB CDAB CE BF EC F F FC F A F
Pour déterminer la fonction de transfert d’un SLCI constitué de plusieurs blocs suivant une structure
complexe, deux solutions sont possibles :
• La première solution est une méthode qui consiste à manipuler et combiner uniquement les
différentes équations des blocs du système. Cependant cette solution a pour défaut de devenir
rapidement trop calculatoire pour des systèmes complexes.
• La seconde solution est une méthode qui consiste à manipuler et simplifier partiellement ou
parfois complètement le schéma-bloc du SLCI. Cette méthode est plus efficace pour des
systèmes complexes mais en revanche les simplifications réalisées éloignent le modèle de la
réalité physique du système.
E(p) S(p)
H(p)
On appelle fonction de transfert H(p) d’un système (ou transmittance) la relation dans le domaine
S ( p)
symbolique telle que : H ( p) = . Elle caractérise le comportement intrinsèque du système et
E ( p)
ne dépend ni de l'entrée, ni de la sortie.
Blocs en série
Dans le cas des blocs en série, on effectue le produit des fonctions de transfert de chaque bloc :
H1(p)
E(p) + S(p) E(p) S(p)
H(p)
+
Simplification
H2(p) H(p)= H1(p) + H2(p)
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Cours 03 – Calcul de la fonction de transfert des systèmes complexes
Après manipulations sur le schéma-bloc du système complexe (cf. opérations élémentaires précédentes),
on doit arriver, à un/des système(s) bouclé(s) dont la forme générique est la suivante :
Chaîne directe
M(p)
B(p)
Chaîne de
retour
Cette forme générique de schéma-bloc est à connaître, elle est appelée communément boucle fermée.
On y retrouve :
• ε(p) qui est l'écart entre M(p) de la chaine de retour et E(p) en entrée,
• A(p) qui est la fonction de transfert en chaîne directe,
• B(p) qui correspond à la fonction de transfert de la chaîne de retour,
• M(p) qui est le produit entre la sortie S(p) et la fonction de transfert de la chaine de retour.
On définit la fonction de transfert en boucle fermée d’un système pour caractériser le comportement
global du système. Elle est déterminée sur la base du schéma boucle fermée présenté précédemment.
S ( p)
Par définition : H ( p) =
E(p) ε(p) S(p) E ( p)
+ A(p) avec S ( p ) = ε ( p ). A( p )
-
ε ( p) = E ( p) − M ( p) (équation du sommateur)
M(p) et M ( p ) = B ( p ).S ( p )
B(p)
d’où : S ( p ) = (E ( p ) − M ( p ) ). A( p )
Simplification S ( p ) = (E ( p ) − B( p ).S ( p ) ). A( p)
S ( p).(1 + B( p). A( p) ) = E ( p). A( p)
E(p) A( p) S(p)
H ( p) = S ( p) A( p)
1 + A( p).B ( p) Soit : H ( p ) = =
E ( p) 1 + A( p).B( p)
Attention aux signes dans le comparateur !!!! Si le – de M(p) dans le comparateur est
S ( p) A( p )
remplacé par un + la formule devient H ( p ) = =
E ( p ) 1 − A( p ).B ( p )
S ( p) A( p)
H ( p) = = est appelée fonction de transfert en boucle fermée (FTBF), elle
E ( p) 1 + A( p).B( p)
caractérise le comportement global du système boucle fermée.
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Cours 03 – Calcul de la fonction de transfert des systèmes complexes
3! " CA E BDC DE
Un système asservi peut toujours être mis sous la forme d’un système à retour unitaire si l'entrée E(p) et
la sortie S(p) sont comparables (même dimension).
L'avantage pratique d'un tel système est que la FTBF est calculée très facilement à partir de la FTBO :
S ( p) A( p ) FTBO
H ( p) = = =
E ( p ) 1 + A( p ) 1 + FTBO
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Cours 03 – Calcul de la fonction de transfert des systèmes complexes
4! 5 BD CDAB FF F() A F
La seule difficulté dans l'analyse d'un système asservi décrit par un schéma-bloc complexe, est de
réussir à obtenir les FTBO et FTBF du système pour étudier ses performances. L'idée générale de la
méthode est de manipuler le schéma-bloc initial complexe pour faire apparaître des sous-systèmes à
boucle fermée pour lesquels la FTBF est évidemment simple à calculer. Pour se ramener à des sous-
systèmes à boucle fermée, on utilise le déplacement de jonctions et de sommateurs. On pourra ensuite
permuter deux sommateurs ou deux jonctions de façon à faire apparaître des boucles fermées.
Le déplacement peut se faire vers la gauche ou vers la droite et il faut faire attention au bloc rajouté dans
la branche déplacée.
X(p)
Schéma-bloc initial C(p).A(p)
Y(p) S(p)
A(p) B(p)
Le déplacement peut se faire vers la gauche ou vers la droite et il faut faire attention au bloc rajouté dans
la branche déplacée.
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Cours 03 – Calcul de la fonction de transfert des systèmes complexes
Déplacement du
sommateur vers la gauche Y(p) S(p)
+ A(p) B(p)
Schéma-bloc initial -
Y(p) ε(p) S(p)
B(p) X(p)
A(p) + C(p)/A(p)
-
X(p)
C(p)
Y(p) S(p)
A(p) B(p) +
-
Déplacement du
sommateur vers la droite X(p)
C(p).B(p)
6! 7 )E FF F() A F
B(p)
D(p)
Pour ce type de système, il faut toujours commencer par calculer la FTBF de la boucle interne.
E(p) A( p ) S(p)
+ C(p)
- 1 + A( p ).B ( p )
D(p)
On reconnait ensuite une boucle fermée que l’on sait bien traiter.
E(p)
E(p) S(p)
-
+ A(p) + B(p) D(p)
-
C(p)
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Cours 03 – Calcul de la fonction de transfert des systèmes complexes
Pour ce type de système, il faut toujours commencer par déplacer les points de prélèvement pour se
ramener à un système de boucles concentriques.
E(p) D(p)
E(p) S(p)
-
+ A(p) + B(p) D(p)
-
C(p)
On se retrouve ensuite devant un système à boucles concentriques que l’on sait aussi bien gérer.
Dans un système réel, plusieurs entrées peuvent venir modifier la sortie. Ces entrées comprennent non
seulement l'entrée principale (grandeur par rapport à laquelle on détermine la sortie = consigne) mais
aussi des entrées supplémentaires très souvent parasites (bruit, effort résistant...).
E2(p)
E1(p) - S(p)
+ A(p) + B(p)
-
C(p)
Pour déterminer la fonction de transfert sur ce type de système, on utilise le principe de superposition
des SLCI. On superpose deux modes : un 1er mode pour lequel l’entrée E2(p) est considérée comme
nulle et un 2nd mode lequel l’entrée E1(p) est considérée comme nulle.
S ( p) B( p)
H 2 ( p ) E ( p )=0 = =
1
E2 ( p ) E ( p )=0 1 + A( p ).B ( p ).C ( p )
1
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Cours 03 – Calcul de la fonction de transfert des systèmes complexes
A( p ).B( p) B( p)
S ( p) = .E1 ( p) − .E 2 ( p )
1 + A( p).B ( p).C ( p) 1 + A( p).B( p).C ( p)
#! 7 D CDAB AB CDAB CE BF EC
UV(p) G(p)
UP(p) P(p)
On constate que le schéma-bloc du système est complexe avec notamment deux variables d’entrée et
plusieurs boucles imbriquées. Calculer la fonction de transfert boucle fermée du système.
Solution :
α(p) 1
C ( p ).M ( p ).H ( p )
M ( p ).H ( p )
1 + M ( p ).H ( p ).G ( p )
C ( p ).
M ( p ).H ( p )
1 + P ( p ).
1 + M ( p ).H ( p ).G ( p )
F ( p) =
M ( p ).H ( p )
1 + M ( p ).H ( p ).G ( p )
1 + C ( p ).
M ( p ).H ( p )
1 + P ( p ).
1 + M ( p ).H ( p ).G ( p )
F ( p)
ψ ( p ) = F ( p ).ψ c ( p ) − .α ( p )
C ( p ).M ( p ).H ( p )
M ( p ).H ( p ).C ( p )
Avec : F ( p ) =
1 + M ( p).H ( p).C ( p) + M ( p).H ( p).G ( p ) + M ( p).H ( p).P ( p )
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Cours 04 – Etude Temporelle des systèmes du 1er ordre
A
A BB C CDC E C F A A
F
Un système physique d’entrée e(t) et de sortie s(t) est du 1er ordre, s’il est régi par une équation
différentielle du 1er ordre à coefficients constants :
ds (t )
τ + s (t ) = Ke(t ) où : K est le gain statique du système ([unité de sortie]/[unité d’entrée])
dt
τ est la constante de temps (secondes).
Si les conditions initiales sont nulles, la fonction de transfert dans le domaine de Laplace s’écrit
(τ . p + 1).S ( p ) = K .E ( p ) , soit : S ( p) K
G ( p) = =
E ( p) 1 + τ . p
C BB
L’entrée est définie par un échelon unitaire, e(t)=u(t), Représentation graphique pour K<1
1
soit dans le domaine de Laplace, E(p)= .
p Tangente à l’origine
u(t)
La sortie a donc pour expression dans le domaine de
K K
Laplace : S ( p ) =
p (1 + τ . p ) 0,95.K
s(t)
La décomposition en éléments simples donne :
A B K Kτ 0,63.K
S ( p) = + = −
p 1 + τp p 1 + τ . p
La réponse temporelle a donc pour expression :
−
t
s (t ) = K 1 − e τ
.u (t )
0 τ 3τ t
• Pente à l’origine :
• Ordonnée en +∞ :
s (+∞) = lim s (t ) = lim p.S ( p) = K → s (+∞) = K
t → +∞ p→0
Attention : Lors d’un essai de réponse indicielle, les valeurs initiales ne sont pas toujours nulles.
Exemple : Bras de robot, en position initiale 15° soumis à un déplacement en échelon de tension
de 5V.
s(t ) Pour se ramener aux bonnes conditions
25°
initiales, on pose :
∆e = 5V et ∆s (t ) = s (t ) − s (0)
∆s (t ) = s (t ) − 15°
∆s (∞) = K .∆E
10°
15°
∆s (∞) = K .∆E soit
∆s (∞) s(∞) − s(0) 10
K= = = = 2° / V
∆E e ( ∞ ) − e ( 0) 5 0°
C A
a
L’entrée est définie par une rampe, e(t)=a.t.u(t), soit dans le domaine de Laplace, E(p)= .
p2
a.K
La sortie a donc pour expression dans le domaine de Laplace : S ( p) =
p .(1 + τ . p)
2
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Cours 04 – Etude Temporelle des systèmes du 1er ordre
−
t
e(t)
s(t ) = a.K . t − τ + τ .e τ .u (t ) Asymptote de pente
a.K (avec ici K=1)
0 τ t
• Pente à l’origine :
• Ordonnée en +∞ :
s (+∞) = lim s (t ) = lim p.S ( p ) = +∞ → s (+∞) = +∞
t → +∞ p→0
L’asymptote est donc y(t) = a.K.(t – τ). Cette asymptote a donc une pente a.K et coupe l’axe des
abscisses en t = τ.
'# C BC BB
= τ
K
de Laplace : S ( p) = s(+∞)=0
1+τ.p 1 + p
K τ Théorème de la valeur finale
Soit : S ( p ) = τ
1
+p s(t)
τ
La réponse temporelle a donc pour expression :
t τ
K −τ
s (t ) = e .u (t ) 0 t
τ Tangente à l’origine
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Cours 05 – Etude Temporelle des systèmes du 2ème ordre
A BB C CDC E C FE A A
Un système physique d’entrée e(t) et de sortie s(t) est du 2ème ordre, s’il est régi par une équation
différentielle du 2nd ordre à coefficients constants :
1 d 2 s (t ) z ds(t )
. +2 . + s(t ) = Ke(t ) où : K est le gain statique du système (unité [s]/[e]).
ω0 dt
2 2
ω0 dt
z est le coefficient d’amortissement (z>0 et sans unité).
Si les conditions initiales sont nulles, la fonction de transfert dans le domaine de Laplace s’écrit
1 2. z
( 2 p2 + p + 1).S ( p) = K .E ( p) , soit :
ω0 ω0
Kω 0
2
S ( p) K
G ( p) = = = 2
E ( p ) 1 + 2.z p + 1 p 2 p + 2.z.ω0 . p + ω0 2
ω0 2
ω0
F A C B C B A C A
Dans le cas des systèmes du second ordre, la fonction de transfert G(p) ne possède qu’un seul polynôme
(d’ordre 2 : p 2 + 2.z.ω0 . p + ω0 ) au niveau du dénominateur, il n’y a donc aucun zéro sur cette fonction
2
de transfert et on retrouve 2 pôles (p1 et p2 qui sont les deux racines du dénominateur).
Le dénominateur p 2 + 2.z.ω0 . p + ω0 peut donc s’écrire sous la forme ( p − p1 )(
. p − p2 ) .
2
∆ = b 2 − 4.a.c
Les pôles de la fonction de transfert dépendent donc de la valeur de z, il y a 3 cas de figure possible :
p1 −b ± ∆ p1 −b± ∆
= = − z.ω0 ± ω0 . ( z 2 − 1) d’où : = = −ω0 d’où :
p2 2.a p2 2.a
p 2 + 2.z.ω0 . p + ω0 = ( p − p1 )(
. p − p2 ) avec : p 2 + 2.z.ω0 . p + ω0 = ( p − p1 ) = ( p − p2 )
2 2 2 2
avec :
p1 = − z.ω 0 + ω 0 . ( z 2 − 1) p1 = −ω 0
2 pôles réels confondus
2 pôles réels p 2 = −ω 0
négatifs
p 2 = − z.ω 0 − ω 0 . ( z 2 − 1)
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Cours 05 – Etude Temporelle des systèmes du 2ème ordre
∆ = 4.ω0 . j 2 .(1 − z 2 )
2
p1 −b ± ∆
= = − z.ω0 ± j.ω0 . (1 − z 2 ) d’où : p 2 + 2.z.ω0 . p + ω0 2 = ( p − p1 )(
. p − p2 ) avec :
p2 2.a
p1 = − z.ω0 + j.ω0 . (1 − z 2 )
2 pôles complexes
conjugués p1 = p2 = Re 2 + Im 2 = ω0
p2 = − z.ω0 − j.ω0 . (1 − z ) 2
C BB
1
L’entrée est définie par un échelon unitaire, e(t)=u(t), soit dans le domaine de Laplace, E(p)= .
p
K .ω0
2
1
La sortie a donc pour expression dans le domaine de Laplace : S ( p ) = . 2
p p + 2.z.ω0 . p + ω0 2
• Pente à l’origine de la courbe de sortie s(t) :
K .ω0
2
s ' (0 + ) = lim+ s ' (t ) = lim p.[ p.S ( p )] = lim p 2 . . 2
1
= 0 → Pente à l’origine =0
t→0 p→∞ p→∞ p p + 2.z.ω0 . p + ω0 2
Théorème de la valeur initiale La tangente à l’origine est une droite horizontale
Transformée de la dérivée (CI nulles) (ce qui est différent du système du 1er ordre)
Il y a dans ce cas 2 pôles réels négatifs p1 et p2, la Représentation graphique pour z > 1 et K = 1
décomposition en éléments simples donne :
1 K .ω0 1
2
K .ω0
2 e(t)=u(t)
S ( p) = . 2 = . K
p p + 2.z.ω0 . p + ω0 2
p ( p − p1 )(
. p − p2 )
s(t)
α β δ
S ( p) = + + avec :
p p − p1 p − p2
K .ω0 K .ω0 K .ω0
2 2 2
α= =K ; β = ;δ=
p1. p2 p1.( p1 − p2 ) p2 .( p2 − p1 )
Tangente horizontale à l’origine
La réponse temporelle a donc pour expression :
0 t
(
s(t ) = K + β .e p1t
+ δ .e p 2t
).u(t ) Système amorti
Réponse apériodique
Régime permanent Régime transitoire
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( )
s(t ) = K 1 − e −ω0 .t − ω0 .t.e −ω0 .t .u (t ) Tangente horizontale à l’origine
Régime transitoire 0 t
Régime permanent
Amortissement critique
Réponse apériodique
K .ω0
2
1
S ( p) = . 2
p p + 2.z.ω0 . p + ω0 2 Tangente horizontale
à l’origine
1 p + 2.z.ω0
= K . − 2
2
p p + 2 . z.ω 0 . p + ω 0
0 t1 =Tp/2 t
En faisant apparaitre un carré au dénominateur :
1 p + 2.z.ω0
S ( p ) = K . − Système sous amorti
p ( p + z.ω0 ) + ω0 . 1 − z
2 2 2
( ) Réponse pseudo-périodique
1 p + 2.z.ω0
Puis en posant ω p = ω0 . (1 − z 2 ) , on a : S ( p ) = K . −
p ( p + z.ω ) + ω
2 2
0 p
1 p + z.ω0 z.ω0
Soit : S ( p) = K . − −
p ( p + z.ω )2 + ω 2 ( p + z.ω )2 + ω 2
0 p 0 p
− z .ω 0 .t z
La réponse temporelle a pour expression : s(t ) = K .1 − e . cos(ω p .t ) − .e − z .ω 0 .t . sin(ω p .t ) .u (t )
1− z 2
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• Pseudo-période :
2π 2π
La réponse présente des oscillations amorties de période : Tp = =
ωp ω0 1 − z 2
• 1er dépassement : --Annexe 1--
Tp π
Le premier maximum (ou dépassement) apparait à t1 = =
2 ωp
s(t1 ) − s (∞)
La valeur relative du 1er dépassement D1 correspond à D1 = avec :
s ( ∞ ) − s ( 0)
π π
π − z .ω .
π z − z .ω .
π
s (t1 ) = s ( ) = K .1 − e . sin(ω p . ) .u (t )
ω
0
ω 0
. cos(ω p . ) −
p
.e p
ωp ωp 1− z2 ωp
π
z .π
.u (t ) = s ( π ) = K .1 + e
− z .ω .
π
0
ω . 1− z 2
−
.u (t )
s (t1 ) = s ( ) = K . 1 + e 0 1− z 2
ωp ωp
z .π
−
K. 1 + e 1− z 2 −K
z .π
s (t1 ) − s (∞) −
D’où : D1 = =
Soit : D1 = e 1− z 2
s ( ∞ ) − s ( 0) K
Il n’existe pas de formule simple pour calculer le temps de réponse à 5% car il dépend de la valeur du
coefficient d’amortissement z et de la pulsation propre non amortie du système ω0.
Le temps de réponse minimum est obtenu pour un dépassement relatif de 5% ce qui correspond à un
coefficient d’amortissement de z=0,69≈0,7. On a alors t5% .ω0 = 3 pour z=0,7.
• pour z<<1 (amortissement faible), les oscillations sont mal amorties et le temps de réponse est grand.
• pour z≈0.7, le système présente un dépassement D faible (D1= 5%) avec le temps de réponse le
plus faible.
• pour z=1, le système présente le temps de réponse le plus faible pour une réponse sans
dépassement.
• pour z>>1, il n’y a pas de dépassement mais le système est hyper amorti donc le temps de réponse est
très grand.
Pour un même coefficient d’amortissement z, plus ω0 augmente plus le temps de réponse à 5% diminue,
donc plus le système est rapide.
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5
0,05 = →Di=5%
100
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