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INTRODUCTION

Un métis, au féminin : une métisse (du latin : mixtīcius, ou mixtus, qui signifie
« mélangé »/« mêlé »), est une personne dont les parents ont
des origines géographiques, culturelles, ou des caractéristiques phénotypiques différentes.
Pour les scientifiques, tous les êtres humains sont le produit d'un mélange génétique de même
nature.

La forme mestis « qui est fait moitié d'une chose, moitié d'une autre » est attestée depuis
le XIIIe siècle1. En 1615, le mot « métice », emprunté au portugais, désigne alors une personne
née de parents appartenant à des populations présentant des
différences phénotypiques visibles (comme la pigmentation de la peau). Le terme métis fut
notamment utilisé pour désigner les nombreux descendants de parents européens et
« indigènes » issus de la colonisation.

Au début de la colonisation espagnole en Amérique, le terme mestizo (attesté en ce sens en


1598) sert à dénommer cette nouvelle catégorie d’êtres humains issus des unions entre
Amérindiens et Espagnols. Il se différencie alors de mulato (mulâtre), désignant les personnes
issues d'unions entre Noirs et Espagnols, et de zambo, désignant les personnes issues d'unions
entre Noirs et Amérindiens. À partir du XVIIe, se met en place une « société des castes » où les
différentes combinaisons ethniques et degrés de métissage
entre Européens, Amérindiens et Africains sont définis et hiérarchisés en généralement sept
groupes (Espagnols, castizos, moriscos, mestizos, mulattos, Indiens et Noirs). Un mouvement
artistique, la peinture de castes (pinturas de castas), se développe par ailleurs en Nouvelle-
Espagne au XVIIIe siècle et qui représente les diverses castes au sein des colonies espagnoles et
notamment les mélanges ethniques.

Au XVIIIe siècle, dans les Antilles françaises, à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti),


en Guadeloupe et en Martinique, la systématisation et la radicalisation de l’emploi des
nuances de métissage dans les registres paroissiaux arrivent après la guerre de Sept Ans
(1756-1763). En Martinique et en Guadeloupe, le terme de «métis» désigne alors une
personne ayant 1/4 de « sang noir » tandis que dans la partie française de Saint-Domingue, il
désigne une personne qui en possède 1/8e. La différence entre la partie française de Saint-
Domingue et la Martinique et la Guadeloupe vient principalement de l'inversion des
catégories « métis » et « quarteron ». Les termes suivants étaient utilisés dans les registres
paroissiaux, puis dans les actes d'état-civil en fonction des différents degrés de métissage.

CONCLUSION

De nos jours, le métissage est plutôt considéré comme « l'avenir de l'Humanité », car
aucune race humaine ne peut plus être considérée comme pure, et le métissage des cultures est
la politique à laquelle aspirent presque tous les Etats et tous les gouvernements de la planète,
avec plus ou moins de conviction. D'ailleurs, de nos jours, le mot « métis » ne se définit plus
explicitement par la notion de « race » qui est négativement connotée. La définition allemande
actuelle dans le dictionnaire Wörterbuch der deutschen Sprache (Wissen Media, 2005) fait
plutôt référence à l'ethnie: «Mischling: dessen Eltern verschiedenen ethnischen Gruppen
angehören. « Et pourtant, l'Allemagne n'est pas considérée comme un pays peuplé d'ethnies,
comme en Afrique. Tout ceci montre la difficulté qu'il y a aujourd'hui à utiliser les mots «
races », « ethnies », « métis » et « métissage ».

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