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L'ESSENTIEL A RETENIR
● Déficit moteur proximal bilatéral et axial, parfois facial
● Faiblesse musculaire, myalgies, crampes
● Abolition du réflexe idéo-musculaire
● Amyotrophie de même topographie, parfois hypertrophie
● Myotonie (lenteur à la décontraction musculaire) inconstante
● Signes négatifs (pas de déficit sensitif, ROT présents, absence de fasciculations).
● Tracé EMG riche (sommation spatiale) et peu volté
● Elévation de la CK (créatine kinase) sérique
● Biopsie musculaire : aspect bariolé, en mosaïque des fibres.
● Diagnostic différentiel : le sd neurogène périphérique, amyotrophies d’inutilisation
Déficit moteur
● Proximal et bilatéral (+++) Prédomine à la racine des membres et sur la musculature axiale
o Ceinture pelvienne et muscles paravertébraux
▪ Marche dandinante," en canard "
▪ Difficulté à se relever de la position accroupie (signe de Gowers) ou de la position assise (signe du
tabouret)
▪ Hyperlordose (atteinte des muscles paravertébraux)
o Ceinture scapulaire et nuque
▪ Déficit des deltoïdes, des biceps et triceps brachiaux
▪ Scapula alata (décollement des omoplates par paralysie des grands dentelés)
▪ Déficit des fléchisseurs de la nuque
● D'autres muscles peuvent être atteints, plus rarement
Examens complémentaires
1. Electrodiagnostic neuro-musculaire
● Electromyogramme (EMG) : tracé myogène
o Anormalement riche en unités motrice par rapport à l'effort fourni
o Potentiels polyphasiques, de brève durée et de faible amplitude
o Si myotonie, salves d'unité motrice rapprochées (bruit caractéristique de « rafale »)
● Les vitesses de conduction nerveuse (VCN) motrices et sensitives sont normales (Le nerf périphérique
n'est pas concerné par le processus pathologique).
2. Augmentation de la créatine kinase (CK) sérique
● Quasi-constante, due à la nécrose des fibres musculaires
3. Biopsie musculaire
● Tous les fascicules sont atteints de façon inégale : coexistence de fibres atrophiques et hypertrophiques
; aspect « bariolé » caractéristique
● Présence de fibres nécrosées et de fibres en régénérescence (basophiles)
● Fibrose et ↑ du tissu adipeux (« dégénérescence graisseuse » du muscle à un stade évolué).
NB : La biopsie musculaire doit être faite dans un muscle non concerné par un EMG récent, dans un muscle
atteint cliniquement mais peu atrophié.
Formes topographiques
1. La plupart des syndromes neurogènes périphériques sont à la fois moteurs et sensitifs
2. Atteintes purement motrices :
L'exemple type est le sd de la corne antérieure de la moelle : déficit moteur asymétrique, amyotrophie,
fasciculations (+++), sans aucun déficit sensitif. ROT abolis, troubles trophiques et vasomoteurs
Aigue : Poliomyélite, infarctus du territoire spinal antérieur // chronique : SLA (Charcot)
SLA : touche le faisceau pyramidal et périphérique (corne antérieure de la moelle épinière et bulbe)
3. Atteintes purement sensitives
L'exemple type est l'atteinte isolée du ganglion spinal (lors du zona par exemple).
L'ESSENTIEL A RETENIR
● Atteinte de la voie cortico-spinale (faisceau pyramidal), support de la motricité volontaire
● Déficit moteur
o Extenseurs du membre supérieur (épreuve des bras tendus, signe de Garcin)
o Fléchisseurs du membre inférieur (signe de Mingazzini, signe de Barré)
o Territoire facial inférieur
● Spasticité (hypertonie pyramidale)
o Prédomine sur les fléchisseurs du membre supérieur
o Prédomine sur les extenseurs du membre inférieur (démarche en fauchant)
o Accrue à l'action. Elastique
● ROT vifs, diffusés (extension de la zone réflexogène), polycinétiques (clonus du pied) = spasticité
● Phase aigüe : hypotonie flasque et aréflexie ostéo-tendineuse
● Signe de Babinski (extension du gros orteil lors de la stimulation du bord ext de la plante du pied)
● Autres signes : Syncinésies, signe de Hoffman, abolition des réflexes cutanés abdominaux
● Atteinte d'un hémicorps controlatéral à la lésion en cas d'atteinte supra-médullaire
● Atteinte des 4 membres : tétraplégie (paralysie complète) si atteinte moelle cervicale
● Atteinte des 2 membres inférieurs : paraplégie (paralysie complète) si atteinte moelle dorsale
● Sd pseudo-bulbaire par atteinte bilatérale des fibres cortico-bulbaires : paralysie
labio-glosso-pharyngée, vessie spastique, ROT vifs diffusés, Babinski, abolition du réflexe
nauséeux …
3- Syndrome pyramidal
4- Syndrome cérébelleux
L'ESSENTIEL A RETENIR
● Signes : tb de la marche et de l’équilibre, maladresse dans les mouvements rapides, dysarthrie
● Syndrome cérébelleux statique (vermis cérébelleux+++) : ATAXIE CÉRÉBELLEUSE
o Elargissement du polygone de sustentation
o Marche ébrieuse
o Danse des tendons.
● Syndrome cérébelleux cinétique (hémisphères cérébelleux et/ou pédoncule cérébelleux sup)
o HYPERMÉTRIE ou dysmétrie (doigt-nez, talon/genou) avec tremblement d’action
o DYSARTHRIE cérébelleuse (parole scandée, explosive)
o Hypotonie, asynergie, parfois nystagmus
NB : signes ipsilatéraux à la lésion
● Diagnostic différentiel
o Ataxie proprioceptive : démarche tallonnante
o Ataxie frontale
o Ataxie vestibulaire
5- Syndrome vestibulaire
L'ESSENTIEL A RETENIR
● VERTIGE : Illusion du déplacement
● NYSTAGMUS
● ATAXIE VESTIBULAIRE
o Signe de Romberg labyrinthique (pseudo-Romberg) 🡪 le Romberg vrai est proprioceptif
o Déviation des index
o Latéropulsions à la marche
o Au maximum, station debout impossible
● EPREUVES CALORIQUES
● LE SYNDROME VESTIBULAIRE PERIPHERIQUE
o Vertiges intenses
o Signes cochléaires (acouphènes, hypoacousie)
o Syndrome « harmonieux »
o Maladie de méniere, otite interne, neurinome de l’acoustique, VPPB, névrite vestibulaire
● LE SYNDROME VESTIBULAIRE CENTRAL (noyaux vestibulaires)
o Instabilité plus que vertige
o Pas de signes cochléaires mais souvent signes neurologiques associés
o Syndrome dysharmonieux, nystagmus évident.
● Dgc différentiel
o Faux vertiges : voir cours ORL
o Ataxie cérébelleuse
o Ataxie proprioceptif : pas de vertige ni nystagmus, troubles sensitifs profonds et signe de Romberg
o Ataxie frontale se manifeste surtout par des rétropulsions.
o Ataxies hystériques, spectaculaires, s'inscrivent dans un contexte psychologique souvent évident.
8- Paralysies faciales :
Si le nerf facial ou son noyau situé au niveau du tronc cérébral est atteint il s'agit d'une paralysie faciale
périphérique. En cas de lésion en amont du noyau, il s'agit d'une paralysie faciale centrale.
Symptômes
La paralysie faciale, de type périphérique ou centrale, est le plus souvent unilatérale.
Les PFP concernent l'hémiface homolatérale à la lésion.
Les PFC sont plus limitées au territoire inférieur et atteignent l'hémiface controlatérale à la lésion, car les
fibres nerveuses décussent.
Diagnostic
Dans la paralysie faciale centrale, l'atteinte est limitée à la partie inférieure du visage. Le patient arrive à
fermer les yeux. Éventuellement il peut y avoir persistance de la visualisation des cils à la fermeture des
yeux (« signe des cils de Soucques »). Ce phénomène peut être retrouvé dans les paralysies faciales
périphériques incomplètes. Il y’a aussi une dissociation automatico-volontaire
Dans la paralysie faciale périphérique toute l'hémiface est atteinte et le patient ne parvient pas à fermer
les yeux. Chez un sujet sain la fermeture de l'œil est accompagnée d'une rotation du globe oculaire.
Dans le cas de la PFP la rotation de l'œil est visible, c'est le signe de Charles Bell.
Dans les 2 types la bouche est déviée au côté sain, le patient trouve des difficultés à montrer ses dents.
Causes :
Paralysie faciale périphérique
Souvent on ne trouve pas de cause ; on parle alors de « paralysie faciale aiguë idiopathique » ou «
paralysie de Bell » ou « paralysie faciale a frigore » (car supposée initialement liée au froid).
La paralysie périphérique peut être aussi secondaire à :
Une tumeur comprimant le nerf ; des otites ; une fracture de l’os du rocher, lésant le nerf ;
Un diabète (neuropathie diabétique) ; un zona, dans le cadre d'un syndrome de Ramsay-Hunt.
La maladie de Lyme après une piqûre de tique.
Paralysie faciale centrale
• Accidents vasculaires cérébraux • tumeurs cérébrales • sclérose en plaques.