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ACADE MIE D E LA RE PUBLIQUE POPULAIR E RO UMAIN E

I NS TI T UT D'ARCHEOLOGI E

R EVUE D'A R CHEOLOGI E


ET D'HISTOIRE ANCIENNE

NOUVELLE SERIE
III
1959

EDITIONS DE L'ACADEMIE DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE ROUMAINE

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COM ITE DE REDACTION
C . DAI C OVI C IU, EM. C ONDURA C HI, membres de l'Academie de
la Republique Populaire Roumaine, redacteurs responsable.�; D. BER C IU ;
VLA D I M IR D U M ITRES C U ; K. H O REDT ; M. M A C REA ;
I. NESTOR, membre correspondant de !'Academie de la Republique
Populaire Roumaine ; M. PETRES C U-DÎMBOVIŢA ; D. M. PIPPIDI ;
DORIN POPES C U ; GH. ŞTEFAN, membre correspondant de l'Aca­
demie de la Republique Populaire Roumaine ; R A D U V U L PE.

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Secretaire de redaction : MARIA C OMŞA

RED A C T I O N : I N S T I T U T D'A R C H E O L O G IE, B U C A RE S T, 1 1 , S T R. I. C. F R I M U

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DAC I A
R E V U E D ' A R C HEO L O G I E E T D ' H I S T O I R E A N C I E N N E
)l{YPHAJI APXEOJIOfllll M .UPEBHEH MCTOPMM
J O U R N A L OF A R C H A E O L O GY A N D A N C I E N T H I S T O R Y
Z E IT S CH R I FT FO R A RCHĂ O L O G I E UND G E S C H ICHTE
D E S A LT E RTU M S

Tome III SO M M A I R E 1 95 9
C O .U E P)l{ A H H E
C O N T E N TS
I N H A L T

Page

Les realisations de l 'archeologie roumaine au cours des quin=e dcrnieres annees . . . . . . . . . . . . 5


C. S. NICOLĂEscu-PLorşoR et I. N. MOROŞAN, Sur le commencement du paleolithique en
Roumanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
E. COMŞA, Betrachtungen iiber die Linearbandkeramik auf dem Gebiet der Rumănischen
Volksrepublik und der angrenzenden Gebiete . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
D. BERCIU, Sur Ies resultats du contrâle stratigraphique a Tangîru et a Petru Rareş
( 1 956 . 1 95 7 ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
A . ct>noPECKY, K sonpocy o 1<peMHcBbIX TOnopax s MoJJAOBe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
E. ZAHARIA, Die Lockenringe von Sărata-Monteoru und ihre tyi:ologischen und chronologi-
schen Beziehungen 103
P . ALEXANDRESCU, Fine Komastenschale in der Sammlung «Maria und George Severeanu » -
Bukarest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 35
P. ALEXANDRESCU et V. EFTIMIE, Tombes thraces d'epoque archaique dans la necropole
tumulaire d'Histria . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
D. NICOLĂEscu-PLorşoR, Donnees anthropologiques preliminaires sur Ies squelettes humains
des tombes thraces d'Histria 165
C . PREDA, New aspect of early Latene epoch in Dacia discovered at Alexandria . . . . . . . . . . . . . . 1 79
V. EFTIMIE, Imports of stamped amphorae in the lower Danubian regions and a draft Ruma-
nian corpus of amphora stamps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 95
3. KOH.UYPAKH, 3JJJIHHHCTHlJeCKHH nepHOA (IV - I BB. AO H. 3.) B .Uo6pyA>He B CBeTe
apxeoJJortttJeCKHX pac1<ono1< B 11cTpHH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 17
D. M. PIPPIDI et EM. POPESCU, Les relations d ' Istros et d'Apollonie du Pont a l'epoque
hellenistique. A propos d'une inscription inedite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235
S. DIMITRIU and O. luEscu, About the issues of the Apollo-Amphipolis type and their
role in the currency history of the Geto-Dacians 259
H. DAICOVICIU, Osservazioni intorno alia Colonna Traiana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311
M . MACREA, Le culte de Sabazius en Dacie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 325
I. I. Russu, Les Costoboces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 341

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Page

I. H. CRIŞAN, le tresor d' Aţel et ses relations balkano-danubiennes . . . . .. . . .... .. .. . . . . . . 353


loRGU S TOI AN, De nouveau sur la plainte des paysans du territoire d'Histria . . . . . . .. ... . .. 369
D. M. P1PPIDI, Dionysische Inschriften aus Histria aus dem II. - III. Jh. u.Z. . . .... . . .... .. 391
D. TuDoR, Le depot de miroirs de verre double de plomb trouve a Sucidava . . .. . . . . . . .. . . 415
GABRIELLA BoRDENA CHE, Copie romane d'originali greci di stile severo nel Museo Nazionale
di Antichita di Bucarest . . . . .. .. .. . . .. . . . . . . .. . . . . .. . . .. .. . . . . . . . . .... . . . . . . . . 433
GABRIELLA BoRDENACHE, Una statuetta inedita di Afrodite Callipige .. . . . . . . . . . . . . . . . ... . . 443
CEEACTb51H MoPHHU, HeKoTOpb1e aonpocb1 capMaTcKoro HaceJJemrn a MoJ1.i:1oae li MyHTe-
Hlili B CBll31i c cj>oKIII3HCKliM norpe6eHlieM .. .. .. .. . . .. .. . . .. .. . . . . . . . . . . . . .. .. .. 451
E . M11TP5!, MorliJJbHliK B ceJJe I1H.i:1eneH,L1eH11a li norpe6eHlie B ceJJe KoKOHb. K Bonpocy
o KyJJbrype Cb1HTaHa-.i:1e-MypeIII- qepHHXOBo . . .. . . .. . . . . .. .. .. . . . . .. .... .. .... 473
M. Rusu, Pontische Gtirtelschnallen mit Adlerkopf (VI.- VII. Jh.u.Z.) . . . . . . . . .. . . .. . . 485
M. KoMIIIA, KypraHHblH MOI"liJJbHliK c Tpynoco:>m«eHlieM B HYIII<t>aJJJY . . .. . . .... . . . . .. . . 525
r . .UHAKOHY, o MOJl,LlaBCKliX Kpenocrnx XI V-XV BB. . . .. . . . . . . . . . . . . .. . . . . .. . . ... . . . 535

NOTES ET INFORMATIONS

,U. E EPYY, ApxeoJJOrliqecKlie OTKpblTlill B Eam1Ta-MorliJ1e B caeTe pyMhIHCKliX liCCJ1e.i:1oeaHliH 553


o. NECRASOV et s. HA IMOV ICI, E tude de la faune de la station neolithique de Tangiru . . . . . . 561
M. D. MATEI, Le troisieme colloque mixte roumano-sovietique d'archeologie et d'ethnographie 571
D. PoPEscu, Les fouilles archeologiques dans la Republique Por-ulaire Roumaine en 1958.. 587
BucuR MITREA, Decouvertes recentes de monnaies anciennes sur le territoire de la Republique
Populaire Roumaine . . . . .. . . ... . .. . . . . . . .. . . . . . ... .. . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .. 603
RADU VULPE, Un pionnier des sciences archeologiques en Roumanie : Qrigorie Q. Tocilescu
(1850-1909) . . . . . . . . . . .... . . . . . . . . . ... . . .. . . .... . . ... . . . .. . . .. . . . . . . . . . . .. . . 607

Abreviations des publications citees le plus souvent 613

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LE S R E A LI SAT ION S D E L' A RCHE O L O G I E R O U M A I N E
AU COURS DES QUINZE DERNIERES ANNEES

11 y a eu, le 23 Aout 1 95 9, quinze ans revolus depuis la liberation


de la Roumanie de sous le joug fasciste. Au cours de ces quinze annees, le
peuple roumain a remporte de remarquables victoires dans son ceuvre d'edifi­
cation du socialisme, ce qui a entraîne des changements radicaux d'ordre econo­
mique, politique et culturel. L'archeologie roumaine, tout comme le s autres
sciences, a fait un grand pas en avant.
Sous le regime de la bourgeoisie et de la grande propriete fonciere, les
fouilles archeologiques etaient effectuees sans un plan suivi, de fa<;:on accidentellc
bien souvent et sans beneficier d'un appui continu de la part des gouvernements.
Avec l'instauration du regime de democratie populaire, l'archeologie, auxiliaire
precieux de l'histoire, destinee a elucider des problemes relatifs au passe de
notre peuple que d'autres sciences n'ont point ete a meme de resoudre, fot
assise sur de nouvelles bases scientifiques. Les recherches archeologiques ont
ainsi acquis chez nous l'importance qui leur revient. C' est surtout a partir de
1 948 que Ies fouilles ont pris une ampleur considerable, lorsque la direction
et la coordination des travaux ont ete confiees a l' Academie de la R. P. Roumaine,
qui a imprime aux travaux un caractere planifie et methodique.
Grâce aux recherches entreprises au cours des quinze dernieres annees,
l'archeologie a enrichi d'elements nouveaux et tres importants le tresor scienti­
fique de l'histoire ancienne et medievale de notre patrie.
De remarquables progres ont ete realises touchant la connaissance des
differentes phases du developpement de la commune primitive.
Ainsi, dans le domaine du paleolithique, de nombreuses stations nouvelles ont
ete decouvertes, dont certaines recelaient des outils de type szeletien et gravettien,
inconnus chez nous jusqu' a ce jour. Les decouvertes de la vallee du D îrjov valent
une mention speciale, du fait qu' elles representent le plus ancien paleolithique,
non seulement de notre pays, mais encore de toute cette partie du monde.
Un serieux progres a egalement ete realise dans le domaine du neolithique
par la decouverte d'une serie de civilisations nouvelles telles que celles de Haman­
gia, de Dudeşti, etc„ tandis que les fouilles de la vallee de la Jijia, de Traian,
de Hăbăşeşti, Truşeşti, Valea Lupului, Vădastra, Boian -Vărăşti, Cernavodă,

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6 L'ARCHEOLOGIE ROUMAINE DEPUIS 1944 2

Moreşti et autres ont fourni des donnees inedites concernant la genese, l'aire
d'expansion geographique, le mode de vie et la superstructure des porteurs des
autres civilisations neolithiques : civilisations de Criş, de la ceramique a decor
lineaire, de Boian, Gumelniţa, Cucuteni,Tripolje, etc.
Plusieurs problemes relatifs a l'epoque du bronze ont ete elucides
a la suite des fouilles de Sărata,Monteoru, Cîrna, Valea Lupului, Brăiliţa et
d'ailleurs.
Les fouilles de Murighiol et de Satu Nou ont apporte de nouvelles lumieres
pour la connaissance de la civilisation materielle des Geto,Daces aux IVe- Ille
siecles av. n. e.
Les recherches sur la civilisation materielle des Daces ont donne des
resultats inattendus, grâce aux fouilles effectuees dans les differentes citadelles
des Monts d'Orăştie : Grădiştea Muncelului (ancien centre politique et religieux
de Buerebista et de Decebale), Costeşti, Piatra Roşie, Blidarul, qui revelent le haut
degre de civilisation auquel etaient parvenus les Daces avant la conqu ete romaine.
D'importants resultats ont egalement ete obtenus par la fouille des etablis,
sements getiques de la region extra,carpatique de Poiana et de Popeşti.
L'etude approfondie de la civilisation materielle geto,dace a, en outre,
revele l'influence que cette civilisation a subie de la part des Grecs, etablis sur
la câte de la mer Noire.
Les fouilles d'Histria ont, grâce a de nouvelles decouvertes, apporte une
precieuse contribution a la connaissance des rapports entre les colonies grecques
etablies sur le littoral de la mer Noire et la population getique autochtone de
la Dobroudja.
Les recherches sur l' epoque de la domination romaine, interpretees
jadis a un point de vue nationaliste, adoptent aujourd'hui une juste orien,
tation en s'attachant a etudier dans toute sa complexite la civilisation materielle
de cette epoque. Les fouilles entreprises recemment dans les necropoles de Caşolţ,
de Calbor et de Soporul de Cîmpie, prouvent la persistance de la population
locale sous la domination romaine, constatation qui permet d'elucider le probleme
de la contribution de l' element autochtone geto,dace au processus d' ethnogenese
du peuple roumain.
Les fouilles des castra et des citadelles romaines de Capidava, Bumbeşti,
Gilău, Sucidava,Celei etc. ont egalement abouti a d'importantes decouvertes.
Enfin les fouilles de Poieneşti et de Pădureni, en Moldavie, et celles de
Sîntana,Arad, en Transylvanie, ont fourni de precieux renseignements sur l'exis,
tence des tribus daces hors des frontieres de l'Empire romain.
Rappelons encore que les recherches sur l'epoque prefeodale et feodale,
fort negligees autrefois, ont pris ces temps derniers une grande ampleur, et que
de nombreux chantiers ont ete organises, ayant pour tâche d'elucider les pro,
blemes relatifs a cette epoque.
En Transylvanie, les fouilles des necropoles des II Ie - IVe siecles d' Apulum,
Alba Iulia, ainsi que la decouverte d'un grand nombre d'objets de culte chretien,
qu'on ne saurait attribuer aux peuples migrateurs, ont prouve la persistance de
la population autochtone en Dacie apres la retraite des Romains.
Un serieux progres a ete realise dans la connaissance de la civilisation
de type Sîntana,Tcherniakhov, grâce a la decouverte d'une serie de necropoles

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3 L'ARCIIl�OLOGIE HOUMAli\:E DEPUIS J!J!i4

a Spanţov, Cacaleţi, Independenţa, Izvoare, Tîrgşorul Vechi, Cipău, Palatca, etc.,


et de nombreux etablissements a Truşeşti, Dancu, etc. Les recentes recherches,
entreprises tant chez nous que sur le territoire de l'Union Sovietique, ont permis
de preciser que cette civilisation n'a pas appartenu, comme on l'a cru, exclusi­
vement aux tribus germaniques des Goths ; a sa formation ont contribue cer­
tainement d'autres populations, dont Ies Sarmates, Ies Geto-Daces (chez nous)
et certaines tribus slaves du territoire de l'U .R.S.S., fixees sur le Moyen-Dnieper.
Cette civilisation a ete ensuite adoptee et repandue par Ies Goths.
D'importants resultats ont ete obtenus en ce qui concerne la civilisation
des autres populations migratrices arrivees sur le territoire de notre pays,
telles que Ies Gepides et Ies Avars et, grâce aux fouilles de Sărata-Monteoru,
Hlincea-Jassy, Suceava, Nuşfalău, Someşeni, Ciumbrud, Castelu et Satu Nou,
nous sommes egalement en mesure de connaître la culture des differentes tribus
slaves etablies sur le territoire de notre pays.
II y a lieu de rappeler encore Ies resultats des fouilles effectuees dans
divers etablissements de l'epoque de la haute feodalite, a Garvăn, Niculiţel,
Capidava, Galiţa (Păcuiul lui Soare), Dridu-Sărindarele, Bucov, Moreşti, Moldo­
veneşti, Alba Iulia, Hlincea et ailleurs, qui ont fourni de precieux renseignements
touchant le developpement de la societe sur le territoire de notre pays aux
xe -xne siecles.
Une autre importante realisation dans le domaine des recherches archeo­
logiques est la creation de la section feodale de !' Institut d' Archeologie de
l'Academie de la R.P.R. et l'organisation de fouilles methodiques dans un certain
nombre d'etablissements feodaux a Suceava, Zimnicea, Bîrlad, Cetatea Şprenghi­
Oraşul Stalin, Tîrgşorul Vechi , Bucarest, ainsi qu'aux monasteres de Neamţ,
Putna, Cotmeana, Slatina, Mamu, Gura :Nlotrului, etc.
II convient aussi de souligner l'apport de la numismatique a la solution
de certains problemes d'histoire, lequel a permis de passer de la phase du
simple enregistrement des monnaies a leur interpretation sous le rapport
historique.
Les resultats des fouilles ont ete en grande partie publies par !' Institut
d' Archeologie, soit dans ses periodiques, soit sous forme de monographies ou
d'autre5 ouvrages de synthese.
Alors qu'autrefois !' Institut ne disposait que d'une seule revue, « Dacia »
qui, au prix de grands sacrifices parvenait a peine a paraître tous Ies trois ou
quatre ans, il s'enorgueillit aujourd'hui de quatre periodiques : « Dacia », revue
en langues etrangeres, « Studii şi cercetări de istorie veche » (Etudes et recher­
ches d'histoire ancienne), « Materiale şi cercetări arheologice » (Materiaux et
recherches archeologiques) et « Studii şi cercetări de numismatică » (Etudes et
recherche5 numismatiques). Ces revues ont publie de nombreux articles de
synthese qui ont traite et mis en lumiere des problemes nouveaux et qui ont
eclairci maintes pages obscures de notre histoire.
C'est egalement au cours des quinze dernieres annees qu'a paru toute
une serie de monographies telles que Histria I, Hăbăşeşti, Bucarest I, Cetatea
dacică Piatra Roşie (La citadelle dace de Piatra Roşie), Săpăturile de la Poieneşti
(Les fouilles de Poieneşti), Săpâturile de la Balta Verde şi de la Qogoşu (Les
fouilles de Balta Verde et de Gogoşu), Cat>i dava I, Izvoare, ainsi que quelques

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8 L'ARCHEOLOC:IE ROli�IAINE DEPUIS 1944 -I

travaux de synthese, tels que Contri buţii la istoria Transilvaniei din secolele
IV -XIII (Contributions a l'histoire de la Transylvanie du IVe au Xllle siecle).
Les remarquables progres enregistres par les recherches archeologiques et
la publication - soit preliminaire, soit integrale - d' etudes et de monographies,
ne s'expliquent pas uniquement par le fait que l'histoire ancienne de notre
patrie a acquis, dans le cadre de notre revolution culturelle, la place a laquelle
elle a droit, mais encore par les moyens materiels a defaut desquels ces recher,
ches n' eussent point ete possibles. L'explication de cet essor incontestable consiste
surtout en ce que, pour la premiere fois dans l'historiographie roumaine de
l'antiquite, ces travaux se sont inspires de la conception materialiste historique,
seule en mesure de permettre une connaissance precise et d'assurer une inter,
pretation scientifique des documents archeologiques fournis par des fouilles
systematiques. Les resultats obtenus par le� archeologues sovietiques dans ce
domaine et l'application qu'ils font du materialisme dialectique et historique
a l' etude du passe le plus recule de l'humanite, ont servi de modele a nos
archeologues.
Neanmoins, toutes ces realisations n'eussent point ete possibles sans l'appui
efficace que le Parti Ouvrier Roumain et le Gouvernement ont constamment
accorde a l'etude du passe de notre patrie, tant par l'allocation des fonds neces,
saires aux travaux de fouille que par l'augmentation considerable du personnel
qualifie de notre Institut. L'appui ciont nous avons beneficie au cours de quinze
annees d'activite en regime democratique,populaire est pour nous un stimulant
qui nous aide a continuer nos travaux avec une confiance accrue et a mettre
en ceuvre toutes nos forces pour la connaissance scientifique du passe de la patrie.

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SUR LE COMMENCEMENT DU PALEOLITHIQUE
EN ROUMANIE

En presentant brievement, il y a peu de temps, le paleolithique de


Roumanie a la lumiere des dernieres recherches, nous rappelions egalement
les menues decouvertes de vestiges appartenant au debut du paleolithique,
survenues durant ces dernieres annees. Nous precisions alors que « dans le
plan des recherches futures, etabli en vue de la decouverte du paleolithique
inferieur, on a inscrit des recherches dans Ies localites ou avaient ete trouves
des restes fossiles de mamrniferes de climat chaud » 1. Ce n'est clonc pas par
hasard que notre attention s'est dirigee vers Ies endroits ou nous avions preconise
Ies chances de trouver le paleolithique inferieur de Roumanie. En collaboration
avec Ies chercheurs des musees de district des zones ou la frequence de ce genre
de decouvertes de fossiles etait plus grande, nous avons surveille Ies carrieres
de gravier en exploitation ; et le resultat escompte ne s' est pas fait attendre. Nous
nous proposons de presenter dans Ies pages qui suivent Ies prernieres decouvertes
faites sur le territoire ressortissant au Musee du district de Slatina et nous
insisterons tout particulierernent sur Ies decouvertes effectuees dans la vallee
du Dîrjov.

Historique du probleme. Le voile de mefiance j ete par l'archeologue


Marton Roska sur le paleolithique inferieur a outils bifaciaux de Transylvanie,
lorsqu'il publia des forrnes dues au hasard des forces naturelles, et le grand
isolement du territoire roumain par rapport a l'aire geographique alors connue
ont fait qu'au debut de nos recherches, comme il etait bien naturel, nous n'avons
pas cru « a l'existence d'une enclave chelleenne dans notre pays » 2• Ulterieurernent,
les decouvertes faites dans les pays lirnitrophes - dans la R.S.S. d'Ukraine 3,

1 C. S. Nicolăescu-Plopşor, Le paleolithique dans 2 Idem, L e paleolithique e n Roumanie, dans


la Republique Populaire Roumaine, a la lumiere des « Dacia », V-VI, pp. 4 1-107.
dernieres recherches, dans « Dacia », N.S., I, 1 95 7 , 3
P. I. Boriskovsky, Le paleolithique de l'Ukraine,
p. 4 5 . dans Annales du service geologique, 2 7 , Paris, 1 958.

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10 C. S. NICOLĂESCU-PLOPŞOR et I. X. �!OROŞAN 2

dans la R. Tchecoslovaque 4-7 et dans la R.P. Polonaise 8 - ainsi que dans la


R.P. Roumaine (decouverte de formes bifaciales dans le mousterien de certaines
cavernes, ainsi que l'approfondissement de nos connaissances sur le quaternaire
inferieur de notre pays), nous ont amenes a une tout autre comprehension et
a la certitude sur l'existence du paleolithique inferieur a formes bifaciales. C'est
ainsi que I' observation que « Ies coups de poing du mousterien superieur de
Ripiceni et ceux du mousterien prolonge de Baia,de, Fier representent la tradition
de la technique de taille bifaciale abbevilleo,acheuleenne », constituant pour
nous « une preuve qu'auparavant, au cours du paleolithique inferieur, ces regions
n' etaient pas desertes, et que Ies ancetres des individus qui s' etaient refugies
dans des cavernes avaient vecu en plein air pendant Ies periodes interglaciaires
chaudes et connaissaient la technique de la taille bifaciale. De sorte que l'absence
de preuves d'un habitat plus ancien n'etait imputable qu' a un defaut de nos
recherches » 9• Nous fondant sur ces considerations et sur Ies decouvertes
d'alentour, nous avons affi.rme que « nous ne devrions pas etre etonnes par
l'apparition chez nous de formes de ce genre ». Et avant meme la decouverte
du clactonien de Valea Lupului et de Mitoc, tenant compte des conditions optimes
d'habitat qu'offrait le territoire roumain dans ces temps lointains, nous avons
soutenu que celui,ci ne pouvait pas demeurer « en dehors de la zone ou
eurent lieu Ies stades de la premiere periode de l'anthropogenese » 10•
Des 1 954, etudiant en collaboration avec I. N. Moroşan Ies ravins des
terrasses de l'Olt, a hauteur de Slatina (ou sont apparus des restes fossiles de
Camellus alutensis et d'Elep has antiquus), nous avions acquis la conviction que
cette region etait l'une de celles ou un examen attentif pourrait nous fournir Ies
preuves sur l'existence du paleolithique inferieur. Le fait que les alluvions de
cette terrasse et meme Ies graviers de l'Olt et de ses affluents du district de Slatina
n' etaient pas depourvus d'une matiere p remiere de bonne qualite - le silex -
avait encore renforce notre conviction que l'abondance tant du gibier que de
la matiere premiere servant a la confection des outils avait du attirer dans ces
p arages Ies plus anciens hommes. Ce soupc;on anterieur fot confirme par
la decouverte due a I. N. Moroşan d'un nucleus et d'un eclat de silex, qui
furent attribues, sous le signe du doute qui etait de rigueur, a la technique
clactonienne 11•
Pendant l'annee 1 958, dans le cadre d'une collaboration encore plus
etroite entre la section paleolithique de I' Institut d'Archeologie de Bucarest et le
Musee du district de Slatina, I. N. Moroşan, directeur de ce musee, parvint a
decouvrir une belle serie d'outils, dont la forme etait due indubitablement a un
travail intentionnel, excluant cette fois la possibilite d'un hasard de la nature.

' B. Klima, Premier coup-de-poing de Slovaquie, VIII, 1 956, pp. 145-149.


dans AR, VI, 2, 1 954, pp. 1 3 7- 1 42. 8 Ludwik Sawicki,
Stanowisko paleolitu dolnego
6 M. Mazalek, Station du paleolithique ancien na Wawelu. Studia do djiejew Wawelu I Krak6w,
pres de Loblovice, dans RR, V, 4, 1 95 3 , pp. 433- 1 95 5 , pp. 1-5 9.
438 . 9 C. S. Nicolăescu-Plopşor, Noi descoperiri paleo­
6 P. Prosek, Nouvelles stations paleolithiques en litice timpurii în R.P.R., dans Probleme de Antro­
Slovaquie orientale, dans AR, V, 3, 1 95 3 , pp. 1 78-1 94. pologie, II, 1 956, pp. 75-95 .
7 K. Voloch et J . Dv6rak, Trouvailles paleoli­ 10 Ibidem.
thiques anciennes de Morat•sky Krumlov, dans AR, 11 Ibidem.

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3 Sl'R LE COMMEl\'CEMEl\'T DC PALEOLITHI QUE EN ROmlANIE 11

Des p1eces incontestables ont ete trouvees notamment dans la vallee du Dîrjov,
d'autres dans la vallee dite Valea Muierii, et certaines dans les carrieres de la
vallee de l'Olt, a Slătioara et a Milcov.

Considerations geomorphologiques, geologiques et paleontologiques.


Pour permettre une meilleure comprehension de ces decouvertes, nous nous
permettrons, avant d' en commencer l' expose, de formuler quelques breves
considerations geomorphologiques, geologiques et paleontologiques. Dans une
etude de geographie 12 plus ancienne, dej a nous avons eu I' occasion de montrer
qu'entre l'Olt et le Jiu il existait une ligne tectonique nord,sud, une charniere
de soulevement dans la direction Ianca - Pădurea Sarului, une ligne de fracture
de la masse cretacique qui, situee a la base de la plaine roumaine, affecte meme
vers le nord la plate,forme gete, fait qui a provoque un developpement en sens
oppose des terrasses de ces rivieres. Cette hypothese etait fondee sur la constatation
que, tandis qu'aujourd'hui l'Olt assaillit la rive gauche, le Jiu et meme l'Olteţ
affouillent la rive droite. L'inclinaison elle,meme des couches geologiques temoigne
d'un soulevement de ce genre. Grâce a cette observation, la geomorphologie de
la region ou ont ete faites ces decouvertes sera plus facile a saisir. Nous jetterons
un simple coup d'reil sur la vallee de l'Olt, dont l'un des afflu ents de la rive gauche
est le ruisseau de Dîrjov. A hauteur de Slatina, l'Olt a approfondi sa vallee en
gradins bien contoures presentant, selon l'expression du geomorphologue P. V.
Coteţ, « le systeme de terrasses le plus facile a dechiffrer » 13• Comme on le voit
sur la carte et le bloc,diagramme (fig. 1 et 2) 14 qu'accompagnent des coupes geolo,
giques, l'Olt presente cinq terrasses, dont deux seulement subsistent sur la rive
gauche - la terrasse n° 1 (Coteana) et la terrasse n° 2 (Slatina) - tandis que Ies
trois autres - n° 3 (Caracal), n° 4 (Hotărani) et n° 5 (Stoeneşti) - se trouvent
mieux representees sur la rive droite. L'asymetrie des terrasses de l'Olt est due
au mouvement de soulevement qui s' est produit sur la ligne Ianca - Şaru, tandis
que la presence des larges et hautes terrasses de Coteana et de Slatina a gauche
constitue une preuve que Ies debuts du soulevement sont anterieurs au decoupage
de ces deux hautes terrasses.
Une observation d'une grande importance pour la geochronologie des
terrasses de l'Olt, due toujours a P. V. Coteţ, est la constatation du fait que le
nombre des horizons de lress alternant avec les horizons de paleosols augmente
en fonction de la hauteur des terrasses. Ainsi, tandis que la premiere terrasse
Coteana renferme cinq horizons de lress et quatre paleosols, la deuxieme terrasse
Slatina a seulement quatre horizons de lress et trois de paleosols, descendant
ainsi jusqu' a la cinquieme terrasse Stoeneşti qui ne possede qu'un seul depot
de lress, etale a meme Ies alluvions de cette terrasse 15• Appliquant la methode
chronologique du geographe C. Brătescu 1 6-18 , P. V. Coteţ attribue le decoupage
12 Idem, Limita geografică î ntre Cîmpia Munteană 1" P. V. Coteţ, op. cit.
şi Cîmpia Olteană, dans AO, X, 1 93 l. 16
C. Brătescu, Profile cuaternare î n falezele
13 P. V. Coteţ, Cîmpia Olteniei, Bucarest, 1 95 7 . Mării Negre, dans BSG, 1 93 3 .
H Carte geomorphologique de l a region d e Slatina­ 1 7 Idem, Falezele Mării Negre, dans AnD, XVI,
Drăgăşani, dressee par Cornelia Stăncescu d' apres 1 935.
Ies recherches du geographe P. V. Coteţ et d'apres 18
Idem, Criterii pentru determinarea virstei teraselor
Ies siennes propres. Le bloc- diagramme a ete etabli �uaternare, dans le volume d'hommage a C. Chiri­
d'apres Ies indications de P. V. Coteţ. ţescu, Bucarest, 1 937.

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12 C. S. J\lCOLAESCl:-PLOl'ŞOH Pl l. X. l\IOHOŞA:\

des terrasses de l'Olt aux phases glaciaires suivantes : la terrasse n° 1 (Coteana)


(75 -80 m) a la phase Gunz ; la terrasse n° 2 (Slatina) (60 -65 m) a Mindel ; la
terrasse n° 3 (Caracal) (25 -27 m) a Riss ; la terrasse n° 4 (Hotărani) (1 5 -1 7 m)
a Wurm I ; et la terrasse n° 5 (Stoeneşti) (5 -7 m) a Wurm II. Dans l'ancien
schema Brătescu, chaque horizon de lcess representant une glaciation, il etait
tout naturel d'aboutir a un tel encadrement. Dans un rapport inedit 19 , Cornelia
Stăncescu l'admet egalement, a la seule difference qu'elle attribue a la premiere
glaciation ou au premier pluvial les alluvions de la plate-forme gete.
Mais, etant donne que Ies recentes recherches partagent habituellement la
derniere glaciation en trois stades glaciaires separes par deux interstades, et que
le Riss lui-meme commence a etre divise en deux stades separes par un interstade,
il s'ensuit que l'âge des terrasses de l'Olt doit etre considerablement rajeuni.
Compte tenu de ces nouvelles subdivisions des depâts de lcess, en admettant
une succession ininterrompue de ces depâts alternant avec Ies sols fossiles enfouis
et en appliquant le schema de la division du quaternaire, on aboutit aux encadre­
ments suivants : la terrasse n° 1 (Tl Coteana), qui a cinq horizons de lcess inter­
rompus par quatre depâts de sol fossile, doit etre attribuee au glaciaire de Mindel
(Ies trois horizons superieurs de lcess peuvent etre attribues aux trois stades
wi.irmiens et les deux horizons inferieurs au Riss), l'exhaussement de la terrasse
ayant eu lieu pendant Ies periodes Mindel-Riss ; la terrasse n° 2 (Slatina), qui
renferme quatre horizons de lcess (trois wi.irmiens et un rissien) et trois de sol
fossile, peut etre attribuee au stade Riss I et son exhaussement a l'interstade
Riss I-Riss II ; la terrasse n° 3 (Caracal), a trois horizons de lcess (correspondant
aux trois stades wi.irmiens), doit etre attribuee au glaciaire Riss I, avec exhaus­
sement dans le Riss II et le Wurm I ; la terrasse n° 4 (Hotărani), qui connaît deux
depâts de lcess (Wi.irm I I et Wurm I II), au stade Wurm I avec exhaussement
dans Wurm I I ; enfin la terrasse n° 5 (Stoeneşti), qui n'a qu'un seul horizon de
lcess, au stade Wurm II, avec exhaussement dans Wi.irm II, Wurm III, l'horizon
de lcess etant depose dans Wurm III. Ainsi, Ies alluvions de la plate-forme gete
ont du se deposer au cours du pre-Mindel, clonc pendant l'interglaciaire Gi.inz­
Mindel et meme pendant le glaciaire Gunz.
L'augmentation harmonique du nombre des horizons de lcess en rapport
avec la hauteur des terrasses de l'Olt et leur conservation intacte du fait de la
largeur des terrasses constituent une observation essentielle non seulement pour
l'interpretation geo-chronologique des terrasses et des depâts de plate-forme,
mais encore pour l'encadrement de nos decouvertes paleolithiques 20•
Le point de vue plus ancien des geologues I. Ionescu-Argetoaia et I. P.
Popescu-Voiteşti, qui admettaient comme limite superieure du pliocene Ies
19 Cornelia Stăncescu, Observaţiuni geomorfo­ avec Ies paleosols, mais aussi dans Ies alluvions situees
logice în Cîmpia dintre Olt şi Călmăţui. Rapport a leur base et en tenant compte de la hauteur des
inedit presente a !' Institut de Geologie et de Geogra ­ terrasses ou des plateaux sur lesquels ils se sont

20 Les reserves que font encore quelques savants


phie de !'Academie de la R.P.R. deposes. C'est de la que proviennent la discordance
quant au nombre de glaciations, et surto•1t Ies reser­
au sujet de l'attribution des dep6ts de lress a certaines ves que font Ies chercheurs roumains lorsqu'il s'agit
phases glaciaires sont dues a une connaissance impar­ de se prononcer sur l'anciennete des dep6ts de lress
faite du probleme. Le nombre de glaciations, ainsi qu'ils etudient (v. a ce propos D. Paraschiv, Profil
que leurs stades et interstades, ne doit pas etre dechif­ cuaternar pe 1•alea Suhurluiului, dans Natura, X ,
fre rien que dans Ies horizons de lress locaux alternant 4 . 1958, pp. 9-14).

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Q, P4

Fig. l. - Carte geomorphologique de la region de Slatina-Drăgăşan i


(d'apres P. V. Coteţ et C. Stăncescu), avec un profil transversal e n
direction ouest-est. 1, surface initiale, fluviale-lacustre, d e l a haute
plaine, avec relief accumulatif-sculptural ; 2, terrasse de Coteana
(7 5- 80 m), a relief accumulatif-sculptural ; 3, terrasse de Slatina
(60-65 m), a relief accumulatif-sculptural ; 4, terrasse d' Izvorul (Caracal)
( 40- 45 m), a relief accumulatif-sculptural ; 5, terrasse de Strejeşti·
Hotărani (20-25 m), a relief accumulatif-sculptural ; 6, terrasse d ' Ipo·
teşti (5- 1 0 m), a relief d'accumulation ; 7, la vallee et Ies terrasses
relierâ'accumulation ; 8, cones de deJect1on ; 9, abruptes et
---- - -'
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v-a� e-
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temoins d'erosion ; 10, dep6ts lressoides ; 1 1, alluvions de terrasses ;
12, alluvions de vallee ; 13, dep6ts de sables et de graviers de piemont ;
14, dep6ts de sables, argiles et marnes.

Fig. 2. - Bloc-diagramme. La vallee de l'Olt a hauteur de Slatina et


la vallee du Dîrjov, son affluent, Ies terrasses superieures et le plateau
gete ; 1, dep6ts alluviaux ; 2, depots alluvionnaires de terrasse ; 3 ,
depots lressoides a intercalations d e sols fossiles ; 4 , depots d e Cîndeşti ;
5, dep6ts de sables, argiles et argiles sablonneuses (levantin) ; 6,
Slatina: A, prairie de l'Olt ; B, terrasse de Slatina ; C, terrasse
de Coteana ; D, la plaine.

o - 90 https://biblioteca-digitala.ro / http://www.daciajournal.ro
//// moyen
Quaternaire
et superieur

�""� Saint Prestien


Vil/a franchien

1111111111 Pliocene

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LEGENDE
• Mastodon Borsoni

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A E!ephas plamrron:J
meridiona/is
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c. 90
Fig. 3. - Carte de l'expansion geographique des proboscidiens au sud des Carpates.

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SUR LE COMMEl'iCEl\fEl'iT JlU PALf:OLITlll<lUE El' HOUMAKIE 13

depots continentaux de sables et de graviers a Mastodon arvernensis, point de vue


partage egalement par P. V. Coteţ 21, est encore valable, selon nous, pour la
region NO de l'Oltenie et pour le NO de la Valachie, ou il n'apparaît que des
restes fo ssiles de mastodontes, a l' exclusion des elephants.
Le remplissage du lac pliocene, puis quaternaire, par les torrents carpatiques
et balkaniques ne s'est pas effectue au cours d'une seule et courte phase geologique.
11 a commence vers la fin du levantin et a longtemps continue pendant le quater­
naire. 11 s' ensuit que la limite entre le pliocene et le pleistocene ne saurait etre
tracee mecaniquement sur toute l'etendue des graviers dits de Cîndeşti. Une
partie de ceux-ci, celle qui ne contient que des mastodontes, appartient certainement
au tertiaire final, mais les graviers ou commencent a apparaître des genres plus
caracteristiques du quaternaire, comme Elephas, Equus, Bos, doivent etre attribues
au debut du quaternaire, meme si par endroits il s'y egare encore quelque reste
fossile de mastodonte, charrie par les eaux et Ies torrents carpatiques.

jusqu' a present au sud des Carpates (fig. 3 ) , permet non seulement de comprendre
La carte de l' expansion des mastodontes et des elephants fossiles, signales

dans ses grandes lignes l' evolution paleogeographique des etapes du recul du lac,
mais aussi d'etablir les zones ou l'on devra rechercher a l'avenir notre Paleolithique
inferieur. Les mastodontes, elements tertiaires, apparaissent seuls dans le nord
de l'Oltenie et de la Valachie, dans les couches pliocenes, pour en etre arraches
et deposes dans les alluvions des plateaux et meme dans ceux des terrasses elevees
et moyennes 22•
En depit du fait que, en ce qui concerne les especes d' elephants, nous ne
nous trouvons pas toujours en presence de determinations precises, nous devons
signaler qu'Elep has planifrons ne s'inscrit sur la carte qu' a Dobromira 2 3 et a
Orodel en Oltenie, ainsi qu' a Bucarest et probablement a Tuluceşti 24•
Se maintenant dans la partie meridionale des depots de la plate-forme
gete, Elep has meri dionalis descend plus bas que la ligne de Elep has planifrons,
21 P. V. Coteţ, op. cit.
22 Les points des decouvertes de
Mastodon arvernensis: 1, Alimăneşti ; 2, Aninoasa ;
mastodontes 3 , Argetoaia ; 4, Blaj ; 5, Broşteni ; 6, Bucovăţ ; 7 ,
figurant sur la carte sont indiques d'apres Ies travaux Budeşti ; 8 , Ceptura ; 9, Cernăteşti ; 10, Ciofrîngeni ;
du geologue Sava Atanasiu : Mami[erele terţiare din 1 1 , Cornăşeni ; 1 2 , Corniţa ; 1 3 , Curtea de Argeş ;
Romînia, dans An. lnst. Geo!. Rom., l, Bucarest, 1 907, 1 4, Deleni ; 1 5 , Frumuşei ; 16, Galaţi ; 1 7, Ghelme­
pp. 1 29-2 1 4 ; idem, Contribuţii la studiul faunei gioaia ; 18, Giurgiu ; 1 9, Godeni ; 20, Goruneşti ;
terţiare de mamifere din Romînia, dans An. lnst. 2 1 , Gubaucea ; 2 2 , Hurezani ; 2 3 , Măluşteni ; 24,
Geo!. Rom., II, 1 908, pp. 3 7 9-434 ; et I. Z. Barbu, Merişani ; 2 5 , Negoeşti ; 26, Petreştii de Jos ; 27,
Catalogul vertebratelor din Rominia, dans Acad. Rom. Piteşti ; 28, Plopşor ; 29, Pojaru de Sus ; 30, Schitul
Mem. Secţ. Ştiint.. lile serie, VII, Bucarest, 1 93 1 . Goleşti ; 3 1 , Stoina ; 3 2 , Strehaia, 3 3 , Şipote ; 34,
Nous y ajouterons c e que nous avons signale dans Şirineasa ; 3 5 , Tîndăleşti ; 36, Tuluceşti ; 3 7 , Turburea ;
Mastodontul de la Stoina, dans AO, ainsi que certaines 38, Ţiroiu ; 39, Valea Boului ; 40, Valea Doftanei ;

23 Plusieurs molaires et la mandibule d'un jeune


decouvertes inedites deposees au Musee regional 4 1 , Veleni ; 42, Vîlsăneşti ; 43, Vladimir.
de l'Oltenie. Pour mieux suivre Ies expansions geogra·
phiques qui figurent sur la carte, void la liste des Elephas planifrons ont ete decouvertes dans la carriere
endroits ou ont ete faites Ies decouvertes : Mastodon de pierre situee a cet endroit, dans Ies graviers du plateau
Borsoni: 1, Bălăceşti ; 2, Bărbăteşti ; 3, Bengeştii de gete, a la suite des recherches de C. S. Nicolăescu­
Jos ; 4, Budeşti ; 5, Cernăteşti ; 6, Curtea de Argeş ; 7, Plopşor, et sont conservees dans la collection paleon­
Fuduleşti ; 8, Măluşteili ; 9, Palota ; 10, Petreştii de tologique du Musee regional de l'Oltenie.
Jos ; 11, Săcel ; 12, Salcia ; 13, Sălcuţa ; 14, Sineşti ; 1 5 , 24 Sava Atanasiu, Elephas planifrons, Falconer
Tindăleşti ; 16, Tuluceşti ; 1 7, Tulburea ; 1 8 , Valea dans le pliocene superieur de Roumanie, dans An. lnst.
Boierească ; 1 9, Veleni ; 20, Vladimir ; 2 1 , Vlăduleni. Geo!. Rom., XI, Bucarest, 1 926.

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14 C. S. NICOLi\ESCU-PLOPŞOR et I. N. MOROŞAN 6

tandis qu'Elep has antiquus se repand brusquement sur Ies terrasses des nouveaux
cours d' eau et sur Ies dep6ts successifs qui amenaient le comblement du lac qua­
ternaire et son recul continuei vers le SSE 25•
Des decouvertes et des recherches inedites ont permis d'inscrire dans une
serie de localites nouvelles la presence d'Elep has primigenius. Elles sont situees
le long des rivieres, habituellement sur Ies terrasses inferieures.
L'apparition du genre Elep has ne signifiant pas que le genre Mastodon eut
completement disparu, car son espece arvernensis a penetre, a coup sur, jusqu' a
la base du quaternaire, on comprendra pourquoi le cordon d'El ep has qui ceint
la limite d'expansion des mastodontes est peree, a un moment donne, par quelque
mastodonte egare et comment, poursuivant la ligne de leur anciennete, Mastodon
Borsoni est plus frequent dans le N que Mastodon arvernensis, le dernier seul ayant
penetre en Oltenie, vers le SSE, pour s'y rencontrer avec Ies Elep has 2 6•
Si l' on etudie l' expansion des mastodontes, on constate qu' en Oltenie
ils suivent Ies c6nes de dejection levantins : le delta du Danube, qui rejoignait
le delta du Jiu et de ses affluents ; l'Olt, moins actif que ses affluents subcarpa­
tiques, donne l'impression qu'il n'avait pas encore effectue sa jonction avec le
bassin transylvain. En echange, Ies alluvions du bassin superieur de l'Argeş avaient
commence a avancer serieusement dans le lac ; dans le sud, on surprend Ies c6nes
de dejection des cours d'eau balkaniques, qui augmentent considerablement l'e­
tendue des surfaces emergees ; a hauteur de Giurgiu, le Lom, dont le cours etait
alimente par un vaste bassin, poussait en eventail son c6ne de dejection tres au
nord de Giurgiu, au-dela de Tangîru et de Piatra. L'etendue de ce c6ne de dejec­
tion est delimitee par Ies cours d'eau de Vedea et d'Argeş qui, leur cours infe­
rieur etant fixe, furent obliges de le contourner. De meme, la Iantra etend son

26 U ne recente tentative faite pour cartographier nous sachions, la majorite appartient a Elephas
Ies proboscidiens fossiles de la partie occidentale de la antiquus. Void la liste des Elephas: Elephas pioni·
plaine roumaine est due aux hydrologues E. Liteanu frons: 1 , Bucarest ; 2, Dobromira ; 3, Orodel ; 4,
et T. Brandabur. II s'agit de Geologia Cîmpiei getice Tuluceşti. Elephas meridionalis: 1 , Bălănoaia ; 2,
meridionale dintre Jiu şi Olt, dans An. Comit. Geo!., Creţeni ; 3 , Craiova ; 4, Perişor ; 5 , Prisaca ; 6, Rudari.
XXX, 1 937, Bucarest, pp. 2 1 3 , 239, pleine d'erreurs Elephas antiquus: 1, Buzeşti ; 2, Caracal ; 3, Ciutura ;
dans ses localisations. II y a des omissions, ainsi que 4, Castra Nova ; 5 , Criva ; 6, Gîngiova ; 7, Lipovu ; 8 ,
des determinations sui generis, qui parviennent meme Milcovul de Jos ; 9 , Padea ; 10, Palilula ; 1 1 , Răcari ;
a fondre en une seule sorte d'Elephas - (Archidis· 1 2 , Rudari ; 1 3 , Stăneşti ; 14, Vîrtop. Elephas meridi­
codon) planifrons meridionalis! ! ! - Ies trois especes onalis ou antiquus: 1 , Bălănoaia ; 2, Bogdana ; 3 ,
d'Elephas (E. planifrons, E. meridionalis, E. antiquus). Bulzeşti ; 4, Buzeşti ; 5 , Colentina ; 6 , Creţeni ; 7 ,
Quant it la carte, nous n'avons pas attache trop d'im· Curtea d e Argeş ; 8 , Daia ; 9 , Dăiţa ; 1 0 , Feteşti ;
portance aux determinations faites a la hâte par 1 1 , Frăţeşti ; 1 2 , Ghizdaru ; 1 3 , Jupîneşti ; 1 4, Lungu.
Etienne Patte, Sur Ies elephants fossiles de Roumanie, Ieşti ; 1 5 , Piteşti ; 16, Slatina ; 1 7, Slobozia Conache ;
dans Acad. Rom. Mem. Secţ. Ştiinţ., 111° serie, XI, 1 8 , Şerbăneşti ; 1 9, Tîrgovişte ; 20, Văleni ; 2 1 , Vîlcele.
1 93 1 , pp. 1 55-1 78, qui croit avoir vu plus d'E. Elephas trogontherii: 1, Băneasa ; 2, Colentina ; 3 ,
meridionalis qu'il n'y en a en realite. Nous avons Vasilaţi (d'apres Etienne Patte). Elephas primigenius:
clonc inscrit sur la carte Ies Elephas determines avec 1 , Almăj ; 2 , Amărăşti ; 3 , Bălănoaia ; 4, Bogdana ;
precision ou qui sont parvenus a notre connaissance, 5 , Buşteni ; 6, Celei ; 7, Ciurel ; 8, Colentina ; 9,
et nous avons employe un autre signe pour ceux dont Comani ; 10, Crîngaşi ; li, Creţeni ; 12, Daia ; 1 3 ,
la determination est incertaine. Aux futures recher­ Dobru�a ; 1 4 , Dobreşti ; 1 5 , Ergheviţa ; 1 6 , Floreasca ;
ches d'etablir avec exactitude si ces vestiges fossiles 1 7, Fundeni ; 1 8 , Frăteşti ; 1 9, Pleniţa ; 20, Răcari ;
appartiennent it Elephas meridionalis ou a Elephas 2 1 , Secui ; 2 2 , Sălcuţa ; 2 3 , Sliştioara ; 24, Vîrîţi.
28
antiquus, seules esph·es de cette region auxquelles Cf. la carte.
on pourrait Ies attribuer. Mais, pour autant que

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7 SUR LE COMMENCEMENT DU PALEOLITH I Q U E EN ROUMANIE 15

c6ne de dejection sous la plaine du Burnas occidental, jusqu'au nord de Putinei,


de Bogdana et de Buzeşti.
Au fur et a mesure que le lac se retrecissait par suite de l'augmentation
de surface des c6nes de dejection, la terre ferme etait envahie par Ies mammiferes
qui pullulaient sur Ies bords de ce lac d'eau douce. Les restes des mammiferes
fossiles qui ont vecu sur Ies bords de ces c6nes de dejection nous revelent Ies
etapes chronologiques de comblement du lac. Ainsi que nous l'avons vu, ce
comblement est plus ancien dans le NO de la Valachie et de l'Oltenie, ou pre,
dominent Ies mastodontes, que dans la sud, ou predominent Ies Elep has.
Quelle est, au point de vue paleontologique, la situation dans les regions
qui nous interessent? La premiere decouverte paleontologique dans la zone de
Slatina est celle faite en 1874 par le geologue Or. Ştefănescu. II s'agit de la man,
dibule de chameau fossile Camellus alutensis Ştef. decouverte a Milcovul de
Jos dans Ies alluvions T 2 Slatina, en position stratigraphique precise, a l'occasion
des terrassements effectues pour la construction de la ligne de chemin de fer
Bucarest,Vîrciorova. On y trouva en meme temps un crâne d'antilope et un
Elep has certainement antiquus, que Ştefănescu identifi.a alors comme etant pri,
migenius 2 7• La stratigraphie, soigneusement notee par ce savant, montre que la
couche de sabie et de gravier qui renfermait ces fossiles reposait sur des depots
levantins, contenant des unio et des paludines, et etait recouverte a son tour de
depots de lcess. Ceux,ci y sont tres denudes par suite des actions de deflation
qui en ont supprime une partie considerable.
Plus tard, en 1 91 6, le geographe Oh. Vîlsan mentionna la presence a
Slatina d'Elep has antiquus, sur la terrasse meme ou Or. Ştefănescu avait decou,
vert, pour la premiere fois en Europe, le chameau fossile28 • A Slatina, a Milcovul
de Jos, a Şerbăneşti et dans un endroit, non precise, de l'ancien departement de
l'Olt, E. Patte signalait la presence d'Elep has meridionalis. La molaire de Milcovul
de Jos - qui ne peut etre que celle decouverte par Or. Ştefănescu « paraît -

basse pour l'antiquus, serait plutot meridionalis ». Quant a l'exemplaire trouve a


Slatina - qui est certainement celui mentionne par Vîlsan - E. Patte ne doute pas
qu'il ait appartenu a un « Elep has meri dionalis typique », de meme qu'au sujet
de la molaire de Şerbăneşti il declare qu' « il ne manque que peu de chose »
pour qu'elle soit encore celle d'un meridionalis 2 9 • Les nouvelles recherches ont
abouti a la decouverte d'autres restes fossiles d'Elep has meridionalis a Pri,
seaca et d'Elephas antiquus a Clocociov30• Les restes fossiles de Clocociov, qui
proviennent des sediments de la terrasse de Slatina, confi.rment pour la troisieme
fois la presence d'Elep has antiquus dans Ies alluvions de base de la seconde ter,
rasse de l'Olt. Quant a la molaire de Priseaca, d'Elephas meridionalis, elle ne peut
provenir que des alluvions de la plate,forme gete. Nous mentionnerons egalement
l'apparition dans la vallee du Dîrjov de restes fossiles d'Equus et de Bos, ainsi que
la' presence du R hinoceros 31 dans le district.

27 Gr. Ştefănescu, La decouverte d'une mâchoire 30 Elephas meridionalis, d'apres la determination

de chameau fossile pri:s de Slatina, dans An. Acad. de Leol'lid Apostol.


Rom., X lc serie, zc partie, Bucarest, 1 879. 31 Materiei inedit, encore non determine, dans
28 Gh. Vîlsa!'I, Cîmpia Romînă, Bucarest,
29 E. Patte, op. cit.
1915. Ies collections du Musee du district de Slatina.

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IG C . S. 'i J COL.\ E SC C - PL(ll'::'OH et I . 'i. -"!OROŞAN 8

Malgre l'imprecision des determinations et de la position stratigraphique


de quelques,unes des decouvertes paleontologiques, un fait certain s' en detache
pourtant : a Slatina et aux environs, sur la carte des decouvertes paleontologiques,
une serie de points font de ce district un centre de premier ordre.
Dans la phase de debut ou se trouvent encore nos recherches sur le qua,
ternaire, le probleme de la limite entre le pliocene et le pleistocene de Slatina
ne peut se poser qu' en principe et sous toutes reserves. Les opinions au sujet
de la zone de contact de ces deux periodes ont oscille jusqu'au Congres geologique
international de Londres de 1 948, lorsque la majorite des geologues, revenant a
I' opinion plus ancienne de Haug, ont fait passer le villafranchien de la fin du
pliocene au debut du pleistocene3 2 • C'est ainsi que Ies depots villafranchiens
continentaux - qui correspondent a la premiere glaciation du nord de !'Europe
et aux glaciations locales des Alpes et des Pyrenees - , depots ou apparaissent
de nouveaux genres de mammiferes, tels que Elep has, Bos et Equus, sont, a juste
titre, consideres aujourd'hui comme quaternaires.
A la lumiere de ces considerations, Ies depots de la plate,forme gete devant
etre attribues au premier glaciaire ou pluvial, c'est,a,dire au villafranchien ,
la limite entre le pliocene et le pleistocene du district de Slatina se trouve sur
la ligne de contact des graviers de Cîndeşti et des sedimentations du lac levantin
sur lesquelles ceux,ci se sont deposes.
Nous estimons que la plus juste interpretation de la limite inferieure du
quaternaire a ete fournie par la Commission chargee de determiner la stratigraphie
du quaternaire, qui tint ses assises a Moscou en 1 954. II a ete etabli a cette
occasion que la periode quaternaire « est caracterisee non seulement par la dispa,
rition en masse de mammiferes, mais aussi par l'apparition d'une nouvelle famille
et d'un nouveau genre de mammiferes - Ies Hominides et Homo », sa limite
inferieure ne pouvant etre que le moment « ou la marche de l'histoire geologique
de la terre s'est identifiee avec l'histoire geologique du genre humain »33• En se
fondant sur ces considerations, on a propose et adopte le terme d'anthropogene
pour la periode quaternaire, quoique selon nous le terme le plus adequat eO.t
ete « anthropozoi:que ».
En ce qui concerne le limites et les correlations entre pliocene et pleistocene,
on ne peut pretendre que Ies associations fauniques - dites directrices - soient
partout Ies memes. Ces associations, considerees par latitudes et par frequences,
ouvriront de tout autres perspectives a la comprehension et a l'interpretation
chronologique des debuts de l' « anthropozoi:que » suivant la r'egion examinee.
Si, par exemple, dans le nord de l' Afrique Ies premiers outils d'un
« Homo faber » apparaissent en association avec des mastodontes, avec Elep has
planifrons et Hippopot hamus amp hi bius, faune rappelant le villafranchien du Val
d' Arno - qui correspond aux depots dug rand pluvial de la premiere glaciation 34-35,
32 Cf. International Geologica! Congress, Report of 34 C. Arambourg, Les limites et Ies correlations

the Eighteenth Session Great Britain 1 948 , Part IX, dans du q uaternaire africain, dans lnst. geo!. Cong.
Proceedings of Section H. The Pliocene-Pleistocene Part. XI, Proceedings of Section K. The correlation of
Boundary, London, 1 95 0 . Continental Vertebrate - Bearing Rucks, London, J 95 1 .
33G. I. Goretski, O HIHKHeii i·patt1u.1e qeTBepTH'l­ 35 Idem, Traces possibles d'ime industrie primi­
Horo nepHOJJ;a, fooJIJI . MOH. I I , 0TA. reoJior. , 4, 1 95 6 , tive dam un niveau villafranchien de l'Afrique du
dans Analele Romino-sovietice, seria geologie-geografie, Nord, dans Buii. Soc. prehist. Fran,.:., 4 7 , 1 95 0 ,
3, 1 9 5 7 , pp. 104- 1 0 5 . pp. 3 48-350.

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S L ll LE C O � l � I E :"I C E_\1 l·: x r D L" PA L l::uLITH l Q L E E :\ HOUMANIE 17

c' est en vain que l' on chercherait une pareille association faunistique en Roumanie.
Le villafranchien roumain sera a coup sur depourvu de certains elements meridio,
naux qui n'avaient pas de raison d' etre dans le biotope, plus septentrional, des
territoires roumains. 11 en est ainsi, car nulle part ailleurs que dans la paleontologie
des mammiferes quaternaires l'utilisation du mot facies n' est plus indiquee, le
facies representant une association qui differe selon la region geographique ou
il se developpe. L'evolution des mammiferes ne saurait etre partout egale et uni,
forme et, de meme que l' on doit admettre la coexistence de differents facies, de
meme on ne peut admettre que les etapes de developpement de cette association
aient des limites chronologiques fixes. Les tentatives meritoires qui ont ete faites
pour mettre en parallele les depots villafranchiens du S et du SO de !'Europe
peuvent egalement projeter quelque lumiere sur les realites propres a la
Roumanie 36•
C'est pourquoi nous sommes loin d' etre d'accord avec l'attribution des
graviers de Cîndeşti seulement au villafranchien, et de ceux de Frăteşti seulement
au Saint,Prestien 37• Car, outre les motifs indiques ci,dessus, on n'a pas encore
bien defini la nature des graviers de Cîndeşti et de Frăteşti, ni leur etendue et
leurs associations faunistiques au cours de leur developpement.
On sait que dans les grandes lignes, l'association des mastodontes avec
les elephants (M. Borsoni et M. arvenensis avec E. Planifrons et E. meridionalis )
caracterise la premiere partie du villafranchien, correspondant a la phase glaciaire
ou pluviale Gi.inz. Dans la seconde partie du pleistocene inferieur, dans le Saint,
Prestien, qui correspond a l'interglaciaire ou a l'interpluvial Gi.inz,Mindel, les
mastodontes disparaissent pour faire place a E. meridionalis.
Nous attribuons clonc provisoirement au pliocene la zone des mastodontes,
au villafranchien la zone ou les mastodontes vivaient meles aux elephants, et
au Saint,Prestien Ies zones ou les elephants anciens se separent des mastodontes,
le reste de la plaine etant de date plus recente a mesure que l' on avance vers
l'est, comme nous l'avons indique sur la carte de l'expansion des proboscidiens.

Ces longues considerations geographiques, geologiques et paleontologiques


une fois closes, qu' on nous permette d' en venir a nos decouvertes. Quelles sont
les circonstances des decouvertes ? La reponse est aussi simple que peu satisfai,
sante : les outils dont nous allons parler ont ete recueillis dans les alluvions recentes
du ruisseau de D îrjov. 11 n'y en a pas un seul qui ait ete decouvert dans sa posi,
tion stratigraphique initiale. Cette circonstance a souleve pour nous un cas de
conscience : allions,nous faire connaître sans tarder ces decouvertes, ou bien devions,
nous patienter jusqu' a ce que nous ayons trouve la solution de tous les problemes
se rattachant a un evenement aussi important ? Nous nous trouvons dans la pre,
miere phase de nos recherches. A l' ordinaire, ce sont des outils de ce genre qui
attirent d'abord l'attention du chercheur - tout comme dans notre cas - sur les

36 H. L. Movius, jr., Villafranchian Stratigraphy in of Geology, 5 7, 4, 1 949, Chicago, pp. 3 80-4 1 2 .


Southern and South-western Europe, dans The Journal 3 7 E. Liteanu, T. Brandabur, op. cit.

:.! - c . 90

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18 10

alluvions recentes des cours d' eau ; la question de la stratigraphie ne se pose


qu'apres. Mais avant d'avoir trouve un commencement de solution au probleme,
la decouverte se doit d' etre communiquee. C'est ainsi que les premieres decou,
vertes faites a Soan, dans le Pendjab, datent de 1 880, mais les problemes de stra,
tigraphie ne commencerent a etre demeles qu'en 1 928 par D. W. Wadia, puis
en 1 936 par H. de Terra, Teilhard de Chardin et T. T. Paterson. L'Anyatien de
la vallee d' Irraouaddi (Birmanie superieure) a ete decouvert depuis plus de quarante
ans, mais les problemes stratigraphiques n'ont commence a etre etudies qu'en
1 943, par H. de Terra, Teilhard de Chardin et H. L. Movius. C'est encore le
cas du padjitanien, decouvert par M. W. Twedie et H. R. Kcenigswald en 1 953
dans les graviers du ruisseau de Baksok (Java meridional), dont la determination
culturelle et l'homologation avec les couches contenant la faune qui accompa,
gnait le Pit hecant hrope sont, aujourd'hui encore, en discussion38-39. Ces exemples,
puises seulement en Asie - sans plus en appeler aux decouvertes d' Afrique,
qui ont connu maintes fois le meme sort - nous semblent justifi.er ample,
ment le parti que nous avons fi.nalement adopte, de publier sans retard nos
decouvertes.
La matiere premiere habituelle dans laquelle on a taille les outils de la
vallee du Dîrjov est un silex d'eau douce. Ce silex, existant sous forme de rognons
fortement roules, se trouve assez frequemment dans les alluvions de la plate,
forme gete, dans celles des hautes terrasses de l'Olt et meme dans les alluvions
recentes de cette riviere. C' est plus rarement que l' on rencontre des pieces en
silex noir, de meme origine. Dans la premiere phase des investigations, on n'a
recherche que des outils en silex et neglige ceux tailles dans d'autres roches, comme
par exemple la quartzite. Cependant, un splendide coup,de,poing et d'autres outils
prouvent que les roches de ce genre n' etaient pas negligees, et constituent un
tres serieux indice pour nos futures recherches, qui devront tendre aussi dans
cette direction.
Le degre de roulage et la patine des outils ne sont pas uniformes. On en
distingue certains qui ont roule plus que les autres. Mais la plupart presentent
des traces d'un roulage vigoureux qui les a rendus brillants comme du vernis.
Lorsqu'ils sont faits dans la meme sorte de silex, le roulage et la patine sont si
uniformes que l' on ne pourrait que diffi.cilement dire si telle piece a roule plus
ou moins que telle autre.
Passons maintenant a la description sommaire de quelques,unes des pieces
decouvertes. Les photos nous epargneront une description trop detaillee du pro,
cede par lequel on a abouti a ces formes. Certaines observations nous paraissent
pourtant necessaires. Nous avons surpris ici, croyons,nous, un procede archaique,
consistant a heurter avec force un gros morceau de silex contre un autre, ce qui
produit des cassures fortuites, de formes differentes. En faveur de ce procede
plaident trois pieces : une que nous tenons pour un nucleus (pl. 1/1), une autre
pour une proto,hachette a main (Proto,Handaxe) (pl. I I/4), et une troisieme pour
un racloir en forme de « D » (pl. 1/2). Le nucleus est du a un coup frappe en

38 H. L. Movius, Zur Archaeolo g i e des u m eren 39 M. Boule er H. Yallois, Les horn m es fossi l es,
Palăolithi kums in S iidasien und i m Fernen Osten, IV, Paris, 1 95 2 .
Jans MAGW, LXXX, 1 950, pp. 1 0 1 - 1 3 9.

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PI. I. - 1 . 3 nucleus ; 2, 2a, 4, 4a eclats - Vallee du Dîrjov ; 5, Sa outii de galet - vallee dite
Valea Muierii (grandeur 2/3).

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C. S. NICOL.\ESCU-PLU P::iOll eL I. :-<. �IORO:;; A :'i I :!

plein ; le bulbe de percussion, proeminent, y subsiste. S i nous examinons la proto­


hachette a main (62 X 65 X 30 mm), nous constatons que sa partie ventrale
represente une seule surface de separation obtenue par le choc puissant d'une
pierre contre une autre ; le bulbe de percussion est proeminent, le coup a porte
dans la croute j un coup frappe a droite et deux a gauche ont rendu pointue la
partie dorsale ; le cortex subsiste a la partie inferieure. Le racloir temoigne d'un
coup plus faible, frappe parallelement a un coup plus fort qui l'a precede ; le
second coup, qui n'a pas ete frappe au hasard, mais a ete calcule, a fourni
un eclat en forme de « D », encore pourvu de croute a sa partie arquee
(pl. II/2).
Nous sommes la en presence de deux procedes, dont le premier, extre­
mement primitif, a encore ete rencontre par Ies ethnographes au debut du XIX0
siecle chez Ies Tasmaniens, qui obtenaient des eclats tranchants en heurtant une
pierre ou bien en la lan<;ant contre un rocher ou contre une autre pierre. Lorsqu'ils
jetaient avec force une pierre sur une autre, disposee sur le sol, ils bondissaient
en l'air en ecartant Ies jambes, de peur d' etre atteints par Ies eclats qui s' en de­
tachaient. Les eclats obtenus de cette maniere etaient utilises pour decouper,
trancher et percer, pour faire des lances, des massues et des gourdins, pour net­
toyer Ies peaux, etc.40 •
Le second procede consistait a utiliser une certaine forme obtenue fortui­
tement, en y assenant a l' endroit le plus indique un second coup permettant
d' obtenir la forme desiree. Ce procede prouve que nos devanciers etaient parvenus
a un certain degre d'evolution car, avant de reussir a donner a la pierre une forme
voulue, ils ont du utiliser Ies pierres affi.lees que la nature mettait en abondance
a leur disposition sur Ies rives des cours d' eau. Et nous devons souligner que,
meme apres avoir appris a tailler la pierre, l'homme utilisait encore Ies eclats
naturels qu'il trouvait a meme la greve. La decouverte faite a Mitoc est tres con­
cluante a ce propos. La, dans une couche de civilisation appartenant a l'intergla­
ciaire Riss-Wiirm, nous avons egalement decouvert - a cote d'eclats tailles selon
le meilleur procede clactonien - des eclats coupants naturels ramasses dans Ies
graviers du Prut 4 1• Ce fait n'a pas de quoi surprendre, si l'on songe aux nombreux
exemples fournis par l'ethnographie des peuples primitifs qui, tout en sachant
produire des outils en pierre, s'adressent pour leurs besoins immediats aux pierres
brisees et tranchantes qui leur tombent sous la main.

Eclats . -La seconde serie d'outils, qui est en meme temps la plus
abondante, est representee par Ies eclats, qui entrent en general dans la tech­
nique de debitage « clactonienne ». Nous allons en presenter sommairement
quelques-uns. Contour plus ou moins regulier, montrant a l'ordinaire sur la
partie dorsale Ies negatifs des separations anterieures ; absence d'un plan de frappe
prepare, le coup qui a detache l' eclat etant parfois applique a meme la croute
de la pierre qui a longtemps roule ; retouches marginales provenant du roulage ;
plan de percussion formant un angle ouvert avec la surface de separation - telles
sont a p eu pres Ies caracteristiques des eclats de Dîrjov.

"' P. I. Boriskovsky, op. cit. preliminar as uf>ra siipii1 11rilor de la Mitoc, Jans « tv1a­
H C. S. Nicolăescu-Plopşor et N. Zaharia, Raport teriale », VI, 1 95 9 .

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1 :1 SUR L E cmL\I E '\ C E �l E '\ T ]) [ : l'ALEOLIT HI Q li E EN ROUMANIE 21
��������-

Pl. I/3 . Nucleus (55 X 80 X 5 1 mm), morceau de silex jaune ayant beau­
coup roule et portant les traces d'une serie de negatifs laisses par la separation
des eclats. Les coups de taille ont ete portes sur la croute de la pierre.
Pl. II/5 . Eclat allonge (59 X 30 X 1 1 mm), epais et massif ; bulbe de per­
cussion proeminent, mais de taille moyenne. Plan de percussion droit, non prepare,
formant un angle droit avec la derniere ligne de separation. A beaucoup roule.
Sur le bord gauche, pseudo,retouches de roulage.
Pl. II/6. Eclat de 40 X 23 X 1 3 mm. Plan de percussion large, non pre,
pare. Bulbe de percussion presque inexistant. A la partie dorsale, traces de trois
separations anterieures. A peu roule. Presente de legeres retouches, dues a l'usure.
Pl. I/2. Eclat allonge (82 X 43 X 14 mm), tire d'un silex j aune,cire, a
grains fi.ns, ayant des taches blanchâtres a l'interieur de la masse. Plan de percus,
sion droit, non prepare. A la partie dorsale, traces de deux separations anteri,
eures. Bulbe de percussion proeminent, suivi de vagues ° concentriques.
Pl. I/4. Large eclat pentagonal (6 1 X 59 X 1 4 mm). Plan de percussion
droit, representant la croute meme de la pierre qui a beaucoup roule. Bulbe de
percussion tres proeminent, partiellement disparu. Tout autour, sur tous Ies cotes
d'utilisation, innombrables retouches dues a l'usure. Piece n'ayant pas roule,
executee dans un silex gris,violet tirant sur le blanc, different de celui de la plupart
des autres pieces.

Les << chopping-tools )) representent une autre sene d' outils, plus re,
duite, mais tres caracteristique et qui, au point de vue typologique, revet une
importance particuliere. Il s'agit de petits rognons ramasses sur la greve, dont l'une
des extremites est arrondie et qui ont ete choisis de maniere a pouvoir etre tenus
serres dans la main. Ils portent a l' extremite opposee quelques entailles inten,
tionnelles, ordinairement alternees, dont il resulte une partie active, coupante,
en zigzag, susceptible d' etre utilisee pour des besoins immediats, tels que coupe,
grattage, etc. Ces outils sont connus sous le nom de « chopping,tools », propose
par H. L. Movius et admis sans trop de discussions.
Pl. II/1 . « Chopping,tool » (73 X 72 X 42 mm}, obtenu a partir d'un
simple rognon de silex noir a section ovale aplatie. La p artie inferieure, qui etait
tenue dans la main, n'accuse aucune trace de fendage. En echange, un coup assene
sur l'un des cotes, et trois autres, bien equilibres, portes sur l'autre, ont donne
naissance, a l'extremite opposee du morceau de silex, a une partie active, aigue
et en zigzag. Si on examine les cercles concentriques produits par le premier
fendage, on s'apen;:oit que ces cercles se sont propages le long d'une ligne d'ecla,
tement ulterieure, d' ou l' on peut conclure que cet eclatement est plus recent,
etant du a une ligne de moindre resistance dans la masse du silex. Apres avoir
ete retravaille, cet outil a ete longuement roule par les eaux, acquerant meme
un beau brillant de roulage la ou des morceaux en ont ete detaches intention,
nellement.
Pl. II/3. « Chopping-tool » (98 X 53 X 53 mm}, obtenu en travaillant un
silex jaune-rougeâtre a l'aide d'un procede ressemblant exactement a celui decrit
plus haut, a ceci pres que la partie active, en zigzag, a ete obtenue par deux coups
frappes sur un câte et trois sur l'autre. Malheureusement, cet outil a perdu une
partie importante de l'un de ses cotes, partant du tranchant meme. Sur une ligne

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22

Sa

PI. I I . - 1 - lb et 3 - 3b outils de galet (silex) ; 2 , racloir ; 4 , fau x co u p -de-poing ; 5 - 6a lames -


Vallee du Dîrjov (grar.deur 2 /3).

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Pl. 11!. - I - l e , coup-de-poing en quartzite ; 2, 2a, coup-de-poing en silex - Vallee du Dîrjov
(grandeur 2/3).

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24 C:. S. :\ICULAESC C - P l .(I PŞO H rt I. :\. �I OROŞA '.\"

de moindre resistance -- due dans une certaine mesure, croyons,nous, aux


coups continuels que supportait l' outil pendant le travail - il s' est produit
des infi.ltrations d' eau ayant amene le fendillement de la piece par le gel. De la
difference de patine et de roulage, on peut deduire que la fi.ssure qui a endommage
cet outil est de date relativement recente.
PI. 1/5 « Chopping,tool » (83 X 90 X 41 mm) obtenu par le meme procede.

Coups-de-poing . - Ce type n'est represente que par deux exemplaires.


PI. III/1 . Coup,de,poing en quartzite roule par Ies eaux. La partie de la
base, ou talon de prehension, n'a ete endommagee par aucun coup, de sorte que
nulle asperite ne risquait de blesser la paume de la main ou elle s'appuyait. La
partie opposee a re<;u la forme d'une pointe par de nombreux coups alternes,
partant du bord vers le centre. Bien que Ies lignes de separation des eclats, que
l'on constate sur Ies outils primitifs en quartzite, soient d 'un dechiffrement assez
diffi.cile, nous avons reussi a surprendre Ies etapes successives du degrossissage,
de I' exterieur de la pierre vers son milieu, jusqu' a obtention de la forme defini,
tive. Pendant la premiere etape, on detachait de larges morceaux par des coups
assenes a l' extremite destinee a devenir la pointe, coups bien calcules, diriges de
fa<;on a degrossir la pierre a cet endroit et a produire Ies deux premiers plans. a
large angle, sur chacune des faces. Une seconde serie de coups alternes, moins forts
que Ies precedents et partant du bord vers l'interieur, donnent naissance a la
pointe de l' outil, ainsi qu' a deux câtes actifs en zigzag. Les derniers coups, assez
nornbreux mais legers, doivent etre consideres cornme des retouches de finissage
destinees a conferer a la piece sa forme definitive.
Pl. III/2. Coup,de,poing (77 X 48 X 30 mm) en silex jaune, ayant long,
temps roule. Obtenu par trois larges coups assenes sur chacune des faces d 'un
rognon de silex dej a dirninue par des coups anterieurs, dont il subsiste encore
deux petites surfaces. Le talon conserve encore sa croute intacte.

Telles sont Ies quelques decouvertes faites dans la vallee du Dîrjov. Rap,
pelons qu'elles ne sont pas isolees et que des formes semblables ont ete trouvees
aussi dans la vallee de l'Olt, dans la vallee dite Valea Muierii, ainsi qu' a l'ouest de
l'Olt, a Fărcaşele, d'ou provient un eclat attribue par nous dans une publication
anterieure au clactonien42• Encore qu'en nombre reduit, Ies decouvertes faites dans
la vallee du Dîrjov posent - par l'apparition pour la premiere fois de formes
typiques, tels que le « chopping,tool » et le coup,de,poing - une serie de ques­
tions sur lesquelles nous devons nous pencher un moment. Par son importance,
cette decouverte, dans une certaine mesure tout a fait inattendue, risque d' en,
traîner le chercheur le plus circonspect, sur la pente du sentimentalisme. Mais,
si l' emotion que peut provoquer la decouverte des plus anciennes traces de vie
et d'activite humaines de son pays est bien explicable, il convient de ne pas lais,
ser influencer son jugement par un enthousiasme dangereux.
Les temoignages recuillis sont peu nombreux ; ils sont maigres. Sont,ils
suffisamment concluants ? Nos conclusions sont,elles de simples deductions logi,

42 C. S. Nicolăescu -Plopşor, Noi descoperiri /)aleo · 13 Ibidem.


litice . ., pp. 75 -98.
.

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17 SUR LE COM�IE:\"CEMENT DU PALEOLITHI QUE EN ROUMANIE 25

ques, ou sont,elles etayees d'elements concrets excluant toute possibilite d'er,


reur ? Pour etre certains d'aboutir a des resultats precis, incontestables, nous
devrons faire passer nos preuves par le crible le plus fin.
Nous sommes devant une decouverte qui non seulement modifie toute
la vision que nous avions des debuts de l'histoire de la R.P.R. , mais qui, par son
importance scientifique toute speciale, est d'une portee plus que nationale : uni,
verselle. Pour ne pas retarder sa mise en valeur, nous allons clonc proceder a
une rigoureuse analyse critique du probleme.
La majorite des decouvertes appartenant a la premiere periode du paleo,
lithique sont faites a l' ordinaire dans les dep6ts continentaux des plateaux, dans
Ies alluvions des hautes terrasses des plateaux ou dans les sediments laisses par
les lacs et les mers sur les plages. C'est la que se concentraient les elements
indispensables a l'activite et a l'existence de l'homme primitif : le gibier et la
matiere premiere permettant la confection des outils.
Les premiers habitants de la region du Dîrjov ont vecu sur Ies bords du
lac - qui sous la poussee des torrents carpatiques se retirait vers le SSE - et,
plus tard, sur les premieres hautes terrasses de l'Olt. En ce qui concerne la posi,
tion geologique de la couche ou se trouvaient les outils decouverts dans la vallee
du Dîrjov, nous estimons qu'ils ne pouvaient provenir que des alluvions de la
plate,forme gete ou des graviers de la base des petites terrasses de cette vallee,
correspondant aux hautes terrasses de l'Olt. Cette opinion se fonde d'une part
sur le fait que, dans l'association petrographique des graviers recents provenant
de la vallee du Dîrjov, on rencontre toutes les roches ayant servi a l' execution
des outils decouverts. D'autre part, tant dans les dep6ts inferieurs plus anciens -
sur lesquels se sont deposes les sables et les graviers du plateau gete et ou l'Olt
a creuse ses terrasses, dep6ts composes de marnes, d'argiles et de sables apparte,
nant au dernier etage du pliocene (levantin) - que dans les couches superieures
de lcess alternant avec des sols fossiles enfouis, on ne trouve pas de morceaux
de silex de ce genre ou d'autres roches, ni une faune de climat chaud. L'Olt
avait,il opere a cette epoque sa jonction avec son bassin transylvain ? Nous ne
pouvons l'affirmer. Si l'Olt avait reussi cette captation, le volume et la force
de transport de ses eaux auraient etendu le sol, par alluvionnement, par,dessus
le lac en retrait, bien plus que celles du Jiu et de ses affluents. Or, l'absence des
mastodontes a hauteur de Slatina prouve qu'il ne s' etait pas encore cree la un enorme
delta, comme celui du Danube et du Jiu ; ce sol feerique, deltaîque,lagunaire,
si aime des mastodontes, n' existait pas encore a cet endroit. Le comblement du
lac y est egalement plus tardif qu' a l'ouest de l'Olt. 11 est probable que Ies pre,
miers habitants de la vallee du Dîrjov ont vecu dans le delta luxuriant de l'Olt,
dont les eaux se deversaient dans ce qui restait de l'ancien lac pliocene qui, pris
d'assaut au nord, au sud et a l'ouest, se retirait petit a petit vers l'est, cedant sa
place a la terre ferme. Seule la determination des associations petrographiques
de la plate,forme gete et des terrasses de l'Olt permettrait d'etablir avec precision
le moment ou l'Olt a effectue sa jonction avec le bassin transylvain.
Mais nous nous trouvons au bord du lac qui se retire, ou sur les alluvions
des hautes terrasses. Le brisement des blocs de silex par le mouvement des vagues
sur le littoral des mers et des lacs, par roulage et chocs dans le lit des rivieres,
et meme par pression dans les couches geologiques est un phenomene connu.

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1„ :' . 'i ! U l l ..i. 1-::-'Ll . - P l.OP�l l H el l. 'i. \IOHU::: .\ 'i 18

11 permet de mettre en doute plus d'un outil execute a coup sur intentionnelle,
ment, revoques puisque la nature peut produire des formes pareilles. Certains
specialistes ont meme affi.rme que « l'on ne dispose d'aucun moyen pour distinguer
les accidents naturels des produits d'un taillage intentionnel quoique rudimen,
taire » (Boule), car la nature est « tout aussi capable que l'homme, lorsqu'il s'agit
d'executer la meme chose avec une pierre » (Capitain) ; ou que certains produits
naturels de cette sorte « ne peuvent etre nullement distingues des veritables
outils produits par les industries prehistoriques evoluees » (Pei) 4 a .
Malgre tout cela, on a reussi a etablir une serie de criteriums qui limitent
les erreurs possibles de determination. L'un d'eux, s'appliquant dans le cas pre,
sent, est celui de l'apparition, dans les memes endroits, de formes similaires
executees avec des roches, qui, soumises a des coups ou a des pressions, ne se
comportent pas de la meme maniere que le silex. Or, la presence d'un coup,de,
poing bifacial, obtenu par de nombreux coups de taille a partir d'un rognon de
quartzite, constitue une preuve peremptoire qu'il est du a la main de l'homme,
tout comme les autres chopping,tools et coups,de,poing. 11 serait d'ailleurs dif,
fi.cilement concevable que les chopping,tools pourvus d' une partie active taillee
en zigzag puissent resulter du jeu des forces de la nature.
Mais en admettant qu'il s'agisse de formes etablies de main d'homme,
a quelle civilisation attribuer les decouvertes de Dîrjov ? A l'heure actuelle, les
archeologues commencent en general a considerer comme les plus anciens
outils ceux decouverts par le geologue E. J. Weiland en Uganda et connus sous
le nom de kafuan (d'apres la riviere de Kafu, sur la haute terrasse de laquelle
ils ont ete decouverts ) 11 s'agit de morceaux de quartzite - pierres de greve
.

roulees par les eaux - - n'a) ant rec;u qu'un coup d'eclatement unique, qui atteste,
raient l'existence d'un tres ancien hominide createur d'outils. Mais, etant donne
qu'on a formule certaines reserves quant 8 l'authenticite du kafua n, les outils les
plus expressifs, les moins douteux et les plus anciens restent les outils oldowayens
(qui representent un kafuan evolue), decouverts dans les tufs calcaires du <lefi.le
d'Oldoway, situe sur le Zambeze, dans le nord du Tanganyika 44• ll s'agit d'une
sorte de chopping,tools en pierre de riviere tailles d'une maniere alternee a l'une
des extremites afin d'obtenir une arete en zigzag active. Cette partie tranchante
est produite par des coups portes dans deux directions, le tranchant etant situe
a l'intersection des lignes de separation des eclats. Un outil de ce geme pourrait
meme avoir une partie tranchante ne representant rien d'autre que la rencontre
de la ligne - ou des lignes - de separation avec la surface naturelle ou avec
la croute de la pierre, et resultant d'un ou de plusieurs coups appliques d'une
seule direction. On rrouve dans cette phase un grand nombre d'eclats grossiers,
provenant du fai;onnage de ces outils ou detaches intentionnellement de grosses
pierres de riviere. Ces outils sont maintenant connus sous le nom de « pebble,
tools », ressortissant a la « pebble,culture ».
A en juger d'apres la faune qui l'accompagne - Deinotherrium, Hipparion
et E l ep has antiquus - la position geologique de l'oldowayen plaiderait, en ce qui
concerne l' Afrique Orientale, en faveur d'un quaternaire moyen . Mais la decou,

43 I b i d e m . H K . P. Oakley, Tools M a k �t h , .\fo n , dans Anti ­


quity, XXX I, 1 957.

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l !J >iliR LE COM M E N C E M E.\T l l l - PA LfmJ.IT H I Q U E E.\ RODlA .\ I E ·r
_,
----- ---- ------- ---

verte d'outils du type Oldoway dans les couches villafranchiennes du Kenya


et du Tanganyika, abaisse les origines de la civilisation ol dowayenne jusqu'aux
debuts du quaternaire. A Oldoway apparaissent dans la couche suivante les
coups,de,poing bifaciaux abbevilleo,acheulleens, preuve de leur evolution a partir
de la pebble,culture. Des formes de ce geme ont ete egalement decouvertes dans
la vallee du Vaal (Afrique du Sud), mais sans position stratigraphique ct tout,8_,
coup en association avec des formes bifaciales plus recentes, abbevilleo,
acheuleennes.
C. Arambourg a decouvert en 1 954 dans les depots fluviaux,lacustres
-

villafranchiens d' Ai:n Hanech, a proximite de Setif (Afrique du Nord) - des


pierres polyedriques ou spheroi:dales (sorte de projectiles ou de mortiers a aretes
tranchantes) qu'il considere comme resultant d'une taille deliberee45-46• Ce sont
probablement des outils remontant a une tres haute antiquite et venant d'une
couche geologique renfermant aussi des restes fossiles de Mastodon , d' Elep has
mcri dionalis et d'Hipparion . 11 s'agit de types qui se rattachent au groupe de la
pebble,culture et qui, par leur position stratigraphique (villafranchien superieur),
peuvent f:tre consideres « comme les plus anciens qui soient actuellement connus
dans le monde » 47•
Donc, en Afrique du Nord, tout comme en Afrique Orientale, les premieres
preuves du paleolithique datent du debut meme du quaternaire. Etant donne
que immediatement au,dessus de ces dernieres apparaissent aussi des formes
abbevilliennes, Oakley considere les civilisations de l' Ai:n Hanech algerien comme
homotaxiales d'Oldoway I et d'Oldoway II. Outre le preabbevillien le plus
anciennement connu (dans les allm ions de la seconde terrasse de la Somme, a
Amiens) ou -- en association avec Elephas meri dional is, Elep has antiquus, R hino,
ceros M erckii, R hinoceros etruscus, Equus stenonis et Mac hairodus lati dens -

apparaissent de simples eclats et des pierres grossierement brisees et rectifiees


par quelques retouches en vue de leur utilisation comme racloirs et poinc;ons,
on a encore signale recemment en Europe quelques decouvertes 48• Nous apprenons
ainsi que, pendant la seconde guerre mondiale, H. Breuil et le geologue portugais
G. Zbyszevski ont decouvert, dans les sediments siciliens de la cote portugaise,
attribues au premier interglaciaire, des outils provenant de rognons de quartzite
roulee ciont une extremite avait ete aiguisee par taillage. Et, fait pour nous plus impor,
tant encore, o� annonce que des pierres de greve de ce genre, taillees seulement
a une extremite, auraient ete egalement decouvertes dans les graviers d'une ancienne
terrasse pleistocene du Danube, situee �- Laaerberg, pres de Vienne. Malheureu,
sement, nous n e disposons pas de renseignements precis la,dessus et ignorons
les discussions auxquelles ces decouvertes auront donne lieu. Toutefois, a en
juger d'apres la presentation des cinq objets faite d'apres H. Breuil et G. Zby,
szevski par E. Grahmann, il est difficile de leur attribuer une origine humaine.
A un moment donne, on a accorde une grande importance aux decouvertes
effectuees par Alfred Rust dans Ies sables de Mauer, qui ont livre en 1 907 la
celebre mandibule de l'Homo heidelbergensis. C'est la que A. Rust a decouvert

1 5 L. Balout, Prehistoire de l ' A {ri</ ll e du Nord, 17 L. Balout, ojJ. cit.


Paris, 1955. 18 Histoire Uni vers e l l e , t. I.
·16
C . Aramhourg, op. cit.

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28 C. S. '.'lICOLrlESfT-PLOPŞOR et I. l\. MOROŞAi\ 20
------ -----�

une serie de morceaux de gres aux bords tailles qu'il considere comme le resultat
d'une action deliberee. A l'appui de celte these, on fournit !'argument que ces
sables ne renfermaient pas seulement le fameux reste d'homme fossile - dont le
frere plus ancien de la lointaine Chine executait des outils - mais aussi des
restes fossiles d'animaux plus jeunes, que Soergel considere comme du gibier.
Par contre, ces pieces ne s'encadrent dans aucun grand groupe culturel connu
et, etant donne que l'association petrographique de l'endroit comprend aussi
d'autres roches, plus dures, on ne comprend pas pourquoi on aurait utilise un
gres friable 49•
Sans etre etranger a ces formes primitives, le paleolithique inferieur de
l' Asie se situe, au point de vue geologique, bien au,dessus des debuts de la premiere
periode du paleolithique africain, et meme europeen. Dans le SE de Java, le
padjitanien, qui comprend des formes appelees « choppers » et « chopping,tools »
par H. L. Movius, et meme de veritables formes bifaciales ressemblant a celles
de Madras (Inde), n'a pas une position geologique bien determinee, ayant ete
recueilli sur les bords de la Bacsoka. 11 est habituellement mis en rapport avec
le Pithecanthrope et encadre dans le pleistocene moyen. Le presoan, caracterise
par de grands eclats grossiers de quartzite, energiquement roules, apparaît dans
les depâts formes au,dessus du villafranchien pendant la seconde periode inter,
glaciaire, immediatement suivi d'une forte influence abbevilleo,acheuleenne en
association avec ce que l'on a convenu d'appeler des « choppers » et des « chopping,
tools ». L' anyatien, materiei paleolithique inferieur de la vallee d' Irraouaddi
(Birmanie superieure), est lui aussi place dans le second et meme dans le troisieme
pluvial du NO de l' Inde, clonc dans le pleistocene moyen et meme superieur.
Bien que la matiere premiere utilisee (le tuf et le bois fossilise) conduise, par son
mode de taillage, a des formes particulieres, on distingue facilement, la encore, les
« choppers » et les « chopping,tools », mais par contre ce sont les formes bifaciales
qui font defaut. En ce qui concerne le paleolithique inferieur de Choukoutien,
qui appartient aussi a une civilisation d'eclats, sans etre depourvu de quelques
menues formes bifaciales, ce paleolithique se situe encore dans le pleistocene
moyen et dure jusqu'aux commencements du pleistocene superieur. Retenons
le fait que, tandis que les « chopping,tools » en pierre de greve - plus faiblement
representes a Choukoutien - sont partout presents, les formes bifaciales, abbe,
villeo,acheuleennes, manquent dans l' anyatien et sont pour ainsi dire inexistantes
a Choukoutien.
Apres cette courte vue d'ensemble sur le probleme, revenons aux
decouvertes de Dîrjov. En derniere instance, nous ne retiendrons que deux formes
que nous considerons comme directeurs : les « chopping,tools » et les coups,de,
poing qui, selon nous, sont signifi.catifs au point de vue du procede de travail et
des formes, pouvant s'inscrire, sinon dans le schema de developpement du
quaternaire, tout au moins dans celui de l' evolution generale de la premiere
periode du paleolithique. Les deux formes sont pourvues de caracteres bien
nets, qui ne sauraient plus etre contestes. 11 ne s'agit pas de types communs que
l'on peut trouver tot ou tard sur la verticale chronologique, par suite des influences
et des convergences, des formes a grande variation. Sans avoir ete decouverts

19 R. G rach mann, llrgeschichte cler Menschheit, Stuttgart, 1 95 6 .

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�1 S U R LE cmilll E 'i CUIEl\T IJU PALEOLIT H I Q L E E: \ IW l " \l A :\ I L

i n situ, ces deux types paleolithiques de la premiere periode peuvent suggerer


un terminus ante quem et un terminus post quem, en dehors desquels ces pieces
n' ont que faire. Les « chopping,tools » s'inscrivent avec certitude parmi les
formes connues de la pebble,culture africaine, equivalentes a ce qu'on appelle
des « chopping,tools asiatiques ». Nous ne disposons pas d'une quantite suffisante
de pieces de comparaison, mais en grandes lignes nous nous rapprochons
davantage - croyons,nous - des formes africaines. Etant donne que presque
partout ou l'on a fait des decouvertes appartenant a la pebble,culture, celles,ci
ont ete suivies de formes abbevilleo,acheuleennes, il n'est pas etonnant que dans
la vallee du Dîrjov nous ayons trouve aussi deux coups,de,poing de cette sorte.
En raison de leur forme primitive, nous les considerons provisoirement comme
constituant un anneau de liaison entre l' oldowayen plus recent et l' a bbevillien
initial, comme c' est le cas de certaines formes recemment decouvertes au Maroc.
Dans le nord de l' Afrique, ces « pebble,tools » et les formes bifaciales
persistent jusque dans l'aterien, tandis que les eclats clactoniens s'etendent jusqu'au
caspien 5 0 , simples retours de formes plus anciennes. Mais il faut tenir compte
de leur etat d'usure du au roulage, des differences de patine et des associations
d'autres outils. Bien qu'en roche dure (silex), le chopping,tool noir a ete si
longtemps roule qu'il brille ; en echange, le coup,de,poing a des aretes a peine
emoussees. Ce simple indice resultant du roulage prouverait l'anciennete tres
grande des chopping,tools, ce que l' on ne peut dire du coup,de,poing.
Que dire de la geo,chronologie proposee pour les decouvertes de la vallee
du Dîrjov ? Ainsi que nous l'avons dej a montre, elles ne sauraient provenir que
des alluvions de la plate,forme gete, ou des terrasses de la vallee du Dîrjov, qui
correspondent aux terrasses superieures de l'Olt. M eme si l 'on precisait la position
stratigraphique de certaines de nos decouvertes, le probleme de leur insertion
exacte au sein du quaternaire serait difficile a resoudre. Le systeme classique de
l' encadrement des terrasses ne peut etre applique partout, etant donne les
conditions locales de leur developpement. Encore qu'abondante, la faune manque
de precisions stratigraphiques et de determinations sures. Cependant, nous
pouvons compter sur quelques elements. Dans les alluvions T 2 (Slatina) on
rencontre Camellus alutensis, dans les alluvions T 4 (Hotărani) et dans les sedi,
ments de lcess T 5 (Stoeneşti) Elep has primigenius. En meme temps, dans T 2
(Slatina) et sur le plateau de Caracal on cite tant6t Elep has meridionalis, tant6t
Elep has antiquus. Or, il y a une difference. Pour augmenter encore la confusion,
on cite a Deleni (au nord de Slatina), sur la terrasse de , Slatina, la presence de
Ma:itodon Borsoni, tandis qu'une molaire d'Elep has meridionalis, trouvee dans la
vallee du Dîrjov, ne peut provenir que des alluvions de la plate,forme gete. Les
rhinoceros et les autres mammiferes sans precisions stratigraphiques ne peuvent
nous aider a resoudre le probleme.
Devant une pareille absence de precisions stratigraphiques et de determi,
nations, il ne peut etre question d'un encadrement precis. Pourtant les decouvertes
faites en amont du village de Valea Mare (extremite de la vallee du Dîrjov), ne
sauraient provenir que des graviers de la plate,forme gete, qui seuls ont pu fournir
aussi la molaire d'Elep has meridionalis. De cette relation entre les alluvions recentes
60 L Balout, op, cit,

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L S. 'i !COLA E :-'C L - PLUP�O R et I. .'<". MOllOŞ A 'i

de la vallee du Dîrjov et les graviers du plateau gete, il resulte que nos pieces
doivent correspondre a l' epoque de sedimentation de ces graviers. Nous pouvons
clonc affirmer - non seulement par suite d'une simple impression resultant de
la forme primitive des outils, mais en nous fondant egalement sur la relation
certaine existant entre les alluvions recentes de la vallee du Dîrjov et les sediments
de la plate,forme gete, comme aussi sur la faune de climat chaud de la region - que
nous nous trouvons certainement dans la premiere periode du quaternaire, ou,
de fac;on plus precise, en tenant compte egalement des horizons successifs de
lcess, dans la premiere epoque glaciaire, epoque a laquelle les torrents des
Carpates deposaient les graviers de Cîndeşti dans le lac en voie de regression.
C' est la ou les torrents deversant leurs eaux impetueuses dans le lac en
retrait formaient par leurs c6nes de dejection d'enormes deltas, aux alentours
de ces formations delta'iques,lagunaires recouvertes d'une vegetation luxuriante,
que se sont rencontres les deux elements indispensables aux debuts de la vie
humaine : le gibier et le silex. Cette abondance de gibier et de matiere premiere
a certainement attire les premieres bandes d'anthropes dont les outils ont
commence a faire leur apparition incontestable dans la vallee du Dîrjov. Les
futures recherches preciseront davantage 51 ces points.
L'une des questions essentielles auxquelles devront repondre les recherches
futures est la suivante : qui sont Ies auteurs de ces primitifs outils ? Si les pithe,
canthropiens de Choukoutien, de Ternifine et de Casablanca ont montre qu'ils
avaient atteint un degre assez avance au sein du quaternaire, Sinant hropus au
debut du pleistocene moyen (pleistocene associe a de menus chopping,tools et
a des formes bifaciales) et Atlant hropus au pleistocene moyen (pleistocene
contenant des coups,de,poing de forme bifaciale acheuleenne evoluee), notre
pensee doit descendre encore plus bas, vers un representant comtituant un
chaînon entre l'Australopitheque et le Pithecanthrope. Ce probleme a dej a ete
pose. La recente decouverte d' outils en quartzite du type oldowayen, faite en
1 956 par le dr. C. R. Brain dans la breche villafranchienne de Sterkfontain
(Transvaal) et qui contient des restes d' Australopitheque, constitue, comme le
declare Oakley, (< la plus importante decouverte dans le domaine de la paleo,
anthropologie depuis la decouverte des dep6ts qui recelaient l'Homme de Pekin »52•
Ce moment - le passage du singe a l'homme - entrevu a Sterkfontain,
a ete pleinement confirme au cours de l'ete 1 95 9 par la celebre decouverte
d'Oldoway (Afrique Orientale), ou l'on a trouve des restes de squelettes - parmi
lesquels un crâne entier - pourvus des traits de forrnes interrnediaires entre Ies
Australopitheques de l' Afrique de Sud et Ies formes hurnaines ulterieures, a
cote d'outils en pierre pre,abbevilliens et d'ossements d'etres vivants de dirnen,
sions reduites.
51 En ce qui concerne l ' :\frique du Nord, pour estimeraient avec Ies prehistoriens qu'ils peuvent
laquel le ii existe une quantite d'etudes de geochrono­ ecre un veritable fossile directeur du Villafranchien
logie du quaternaire, Lionel Balout, !'un des mei! ­ superieur » (p. 1 45 ) . « On recueille des p ebble-tools
leurs connaisseurs de la prehistoire de certe partie a l 'exclusion de toute autre forme, m eme en surface
du continent africain, nous dit que « Les pebble­ et sa ns contenu paleontologique ; ils sont un bon
wols, lorsqu'ils ne sont accompagnes d'aucune forme fossile de Villafranchien superieur si Ies relations
plus evoluee, constituent un excellent fossile du stratigraphiques de la formation qui le porte permet­
quaternaire le plus ancien, et je crois que si Ies geo­ tent cette attribution » (p. 1 46), op. cit.
logues voulaient Ies connaître et Ies chercher, ils 62 K . P. Oakley, op. cit.

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81

Cette decouverte prouve l' existence dans le groupe des Australopitheques


des premieres manifestations de travail, eta blis par la presence des c utils les

genres d' Australopitheques dans la famille des hominides 53 ( Zinjanthropus boisei) .


plus primitifs qui soient connus (pebble,tools), fait qui a permis d'inclure l'un des

Quelles sont les conclusions que l' on pourrait tirer brievement de cette
presentation de quelques faits concrets, entremelee d'observations, d'interpre,
tations et d'hypotheses ? Au point de vue geologique, les outils trouves dans la
vallee du Dîrjov peuvent etre consideres provisoirement comme pre,mindeliens,
depassant en anciennete, a natre avis, la premiere interglaciation, epoque
a laquelle peuvent etre egalement attribues les dep6ts continentaux fluviaux,
lacustres du plateau gete, a hauteur de Slatina. Nous nous tromperions en affirmant
que nous nous trouvons en presence d'une seule civilisation du paleolithique
inferieur dans la vallee du Dîrjov ; les differences de patine et de roulage, ainsi
que de formes, ne permettent pas d'attribuer toutes ces decouvertes a une etape
unique de developpement. Mais en proposer des maintenant plusieurs serait
aller trop vite. Nous y avans presente, en toute certitude, la pebble,culture, et un
abbevillien primitif. Les quelques pebble,tools caracteristiques et les deux coups,
de,poing sont des arguments categoriques pour ces attributions. 11 arrive dans la
vallee du Dîrjov comme presque partout, que la ou apparaissent des elements
appartenant a la civilisation de greve, ils soient suivis par l'abbevilleo,acheuleen.
Les decouvertes de la vallee du Dîrjov representent le trait d'union entre
le centre et le sud,ouest de l'Europe d'une part et l' Afrique d'autre part et, par
l'Ukraine et l' Armenie, avec l' Inde et jusqu' a l'île de Java. En tenant compte
des decouvertes dE' la R. Tchecoslovaque, de la R.S.S. d'Ukraine et de l'Armenie,
l'aire geographique d'expansion du paleolithique inferieur - - represente par des
coups,de,poing - se complete, comprenant aussi le territoire meridional de la
R.P. Roumaine (fig. 4).
Dans la vallee du Dîrjov nous nous trouvons indubitablement a l'aube
de l'histoire de la Roumanie, qui se confond avec celle de l'histoire du genre
humain. Ce point une tois atteint, on se doit d' en poursuivre incessamment
l' etude, en organisant de nouvelles recherches et en assurant la surveillance
des exploitations de toutes les carrieres de cette epoque, afin de trouver
l'auteur de la civilisation en question.
Nous rappellerons a cette occasion que tant dans les sedimentations
pliocenes que dans les depbts de la premiere periode du pleistocene du sud de
l'Europe, on a decouvert des restes fossiles de singes cynomorphes, tels le
Macacus florenti nus au Val d'Arno (Italie) et a Montpellier et Perpignan (France) ;
Dolichopitec hus a Perpignan, et M esop it hecus Pikermi ainsi que Semnopithecus a
11ontpellier et en Italie. Des singes fossiles du type du macaque actuel sont
remontes, au debut du quaternaire, jusqu'en Angleterre et en Allemagne 54• Des
especes de cynomorphes de ce genre ont ete egalement trouvees en Roumanie.
Le macaque florentin et le dolichopitheque sont presents dans l'association
faunique du pliocene superieur de Măh�şteni et ils ne font pas non plus defaut

53 The first « m e n » , recent discot'ery in East Africa ,

newe st
Leakey of Zinjanthropus boise i , dans Current Anthro­
dans A ntiquity, XXX I l l , 1 3 2 , 1 959, pp. 285 -287 et pology, 1 959, pp. 7 6 - 7 7 .
The link in h u man et'o!ution. Th e disco"ery by 5 � M . Boule e t H. Vallois, op. cil.

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32 C. S. N ICOLĂ E SCU-PLOPŞOR et I. N. MOll.OŞ AN 24

dans la Republique Socialiste Sovietique Moldave voisine 55• Le probleme que


posent ces singes fossiles consiste dans le fait que, sur une assez vaste surface
de l'Europe, qui englobait aussi la Roumanie, des singes anthropomorphes fossiles
ont du vivre aussi, singes dont l'ecologie ne differait pas trop de celle des cyno,
morphes fossiles. Les outils de la vallee du Dîrjov viennent con:fi.rmer cette
hypothese. Les decouvertes faites dans le distric::t de Slatina et la presence des

a,. .
o

" to
��ff.t�n
! Pebble -cu/ture
l'7Z77I Civilis11tfons ă coups'ffe ·poing·
� Abbevi//1en et Acheuleen
Civi/isations sans coups-de-poing
illllillllIII
(Sud-est de l'Asie)
� Ctvi/lsations sans coups·de-poing - Europe
� (C/actonien et Levalloislen)
O '.ipres H. L . /'fovius et R. Grachmann avec des modif/ca­
tions t:.ttes par C.S.Nico/3esc11-Plop!or

Fig. 4. - Carte de l'expansion geographique des civilisations â coup-de-poing et de


celles sans coup-de-poing du Sud de l'Asie, ainsi que des civilisations d 'eclats, clacto­
niens et levalloisiens, d'Europe.

singes fossiles dans l'association faunique de Măluşteni . doivent donner l'alarme


aux hommes de science roumains. C'est sans tarder qu' il faut prendre Ies mesures

dans les nombreuses carrieres de graviers quaternaires anciens, dont l' exploitation
qui s'imposent pour sauvegarder l'inestimable materiel scienti:fi.que mis au jour

a connu durant ces dernieres annees un developpement sans precedent dans ·

l'histoire des constructions de ce pays.


En conclusion, les decouvertes de la vallee du Dîrjov (district de Slatina)
nous ont permis d'esquisser a grands traits les problemes des debuts du quaternaire
au sud des Carpates, et nous sommes parvenus a comprendre et meme a preciser
Ies zones ou devront se derouler les recherches futures sur le paleolithique inferieur
66 I. Z. Barbu, op. cit.

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S l ' ll L E LO�l \I E _\ C DI E NT IHj P A L f: U LI T l l l <! l ' E Ei'\ llO l i .\ L\.\ l E 33

de la R.P. Roumaine. Les decouvertes effectuees dans le district de Slatina ne


sont pas le fait du hasard : elles resultent d'une prevision scientifi.que fondee
sur des considerations geologiques et paleontologiques. Etant donne leur impor­
tancc, elles ne doivent pas rester un simple signal, mais constituer un point de
depart pour nos recherches. La cornplexite de ce nouveau genre de recherches
exige une etroite collaboration entre tous ceux qui s'occupent de geographie, de
geologie, d'anthropologie et de paleontologie, tous egalement interesses par la
solution de ces passionnants problemes, lies non seulement au passe geologique
et paleontologique du pays, mais aussi et surtout a l'histoire de l'e,,oJution de
l'homme rrimitif et de ses civilisations rnaterielles.

et
C. S. NICOLĂESCU-PLOPŞOR

I. N. MOROŞAN

:J-c. 90
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BET RACHTUNGEN UBER D I E L I NEARBANDKERAMIK
AUF DEM GEBIET DER RUMĂNISCHEN VOLKSREPUBLIK
UND DER ANGRENZENDEN LĂNDER *

Gelegentlich einer Studienreise in die Tschechoslowakische Republik und


in die Volksrepublik Polen im Herbst 1 958, hatte ich dank dem Entgegenkommen
cler Fachkollegen in den besuchten Stădten die Moglichkeit umfangreiches neoli,
thisches Material kennenzulernen.
Die Erweiterung meiner Materialkenntnis durch diese Reise, sowie vor
allem die in letzter Zeit in den Fachzeitschriften veroffentlichten neuen Forschungs,
ergebnisse bieten die Veranlassung, einige Fragen cler fruhen neolithischen
Kulturen aus cler Rumănischen Volksrepublik und den angrenzenden Gebieten
von neuem aufzugreifen und dem gegenwărtigen Forschungsstand entsprechend
zu erortern 1 .
Als ălteste jungsteinzeitliche Kultur, die bisher aus dem behandelten
Gebiet bekannt ist, gilt, nach cler Meinung W . N. Danilenkos aus Kiew, die
sudliche Bug,Kultur 2 deren Funde bis in die Năhe cler Stadt Soroka belegt sind.
In ihren Grundzugen si eht sie cler aus dem Dneprgebiet bekannten Keramik
sehr ăhnlich 3 und es ist anzunehmen, daB zwischen Soroka und dem Unterlauf
des Bugs die Westgrenze des jungsteinzeitlichen nordpontischen Kulturgebietes
verlief. Im keramischen Inventar cler II. Phase cler Kultur vom sudlichen Bug
finden sich Scherben und GefaBe, die jenen vom Typus Criş fast vollkommen
gleichen. Somit kann nach den gegenwărtig vorliegenden Belegen angenommen
werden, daB die II. Phase cler Kultur vom sudlichen Bug cler Criş,Kultur zeitlich

* Die vorliegende Untersuchung wurdc am 1 7 . 2 Freundliche Mitteilung von W. N. Danilenko.


M ăr: 1 95 9 als Referat in der Sektion fi.ir Yorgeschichte 3 Es handelt sich um den bei m Walde Trifeutzi
(fi.ir primitive Gesellschaftsordnung) des lnstituts fi.ir in der Năhe von Soroka entdeckten Komplex. Kenn­
Archăologie der Akademie der RVR :u Bukarest zeichnend fi.ir die Keramik ist cler mit zerstol3enem
gehalten. Kalk oder Spreu gemagerte Ton. Auf einigen Scherben
1 Es werden dabei die fruhen jungsteinzeitlichen wurde die Verzierung mit Hilfe eines Kammes
Kulturen aus der RVR, dem Norden cler Ungarischen angebracht, auf anderen ist sie eingeritzt. Die Angaben
Yolksrepublik, aus cler Tschechoslowakischen Repu­ wurden cler von W. Markewitsch im Rahmen des
blik, dem Si.iden cler Yolksrepublik Polen, aus dem sowjetisch -rumănischen Seminars for Archăologie
Westen cler Ukrainischen SSR und aus cler Moldaui­ cler Urgcmeinde im Mai 1 958 in Kischinjow (UdSSR)
schcn SSR behandelt. vorgetragenen Mitteilung entnommen.

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1 : . cmt:;; A
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entspricht 4• Die Trăger dieser letzteren siedelten auf einem umfangreichen Gebiet
dessen Nordgrenze aus cler Umgebung von Botoşani liber Valea lui Mihai bis
nach Budapest verlief 5• Die Criş,Kultur, die sicherlich einige Entwicklungsphasen
durchlaufen und vielleicht auch regionale Varianten aufzuweisen hatte, gehărte
zum jungsteinzeitlichen karpatisch,balkanischen Kulturgebiet. In allmăhlicher
Entwicklung auf dem von den Trăgern cler Criş,Kultur bewohnten Gebiet bildeten
sich auf ihrer Grundlage in verschiedenen Gegenden, im Siidosten -- in cler
Donautiefebene - cler Fiera,Dudeşti,Komplex 6 , zu dessen Bestand auch einige
si.idliche ji.ingere Elemente zăhlen (wie zum Beispiel die fein kannelierte schwarze
Keramik) ; im Siidwesten die Banater,Kultur 7, eine Spătform cler Criş,Kultur im
Gebiet des Banates. Beide Kulturen sind miteinander verwandt und gehăren
zur gleichen Gruppe wie die Vinfa,Kultur. Im Nordwesten, im Gebiet das ungefăhr
zwischen Debrezin - Nyiregyhaza 8 - KoSice liegt, entwickelte sich die von Ida
Kutzian Szilmeg,Kultur genannte Fazies, welche die tschechoslowakischen Archăo,
logen als ostslowakische Kultur cler Linearbandkeramik bezeichnen 9• ln cler
Keramik sind viele Elemente cler Criş,Kultur vertreten. Nach cler Meinung
L. Hajeks entwickelte sich diese Kulturgruppe teilweise gleichzeitig mit cler Criş,
Kultur und, ihrcm Verbreitungsgebiet nach zu urteilen, auf einem an die Criş,Kultur
grenzenden Territorium. Die verhăltnismăf3ig zahlreichen Elemente cler Criş,Kultur
in cler ostslowakischen Linearbandkeramik lassen sich aber u.E. nicht nur durch
einfachen Austausch, sondern eher durch Verwandtschaftsbeziehungen erklăren.
Es verdient hervorgehoben zu werden, daf3 auch zwischen cler Ornamentik der
ostslowakischen Kultur cler Linearbandkeramik und der Dudeşti,Kultur einige
Analogien angefi.ihrt werden kănnen.
Bisher kennen wir aus cler westlichen Slowakei, aus M ăhren und Băhmen
auBer cler Kultur der Linearbandkeramik keine andere friihe jungsteinzeitliche
Kultur. Die Mehrzahl der Archăologen ist sich dari.iber einig, daB diese Kultur
auf dem Boden Mitteleuropas entstanden ist. Nach der Meinung einiger Forscher
gehăren jedoch auch die angrenzenden Gebiete zur Entstehungszone der Linear,
bandkeramik 10•
Es soll vorerst die Linearbandkeramik aus cler Tschechoslowakei erărtert
werden, woher die ăltesten Funde dieses Typus bekannt sind, die auch kiirzlich
sehr eingehend untersucht wurden.
Fi.ir die zeitliche Gliederung cler Linearbandkeramik war die eingehende
Kenntnis der Funde aus zahlreichen Siedlungen, sowie die gelegentliche Ver,
wendung stratigraphischer Beobachtungen, auch cler « Horizontalstratigraphie »

4 Wie W. N. Danilenko mitteilte, fand er weiteres in AE , 3 , V I I-V III-IX, 1 946- 1 948, Budapest,
Criş-Material anlăBlich cler 1 95 8 von ihm durchge­ 1 948, 30-4 1 .
8 Fi.ir
s.
fohrten Ausgrabungen. Ungarn siehe J. Korek - P. Patay, A
6 Ida Kutzian, A Kiirăs-Kultura, I, 1 944, Budapest, B ii k k i Kultura elterj dese Mugyarorszdgon, in Rege­
Karte zu S. 1 5 5 . szeti Fi.izerek, li, 2 , 1 958.
6 Eugen Comşa, Retultatele .rnnduj elor d e la 9 L. Hajek, Nova skuj>i na pdskovJ k eramik:'
D udeşti şi unele pro b l e m e ale neol iticului d e la sud na ,,j·c hodnim Slo1'ens k 1 t , in AR, IX, l, 1 957,
d e Carpaţi, in S C IV, VII, 1 -2, 1 956, S. 4 1 , 49, 3 - 8, 9.
1 0 Z.B. : E .
s.
5 2 ; ders., SăpJturile d e lu D u d e şti, in « Materiale » , I. Kritschewski, JJ,peBHee 11ace.wme
V, 1 95 9, S. 9 1 . 3anaiJHou YKpauHbJ B 3noxy 1teo.1uma u pa1meu 6po1t1bl,
7 Janos Banner und Mihaly Parducs, Contritm ­ in KS, Ill, 1 940 nach I. K. Sweschnikow, in SA,
tions nOUl'elles " l ' histoire d u neol i t h i q it e e n Hongri e, XX, 1 940, S. 104 zitiert.

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Ll i\ EA R BA N l l KEJLU\ 1 1\ A U F ll E .\ I ( ; E BIET DER H Y I \ 37

erforderlich. Seit Beginn des Jahrhunderts bis zum Jahre 1 926 wurden for die
Linearbandkeramik aus den Gebieten Bohmens und M ahrens vier Periodisierungs,
versuche gemacht 1 1 • Von groBerer Bedeutung sind jecloch clie letzten beiden von
B. Soudsky 1 2 aus dem Jahre 1 954 und von Evzen Neustupny aus dem Jahre 1 956 13•
Auf Grund seiner Forschungen ist B. Souclsky cler Ansicht, daB in zeitlicher
Hinsicht die Linearbandkeramik in drei Phasen eingeteilt werden kann : eine
fruhe, eine mittlere und eine spate, cler cler Typus Sarka entspricht 1 4 • Derselbe
Forscher gelangte auf Grund des Verbreitungsgebietes cler Linearbandkeramik in
Bohmen und M ahren zu cler SchluBfolgerung, daB die frlihe Phase nur in M ahren
belegt ist, woher die Linearbanclkeramiker sich dann auch nach Bohmen aus,
breiteten. Seit einigen Jahren leitet B. Souclsky clie Ausgrabungen von Bylany,
wo sich eine ausgedehnte Siecllung cler Linearbandkeramik befinclet. Mit Hilfe
verschiedener Methoclen : cler stratigraphischen, wo sie angewendet werden
konnte, und vor aliem cler typologisch,statistischen, ist es ihm gelungen, eine
genauere zeitliche Einteilung cler verschiedenen in cler Sicdlung belegten Etappen
aufzustellen 15• Diese Periodisierung ist noch nicht veroffentlicht, so daB wir
keine weiteren Einzelheiten clavon anfohren konnen .
Evzen Neustupny veroffentlichte auf Grund cler bis dahin bekannten
Daten, zu welchen er eine Reihe eigener Beobachtungen hinzufogte, eine andere
Periodisierung cler Linearbanclkeramik, die er for clas Gebiet cler Tschechoslo,
wakei in fonf Phasen teilt, von denen die erste alter ist als die von B. Soudsky
vorgeschlagene, die zweite cler frlihen, die clritte uncl vierte cler mittleren und
schlieBlich die fonfte cler spaten Phase cler Periodisierung B. Soudskys entspricht.
Die Erorterungen liber die erste von Evz en Neustupn)' vorgeschlagene Phase sind
noch nicht abgeschlossen. Einige cler Archaologen lassen sie nicht gelten und
halten sie for eine regionale Fazies.
Ich hatte Gelegenheit ziemlich viele Bruchstlicke clieser ersten Phase zu
sehen und sie gemeinsam mit Evzen Neustupny zu prlifen. Allerclings sind die
Funde dieses Typus noch verhaltnismaHig sparlich, doch nimmt ihre Zahl standig
zu. Die Materialien dieser ersten Phase weisen charakteristische Formen und
Verzierungen auf uncl treten h aufig in geschlossenen Komplexen auf. Nach clem
gegenwartigen Stand cler Forschungen zu urteilen, scheint die Ansicht von Evzen
Neustupny berechtigt, sie einer gesonderten ersten Phase zuzuweisen. Als Gegen,
beweis wurde geltend gemacht, daB die Funde cler I. Phase an den gleichen Stellen
zusammen mit Scherben aus den letzten Phasen gefunden wurden. Dieser Umstand
lieBe sich aber aus den besonderen ortlichen Bedingungen erklaren. Da in clen
meisten Fallen die Siedlungen cler Linearbandkeramiker eine betrachtliche Aus,
clehnung hatten, wurclen sie i m Laufe cler Zeit von mehreren Generationen bewohnt.

11
1 9 10 von J. A. Jfra, 1 9 1 4 von J. Pallinrdi, 1924 tove k eram i k v ,
in AR, Vlll, 3 , 1 956, S. 408-4 1 2 ,
von J . Axamit und 1 926 von Stocky. Vg!. B. Soudsk)', 462-463.
in PA, XLV, 1 95 4 , S. 7 5 . 14 Stratigraphische Daten ergaben sich aus den

H B oh u m il Soudsk;:·, K m ct lwdicc tficlinl <•olutovc fruheren Ausgrabungen von Tetin I (B. Soudsky,
a.a.O., S. 79), wo eine Kulturschicht mit Linear·
keram i b , in PA, XLV, 1 95 4 , S. 7 5 , 1 04, 1 0 5 .
1 3 Evzen F. Neustupn5„ K relativni
bandkeramikbelegen aus der mitderen ( IV.) Phase
c hronologii
von einer anderen, in cler spăten Phase gebildeten
volutove keramilcy,
in AR, VIII, 3, 1 956, S. 3 86-407, Schicht (S ârka-Typus) Uberlagert ist.
46 1 -462 ; B. Soudsky, K relati t•ni c lironologii t•o l u · 15 Personliche Mitteilung von B. Soudsky.

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J·: . CO.\J :;; .\ 4

Es bildeten sich jedoch keine Kulturschichten, sondern es wurden nebeneinan­


derlagernde, oder sogar i.ibereinanderlagernde und zum Teil gestărte U berreste
von W ohnungen gefunden. Das Fundmaterial wurde jedoch nicht unter den
D berresten cler W ohnungen hervorgeholt, sondern aus den danebenliegenden
groBen Gruben. Da es sich um eine lange Zeitspanne handelt, sind die Funde
in cler Erdfollung cler Gruben vermischt und daraus ergeben sich manchmal
Unklarheiten.
Im Hinblick auf clas Verbreitungsgebiet und clas Inventar cler I. Phase,
erhebt sich die Frage nach cler Herkunft cler Linearbandkeramik. In dieser Hinsicht
sind die beiden Archăologen und auch andere sich dari.iber einig, daB diese Fazies
eine Reihe von Elementen cler Criş-Kultur enthălt. Nach cler Meinung anderer
handelt es sich aber nur um eine Beri.ihrung und ein zeitliches Nebeneinanderlaufen
cler beiden Kulturen. Nach cler Meinung cler ersten Gruppe cler Forscher, die
auch die unsere ist, hat clie Criş-Kultur tatsăchlich zur Entstehung cler Linear­
bandkeramik-Kultur beigetragen.
Der Inhalt und die Kenntnis cler I. Phase nach cler Periodengliederung
von Evzen Neustupny, gestatten die Bestimmung dieser Criş-Einfli.isse. Die Trăger
cler Linearbanclkeramik beni.itzten weitgehend groBe GefăBe, deren Ton mit viei
Spreu vermischt ist, ein Merkmal clas auch for die Criş-Kultur charakteristisch
ist uncl allgemein verbreitet war. Weiters kănnen die born:benformigen lănglichen
GefăBe mit zylindrischem Hals und vier bis sechs Henkeln erwăhnt werden, ebenso
auch die tiefen Schi.isseln mit verdicktem Boden und die Schi.isseln mit mehreren
FuBchen. Von den Verzierungen nennen wir die runden, in cler Mitte eingetieften,
sowie die in zwei geteilten Warzen. Einige LinearbandgefăBe tragen am oberen
Rande ovale oder runde Gri.ibchen, wie die GefăBe cler Cris-Kultur. Ebenso fmdet
sich an den GefăBen aus grobem Ton als Verzierung da � « Ăhrenmuster », clas
sich · aus in Doppelreihen angeordneten Vertiefungen zusammensetzt, genau wie
auf den TongefăBen cler Criş-Kultur 1 6 • Diese Hinweise geni.igen, um zu zeigen,
daB bei cler Entstehung cler Kultur cler Linearbandkeramik die Criş-Kultur eine
wichtige Rolle spielte.
Andere, ebenfalls aus dem Si.iden stammende Elemente, die gleich den
Criş-Einfli.issen mit cler alten, ortsansăssigen U berlieferung verschmolzen, stammen
aus Vinta. Nur durch Vermittlung dieser Kultur konnten gewisse Ornamente
und Gerăte nach dem Norden verpflanzt werden, die im Rahmen cler Criş-Kultur
nicht belegt sind. Sehr selten ist in der I . Phase als Verzierung die senkrechte feine
Riefelung wie in cler Vine akultur anzutreffen li. Eine andere diese Kultur kenn­
zeichnende Verzierung, die auf zahlreichen GefăBen cler Linearbandkeramik anzu­
treffen ist, stellen die Bănder mit punktierter Oberflăche dar. Sie treten in cler
Linearbandkeramik am Ende cler II. Phase und vor allem wăhrend der III. Phase
auf 1 8 • Ebenfalls si.idlicher Herkunft, aus dem Bereich der Vincakultur stammend,
sind einige typische spachtelăhnliche Gerăte 1 9 , sowie Tonfi.guren mit flachem
Kărper und lănglichem Kopf.
iu Diese Angaben machte Evzen Neustupny in novo (Bacherow Maier) în Jer Slowakei gefundcn
dem im Juni 1 9 5 8 im Archiiologischen Institut în worden.
Bukarest gehaltenen Referat. 18 Evzen Neustupn,\· , a.a.O„ S. 400 -404. Vgl.
1 7 Mitteilung von Evten Neustupny. Ein Fragment auch das Anm. 16 genannte Referat.
Jieses Typs i st bei den Ausgrabungen von Hurba· 19 Ebenda, S. 3 9 5 , Abb. I 76/ 1 -2 und S. 403.

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L l :'\ E A H J IA l'i D K EH.Dl l K A L F Dim GEBIET DER RVR 3!.l

Bereits zu Beginn ihrer Entwicklung zog ein Teil der Stămme der Linear,
bandkeramik aus, um neue Ackerbaugebiete zu suchen. Die Ursache dieser Aus,
breitung ist nicht bekannt, doch konnte eine Diirreperiode den AnlaB dazu geboten
haben. Gegen Ende der I. Phase und vor allem wăhrend der II. Periode iiberschritt
eine Gruppe von Linearbandkeramikern clas Gebirge und lieB sich im Siiclen
Polens nieder. Von dort breiteten sie sich allmăhlich nach clrei Richtungen aus :
clie Weichsel uncl Ocler entlang nach Norden 20, lăngs cler Karpaten nach Siiclosten,
und nach Westen den LoBgebieten folgend. Spăter, zur Zeit ihrer groBten Aus,
breitung, erreichten sie sogar Siidbelgien uncl Norclfrankreich 21• Uns interessieren
jedoch hier nur clie Verhăltnisse im ostlichen Teil ihres Verbreitungsgebietes.
Die Bandkeramiker, clie nach Siiclpolen eindrangen, fiihrten dort clen pri,
mitiven Pflanzenbau und die Viehzucht ein. Bei ihrer allmăhlichen Ausbreitung
nach Norclen kamen sie mit verschieclenen ortsansăssigen Kulturen in Beriihrung.
Einige von diesen lebten in clen Uferwălclern cler Fliisse, gebrauchten makro,
lithische Werkzeuge und beschăftigten sich mit Jagd uncl Fischfang, wăhrend andere
auf Diinen ihr Leben fristeten und mikrolithische Werkzeuge beniitzten. Die
Linearbandkeramiker, clie in nordlicher gelegene Gebiete gelangten, vermischten
sich mit cler ortsansăssigen Bevolkerung cler J ăger uncl Fischer, iibermittelten
ihnen die Methoden des primitiven Ackerbaus und iibernahmen von ihnen einige
Werkzeugtypen 2 2•
Im Laufe cler III. Phase uncl vor allem wăhrencl cler IV. Phase nach
E. Neustupny uncl cler mittleren nach B. Souclsky erreichten manche von den
Linearbanclkeramikern die Ostseekiiste 23• W ăhrencl ihrer Ausbreitung am Unter,
lauf der Ocler uncl in Kujawy, wo es Tschernosjomgebiete gibt, bilclcten sie zwei
krăftige Zentren 24•
Es ist die Ansicht vertreten worden, claB clas Vordringen nach Siidosten,
auf clas Gebiet cler heutigen Ukrainischen SSR, gegen Encle cler II. uncl zu Beginn
cler III. Phase stattgefunclen hătte. Bisher haben wir jecloch keine fi.ir die II. Phase
typischen Funde in cler genannten Gegend gesehen, clagegen gibt es Funde, die
fi.ir die III. und IV. Phase charakteristisch sincl. Es sei hier ausclriicklich hervor,
gehoben, claB bei Nezviska wăhrencl cler von E. K. Tschernysch geleiteten Ausgra,
bungen eine zur Linearbanclkeramik gehorige Kulturschicht ermittelt wurcle 25•
Mit den Problemen cler Linearbanclkeramik aus cler westlichen ukraini,
schen SSR beschăftigte sich vor einigen Jahren I. K. Sweschnikow 26, cler aber
bei dem clamals noch liickenhaften Materialbestancl zu einigen u.E. nach unzutref,
fenclen SchluBfolgerungen gelangte. Seiner Ansicht nach hat sich clie Linearbancl,
keramik bis in die O bergangsperiode zur Bronzezeit weiterentwickelt. Fi.ir clie

20
ln <ler in Anm. 16 genannten Mitteilung. 24 B. Kostrzewsky, a.a.O„ S. 249, Karte l .
Bogdan Kostrzewsky, L e râle de l'Odra a11x temps 25 E . K . Tschernysch, PacKonKu B c. He3BUCKO,
jm!historiq1tes, in PrzegArch, 2 5 , VIII, 2, 1 949, S. 249. CmaHuc1iaBc1wil 06Aacm11 , in « KSIA- Kiew », 4,
21 1 95 5 , S. 1 42- 1 46 ; ders. :
Grn/Jcr Historischer Weltatlas, Mi.inchen, 1 954, Jl,faozocAoil11oe noceAe11ue
Kartc 2 b ; BerRGK, 3 7 --38, 1 956- 1 957, 5 8-67. y ce11a He3BUCKO 11a ;(11ecmpe , in KS, 63, 1 956,
22 Freundliche Mittcilung von T. Wiszlanski· s. 48, 56.
26
Po:nalL I. K. Sweschnikow, Ky.tbmypa .m11eil110Ae11-
23 Die a m weitesten nach Norden liegenden mo'lHOU KePaMUKU 11a meppumopuu Bepx11ezo lloiJ11e­
Punkte ihrer Verbreitung in Polen liegen nordwestlich cmpoBbR 11 3anaiJ1101'i Bo.ibl11u, in SA, XX, 1 954,
von S:c:ecin. s. 1 00- 1 30.

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40 E. c:m!O'A G

eigentliche Linearbandkeramik kann diese Schluf3folgerung jedoch nicht mehr


aufrecht erhalten werden.
Bis vor kurzem war die Linearbandkerarnik in Rumănien und in der
Moldauischen SSR gănzlich unbekannt. Vor zwei Jahrzehnten lenkte M. Roska
die Aufmerksamkeit auf einige einzigdastehende Bruchstucke, die in Turdaş2i
und Petreşti28 gefunden worden waren. Von diesen scheint aber nur ein bei
Turdaş entdeckter Scherben tatsăchlich zur Linearbandkeramik zu gehoren29•
Etwas spăter, im Jahre 1 942, ăuBerte Ion Nestor in Verbindung mit den
von C. Mătasă bei Ilişeni (eigentlich auf dem Dealul Ilişeştilor, beim Dorfe Negreşti)
aufgefundenen Materialien die Vermutung, daf3 ein es der dort in Bruchstticken
erhaltenen Gefăf3e der Linearbandkeramik angehăre30•
Im Jahre 1 949 schlieBlich, sammelten zwei Studenten der Universităt \"On
laşi (Jassy), gelegentlich einer Gelăndebegebung auf der Gemarkung des Dorfes
Perieni, mehrere Scherben aus verschiedenen Epochen. Als sie diese Materialien
M. Petrescu-Dîmboviţa zeigten, bemerkte derselbe unter den Sti.icken ein Fragment,
das ganz eindeutig zur Notenkopfvariante der Linearbandkeramik gehorte�a. Seither
wăchst die Zahl der Funde bestăndig. Im AnschluI3 an die Amgrabungen der
Linearbandkeramiksiedlung von Glăvăneştii-Vechi umriB I. Nestor die mit der
Linearbandkeramik in der Molclau in Zusammenhang stehenclen Fragen32• In den
letzten Jahren sind noch einige wichtige Entdeckungen gemacht worden. Dazu
zăhlen clie kleinen Komplexe von Cipău33 und Moreşti3t aus Transsilvanien
(im Mureş-Tal), sowie die Gelăndebegebungen von W. Markewitsch im FluBgebiet
des Reut. Unter zahlreichen andern Scherben aus verschiedenen Epochen fancl
er an drei Stellen Linearbandkeramik : bei Floreschty, Putineschty uncl Slobozia­
Woronkowa 35• Im AnschluB an cliese Entcleckungen fohrte T. S. Passek clie
Ausgrabungen von Floreschty clurch36•
Im Westen cler U krainischen SSR 3i gibt es 1 6 Punkte und Siecllungen, in
cler RVR 1 9 Punkte und Funclstătten uncl in der nordlichen Moldauischen SSR
clrei Punkte, clie allesamt die A nwesenheit cler Linearbanclkeramiker belegen. In

" ' Martin Roskn, L a s1r<1 t i ,� ra p l t i e cla NJ0/ i t lti q 1 1 e 35 M îtte i l u n g \'Oll \1(/ . MarkewiLsch H U S Florcschty
cll

"_' Die A r beit J. Pasterna l<s, Do /1roblcmi /nosi­


T,-,, 11s,,/t'a ll i c , i n DolgS:eged, X I I, 1 --- 2 , 1 93 6 , (UdSSR).
S. 2 7 , Ahb. 1 I . 36 T. S. Pa sse k , a . a . O „ S . 2 8--46.
:?H Ziticrt 1u·_ch I . Nestn r , C1tlt 11r..t l' t'Htm i l�ei l i n i a r e
în .Vl oldcwa (/J e ba;:a să/)(ltnr• lor o rl: eologice de rcni_iu i Kronologij l i nijno-strilkot•oj 1' eramiki v Evro/J i ,
la Ql,; 1·ci 1 1 eş t i i Vechi, lu ş i ) , in SCIV. li, 2 , 1 95 1 , di e bei WI . Mîcloj(· ic in D i e Si edl rrngsgrenzen 1111d
s. 1 3 . Zeitstell u n g J er Ba 1 1 d k eramik im Osten und S ii dosten
"" i\·IHrtin Roska, a . a . O . biro/>as, in 3 lBcrRGK, 1 94 3 � 1 9 5 0 , Berl i n , 1 9 5 1 ,
:i o I . Nestor, a. a .O„ S . 1 8 . S i e h c w. unten S. 4 3 , S. konnte ich nicht einsehen,
1 1 l fi zitiert wird ,
l'unkt tl , Negreşti. deswegen verwendete ich fi.ir das westliche Terri­
'11 M .
l'etresc u - Dîmhoviţa, Sonda_i a/ str<1tigrafic torium Jer U k rainischen SSR die Angaben der
d e l<1 I'crie11 i , in " Materiale III, 1 95 7 , S. 6 5 .
», Karte I. K . Sweschnikows, a.a.O„ S. 1 06 , Abb. 1 ,
aus Jenen ich die Orte Walentinowo, der sp ă ter : u
:i:i T. S. Pa s se k , Hoehle 01111<phlmU.'l 11a meppumop1111
' " I . Nestor, a . a . O „ S. 1 7--26.
datieren ist, ausschloB und Suhostaw (I. K. Swesch­
CCCI' 1101011e11co.1111111P1ccKux „y.1hmyp jJy- nikow, a . a. O „ S. 1 24 , Anm. I ) hinzufogte ; d i e
.11e.>1c o.1• p c'll> .•1 , I , 1 95 8 , Punktc Popowt:y und Zweniatschie w u rd e n nach dcr
11 eo11 pochl

11aucJ;o-)J11cc111poacJ;o10 in S A ,
S. 33 . v o n T. S. Passek (a.a.O„ S. 3 5 , Abb. 2 , Nr. 1 8
31 Ausgr.1bungen von K. Horedt. Die Sc:herben und 1 9) und Luka Wrublewetzkaia nach der von
der Linea rkera mik wurden von Evzen Neustupn�­ I. K. Sweschr ikow (a.a.O„ S. 1 0 5 , Anm. 5) veroffent·
ermittelt. lichten Karte eingetragen.

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L l :\ E. \ H BA :X l l l\ l·: J : .\ m K .\ L'F l l E_\ I c ; Jr n l ET D E H HVR 41

der RVR handelt es sich in den meisten Făllen um vereinzelte Gruppen von
Keramikbruchstiicken und spărlichen W erkzeugstiicken. Die wichtigste Fundstelle
cler Linearbandkeramik, die bisher hier erforscht wurde, ist die Siedlung von
Glăvănestii,Vechi.
Auf dem Territorium der Rumănischen Volksrepu blik sind folgende Fund,
orte cler Linearbandkeramik bekannt :
1 . Turdaş, Ra)'on Oră ştie. Noch im vorigen Jahrhundert entdeckte Sofie
Torma unter zahlreichem, neolithischern Material cler bekannten Siedlung auch
einen Scherben, cler cler Linearbandkeramik sehr ăhnlich sieht. M. Roska machte
im Jahre 1 936 darauf aufmerksam. Seinen Kennzeichen nach zu schlieBen ist
das genannte Bruchstiick von dem Z elizovce,Typus aus Nordungarn und cler Slo,
wakei beeinfluBt oder von dort eingefohrt worden. Museum zu Cluj38•
2. Cipău, Ra)·on Luduş. Bei Fundamentgrabungen for einen Bau kamen
zusammen mit einer Bestattung und Scherben der Criş,Kultur einige Keramib
bruchstiicke zum Vorschein, welche die for die IV. Phase cler Linearbandkera,
mik charakteristische Verzierung zeigen. Unveroffentlicht. Museum zu Cluj 39•
3. Moresti, Rayon Tîrgu Mures. Bei den Ausgrabungen in der ausgedehnten
Siedlung wurde � auch U berreste der Criş,Kultur gefunden. Darunter lagen mehrere
Scherben, die der IV. Phase cler Linearbandkeramik angehoren. Unveroffentlicht.
Bestimmung von Evzen Neustupn:\'. Museum zu Cluj .
4. Rupea, Rayon Rupea. Wie Vladimir Dumitrescu mitteilt, sind auf der
Gemarkung des Ortes Scherben vom Criş,Typus entdeckt worden. Darunter
befi n det sich auch ein Scherben von grauer Farbe mit eingeritzter, for die Linear,
bandkeramik charakteristischer Verzierung 40. Museum Rupea.
5. Săl ceni, Rayon Tecuci. Auf cler Gemarkung des Dorfes, im Tal cler
Bogota, fand Alexandru Obreja von der Geographischen Fakultăt aus laşi, im
Jahre 1 950, ein Bruchstiick von linearbandkeramischem Typus. Der Ort stellt
clas siidlichste Vorkommen cler Kultur dar. Museum zu laşi 41•
6. Perieni, Rayon B îrlad. Der im Jahre 1 949 entdeckte Komplex liegt im
Tale Roşcani. Dort gibt es eine Criş,Siedlung mit Einstreuungen von Linearband,
keramik. Ausgrabungen von M. Petrescu,Dîmboviţa in den Jahren 1 949 und
1 955. Hier konnte stratigraphisch die Lage cler Criş,Kultur zur Linearbandkera,

7. Traian , Rayon Buhuşi. Wăhrend cler Ausgrabungen cler umfangreichen


mik bestimmt werden. Material im Museum zu lasi 42•

Cucuteni A ---B Siedlung auf dem Dealul Fîntînilor wurden in den letzten Jahren
auch kleine, zur Linearbandkeramik gehorige Funde gemacht.
Die erste derartige Beleggruppe wurde schon 1 952 im nordlichen Teii
des Komplexes Nr. 2 entdeckt. Dort fanden sich auf3er Keramikbruchstiicken
einige kleine Schuhleistenkeile und ein Obsidiansplitter. In den darauffolgenden
Jahren wurden im Rahmen der Siedlung auch andere Vorkommen von Linear,

38 Marton Roska, Die Sam111 l 1 1 n g Zs6fia 1·on d frag111 ent r u ba n n c dan> l e s r t d - est d e /,, Transylva n i e ,
Tona<1 „ . , Cluj - Kolosc\'ar, 1 94 1 , Ta (el CX I I I , 1 7 ; i n « Dacia » , N.S„ I I , 1 95 8 , S. 40 1 .
Ncolithi</ " '' . , S. 42- -5 1
dcrs . , La stratigra/J h i c d 1 1 . .
-11
I . Nestor, a . a . O . , S . 1 9.
und S. 2 7 , Abb. I I . 1" M. Petrescu -Dîmboviţa und Mitarbeiter, Raport
39 Mitteilung ,·on N. Vlassa. Vgl. Anm. D, asupra săpăturilor arheologice
T . S. Passek, a.a.O„ S. 25, Abb. 2; 1 0.
din j u d e ţ el e Covurl u i
şi Tuto m , in SCIV, I, I , 1 950, S. 67 ; M . Petrescu­
•0 Vladimir Dumitrescu, Ccramique du type Criş Dîmboviţa, a.a.O., S . 6 5 , 7 9, 82.

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42 8

bandkeramik festgestellt. Anfangs herrschte die Ansicht vor, daB sie sich im oberen
Teil der Precucuteni,Kultur fohrenden Schicht befanden. Gleich von Anfang

FUN O OR rE
1. Turdaş 18. (;J;ivăne�tii Vechi
2 . Cipău 19. Suceave
J. Moreşti 20. Putineschly
t.,, Ruper1 21. Ftoreschtg
.5. Sdlcent 22. Sloboâa WoronJrwa
6. Perieni ZJ. Lu kil Wrub/ewefl ka1a
z Traian 24. Sinikow
8. Negreşti 25. Tors/re
9 Z.In/J 26. Zweniat�chie
ra OumbrilVrl Z7. Popowf?!J
ff, PJiuşe�ti 28. SuhaSfrlw
- 29. Nezw/sko
tl. Ciur/Je�l,
1J. V3/ea lupului 30. 8ulri1+-n-1
14. leţc•ni
f5, cr;ve�fi 32. Horow<1ne
31. Ko/odnitta

16. Larga Jij/a JJ. Berezetz


17. 88dMi Ji,. Ostrog
J5 Misotsch
36. Gorodok

,�-· - · J7. Baew


JB. lutzk

50 100 km
l:::::===t====i /

Abb. I. - Verbreitungskarte der Linearba ndkera mik in der RVR u n d der UdSSR.

wurden gegen die stratigraphischen Beobachtungen von Traian bezi.iglich der


Linearbandkeramik gewisse Einwănde erhoben und heute ist die.se Beobachtung
bereits i.iberholt und es wird zugegeben, daf3 die Scherben ălter sind als die Precu,

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!I L l '.\ E.\ I l l L\ l\" D K E JLDI I K A U" JlDI 1 ; 1r n I E T I J E H IlVR

cuteni,Schicht. Die Linearbandkeramikfunde von Traian stammen aus der IV.


Phase, wahrscheinlich vom Ausgang derselben und vom Beginn cler V. Phase.
Ein Teil von ihnen wurden in den Vorberichten bereits bekanntgegeben. Material
im Archăologischen Institut zu Bukarest 43•
8. Negreşti, Rayon Piatra N eamţ. ln Verbindung mit diesen Funden ist
cin Irrtum richtigzustellen. Die 1 934 von C. Mătasă entdeckten Scherben wurden
1 942 I. Nestor vorgelegt mit der Fundortangabe Ilişeni. Ein Dorf dieses Namens
gibt es jedoch in der Gegend um Piatra Neamţ nicht. Mit dem gleichen irrigen
Namen ist der Ort auch auf der archăologischen Karte des Komitates Neamţ
bezeichnet. Im Text des Artikels wird zutreffend gezeigt, daB es sich um den
Hugel Ilişeşti auf der Gemarkung des Dorfes Negreşti handelt. Als Oberflăchenfund
entdeckte C. Mătasă verschiedene Keramikfragmente, darunter auch das in Bruch,
stucken erhaltene GefăB, das I. Nestor der Linearbandkeramik zuspricht 44•
9. Za ne, Rayon Iaşi. Bei Gelăndebegehungen durch das Kollektiv des
Historischen Museums der Moldau, fond man auf der Gemeindeflur eine Fund,
stătte der Linearbandkeramik 45•
10. Dumbrava, Rayon Iaşi. Auf dem Gebiet des Dorfes wurden Scherben
der Linearbandkeramik entdeckt. Weitere Hinweise fehlen 46•
1 1 . Păuşeşti, Rayon Tîrgu Frumos. Etwa 2 km sudlich des Dorfes, in der
Năhe des Waldhuterhauses, wurden verschiedene Keramikfragmente aufgelesen,
von denen einige anscheinend der Linearbandkeramik angehăren. Museum der
Moldau zu laşi 47 •
1 2. Ciurbeşti, Rayon Iaşi. Etwa 1 km sudlich des Dorfes, an dem « Malul
lazului » genannten Ort, wurden u.a. auch Scherben gesammelt, die eine
Ansiedlung der Linearbandkeramik belegen. Historisches Museum der Moldau
zu lasi 8•
' 4
1 3 . Valea Lupului , Rayon Ia şi. Auf der Oberflăche der 1 950 von Vlad
Zirra ausgegrabenen Criş,Siedlung, wurclen mehrere Bruchstucke von Linear,
bandkeramik und ein kleiner Schuhleistenkeil geborgen, cler cler gleichen Kultur
angehort. Es handelt sich um vereinzelte U berreste von Linearbanclkeramik,
clie innerhalb einer Cfiş,Siecllung entcleckt wurden. Material im Archăologischen
Institut zu Bukarest 49•
1 4. Leţcani, Rayon Iaşi. Neben der Dorfkirche wurden verschiedene Lese,
funde gemacht, darunter auch Scherben, clie cler Linearbandkeramik angehoren.
Museum cler Moldau zu Iaşi 50•
ia H. Dumitrescu und Mitarbeiter, Şantiernl in SCŞ laşi, V I I , 2, 1 956, S. 45.
j uri11 1 i ,
Tra ia n , in SCIV, IV, 1-2, 1 95 3 , S . 50 ; ders., So n ­ 46
Ebenda.
ci ern l a r h eologic Tra ia n ,
17
in SCIV, V, 1 - 2 , 1 954, N. Zaharia, CercecJrile de su/nofaţă efectuate
S. 36 ; ders . , Şantiernl ar h eol o gi c Traian, in SCIV, în Mo l do va în rnrsul anului 1 954, în SCIV, V I ,
V I , 3-4, 1 95 5 , S . 462-469, Abb. 6- 1 0 ; Jiri Neu ­ 3-4, 1 95 5 , s . 905 .
stupn,\· , N e u e R eitră g e z11m Neo l it h i lw m R111năniens, '18
N. Zaharia, Rec 1rnoaşteri arheologice executate
in Slovenska A rcheologia, VI, 2, 1 958, Bratislava, de colectît•1il M u zeului d e A nt i c hităţi din laşi, în
s. 280 --282. a n ul 1 953, în c u/ni ns u l Moldot•ei, în SCIV, VI,
11
C. Mătasii, CercetJri d i n /nei s tori a j u d e ţ 11lui 1 - - 2 , 1 95 5 , s. 293 .
Nea11 1 ţ , in BMCI, XXXI, 37, Karte Nr. 3 1 (Ilişeni),
iu
Ion Nestor und Mitarbeiter, Săpăturile d e J>e
S . 1 25 (jedoch dealul Ilişeştilor) ; I. Nestor, a.a.O., S. 1 8. şantierul Valea Jijiei (Iaşi-Botoşani -Doro hoi ) , în
45 N. Zaharia, M. Petrescu-Dîmbovita und E m. Za ­ a nul 1 950, in SCIV, I I , 1 , 1 95 1 , S. 5 7.
haria, Cercetări arheologice în oraşul To şi şi impre- 50 N. Zaharia, R e c u noaşteri arheologi c e . . . , S. 2 9 1 .

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11 LI C\; EAHBANDKEHAMJK A U F UE�! c; JrnIET D E H H V H

Die Ausgrabungen von Nezwisko forderten U berreste einer Oberflăchen,


wohnung zutage 57 • ln dem erforschten Abschnitt fanden sich drei Pfostenlocher
(von 0,20 m Durchmesser), die als Dachstutzen dienten. Die Pfosten waren bis
zu 0,40 m Tiefe in den Boden gerammt. Abstand zwischen den Pfosten 3 m.
Obgleich cler Hausgrundrif3 durch die spătere Siedlung der Tripolje,Kultur
teilweise gestort war, konnten AusmaBe und Ausrichtung bestimmt werden.
Das Haus war etwa 12 m lang und fast 7 m breit. Orientierung NO --SW. Der
FuBboden hestand aus gestampfter Erde. Die einfachen Herde waren aus Lehm
unmittelbar auf dem FuBboden angebracht. Neben den Herden befanden sich
kleine Plattformen. Eine davon war aus reinem Lehm hergestellt und lag unmittel,
bar auf dem FuBboden, eine andere, viereckige (2, 2 m X 2,2 m), ebenfalls aus Lehm,
lag aber auf einem aus behauenen Brettern gezimmerten Boden und dieser wie,
derum auf einer Steinunterlage. Auf cler Plattform mit Holzunterlage hefanden
sich vier Mahlsteine. ln cler Năhe des Hauses war eine Abfallgrube.
Bei Kotowane, unweit Nezwisko, wurden zwei Wohngruben entdeckt und
erforscht 58• Sie hatten eine unregelmăf3ige ovale Form. Auf ihrem Boden fanden
sich keine Spuren von Herdstellen.
Im Norden cler Moldauischen SSR, bei Floreschty, untersuchte T.S. Passek
im Laufe von drei Jahren einige solcher Wohngruben. Die Wohngrube Nr. 3
hatte eine lănglich,ovale Form von bis zu 1 2 m Lănge und bis zu 4 m Breite.
Ausrichtung N-S. Der FuBboden war unregelmăBig, stellenweise 1 ,50 m, oder
auch bis zu 2,50 m tief. ln einer in den FuHboden gegrabenen Vertiefung fanden
sich Aschen, und Kohlenreste, die wohl von einem Herd herruhrten 59•
Bei uns wurden U berreste einer Linearbandkeramikwohnung nur bei
Glăvănestii Vechi untersucht. Zwischen dem Hugel I und Hugel II, dann auch
unter d � m letzteren kamen U berreste einiger Hutten zutage. Ihrem Erhaltungs,
zustand nach zu schlieBen kann angenommen werden, daB sie lăngere Zeit frei,
lagen uncl den W itterungseinflussen ausgesetzt waren.
Sie bestanclen aus Pfosten und Rutenflechtwerk, clas spărlich mit grob,
kornigem, mit Stroh vermischtem Lehm beworfen war, wie erhaltene Stlicke des
Lehmbewurfes zeigen. An einigen Brocken lieBen sich Pfostenspuren feststellen.
ln Zusammenhang mit den Hutten von Glăvăneştii Vechi fancl man U berreste
einfacher Herdstellen 60•
Die Reste cler Oberflăchenbauten, die bei Glăvăneştii Vechi erhalten sind,
und vor allem jene von Nezwisko, wie auch die bei Kotowane uncl vor allem bei
Floreschty untersuchten Wohngruben, bieten Hinweise clafor, claB sehr wahr,
scheinlich auch in ihrem ostlichen Verbreitungsgebiet die Trăger cler Linearband,
keramik ihre Wohnungen auf cler Ercloberflăche nach dem gleichen System wie
im Westen bauten. Fur ihren Nachweis wirkt cler Umstand erschwerend, claB
clie Reste solcher W ohnungen bei Ausgrabungen auf einer Flăche von mehreren
hundert Quadratmetern gesucht werden mussen.

57 E.K. Tschern ysch, 1VI11owc,1m'1toc . . . , S. 5 2 ; kera m i k a u c h Wohngruben entdeckt habc.


în dem i m SO\\jetisch-rumănischen Seminar fur 5' I. '<. Sweschnikow, a.a.O„ S. l I J -- - 1 1 .f .
vorgeschichtliche A r c h iiologie zu Kischinjow (UdSSR) 5" T. S. Passek , a.a.O„ S. 4 1 .
60
gehaltenen Referat erinnerte E. K . Tschernysch daran, I . Nestor u nd lv1itarbeiter, Sâj>dtw i l e de J>e
daf3 er in der gleichcn Siedlung der Linearba n d - şa nti eru l Valeu li; i ei , S. 5 3 -55.

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E. COMŞA 1 :2

Demnach ist die Ansicht berechtigt, daB an der Stelle, wo Hi.itten der
Linearbandkeramik angetroffen werden, bis zu 5 Parallelreihen von Pfostenlăchern
vorhanden sein kănnten, und daB neben den Wohnungen und entlang derselben
lănglich,ovale Gruben, gleich jener aus dem Sektor III, 1 949 von Glăvăneştii
Vechi oder gleich den Gruben von Kotowane und von Floreschty bestanden .
Wie bereits erwăhnt, ist die einzige bei uns genauer untersuchte Siedlung
der Linearbandkeramik jene von Glăvăneştii Vechi. Daher werden wir uns im
folgenden vor allem auf die dort entdeckten Materialien beziehen 6 1 •
In Glăvăneştii Vechi wurden Werkzeuge aus Feuerstein, Obsidian, Stein
und Knochen verwendet ; es fehlt bisher jeder Beleg, daB sie das Metall kannten.
Zur Herstellung der Werkzeuge dienten verschiedene Feuersteinarten aus
der Umgebung. In den meisten Făllen sind es hochwertige Silexe von grauer,
seltener dunkelgelber oder blăulichgrauer Farbe. In Traian sind auch aus Quarzit
verfertigte Werkzeugsti.icke der Linearbandkeramik gefunden worden. Eine Reihe
von Gerăten von Glăvăneştii Vechi tragen Patinaspuren, weil man sie zum Teil
aus wiederverwendeten Werkzeugen der ălteren Steinzeit herstellte 6 2 • Aus Feuer,
stein fertigte man kleine feine Klingen (die von lănglichen schmalen Kernen abge,
spalten wurden), Schaber (Tafel 1/4- 5), scheibenartige Kratzer, gewăhnliche
Klingen (Tafel 1 /2 -3 ), sowie kugelformige Schlagsteine. Erwăhnenswert sind
noch ein Bohrer, eine Pfeilspitze mit Blatt und Stiel und eine kurze Klinge, die
zu einem zusammengesetzten Gerăt (mit Rinne) gehărt hat. Die Klinge weist an
einer Ecke Schleifspuren auf, die Schneide zeigt mehrere Retuschen. Manche
Sti.icke scheinen mesolithische Tradition zu bewahren. Unter den Gerăten befindet
sich ein einziges Sti.ick von geometrischer Form.
In Glăvăneştii Vechi 63 und Traian 64 fand man auch Splitter und Werk,
zeugsti.icke aus Obsidian. Das Rohmaterial dazu wurde auf dem Tauschwege,
wahrscheinlich von den Stămmen beschafft, die um die vulkanischen Gebirge
im ăstlichen Transsilvanien siedelten. Es ist aber auch nicht ausgeschlossen, daB
manche aus Obsidian verfertigten Sti.icke, deren Rohstoff aus dem Gebiet am
Oberlauf der TheiB stammte, bis in die Gegend von Glăvăneştii Vechi hătten
gelangen kănnen.
Zum Unterschied von dem bisher beschriebenen Gerăt sind aus Knochen
hergestellte Sti.icke selten. Sie sind durch einige Bruchsti.icke von Pfriemen vertreten.
Die Werkzeuge aus geschliffenem Stein verdienen eingehender behandelt
zu werden. M eistens sind zusammen mit Linearbandkeramik Schuhleistenkeile
zutage gefordert worden (Tafel I/8). Bei den Ausgrabungen unter dem Hi.igel
I I -1 949 von Glăvănestii Vechi entdeckte man auch nicht durchbohrte, recht,
eckige Flachbeile (Tafel 1/9). Dort befand sich auch eine kleine « Werkstatt »
zur Bearbeitung solcher Gerăte 65 •

61 Dank dem Entgegenkommen von Ion Nestor, Materialien bezogen.


dem wir auch auf diesem Wege unseren Dank aus­ 6 2 I. Nestor und Mitarbeiter, Sâpdturi l e de />e
sprechen, konnten wir die Funde aus Glăvăneşti şa nt'erul Volea Jij i e i , S . 5 4-55.
besichtigen und for diese Arbeit verwenden. Weitere 63 Ebenda, S. 5 5 .
bei den Ausgrabungen von Larga Jijia gefundene 6 ' H. Dumitrescu, Şanti erul ar h eologic Traian
M aterialien wurden uns freundlichst von Alexandrina (1 954 ) , in SCIV, VI, 3-- 4, 1 95 5 , S. 466.
Alexandrescu gezeigt. Dariiber hinaus haben wir uns 65 Ion Nestor und Mitarbeiter, Sdj>dturile de f> e
nur auf bereits veroffentlichte Grabungsberichte und şanti eru l Va l ea Jijiei, S. 54.

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SI EDLUNG WOHN- 1
BAUTEN
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G E R ATE STEING ERĂTE G EW I C H T E

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Tafel I. - 1 , Glăvăneştii Vechi (nach I. "'


„esror, in SCIV, II, 1 , S. 66, Tafel I) ; 2 - 1 2 , Glăvăneştii Vechi (Funde cler Grabungen von 1 949 - 1 950).

c. 90 https://biblioteca-digitala.ro / http://www.daciajournal.ro
l . L \ EA H l L\ :\' D K E R A m K A U F DDI 1 ; 1rn 1 ET D E ii H\"H

Die Lage cler Fundstătten in cler RVR und anderswo zeigt, daB die Trăger
cler Linearbandkeramik clas freie Feld und die Steppe bevorzugten (die Mehr,
zahl cler Entdeckungen in cler Moldau liegen in cler Jijiasteppe). Dieser Umstand
ist durch die bei jenen Menschen vorherrschende Beschăftigung, den primitiven
Pflanzenbau, zu erklăren. Dafor konnen eine Reihe von archăologischen Belegen
erbracht werden, z.B . , daB cler Huttenlehmbewurf mit Stroh vermischt war.
Ein groBer Teil cler Keramik, einschlieBlich cler Tongewichte, war aus einem Ton
gearbeitet, cler mit viel Getreidespreu vermischt war. lv1anchmal sind an den
Bruchstellen cler entsprechenden GefaBbruchstucke Abdrucke von Getreidekor,
nern wahrnehmbar, so in Glăvăneştii Vechi, wo man Abdrucke von W eizen,
kornern (von cler Art des Triticum monococcum) fand 66• Ebenso gibt es Hinweise
auf Werkzeuge, die beim Einbringen cler Ernte verwendet wurden : die Feuer,
steinklinge mit den Schleifspuren an einer Ecke (Tafel I/6), und eine Art « Sicheln »
vom Typus jener beispielweise bei Karanowo entdeckten 6 7 • In jeder Hutte in
Glăvăneştii Vechi lag auch ein Reibstein von geringer GroBe 68 •
Der primitive Pflanzenbau mit Hilfe wenig entwickelter Gerate setzt
die vereinten Anstrengungen seitens sămtlicher Bewohner cler betreffenden Sied,
lung voraus. Das gemeinsame Leben und Schaffen cler Bewohner spiegelt sich
auch in den Hăusern von betrăchtlichen AusmaBen mit mehreren Răumen und
Herden wider.
Die Siedlungs, und Wohnweise sowie die Beschăftigung cler Linearband,
keramiker gestatten die allgemein anerkannte SchluBfolgerung zu ziehen, daB
sie bereits ein halbseBhaftes Leben fohrten. Da nach verhăltnismăBig kurzer Zeit
die Fruchtbarkeit des Bodens nachlieB, muBten nach einer Reihe von Jahren die
Bewohner einer Siedlung einen andern Ort aufsuchen.
AuBer dem W eizen bauten die Linearbandkeramiker auch andere Pflanzen an.
Bei den Ausgrabungen von Nezwisko entdeckte man Reste von Erbsenkornern 69•
Eine weitere Beschăftigung, for die in cler Siedlung von Glăvăneştii Vechi
zahlreiche Belege vorliegen, ist die Viehzucht rn. In cler Umgebung cler Hutten
fanden sich zahlreiche Knochen von Tieren, unter denen clas GroBrind vor,
herrscht 7 1 • Es wurden auch Knochen von Schafen, Ziegen und Schweinen gesam,
melt 72• AufschluBreiche Daten liber die in cler Siedlung cler Linearbandkeramik
von Floreschty gehaltenen Tiere veroffentlichte T. S. Passek 7 3 • In den Wohn,
gruben Nr. 1 und 3 wurden 250 Knochen von Haustieren und Wild zutage gefordert,
die mindestens 34 Individuen angehoren. Von den gezăhmten Tieren sind hăufiger
vertreten (wie auch in Glăvăneştii Vechi) clas Rind (10 Individuen), clas Schwein
(5), clas Schaf und die Ziege (2).
Im Rahmen cler Fundstătte Glăvăneştii Vechi kamen an verschiedenen
Stellen Gewichte aus gebranntem Ton zum Vorschein. Sie sind aus Ton mit
Stroh und Spreu vermischt gearbeitet und brockeln sehr leicht. Manche von
ihnen haben eine eiformige, flache Gestalt (Tafel I/1 2), andere sind kugelig und
66 69 T. S. Passek , a.a.O„ S. 3 6 .
Ion Nestor, a . a . O „ S. 22.
8 7 W. M i kow, f{y.1bmypa 11eo.1uma, :meo11uma u 70 Ion Nestor und Mitarbeiter, Sâpclturi l e de p e
6po11Jbl 8 Eo.1iapuu (no âa1111b1.11 pac1wnoi.: Ja 1ioc.1eâ11ue şantierul Valea Jij i e i , S. 55.
wâbl ) , in SA, I , 1 958, S. 50, Abb. 3 i l . 7 1 Mitgeteilt von Corneliu N. Mateescu.
68
Ion Nestor und Mitarbeiter, Sâpiituri l e d e pe 72 Mitgeteilt von Corneliu N. Mateescu.
şanti ernl Volea ]ij i e i , S. 5 3. 73 T. S. Passck , a . a . O „ S . 4 4 .

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48 E. CU�l�A 14

abgeplattet (Tafel I/1 1 ), alle aber sind durchlocht. Diese Gewichte und verhăltnis,
măBig zahlreiche Spinnwirtel aus gebranntem Ton, die etwas sorgfaltiger gearbeitet
sind, belegen die Ausi.ibung des Webehandwerkes 74•
Die in den Siedlungen der Linearbandkeramik in Rurn ănien gefundenen
Knochen von Jagcltieren wurden noch nicht bestimmt. In Floreschty 7 5 konnten
jedoch folgencle Tiere ermittelt werden : Am hăufi.gsten vertreten ist das Wild,
schwein (5), es folgt der Hirsch (4), der Auerochs (3), das Reh (2) und der Biber (2).
Diese Reste sind augenscheinliche Beweise clafor, daB bei den Linearbandkera,
mikern clie Jagd noch eine ziemlich groBe Rolle spielte.
Mehrere groBe Fischgrăten, Muschelschalen und Schneckengehăuse, die
in einer Grube cler Siedlung von Glăvăneştii Vechi gefunden wurden, sincl deut,
liche Anzeichen for Fischfang und Sammlertătigkeit. Wie uns Corneliu N. Mateescu
mitteilte, gehoren clie Schneckengehăuse zum Typus Ccpaeea V indobonnensis
uncl Helicella striata. Solche Schnecken leben in Steppengebieten.
Die von cler Linearbanclkeramik gefertigten Tongefal3e sincl in Glăvăneştii
Vechi 76 wie auch in anclern Siecllungen bei uns durch zwei Hauptgruppen
vertreten :
Durch GefaBe, clie aus mit Spreu vermischtem Ton verfertigt wurclen,
schlecht gebrannt (die Bruchstelle zeigt gewăhnlich schwarze Farbe mit grauen
oder rotbraunen Oberflăchenschichten) und spărlich verziert sincl. Es hanclelt
sich um kumpfformige Gefaf3e (z. B. Tafel II/33, 4 7, 49).
Die W ănde sincl 1 --2 cm click, in clen meisten Făllen ist clie AuBenseite
cler Gefaf3e ohne viel Sorgfalt geglăttet. Die Verzierungen sind im allgemeinen
einfach und bestehen aus Reihen von clichteren ocler spărlicheren Vertiefungen
am GefaBrancl (Tafel II/33, 4 7), aus Fingernageleindri.icken auf der GefaBwand
(Tafel I I/48), ocler wieder aus Vertiefungen, die mit einem Werkzeug eingedri.ickt
wurclen clas unregelmăBige Abclri.icke hervorrief.
Die Reliefverzierung besteht aus kurzen Tupfenleisten, aus flachen, runden
Warzen mit einer runden Vertiefung in der Mitte (Tafel I I/17 , 32, 49, 5 1 ) ; bei
ancleren Scherben sincl die Warzen senkrecht verlăngert (Tafel II/47). Manche
davon sincl zwei, oder clreiteilig. Hie uncl da tragen clie Warzen Gruppen von
runden Einari.icken (Tafel II/15). Solche GefaBe wurden zum groBen Teil zur
Aufbewahrung von Vorrăten verwendet.
Die zweite Gruppe der Tonware bilden GefaBe, die aus feingeschlămmtem
Ton gearbeitet sind. Ihre Mehrzahl hat die Form eines Kumpfes. In Glăvăneştii
Vechi sincl h ăufi.g auch tiefe, konische Schalen anzutreffen. Seltener sincl clie
birnenformigen Gefaf3e (Tafd II/14). Der D bergang von der Wancl, zur Stand,
flăche cler Gefaf3e ist kaum wahrnehmbar. Diese Formen zeigen meistens eine
sorgfăltig geglăttete Oberflăche. Durch das Brennen erhielten clie GefaBe eine
graue Farbe von verschieclener bis schwarzer Tonung. Manche haben eine clichte,
glatte Oberflăche. Andere clagegen brockeln leicht wegen des mangelhaften Brandes.
Die Verzierung clieser Gruppe besteht vor allem aus feinen, mit einem spitzen
Instrument eingeritzten Linien (Tafel II, z. B. 1 9, 20). Selten finclen sich hie und

71 Ion Nestor und Mitarbeiter, Săpât11ri l e d e />e 7 6 I o n Nestor und Mitarbeiter, Sâ/>ături l e d e p e
S. 5 3 .
şanti eru l Valea Jij i ei , şantierul Valea Jijiei, S. 55.
• • T. S. Passek, a.a.O., S. 4 4 .

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G L ĂVĂN E ST l l V E C H I
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Tafel II. - 1 3 - 14, Glăvăneştii Vechi (nach I. Nestor, in SCIV, II, 1, S. 54, Abb. 1 und 2) ; 1 5 - 23, Glăvăneştii Vechi (Funde der Grabungen von 1 949- 1 950) ; 24 3 1 , Perieni (nach M. Petrescu·Dîmboviţa, in « Materiale », I II, S. 76, Abb. 9) ; 3 2
_

i n SCIV, VI, 3-4, S. 466, Abb. 9).

o. 90

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TRAI AN

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46, Larga Jijia (Funde cler Grabungen von 1 95 1 ) ; 47 - 62, Traian (nach H. Dumitrescu,
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10 L L \ EAIWAl'W K E H. A M I K A li F D E�I G E BIET D E H H\'H 49

da auf Scherben in Glăvăneştii Vechi Bander mit punktierter Oberflache und


Gruppen von parallelen Vertikallinien (Tafel II/1 8). Mit geringen . Ausnahmen
tragen die GefaBe oben am Rand eine bis vier in gleichen Abstanden gezogene
Parallellinien (z. B. Tafel II/13, 1 9, 22). Auf den GefaBen dieser Siedlung sind
auch Halbkreisgruppen anzutreffen, die spiralartig ineinandergreifen (Tafel II/13),
auBerdem in Zickzack angeordnete, oder andere geometrische Ziermotive (Tafel
II/2 1 -23 ). VerhaltnismaBig selten sind Scherben, bei denen die Verzierung in
Felder mit schrăgschraffi.erter Oberflache eingeteilt ist ( Tafel II/2 1 ) . Eine kenn,
zeichnende Zierweise sind linsenformige Gri.ibchen, die an den Winkelecken oder
Linienenden angebracht sind und « Notenkopfen », ahnlich sehen (z. B. Tafel
II/18, 1 9, 20).
Gegenwartig sind in der UdSSR und in der RVR noch keine menschliche
oder Tier, Idole der Linearbandkeramik zum Vorschein gekommen. Angesichts
der Fundlage im westlichen Teii des Verbreitungsgebietcs cler Kultur, sind
solche Funde aber in Zukunft auch in cler RVR bei einer verstarkten Grabungs,
tatigkeit zu erwarten.
Der Bestattungsritus ist in dem hier behandeltcn Gebiet noch kaum
bekannt. Den einzigen Beleg bildet bisher clas Grab von Nezvisko 77 aus cler
UdSSR, bei uns gibt es jedoch, vielleicht mit Ausnahme von Cipău, noch keine
derartigen Funde.
Das Grab von Nezwisko wurde in einer Tiefe von 2,38 m gegeni.iber cler
heutigen Erdoberflache freigelegt. Wie cler Befund zeigt, handelt es sich hier um
teilweise, an cler gleichen Stelle vollzogene Verbrennung. Nur ein Teii der langen
Knochen und Bruchsti.i c ke des Schadels sind von dem Skelett erhalten geblieben.
Neben den O berresten des Skelettes entdeckte man zahlreiche GefaBscherben,
die zu etwa 1 8 mehr oder weniger zerstorten GefaBen gehoren. Die GefaBe
standen neben dem Kopf und den Fi.iBen. Zum Inventar gehoren noch einige
Feuersteinklingen und ein Schuhleistenkeil. Das beschriebene Brandgrab -
sofern es sich um ein solches handelt - ist eine Seltenheit im Gebiet der Linear,
bandkeramik.
Nach den Forschungen von Maria Steklâ, die sich mit dem Bestattungs,
ritus dieser Kultur beschaftigte, sind bis zum Jahre 1 956 aus 1 69 Fundorten
Graber cler Linearbandkeramik bekannt 78• Brandbestattung tritt - nach M .
Steklâ - i n der Donaugegend erst spater, z u Beginn cler StichbandkeramibKultur
auf 79 (obwohl andere Hinweise fi.ir einen frliheren Zeitpunkt sprcchen).
Die in cler umfassenden Arbeit von M . Steklâ zusammengestellten Daten,
sowie die Tatsache, daH gegenwartig in cler RVR aus der ji.ingeren Steinzeit von
der Criş,Kultur an nur Skelettgraber bekannt sind, legen die Vermutung nahe,
daB auch die Trager cler Linearbandkeramik in cler RVR, ebenso wie im Westen,
vor allem diesen Bestattungsritus anwendeten. Dort galt cler Brauch, die Ver,
storbenen in Hockerstellung, meist auf der linken Seite liegend, in einfache
Graber zu bestatten. Die Ausrichtung schwankte, doch herrschte die Ost,W est,
Richtung vor 80•
*

77 E. K. Tschernysch, M11ozocA01l11oe . . . , S. 5 2 . 79 Ebcnda, S. 771.


7 8 M . Stekla, Pohfby Zidit s volutot•o11 a vy/>ichano11 "" Ehenda.
k crnmikou, in AR, VIII, 5, 1 956, S. 770.

1 --c. \III

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F. cmtşA 16

Um die Funde cler Linearbandkeramik aus Rumănien und den umlie,


genclen Landschaften genauer einordnen zu kănnen, mlissen einige ihrer Merkmale
genauer behandelt werden.
Die Kategorie cler GefăBe mit dem Ton beigemischten Spreu ist noch
nicht genligencl untersucht worden, um als chronologischer Anhaltspunkt gelten
zu kănnen. Dagegen bietet die feine Keramik in dieser Hinsicht mehr Aufschllisse.
Wie gezeigt wurde, stammen die ăltesten bisher verăffentlichten Funde
cler Linearbandkeramik aus dem W esten cler Ukrainischen SSR, aus cler
III. Phase 8 1 • Dem gleichen Abschnitt gehărt auch ein Gefă13bruchstlick von flo,
reschty an 82, clas ein punktiertes Band als Verzierung trăgt. In cler Moldau gibt
es sehr wenige Elemente, die mit cler III. Phase in Zusammenhang gebracht werden
kănnen. In Glăvăneştii Vechi fanden sich mehrere Bruchsti.icke dieses Typus
vor. Es kann z. B. ein mit einem punktierten Band verzierter Scherben angefohrt
werden, sodann ein anderer, cler zwei parallele, senkrechte, liber den Bauch des
GefăBes bis an den Rand verlaufende Linien zeigt (Tafel 11/18), ohne daB cler
Rand durch waagerechte Linien unterstrichen wăre. Von cler Ukraine bis nach
Glăvăneştii Vechi und weiter slidlich ist clie mittlere oder IV. Phase gut vertreten.
Die bisherigen Belege z�igen, daB die Ausbreitung cler Linearbandkeramik vom
Gebiet cler Tschechoslowakei aus liber Slidpolen nach Slidosten auch wăhrend
cler IV. Phase anhielt. Zu ihren charakteristischen Merkmalen gehărt u. a. auch
die sorgfăltig ausgefohrte Verzierung. Die GefăErănder sind durch mehrere
Parallellinien unterstrichen, an die die geometrische Verzierung anschlieBt :
regelmăBig ovale Grlibchen.
Auf einigen in Nezwisko, Floreschty, Glăvăneştii Vechi und Larga Jijia
gefundenen GefăBen ist ein for die IV. Phase in M ăhren kennzeichnendes Merkmal
zu beobachten. Nachdem clas GefăB geformt und die Verzierung eingeritzt war,
wurde die ganze Oberflăche geglăttct, wodurch ein Teil cler Linien und Grlibchen
vollkommen verwischt und bei andern cler Rand cler Grlibchen verstrichen wurde.
Es kănnen auf rumănischem Gebiet auf Grund cler Motive cler Linear,
bandkeramik drei Etappen unterschieden werden. Aus Glăvăneştii Vechi ist,
wie erwăhnt, einiges Material cler III. Phase belegt (wahrscheinlich vom Aus,
gange derselben) (Tafel 1 1/18), doch liberwiegen die for die mittlere, die IV. Phase
eigentlimlichen Funde (Tafel 11/1 3 , 1 9).
ln Perieni und vor allem in Traian gibt es auBer den Ornamenten cler
IV. Phase einige Elemente, die die Annahme gestatten, sie dem Ausgang cler IV„
vielleicht clem Anfang cler V. Phase zuzuweisen. Unter den Scherben von Perieni
zeigen einige die sorgfăltig ausgefohrte Verzierung cler IV. Phase (Tafel 11/26).
Auf ancleren Bruchstlicken dagegen sind die Linien unregelmăBig uncl unsym,
metrisch ausgefohrt (Tafel 11/25). Die Linienenden sincl nicht verbunden und
haben keine Gri.ibchen (Tafel 1 1/29). Aus Traian kănnen ebenfalls einige sorg,
făltig verzierte Scherben erwăhnt werden (Tafel 11/5 2 - -54), andere ohne Grlibchen
mit sich liberschneidenden Linien, die durch einfache, alleinstehende Winkel
ergănzt sind (Tafel 1 1/58, 6 1 ). Auf einem Scherben besteht clie Verzierung aus
dlinnen Linien, die parallel mit dickeren laufen. Mit zwei dicken Strichen ist

81 Zum Beispiel I. K . Sweschnikow, a.a.O., S. 1 2 7 , 8 2 T. S. Passek, a . a . O . , S. 43, Abb. 9 6.


Tafel I TI/5.

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Ii L L'\ EA H l lA '.'W K E J-L\ �I I K A t: F D E\ I 1 ; E BIET DEH H V ll ii J

ein Winkel gemacht worden, der an seiner Spitze eine lănglich-ovale Vertiefung
trăgt (Tafel II/58). Zur Gruppe der spăten Linearbandkeramik kann auch ein
interessanter, in Traian entdeckter Scherben gezăhlt werden. Das Bruchstiick
gehorte zu einem GefăB, dessen Wand mit parallelen Linien verziert ist, die in
kleinen Abstănden von kurzen Vertikallinien iiberschnitten werden (Tafel Il/60).
Eine solche Verzierung ist for die V. Phase in Bohmen charakteristisch und ist
hie und da in Si.iddeutschland und Si.idpolen anzutreffen.
Auf dem Gebiet der Ungarischen Volksrepublik und der Tschechoslo­
wakischen Republik entwickelte sich die Linearbandkeramik gleichzeitig mit
anderen Kulturen. Ihre Beziehungen zueinander wurden auf Grund stratigra­
phischer Beobachtungen festgelegt. In der ostlichen Slowakei, in der Siedlung
Barca III, wo L. Hajek 83 mehrere Kulturschichten feststellte, fohrt die
unterste Material der ostslowakischen Linearband- die năchstfolgende Bi.ikk­
Keramik. Das chronologische Verhăltnis zwischen der Linearbandkeramik, der
Bi.i k k- und der TheiB-Kultur ist durch verschiedene Beobachtungen gut bekannt.
So entdeckte Juraj Barta in der nordlichen Slowakei bei Ausgrabungen in der
Hohle Sarkanova dyra bei dem Dorfe PoraCi 84 in derselben Kulturschicht Material
der Bi.ikk-Kultur und Linearbandkeramik, die der Ornamentik nach zur mittleren
IV. Phase gehort.
Interessante Beobachtungen ergaben sich auch in der Fundstătte Bacherov
Maier von Hurbanovo, wo ein GefăB vom Z elizovce-Typus zugleich Einfli.isse
der Bi.ik k-Ornamentik aufweist h5• Die Funde von Nagyteteny und andern Orten
aus Ungarn 86 bestătigen die Gleichzeitigkeit der Zelizovce-Kultur (der letzten
Phase der Linearbandkuamik aus der westlichen Slowakei} mit der Bi.ikk- und
TheiB-Kultur. Die Entwicklung der Bi.ikk-Kultur umfaBt einen lăngeren Zeitraum
und ist daher zum Teil mit der mittleren, der IV. Phase der Linearbandkeramik
und der letzten der Zelizovce-Phase gleichzeitig. Im si.idlichen Polen bis in die
Umgebung von Krakau 87 fmden sich sporadische Belege der Bi.ikk-Kultur deren
Auftreten vermutlich durch Einfuhr erklărt werden kann.
Die Z elizovce-Kultur hatte eine ziemlich weite Verbreitung. Ihre si.idlichsten
Vorkommen, die wahrscheinlich durch Einfuhr zu erklăren sind, liegen in der
Siedlung Vinea 88, in Vinea B 2, sowie in Turdaş, woher der von M. Roska
erwăhnte, in ungeklărter stratigraphischer Lage gefundene Scherben stammt 89•
Die Stămme der Z elizovce-Phase verbreiteten sich auf polnischem Gebiet allmăhlich
auch nach Norden his in die Gegend von Krakau 9 0 und weiter bis nach Zlota in
der Gegend von Sandomierz 9 1 •
In der UdSSR und der RVR konnten wichtige stratigraphische Beobach­
tungen gemacht werden. Die ersten Hinweise ergeben die von E. K. Tschernysch
im Jahre 1 953 bei Nezwisko durchgefohrtcn Ausgrabungen 9 2 • Dort wurde zuunterst

83 L . Hâjek, a.a.O„ S. 9. 87 Mitteilung von Janus: Ko:lowsky - Krakau.


"4 J. Bârta, Neoliticke osidlenie jasky11 pri Pordci "" Miloje M. Va sic , flpeucmopuCKa Vi ne<', IV,
KepaMUKa. Beograd, 1 936, S. 42, 5 2 , Abb. 54, 6,6 m tief.
na Slovens k 11, in AR, V I I I , 5 , 1 956, S. 637.
8 5 Bohuslav Novotn�· , D i e Slotua k ei i n d e r j iingeren
89 M. Roska, a.a.O. S. 27, Abb. 1 ' I .
90 Bohuslav Novotn\·, D i e Slowakei . . . , Brati-
Bratislava, 1 958, S. 1 3 ; ders„ Slot•ensko <'
S t e i n zeir,
slava, S. 1 3 .
.
mla d§ej dobe Kamenej, Bratislava, 1 958, Tafel VII I . 91 Mitteilung von Prof. Zsofia Podkowinska vom
86

112 E. K. Tscherny3ch, a.a.O., S. 48-56.


Gallus Sândor, A nagytetrnyi 11eolitik 11s sir, Archăologischen Institut, Warschau.
in A E , XLIX, 1 936, S. 85 ---86.

1•

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1-:. C<Hl:;'A 18
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eine Schichte mit Linearbandkeramik entdeckt, dari.iber eine cler Phase Tripolje
B 1 (nach cler Periodisierung T. S. Passeks), d. h. Cucuteni A entsprechend, und
dari.iber eine dritte aus cler Phase Tripolje B 2, die Cucuteni AB (Variante Corlă­
teni) in cler R VR entspricht.
Schon im Jahre 1 95 1 gelangte I. Nestor aus theoretischen Uberlegungen
heraus zur Schluf3folgerung, daf3 die Linearbandkeramik in cler RVR auf die
Criş-Kultur folgt 93• Diese Hypothese wurde durch die Ausgrabungen M. Petrescu­
Dîmboviţas aus dem Jahre 1 955 bei Perieni bestătigt 94• Dort wurde festgestellt,
daf3 die Schichte mit Criş-Kultur von einer anclern mit Linearbandkeramik i.iber­
lagert wa r.
Die letzten wichtigen Beobachtungen ergaben sich bei Floreschty in cler
Moldauischen SSR, wo 1 956 T. S. Passek 95 eine Schichte cler Linearbandkeramik
feststellte, die von einer anderen Schicht cler Larga-Jijia-Floreschty-Fazies cler
Boian-Kultur i.iberlagert und gestărt war. Folglich ist die Linearbandkeramik in
cler RVR und in cler UclSSR ji.inger als clie Criş-Kultur (Moldauer Fazies) und
ălter als die Larga-Jijia-Floreschty-Fazies cler Boiankultur.
Bisher wurden stratigraphische Beobachtungen beri.icksichtigt. Da aber cler
Abstand zwischen cler Criş-Kultur und cler Larga-Jijia-Floreschty-Fazies ziemlich
bedeutend ist, soll auch auf anclerem W ege eine genauere Einordnung cler Linear­
bandkeramik cler Moldau und Osttranssilvaniens versucht werden. Die Anwenclung
cler typologischen Methode setzt <labei auch immer einen gewissen Wahrschein­
lichkeitskoeffizienten voraus.
Die clrei Vorkommen cler Linearbandkeramik aus M ore�ti, Cipău und
Rupea kănnen nicht nur durch Einfuhr erklărt werden, sondern belegen sehr
wahrscheinlich die tatsăchliche Anwesenheit von Trăgern cler Linearbandkeramik
in den betreffenden Orten. Die genannten Punkte liegen innerhalb cler Karpaten
in einer Entfernung von einigen hundert Kilometern westlich von clem ăstlichen
Verbreitungsrand cler Giuleşti-Stufe cler Boian-Kultur. Die răumliche Lage cler
beiden zueinander erschlief3t ihre zeitliche Aufeinanderfolge sowohl in cler west­
lichen Moldau, als auch in Osttranssilvanien. Folglich ist die Annahme berechtigt,
daf3 die Linearbanclkeramik in dieser Gegend ălter ist als die Stufe Giuleşti.
Diesen Sachverhalt sti.itzen mittelbar auch andere Hinweise. ln Vinca wurde ein
Gefăf3 vom Typus Zelizovce in Vinea 2 B entdeckt 96, dagegen finden sich die
Analogien for die Giuleşti-Phase erst in cler Stufe Vinea C (nach cler Periocli­
sierung von Wladimir Milojcic) oder in Vinea-Plocnik I (nach M. Garasanin).
Die Funde cler Linearbandkeramik bei uns stammen vom Ausgang cler III., aus
cler IV. und vom Beginn cler V. Phase. Alle diese gehen cler Zelizovce-Phase
in cler Slowakei und Ungarn zeitlich voraus. Somit sprechen indirekt auch diese
Feststellungen dafor, daf3 die Giuleşti-Phase ji.inger ist als die Niederlassungen
cler Linearbandkeramik in Transsilvanien und cler Moldau. Vielleicht entspricht
die Linearbandkeramik zeitlich dann cler Bolintineanu-Phase ?
Untersuchen wir die Verhăltnisse im Vergleich zu cler Lage in cler Slowakei.
Einleitend wurde gezeigt, claf3 auf cler Gruncllage cler Criş-Kultur im Si.idosten
clie Dudeşti-Kultur erschien, wăhrend im Nordosten sich teilweise gleichzeitig

93 I. Nestor, a.a.O., S. 2 1 . 116 T. S . Passek, a.a.O„ S . "I A-46.

9� M. Petrescu - Dîmbodţa, a.a.O., S. 65, 79, 82. "" Miloje M . Vasic, a . a . O . , S. 42, 5 2 , AbJ:.. 5 4 .

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Ll !\ EARBA'.\i D K E ILDI J K A I J F llE:\I ( ; E lllET l > E H. HVH.

mit cler Criş,Kultur, von cler sie eine Reihe von Elementen i.ibernahm die ostslo,
wakische Linearbandkeramik entwickelte.
Auf Grund cler stratigraphischen Beobachtungen von Barca III 97 und von
PoraCi 98 kann angenommen werden, claB in Bohmen, in M ăhren und im Westen
cler Slowakei sich die Linearbandkeramik parallel mit cler ostslowakischen Linear,
bandkeramik entwickelte.
Im Nordwesten und W esten verlief die Entwicklung ohne groHere Verăn,
derungen. Im Gebiete cler si.idlicher gelegenen Fiera,Dudeşti,Fazies war die Lage
eine andere. Auf dem Gebiet Olteniens vollzog sich von cler Fiera,Gruncllage aus
eine allmăhliche, mehrere Phasen durchlaufende Entwicklung bis zum Beginn cler
Sălcuţa,Kultur. Im Verbreitungsgebiet cler Ducleşti,Kultur clagegen ging eine
U mgestaltung cler Kultur vor sich. Damals entstanden die Stămme cler Bolinti,
neanu,Stufe cler Boian,Kultur. Der Umstand, daB im Verbreitungsgebiet cler
Fiera, Fazies eine allmăhliche, fortlaufende Entwicklung ohne Verănderungen vor
sich ging, wăhrend auf clem Gebiete cler Dudeşti,Kultur grundlegende Ănderungen
eintraten, berechtigt die Annahme, daB in diesem Gebiet ein neues, von auBen
kommendes Element hinzutrat. Es konnte dabei an clas Vorclringen cler Linear,
bandkeramiker aus cler mittleren, cler IV. Phase, in die benachbarten Gebiete, in
die Moldau und vielleicht sogar in den Norden Munteniens gedacht werden.
Die Hypothese genetischer Beziehung zwischen cler Linearbandkeramik
und cler Boian,Kultur wurde bereits 1 940 von E. I. Kritschewski eher theoretisch
geăuBert 99. Damals waren die Materialien cler ersten Stufe cler Boian,Kultur noch
unbekannt. Eine ăhnliche Ansicht vertrat 1 95 1 I. Nestor, cler schrieb : « Fi.ir die
Boiankultur ist eine linearbandkeramische Komponente und eine « balkanische »,
bzw. Vinfa,Komponente (for die kannelierte Keramik) als notwendig voraus,
zusetzen » 1 00•
Gegenwărtig lăBt sich eine Reihe von Gri.inden anfohren, die die Annahme
eines komplexen Ursprunges cler ersten Boian,Stufe sti.itzen. Die Bolintineanu,
Stufe bildete sich aus einer bodenstăndigen balkanischen Grundlage, cler Dudeşti,
Kultur, in cler Einfli.isse cler Linearbandkeramik verschmolzen, die wahrscheinlich
durch einige von Norden in den Bereich cler Dudeşti,Kultur vorstoBenden Stămme
vermittelt wurden. ln cler neugebildeten Kultur herrschen die lokalen Elemente
vor. Von cler Tonware cler Dudeşti,Kultur blieben in cler Bolintineanu,Stufe
hauptsăchlich zwei Gruppen erhalten und zwar : GefăBe, deren Ton mit Spreu
gemagert ist, mit charakteristischen Formen und Verzierungen, und Keramik
aus feingeschlămmtem schwarzen oder grauen Ton, mit Riefelung verziert. Diese
Kategorie ist u. E. balkanisch und stammt nicht aus dem Bereich cler Vinfa,
Kultur. Sie verbreitete sich in den rumănischen Gebieten allmăhlich in breiter
Front von Si.iden nach Norden, und nicht von W esten nach Osten.
Durch clas Hinzutreten cler Linearbandkeramik bildete sich eine dritte
Kategorie von Keramik, die for die Bolitineanu,Stufe eigenti.imlich ist. Es konnten
dieses die GefăBe sein, die mit eingeritzten, von Reihen kleiner Dreiecke um,
rahmten Linien verziert sind. Verglichen mit jenen cler Moldauer Linearband,

97 L. Hajek, a . a . O . , S. 9. noHUJ06bR 6 1teo,mmu'leCKYli' :mJxy, i n KS, VIII, 1 940,


98 J. Barta , a.a.O . , S. 637. s. 54.
99 E. I. Kritschewski, HJ ucmopuu iJy1taucKozo 100 I . Nestor, a.a.O., S. 24.

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E. U l \!�.\ :W

keramik, lassen sich einige Ăhnlichkeiten feststellen. So ist auf den Bolintineanu,
GefăBen wie auf den linearbandkeramischen die gleiche Verzierung zu bemerken,
den Rand entlang eine bis fonf Parallellinien zu ziehen, unterhalb deren dann die
i.ibrigen Schmuckmotive folgen. Auf mehreren Scherben aus Perieni und Glă,
văneştii Vechi gibt es aus eingeritzten măanderformigen Linien gebildete Muster.
Ebenfalls in cler Siedlung von Glăvăneştii Vechi fanden sich Scherben, deren
Verzierung aus Feldern besteht, die durch Bănder von je zwei Linien getrennt
werden und deren Oberflăche mit parallelen schrăgen Linien bedeckt sind (Tafel
II/2 1 ). Ein ăhnliches Motiv gibt es in cler Keramik cler Bolintineanu, und dann
cler Giuleşti,Stufe. Auf cler Keramik in Traian werden Winkel aus eingeritzten
Linien verwendet, die an den Ecken lăngliche Gri.ibchen tragen (Tafel II/58) 1 01 •
Es ist dies eines cler Merkmale cler Bolintineanu,Stufe, clas von den Trăgern cler
Boian,Kultur lange Zeit bewahrt und in cler Moldau durch die Keramik cler Giu,
leşti,Stufe bis zu Izvoare I 2 weitergegeben wurde. Auf einem Scherben aus Traian
sind die eingeritzten Linien mit vertikalen Strichlein i.iberzogen 102 (Tafel II/60).
Sie deuten auf den Ausgang cler IV. oder den Beginn cler V. Phase hin. Aus einer
solchen Verzierung leitet sich wahrscheinlich cler Brauch cler Bolintineanu,Stufe
her, die eingeritzten Linien mit Dreieckreihen einzufassen. Im Zusammenhang
damit verdient noch hervorgehoben zu werden, daB es einige Bolintineanu,Scherben
gibt, an denen entlang cler Linienverzierung eine Art von lănglichen Gri.ibchen
angebracht sind, die die Dreieckreihen vertreten oder ihnen zeitlich vorausgehen.
Wenn die Ableitung dieser Stilelemente in cler Bolintineanu,Stufe zutreffend ist,
so ergibt sich daraus, daB die bisher in der Moldau und in Transsilvanien bekannt,
gewordenen Siedlungen und Funde cler Linearbandkeramik ălter sind als die
Bolintineanu,Stufe.
In Osttranssilvanien lăHt sich aus dem vorliegenden Fundmaterial fol,
gender Ablauf cler jungneolithischen Kulturen annehmen. Auf die Criş, I,Cfiş, II,
Kultur folgte eine aus cler Criş,Kultur entstandene und mit cler Dudeşti,Kultur
verwandte Kulturfazies und dann die mittlere Phase cler Linearbandkeramik.
Darauf klafft bisher eine Li.icke in unserer Kenntnis.
Die Reihenfolge cler neolithischen Kulturen in Osttranssilvanien schlieBt
mit cler Giuleşti,Stufe, die fertig ausgebildet gegen clas Ende cler Phase von Si.iden
her, aus cler Ebene Munteniens, ins Land dringt.
Der Scherben vom Typus Zelizovce aus Turdaş gelangte als Einfuhr aus
dem Westen in clas Mures,Tal.
Auf dem Gebiet cler M oldau und in den angrenzenden Gegenden, nămlich
in cler Ukrainischen und in cler Moldauischen SSR, ergibt sich folgende Rei,
. henfolge cler jungsteinzeitlichen Kulturen : vermutlich zuerst eine Prăcriş,Kultur,
3
vielleicht auch nur eine fru he Ausprăgung von ihr 1 0 , dann die Criş,Kultur, die
mehrere Etappen durchlief und deren Trăger allem Anschein nach auch ostlich
des Prut siedelten. Gleichzeitig mit ihr lebte in cler Gegend des mittleren Dnestrs
die Kultur, des si.idlichen Bug, dann fehlt ein Kettenglied, clas zeitlich einem Teil

101 H . Dumitrescu, Şantierul arheologic Traion Cea hlău (Notă prelimi nard ) , in SCIV, IX, 2 , 1 95 8 ,
(1 954 ) , S. 466, Abb. 9, 1 2 . S. 2 6 5 , 2 7 1 , 273. Bisher konnte sie n u r die Karpaten
102 Ebenda, S. 466, Abb. 9, 1 1 . entlang vom Ceahlău bis nach Sita Buzăului belegt
ma
Al. Păunescu, Lornirea neolitică de la D irţu werden.

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'.!l Ll 'i E.\ H H,\ 'i l l K E H ,Ul l h AL F UE.\1 < ; E B I ET l lEH HVH 55

cler Entwicklungsperiode cler Dudeşti,Kultur im Stiden und den ersten Phasen


cler Linearbandkeramik im Nordwesten entspricht.
An deren Stelle trat in diesen Gegenden vielleicht ein aus cler Criş,Kultur
entwickelter Komplex. Von Nordwesten und Westen her stieBen dann die Linear,
bandkeramiker gegen Ende cler III., wahrend cler IV. und zu Beginn cler V. Phase
vor. Sie breiteten sich bis in die stidliche Moldau aus, tiberschritten die Ost,
karpaten und lieBen sich auch im ăstlichen Teil Transsilvaniens nieder ; drangen
aus cler Moldau vielleicht auch in clas nărdliche Muntenien ein und trugen so
zur Ausbildung cler Boian,Kultur bei 104• Fi.ir die Moldau und die angrenzenden
Gebiete fehlen Belege for den Zeitraum zwischen den spatesten Vorkommen
cler Linearbandkeramik und cler Giuleşti,Stufe, die durch die Siedlung von Zăneşti 105
und vielleicht auch durch die Funde aus Rugineşti 106 vertreten ist. Im Histo,
rischen Museum cler Moldau zu Iasi wird ein for die Giulesti,Stufe charakte,
ristisches Bruchstiick aufbewahrt, da � anscheinend bei Vlădeni (Rayon Vlădeni)
entdeckt wurde.
Dieser Scherben kănnte einen Hinweis dafor bieten, daB die Trager cler
Giuleşti,Kultur auch clas Gebiet zwischen Siret und Prut bewohnten.
Einige Ornamente cler in Zăneşti entdeckten Keramik vom Typus Giuleşti,
die von cler Linearbandkeramik beeinfluBt sind, fohren auf Grund des heutigen
Forschungsstandes zu cler Annahme, daB auf dem Gebiet cler Moldau ein spater
Kontakt zwischen den von Siiden her kommenden Giuleşti,Stammen und einigen
spaten Linearbandkeramikern stattfand, die sich zum Teil von den bisher bekannten
unterschieden.
Auf dem Gebiete cler Moldau, cler Moldauischen SSR und in den nărdlich
und ăstlich angrenzenden Gebieten entwickelte sich weiter die Giuleşti,Stufe
(die Kulturfazies, die ihr in den nach Osten und Norden benachbarten Land,
schaften entspricht, ist noch unbekannt), Larga,Jijia, Floreschty - Izvoare I 2
und Tripolje A, dann im Westen die Protocucuteni, Fazies, wahrend im Osten und
Norden die Entwicklung cler Tripolje,Stamme fortdauerte.
Aus den bisherigen Darlegungen ergibt sich, daB ein doppeltes Eingreifen
cler Linearbandkeramik in die Entwicklung cler neolithischen Kulturen in cler
RVR anzunehmen ist. Ihr erster Beitrag fohrte zur Ausbildung cler Bolintineanu,
Stufe. In bodenstandiger Umgestaltung wandelte sich ihr Habitus und pragte
die Kennzeichen cler Giuleşti,Stufe. In jener Periode breiteten sich die Trager
cler Boian,Kultur allmahlich nach Norden und Nordosten aus. Die in die Moldau
vorgedrungenen Giuleşti,Einheiten dtirften dort auf spate Linearbandkeramik
gestoBen sein. Die Verschmelzung dieser beiden Komponenten, von welchen das
Giuleşti,Element weitaus clas kraftigere war, spiegelt sich in den Funden aus cler
Siedlung Dealul Viei bei Zăneşti wider. Unter diesen, soweit sie in vorlaufigen
Grabungsberichten veroffentlicht wurden, gibt es augenscheinlich einen sehr
hohen Prozentsatz von Elementen , die for die spate Phase cler Giuleşti,Stufe in

i oi °
105 Die Ausgrabungen von Zăneşti wurden von
Allerdings sind in der sudlichen Moldau und debegehungen vorgenommcn wurden.
im Nordosten M unteniens keine zur Linearband­
keramik gehorigen Funde gemacht worden. lhr Fehlen C. Mătasă und dann von H. Dumitrescu durch·
lieBe sich gegenwlirtig dadurch erklăren, daB in dem gefohrt.
betreffenden Gebiet nur în geringem AusmaB Gelăn- 100 Mitteilung von I. Nestor.

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56 E. CO.\ IŞA 22

Si.i.dosttranssilvanien und Muntenien charakteristisch sind. Andererseits gibt es


da auch einige Einfli.i.sse der Linearbandkeramik , alle jedoch zusammen mit
Giuleşti , Qrnamenten, und auf GefăBen, deren Ton fi.ir die gleiche Stufe
charakteristisch ist.
In der nachstehenden Tabelle sind die relativen chronologischen Bczie­
hungen der fri.i.hen jungsteinzeitlichen Kulturen auf clem Gebiet cler Rumanischen
Volksrepublik uncl cler angrenzenden Gebiete zueinancler wieclergegeben.

Siidost- Moldauische Ukrainische


Dobrudscha transsil- Muntenien Mol dau SSR SSR (Reg.

!
I
vanien (Norden) Stanislavs)

I
Gumelniţa Gumelniţa Cucuteni A Tripolje B 1 Tripolje B1
t t t t
Hatnangia
(Gura
Ariuşd li

Ariuşd I
I
Petru Rareş
I
Ariuşd
t t
Dobrogei)
t
I I
I

I
Izvoare . . . Tripolje A Tripolje A
t

? Vidra
I
Larga Jijia Floreschty- ?
t t Larga Jijia

Giuleşti
I
Giule�ti
' ? t
" / I
Hamangia Giuleşti ?
(Columbia C) t t

I
Linearband - Linearband- ?
keramik keramik
? ? Bolinti-

1 -1-
nea nu
t

? Linearband- Linearband- Linearband-


kernmik keramik Linearband-
keramik

I
keramik
Du deşti
t
?

I
! ? ?

I
Kultur des
?
Criş li Criş Criş
, siidlichen
Criş I 1• Bug I

Die Erărterungen liber clie absolute Chronologie cler Linearbandkeramik


sincl noch nicht abgeschlossen. Ălteren Ansatzen zufolge begann cliese Kultur

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L I :\ EAH BA :\ IJ h: E H .\ m K AL F mm G EBIET l l E H H V R 57

sich in cler zweiten Hălfte des IV. Jahrtausends v. u. Z. zu entwickeln 1 0 7 • Neuerdings


jedoch, werden for die absolute Datierung cler Kultur auf Grund cler Bestim­
mungen mit cler Karbon -14-Methode hohere Daten vorgeschlagen. Nach R. Pit­
tioni 1 08 verlegen die in den Laboratorien in Deutschland und Belgien erarbei­
teten Werte die dortige Linearbandkeramik in die zweite Hălfte des V. Jahrtausends
v. u. Z. In jenen Gebieten ist die Linearbandkeramik erst in cler mittleren und
spăten Phase belegt. In diesem Falle muBte also cler Beginn cler Linearbandkeramik
in die erste Hălfte des V. Jahrtausends v. u. Z. angesetzt werden. Die Vorkommen
cler Linearbandkeramik in den besprochenen Gebieten stammen aus cler Ill. und
IV. Phase, stehen also jenen aus Deutschland zeitlich nahe und gehoren folglich
vermutlich gleichfalls in die zweite H ălfte des V. Jahrtausend v. u. Z. Bevor die
Arbeitsverfahren cler Karbon - 14-Methode verfeinert oder auf anderem Wege
neue Methoden for die absolute zeitliche Festsetzung cler verschiedenen archăo­
logischen Komplexe gefunden werden, muB an den genannten Zeitwerten for
die absolute Datierung cler Linearbandkeramik festgehalten werden.
Manche cler in vorliegender Arbeit formulierten Ideen ergeben sich aus
dem vorgelegten Fundmaterial, for andere wieder liegen noch verhăltnismăHig
spărliche Belege vor. Es erschien jedoch nutzlich, auch solche Fragen aufzuwerfen
und sie cler Fachwelt zur Erorterung zu stellen, um durch gemeinsame Bemuhun­
gen, vor allem durch neue Ausgrabungen auch diejenigen einer Losung n ăher
zu flihren, die mit cler Entwicklung cler Linearbandkeramik auf dem Boden cler
Rumănischen Volksrepublik und cler benachbarten Gebiete zusammenhăngen.
EUGEN COMŞA

107 VI. Milojcic, C hronologie der jiingeren Stein­ mungen erzielt wurden. Fi.ir die Komplexe in Stid ­
zeit Mittel- und Sii dosteuropas, Berlin, 1 949, S. 94, deutschland und Belgien wurde ermittelt : 4250 ci
Ta fel. 150 ; 4150 140 ; 4 2 5 0 200 ; 4080
_ __ 1 10. Zitiert
1 08 R . Pittioni, Der Beitrag der Radio-Karbon­ nach VI. Dumitrescu, Poziţia arheologilor faţă de
methode zur absoluten Datierung urzeitlicher Quellen, rezultatele metodei radiocarbonului (C - 1 4 ) în dome­
in Forschungen und Fortschritte, 1 95 8 , bringt eine niul cronologiei a bsolute, in SCIV, IX, 1 , 1958,
Reihe von Daten , die mit Hilfe der C - 14-Bestim - s . 1 66.

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SUR LES RESULTATS DU CONTROLE STRATIGRAPHIQUE
A TANGÎRU ET A PETRU RAREŞ
( 1956-1957)

Suivant la decision de la direction de I' Institut d' Archeologie, nous avans


repris en 1 956 les fouilles de Tangîru, cette fois en vue d'effectuer un controle
stratigraphique permettant non seulement de mettre en valeur les materiaux
fournis par nos fouilles anterieures, qui n'avaient ete publiees que partiellement
en 1 935 et en 1 937 1 , mais aussi d'examiner le probleme de la division en periodes
des civilisations de Boian et de Gumelniţa, en nous appuyant sur des observations
stratigraphiques nouvelles et en confrontant celles,ci avec les donnees strati,
graphiques et typologiques plus anciennes. Pour atteindre ce double objectif,
nous avans effectue a Tangîru deux sondages de contrâle, en 1 956 et en 1 957,
et un troisieme, en 1 957, a Petru Rareş.
A Tangîru, nous avans fouille une surface reduite : la premiere annee
( 1 956) la section I A, de 20 m de longueur sur 2 m de largeur, et l'annee
suivante (1 957) une nouvelle section (I B), de 1 8 X 2 m, situee a câte de la
premiere.
Vaiei les resultats auxquels nous sommes parvenus 2 :
La fouille a atteint par endroits, dans les portions ou nous avans decouvert
des huttes, une profondeur de 6 m. La base de la couche de civilisation, dans
la zone fouillee en 1 956-1 95 7, se trouve a une profondeur moyenne de 4m 50-
4m 60 ; son epaisseur est d'environ 4m 50, la difference etant representee par la
couche assez mince de terre arable existant a la surface du sol.
Les dep6ts culturels comprennent deux couches principales, appartenant
a la civilisation de Boian et a la civilisation de Gumelniţa, cette derniere super,
posee a la premiere. La delimitation stratigraphique entre ces deux civilisations
est tout a fait nette, etant donne qu'elles sont separees par des restes de planchers
des huttes ou des habitations plus importantes, ainsi que par la structure meme
de la terre a leurs niveaux de contact. Il n'a existe aucune interruption de l'habi,
1 D . Berciu, Săj>ât ttr i l e C'rhevl<>gi c e d e la Ta n g irn « Materiale >), VI, 1 95 9 , p. 1 3 7 et suiv. Nous tenons
( 1 93 4 ) , dans BMJV, I , 1 93 5 , pp. 1 --55 ; ibid e11 1 , ,\ souligner que nos recherches de 1 95 7 ont complete
I I , 1 93 7 , p . 3 1 e t suiv. ct eclairci sur certains points celles de 1 956, de sorte
2 Yoir nos deux rapports preliminaires, publies que le lecteur est prie de se reporter a notre dernier
,Jans « Materiale », V, 1 959, p. 1 43 et suiv. et dans rapport, celui de 1 95 7 .

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(j() l l. B E H CI IJ

tat entre ces civilisations, car nulle part on ne constate l'existence d'une couche
sterile qui les separe.
Nos observations stratigraphiques montrent que Ies deux couches de eul,
ture dont nous venons de parler sont reparties en 2 1 niveaux, separes par des
vestiges de planchers d'habitations ou de huttes, d'âtres, de terre pilonnee, etc.
La ou ces elements faisaient defaut, nous nous sommes guides sur les differences
de couleur et de structure de la terre, sur le mobilier archeologique ou sur d'autres
materiaux, tels que morceaux de torchis, cendre, charbon, tessons ceramiques,
pierres ou cailloux disposes - de fas:on plus ou moins parfaite - sur le meme
niveau horizontal, marquant ainsi ce que l'on peut nommer un « niveau d'habi,
tat » ou un « niveau de vie >), etc.
Les premiers douze niveaux, numerotes de bas en haut, constituent la
couche de civilisation de Boian, epaisse d'environ 2m50. La couche de civilisation
de Boian est posee a meme la terre vierge, qui est ici de couleur brun,noir et
riche en debris vegetaux. Sous cette couche, dans laquelle il entre egalement des
depots provenant de l'epoque des debordements de la riviere Glavacioc, dont
le cours longeait autrefois l'etablissement,tell, se trouve un lcess de couleur jaune,
blanchâtre. Aucun materiel archeologique n'ayant ete decouvert dans la couche de
terre brun,noir, nous en avons condu, ainsi d'ailleurs que nous l'avions affirme
depuis longtemps, que le tell de Tangîru n'a commence a etre habite que lors
de l'etablissement en ce lieu de la communaute portant la civilisation de Boian 3.
La couche Boian forme un ensemble unitaire, organique, ininterrompu.
Les 1 2 niveaux d'habitat qui lui appartiennent se repartissent a Tangîru, par
strates et par phases, de la maniere suivante :
Tangîru 1 = Boian I a
Tangîru 2 = Boian I b
Tangîru 3 Boian I c
Tangîru 4 , Boian I I a
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6
Tangîru 5 = Boian I I h
Tangîru Boian I I c
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Tangîru 7 = Boian I I I a
Tangîru 8 Boian I I I b
°=

Tangîru 9 = Boian I ! l c
Tangîru 10 = Boian IV a
Tangîru 1 1 = Boian I V b
Tangîru 1 2 = Boian IV c
En tenant compte specialement des fouilles de 1 957, qui ont permis de
verifier et de completer certains des resultats de 1 956, nous avons etabli que l'evo,
lution de la civilisation de Boian, telle qu'elle se manifeste a Tangîru, peut etre
repartie, autant d'apres le contenu particulier de chaque niveau que d'apres le
rapport stratigraphique entre ceux,ci, leur succession sur l'echelle stratigraphique,
en quatre grandes periodes ou phases, a savoir : phase Boian I (fig. 1 /1 -6 ; fig.
2 /1 - 8, 1 1 ; fig.4 / 1 - 2 ; fig. 5 / 1 ) ; phase Boian II (fig. 1 /7 - 1 2 ; fig. 2/9 -10 ; fig. 4/3) ;
phase Boian III (fig. 3 /1 -4 ; fig. 4/4- 6) et phase Boian IV (fig. 3 /5.-9 ; fig. 4/7 -8
et fig. 5 /2 ).
3 BMJV, I, 1 93 5 , p. l i .

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61

ll

Fig. l . - Tangîru. 1-6, tessons ceramiques appartenant a la phase Boian I ; 7 - 1 2 , phase Boian I I.

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62 D. B E HCI !J 4

Chacune de ces phases a ete a son tour repartie en trois sous,phases, dont
chacune correspond a un niveau stratigraphique. 11 est vrai qu'une delimitation
rigoureuse entre les niveaux, c'est,a,dire entre les sous,phases, n'est pas tou,

Fig. 2 . - Tangîru. 1-8, 1 1 , tessons ceramiques appartenant a la phase Boian I ; 9-1 0 , phase Boian II.

jours possible. Ce qui reste pourtant definitivement acquis, puisque verifie strati,
graphiquement et controle d'apres les donnees typologiques et la methode de la
stratigraphie comparee, c'est la repartition precise en quatre p hases de l'evolution
toute entiere de la civilisation de Boian de Tangîru. Cette repartition s'appuie

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5 CONTROLE STRATIGRAPHI QUE A TANG l R U ET A P ETRU RAREŞ 63

d'une part sur le materiei archeologique recueilli, d'autre part sur la stratigraphie
etablie par Ies deux sondages de contrâle. Conformement au principe de quadri,
partition, dont l'application a constitue a Tangîru, une fois de plus, une methode

3
1

s 6

7 8
9
Fig. 3. -Tangîru 1 -4 , tessons ceramiques appartenant a la phase Boian I I I ; 5-9, phase Boian IV.

valable, Ies phases de la civilisation de Boian se repartissent en quatre grandes


etapes : ancienne (I), moyenne (II), avancee (III) et finale, de transition (IV).
Les decouvertes faites a Tangîru jusqu' a ce jour ne nous ont pas encore fourni
de donnees attestant la presence dans cet etablissement,tell d'une phase

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64 D. B E RCIU 6

Protoboian ou d'une sous-periode de transition precedant immediatement la


phase Boian I.
Une decouverte particulierement interessante par sa nouveaute est la
precision de la position stratigraphique de la derniere phase Boian qui, autant
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Fig. 4. - Tangîru. Objets d'art plastique en terre cuite appartenant : 1-2, hutte 1 , niveau I , a la phase
Boian I ; 3 , a la phase Boian I I ; 4-6, a la phase Boian I I I ; 7-8, a la phase Boian IV.

du point de vue stratigraphique que typologique et culturel, met fin d'une part
a l'evolution de la civilisation de Boian et constitue d'autre part la transition orga­
nique, sans cesure de continuite d'aucune sorte, a la civilisation de Gumelniţa.
Ses trois sous-periodes, correspondant aux niveaux Tangîru 10, Tangîru 1 1 et
Tangîru 1 2 , refletent ce passage direct d'une civilisation a l'autre. En effet, le
profil sud de la section de 1 956 et, mieux encore, les deux profils contr6les en
1 95 7 (pl. I) montrent clairement que la couche Boian IV toute entiere, y compris
son niveau superieur (niveau 1 2 ), se differencie de la couche Gumelniţa, en pre­
mier lieu par la couleur meme de la terre, qui a parfois dans les niveaux Boian,

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7 CONTR OLE S T R A T l C H A P J I J QU E .\ T A l\ G Î IHJ ET A l'ET R l l H A H E Ş 65

meme lorsqu'ils contiennent une quantite importante de cendre, des nuances


gris,v erdâtre.
Dans le premier niveau d'habitat de Tangîru (Tangîru 1 = Boian I a),
on rencontre comme type principal d'habitation la hutte creusee profondement

Fig. 5. - Tangîru . Objets d 'art p l astique en terre cuite appartenant : I , a la pbase B o i a n I · 2 , I•


l a pbase Boian I V ; 4- 5 , 7 , a la pbase G u m e l niţa I ; 6, a la phase G u m e l niţa I I .

a meme la terre vierge. Les parois de la fosse etaient verticales, obliques ou arron,
dies com.me celles d'un four ; l'acces a la fosse se faisait parfois par des marches
taillees a cette fin a meme la paroi. Parallelement a ce type, mais de fa<;:on spora,
dique, on rencontre le second type d'habitation : la hutte bâtie a la surface du
sol. Ce type est caracteristique des niveaux suivants, surtout des n iveaux Tangîru
2 -3 ; il ne disparaît d'ailleurs pas par la suite, mais devient de plus en plus rare.
Les huttes etaient de forme ovale ou quadrilaterale, a angles plus ou moins arron ,
dis. Dans les fouilles d e 1 956 comme dans celles d e 1 957, nous avons rencontre,
a partir dej a de l'horizon du niveau 4, le type d'habitation de surface propre,
ment dite, spacieuse et confortable, que nous avait dej a revele Ies fouilles de 1 934 4•
4 lbide111, pp. 8- 1 0 .

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6fi IJ. B E R l.J L' R

Bien que nous en ayons plus d'une fois rencontre les traces dans le niveau 3 ,
l ' existence d e c e type d e grande habitation spacieuse est etablie par des quantites
massives de torchis cuit, ainsi que par des restes de pieux et d'autres elements,
non seul( ment pour le niveau Tangîru 4 (Boian II a), mais aussi pour les deux
niveaux suivants de la phase moyenne de la civilisation de Boian. En somme, ce
que nous avions denomme en 1 935 le « niveau des habitations » 5 correspond,
a la lumiere des donnees actuelles, aux niveaux Tangîru 3 -5. En 1 937, nous
avions attribue le niveau des habitations a la phase Boian II 6•
Les deux fouilles de contr6le ont etabli egalement la position stratigraphi,
que precise de !'aspect Spanţov de la civilisation de Boian, aspect qui a ete reconnu
pour la premiere fois de fa<;on concluante dans la couche representative de la
station Boian de Spanţov (district d'Olteniţa, region de Bucarest) 7 et dont nous
avons la preuve qu'il s'est etendu aussi a d'autres zones de la vallee du Danube
et en Bulgarie. En 1 956, nous n'avions pu identifier que deux niveaux correspon,
dant a cet aspect qui, du point de vue historique et evolutif, appartient a l' etape
avancee de la civilisation de Boian, a savoir a la phase Boian III (fig. 3 /1 -4 ) .

En 1 957, nous avons pu constater que les niveaux Tangîru 7, 8 et 9 constituent


a eux trois un ensemble unitaire du point de vue stratigraphique, culturel et
evolutif. Ces trois niveaux sont separes les uns des autres par des restes de
planchers d'habitations ou de terre pilonnee, cuite parfois au point d'avoir acquis
une couleur jaune ou rouge brique ; cette calcination est accidentelle, elle se doit
aux incendies qui ont detruit les habitations et Ies huttes des niveaux en question.
Au,dessus du dernier niveau de la phase Boian III (niveau 9) se situe le niveau
10, dont le contenu represente le debut de la phase finale et de transition de la
civilisation de Boian. Ces deux niveaux (9 et 1 0), entre lesquels il n' existe aucune
cesure de continuite, sont separes l'un de l'autre par les memes debris de plan,
chers et d'âtres que nous avons rencontres (v. le profil, pl. I) dans tout le reste
de la couche Boian. D'autre part, le niveau Tangîru 7 se superpose directement,
immediatement au niveau 6, qui correspond a la phase Boian II c. Ici non plus
l'examen stratigraphique ne revele aucune interruption dans l'habitat du tell.
11 semble pourtant, vu la pauvrete relative du materiei archeologique provenant
du niveau 7, que pour saisir la transition de Tangîru 6 (Boian II c) a Tan,
gîru 7 (Boian III a) et la genese de ce dernier, il faudra envisager d'autres
decouvertes.
Un autre resultat positif de nos fouilles de contr6le de 1 956 -1 95 7 est
le fait que nous avons reussi cette fois a distinguer et a delimiter l'horizon Boian
IV, dont Ies trois niveaux marquent la separation stratigraphique et culturelle
entre les deme principales civilisations neolithiques roumaines du bas Danube,
la civilisation de Boian et la civilisation de Gumelniţa, fait dont la portee s' etend
aussi au neolithique bulgare d'entre le Danube et les Balkans. Nos fouilles ont
demontre que la periode finale et de transition de la civilisation de Boian a ete
de longue duree et qu' a moins d'observations stratigraphiques rigoureuses, il
n' est pas possible de suivre de fa<;on satisfaisante le processus de passage graduel

5 Ibidem. 7 Fouilles effectuees par S . Mori ntz (SCIV, 1-2 ,


8 BMJV, I I , 1 93 7, p. 32 et suiv. ; v. le tableau 1 95 3 , p. 2 2 0 e t suiv.).
de la p. 73.

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!l LO:\Tl\U L E STHATI C HAPHI Qn; _\ TA :'\ 1 ; ! n t; ET A PETJW H A R EŞ fj'j

et organique de la civilisation de Boian a celle de Gumelniţa. En effet, Ies formes


d'evolution de la culture materielle, examinees isolement, en dehors de leur
position stratigraphique initiale, risqueraient - ainsi qu'il est dej a arrive pour
certaines de nos publications archeologiques - de nous induire en erreur autant
dans la division en periodes des deux civilisations en question qu'au sujet de
leurs liens d' evolution et de genese.
Nous avons pu etablir que la couche de civilisation de Gumelniţa, dont
l' epaisseur est d' environ 2 m, continue directement, toujours sans interruption,
la civilisation de Boian. Les 9 niveaux de la civilisation de Gumelniţa se repar­
tissent ainsi :
Tangîru 13 = Gumelniţa I a
Tangîru 14 = Gumelniţa I b

16
Tangîru 15 = Gumelniţa I c
Tangîru = Gumelniţa II a
Tangîru 17 =-= Gumelniţa I I b
Tangîru 18 = Gumelniţa II c
Tangîru 19 = Gumelniţa III a

Gumelniţa III c
Tangîru 20 = Gumelniţa III b
Tangîru 21 '=

Cette repartition a ete effectuee a la suite du contrâle stratigraphique de


1 957, qui a fourni, ainsi que nous l'avons dit plus haut, certaines precisions par
rapport aux resultats de la campagne de 1 956.
Le niveau 1 3 se superpose directement au niveau 12, lequel correspond
a la derniere sous-phase de la periode Boian IV. On avait constate en 1 956 que
ce niveau (niveau 1 2/1 956) etait discontinu, tandis qu'en 1 957 il a pu etre identi­
fie sur toute la surface exploree. On en avait tire la conclusion, valable du reste
dans les grandes lignes, qu'au cours de la sous-periode correspondante la surface
du tell de Tangîru n'avait pas ete habitee en entier. Certaines observations strati­
graphiques effectuees en 1 956 nous ont montre de meme que, du moins dans le
secteur fouille alors (section I A/1 956), les habitants avaient effectue, en vue
de l'amenagement de l'habitation n° 2 du niveau 14, un nivellement a l'occasion
duquel le niveau 13 avait ere a certains endroits completement detruit.
L'habitat se manifeste, au debut de la civilisation de Gumelniţa, par la
presence de logements de surface de grandes dimensions, que nous avons ren­
contres dans une egale mesure dans les deux premiers niveaux, c'est-a-dire les
niveaux 13 et 14. Nous y avons trouve deux habitations superposees (l'habitation
n° 1 au niveau 1 3 et l'habitation n° 2 au niveau 14). Les deux niveaux sont
nettement separes l'un de l'autre par les restes du plancher de l'habitation n° 2,
ainsi que par la terre melangee a des morceaux de torchis et pilonnee en vue du
nivellement du terrain apres l' effondrement, du a l'incendie, de l'habitation n° 1 de la
periode precedente. L'habitation avait plus de lJrn 50 de longueur. Les pieux de
soutien des murs et du toit, a en juger d'apres leurs trous, atteignaient Om 50 de
diametre et etaient plantes en terre a une profondeur de 1 rn 50 (v. pl. I, carre
3, habitation n° 2). Un grand nombre de vases entiers et quelques idoles en terre
cuite ont ete decouverts dans l'habitation n° 2 du niveau 14. Rappelons a ce propos

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G8 O. B E TIC I U 10

que l'on a trouve sur le câte sud de l'habitation les fragments d'une grande idale
feminine en terre cuite, pourvue a l'interieur d'un squelette en bois ayant servi
au modelage, avant la cuisson. L'idole etait sans doute placee contre le mur,
appuyee a celui-ci ; Ies fragments retrouves permettent de lui attribuer une hau­
teur de plus de O m 50. Cette idale rappelle, par la forme triangulaire de son
visage, l'art de la culture de Vinca et la phase avancee de la culture de Sesklo 8•
Le niveau 1 5 , correspondant a la sous-phase Gumelniţa I c, marque la
transition, toujours sans interruption stratigraphique, entre la derniere etape de
la periode ancienne et l'etape initiale de la periode moyenne. Ce qui Ies diffe­
rencie essentiellement, c'est que dans la periode I de la culture de Gumelniţa
on rencontre des habitations de grandes dimensions, pourvues d'un tres riche
mobilier et d'un confort qui suppose des connaissances techniques avancees,
tandis que dans la periode II on ne rencontre de nouveau qlle des logements
modestes, surtout des huttes. 11 est possi ble que ce phenomene n'ait pas ete general,
du moins est-ce ainsi qu'il ressort des fouillcs de 1 956-1 957 9• Les niveaux
moyens ( 1 6 -18) de la couche de civilisation de Gumelniţa renferment une pro­
portion considerable de cendre, provenant certainement des huttes detruites
par le feu. La cendre a colare en gris tout l'horizon Gumelniţa II. Nous avans
dej a rencontre, en 1 95 1 , un aspect semblable dans la couche moyenne de la civili­
sation de Sălcuţa (Sălcuţa II), a la station situee sur la colline de Cornişor. L'aspect
cendreux des niveaux 1 6 -1 8 est nettement different de celui des n iveaux infe­
rieurs ( 1 0 -1 1 ), caracterises par une quantite massive de torchis cuit, et aussi de
celui des niveaux 1 9 -2 1 (phase Gumelniţa III), dont la couleur rougeâtre est
due a la presence dans la terre d'une multitude de partkules de torchis cuit. La
position stratigraphique de ces trois derniers niveaux ( 1 9 -2 1 ) est claire et leur
inventaire fournit des donnees concretes pour la connaissance de la periode tar­
dive de la civilisation de Gumelniţa. Les restes de planchers sont beaucoup plus
rares a cette epoque ; nous en avans pourtant trouves, provenant de huttes, dans
Ies carres 6 -9 de la section I B/1 957 (pl. I).
A differents endroits de la surface exploree, on a trouve des tessons cera­
miques appartenant a la periode finale et de transition de la civilisation de Gumel­
niţa (Gumelniţa IV), mais leur apparition etant sporadique, ils ne sauraient con­
stituer une couche de culture proprement dite. Ils permettent toutefois d'affirmer
la continuite de !'habitat a Tangîru durant la periode finale et transitionnelle de
la civilisation de Gumelniţa. On a decouvert, de meme, quelques fragments
ceramiques appartenant a la culture de Cernavoda, ou aux cultures de Glina III
et de Tei de l'epoque du bronze. Les materiaux de la premiere epoque du fer
enfin, sans manquer completement, sont plus rares. On a decouvert des tessons
appartenant a la civilisation de Basarabi.
*

8 K. Grundmann, Figiir l i c h e Darst ellungen in der 0 Dans d 'autres stations Gumelniţa, l'horizon
11eolithischen K era m i k Nord- unJ Mittelgriechenlands, moyen (Gumelniţa II) est caracterise par des habita ·
dans Jdl, 68, 1 95 3 , pp. 1 6- 1 7 , fig. 22. li est question, tions de surface confortables et possedant un riche
ici aussi, d' une representation anthropomorphe en inventaire. II suffit de rappeler l'habitation I du teii
terre cuite melangee a une grande quantite de paille, (Gorgana) de Pietrele, district de Giurgiu, dans la
gui se fixait sur le mur. vallee du Danube (D. Berciu, dans « Materiale »,
II, 1 956, p. 506 et suiv. ).

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Cabane 3

Jllllllllfllflllll P!ancher - Fo!Jef' o 2m

PI. I. - Tangîru. Profil de la paroi sud de la section I B/ 1 95 7.


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PI. I. - Tangîru. Profil de la paroi sud de la section I B/ 1 95 7 .


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11 COi\TR1) !.E STHATI GHA PH I <J U E . \ TA :\ G Î H U ET A l ' ETHE H A H E !' li!J

Nous avons egalement entrepris, en 1 957, un sondage stratigraphique a


Petru Rareş, ou des fouilles avaient ete executees en 1 933 et en 1 935 1 0 • Nos
travaux, effectues au moyen d'un fosse de sondage de 10 m de longueur sur 2 m
de largeur, en direction generale nord,sud et situe a proximite du centre de
l' emplacement, ont ete entraves par Ies travaux de la moisson et surtout par le
fait que le tell en question est aujourd'hui occupe en grande partie par des vignes.
Les depots culturels de la station de Petru Rareş sont moins riches que
ceux du tell de Tangîru. L'epaisseur de la couche de civilisation est d'environ
2m 50 aux endroits fouilles en 1 95 7 (pl. I I) ; au centre, vers l'ouest et vers le
nord de la station, elle ne depasse guere 2m 20 -2m 40 11 •
Nous avons delimite stratigraphiquement deux couches de civilisation
appartenant l'une a la civilisation de Boian, l'autre a la civilisation de Gumelniţa
et renfermant, a elles deux, 9 niveaux de civilisation (pl. II). Le premier niveau
(niveau 1 ) forme un ensemble correspondant comme phase d'evolution a la
periode Boian III. 11 est pose directement sur l'humus prehistorique, aucune
trace d'habitat plus ancien ne se trouvant plus bas. Le contenu du niveau 1
atteste la presence a Petru Rareş d'un aspect avance de Boian III, le meme
qui constitue a Tangîru Ies niveaux 8 et 9, plus particulierement ce dernier.
Ce contenu culturel est caracteristique de l'aspect Spanţov. A la base du niveau
1 on voit par endroits des restes de planchers de huttes de surface, en une
terre jaune a grains tres f ms et pilonnee. L'extremite sud du fosse de sondage
coupe le cote nord d'un fond de hutte (pl. II).
Au,dessus du niveau 1 et sans cesure de continuite stratigraphique, se
trouve le niveau 2 qui, de meme que Ies niveaux 3 et 4, contient des elements
de civilisation materielle caracteristiques de la phase finale et de transition de la
civilisation de Boian (Boian IV). La structure et la couleur des niveaux 2 -4
differencient nettement ceux,ci du niveau 1 . A la base de ces trois niveaux et
Ies separant Ies uns des autres, nous avons decouvert des restes de planchers
d'habitations, de meme que de la terre et du torchis cuit. L'extremite nord du
fosse de sondage est occupee sur une longueur de 4 m par Ies debris d'une
habitation de surface datant de la premiere periode de la sous,phase Boian IV c ;
a travers ces debris etait creusee une fosse dont le point de depart se trouvait
dans la portion moyenne de ce niveau (pl. II). A certains endroits de la couche
Boian IV, on est tombe sur des debris de parois effondrees, en terre jaune
melangee a du sable. L'epaisseur des trois niveaux Boian IV varie entre om 40
et om 60.
Directement au,dessus de la couche Boian IV et sur toute son etendue
se trouve la couche de civilisation de Gumelniţa, formee ici des niveaux 5 -9,
a savoir : Ies niveaux 5, 6 et 7 renfermant des materiaux caracteristiques de la
phase Gumelniţa I a, I b et I c, tandis que Ies niveaux 8 et 9 ont fourni une
cerarnique datant de la periode Gumelniţa II a et II b. L'horizon Gurnelniţa II c
a ete abîme par les travaux agricoles, de sorte que le niveau correspondant
a la phase Gurnelniţa II c ne peut plus a l'heure actuelle faire l'objet
d'une recherche stratigraphique, rnais seulernent d'une etude basee sur les

Ibi dem, p .
10 11
D . Berciu, Săpăturile d e la Petru Rareş (1933 3.
et 1 935) , dans BMJV, II, 1 937, pp. 1 -30.

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'i i i I J. l l E HC l l ' 12

decouvertes sporadiques effectuees soit a la surface du sol, soit dans le niveau 9,


ou elles ont penetre en mode accidente!.
La phase la mieux representee du point de vue stratigraphique et culturel
est la phase Gumelniţa I, qu'il y a plus de 20 ans nous avions incluse en partie
dans ce que nous avions nomme alors la « phase Petru Rareş » de la civili­
sation de Gumelniţa. La couche Gumelniţa I a om 80 d'epaisseur, elle est uniforme
et d'une couleur grise a taches jaunes. Le niveau le plus riche en est le niveau
moyen, le niveau 6, dans lequel nous avons decouvert des debris d'habitations
de surface, situees a l'extremite nord du fosse de sondage et dans le talus cor­
respondant. L'horizon des grandes habitations, parmi lesquelles la maison a
veranda (de type megaron) 12 decouvertes lors de nos fouilles anterieures, cor­
respond au niveau 6. Nous avions montre en 1 937 que la couche Gumelniţa I
de Petru Rareş est la couche vraiment representative de cette station et que ses
niveaux inferieurs contiennent un mobilier semblable a celui de la couche
II/1 935 de Tangîru 1 3, correspondant a la periode Gumelniţa I. De meme nous
avons vu se confi.rmer nos constatations anterieures, d'apres lesquelles les tessons
ceramiques decouverts sous la couche Gumelniţa s'apparentent typologiquement
non seulement a la couchc I et a Tangîru II 14, mais aussi aux exemplaires
tardifs de Boian, caracterisant par ce fait la meme phase de transition 15 entre
les civilisations de Boian et de Gumelniţa. Cette conclusion d' ordre stratigraphique
et culturel, formulee avec une certaine reserve en 1 93 7, devait se confi.rmer et
s' eclaircir pleinement en 1 957, par le fait que nous avons pu cette fois distinguer
de la fa\'.on la plus nette Ies differents niveaux des civilisations de Boian et de
Gumelniţa et Ies rapports existant entre eux, ce qui ne peut manquer de se
repercuter sur la connaissance de la structure meme de ces civilisations et sur
leur division en periodes, ainsi que nous l'avons esquisse plus haut.
La transition stratigraphique et culturelle entre Ies horizons Gumelniţa
I et II de Petru Rareş s' opere de fa\'.on imperceptible. Le contenu du niveau 8
montre que la phase Gumelniţa II a se developpe directement, organiquement
de la derniere periode de Gumelniţa I, de sorte qu'il ne saurait etre question
d'une interruption culturelle ou autre, entre la phase Gumelniţa I (phase Gumel­
niţa A 1 et soi-disant « phase Petru Rareş » d'autrefois) et Gumelniţa II (phase
Gumelniţa A = A 2 d'autrefois). Il y a longtemps que par l'etude des formes,
de la technique et de I' ornementation de la ceramique des deux phases on etait
arrive a affi.rmer cette continuite : le recent contrâle stratigraphique confirme
une fois de plus cette conclusion.
L'ecuelle-couvercle de Petru Rareş publiee par nous en 1 937 16 et maintes
fois citee dans les ouvrages de specialite comme une preuve des rapports chro­
nologiques et culturels entre Ies civilisations de Gumelniţa et de Vinea, provient
du niveau superieur de la sous-phase Gumelniţa II a (niveau 8), ainsi qu'il resulte
aujourd'hui de fa\'.Oil precise des fouilles de 1 957. Quant a la couche Gumel­
niţa III (phase B d'autrefois) de Petru Rareş, elle a ete detruite par Ies travaux
d'agriculture et viticulture des derniers 20 ans.
*

1 2 Ibidem, p . 5, fig. 3 / 2 . 10 Ibidem.


1 3 Ibidem, p . '3 . 16 Ibidem, p . 25, fig. J O 2 .
1 4 Ibidem.

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13 CONTR6LE STRATIGRAPHI QUE A TANG ÎRU ET A PETRU RAHEŞ 71

Bien que certains resultats du controle stratigraphique effectue aux stations


de Tangîru et . de Petru Rareş demandent encore a etre verifi.es et completes
par des recherches portant sur d'autres stations Boian et Gumelniţa, il est des
aujourd'hui permis d'affi.rmer que l'on peut, a l'aide des observations stratigra,
phiques recentes, determiner sur des bases scientifi.ques les phases des civilisations
de Boian d'une part, de la civilisation de Gumelniţa d'autre part. Les observations

Fig. 6. - Tangîru. 1 (hutte I , niveau I ), tesson ceramique de la phase Boian J ; 2-3 , deux vases de
l a phase Gumelniţa I b (habitation no 2) , 4 (habitation no 1, niveau 1 3 ), vase de la phase Gumelniţa I a .

recentes ont fourni des donnees absolument nouvelles concernant la periode


de transition entre les civilisations de Boian et de Gumelniţa, epoque sur laquelle
on avait commence a formuler des opinions qui ne depassaient guere le domaine
de la speculation. L'identifi.cation d'un puissant horizon historique et culturel,
jusqu' a present inconnu et que nous avons nomme - autant a Tangîru qu' a
Petru Rareş - Boian IV, remplit justement cette lacune dans nos connaissances
au sujet de la periode de transition en question. Stratigraphiquement, cet horizon
etablit la liaison stratigraphique et chronologique entre les deux civilisations de
Boian et de Gumelniţa, tandis que par son contenu il d emontre que la liaison
genetique, organique entre les civilisations de Boian et de Gumelniţa fot encor�
plus puissante que l' on ne supposait, suppositions dej a confi. r mees jusqu' a un
certain point, il faut le <lire, par les fouilles effectuees avant la derniere guerre

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72 J J. B E H C l U

mondiale a Vidra, Tangîru, Petru Rareş et Glina. D'autre part cet horizon ote
tout sens a ce que l' on avait nomme la « phase Petru Rareş », que celle,ci flit
attribuee a la civilisation de Gumelniţa, a laquelle elle appartient d'ailleurs en ·.

realite - puisque le materiel


r archeologique respectif provient
en majeure partie d'un milieu
Gumelniţa, etabli comme tel par
les donnees stratigraphiques et
I
culturelles - ou, en dehors de
I scientifi.que, a la
I
toute base
,l
_ _ _ _ _ _ _ _ civilisation de Boian. Enfi.n
_

Fig. 7. Tangîru. Vase de la phase Gumelniţa I b .


-
l' existence de la couche Boian
IV de Petru Rares et de Tan,
gîru, en tant qu'horizon de separation entre les deux civilisations, eclai�cit encore le
point suivant : il est prouve que certains de ses elements d'ordre culturel (v. par ex.
fi.g. 3 /5 -9 ; fi.g. 4/7 -8 ; fi.g 5 /1 , en comparaison avec fi.g. 5 /4 -5,7 ; fi.g. 6/4

Fig. 8. - Tangîru. Deux ecuelles peintes au graphite (interieur) de la phase Gumelniţa l b (habitation no 2).

et fi.g. 7 et 8, Gumelniţa I) penetrent, legerement modifi. e s, a la suite d'une


evolution naturelle, dans les deux premieres sous,phases de la civilisation de
Gumelniţa I. Nous avons en vue autant la forme des recipients et Ies idoles
que les motifs d' ornementation et la technique du travail. La survivance au

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l :"i C:Ui'iTH6LE STHATI G IUl'll I Q l - J·: _\ TAN G I R U ET _\ l'ETHU llAHEŞ

co urs des sous,phases Gumelniţa I de l' ornementation par excision, arrivee main,
tenant a un extreme degre d' evolution, pour ne pas dire de decadence - terme
qui ne correspond pas a la realite historique - (v. les exemplaires reproduits
ci,contre) ne constitue plus desormais un sujet d'etonnement, ni un argument
valable pour detacher, totalement ou partiellement, l'etape ancienne de la civi,
lisation de Gumelniţa du territoire roumain et bulgare et la rattacher artifi,
ciellement a la derniere periode de la civilisation de Boian. La technique d'orne,
mentation par excision a connu un tres long usage : elle apparaît dans les deux
stations dont il est question ici, se developpant a partir du niveau 1 (Boian I)
et se transformant sans cesse au cours de l' evolution toute entiere des cultures
de Boian et de Gumelniţa 1 7 • De meme la soudaine - paraissait,il - profusion
d'objets artistiques en terre cuite du debut de la culture de Gumelniţa n'est plus
pour nous surprendre : c'est toujours dans l'horizon Boian IV qu'il faut en chercher
la tradition (v. fig. 4/7 -8 ; fig. 5 /1 ) . Une autre trouvaille importante est celle,
faite dans le niveau Boian IV a (niveau 2) de Petru Rareş, d'une idole plate en
os, qui inaugure au point de vue typologique la si riche serie d' objets de cette
categorie constatee dans la civilisation de Gumelniţa. Ainsi clonc, l'art de l'os
de celle,ci avait ete directement precede par celui de la phase finale et de tran,
sition de la civilisation de Boian, de meme que l'art du marbre de cette meme
civilisation de Gumelniţa tire jusqu' a un certain point son origine des idoles
en marbre de la civilisation de Hamangia. Les fouilles de Tangîru ont egalement
permis d'affirmer que les arts plastiques ont ete pratiques par les communautes
creatrices de la civilisation de Boian des la periode Boian I et tout au long de
l' evolution de cette culture (fig. 4 et 5 /1 -2) ; les representations anthropomorphes
de la civilisation de Boian se developpent en etroite liaison avec l'art plastique
de la civilisation de Vin ca - et non pas de Hamangia - ce qui confirme notre
hypothese sur l'existence de deux fonds distincts : un fonds Vinea a caractere
egeo,anatolien, auquel se relie la civilisation de Boian, et un fonds du sud,ouest
de l' Asie Mineure et circummediterraneen, auquel appartient la civilisation de
Hamangia.
11 est evident qu'en etudiant le contenu des niveaux successifs de la civi,
lisation de Boian, on se heurte, des le debut de la phase Boian III, a un phenomene
commun a toutes les civilisations et qui suit apres leur periode de developpe,
ment maximum, aux formes classiques (en l'espece, la phase Boian II). Avec
son etape III, la civilisation de Boian commence un processus de transformation
profonde des formes de la culture materielle, qu'il ne faut pourtant pas consi,
derer comme une phase de transition. Les materiaux decouverts dans les niveaux
de Tangîru et de Petru Rareş qui correspondent a la periode Boian I I I (fig. 3 /1 -4 ),
de meme que ceux de la couche representative de Spanţov, definissent ce que
nous avons nomme la phase avancee de la civilisation de Boian et ne sauraient
etre attribues a une periode de transition, denommee avec approximation « Petru
Rareş » ou encore autrement, d'autant plus qu'apres la decouverte de l'horizon
Boian IV la position stratigraphique de la phase Boian III (aspect Spanţov) est
aussi definitivement fixee. Nous voulons dire par la qu'une partie du materiel
1 7 Voir par ex. Ies egratignures executees sur Ies leurs caracteres et leur genese u ne survivance tardive
fragments Gumelniţa II a ou III c (« Materiale», de la technique classique d'autrefois de l'excision­
V, 1 959, p. 1 49, fig_ 6 6 ct 1 0), qui representent par incrustation.

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7-1 I>. B E H C l l i 16

de la soi-disant « phase Petru Rareş », creee par nous en 1 935 et 1 937, doit, a
la suite des derniers controles stratigraphiques, passer dans la phase Boian IV,
le reste entrant dans Ies premieres sous-phases de la periode Gumelniţa I. En
tout cas, des elements Boian III inconnus et par consequent encore non homo­
logues a la date ou eurent lieu Ies fouilles de Spanţov et le controle stratigraphique
de 1 956 de Tangîru ne peuvent etre rapportes au phenomene typique de la periode
finale et de transition que si, par generalisation du processus de transformation,
nous admettons que celui-ci s'annonce des la phase Boian III, ainsi d'ailleurs
que le materiei archeologique le prouve clairement (v. par. ex. l'ornementation
par excision et Ies motifs decoratifs de la fig. 3 /1 --4, qui sont revelateurs d'un
de ces moments d'evolution).
En ce qui concerne l'aire d'expansion geographique de l'horizon Boian IV,
(aspect Tangîru) nous avons pu constater qu'elle est tres vaste, embrassant approxi­
mativement tout ce qui sera l'aire de la civilisation de Gumelniţa proprement dite
(variante balkano-danubienne). C'est ainsi que nous avons recemment identifi.e au
musee de Slatina des formes typiques de la phase Boian IV, provenant du village
d' lpoteşti, commune de Coteana, district de Slatina, sur la rive gauche de l'Olt.
L'horizon ancien de Gumelniţa, avec ses differents niveaux, a de meme connu une
extension considerable, sur laquelle il n'y a pas lieu d'insister ici. Rappelons toute­
fois, a propos des resultats de nos recherches stratigraphiques de Tangîru et
de Petru Rareş, qu' a l'epoque du developpement de la civilisation de Boian la
situation etait toute autre au nord des Balkans, qui entraient dans l'aire d'expan­
sion de cette civilisation, et en Bulgarie meridionale, ou la civilisation de Boian
ne s'est pas etendue, n'a pas penetre. Nous ne rencontrons la, par exemple a
Karanovo et a lasatepe (ou il ne s'agit pas d'une civilisation de Boian !) que des
tessons ceramiques a excisions, incrustes d'une pâte blanche ! Tout au plus

l'on retrouve egalement dans le groupe Deve-Bargan. 11 est prouve que c'est par
peut-on parler de la diffusion de certains elements de l'horizon Boian IV, que

l'intermediaire et au cours de l'horizon culturel Boian IV que s'est opere, sur


un vaste espace, le passage a la civilisation de Gumelniţa ; de meme, c' est au
phenomene qui s'est produit a cette epoque que nous devons attribuer l'appa­
rition de certains aspects regionaux, tels que !'aspect Stoicani-Aldeni, lpoteşti,
Retevoeşti, etc . , lorsque eurent lieu entre Ies aires des civilisations de Gumelniţa,
de Sălcuţa, d' Ariuşd et de Cucuteni des contacts actifs, generateurs d'influences
reciproques importantes, auxquelles n' echappa pas non plus la civilisation de
Hamangia, dont l' evolution devait prendre fi.n a peu pres en meme temps que
celle de la civilisation de Boian. Nous avons pu identifi.er dans plusieurs musees
de la R.P. de Bulgarie, en octobre 1 958, des pieces typiques des phases Boian IV
et Boian III. 11 n'y a pas lieu d'insister la-dessus ici. Ce qu'il faut retenir, c'est le fait
que le controle stratigraphique a permis d'inclure dans le schema stratigraphique
et des periodes de la civilisation de Boian des etapes III et IV de celle-ci, cette der­
niere inconnue jusqu'en 1 956, la premiere encore non homologuee de fa<;on precise.
Quant aux deux premieres phases de la civilisation de Boian, a savoir
Ies phases Boian I et Boian II, nous Ies avions determinees du point de vue
stratigraphique et culturel des 1 935 -1 937 1 8 et les auteurs etrangers Ies ont adop-
18 Săpăturil e de la Petru Rareş . . . , p. 73.

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17 CONTROLE STRATI G R A P H I Q U E A. T A NGlRU ET A P ETR U RAREŞ 75

tees depuis longtemps 19 ; ceux-ci ont adopte de meme la division en phases de


la civilisation de Gumelniţa, proposee par nous en 1 937 2 0 , a savoir Ies phases

Fig. 9. - Tangiru. 1 -6, tessons ceramiques de la phase Gumelniţa I I ; 7-9, Gumelniţa III.

Gumelniţa I (periode A1 d'autrefois), Gumelniţa II (periode A d'autrefois, res­


pectivement A 2) et Gumelniţa III (phases B et C d'autrefois). Les nouvelles fouil­
les de Tangîru et de Petru Rareş on confirme l'exactitude de cette repartition.
Il nous reste a faire certaines observations complementaires concernant Ies
deux premieres phases de la civilisation de Boian. Leur position stratigraphique

1 9 Vl. Milojcic, Chronologie der jiingeren Steinzeit European Civilization, ed. IV 1 948, p. 1 2 5 ; l'auteur
,

�f.ittel- und Sudeuropas, Berlin, 1 949, p. 56 et le parle de Vidra, I, II, III en tant que phases, pour la
tableau general. civilisation de Gumelni�a ii adopte notre division
20 Ibidem, Cf. V. Gordon Cbilde, The clawn of en trois pbases.

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76 D. B ERCI IJ 18

avait ete etablie par nous en 1 935 et confi.rmee par les fouilles de Glina. Pourtant
E. Comşa les a recemment no.mmees d'apres le complexe de Giuleşti (Bucarest)
et la couche representative de Vidra. En realite, Boian I, d'apres notre repartition
d'alors comme d'apres celle d'aujourd'hui, couvre aussi ce qui a ete denomme
la phase Giuleşti, tandis que Boian II inclue la phase Vidra, elle,meme determinee,
il y a 20 ans de cela, en tant que seconde etape de la civilisation de Boian.

-· � - - - - r - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ; - - ---

, I J
I I
I
I
I
I
I
I
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Fig. 10. -
Tangîru. I , objet d ' art plastique en terre cuite de la phase Gumelniţa I a ;
2 , de m eme, phase Gumelniţa I b (habitation no 2).

Si l' on confronte le materiel des premiers niveaux de la civilisation de


Boian avec celui de l' etape correspondante de Giuleşti, ainsi que de toute la zone
d'extension de la phase Boian I, on arrive a la conclusion, formulee par nous
des 1 937 2 1 , qu'il existe des variantes regionales de la civilisation de Boian, d'un
aspect local caracteristique, d'une vie propre ; cela tient au fait qu'elles furent
determinees non seulement par le fonds commun qui a donne naissance a la
civilisation de Boian I, mais aussi par des causes internes apparues ulterieurement,
de meme que par differentes influences exterieures. C'est ainsi que l'aspect
Giuleşti de la plaine valaque differe de l'aspect Leţ de Transylvanie, de l'aspect
21 Săpăturile d e la Petru Rareş . . . , p. 37 et suiv.

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PI. III. - Tangîru. V:ise·couvercle et vase peint au graphite provenant de l'habitation n° 2, phase
Gumelnip I b.

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19 CONTR6LE STRATI G H APHI QuE ,\ TAJ\ G Î H U ET A PETRU H A R E S 77

Zăneşti de Moldavie ou de l'aspect Floreşti de la R.S.S. Moldave. Et il ne s'agit


pas seulement d'une simple difference de dun�e dans le developpement de chacun
de ces aspects, mais aussi d'une difference profonde, structurelle. Pour comprendre
ceci, il suffit de comparer la ceramique des niveaux Tangîru 1 -3 ou de Giulesti '
a celle des autres stations Boian I. Des decouvertes recentes ont etabli qu'il a
existe un puissant fonds Vinea aussi au nord du Danube. Ce fonds avait ete
entrevu par le fait de la ressemblance, de la parente entre certains elements des
civilisations de Boian, Gumelniţa, Sălcuţa et Precucuteni. La decouverte d'un
complexe de type Vinea en Valachie centrale 22, rencontre aussi par nous a Ver­
bicioara, et qui vient egalement d' etre mis au jour en Bulgarie, tout pres de Tyrnovo,
a Hotnitsa 23, agrandit encore davantage l'aire geographique de cet horizion a
ceramique noire cannelee de type Vinca ancien, qui fait suite a l'horizon a ce­
ramique peinte (complexe Starcevo-Kremikovce-Criş-Karanovo I B, d'apres Mikov­
Gueorguiev, Karanovo II d'apres nous) et dont est sortie, dans une zone dans
laque lle le fonds Vinea s'est enrichi d'influences nouvelles - ceramique lineaire,
culture de Hamangia, influences sudiques - la civilisation de Boian. La tendance
a utiliser la technique de l' ornementation par excision apparaît comme un phe­
nomene commun a tout l'horizon de la ceramique cannellee (a savoir Vinea A
- Karanovo II et Hamangia, dans la zone pontique occidentale des R.P. Rou­
maine et R.P. de Bulgarie) qui s'etendra ensuite a d'autres civilisations, et non
exclusivement a la civilisation de Boian. C' est ce meme phenomene general qui
a donne naissance, a cote de la civilisation de Boian, a la civilisation de Vădastra I
du sud-ouest de l'Oltenie qui, au cours de ses phases Vădastra II - IV, de­
passera meme l'Olt a l'est, ainsi qu'il ressort des decouvertes de Slatina.
Les fouilles de Tangîru et de Petru Rareş n'ont pas reussi a ecJaircir la
position stratigraphique et chronologique du Protoboian, considere par I. Nestor
comme un complexe precedant la civilisation de Boian proprement dite, et par
E. Comşa comme une phase ancienne de celle-ci. En ce qui nous concerne, nous
conservons encore certains doutes quant a la place que devrait occuper dans
l' echelle de chronologie relative de la civilisation de Boian ce que nous conti­
nuons pourtant a appeler le Protoboian. Il n'est point exclu qu'il s'agisse d'un
aspect derive, connexe 24, quoique cette fa<;on de voir soit en desaccord avec
certaines donnees typologiques et stratigraphiques, au sujet desquelles nous faisons
encore d'ailleurs certaines reserves. Le fait est que dans les deux etablissernents­
tell en question nous n'avons pas rencontre de couche Protoboian, mais que
par contre nous avons decouvert deux tessons ceramiques d'aspect Protoboian
dans leurs niveaux moyens (Boian II). Il est vrai que ces tessons ont ete trouves
dans le torchis cuit d'une habitation, de sorte qu'il se pourrait qu'ils n'appar­
tiennent pas a l'horizon respectif, mais qu'ils aient ete apportes avec la terre
melangee de paille ayant servi a la confection du torchis.
Parallelement a nos observations stratigraphiques et a l' examen du ma­
teriei archeologique, nous avons recueilli, par niveaux, le materiel osteologique

22 La « civilisation de Dudeşti », d'apres E. Comşa 23 Travaux de N. Anguelov.


(c'est-a-dire, d'apres nous, une civilisation du type 24 Cf. J. Neustupny, Neue Beitrăge zum Neoi i ·
Vinea, phase ancienne). t hi kum Rumăniens, dans Slovenska Archeol6gia VI,
1 958, 2, p . 2 64.

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78 D. BE RCilJ 20

concernant la faune de Tangîru ; ce materiel a ete remis pour etude aux specrn­
listes 25, en vue de la realisation a la fois d'un tableau d'ensemble de la faune
de l'epoque des civilisations de Boian et de Gumelniţa et d'une connaissance
detaillee, par niveaux, de chacune de ces civilisations.
L'etude du materiel osteologique, apres :fixation prealable par nous de sa
position stratigraphique, a permis d'aboutir a des conclusions importantes tou­
chant les especes representees : le rapport entre animaux domestiques et sauvages,
c'est-a-dire entre l'elevage et la chasse, l'intensi:fication de l'elevage des ovides
pendant la civilisation de Gumelniţa, etc.
Pour conclure, nous reproduisons le tableau des concordances entre ni­
veaux et civilisations, tel qu'il ressort des fouilles effectuees en 1 956 et en 1 957
a Tangîru et a Petru Rareş.

Tangîru I Niveaux I Petru Rareş Niveaux Civilisation Phase Sous-phase

I
)) I
i

Boian a

)) 2 Boian b
)) 3 Boian c

)) 4 Boian li a

)) 5 Boian li b
)) 6 Boian li c

)) 7 Boian III a

)) 8 Boian III b
)) 9 )) Boian III c

)) IO )) 2 Boian IV a

}) li )) ' Boian IV
)) 12 )) 4 Boian IV c

» I1 )) 5 Gume Iniţa a

)) 14 )) 6 Gumelniţa b
)) 15 )) 7 Gume Iniţa c

)) 16 )) 8 Gumelniţa II a
)) 17 )) 9 Gumelni�a li b
)) 18 Gumelniţa II c

)) 19 Gumclniţa lll a
» 20 Gumelniţa III b
» 21 Gumelniţa III c

NOTE FINALE. Ayant ete charge de la redaction - pour le traite d'Histoire de la


Roumanie (sous presse) - des sous-chapitres concernant la division en periodes du neolithique
et la civilisation de Boian, nous sommes revenu sur l'evolution de la civilisation de Boian
pour la diviser en cinq phases (I - V), le complexe Protoboian devenant ainsi la phase Boian I.

D. BERCHJ

26 Olga Necrasov et S. Haimovici, Etude de la faune de la station neolithique de Tangirn, dans


« Dacia » (le present ,-olume), p. 56 I .

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I{ BOnPOCY o l{PEMHEBblX TOnOPAX B MOflUO BE*

l lpH HCCJienoeaHHH pa3JUi'lHblX rpynn opy»<HH H opynttiî:, HCDOJib30BaBIUHXCH nJieMeHaJ\m,


>I<HBWHMH B npeBHHe epeMeHa Ha TeppHTOpHH Mo11noeb1, HaHMeHLwee BHHMaHtte yne11HJIOCL tt3y­
'leHmo KpeMHeBblX TOnopoB. 3To o6 'LHCHHeTCH orpaHH'leHHblM KOJIH'leCTBOM HaxonoK (H3 KOTOpblX
DO'ITH BCe c11yqaiî:Hble) nono6HblX opynttiî:, B pe3yJILTaTe qero He OKa3aJIOCb B03MO»<Hb1M OTHeCTH
HX c DOJIHOH AOCTOBepHOCTblO K KaKOMy-11tt60 onpeneneHHOMY apxeonortt'leCKOMY KOMDJieKcy .
OnHaKo 3a nocnenHtte ronbl B 0611acTH K eocToKy oT KapnaT 'lttc110 3THX HaxonoK 3Ha'lHTeJILHO
YBeJIH'lHJIOCL . C npyroiî: cTopoHbI, nocnenHtte nccnenoeaHHH H Haxowtt B Monnoee, a TaK»<e
pa6oTbI COBeTCKHX apxeonoroe Ha 3anane YKpattHCKOiî: CCP H B MonnaecKoiî: CCP HaCTOJILKO
npOHCHHJIH BOnpoc o KpeMHeBblX Tonopax, 'ITO C03AaJiaCL B03MO»<HOCTb ero npaBHJibHOro
pa3peweHHH .
IIepBbie ceeneHHH o KpeMHeBbIX Tonopax, OTI<pbITbIX B Monnoee B onpeneneHHOM apxeo110-
rnqecKOM KOMDJieKce, 6bIJIH naHbl ry6epTOM IIIMHATOM . Tal< , eI.Qe B npenwecTBOBaBWHe nepBOH
Mttpoeoiî: eoii:He ronbl, so epeMH pacKonoK B KyKyTeHH 6bmH Haiî:neHbI B OTJimKeHHHX B, cornacHo
coo6I.QeHHIO HeMeQKoro ttcc11enoeaTeJIH, TpH WJm<PoeaHHbIX KpeMHeBbIX Tonopa . XoTH no cpae­
HeHHIO c HbrnewHHM no110>1<eHtteM cseneHHH o Ky1<yTeHcKoiî: KYJILType 6b1JIH Torna eecLMa CKYAHbI,
fy6epT IIIMHAT, He KOJie6JIHCb, ycTaHOBHJI, 'ITO 3TH opynttH OTHOCHTCH K KaTeropm 1 , COBepweHHO
qymnoiî: cneQtt<l>HKe ynoMHHyToii KYJILTYPbI 1.

"l!epe3 HeCKOJibKO JieT nocne ony6JIHKOBaHHH MOHOrpa<l:>HH ry6epTa illMH)..IT a, H a OCHO­


BaHHH 6011ee o6wttpHoro MaTepttana, nony'leHHoro B pe3y11LTaTe HccnenoeaHHH MHorttx He03Heo­
JIHTH'leCKHX noceJieHttii BHe KapnaT, ,IlopttH IIonecKy, a 3aTeM H BnanHMHp .IlyMHTpecKy BnOJIHe
o6oCHOBaHHO ycraHOBHJIH, 'ITO ueJIHKOM JIH60 'laCTH'lHO lliJIH<l:>OB8HHble KpeMHeBble TOnOpbl He
HBJIHIOTCH xapaKTepHbIMH Jl;JIH 3Heo1111TH'lec1mx KYJILTYP PyMbIHHH 2 .

* J1JIJUOCTPHPYIOl.llHe H3CTOJll.llHH TeKCT pHCYHKH arheologicd, Eyxapecr, 1 9 5 4 , crp . 542 ; Vladimir Dumi­
GbJJJH CAeJJ3HbI M. JI. ,UuaKottecKy ua .HccKoro trescu, Cîteva precizări cu privire la sceptrele în forma
.\l yae11 HCTOpHH MoJJ,llOBbI H A. EyauJJa 113 06.riacrnoro de capete de cal din R.P.R. şi U.R . S . S „ e SCIV, VI,
apxeoJJorH'leCKoro Myae11 B r. Il1npa HHMJ(. 3-4, 1 95 5 , crp . 930. 3To CHOB3 IIOATBep>KA3eT
1 H . Schmidt, Cucuteni in der Oberen Molda u , Vladimir Dumitrescu, Le depot d'objets de /Jarure
EepJJHH H Jleiim.utr, 1 932, crp . 48-49. d e Hăbăşeşti et le probleme des rap/Jorts entre les
2 Dorin Popescu, La tombe a ocre de Casimcea rri bus de la civilisation de Cucuteni et Ies tribus
(Dobrogea ) , B « Dacia », VII-VIII, crp. 9 1 ; Vla­ de steppes pontiques, B (( Dacia », N. s„ I, 1 95 7 ,
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80 A. <l>JIOPECJ(Y 2

LlTo me 1<acaeTcH MoJI,!1.0BbI, TO no Mepe ,!l.BJibHeihnero yrny6nemrn IICCJie,!1.oBaHIIiI II pacum­


peHIIH ropII30HTa Hawero 3HBHIIfl MeCTHblX He03HeOJIIITW!eCI<IIX I<YJil>Typ , CTaHOBIITCH BCe 6onee
Ol.J'.eBII,!l.HbIM , <ITO He TOJibI<O I<peMHeBbie lllJIM<t>oBaHHbie TOilOpbI, HO .uame II npocTO o66IITbie He
HBJIHIOTCH xapaI<TepHbIMII ,UJIH ynoMHHYTblX I<YJibTYP · OcTasmrn B CTOpoHe 6onee ,!!.p eBHIIe, HO ,lJ.0

»
HBCTOHI.Qero BpeMemt MeHee IICCJie,lJ.OBBHHbie HeOJIIITIIl.J'.ec1me I<YJibTYPhl (KpMilICI<aH I<YJibTypa II
HYJibTypa mrneiIHOH c (1 HOTHbIM opHaMeHTOM I<epaMIII<II) , Il OCTaHaBJIIIBBHCb JIIIlllb na IIHBeHTape
noceneHIIH Ky1<vTeHII-Tpilnonbe, ,!l.OCTaTOl.J'.HO IIccne,!l.OBaHHhIX pac1<on1<aMil noc;1e,!l.u11x . 1eT , 1110mno
ycraHOBIITb, l.J'.TO IIX IIHBeHTapb HpeMHeBblX opy,!1.Illl orpaHill.J'.IlBaeTCH IICI<JilOLJIITeJibHO pe3QaMII
Il OTI.QenaMII. TaI<oe HBJieHile TeM 6onee 3HaMeHaTeJibHO, l.J'.TO 3anemII 1<peMHH B IlpyTcI<o­
.UHecTpoBcHoM Mem,!1.ypeqbe, pacnOJIOiKeHHbie B QeHTpe apeana :meOJIIITIIl.J'.eCHIIX HOMilJieHCOB OT
KapnaT .uo .Uuenpa , .uamT B II306IIJIIlII Cbipbe , Heo6xo,uIIMoe ,!1.JIH Bhipa6oTHII caMbIX pa3HO­
o6pa3HbIX TIIIlOB I< per.meso ro opyiKIIH II opy,!1.IIH .
R IIHBeHTape noceneHIIiI 6onee no3,!l.HIIx cpa3 HyI<yTeHcI<oiI HYJibTYPhI cnopa,uIIqecI<Il o6Ha­
pymIIBaJOTCH HpeMHeBbie TOilOpbI , XOTH II qym,!l.bie I<yI<yTeHCHOH cneQII<l>III<e, HO xapaI<TepHbie ,!l.JIH
CTOHHOH TIIIla rop0,!1.CI< I lOCJieHyI<yTeHCI<OrO nepII0,!1.a . l1MeHHO 3Til 06CTOHTeJibCTBa, I< HOTOpbIM
npIICOe,!l.IIHHeTCH pH,!1. ,!!.pyrIIx ,!l.aHHbIX II Ha6JIJ0,!1.eHIIH, Bb!HBJIHIOT IlCTIIHHOe 3Hal.J'.eHIIe Bbl,!l.BlIHY­
TOro BOnpoca, IlOTOMY l.J'.TO , I<aH 3TO 6y,!l.eT BII,!l.HO ,!l.aJibWe, IICCJie,!l.OBBHIIe I<peMHeBbIX TOnopoB B
MoJI,!1.0B� co,!l.eiicTByeT ue TOJibHO BhIHCHeHilJO npo6neMbI I<peMHeBhIX opy,!1.IIH B onpe,!1.e11eHHb1iI
nepIIO,!l. ,!1.aJieI<oro npownoro 3TOH npOBIIHQIIII, a OCBeI.QaeT O,!l.HOBpeMeI-IHO BeCb I<OMilJieI<C HBJieHilll,
npmtCX0,!1.IIBWilX B I<OHQe HeOJIIITa II HaqaJie 6pOH30BOro BeI<a B BOCTOl.J'.HOM paiioHe KapnaT .
IlpOIICXOiK,!l.eHIIe II npIIl.J'.IIHa IlOHBJieHIIH 3,!l.eCb TaHIIX opy,!1.IIH npe,!1.CTaBJIHlOT co6oiI ,lJ.Be OCHOL­
Hble qacTII Bonpoca , paccMaTpIIsae1110ro HaMII HIIme .
.II.o HaCTOHI.Qero BpeMeHII HpeMHeBbie Tonopb1 uaiI,ueHhI B Mon,!l.oBe s c.i1e,!l.y101.Q11x
MeCTHOCTHX : 3

I . Eacapa6II (c . Bacapa6Il <l>3JITIIl.J'.eHcI<oro paiioua CyqaBcI<oiI o6nacTII . Ypol.J'.III.Qe « .Il.Hny11


Xb1p6ypIInop ») . Tonop II3 6eJioBaToro HpeMHH co cnerI<a 3a1<pyr;1eHHhIM II yTOJIIQeHHhIM o6yxoM,
OTWJIII<t>oBaHHblll c o6eIIX CTOPOH, HO TOJibI<O y Jie3BIIH 4.

») .
2. Ey,!1.a (c. 3BopIIllITH .UopoxoiicI<oro paiioHa Cy<JaBcI<oiI o6naCTII . Ypol.J'.IIIQe « .u�rnyn
Ilerpilw Tonop Il3 CIIHeBaTo-6enoro I<peMHH c yToJII.QeHHhIM o6yxoM, OTWJIII<t>oBaH c o6eilx
CTOpOH 5 .
3 . Ey,!1.a (c . oy,!l.a nblpJia,!l.CI<Oro paiioHa 5.lccHOH o6JiaCTII) . ManeHbI<IIH Tonop II3 CIIHeBaTo-
6enoro I<peMHH c YTOJIIQeHHbIM o6yxoM, OTWJIIl<l>OBaH c o6eIIx CTOpOH 6•
4. EyxaiI (c . llieH,!1.pIIqe1-m .UopoxoiICI<oro paiioua CytiaBcI<oii: o6nacTII) . IlpIIMepuo B 1 00 M
I< mro-3ana,!l.y oT cena B ypotIIIIQe « .Il.Hnyn Powy » 6blJIII Haii:.u;e11b1 ,!I.Ba HpeMHeBbIX Tonopa 7. 0,!1.IIH
II:J HIIX (IIHB . ;\[� 984) c )'TOJIU�eHHbIM o6yxoM C,!l.eJiaH II3 6eJIOBaToro HpeMH H , OTWJIIICl:>OBaHa TOJibHO
qacTb c Jie3BIIeM ; 1-1pyroiI, TO>I<e II3 6eJIOBaToro HpeMHH , IIMeeT TpeyroJibHYl-0 cpopi\l)', c uecI<OJlbHO
II30rHyThIM •Jie3BIIeM, c cel.J'.eHIIeM IlJIOCI<OH JIIIH30BII,!l.HOH <t>opMbl (BIIPBIIQI<Oro TIIIrn) , 066.IlT 6e3
I<aI<oro-nII6o npII3HaI<a WJIII<l>OBI<II (.IlHB . N!> 982) .
5. Kany ( c . Kany fIHTpa- HHMQCI<oro paii:oua EaI<3YCHOH o6nacTII) . Y no,uHOiKIIH ropbI
TIIMl.J'.a 6brno Haii:,!l.eHo B O,!l.HOM MecTe I I TOnopoB pa3JIIIl.J'.HOH BeJIIll.J'.IIHbI .Il O,!l.HO ,!1.0JioTo , cpa6o­
TaHHbie .Il3 C.IlHeBaTo-6enoro JI.Il6o cBeTno-ceporo HpeMHH . CeMb II3 HIIX c yTonu�eHHbIM o6yxoM, a

3 famee HJIH MeHee Il0Ap06HbIC ,"{al!Hbie 06 )'CJIO­ " Heony6n . Rcc1<niî My3eiî ncropH H MoJJAOBhI,
BHHX OTKpb!THH 3THX TonopoB OTIIOCHTeJibHO Kammiiî HHll. NQ 1 6 1 8 .
.\leCTIIOCTH B OTAeJibHOCTH npHBOAHTCH B 3aBHCH.\10(..'TH 6 Heony6n. oblpJiaflCKHiî paiîoHHhiiî My3eiî, �11n •
OT nony'leHHbIX HaMH CBeAeHHi't . NQ 1 52 .
4 Heony6JJ. cf>3JITH'!e11c1<Hf'l pai'toHHhll�I My3eii , 7 Heorry6JI • .UopoxoiîCKlli't paiîOHHbIH My3eiî, HHll .
l l ll H . .....Q J 502. ;'\{Q 982 li 984.

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BOnroc o KPEMHEBblX TOilOPAX B MOJl.UOBE 81

tieTbipe - c TOHKHM Jie3BHeM . qTO )l{e KacaeTCH HX o6pa60TKH , TO ceMb - OTWJIH<pOBaHbI, npH'-leM
Ha HeKOTOpbIX Jie3BHHX HMeIOTCH 3a3y6pHHbl B pe3yJibTaTe IlOJib30BaHHH HM, ,nBa - JIHWb o66HTbl ,

») .
,npyrwe ,nBa H ,UOJIOTO HOCHT HBHbie CJie,Ubl nepepa60TKH 8.
6. Ko,nmacKa (c . JleQKamr .HccKoro paiioH a . YpotittI.Ue « .llHnyn Pywwnop ManeHbKHH
Tonop 113 CHHeBaTo-6enoro KpeMHH THna TonopoB c Y3KHM Jie3BHeM , OTWJIIHp OBaH JIHWb y Jie3BHH 9 .
7. KopHH (c. JlHTeHH <l>3JITHtieHcKoro paiioHa CytJaBcKoii o6naCTH) . Tonop KpynHoro
pa3Mepa H3 6enoBaToro KpeMHH c YTOJILQeHHbIM o6yxoM, c cnerKa H30rHyThIM Jie3BHeM , OTWJIH<pOBaH
IO.
.'lHIIIb y Jie3BHH
8. KpacHaneyKa (c . KparnaneyKa .llapa6aHc1<oro paiioHa CytiaBcKoii o6nacTH) . Tonop H 3
CBeTJIO-ceporo I<peMHH , c TOHl<HMH TeMHbIMH npo>KHJIKaMH , l<JIHHOBH,UHOH qmpMbl, OTWJIHcpOBaH
11 .
c o6eHx CTOpOH
9. Ky1<yTeHH (c . E3ii:tieHH Tb1pry-<t>py111occ1<oro paiioHa 5Icc1<0H: o6nacTH) . Bo BpeMH npo­
mrne,neHHhIX B 1 909- 1 9 1 0 rr . ry6epTOM lllMH,UTOM paCKOilOK Ha ypOtIHU{e « qeT3l{YHH » fihIJIO
naH:,neHo B 1<y1<yTeHcK0111 cnoe B TPH oTwnwcpoBaHHhIX Tonopa H3 ceporo KpeMHH 12. TaM me
BO BpeMH pa3Be,nKH, npoH3Be,neHHOH cp3JITHtieHCKHM ytIHTeneM B. qypH nocne OKOHtiaHHH
paCKOilOI< ry6epTa lllMH,UTa , 6bIJI Haii:,neH H tieTBepTblH 3K3eMnJIHp 13. 3TOT TOilOp cpa60TaH
H3 >KeJITOBaTo-6enoro 1<peMHH , HMeCT KJIHHOBH.UHYIO cpopMy, OTWJIHcpoBaH no o6eHM CTOpOHal\1
IlOllTH IlOJIHOCTblO .
1 O. .Uo.'lxewTHH MapH (c . .UonxewTHH <l>3JITHtieHCKoro pali oHa CytiaBcKoii o6nacTH) .
Tonop H3 ceporo 1<peMHH c yToJiu{eHHhIM o6yxoJl'I., OTWJIHcpoBaH nanoJIOBHHY y ne3BHH 14.

11. TaM me. BecHoii 1 9 56 r . Ha TeppttTOpHH cena B cnyqalîuo o6napymeHHOM norpe6eHHH


B KaMeHHOM Hl.QHl<e 6bIJIO Haii,neHO cpe,nH npoqero HHBeHTapH ,nBa TOnopa H ,UOJIOTO H3 CHHeBaTo-
6enoro Kpel\'l.HH ; TOilOpbl c YTOJILQeHHblM o6yxoM, OTWJIHcpOBaHbl 15 .
Bo BpeMH pacKono1< , npoH3Be,neHHhIX oceHbIO 1 957 r. Ha TOM me MecTe .Uwtty MapHHOM,
6bIJIO OTKpblTO BTOpoe norpe6eHHe, B COCTaB HHBeHTapH l<OTOporo BXO,UHJI TOilOp TOro )l{C THna H

12.
16 .
.ll:OJIOTO, cpa6oTaHHble H3 CBeTJIO-ceporo KpeMHH
.UonmewTH (c . .UonmewTH PoMaHCKoro paiioHa Ea1<3ycKoii o6JiaCTH) . B 1 953 r. Ha
TeppHTOpHH cena 6bIJI C.'lytiaHHO Haii.n:eH Tonop H3 CHHeBaTo-6e110ro 1<peMHH ' TpaneQHeBH.ll:HOH
cpopMbl, c YTOHlleHHbll\1 o6yxoM H c IlOlJTH npHMoyroJibHblM nonepetIHblM cetieHHeM ; 3TOT TOilOp
OTlllJIHcpOBaH TOJibKO y .'le3BHH, B OCTaJILHOH )l{e tJaCTH rpy6o o66HT ];.

13. Jlp3rymeHH ( c . Jlp3ryweHH <l>3JITHtieHcKoro pali oHa CytiaBCKOH 06.riacTH) . Ha 3anaA


oT cena B ypotIHI.Ue « l.JeT3QYHH )) BO BpeMH pacKonoK Bna.n:HMttpoM .ilyMHTpecKy 6bIJI ttaii:,neu B
8.
noceneHHH KyKyTeHH B cppar111eHT KpeMHenoro Tonopa 1

8 YcrttaH 1rn<t>opMaJ.1HH K. MaTace. Heony611. 13


YCTHbJe 1rn<t>opMa1�HH y'IHTeJIH B . "l.JypH . He­
06nacrttott apxeonorw1ec1<Htt My3ett B r. llHTpa HHMJ.1, ony6n. <l>3JJTH4e11c1<HH paiioHHbIH My3eii, HHB. NQ 1 495.
HHB. NQ 1 576- 1 577. 1 4 Heony611 . <l>3JITH4eHCHHi'I paiioHHbIH My3ett,
9 Htt<t>opMal.IHH H. 3axapm1, npoH3BO;:IHBwero HHB. J\iQ 1 503.
pa3ee,a;HH B 3TOM pattotte. Heony611 . 5Icc1<HH My3e11 15 Ycrttbie HHct;opMal.IHH .Um1y MapHHa, npoH3-
HCTOpHH MoJIAOBbl. uo1.urnwero o6cne,a;oeaHHe Mecra ttaxo,a;HH . Heony6n .
10
111
<l>3JJTH4eHCHHH pattOHHblH My3eH .
1 6 YCTHble HH<t>opMal.IHH .Utttty
Heony611. <l>3JITH4eHCHHiî paiioHHhliî .\\peii,
HHB. NQ 1 498. MapHHa. Heo­
11
Heony6n . .UopoxoiicHHii paiioHHblH ."w!y3eH , ny6n. 5IccHHi'1 My3eii HCTOpHH Mon,a;oBbI.
HHB. NQ 1 057. 17 Ycrttb1e HH<t>opMal.IHH .Utttty Maptttta, npoH3-
12
H. Schmidt, y1<. coli . , crp. 48-49 H Ta6JJ. XXV, BOAHBwero o6cJJe,[\OBaHHe MeCTa HaXO,[\HH. Heony611 .
51ccHHii My3ett HCTOpHH Mon,a;oBbl, HHB . NQ 1 -1 00.
1 8 Vladimir Dumitrescu, Une nouvellc station a
XXVI, pttc. 1 1 /4. 0,a;HH H3 3THX Tonopoe ,a;onroe
BpeMH xpaHHJJCH e 5Icc1<0M My3ee HCTop1m Mon­
AOBbl ; BO BpeMH BTOpOH MHpOBOH BOl!Hbl OH 6b1Jl dramiq u e pei nte du style Cucuteni B, B « Dacia »,
yTepHH. III-IV, crp. 1 20.

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82 A. <t>JIOPECKY 4

1 4 . rnpeHH (c . Ko1wurna .UopoxoikKoro paifoHa CyqaBCKOH o6nacrn ) . B ypoqmn;e « Eo.u;pOH»


s6nn3H cena 6bmo ttaii.u;etto ,n;sa Torropa, rrpnt.JeM y o,n;ttoro (HHB . N!! 1 21 6) c yTomn;eHHhIM o6yxoM,
c,n;enattttoro H3 6enosaToro KpeMHH, OTWJIHcposatta rronosntta, rrpnnera101D;aH K ne3BHIO ; ,n;pyroii
me (HHB . N!! 6) , H3 CHHeBaTo-6enoro KpeMHH THrra TOilOpOB c TOHKHM Jie3BHeM , OTWJIHCl:>osaH B
6onbmeii csoeii qacTH 1 s .
1 5 . TaM. me . B ypot.JHID;e « .Uanyn P3K3pHeii » Haii.u;eH Mll.JieHbKHii KpeMHeBhIH o66HThiii
Torrop THila TOilOpOB c Y3KHM ne3BHeM , 6e3 KaKHX-Jm6o rrpH3H3KOB IUJIHQJOBKH 20•
1 6 . Xopo.n;HmTH (c . XopoJ�HWTH .Uapa6attcKoro paiiotta CyqascKoii o6nacTH) . Bo speMH
pacKOilOK B ypot.JHID;e (( l..JeT3UYHH », rrpoH3Be,D;eHHbIX B 1 929 r. ropTeH3Heii .UyMHTpecKy B rrocene­
HHH THila I'opO,D;CK , 6bIJIO H3H,D;eHO 1 1 TOilOpOB H3 CHHeBaTo-6enoro KpeMHH, B pa3JIH'IHOH CT3,D;HH
o6pa60TKH , rrpH'IeM O,D;HH 6bIJIH JIHWb cnerKa o66HThI , ,n;pyrHe - HeMHOro OTWJIHQJOB3Hbl .
TaM me 6bIJIH Haii.n;eHhI n MeJIKHe cpparMeHThl npe1<pacHo OTWJIHcposaHHhIX KpeMHeBhIX
Torropos 21 .
1 7 . 1163HeWTH (.UopoxoiicKoro paiiotta CyqascKoii o6nacTH) . Ha rope .UanyJI Kpyt.JHH,
npHMeptto s 2 I<M oT cena , so speMH apxeonorH1.1ecKoii pa3se,n;KH H . 3axapHH H .U. Teo,n;opy 6hmo
Haii,n;etto ,n;sa ManeHbKHx cpparMeHTa xopowo wnHcposattHoro HpeMttesoro Torropa . TaM me 6hmH
22
OTMet.JeHbl H cpparMeHTbl KepaMHKH , ITO BCeH BepOHTHOCTH THila I'opO,D;CK .
1 8 . HeH3BeCTHaH MeCTHOCTb (<l>3JITHlleHcKoro paiioHa Cy1.1ascKoii 06J1acTH) . <t>parMeHT
Tonopa H3 ceporo KpeMHH c 6eJibIMH BKpanJJeHHHMH THna TonopoB c Y3KHM Jie3BHeM , B 6onbmeii
csoeii llaCTH OTWJIHQJOBaH 23 .
1 9 . MHp1.1ewTH (c. T3KyTa BacnyiiCKoro paiiotta 51ccKoii o6nacTH) . Ha TeppHTOpHH ce;ia
6bIJI o6HapymeH TOnop H3 6enoBaToro KpeMHH, ueJJHKOM OTWJJHQJOBaHHhlH 24 .
20. MHTOK (c . MHTOK C3settcKoro paiiotta Cy1.1ascKoii 06nacn1) . B pacnoJIO»<eHHOM B
200 M K 10ry oT ce;ia ypo1.1mue « Jla Knc1< » H . 3axapHH Hawen Tonop H3 6enosaToro KpeMHH THna
Tonopos c yTonlll;eHHhIM o6yxoM ; oTwnncposatta JIHWb nonoBHHa y ;1e3BHH 25 .

TOilOp H3 naTHHHposaHHoro KpeMHH THna TOilOpOB c TOHKHM Jie3BHeM ( ?) OTllIJIHqJOBaH HanOJIOBHHy


2 l . HHKHTeHH (c . Kouyurna .UopoxoiiCKoro paiiotta Cy1.1ascKoii o6nacTH) . MaJieHhHHH
'

B o6naCTH .TJe3BHH 26 •
22. Ocoii (c. Ba.na n10.u;ynyii <1>3JITHlleHCKOro paiioHa Cy1.1aBCKOH o6naCTH) . <t>par­
MeHT Tonopa H3 6enosaToro KpeMHH c rrpaMoyronhHhIM norrepet.JHhIM ce1.1eHHeM, mnmpo­
27
BaHHhIH .
23 . TiamKaHH (TiawKaHcKoro paiioHa 51ccKoii o6nacTH) . 3I<3eMnnap ttaii,n;eH s6Jm:m ropo.u;a
TiamKaHH 28 .
24. TiaTpa HHMD;. Becttoii 1 95 5 r. Ha yn . JleiiTeHaHTa K . A,n;3Moaiieii 6bmo cnyqaătto OTKphITO
norpe6eHHe B KaMeHHOM HIIl;HKe , cpe,n;H HHBeHTapH KOTOporo naii,n;eHbl TPH Tonopa H ,D;OJIOTO . .Usa

19 Heorry6JJ . ,UopoxoilCKHll pailoHHhitt My3eil, HHB. My3eR ttcropttn MoJJ.LIOBhl .U. Teo.rwpy, npoH3BOJ�HB­
Ng Ng 6 tt 1 2 1 6. wero pa3Be.LIKY B :noii MeCTHOCTH.
20 1lHcj:>opM3.J..IH H H. 3axapm1, npoH3BO.LIHBwern 25 HHcj:>opMal.IHH H. 3axapnH, npoH3BO.LIHBwero
pa3Be.LIKY B 3T0ll MeCTHOCTH . Heony6JJ. JlCCKHll My3eH pa3Be.LIKY B 3TOll MCCTHOCTH . Heony6JJ. JlcCKHll My3eii
HCTOpHH MOJl.LIOBbl. HCTOpHH MOJl.LIOBb!.
21 26
Hortensia Dumitrescu, La station prehistorique TaM >Ke .
de Horodiştea sur l e Pruth, B « Dacia », IX-X, 27 Heony6JJ. <l>3JJTH'ICHCKHi1: pafioHHhIH MY3ei1:,
CTp . 1 57-158, pHC. 1 8, 5- 1 5 . llHB. NQ 1 509 .
22 Heony6JJ. JlccKHil My3eil ttcropttH MoJJ.LIOBhI. 28 V. Ciurea, Aper�u des antic/uites prehistoriques

23 Heorry6JJ. <l>3JJTH'leHCKHil pailoHHhiil MY3eii, du departement d e Baia, B « Dacia », I II-IV, crp . 5 3 ,


HHB. NQ 1768. 3TOT 3K3eMIIJUIP xpaHHJlCH B KOJJJJeKl.IHH 6b1BWei1:
24 l1Hcj:>OpMa11n11 y1.1nTeJJ11 l.Jy.r:1nHa H3 ceJJa Mttp- IlawKaHCKofi nporHMHa3HH . B uacro11u1ec BpeMH
1.1ewTn, nepe.r:1aHHaH Hay'IHhIM COTPY.LIHHKOM JlccKoro yTepHH.

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BOOPOC O KPEMHEBhlX TOOOPAX B MOJl)lOBE 8H

Tonopa c yTOJil.l.leHHbIM o6yxoM, a 0.Ill:IH - c Y3I<l:IM Jie3Bl:leM . 0.D;HH l:l3 Hl:IX BbI.IleJiaH H:l IIIOI<O­
Jla.D;HO-I<Opl:lqHeBoro 1<peMHH, npoql:le me - H3 3eJ1eH0BaTo-1<peM0Boro 29.
25. IT0Mb1p;ia (.Ilopoxoik1<oro paiioHa CyqaBCI<oii 06J1aCTH) . <t>parMeHT TOnopa H3 rnHe­
BaTo-6enoro 1<peMHH c npHMoyroJihHbIM nonepe'IHhIM ceqeHHeM 30 .
26 . ITpeyQemTH (c. ITpeyQeWTH <t>:mTHqeHc1<oro paiioHa Cy'IaBcI<oii o6JmcTH) . Ha ;1eBOl'll
6epery py'IhH BpaHa, Bna.r:i;aIOl.l.lero B pe1<y IIIoMy3yJ1-Mape, B ypo'IHme « LJeT3QyiiH » B 1915 r.
6bIJI Haii.r:i;eH Tono p c YTOJIIQeHHbIM. o6yxoM 113 CHHeBaTo-6eJ1oro I<peMHll ; Bepxmrn IlOJIOBHHa ero
IlOJIHOCThlO OTlllJil:lcpOBaHa, B HHmHeii me - OTWJIHcpoBaHo JIHWh Jie3BHe 31 .

») .
27. ITpo6oTa (c . .IloJ1xac1<a ct>:mTH'IeHc1<0ro paiioHa Cy'IaBcI<oii 06J1aCTl:I . Ypo'IHl.l.le « Mara-
3HH Tonop H3 CHHeBaTo-6eJ1oro 1<peMHH noqTH TpeyroJihHOii cpopMbI, cJ1er1<a 3a1<pyrJ1eHHhIH
H yToHqeHHhIH y o6yxa, I:1Me101.11 Hii npHMoyroJihHOe nonepeqHoe ce'IeHHe np11 :ia1<pyn1eHHbIX
yrJ1ax ; 6onhmaH 'IaCTh ero oTrnIIHcpoBaHa 32 .
28. P3.Il3llleHH (c. P3.Il3WeHH <l>3J1TH'IeHc1<oro paiioHa Cy'IaBcI<oii o6;mcTH) . I< 10ro-BocT01<y
OT ceJia B ypo'IHl.l.le (( LleT3QyiiH )) 6hIJI Haii.r:i;eH TOHOp H3 CBeTJIO-ceporo I<peMHll c YTOJll.l.leHHbIM
o6yxoM . LJaCTb c Jie3Bl:leM OTWJIHcpOBaHa, Ha Heii HMeeTCfl 6eJIOBaTall naTHHa c roJ1y6bIMli npo:>«H;J­
I<aMH, HaXO.Illll.llallCH BbIWe o66HTOH y o6yxa 'IaCTli 33 •
29 . CHpeQeJI (c . CHpeQeJI ITaw1<aHc1<oro paiioHa .Hcc1<oii 06J1aCTH) . He.r:i;a.ne1<0 oT ceJia 6bIJI
o6HapymeH Tonop H3 ceporo 1<peMHH , c npHMoyroJihHhIM ceqeHHeM, c Hec1<0J1L1<0 .r:i;yroo6pa3HhIM

»,
OCTpHeM, OTWJIHcpOBaHHblH y Jie3BHll 34 .
30. IIII<eiiH (Cy'IaBcI<oro paiioHa) . Bo BpeMH pac1<ono1< B <( 3ana,u:Hoil 1<penocTH npoH3-
Be.r:i;eHHhIX B 1953 r. Cy'IaBcI<oii apxeoJ1orH'IeCKoii 3I<cne.r:i;HQHeil , 6bIJI Haii.r:i;en B HeycTaHOBJieHHhIX
CTpaTHrpacpH'IeCI<HX ycJIOBHHX lllJil:lcpOBaHHblH l<JIHHOBH.IlHblH Tonop H3 cm1eBaTo-6eJ1oro I<pCMHH .
PHAOM c MeCTOM , r.r:i;e 6hlJ1a o6HapymeHa 3TO Haxo.r:i;1<a, 6bIJIO oTMe'IeHo 11 HeCI<OJihI<O cppar­
MeHTOB I<yKyTeHCI<OH I<epaMl:ll<H c CHJlhHOH I<Opp03Heii, a Tal<)l{e H cpparMeHTbl I<epaMHI<H THna
ropo.r:i;cI< 3 5 •
31 . T3T3pyw . ( c . T3T3pyw ITarn1<anc1<oro paiioHa .Hcrnoil 06J1aCTH) . H a BbICOI<OM 6epery
py'IhH Pa'IHJiop 6LIJIO Haii.r:i;eHo Hec1<0J1bKO o66HThIX I<peMHeBbIX TonopoB ; TaM :>l\e Haii.r:i;eHbI cppar­
MeHThI 1<y1<yTeHc1<oii 1<epaMHl<H cpa3bI A " B 36 •
32. YpHKaHH (5.krnoro paiioHa 5.lcc1<oil 06J1aCTH) . Ha rope XoJIM, npHMepHo B l I<M I<
CeBepy OT cena, BO BpeMH apxeoJiorH'IeCI<OH pa3Be)ll<H, npOH3BCJJ;eHHOH CTyJJ;eHTaMH HCTOpHI<O­
cpl:IJIOJIOrH'IeCI<OrO cpa1<yJ1hTeTa .Hcc1<oro yHHBepcHTCTa 110.u pyI<OBO.IlCTBOM .llHHy .MapHna, 6b1J1
Hail.r:i;eH MaJieHbl<HH TOnop H3 6eJ10BaToro I<peMHll , OTlllJIHcpOBaHbIH no WHpOI<HM CTopoHaM ; Tal'I\
>I<e 6hIJIH OTMe'IeHbI cpparMeHTbl I<epaMl:II<li I<pHWCI<OH H THna ropOJJ;CI< . :17
33. BaJIH AAhIHI<3 (c . YpHI<aHH 5kc1<oro paiioHa) . Ha ceBepo-3ana)lHOM 1<pa10 ce;1a , Ha
BOCTO'IHOM CKJIOHe ropbl Hy1<y nyil' BCCHOIO I 954 r. 6hIJI CJIY'IaHHO OTI<pb:T I<Jla,U, B I<OTO­
poM HaXO.IlHJIHCb 'IeTbipe Tonopa H O.JlHO .JlOJIOTO H:l CHHeBaTo-6eJ1oro KpeMHll B pa3JIH'IHOH CTa,[{Hlf
o6pa60TI<l:I 38 . 0.D;HH H3 TonopoB li JlOJIOTO - B Ha'IaJlbHOH CTa,UHH o6pa60TI<H , .Ilpyroil c Y3I<l:IM

29 Ycrmui HH<t>opMal.lHH K. Mance . Apxeo110rH- 3& CyqascKHe ttaxo,n;KH B I>yxapecrcKOM 11a11Ho­


4CCKHiî Myaeiî B r. IlHTpa HHMl.l, 11ne. N� 231 3-23 1 5 . HaJibHOM Myaee .n;peBHocreiî . YcrHaH 1rn<t>opMal.lHH
30 Heony6n . JlccKHiî Myaeiî HCTOpHH MoJIJ\OHbI, r . .UttaKOHy, crapwero Hayq11oro COTPY.LIHHKa Apxe­
HHB . NQ 9343 . OJIOrH'!eCKOro HHCTHT}'Ta AKa.n;eMHH PHP. Heorry6n .
31 V. Ciurea, 50 H Ta6JI. l l/4.
y K . coq „ crp . 36 Vladimir Dumitrescu, Funde in Be:tirk Baia
32 TaM me, crp. 52 H Ta6n. 1 1 1/8. <t>anTH<Ie11c1rnii (Moldau), B « Dacia», IX-X, np. 5 29--530 H pttc. 8/6.
paiîoHHhiiî Myaeiî:, HHB. N� 1 506. 37 Heorry6n . JlccKttiî: Myaeiî HCTopHtt Mon.n;oBbI.
33 TaM me, crp. 47-48 H Ta6n . I/ I ; TaM iHe, HHB. 38 JlccKHiî Myaeiî: HcropttH Mon.n;oBhI, HHB. NQ I /
NQ 1 507 . 89-94. 3TOiî Haxo.n;Ke IIOCBHl.lleHa CTaTbH, KOTopaH
34 TaM me, crp . 53 H Ta6n. IV/3 ; TaM me, HHB . Gy.n;eT orry6nHI<oBaHa B c6opHHKe B <IeCTL aKa,n;eMttKa
NQ 1 507 . K. .UaiîKOBtttmy.

6*

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84 A. <I>JIOPECKY 6

Jie3BJieM - o66liT B 3Ha•unem.HOH Mepe, HO 6e3 KaI<HX-Jili60 rrpli3HaKOB lliJlliQlOBim ; OCTaJibHhie


ABa, c yrom.QeHHhIM o6yxoM, xoporno OTlliJlliQlOBaHhI, ne3BliH 3a3y6peHhI .
Bce rrepe•u1cneHHh1e Bhlrne 33 rry1mrn (plic. 1), B I<OTOphIX 6hmli HaliAeHhI KpeMHeBhie
TorrophI, Aanli B 061.QeM liTOre 6onee 70 .QeJihIX liJili <PparMeHTlipoBaHHhIX 3K3eMrrnHpOB 3 9 • Eonb-

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2. 5yAa -3tJOPblW TJi.

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8. KpaclfCJ/JeyKa
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lllliHCTBO li3 HliX 6hrno o6Hapymetto cnyqaăHo, B TOM tJlicne li TorrophI li3 KnaAOB B Bam1 AAhIHK3

B TOlJHO ycTaHOBJieHHhIX apxeonorlilJeCKliX KOMIIJieKcax, KaK KyKyTeHli B li ropOACKe, li B rrorpe-


5IccKoro paăotta li Kany IlHTpa HHM.QC1<oro paăoHa. KonlitJeCTBO me TorropoB, o6ttapymeHHhIX

6eHliHX B KaMeHHhIX Hl.QliKax, 3HalJliTeJibHO Mem,rne .


YrroMHHYThie Bh1we 3K3eMrrnHphI cpa6oTaHhI li3' 6enoBaToro, CliHeBaTo-6enoro, cBeTno­
ceporo Jili6o, OlJeHb peAKO, ceporo KpeMHH, KOTOph!H HaXOAliTCH B li306liJilili B paăoHe Bepxttero

39 K HHM .r106aBJIHJOTCH H 3K3eMnnHphI tt3 T3T3- KOTOphIX He MOrno 6bITb yToqHeHo.


pywa H cj>parMeHThI Tonopoa H3 XopOJ:IHWTH, qHcno

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7 BOilPOC o KPEMHEBhIX TOilOPAX B MOJI,D,OBE 85

TetteHHH ,UHeCTpa, oco6eHHO Me>K.D.Y KaMeHeu;-Ilo,D,OJihCKOM Ha ceBepe H Ba.ny nyă Paurny Ha


rore 40 • McKJIIOtte1-1HeM HBJIHIOTCH JIHlllh T0110pbl H3 norpe6eHHH B KaMeHHbIX Hl.QHKax B IlHTpa
HHMu;e . TaK, O.!J.HH H3 HHX cpa6oTaH H3 lllOKOJia,D,HO-KOpHttHeBoro KpeMHH, KOTOphIH He BCTpe­
ttaeTCH HH Ha ,UHeCTpe,. HH no BepxHeMy TetteHHIO IIpyTa, HO HBJI.HeTCH 06bI'lHblM B BepxHeM
IlpH6y>Khe Ha BoJibIHH 41 .

c THIIOJIOrHtteCKOH TO'IKH 3peHHH H3BeCTHbie .no HaCTOHI..Qero BpeMeHH B MOJI,D,OBe 3K3eM­


IlJIHpbl HMeIOT B 110,D,aBJIHIOI..QeM 60JihlllHHCTBe xapaKTepHyro oco6eHHOCTh - npHMOyrOJihHOe 11one­
pettHoe cetteHHe . Ho B npe.nenax 3Toă KaTeropHH Ha6nro.naroTCH
MHOrHe pO,D,CTBeHHbie Me>K.D.Y co6oă THIIbl .
HaH6onee ttacTo BCTpettaIOI..QHMCH HBJIHeTCH THTI npHM<?­
yroJihHhIH JIH6o Tpaneu;HeBH.!J.HhIH , c yToJII..QeHHhIM o6yxoM , BhIIIYK­
JihIH 110 o6eHM lll HpOKHM CTOpOHaM B,D,OJih H nonepeI< (pHC . 2,3/ 1 ,6
H 5/4) . K TaKOMY THIIY OTHOCHTCH 3K3eMIIJIHphI H3 11orpe6eHHH B
KaMeHHhIX Hl.QHKax B ,UonxernTHH MapH H IlHTpa HHMu;e (pHc . 3/6),
H3 KJia,D,OB B BanH A.D.hIHK3 (pHc. 3/1) H Kany; a TaK>Ke H TonopbI
H3 By.na-3Bopb1rnrn, KopHH (pHc . 2), P�.D.3rneHH (pHc. 5/4) H T . .!J. .
Bm'l;>KaărnHM pailoHOM, HMeIOI..QHM aHanorHH TaKoro THIIa,
HBJIHeTCH BepxHee IlpH,D,HeCTpOBhe, r.ne IIO,D,06Hbie >Ke 3K3eMTIJIHpbl
naă.neHhI B Ba6Hne 42 (pHc. 3/3) H B Mon.noBe 43 .

MHorottHcJieHHbie aHanorHH 110.no6Horo THna B<::TpettaIOTCH


B HHBeHTape norpe6eHHH B KaMeHHbIX HI..QHKax Ha BOJiblHH H
Ilo,D,OJIHH 44 ' a TaK>Ke H K 3ana.ny OT 3THX pailoHOB' BOI<pyr 3JIOTbl 4 5 •
Ho ananorHH HacTOHI..Qero THna He orpaHHttHBaIOTCH nnrnh 3THMH
paăoHaMH . Mx MO>KHO npocne,D,HTh H ,D,aJihrne K 3ana.ny H ceBepo-


3ana.ny B repMaHCKHX MeraJIHTH'leCKHX KYJihTypax, r.ne THII KpeM­
HeBoro T0110pa c yTOJII..QeHHbIM o6yxoM , no.no6HbIH MOJI,D,aBCKOMY'
HBJIHeTCH xapaKTepHbIM ,D,JIH nepHO,D,a 11orpe6eHHH c KOpH,D,OpOM 46 '
a TaK>Ke H ,D,JIH COBpeMeHHbIX HM 3axopoHeHHH B KaMeHHOM HI..QHJ<e,
npHHa.nne>KaI..QHX KYmType ccpepHtteCKHX aMcpop , pacnpocTpaHeHHOH
Puc. 2 . - KopHH . KpeMHeBbIH
Ha TeppHTOpHH Me>K,D,y I'apll;OM H 0,D,epOM 47 . TOilOp C YTOJlll.leHHbIM o6yxoM.

lITO KacaeTCH ceBepO-BOCTO'lHhIX paăOHOB , TO KpoMe


Bepxnero IJpH,D,HeCTpOBhH TOilOp C YTOJII..QeHHblM o6yxoM BCTpettaeTCH H B IIOCeJieHHH y I'opO,D,CKa 48 .
Ero MO>KHO cpaBHHTh TaK>Ke H c KpeMHeBhIMH TonopaMH npH6aJITHHCKHx KYJihTyp, c TeM pa3JIH­
ttHeM, 'ITO y IIOCJie,D,HHX 60KOBbie CTOpOHbl CJierKa 3aKpyrJieHbI 49 .

4° C. H . Eu6rnms, IloceAeuue llyKa-Bpy6Ae8e1JKa.Ft, wego w pow. Qostyninskim, B Swiatowit, XVIII,


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q:mnHaJia A1<aAeMHU Hay.1< YCCP, a Ta1<>1<e u oT npo<P. towe we wsi Zlota pow. Sandomierskim, WiadArch,
5Icc1<oro yttuBepcHTeTa H. Ma1<aposuqa H H. 3axapu11 IX, 3-4, 1 924- 1 92 5 , CTp. 244 li pHC. 26/2 , 3 .
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86 A. <f.>JIOPECKY 8

BechMa peAKO OTMe<rneTcH B MonAOBe nm Tonopa, B KOTopoM H3.}16oJiee YTOJilJ.-leHHOH qacrhIO


HBJUieTcH o6yx, 'lJTO AeJiaeT ero 1<JI11HOBl1AHbIM . Ta1<oi1 T11n A01<yMeHT11poBaH TpeMH 3K3eMllJUlpaM11
113 KpaCHaney1<11 (p11c . 3/2), Ky1<yTeH11 (p11c . 3/5) 11 I l l1<eii11 . AHaJiorn11 nOA06Horo mna HaJWAHTCH
B CesepHOM Ilo6y}l{he, rAe OH
BCTpeqaeTCH BMeCTe c Tl1nOM c
yToJimeHHbIM 06yxo111 , npeACTaB­
JIHH co6oi1 OAHH 113 Bap11aHTOR
nocJieAHero 50 •

HaH6oJiee 11HTepecHbIM HB-


JIHeTCH T11n Tonopa nO'lJTl1 Tpe­
yroJibHOH cpopMbI , c 3a1<pyrJieHHblM
o6yxoM , 11HOrAa nJIOCKl1M , c npHMO­
yrOJihHblM nonepe'l!HbIM ce'lJeH11eM ,


c 3aI<pyrJieHHblMl1 CTOpOHaMH, npeA­
CTaBJieHHblH 2 3K3eMnJIHpaMH - 113
D po60TbI H Eacapa6H (pHc . 4) . Ka1<
no cpopMe, TaK H no nonepe'l!HOMY
ce'lJeH1110 3TOT THn OTHOCHTCH I<

6oJiee ApeBHeH TpaA11Ql111, HallOJ\Ul­


HaH co6oi1 TpeyroJlhHblH TOnop c
Jil1H30Bl1AHblM H BeCbMa BbIIlYKJihIM
ce'lJeH11eM, Hel13BeCTHbIH B MoJI­
AOBe . Ho c nocJieAH11M T11noM HarnH
3K3eMnJIHpbl coxpaHl1JIH Jil1Wh OT­
AaJieHHOe CXOACTBO - BMeCTO no­
nepe'lJHOro J1HH30BHAHOro BbIIlYK­
JIOro ce'lJeH11H 11MeeTcH He'lJTO spoAe
npHMOyrOJibHOro , HO c 3a1<pyrJieH-
HhIMH CTOpOHaM11 , TpeyroJibHaH }l{e


cpopMa 113MeHeHa BCJieACTBl1e 3a­
I<pyrJieHl1H o6yxa H He1<0Toporo ero
yTOJ1meHHH, 1<a1< 3TO Ha6JIIOAaeTcH
P11c . 3. - 1 , 3, 6, 1<peMHeBb1e TonophI c yTOJJll\eHHhIM o6yxoM ; Ha 3K3eMnJUipe H3 Eacapa611 (p11c .
2,5,KnHHOBH,!IHbie ; 4, t<pe�rnesoe ,!IOJJOTO ( 1 ,4, Bam1 A,!lbIHt<3 ; 2,
Kpacttaneyt< a ; 3 , Ea611H s sepxHeM TlpH,!IHecrposbe ; 5, Kyt<yTeH H ;
4/ I ) . AHanor11H TaKoro T11na Haxo­
6, TlnTpa HHMl.I (norpe6eHHe s t<aMeHHOM m1.1111<e) . AHTCH B Tex me pai1oHax, rAe BCTpe-
qaeTCH T11n c yToJimeHHbIM 06y-
XOM, 11 He npeACTaBJIHIOT co6oi1 KaKyIO-Jil160 He3aBl1Cl1MYJO xpOHOJIOrH'lJec1<y10 cpa3y 51 .
OT Tonopa c yTOJIU-leHHbIM o6yxoM BeAeT csoe npo11cxo}l{AeH11e 1<peMHeBb1i1 Tonop c npHMO-
yroJibHblM nonepe<IHblM Ce'lJeHl1eM, HaMHOro TOHbllle 11 3Ha411TeJibHO MeHbllil1X pa3MepoB no cpaB-

50 TaM >He, crp . 93. XXV/ I -2 ; 3I<3eMnnHphI, Ha KOT0pb1e MhI ccbrnaeMcH,


51 TaM me , Ta6n . XVII I/2 ; z. Podkowinska, MO>KHO cpaBHHTb c THrIOM, ony6JJHI<OBaHHblM B TOM me
Hameau neolithique sittte sur la colline d e Gawroniec pa6oTe, rn6n . XXV/5). B npe.r1enax nepsoi1 cj)a3bI
/)res el e Chmielow en Po!ogne, B AR, II, 1-2, 1 950, cj)aTbHHOBCI<OM KYJJbTYPhI tJall.le acero scrpetJaeTCH
p11c. 84. Cne.r1yeT OTMe<rHTh, 1.JTO B nep110.r1 1<op11.r1opHb1x TOnop c nHH30BH,!1HblM cetJeHHeM HapH.!IY c 6onee
norpe6eHMH B repMaHHH HapH.!IY c TOnopaMH c YTOJJ- pe,l.II<HM THnCJM c YTOJJll.leHHblM o6yxoM H npHMOyrOJlb­
1.lle HHblM o6yxoM scrpetJaeTcH cnopa.r111tJec1<11 THn c HblM cetJeH11e M ; s cneJIYIDll\He cj)a3bl II H I I I nocne,!IHHH
ell.le 6onee apxaHtJeCI<HMH np113Ha1<aM11 , tJeM B Eaca­ CTaHOBHTCll rocno,!ICTBYI-Oll\HM, a BMCCTe c HHM BCTpe-
pa6H H Tlpo6oTe (cM. E. Sprockhoff, yt<. cotJ . , rn6JJ . 4aeTCH yme Tonop c npHMoyro.r11>HbJM cetJeHHeM, c

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9 BOilPOC O KPEMHEBhlX TOilOPAX B MOJI,UOBE 87

Hemno c nepBbIM . 3TO THII c TOHKHJ\'l Jie3BHeM, Hail:)J.eHHbIH B MOJI)J.OBe B HeCKOJibKHX 3K3eMnJIHpax
- s Kany (pHc . 5/6) , B TIHTpa HHMQ (pttc. 5/ 1 ), KopHy- CHpeQeJie (pttc . 5/3) H T.)J..
AHanonm TaKoro THIIa BCTpeqaroTcH B sepxHeM TipH,!I.HecTpOB.be s PecTese-ATaKax 52
(p11c . 5/5) H s Bonournose 53 (p11c. 5/2),
a TaK>Ke s Ilo)J.OJIHH, Tiptt6aJITHKe 54
11 Ha BoJihIHH 55 . Mo>I<HO BCTpeTHT.b

11x TaKme 11 1-ia cesepo-3ana)J.e , oco-


6eHHO B repMaHCKHX MeraJIHTHqecKHX
KYJihTypax , r)J.e TOilOp.bI IIO)J.06Horo
THna yme BCTpeqaJ-OTCH B nepHO)J.
norpe6eHHH c KOpH,!I.OpaMH, BMeCTe c
TOIIOpaMH c YTOJII.QeHHbIM o6yxoM 56 .
THII c TOHKHM Jie3BHeM yxa-
3bIBaeT Ha 3asepweHHe 3BOJII-OQHH
I<peMHeBoro TOIIOpa 5 7 ' HO B Haqane
csoero IIOHBJieHHH OH Ha6JII-O)J.aeTCH
HapH,!I.Y c TOilOpOM c yTOJII.QeHHbJM
o6yxoM, IIOCTeIIeHHO 3aMeHHH 3TOT IIO­
CJie)J.HHH THII. TipHMepoM speMeHH OrO 1 2
cocyI.QeCTBOBaHHH o60HX 3THX THIIOB
HBJIHeTCH Haxo)J.Ka B Kany , r.n;e 4 H3 1 1
KpeMHeBbIX TOIIOpOB HMeJIH TOHKOe PHc. 4. - T1mb1 1<peMHeBbJX Tonopos c apxali"!eCIG!Mli nepe>1<HT-
.ne3BHe, a OCTaJihHbie npHHa)J.Jiemam1 1<a�m . I , :Oacapa6H ; 2, IIpo6orn .

I< THny c yTOJII.QeHHhIM o6yxoM .


c THIIOJIOrHqecxoil: me TQqKH 3peHHH H3y4eHHe MOJI)J.aBCKHX I<peMHeBbIX TOIIOpOB c TOHKHM
Jie3BHeM BbI)J.BHraeT H ,!I.pyroil: BOIIpOC . Ilo HX He60JI.bWHM pa3MepaM , KaK H IIO cpOpMe HeKOTOpbIX
H3 HHX (cnerKa 3aKpyrneHHOe ne3s11e H 60KOBb1e CTOpOHbI, nonepeqHoe ceqeH11e cosepweHHO
npHMoyrOJihHOe H 3I-JaqHTeJibHO 6oJiee IIJIOCKOe no cpasHeHHI-0 c TOIIOpaMH c YTOJII.QeHHbIM o6yxoM),
3TH TOIIOpbl MO>I<HO cpaBHHTh c IIJIOCKHM Me)J.HbIM TOilOpOM H Me)J.Hb!M )J.OJIOTOM H3 noceJieHHH THIIa
ropo)J.cK, r<aK Xopo)J.HWTH 58 11 KoJIO)J.H>I<Hoe 59 , H3 norpe6eH11il: B YcaToBo I 60 H noceJieHHH B
KyKyTeHH 6 1 . He HCI<JIJ-Oqetto, qTo qacTh H3 HHX npe,!I.CTaBJIHeT co601-0 KpeMHesyro KOIIHIO Me,!I.Horo
npoTOTHIIa . TIO)J.06Hoe npe,!I.IIOJIO>I<eHHe BIIOJIHe )J.OIIYCTHMO , Ta!< KaK B pail:OHe K BOCTOKY OT
KapnaT Me)J.HhIX 3aJiemeil: cosceM He HMeeTCH . Tio-BH)J.HMOMY, no 3TOH nptt4MHe H nptt6eraJJH K
3aMeHe Me)J.H KpeMHeM, KOTOpblH HMeJICH B H306HJIHH B BepxHeM TipH,!I.HeCTpOBhe 62 .
3a1<pyrJieHHhJMli 1<paHMH ; cp . O . A. Kplis1.1osa-rpa1<osa, 58 H . Dumitrescu, y1< . CO'! „ plic. 21-22.
Xpo1-1011ozuR naMRmHUKOB rfiambR1-t06CKOzt KYllbmypb1, B 59 T . C . IIacce1<, IIepuoouwquR mpunOllbCKUX noce-
B
60 TaM me, plic. 97/5,9.
KS, XVI, crp. 30 li plic. 8 . 1ie1-1u!l, MIA, 1 0, 1 949, puc. 89/ 1 2.
5 2 Heony6JI. KoJIJieKI.1lili
61 H . Schmidt, y1< . coq„ Ta6JI . XXX/ I I .
naJieOJiliTlit1ec1<oro ce1<­

62 I'ttrroTe3a THf!OJIOrHtieCJ<Oro c6JJH>KeHliH f!JIOCHHX


rnpa ApxeoJiorlit1ec1<oro liHCTliTYTa A1<ar1eMHH PHP,
:OyxapecT, HHB . NQ P. VII/12.
5 3 TaM me, liHB . NQ P. VI I/44. Me[\HbIX TOrrOpOB c HeKOTOpb!Mli 1<pe�meBb!Mli TOf!O­
54 L. Kozlowsky, y1< . CO"! „ Ta6JI. XXV/6. paMli, HailneHHhIMli B rroceJieHliHX Xopo)"llilllTH li B
5 5 TaM me, Ta6JI . XVl l l /7 . KaJiy, BbI)"IBliraJiaCb eu1e MHOrO JieT Ha3a)"I ropTeH-
56 E. Sprockhoff, y1<. cotI„ crp. 69 li Ta6JI. XXVI/3,8 ; 3Hell .Uy�mTpeCI<y (yH. COtI „ CTp . 1 5 7 li CHOCl<a 2) .
G. Schwantes, y1<. cot1„ crp . 206 li plic. 262. To >1<e Ta1<oe >1{e rrpe)"lrrOJIO>KeHHe 6bIJIO BbICI<a3aHo H E.
MO>KHO I<OHCTaTlipOBaTb 11 B 3JIOTe, CM . Wl. Antonie· lllrrpo1<xocJ:>cJ:>oM (yI< . COtI„ crp . 69-70) B OTHOrnemm
wicz, Archeologia Polski, Baprnasa, 1 928, CTp . 66. l{peMHeBb!X TOrrOpOB c TOHl<liM Jie3BlieM H3 Hpyra
57 L. Kozlowsky, y1<. CO"! „ CTp . 74; E. Sprockhoff, MeraJ1HTlit1ec1rnx J{YJibTYP B repMamm:.
yI< . COtI„ CTp . 69.

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88 10


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P11c. 5 . - KpeMHeBbte rn11opb1 : 1-3, 5-6, c TOHKHM 11e3BHeM H 4, c yroJ1I.L1eHHbIM o6yxoM ( 1 , TIHrpa HHMl\,
11orpe6em1e s KaMeHHOM H1IIHKe ; 2, BoJIOIIIKOBO s sepXHeM IlpHAHecrposbe ; 3, KopHy-C11pel.\eJI ; 4 ,
P3A3WeH11 ; 5, Pecres-ATaKH s sepxHeM ITpttAHecrposbe ; 6, Kaey) .

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11 BOTIPOC O KPEMHEBhlX TOTIOPAX B MOJl,D,OBE 89

Oco6o HHTepectthIM npe.ncrnBJUieTcH np11cyTCTBHe B Mon.noBe Tpeyronbttoro TOnopa co


cnen<a CilJIIO�eHHhIM H 3aI<pyrneHHhIM 06yxo111 , c ceqeHHeM, HMeIO�HM cpopMy IlJIOCI<OH JIHH3hl .
Ha TeppHTOpHH Melli,D,Y KapnaTaMH H IlpyTOM TaI<Oii THn npe.nCTaBneH Bcero JIHlllh O,D,HHM , Haii­
.neHHhIM B Eyxae (.UopoxoiicI<HH paiioH) 3I<3e111nnHpo111 (pnc . 6/ l ) . OH noqT11 n.neHTnqeH c 3I<3eMnnH­
paMH, ttaii.neHHhIMH B BopoHOBHQe63 H IIonnBaHOBOM-5Ipe64 (p11c. 6/2- 3) B BepxHeM IlpH,D,HeCTpOBhe,

P11c. 6. - KpeMHeBbie TOnOpbI Tmia B11ps1111. l , Eyxaii ; 2, Ilo;msattos-5Ip B sepxHe�1 Ilp11,11 HecTpOBbe ; 3 ,
Bop0Hos1111a B sepxHeM Ilp11,11 HecTpOBbe.

c O,D,HHM JIHlllh pa3JIHqHeM, qŢO y BOpOHOBHQI<Oro TOnopa Jie3BHe npHMOe H 60I<OBbie CTOpOHhl He
.nyroo6pa3Hhl . Pacc111aTpHBaeMbIH THil MO)l{HO cpaBHHTh, HO JIHlllh B o6�HX qepTax , TOJlhKO c HeI<O­
TOpbIMH cnyqaifHO Haii�eHHblMH 3K3eMilJIHpaMH B paHOHax 3JIOTbJ65 • Bepxnero Ilo6y»<h.H66 H Melli,D,Y
sepXHHM TeqeHHeM .Uuenpa H .UecHoii67 •

sa
Heony6n. Cy'laBCI<HH o6nacTHOH My3eii, HHB . WiadArch., XIX, 1 , 1 953, crp . 77-78 H ra6n. XXX/8 ;
N� 1 075/IA. WJ. Antoniewicz, Eneolytyczne groby , B WiadArch, . . .

64 Heony6n. Konne1<111111 naneon11T11'!ec1<oro ce1<­ IX, 3 - 4, 1 924-25, CTP. 244 ; Ian Bryk, Osady epoki
Topa Apxeonor11'lec1<oro 11HCT11Tyra A1<a,11eM1111 PHP, kamennej na wydmach Nadbuianskich, B WiadArch,
HHB . NQ P. VII/28. .Usa 3I<3eMnnapa Toro me r11na, IX, 1-2, 1 924, p11c. 1 1 /33.
npo11cxo,11am11e 113 Hacnas<rn Ha sepXHeM .UHecrpe,
66 c�1 . L. Kozlowsky, y1<. CO'l . , ra6JI . XXIV/1 -2 ;
HaXO,[lllTCll B 5ICCI<OM My3ee HCTOpHH MOJI,[IOBbI, Mem,11y npO'IHM, nOJibCI<HH HCCJle,[IOBaTeJib cpaBHH­
HHB . NQ 7098 11 7 1 68 . saeT 3TOT THn c BHpBHl�HHM (crp . 91 B TOH }f(e
65 C m . Danuta Rauhut, Grob kultury ceramiki pa6ore) .
szhurowe) (grupa Zlocka ) znaleziny na stanowisku 67 M. B. Boeso,11c1<11ii, flaMJ1m11uKU KaMe1mo20
pole Qrodzi.nsko i we wsi Zlota, pow. Sandomierz B eeKa ua fţecue, B K S , XXVI, p11c . 6/1 .

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90 A. <t>.'IOPECKY 12

CaMoii: 6ntt3KOH aHanortteH: 6yxaH:c1<oro 3K3eMnn11pa HBJUieTcH 1<peMHeBhIH Tonop Tttna


BttpBHQ tt3 apeana repMaHCKHx MeraJIHTtttJecKHX KYJihTYP 68 . Ilocne.UHHH, tt3pe.u1<a BcTpeqaeMhIH
y)f{e s neptto.u J(OJIMeHOB , nonyqaeT 11mpo1<oe pacnpocTpaHemte B :moxy norpe6eHttii: c 1<optt.uopaMH ,
a TaK)f{e H 3axopoHeHHH B r<aMeHHbIX HIHHKax , xapaKTepHhIX .UJIH KYJibTYP hl ccpeptttiec1rnx aMcpOp
Me)f{.uy rapQeM H O.uepOM . O.r1HaKO Heo6xo.UHMO Y llHTbIBaTJ„ llTO H B norpe6eHHHX c KOpn.uopaMH
H B :mxopoHemrnx B KaMeHHhIX HII.\HI<ax, OTHOCHmHXCH I{ HYJihType ccpepHtieCKHX aMcpop, BHpBHI\­
KHH THn BCTpetJaeTCH Hap11.ny c TonopoM c YTOJIII.\eHHbIM o6yxoM . 51cHO, l.JTO no TpeyrOJihHOH, XOTH
H HeCKOJlbKO BhITHHYTOH cpopMe, HaK H no nonepetIHOMY JIHH:mBH,!lHOMY nJIOCKOMY cetieHHlO THTI
BttpBHII MO)f{HO CllHTaTh npOHCXO.!lHIQHM Henocpe.ucTBeHHO OT npoTOTHna HeOJIHTHlleCI<HX HpeMHeBbIX
TOnopos' HOTOpbie npO,!lOJI)f{aIOT cyll.\eCTBOBan„ XOTH H B HeCKOJibKO BblpO,L\HBIIJeikH cpopMe , HapHJlS
c seCbMa pa3BHThIMH cpOpMaMH, Ha6mo.uaromHMHCH H y Hac .
Hx rrpttcyTCTBHe B cesepHoii: Mon.r1ose (EyxaH:), a TaH)f{e H B sepxHeM IlpH,!lHecTpORhe
(BopOHOBHQa H IloJIHBaHOB-51p) YH33bIBaeT Ha TO, l.JTO apean 3TOro Tttna He CTOJlb orpaHHtieH, HaK
3TO MO)f{eT noKa3aTbCH, H llTO OH, ,[\OJl)f{HO 6bITb, npocTttpaeTCH :rnatIHTeJihHO ;�aJibllle Ha BOCTOK 69 •
f!oHBJieHHe BHpBHQKOro Tttna Ha BOCTOI<e OT KapnaT npOH30llIJIO, nO-BH.UHMOMY ' npH yt1aCTHH He03-
neOJIHTHlleCKOH KYJihTY P hI CesepHoro IIo6y)f{bH, BoJihIHH H I10.r10JIHH B pe3yJibTaTe ee CBH3ett c

ceBepo-3ana,n;HhIMH rpynnaMH KYJihTY P -


�ITo )f{e HacaeTCH 6yxattCHOro 3K3eMrnrnpa, TO Ha OCHOBaHHH yHa38HHbIX aHanornH: H HX
CBH3H c 3BOJ1lOQHOHHpOBaBllIHMH THnaMH MO)f{HO npe.n;noJIO)f{HTh, llTO OH OTHOCHTCH K TOMY )f{e
nepno.n;y' KaK H npOtIHe OnHCaHHbie BhIIIIe THnhI, TO eCTb, K :moxe TonopoB c yTOJill\eHHbIM o6yxoM 70 •
Bce Haii:,n;eHHbie .n;o uacT011mero speMeHH s MonJ(ose TonopbI tt3rOTosneHhI no cnoco6y
OT)f{HMHOH peTyllIH H 3aTeM OTllIJIHcpOBaHbl . Ha Hel<OTOpb!X 3H3eMnJIHpax, XOTH H .n;ocTaTOllHO xopomo
oT11onnposaHHhIX , JaMeTHhI ell.\e cne.n;h1 o66ttBKH , oco6eHHO Ha 6oHOBhIX cTopoHax . B 3TOM cnyt1ae
Mhl HMeeM , no-BH.D;HMOMy, J(eJIO c OCTaBIIlHMHCH noc11e o66HBKH KpynHhlMH BhIII.\ep6HHaMH, HOTOpbie
He MOrJIH 6b1Tb nonHoCThIO yHtttITO)f{eHhI np11 umttcpos1<e . Ho HpoMe mnttcposaHHhIX noJIHOCThIO
.•rn6o tiaCTHl.JHO TOnopos - llHCJIO nocne,n;HHX , Me)f{.n;y npOllHM, npeo6na.uaeT - BCTpeqaJOTCH, XOTH
H pe)f{e, TOJlbKO o66HTble TOnOpbI, 6e3 KaKHX-JIH6o npH3HaHOB IUJ!HcpOBKH . B CBH3H c HHMH MOryT
6bITh Bbl,!lBHHYThl .use rHilOTe3bl : JIH6o OHH npe,n;CTaBJIHlOT co6010 JIHllih onpe.ueneHHYlO CTa.n;mo
o6pa60THH, npe.n;rneCTBYlOII.\YlO urnmposHe, JIH60 HBJIHIOTCH 3aHOHtieHHhlMH opy,!lHHMH, npoQecc
H3rOTOBJieHHH HOTOpb!X orpaHHlleH JlHIIlb o66ttBHOH . Ilocne.n;Hee npe.n;noJIO)f{eHtte MeHee sepOHTHO '
TaH HaH TOJlbHO o66HTblH TOnop no npOtIHOCTH H CHJie .ueii:CTBHH ycTynaeT IlIJIH<poBaHHOMY TOnopy .
Mo)f{HO 6bIJIO 6bl npe.n;noJIO)f{HTb, llTO o66ttThie TOilOpbl xpoHOJIOrtttJeCKH OTHOCHTCH I<
60J1ee paHHeMy i:ieptto.n;y, lleM rnn11cpoBaHHhie . Ho no.n;o6HaH rttnoTe3a coBeprneHHO nc1<moqaeTcH,
TaH HaK H B Haxo.n;1<e s BanH A.n;hIHH3 11 s Haxo,n;Ke s KaJiy - orpaHHl.JHMCH JIHIIIh 3THMH .n;syMH
npttMepaMH - o6e HaTeropHH Tonopos 1-rnxo.n;ttnttch BMecTe71 . K 3TOMY ueo6xoJ(Hll'lO .n;o6aBHTh, l.JTO

68 CM . E. Sprockhoff, y1< . co1.1 . , Ta611. XIX/ J -2 . 71 Bo BpeMH 06cym,[lc111111 coo6meH11H A" eonpocy
60 O B11pm11.11<0M Tl1Ile CM . E . Sprockhoff, y1< . o uu1wjjoea1111wx 1<pumeeb1x monopax e Mo,1iJoee, ct\e­
CO'I . , CTp . 66, 70, 7 1 , 1 28 . JiaHHoro MHOIO B ceHT116pe 1957 r . Ha HayqHoii ceccm1
7 0 Hpo<t>. K . Pa,[111HCHl1, ;u1pe1<TOp nopoxoiic1<oro 06u1ero co6paHl1H A1m11eM1111 PHP, OT,[\eJieHl1H ;::\peBHeii
paHOHHOro My3eH, npOl13B0,[\11llW11ll 06cJie,[\OBaH11e MeCTa 11CTOpl1H 11 apxeoJJor11 H , B . nyM11Tpecey OTMeTl1JI, qŢQ
HaXO,[\Hl1, coo6ll.(11JJ HaM, qŢQ 3TOT Tonop 6hi!l o6Ha­ 0.1.(1111 113 o6TecaHHhIX 1<pe�meBbIX Tonopoa 113 KaJiy
pymeH B Bbll<OilaHHOH 113 HM ,[\JIH JieCOHacam,1.(eHl1ll He np11Ham1em11T HaqaJibHOH cra,[11111 o6pa6onm . Hcxo,[111
3eMJie Ha rope nHJIYJI-Porny, y CeJia Eyxaiî . B6Jil1311 113 Ha6JIIO/.(eHl1H, qŢQ HeI<OTOpb!e TOilOpbl HOCllT CJie.1.(bl
Mecra, r,[le 6b1JI Haii,[leH Tonop, 6brn 0T1<pb1T 11 BTopoiî lllJm<t>omm, qŢQ CTaBl1T 11X Bblllle o6611TbIX, B . nyM11-
3K3eMnJIHp c yToJill.(eHHbIM o6yxoM (cM. BbIWe) . He Tpec1<y IlOJiaraeT - 11 BilOJIHe o6ocHOBaHHO, - qŢQ
11CI<JIIOqaeTCll B03MO)l{H0LJ'b, qŢQ o6a 3K3eMilJIHpa B ;1aHHOM cJiyqae Mbl 11MeeM ,[\eJio c OPYAl1HMl1, HOTOpb!e
np011CXO,[\HT 113 O,[\HOro 11 Toro >He KJia,[\a, HapyweHHOro, 1<or,[la-To 6bIJil1 oTw.rm<t>oaaHbI 11 3aTeM CHOBa nepe­
,[\OJI)l{HO 6b!Tb, IlJiaHTal.(110HHblMl1 pa60TaM11. pa6oTaHbl. Bo3HHI<aeT ao11poc, qeM MOmHo o6 bl!CHHTh

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13 BOnPOC o KPEMHEBhlX TOnOPAX B MOJI.D:OBE 91

O.[{MH M TOT )l{e TMn TOIIOpa - B03bMeM ,[IJIH IIpMMepa HaM6onee pacnpOCTpaHeHHblH TMn c YTOJII11eH­
HbIM o6yxoM - BCTpetrneTcH JIM6o o66MThIM, 1<a1< B Bami A.rlhIHI<3, JIM6o qacTMqHo OTWJIMcpoBaH­
HhIM y ne3BMH, 1<a1< B KopHM , JIM6o nommcThI-O OTWJIMcpoBaHHhIM, 1<a1< B Ey.r:i:a-3BopMWTH, IlHTpa
HHMQe M T .,[I .
EyxaHCI<MH TOIIOp , o I<OTOpOM rOBOpMJIOCb BbJWe, Tll.laTeJibHO o66MT H H e MMeeT HMI<aI<MX
CJie,[IOB IlOJib30BaHMH MM ; aHaJIOrMqHbJH c HMM TOnop M3 IlOJIMBaHOBa-5Ipa o66MT 6onee rpy6o ,
a 3I<3eMnn.Hp TOro llie TMna M3 BopoHOBMQhI OTWJIMcpoBaH
y ne3BM.H . TaI<MM o6pa30M MOlliHO npocne,[IMTh nponecc
M3,[leJIM.H Tonopa 3TOro TMIIa : nepBym cpa3y npe.r:i:cTaBJI.HeT
co6mo 3I<3eMnJJHp M3 IloJJMBaHoBa-5Ipa, cne.r:i:y10111y10 cpa3y
- 6yxaHCI<MH 3I<3eMilJJ.Hp M , HaI<OHen, IIOCJie,[IHIOI-0 - Bopo­
HOBMQI<MH .
JI:pyrMM .HpI<MM npMMepOM HBJl.HeTCH HaXO,[II<a B
Ban.II A.rlhIHI<3, r.r:i:e O,LIHOBpeMeHHO MMeI-OTC.H O,LIMH TOnop M
,[IOJIOTO, CJJerJ<a o66MTbie, .r:i:pyroH: yllie TlllaTeJibHO o66MTbIH
M ,[\Ba OTllIJJMcpOBaHHbIX.
Ilpe;:i:nonomeHMe, qTo o66MThie TonopbI npe;:i:cTaB­
JIHIOT co6om onpe;:i:eneHHYIO CTa;:i:Mm 06pa60T1<M, a He 3aI<oH­
qeHHOe opy;:i:Me, MOrJIO 6hI 6bITb IlO,[II<penneHO ,[laHHblMM M3
noceneHMH 72 HO, I< comanettmo, B HaCTO.Hlllee BpeM.H MhI e111e
He pacnonaraeM B ,[IOCTaToqHOH Mepe 3TMMM ,[laHHhlMM .
B HeI<OTOphIX cnyqa.Hx 06pa6oT1<a opy,LIMH orpaHM­
qMBanacb o6pa6oTI<OH B 06111Mx qepTax, nocne qero Tllla­
TeJibHO rnnMQ:ioBanocb JIMWh ne3BMe . Cpe.r111 HHx on1eqaeM
tte6onhmoM: 3I<3eMIIJI.Hp M3 JI:onmernTM (pMc . 7) , c xopomo
OTlllJIMcpOBaHHbIM Jie3BMeM M BeCbMa rpy6o BbI,[leJiaHHOH
OCTaJibHOH qacTbIO . B ,[laHHOM cnyqae Mbl MMeeM, BepOHTHO,
.r:i:eno c TOIIOpOM ,[\JIH MeJII<MX pa6oT' ,[IJIH I<OTOpblX He Tpe6o-
BaJIOCb IIOJIHOH ero OT,[leJII<M . P11c. 7. ,UOJJ)l{ewn1 . KpeMHeBbIH -

Torrop .
HeJib3.H Ta1<me cqMTaTh, qTo Haxo.r11<a B O,LIMHa1<0BbIX
apxeOJIOrMqeCI<HX I<OMilJieI<cax TOJibI<O JIMlllb IlOJJHOCTbJQ
OTlllJIMcpOBaHHblX TOnopoB , J<aI< , HaIIpMMep , B norpe6eHMHX B J<aMeHHb!X HUIMI<ax B JJ,onxewn1M:
MapM H B Il.HTpa H.HMQe, y1<a3bIBaeT Ha npMHa.r:i:nemHOCTb TaI<Mx opy.r:i:MM: (noJIHOCTbIO OTWJIMcpo­
BaHHhIX) I< ,[laHHOH I<YJibType, a He IIOJIHOCTbI-0 OTIIlJIMcpOBaHHbIX TOilOpOB Ta1<oro me TMna - I<
I<aI<OH-TO .r:i:pyroM: . 3.r:i:ecb He06XO,[IMMO yqMTbIBaTb Ha3HaqeHMe noxopOHHOro MHBeHTap.H, Tal< J<aI<
B 3axopoHeHMH I<JlaJIMCb JlMlllb OI<QHqaTeJibHO OT,[leJiaHHbie opy,LIMH, qT06bJ COOTBeTCTBYIOUIMH
MH,[IMBM,[I Mor IIOJib30BaTbCH MMH Ha TOM CBeTe .

TaKoe HBJJem1e ? CJJe.a;yeT yqecrb, qTo 1<a1< a KaJJy, 72 BecbM3 rroKa3aTenbHbI pe3yJJbT3TbI 11ccJJe.a;osaH11H
Tal< H B BaJJH A.a;hIHJ<3 BMecTe c 066HTh111u1 TorropaM11 Hai1.a;eHHbIX rrp11 pacKorrI<ax a Xopo.a;111IJTe Ha TipyTe
BCTpeqaIQTCH H xopowo OTIIJJlllcj:>OB3HHble, HO JJe3BHH 1<peMHeBbJX Torropos (CM . Hortensia Dumitrescu, y1<.
11x c 333y6p11HaM11 . Bo3MO)l{HO, qTo B .a;aHHOM CJJyqae coq . , CTp . 1 57- 1 58) . 3.a;ecb l!MeeTC.f! K3}{ 6hI HJJJll{)­
HMeJJHCb H3CTOJJbKO 113HOIIJeHHbie opy.a;m1, qŢ0 HMll CTp3llllH HeCJ<OJlbJ<HX cj:>a3 o6pa60TJ<H 1<peMHeBblX
He MOrJJH y)l{e IIOJlb30B3TbCH . .Una )l;3JlbHeHIIJero TOIIOpOB . KpoMe qaCTl!q){O OTIIJJJllcj:>OB3HHblX I<peM­
yrroTpe6JJeHHH 6hlJIO Heo6xo.a;llMO llX BOCCT3HOBl!Tb ; HeBblX TOIIOpOB, B ropO)l;CJ<e 6hIJlll H3H)l;eHbl li TOITOpbl
T3J<Oe BOCCT3HOBJleHHe 33J<JJIOqaJIOCb B rrepepa60TJ<e' Jllllllb 06611Tb1e (no coo6it1eH1110 TaMapbl Mos1IJa, rrp11-
3aJ<aHqllB3IOll\eHC.f! HOBOH IIJJJHcj:>OBJ<OH, qŢQ yseJJ11- cJJaBllleii H3M HeCJ<OJJbl<O p11cyttJ<OB HeOrry6JJllKOB3HHblX
q11sano rrpOq){OCTb li 3cj:>cj:>e1<TllBHOCTb BOCCT3HOBJJeH­ 31<3eMIIJJ.f!pOB, H3H)l;eHHbJX rrpH p3CJ<OIIK3X B ropo.a;c1<e ;
Horo Torropa. OHll xpaHHTC.f! B K11esc1<0M 11cTopw-1ec1<0M My3ee) .

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92 A. <t>JIOPECKY 14

IT03TOMY HeJlb3H 06paU1aTb BHHMaHHe TOJibl<O J!H illb Ha TeXHHJ<y o6pa60TKH npeA­
MeTa, a Heo6XOAHMO HMeTb B BHAY Ta1<)J{e ero THil, H, oco6eHHO, xapaKTep ero npOHC­
XO)J{Aemrn .
CornacHo pacnonaraeMbIM HaMH AaHHbIM , sce Bh1weH3JIO)J{eHHOe y1<a3bIBaeT , so BCHKOM
cnyqae AJIH MoJIAOBhI , Ha TO, tJTo 1<a1< 06611Tb1e 1<peMHeBb1e Tonopb1, rn1< H rpy6o o6pa6oTaHHbie
JIHWb B 061.QHX qeprnx npeACTaBJIHIOT co6010 TOJibl<O onpeAeJieHHb!e CTaAHH np01..�ecca o6pa60Tl<H '
npeAwecTBYIOlllHe nocJieAHeiî: CTaAHH - wnmpos1<e . CneAoBaTeJibHO, sonpoc o MOJIAaBc1<Hx o66H-
ThIX Tonopax HeJib3H paccMaTpHBaTb o6oco6neHo .
Ta1< , TexHH1<y HX BhIAeJI1<H MO)J{HO 6bIJIO 6h1 cpas­
HHTh c TeXHHl<OH, xapa1<TepHOH AJIH 1<peMHeBbIX
Tonopos H3 apeana HeOJIHTHtJec1<HX 1<yJihTYP Cesep­
HOH EsponbI 73 .
Pe3IOMHpyH coo6pa)J{eHHH TexHm<O-THno.rro­
rHtJec1<oro xapa1<Tepa OTHOCHTeJibHO 1<peMHeBb!X
TOilOpOB B MOJIAOBe, l<OHCTaTHpyeM, npe)J{Ae BCero ,
Hx TecHoe cpOACTBO c 1<yJinTypoă CesepHoro
I1o6y)J{hH Ha BonhIHH H IToAOJIHH . 0TCIOAa me 3TY
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CBH3b MO:>KHO npocJieAHTb AaJibWe Ha 3anaA H
c::; cesepo-3anaA, snJIOTh AO apeana repMaHC1<Hx Mera­
I
I JIHTHtJec1<Hx 1<yJihTYP , a Ha cesepo-BOCTOJ< - BilJIOTb
I
I
AO BepxHero 'ITpHAHenpOBhH H ITptt6aJITHKH .
I
I
Ha OCHOBaHHH co6paHHhIX AO HaCTOHU1ero
I

2.
BpeMeHH CBeAeHJ.iH MOJIAaBCl<He 1<peMHeBbie TOilOpbl
I npeACTaBmIIOT co6010 IlOCJieAHIOIO CTaAHl-0 THilO­
I
I
JIOrHtJec1<oro pa3BHTHH rn1<11x opyAHH. ITpaBAa ,
I
L
HHOrAa, H npHTOM BeCbMa peAKO, nonaAalOTCH H
_ _ __ _ _

1,
3I<3eMnJIHpbI c 6onee HJIH Mettee apxa11qec1<11MH
qepTaMH, HO HX HeJib3H C'IHTaTh, KaK 3TO y1<a3aHO
BbIWe, OTHOCHUIHMHCH !{ KaKOMy-JIH60 6onee paH­
HeMy nepHOAY BpeMeHH, tJeM TOT, K KOTOpOMY OTHO-
PHC . 8. - KpeMHeBble ):IOJIOTa. 1 , KaJiy ; 2, Ilsnpa CHTCH Ha116onee tJaCTO BCTpetiaIOI.QHeCH 3I<3eMilJIHpb!
H11m1, norpe6em1e a 1<aMeHHOM 11m1·11<e . c npHMoyroJibHbIM nonepetIHbIM cetJeHHeM . I-ha1< ,
s MoJIAOBe , Ha HhittewHeM 3Tane 11ccJieA0BaH11ă,
ellle He Bb!HBJieHbl 6onee paHHHe THilOJIOrHtJeCI<He cpOpMbI , H3 KOTOpbIX B03HHKJIH BbIWe­
OilHCaHHbie THilbI . 11MeHHO 3THM 11 IlOATBep:>KAaeTcH Hawe MHeHne, tJTO nOA06Hb1e OPYAHH
npOHHI<JIH CIOAa, Ha BOCTOI< OT KapnaT, B nepHOA, COOTBeTCTBYIOI.QHii IlOCJieAHeă CTyneHH HX
pa3BHTHH .
KaK )J{e o6 nHCHHTb HaJIHtJHe B MOJIAOBe 3THX opyAHH , HMeI-OlllHX CTOJih npOtJHYIO TpaAHQHIO
cpeAH HeOJIHTHtJeCKHx KYJihTYP CesepHoă EsponhI ?
B CBH3H c 3THM BOilpOCOM MO)J{HO BbIABHttyTb ABe rHilOTe3bl : KpeMHeBb!e TOilOpb! IlOHBHJIHCb
B MOJIAOBe HJIH B pe3yJibTaTe B03MO)J{HbIX Me:>KnJieMeHHblX o6MeHOB , TO eCTb 6bIJIH BBe3eHbI, HJIH
me 6bIJIH H3rOTOBJieHbI B apeane pacnpocTpaHeHHH KapnaTo-.UHenpoBcKoro 3HeOJIHTHtJecI<oro I<OM­
nneKca KyKyTeHtt-Tpnnonbe noA npOHHI<UJHM Ha 3TY Tepp11Topmo BJIHHHHeM HeOJIHTHtJeCKHX KYJib-

n O CTa):IHRX o6pa6oTKH CM . G. Schwantes, yK . WTdiHa, HO ):lei:ÎCTBHTeJibHbl H ):IJlR Bcex HeOJIHTH'IeCKHX


CO'I„ CTp. 1 67 H CJI. BblBO):lbl llIBaHTeca OTHOCRTCR, I<YJibTYP ceaepHoeaponeikKoro apeana .
TIOHRTHO, He TOJlbKO K o6JiaCTH llIJiesmira-roJib-

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15 BOnPOC o KPEMHEBblX TOnOPAX 1:1 MOJl)lOBE !)�

74

TYP CesepHoii EsponhI O,uHa1<0 TO 06cTOHTeJI1>CTBO , 4TO no.uaBJIHIOll(ee 6oJiblllHHCTBO MOJI,D,aB­
CI<HX I<peMHeBblX TOnopoB C,D,eJiaHO 113 I<peMHeBbIX nopo,D, BepxHero Ilp H,uHeCTp OBhH, TO eCTh, MeCTO­
pom,ueHHH, HIDW.D.HlllHXCH BttyTpH apeana KyI<yTeH11-Tp11noni.e , n04TH no;rnocTi.10 11cI<n10qaeT
nepBoe npe.unonomeHHe .
Cne,uoBaTeJihHO, B ,D,8.JlhHeiimeM HaJ11 cne.uyeT ycTaHOBHTh npH4HHhI, scne,D,cTBHe I<OTOphIX
B onpe,D,eJie�: H blH MOMeHT B paiioHe Ha BOCTOI< OT KapnaT Haqa;rn H3rOTOBJIHThCH I<peMHeBbie
TOnOpbI . llcxO,D,HOH ,D,JIH :noro T04I<OH 6y,D,eM C4HTaTb HaxO,D,l<H KpeMHeBbIX TOnopoB B xopomo
yT04HeHHhIX apxeonorn:qecI<HX naMHTHHI<ax : noceneHHHX T11na KyI<yTeHH B 11 ropo,D,cI< 11 norpe-

B
6eHHHX B I<aMeHHhIX Hll{HI<ax .
qTo KacaeTcH noceneHHH THna Ky1<yTeHH B Mo11,D,0Be, TO I<aI< ynoMHHaJIOCh Bb1we, B
HaCTOHll{ee speMH H3BeCTHbl HaXO)J,l<H KpeMHeBbIX TOnopoB Ha CTOHHI<ax .Ilp3ryweHH H KyKyTeHH 75.

HMeIOTCH TaI<me yI<a3aHHH Ha np11cyTcTBHe, npaB,D,a cnopa,D,H4ecI<oe , Tamrx me opy.u11ii 11 s nocene­


HHHx , COOTBeTCTBYIOll{HX cpa3e c /I, I< BOCTOKY OT IlpyTa - B apeaJie pacnpOCTpaHeHHH I<YJihTYPhI
TpHnoni.e 7 6 • B CBH3H c BhI.D.BHHYThIM BonpocoM oco6o HHTepeCHhIMH npe,D,cTaBJIHIOTCH 3,D,eci. 11ccne­
,uoBaHHH coBeTci-mx apxeonoroB B BepxHeM IlpH,D,HecTpoBi.e.
B 1 948 r. BO BpeMH npo113Be,D,eHHOH qJieHaMH Tp11noni.cI<oii 31<cne.D.H1.\HH no.u pyI<OBO,D,CTBOM
T . C . IlacceI< apxeonorHqecI<oii pa3Be,D,I<H 6bmo OTI<pbITO B Ilon11BaHOBOM-5Ipe Tp11noni.cI<oe noce­
JieHHe c 60JihlllHM I<OJIH4eCTBOM I<peMHeBbIX opy,D,HH, cpe,D,H I<OTOpbIX HMelOTCH H rpy6o 06611Tb1e
TOilOpbl H HaHOHe4HHI<H CTpen c BOrHyThIM OCHOBaHHeM HJIH c qepewKOM 77 .

A-B 7 8 ,
Pac1<onI<aM11, npo113se,ueHHhIMH B nocne.uy10m11e rO,D,hI, B 3TOM me noceneHHH 6bIJIH scI<phIThI
no sTopoM cnoe ocraTI<H MacTepcI<oii c KepaMHI<OH , cxomeii c MOJI,D,aBcI<oii B KyI<yTeHH
3,D,eCb me 6bIJIO o6HapymeHO MHOro I<peMHeBbIX TOnopoB 79.
Hccne.uyn Haii.ueHHhie B IIon11BaHOBOM-5Ipe I<peMHeBhie 6onee HJIH Mettee rpy6o 066HTb1e
TOnOpbI, HMeIOll(He BH)J, HaCTOHll{HX (< MaI<pOJIHTH4eCI<HX opy,D,HH », T . IlacceI< BbJCI<a3bIBaeT MHeHHe,
•no np0Hcxom.uett11e 11x .uonmHo 6bITh CBH3atto c Tp11noni.cI<HM npo113BO,D,CTBOM . TaI<HM o6pa30M
oHa ycrpaHHeT BhICI<a3aHHhie paHee M . H . Py.D.HHCI<HM 11 B. H . PaB,D,OHHKacoM npe.unonomeHHH o
TOM, 4TO CJiyqaHHO Haii,D,eHHbJe B m:pxHeM IlpH,D,HeCTpOBbe no.uo6HbJe opy,D,HH OTHOCHTCH I< ,D,OI<epa­
80 .
:\1H4eCI<OMY HeOJIHTY' T . e . I< I<aMnHHHHCI<OH 3noxe
H a nepBhIH B3rJIH.D. MOmeT no1<a3aThCH , 4TO 11ccne,D,0BaH11H B Ilon11saHOBOM-5Ipe npoTHBo­
peqaT BhICI<a3aHHhIM BHaqane coo6pameHHHM o xapa1<Tepe I<peMHeBhIX opy.u11M: B noceneHHHX T11na
KyI<yTeH11-Tp11nOJibe . 0,D,HaI<O, B CBH3H c MHeHHeM COBeTCI<Oro HCCJie,D,OBaTeJIH o 4HCTO TpHilOJihCI<OM

74 Te me r11n0Te3bl BbIAB11raJI 11 r. lliM11AT (yl< . Tp11nonbe. KpoMe IloJIIIBaHoBa-.Hpa 1<peMHeDb1e Ha1<0-


coq . , CTp . 48-49) B CBll311 c 1<peMHeBhlMl1 TOnopaM11 HeqHu1<II crpen c BOrHyThIM OCHOBaHIIeM II3BeCTHbl
113 1<y1<yTeHCKIIX pac1<ono1<. K rIInoTe3e o cesepHOM e1L1e no noceneHIIllM BnaAIIMIIpOBJ<a u KoJIOMIIHILIUHa
npOIICXOlliAeHirn 1<y1<yTeHCl<IIX 1<peMHeBblX TOilOpOB I II AaTIIPY!OTCll speMeHeM 1<yJILTYPhI Ky1<yTeH u B
c1<JIOH11eTc11 11 BnaAl!MIIp JlyMIITpec1<y . CM . VI. Dumi­ B MoJIAOBe (cM. T. C. Ilacce1<, llepuoouJalJUH ,
trescu 11 coTp . I, Hăbăşeşti, crp . 542. pIIC. 5 7 ' 4,80 I I 1 1 ) . AHaJIOrIIII Tal<IIM TUil3M BCTpe­
76 CM . BhIWe crp . 8 1 11 npIIMeqaHIIll 12 11 18. qa!OTCll y ceeepHoro II ceeepo-eocroqHoro JIIIMuTa
76 T . C . Ilacce1<, y1<. coq . , crp . 1 59 . B 0Aecc1<0M apeana pacnucHoi1 1<epaMu1<II B Tex me pai1oHax,
IICTOpIIqecKOM My3ee xpaHIITCll qacrIIqHo OTWJillClJOBaH­ r,ri;e BCTpeqa!OTCll " aHaJiorIIII 1<peMHeBbIM TonopaM
HbIH TOnop c YTOJillleHHbIM o6yxoM II3 Cl1HeBaT0- (Hanp . Kozlowsky, y1<. coq . , Ta6n . XIX/3, 6,8
L.
6enoro 1<peMHll c eepxHoro Ilp11,I:1Hecrp0Bhll . Tonop II XXI I / 1 8 , 22, 27, 29, JIII6o lan Bryk, y1< . CO'l . ,
pIIC. 1 1 /1 - 2,6-3 .
78 T.
3TOT HattAeH BO BpeMll pac1<ono1< <PoH lIITepHa B no­
ceJieHUII Tuna Ky1<yTeHII B B IleTpeHax (Mo.r1AaBc1<a11 C. Ilacce1<, Hmozu pa6om mpuno.tbCKoit
CCP). l1H<PopM31..1IIll A. ErnneH1<0. iJHecmpoBcKou 3Kcneou!Juu, B KS, XLV, cTp. 9 II c11.
77 T. C. Ilacce1<, Tpuno-1bcKue noce11e1tuR Ha J.(Hecmpe, 11 pIIC. 4/2-3.
KS , XXXI I crp. 45 II cn . II pIIC. 1 0-1 1 , 1 3 . KpeM­ 79 TaM me, crp. J 2 II pIIc . 6 .
T . C . Ilacce1<, Tpuno11&cKue.
B ,

80
HeBbie HaJ<OHeqHIIl<II crpeJI c BOrHyThIM OCHOBaHIIeM crp. 53
11nII c qepew1<0M Ta1<me qym,I:lhI 1<yJILType KyJ<YTeHII- II CJI.

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!H A. cf>JIOPECKY

xapa1<Tepe 1<peMHeBbIX TOrIOpOB B ynOMHHYTbIX nocenemrnx' He06XOAHMO CAenan. He!<OTOpbre


yTOt.JHeHHH .

A
Pacr<on1<aMn , npoH3Be,ueHHbIMH noc;re BOHHbI C. H . Eu6HI<OBbIM B noce;reHHH Tuna )lo1<y-
1<yTeHu-Tpnnonhe B Jly1<e-Bpy6neBeu1<oii, o6Hapy*eHo cpe.un npot.Jero 3Hat.JHTenhHOe t.JHCJIO
KpeMHeBbIX opyAHH. HanOMHHaeM, 'ITO 3Ta CTOHHI<a pacnOJIO)KeHa , 1<a1< H CTOHHI<a IlOJIHBaHOB-51p,
B paiioHe 1<pynHbIX 1<peMHeBbIX 3aJie)Kett B BepxHeM IlpHAHeCTpOBhe. 0AHa1<0, npH HCCJie,UOBaHHH
MHOrO'IHCJieHHbIX 1<peMHeBbIX opyAHH B Jly1<e-Bpy6neBeQ1<0H, BbIHBJIHeTCH , 'ITO OHH COCTOHT
TOJlbl<O H3 pa3JIH'IHOro THna c1<pe61<0B , nnaCTHH H OTll.lenoB ; HaiiAeHHbie Ha 3TOH CTOHHI<e TOilOpbl
cpa60TaHbl HCl<JIIO'IHTeJibHO H3 1<aMHH 81 . Me*AY npO'IHM H B IlOJIHBaHOBOM-51pe 1<peMHeBbie TOilOpbl

A.
He 6bIJIH o6ttapy*eHbI B noceneHnH, pac1<onaHHOM B III ropH30HTe c 1<epaMH1<oii, rIOA06ttoii 1<epa­

A)
MH1<e n3 Ky1<yTeHH IloHHTHo, t.JTO OTCyTCTBHe 1<peMHeBbIX TonopoB 1<a1< B Jly1<e-Bpy6neBeu1<oii ,
Ta1< H Ha CTOHHI<e n3 III ropn30HTa (cooTBeTCTBYIOl.llero Ky1<yTeHn B IlonuBaHOBe-51pe He MO)KeT
6bITb npHilHCaHO HeAOCTaTl<Y He06XOAHMOrO CblpbH ' a 06 'hHCHHeTCH xapa1<TepoM caMOro HCl<YCCTBa

A-B)
o6pa6onm r<peMHH , cneuuqmt.Jec1<11M AJIH HOCHTeneii 1<ynhTYPbI Ky1<yTeHu-Tpnnonbe . Cne,uoBa­
TeJibHO , HaJIHt.Jne 1<peMHeBbIX TonopOB B ropH30HTe II (coOTBeTCTBYIOll.leM Ky1<yTeHn B
IloJIHBaHOBe-51pe HBJIHeTCH HeO)KHAaHHblM, He HMeIOll.IHM npeueAeHTa B npeAbI.UYl.llH X cpa3ax :noii
I<YJibTYPbl . Tal<HM o6pa30M , 1<peMHeBbie TOIIOpbl IloJIHBaHOBa-.Hpa MO)KHO C'IHTaTb TpHilOJlbCl<HMH
JIHllib IIOCTOJlbl<Y ' IlOCl<OJlhl<Y OHH 6bIJIH cpa60T2!lhl B TpHilOJibCl<OM nocenemm, 'ITO , OAHal<O , He
.uaeT HH!<aI<Oro npaBa Ct.J11TaTb HX npHHaAJie)KaII�HMl1 3HeOJIHTH'leCI<OMY l<OMilJie1<cy B paiiotte Me*AY
KapnaTaMl1 11 )lttenpoM .
Ho HaJIHt.JHe 1<peMHeBbIX Tonopos B ropH30HTe II IloJmBaHOBa-.Hpa, c o,unoii cTopoHbI , 11

B
cnopaAHt.Jec1<oe np11cyTCTB11e IIOA06HbIX opyA11ii B HHBeHTape HeI<OTOpbrX noceneH11ii Tuna Ky1<y­
TeHH - c Apyroii, np11 ycJIOBl111 , 'ITO cTpaT11rpacpHt.JeC1<11e Ha6JIIOAeHHH B CBH3H c HX HaXO)K,U('Hl1eM

A-B / B2
COOTBeTCTBYIOT AeHCTBHTeJibHOCTH , 11MeIOT AJIH Hac COBCeM 1rnoe 3Hat.JeHue . 3To MOI'JIO 6bI CJIY)Kl1Tb
AOI<a3aTeJibCTBOM Toro , t.JTO Y*e B cpa3ax I<YJihTYPbI Ky1<yTeHu-Tpunonhe B 3THX noceJie­
Hl1HX cpeAl1 1<peM.HeBblX opyAHH Hat.Jl1HaIOT IlOHBJIHTbCH COBepweHHO HOBbie :meMeHTbI , Henpucy­
Il�He 3TOMY l<YJihTypHOMY l<OMIIJ1e1<cy . B TO )Ke BpeMH 3TH 3JieMeHTbl HMeIOT 6nH3I<He aHaJIOrl1H B
coceAHHX 1<ynbTypax ceBepHoro 11 ceBepo-socTOt.JHoro apeana KapnaTo-,UHenpoBc1<oro 3Heon11TH­

A-B B
t.Jec1<oro !<OMilJ1e1<ca . IlpHt.JeM HX npucyTCTBl1e B 1<y1<yTeHCl<HX noceneHHHX 6onee II03AHHX cpa3
11 coBna,uaeT c noHBJ1eH11eM B paiioHe na BOCTOI< OT KapnaT 'IY*Aoro 3JieMeHTa, cesepo­
socTOt.JHoro npoucxo*AeHHH - HeneHTOt.JHOH 1<epaMHI<H - HeyAa•rno Ha3BaHttoro « Ky1<yTeHH C »,

I<OTOpblH xapa1<Tepu3yeTCH 1<epaM111<oii, po,ucTBeHHOH 1<epaMH1<e OAHOro H:l paiiOHOB, rAe ycTaHOBJieHbl

A-B B
aHanor1111 .u;rn on11caHHbIX Bb1we THIIOB 1<peMneBbIX opy,u11ii . Bo3MO)KHO, t.JTO HOBbie THilbI opyAHH B
11HBeHTape He1<0Topbrx noce1reH11ii Tima Ky1<yTeHH 11 B H3BeCTHoii Mepe o6H:mHbI cBOHM
nmrnneHHeM :meMeHTaM Ky1<yTeH11 C, HaJmt.Jue 1<0TopbIX 6brno ycTaHoBnetto He TOJ1b1<0 B o6nacru
1<epaMH1<11 , HO n B ucr<yccTBe 06pa60T1<11 1<peMHH . B noc11eAHeM cnyt.Jae np11Bnet.JeHHe MaTepuanoB
113 IloJIHBaHOBa-51pa , 11:1 1<y1<yTeHCl<l1X noceJieHHH, HaXO.UHll.IHXCH B HenocpeACTBeHHOH 6JIH30CTH
OT I<peMHeBbIX :1a;1e)Kett, B03MO}!{HO, COAeiiCTBOBano 6bI 6onee TO'IHOMy onpeAeneHHIO xapa1<Tepa
BJIHHHl1H npHWeJibQeB . Ho COBepmeHHO HeAOCTaTOt.JHbie CBeAeHl1H' l<OTOpbIMH Mbl pacnonaraeM
B HaCTOHI11ee speMH, He Il03BOJIHIOT HaM 1<aTeroput.Jec1<11 HaCTaHBaTb Ha Ta!<OM npeAilOJIO)KeHHH .
KpoMe TOro , HeI<OTOpble cpa!<Tbl, Ha l<OTOpblX Mbl ocTaHOBHMCH Hl1)Ke , o6H3bIBaIOT Hac I< onpeAe­
JieHHblM orosop1<aM .
Bo speMH pac1<0no1< s noceneHHH T11na fopo,uc1< B Xopo,uuwTH B BepxOBbHX p . IlpyT 6brno
82 .
Haii,ueHO MHOro QeJibIX 11 cppanieHTapHblX I<peMHeBblX TOTIOpOB B pa3JIH'IHbIX CTa,UHHX o6pa60Tl<H

· -- - - - - -- ------

•1 C. H . l)tt6ttKoe, yK . co1.1 . , crp. 80 " cJI. CM . ,[{OKYKYTfHCKOH CTORHKe B JlyKe-Bpy6JieBeQKOH, crp . 8 1 .


CTaTllCTH'leCKHe ,[{aHHbJe o KpeMHeBblX opy.z:tHRX B �� CM . Bb1we crp . 82 u npuM. 2 1 .

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17 BODPOC O KPEMHEBhlX TODOPAX B MOJI.J:OBE 9o

>Ke BpeMeHH (PaiiKH , KoJIO)J;HmHoe, 5IrHHTHHO , BeJIHJIOBKa H )J;p . )


flO)J;06Hbie opy)J;IUI 6bIJIH TaKme OTMel!eHbl B ropO)J;CKe 83 H <IaCTO BCTpeqaHJTCH B TIOCeJieHHHX TOrO
84, pacnoJiomeHHhIX no cpe)J;HeMy
Te<IeHH:EO .I1,Henpa .
KacaHCh noceJieHHH THIIa ropO)J;CK B 3a11a,l];HOH qaCTH YKpaHHCI<OH CCP, COBeTCKHH apxeoJior
T . C. IlacceK OTHOCHT HX I< IIOCJie,l];HeH <t>a3e pa3BHTHH TpHIIOJlhCI<OH KYJihTYPhI , C4HT3H H3H60Jiee
xapa1<TepHblM )J;JIH TaKHX rroceJieHHH IIOHBJieHHe B HHX 3HalJHTeJihHOro KOJIHlleCTBa KpeMHeBbIX
TOnopOB , 110 cpaBHeHHIO c rrpe)J;bl)J;)'IQHMH <l>a3aMH, B KOTOpblX IIO)J;06Hble opy)J;HH BCTpeqaJOTCH JIHlllh
cnopa)J;Hl!ecKH 85 .

KpeMHeBbie TOUOpbl HBJIHHJTCH xapaKTepHbIMH TaKme H )J;JIH uoceJieHHH B paHOHe Mem)J;y


.UecHOH H .Il.HerrpOM H MOryT 6bITh rrpocJie»<eHbl H )J;aJibWe Ha CeBepO-BOCTOK , BIIJIOTb )];O apeaJia
cf>aThHHOBCI<OH I<YJihTypr,1 86 .
0TKphITHH , c)J;eJiaHHhie 3a rrocJie)J;HHe ro)J;hI B MoJI)J;OBe, rro3BOJIH:EOT BhIHBHTh eI.Qe O)J;HH
acneI<T npo6JieMbI KpeMHeBbIX TOIIOpOB , HaH)J;eHHbIX B 3TOH rrpOBHHQH H .
B O)J;HOM H3 KBaprnJioB ropo)J;a IlHTpa HHMQ B 1955 r . 6bmo cJiy<IaHHO o6HapymeHo rrorpe-
6errne B KaMeHHOM HIQHKe, B HHBeHTapb KOToporo , KpOMe KepaMHKH (8 cocy)J;OB) H 3epHOTepKH,
BXO)J;HT TPH xopowo OTWJIH<i>OB3HHbIX KpeMHeBbIX Torropa c rrpHMoyrOJihHbIM rrorrepel!HbIM ceqe­
HHel\\ H O)J;HO )J;OJIOTO 87. CrrycTH ro)]; IIO)J;06Hoe me OTKphITHe 6hIJIO c)J;eJiaHO B .UoJixewTHii Mapu
<P3JITH4eHCKOro paiioHa, r,l];e cpe)J;H npoqero HHBeHTapH 6bIJIH H3iî:,l];eHbl )];Ba KpeMHeBbIX TOIIOpa
u )J;OJIOTO, attaJiorHl!Hhre c )J;06bIThIMH B IlHTpa HHMQe . PacKorrKaMH, upOH3Be)J;eHHhIMH .U. MapHHOM
Ha TOM me MecTe oceHhIO 1 957 r„ 6bmo o6HapymeHo eI.Qe O)J;HO rrorpe6eHHe c HHBeHTapeM H)J;eH­
THl!HhIM co cJiy<IaiiHo Haii)�eHHhIM paHLwe 88 • Ilo-BH)J;HMOMY, Toii :>1<e KYJihTypHoii rpyrrrre rrpHHa)J;­
JiemaT H ttaxo)J;KH B T3KyTe 89 BacJiyiiCKoro paiî:oHa H IIIKeiie 90 HerpenITCKoro paiioHa .HccKott
o6JiaCTH , a TaK}l{e H )J;pyrue , 6oJiee paHHHe HaxO,lJ;KH 91 •

Ilo CBOett KOHCTpyKQHH H HHBeHTaplO OTKpblTbie He,lJ;aBHO B MOJI)J;OBe rrorpe6eHHH B K3MeH­


HhIX HIQHI<ax Bno;rne cxO,lJ;HhI c TaKHMH me norpe6eHHHMH, rrpuHa)J;Jie»<amHMH «1<yJihrype CeBepHoro
Ilo6ymMI» , pacrrpOCTpaHeHHOH Ha BOJibIHH , B Ilo)J;OJIHH H BocTOl!HOii ranHQHH 92 .
K 3TOMY Heo6XO)J;HMO )J;06aBHTh H TO , l!TO O)J;HH H3 TOIIOpoB, Haii)J;eHHbIX B rrorpe6eHHH H3
rr�npa HHMQ, cpa60TaH H3 I<pe�nrn, xapaI<TepHoro )J;JIH CeBepHoro Ilo6ymhH .
BcJie,lJ;CTBHe orpaHH<IeHHoro l!HCJia OTKphIThIX )];O HacToHmero BpeMeHH B MoJI)J;OBe rrorpe-
6eHHH B KaMeHHbIX HIQHK3X TOl!Ha.H )J;3THpOBI<3 HX HeB03MO)l(H3 . H BCe me, ,l];a»<e Ha OCHOBaHHH
ttMe:EOIQHXCH CKY)J;HhIX CBe,l];eHHH HMeeTCH B03MO)l(HOCTh , XOTH 6hI B o6IQHX qepTax , orrpe)J;eJIHTh
xpoHOJIOrHl!eCI<He paMI<H HOBOOTKpbITOii KYJihTYPHOH rpyrrnhl . IlOHHTHO, l!TO 3TO Hac HHTepecycr

"" T. C . Ilacce1<. flepuoâuJalJUR . . . , crp . 1 59- HpeMHeBblX TO!Iopax cpaTbHHOBCKOii: KYJibTYPbI CM.
1 60 85 ; E . 11 . Kplil.leBCKliii:, y:i<. col.I . , TpiniAb­
li plic. O . A. Kpus1..1osa-rpa1<osa, yK. col.I„ cTp . 30, plic. 8 ;
a<aR KYilbmypa, I , crp . 426 rl plic. 264-266 ; B . Il . Ile­ A . J . Briusov, D i e Wanderung der ursprunglichen
Tpos , y1<. col.I„ TaM *e, crp . 354-355 li puc. 25-28. Stamme und die Resultate der Archaologie, B
114 T. C . Ilacce1<, flepuoâuJalJUfl . . . , crp. 1 59 ActaArch, XXV, 1 95 4 , puc. 6.,
1 70-1 7 1 . "7 CM . Bbillle crp . 82 li npHMel.laHtte 29.
86 88
TaM )t{e, crp . 1 59 . TaM )t{e, crp . 4 li npHM. 1 4- 1 6 .
66 89
CM . B . B . KponoTKHH, EeilblHelJKUe KYPWHbl u TaM >1<e, cTp. 5 li npliM. 24.
cmoRHKa, B KS, XLVII, plic. 2 1 /6 li 22/ 1 -3 ; T. C . •0 l1HcpopMal..IHH .UaHa Teo.a;opy, npouaso.a;u11ll1ero
Ilacce1<, K Bonpocy o cpeâHeâ11enpo8cKou Ky.1hmype, B pa3Be,I{Hll B 3TOM paii:oHe.
KS, XVI , crp . 35-38, 40-4 1 , 47-5 1 . B Te1<cre 91 CM. I. Nestor, Der Stund der Vorgeschichtsfor­
aBTOp He liJIJIIO CTplipyeT KpeMHeBbie TO!IOpbl ll3 3TOH schung in Rumanien, 2 2. BerRGK, 1 933, crp . 70,
KYJILTYPHOH rpyIIIIbl . Ho, He3aBHCHMO OT CXOACTBa IIpH M. 267.
liJlll .a;a)t{e HeKOTOpb!X B03MO)t{Hb!X pacxO>K).\eHllH, 92 o norpe6eHllHX B HaMeHHbIX Hll.{HKax Ha BOJibIHH
liMe:!Oll.{liXCH Me>K.a;y nmaMli 3TOH KYJibTYPHOll rpyIIIIbl li L. Kozlowsky, y1< . col.I „ crp. 93
Ilo.a;oJilili CM. li CJI .
li MOJI.a;a11c1<oii:, IIOAl.lepKliBaeM, 'ITO KpeMHeBbie TOIIOpbl li Ta611 . XXIV-XXV ; Ebert, RL., X, crp . 1 80 li Ta6n .
npe.a;craBJIH:!OT l!acr& cne1..1mpli1<li 3THX KYJibTYP . O 60 ; W. Antoniewicz, y1<. col.I„ crp. 54 li CJI.

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96 A. <t>JIOPECKY 18

nocTOJibKY, nocKOJibKY MomeT o6JierqHTb .o;aTttpos1<y scero 1<0MnJie1<ca ttall:.o;eHHbIX s Momwse


KpeMHeBblX TOIIOpOB .
TaK, HaJIHqtte H IlHTpa HHMQe H )loJixemTHH Maptt urnm:PosaHHbIX 1<peMHeBbIX Tonopos
c yTOJII.QeHHblM o6yxoM nptt.o;aeT TaKHM norpe6eHHHM qeTKO :meOJIHTHqecKHH xapaI<Tep , qTo MOrJio
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» c HHBeHTapeM , tt.n;eHTHqHbIM tte;::i;asHo Hall:;::i;eHHOMY B MoJI;::i;o se,


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HHH «KyJibTypbI CesepHoro Ilo6ymbH
.o;aTttpy10TcH II <t>a3oll: I\' nepttoJJ.a noJibCKoro HeOJIHTa . 3a Hell: cJie.o;yeT .o;pyraH <t>a:ia, nocJie.D;HHH
s pa3BHTHH I\' neptto.n;a , xapa1<Teptt3y10maHcH 1<ypraHHbIMH Morm1bHH1<aMH , 1<epa11m1<oi1 , 6JIH3KOH
THIIY ropO.D;CK , H 6oeBblMH KaMeHHblMH TOIIOpaMH IOTJiaH.D;CKOrO H <t>aTbHHOBCKOrO THHOB 93 ; yqHTbJ­
BaH 3TH .o;aHHbJe, :JTy cpa3y MOH<HO cqnTaTb Hal< 6hI napaJIJieJibHOH KYJILType ropo.o;c1<-YcaTOBO 94
s MoJI.o;ose .
"l-ITO 1<acaeTCfl OTCYTCTBHH 6oeBblX KaMeHHblX TOIIOpOB B HHBeHTapHX norpe6eHHH B I<aMeH­
llhlX HI.QHI<ax , paccJie,u;osaHHbIX .u:o HacToHmero speMeHH B MoJI.o;ose, H npttcyTcTBHH JIHWb 1<peM­
ttesb1x, TO 3TO MOrJIO 6bI IJOCJIY»<HTb y1<a3aHHeM .U:JIH ;::i;aTHpOBKH HX nepHO.!l;OM, npe;::i;weCTBYIOI.QHM

B
rpynne ropo;::i;c1<-Y caTo so 95 . B TaKOM cJiyqae cnopa.u;ttqec1<He Haxo;::i;K H 1<peMHeBb1x rnnopos B tte1<0-

A-B)
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HHe ttx so II cJioe (cooTBeTCTBYIOI.QeM Ky1<yTeHH B IloJittBaHOBOM-.Hp e , MO>KHO o6oHCHHTb
HMeHHO Henocpe;::i;cTBeHHOH CBH3bl0 H BJIHHHHeM HOCHTeJieH KYJihTypbl norpe6eHHH B KaMeHHbIX
HI.QH1<ax Ha 1<y1<yTeHc1rne nJieMeHa .
11MelOTCH TaKH<e y1<a3aHHH OTHOCHTeJihHO CBH3H Mem.o;y OT)l;eJibHhlMH Haxo.o;KaMH KpeMHeBblX
Tonopos s MoJI;::i;o se H norpe6eHHHMH B 1<aMeHHhIX HI.QHI<ax Ha TOH me TeppHTOpHH . Ta1<HM o6pa30M,
HpOMe THIJOJIOrttqec1<oro Tom.o;ecTsa, oqestt.n;ttoro B no.o;aBJIHIOI.QeM 60JibWHHCTBe cJiyqaes , Heo6xo­
.L(HMO yqHTbIBaTb H TO , qTo 1<a1< B ttaxo.o;1<ax B BaJIH A.o;hIHK3, TaK H B KaJiy HapH.o;y c TonopaMH HMe­
IOTCH H KpeMHeBbJe .U:OJIOTa (pttc. 3/4, 5 , l ) . IlocJie.D;HHe BCTpeqa10TCH H B HHBeHTape norpe6eHHH
B IlHTpa HHMQe (pHC . 8 /2) H B .IloJixewTHH Map tt , a Ta1<me H B sepxHeM rr ptt.n;HecTpOBbe 96 •
CJie.o;osaTeJihHO, HMeeTCH .u:ocTaToqHo .o;oso.o;os B noJib3Y npe.o;noJio»<eHHH, qTo noHsJietttte
KpeMHeBbIX TOIIOpOB Ha TeppHTOpHH MoJI,U:OBbl MO»<eT 6bITb CBH3aHO , B 3HaqHTeJ1hHOH Mepe, c
HOCHTeJIHMH KYJihTY P bl norpe6eHHH B HaMeHHblX HI.QHI<ax .

Ilpem.o;e qeM c.o;eJJaTh COOTBeTCTBYIOI.QHe B b!BO.D;bl 113 scero BbJWeCKa3aHHOro , Heo6xo.n;ttMO


1<opoT1<0 paccMOTpeTb noJ10>1<eHtte B coce.n;ttttx c MoJI.o;osoll: 06J1aCTHX , qT06b1 ycTaHOBHTh, B 1<a1<oif
Mepe npe.o;noJIO»<eHHH OTHOCHTe.'lbHO HpeMHeBblX TOIIOpOB B MoJI.D;OBe HBJIHlOTCH nptteMJieMblMH H
lVIH Tex paifoHOB .
Ilorpe6ettttH B KaMeHHbIX HI.QHI<ax H3BecTHbI, 1<p0Me MoJI.o;OBhI, 11 n 10ro-socToqttoif Tpatt­
CHJihBaHHH . Ilo CBOeMy HHBeHTaplO OHH OTJ1Hqa10TCH OT no.o;o6HbIX me, OTKpbIThlX 3a IIOCJle.D;HHe

93 CM . , ttanp . , L. Kozlowsky, yn. C04 . , crp. 98 YTOJiil{eHHblM o6yxoM , TaKllie xopowo OTWJillcjloBaH­
H CJJ. H Ta6JI .XXVI-XXVII . HbJe. Ha Mecre HaXOAKH 3T11x npeAMeTOB o6ttapy>KeHbl
"� CM . VI. Dumitrescu H coTp . , Hăbă şeşti, crp. 475, TaK>Ke cjlparMeHTbl KepaMl!KH c Cl!JibHOH KOpp03lleH,
llpHM. 87. IlO-Bll,!(l!MOMY, KyKyTeHCKoro nma. 11HcjlOpM3l(HH
96 Ilo pacno;iaraeMbIM HaMH AO Hacromuero Bpe­ 11 . JI. IloJiesoro ll3 MoJI.l(aBcKoro cjlHJil!aJia AKa­
,\\eHH CBe,!(eHlll!M 6oeBbie HaMeHHbie TOilOpbl IlOHBJIH­ ;�eMHll ttayK CCCP B KttwHHeBe, o6cJieAOBaBwero
IOTCH B MoJI,!(UBe snepBbie B :moxy KYJibTypbi ropOACK­ Mecro HaXOAKll. TaKoe me AOJIOTO l!MeeTCfl B 0Aec­
YcaTOBO. CKOM llCTOpll4eCKOM My3ee ; OHO npOHCXOAIIT H3 IleTpett11
•• B MeCTHOCTll KJioKywtta, B 1 2 KM K 3ana.l(y oT MoJI.l(aBcKoiî: CCP li ttaiî:Aetto, Ka>KeTcH , so BpeMH
sepxttero .Uuecrpa, Ha cesepe MoJI.l(aBCKoiî: CCP 6bIJIO pacKonoK cjloH llfreptta . HttcjlopMaUHH no.'!y4eHa OT
Haiî:,!(eHO npeKpaCHO OTWJimpoBaHHOe ,!(OJIOTO . BMeCTc A. EcttneHKO.
c Hl!M 6bIJill Hatt,!(eHhl H ABa KpeMHeBbie Tonopa c

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ll O,LIHOM 113 OAHHHa,L1QaT11 OTKphIThIX .r.10 HacTom1�ero speMeHH B Uapa-Eh1pceiî norpe6eH11iî 1<peMHe­
llh1e TOIIOphl ue o6HapymeHbl . 3TH norpe6eHHH HMeIOT' HO-BHAHMOMY ' HHOe npOHCXO)l{)J.eHHe, 'IC.\1
lllOJIAaBCJ<Me , li OTHOCHTCH , Hal< 3TO 6blJIO BhlHCHeHo, ]{ 6oJiee 1103)1.Heiî 3IIOXe 9i . B 3TOM paiioHe HC
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Ho TaKoro po,r:i;a Tonophl BCTpeqaJOTCH )J.OBOJihHO qacTo Ha Tepp11Top1rn I< rory OT KapuaT
B noceJieHHHX ryMeJihHHQl<OH I<YJlhTYPhl . l.JaCTOTa Ha.1nqm1 TaHHX opy)J.HH Ha CTOHHKax D CyJITaHe 98'
ryMeJlhHHQe 99' K3mq11oape11e lOO J{yHeurrn 1 0 1 H T . )]. . MOrJia 6M CJIYlliHTh y1<a3aHHeM na TO ' qTO Kap­
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no cpaBHeHHIO c Haii)J.eHHhlMH B MOJI)J.OBe, TOJlhI<O o66HTbI ; }{ 3TOMY MO)l{HO ;:i:o6aBHTh H .r.1pyr11e
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HeHHH I<YJihTYPhl Ky1<yTeH11-TpHTIOJ1he, HHBenTapb 1<peMHeBhlX opy)J.HH 3THX CTOHHOH, HaCHOJlbJ{Q
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llaHHH Ha Tepp11Top1111 1< rory oT KapnaT 3JieMe1na urnyrosoii KepaMHKH, aHaJiorHqHoro « Ky1<yTeEH
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HHIO M. rieTpecHy-,Ub1M6osuua t.IaCTb H3HeCTH hI X 1 6, 1 7, 20) HJIH D ryMCJlbHlll.IC (CM. VI. Du mi­
u ,Uynaiîc1miî paBHHHe 3H3eMrnrnpoB 6hrna cpa6orn 1 1 a crcscu, Fo u i l l es ele Q 1 1mel n i fa , puc. 4413, 7 , 9) .

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1 08 •
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1 09 .
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111
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114
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1 16
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111 B. M. BoeBOACI<Hi°I, llaMJJmHuKu KaMeHHozo npe,l:IWCCTBYIOII.\HMH (c THnonorHlJCCI<OH TOlJKH 3pe­
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Type rpe6eHtiaTOii 1<epaMn1<11
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BpeMH, Kor.o:a y)f{e rocnOJJ:CTBOBaJI11 60,'lee pa3Bl1Tbie - c yTo.TimeHHblM o6yxoM 11 c TOHKHM Jie3Bl1eM
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1 22 •
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PaccMOTpeHHbie Bhime cpaKThI no3BOJIHIOT c.o:eJiaTb BhIBO.D:, tITO HattAeHHhIH Ha TeppnTopnn
MOJIJJ:OBbl KOMnJieJ<c KpeMHeBbIX TOIIOpOB OTHOCHTCH I{ nepHOAY ' BepXHHH rpaHHlla KOToporo He
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)He, Ta6Jl. XVI I I / 1 , 3 . TYPhI ropO,LlCI<-YcaTOBO ll MoJl,[lOBe (CM. VI. Dumi·
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B. M. PayweH6ax . yH. co'I„ cTp. 151, CJl . .\\OrllJlbHl!Ha MO)l{HO 6b!Jl0 6bi HaHTI-1 aHaJlornll
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A. <l>JJOPECKY 24

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DIE LOCKENRINGE VON SĂRATA-MONTEORU
UND IHRE TYPOLOGISCHEN UND CHRONOLOGISCHEN
BEZIEHUNGEN *

Im archaologischen Schrifttum sind unter cler Bezeichnung Lockenringe


oder Hangespiralen eine grof3e Anzahl von Schmucksti.icken verschiedener Form
bekannt, die zuerst in Mesopotamien zur Zeit cler Dynastie von Ur, sowie in
Troja in den cler II. und III. Schicht zugeschriebenen Schatzen auftauchen. Auf
europaischem Boden erscheinen sie an cler Schwelle cler Bronzezeit, in cler Kultur
cler Ockergraber und bleiben in ihrer W eiterentwicklung eine kennzeichnende
Fundgruppe bis zum Ende cler Bronzezeit. Mit cler Verbreitung dieser Schmuck­
sti.icke durch die Bevolkerung cler Ockergraber di.irften sich zu einem gegebenen
Zeitpunkt auch si.idliche Einfli.isse geltend gemacht haben, die eine eigenstandige,
europaische Entwicklung dieser Schmuckgegenstande forderten.
Mit diesen Schmucksti.icken beschaftigte sich als erster Olshausen 1 in
einer eingehenden, im Jahre 1 886 veroffentlichten Untersuchung, die jedoch nur
eine bestimmte Kategorie von ihnen behandelte, und zwar die Ringe mit ovaler,
aus Draht gebildeter Platte, die gewohnlich als « Noppenringe » bezeichnet werden.
Im Jahre 1 904 griff Hubert Schmidt die Frage von neuem auf und gab
auf Grund eines viel reicheren und mannigfaltigeren Materials, eigentlich des
gesamten damals bekannten Fundbestandes, die erste umfassende Einteilung cler
bronzezeitlichen Haarschmuckringe. In seiner Untersuchung 2 behandelte H.
Schmidt nur die Hangespiralen mit gleichen Enden, bei denen er drei Grundformen
unterschied : A, breit-ovale Ringe mit gleichen, nicht i.ibereinander greifenden
Enden ; B, langlich-ovale Ringe mit gleichen, i.ibereinander greifenden Enden
und C, aus Di.innblech gearbeitete innen hohle Ringe mit nicht i.ibereinander
gelegten Enden. In dieser Einteilung fehlen die Ringe mit aus Draht hergestellter
Platte (Noppenringe) sowie Spiralen bei denen ein Ende blattartig gearbeitet ist.
Bezi.iglich cler Ursprungsform geht cler deutsche Forscher von den Funden in
Troja aus und stellt auf Grund « ahnlicher » Funde innerhalb eines Gebietes, das
• Nachfolgende Ausfohrungen wurden în abge­ 1 O. Olshausen, Spirnlringe, în ZfE, XVIII, 1 886,
ktirzter Form în einem im Jahre 1 954 im Institut «Verhandl. cler Beri. Gesellschaft for Anthropologie,
for Archăologie (Bukarest) gehaltenen Vortrag vor· Ethnologie und Urgeschichte», S. 43 3 ff.
gelegt. 2 Troja, M)·kene, l)ngarn, în ZfE, XXXVI, 1 904,

s . 608ff.

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1 0.1 E. Z .\ 1 1 .\ 1 1 1 .\

von Troja, Koban und .tY1itteleuropa begrenzt wird, sechs Zentren fest, und zwar
Troja, Mykene, Ungarn , Măhren, Băhmen und den Kaukasus, die allmăhlich
in zeitlicher Reihenfolge an cler Gestaltung und Weiterentwicklung unserer
Schmuckstlicke mitwirkten. Auf dieser Grundlage legt H. Schmidt auch vier
Zeitabschnitte fest :
« I. Troja : 3 . Periode cler II. Ansiedlung.
l i . Unetitzer Kultur in Bohmen.
III. Mykenische Schachtgrăber : Ende cler frlihmykenischen Epoche.
IV. Grăberfeld von Koban : Beginn cler Eisenzeit ».
Die Gliederung von H. Schmidt fmdet jedoch keine Stlitze in stratigra­
phischen oder chronologischen Beobachtungen und kann deswegen in diesem
Sinne auch nicht verwendet werden.
Im Jahre 1 92 1 folgte die Untersuchung von Josef Schrânil a liber den Ur­
sprung cler Bronzekultur in Băhmen, in cler ein Abschnitt des Kapitels liber die
Kultur von U netice (Aunjetitzer Kultur) den Lockenringen gewidmet ist. Die
Beschreibung des Fundmaterials folgt cler Klassifizierung von H. Schmidt, gliedert
nber, auBer den von diesem behandelten Formen, auch den Noppenring ein.
Die Forschunge 11 cler letzten Jahrzehnte in Mesopotamien, im Vorderen
Orient im allgemeinen, sowie im Bereich des ăstlichen Mittelmeeres brachten
neues Material zur Kenntnis cler Geschichte dieser Gehiete und ihrer frlihen
Kulturen. Ebenso sind die Funde im Kaukasus- und im Kubangebiet, insbesondere
die aus cler Gruppe cler Ockergrăber, for clas Studium cler Lockenringe von
besonderem lnteresse. Die im Zusammenhang mit dieser Kategorie von Schmuck­
stlicken stehenden Fragen muBten im Lichte cler neuen Funde einer O berprli­
fung unterzogen werden. Dennoch brachten selbst neuere Arbeiten, wie etwa
die von V. G. Childe, The Danube in Pre h istory, keinen Fortschritt gegenliber cler
Einteilung H. Schmidts, die bereits seit liber ein halbes _T ahrhundert for die Beur­
teilung cler Lockenringe for gliltig gehalten worden war. Die drei obenerwăhn­
ten Arbeiten hatten den Nachteil, daR sie nur je eine Kategorie cler Ringe behan­
delten, und sich auch nicht auf chronologisch oder kulturell genau bestimmte
Funde stlitzen konnten.
Die zahlreichen Funde, die in neuester Zeit unter glinstigen Bedingungen
in bezug auf Stratigraphie und Kulturzugehărigkeit auf dem Gebiete cler Sowjet­
union, cler Rumănischen und cler Ungarischen Volksrepublik, cler Tschecho­
slowakischen Republik, cler Volksrepublik Polen, cler Deutschen Demokratischen
Republik und Osterreichs gemacht wurden, ergănzten den H. Schmidt bekannten
Fundbestand mit reichhaltigem, neuem Material und rcchtfertigen den Versuch,
die Frage cler Lockenringe und ihrer Einteilung von neuem aufzugreifen.
ln Zusammenhang damit sind zu erărtern cler Ursprung und die anfăng­
liche Verwendung dieser Schmuckstlicke, die Wege auf dem sie in den mittel­
europăischen Bereich und insbesondere in clas besprochene Gebiet eindrangen,
ihre Entwicklung wăhrend cler Bronzezeit auf diesem Gebiet und ihr Wert for
die Datierung cler Fundkomplexe, denen sie angehăren.
*

3 Studie o t•zniku k ultury bronzot•J v iec hc.ich, Prag, 1 92 1 ; fi.ir d i e Ya ri:inte B l a , Tursko - Bohmen, siehe
Abb 1 1' 7 ; fo r Abb. 1 Jl 1 :.iehe Abb 1 1 19.

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In cler Fachliteratur wurden diese Schmuckgegenstănde als Ohrringe oder
als Haarreifen aufgefaf3t 4• Die deutschen Archăologen bezeichnen sie als O hrringe,
Lockenri nge oder Hăngespiralen, die englischen als ear,rings und lock,ri ngs. Ihr
russischer Name m1coqHaH rrogBecKa, clas heiBt Schlăfenringe, ist anscheinend von
dem cler ăhnlichen, aber viel spăteren Schmucksti.icken cler Slawen beeinfluBt. In cler
rumănischen Archăologie verwendete V. Pârvan ;; clas rumănische Wort «cîrlionţ»
(rum. Locke) aus Bronze oder Gold, eine for die Form und Verwendung dieser
Schmucksti.icke durchaus zutreffende Bezeichnung. AuBer den beiden bereits
erwăhnten Erklărungen for die Verwendung dieser Schmuckgegenstănde fohrte
ihre zuweilen grof3e Anzahl in ein und demselben Schatz - wie z. B. in Hangos,
puszta, Ţufalău oder Şmig - zu cler Annahme, sie wăren (so wie Sicheln, Arm,
oder Halsbănder) als Zahlungsmittel (Schmuckgeld) 6 oder als Kettenglieder ver,
wendet worden. Diese Ansichten stehen mit cler tatsăchlichen Verwendung als
Schmucksti.icke keineswegs in W iderspruch.
Vor allem auf Grund cler Beobachtungen in den Grăbern von Sărata,
Monteoru, wo sie am Warzenfortsatz oder hinter dem Ohr gefunden wurden,
erscheint uns die Deutung dieser Schmucksti.icke als Haarschmuckringe am wahr,
scheinlichsten. Es ist nicht anzunehmen, daB sie dorthin abgeglitten wăren, da
sie in cler gleichen Stellung sich auch auf cler cler Erde zugekehrten Schădelseite
vorfinden.
In einigen Grăbern von Sărata,Monteoru wurden mehrere (bis zu fonf)
derartige Schmucksti.icke in der Gegend ein und desselben Ohres gefunden. Da
sie verhăltnismăBig groB sind 3,5 cm lang, 0,3 -0,4 cm click - und etwa ein
-

Gesamtgewicht bis zu 60 Gramm erreichen, ist kaum zu vermuten, daB sie im


Ohr getragen wurden. Selbst aber wenn ihr Gewicht clas Tragen in den Ohren
nicht verhinderte, so hătten sie dort nur ineinandergehăngt Platz gefunden. In
dieser Stellung wurden die Ringe jedoch niemals in Grăbern aufgefunden.
Nach den wenigen aus der Bronzezeit erhaltenen Darstellungen cler Haar,
tracht, wie etwa die Gottin auf cler Silbernadel aus Grab III von Mykene 7 , oder
die beri.ihmten Frauengestalten cler W andmalereien des Palastes von Knossos,
wurde clas Haar in Străhnen im Nacken getragen, wobei die Ohren frei blieben.
Eine derartige Haartracht erklărt ohne weiteres, daH die Lockenringe hinter den
Ohren am W arzenfortsatz befestigt wurden.
Den Funden von Monteoru nach scheinen diese Schmuckstucke nur von
Frauen getragen worden zu sein. Aus den dortigen vier Grăberfeldern ist kein
einziger Fall bekannt, in dem ein derartiger Ring ir einem Grabe lag, das seinen
Beigaben nach einem Manne gehorte.
*

Es ist moglich, daB cler Lockenring anfănglich die Haarlocke selbst nach,
ahmen sollte, um vor oder hinter dem Ohr Locken oder Haarstrăhnen anzudeuten
oder vielleicht nur um sie zu schmucken und clas Anordnen des Haares in einer

t H . Sch midt, a . a . O „ S . 620--6 2 2 . S . I 1 7 ff. und Jas dort angcfohrtc Schri fttu m .
5 Ci etica, 1 926, S. 44 1 . 7G. Kara . D i e S c lw c litgrii bcr 1·011 M:-ikima i . 1 93 0 ,
6 Vgl. B . M i trea, 1 1 J>roblema delie monete a n d l i Tafel XXX.
d e l i a Dacia, in « Dacia », VII- V l l l , 1 9 3 7 - 1 940,

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106 E . ZAHAHL\ 4

bestimmten W eise zu erleichtern. Die Form des Schmucksti.ickes sti.itzt diese


Vermutung, gleichgi.iltig ob es sich um Ringe mit blattformig umgestaltetem
Ende handelt - um Segelohrringe - wie etwa bei dem Goldschmuck aus einem
Grab von Lapithos 8 (Abb. 1 2 /5), aus cler dritten Periode cler fri.ih,kyprischen
Zeit, oder um Ringe mit gleichlangen, i.ibereinandergreifenden Enden, um Hănge,
spiralen. Ein anderes Exemplar, cl a s diese Deutung ebenso klar veranschaulicht,
ist ein in cler Siedlung auf dem « Dealul Sprenghi » 9 (Gesprengberg) gefundener
Lockenring (Abb. 1 2 /9) ; aus dickem Golddraht von annăhernd kreisrundem
Querschnitt gearbeitet, ist dieser Ring mit vier in Abstănden eingerollten Windun,
gen einer lockenformig eingerollten Haarstrăhne nachgebildet.
Das Gewicht cler Ringe und im besonderen clas cler Spiralenden, sowie
ihre Form deuten darauf hin, daB sie als Hăngeschmuck getragen wurden. Dafi.ir
geni.igte es nicht, unter Ausnutzung cler Elastizităt des Metalles, sie einfach im
Haare fest zu klemmen. Vermutlich wurde cler Schmuck entweder durch Verknoten
de� Haarstrăhne um die Mitte des Ringes (in cler Biegung, wo die beiden
Schenkel ansetzen), oder mit Hilfe einer Schnur oder eines schmalen Bandes
befestigt.
Bei ihrer Verbreitung liber ein ausgedehntes Gebiet, verloren sie im Laufe
cler Zeit ihre urspri.ingliche Bedeutung und wurden als Schmucksti.ick getragen,
wobei ihre Form von den Goldschmieden, cler Zeit und Landschaft entsprechend
weiterentwickelt und verăndert wurden.
*

Es konnten nicht sămtliche Funde aus dem Vorderen Orient, aus Griechen,
land und auch sonst aus Europa erfaBt werden, teils weil sie uns unzugănglich
blieben, oder nur kurz und unvollstăndig verăffentlicht wurden. Eine umfassende
Klassifi.zierung cler Lockenringe kann hier nur allgemein durchgefi.ihrt werden
und gri.indet sich meistens nur auf typologische Kriterien, ohne daB die Kulturen,
denen die Fundsti.icke angehăren, oder die Entwicklung cler Ringe im Rahmen
cler betreffenden Kulturen jedesmal genau festgelegt werden kănnten. Das gleiche
gilt fi.ir gewisse Angaben i.iber ihre relative Zeitstellung oder fi.ir Einzelheiten
liber Form, GrăBe, Querschnitt und Herstellungsweise. Diese Merkmale sind,
wie aus dem Abschnitt liber die Klassifi.zierung des Fundmaterials in cler Rumăni,
schen Volksrepublik ersichtlich ist, von wesentlicher Bedeutung, ohne die eine
erschăpfende Untersuchung dieser Schmuckgegenstănde nicht durchgefi.ihrt werden
kann. Diese Fragen bleiben auch weiterhin unser Anliegen ; in cler vorliegenden
Arbeit soll lediglich versucht werden, die Grundlage einer allgemeinen Klassifi.,
zierung zu geben, wie sie zur Bearbeitung cler Funde von Sărata,Monteoru
erforderlich ist.
*

In den meisten Făllen stammen die Lockenringe aus Grăbern, seltener


aus Schatz, oder Verwahrfunden und nur als Ausnahme aus Siedlungen. Ihr
8 Virginia Grace, A Cypriotc tornb and 111i11oan Alexandrescu, gelegentlich cler Ausgrabungen auf dem
evidence for itsd"tc, in AJA, XLIV, I , 1 940, Tafel Dealul Sprenghi (Gesprengberg) am Stadtrande von
XII, Abb. 2 5 , 2 9. Oraşul Stalin gefunden ; Săpături le de salt>are de pe
9 Dieser Lockenring wurde von Alexandrina Dealul Sprenghi, in « Materiale », VI, 1 9 5 9, S. 667.

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5
�������-
JJlE LOCKEN R l N G E VON SĂHATA-llfONTEOHU 107

Material ist Kupfer, Bronze, Gold, viel seltener Silber. Die Verwendung von
Ringen aus Holz ist uns nur in einem einzigen Fall, aus einem Ockergrab der
Wolgagegend 1 0 bekannt ; ein Ring aus einem schwarzen, wenig widerstands,
făhigen Stoff, vielleicht aus Bitumen, stammt aus einem Grab des Grăberfeldes
2 von Sărata,Monteoru.
*

Die bisher bekannt gewordenen Formen der Haarschmuckringe konnen


in drei groBe Gruppen eingeteilt werden, die jede einen besonderen Typus
darstellen :
Typus A : kreisformige Ringe ;
Typus B : ovale Ringe ;
Typus C : Ringe mit blattformig umgestaltetem Ende.

6
[®··.
- .
' . : :

. �. .

Abb. I .- Typus A : I , Sărata-Monteoru ; 2 , Shah-Tepe ; 3 , Byblos ; 4, Gemeinlebarn ;


5 , Gebiet des Flusses Tobo! ; 6, f,eki Male ; 7, Bautzen ; 8, Peredi wanie.

Zum Typus A (Abb. 1 ) gehoren die aus Draht oder bandformigen Metall,
streifen hergestellten, kreisformigen Ringe. Sie kommen in folgenden Varianten vor :
1 . offene Ringe deren Enden sich nicht beti.ihren ;
2. Ringe mit i.ibereinandergreifenden Enden ;
3 . Ringe mit i.ibereinandergreifenden und verbreiterten Enden ;
4. Ringe mit einem zuri.ickgebogenen Ende ;
5 . Ringe aus kahnformig eingebogenem Metallblech, mit i.ibereinandergrei,
fenden Enden 11 ;
6. Ringe aus doppelt gelegtem Draht, mit i.ibereinandergreifenden Enden 1 2 ;
7 . Ringe, deren Platte aus Draht gewunden ist (« Noppenring ») 13•
In cler Geschichte cler Lockenringe ist cler Typus A cler ălteste, da er
in dieser Form bereits im Neolithikum und in cler Zeit cler Ockergrăber erscheint.
to P . Rau, Neue Funde o us Hockergrăbern des de l'âge du bronze dans la region du haut Tobo/,
\Volgadeatschen Q ebiets, in ESA, IV, 1 929, S. 49, inESA, IV, 1 929 S. 1 16ff„ Abb. 1 1 .
Abb. 8, C , D. 12
Fontes Prehistorici Posna n , llI, 1 95 3 , Abb. 27 19.
11 O.
Krivtsov-Gra kov, Une trouvaille d'objets l3 Altschlesien, V, 1 934, S. 1 26, Abb. l a - l b.

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108 E. Z A l l A H IA

Er stellt vielleicht den Ausgangspunkt for die ovale Form des Haarschmuckringes
dar, eine Annahme, die in dem Abschnitt i.iber die in cler Rumănischen
Volksrepublik gemachten Funde weiter ausgefohrt werden soli . Die betrăcht,
liche Zeitdauer, die vom voll entwickelten Neolithikum bis ans Ende cler
Bronzezeit reicht, sowie ihre in den genannten Varianten zum Ausdruck
kommende Entwicklung berechtigen es, diese Kategorie einem besonderen

Der T)'P tts A erscheint seit cler zweiten Hălfte des dritten Jahrtausends
Typus zuzuweisen.

in Mesopotamien, Troja, sowie im Kubangebiet, in der zweiten Phase der Ocker,


grăber (Nowoswobodnaja - nach der Klassifi.kation von Jessen 14, um das Jahr
2000, etwa zwischen 2 100 und 1 700). W ăhrend des Neolithikums sind derartige
Funde in Europa aus Frankreich 1;' bekannt, dann aus den Grăbern von Kokeny,
domb 16 und Jaszladany 17, die der TheiBkultur angehoren, sowie aus der Siedlung
Glina bei Bukarest (Kultur von Gumelniţa ; noch unveroffentlichte Sti.icke).
Hăufi.ger kommen die Lockenringe dieses Typus auf dem Gebiet der RVR in
den Ockergrăbern vor und sie tauchen auch in Mitteleuropa in einigen Grăbern
auf, die der Kultur cler Schnurkeramik 18 angehoren. Die aus Draht hergestellten
kreisformigen Lockenringe kommen gleichzeitig mit bandformigen Ringen vor,
<loch sind die letzteren seltener.
Dem Typus A wurden auch die im archăologischen Schrifttum als
« Noppenringe » bekannten Schmucksti.icke zugewiesen, da auch sie kreisformige
Ringe mit i.ibereinandergreifenden Enden darstellen. Um eines der Enden, das
zuri.ickgel:ogen ist, wird der Draht in Form einer ovalen Scheibe herumgefii hrt,
wobei das Ende in die Mitte zu liegen kommt und die Platte selbst, der Biegung
des anderen Ringendes folgend , ebenfalls gebogen wird. Derart năhern sich die
beiden Enden der ovalen Scheibe und beri.ihren sich zuweilen. Die ăltesten Exem,
plare sind groH, kreisformig und aus einfach gelegtem Draht, wie bei den Stiicken
aus Perediwanie in der UdSSR ; ji.ingere Ringe sind kleiner, sie weisen eine ovale
Scheibe auf und sind meist aus doppelt gelegtem Draht hergestellt (Abb. 1 /7) ;
zuweilen sind dic Enden des Doppeldrahtes am freien Ringende ineinander

Der Noppenring fehlt im Orient, in Troja und in Mykene, hingegen ist


gewunden.

er in Mitteleuropa, im Bereiche der Kultur von Unetice weit verbreitet. ln


Perediwanie 19 fanden sich vier Sti.icke der ăltesten Form ; in den Grăberfeldern
der Kultur von Unetice kommen Noppenringe sehr hăufi. g vor, so im Grăberfeld
von Gemeinlebarn 20 , auch in Schlesien wurden sie hăufi.g gefunden. ln der
Rumănischen Volksrepublik sind ein Exemplar aus Sărata,Monteoru, drei Stiicke

u A . A. Je s se n , /{ xpono.tvmu « Eo.t&uwx Ky6allCKUX A. Tohk, Be111erk 1111g e11 zur Proble111atik der ă!tere11
» in SA, X I I , I 950, S. I 5 7ff.
1 6 G.
Kypw1108 u n d mittleren Bro n z e zeit in d er S iidwestslowakei, in
Bailloud ct P. Mieg de Boofzhei m, Les Kommission fi.ir clas Ă neolithikum und die ăitere
ci1·ilisatio11s 11Jolithi11 1 1 es de la Fra n ce , S. I 1 7 . Ta ici Bron:e:eit, 2 3 - 2 i, 9, Nitra, 1 9 5 8 .
L V I I I ; 5 , 6. 19
WI. Antonie"·ic:, D er i n Swblc· i 11 W.-o/ hy11ie11
A E , 78, 1 95 1 , ! , Taf. X I I I.
16
a 1tfgef1 1 n d e 11e Bro n z eschat � . in ESA, IV, 1 92 9 ,
17 A E , 8 5 , 1 95 8 , Taf. XVI 8-9 . S I J Sff., S. 143, A b b . 2 2 .
10 W. Hoffmann und B. Schmidt, D i e wichtigste11 20 J. Szombathy, Priihistorische F!achgriiber bei
N eu funde des ]ahres 1 954 aus dem Lande Sachsen­ G emeinleborn in Nie derăsterreich, in R.-G. For­
Anhalt, S. 2 1 4ff., in Jahresschrift-Halle, 1 95 5 , 3 9 ; schungen, 3, 1 9 2 9.

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7 DIE LOC K E J\ H I N G E VON S Ă H ATA-MO N T E O H U 1 09

aus Cacova (Rayon Aiud, Region Cluj) sowie drei aus Beba Veche (Rayon
Sînnicolau Mare, Region Timişoara) bekannt.
*

Dem T)1Pus B (Abb. 2) gehăren ovale Ringe mit gleichlangen Enden an ;


dieser Typus weist zwei Varianten auf : eine Form, bei cler die Enden uberein;
andergreifen, und eine zweite, bei cler sie bloB einander nahekommen oder sich
beri.ihren. Die Ringe sind aus Draht oder Metallblech hergestellt.

2
�-� J.

• w
.
. -

6
5

o '

9.
.

Abb. 2. - Typ us B I 1md B 2 : I , Variante B l a , Tursko-Bohmen ; 2, Variante B I b, Barca


u Kosic ; .3, Variante B lb, Transsilvanien ; 4, Variante B l e, Transsilvanien ; 5, Variante
B I d ; 6, Variante B l e ; 7, Vari�nte B lf (Mykene) ; 8, Variante B 2 a , Hangospuszta ;
9, Variante B 2 h , Turnu-Măgurele ; 10, Variante B 2c, Transsilvanien.

Die ăltesten Exemplare cler ersten Form treten in Mesopotamien 2 1 ,


1.
Troja und i n Griechenland (Zygouries) 22 auf. ln den Ockergrăbern des Kuban;
gebietes erscheint diese Form sehr spăt, erst in cler fonften Stufe nach Jessens
Einteilung. Der Typus B l erfahrt eine bedeutende Verbreitung in cler Mitte und
in cler zweiten Hălfte des zweiten Jahrtausends, und ist in dieser Zeit in ganz
Europa anzutreffen. So erscheint er in Mykene, wird Leitform cler Kulturen
3
von Unetice, Monteoru, Verbicioara (in Oltenien) und Bjelo;Brdo 2 und wird

21 i n the Valley of C l eonay, Taf. XX„ Abb. 7 .


V. Christian, Altertumskimde des Zweistrom­
landes , 1 940, I, Taf. 2 1 2 , 1 3- 1 5 . 23 Nils A berg, Fron �ezeicliche 1md frii heisenzeic­
22 C. W
. Blegen, Zygouries, A prehi storic s ett l c m e n t l i c lie Ch ro nol og i e , I I I , S. 58, Ab b . 92-93.
·

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1 10 E. ZAHAR!.\

im Norclosten in Polen uncl auf clem Gebiete cler Sowjetunion getragen. Die
Form mit ubereinanclergreifenclen Enclen weist folgencle Unterteilungen auf :
a ) ovaler Ring aus Metallclraht ;

c ) ovaler Ring mit zwei Winclungen ;


b) ovaler Ring mit kahnformigen Enclen, clie voll ocler hohl sincl 24 ;

d ) ovaler Ring, bei clem ein Encle zuri.ickgebogen ist (gilt for clie Formen
a uncl b) ;
e ) ovaler Ring, bei clem beicle Enclen zuri.ickgebogen sincl ;
f) ovaler Ring, bei clem ein Encle ocler beicle Enclen mit Spiralscheiben
abschlie13en, wie dies bei den Ringen von M ykene, aus dem Maramureş, aus
M ăhren und in Koban der Fall ist. Von diesen Sti.icken ist der Ring aus M ăhren 25
(Abb. 1 3/1) eigentlich ein kreisformiger Ring, bei dem jedoch ein Encle zuri.ick�
gebogen ist und eine Spiralscheibe bildet. Mit cler hier besprochenen Gruppe
steht claher der Ring lecliglich clurch dieses Element in Verbindung. Bei clen
goldenen Ringen aus Grab I I I in Mykene 26 schlie13en beicle Enclen mit Spiralscheiben
ab. Das Funclstlick aus dem Kaukasus 27 (Abb . 2/6) gehărt zu e ) , da beicle Enclen
zurlickgebogen sind und mit je einer Spiralscheibe abschlie13en. Das im Budapester
Museum 28 befindliche, fundortlose Exemplar (Abb. 1 3 /2) steht mit der Form
f) lecliglich durch die beiden Spiralscheiben in Verbindung, mit denen die
Ringenclen abschlie13en ; im ubrigen gehărt es clem Typus C (mit blattformigen
Enclen) an. Die Ringe aus Sărăsău (Maramures), uncl cler aus Koban sincl trotz ihrer
scheinbaren Ăhnlichkeit mit clen Funclen au� Mykene bedeutend j i.inger als cliese.
2. Die zweite Form des Typus B wircl for gewăhnlich als « herzformig »
bezeichnet. Kennzeichnend ist clie besonclere Breite uncl Dicke cler Enden, die
Kahnform annehmen, sowie der U mstand, da13 diese sich nur nahekommen ocler
berlihren, ohne i.ibereinanderzugreifen. Die Variante ist eine Leitform der Kultur
von Otomani aus W estrumănien ; weitere Sti.icke sind auf dem Gebiete der
Rumănischen Volksrepublik, in Oltenien, in einem Exemplar aus Bălteni 2 9 (Rayon
Slatina, Region Piteşti) und eines aus clem Schatz von Turnu Măgurele bekannt.
Zahlreiche Exemplare dieser Form sind in U ngarn gefunden worden ; sie kamen
in Kulturen zum Vorschein, clie cler von Otomani entsprechen. W eitere Exemplare
sincl auch aus Komar6w 30 (Stanislaw6w) in cler U krainischen SSR bekannt.
Bemerkenswert for cliese Form ist, da13 zahlreiche Exemplare aus Golcl

den neueren Ausgrabungen in der Ungarischen Volksrepublik, wie etwa bei denen
sind und in den Schatzfunden aus Transsilvanien und Ungarn vorkommen. Bei

von T6szeg 31 und in den Grăberfeldern von Megyasz6 und Hernadkak wurden
herzformige Lockenringe in bedeutender Anzahl gefunden.

24 AR, VI, 1 ()54, S. 6 1 0 , Abb 254. 1 4 b sowie Anm. I .


26 J. Schranil, a . a. O . , S. 5 9, Abb. 1 1 /9. 29 Freundliche Mitteilung \'On I . Nestor. Unver­
28 G. Karo, a.a.O„ Taf. XX, 5 3-55. offentlicht. Das Exemplar befinc1et sich im Museum
27 E. Chantre, Rapport sur 1me mission sci enti fiq11e in Craiova.
dans I'Asie Occidentale et specialement dans Ies regiom 30 Leon Kozlowski, Zarys Pra d zi e i 6tt• Pols k i ,

]ahre 1 948, in ActaArch, I I , 1 - 3, 1 95 3 ; J . Banner,


de I' Ararat et du Caucase, in Extrait des Archives Taf. XIII.
des missions scientifiques et litteraires, l i le serie, 3 1 A. Moszolics, Die A 11sgrabu ngen i n T6szeg im
2, Paris, 1 883, S. 24, Abb. 1 2 ; und H. Schmidt,

28 H. Schmidt, a.a.O„ S.
a.a.O., S. 620, Abb. 20. I. B6na, L. Merton, Die Ausgrab1mgen t•on L. Mdrton
6 1 9, Abb. 14a und i n T6sz<!g.

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9 D I E LOC K E N R I N G E VON SĂRATA-lliONTEORU 111

Form B2 weist folgende Varianten auf :


a ) herzformige Ringe aus Metallblech mit kahnformigen Enden, die
einander nahe kommen (Hangospuszta) 32 ;
b ) herzformige Ringe aus dickem Metalldraht, deren Enden einander
beri.ihren und mit je einer kleinen Spirale abschlieBen (Abb. 7 /10) ;
c) Ringe, die keine Knickung in cler Mitte aufweisen und daher wie ein
einfacher Bogen in Form eines liegenden D aussehen ; die Enden laufen frei aus
und sind nach innen eingebogen (Exem,
plare im Museum von Cluj 33 und im
Museum von Budapest 34). Dieser dritten �
Form gehoren nur wenig Exemplare an.
Die Mehrzahl der Funde vom �
2
Typus B2 sind aus Gold und oftmals
mit Verzierungen versehen.

Der Typus C (Abb. 3), bei dem


eines der Enden blattartig umgestaltet

ct. ) kreisformige Lockenringe von


Abb. 3. - Typus C : l , Variante Stublo ( l / l ) ; �.
ist, weist zwei Varianten auf : 2, Variante � ( 1 / 2 ) , Tinsdahl ; 3, Sărnta-Monteoru ( 1 / 1 ).

groBen AusmaBen, mit schmalem, lăng,


lichem, mit einer Mittelrippe versehenem Reifenteil, cler einem W eidenblatt
ăhnelt ; sie erscheinen im Hortfund von Stubl6 35 (Wolynien), in Perediwanie 36
(Horodenka ; Galizien), im Rahmen cler Kultur von Tornaszowka 37, in cler Slowakei
und in cler Ukrainischen SSR, sowie in Schlesien 38 - 39• Sie bilden die ăltere
Variante des Typus C ;
�) ovale Lockenringe mit ki.irzerern aber breiterern Fli.igel, der einern
Akazienblatt ăhnelt ; die Mittelrippe ist verschwunden. Vier derartige Ringe
befinden sich im Hortfund von Tinsdahl 40 (Holstein) ; zahlreiche Sti.icke wurden
in der Rumănischen Volksrepublik gefunden, wo sie for die Kultur von Monteoru
kennzeichnend sind. Ostlich des Bereiches Qalizien - Rumănien waren derartige
Funde .bis vor kurzem nicht bekannt 41•

32 AE , XLII, 1 928, S. 203, Abb. 94/4-7 ; vgl. 38 A. Tocik, a.a.O. (Anm. 1 8 ) ; T. g. Movscha
auch die aus Ringen gebildeten Ketten, die von 1'vfeOHble y1<pauteHu11 UJ Kuesa, in KS, 70, 1 95 7, S .
J. Hampei in Bronzk6r, III, S. 1 3 8 , Abb. 26 in AE 94-98. A . Loubal, Starobronzovy hrob 11 Hule (Okr.
1 893, 344 und von A. Moszolics, A C6falvi (Tufalc1u ) Vrabie), in Sbornik Matice Slovenskij , XIII, 4, C ast
aranylet, in Antiquitas Hungarica, III, 1-2, 1 949, historickă, S. 347-3 5 5 , mit l Abb. Inhaltsangabe iq
S. 24, Abb. 8/3 veroffentlicht wurde.n. Sudeta XIV, 1 938, S. 72 ;
33 H. Schmidt, a.a.O„ S. 6 1 7, Abb. 1 1 . 39 H. Seger, Schmuckschilde der fri.ihen Bronze·
34 J. Hampei, Bronzk61-, I, Taf. XLVII, 7 , die zeit, in Altschlesien I, 1 926, S. 76-80, Taf. VIII

Bronzeschatz . . Abb. 1 3 - 1 9.
grol3e Spirale. und Abb. 44.
36 Wl. Antoniewicz, Der in Stublo aufgefundene 40 W. Split, Inventar der Bronzealterfunde aus

Schles 1„ig-Holstein, S. 1 8, 61 ( 1 5 a) und Nils A berg,
36 Ebenda, Abb. 20-22.
Chronologie, I I I , S. 8 1 , Abb. 1 72 .
37 Swiatowit, XIX, 1 946- 1 947, Taf. XV, 2 , 4, 6, 7. 4 1 Siehe Anm. 3 8 .

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1 1� E. Z -\ l l .\ 1 1 1 .\ 10

Bei den Ausgrabungen in Sărata,Monteoru, wurden in den Jahren 1 93 7 --


1 952, unter der Leitung von I. Nestor, vier Grăberfelder der Bronzezeit mit
insgesamt 350 Grăbern freigelegt ; auf dem Friedhof Nr. 4 sind die Arbeiten noch
im Gange. Die vier Nekropolen entsprechen den drei jungsten Entwicklungsstufen
der Kultur \·on Monteoru, u. zw. : der Friedhof Nr. 2 gehărt der letzten Entwick,
lungsstufe der ersten Periode der Kultur von Monteoru an (Monteoru I a) ;
Friedhof Nr. 4 entspricht der ersten Stufc der zweiten Periode der Kultur von
Monteoru (Monteoru II a) ; Friedhof Nr. 1 schlieBlich gehărt zur letzten bronze,
zeitlichen Stufe (Monteoru II b ).
Diese bei den Grabungen in Sărata,Monteoru gefundenen Lockenringe,
bei denen die Schichtenzugehărigkeit und damit auch ihre relath·e Zeitbestimmung
als gesichert gelten kann, wurden uns von I. Nestor dankenswerterweise zur
Bearbeitung iiberlassen und stellen das }.. 1 aterial dar, auf das sich die Ausflihrungen
cler vorliegenden Arbeit aufbauen.
*

Die bisher in Europa, und im besonderen auf dem Gebiete der Rumăni,
schen Volksrepublik gemachten Funde der Lockenringe sind nicht ălter als die
Zeit cler Ockergrăber. Fur die Entwicklungsgeschichte dieser Schrnuckstucke
erscheint es zweckmăBig, trotz ihrer Seltenheit, auch die verwandten Funde aus
dern Spătneolithikum heranzuziehen, die vielleicht zuerst als Lockenringe verwendet
wurden ; dies ist umso eher anzunehrnen, als ihre Forrn mit den Lockenringen
aus den Ockergrăbern in Verbindung gebracht werden kann. Im Jahre 1 947
wurde bei den Ausgrabungen in Glina 4 2 (bei Bukarest) ein flaches Idol aus
Knochen von dern ublichen Typus cler Gumelniţa,Kultur zusammen mit sechs
Kupferreifen gefunden. Ein Ring steckte noch in einern der vier Lăcher am Kopf
des Idols. Vier Ringe sind aus dickern Draht, zwei aus Kupferstreifen angefertigt ;
alle sind kreisforrnig, ein Ende ist zugespitzt, clas andere zeigt die beim Abschneiden
entstandene Schnittflăche. Bei zwei Ringen greifen die Enden urn mehr als die
Hălfte ihrer Lănge iibereinander. Dieses wichtige Merkmal ist geeignet, die Ringe
mit den in den Ockergrăbern gefundenen Lockenringen in Verbindung zu setzen.
Den beiden Ringen von Glina ăhnliche Stlicke, bei denen die Enden
gleichfalls iibereinander greifen, wurden in den erwăhnten Grăbern \·on Kăkeny,
domb und in Jâszladâny gefunden.
W enn auch die Deutu ng diese r Funde, ob als Ohr, oder als Lockenringe
nicht vollig sicher ist, so weist ihre Seltenheit im Neolithikum und die Tatsache,
da13 bei dem Idol cler Gumelniţa,Kultur aus Glina die sechs Ringe zu beiden
Seiten des Kopfes befestigt waren, schlieBlich auch die Forrn cler Ringe, auf die
Măglichkeit hin, in ihnen vermutungsweise die ăltesten Lockenringe zu � rblic � en,
die wahrscheinlich in die Bronzezeit i.ibernom men wurden und dann eme re1che
Entwicklung durchliefen und eine weite Verbreitung fan_den.
*

T)'pus A (Abb. 4/1-4 ). In den Ocker grăber n auf dem _ Gebiete cler Rum
�,
Typus A m cler Molda u m
nische n Volksrepublik wurden Lockenringe des
u-Dî mbo\'iţ a.
4� Unvero îtentlic ht. Ausgra bungen von M. P.:tresc

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Glăvăneştii,Vechi (Rayon Vlădeni, Region Iaşi), uncl Broşteni (Rayon Iaşi) 43
in Muntenien in Gurbăneşti 44 (Rayon Lehliu, Region Bukarest) uncl bei Ploeşti­
Triaj 45, sowie in Oltenien in cler Fundgruppe von Pleniţa 46 (Rayon Pleniţa,
Region Craiova) gefunden. Im allgemeinen hanclelt es sich um Ringe von
geringer GroBe, clie aus Kupfer ocler Silber hergestellt sind. Bei einigen năhern

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Abb. 4.-Typus A, Periode der Ockergrăber : 1 , Broşteni, 2, Pleniţa (2/ 1 ) ; 3, Glăvăneştii-Vechi ( 1 / 1 )
4, Cilnic, ( 1 / 1 ), Monteoru, Stufe I I : 5 , Sărata-Monteoru (Grab 3 ) (2/ 1 ) ; 6, Verbicioara
( 1 / 1 ). Monteoru, Stufe I I I : (Grăberfeld I ) ; 8, Sărata ·Monteoru (Grăberfeld 2, Grab 46) ( 1 / 1 ).

sich clie beiden Enden nur einander, bei anderen greifen sie ubereinander oder
bilden bei manchen sogar zwei Spiralen. Bemerkenswert ist, daB in cler Gruppe
cler Ockergrăber cler Moldau, gewohnlich Kupferringe, in Muntenien hingegen
und im besonderen in Oltenien kleine Silberringe vorkommen.
Die Ockergrăber cler Moldau sind nach den in Glăvăneştii,Vechi 47 gemach,
ten Feststellungen zeitlich nach Cucuteni B anzusetzen.
Fur clie hier untersuchte Entwicklung ist clas bedeutendste Fundstiick
dieser Ockergrăber ein in Glăvăneştii,Vechi (Hilgel 1 , Grab 1 1) gefundener
Lockenring. Er ist aus einem breiten Kupferstreifen hergestellt, cler sich in cler
Mitte leicht verengt und an den Enden etwas verbreitert. Ein weiteres wichtiges
Merkmal ist cler leichte Winkel des Ringes in cler Mitte, eben cler Stelle, wo

43 Săpăturile de pe şantierul Valea Jijiei i n anul 45 Raport asupra activităţii ştiinţifice a Muzeului
1 950, in SCIV, II, 1 , 1 95 1 , S. 64-66 ; M. Petrescu­ Naţional de Antichităţi în anii 1 942 şi 1 943, 1 944,
Dîmbovita, Dote noi asupra î nmormîntărilor cu ocru s. 29ff.
în Moldova, in SCIV, I I , 1 950, S. 1 10- 1 2 5 , Abb. l /d. 46 Săpăturil e de la Pleniţa, in SCIV, III, 1 952,
44 Unveri:iffentlicht. Ausgrabungen von D. V. s. 163ff.
Rosetti. 47 Siehe Anm. 43.

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11-l E . Z A H .\ R l .\ l ::!
---- -- - -------

bei den ovalen H ăngespiralen cler Reif eingekniffen ist. Die bemerkenswerteste
Wandlung, die cler kreisformige Lockenring in seiner Form erfăhrt, ist die
Knickung des Reifes in cler Mitte. Diese fohrt zur Entstehung des ovalen Locken,
ringes und in dieser Gestalt durchlăuft clas Schmuckstlick dann seine weitere
Entwicklung wăhrend cler Bronzezeit. Eine spătere Stufe in cler Entwicklung des
Lockenringes zeigt clas in Cîlnic 48 (Rayon Sebeş, Region Hunedoara) gefundene
Exemplar ; es ist ebenfalls aus einem Kupferband hergestellt und weist am
Krlimmungspunkt eine kleine Einbuchtung auf, die durch Zusammendrlicken des
Metallbandes erreicht wurde und die dem Ring eine eher ovale als runde Form
gibt. So wie bei dem Exemplar von Glăvăneştii,Vechi greifen die Enden des
Ringes libereinander. Nach den librigen Beigaben zu schlief3en, gehorte dieser
Lockenring zu einem Ockergrab, oder allenfalls in die beginnende Bronzezeit.
Aus cler Zeit zwischen den Funden von Glăvănestii,Vechi' und Cîlnic und den
Grăberfeldern von Sărata,Monteoru, liegen keine weiteren Funde vor, mit Aus,
nahme eines Ringes von Dealul Sprenghi und derjenigen von Piatra Frecăţei 49
(Rayon Măcin, Region Galaţi). Die Hăngespirale von Dealul Sprenghi gehărt
zur Schneckenbergkultur aus cler frlihen siebenblirgischen Bronzezeit. Der Ring
(Abb. 1 2 /9) besteht aus vier Windungen aus dickem Golddraht mit rechteckigem
Querschnitt ; die Enden sind flachgehămmert und verbreitert. Seiner Form nach
schlief3t er an die iibliche Gestalt cler in den Ockergrăbern gefundenen Ringe
des Typus A an.
Der zweite Fund, cler ălter sein dlirfte als die Stufe I cler Monteoru,Kultur,
stammt aus Piatra Frecăţei. Er enthălt drei Bronzeringe mit blattartiger Verbreite,
rung (Typus C) und einen kreisformigen Ring mit iibereinandergreifenden Enden
(Typus A), cler aus einem Kupferband hergestellt ist und dem Ring von
Glăvăneştii-Vechi ăhnelt. Diese Stlicke gehărten zu dem Inventar eines Grabes,
clas vorlăufig jedoch noch nicht einer bestimmten Kulturgruppe zugewiesen werden
kann. Ihrer Form und anderen 1v1erkmalen nach, gehoren die Ringe einem frlihen
Abschnitt cler Bronzezeit an, cler vermutlich zwischen cler von den runden
Ringen mit weidenblattformigen Enden vertretenen Phase und dem Grăberfeld
Nr. 2 von Sărata,Monteoru liegt.
Die Funde vom Dealul Sprenghi und Piatra Frecăţei besitzen wegen ihrer
Zeitstellung eine besondere Bedeutung, da die den ersten fonf Entwicklungsstufen
cler Monteoru,Kultur entsprechenden Grăberfelder noch unbekannt sind und
deswegen auch die Ausgangsformen for die drei Lockenringtypen dieser Kultur
noch nicht ermittelt wurden.

Nachfolgend wird die zeitliche Gliederung cler in Sărata,Monteoru gefun­


denen Lockenringe gegeben. Sie gilt nur for clas Gebiet Rumăniens und umfaf3t
drei Stufen, die den drei Schichtniveaus cler Grăberfelder 2, 4 und 1 (in chronolo,
gischer Reihenfolge) entsprechen.

� 9 Unverotfendicht.
«sK. Koredt, Elemente rdsăritene î n cîteva de�co· Ausgrabungen von Petre

p eriri preistorice din Transil vania, in AISC, V, 1 949, Aurelian, 1 95 8-1959.


S. 304, Abb. 1.

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IJIE LOCKE N HI :\ < ; E V i l .\ :-;A IL\L\-)IU:\TEUIH: l l fi
------· ------ ------- - -- -- -- -

TYPUS A

ln cler Stufe Monteoru I cler Lockenringentwicklung kommt cler kreisformige


Ring des Typus A nicht vor 50•
In cler Stufe Monteoru II cler Lockenringentwicklung (Grăberfeld Nr. 4,
Abb. 4) finclen sich einige kleine, kreisformige Ringe mit i.ibereinanclergreifenden
Enden ; sie sincl aus Bronzedraht, einer von ihnen aus Gold. Bei den Bronzeringen
ist eines cler Enden abgebrochen, was darauf hinweist, daf3 es Bruchsti.icke anclerer,
vermutlich ovaler Ringe sincl, clie als Fragmente verwenclet wurclen.
Bei clem golclenen Ring ist eines cler Enclen breit, clas andere zugespitzt ;
er ist aus einem Golclstreifen hergestellt uncl weist eine Mittelrippe · mit Einker­
bungen auf, clie daclurch entstancl, claf3 clie Răncler des Bandes flachgehămmert
wurclen und cler restliche Teil als erhohter Mittelsteg erhalten blieb. Der Spiralring
ist klein, hat nur 7 mm Durchmesser, uncl ist durch die Art seiner Herstellung
und clie gekerbte Mittelrippe von lnteresse. Diese Merkmale verbinden ihn mit
den clrei Ringen aus Ledce 51 in Bohmen (Abb. 4/5).
Der gleichen Stufe gehort u. E. auch cler Bronzering mit ri.ickgebogenem
Ende an, cler in Verbicioara 52 in einem Grab gefunclen wurcle (Abb. 4/6).
In cler Stufe Monteoru III cler Lockenringentwicklung (Grăberfelcl Nr. 1 )
(Abb. 4 ) nimmt clie Anzahl cler kleinen kreisformigen Lockenringe zu ; sie sind
aus dickem Draht mit kreisformigem Querschnitt hergestellt uncl an clen Enclen
leicht zugespitzt (Abb. 4/8). In dieser Stufe erscheint in Sărata-Monteoru auch
ein Ring mit Spiralscheibe (Noppenring), clas einzige im Rahmen cler Monteoru­
Kultur bekanntgeworclene Exemplar. Der Ring besteht ausschlief3lich aus einer
aus Draht gebilcleten ovalen Scheibe (Abb. 4 /7).

TYPUS B

In cler Stufe Monteoru I (Grăberfelcl Nr. 2, Abb. 5) sind clie Lockenringe


clurch ihre lănglich-ovale Form gekennzeichnet ; sie sincl ausschlieBlich aus gleich­
clickem Bronzeclraht mit rundem ader oval-rhombischem Querschnitt gearbeitet.
Im ganzen wurden sieben Ringe aus Draht mit oval-rhombischem Querschnitt
aufgefunden ; sie stammen alle aus einem einzigen Grab (2/1 940).
Die Ringe gehoren zu folgenclen Varianten :
a) Lănglich-ovale Lockenringe mit gleichlangen uncl i.ibereinandergreifenden
Enden, clie leicht verji.ingt und stumpf abgeschnitten sincl. Die Ringe sincl aus
dickem Bronzeclraht mit rundem (Grab 28) oder oval-rhombischem Querschnitt
(Grab 2/1 940) ;
b ) ovale Lockenringe von gedrungener Form, mit gleichlangen, i.iberein­
anclergreifenden, leicht verdickten Enden, clie scharfe, ins Innere cler Spirale
eingebogene Spitzen aufweisen (Grab 28) ;
60
ln einem Grab des 2. Friedhofs von Săra t a · 61 I. Schrânil, a.a.O., Abb. 1 1 /6.
Monteoru wurden zwei kreisformige Bronzeringe 62Unverăffentlicht. Ausgrabungen von D. Berciu.
gefunden. Da clas Grab jedoch keine anderen Beigaben Fur die Erlaubnis zur Verăffentlichung dieses Sti..i c kes
enthălt, kann nicht festgestellt werden, ob es Stufe sei auch hier verbindlichst gedankt.
I oder Stufe II angehort.

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116 E. ZAHARIA 14

c) Lockenringe der gleichen Form wie Variante a ) , jedoch mit einem


zurtickgebogenen Ende (Grab 28) ;
d ) Lockenringe in Form des Buchstabens D. Diese stellen eigentlich die
Halfte eines ovalen Ringes dar, bei dem clas unversehrte Ende bogenformig
gekrtimmt, clas abgebrochene jedoch gerade ist ; die Enden kommen einander
nahe oder greifen manchmal ein wenig tibereinander. Zuweilen scheinen es Hălften
des gleichen ovalen Ringes zu sein, in anderen Fallen hingegen nicht. Das abge,


1 2 3

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5
Abb. 5 . - Typus B, Monteoru, Stufe I Grăberfeld 2 : 1 -3 , Variante a. (Grab 28,
-

Grab 2 , Grab 90) ; 4 , Variante b (Grab 28) ; 5, Variante c (Grab 28) ; 6, Variante d
(Grab 88 a) ( 1 / 1 ).

brochene Ende ist niemals bearbeitet. U. E. wurden diese Spiralen absichtlich


aus rituellen Grtinden zerbrochen (Grab 88 a).
An diese Varianten des Typus B aus cler altesten bisher bekannten Stufe
in Sărata,Monteoru in welcher solche Schmuckstiicke verwendet wurden, schlieBen
sich einige cler goldenen Ringe des Schatzfundes von Ţigănaşi 53 (Rayon Vînju
Mare, Region Craiova) an, die cler Variante b) angehoren, wahrscheinlich auch
die aus dem Schatz von Şmig 54 (Rayon Mediaş, Region Stalin), zahlreiche weitere

63 Dr. Severeanu, The Gold treasure of the Ostrovul­ 54 Pulszky Ferencz, in Magyaroszâg Archaeolo­
Mare, S. l ff., in « Bucureştii », Revista Muzeului şi giaja, Taf. LXXII I ; D. Popescu, Cercetări arheologice
Pinacotecii Municipiului Bucureşti, 1-2, 1 93 7 ; sowie în Transilvania, in « Materiale » , II, 1 956, S. 208,
Dorin und Valeria Popescu, Asupra tezaurnlui de Abb. 1 2 4 ; K. Horedt, Vorgeschichtliche Beitrăge (Die
aur de la. Ostrovul Mare, in SCIV, VI, 3-4, 1 95 5 , Zeitstel!ung des Schmiegener Qoldfundes), in MBBM,
s . 865ff. XII, 1 947 ; I. Nestor, in RIR, XI-XII, 1 94 1 - 1 94 2,
s. 435.

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15 DIE LOCKENRI 'GE VON SĂRATA-MONTEOR U 117

goldene Lockenringe, die sich im ehem. Museum for Vor- und Frtihgeschichte
in Berlin 55 befanden und aus Rumănien stammen, sowie vermutlich auch die
goldenen Ringe von Ţufalău 56•
In der Stufe Monteoru II (Grăberfeld Nr. 4, Abb. 6) sind die Lockenringe
durch geringere GroBe gekennzeichnet, wobei das Oval gedrungener wird, sowie


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Abb. 6. - Typus B, Monteoru, Stufe II, Grăberfeld 4 : I , Variante a (Grab 48) ; 2 und
3 , Variante b (Grab 1 10 und Grab 5 6) ; 4-4 a , Variante d (Grăberfeld 2, Grab 45) ;
5-8, Variante c (5 aus Grab 1 2 5 ; 6 aus Grab 8 ; 7-8 verschiedentlich in Graber-
feld 4) ; 9, Variante d (Grab 1 10) ; 10, Variante e (Grab 82) ( 1 / 1).

durch eine manchmal betrăchtliche Verdickung der Enden, die bis zur Hălfte
ihrer Lănge oder sogar noch weiter tibereinander greifen. Der Querschnitt des
Drahtes ist verschiedenartig und kann kreisrund, oval, rhombisch, rechteckig
oder dreieckig sein. Die lănglich-ovale Form der Ringe, die meistens etwa in der
Mitte des Ovals eingedrtickt sind, hălt an, ebenso bleiben Ringe mit zurtickge­
bogenem Ende und solche von der Form des Buchstaben D in Verwendung.

66 Mitteilungen von Ion Nestor. gewisse Zuriickhaltung bewahrt werden. Wahr­


56 A. Moszolics, A c6falvi (Ţufalău ) aranylelet, scheinlich entsprechen sie cler Stufe Monteoru I,
S. 1 5 , Abb. 1 /9 ; Da iiber diese Ringe nicht alle jedenfalls sind sie nicht jiinger als Stufe Mon­
notigen Angaben zur Verfogung stehen, muB eine teortt li.

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118 E. ZAHARIA 16
------ ·--- - - - - - - -

Es gibt folgende Varianten :


a ) ovale Lockenringe mit leicht verdickten Enden ; der Draht hat runden,
ovalen, dreieckigen oder rechteckigen Querschnitt ;
b ) ovale Lockenringe deren Enden nach innen eingebogen sind und sich
einander năhern ; die Schenkel des Ringes sind wenig verdickt und oberhalb
ihrer groBten Breite etwas nach innen eingebogen (Grab 1 10) ;
c ) ovale Lockenringe mit stark verdickten Enden ; der Draht weist runden
oder dreieckigen Querschnitt auf (Grab 8 und Grab 1 25) ;
d ) ovale Lockenringe bei denen ein Ende zurlickgebogen ist ; sowohl das
gerade, als auch das zurlickgebogene Ende greifen liber die hall:: e Hohe des
Ringes libereinander (Grab 1 10) ;
e ) Lockenringe von der Form des Buchstabens D, die durch Zerbrechen
eines i.iblichen Ringes entstand en ; diese Form kommt viei hăufiger als in Stufe I
vor, und zwar in sieben Grăbem ; in einem davon wurden zwei Stlicke gefunden,
die jedoch anscheinend nicht von der gleichen Spirale stammen.
Zu Monteoru II gehăren auch die Funde aus den Grăbern von Balta
Verde 57, mit Lockenringen aus Bronze, deren Schenkel i.ibereinandergreifen und
ein zurlickgebogenes Ende aufweisen, die Bronzeringe aus dem Urnenfriedhof
von Cîma 58 {Rayon Gura Jiului, Region Craiova), wo bis 1 955 vier Stlicke
gefunden wurden, und schlieBlich die Funde aus den Nekropolen von
Poiana 59•
In cler Stufe Monteoru I I I (Graberfeld Nr. 1 , Abb. 7) entwickeln sich die
Lockenringe in cler angedeuteten Richtung ; ihre AusmaBe werden wesentlich
kleiner und die Schenkel greifen liber die halbe Hohe des Ringes ineinander.
Die Ringe sind aus starkem Bronzedraht gefertigt und haben verdickte Enden.
Der Querschnitt des Drahtes ist rund oder von cler Form des Buchstabens D.
ln dieser Stufe erscheinen auch die Ringe aus Bronze- oder Goldblech mit
kahnformig verbreiterten und eingebogenen Enden.
Es gibt folgende Varianten :
a ) Ovale Lockenringe mit leicht verdickten Schenkeln, aus Bronzedraht
mit rundem oder D-formigem Querschnitt ;
b) ovale Lockenringe aus Bronzeblech mit verbreiterten Enden ;
c ) ovale Ringe aus Bronzeblech, die an beiden Enden kahnformig einge-
bogen sind ;
d ) wie vorhin, jedoch mit einem zurlickgebogenen Ende ;
e ) rituell zerbrochene, D-formig gebogene Ringe.
In den Schatzfunden aus Transsilvanien kommen zusammen mit Ringen
mit kahnformigen Enden, auch herzformige Stlicke vor, bei denen die Enden
zwar kahnformig sind, aber nicht libereinander greifen. Sie entsprechen dem Typus
B2 der allgemeinen Klassifizierung.

dtt bronte de Poiana, in « Dacia » V-VI . 1 93 5 - 1 936.


67 D. Berciu und Eug. Com�a. Săpdturile de la 69 Ec. Dunăreanu-Vulpe, La necropole de l 'âge

Balta-Verde şi Qogo ş u ( 1 9 49-1 950 ), in « Materiale »,


II, 1 956, S. 304, Abb. 3 9/ 1 , 4. Gelegentlich einer von uns im Jahre 1 954 gehal ­
8
6 VI. Dumitrescu, Şantierul arheJlogic Cirna, cenen Mitteilung wurden uns von R. und Ec.
in « Materiale » lll, 1957, S. 1 98- 1 99. Fiir die Vulpe die Fundstiicke aus Poiana freundlicherweise
freundliche Erlaubnis eines dieser Stiicke zu besichti­ gezeigr.
gen, sei auch hier VI. Dumitrescu verbindlichst gedankt.

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l 'i D I E LOCKENRJ N GE V O N SĂRATA-MONTEOHU 119

ln Sărata�Monteoru und im allgemeinen auf dem Gebiete von Muntenien,


Oltenien und cler Moldau kommen herzformige Ringe nicht vor ; hingegen fi.nden
sie sich in betrăchtlicher Anzahl in Transsilvanien und Ungarn. Ebenso hăufi.g


'
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4 O &. 0-i 2 .3

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Abb. 7. - Typus B l - B2, Monteoru, Stufe III, Grăberfeld 1 : 1 -2 , Variante B la


(Grab 7 und Grab 44) ; 3-4 Variante B l b (Grab 1 1 und 3 ) ; 5-6, Variante B I c (Grab
22 (Gold) und Grab 1 1 ) ; 7, Variante B, l d Verbicioara (Gold) ; 8, Variante d (Grab 77
(Gold)) ; 9-1 2 , Form B2 (9 und 1 1 aus einem vermutlich aus Transsilvanien stammenden
Schatz von 6 Ringen) ( l / 1 ) ; 10, Moldoveneşti ; 1 2, Tiszasiilly, Ungarische Volksrepublik
( l-6, 8, 9, 1 1 = 1 / l ; 7 = 2 / 1 ).

sind auch die Ringe mit kahnformigen, aber ubereinandergreifenden Enden ;


zuweilen treten diese beiden Varianten gemeinsam auf, wie etwa im Schatzfund
von Hangospuszta 60 und Tiszasully 61• Fur Transsilvanien kănnen die Funde von
60 6 1 J.
AE , XLII, 1 928, S. 203. Hampei, a.a.O., I I I , S. 1 3 8, Abb. 26 ;
H. Schmidt, a.a.O., S. 6 19, Abb. 1 6.

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120 E. ZAHARIA 18

Moldoveneşti 62, Olpret 63 und Alba Julia 64 erwăhnt werden, sowie die sechs
Ringe, die sich im Nationalmuseum for Alterti.imer 65 in Bukarest hefinden ; in
Ungarn sind sie, auBer in den ălteren Schatzfunden, auch in der Kultur von
Fuzesabony und in den Grăberfeldem \'On Megyasz6 und Hemadkak belegt.
Der Ring mit kahnformigen Enden (und hohler Innenseite) aus der Stufe
Monteoru III ermoglicht die zeitliche Verknupfung aller vorhin erwăhnten Funde.
Diese kann jedoch nur annăhemd und mit dem weiter unten gemachten Vorbehalt
erfolgen, denn for die Beurteilung der Schichtenfolge und Kulturzugehorigkeit
dieser Funde fehlen beinahe alle Hinweise. Die obenerwăhnten Sti.icke aus
Transsilvanien konnen nicht ălter sein als die Stufe Monteoru II, in der die aus
dickem Draht hergestellten Ringe mit kahnformig erweiterten, aber massiven
Enden auftauchen. Die aus Di.innblech angefertigten Ringe mit kahnformig erwei­
terten, jedoch innen hohlen Armen hingegen, an die auch die herzformigen
anzukni.ipfen sind, konnen mit der Stufe Monteoru III gleichgestellt werden.
Neuere Grabungen in Transsilvanien, wie etwa die von Pecica, Sîntion, Orko
und anderweits erbrachten den Nachweis, daf3 die Periam-Pecica-Kultur wie auch
die Schneckenberg-, Otomani- und Wietenberg-Kultur mehrere Entwicklungsstufen
aufweisen. Das gleiche konnte auch fi.ir die in Transsilvanien gefundenen Locken­
ringe mit kahnformigen Enden gelten, in dem Sinne, daf3 auch diese Ringe eine
lăngere Entwicklung besaBen und die Formen aus Sărata-Monteoru I I I lediglich
einen bestimmten Ausschnitt dieser Entwicklung bezeichnen. Trotzdem weist
F. von Tompa 66 in dem Material, clas er zur Veranschaulichung cler Entwicklungs­
stufen cler Bronzezeit in Ungarn veroffentlicht, clas Auftauchen cler Lockenringe
erst nach T6szeg C und D. Die i.ibrigen Gegenstănde, wie die Keramik, ein
Halsreif und cler Anhănger, die auf Seite 33, Abbildung 1 4 und 27 abgebildet
sind, gehoren -auf die Funde von Sărata-Monteoru bezogen - ebenfalls einer
spăten Stufe an und wi.irden den letzten Entwicklungsphasen cler Ringe in Sărata­
Monteoru entsprechen. Solange aber clas Fundmaterial nicht auf gesicherte
Fundumstănde und genau bekannte Entwicklungsstufen cler betreffenden Kulturen
bezogen werden kann, ist cler Vorbehalt zu unterstreichen, daB eine sichere chrono-
1 ogische und typologische Einreihung der Lockenringe mit kahnformigen Enden
nicht untemommen werden kann. Es ist nicht angănglich, ihre Einteilung nur auf
typologischen Merkmalen aufzubauen, ohne sie auch mit stratigraphischen Beobach­
tungen zu sti.itzen. Nur auf dieser Grundlage wird es moglich sein, die zahlreichen
Funde aus Transsilvanien genauer einzuordnen. Bis dahin kann lediglich ihre
zeitliche Gleichstellung mit den Stufen II und I I I aus Monteoru als gesichert gelten.
Mit cler dritten Stufe endet in Sărata-Monteoru die Entwicklung cler
Lockenringe ; anschlieBend erscheinen diese Ringe in cler Noua-Kultur, mit cler
in Transsilvanien und in cler Moldau die Bronzezeit zu Ende geht. Es ist daher
erforderlich, noch eine Endphase hinzuzufogen, die als :

6 " J. Hampei, a.a.O., I, XLVII, 7 : H. Schmidt, 66 Diese sechs Ringe tragen die lnventarnummern

a.a.O., S. 6 1 7 , Abb. 9 ; D. Popescu, Die friihe 1 2- 1 7 (Gold) und gehi:irten urspri.inglich cler Sam m ·
u n d mittler� flron �ezeit i n Siebenbiirgen, S. 1 33 , lung A l . St. Georges an ; sie wurdcn angekauft und
Abb. 5 8 , 1 . ihr Fundort ist nicht bekannt. Wahrscheinlich sta m ·
sa men sie aus Transsilvanien.
Ders., Cercetări arheologice .
. „ S. 20 1 , Ahh. 1 18/5
66
und S. 202. 25 Jaltre Urgeschichtsforschu11g in Ungarn
64 Ehenda, Abb. 1 20 1 1-8. 1 9 1 2- - 1 936, in 24-25. BerRGK, 1 93 4- 1 93 5 .

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19 D I E LOCKENRINGE VON SĂRATA-MONTEORU 1 21

Stufe IV (Noua,Kultur) bezeichnet werclen kann (Abb. 8). Im Frieclhof


von Moreşti, cler cler Noua,Kultur angehort, wurcle nebst zwei for diese Kultur
charakteristischen HenkelgefăBen, ein Lockenring aus gold,plattierter Bronze
gefunden. Das Exemplar von Moreşti ist geclrungen, hat stark verclickte Schenkel
und ist clurch Ri.ickbiegen eines cler Enclen

a
gekennzeichnet. Es stellt eine Spătform
cler zweispiraligen ovalen Ringe dar (da
clas Umbiegen von oben erfolgt), eine
2
Spătform des Typus B l d cler allgemeinen
Klassifikation, wie sie zum Beispiel aus Abb. 8. Typus R, Stufe IV, Kultttr von Noua :-
1 Moreşti ; 2• Truşeşti. •
Pecica 67 und Verbicioara 68 bekannt ist.
Ein zweiter Ring, cler ebenfalls
cler Noua,Kultur angehort, weist die Form eines D auf und ist aus cler Hălfte
einer ovalen Spirale hergestellt. Er wurde in einem Grab des Noua,friedhofes
von Truşeşti 69 gefunden.

TYPUS C

Die dritte Gruppe cler Lockenringe, cler Typus C, bei dem ein Ende blatt,
fărmig umgestaltet ist, kommt in Muntenien in groBer Anzahl als Leitform nur in
Monteoru vor ; ein Exemplar wurde auBerdem in cler si.idlichen Moldau in Cioinagi
(Rayon Bereşti, Region Galaţi) in einem spăten Friedhof cler Monteoru,Kultur

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Abb. 9. - Typus C, Monteoru, Stufe 1, Grăberfeld 2 :


1-1 a, Variante ex (Grab 22) ; 2, Variante � (Grab 22) 1 / I .

? efunden � wei�ere .drei Exemplare in cler Dobrudscha in Piatra Frecăţei, sowie einige
m Transs1lvamen m dem Schatzfund von Sărmăşag (Rayon Şimleu, Region Oradea).
Monteoru,Stufe I (Grăberfelcl Nr. 2, Abb. 9).
tX) . ln cler ersten Entwicklungsphase des Typus C , besitzt cler Lockenring
. l anghch,ovale
eme .. Form, clas Blatt weist gleichbleibende Breite auf, mit Ausnahme

67 R. Mărcon, Erdely Regeszeti Repert6riuma, S. 226, 69 A . Florescu, Şantierul arheologic Truşeşti, in

68 SCIV, I, 1 95 1 , S.
Abb. 276 a. « Materiale », III, 1 95 7 , S. 2 1 0, Abb. 9.
24 1 .

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122 E. Z A H A HL\ 20

des oberen Teiles, cler dreieckig ist und mit deutlich abgesetzten Dreiecksschenkeln
an den nicht verbreiterten Teil des Ringes anschlief3t. Das nicht verbreiterte
Ende des Ringes hat ovalen Querschnitt. Das Blatt selbst ist mit drei Reihen
getriebener Buckeln verziert (Grăberfeld Nr. 2, Grab 22).
�) Bei cler zweiten Variante setzt clas Blatt nicht am obersten Punkt des
Ringes, an cler Biegungsstelle cler beiden Arme an, sondern ungefăhr in cler Mitte
des einen Schenkels. Diese Variante ist durch ein einziges Exemplar vertreten,
clas gleichfalls in Grab 2 2 zum Vorschein kam. Da clas Blatt hier erst in cler Mitte
des Armes ansetzt, bewahrt diese Form den ălteren Charakter von Typus C cler
Lockenringe und steht mit den in Piatra Frecăţei gefundenen Exemplaren in
engerer Verbindung.
Im Grăberfeld Nr. 2 von Sărata,Monteoru sind Lockenringe mit blattartigem
Ende seltener als solche mit gleichen Enden.
Monteoru,Stufe II (Grăberfeld Nr. 4, Abb. 10). ln dieser Stufe nimmt die
Anzahl cler Ringe mit blattartigcm Ende betrăchtlich zu, wobei diese Schmuck,
sti.icke zwei wesentliche Verănderungen durchmachen : entweder vergroBert sich
cl a s Blatt, oder es verkilmmert und verschwindet fast vollstăndig. Es erscheinen
die ersten Ringe mit gravierter Verzierung. Nach cler Form des Blattes sind zwei
Varianten zu unterscheiden :
CI.. ) Das Blatt nimmt eine bedeutend breitere Form an und verliert
allmăhlich die Schulter, so daf3 es, abgewickelt, als ganzes eine nahezu dreieckige
Form aufweist. Die Blătter sind mit Perlenreihen in Treibarbeit, mit erhabenen
Lăngsrippen (die in Treibarbeit oder durch Verdickung des Metalls erzielt werden)
und mit eingravierten Linien verziert. Bei den Bronzeringen besteht die Verzie,
rung in cler Regel aus einer am Rande entlanglaufenden eingravierten Linie und
aus zwei parallelen Linien in dem Mittelteil des Blattes, zwischen denen sich
getriebene Perlenreihen befinden (Abb. 1 0/4, 4a), oder aus einem am Rande
entlanglaufenden Bande mit zwei parallelen Linien und schrăger Strichelung und
aus zwei Perlenreihen im Mittelteil (Abb. 1 0/5, Sa).
Bis jetzt wurden zwei dieser Variante angehorende goldene Exemplare
aufgefunden, eines davon in Grăberfeld Nr. 2 7 0, Grab 74 (Abb. 10/1 , la). Das
blattartige Ende ist mit fonf erhabenen Rippen verziert, die entgegengesetzt schrăg
gekerbt sind. Am Blattende befi.nden sich zwischen den fonf Rippen vier getrie,
bene Buckel. Auf dem entgegengesetzten Ende des Blattes, clas in den nicht ver,
breiterten Ringteil iibergeht, ist ein Dreieck eingraviert und darunter ein Zick,
zackmuster mit drei Spitzen. Das zweite Exemplar aus Gold wurde in Grab 35
des Grăberfeldes Nr. 4 gefunden (Abb. 10/7). Hier ist clas Blatt sehr breit und mit
vier getriebenen Perlenreihen verziert, zwischen denen erhabene Streifen, eben,
falls in Treibarbeit, liegen. ln cler Mitte des Blattes sind zwei leicht erhabene
Rippen, die eine von auBen nach innen getriebene Reihe von Vertiefungen ein,
s ăumen. Am oberen Ende des Blattes ist ein kleines, gestricheltes Winkelmuster
eingeritzt. Der nicht verbreiterte Ringschenkel weist in cler oberen Biegung einen
rechteckigen, im weiteren Verlauf einen dreieckigen Querschnitt auf, was durch
beidseitiges H ămmern erzielt wurde, wodurch in cler Mitte ein kleiner Kamm

70 In Graberfelcl Nr. 2 befinclen sich auch einige Graber cler folgenclen Stufe, zu cler Grabfelcl Nr. 4
gehort.

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Abb. 1 0. - Typus C, Monteoru, Stufe II, (iriiberfeld 4 : 1 -7, Variante CI. ( I - l a aus
Grăberfeld 2 , Grab 74, ( Gold) (2/ 1 ) ; 2 aus Grăberfeld 4, Grab 107 ; 3 aus Grăberfeld 3,
Grab 6 ; 4-4 a aus Grăberfeld 2 , Grab 62 ; 5-5 a aus Grăberfeld 4, Grab 40 ; 6-6 a
aus Grăberfeld 2, Grab 63 ; 7 aus Grăberfeld 4, Grab 3 5 (Gold) (2/ 1 )) ; Variante �
(8 aus Grab 8 1 ; 9 aus Grab 2 1 ; 1 0 aus Grab 8 8 ; 1 1 aus Grab 3 7 ; alle aus Grăber-
feld 4) ( 1 / 1 ) ; 1 2-12 a, Variante y (Grab 1 2, Grăberfeld 4) ( 1 / 1 ).

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1 24 E. Z A H A R I A 22

entstand. Verzierungen mit erhabenen, durch Verdickung oder in Treibarbeit


hergestellten Linien, sind auch bei Bronzeringen hăufi.g.
�) Der Lockenring mit schmalem Blatt (Abb. 10/8-1 1 ) kommt im Grăber­
feld Nr. 4 in zahlreichen Exemplaren vor, die mit einer oder zwei Perlenreihen
in Treibarbeit - je nach cler Breite des Blattes - verziert sind ; andere derartige
Ringe sind mit erhabenen Streifen geschmuckt, die in einer anderen Technik
wahrscheinlich die Goldspiralen von Troja 7 1 nachahmen (Abb. 1 0/2, 10).
y) Der Lockenring in Form eines D ist aus dem blattartigen Schenkel
einer Hăngespirale mit sehr schmalem Blatt hergestellt ; die Verzierung besteht
aus einer Reihe getriebener Perlen (Abb. 10/12, 1 2 a).
Monteoru-Stufe III (Grăberfeld Nr. 1) (Abb. 1 1 ).
Von den beiden Varianten des Lockenringes mit blattartigem Ende, die
in Stufe II vorkommen, dauern die Ringe mit schmalem Blatt auch in Stufe III

Abb. 1 1 . Typus C, Monteoru, Stufe III, Grăberfeld l : 1 -2 , Variante ix (aus Grab 22


und 7, (Gold)) ; 3, Variante � (Grab 1 1) ; 4, Cioinagi-Balinteşti ; 4 a, Cioinagi-Balinteşti,
-

wiederhergestellt (I 1 1 ).

fort, da ihre Entwicklung im Sinne einer schrittweisen Verengung des Blattes,


bis zu seiner Umgestaltung in ein, dem anderen Arm gegenuber etwas breiteres
Band, vor sich geht. Gleichzeitig werden derartige Sti.icke seltener, so daB sich
im Graberfeld Nr. 1 nur noch ein einziges Bronzeexemplar vorfindet (Grab 1 1 ,
Abb. 1 1/3).
Zur gleichen Stufe desselben Grăberfeldes gehoren auch zwei goldene Ringe
mit blattartigem Ende, die in zwei verschiedenen Grăbern zusammen mit anderen
Lockenringen gefunden wurden, wodurch die Zugehărigkeit dieser Sti.i cke zu
Stufe III bewiesen wird. Diese Tatsache verdient hervorgehoben zu werden,
da die Form des Blattes bei beiden Ringen von den anderen a bweicht und zu
diesem Zeitpunkt cler Stufe III einigermaBen unerwartet ist. Ebenso muB cler
Vorbehalt gemacht werden, daB beide Stucke aus Gold sind und eines davon
betrăchtlich abgenutzt ist, so daB die Verzierung sich fast verwischte. Bei beiden

71 H. Schliemann, llios, Paris, 1 885, S. 579, Nummer 758, 7 5 9, 763 ; S. 633, Nr. 974.

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23 D J E LOC K E !\ H I '.\ l ; E \i ( ) '.\ :'.\ H ATA - m J :\TEUH 1 ·

Ringen ist clas Blatt oval mit leicht zugespitztem Ende. Der Ring aus Grab 7
(Abb. 1 1 /2) ist mit zwei parallelen am Rand des Blattes entlanglaufenden Linien
verziert, zwischen denen feine Punktreihen und drei Buckel in Treibarbeit ange­
bracht sind. Das nicht verbreiterte Ende ist aus im Querschnitt rundem Draht
hergestellt. Der Ring ist verbogen und abgenutzt. Das zweite Exemplar wurde
in Grab 2 2 in vorzi.iglichem Erhaltungszustand gefunden. Die Verzierung besteht
am Rande und in der Mitte des Blattes aus Perlreihen in Treibarbeit. Der nicht
verbreiterte Arm hat rechteckigen Querschnitt (Abb. 1 1 /1 ). .
Durch die ovale Form des Blattes stehen diese beiden Ringe mit blatt­
artiger Verbreitung mit dem Ring von Lapithos in Zusammenhang (Abb. 1 2 /4).
Da aber bis noch i.iber das Vorkommen von Lockenringen mit blattartiger Ver­
breiterung im Gebiete si.idlich cl er Donau, zwischen Griechenland und der Rumă­
nischen Volksrepublik, sowie ostlich des Dneprs 7 2 keine Belege vorliegen, ist
es nicht moglich, liber den Ursprung dieser Form, liber die Richtung ihres Ein­
dringens in das rumănische Landesgebiet (aus Osten oder Si.iden), sowie i.i b er
ihre Entwicklung im allgemeinen, irgendwelche Betrachtungen anzustellen ; diese
Fragen konnten nur erortert werden, wenn răumlich und zeitlich weit entfernte
Dinge miteinander verkni.ipft wi.irden.
Wichtig und bezeichnend ist in dieser Hinsicht auch cler Umstand, daB
for die M onteoru-Kultur die Ringe mit verbreitertem Blatt nur in Muntenien
eine Leitform bilden ; in Poiana, in cler si.idlichen Moldau hingegen, wo 28
Grăber freigelegt wurden, die cler Stufe des 4. Friedhofes von Sărata-Mon­
teoru entsprechen, fehlt diese Form. Fi.ir eine abschlief3ende Folgerung ist allerdings
die Anzahl von nur 28 Grăbern nicht ausreichend. Es wăre immerhin moglich,
daB dieser Typus cler Lockenringe in den zur Monteoru-Kultur gehorigen Funden
cler Moldau nur sehr selten ist oder dort nur in gewissen Stufen vorkommt.
Der einzige Hinweis dafor wăre cler in dem Grabfeld von Cioinagi-Balin­
teşti 7 3 (Abb. 1 1 /4) gefundene Ring. Von diesem Friedhof in cler si.idlichen Moldau
wurden 3 9 Grăber freigelegt, die zur letzten Entwicklungsstufe cler Monteoru­
Kultur gehăren. ln Grab 1 5 kam unter dem rechten Schli.isselbein, das gewisser­
maBen den Druck des auf cler rechten Seite liegenden Leichnams zu tragen hatte,
ein Lockenring aus Bronze zum Vorschein, mit zwei blattartigen Enden. ln diese
Stellung gelangte er vermutlich mit einer Haarlocke und wurde lăngs seiner verti­
kalen Achse zusammengedri.ickt. Wenn man seine ursprlingliche Form wieder,
herstellt, lăBt cler Ring den aus einem schmalen Bronzeband bestehenden, bogen,
formigen oberen Teil erkennen ; die Enden bestehen aus zwei groI3en langen Blăt,
tern, die kahnartig ausgehohlt und an den Răndern und in cler Mitte mit Perlen
in Treibarbeit verziert sind. Ein Merkmal, welches clas Verstăndnis dieses ganz
eigenartigen Exemplars erschwert, ist ein kleiner Stiel, cler an einer Art dreieckiger
Scheibe ansetzt ; von derselben Scheibe gehen auch die wie zwei i.ibereinander­
greifende Ringenden umgebogenen Stiele cler beiden Blătter aus. Das Ende des
kleinen dritten Stiels ist abgebrochen und nach cler Art und W eise seiner Biegung
ist es moglich, daB er ein drittes Blatt (Abb. 1 1 /4a) getragen haben konnte. Es

72 In der in Anm. 38 angefohrten Arbeit erwăhnt 73 Raport asupra săpăturilor arheologice din ju deţele
T. G. Movscha das Vorkommen <lerartiger Stticke Covurlui >i Tutova, in SCIV, I, 1 950, S. 65-66.
in Kiew.

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126 E. ZAHARIA 24

wtirde sich demnach um einen Ring des Typus C handeln, bei dem jedoch ein
Ende zurtickgebogen ist ; erzielt wurde dies durch HinzufUgen des dritten Blattes,
nicht etwa am Ende eines cler beiden anderen - welche die tibereinandergrei­
fenden Ringenden bilden - sondern am oberen, bogenformigen Teil des Ringes.
Auf diese Art etwa kănnte clas Exemplar von Cioinagi vorlăufig gedeutet werden,
welches tibrigens noch eine Eigenttimlichkeit aufweist. Wegen ihrer GrăBe, Form
und Verzierung mtissen die Enden dieses Exemplars als blattartige Verbreite­
rungen angesehen werden ; ihre kahnartige Aushăhlung ist jedoch ungewăhnlich
und erst bei sehr spăten Formen des Typus C cler Lockenringe anzutreffen. Aus
diesem Grunde stellt clas Fundsti.ick von Cioinagi u.E. eine Verschmelzung von
Typus C mit Typus B2 dar, bei cler beide Enden kahnformig umgestaltet sind.
Derart wtirde sich auch clas Vorhandensein cler beiden oder cler drei Blătter erklă­
ren, eine Erscheinung die im guten - man wăre versucht zu sagen « klassischen »
Stil - des Typus C ungewăhnlich ist. Im Hinblick auf clas Vorkommen von
drei Brandgrăbern und auf Grund cler Gefa13formen kann cler Friedhof von Cioi­
nagi zeitlich an clas Ende cler Monteoru-Kultur datiert werden. Cioinagi weist
zahlreiche Merkmale auf, deren Weiterentwicklung in cler Kultur von Noua erfolgt.
Derart ist die chronologische Zugehărigkeit des erwăhnten Lockenringes zu
Stufe III unserer Einteilung als terminus ante quem non gesichert ; nicht măglich
ist jedoch vorlăufig seine typologische Eingliederung in die aus Sărata-Monteoru
bekannten Lockenringe mit blattartiger Verbreiterung, sorrdern nur eine Verbin­
dung mit spăteren Formen, wie etwa denen aus Sărmăşag oder Drslavice.
Eine vierte Entwicklungsstufe des Typus C ist in cler Rumănischen Volks­
republik noch nicht belegt. Es ist nicht ausgeschlossen, daB, nach den verki.immerten
Formen des Grăberfeldes Nr. 1 von Monteoru zu urteilen, dieser Typus wăhrend
cler letzten Entwicklungsstufe cler Lockenringe von Sărata-Monteoru gănzlich
verschwunden ist. Bis jetzt kennen wir kein einziges derartiges Sttick in einem
eindeutigen Fundzusammenhang cler Noua-Kultur, die auf die Monteoru-Kultur
folgt und die Bronzezeit in Transsilvanien und in cler Moldau abschlieBt. Diese
sind die vorhandenen Belege, auf die wir uns gegenwărtig sttitzen kănnen. Dennoch
nătigen die beiden goldenen Ringe aus Monteoru {aus Grab 7 und Grab 22 des
Grăberfeldes Nr. 1 ), cl e r Ring mit blattartiger Verbreiterung von Cioinagi, sowie
die Funde von Sărmăşag (Abb. 1 3 /4), Sărăsău (Abb. 1 3 /5) und Drslavice (Abb.
13/3), zu cler Annahme, daB die Lockenringe mit blattartiger Verbreiterung clas
Ende cler Monteoru-Kultur tiberdauert haben und diese Formen, wie auch die­
jenigen des Typus B bis zum Ende cler Bronzezeit und noch am Anfang cl e r Hall­
stattzeit vorkommen. Fur diese Annahme spricht ein Ring aus dem Verwahrfund
von Drslavice in Băhmen 74, cler in die ausgehende Bronzezeit und an den Anfang
cler Eisenzeit gehort. Es ist ein Lockenring mit vier ovalen, blattartigen Verbrei­
terungen, cler den beiden goldenen Ringen aus Monteoru III ăhnelt. Das
Schmucksttick von Drslavice stellt die sehr spate Variante eines Ringes dar, bei
dem beide Enden blattartig verbreitert und umgebogen sind. Ein originelles und
ganz eigenartiges Merkmal, ist als Folge cler vorhergehenden Entwicklung dieser
Ringe und des Einfalls eines Handwerkers die Fi.ihrung des Fadens und die Aus­
bildung cler Blătter. Sie erfolgte nicht nach dem bekannten Prinzip cler tiberein-

a Prăvek, 1 904, Taf. VIII, 1.

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25 D I E LOCKE l\ l\I N G E VON S,\ HAT.\-MO;'\T EOHU 127

�fldergreifenden Ringarme, sondern der Draht ist doppelt gelegt, wobei clas
Osenende hakenartig umgebogen wurde und die beiden freien Enden hinterein­
ander je zwei Blătter bilden. Die Fadenfohrung ăhnelt hier derjenigen cler Noppen­
ringe mit zwei gleichfalls von einem doppelt gelegten Draht ausgehenden Spiral­
scheiben, wie etwa bei dem Ring im ehem. Berliner Museum for Vor- und Fri.ih­
geschichte 75 aus Bohmen (IV f 1 9 1 5 , c), oder bei dem Exemplar aus dem Ungari­
schen Nationalmuseum (Abb. 1 3 /2 ) . Dem Ring von Drslavice ăhnliche Sti.i c ke,
jedoch aus Gold, finden sich im Schatz von Sărmăşag 76 (Abb. 1 3 /4). Sie weisen
gleichfalls vier blattartige Erweiterungen auf, die urspri.inglich wohl auf die gleiche
Art und W eise wie bei dem Exemplar von Drslavice angeordnet waren. Dieses,
ebenso wie die Sărmăşager Exemplare konnen auf Grund ihres Fundzusammen­
hanges an den Beginn cler fri.ihen Hallstattzeit gestellt werden, womit cler hier
beschriebene Typus auch verschwindet.
*

Die Untersuchung cler Lockenringe aus Gold und Bronze lăBt auch zahl­
reiche Arbeitsverfahren cler ersten Goldschmiede erkennen. Sie verwendeten
einen kleinen AmboB und kannten ein Verfahren, um clas Werksti.ick bis zu
seiner Beendigung festzuhalten ; mit den Fingern war dieses nicht moglich, wegen
cler geringen GroBe cler Schmucksti.icke und wegen des Arbeitsvorganges. Ebenso
waren kleine Meif3el zum Schneiden und Hămmern im Gebrauch, ferner besondere
Punzen fi.ir die Treibarbeit. Erhabene Arbeit wurde durch Bearbeiten cler Metall­
platte mit dem Hammer auf weicher Unterlage erzielt. Die erhitzten Sti.icke
wurden durch Hămmern und mit Hilfe von Meif3eln bearbeitet. Auf diese W eise
konnte die gewi.inschte Form und Dicke cler Drăhtc und Metallbleche erzielt
werden (Abb. 1 2 /7 und 8). Es ist sicher, daB besonders die Goldgegenstănde aus
Ble c h, durch Bearbeitung mit dem Hammer, hergestellt wurden ; sogar Golddraht
wurde aus Metallstreifen durch Hămmern erzeugt (Abb. 1 2 /7). Das Werkstack
wurde nicht gegossen sondern l edigl i c h durch Hămmern und mit Hilfe der M eif3el
bearbeitet. Dieses sind die wesentlichsten Beobachtungen bezi.iglich cler Anferti­
gung dieser Gegenstănde.
Die Mittelrippen bei einigen Schmucksachen, wie etwa bei dem kleinen
goldenen Ring aus Grab 4 des Grăberfeldes Nr. 4 (Abb, 4/5 ) oder bei dem ein­
fachen Ende cler H ăngespirale mit blattartiger Erweiterung aus dem Grab 74
des 2. Friedhofes (Abb. 10/1, la), wurden durch H ămmern und Seitendruck
erzeugt. In dieser Weise wurden auch die fonf erhabenen Leisten des Blattes
angefertigt. Ebenso wurde auch bei cler Bronzespirale aus Grab 88 des Grăber­
feldes Nr. 4 verfahren (Abb. 1 0/10). Die fonf erhabenen Rippen des goldenen
Lockenrings mit blattartiger Verbreiterung aus Grab 35, Grabfeld Nr. 4 (Abb.
1 0/7 ) wurde in Treibarbeit durch Bearbeitung mit dem Hammer auf weicher
Unterlage hergestellt. Der goldene Ring mit gleichlangen Enden aus Grab 2 2 , Grăber­
feld Nr. 1 (Abb. 7 /5 ) wurde mit dem Meif3el aus Goldblech geschnitten und die
Unebenheiten am Rande nach Abschneiden des Goldblechs wurden durch
H ămmern eingerollt. Auf dieselbe W eise wurden die Sti.icke cler Lănge nach

Freundliche Mitteilung von I. Nestor. 76 A E , XXI, 1 90 1 , S. 250 ; D. Popescu, Cercetări

arheologice . S. 23 1 und Abb. 1 38/9-1 I .


711
. „

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128 E. Z A H A R I A 26

gegenstancl in ausgebreiteter Forrn. seine Gestalt uncl Verzierung, hie� auf wur�� er
eingebogen uncl clie kahnartigen Enclen gebildet ; zuerst erhielt cler Schmuck,

zusammengebogen uncl erhielt seine enclgultige ovale Form. Um cl1e Oberflache


cler Schmuckstucke zu glătten, wurden sie bis zur gănzlichen Beseitigung aller

3
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7 8

Abb. 1 2 . - 1 , Ur ; 2, Ur ; 3, Troja ; 4, Lapithos ; 5, Lapithos ; 6, Shah-Tepe ; 7 und 8


vergroBerte Querschnitte durch den Draht zweier Goldspiralen ; 9, « Dealul Sprenghi »
(Oraşul Stalin) (Gold).

Unebenheiten abgerieben, wobei, wahrscheinlich, je nach Beclarf, alles mogliche


Material, angefangen von Tierzăhnen bis zu Kreiclepulver ocler Sancl, ver,
wenclet wurcle.
Die Golclschmiecle cler Bronzezeit kannten sogar clie schwierige Technik
cler Vergolclung. Die neun Lockenringe uncl ein Armring aus Bronze, aus Grab
28, Grăberfelcl Nr. 2 (Abb. 5/1 uncl 4) bewahren noch deutliche Spuren von Ver,
golclung. Die Teile cler Oberflăche, auf clenen clie Vergolclung erhalten blieb,
lassen eine Reihe von feinen Vertiefungen, eine Art Aufrauhung cler Oberflăche
erkennen, clie absichtlich hergestellt wurcle, clamit clie Vergolclung besser anhalte.
Es wurcle claflir sehr clunnes Golclblech verwendet, clas clurch Anpressen auf die

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27 DIE LOCKENRINGE VON SĂRATA-l\10NTEORU 129

aufgerauhte Oberflăche befestigt wurde. In einem spăteren Zeitabschnitt wurde


ein . einfacheres Verfahren angewendet und cler Gegenstand mit diinnem Gold�
blec h iiberzogen. Auf diese W eise wurde cler Haarschmuckring von Moresti '
(Abb. 8 /1 , la) hergestellt.

5
Abb. 1 3 . - 1 , Măh re n ; 2, Museum in Budapest ; 3 , Drslavice ; 4, Sărmăşag ; 5, Sărăsău.

Die ăltesten Stiicke cler kreisformigen, aber auch ovalen Haarschmuckringe


wurden in M esopotamien gefunden, wo sie bereits in cler ·zweiten H ălfte des
dritten Jahrtausends, in den zwischen 2540 und 2370 angesetzten Konigsgrăbern
von Ur (Abb. 1 2 / 1 , 2) und Kisch vorkommen. Dieser Periode entspricht im
Ăgăischen Bereich Friihminoisch I und Friihhelladisch I. Ungefăhr in die gleiche
Zeit wie die Funde von Ur und Kisch gehăren diejenigen von Troja, Shah�Tepe 7 7
(Abb. 1 2/6), Alaca Hojiik 7 8 und Byblos 7 9 • Aus Mesopotamien drangen die

77 T. J. Arne, Excu 1•ocions at S ha h · Tepe, Ira n , de la societe d'histoire turque, V, I , Ankara, 1 93 7 .


Stockholm, 1 945. 7 9 M . Dunand, Fouilles de Byblos, I, Taf. XCIII,

78 Remzi Oguz Arik, Les fouill es d ' A l ai::a H ii y ii l< , 3 894-390 1 .


Taf. CLXXVII, CCXXXI, 998-999, in Publications

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130 E. ZAHA H I A

kreisformigen Ringe wahrscheinlich in das Kaukasus, und Kubangebiet, von wo


sie, wahrend des U bergangs zur Bronzezeit, mit der Bevălkerung der Ockergraber
bis in das rumanische Landesgebiet gelangten. Fi.ir die beiden Fragengebiete,
des Ursprungs cler Haarschmuckringe und ihres Eindringens in dieses Gebiet,
mtissen jedoch zwei Dinge berticksichtigt werden : erstens die Funde von Glina
und diejenigen aus den Grabern der Theif3,Kultur (Kăkenydomb und Jaszladany)
und zweitens die Vorkommen aus Troja. In dieser Stadt, die zwischen dem hella,
dischen und mesopotamischen Kulturbereich lag, bestand eine Goldschmiede,
kunst, deren Erzeugnisse denen des Orients i.iberlegen waren. Gleichzeitig bildete
Troja auch einen Mittelpunkt, der nach Europa nachhaltige Einfllisse ausstrahlte.
Fi.ir das Studium cler Lockenringe sind die Funde von Troja deswegen \'On grăBter
Bedeutung. Es ware eine einseitige Beurteilung cler Sachlage, die Lockenringe
ausschlieBlich aus dem Vorderen Orient, von Osten her, in die Gebiete der unte,
ren und mittleren Donau zu ftihren, ohne daneben auch Einfllisse aus dem Bereich
des ăstlichen Mittelmeeres anzunehmen, die zur Entstehung der ovalen Ringe
und ihrer spăteren Entwicklung in den genannten Gebieten bestimmend mitwirkten.
Damit ergibt sich die Fragestellung, ob in der Tat die Entwicklung vom
kreisformigen Ring zur Ausbildung des ovalen Ringes ftihrte, oder ob es zwei
unabhangige Formen sind, die im Orient gleichzeitig und in den Donaulandern
nacheinander auftauchen. Erst cler Lockenring in seiner ovalen Form verbreitet
sich liber weite Gebiete uncl beginnt ărtliche Formen und Varianten zu entwik,
keln. Der Vorclere Orient und Troja kannten als erste diese Schmuckstticke, in
Ur und Kisch den kreisformigen und den ovalen Ring mit kahnformigen Armen,
und in Troja sowie in Shah,Tepe den kreisformigen, den ovalen, uncl clen
Ring mit blattartiger Verbreiterung.
Unter diesen Umstanden, mtissen fi.ir Rumanien als Ausgangspunkt die
Funde von Glina und aus Ungarn angenommen werden, die in clie zweite Halfte
des clritten Jahrtausends angesetzt werden kănnen. Das Vorkommen kreisfor,
miger Ringe in spat,neolithischen Fundverbanclen ist wahrscheinlich auf Einfltisse
zurtickzuftihren, die von Troja her aus dem Stiden kamen.
Auf dem Gebiet cler Rumanischen Volksrepublik treten diese Schmuck,
stticke in gră13erer Anzahl und als Leitformen einer Kultur zuerst in der Gruppe
cler Ockergraber auf. Im Kaukasus erscheinen die kreisformigen Ringe nach
Jessens Zeitbestimmung in der zweiten Periode (Nowoswoboclnaja), die mit cler
vorhergehenclen (Majkop) in enger Verbindung steht. Jessen setzt diese Perioden
in die Zeit von 2300 -1 700, wobei er clen Schwerpunkt auf die Zeit um clas Jahr
2000 legt. ln Rumănien wird clas Vorkommen cler ersten ăstlichen Elemente in
den Stufen A -B uncl B cler Cucuteni,Kultur uncl am Ende cler Gumelniţa,Kultur
beobachtet. Als selbstanclige Kultur erscheint cliese Strămung, wie erwahnt,
erst zur Zeit cler Ockergraber, die in cler Moldau nach Cucuteni,B zu datieren
ist und in Oltenien, durch den Fund von Cîrna 1"° , mit cler steinkupferzeitlichen
Coţofeni,Kultur verbunden ist, clie den U bergang vom Neolithikum zur Bronze,
zeit herstellt. Zu einer Zeit, als in Troja diese Schmuckstticke seit langem in den
bekannten Formen und Techniken vollausgebilclet waren, erscheinen in den
besprochenen Gebieten, in der Zeit um clas Jahr 2000, nur clie kreisformigen For,

80 Gh. I. Bichir, Un mormint cu ocru la C irna, in SCIV, IX, I, 1 958, S. I O ! ff.

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l l! E J .OCKE N R I N 1; E VON SARATA-MO :\ T EO H I .' 181

men, sowie em1ge Merkmale, die auf die Umwandlung des kreisformigen in den
ovalen Ring hindeuten, wie clas Exemplar aus Cîlnic zeigt. ln Rumănien erscheint
cler ovale Ring - und zwar gleich in groBerer Anzahl - erst in cler Bronzezeit,
zur Zeit cler Schachtgrăber von Mykene. Dieser ist bis auf weiteres cler wichtigste
chronologische Anhaltspunkt, cler sich festlegen lăBt. Die Verbindungen cler
Monteoru-Kultur mit cler mykenischen W elt werden gerade in cler Stufe I cler
Lockenringentwicklung von Monteoru sichtbar, stratigraphisch die sechste Stufe
cler bronzezeitlichen Entwicklung daselbst, in cler auch die Lockenringe belegt
sind. Gleichzeitig stellt die Ansa-lunata-Keramik die Verbindung zu Mittel­
europa her. Es muB aber darauf hingewiesen werden, daB die Formen cler ovalen
Lockenringe und derjenigen mit blattformiger Verbreiterung anders geartet und
ălter sind als in Mykene ; sie stehen vermutlich mit dem ovalen silbernen Ring
von Zygouries aus Fri.ihhelladisch III, mit den beiden blattartig erweiterten Bron­
zeringen aus Shah-Tepe, mit dem blattartig erweiterten goldenen Ring aus Lapithos
und mit den gleichfalls blattartig erweiterten Ringen aus Troja in enger Verbin­
dung. Sogar fi.ir die trojanischen Ringe, die in einer besonderen Technik herge­
stellt wurden, gibt es in Sărata-Monteoru eine spăte Entsprechung in den Ringen,
deren blattformiger Teil mit Lăngsrippen verziert ist, die entweder in Treibarbeit
oder durch abwechselnde Verdickung und Vertiefung hergestellt wurden. Fi.ir
die Zeitspanne zwischen cler Periode cler Ockergrăber und cler Periode Mon­
teoru Ia sind Lockenringe nicht belegt. Dieses wi.irde bedeuten, daB sie erst in
Monteoru Ia erscheinen oder aber, daB die Formen, die dieser Stufe vorangehen,
noch unbekannt sind. Ebenso fehlen Belege for clas Vorkommen dieser Schmuck­
gegenstănde im Bereich zwischen Griechenland uncl clen D'onaulănclern. Der
Fund von Piatra Frecăţei und cler Umstancl, daB die cl e n ersten fonf Entwick­
lungsstufen cler Kultur von Monteoru entsprechenden Friedhofe noch nicht
gefunden wurden uncl es daher unsicher ist, ob uncl in welcher Form Locken­
ringe darin vorkommen, lăBt bis auf weiteres clie Annahme eines aus dem Si.iden
kommenden vormykenischen Einflusses ovaler Ringe als wahrscheinlich erschei­
nen. Dieses wi.ircle die Ăhnlichkeit cler Ringe von Monteoru mit denen von Shah­
Tepe, Lapithos uncl Zygouries erklăren.
Ein weiteres wichtiges Problem betrifft clen Urspung des Noppenringes,
seine Typologie uncl sein Entstehungsgebiet. ln clem Abschnitt cler den Typus A
cler Lockenringe behanclelt, wurcle auch cler Noppenring als eine Variante
dieses Typus eingeschlossen, da wir ihn von clen kreisformigen Ringen mit um­
gebogenen Enclen ocler clenen aus cloppelt gelegtem Draht ableiten. Beziehungen
zwischen cliesen Formen scheinen vorhanden zu sein ; es ist jedoch noch zu unter­
suchen, ob cler Noppenring in der Tat aus clem Ring mit umgebogenem Encle
herzuleiten ist. Fi.ir clen Noppenring gibt es im Orient keinerlei Entsprechung,
hingegen erscheint cler Ring mit umgebogenem Ende bereits in Stufe I, uncl der
eigentliche Noppenring von Stufe III an. ln seinen ăltesten Formen, die cler
Stufe Monteoru I vorangehen, ist er im Hortfund von Perediwanie vertreten,
wo er zusammen mit groBen Ringen vorkommt, deren Enclen weidenblattartig
verbreitet sincl. Moglicherweise ahmte cler Noppenring urspri.inglich in cliesen
Fri.ihformen von Perediwanie, clie beri.ihmten « Segelohrringe » von Troja
(Abb. 1 2 /3) nach. Vorlăufig lăBt sich clieser Vorgang noch nicht in seiner Gesamt­
heit belegen, cloch wi.ircle er clie obenerwăhnte Hypothese liber die Ableitung cler

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13� E. Z A I J A H I A 30

Fundsti.icke von Monteoru von vormykenischen Exemplaren sti.itzen. Nach dem


gegenwărtigen Stande unserer Kenntnisse ist der Noppenring allerdings eine euro­
păische Form. Die Stufe Monteoru II kann auf Grund der Funde aus den Brand­
grăbern von Cîrna und aus dem bekannten Grab von Bjelo-Brdo, das in die
Periode Reinecke B datiert wird, zeitlich festgelegt werden. Die Verzierungen
der Bjelo-Brdo-GefăHe stimmen mit einigen Motiven auf den goldenen Zier­
scheiben aus dem Schatz von Ţigănaşi (Ostrovul Mare) und auf dem dreieckigen
Goldplăttchen von Poiana 8 1 i.iberein. Das Auftreten der runden Zierscheiben
in zahlreichen Schatzfunden kann zur Datierung dieser Fundgruppe dienen,
wobei die ăltesten Exemplare mit den ăhnlichen Sti.icken von Mykene in Verbin­
dung zu bringen sind.
Die Lockenringe mit kahnartigen oder herzformigen Enden, gleichgi.iltig
ob es sich um Ringe aus dickem Draht oder aus Blech handelt, gehoren in die
Stufen Monteoru II und III. Anderwărts gemachte Beobachtungen belegen die
gleiche Datierung. So weist z.B. die von Tompa 8 2 veroffentlichte, aus Transsil­
vanien stammende Spirale die gleichen Verzierungen auf, wie die Axt von Apa 83
und wird nach T6szeg C datiert.
Die in den Grăbern von Beba-Veche 84 gefundenen goldenen Locken­
ringe gehoren cler Gruppe cler Ringe mit kahnformigem Ende an (sie sind zerbro­
chen und haben nur noch ein kahnformiges Ende) ; auf Grund cler Goldscheibe
und cler Schneckenperlen wurden sie in einen fri.ihen Abschnitt cler Bronzezeit
datiert. Im Grăberfeld Nr. 4 von Sărata-Monteoru kommen jedoch die ersten
Ringe mit kahnfqrmig verdickten Enden (dreieckigen Querschnitts) vor, wăh­
rend Schneckenperlen, die mit denen von Beba-Veche identisch sind, sich in
den Grăberfeldern Nr. 2, 4 und 1 fi.nden ; derart kann auch cler Fund von Beba­
Veche, welcher cler Kulturzugehorigkeit nach mit Periam-Pecica in Verbindung
steht, mit cler Stufe Monteoru II oder III synchronisiert werden. Das gleiche
gilt for die siebenbi.irgischen Funde von Stana 85 (Rayon Huedin, Region Cluj)
und Sînlelec 86 (Rayon Tîrgu Săcuesc). Diese Feststellungen ergeben sich, wenn

81
Ec. Dunăreanu-Vulpe, a.a.O., Abb. 1 4 , I . kommen und der Stufe I I I von Monteoru entsprechen.
82
Tompa, a.a.O„ Taf. 33, siehe auch A. Moszolics, Offen bleibt jedoch weiterhin die Frage, ob die
A. C6falvi . , Abb. 8/2a-2b. Erst wăhrend der Druck­
. . beiden Varianten des Ringes mit kahnartigen, u ber­
legung der vorliegenden Arbeit gelangte mir die Unter· einandergreifenden Enden (massiv oder hohl) in
suchung von A. Moszolics Der Goldfund t•on Ken­ dem rum iinischen Gebier auch gleichzeitig oder
gyel zur Kenntnis (ActaArch, 9, I 958, S. 2 5 3ff.). nur nacheinander, so wie in Monteoru, verwendec
Gelegentlich ihres Besuches in Bukare�t im Jahre wurden.
1 956, teilten wir der geschătzten Verfasserin die 83 Dorin Popescu, Dcpât de bronze de Apa, in
Hauptergebnisse unserer Studien i.iber die Locken· « Dacia », VII-Vlll, 1 93 7- 1 940, S. I 1 9ff, Taf. III.
ringe von Sărata-Monteoru mit, so daB hier nur 114 AE , XXIV, 1 904, S. 8 5 und 87 ; D. Popescu,

einige kurze Bemerkungen zum Schatz von Kengyel Cercetări arheologice . , S. 207, Abb. 1 2 3 . l , 2 ,
. .

angeschlossen werden sollen. Der Schatzfund ist von 5-7.


besonderer Bedeutung, da er beide Varianten der 85 R. Marton, a.a.O„ Sztdna, S. 278, Abb. 336

Lockenringe mit kahnartigen, i.ibereinander- und und D. Popescu, Cercetdri arheologice , S. 202,
. . .

nicht i.ibereinandergreifenden Enden enthălt. Das auf Abb. 1 20/9- 1 1 .


Tafel I , Abb. 6a-6b wiedergegebene Sti.ick ăhnelt 86
R . Marton, a.a. O . , Ktizdiszentlele k ; S . 77,
dem entsprechenden Ring von Sărata - Monteoru, Abb. 93/3 und S. 1 22 , Nr. 1 14, sowie D. Popescu,
Stufe III. Dies wăre eine weitere Bestătigung unserer Cercetări arheologice , S. 20 1 , Abb. 1 1 8 '3 .
. . .

Beobachtung, daB beide Varianten gemeinsam vor·

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'1 1 u n: J .( IC K E :'\ H I :\ 1 ; r \"( ) :'\ S ,\ l\ A T A - Wl \ T E O IU"

die Lockenringe mit kahnartigem Ende auf die Funde von Monteoru bezogen
werden. Beobachtungen, die den obigen Ergebnissen zu widersprechen und auf
eine spătere Datierung hinzuweisen scheinen, ergeben sich lediglich aus Schatz­
funden, wie etwa dem von Oradea 8 7 • Die Zugehărigkeit zu dieser Fundkate­
gorie weist ihnen jedoch fi.i r zeitliche Rtickschltisse eine untergeordnete Stellung
gegeniiber klaren stratigraphischen Befunden zu.
Die Datierung der vierten Entwicklungsstufe der Lockenringe ergibt sich
vor allem aus deren Zugehărigkeit zur Noua-Kultur. Siebenbiirgische Funde,
die mit dieser Kultur zusammenhăngen, sind selten. Dennoch gibt es eine geeig­
nete Leitform in der Bronze- 68 oder Knochennadel 89 mit vier Buckeln, welche
ftir diese Kultur kennzeichnend ist und die sich im Depot von Iara,de-jos 90
(Rayon Turda, Region Cluj) befi.ndet. So kănnen einige Funde aus Transsilvanien,
die dem Ende der Bronzezeit und dem Anfang der friihen Hallstattzeit angehăren,
mit der Kultur von Noua in Verbindung gesetzt werden.
Die jiingsten bekannten Lockenringe gehăren dem Typus C an ; sie kănnen
zeitlich dieser Anfangsperiode der Hallstattzeit zugewiesen werden. Eine friihere
Datierung lăf3t der Depotfund von Drslavice nicht zu. Ohne andere Anhalts­
punkte als nur typologische Beobachtungen zu haben, aber unter Beriicksichti­
gung cler tibrigen Gegenstănde aus den betreffenden Schatzfunden, lăBt sich
for die Blattringe von Sărmăşag 9 1 (Rayon Şimlău, Region Oradea) und Veţel 92
(Rayon Ilia, Region Hunedoara), for die Spiralen von Tîrguşor 93 (Rayon Săcueni,
Region Oradea) und Sărăsău 94 (Rayon Satu Mare, Region Baia Mare), sowie
ftir die kreisformige Bronzespirale aus M ăhren 95 ebenfalls deren Zugehărigkeit
zur beginnenden Hallstattzeit annehmen.
Das Aussehen dieser spătesten Formen, mit denen die Schmuckstticke
ihre Entwicklung beschlieBen, kann im Vergleich zu den klassischen, aus Sărata­
Monteoru bekannten Exemplaren als « barock » bezeichnet werden und hat sich
weit von der Form der eigentlichen Lockenringe entfernt.
*

AbschlieBend ergibt sich, daB im Bereiche der Rurnănischen Volks­


republik die ăltesten Lockenringe gleichzeitig mit ăstlichen Kulturelernenten und
der Bevălkerung der Ockergrăber erscheinen. Der Ring von Cîlnic stellt măgli­
cherweise den Ausgangspunkt for die Umgestaltung des kreisforrnigen in den
ovalen Ring dar. Da jedoch in dem betreffenden Gebiet die Kultur cler Ocker­
grăber nicht bis in die eigentliche Bronzezeit fortdauert und gegenwărtig ein
neuerliches Eindringen von Lockenringen aus dem Osten sich nicht feststellen
lăBt, kănnte man for die Forrnen aus der Monteoru,Stufe I eine vorangehende
111 AE , XX I , 1 90 1 , S. 250 ; D. Popescu, Cercet,iri
A. Moszolics, Der Goldfund 1•on V ele111· Szent
87
Vid, Taf. XVII, 2 8 . arheologice . . , S. 226, Abb. 1 3 8,19- 1 1 .
.

88 92 Ebenda, S . 2 2 7 , Abb. 1 39 '5 .


Eine Bronzenadel vom Typus Noua wurde în
Corlăteni (bei Dorohoi) în cler Moldau J!efunden. 93 siehe Anm. 6 .
R9 M. Petrescu-Dimboviţa, Sfirşitul epocii bronzului 9 � J- Hampei, a . a . O . , I, XLVI ; H. Schmidt, a . a . O . ,
şi incepuml epocii fierului in Moldoi•a, in SCIV, IV, S. 6 1 9, Abb. 1 4a- 1 4 b u n d Anm. I ; D. Popescu,
3-4, 1 953, S. 456, Abb. 5 Cercetări arheologice . , S. 230, Abb. 1 4 1 .
. .

90 R. Mârron, a.a.O., S. 1 �. Abb. 9; 3 ; Hampei I, 96 J . S ehanii, ,,.r..O. S. 5 9 , Abb. 1 1 9.


Taf. Ul.

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134 E. Z A HARIA 32

Grunclform annehmen, clie mit si.iclostlichen, fruhhellaclischen Vorbilclern eng


verknupft ist uncl in clen europăischen Gebieten gesonclerte Varianten entwickelt.
Als AbschluB erscheinen clie spătesten Ringe in cler Noua-Kultur, mit cler
clie Bronzezeit enclet. ln i.iberaus fortgeschrittenen Formen uncl verhăltnismăBig
selten, reichen clie Lockenringe bis in clie beginnencle Hallstattzeit. Nachher sincl
sie nicht mehr belegt.
Der Lockenring erscheint zu einem Zeitpunkt, cler clie Bronzezeit einleitet
uncl wircl am hăufi.gsten in cler mittleren uncl spăten Bronzezeit verwenclet, for
clie er kennzeichnencl ist. Fur einige Kulturen ist cler Lockenring in bestimmten
Phasen ihrer Entwicklung chronologisch uncl typologisch eine Leitform. Durch
ihre vier Entwicklungsstufen aus Sărata-Monteoru uncl Moreşti bieten clie Haar­
schmuckringe auch wertvolle Hinweise um clie relative uncl absolute Chronologie
cler bronzezeitlichen Kulturen cler Rumănischen Volksrepublik zu bestimmen.

EUGENIA ZAHARIA

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EINE KOMASTENSCHALE IN DER SAMMLUNG
« MARIA UND GEORGE SEVEREANU »-BUKAREST

Die Tatsache, daB zahlreiche korinthische GefăBe Darstellungen von


« Dickbauchtănzern » aufweisen, ergănzt durch die Feststellung, daB diese
erstmalig im dekorativen Repertoire cler korinthischen Keramik erscheinen,
veranlaBte nicht wenige Forscher den dorischen, peloponnesischen Ursprung
des Komastentanzes zu vertreten. Wenn dieser Tanz von « Dickbauchtănzern »
oder anderen Typen von Komasten auch in andern Gebieten Griechenlands
ublich war, so wurde er doch immer mit Korinth oder dern Peloponnes
in Beziehung gebracht. Aus den fi.guralen Darstellungen cler korinthischen
Kerarnik ist tatsăchlich ersichtlich, welche Bedeutung die i.ippige Stadt cler
Cypseliden zu Beginn cler archaischen Epoche als Zentrum cler kultischen
Kornastentănze besaB. Der Ursprung cler « Dickbauchtănzer », die die Anbe­
tung des Gottes Dionysos auf die originellste Weise zum Ausdruck bringen,
liegt zweifellos in Korinth. ln jeder Phase des korinthischen Stiles sind sie,
beinahe stereotyp im Ausdruck, nachzuweisen ; geringfogige Abweichungen
sind eher auf die allgemeine Entwicklung des fi.guralen Stiles als auf Ănder­
ungen des Einzelentwurfes zuri.ickzufohren. Ja, die Annahrne ist berechtigt,
daB alte Herstellungszentren wie Athen, Sparta, Băotien oder die Stadt, în
cler chalcidische Amphoren hergestellt wurden, sich den Typus cler korin­
thischen Komasten, unter strengster Beibehaltung ihres urspri.inglichen Aus­
sehens, zu eigen machen. Es ist ferner aus cler Literatur bekannt, daB cler
Peloponnes « the home of burlesque dancing of various kind » war. Die
hervorragende Rolle, die die dionysischen Tănze cler Dorier bei cler Entsteh­
ung cler Komădie und des Dramas bei den Griechen spielten, ist allgemein
bekannt. Die Frage nach Ursprung und Wesensart des Komastentanzes ist
somit for die Kenntnis cler Anfănge cler griechischen Kultur von besonderer
Bedeutung. Um die Darstellungen von Komastentănzen zu erkennen und zu
lokalisieren, wurden im wissenschaftlichen Schrifttum beharrlich die i.iber­
lieferten Quellennachrichten herangezogen. Diese finden sich in spăten Glos­
saren und Scholien (namentlich bei Aristophanes) und bieten Beschreibun­
gen von alten peloponnesischen Tănzen, wie dem lgdis, dem Kordax, dem
Kallabis oder dem Mothon. Ohgleich die Angaben recht verworren und ungenau

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136 P. ALEXANDHESCU
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sind 1, wurden sie von zahlreichen Forschern zur Bestimmung des Tanzes heran,
gezogen, den die auf den GefăBen dargestellten Gestalten mit solch leiden,
schaftlicher Hingabe ausfohren. Im Hinblick auf H. Schnabels Versuch, in diesem
Tanz den beri..i hmten, zi..igellosen Kordax zu erkennen 2, bestatigt auch Payne : « ln
fact, the dance may be the Kordax, or it may not ; the important thing is that
it tallies with the descriptions of the various primitive Peloponnesian dances of
which we hear, and if we admit that it is an op:;ffj U.� q; o p·nxc)'J x:xl xo pa:xx&aec;,
that is probably as near to a positive identification as we can get 3 ». So kam man
auf den Gedanken, die Herkunft cler Komastentanze auf dem Peloponnes zu
suchen und Szenen dieser Art auf GefaBen aus anderen Kunstzentren als clas
Ergebnis des starken Einflusses anzusehen, den cler Peloponnes i..i ber Korinth auf
samtliche Gebiete der hellenischen W elt ausi..ibte.
D'ie Frage nach cler Herkunft dieses Tanzes konnte nach dem Erscheinen
cler wichtigen Arbeit Paynes im Jahre 1 93 1 , von einer umfassenderen Grundlage
aus beurteilt werden. Die Untersuchung Ernst Buschors 4 schuf die Voraussetzung
for eine neue Deutung. S amtliche Quellen des VIL -VI. Jahrhunderts v.u. Z. die
diesen Gegenstand betreffen, werden von dem gelehrten Mi..in chener Archaologen
erschăpfend untersucht, und dadurch wird cler Fragenkreis einer neuen Betrach,
tungsweise unterzogen. AuBer den auf GefaBen wiedergegebenen Szenen werden
auch andere Kunstwerke wie Statuetten, Reliefs usw. untersucht. Abgesehen von
den Herstellungszentren Mittelgriechenlands werden noch andere, die durch neu,
ere archaologische Untersuchungen eine grăBere Bedeutung erhielten, in den
Kreis seiner Forschungen einbezogen und zwar die Stadte Samos, Chios und
Klazomene im asiatischen Griechenland und diejenigen aus Sizilien und Italien.
Zu dieser betrachtlichen Ausweitung des Untersuchungsgebietes sieht sich Ernst
Buschor veranlaf3t, um die Verbreitung des Komastentanzes umfassend beurteilen
zu kănnen. Er stellt fest, daB cler auf GefaBen in verschiedenen Herstellungszentren
dargestellte, im Grunde sich immer gleichbleibende Komastentanz auch von Per,
sonen ausgefohrt wurde, die sich von den « Dickbauchtanzern » korinthischen
Typus fi..ihlbar unterscheiden.
So gibt es auBer den « Dickbauchtanzern » noch einige andere Typen von
Tanzern, die, unabhangig von korinthischen Einfli..i ssen, auf Grund eigener O ber,
lieferung in verschiedenen Kunstzentren des alten Griechenland entwickelt wurden.
Am klarsten unterscheiden sich cler attische und cler ionische Typus, wie die
Verzierung cler GefaBe von Chios und derjenigen im Fikellura,Stil beweist ; andere
Typen finden sich auf lakonischen, băotischen, klazomenischen, pontischen u.a.
GefaBen. Gesti..itzt auf so verschiedenartiges Material, gelangt cler deutsche Gelehrte
zu cler Feststellung, daB cler Komastentanz, den man in den verschiedenen Stad,
ten cler griechischen W elt verschieden darstellte, nicht nur im Peloponnes getanzt

1 Die Auswertung dieser Texte als Quellen zur 2 Heinz Schnabel, Der Kordax. Archdologische
ldentifizierung des Komastentanzes wurde mit erschop . Studien zur G eschichte eines antiken Tanzes und
fender Griindlichkeit von A. Pickard-Cambridge, zum Ursprung d er griechischen Tragădie, Mtinchen,
Dithyram b, Tragedy and Comedy, Oxford, I '.l 2 2 , 1 9 1 0 , S. 6ff.
S. 2 5 9ff. ,· orgenommen ; aufschlul3reich sind auch 3 H. G. G. Payne, Necrocorinthia, Oxford, 1 93 1 ,
die Bemerkungen von E. Buschor, Satyrtănze und S . 1 2 1 , eine Paraphrase cler Definition des Photius
frii hes Drama, in Sirzb. Bavr. Akad . Miinchen, 1 94 3 , for den peloponnesischen Tan: Mothon.
5 , s. Jff. • E. Buschor, a . a. O.

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Eli\ E KOMASTE:'\SC HALE 13i

wurde. Ă hnliche Tănze hătten sicher auch die Ionier, !taler und Sizilianer
gekannt 5• Fi.ir die noch ungeklărte Frage cler Herkunft dieses Tanzes ist dieses
Ergebnis Ernst Buschors von nicht geringer Bedeutung und fohrt zur O berpri..i ,
fung cler SchluBfolgerungen Paynes sowie anderer Gelehrter in bezug auf den
vornehmlich dorisch,peloponnesischen Charakter des Komastentanzes, cler allem
Anscheine nach doch von einem wesentlich grol3eren Teil cler griechischen W elt
gepflegt wurde.
Im Lichte cler Forschungsergebnisse Buschors soll ein bisher unbekann tes
GefaB einer Bukarester Sammlung vorgelegt werden, clas neue Aufschli..i sse uber
die von dem deutschen Gelehrten vorgeschlagene Klassifi.zierung cler Komasten,
typen gibt.
Es handelt sich um die Henkelschale Nr. 383/1957 aus cler reichen Samm,
lung « Maria und George Severeanu » im « Muzeul de Istorie a Orasului Bucu,
reşti » (Historisches Museum cler Stadt Bukarest). AuBer vorges�hichtlichen
und antiken Gegenstănden enthălt diese bedeutende Sammlung u.a. auch eine
Reihe attischer GefaBe, von denen ein Teil durch den sachkundigen Sammler
und Stifter selbst cler Fachwelt zur Kenntnis vorgelegt wurde 6•
Die Henkelschale (Abb. 1 ) miBt, ohne Henkel, im Durchmesser 0,207 m,
mit Henkeln 0,280 m, die Hohe betrăgt 0,089 m. Die O ffnung ist weit, cler ab,
gesetzte Rand ist kurz und ausladend, die Henkel stehen waagerecht und cler
FuB bildet einen niedrigen Kegelstumpf. Der rotlich,gelbliche, glatte, kompakte
und feinporose Ton zeigt an cler Oberflăche kleine Glimmerpartikel und eine
geringe Beimischung von Kalkstein. Der schwarze Firnis ist mattglănzend und
im Innern cler Schale kompakt ; auf cler AuBenseite ist er ungleichmăf3ig verteilt
und spielt daher an einzelnen Stellen ins Braune und selbst ins Gelbe.
Die Schale ist, abgesehen von einer ungleichmăf3ig breiten ausgesparten
schmalen Randleiste, im Innern vollig mit Firnis uberzogen. Auf cler AuBenseite
trăgt cler Rand keine Verzierung ; oberhalb cler Henkel lăuft ein di.inner Zier,
streifen aus Firnis um clas GefăH, unterhalb jedes Henkels ist als Ornament eine
Lotosknospe mit einer Palmette dari.iber angebracht ; von cler Lotosknospe gehen
nach beiden Seiten in Voluten endende Zierstreifen aus ; im Feld B, rechts, be,
findet sich neben diesem Ornament noch eine Rosette ; vom Fuf3 des GefăBes
gehen einfache, von drei di.innen konzentrischen Linien eingefaBte Strahlen aus.
Die Henkel sind nur an cler AuBenseite mit Firnis i.iberzogen, wăhrend die In,
nenseite und Ansatzstolle, die mit cler eigentlichen Schale in Beri.ihrung kommen ,
unbedeckt sind. Das lnnere des FuHes ist hohl und ohne Firnis ; bloB um die
untere Kante innen lăuft eine feine Linie, wăhrend zwei andere weiter oben in
der Hohlung liegen.
Das Hauptdekor zwischen den beiden Henkeln bildet : A, eine Gruppe
von Komasten, bestehend aus einer mănnlichen Figur mit Bart, in cler Mitte, die
zu beiden Seiten von je einem jungen Mann flankiert wird ; B, eine Gruppe von
Komasten, die sich aus drei jungen M ănnern zusammensetzt. Gesicht, Brust und
Kleidung, ebenso einige Details der Verzierung, Palmette,Lotos, sind von viol,
let,roter Farbe, die in starker, doch sicherer Strichfohrung auf den Firnis gelegt ist.
5 Ebenda, S. 5 Municipiului Bucureşti, 1-2, 1 93 7 S. 27ff. ; ders . ,
6 G. Severeanu, Les skyp hoi collection Dr. Sel!e· Une co11pe attiq11e d e Chachnlion, i n « Demarateion » ,
reanu, in « Bucureşti». Revi�ta Muzeului şi Pinacotecii I , 1 93 5 , S. lff.

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I'. ALEX A \" DR ES!T 4
138

Herkunft : Chiusi (ltalien ).


Oie Henkelscha le gehort :ur frtihattischen Komastengruppe 7 und ist be,
malt in cle r Manier des Malcrs KX " ; sie besit:t starke Ahnlichkeit mit einer
Schale aus Tarent, die in New York im Metropolitan Museum, unter
Nr. 22 1 3 9 2 2 9 aufbewahrt wird . Sie stammt aus den Jahren 580 -570 v.u.Z.
Der Athener Kunstler stellte auf diesem GefăB eine Gruppe von Gestalten
dar, die ihre Ehrfurcht vor dem Gott Dionysos im Tanz zu Ausdruck bringen.
Es ist bisher unbekannt. welche die Kennzeichen dieses Tanzes waren ;
jedenfalls handelt es sich um einen kultischen Tanz mit stark primitiven Anklăn,
gen, durch den die Anbeter des Dionysos, um sich dem Gotte selbst năher zu
1 0.
fohlen, untergeordnete dămonische Wesen nachahmten
Neu und bemerkenswert an cler Schale aus cler Sammlung « Maria und
George Severeanu » - Bukarest ist clas Kosttim cler sechs Komasten . Die Ge,
stalten sind unbekleidet, mit Ausnahme des GesăBes, clas von einem iiberall eng
anliegenden Kleidungsstiick bedeckt ist. Es wird vome von einem schmalen Bande
gehalten, clas an cler Seite schlieBt. Oiese Art cl e r Bekleidung unterscheidet sich
merklich von allen ubrigen zeitgenossischen Komastendarstellungen attischer
Kunst 1 1 • Wie bekannt, erscheinen im ersten Drittel des VI. Jahrhunderts v.u. Z.
in cler athenischen Malerei einerseits Komasten des korinthischen Typus in cler
charakteristischen grotesken Kleidung 12, ader Komasten des attischen Typus, die

7 Sir John Beazley, cler Jas GefaB Jurch die i:leichen Ansicht ist auch E. Buschor, a.a.O., passim.
Vermittlung von R . M . Cook kennenlernte, ceilt Diese Deutung stieB auch auf Widerspruch (M.
es cler Komastengruppe zu, ohne es jedoch in Pohlenz, Cjriechische Tragiidie, Gottingen, 1 9542,
ei ne Uncerabteilung einzureihen <Beazley, ABV, II, S. 1 1 , cler sich auf eine neue Arbeit von H. Herter,
s. 35). Vom dionysischen Tanz zum komischen Spici. lserholm,
8 Ebenda, S. 27ff. 1 947- uns nicht zugiinglich-bezieht). Wesentlich fo[.
9 A. Greifenhagen, Eine attische schu·arzfigurige gerichtiger erscheint uns Paynes Standpunkt, a.a.O . ,
Gattung, Konigsberg 1 929, Taf. 1 ; Payne, a.a.O. , S . l 1 8ff„ cler sich einer ălteren Hypothese H. Schna­
Taf. 5 1 /6 ; G . M.A. Richter and M. J. Milne, Shapes bels, a.a.O„ S . 46ff„ anschlieBt. Payne hebt die
and Names cf Athenian Vases, New York 1 935, Abb. Tatsache hervor, daB diese T ănze (a uch er be:ieht
1 5 2 ; G.M .A. Richter, Cjreek Painti ng, New York sich vornehmlich auf die « Dickbauchtănzer ») nicht
1 944 Tat. 7." l ; J . D. Beazley, Development of Attic in der Weise dargestellt sind, daB ihr iibernatiirlicher
Black- figure, Berkeley, 1 95 1 , Taf. 7, 4 ; CVA, USA, Charakter den bekannten Verfahren cler archaischen
Metropolitan Museum I , Taf. 1 und 3 6 I . Kunst entsprechend zum Ausdruck k iime. Im Gegen­
1 0 Adolf Furtwiingler, cler als erster die Aufmerk ­ teil, die verschiedenen Attribute, die &ie cbarakte ­
samkeit a u f diese komastischen Szenen lenkte und risieren, wurden hinzugefogt ; sie scheinen die Aufgabe
sich vor aliem auf die Dickbauchtăn:er bezog (Annali zu haben, menschliche Wesen darzustellen. Dieser
dell'istituto, 1 8 7 7 , S. 450 apud Payne, Necrocorinthi<.1, Standpunkt wurde neulich durch clas von P. Aman­
S. 1 1 8), glaubte in ihnen iibernatiirliche, mytholo­ dry, M on Piot XL ( 1 944), S. 23ff„ veroffentlichte
gische \X'esen, Naturgenien, Diener des Dionysos prachtvolle korinthische Skyphos aus dem Lou,·re
zu erkenne.l. ln seiner Deutung stellen sie von der hewiesen. Aus den lnschriften, welche die auf
peloponnesischen Mythologie iiberlieferte damo . diesen Gefallen dargestellten « Dickbauchtănzer » be­
nische Geister dar, Entsprechungen der ionischen gleiten, geht hervor, daB diese zweifellos Menschen
Silene mit PferdefoBen und -schwiinzen. Seine Ansicht waren ; ihr Tanz, duch die Elemente cler Volksposse
iibernahmen zahlreiche andere Gelehrte ; in cler die er enthălt. bildet den Keim einer Theaterdar­
letzten Zeit versuchte Frank Brommer diese Hypo­ stellung.
these schărfer zu fassen, und identifizierte die korin · 1 1 O ber clas Kostiim cler Dickbauchtănzer neuer­
thischen « Dickbauchtănzer » und darnic auch die dings T.B.L. Webster, in Bulletin of the John Ry ­
iibrigen Komasten mit den von Hesiod Fr. 1 98 lands Library, 36, 1 954, S. 563ff.
erwăhnten Satyren (« Philologus », 1 940, S. 222ff. ; 12 Dickbauchtiinzer werden vorwiegend von dem
vgl. ders. Satyroi, Wiirzburg, 1 9 3 7 , S. 22ff. ) ; der Maler KY aus cler « Komastengruppe » dargestellt.

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1 39

Fig. I . - Schale aus cler Sa mm lung « Maria und George SeYereanu » -· Bukarest.

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140 I' . . \ l . l·: X .\ \ l > H E :' C\ .

den dionysischen Tanz unbekleidet tanzen 13 • Sonst kommt in diesem Stilkreis


die auf cler Severeanu-Schale verwendete Bekleidung, unseres Wissens nach nicht
vor 1 4 . Zweifellos stellt sie innerhalb des dekorativen Repertoires in Athen eine
Ausnahme dar und ist als Ergebnis eines fremden Einflusses anzusehen. Zunachst
ist die Tatsache hervorzuheben, daB diese Bekleidung in den korinthischen
Komastenszenen fehlt. Bei dem starken EinfluB, den zu jener Zeit der machtige
dorische Stadtstaat ausilbte, kommt dieser Feststellung besondere Bedeutung zu.
Sie fehlt ferner auch auf der băotischen 15 und lakonischen 16 Keramik. Im Rah­
men der ionisch-asiatischen Stilarten, dagegen, gelangt man zu aufschluBreichen
Beobachtungen. So waren die Tanzer auf allen uns zuganglichen, in Chios herge­
stellten GefaBscherben, die Komastendarstellungen aufweisen 17, in der oben
beschriebenen Bekleidung dargestellt. Nicht klar zu erkennen ist hier, auf welche
W eise dieses Kleidungssttick geschlossen wurde. Auch die Komasten auf den
GefaBen im Fikellura-Stil erscheinen haufig in einem Kosttim, das einer Schtirze
oder sehr kurzen Hăschen ahnlich sieht. Auf zahlreichen GefaBen oder Scherben,
mit Komastenszenen 18 , sind die Tanzer in dieser Weise, ahnlich wie die chioti­
schen 19 Tanzer bekleidet. Selten erscheinen sie nackt wie auf den aus Naukratis
stammenden Scherben in Cambridge 20• Darstellungen von Komasten, die mit

13 Sie erscheinen vornehmlich auf den sp ătesten Schale, Heidelberg 5 2 7


Stticken der Komastengruppe, auf den GefăBen des Schale, Palazzolo
Malers Falmouth, auch spăter bis gegen die Hălfte Schale, Harvard 1 92 5 , 30. 1 J
des VI. Jahrhunderts ,. . u . Z. Sie fehlen auch den Schale, London B. 103.2
frtiheren nicht ; so zeigt die ălteste Oarstellung des Schale, Prag, Universitiit.
komastischen Tanzes auf den Scherben des Melea­ 15 Eine Ausnahme bilden die Stticke, die Komas­
gerdeinos, Athen Agora P„ 334, in AJA, 1 93 2 , S. tenszenen im Fikellura-Stil nachahmen, z.B. in BSA,
3 8 7 , Abb. 6, die aus der Zeit von 5 90-580 v.u. Z. XXXIV, 1 933-34 S. 96, Abb. 2 1 .
16
stammt, gerade diesen Typus des Komasten. Es sei Das im Tempel der Orthia entdeckte Cylix ­
auch an dieser Stelle John L. Caskey und Lucy Talcott fragment, in BSA, XXXV 1 9 34-3 5 , Taf. 39a, 40.
aus Athen for die Zusendung von Photographien kommt hier r icht in Betracht, da die vier Darstel­
dieses GefăBes gedankt. lerinnen der orgiastischen Szene keine eigentlichen
u Vgl. dazu die folgen<len von uns in Reproduk ­ Gewănder tragen. Zur gleichen Kategorie gehort auch
tionen tiberprtitten GefăBe und Scherben (in der die bootische Szene P.N. Ure, Aryballoi and Figu­
Reihenfolge von Beazley, ABV, S. 23ff.) rines from Rh i t sona , Cambridge, 1 934, Taf. XI, 86.274.
Deinos, Athen Agora P. 334 Immerhin scheinen die Zusammenhiinge die E.A.Lane,
skyphos, A then, Nationalmuseum 640 in BSA, XXXV, 1 934-3 5 , S. 1 60 sich herzustellen
skyphos, Athen, Nationalmuseum 5 28 bemtiht for den Augenblick wenig tiberzeugend.
skyphos, Cambridge X 5 17 Diese Fragmente sind :
Schale, New York 2 2 , 1 39 . 2 2 Buschor, Satyrtănzc, Abb.22
Schale, Kopenhagen 103 BSA, XXXV ( 1 934-35), T af. 3 7 1 1
skyphos, Ather„ Nationalmuseum 1 109 KS, 10, 1 94 1 , Abb. 46
Schale, Louvre E 742 Biawatski, HcmopuR . aHmu•mozi pacnucH01i
Schale, Athen, Nationalmuseum 1 1 09 1<epaMu1<u, Moskau, 1 95 3 , S. 2 5 9
Schale, London 1 920. 2 - 1 6 . l S A , 1 94 1 . V I I , S, 3 1 5 , Abb. 4 3

1 8 Die vollstăndige Li�te bei R.M. Cook, in BSA,


Schale, London B. 1 03 . 2 8 SA, 1 95 7 , 4, S. 1 3 5 , Abb. 41 5 .
Schale, Motya
Schale, Athen, Cera micus Museum XXXIV, 1 933-34 S. l ff. ; in letzter Zeit ergănzt
Trip. Kothon, Athen, Nationalmuseum 1 2688 durch CVA, British Museum 8, 1 95 4 ; besonders
Krater, London 88.6- 1 .5 99 die Gruppen H, J und K.
Schale, London B.600.6 1 9 M. Lambrino, Les t>ases archai"ques d'Histria,

2 0 z . B. CVA, Cambridge, 1 8 , 10.


Schale, Mtinchen 2 1 20 Bukarest, 1 93 8 , Abb. 303.
Schale, Bonn 7 2 7

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E t :\ E KU�L\ ST E \ SC l l .\ 1 . 1 ·: 1 -1 1

Hăschen bekleidet sind, erscheinen auch auf einigen GefaBen und Scherben im
Klazomene,Stil 21 • Der Typus cler hăschentragenden Tănzer kommt demnach im
dekorativen Repertoire cler Ionier vor. Wahrscheinlich stellt er eine landschaft,
liche Variante dar, deren Verbreitung vorderhand nicht endgultig festgestellt
werden kann, deren charakteristische Merkmale aber in den Szenen auf den in
Chios, Samos oder Klazomene hergestellten GefăBen zum Ausdruck kommen.
Zur genaueren Kenntnis dieser landschaftlichen Variante ist die Tatsache wichtig,
daB nicht nur die Gewandung sich von cler cler Komasten auf dem griechischen
Festland unterscheidet. Nach den Beobachtungen Ernst Buschors tragen die auf den
chiotischen GefaBen dargestellten dionysischen Tănzer stets eine Art spitzzulau,
fende Miltze 22 • Diese charaktedstische Miltze tragen auch die Personen auf den
Scherben cler Fikellura,Amphora, die in Histria 23 entdeckt wurden, ferner die
auf dem olbianischen Askos klazomenischen Stils in cler Ermitage 24 ; und schlieB,
lich erscheint sie auch auf einigen ionischen Terakottastatuetten 2 5 • Diese Ein,
zelheiten kennzeichnen noch genauer die Individualităt und Originalităt des io,
nischen Komastentypus im Vergleich zu dem korinthischen oder attischen. Der
Komastentanz in lonien ist folglich nicht clas Ergebnis eines aus Mittelgriechenland
stammenden Einflusses, sondern wurzelt in einer auf cler einheimischen O berlie,
ferung beruhenden Entwicklung, er ist die spăte zeichnerische W iedergabe ein,
zelner primitiver, alter dionysischer Tănze, mit spezifisch ionischen Kennzeichen.
Es darf nicht wundernehmen, daB dieser Tanz so spăt in dem dekorativen Reper,
toire cler ionischen Maler 26 erscheint. W ie Ernst Buschor zeigte, entspricht dieser
Umstand cler allgemeinen Entwicklung cler ionischen Stile in Asien, wo cler O ber,
gang zur Darstellung des Menschen sich viei spăter vollzog als in andern Gebieten
Griechenlands 2 ; .
Der Komastentypus auf cler Henkelschale cler Sammlung « Maria und
George Severeanu » ist - wie oben gezeigt wurde - ein Unikum cler attischen
Malerei ; er fehlt in allen ălteren archaischen Stilarten des festlăndischen Grie,
chenlands. Ăhnliche Komastentypen dagegen kommen seit dem zweiten Viertel
des VI. Jahrhunderts v.u.Z. in verschiedenen Formen auf archaisch,ionischen
GefaBen vor. Der dionysische Tănzertypus auf cler Henkelschale Severeanu be,
sitzt demnach zahlreiche und bedeutungsvolle Analogien in lonien. W enn er auch
bis auf weiteres den ionischen Komos gegen Ende des ersten Viertels des VI.
Jahrhunderts v.u. Z. in Athen noch nicht belegen kann, so zeigt dieses GefăB
doch in dieser fruhen Epoche einen ionischen EinfluB auf Attika, was for die
Kenntnis des komplexen Ursprungs dieser Szenen auBerordentlich wichtig
sein durfte.
Noch bedeutsamer ist aber, von unserem Gesichtspunkte aus, daB cler
ionische Komastentypus in cler attischen Kunst dieser frilhen Zeit die Tradition

21 z. B. CVA, Oxford, 10, 24 = JHS, LXXI I I , 23 Les vases archaiques d'Histria, Abb. 302-303 ;

1 958, Taf. I . clie Mtitzen sind mit Zweigen geschmtickt.


2 " Buschor, a.a.O., S. 62ff. ; mitunter h a t sie das 24 Buschor, a.a.O., S. 1 3 .
26
Aussehen einer Pelzmtitze, wie auf clen Scherben Ebencla.
25 Die ăltesten Komastenszenen in der chiotischen
in Naukratis, FI. Petrie, Naukratis, I , Taf. 40, 42,
49 = JHS, XV IV, 1 924, Taf. 1, 1 3 = Buschor, Keramik reichen nicht liber clas zweite Viertel des
a.a.O., Abb. 26, wo cler Tănzer mit cler Linken VI. Jahrhunderts v. u. Z. zurtick.
eine heilige Hanclbewegung beschreibt. 27 Buschor, a.a.O., S. 63.

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142 P. A L EX ..\ :\ O R E SCl;

des ionischen Komos und seine Unabhăngigkeit von dem festlăndischen korin­
thischen oder attischen Komostypus erschlieBt ; das GefăB aus der Sammlung
Severeanu scheint somit eines der ăltesten Belege zu sein, die den dionysischen
grotesken Tanz der lonier darstellen. Die Untersuchung dieses GefăBes erweist
noch einmal, daB die verschiedenen Komastentypen cler archaischen Kunst nicht
immer ein Beweis des peloponnesisch-korinthischen Einflusses sein muB, der sich
an allen Enden der griechischen Welt ausgewirkt hătte. Der zu Anfang des
VI. Jahrhunderts so hăufig in vielen hellenischen Zentren als Ziermotiv auftretende
Komastentypus, bedeutet in Ionien eine geschichtlich-lokale Wirklichkeit, als
Ergebnis einer eigenstăndigen O berlieferung.
PETRE ALEXANDRESCU

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TOMBES THRACES D'EPOQUE ARCHAlQUE
DANS LA NECROPOLE TUMULAIRE D'HISTRIA

Les fouilles effectuees dans la necropole tumulaire d'Histria au cours de

chant les tumulus d'epoque archaique. 11 s'agit notamment de deux tertres ou


la campagne de 1 958 1 ont fourni certains resultats entierement nouveaux, tou,

l'on a decouvert les traces d'un rituel funeraire complexe, particulierement inte,
ressant, et qui ont permis d'effectuer des observations stratigraphiques rigoureuses
et concluantes. Non seulement leur etude ouvre de riches perspectives a la
connaissance de la necropole tumulaire a l' epoque la plus ancienne de son
existence mais projette en outre une lumiere nouvelle sur l'histoire meme
d'Histria et des populations avoisinantes. C' est pourquoi, bien que les recherches
dans les tumulus archaiques d'Histria doivent se poursuivre pendant la cam,
pagne de fouilles de 1 95 9, nous avons juge necessaire, en attendant la publication
d'un rapport complet et detaille, d'indiquer des a present, dans leurs grandes
lignes, les problemes souleves par les surprenantes decouvertes de l'annee 1 958.
*

A l'extremite sud,est de la presqu'île sur laquelle se trouve la necropole


tumulaire d'Histria, sur le cote droit de la route reliant la cite au village, s'elevait
jusqu' a l'annee derniere un tumulus isole dont on apercevait de loin la silhouette
massive, dominant Ies alentours, et qui fot nomme « Belvedere ». Malgre ses
dimensions considerables (pres de 5 m de hauteur et 40 m de diametre) il fut decide
de fouiller integralement ce tumulus (n° XVI de la serie des tumulus explores
dans la necropole histrienne). La methode d'e'Xcavation adoptee a ete la suivante :
le tumulus a ete divise en 8 secteurs de cercle, ayant pour centre commun le
1 La necropole tumulaire d'Histria occupe une ont ete poursuivies par ce dernier. L'exploration des
immense surface, s'etendant sur plusieurs kilometres cumulus archalques XVII et XIX, en 1 958, a bene­
carres, des derniers murs de defense de la viile en ficie en outre de la collahoration de Victoria Efti mie.
direction nord -ouest jusqu'au village actuel d' Istria Dix-neuf tertres de differentes grandeurs et datant de
(fig. I ). Quoique essentielle pour la connaissancc diverses epoques ont ete explores jusqn' a presene. Des
complete de l'histoire de la cite antique, l'exploration comptes rendus sommaires sur Ies fouilles effectuees
des tertres funeraires n'a ete entreprise que recern . dans cette necropole ont ete publies dans «Materiale»,
ment, depuis que la direction des fouilles a ete IV, 1 95 7 , pp. 5 5-69 (campagne de 1 95 5 ) ; V, 1 959 , p. 303
assumee par !'Academie de la R.P.R. Commencees et suiv. (campagne de 1 956) ; VI, 1 95 9, pp. 289-299
en 1 95 5 par Vlad Zirra et Petre Alexandrescu, elles (campagne de 1957); VII, sous presse (campagne de 1 958).

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144 P . A L E X A N D R E S C U et V. E FT I M I E 2

point O et un meme angle de 45° (fig. 4). Les fouilles ont ete commencees
dans 4 secteurs non adjacents BOC, DOE, FOQ et HOA, les 4 autres secteurs

quatre sections transversales completes : AE, BF (fig. 2 et 3), CQ et DH. Les


etant laisses intacts pour le moment. Cette methode nous a permis d'obtenir

quatre secteurs restants ont ete fouilles au cours de la seconde etape.


Le materie! _ archeologi,
s =- i. =- n = o == e
que recueilli n'a pas tarde a
prouver . que le tumulus du
Belvedere datait des r•r _ II•
siecles de notre ere. 11 con,
tenait en effet plus de 30
amphores de cette epoque,
.
.
. .
.
deposees comme offrandes et
.

placees dans sa partie centrale.


Le systeme de construction du
tumulus -particulierement in,
teressant, mais sur leque l nous
.
.
.
.
.
.
.
.
. n'avons pas a nous etendre
. .
.
.
.
.
.
.
.

.
.
.
.

: : : : .
. . . .
.

.
.
.
. .
.

.
.

.
ici - consistait en l'alternance
.
.
. . ·
. ..
.

. .
. . . . .
. .

.
reguliere, dans un ordre deter,
.
.
.
.
.
.
.

mine, de couches d'argile jaune


et de terre noi re 2 • La tombe
principale n' a pas ete decou,
o 1 verte jusqu' a ce jour, les re,
cherches devant etre poursui,
vies au cours de la campagne
:·: : Tertres f"uneraires
:. -
de 1 959. En echange, nous
Fig. I . La necropole tumulaire d'Histria. eumes la surprise de constater
-

que le tumulus du Belvedere


etait erige non point sur la terre vierge, mais sur quelques petits tumulus de date
plus ancienne et dont le relief aplati etait sans doute a peine visible lors de
l'erection du tumulus romain. Ces tumulus plus anciens apparaissaient nettement
tant sur les sections des fouilles, qu'en plan. lls etaient au nombre de cinq, tous
d'epoque grecque, trois du vr· siecle av. n. e. et deux du rv· siecle av. n. e.
Seuls trois de ces tertres dissimules sous le tumulus romain ont pu etre explores
l'annee derniere : deux tumulus archa1ques et un troisieme du rv· siecle av. n. e.
(fig. 2 , 3 et 4 ). La presente etude ne traite que des deux premiers.
*

Le premier de ces deux tertres, le tumulus XV II, etait situe sous le secteur
nord,est du tumulus de Belvedere (fig. 5). 11 avait 1 1 m de diametre et 1 m 50 de
2 Yoici le systeme de construction : sur l'empla­ , destines a recouvrir des tombes, mais remplissaient
cement prevu pour le tumulus, on a d'abord eleve une fonction pour ainsi dire architectonique qui
quelques monticules formes de couches alternees de etait d'etayer l'immense masse de terre du tumulus.
terre brune et d'argile jaune, rappelant, en section, Ces monticules une fois eleves, Ies creux interme­
Ies fameux fondements « olbiens ». Ces monticules diaires furent combles selon le meme systeme de
de terre, au nombre de sept, eraient disposes en un couches alternees d'argile et de terre, et l ' on proceda
cercle plus ou moins rarfait, a la peripherie de la ensuite a l'erection du sommet, formant ainsi la masse
.

surface destinee au cumulus. Ils n'etaient point bien consolidee du grand tumulus.

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o

� Terre vegetale et fiiuilles anterteures c::J Terre vierge


Fossi p;vi

l�--3 Tumu/us XVI


rnIIIJ Tumulus )(VIII ( N• sfecle • n.e )

� Terre g1a1se
� Tumulus XVl! et .XIX (llU slec/e .; . n.e.) ...
3m
••·•••• a,;chers
Fig. 2. _ Secnon
· BF des tumulus XVI • XVII, XVI I I et XIX.

F B

Fig. J. _ Photographie de la section BF des tumulus XVI, XVII XVII I et XIX.


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TO M BE S T H RAC E S D ' E PO QUE ARCHAl Q U E 145

hauteur au,dessus du niveau du sol vierge, faisant partie de la categorie des petits
tumulus aplatis. Le systeme de construction en etait fort simple. Autour de
l' espace destine a la tombe, on avait creuse un fosse circulaire de om 60 en pro,
fondeur et d'environ 1 m en largeur, qui delimitait la surface funeraire. Une

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/

Fig. 4 .
-

- Le tumulus du Belvedere et Ies t u mulus grecs de date plus ancienne.

partie de la terre enlevee avait ete entassee sur cet espace qui, de ce fait, s' est
trouve sureleve d'au moins om 25 - 0m 30 par rapport au niveau environnant. Au
centre de la plate,forme ainsi constituee, on avait installe le bucher, dont la
zone de combustion, caracterisee par une terre rougie et endurcie, etait de forme
a peu pres circulaire, avec un diametre de 6 m. Le degre de calcination de la terre
a permis de constater que l'intensite de la combustion allait croissant de la peri,

probablement la partie creuse par ou l'on attisait le feu. 11 s'agirait par consequent
pherie au centre, ou le terrain presentait un aspect legerement alveolaire, marquant

d'un bucher en surface qui, selon le rite funeraire decele par ce tumulus, en
aurait egalement constitue la tombe. Nous avons constate en outre que les osse­
ments calcines, les cendres, les tisons et le materiel archeologique de ce b-Licher
etaient eparpilles et meles de mottes de terre, formant un conglomerat qui ren,

10 - c. �o

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146 P. A L E X A N D R E SC U et V . E F T I M I E 4

dait assez difficile le triage du materiei. Les ossements calcines se presentaient


sous forme de fragments extremements menus, n'atteignant que rarement quel­
ques millimetres, indice d'une combustion presque complete du corps. Quelques
fragments plus importants semblent provenir des os des membres inferieurs. Les
residus de l'incineration comprenaient egalement de nombreux debris de poterie,
pour la plupart impossibles a reconstituer, et provenant :
1° d'un l. ydion brise sur
place ;

f
2° d'une coupe attique
« Kleinmeister » (type « band­
cup ») decoree d'une frise de
taureaux et de lions ;
3° d'un skyp hos corin­
thien tardif decore a sa base
seulement ' de traits rayon­
nants en « dents de loup » ;
4° d'une renoc hoe ioni­
enne d'usage courant ;
5° d'une amphore ionienne ;
6° du rebord d'un · bocal
hallstattien en pâte poreuse,
J 4m
travaille a la main et decore
d'une ceinture alveolee.
E Aucun autre objet n'a ete
Fig. 5.
- Le tumulus XVI I . decouvert sur l' emplacement
du bucher.
Les debris de la coupe « Kleinmeister» permettent de considerer le materiel
ceramique enumere comme datant du troisieme quart du vre siecle av. n.e. au plus tot.
Outre Ies restes du bucher, groupes au centre de la plate-forme, nos
recherches ont encore mis a jour, a la peripherie du tumulus, quelques vestiges
funeraires tout a fait inhabituels. Autour de la plate-forme centrale, sur son bord
et dans le fosse circulaire, gisaient trois s quelettes humains et quatre squelettes
de chevaux non incineres, sans aucun materiei archeologique. La position des
trois squelettes humains etait extremement curieuse. Le squelette n° 1 (fig. 6 a),
sur le bord ouest-nord-ouest de la plate,forme, etait couche sur le flanc gauche,
tourne vers le centre, c'est-a-dire vers le bucher, la tete fortement tendue en
avant, le menton leve, Ies bras tordus en arriere et reunis derriere le dos ; Ies
genoux etaient fortement serres l'un contre l'autre, Ies jambes violemment repli,
ees en arriere et Ies pieds joints. Le second squelette (fig. 6 b) gisait sur le bord
sud,sud-ouest de la surface centrale, dans une position non moins etrange : le
cadavre avait ete accroupi, face au sol, les bras paralleles au corps, Ies avant,bras
replies sous la poitrine et Ies mains jointes pres du cou, les cuisses fortement
repliees, les genoux contre la poitrine et Ies jambes au-dessous des cuisses. Le
troisieme squelette se trouvait sur le bord exterieur du fosse peripherique, vers
le sud-sud-ouest ; malgre son mauvais etat de conservation, on a pu deduire que
sa position se rapprochait de celle du squelette n° 1 . La position de ces trois
squelettes est des plus etranges et differe des pratiques habituelles. Les positions

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. (

50 cm

30

= � ··.t; �\� 10

Pig. 6 .

10*
f : .
\
, s squelettes h umams nos l et 2 d u cumulus XVII (en
2a
haut I es photos i n si· w , en bas I es dessins).

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148 P. A L E X A N DRESCU et V. EFTIMIE

tellement forcees - dramatiques, peut-on dire - de ces squelettes font supposer


que Ies individus en question, apres avoir ete ligotes, ont ete mis a mort de fa c;on
violente. Les squelettes n° 1 et n° 3 font voir que Ies personnes, avant d' etre tuees,
se trouvaient agenouillees, les mains liees derriere le dos, tandis que le squelette
n° 2 semble etre celui d'un individu ayant ete mis a genoux, les mains liees sur
la poitrine, le tronc penche vers le sol.
Les squelettes de chevaux etaient disposes en demi-cercle, dans la moitie
est du fosse peripherique. Trois de ces squelettes etaient entiers, deux d'entre
eux couches les pattes vers l'interieur du tumulus, le troisieme les pattes tournees
vers l'exterieur ; un quatrieme squelette, mal conserve, paraît etre celui d'un
animal coupe en morceaux.
Aupres des squelettes d'hommes et de chevaux, dans le fosse peripherique,
on a decouvert quelques amas de tessons ceramiques. Ainsi, pres du squelette
humain n° 2 on a trouve :
1 ° des fragments d'une coupe ionienne « Kleinmeister » (type « lip-cup ») ;
2° un fragment Fikellura ;
3° quelques fragments d'un petit l ebes ionien ;
4° des fragments d'une renochoe en pâte grise, a rebord trilobe ;
5° des fragments d'an alabastron d'albâtre ;
6° quelques fragments d'une marmite travaillee au tour, en pâte grumeleuse,
imitant un recipient de cuisine grec ;
7° plusieurs fragments de deux amphores archa'iques ;
8° des fragments d'un cratere attique a figures noires.
Sous le squelette de cheval n° 2, gisaient quelques fragments du rebord d'un
bocal hallstattien en pâte poreuse, travaille a la rnain et decore d'une ceinture alveolee.
Au point de vue chronologique, la poterie du fosse circulaire date du troisieme quart
du vre siecle av. n. e. ; elle est conternporaine de celle decouverte sur le bucher.
Afin d'interpreter exactement Ies decouvertes si interessantes faites dans
le tumulus XVII, nous avons accorde la plus grande attention aux observations

OA , OB' et FB (fig. 2, 3 et 5). Nous avons constate que toute la surface funeraire,
stratigraphiques. La structure du tumulus a pu etre etudiee au moyen des sections

y compris le fosse peripherique, avait ete recouverte, apres l'accomplissement


des ceremonies et des pratiques rituelles, d'une couche de terre brune foncee. Cette
couche avait a sa partie superieure une nuance un peu plus claire, ce qui nous
a fait supposer qu'il s'agissait soit d'une seconde couche de ce tertre, soit
de la terre vegetale, posterieure a l' epoque archa'ique. Mais ce qui importe
pour nous c' est que sur les differentes sections examinees, la masse du tumulus
XVI I tranchait nettement sur celle du tumulus romain superpose, dont la struc­
ture, avec des couches de terre brune et de terre glaise alternant regulierement,
etait completement differente de celle du tumulus archai:que. Cette circonstance
tout a fait exceptionnelle nous permet d'affirmer qu'aucun element de l'ensemble
funeraire du tumulus XVII, recouvert et cornme scelle par le tertre funeraire
superpose d'epoque romaine, ne peut etre posterieur a ce dernier, c'est-a-dire au

a fait que l'une des sections de la fouille, la section FB (fig. 2, 3 et 5 ), tombât direc­
re• ou au ne siecle. Mais les precisions stratigraphiques vont plus loin. Le hasard

part la section OB' (fig. 5) tombât sur le squelette de cheval n° 1 . Ce fait a permis d'exa-
tement sur le squelette humain n° 2 et sur le squelette de cheval n° 2, et que d'autre

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7 TOM BES TH HACES D'EPO QU E AllCHAî Q U E 14!)

miner avec la plus grande attention l' etat des dep6ts archeologiques du tumulus
XVII, les rapports entre le bucher, les squelettes exterieurs et le fosse, enfin les
rapports entre tous ces elements et les differentes couches du tumulus. Dans les
trois cas, on a constate que tant les squelettes que les autres restes funeraires se
trouvaient sous ces couches, et qu'il ne pouvait etre nulle part question d'une
intervention ulterieure dans la rnasse du turnulus archaique. Ces constatations
B
Squelettes
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Bucher
.

Fig. 7. - Le tumulus XIX.

stratigraphiques, ainsi que d'autres circonstances, telles que la disposition des


squelettes autour du bucher et le fait que les fragments cerarniques trouves
dans le fosse sont contemporains de ceux du bucher central, nous permettent
d'affirmer en toute certitude que les squelettes d'homrnes et de chevaux ainsi
que le materiei archeologique mis a jour a la peripherie du tumulus XVII
forment avec les vestiges d'incineration decouverts au centre de celui,ci un
ensemble unitaire, correspondant a une forme de sepulture dont l'interet tout a
fait exceptionnel est evident.
Le second tumulus archa'ique (n° XIX), decouvert sous le tumulus romain
bien que d'un type analogue au precedent (fig. 7), a neanmoins donne lieu a une
serie d' observations supplementaires. Le tumulus XIX etait situe sous .le secteur
sud,est du tertre romain. Ayant un diametre maximum de 10 m et une hauteur
ne depassant pas 1 m, il appartenait egalement a la categorie des petits tumulus
aplatis. Son systeme de construction etait presque identique a celui decrit plus

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li'>O P. ALEXANDRESCU cL V. EFTIM I E 8

haut : c'est ainsi que nous avons constate l'existence d'un fosse circulaire peri­
pherique profond de om so et large de 1 m a 1 mso, delimitant la surface fune­
raire, au fond duquel se trouvait disposee une couche de pierres de dimensions
moyennes de schiste vert. La surface delimitee par le fosse etait surelevee par

I
/

L EGENDE
:
c;::3 Bois carbunise
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." ·." ·." : Cendre

• ..,,• Tessuns

-:: - Fregments d'os calcines


� {) Fragments depieces de metal
o 2 m

Fig. 8. - Le bucher du tu mulus X I X .

rapport au niveau antique environnant de 50 cm a peu pres. Le centre etait


occupe par les restes, particulierement bien conserves, d'un grand bucher de
surface, lequel avait sans doute constitue, ici aussi, la tombe du tumulus. Le
diametre de la zone de combustion atteignait Sm80. A la difference de ceux
du tumulus XVII, les restes de ce bucher n'etaient pas eparpilles ; les residus
de l'incineration etaient conserves in s i t u , en dehors d'une portion de la partie
nord-est du bucher, correspondant a peu pres au quart de sa superfi.cie, ou ils
faisaient entierement defaut. C'est ce qui a permis d'en faire un releve assez
exact (fig. 8). Le bucher avait la forme d'un carre presque parfait de 2m70 X 3 m,

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9 TOMBES THRACES D'�POQUE ARCHAl QUE 151

oriente selon les quatre points cardinaux. Les poutres carbonisees, assez
grosses par endroits et atteignant jusqu' a 15 cm de diametre, formaient une sorte
de reseau entrecroise. Il est difficile de preciser la hauteur du bucher, mais on
peut supposer que toute la construction ne comprenait pas plus de 3 a 4 rangees
de poutres. Les tisons etaient recouverts d'une couche tres epaisse de cendres
blanc bleuâtre, contenant des vestiges d' os calcines temoignant, comme pour
le tumulus XVII, d'une cremation presque complete du cadavre. Des fragments
d' ossements calcines, provenant
des membres inferieurs, ont ete
decouverts dans les parties
centrale et sud du bucher, indi,
quant peut, etre la position du
corps. La quantite considerable
de cendres a fait envisager la
possibilite que ce bucher ait
servi a l'incineration de plu,
sieurs personnes. Parmi les restes
du bucher, les fouilles ont mis
a jour :
1 ° des fragments incom,
plets d'un vase ferme, proba,
blement une renoc hoe, de style

par zones (Cook groupe U) 3 ;


Fikellura, a decoration vegetale Fig. 9. Les fragments de coupe du bucher du tumulus XIX.
-

2° des fragments incomplets d'une coupe attique « Kleinmeister » (type


« band,cup ») (fig. 9) ;
3° quelques fragments d'une pyxide ;
4° quelques fragments d'un couvercle appartenant probablement a la
pyxide, decore de feuilles de lierre ;
5° des fragments incomplets d'un pinax ionien sans decoration ;
6° les fragments incomplets d'une marmite de cuisine au corps globulaire
et a anse aplatie ;
7° un fragment d'amphore ;
8° un couteau en fer ;
9° les fragments du manche de fer d'un miroir de type scythe, decore
a une extremite d'une tete d' oiseau stylisee 4 (fi g . 1 0) ;
1 0° des restes d'un polissoir en schiste vert.
Les materiaux decouverts dans la zone du bucher datent de la meme
epoque que ceux du tumulus XVII, c' est,a,dire du troisieme quart ·du Vle siecle
av. n. e . , au plus tot, epoque a laquelle la circulation des coupes « Kleinmeister »
etait la plus intense.
3 BSA XXXIV ( 1 933-34), p. 43 et suiv. 1 92 1 , p. 1 5 4, fig. 62 G. Borovka, Scythian Art,
=

. '' Pour le genre de stylisation de la tete d'oiseau, New York, 1 928, pi. 24-25 . II ei.iste egalement
les analogies Ies plus proches sont Ies tetes de balda­ quelques analogies avec le manche d� poignard
quin d'Ulski Aul, dans le Kouban, voir M. Rostov­ decouvert dans la tombe 1 20 du cimetiere de Szentes­
tseff, lranians and Greeks, Oxford, 1 922, pi. X =
Vekerzug, en R. P. Hongroise, cf. ActaArh, V I ,
M. Ebert, Sii dru/3land im Altertum, Leipzig u. Bonn, 1 95 5 , p . 4 et fig. 3 .

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. ')
lO - P. A L E X A N DR ESCU el \ ' . E FTI M I E 10

Tout comme pour le tumulus XVII, les restes funeraires se trouvaient


ici aussi dans le fosse peripherique. C'est ainsi que dans la partie nord de celui,ci

et en partie recouverts, par les pierres du fosse (fig. 1 1 ) . Le squelette superieur


nous avons decouvert deux squelettes humains places l'un sur l'autre, entoures,

etait couche la face vers le sol, la tete entierement tournee a droite, le bras
gauche parallele au corps et la main sous le menton, le bras droit eloigne du
corps, le coude replie ; les membres inferieurs avaient une position normale,
en prolongement du corps. Le second squelette etait plus contorsionne encore :
en position ventrale, mais le bassin violemment tordu vers la gauche et les jambes
ramenees en arriere. Les positions des deux cadavres ne trahissent aucun souci
de leur disposition dans la tombe. Au contraire, le
caractere desordonne de ces positions suggere plut6t
qu'ils furent tout simplement jetes dans le fosse, sans
aucune preoccupation de respecter un rite dont le
but etait, de regle, d'assurer la paix a l'âme apres
l'achevement de son existence terrestre. Pres des deux
squelettes, parmi les pierres, se trouvaient les fragments
d'une cenoc hoe attique en miniature, decoree de fi.gures
noires, et, vers leurs pieds, un fragment de jambe
de cheval. Un second fragment de jambe de cheval se
trouvait dans la portion est du fosse.
A u,dessus de la plate,forme centrale qui sup,
portait les restes du bucher, on avait eleve le tumulus,
forme d'une couche unique de terre. Mais, a la dif,
ference du tumulus XVII, cette couche ne recouvrait
pas le fosse peripherique, 'de sorte que celui,ci etait
reste en partie decouvert (voir la section FB, fi.g. 2
et 3) et n'avait ete comble qu'avec le temps. Cette
circonstance souleve le probleme des rapports existant

Fig. J O. - Manche
entre les squelettes humains et les fragments de jambes
de miroir de chevaux trouves dans ce fosse, d'une part, et le
du bucher du cu mulus I
X X. tumulus X IX lui,meme, d'autre part. Bien qu'aucun
des deux squelettes humains ne se soit trouve a l'inci,
dence de la section avec l'horizontale de la fouille et que, par consequent, on n'ait
pas pu preciser leur position sur la verticale stratigraphique, nos observations
en plan horizontal nous autorisent a affi.rmer qu'ils font egalement partie de l'en,
semble funeraire de ce tumulus. Du reste, tout comme pour le tumulus XV II,
il importe de souligner ici encore que la masse tout entiere du tumulus XIX
etait recouverte par le revetement protecteur du tertre funeraire romain et, de
ce fait, a l'abri de toute intervention posterieure a la construction de ce tertre.
D'autre part, nous avons constate que les deux squelettes humains etaient
en partie rccouverts des pierres tapissant le fond du fosse peripherique. Rap,
pelons enfin que pres de ces squelettes les fouilles ont rnis a jour, tout
cornme dans le tumulus XVII, des tessons ceramiques contemporains du
materiei du bucher. Ces constatations nous obligent de faire un rapprochement
entre les restes funeraires du centre du tumulus et ceux decouverts dans
le fosse peripherique ; il faut les considerer, dans leur totalite, comme con,

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11 TO.\ I B F. S T l lH ACES l l' E P O Q U E A R l. H A Y Q U F. 153

stituant un second ensemble du meme type que celui decouvert dans le


tumulus XVII.
Les fouilles effectuees en 1 958 dans les deux tumulus archai:ques XVII

Fig. 1 1 . - Les squelettes du fosse du tumulus X I X.

et XIX et les observations auxquelles elles ont donne lieu ont ramene sur le premier
plan Ies problemes qu'avaient souleves, une annee auparavant, au cours des
fouilles de 1 957, les decouvertes faites dans le tumulus XII 5• Comparee aux
0 « Materiale », VI, 1 95 9, pp. 2 8 9- 2 9 9 .

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154 P. ALEXAN D R E SC U ct \". E F TI M I E 12

deux complexes dont il a ete question plus haut, la situation du tumulus XII,
qui a produit tant de perplexite lors de sa decouverte, acquiert aujourd'hui
une signification nouvelle.
Le tumulus XII etait situe dans la partie est de la necropole tumulaire

(fig. 1 ). 11 avait 2 m de hauteur et 22 m de diametre, entrant dans la categorie


i
d'Histr a, sur la plage du lac Sinoe, a 400 m du tumulus de Belvedere

des tumulus moyens et pointus. Sa


stratigraphie etait la suivante (fig. 1 2) :
par,dessus le sable de la plage on avait
dispose une premiere couche de
sa ble ; une seconde couche, repre,
sentant un revetement de protection
et de fixation de la premiere, etait
formee d e terre jaune argileuse,
· .

melee de mottes de terre brune,


parsemee de pierres isolees ou tra„
versee de couches compactes de
gravier. A !'origine, cette seconde
couche recouvrait integralement la
couche de sable, mais avec le temps,
a la suite de tassements, le sommet
du tumulus s'etait legerement affais„
se. Le tout etait recouvert d'une
couche de terre vegetale dont l' epais„
seur allait croissant vers la base
' �
du tertre.
Sous la premiere couche de
sabie, au centre du tumulus, se
trouvaient les restes d'un grand
Fig. 1 3 . -· L a l e l<)'thos du rumulus X I I . bucher funeraire, representant une
tombe a incineration sur place. La
zone calcinee par le feu etait de forme vaguement ovale, son diametre depassant
6 m. De meme que dans le tumulus XVI I , les restes de charbon, le� menus frag„
ments d'ossements calcines, Ies cendres et le materiei archeologique, sous forme
de debris plus ou moins degrades par le feu, se trouvaient eparpilles. Ce materiei
comprenait :
1 ° des fragments incomplets d'une l e kyt hos 6 attique ornee de figures noires,
representant une scene de symposion ; ce vase fait partie du « Leagros group »,
et son style se rapproche de celui de l 'amphore F 2 1 6 du Louvre 7 ; ces frag„
ments ont beaucoup souffert du feu, et certains d'entre eux sont completement
degrades (fig. 1 3 ) ;
2° quelques fragments incomplets d'une hydri e„kalpis attique a figures
noires, decoree d'une scene representant Ies apprets de depart d'un conducteur
6 La l ekythos a ere publiee, sans precision de 1 D'apres Beazley, ABV, p. 3 1 9, cerre amphore

style, par D. M. Pippidi, Les Jouil!es d' Istros, dans fair partie du groupe Louvre F 3 1 4 , sa facture rappe­
BCH, LXXX l l , 1 95 8 , p . 3 4 8 , fig. 1 8 ; cf. « Materiale », lant celle du peintre d ' Achelotis.
VI, 1 959, p. 2 9 2 , fig. 1 3 . 2 .

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L E GENDE DES SEC T/ONS

- Terre vegetale
c.J Terre et grevier
m (Jra vier
. Caillot1x
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m sol vierge
• • • • Fragments ceramiques

Bucher
E ch eile du p l8 n
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-�...q:;., Tombe co//ective


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E cheile des s e c t io n s
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Fig. 12. - Le tumulus XII.

c. 90 https://biblioteca-digitala.ro / http://www.daciajournal.ro
13 TOM B E S TH RACES D ' E PO Q U E AHCHAîQUE 155

de quadrige auxquels assiste une victoire ailee ; le col et le rebord du vase man,
quent ; ces fragments ne portent aucune trace de feu ;
3° les fragments presque complets d'un vase globulaire en forme de
cruche 8 ;
4° des fragments incomplets d'un alabastron, probablement en verre,
completement degrade par le feu ;

Fig. 1 4 . - La coupe attique du tumulus XII.

5° un bouton en os degrade par le feu 9 ;


6° un poignard en fer du type µ&x_a� pix 1 0 ;
7° plusieurs fragments d'un objet etroit en os, decore de meandres
grecs incises 11 ;
8° de nombreux petits fragments de bronze ;
9° des fragments d'une piece en fer ressemblant a un clou a grosse tete.
A proximite immediate de la zone de combustion, vers le sud, toujours
sous la couche centrale de sable, se trouvaient de nombreux tessons d'une amphore
decoree de minces bandes doubles et portant les lettres III 12 , peintes en rouge
sur la panse ; dans le secteur oppose, au nord du bucher, cette fois sous la
seconde couche de terre du tumulus, se trouvaient, eparpilles sur une grande surface,
des fragments incomplets d'une coupe attique « Kleinmeister » 1 3 (fig. 1 4),
ressemblant a une autre coupe decouverte a Rhodes (Clara R hodos, VIII, p. 104)
et appartenant par le style au groupe Rhodes 1 2.264 14•
L'identifi.cation stylistique des vases decouverts, ciont certains sont de
veritables chefs,d'reuvre, nous a permis de dater le bucher entre les annees 530
a 5 10 av. n. e.
8 Cf. « Materiale », V I , 1 95 9 , p. 2 9 2 , fig. 1 3 . 1 . 1 2 Ibidem, p. 2 9 3 , fig. 1 3 .6.
� Ibidem, p . 2 9 3 , fig. 1 4 . 2 . 13 Ibidem, p 293, fig. 1 3 .4- 5 . : publiee, sans pre·
1 0 Ibidem, p. 2 9 3 , fi.g. 1 4 . 1 . cision de style, par D. M. Pippidi, op. cit. , fig. 1 7.
1 1 Ibidem, p . 2 93 , fig. 1 4 . J . 14 Beazley, ABV, p . 1 92 .

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156

Fig. 1 5 . - Tombe collective I du tumulus X l l .

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16 TOMBES THRACES D'EPO QUE ARCHAr QUE 167

Du meme cote que les fragments de la coupe attique, c' est,a,dire dans
le secteur nord de la surface occupee par le tumulus, on a decouvert deux
sepultures collectives d'un caractere tout a fait inaccoutume, dont l'explication
nous avait semble presque impossible sur le moment. Il s'agit des restes d 'un
nombre considerable de squelettes humains, meles a des fragments de squelettes
de chevaux, groupes en deux ensembles distincts et recouverts l'un et l'autre par
la seconde couche de terre du
tumulus. Les squelettes humains
et les squelettes de chevaux
etaient entasses les uns sur les
autres, dans un desordre total,
offrant un tableau macabre par,
ticulierement impressionnant
(fig. 1 5 et 1 6). Les deux ensem,
bles contenaient en tout 35 sque,
lettes humains, 50 jambes et
portions de jambes de chevaux,
1 1 crânes et 6 thorax de
chevatix. L' enregistrement et
l' etude de ces sepultures col,
lectives ont constitue une diffi ,
culte des plus serieuses, etant
donne que les cadavres humains
et ceux, demembres, des che�
vaux avaient ete entasses les Fig. 16. - Tombe collective l I du tumulus XII.
uns sur les autres dans un
espace restreint. Le degagement a la spatule, le dessin minutieux et la photo,
graphie de ces tombes, l'identification de chaque squelette exigerent plus d'un
mois et demi de labeur continu. Les squelettes humains et de chevaux ont ete
f
dessines a une petite echelle, dans l' ordre inverse c e leur deposition dans la
tombe. Pour la clarte des planches, nous avons divise les deux tombes collec,
tives, de haut en bas, en un certain nombre de plans horizontaux (5 pour
la tombe n ° I, qui ont ete reproduits dans les fig. 1 7 A E ) Ces operations - .

n'auraient pu etre realisees avec toute l'exactitude necessaire, sans le concours


du dr. Dardu Nicolăescu,Plopşor du Centre d'Anthropologie de !'Academie
de la R.P.R., qui a collabore avec nous aux travaux de degagement des deux
ensembles en notant minutieusement ses observations 15•
Les deux ensembles presentent les particularites suivantes :
- ils contiennent des squelettes humains dans Ies positions les plus
variees, sans orientation determinee, les cadavres semblant avoir ete jetes
p ele,mele Ies uns sur les autres, avec l'unique souci de constituer un mon,
ceau compact ;
- les squelettes de chevaux etaient demembres et incomplets ;

16
Cf. dans la presente revue l'article du dr. Dardu naires sur les squelettes 1wmains des to111bes thraccs
Nicolăescu-Plopşor, Donnees anthropologiques prelimi · d'Histriu, p. 1 6 5 .

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15R P . .\LEXA :\ ORES<T el V. EFTDl l E ( Îl

- les squelettes d'hommes et de chevaux ne portaient sur eux aucun


objet, a l'exception de quatre boucles d'oreilles en bronze, de type indetermine,
appartenant a trois squelettes humains 16 ;
- il ressort du rapport anthropologique du dr. D. Nicolăescu-Plopşor 17

que, sur les 25 squelettes humains ayant pu etre etudies, 1 2 appartenaient a des
hommes, 2 a des femmes et 8 a des individus dont le sexe n'a pas pu etre determine ;
d'autre part, sur un total de 29 squelettes analyses, 3 appartenaient a des enfants
de 1 1 a 14 ans, 1 a un adolescent de 1 7 - 1 8 ans, 6 a des adultes de 20 a 30 ans,
12 a des individus dans leur premiere maturite (30 a 40 ans), 6 a des individus
dans leur seconde maturite (4C-50 ans) et 2 a des \'ieillards de 50 a 60 ans ;
- dans la tombe collective n° II, on a decom·ert i..., lusieurs fragments de la
coupe « Kleinmeister >�.
Nous devons reconnaître qu'en 1 957 l' interpretation de cette etrange
decouverte nous avait paru fort embarrassante. C' est ainsi que, faute d' elements
internes permettant de les dater, l' explication des deux tombes dependait uni­
quement de la position qu' elles occupaient dans l' ensemble des autres
decouvertes funeraires du tumulus XII. Etant donne la grande nouveaute de
la decouverte il fallait etablir a l'aide d'observations stratigraphiques rigou­
reuses si les deux tombes collectives etaient contemporaines avec le bucher
central, ou si elle faisaient partie d'une fosse, creusee dans le tumulus a une epoque
de beaucoup posterieure. Les observations Ies plus utiles a cet egard nous ont ete
fournies par la section BD qui, conformement au plan de fouille en croix, tra­
versait le tumulus dans la direction nord-ouest -sud-est et coupait par le milieu
tant la zone du bucher et la surface occupee par les fragments de la coupe « Klein­
meister », que la tombe collective n ° I (fig. 1 2). Les innombrables regrattages
operes sur Ies deux parois du profil nous ont permis de constater que la seconde
couche du tumulus recouvrait entierement la tombe n° I ; d'autre part nous n'avons
nulle part trouve le contour, ni meme les traces d'une fosse qui aurait interrompu
la couche de terre du tumulus au-dessus de la tombe en question. Toutefois cette
constatation ne nous a pas semble concluante et cela a juste titre, etant donne
qu'il etait possible - la pratique l'a souvent verifie - qu'une fosse creusee dans
une couche de terre et de gravier et comblee ensuite par cette meme terre ne
soit pas toujours visible en section. C'est pourquoi les autres observations faites
pendant les fouilles, qui paraissaient indiquer une meme date pour les tombes
collectives et pour le bucher, ne nous ont point semble suffisantes pour eliminer
defi.nitivement l'hypothese d'une intervention secondaire tardive 18•
Les problemes souleves par les decouvertes de 1 957 dans le tumulus XII
seraient restes longtemps dans cette phase d'incertitude, sans l' intervention du
hasard qui, a la fin de la campagne de 1 958, nous fît tomber sur les deux
tumulus archai:ques decrits plus haut. Aussi pouvons-nous a l'heure actuelle, en
considerant comme certaines les donnees stratigraphiques des tumulus XVII
et XIX, tenter une comparaison sous le rapport exclusif des elements de rite
16
V. la reproduction de l'une des boucles d'oreilles la couchc de terre, constituant le second revetement du
dans « Materiale », V I , 1 95 9 , p. 2 94 , fig. 1 6. tumulus, �isait d'une maniere continue, sans aucun
17 Dr. Dardu Nicolăescu-Plopşor, op. cit„ p. 1 65 .
18 « Materiale » , VI, 1 95 9 , p . 2 98-299. De l a fig. I I ,
derangement, sur la tombe collective I. Toutefois,
au cours des fouilles, nous avons fait certaines reserves
p . 290, « Materiale », VI, on peut se rendre compte que sur certe constatation.

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Fig. 17 A - Tombe coll�ctive I du cumulu_& XII .

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Fig. 17 B - Tombe collective I du tumulus XII (suite).

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1 .1.S · -I

Fig. 17 C - Tombe colleccive I du tumulus XII (suite)

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I
0 Boucle d'orei/le

Fig. 17 Q - Tombe collective_ I du tumulus X I I (suite)

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17 TOMBES THnACES D'EPO Q L" E ARCHAlQUE lfJ9

funeraire, entre ces deux derniers tumulus et le tumulus XII. Leurs traits communs
sont Ies suivants :
- la pratique de l'incineration sur un hucher de surface, constituant en
meme temps la tombe du tumulus 19 ;
- les squelettes humains et de chevaux se trouvant en dehors de la
surface centrale occupee par le bucher,tombe, situes soit completement en dehors
du tumulus (tumulus XIX), soit sur son bord (tumulus XVII), soit enfin sous
une couche de terre, autre que celle qui recouvrait le bucher (tumulus XII) ;
- les cadavres humains et de chevaux n'ayant pas ete incineres, etaient
places dans des positions non rituelles et n' avaient aucune espece d'objets ;
pres des squelettes se trouvaient des fragments de vases d'offrande 20•
Nous estimons clonc que, typologiquement, Ies elements rituels du tumulus
XII peuvent etre assimiles au type de rite funeraire constate en 1 958 dont les
caracteres particuliers apparurent si clairement dans Ies tumulus XVII et XIX.
*

Ainsi qu'il ressort de la premiere partie de cet expose, l'interet des decou,
vertes effectuees en 1 95 7 et 1 958 dans les tumulus archai:ques de la necropole
d'Histria est incontestable. Mais la mise en valeur de ces decouvertes, l'interpre,
tation historique des faits est assez delicate. Une premiere difficulte a laquelle se
heurtent nos efforts pour resoudre certains problemes souleves par ces decouvertes
est l'absence d'analogies marquees et convaincantes. En second lieu, toute ten,
tative de reconstitution d'un rite ou d'une ceremonie funeraire - surtout lorsqu'il
s'agit de dechiffrer le mystere de leur signifi.cation religieuse - partant de donnees
plutot pauvres et incompletes, comme celles que peut fournir l'archeologie,
est par elle,meme une entreprise souvent incertaine. C' est pourquoi nous nous
sommes bornes, dans Ies pages qui suivent, a indiquer sommairement quelques,

ces decouvertes dans leur cadre historique et culturel. 11 appartiendra aux futures
unes des voies dans lesquelles se sont engagees nos recherches en vue de situer

campagnes de fouilles de verifi.er la justesse de nos points de vue.


Nous appuyant en premier lieu sur nos observations stratigraphiques,
selon lesquelles les groupes de squelettes humains et de chevaux formaient un
ensemble unitaire avec les buchers aupres desquels ils se trouvaient, nous croyons
etre autorises a formuler une premiere conclusion : les restes de ces cadavres
sont le temoignage de certaines pratiques liees a la ceremonie de l'incineration.
1 0 Differentes observations nous font supposer cumulus XII ct XV II avait ete eparpille et que celui
que Ies buchers constituaient en meme temps Ies du cumulus XIX n'etait qu'incompletement conserve,
tombes des tertres respectifs ; en effet, l'erection indice d'une intervention eventuelle, posterieure a la
d'un tumulus (parfois assez eleve, comme c'est le cremation et au refroidissement du bucher. Nean­
cas pour le no XII) est par elle-meme l ' indice d'une moins, .i usqu'a la decouverte d'elements nouveaux,
tombe ; d'autre part, l'exploration minutieuse du sol nous persistons dans l'opinion que Ies buchers
vierge effectuee, apres l'evacuation de tous Ies restes servaient en meme temps de tombe.
funeraires, sur toute la surface occupee par Ies tumulus 2° C'est l a , sclon nous, l'explicarion des nombreux
X I I et XVII, n'a fait decouvrir nulle part une tombe fragments de poterie trouves dans le fosse peripherique
separee. II est vrai que d'autres donnees semblenc du cumulus XVII, des fragments d'c:mocho.! places
contredire certe opinion ; c'est ainsi que Ies tessons aupres des deux squelettes du tumulus XIX, ainsi
ceramiques decouverts tant au centre de la zone que de la coupe attique dont Les debris se trouvaient
funeraire qu'a sa peripherie sont presque toujours repandus autour et sur l'emplaccment meme des
incomplets et leur reconstiturion n'est point possible ; tombes collectives du tumulus X I I .
c'est ainsi encore que le contenu des buchers des

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rno l' . .\ U: :X .\ :\ l l IU-: s u · '" ' \". 1 -: Fn .1 1 1 1-: I�

Precisons encore : ces pratiques consistaient, en l'espece, en sacrifices funeraires


sanglants d'hornrnes et de chevaux. Point n'est besoin de souligner l'importance
toute particuliere de cette conclusion. II suffit de rappeler que nous sommes devant
le premier temoignage archeologique de sacrifices humains sanglants trouve,
pour cette epoque, sur le territoire roumain. Le type de sacrifice constate a Histria
ne presente aucune analogie, dans ses details, avec Ies sacrifices funeraires humains
constates dans les regions avoisinantes ; c'est pourquoi il faut en conjecturer le
sens. II est vrai que les sources litteraires de cette epoque font mention des sacrifices
humains pratiques notamment par les Scythes - au cours de fastueuses ceremonies
funeraires 2 1 , sacrifices egalement en usage chez d'autres populations indo,
-

europeennes, semites et autres 22• Or, partout ou les vestiges de tels rites sânglants
ont ete decouverts par les recherches archeologiques, dans Ies tumulus des
steppes du nord de la mer Noire ou dans les kourganes du Moyen,Dnieper, de
la Crimee et du Kouban, ils revelent une conception toute differente sur le
sens du sacrifice funeraire. Dans ces tombes Ies individus sacrifies etaient deposes
dans une position rituelle identique a celle du personnage principal. Ils etaient
luxueusement vetus et avaient aupres d'eux certains objets et instruments dont
ils se servaient pendant leur vie. Les chevaux, pares et harnaches, semblaient
attendre leur maître. Le sens du rituel est clair : sacrifies lors de la mort de leur
maître, enterres de la meme fa<;:on et dans la meme tombe que lui, ces hommes
et ces chevaux devaient le servir dans un autre monde, ou l' etre humain, invisible
mais non point immateriel, continuait a mener une existence plus pâle, mais
soumise aux memes necessites materielles que sur terre 23• Si nous considerons
les elements rituels des tombes archai:ques d'Histria, l'explication qui semble s'en
degager est differente. Nous ne pensons pas, en effet, qu'il s'agisse d'hommes
et de chevaux sacrifies a fin de servir dans un autre monde. L'absence de tout
vestige vestimentaire chez un nombre aussi considerable d'individus prouve que
ceux,ci etaient nus au moment du sacrifice. Le fait que ies chevaux etaient egalement
depourvus de toute piece de harnachement (aucun des nombreux squelettes n' en
presente le moindre vestige) nous semble particulierement significatif a cet
egard. De meme, la sepulture des sacrifies differe entierement de celle du defunt
principal : ce dernier etait incinere, alors que les sacrifies etaient simplement
inhumes. Constatons encore que la deposition dans la tombe des individus sacrifies
n'avait pas lieu selon les rituels habituels : ils accusent, tout au contraire, les
positions les plus desordonnees ; dans certains cas ils semblent meme avoir ete
ligotes 24• Enfin, les individus sacrifies n'ont pas ete places aupres des restes incineres
du personnage principal, mais ont ete repousses vers la peripherie de la zone
funeraire, recouverts par la couche exterieure - de terre - ou meme relegues
2 1 Herodote, IV, 7 1-7 3 ; voir pour Ies <lecouvertcs possible de discerncr deux variantes dans la position
archeologiques E. H. Minns, Scythians and Gre<ks, <les victimes. Pour le tumulus XVII, le sacrifice rituel
Oxford, 1 9 1 3 , p. 149 et suiv. et M . Rostovtseti, semble avoir ete accompli a l 'endroit meme ou
Skythien u n d der Rosporus, Leipzig u. Berlin, 1 9 1 3 . furent decouverts Ies squelettes, tandis que pour Ies
22 F . Schwenn , Die Mensch enopfer bei d rn
tumulus X I I et X IX le sacrifice a pu avoir lieu ailleurs,
Ciri echen u n d Romern , Giessen, 1 9 1 5 . Ies ca<lavres ayant pu etre jetes pres du bucher·tombe
23 F . Cumont, Lux Per/> etua, Paris, I 949, p . 1 8 quelques jours plus tard (cf. l 'expertise anthropo ·
et sui\'. logique du dr. D. Nico];i escu -Plopşor, publiee dans
2' Bien que l'on n'ait fouille jusqu'ici que trois le present numero, p. i ti:i ).
to mbes ou apparaisse ce rituel, ii est d'ores et <lej it

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! Ii i

tout simplement e n dehors du tumulus proprement dit. Rien, dans l a mamere


dont se presentaient les squelettes des victimes, ne temoigne d'un sentiment de
piete envers Ies morts. Au contraire, l' impression qui s'en degage est plutât que
Ies personnes sacrifiees a l' occasion de la ceremonie funeraire avaient ete deposees
dans le tumulus de maniere a faire ressortir avec ostentation le caractere violent
de leur mort. Pour ce qui est des che\'aux, certains d'entre eux ont ete comple,
tement depeces. Les circonstances que nous venons d'enumerer nous portent a
croire que l'acte du sacrifice revele par Ies tombes d'Histria ne saurait avoir la
meme signification que celui pratique par les Scythes. Ce sacrifice semble avoir
un caractere expiatoire, destine peut,etre a venger la mort de personnes ayant
peri elles,memes par violence. Si cette interpretation est exacte, ii s'ensuit qu'il s'agit
la de sacrifices de prisonniers immoles pour expier la mort d'un chef. Ajoutons
que ce qui a contribue a nous rendre intelligible cette pratique rituelle, ce sont

evoquant le sacrifice des prisonneirs troyens sur le bucher de Patrocle 25• 11 est
certaines analogies entre les decouvertes d'Histria et le passage celebre de l' Iliade

evident que bon nombre de details du texte 26 ne concordent pas avec la situation
constatee a Histria ; ce qui s'explique etant donne Ies differences d'epoque et de
population. Mais ce qui est important pour nous, c'est la coutume homerique,
decrite dans ce recit ainsi que dans d'autres passages de l' Iliade 27, et qui consiste
a venger le meurtre d'un etre - parent, ami, etc. - par l'immolation du meur,
trier ou d'une personne de la famille du meurtrier, de rang egal ou meme inferieur.
C'est la precisement la conception qui semble avoir preside aux sacrifices d'Histria .
Le moment n'est pas encore venu d'analyser certains details du rite histrien,
tels que la disposition des offrandes, Ies libations, les buchers, etc. Nous ne sommes
pas davantage en mesure d'etablir si ce type de sacrifice funeraire, dont la signi,
fication differe de celui des Scythes et des autres peuplades, etait l'unique
forme de sacrifice pratiquee par la population ayant erige les tumulus d'Histria ;
cette forme de . sacrifice impliquerait clonc une autre conception de la vie future.
Ou bien ce rite expiatoire aurait,il ete reserve uniquement aux cas de mort
violente, et constituerait,il une variante de cet autre rite, plus connu, que l'on
pourrait nommer propitiatoire ? En ce cas, il appartiendrait a une meme conception
eschatologique primitive, commune a un certain nombre de peuplades d'un meme
degre de civilisation 28• Attendons, pour repondre a ces questions, les resultats
des prochaines fouilles.
25 llia d e, XXI I I, 1 6 1-- 1 79. cours dcsquellcs ils lapidcrer1t Ies prisonniers enncmis ;
26
Nous rappelons en passant que des etudes c f. Plutarque, Philopcemen, 2 1 . De meme quand
reccntes, portant aussi bien sur Ies tcxtes que sur OctaYc, apres la hataille de Perouse, i mmola, aux
Ies donnees archeologiques, ahoutissent a la c;)ncl u ­ Llcs de Mars, trois cents personnes sur l 'autel de
sion q u e ce passage, ou tout gravite autour du rituel Cesar (Suetone, Octat•e, 1 5 ; Seneque, D e Clcmemia,
de l ' i n cineracion (apparu en Grece a peine a l 'epoque I, 1 1 ; Cassius Dion, XLV I I I , 16), ce carnage perpe­
gcometrique), compterait parmi Ies plus rece!l.ts et t uait une tradition remontant aux poemes d ' Ho mhc.
qu'il pourrait m e me d�ter du V I I ie siecle a1·. n . c . ; Cf. F. Cumont, o/>. cit. , p . .3 1 .
cf. H. Lorimer, Homer and t h e M o n u m ents, Cam­ 2" Certains indiccs semhlent plaider pour cette

bridge, 1 950, p . 109 et suiv. hy pothcse. C'cst ainsi que le cumulus de Hagighiol,
27 Ilia de, X I , 248, 426 ; X I I , 660 ; X IV, 476. Cf. cn Dobroudja septentrionale, dans lequel fot decou ­
G. E. Mylonas, Homeric and M )•cenaea n Burial verte la tombe d'un chef thrace de l a seconde moitie
C ustoms, dans AJA, 5 2 , 1 948, pp. 56 --8 1 . La notion du Vc s; ecJe av.n . e., contenait egalement des squelettes
de vendetta apparaît parfois meme a l 'epoque his­ de chevaux sacrifies ; ces derniers etaient harnaches
torique. Ainsi Ies Acheens firent a Philopc:emen, cue cc portaient de riches parures ; cf. I. Andrieşescu,
par Ies Messeniens, de splendidcs funerailles, au dans RPAN, I, 1 93 7 , pi. X I I I - XXV I I et Radu

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1 62 P. A L E X A N !JT\ ESCIJ et V. E FTIMIE 20

Un autre probleme, non moins important, que souleve l'existence d'un


rituel funeraire aussi cruel et aussi riche de sens, est celui de l'appartenance ethnique
des personnages pour lesquels furent eriges ces trois tumulus. Bien que situes

funeraire d'Histria, clonc assez pres de la cite (fig. 1 ) , bien que le materiel archeo,
dans le secteur est,sud,est de la presqu'île sur laquelle se trouve la necropole

logique des tombes soit surtout de provenance grecque, nous estimons toutefois
que le rite si primitif des sacrifi.ces humains est incompatible avec le degre qu'avait
atteint a cette epoque la civilisation hellene. Il est vrai que dans Ies temps les
plus recules de l'histoire des populations grecques, Ies sacrifi.ces funeraires corn,
portaient parfois des sacrifices humains 29, dont un grand nombre de legendes
et de mythes, ainsi que Ies poemes homeriques, ont garde le vivant souvenir. Mais
ces temps etaient trop eloignes du v re siecle av n. e., pour que de telles pratiques ne
fussent, a cette epoque, depuis longtemps abandonnees. C' est pourquoi, en depit de
la proximite d'une cite grecque, le rite des tumulus dont nous avons parle n'est pas
grec, Ies personnes ensevelies ne sont point des habitants grecs de la ville d'Histria.
Ce point une fois etabli, nous devons, pour elucider la question, tourner
notre attention vers les populations qui a cette epoque habitaient l'interieur du
continent, les regions limitrophes ou proches. En d'autres termes, il nous faut
examiner si, en nous appuyant sur Ies elements rituels, il nous est possible d'at­
tribuer Ies tombes d'Histria aux Thraces ou aux Scythes, les deux peuples qui
occupaient a cette epoque Ies espaces situes a l' ouest et au nord du Pont-Euxin.
Le critere que nous allons adopter cette fois ne sera plus la pratique des
sacrifices humains. En effet, Ies auteurs anciens, a commencer par Herodote,

Thraces (avec moins d'insistance, il est vrai, pour ces derniers 3 0) . Ce n'est clonc
parlent de sacrifices sanglants pratiques aussi bien par les Scythes que par Ies

pas cet element de rite funeraire qui peut servir d'argument decisif pour determiner
l'appartenance ethnique des personnes enterrees a Histria. Nous devons, a cet
effet, recourir a d'autres considerations, d'ordre archeologique et historique qui,
selon nous, permettront de conclure que le rite de ces sepultures tumulaires
appartient a une population thrace.
Examinons clonc le second element du rite funeraire d'Histria, l'incineration.
On connaît les discussions sur les possibilites de distinguer entre les
populations scythes des steppes, et Ies populations soumises a leur influence
ou entretenant des relations avec elles. La conference archeologique de Moscou
de 1 952, consacree specialement a ce probleme, a abouti a la conclusion, formulee
par B. N. Grakov et A. I. Melioukova, que l'un des criteres les plus precis
a cet egard est le rite et le type des constructions funeraires, elements des plus
conservatrnrs de la civilisation et de la culture d'un peuple 3 1 • C'est ainsi que par
Vulpe, Histoire ancienne de la Dobroudja, Bucarest, Mycenes, a Prosymna, a Kalkani et dans Ies sepultures
1 938, pp. 47, 5 5 , 3 0 1 . De m eme dans le passage rnyales de Dendra ; cf. G. E. Mylonas, op. cit., p. 72
d'Herodote, V, 5, signalant la pratique des sacrifices et M. Nilsson, CJ eschi chte der griechischen Religion,
humains chez Ies Thraces, ces sacrifices revetent P, 1 940, p. 1 66. Tous ces exemples appartiennent
plut6t un caractere propitiatoire. it l'epoque mycenienne.
29 F. Schwenn, op. cit„ p. 59. Les temoignages 30 V. l'etude de certe question chez I. I. Russu,
archeologiques indiscutables de sacrifices humains Religia geto -dacilor, �ei, credinţe, J>ractice religioase,
sont extremement rares en Grece, m e me pour l'epoque dans A I SC , V, 1 947, p. 1 1 6 et suiv.
mycenienne ; G. Mylonas, qui a etudie recemment 3 1 B. N. Grakov et A. I. Melioukova, 06 Jm1m11ec­
ce probleme, n'en a pu constater que quatre : a KUX u KyJ1t mypHwx paJ,111 '1u11x cmenHwx u 11ecocmenHblX

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:n TU�I BES T I I HA L E S l d: l'OQUE A HCHAI�!I' E 163

des etudes sur les rites et les constructions funeraires, par des recherches sur les
etablissements humains et sur la ceramique, l'on est parvenu a delimiter l'aire
d'habitat des tribus nomades et agricoles scythes proprement dites. Cette zone
s'etend du cours inferieur du Boug aux steppes du nord de la mer d'Azov 32.
Pour le probleme qui nous interesse, il importe de souligner que ces tribus
scythes de steppe pratiquaient exclusivement le rite de l'inhumation ; quant au
type de leurs constructions funeraires, il s'ecarte tellement de celui constate a
Histria, qu'il serait superflu de nous y attarder.
L'incineration, par contre, etait pratiquee - quoique non pas exclusive,
ment-par les tribus thraces. Elle apparaît dans les cimetieres hallstattiens et du type
La Tene, tant au sud qu'au nord du Danube. Mais dans ce domaine les analogies
vont plus loin. La forme meme de sepulture, l'erection d'un tertre au,dessus du
lieu meme de l'incineration, specifi.que pour le rite des tumulus archai:ques d'Histria,
se retrouve, un peu plus tard il est vrai, dans certaines necropoles de Thrace.
Ainsi dans la necropole d'Ezerovo, en Bulgarie centrale, les cadavres avaient ete
incineres au centre du tumulus, sur une surface circulaire deiimitee par un cercle
de cailloux. Apres la cremation, les ossements calcines avaient ete recueillis dans
une urne et deposes sur l'emplacement du bucher. Les tumulus d'Ezerovo ne
sont pas posterieurs au IVC siecle av. n. e. 33. A Bailovo, a l' ouest de Sofia, des
1 1 tumulus explores par Popov, 9 renfermaient des tombes a incineration attestant
un rituel analogue : la cremation avait lieu sur l' emplacement meme de la tombe ;
le cadavre etait etendu sur le bucher avec ses armes et tout son habillement ;
apres la cremation, les restes etaient soit laisses intacts sur place, soit rassembles
en un petit tas, soit places dans une fosse, a proximite immediate du bucher ;
les fragments ceramiques incomplets trouves parmi les restes funeraires permettent
de considerer la necropole comme datant des IVC -I l lc siecles av. n. e. 31• Le
meme rite a ete pratique dans les sepultures tumulaires a proximite de Mezek,
sur la Maritza, pres de la frontiere actuelle de la R.P. de Bulgarie avec la Turquie
et la Grece ; l'auteur de la decouverte, Ivan Velkov, les date du IVC siecle av.
n. e. :;s. Enfi.n, dans la celebre necropole de Duvanli, les tumulus de la meme
epoque situes pres de Duvanliskata Kuria contenaient les vestiges du meme type
de rite 36• 11 n'y a pas lieu d'examiner ici en detail toutes les analogies entre les
necropoles que nous venons de passer en revue et les tumulus histriens : il suffi.t de

meme type, de petites dimensions et aplatis. 11 est a retenir que l'on trouve des
mentionner que cette similitude va jusqu' a la construction de tertres funeraires du

analogies assez proches entre les tumulus dont nous venons de parler et les necro,

11 existe neanmoins d'autres arguments encore en faveur du caractere


poles tumulaires du monde thrace, celles situees au sud du Danube surtout.

thrace des decouvertes d'Histria . 11 s'agit des informations fournies par les his,

0611acnmx EsponeucKou •wm1u CCCP 6 cKurJjci.:oe 11pe.11J1, I'· s 3 , fig. 9.


dans Bonpocbl cKmpo-capMaTCKOH apxeononm, 1 95 2 , "1 « I:vestiia -Sodere », l i ! , 1 9 1 2 - 1 9 1 3 , p. 202 et
p. 3 9 et suiv. Voir l e corupte rendu des debats d e la suiv.
Conference de Moscou de 1 95 2 , chez I. N. P og reb ov a , "·1 lzvestiia- lnstitut », I, 1 92 2 , p. 7 1 ct sui\-.
«

Cocmo11Hue npo6.101 cKu(!o-capMamcKoli apxeo11C1m11 K 30 l : vestiia - lnstitut », XI, 1 93 7 , p. 1 27 et suiv.


«

KOHţ/JepeHIJllll l111MK AH CCCP, 1 9 5 2 , 2, ibidem, p. 36 B. Filow, I. Welkow, V. Mikow, Die C1rab-

3 et suiv. h iigelnekropole bei Dut•an eij in S iidb1tlgarie11, So fia ,


82
B. N. Grakov et A. I. Melioukova, op. cit„ 1 934, p. 1 4 7 et suh·.

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16.J. P. A LEXANDR E Sf:U et V. EFTIMIE 22

toriens anciens sur la composition ethnique de la reg1on qui nous interesse.


Ainsi Herodote, qui connaissait assez bien la repartition des populations a l'ouest
et au nord du Pont-Euxin, indique a plusieurs reprises, dans des passages bien
connus, le Danube comme frontiere entre les regions a populations thraces, et
le pays des Scythes 37• L'historien d'Halicarnasse aussi bien que Thucydide si­
gnalent d'une fa<;on assez precise les Getes dans Ies regions proches d'Histria,
ou, plus exactement, en Dobroudja ; cela au VI0 siecle av. n. e., au temps
de l'expedition de Darius contre Ies Scythes 38, comme au ye siecle, sous le regne
du roi odryde Sitalkes 39• La conjoncture politique meme de l'expedition persane

comme une region habitee a cette epoque par Ies Getes 40•
et les evenements qui lui ont succede nous obligent a considerer la Dobroudja

11 nous reste enfi.n a examiner une question de la plus haute importance sus­
cite rar Ies recentes decouvertes de la necropole tumulaire : Ies rapports de celle-ci
avec la ville d'Histria. Nos recherches sont encore trop peu avancees pour nous
fournir une indication, meme generale, sur la structure ethnique de la necropole
tumulaire a l'epoque la plus ancienne de son existence 41• Neanmoins, une question
ne saurait etre eludee : comment expliquer historiquement la presence, a pro­
ximite immediate d'une ville grecque, de sepultures appartenant vraisemblablement
a des chefs thraces, sinon getes ?
Le caractere actif et fecond des relations entre Ies colonies grecques et Ies
populations autochtones a ete de plus en plus frequemment souligne, ces derniers
temps, par Ies historiens roumains et etrangers 42 • Les recentes decouvertes
d'Histria illustrent une fois de plus l'existence de telles relations et fournissent
d'interessants temoignages sur Ies rapports etroits entre Ies Grecs de la colonie
milesienne et Ies populations au milieu desquelles ils etaient venus s'etablir. Ces
temoignages sont d'autant plus precieux qu'ils pourraient faire supposer que Ies
Histriens entretenaient, des cette epoque ancienne, des relations suivies avec certains

desir d'etre ensevelis pres de l'enceinte de la cite grecque. 11 est evident que, pour
chefs locaux et que ces relations etaient assez etroites pour inspirer a ces chefs le

!'instant, nos deductions ne sauraient aller bien loin dans cet ordre d'idees. Dans
la phase actuelle des recherches, il ne nous est pas davantage possible d'indiquer
l'emplacement presume des etablissements de ces tribus, Ies regions avoisinantes
et l'arriere-pays d'Histria etant encore insuffi. s amment explores sous ce rapport.
Mais Ies recentes decouvertes d'Histria rappellent a notre som·enir cette
reflexion bien connue de Ciceron (De republica, II, 4, 9) :
Barbarorum agris quasi adtexta quaedam videtur ora esse Greciae.
PETRE ALEXANDRESCU e t VICTORIA EFTIM I E

a ; Voir l a disscution d e cctte question che: Petre (cf. « Materiale », V, 1 95 9 , p. 306 et suiv.).
Alexandrescu, l::: t •oarele greceşti despre retragerea l 1 1 i � 2 Pour la Repuhlique Populaire Rournaine ii
Dnri11s d i n expediria sciticâ, dans SCIV, VII, 1 9 5 6 , convient de citer en premier lieu l'etude d'Em. Con ­
pp. 3 3 7 et suiv. et 3 4 1 . durachi, C11 />rit•ire l a ra/,orwrile di ntre a1!!ohtoni şi
"8 HeroJotc, IV, 9 3 . greci i n aşe�<irile sdut•agiste din Dobrogea , dans
"" Thucydide, II, 9 6 . SCIV, II, 1 95 1 , p. 4 5 et suh· . , ainsi que Ies rapports
�0 Petre Alexandrescu, op. c i t . , p. 3 2 7 et suiv. preliminaires sur Ies fouilles de Tariverde, de Muri ·
H Les autres turnulus archaîques explores jusqu'ici ghiol, de Satu Nou, de Cernavoda, d' Alexandria,
a Histria (XI et X I I I) ne sont pas concluants a cet de Pope�ti, etc„ publies jusqu'en 1 95 5 dans SCIV
egard, du fait qu'il s'agit de sirnples cenotaphes et apres cette date dans « M?.teriale ».

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DONNEES ANTHROPOLOGIQUES PRELIMI NAIRES
SUR LES SQUELETTES HUMAINS DES TOMBES
THRACES D'HI STRIA

Les fouilles archeologiques effectuees par Petre Alexandrescu et Victoria


Eftimie, dans le secteur tumulaire d'Histria, ont mis au jour, en 1 957 et 1 958,
Ies premieres tombes thraces, datant de la seconde moitie du VIC siecle av. n. e. 1,
qui contenaient un abondant et precieux materiei osteologique. II s'agit des tumulus
XII, XVII et XIX.
Etant donne l'importance particuliere que ces decouvertes presentent,
tant au point de vue archeologique qu'anthropologique, nous en presenterons
les donnees anthropologiques generales, avec l'intention de mettre en discussion
le materiei en vue d'une etude plus approfondie. Certaines reserves d'ordre biblio­
graphique concernant le materiei paleoanthropologique comparatif, necessaire pour
situer de fa<;on aussi exacte que possible Ies decouvertes d'Histria par rapport
a la situation des regions avoisinantes a I' epoque archai:que - nous songeons
en premier lieu au materiei osteologique humain des tombes thraces de Duvanli
(R. P. de Bulgarie), en cours d'etude chez le dr. P. Boev de Sofia - nous obligent
en effet de ne donner au present article que le caractere d'une note preliminaire.
Nous insisterons surtout sur Ies ossements des tumulus XII et XIX ; en
ce qui concerne Ies squelettes du tumulus XVII, nous nous occuperons seulement
des questions rituelles, le materiei a etudier ne nous etant pas encore parvenu.
Dans Ies pages qui suivent, nous nous arreterons sur Ies donnees plus
importantes, pouvant permettre une caracterisation generale de l'ensemble du
materiei paleoanthropologique de chaque tumulus a part.

LE TUMULUS XII

Etant donne Ies conditions speciales dans lesquelles se presentent Ies deux
tombes collectives de ce tumulus a savoir l'amoncellement, dans un espace
--

restreint, d'un grand nombre de squelettes humains et d'ossements de chevaux 2 -

1 Petre Alexandrescu et Victoria Eftimie, Tombes loire d'Histria, dans le present volume, p. 143.
thraces d'epoque archalque dans la necropole tumu- 2 Ibi dem, p. 1 56 , 1 5 7 , fig. 1 5 et 1 6.

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11i6

il a ete necessaire de recourir a une methode de travail permettant l'identifi.cation


de chaque squelette a part, objectif qui semblait a priori presque impossible a
atteindre. Pour arriver a l'identification de tous les squelettes humains et de che„
vaux, nous avons procede a la description detaillee des ossements, en ce qui
concerne leur position, leur orientation, leurs rapports anatomiques, ainsi que
leurs rapports avec Ies ossements voisins et avec ceux places au„dessus ou
au„dessous de chaque squelette.
Etant donne qu' a la suite de la degradation des parties molles et du tassement
de la terre, certains ossements avaient souffert des deplacements en plan horizontal
et surtout en plan vertical, on a leve plusieurs plans qui ont servi a l'identifi.cation
des squelettes sur le terrain.
Le numerotage des squelettes humains et des ossements de chevaux a ete
execute dans l'ordre inverse de celui dans lequel ils ont ete deposes dans chacune
des deux tombes collectives, en commern;ant par le dernier squelette depose
et en fi.nissant par le premier.
Des observations qu'on a faites au cours des exhumations, on a constate,
pour le tumulus XII, la situation suivante :
1 . Dans la tombe collective I on a trouve Ies restes squelettiques de 26
individus, 28 segments de membres desarticules de chevaux, parmi lesquels un
seul (marque P XX) a ete detache a la hache, 4 crânes et 3 thorax de chevaux
(la colonne vertebrale et les cotes).
2. Dans la tombe collective II on a trouve les restes squelettiques appar„
tenant a 9 individus, 22 segments de membres de chevaux, 7 crânes et 3 thorax
de chevaux.
3. En ce qui concerne l' orientation et la position des squelettes humains
et celle des ossements de chevaux, on a pu observer de fa<;on certaine qu'aucun
ordre n'a ete respecte, ni aucune direction privilegiee. La seule preoccupation,
pendant l'inhumation, semble avoir ete d'entasser tous les cadavres dans un
espace des plus restreints.
De l'analyse minutieuse de l'orientation et de la position des squelettes
humains, on peut detacher les conclusions suivantes concernant le tombeau
collectif I :
a ) Les premiers cadavres humains deposes dans ce tom beau l' ont ete
d'une fa<;on plus soignee que les autres. Ainsi M 26 a ete place dans l'axe
longitudinal du tombeau (ENE-OSO), en decubitus ventral, la tete couchee
sur le cote gauche, les bras et les avant„bras disposes le long du corps, le membre
superieur gauche oriente avec la face palmaire de la main en arriere, tandis que
le droit etait en position mediale. Les membres inferieurs, allonges dans l'axe du
corps, presentaient une legere rotation interne des cuisses et une rotation interne
plus accentuee des jambes 3 •
Le deuxieme squelette, M 25, oriente suivant le meme axe que M 26,
qu'il recouvrait presqu'en entier, etait place en decubitus dorsal, le crâne couche
sur le cote droit, les bras et les avant„bras etendus le long du corps. La cuisse
et la jambe droites etaient situees dans l'axe du corps, ainsi que la cuisse gauche.

a Ibi d em, p . 1 5 8 - 1 5 9, fig. 17 E.

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3 LES S Q L EL ET T E S I L U '.\I A L \ S I J E S Tmr m: s T l l l1 A C E S ( J ' l l l STH.L\ 16'i

La j ambe gauche etait legerement flechie et en rotation interne, de sorte que le


pied gauche depassait un peu le pied droit 4•
Le troisieme squelette, M 24, oriente suivaJ;l.t l'axe E-0, etait place en
decubitus dorsal, le crâne couche sur le câte gauche, les bras places le long
du corps, en rotation externe, et les avant,bras flechis a un angle de pres de
90°. La cuisse et la j ambe droites, situees dans l'axe du corps, etaient croisees,
au niveau de l'articulation du genou, par la cuisse et la j ambe gauches 5•
b ) A partir du moment ou l' on commen<;a a deposer aussi des portions
de cadavres de chevaux (segments de membres, crânes, thorax) dans la tombe,
la principale preoccupation semble avoir ete de faire entrer tout le materiel dans
l'espace restreint qui lui avait ete reserve.
c) En examinant avec attention l' orientation et surtout la position des
derniers squelettes deposes dans la tombe collective I, on peut affi.rmer, du moins
pour ceux,ci, qu'ils y ont ete purement et simplement jetes, sans arrangement
d'aucune sorte, et en aucun cas avant 3 a 4 jours apres le deces. Nous allons
illustrer ces affi.rmations par un exemple concluant. M 1 , oriente selon l'axe
E---0 et place en decubitus ventral, gardait tous ses rapports anatomiques. Les
membres inferieurs ont ete trouves en position anormale 6• Ainsi, la cuisse droite
etait situee dans l'axe du corps et en legere rotation externe, tandis que la jambe
etait en flexion accentuee sur la cuisse et en rotation externe, de sorte que le
pied droit arrivait a proximite de l'ischion gauche. La cuisse gauche, flechie sur le
bassin et en rotation interne, etait deplacee lateralement, tandis que la jambe
gauche etait en flexion sur la cuisse, formant un angle de pres de 45°, et pre,
sentait egalement une legere rotation externe. Le bras gauche en abduction
formait avec l'axe du corps un angle de 90°, tandis que l'avant,bras etait en
legere flexion sur le bras. Le membre superieur droit, tout en gardant des rapports
anatomiques corrects avec la ceinture scapulo,humerale, presentait neanrnoins
une position bien plus anormale que les autres membres : ainsi, le bras se trouvait
derriere le dos, croisant transversalement la colonne vertebrale, les câtes et les
deux ceintures scapulo,humerales, et se continuait par l'avant,bras en extension
presque complete. Le crâne etait legerement deplace en bas, de sorte que le foramen
magnum etait dirige un peu en haut par rapport a l'axe de la colonne cervicale.
Toutes ces constatations nous montrent clairement que M 1 a ete purement et
simplement jete au,dessus des autres cadavres, au moins 3 a 4 jours apres le
deces, periode de temps apres laquelle la rigidite cadaverique s'attenue ou meme
disparaît et une certaine laxite ligamentaire commence a s'installer, consecutive
a un processus de liquefaction partielle des ligaments et des capsules articulaires.
C'est seulement de cette fa<;on qu' on peut expliquer les positions inhabituelles,
forcees des membres, qui gardaient pourtant des rapports anatomiques corrects.
A en juger d'apres la position des membres, le cadavre aurait ete jete en direction
N-S, clonc du bord N du tombeau collectif I.

des autres squelettes. 11 faut cependant mentionner que la variete des positions
Nous nous reservons de presenter dans une etude plus detaillee la position

des membres par rapport au corps, du moins pour les premiers quatre squelettes

4 Ibidem. 6 Ibidem, p . 1 5 8 - 1 59 , fig. 17 A.


0 Ibidem.

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1 1 ;:-; I • . :\ I U l l . \ E SI T - l ' U l l '�UH

(M 1 , M 2, M 3 et M 4), plaide en faveur de l'hypothese selon laquelle les


cadavres n'ont pas fait l'objet d'un arrangement quelconque, mais ont ete bel
et bien jetes dans la tombe .collective I (fi g . 1 ) .

4. En ce qui concerne les ossements de chevaux, on remarque, tout comme


pour les squelettes humains, que les premiers ont ete deposes avec soin, de fa<;on
a ce que tous ces cadavres ne depassent pas les limites d'un certain espace qui
leur avait ete reserve.
5 . La tombe collective II presente en general les memes caracteristiques
que celles signalees pour la tombe collective I.

L' ETAT D E CONSERVATION

En general, la plupart des crânes humains du tumulus XII se trou\'aient


en assez mauvais etat de conservation : fragmentation, avec destruction de portions
du neurocrâne et destruction, partielle ou totale, du massif facial. La majorite
des crânes ont pu neanmoins fare recuperes pour l' etude, par rassemblement
ou reconstitution des fragrnents. Les os longs, en grande majorite, avaient leurs
epiphyses detruites. Au cas m eme ou l'une ou les deux epiphyses etaient con,
servees, elles n'ont pu fare recuperees, car elles se pulverisaient. Les petits os,
le carpe, le metacarpe, le tarse, le rnetatarse et les phalanges, n'ont ete conserves
qu' a un tres petit nombre de squelettes. La plus grande partie en etaient detruits,
ou n' ont pas pu fare attribues aux squelettes respectifs, a la suite de leur glis,
sernent, a travers les espaces crees par la degradation des parties rnolles, parmi
les ossements des plans inferieurs.
En ce qui concerne les ossements de chevaux, ils etaient dans le meme
etat de conservation que Ies squelettes humains. Les crânes de chevaux etaient,
en general, moins bien conserves que ceux des hommes. Les os longs, pourvus
d'une diaphyse plus epaisse, se sont un peu mieux consen'es que ceux des homrnes,
rnais les epiphyses en etaient cependant egalement detruites, de sorte qu'il n'a
pas ete possible de faire des observations sur la fa c;:on dont les membres et les
portions de membres avaient ete desarticules.

LE TUMULUS XVII

Dans le tumulus XVII, COPtrairement a la situation constatee dans le turnulus


XII, nous avons certainement affaire a des sacrifi.ces de vies humaines. L'une
des victimes a\'ait ete attachee en flexion accentuee des cuisses sur le bassin et
des j ambes sur les cuisses, Ies rnembres superieurs etant de meme ligotes d'une
fac;:on serree contre la poitrine, les avant,bras fl.echis sur les bras, le carpe, le
metacarpe et Ies phalanges arrivant au nh·eau de la mandibule. La victime avait
ete placee face au sol 7 •
L'individu correspondant au second squelette avait eu les bras lies derriere
le dos au niveau des coudes, les cuisses legerernent fl.echies, les jambes puissamment
flechies sur les cuisses ct maintenues dans cette position par des liens 8•
7 Ibidem, p. 1 4 7 , fig. 6. 6 Ibi dem.

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16:1

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P o s i t i o n s d e s s q u e l ettes
TUMULUS XII <tl
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Fig. 1 . - Schema. Position des squelettes dans la tombe collective I (tumulus XII).

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170 !J. NICOLĂESCC -PLOl'ŞOI\ G

Nous affirmons que les deux individus deposes dans le tumulus XVII
avaient ete prealablement ligotes, car les positions forcees de leurs squelettes
ne s' expliquent qu' en admettant que des liens serres avaient imprime a leurs
membres les positions anormales qu'ils accusaient au moment de leur decouverte.
Comme Ies ossements ne nous sont pas encore parvenus en vue de leur
examen, il ne nous est pas possible a l'heure actuelle de preciser si le sacrifice
a ete consomme apres que les victimes prealablement ligotees avaient ete amenees
a l' endroit destine a l'inhumation, ou si elles ont ete enterrees vivantes, ce qui
aurait egalement renciu necessaire leur immobilisation. De toute fac;on, le ligotage
a du etre pratique sur Ies individus encore vivants et non pas apres leur mort.
Nous n'insisterons pas sur les ossements de chevaux du tumulus XVII 9 ;
soulignons simplement le fait de leur decouverte.

LE TUMULS XIX

Deux squelettes nous sont parvenus a fin d' etude. Les deux se trouvaient
en decubitus ventral, les membres etendus, presentant seulement une legere
flexion des avant,bras sur les bras 1 0• En ce qui concerne leur etat, un seul est
mieux conserve, dont le crâne a ete presque completement reconstitue. Les os
longs sont un peu mieux conserves que ceux des squelettes du tumulus XII.
Du fait de la position desordonnee des squelettes ainsi que de la position des
ossements de chevaux (membres et segments de membres), le tumulus XIX est
etroitement lie au tumulus XII en ce qui concerne le rite.

MATE RIEL ET M E THODES

On a decouvert en tout les restes de squelettes humains appartenant a


35 individus dans le tumulus XII, 2 dans le tumulus XVII et 2 dans le tumulus
XIX. A la suite des reconstitutions, on a pu utiliser 33 crânes (3 1 dans le tumulus
XII et 2 dans le tumulus XIX) pour la determination du sexe et de l'âge et
22 seulement (2 1 dans le tumulus XII et 1 dans le tumulus XIX) en vue de mensu­
rations ct d'observations morphologiques. Apres determination du sexe en par­
tant des caracteres morphologiques du crâne et, dans la mesure ou cela a ete
possible, des os longs, nous avons procede a la determination de l'âge en utili­
sant comme criterium le degre de complication et de synosthose des sutures
crâniennes 11 • Dans certains cas nous avons utilise l'ordre d'eruption des dents,
suivant le schema de Welcker reproduit par R. Martin 1 2• Pour le prelevement
des donnees metriques, nous avons utilise la technique devenue classique de
R. Martin.

" Ibidem, p . 1 46, fig. 5 . mi narea drstei şi sexului pe scheletele u n w n c , dans


10 lbidem , ' p. 1 53 , fi g . I I . Probleme de antropologie, Acad. R .P. R . , I, 1 95 4 ,
11
Al. Gheorghiu , Gh. Enea, F. Gheorghiu, S . p p . 1 2 7- 1 92 .
lofcea , V. Modva), D. Nicolăescu-Plopşor, R. Sil­ 1 2 Rudolf Martin, Lehrbu c h cler A nthropologie,
n:anu, I. Surdu et E. Uleia, Cercetclri prit•ind cleter- \001. II, ne ed., lena, I 928.

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'j L E S S <} l"l-:L ET T E S ll l ' :l l A J:\ S D E S TO�I B E S TllRACES l l ' H l S T n I A 171

BR E VE CARACTE RISATION ANTHROPOLOGIQUE


SEXE ET ÂGE

Dans le tumulus XII la distribution du materiei suivant le sexe est la


suiYante : 1 7 hommes, 2 femmes et 12 sujets de sexe indeterminable.
En ce qui concerne l'âge, le materiei se repartit ainsi : 3 enfants entre
1 1 et 14 ans, 1 adolescent ( 1 7 -18 ans), 6 adultes (20 a 30 ans), 1 8 individus d'âge
mur (30 a 50 ans), et 2 seniles (50 a 70 ans). Les deux squelettes du tumulus XIX
appartiennent a des hommes, le premier senile (50 a 70 ans) et le deuxieme d'âge
mur (30 a 50 ans).

TAILLE

L'absence d'une ou des deux epiphyses des os longs a renciu impossible


la determination de la taille des individus. Nous reservons pour l' etude anthro­
pologique detaillee des tombes thraces d'Histria !'examen minutieux des os
longs ; nous appuyant sur Ies donnees metriques et morphologiques qu'ils pre­
sentent et a l'aide du materiei comparatif fourni par la « Collection de morpho­
biologie de l'os » du Centre de Recherches Anthropologiques de I' Academie
de la R.P.R. , nous tenterons de reconstituer la taille des sujets.
Mentionnons enfin que Ies os longs sont en general robustes, specialement
chez le squelette M 1 du tumulus XIX qui, d'apres les releves des archeologues,
devait avoir une taille elevee. 11 existe pourtant des cas ou l' on ne peut plus parler
d'os robustes, sans qu'il s'agisse d'ailleurs d'une gracilite dans la vraie acception
du terme, mais seulement en comparaison avec les os massifs : c'est le cas des
squelettes du tumulus XII.

CARACTERISTIQUES DES CRÂNES

Dans le tableau 1 figurent les principales donnees metriques et Ies indices


necessaires a la caracterisation des crânes trouves dans les tumulus XII et XIX.
Le tableau ne comprend que des crânes masculins, Ies deux crânes de femme du
tumulus XII etant trop incomplets pour pouvoir etre utilises pour des mensu­
rations.
En ce qui concerne Ies caracteres anthropologiques, ii resuite de l'analyse
des donnees metriques et morphologiques que l' on se trouve, dans le tumulus
XII, en presence d'une serie assez homogene, autant pour la tombe collective
I que pour la tombe collective II. Les differences observees entre les valeurs
metriques correspondent plutât a des variations individuelles. En ce qui concerne
la serie du tumulus XII, la note dominante y est constituee par la dolichocranie
(10 cas), avec trois cas d'hyperdolichocranie j on y constate egalement 5 meso­
crânes et un brachicrâne, a la limite de la mesocranie. Les crânes sont, en general,
de longueur moyenne, avec tendance parfois a depasser celle-ci j ils sont etroits,
metriometopes, au front legerement bombe, voire parallele et de hauteur reduite

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Tableau 1
Les principaux dimensions et indices des crânes des tumulus X I I et XIX

Tumulus X I ! , Tumulus XII, Tombe collective 2


Tumu\us

I M J I M 4 M 5 M 7 M l O M D M I 5 M 1 6 M 2 1 M 22 M 2 3 M 24 M 25 M 26 M J M 1 M 8 I M 9 /
Dimensions Tombe collective 1
XIX
(R. Martin)
M I I I j I j I j I I I I I M. l
I !
I M M

I . g-op . . . . . . 181 ? 189 1 80 182 1 79 184 1 90 1 85 1 80 175 1 88 1 8J 193 1 85 1 84 1 84 1 82 1 85 1 87 1 9J


- -
- -

-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- - - - -- -- -- --

5 . n -ha . .. . . - 1 05 - - - 107 104 l OJ - - - - - - - -


-
-

-
- - - - -
. .

-- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- - -- -- -- -- -- -- --

8. eu-eu . . .. . 1 40 142 ? 1 3 6 1 33 1 34 1 50 1 30 1 40 1 32 1 40 1 J4 1 42 - 1 33 1 38 1 40 137 1 25 1 34 1 32 135 132


-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

9. ft.ft . .. .. . 94,5 92 97 96,5 1 0 1 ,5 1 00 ? 93 96,5 91 79 97 95 99 97 96 ? 95 - 93 - 92 96 1 06,5


-
.

CO·CO
-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- --
- --

10. . .. . 1 17 1 13 117 1 18 1 20 124 118 1 18 1 10 1 09 117 117 1 22 1 18 - 117 - - 1 15 1 18 1 22


- -
-

-
.

-- - -- -- - -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- --

1 2. ast-ast . .. . 1 10,5 1 10 111 - 1 14 1 06 1 04 1 00 1 06 -


1 10 - 101 1 05 108 111 - lOJ - 1 09 1 06 -
-
.

-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
-

1 7. ba-b . „ . . • 134 - - 125 - 1 42 - 1 35 - - - - -


-
-

-
- -

-
- - - - - -
.

1 14 ? 1 17 1 04 ?
-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - - -- -- --
-- - --

20. po-b . . . . . - 1 15 - 1 12 1 1 7 ? 1 1 1 , 5 1 1 6,5 1 2 1 - 1 14 1 23 - 1 06 109 1 10,5


-
- - - -
.

-- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- -- -- -- --
- --

2 7 . arc. b- 1 . .
- -- --

- 1 19 118 1 25 1 24 133 131 1 34 124 132 1 27 1 38 1 19 1 28 142 128 1 19 137 126 125 1 35 1 22
-- -- - - -- - - -- -- - - -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

26. arc. n-b . .


- - -- --

124 1 28 1 23 125 1 40 129 124 1 23 1 19 133 1 17 1 25 1 24 ? 1 29 1 25 1 10 1 20 125 1 18 1 30


-
- -

l 2J
-- -- -- - -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -

28. arc. l - o . .
-- --

- 132 1 14 - 1 16 1 27 1 18 - 1 28 - - - - 134 - - 1 14
- - -
- - - -

1 08,5 I I I
-- -- -- - - -- - -- -- -- -- -- - -- --

29. n- b . . . . .
-- -- - -- -- -

. 112 1 09 1 22 ? 1 1 2 , 5 1 1 I 1 08 1 05 1 16 l OJ 111 1 12 1 09 1 09 97 1 06 107 1 04 1 12


- - - -
- -

-- -- -- -- -- - - -- - -- - -- - -- --
-- -- - -- -- - -

30. b-1 . . . . - 1 12 108 1 14 1 14 1 18 117 l 19 111 1 18 1 12 1 19 108 1 14 127 1 10 1 05 1 23 1 12 1 16 1 22 1 09


- -
. .

-- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- --

J 1 . l -o . . . . . . 1 04 93 - - 89 1 06 1 00 - lOJ - 94,5 105 - 99 -

-
- - -

-
- - - -

-
-- -- - -- - -- -- -- -- -- -- -- --
-- - -- - -- -- -- - --

40. ba-pr . .. . - 103 - - - - 103 - 99 - - - - - - - -


-
-

-
- - - -
.

45. zy-zy . . . . . .
-- -- -- - - -- -- -- -- -- - -- -- --

-
-- -- -- -- -- -- - --

1 32 1 34 - 1 46 1 34 ? 1 3 2 ? - - - - - -
- - - - -
- - - - - - - - -

106 ? 1 1 7
-- -- - - -- - -- -- -- -- -- --
- -- - -- -- -- -- - --

47. n-gn „ „ „ . - 1 10 1 15 - 1 22 - 1 1 4,5 - - - 1 12 123 ? 1 17 - - - - 1 28


- -
-

-
-

- - -

62 7 68
-- -- -- - - - -- -- -- -- - -- -- -- -- - - -- -- -
-

48. n-pr. . . . . . 70,5 64 70 65 67 65 - - 65 71 ? 67 - - - -


76
- -
-

-
- - -
.

-- -- - -- -- -- -- - -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- --

5 1. mf-ek .. .. . J7 4 1 ,5 37 - 41 43 40 J7 - - 41 40 ? - - - 35 - 40,5
- -
- - - -

-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- - - -- -- -

5 2 . Hauteur
orbitaire . . JJ Jl 35 - 36 J5,5 35 35 - - - 35 J4 ? - J2 32,5
-
-

- -
-

-
- - - -

- - - ·
.

- -- -- - - -- -- -- -- - -- -- - - -- -- -- -
-- --

54. Largeur
nasa le . . . . . 22 23,2 2 5 ,5 - 26 26 29 24 22,2 - 23,4 23 ? 26 ? - - - 29
-
- - - - -

- - -
so
- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- --
-- - -

5 5 . n-ns . . . . 52 5 1,5 56 - 54 51 56 52 5J - - 48 ? ? 5 1 ,5 - - - - 55
- - - - -
- - -
. .

-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- - -- - -- - -- - --

62. ol-sta .. .. . 40 46 J8 - - - - - 43 - - - - - - - - - - - - -

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- - - I
- - I
-- - --
- - - -
--
63. en1n2·enm2 37 38 34 - 42 40 36 47 - 41
-
-

- - - -
- -

-- - -- -- -- - -- -- -- - - -- - -- -- - -- --

72. Angle
- 91 ? - - -
- --
n-pr/OAE . . 93 84,30 94 - 79 83 92 - 89 73 91 ? - - - - - 93
-- -- -- -- --· -- - - -- - - -- - - -- -- - - -- - -- -- -- --

7 3 . Angle
n-ns/OAE . . 84 87 96,30 - 79 - 92 ? 87 93,30 - - - 91 94 91 ? - - - 95,30
- - - -
- -

-
-

-- -- - -- -- -- - -- -- -- -- -- -- - -- - - -- -- -- --

74. Angle
- 93,30 -
--
ns-pr/OAE 95,30 77 84 - 81 76 83 - - 84 92,30 95 ? - - - 92,30
- - - - -
- -

-
-

-- - -- - - -- -- -- - -- -- - -- - -- -- -- -- -- --

Profondeur de la
fosse canine . . 9 ++ ++ ++ 4 + 5,5 5 5,5 - - - - 5 + + ? - - - + -
+

___ _ 1
INDICES

8 : 1 . · . .. ._ 7 1 ,76 75 , 1 3 7 5 , 5 5 7 3 ,07 74,86 7 7 . 3 2 68,42 7 5 ,67


· · _
. 7 3 , 3 3 80,00 7 1,27
--=- --=-
7 2 ,62 1 1 ,50 75,67 · 74,4 5 67,93 73 ,62 76,75 1 2 , 1 9 68,39
_ __
1
_
--
17 : 1 .. . . . . . . . - 70,82 - - - - 65,78 - 7 8,88 - 7 1 ,80 - - - - - - - - - - -

------ -- -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

- -
1 -- --
17 : 8 .. . . .. . . . 94,36 - - 96, 1 5 - 1 00,75 100,74
------ -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- ---
--

-
1 --
2 9 : 26 . . . . . . . . 87,5 86,6 91 87, 1 87,l 87, l 89,5 87,7 81,1 87, l 88 88,7 90,3 84.4 87,2 88,7 88,3 85,6 88, l 86, 1
------ ·-- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

-
1 -- -- -- -- --
9 : 8 .. .. .. .. . 67,5 64,8 7 1 ,3 72,5 7 5 ,6 66,6 75,3 68,9 68,9 56,4 72,3 66,9 72,9 69,6 67,8 - 74,3 - 69,6 71,1 80,6
------ -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

9 : 10.. . . .. .. . 80,8 8 1 ,4 82,9 8 1 ,8 84,5 80,6 83, l 8 1 ,8 82,8 72,4 82,9 - 84,6 79,6 8 1 ,3 - 80, l 8 1 ,3 88,6
------ -- -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

-- --
-
1
20 : 8 - 81 - 83,5 77,9 85,8 83,2 9 1 ,6 8 1 ,4 87 ,2 73,2 85,7 89 - 80,2 80,6 84,7
-- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
------

- -
1 -- -- --
12 : 8 78,9 77,4 81,5 - 85 70,5 79,9 7 1 ,4 80, 2 82 78,9 78,2 78,5 82,3 - 82,5 78,4
------ -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- ---

------ 1 -- --
30 ; 2 7 . . . . . . . . 94 9 1 ,5 91,1 91,9 88,6 89,2 88,8 89,4 89,3 88, l 86, 1 90,6 89 89,4 85,9 88, l 89, 7 88,8 92,7 90,4 89,3
-- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

- -
1 -- -- --
3 1 : 28 . . . . . . . . . 78,8 8 1 ,6 76,6 84, 1 84,8 80,4 76,8 78,4 - 86,9
------ --- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

1--
47 : 45 . . . . . . . . . 82 - 83,5 - 87,2
------ -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

-
--
48 : 45 . . . . . . . . . 53,4 47,8 - 44,5 50,7 50,7
------ -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

-- --
52 : 5 1 . . . . . . . . . 89, l 74,6 94,6 - 87,8 - 88,6 87,5 94,6 - 85,3 85 - 9 1 ,4 80,3
------ -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

-
-- -- --
54 : 5 5 . . . . . . . . . 42,30 45 ,05 45,54 - 48, 1 4 50,9 1 53,6 48, l 4 1 ,8 46,75 47,9 50,4 52,8

:
------ -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --

--
63 : 62 . . . . . . . . . 90,50 82,60 89,47 - 93,96 -
------ -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --·

1 .. . . .. . . .
-- --- -- -- -- -- -- --- -- ---

20 - 60,85 - 6 2 , 5 7 60,30 58,68 6 2 , 97 67,22 65 , 1 4 62,23 - 62,29 63, 7 3 - - 5 1 ,89 5 2 , 94 5 7, 2 5


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174 D. N ICOLĂ E S L C-Pl.OPŞOl\

ou moyenne. Les crânes sont de hauteur moyenne ou au-dessus de la moyenne.


Les parietaux presentent une courbure moyenne et des bosses moderement deve­
loppees. L' occipital est bombe en totalite, decrivant un arc de cercle continu,
ou bien il presente une courbure plus accentuee dans la region supra'iniaque
par rapport au plan sousiniaque. Les reliefs glabellaire, supraciliaire et occipital
sont faiblement developpes, a l'exception de 4 cas (M 3, M 4, M 5 et M 7), ou
le relief frontal est assez puissant (la glabelle I I I -IV Broca et les arcs supraci­
=

liaires bien developpes), tandis que le relief occipital ne depasse pas le 2e degre,
pour la protuberance occipitale externe. La face est de largeur moyenne, haute,
avec un nez frequemment leptorrhynien, a tendance au mesorrhynien et convexe
dans un seul cas (M 3), ou les os du ne:: sont conserves. Les orbites sont hipsi­
mesoconches, rondes, elliptiques ou quadrangulaires, a bords arrondis. Le profil
de la face est orthognathe avec des variations vers l'hyperorthognathe ainsi que
vers le mesognathe. La fosse canine est de profondeur moyenne ou profonde.
La mandibule est en general gracile, de hauteur moyenne, ayant les gonions
droits ou legerement rabattus en dehors, un menton souvent bitubercule, relati­
vement proeminent, prenant quelquefois !'aspect de menton « carre ». D'autres
fois, le menton a une position mediane.
Dans la norme verticale, c'est la forme ellipsoîdale ou ovoîde-ellipsoîdale
qui domine. Dans un seul cas nous avons rencontre la forme pentagonoide et
dans deux autres la forme sphenoîdale. Dans la norme occipitale, nous rencontrons
plus frequemment la forme de « maison » et plus rarement celle de « plume »
ou la forme de « bombe ». L'absence d'os longs entiers permettant d'etablir
la taille renci tres difficile la determination typologique. Neanmoins, on peut
affirmer, en nous basant sur les donnees metriques et morphologiques, que le
type anthropologique des crânes du tumulus XII presente, comme note domi­
nante, des traits mediterrano'ides, a câte de certains elements nordiques (pl. I
et II). En ce qui concerne le squelette M 1 du tumulus XIX, celui-ci presente
un crâne long et etroit, hyperdolichocrâne, a la limite de la dolichocranie, au
front eurymetope, le parietal legerement bombe et !'occipital moderement bombe.
La face superieure et totale est haute, avec le profil entier hyperorthognathe a
la limite inferieure et le profil alveolaire orthognathe a la limite superieure. Les
orbites sont mesoconches et le nez leptorrhinien.
La mandibule, de hauteur legerement au-dessus de la moyenne, avait
les gonions legerement retrousses en dehors et presentait un menton proeminent
bitubercule a l'aspect de menton carre. Dans la norme verticale le crâne est
ellipsoîdal. Les reliefs glabellaire, supraciliaire et occipital sont bien exprimes.
De l' examen des donnees metriques et morphologiques, il resuite que nous avons
affaire a un individu a traits nordiques evidents, sans etre toutefois un nordique
typique (pl. I I I).
Dans cet article, a caractere de note preliminaire, nous devons nous borner,
vu les reserves d'ordre bibliographique formulees plus haut, aux donnees som­
maires que nous venons d'exposer. Nous repetons que le materiel osteologique
tout entier des tombes thraces d'Histria, y compris les squelettes du tumulus XVI I
e t les ossements d e chevaux, formera l'objet d'une etude approfondie a carac­
tere monographique, dans laquelle nous entendrons utiliser en egale mesure,
pour l'interpretation des faits, les donnees archeologiques et anthropologiques.

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PI. I. - Tumulus XII, tombe collective I, crâne M 25.

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PI. II. - Tumulus XII, tombe collective I , crâne M 7 .

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Pl. l l l. - T u m u l us XlX, crâne M l.

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lîM I J. :\ ICOLĂESC: U-PLOPŞOH 14

CONCLU SIONS

Dans les tombes thraces d'Histria, on a decouvert un nombre de 39 sque,


lettes, dont 22 crânes seulement ont pu etre utilises pour la caracterisation anthro,
pologique.
Dans le tumulus XII la note dominante a ete constituee par les caracteres
mediterranoi:des, a cote de certains elements nordiques. La serie est assez homogene,
les differences metriques et morphologiques qu'elle presente pouvant etre consi,
derees comme l'expression de la variabilite individuelle du pourcentage des
elements constitutifs.
Dans le tumulus XIX, le squelette M 1 reunit de nombreux et evidents
caracteres nordiques, sans representer pourtant un nordique typique.
En ce qui concerne le probleme du rite d'enterrement, il faut souligner
que dans le tumulus XVII on a certainement affaire a des sacrifi.ces humains
effectues sur place, tandis que dans les tumulus XII et XIX, qui sont analogues
a cet egard, les cadavres ont ete tout simplement jetes dans Ies tombes.
Dans le tumulus XII, Ies cadavres, en tout cas Ies premiers cadavres de
la tombe collective I, y ont ete jetes 3 a 4 jours au moins apres la mort.

Dr. DARDU NICOLĂESCU,PLOPŞOR

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NEW ASPECT OF EARL Y LA TENE EPOCH IN DACIA
DISCOVERED AT ALEXANDRIA

The ongm :rnd formation of the Latene epoch culture in Dacia presents
numerous aspects connected on the one hand with its autochtonous character
and on the other hand with the various influences coming from abroad, whose
cultural elements are seen against the local background. The existence of several
zones of influence, with different attributes, which have manifested their impact
in a different and unequal way, in point of both time and intensity -- together
with an insuffi.cient knowledge of the material discovered - make it diffi.cult
for us to study the problem as a whole. That is why, embarking upon a number
of studies limited to certain regions with unitary cultural aspects, based on
archaeological discoveries with a clear and new documentary contents will be
able to serve in future for a thorough acquaintance with the genesis of Latene
culture in Dacia and hence with the epoch and history of the Geto,Dacians.
The discovery at Alexandria of important archaeological traces reveals
a very early phase of the second Iron Age in Dacia and at the same time, leads
to conclusions of a more general nature on its beginnings in the region hetween
the Carpathians and the Danube.
On the occasion of the rescue diggings macle in 1 956-57, in the prefeu,
dal settlement on the left bank of the Vedea, near the bridge in the immediate
vicinity of Alexandria, Bucharest region and as a result of the intimation macle
by an inhabitant of that town, one succeeded in identifying and cognizing an
important settlement dating back in the Iron Age. The place of the discovery
is on the territory of Alexandria municipality, north of the town, about two
hundred metres from the bed of the Vedea. After some limited tentative diggings
in October 1 957 1 , one passed on to more extensive diggings in the autumn
of 1 958. Because the area where archaeological traces are to be found was
cultivated with vine for the rnost part, the diggings were concentrated
only in a relatively restricted zone, not yet cultivated with vine. The slope

«
1
and are pu blished in Materiale », VI, 1 95 9,
p. 25 1 - 2 62.
The results obtained on the basis of these tirst
tentative diggings were laid down by us in the preli·
minary report on the diggings at Alexandria in 1 95 7

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180 C. P R E DA 2

being rather steep in that part of the grouncl, one startecl by souncling the
settlement through long parallel sections, perpenclicularly on the inclinecl slope
of the terrace. Ten such sections, sometimes up to 56 metres long, were tracecl
ancl clug.
Following the researches macle, three mucl,huts were cliscoverecl. They
all ha,·e a rouncl, slightly irregular form, with a diameter varying between three
ancl four metres. Their foundation lies at a depth of between 0.60 and 1 . 20 metres,
taking into account the fact that the shallowest depths correspond to the lowest
part of the slope. No trace of pillars was found, these being probably left outside
the circumference of the mud,hut. When disengaging the structure of the mud,
huts by disposing of the earth inside them, rests of pottery were brought to light,
together with traces of isolated hearths and certain objects of metal and burnt clay.
The ceramic material is the main part of this discovery, being particularly
important, as concerns both the methods of work and the variety of forms. Taken
under its technical aspect, this ceramic falls into two large categories : hand,
macle pottery and wheel,made pottery.
The first category of hand,made pottery inclucles several types of pots
differing among them in point of shape and paste : The most characteristic are
the fragments of large vases in the form of nearly cylindrical urns, with vertical
walls slightly opening towards their brim (fig. 1 /1 -5 and 2 12, 2, 3 , 1 0, 12). Their
walls are very thick, sometimes up to 0.020 m. These types of pots are macle
of rough paste including in its composition a mixture of poundecl rotsherds.
Usually they have alveolar stripes and notched prcminences appliecl under their
brim while their bellies sometimes have little ears (fig. l /l -5 and 2/2, 3, 1 0, 1 2).
Then we come across a group of pots which used a fine yellowish,brick coloured
paste, whose surface is co,·ered with engobe and beautifully polished. Here we
remark small \'essels representecl by dishes with a concaYe bottom and walls
arching inwardly (fig. 3 /1 , 2) the fragment of a cup with handle (fig. 2 /7) and a
little bowl (fig. 2/1), as well as potsherds like tankards wîth a long neck and
funnelshaped brim (fig. 3 ;3 ).
\X/e mention în the same ceramic category a few potsherds whîch use a
fine paste of greyîsh colour. lt îs a fragment of dîsh with the brîm archîng înwardly
and another broken from a bowl with a hîgh and straîght neck, with the brim
turned horizontally outwards. In the latter we find the presence of a relief stripe,
wîth notches, whîch we also come across on the outsîde margîn of the brîm, while
in the inside, immedîately below the brîm, there are two wavîng încisecl lines.
Inîtially the bowl was provîded with two super,erected handles, aprlied on the
outsîde of the brim (fig. 2 /9).
The second category includes, as we were sayîng, all the broken ceramics
wrought on the wheel. Here too we meet wîth a wîde range of shapes. Among
these we distînguîsh the fragments belongîng to large bowls, whose form îs
somewhat like two truncated cones, the bottorn beîng ringshaped, sometîmes
wîth horizontal handles (fig. 1 /9 -1 0) as well as fragments of large jars ancl pots,
wîth a high and straîght neck and the brîm turned horizontally outwards
(fig. 3 /4 -6, 1 4). There is a rather large number of broken dishes with the walls
slightly arched inwards, below the outer margîn of the brim, havîng an incised
line which encompasses the pot (fig. 3 /7 , 1 1 -1 3 ) All these types of vessels are
.

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181

fi

10

fi 12

Fig. l. - A lexandria. Potsherds found in mud·huts ; 1 -5 , hand-made cerarnics ; 6- 1 4 wheel•made


ceramics.

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182 C. T'H E OA

macle of a fine paste, of a yellowish brick colour, being covered by an engobe


which gives the paste a beautiful lustre.
Also in this category we include the ceramics in which we find a grey
paste, with dark shades, sometimes going down to black and often having a glossy
slip on the surface. The shapes are to a great extent similar to the preceding ones
and arnong thern we can remark broken dishes and bowls with a high and strait
neck, with a horizontal brim, adorned with waving lines (fig. 1 /8 and fig. 2 /4 - 6
and 1 1 ) relief stripes and fluted ornaments (fig. 2/8). Among the most outstand,
ing ceramic rests we remark the fragments of two cup,shaped pots, with the
body like two truncated cones having on the surface an engobe of black colour
(fig. 1 /6, 7 and fig. 3/9, 10) and two handles of which a double one, prominent
at the point of connection with the pot (fig. 1 /1 2), the other being macle up of
three cylindrical stripes applied longitudinally on one handle, which was initially
flat (fig. 1 /1 1 ).
The objects discovered are not numerous. In the last analysis they just
amount to three bronze fibulae, a zoomorphic figure (fi g . 4 /4) and a few fusaroles
of burnt clay (fi g . 4/5). Two of the fibulae were discovered in mud,hut no. 2 and
the other in mud,hut no. 3. They all have at the basis the same type of fibula with
bow,shaped body, more or less open, with a triangular plate and the extremities
in the form of a single spiral. The first fibula is complete and well preserved.
lts bow has a rhombic section and is adorned on one of the two sides, with a
zig,zagging incised line. The plate, slightly broken in a corner, is also decorated
with incised lines, either zig,zagging or combined in the form of a fir,tree branch
(fig. 4 /3 ). The next fibula, very well preserved, is identica! to the preceding one,
but for the fact that it has a more open bow and the plate is absent, having been
broken for a long time past (fig. 4 /1 ). Out of the third fibula, the body alone is
preserved, which is very arched and round in section (fig. 4 /2 ).
An analysis of this material, even in a summary way, evidences the
importance of the discoveries macle at Alexandria, on archaeological and
historical planes. The ceramic for instance exhibits new aspects, not only as
concerns the technique but also the shapes which give an entirely peculiar note to
this archaeological complex. But if we analyse certain types of pots separately, we
can go so far as to establish their descent and evolution, from cultures which
are not always proper to the north Danubian area.
First of all, as concerns the hand,made ceramic we generally establish the
presence of certain forms characteristic of the first Iron Age. Bag,shaped urns
with an alveolar stripe and with handles are of a shape often met with in the Hall,
stattian epoch and continue to exist during the Latene culture în the same region.
The type of small dishes, with a concave bottom, as well as the larger bowls are
also specific to the first Iron Age, being rather widespread în its final phase. The
similitudes for both types of vessels hold good only as far as the shapes are
concerned, because în the present case the paste which îs finer and more consist,
ent and of orange colour represents a main characteristic of the cultural group
at Alexandria. The other ceramic types, either hand,made or wheel,made will
not be found in any of the contemporary cultures - much better defined - în
the Carpathian,Danubian zone. As we shall see, the analogies direct our attention
towards the neighbouring region in the south where the origins of many of them

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183


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FiJ:l. 2. - Alexandria. Cera mics found in rnud-huts ; 1-3, 7, 1 0, 1 2, hand-rnade pots ; 4-6, 8 ,
1 1 , wheel-rnade pots.

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C. PREDA 6
184

will have to be sought, even if certain discoveries of similar material are signalled
here and there, north of the Danube.
The fragment of bowl macle of grey paste, with waving incised ornaments
and notches on the margin (fig. 2/9) belongs în the series of similar pots found
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Fig. 3 . - Alexandria. Profiles of pots ; 1-3, hand-made ceramics ; 4- 1 4 , wheel - made


ceramics.

at Grojdibod 2, in Oltenia and in the Greek,native settlement c:.t Tariverde,Do,


brudja, dating back in the 6 th-5 th century before our era �l . Beyond the Danube,
in the People's Republic of Bulgaria, the same type of pot with over,erected ears
is signalled at Bukjovtsh 4 (Oriahovo), as well as in other points on the right of
2 D. Berciu, Colecţia d e antichităţi « Q h. a number of ceramic fragmenrs with similar paste
Georgescu », Corabia, Caracal, 1 93 7 , p. 39, fig. and background in the habitation levels of the
1 8 / 1 , 6. archaic Greek epoch.
3 During the excavacions macle in recent years 4 V. Mikov, Apxeo11om•1ecK11e Becrnu, in « lsvesdi" ­
at Tariverde, Constantza region, one has come across lnstitut », XXI, 1 95 7 , p. 300- 30 1 , fig. 9.

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7 EARLY LATENE EPOCH IN DACIA 185

the Danube. The dishes macle on the wheel, with the upper margin arching in,
wards and an incised line on the outside immediately below the brim (fig. 3 /7,
1 1 -13) present in the Alexandria settlement by numerous fragments, are iden,
tical under all aspects with those found in the culture layer and in the mud,hut

certain to the second half of the 6th century before our era 5 .
pits at Tariverde, dating in the archaic Greek epoch, and attributed for

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1- - - O, 080 - - - - - _J
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Filz. 4. - A lexandria. Metal and bone objects found in mud-huts. I - 3, fibulae ;


4, animal-like figure ; 5 . fusarole.

The fragments of jugs, in the shape of two truncated cones, also macle
on the wheel (fig. 3 /9 -10) are altogether identical with the pot discovered in
the necropolis at Gogoşu 6, in a complex of buildings which eems to date back
in the Sth century before our era.
The fragments of pots, about which we were saying that they originated
in some high bowls provided with lateral handles, parallel to the walls of the pot
(fig. 1 /2 and fig. 3 /4 -6, 1 4) find their likes south of the Danube. In this respect
we mention the urn,bowl in the necropolis at Lovec, and Teteven i, as well as

6 Em. Condurachi and co·workers, Şantierul , în « Materiale » , I I , 1 956, p . 4 1 7, 488, fig.


arheol.ogic Histria - sectorul Tariverc!e, i n « Mate· 1 40.
riale », II, 1 956, p. 4 1 7, 488, fig. 1 40. 7 V. Mikov, Mozu1111u 11eKpono1m omo Jlos•1a11cKo
6 D . Berciu and Eugen Comşa, SăpJmril e arheo· u TerneBeHCKO, în « lsvestiia - Institut », VI, 1 930-3 1 ,
Logice de la Balta Verde şi Qogoşu ( 1 949- 1 950) , p. 1 6 1 , fig. 1 4 2 .

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186 C. P H E U.\ 8

those in the tombs discovered at Mezec and Svilengrad 8, dating back in the
5 -iSth centuries before our era. Also in the People's Republic of Bulgaria we
find analogies for fragments of pots with a high neck (fig. 3 /5 --6). ln this respect
we quote certain profiles of pots with a similar aspect found in the necropolis
9,
at Brezovo together with objects and ceramics of Greek origin, from the 5th
century before our era. Many of these types of pots have also been brought to
light by recent diggings at Histria 1 0, in a Greek milieu of the archaic epoch.
As far as the fihulae discovered and presented abm'e are concerned, the
situation seems much clearer. W e have shown that all three fibulae belong to
the same type, which we know under th� name of Glasinac type 1 1 • It is specific
to the Hallstattian epoch and is widespread in the north and west Balkan region 1 2•
ln Rumania this type is also known from a number of objects discovered in
settlements and graveyards found especially in the Danube plain. The most
numerous fibulae of this type have been found in the necropoles at Gogoşu and
Balta Verde 13, side by side with ceramics from the fi.rst Iron Age, being dated
in the 6-5th century before our era. Another object is signalled in a tomb dis­
covered at Zimnicea 1 4. ln the Hallstattian level of the settle �ent at Popeşti 15,
Bucharest region, a fibula has also been discovered with a triangular holder plate,
dating back in the 6th century before our era. A similar fragmentary fibula has
been found at Stoicani 1 6 , in the south of Moldavia, in a tomb dating from the
first Iron Age - only that it is wrought in iron. During the diggings at Tariverde
in 1 955 1 7, a mud-hut of the archaic Greek epoch produced an object similar to
those at Alexandria, being accompanied by Attic ceramics, with black figures,
from the end of the 6th century before our era.
The same type of fibula is evidenced by the neighbouring region south
of the Danube - through a few objects discovered, one in the necropolis at
Dolna Kremena 1 8 (Vraţa reg.), and another two in a tumulus of the graveyard
at Lovec and Teteven 19, from which wheel-made urns were also brought to light.
To them are related certain ceramic fragments from the Alexandria settlement.
------ -- ---

8 Ivan Velko,-, Pa3KOllKU1/le OKO.IV 1\feJe/{o 11 zapa N. S. , I, p p . 3 54-357, o n the occasion oi a n account
C6U•lelllPa iJo, in « Isvestiia-lnstitut », IX. 1 9 1 7 , p. 1 4 1 , on F. Maier's study, mcntioned hcre. A s CClncerns
fig. 1 34 and 1 5 J . the dating, sce also Chr. Blinkerberg's papcr, Fihules
" Idem, MowA1m ipo6H11 11axoOKu mm Ept30eo , grecq 11es et orienta!es, Copenhagen, 1 926, p. 80, III,
in « Isvestiia -Institut », XII, 1 9 38, pp. 273 --276. 4 a ; cf. R. Vulpe, .)antierul arheologic Popeşti, in
fig. 79 and 80. « Materiale », III, 1 95 7, p. 230, no. I .
10
During the researches at Histria one discovered 13 D. Berciu and Eugen Comşa, op. cit., p p 374,
ceramic fragments of :! similar aspect, buc the results 436-4 3 7 , fig. 1 1 0 '2 and 1 5 9,12.
11
have noe yet been published. In the collections of the National Museum of
11
This type of fibula. with different variants, Antiquities, Cimitirnl hallstattian de la Stoicani, there
was widespread as early as the 9th century before is an inedited object, mentioned however by N.
our era. (See VI. Milojci<', Die dorische Wandenmg Petrescu-Dîmboviţa, in « Materiale » I. 1 954, p. 203.
im Lichte der �·orgeschichtlichen Fun de, in AA, 15 Radu Vulpe, op. cit., pp. 229--230, fig. 2 2 i l .
1 948-1 949, p. 3 5 . 16
M . Petrescu-Dîmboviţa, op. cit., p . 1 93.
12
For details in connection with this type oi " Em. Condurachi and co-workers, 0/1. cit.,
hbula and its distribution, see VI. Milojcic, 0J1. cit., pp. 80- 8 1 fig. 61 I .
1 8 R. Popov, Ilpeouwwpu 'lernii 11ic.1eoo6aHUR eo
- ,

pp. 1 3 - -- 1 3 5 , and F. Maier, Zrt einigen bosnisch ·


herzegowinischen Bronun a u s Cjriechenland, i n « Ger­ Bpam'l.aHcKozo Ilo11e, in « lsvestiia- Institut », II,
mania », 34, 1 956, pp. 63-75 . Certain aspects are 1 923-1 924, p. 1 10, fig. 44.
ta kc n up an,! discusse,l by D. Berciu in « Dacia » , 1 0 V. Mikov, op. cit., p . 1 66, fig. 1 4 7 .

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E A H l . Y l .ATJ�: N E E l'OLJ I I \ I J,\ CI A 187
- - -- --------- - - - - - - - -- -- - -- --

All fibulae mentioned are similar to each other by the shape and the tri,
angular plate situated at the end of the holder. Certain minute differences, can
be seen however and may be considered variants of the same type. For instance,
certain fibulae have a body of rhombic section, while others have a circular one.
The triangular shape of the plate also varies from one object to another. Gene,
rally speaking, the fibulae in question are not ornamented. Out of the series
already mentioned, the only object with ornamental elements is that found at
Alexandria. As far as we can see, these minute differences are not connected
with any evolution in the course of time. For the time being at least, we do not
see any possibility of chronological serialization. The presence of the different
variant signals in complexes not differentiated in time - both in the Alexandria
settlement and in the necropoles at Gogoşu and Balta Verde entitles us to con,
sider them contemporary to each other. They can be dated according to the
archaeological levels at which they are found, mostly in the 6th century before
our era, being placed, as it seems, rather in the latter half of that century. Whether
this type of fibula, as indicated by the discoveries at Gogoşu, continues to exist
in the 5th century before our era, is a problem which remains to be solved and
confirmed by subsequent discoveries.
The analogies upon which we have dwelt, in connection not only with
the ceramics but also with the fibulae discovered at Alexandria give particularly
precious indications for dating the settlement and establishing its cultural
framework.
As for the first aspect of the problem, it may be seen that types of pot,
tery similar to those at Alexandria, have been found especially south of the
Danube, in complexes which make it possible to trace them back to the 6th
century and some of them even to the 5th century before our era. The fibulae of
the Glasinac type offer indications for an older stage, better defined from the
chronological point of view. ln keeping with all data supplied by these last docu,
ments, the settlement at Alexandria should be placed in time towards the end of the
6th century at the latest. However, considering both types of discoveries and
especially the presence of ceramics wrought on the wheel, we think that the
cultural group discussed can certainly be dated as early as the first half of the
5th century before our era, without excluding the possibility, in all likelihood,
for some of the elements to belong to the end of the 6th century before our era.
Concerning the cultural framework of the discovery macle at Alexandria,
the situation is more complicated and much more difficult. The researches macle
in Rumania have established that material cultures which belong to the first
Iron Age are specific to the 6 -Sth centuries before our era, in the Carpathian,
Danubian region. Such traces of material cultures have been macle relatively
precise, from both the chronological and the cultural points of view, and their
areas of spreading have been well established. The new archaeological group, taken
as a whole and not by species of ceramics and objects taken separately, does not
fit into the framework of any aspects of Hallstattian culture north of the Danube,
despite the similitudes which nevertheless exist between them.
What particularly characterizes this discovery and separates it from all the
other late cultural aspects of the first Iron Age is, besides certain technical quali,
ties of its own, the presence in a prevalent number of the wheel,made pottery.

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188 C. P fi E DA 10

lt is not a question of imported ceramics in order to justify its discovery side


by side with hand-made material of Hallstattian tradition, but of local pottery
which belongs to an area of culture stretching more to the south and which we
find grouped under this forrn for the first time in Rumania.
This new cultural aspect rnay be considered as representing a stage of
transition frorn the first to the second lron Age in the zone between the Danube
and the Carpathians. Here, better than anywhere else can be seen the first aspects
of the Latene culture in the respective region, at a time when the forrns of culture
of the Hallstattian eţoch were still widespread. Referred to the tirne in which
the discussed archaeological traces are placed, the Alexandria settlernent rnay be
included in the later cultures of the first Iron Age. When seen, however, from the
point of view of its contents and technical achievernent, specific to the Latene
epoch, it rnay be considered as an initial, remote phase of the second lron Age,
what we could call "Proto-Latene" .
When analyzed under this last aspect, the Alexandria archaeological com­
plex offers precious indications both on the role played by the Greek factor in
the forrnation of the Danubian valley Latene, as well as on the area from which
it cornes, and the form in which the Hellenic influence is exerted.
The archaeological investigations in Rumania both in the past and today
have established that the second lron Age is not rnuch older than the fourth
century before our era. Vasile Pârvan 20 , although accepting the 4th century as
the date of its beginning, takes the year 300 as a starting point considering it is
a date from which the certain existence of the Latene culture on the territory
of all Dacia could no longer he contested. lts genuine flourishing takes place,
according to the sarne author, in the 2nd - lst centuries hefore our era 2 1. Sub­
sequent researches have to a great extent proved the correctness of this viewpoint,
at the same time establishing that the beginnings of the second epoch can be
traced back towards the middle of the 4th century. In this respect we can recall
the results of the archaeological excavations in the Geto-Dacian settlernents at
Poiana (Tecuci) 22 and Zimnicea 23, Bucharest region, where the oldest level of
habitations is dated with drachmae minted by the Greek town of lstros in the
4th century before our era and respectively with coins from Philip II and Alexander
The Great, kings of Macedonia.
The beginnings as well as the development of the Latene civilization in
Dacia are attributrd by V. Pârvan to a mighty Celtic influence. He sees in
the culture of the second Iron Age in the Carpathian-Danubian region a pene­
tration of the forms of Celtic culture, which the Getae accepted freely and
eagerly, finding in them certain affinities with their own culture. Firmly admitt­
ing therefore western influences as early as the first lron Age, the well-known
Rurnanian archaeologist and historian considers that Dacia in the Latene period
was a country connected with the life of Central Europe, making clear that "the
whole region between the rniddle course of the Danube. the upper Elbe and
20
V. Pârvan, Getica, Bucharest, 1 926, p . 460 1 95 2 , p. 202 ; idem, La civilisation dace et ses problemes
and 464. a la lumiere des dernieres fouilles de Poiana, en Basse·
21 Ibidem, p. 466. Moldavie, în « Dacia », N. S., I, 1 95 7 , p. 1 46.
22 R . Vulpe, Şantierul arheologic Poiana-Tecuci, 23 I. Nestor, Raport s11mar asupra campaniei de

1 950, în SCIV, II, I, 1 95 1 , p. 187 and SCIV, III, sâpături de la Zimnicea, in SCIV, I, 1 950, pp. 98- 100.

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11 E A H L Y LATl�:'<iE EPOC I I J :'\ D A CI A 1 89

the lower Danube were subject to ample: Celtic influence <!4" . These statements
were analyzed from a severe criticai standpoint by Ion Nestor 25 on making public
the Celtic discoveries at Mediaş, which enabled hirn to reach the conclusion that
the Celtic influence on the Geto,Dacian culture played a much smaller role than
it had been previously believed.
Numerous settlements from the second lron Age, known tod&y either by
research at the surface or by systematic excavations, contain archaeological traces,
especially ceramics, specific to the Geto,Dacian population, thus refuting Vasile
Pârvan's thesis according to which the Latene culture in Dacia had a Celtic
character and was accepted and developed by the Getae 26• Discoveries macle after
the death of the great researcher, as well as their analysis have permitted the
clarification of the forms and of the autochtonous, specific, character of the
Geto,Dacian culture, so that within a short time one has succeeded in distinguish,
ing the Celtic elements from the local ones. The technical and typological
analysis of the traces of material cultures from the second lron Age reveals how,
ever the presence of elements of Celtic influence. The distribution of the Celtic
population down to the frontiers of Dacia and then their penetration on today's
territory of Rumania could not remain without effect. Certain shapes of burnt
clay pots and certain technical aspects of these, where we find a fine paste of
grey colour, to which the skilful processing of iron is added, betrays influences
of Celtic culture, grafted on the autochtonous background, born and developed
from older local roots, under new historical circumstances.
As it seems, the Celtic influence was exerted especially in the inter,
Carpathian regions, where the penetration of Celtic tribes too was more massive.
It also spread to the other regions of Dacia, but in a less evidenced form.
Another influence exerted over the Geto,Dacian Latene on a vaster area
and in different historical conditions, is represented by the Greek element coming
from the Pontic Greek colonies and the Greek world in the south. This pheno,
menon of the penetration of Hellenic influences north of the Danube is observed
and followed by V. Pârvan under various aspects, from its begir,nings up to the
time when the elements of Roman culture appeared. The importance of the
respective phenomenon is repeatedly stressed by the same author who macle special
studies 27 for it. According to V. Pârvan, Hellenism represents, together with
Celticism, the second capital influence which characterizes the second Iron Age
in Dacia 28• He notices that it is exercised not only from the east and south,east,
but also from the south, from Thracia and Macedonia. He also stresses that the
connections and trade with Dacia were carried out not so much through the
.
Greeks on the Pontus Euxinus but especially through Thasians, Rhodians and
Cnidians 29•
Without any doubt the conclusions reached by V. Pârvan, concerning the
penetration of the Greek influence in Dacia, -based on rich and suggestive archaeo,
logical references - roughly speaking still hold good. The proof will be macle
by the results of the subsequent researches which will make much clearer the
2f V. Pârvan, op. cit., p. 462 . :!7 Idem, La pen.?tration h e l leniq11e et hellenistiq11e
26
BSH, X, 1 92 3 ,
28 Idem, Getica,
I. Nestor, Keltische Griiber bei Mediaş, in dans la vallee du Danube, in pp. 2 3 -46.
«Dacia» VII-VIII, 1 93 7- 1 940, pp. 1 5 4- 1 82 . p. 607.
28 V. Pârvan, op. cit., p. 466. 29 Ibidem.

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r nu I .. l' H E I >.\ 12

role played by the Hellenic influence and the contribution macle by it towards
the formation of the north Danubian Latene culture. W e make a point of under,
lining that there is no question of an influence exerted equally and generally
over the whole Geto,Dacian territory. It is reduced mainly to the region between
the Danube and the Carpathians, \\-here the Celtic influence is either less felt
or totally absent.
Various opinions have been expressed on the way and direction in which
the Greek influence was exerted to a larger extent north of the Danube. Although
these opinions had certain points in common, as far as the basic idea is concerned,
they are however situated on different positions. Ion Nestor for instance, pro,
ceeding from a number of facts and archaeological data sees a penetration of the
Greek influence from the Hellenic south, not directly but through the southern
Thracians :rn. Therefore the elements of Greek culture take part in the formation
of the Geto,Dacian culture only after having passed through the Thracian inter,
mediate. The close connections of the north Danubian zone with the southern
Thracian mass and with the Greek colon.ies on the Black Sea Coast in Thracia
were emphasized by the same author on the occasion of the diggings at Zimnicea
in 1 949 3 1 . We are able to reach a similar conclusion while following the spreading
of Macedonian coins especially those minted by Philip II, among the Geto,Dacian
tribes in the Carpathian,Danubian zone 32•
The recent publication of the discoveries at Cernavoda has gi,·en
D. Berciu 33 the opportunity to declare in favour of a powerful influence of
the Histro,Pontic Greeks on the formation of the Latene culture in Dacia. Un,
doubtedly it could be a mistake not to acknowledge the importance of the Greek
colonies in Dobrudja for the development of the native society. Following the
Greek products and the coins spread from the three west Pontic towns in the
autochtonous milieu evidences the outstanding role played by them in the
evolution of the local population. What seems to be obvious enough, is the fact
that the spreading of the Greek products cannot be mistaken for their con,
tribution to the formation of the Latene culture in Dacia and also that the zone
of influence of the west Pontic towns, taken in this respect, is limited to the
territory of Dobrudja, and south Moldavia with certain ramifications along the
lower reaches of the Danube. However, most of the north Danubian region still
remains under the south Thracian influence, through which elements of Greek
culture penetrate. This is directly and irrefutably proved by the discovery at
Alexandria and as a matter of fact also by the frequent Hellenic and Hellenistic
products from the southern Greeks as well as numerous Graeco,Macedonian
coins never absent from any Geto,Dacian settlements in that region.
The problem of the Greek contribution to the formation of the Latene
eul ture in Dacia has only been treated so far on the basis of the elements ot Greek
culture found in the native milieu. At the same time, nowhere have the two
cultural aspects been found so happily blended as in the Alexandria complex.
:io
I. Nestor, K dtisc/1e Qriiber bei M ediaş, l - -4 , 1 95 6 , p . 2 8 1 .
pp. 1 78-- 1 79. '"1 D . Berciu, Descoperiri l e getice d e l a Ccrna rnda
:n Idem, Raport s11111ar Zimnicea, pp. 96, 1 00. ( 1 954) şi unele aspecte ale începutului formării
'12
C. Preda, Tri buril e geto-dace şi circulaţia mon e · culturii Latene geto-dace lo Dunărea de jos, in « Mate­
de!or lui Filip II la nord de Dunăre, in SCIV, VII, riale », IV, 1 95 7 , pp. 2 8 1 -1 1 3 .

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E .\ H l . Y l .ATENE EPOCH I \ l l,\LL\ Hll

By its peculiarities, this discovery can serve as the starting point in studying
and cognizing the genesis of Getic culture in the Wallachian plain, with all its
implications.
As we mentioned at the beginning of this paper, the ceramic material at
Alexandria clearly evinces forms of the fi.rst Iron Age, characteristic of our
regions. The large pots, shaped like cylinders or like two truncated cones, as well
as the dishes with concave bottom, specific to the north Danubian Hallstatt
represent the old local background upon which will appear cultural elements with'
different forms and characters. These are the new elements, born out of a blending
of the old tradition with elements of externai influence. The foreign contribution
present in the cultural group at Alexandria betrays an indirect Greek influence,
transmitted and transformed by the southern Thracians. The utilization of the
potter's wheel, the fi n e paste of grey or orange colour, as well as certain shapes
used in manufacturing a part of the pottery found at Alexandria, forms the new
aspect, which opens the rnad to the second lron Age in Dacia, where the Graeco­
Thracian influence plays an important role. We don't think we can admit a direct
Hellenic influence at that date, in the region we refer to, for reasons we consider
well,grounded. First of all we see that numerous aspects of the new cultural
group are frequently met with in discoveries on the right side of the Danube,
with which they are connected, representing, it seems, a cultural and ethnical
unit. The . southern Thracians with a more developed economic and social life
succeed in knowing the forms of the second lron Age at an earlier time, and at
the same time in appropriating directly and to a greater extent the Greek influence,
which they gradually transmit in the northern direction too. ln the second place,
we have seen that in the Alexandria complex no specifically Greek object or
potsherd bas been found. These were beginning to appear in these regions rather
sporadically, - only towards the end of the Sth century or the beginning of the
4th century l-efore our era, we know it through the discoveries at Coţofenii din
Dos 34, Tei-Bucharest 35 and Zimnicea -in Wallachia -as well as throngh those at
Frumuşiţa 36, southern Moldavia. But not even in these cases are we sure of
direct connections with the Greek traders, because, the elements of Hellenic culture
were not necessarily brought and circulated by the Greeks alone.
The presence in the midst of the Thracian-Getic environment, if not at
the end of the 6th century, then certainly in the fi.rst half of the Sth century of
some Latene beginnings, with wheel-made pottery, and not in the vicinity of
the Greek colonies, where we can speak of a zone with a direct and mighty in­
fluence of more advanced forms of culture, as it would be expected, seems
rather strange. This odd phenomenon does not seem unexplainable. For a long
time many research workers have been speaking of a Hellenic influence on the
development of the Geto-Dacian society in the neighbouring zone. Each time
one took into consideration either only the Greek documents found in the
native environment, or unconvincing arguments. Sometimes one even proceeded
empirically. Never however has one found fi. r st rate cultural elements which
should prove the process of rapid development of the Geto,Dacian tribes in
34 I. Nestor, Der Stand tler \!orgeschichtsforsclurng 36 Cf. I. Nestor, Vorgeschichtsforsch1mg . . , p. 1 62 ,
.

in Rumănien, in BerRGK, 1933, pp. 1 5 7, 162, pl. 1 9, 4.


pl. 19,'8. 36 Idem, Raport sumar Zimni cea . . . , p. 65.

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192 C. PREDA 14

Dobrudja under the impact of the influence exerted by the West-Pontic citadels.
Despite the absence of this documentary basis, the process rnentioned cannot
be contested.
ln our opinion, a fi.rst explanation lies in the fact that many of the cultural
achievernents encountered in this region are attributed to the Greeks. For instance
we recall the circumstance that the series of grey ceramics macle on the wheel,
found near the Greek colonies, in settlements with an autochtonous ethnical
character, both in the Rumanian People's Republic and especially in the People's
Republic of Bulgaria, are presented in their ensemble as original Greek products.

the discO\·ery at Alexandria of types of pottery (dishes) identical in form and


lt used to be, ard it still is, difficult to judge matters differently. Nevertheless.

technique with those found in the Tariverde settlement, together with Hallstattian
Greek and local products, raises the problem whether part of these products
does not represent however the work of the local people since they also appear
in complexes, as is the case in point, where specifically Greek elements of culture
arc altogether absent. Even if we cannot give a conclush·e answer in this respect,
the problem pc)sed as such is still unsolved and the future researches are to follow
and tackle it.
A second explanation, which does not run counter the previous one, has
its peculiar signification. Being found in the immediate zone of the colonies where
Greek products are abundant, being brought here not for the Greek necessities
but in order to be exchanged for farm produces of the natives, a rather natural
process takes place, in which the local population, keen on the products of Greek
manufacture, superior in point of technique and artistic execution, procures,
according to possibilities, as many imported products as possible. The large
quantities of Greek manufacture goods, ceramics in the first place, succeed in
meeting all local requirements and in elirninating the want of new native products,
less attractive and possibly less easily fashioned. We think it is only thus that
we shall be able to explain the great numl:-er of Greek pots in the Tarh·erde
settlement, side by side with which local products of older traditions are found as
well. Such an explanation could alrn serve as a criterion for establishing the
ethnical character of the Tariverde station, where we see and find a population
in which the native element should be predominant.
Adopting therefore such a hypothesis on the absence of native ekrnents
of advanced culture in the region immediately adjacent to the west Pontic colonies,
we shall be able to understand why the latter appear in the midst of the native
milieu, far from the Greek world, at Alexandria, Grojdibod, Hotărani 3 i , and later at
Zimnicea and in the graveyards in Dobrudja, at Satu-Nou 38 and Murighiol 39,

37 Pots like those at Alexandria a re to be fo u n J T h e resc u e d ig g ing s were underrnke!l by B. Mitrea


in the Gh. Ge o rg es cu Corabia collection ancl in an d C. Preda.
Oltenia's Regional Museum at Craiova, cf. D. Berciu , 39 A Dacian graveyarJ oi the same naturi.' anJ

op. cir. , p. 303. with the same material a s that ar Satu -Nou has heen
38 ln the autumn oi 1 95 8 . on che territory of dis co vere d at Murighiol, northern D o b r ud j a . The
Satu-Nou, southern Dobrudja, rhe cliscovery was re sui t of the exca,·ations macle by .f:.xspectatus
macle of a Dacian gra\"eyard from the 5 --4th century Bujor are p u b lishe cl in SCIV, V, 3-4, 1 95 5 , pp.
before our era, with local ceramics of Hallstattian 5 7 1-5 79.
type, grey pots macle on the wheel ancl Greek pottery.

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15 EAH L Y LATf: .\ J-: El'UC!l li\ IH C I A
- - - - ---- ----- ----- ---- ---- ---- ----

where the need for new products could not be supplied by the sporadic
Greek traces.
The discovery of a new cultural group different from the general pattern
of the final phase of the first Iron Age in the Danube plain gives rise however
to some wonder. For instance, the archaeological researches in Rumania in recent
years have not brought to light other settlements of the same type. Possibly,
this situation is due to a mere accident and the future researches may increase
the number of such discoveries. As a matter of fact, if we also take into account
the accidental discoveries at Grojdibod and Hotărani, as well as the few indices
in the necropolis at Gogoşu, we can see how various other points with similar
materials start grouping themselves around this complex. All of them however,
are closely connected with the forms of culture of the Sth century before our
era , south of the Danube. This could prove the existence of a cultural and ethnical
unity of the north Danubian zone with that inhabited by the southern Thracians.
The moment at which these archaeological vestiges are placed, coincides with

also with its flourishing phase at the time of the well-known king Sitalkes 40•
the period when the state of the Odrydes was formed under Teres and probably

A mighty and vast state formation, like that of the Odrydes, supposes the
existence not only of a politica! unity but also of economic and cultural ones.
The extension of the frontiers of that state down to the Danube - including
certain Getic tribes north of Hemus 41, will make the cultural forms specific
to this region spread throughout the realm, thus influencing, both directly
and powerfully the Thracian-Getic population on the other bank of the
Danube.
By its nature and specific, the new archaeological complex gives us
the possibility to view in a new light the problem of the origin of the potter's
wheel and the date at which it is known for the first time in Rumania. The
archaeological reference material gathered so far suggests that the utilization of the
potter's wheel in Dacia cannot be traced earlier than the 4th century before our
era. lt was almost unanimously admitted that the merit of having brought it for
the first time and spread it in the regions inhabited by the Geto-Dacians devolves
on the Celtic tribes in migration. The numerous ceramic fragments macle on the
wheel at the Alexandria settlement, as well as the considerations macle around
them, enable us to establish that the potter's wheel was introduced through the
Thracians, from the southern Greeks and that it began to be used by certain
Geto-Dacian tribes as far back as the first half of the Sth century before our era,
if not even earlier, therefore much before the coming of the Celts. We must
make it clear however that at the time there could be a question of the utilization
of the potter's wheel on a smaller scale and only in the region adjacent to the
Danube. lt follows therefore that we must attribute to the Celts the desert of
having brought and spread it in the northern region of Dacia, from the end
of the 4th century onwards.
Summarizing, therefore, the more general considerations included in the
previous pages, we can say that the discoveries on the vine-clad hill in the north

40 R. Vulpe, Histoire a n c i e n n c de la Dobro11d1a. 41 Herodot, IV, 80 ; cf. R. Vulpe, op. cit.


Bucharest, 1 9 1 8 , p. 5 1 .

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1 !)-1 C. PREDA 16

of Alexandria evidence a n ew cultural group, blending elements from the end


of the first lron Age with those which mark the clear and rather early beginning
of the second Iron Age in Dacia. At the same time, the problem of the origin
of the Latene culture in the Wallachian plain is solved at least in part ; at its basis
lies the local Hallstattian background upon which elements of Graeco-Thracian
culture are grafted. In this way, we think that a new and rather important link
has been added to the explanation and knowledge of the culture and history of
the Geto-Dacian population between the Carpathians and the Danube.

CONSTANTIN PREDA

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IMPORTS OF STAMPED AMPHORAE IN THE LOWER
DANUBIAN REGIONS AND A DRAFT RUMANIAN
CORPUS OF AMPHORA STAMPS

Till a short time ago, in Rumania, the interesting documents constituted


by amphora stamps had only partly been published, either as part of the exca­
vation reports or, sometimes, in chapters specially devoted to them.
As they are generally considered a minor category of epigraphy and
published in various books and reviews, it is easy to understand why their true
documentary value was not always grasped, especially since the elements which
they contained did not directly concern the history and activity of the west
Pontic colonies included in the ancient Rumanian territory, but that of the big
exportation centres whence the stamped amphorae came.
However, the small inscriptions in the mselves are not interesting from
the above-mentioned point of view, the presence of amphorae, or stamped
amphora fragments, very numerous on the ancient sites of our territory is no
less significant, on the one hand as evidence of the intense activity of those
colonies and of the economic relations which united the ancient Rumanian
territory with the Hellenic civilized world, and on the other hand as an expres­
sion of the existing state of things in the environment of local tribes, which
permitted them to contact the Greek colonists. The extension and oscillations
of these economic phenomena can be well analyzed on the map of archaeological
discoveries and for the research worker who uses this method, the stamped
amphorae have the same significance as any other Greek wares, at the same
time being endowed with the quality of indicating, in most cases, the place and
the date of manufacture 1.
----- ------

1 Nowadays, whcn in most cases, the identifi­ posed by the presence of these documents. Such
cation and even the dating of amphora stamps is is the reason why in recent times, a few studies have
no longer a difficulty - thanks to the researches appeared which emphasize rather the relations which
and efforts of our forerunners in this field and of can be established between the information offered
those who , having at their disposal thousands of by a group of stamped fragments and the history of
such objects, publish chem today in the most sui­ the place where they have appeared ; at the same
table form for general usage, that of corpora or time, for the Pontic regions where, in ancient times,
general studies - certain more recent researches in occurred the contact and the mutual influence be­
this field may turn towards solving other problems tween the Greek colonists and the surrounding bar-

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Y. E F T DJ I E

The presence o f such materials, which reached s o fa r into the barbarian


environment, offers information on the volume of trade carried on by the colo,
nies, but at the same time demonstrates also the capacity of the autochtonous
populations for purchasing Greek merchandises. The rich discoveries of stamped
or unstamped amphorae throughout the vast areas of north Pontic steppes domi,
nated by the Scythians, în the Danubian plain inhabited by the Getic tribes and
all along the western coasts of the Pontus Euxinus, further down în the world
of the south Thracians, raise the same problem interesting for the ancient history
of these regions : the degree of social economic development of the populations
who dwelt here, capable of trading with the Greeks, as well as the consequences
of this latter fact on their life.
For, if în the process of Greek colonization the primary causes of the
great dispersion must be sought în the historical conditions of the Hellenic society
at a given moment, the possibility of the colonists to settle în various regions
was determined by the conditions which they found there. Trade, the main acti,
vity of the colonies could not have been carried on if the populations of these
regions had not been able to produce and possess a surplus of material values
which they could dump into the stream of economic exchanges 2• On the other
hand, these populations who had reached a degree of development în which
they could i:-roduce more than they consumed, therefore în a position to accu,
mulate material values, already embarked on the way of social differentiation
- a process which was giving birth to the tribal aristocracy, warlike and grasp,
ing, possessing important quantities of goods which they could partly exchange.
This stage which constituted a transition between the primitive communal system
and the slave system was precisely that în which we see the local populations
of the above,mentioned regions, populations with whom the Greek colo,
nists came into contact in their activity. The existence of the colonies in these
regions îs by itself a confîrmation of this state of things ; at the same time, it
constituted one of the factors which speeded up the evolution of the natives
towards higher forms of life and organization. The archaeological discoveries
have clearly enough revealed these aspects of a barbarian world living at the
height of the process of desaggregation of the primitive communal system, a process
whose catalyst the neighbouring and related Greek cities were.
Focusing our attention on the territory we are more closely concerned
with, we can safely assert that the presence of Greek merchandise în the Geto,
Dacian settlements and necropoles can only point out in a suggestive way the
picture outlined above - that of a society inside which especially a well,off cate,
barian populations, a phenomenon whose essential settlements around it, together with a number of
factor was the economic exchange, the problem of general considerations to the same effect, as well
the presence of the stamped amphorae in the ancient as the study of O. Tudor, RJsp indirea amforelor
settlements is looked upon as a partial aspect of ştampilate greceşti în Moldom, Muntenia şi Oltenia,
this phenomenon. Such is the way of treating the which poses the problem of the presence of stamped
matter used by the !atest articles of the Soviet resear­ amphorae in the settlements of the local population
chers concerning the amphora stamps. In Rumania, north of the Lower Danube (prof. O. Tudor whose
the same line was adopted by the important work study is not yet edited, was kind enough to place
of V. Canarache, Importul amforelor ştampilate la at my disposal his manuscript which I have used
Istria, Bucharest, 1 9 5 7 , which published the lot for certain pieces of information ; I extend my acknow·
of amphora stamps from Histria and severa! rural ledgments to him on this occasion).

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3 Bl l'OHT� OF �T.UI P E I > .\ \1 1 ' 1 10 11 ..\ E rn7

gory could afford luxury objects, pottery, weapons, tissues, oils, wines, coming
from the regions where the handicrafts were more developed.
In this way, the problem of Greek imports into these regions arises : as
a bilateral aspect, related also to the local history, and not merely as a manifestation
of the Hellenic element which, far from being disconsidered, cannot however,
explain by itself the complexity of the phenomenon. Even when the objects
traded came to be manufactured in the colonies, at the moment when the latter
passed from the transit trade to the phase of a manufactured production of their
own, the problem does not change for the history of local populations ; on the
contrary, this fact, besides the important evolution which it marks in the life
of the colonies, demonstrates the increasing capacity to purchase Greek wares,
manifested by the barbarian world, the latter phenomenon just helping to explain
a new stage in the activity of the Pontic cities 3•
ln order to come back to the strict limits of the question we deal with,
it must be macle clear that the problem of stamped amphorae will be considered
in the spirit of the above remarks, since for the ancient history of the Lower
Danubian regions it constitutes just a chapter in the more general problem of Greek
imports reaching these parts of the world. Of course that side by side with the
stamped amphorae, the stampless ones have the same signifi.cance for the economic
history of our regions in the ancient times, but we shall limit our precisions to
the fi. r st category alone.
Through the information they include, concerning the place and time
of their manufacture, the stamped amphorae provide good material for statistics
and it is especially this method that enables us to utilize them in establishing the
direction and intensity of the economic relations which connected the colonies
on the ancient Rumanian territory with mighty commercial centres such as
Thasos, Rhodes, Knidos, Sinope, in estimating the volume of their importation
in various epochs, as well as in establishing the moments when the largest quan,
tities of Greek wine and oil, brought in stamped amphorae, reached the inside
of the country, the heart of the local populations.
A general view on the frequency of the discoveries of stamped amphorae or
amphora fragments from various places on the ancient Rumanian territory shows
that the greatest number comes from the cities along the western coasts of the
Pontus Euxinus, which is partly explainable, if we think that the latter were the
carriers for Greek products in these regions while at the same time they consumed
such products. But this situation is due particularly to the fact that the most
intensive excavation works have been carried on here ; otherwise, it may be
assumed, in all likelihood, that the total number of items spread inside the rest
of the Rumanian territory, the amount of which we still ignore, is at least equal,
to that existing in the ancient colonies, if not greater.
The statistical essays have offered a few suggestive results concerning
the importation of stamped amphorae at Histria and Kallatis (today Mangalia),
2 It is A.A. Jessen's desert to have underlined west Pontic colonies cf. E. Condurachi, Cu privire
in his work, I'pewCKaf! K MOHUJalJU:l Ceaepuow la raporturile dintre autohtoni şi greci în aşezările
flput1epH0Mopbll, Leningrad , 1 9 4 7, this bilateral aspect sclavagiste din Dobrogea, in SCIV, II, 2 , 1 95 1 ,
of the colonization bv the Greeks of the regions p p . 45-60.
around the Black Sea. For the -;ituation of the 3 Cf. A . A . Jcssen, o/J. cit. , pp. 82 and sqq.

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198 V. EFTI M I E 4

results which we will outline in the following. Unfortunately, the ancient Tomis
(today Constanţa) has offered rather few examples of stamped amphora handles
in order to permit a valid conclusion 4.
The study of the lot from Histria - which numbers more than 1 300
stamped fragments nowadays 5 has shown that the grea test number of stamps
-

(about 3 90) originated at Sinope, which exported its products here throughout
the period covered by the IVth to the Ist century before our era. Less important
in the IVth - Illrd centuries, the imports from Sinope rose, particularly beginning
with the Ilnd century, along with Grakov's group IV : 1 80 -1 50 before our era 6•
We should be tempted to justify this by the weakening in the Rhodians' activity
at that time, as an immediate resuit of the blow received in the year 1 66 before
our era ; but, as we shall further see, one cannot speak of a catastrophic decline
in Rhodian exports in the period which followed that event, a fact which is proved
not only at Histria but also in other places where Rhodian stamped amphorae
have been found 7 • The true explanations should rather be sought in the new
politica! and economic development of Sinope at that time ; it is worth remem,

4 Neither the old researches, nor the recent ones, present only the general observations which mav
at Tomis, have offered a sufficient number of a m ­ be derived from a study of the lot of stamped frag­
phora stamps. ments found at Histria and Kallatis, the present
6 The first results concerning the lot of stamped article having rarher the character of an expose of
fragments found at Histria - in Bucharest now, the cheme than that of a minute study of each situa­
in the store of the Archaeological Institute of the tion and each aspect of the problem in part. Those
Academy of the Rumanian People's Republic - were who take a closer intcrest in the matter can refer
made public by us as early as 1 954, on the occasion to the publication of V. Canarache which holds
of a paper read at the Institute. At that time, the good for the situation at Histria up to 1 95 5 .
group analyzed numbered about 1 100 objects, out 6 F o r the chronology o f the Sinopean stamps
of which a limited number (about 64 objects) found we have used B.N. Grakov's work, fl,peB11e-zpet/ecKue
in two rural settlements close to the Greek city : KepaJtut/eCKUe KAei'oia c u,11e11aMU acmuHOMOB, Moscow,
the native settlement near the present village of 1 929.
Tariverde, about 20 km west from Histria and that 7 At Delos for instance, where after 1 66 before
at Sinoe, situated 1 5 km north of the city. The mate­ our era the stamped Rhodian amphorae continue
rials from Tariverde and Sinoe have been compris­ to come and even in an increasing number, the
ed in the Histrian lot, being still scanty to be stu­ Rhodians profiting by the situation newly created by
died apart, and considering that their presence was the fact that Delos had been declared a free port,
also an indication of the commercial activity of which made exportation there very advantageous.
Histria, in whose :one the two settlements were Cf. V. Grace, Tim bres amphoriques tro1a•Js a Delas, in
placed ; the other items had been gathered from the BCH, LXXV I, II, 1 95 2 , p. 5 1 8.
earlier excavations of the years 1 9 1 5 - 1 940, as well But, in order to have a more appropriate example,
as from the new ones, organized by the Academy we must recall the situation in the colony of Tyras,
of the R.P.R. at Histria, since 1 949. In the mean­ the first city north of Histria, where the number
time, V. Canarache's above-mentioned work was of the stamped amphora handles dating back in
published, also including the material gathered at the period 1 80- 1 5 0 before our era - therefore
Histria in 1 95 5 as well as that gathered accidentally including the eYent in 1 66 - does nor mark a quick
in the i mmediate vicinity of the city, which macle decline in Rhodian imports, and the same situation
the total number of items reach the figure of 1 1 62. may be seen at Olbia too. On the other hand, in
The results obtained and published here by the the cities of the Bosphorus Kingdom (such as Myr­
author did not differ from ours, in the main lines, mekion and Tyritake) the Rhodian products are
much the same as a new revision which we made quickly replaced by those from Sinope, which will
in 1 95 8 , when the Histrian lot a mounted to about soon come to be predominant there ; a con�ide­
1 300 items, did not essentially change the picture rable increase of Sinopean imports into these cities
outlined by previous researches. This rime we shall is quickly felt as early as the period corrcsponding
not give either figures or percentages, but we shall to Grakov'sc. group III : 220-- 1 80 before om era.

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BIPOHTS OF STAMPED A:\tPHORAF. 1 99

hering that an increase in the imports from Sinope is perceivable at Kallatis too,
in the same epoch.
Further on, Grakov's groups V and VI - the years 1 50 -1 20 and 1 2 0 -70
before our era, respectively - mark a maximum of frequency for the stamps
originating at Sinope (especially the VI group) ; this time, we find the explanation
for the invasion of Sinopean products not only in a particular development of
production and trade in that city, but also in the situation created by the poli,
tical activity of Mithridates VI Eupator, which told on the life and economic
relations of the Pontic cities.
The Thasian stamped fragments come second in point of number, after
the Sinopean one (approximately 350 items) 8 • Among the Thasian stamps, the
earliest, which could be dated at the end of the Vth century - or the beginning
of the IVth century before our era, are relatively well represented, but especially
those belonging to thc- IVth - Illrd centuries before our era constitute the over,
whelming majority 9• Less clear is the situation of imports from Thasos within the
next two centuries, because the category of stamps belonging to that epoch is not yet
well defined 10 ; anyhow, if the recent supposition is true, that some of the stamps
having the shape of a drele divided into three, four or five segments, each car,
rying one letter, also come from the above,mentioned centre, and namely from

Cf. E.M. Staerman, KPpa,llU'ICCKUe KJ1e1l.11a U3 Tupbl î n recent years, signed by Marie-Therese Lenger
8 cB.�Ju c 6onpoco.11 o K,1euMax 11e11JBecm1tblx 1Je1tmpoB, and Lilly Ghali- Kahil, which are partly based on the
in KS, XXXVI , 1 95 1 , pp. 32-33. results obtained by Virginia Grace.
The above-mentioncd facts demonstrate in both For the Rhodian stamped _jars, besides the ancient
cases that the increase in the Sinopean imports studies, too well-known to be still mentioned herc,
into ccrtain Pontic cities arc not due so much to and out of those cited above - certain parts of which
the declinc in the activity of the Rhodians but rather refer to the Rhodian material - we have also had
to the development in the activity of Sinope. at our disposal L. Morricone's article I sacerdoti
6 To this number may be added 1 0- 1 5 items di Halios, in Annuario della Scuola Archeologica
placed into the category of « incertae » but which di Atene e delle Missioni !taliane in Oriente,
seem to be of Thasian origin. XXVII-XXIX, 1 95 2 , pp. 35 1 -380 ; as well a� that
9 For the chronology of the Thasian stamps, and of H. McFadden, A Tomb of t h e Necropolis of Ayios
of others coming from the iEgean centres, we havc Ermo:;e11is at Kourion, in AJA, L, 4, 1 946, pp. 449-489
had the possibility to use, among other recent pu bli ­ and pi. XXXIV-XLIX, where the amphorae are
cations, the following excellent Virginia Grace's published thanks to Virginia Grace.
studies : Early Thasia11 Stamped Amphorae, in AJA, lt must be shown that in aur expose, the chrono·
L , l , 1 946, pp. 3 1-38 ; Timbres amphoriques trou1·,;.< logica! distribution of the materials has a more
a Delas, in BCH, LXXVI, I I, 1 95 2 , pp. 5 1 4-540 general character, being macle rather by centuries
and pi . X IX-XXVI ; Standard Pottery Containers than by the chronological groups established by the
of t h c Anci ent Cireek World, in « Hesperia », Suppl . specialists for each separate class, as we are particularly
V I I I , 1 949, pp. 1 75 - 1 8 9 and pi. 1 9-20 ; The Epo ­ interested in the total volume of imports arriving
nyms Named on R hodian Amp hora Stamps, in « Hes­ at certain moments connected with the history of
peria », XXI I , 2 , 1 95 3 , pp. 1 1 6- 1 2 8 and pi . 42-44 ; our regions, rather than in the oscillations and
Stam/1ed Wine ]ar Fragments, in « Hesperia », Suppl. changes in the activity of the various exporting
X : Small Objects from the P11:-x, II, Part l i L Princeton, centres.
1 956, pp. 1 1 3 - 1 8 9 and pi. 52-80. 10
Anyhow, the Thasian imports into Lower
At the same time, a number of indications ha,·e Danubian regions do not seem to have ceased at
a l so been offered by the introduction to the corpus that time, for in the IInd century before our era
of Thasian stamps, published by Anne-Marie Bon there circulaced the Thasian silver tetradrachms
and Antoine Bon : Les timbres amphoriqucs de which demonstrates the continuation of the Thasian
Thasos, Etudes Thasiennes, IV, Paris, 1 95 7 , as well trade which spread ies area of action far and wide,
as thc publications of materials appearing in BCH, north of the Danube.

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�()(I \". E FTDtl f·: 6

a late epoch 11 , then we have a proof, through their presence in the Histrian
collection, of the continuation of imports from Thasos down to the Ist century
before our era.
An idea on the number of Thasian amphorae which arrived at Histria was
offered by the discovery macle in 1 955 of the flooring of a dwelling, built of
approximately 1 OOO broken feets of Thasian amphorae, arranged side by side
and belonging for the most part to the same type 1 2•
As for the category of Rhodian stamped handles it can be noticed that
at Histria their number is rather similar to those of Thasos (about 3 10) ; but as
Rhodian amphorae were stamped on both handles, out of the total number of
items, one must deduce a certain percentage (which is rather diffi.cult to esta,
blish, being always arbitrary) 13• Nevertheless, even if we bring it down to one
half -- which may be exaggerate - the Rhodian stamps still hold the third place
at Histria.
Their chronological repartition 14 shows them rather well represented
e\·en as early as the first half of the lllrd century before our era, and then în a
true avalanche between 220 and 180 before our era. We should have expected
that immediately after the diffi.cult moment through which Rhodes passed in
1 66, its exporting activity should decline considerably, but it turns out that the
situation is different from the one we suppose : as we have already stated the
Rhodian exports continue to go to the traditional old markets 1 5 • Thus we esta,
blish that within the Histrian lot, the stamps dating from the period 180 -1 50
before our era are, it is true, slightly fewer than in the preceding years, but still
in a considerable number. lt is only in the first century before our era that the
Rhodian stamped jars become rarer, but do not disappear altogether ; at Histria
we have found even handles dating in the late Ist century before our era - early

by the sharp angle prolonged by a sort of ridge, and by the slightly convexe
Ist century of our era, which no longer bear any stamp and are characterized

profi.le of its lower branches 16 •


Knidian stamps are much less numerous as compared with those men,
tioned so far 17 • lt is known that the period of maximum circulation of Knidian
stamped jars is placed in the Ilnd - Ist centuries although stam ping appears at
Knidos as early as the lllrd century before our era 1 8• ln the lot from Histria
1 1 Anne -Maric Bo n and Antoine Bon, oJ>. c i t . , 15 See p. 1 98 anJ note 7 , above.
p. 3 5 and 43. Ct". also E . M . Staerman, op. cit„ 16
For thi s type, see H. M c F a d den , op. :it„
pp. 46 -- 48 and fig. 7 , who tends to a t t ribute these cspe c i a l l y rhe unstamped items at numbers 5 7-64.
stamps to some ccntres in Thracia or Macedonia and Cf. also V. G race, Timbres amp horiques tro1t ves a
DJlos, in BCH, LXXVI, II, J 05 2 , pp. 5 3 0 -- 5 "3 1 and
12 E . Condurachi and .:o - workcrs, ,)<I n t icrnl
to an earlier e i: o ch.
fig. 4.
arheolog i c Histria, in « Materiale », IV, 1 95 7 , p. 45, 17 Among those p u blisheJ by V. Ca na ra che, op.
pi. VII, and fig. 3 1 -3 2 . Cf. also D. M. Pippidi, cit„ pp. 285--293, (nos. 7 2 3 -758) some are nor of
Les foi t i l l es d'I.1tros ( 1 9 1 -1- 1 957) , in BCH , LXXXII, Kn i dia n origin ; on thc other hand, the respective
I, 1 95 8 , p. 342, fig. 8. ch a pte r does not include cert a i n objects bearing
13 V. Ca n a ra c he, op. cit„ p. 3 5 9, reduces the mere letters, monograms or devices and which may
n u m ber of Rhodian stamped handles from Histria be attributed for cert ai ri to Knidos, owing to their
to a half, considering only 1 4 1 it e ms in his statistica) features, which makes the Knidian group amount
o p erati o n . to 50 items.
u See p. 1 99 note Q, above, for the re cent biblio · 1� For the K ni dian sta m p � . apart from the more
graphy used. re.:ent bibliography cited i n note 9, from wh i c h w c

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7
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Dll'ORTS OF :oiT.\.\I PED A�I P H O R ..\ E 201

the Knidian class is represented by approximately 50 items ; more numerous


are the stamps of rectangular shape, namely those from the series belonging to
the Ilnd century before our era but very few include the names of the duoviri,
which appear on the Knidian stamps, especially of the late Ilnd century - early
. Ist century before our era 19• The yet insufficient number of items does not permit
a genuine conclusion on the frequency of Knidian amphorae in various centuries,
and the same situation prevails for the �tamps originating în the other centres
of production, such as Heraclea Pontica, Chersonese, Kos, Paros.
Chersonese exported wine in stamped amphorae beginning with the end
of the IVth century, down to the beginning of the Ist century before our era20•
In Histria, the stamps of the Chersonese astynomoi seem to be equally distributed
in time, from the middle of the IIIrd century down to about the year 1 00 before
our era. Another limited number of handles bearing merely letters or mono,
grams ought to be attributed to Chersonese, but their chronology cannot be
established.
As for Heraclea Pontica, whose amphorae with englyphic stamps on the
necks circulated mostly in the second half of the IVth century and in the IIIrd
century before our era 2 1 , the presence of its merchandise is established at Histria,
among the minority classes, whether at that time or even later, when its system
of endorsement is modified.
Finally, the double handles from Kos 22, rather rare, and those from
Paros, found in an even smaller number, complete the list of stamped amphorae
imported at Histria. To this must be added a rather large number of stamped
fragments (more than 1 00 items) whose place of manufacture has not yet been
determined.
The stamps of Latin origin are in too scanty a number to be worth discus,
sing on the basis of statistica! data.
Therefore, at the end of all the above observations, we see that the imports
of wine and oil in stamped amphorae arrived at Histria throughout the period
between the late Vth century and the end of the Ist century before our era.
The oscillations in the trade relations naturally depended on the econo,
mic situation of the city as well as on that of the centres from which the above,
make particular ment i on o i the Virgi nia Grace ' s Jwelt on the problem of Chersonesian amphora
articles, Timbres amphoriques trou ves a DJlos . . . , . stamps în another two ar ti cles : A Mrfiop w ope61te­
pp. 5 1 9- 5 2 2 and pi. XIX-XX, and Stamped Wine ]ar ip etteCKOlO Xep co11eca, in v o r , 1 , 1 947, pp. 1 60- 1 76

Fragments . pp. 1 44-- 1 64, s e e the article of Marie­


. „ and O KAeuMax KepaMU'lecKux .11acmepo6 :J;IAUH1tanu­
Thercse Lenger, also, Timbres amphoriques trouves a •1ecKozo Xepco11eca , în VOI, J , 1 95 1 , pp. 7 7-84.
Argos, Irc s e ri e, în BCH, LXXIX, II, 1 9 5 5 , pp. 484 - 50R 21 The classification of Heraclean a mphorae with

an.I pi. XXI I-XXV ; II · e serie, in BCH, LXXXI, I , englyphic stamps has been made by the Soviet
1 95 7 , pp. 160- 1 8 1 . Very useful for u s was also the research worker I. B. Zeest în her study, O munax
work of A. Oumont, Inscriptions chamiques d� upaKAeucKux aM<fjop , in KS, XXII, 1 949, pp. 47-48,

Grece, în Arch. Miss. Scient„ II, s.t„ VI, Par i s, 1 87 1 . which îs partly based o n B. N. Grakov's earlier
1 9 V Grace , Stamped Win.:! ]ars Fragments . . . , study, 3 11lJ1urfiu•1ecKue K.1eli.11a 11a iop,zax 11eKomop wx
p. 1 4 5 . 3„1.1111tucmu•1ecKllX ocmpo oonHwx a.11rfiop , M osco w ,
20

22 For stamped Koan stamps, see E. M. Staerman,


The most complete !ist of the names of asty­ 1 928.
nomoi which appear on the stamped am phorae from
Chersonese, has been given by R. B. Ahmerov, 06 op. cit. p. 38 and sqq. and fig. 5 ; V. Grace, Standard
acmwtoMHWX K.1eu.11ax :J.1.1u11ucmu'lecK020 Xep co11eca, in Pottery containers . . p. 1 8 1 , 1 86 1 8 8 , 1 89, pl.

VDJ, 4 , 1 95 9 , pp. 99--- 1 23 ; the same author also 1 9, 8 and 20, 10.

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20::! V. E FT HI J E 8

mentioned products came. The presence of a great number of stamps dating


in the last two centuries before our era demonstrates that at the time, the colony
was still carrying on an active trade ; the traffi.c through its port did not seem
to he hampered at that particular period by the geological formation of the
sandbanks at the seaside which was, within centuries, to turn the sea gulf into
a lagoon inaccessible to ships 23• Besides, the wealth of archaeological materials
dating up to the late Hellenistic period can only confirm this fact, for even if
Histria had a handicraft production of its own during that time, a large part of
wares continued nevertheless to he imported and arrived here by water ways 24•
Of course, the number of stamped amphora fragments found at Histria does
not gauge the total volume of its imports, but especially that of products con,
sumed on the spot. Only an acquaintance with the materials from the rural
sites existing in the zone of its economic activity could offer a clearer idea
of its trade, but till then , even un image reduced to smaller proportions can still
be suggestive.
Partial results have also been offered by the classifi.cation of a number of
handles found at Kallatis - a total of 640 items, existing în Bucharest, in the store
of the Archaeological Institute or in private collections 25 • A double number
of stamped handles from Kallatis are to be found at the Constanţa Archaeo,
logical Museum but we ha,·e not yet had the possibility to study them 26 ; this
gives the present remarks a relative nature ; however, they do not run counter
the knowledge we have concerning the evolution of Kallatis and its economic
relations.
Very much like those at Histria, the stamped amphora fragments from
Sinope holci the first place and, among them, quite a lot range with Grakov's
chronological group IV ( 1 80 -1 50 before our era). The names of astynomoi
dating în the Ilnd - lst centuries are also very frequent in the Kallatian lot, which
îs explained by the same circumstances as in the case of Histria.

23 To corroborate this assertion we must add the total exhaustion of the economic activity of Greek
testimony given by an inscription recently discover­ cities : at least a certain category among their citizens
ed at Histria , and published by D. M. Pippidi and continue to carry on big business and to achieve
Em . Popescu, Les relations d' lstros et d' Appolo11ic du important gains, which as a matter of fact permitted
Pont o l'epoq u e hellenistiquc, i n fra, p. 235. For earlier chem to become the e uepyiTotl of their cities some­
opinions on the situation of Histria from the mari ­ times in straitened circumstances.
26
time point of view, see D. M. Pippidi, Histria şi Dr. Horia Slobozeanu collection : 1 00 items ;
Callatis in secolele 111-II î . e . n . rn prilejul rrnci Maria and Dr. George Severeanu collection : 36 items ;
inscripţii i n edite, in SCIV, IV, 3-4. 1 95 3 , rp. Bucharest l-li5torical Museum collection : 63 items ;

2 1 The situation thus presented seems to contra­


48î-5 1 4. Bucharest Archaeological Institute collection : about
440 items.
26
dict the assertion generally made, according to The objects existing in the Constanţa Archaeo­
which, in the Hellenistic period, Histria was shaken logical Museum collection come especially from the
by economic and social crises. Without denying ancient excavations carried out at Kallatis by Th.
this reality - and the epigraphic sources are eloquent Sauciuc-Săveanu, and were partly published by him
in this respect - ir must be reminded chat such pheno­ in various excavation repo;ts, printed in the « Dacia »
rnena which were part of the general crisis suffered review beginning with rhe first issue for 1 924.
by the Greek world ar that time and which, in the However, in our conclusions we have only consi­
case of the Pontic cities, was also aggravated by the dered the material we had the possibility to study
rnobility and ever increasing aggressiveness of cer­ personally and which is to be found in Bucharest
tain barbarian populations, do not rnean the but has not yet been published.

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Dl l'OHTS O F STU!PED ,Ul l ' l l ! I J L\ I·:

The analysis of the Thasian class has revealed that its earliest series,-that
belonging to the end of the Vth century and the beginning of the IVth century
before our era - is almost entirely absent, the majority of the amphora stamps
dating from the next epoch, that is in the IVth - Illrd centuries ; they appear more
frequent, especially from the second half of the IVth century before our era.
The absence of the earliest Thasian stamps may be explained by the fact that
Kallatis, founded later (the late Vlth century before our era), had in the begin,
ning a smaller activity than Histria 27, acquiring its due importance, as we all
know, with the beginning of the IVth century before our era 28•
The Rhodian imports seem to have arrived in larger quantities at Kal,
latis as early as the beginning of the l llrd century, for the fragments of its stamped
amphorae, dating from that epoch, are more numerous here than at Histria,
accounting for the largest percentage in the Rhodian group.
The volume of the imports coming from Heraclea Pontica to Kallatis
was of course larger than we are enabled to realize by the number of stamps
originating in the respective centre, which is not very important in the Kallatian
collection. This is of course due only to accident and to incomplete knowledge
of all fi.nds, for it is to be supposed that Kallatis kept up close relations with
Heraclea which was its metropolis. As a matter of fact, the fragments of amphora
necks and handles or even the complete jars bearing the Heraclean stamps are
frequent in the settlements within the rural territory of Kallatis 2 9• Let us also
add the fact that a number of stamped fragments, whose origin is sometimes
questioned must also be attributed to this centre, owing to the characteristics
of stamps and to those of the clay.
The Knidian and Koan stamped handles, as well as the Thasian series
presumed to be of later date 30, are very rare in the Kallatian lot brought to Bucha,
rest ; this does not entitle us to speak of a decrease in the activity of the city in
the Ilnd -lst centuries 31, but rather of a new orientation of its economic relations
towards Sinope, for in that period and for the same reasons as at Histria, the
Sinopean stamped arnphorae appeared very frequently at Kallatis.
We cannot say anything about the trade carried on by Tomis in the wines
and oils transported in starnped amphorae ; to the reasons already revealed, we
should also add the fact that Tomis saw an upward trend only in the Roman
period, while in the epoch of Greek autonorny, that is precisely when the custom
of stamping was prevalent, Tomis was rather an emporion with a srnall activity
which accounts for the scarcity of the rnaterials we are interested in.
After exposing some results of our researches, we may say, that although
they still rernain within the limits of a mere outline of situations as well as of
certain conclusions, always susceptible of partial modifi.cations, generally speaking,
they agree with the already known historical data concerning the activity of the
two cities and their relations in the Pontic and !Egean basins. New data will
27 We call the reader's attcntion to the fact rhat 3 0 See above, pp. 1 99-200 a n d note 1 1 .
it may be due also to the impossibility of studying 31 On the situation of Kallatis, anyhow bettcr
the Kallatis lot as a whole. than that of Histria in the Illrd-Ilnd centuries before
28 When as a matter of fact we find it in the van our era, see D. M. Pippidi, Histria şi Callatis în seco·
of the Pontic cities rebelling against Lysimachus. !ele I CI--I I f . e . n . . .
29 V. Canarache, op. cit., p. 1 9 1 and note 3 .

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2U! V. EFTIM I E 1(J

continue to be established and completed by the discoveries in the Carpatho­


Danubian regions, where stamped amphorae arrived for the most part through
the Greek colonies and sometimes directly through the traders who were
coming here from the big producing centres. But on the same occasion, some
particular aspects which characterize the history of the autochtonous popu­
lation will be macle clearer, for the problem of Greek imports, taken all in
all, is connected both with the history of the Pontic colonies, in Dobrudja, and
with that of the whole social-economic complex of the Lower Danubian regions,
of which the latter's activity was just a part.
The excantions macle in recent years in the big Geto-Dacian settlements,
as well as in the smaller sites and in necropoles, have revealed a strong penetra­
tion of elements of the Greek material culture. lt directly influenced local tech­
nique and manufacture, giving birth to products of superior quality which repre­
sented either a combination of the local background with Greek forms, or a
clear imitation of the latter.
The Greek imports reaching the milieu of the native population played
on the historical plane the role of influencing the economic activity of the latter
to the effect of an ever increasing production of material values destined for
exchange. An immediate consequence of this phenomenon was the intensifi.cation
of the process of accumulation which resulted in the fact that certain members
of the native tribal population grew rich and predominant. On the other hand,
the covetousness of the local aristocracy and of the tribal chieftains was always
whetted by the desire to purchase the greatest possible quantity of Greek com­
modities ; their exigency towards their own subjects or towards the populations
whom they dominated as warlike conquerors 32 increased, and they exacted more
and more products and gifts from those populations. Moreover, war prisoners
came to be sold as slaves to the Greek merchants who resold them on the big
markets of the Mediterranean world.
But all the above-mentioned facts are the most obvious signs of the desag­
gregation of gentilitial forms and of the transition towards a higher social-economic
stage. For us who try to know this process, nowadays, the presence of Greek im­
ports on the territory inhabited by the Geto-Dacian tribes is one of the archaeological
proofs of its existence and development. The stamped amphorae hold their
place among them and suffice it to mention the better known discoveries at
Tariverde (Fig. 1 , 1 2), Sinoe (1 1 ), Jurilofca (8), Murighiol (4) 33, where we find
a number of nath·e settlements from Histria's zone of activity, in order to realize
the avidity with which the Greek products were absorbed by the respective
population, and therefore to realize the intensity of this phenomenon. The nearly
one hundred amphorae dating in the IVth century before our era, which consti­
tuted the inventory of a funeral tumulus, next to the present village of Jurilofca 34,
demonstrate that there was at the time, on the present territory of Dobrudja,
-------- -

32 As was especially the case of the « Roya! excavation reports of respective sites, published in
Scythians » in the Pontic steppes, or of thosc settled SCIV and « Materiale ».
in Dobrudja. 34 V. Canarache, op. cit., p. 34 and note 3, and

33 Thc sites mentioned are just a few of the richer pp. 380-383.
and of tl·e most recently studied for which see the

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11 DI POHTS O F STA,I P E D A'I PHORA E 20fJ

a situation which enables a certain category of individuals to purchase an important


quantity of wares on the basis of exchange.
The rural settlements at Tariverde and Sinoe have proved very rich in
imported Greek commodities, which may also be explained by their proximity
to Histria, with which they probably entertained very close and permanent rela­
tions 35• Murighiol also provides the case, very precious from the archaeological
point of view, of an indigenous necropolis, where the local pottery is associated with
the Greek one in closed contexts, therefore easily to be dated 36• The map included
here (fig. 1 ) is very far from giving a real illustration of the presence of stamped
amphorae on the ancient Rumanian territory, for it only mentions the fi.nding
places where excavations have been carried on or, where stamped amphorae
have come to light by accidental discoveries, to our knowledge ; we cannot know
all the places where these materials have appeared on the occasion of agricul­
tural or building work. And more particularly, we ignore whatever still remains
hidden under the ground ; but, according to what we know so far, it seems that
the territory along the coasts of the Black Sea absorbed a large quantity of wine
and oil imported in amphorae through the Pontic colonies.

lf on account of the vicinity and of closer contact with the Pontic cities,
the south Danubian region was to be invaded by Greek wares and influenced
earlier and more powerfully, that in the north of the Danube will also offer
similar phenomena, even though on a possibly smaller scale, and sometimes
a little later, considering the geographical situation and the local historical pecu­
liarities ; their significance was however identica! from the point of view of histo­
rical interpretation. But in order to resort to the most handy argument, we shall
show that, in illustrating this phenomenon, the materials we are concerned in
can also make their contribution 37•
Scanning the map of the discoveries, we notice that from the remotest
site - Pleşeşti, in Moldavia - (Fig. 1 , 27) 38, passing through the settlement

35 The excavations at Tariverde have revealed such era ; Cf. SCIV, IV, I - 2, 1 95 3 , pp. 1 36-145 .
an abundance of imported materials that ar a cer­ 36 E. Bujor, Săpăturile de sal..are de la M uri ·
tain moment the belief was horn that it was also ghiol, in SCIV, VI, 3-4, 1 95 5 , pp. 5 7 1-- 580 ;
a Greek settlement, a kind of suburb of Histria, buc Idem, Săpături le de salvare de la Murighiol, in
later on it was seen that the station was just a typical « Materiale », I I I , 1 95 7 , pp. 247-254 ; I dem , Şanti­
example of autochtonous settlement which, hy virtue erul arheologic Muri ghiol, in « Materiale », V, 1959,
of its proximity to and relations with Histria ha<l pp. 3 73-378, Idem , Şantiernl arheologi c Murighiol ,
been literally invaded by Greek wares ; Ct. the exca· in « Materiale », V I, 1 959, pp. 32 5-329.
rntion reports in SCIV, III, 1952, pp. 269-274 ; 37 In recent cimes, D. Tudor has dealt more
IV, 1-2, 1 9 ) 3 , pp. 1 29- 1 3 5 ; V, 1-2, 1 954, pp. closely with the problem of the presence of stamped
100- 108 ; VI, 3-4, 1 95 5 , pp. 543-548 ; « Materi· amphorae north of the Danube, which he discussed
ale », IV, 1 95 7 , pp. 7 7-84 ; V, 1 95 9, pp. 3 1 8-323. in the above- mentioned study (still in manuscript)
While the site at Tariverde was probably - as as well as earlier, in another, more limited article,
early as the second half of the V Ith century before Amfore elenistice descoperite în adînrnl teritoriului
our era-a sort of intermediate marker, where the R.P.R. (Referat asupra l egăturilor economice între cetâ·
contact and exchange of products was carried on ţile sclat-agiste greceşti şi triburile dintre Carpaţi şi
between the Greek merchants of Histria and the Dunăr e ) , in Studii şi referate privind istoria R.P.R.,
aucochtonous populacion in the neighbourhood (Cf. voi. I, Bucharest, 1 954, pp. 8 1 -88).
« Materiale », IV, 1 95 7, p. 85 ) , another settlement, that 38 V. Canarache, op. cit., p. 383 and note 2.
of Sinoe proved as scrongly contaminated by the Hel­ The find of a Greek amphora, unstamped
lenic influences throughout its existence which lasted however, was also macle further north, at Suceava, in
from the Vth century to the Ist century before our Moldavia : Cf. Karl Romstorfer, in Jahrbuch des

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�OG \'. EFTl.\l l F 1 :!

a t Lunca Ciurei, near Iaşi (28) 39, going down through the big Getic station at
Poiana (29) 4 0 and through the Greek emporion at Bărboşi (30) 4 1 , the presence
of stamped amphorae can further be followed throughout the Danubian plain,
to the west of the country, where the latest fi.nding places of stamped amphorae
so far are Baia de Fier,Polovraci (45) 4 2 and the village of Runcu (46) 43 • No Greek
stamped amphora or amphora handle seems to have appeared in Transylvania,
as yet 44 •
As will be seen from the map, the most frequent fi.nds have been macle
in the Getic plain, especially along the Danube and higher up, along its tributaries.
Here, the remotest northern site where such documents have appeared is the
settlement around the present village of Cetăţeni, on the left bank of the Dîmbo,
viţa 45, which has revealed more than one hundred handles with Greek stamps,
mostly Rhodian, and a rather signifi.cant number (approximately 30) of amphora
handles of local production, which as often as not imitate the angular
shape of the Rhodian ones and bear stamps in which the writing, unknown to
the Geto,Dacians, is replaced by a whole series of signs, geometrica! fi.gures,
dots, lines, etc. ; these anepigraphic stamps are called « local imitated stamps »
- a current term used by the Rumanian archaeologists - and the following
will include a few considerations on them.
ln comparison with the situation south of the Danube, where the stamped
amphorae appeared in a large quantity throughout the territory inhabited by
the natives, in the north their number is reduced (the stamped amphora handles
known and published reach approximately the fi.gure of 180, while the anepigraphic

Bukoviner Landesmuseum , VII, 1 898, p. 1 1 2 and sqq. phorae full of liquids - along the land roads, for
39 Şantierul arheologi c Truseşti, in SCIV, VI, 1 --2, the ri,· ers springing from the Carpathian chain are
1 95 5 , p. 1 8 7 , fig. 1 4 . not navigable in the mountainous region and this
4 0 V. Pârvan, Castrul d e la Poiana şi dnm 1 1 1 I being the siruation, even if the Greek wines reached
rornan prin Moldova el e ]os, in ARMSI, XXXVI, as far as the region beyond the mountains, it is to
4, ( 1 9 1 3), p. 1 00, 1 04, 1 26, fig. 6 and pi. IV, 2- - 3 . be supposcd that they were carried in skins, by the
(Cf. also R. and E. Vulpe, Les fo11illes de Poiana, carts, what would explain the absence of the other
in « Dacia », III-IV, 1 927-1932, p. 3 1 1 ) ; Raport type of containers which were the a mphorae.
preliminar asupra activităţii şantierului arheologic 45 Till a short time ago, a confusion crcated by
Poiana-Tecuci, in SCIV, II, 1 , 1 95 1 , p . 1 87 and the person who had macle a number of researches
fig. 1 6 ; Şantierul arheologic Poiana, in SC!\', III, 1 95 2 , of his own at the place, where there is a Geto-Dacian
p. 198 and :6.g. 1 9/4. settlement, also gathcring a lr rge number of Greek and
4 1 By word of mouth I have learnt of the acci­ local stamped a mphora hanclles, resulted i n the fact
dental find of a stamped amphora handle in the chat the respective finds appeared in Rumanian
neighbourhood of the respective site ; from the archaeological works as coming from the « Stoe­
rather vague description given by the informer, it neşti Cicadei ». The truth is that the village of
seems we have to Jo with a Thasian stamped Stoeneşti is much farther from the ancient site (about
amphora handle. 8 km to rhe north) and the « Cicadei » chere dates
u Şantierul Grădiştea·Munce / 11l11i, in SCIV, IV, from thc Middle Ages. The topographical precision
1-2 , 1 95 3 , p. 206, fig. 1 1 . 10. and the correction of the error is due to D. V.
ta Rosetti, who sent me the information, and who has
Şantierul aT11eologic Cerna-Olt, in SCIV, VI,
3-� , 1955, pp. 402-403 and fig. l i . also been kind enough to lend me the manuscript
H The fact seems curious, if wc think that other of an arcicle of his own where he speaks about his
Greek products reached beyond the mountains in recent finds near the Geto-Dacian settlement ar
Transylvania, at that time. Maybe we should think Cetăţeni. Ar the same rime he also discussed the
of the risk involved by the conveyance of relati· problem of the exact localization of the respective
vely big" and heavy commodities -- such as the am- finds.

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--- ------
L\I PI J RTS OF STA .\ I P E J J ,Ul PHU H A E 207

stamps also amount to 65) ; but of course, the accidental finds, of which we are
not aware, are frequent enough, while on the other hand the large quantity of
Greek unstamped amphora fragments found here, denotes the existence of a
trade in such products, more intense than it could seem on first sight, from
the relatively small number of stamped fragments. More interesting for the
situation here is the fact that, with the exception of the region beyond the
Carpathians where no such object has been found, the presence of imported
stamped amphorae can be traced all over the country. Side by side with the ex­
istence of other Greek objects, they are evidence that even the remotest northern
or western regions lived the process which we attempted to outline when we
spoke about the historical significance of the presence of Greek imports in
these regions.
Out of the total number of stamped jars fragments we are concerned in
now, the Rhodian ones account for the largest proportion : 80° / 0 ; the others
originated in Thasos, Knidos, Sinope, Kos, Heraclea Pontica. The chronology
of the whole group, which, with rare exceptions, belongs to the IIlrd- Ist centuries
before our era, coincides with the moment of maximum development of the Getic ­
Danubian settlements.
The proportion so obviously dominant of Rhodian stamped amphorae
naturally leads to the belief that in the Illrd -Ilnd centuries before our era, the im­
portation of wine was macle directly here, through the merchants coming from the
great economic and maritime centre Rhodes ; these merchants went up the
Danube with their ships very much as the Thasians probably did before them 46.
The appearance of stamped amphorae and of Greek imports in general,
north of the Lower Danube, is no reason of astonishment : at the time the Geto­
Dacian tribes swarmed here, living in the social and economic conditions which
we sketched before and which enabled them to keep up relations with the Greek
cities and tradesmen. The traces of these tribes' life and culture appeared in a
number of fortifications and settlements, the most important and the richest of
which being those in the Orăştie mountains (Transylvania) including the centre
and capital of Decebalus' Geto-Dacian State, and those in the space between
the Carpathians and the Danube : Popeşti, on the Argeş, (fig. 1 ,40), Zimnicea on
the Danube (3 9), Piscul Crăsani on the Ialomiţa (41 ), Tinosul (42) (the settlements
of the Danubian plain also being the places where Greek and imitated stamped
jars have been found) 47 • The penetration of Greek imports was facilitated here

46 lt is true that the Thasian stamps are much rarer were publisheJ in severa) excavation reports : Şan ­
north of the Danube, buc the numerous simple tierul arheologic Popeşti, i n SCIV, VI, 1 - 2 , 1 95 5 ,
fragments of amphorae and the currency discovereJ p . 249 and sqq. tig. 1 6- 1 7 ; R . Vulpe, Şantierul
here, demonstrate that the Thasians kept up a Jirect arheologic Popeşti, in «Materiale», III, 1 95 7, p. 23 1
crade with these regions. Cf. V. Pârvan : La pene­ and fig. 1 1 ; IJem, Şantierul arheologic Popeşti , in
tration hellenique et hellenistique dans la vallee du «Materiale», V, 1959, p. 342 and fig. 1 0/2 - 4 ; Idem,
Danube. in BSH, X ( 1 923), passim ; Idem, Getica, .5antierul arheologic Popeşti , in « Materiale » , VI,
O protoistori e a Daciei, p. 608 and sqq. 1959, p. 3 1 3 and fig. 12/2 - 5 .
'7 Part of the old finds from Popeşti on the The Greek a n d local imitated stamps appearing
river Argeş were for a long time inedited, and they ac Zimnicea are also still unpublished, being also
were to be macle known through D. Tudor's scudy : included in D. Tudor's above quoted study.
Răspîndirea amforelor greceşti stampilate • • . ; chose Two stamped amphora handles appeared in the
appearing in the excavations of the past few years ancient excavations made by I. Andrieşescu at Crăsani

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208 V. EFTDI I E 14

by the fact that the old lstros was a wonderful waterway, from which the commodi­
ties then reached the valleys of the rivers far up, under the southern slopes of
the Carpathians and even beyond the mountains. They were brought by the
merchants from the colonies and perhaps by those coming directly from the com­
mercial centres of the .IEgean south, who went up the Danube in their ships ; hence,
by the natural communications provided by the river valleys, the commodities
reached the heart of the country inhabited by the Geto-Dacian tribes 4 8 • The
diffusion of Greek wares in the north Danubian regions are among the most
interesting problems in their ancient history. lt raises a number of questions also
in connection with the communications, the trade roads, the existence of stations
where the exchanges between the aborigines and the Greek merchants took place,
as well as with the relations between the merchants and the chiefs of tribes or
tribal unions, who had to permit the freedom of their activity. Last but not least,
the problem arises of the consequences brought about by the contact of the Geto­
Dacian population with the Hellenic world and with certain creations of its
material and spiritual culture. It is difficult to invoke here, as testimony, all the
discoveries which have proved that, in the Second Iron Age, the Geto-Dacian
tribes created here a flourishing culture to which contributed the Celtic, Scythian
and especially Greek influences. Nowadays, the opinion gains ever more ground
that in the working up of the Geto-Dacian La Tene, the local Hallstattian back­
ground underwent especially southern influences 49• The really surprising disco­
veries at Grădiştea Muncelului, Popeşti, Zimnicea, Poiana and so many other
contemporary settlements stand proof of a flourishing culture to which the Greek
influence conferred a more impressive and brilliant character, manifested espe­
cially in the technique of certain constructions, and in that of manufacturing
ceramics and various other objects. Being in contact with and also accustomed
to the various creations of Greek culture, the Geto-Dacians succeeded in imitat­
ing them on a large scale, giving birth to types in which the foreign elements

were considered of Rhodian origin but one of them, mentioned manuscript, or have not yet been
double, must he attributed to Kos, the inscription published, our knowledge of them being due just
read by the discoverer [ � }xl.[ou having to be cor­ to personal informations.
rected into ['A]8ot[ou ; Cf. I. Andrieşescu, Piscul '18
See above, p. 207 and note 46, as well as
Crăsani, Bucharest, 1 92 4 , p. 69 and sqq. and fig. R. Vulpe, Şantierul arheologic Popeşti, i n SCIV,
204-205 ; Cf. also V. Pârvan, Getica, p. 203 and VI, 1-2, 1 95 5 , p . 260.
sqq., and tig. 1 5 0- 1 5 1 . From D. V. Rosetti's above ­ A suggestive element is the fact that thc rich
mentioned manuscript (see above note 4 5 ) it is easily cmporium at Bărboşi (in South Moldavia), the ancienc
seen that also at Piscul Crăsani was found a stations at Carsium and Axiopolis (in Dobrudja} as
handle with an anepigraphic stamp, which I. Andrie­ well as a number of sitcs where amFhorae have been
şescu considered as having « cuneiform » inscription. found together with other categories of pottery,
One o( the few Sinopean stamped fragments coins and various other Greek objects, stretch along
appearing north of the Danube was found at Tinosul : the Danube and other ri,·er courses. Cf. V. Pârvan,
R. and E. Vulpe, Les fouilles de Tinosul, in « Dada », Lo /1enetration h dlt!niq11e et hcllenistiq u e . . . passim ;
I, 1 924, p. 204- 5 and fig. 3 4 / 9, 3 9 / 1 2 . the more recent discoveries ha\•e been published
Also, Gh. Ştefan, Les fouilles de Mănăstirea, in in the Rumanian specialized literature of the past
«Dacia» II, 1 92 5 , p. 398, fig. 1 2/ 1 1 , 1 4 and fig. 1 3 , few years.
publishes two Greek stamped handles. 49 ln order to synthetize the )atest opinions in
For the other finds, see further down, p. 2 1 0 and this respect, see D. Berciu, A propos de la genese
notes 60-6 1 ; those which do not have bibliograph­ de la civilisation Latene che� Ies Geto-Daces, in «Dacia»
ical indications are included in Tu dor's above - N.S. , T , 1 95 7 , pp. 1 3 3 - 1 4 1 .

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10 n f POHTS O F STA)I P E D .\ MPHORAE

blend with those specific to the autochtonous material culture. Among the imi,
tated products of large circulation, the most characteristic are the coins, the
bowls which copied the forms and ornaments of the Megarian ones, as well as
the stamped or unstamped amphorae. In a whole series of settlements in the
Danube plain (fig. 1 ) appeared a relatively large number of handles -about
65 items -whose profile and shape imitate especially those of the Rhodian and
sometimes of the Koan handles 50• They bear, as we have shown, stamps of rectan,
gular or round form, sometimes with a frame and sometimes without, in which
written letters do not appear, but we find on them a number of signs and figures
whose innermost significance we have not grasped, and which meant perhaps
to replace the writing and symbols of the Greek stamps 5 1.
The technique in which these pieces are manufactured differs from the
Greek one. Although, certain items offer a rather careful aspect, certain elements
clearly demonstrate that we have to do with local products : the degree of
fi.ring and the colour are not uniform and their clay has a common characteristic
being a sandy clay, similar to that of the La Tene pottery of safe local origin.
Although on the occasion of the first such appearances, the interpretations given
them were uncertain 52, today it is almost definitively established that the origin of
these amphorae with anepigraphic stamps is local, they being manufactured some,
where, in one or several centres in the region north of the Lower Danube. Other
arguments which corroborate this conviction are, apart from what has already been
mentioned, the fact that nowhere have such objects been discovered so far, in
the barbarian world of those regions. It is only in the Russe Museum, in Bulgaria
that one finds just a single piece, whose finding place îs unknown 53 ; the exca,
vations carried on in Bulgaria have seemingly not yielded similar finds 54.
From our present state of knowledge, the area of spreading of this type
of stamps remains circumscribed in the Getic plain, between the Carpathians and

60 Again D. Tudor, in the cited manuscript, for although the author publishes it in the Histrian
gathers for the first rime in one place all the anepi · collection mentioning the exact finding place, on the
graphic stamps o" local ampbora handles appearim: respectiw item there is no indication to this cffect,
arid the fact 1 hat ir was found in the store together
61 Ir is only in two cases, among thr items found
north of the Danube.
with Histria!' materials may be due to an accident, the
at Cetă(eni, that it seems they succeeded in imitating item having strayed chere or having been brought
a few letters, in a very clumsy way ; D. Tudor, ms. c i t .
62 See for instance, in note 4 7 the opinion given
as a curio and then mixed with rhe other stamped
handles.
on the anepigraphic stamp from Crăsani, which has 6� Through personal information I have learnt
heen considered « cuneiform ». More recently, even of rhe existence of the handle with anepigraphic
V. Canarache, op. cit., p. 3 8 8 , referring to the item stamp in the Russe museum ; however chere is no
which he publishes at p. 297, no. 759 in the indication of ies finding-place.
category « Diverse » - which is nothing else than an 54 It is true that in the recent cxcavations ar Seu ­
amphora handle with local imitated stamp -- writes : thopolis, in Bulgaria , a number of pithoi have appeared,
« Although generally we are nor aware of any stamped bearing various stamps, among which the majority
amphora with a barbarian writing, we cannot however without letters but with all sorts of signs and devices,
exclude the possibility of the existence of a stamped but amphora handles with anepigraphic stamps have
amphora of Asian origin ! ». Further on he admits not been found there. Cf. Maria Cicikova , Les tim­
however that the amphorae with anepillraphic stamps bres m 1 pit hoi de Seuthopolis, in BCH, LXXXII,
from Stoeneşti (sic) and Popeşti are of local produc­ II, 1 95 8 , pp. 466-48 1 and pi. XXV-XXX. An inter­
tion. As concerns thc place of discovery of the esting comparison can he macle between these disco·
stamped handle under discussion, this is not certain, veries and those ar the Getic settlement of Popeşti,

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210 V. EFTIMIE

the Danube, which strengthens our supposition on their ongm. lt may be that
they had not been manufactured in one centre alone, but in several ones, for
certain differences are observable ; but certain features and certain indications
:.ittribute them all to the local environment north of the Danube. As we have
already shown, it is a question of the quality of clay, then of the resemblance
between certain signs on the stamps and those from other objects manufactured
by the Geto�Dacians and which circulated at that time. Apart from these, other
facts, no less significant can be added : among the materials gathered around the
Getic settlement at Cetăţeni there are also approximately 22 Rhodian amphora
fragrnents bearing various signs scratched after fi.ring arnong which even certain
Greek letters, and forms very similar to those appearing on the handles with
anepigraphic stamps, such as squares, radiant circles, cross, branches 55 • Finally,
at Popeşti, on the river Argeş, even a miniature amphora has been found
(0. 1 55 m high) which coarsely imitates the shape of the Rhodian amphorae, and
another one, of normal proportions, having double handles similar to the Koan
type ones, but whose peculiarities of technique and clay indicate a local origin 56•
From the chronological point of view one has been able to establish that
the amphorae with anepigraphic stamps circulated side by side with the originals
which they copied, especially in the Ilnd- Ist centuries before our era. The most
numerous discoveries of amphora handles with anepigraphic stamps were macle at
Cetăţeni, on the Argeş (fig. 1 . 43) 57, then further down, on the same river, at
Popesti (40) 58, and finally at Zimnicea (39) 59, Giurgiu (38) 6 0, Căscioarele (3 5) 6 1 ,
Piscul Crăsani ( 4 1 ) 62, therefore in the most important Getic settlements on the
Danube or along its tributaries, along the communication and trade roads which
crossed the Getic plain, and where such objects could circulate easily.
These amphorae are therefore local ceramic products which try to imitate
the Greek ones, and we think it superfluous to dwell again on the conditions
which brought about this phenomenon, not at all an exception in the cultural
history of our ancient territory. The question would arise, rather, what was precisely
the reason why the inhahitants of these parts needed a large number of such

on the Argeş, where stamped pithoi have apr-eared - RhodiaP amphora published by A. Dumont, ojJ. cit. ,
some cf them bearing the Greek letters 'I ' and X . p. 1 3 , fig. I . The difference lies in the fact that thc
Cf. Şantierul a r h <'ologic Popeşti, in SCJV, V I , 1 - 2 , item found at Poiana has a more oval belly line,
1 9 5 5 , p . 2 5 3 ; R. Vulpe, Sa nti e r u l a rh eologic Poii e.� t i . chc lower part bccter rounded and ending in a small
if' « Materiale » , V I , 1 9 5 9 . p . 3 1 0. bonom and not in a conc like the Rhodian object
60 wc have mentioned. The jar from Poiana is adorned
D. Tudor, ms. c i t .
5 6 For the imitation of a Rhodian amphora , sce i n the common manner of the local grey ceramics,
Şan t i e r u l arh eologic Pop e şt i , in SCJV, V I , 1 - 2 , of that time, bearing vertical and hori:ontal polished
1 95 5 , p . 249 and sqq. and fig. 1 8 , 1 ; the amphora stripes on the neck and shoulders.
with double handles is still inedited and I have been 57 See p. 2 06 and note 45.

able to see it thanks ro the permission of prof. R . "" Sce, p. 207 and note 4 7 .
Vulpe. 5" Ibidem.
Very interesting from this poinc of view seems " " A n amphora handle with an anepigraphic
che jar published in ifoport Jneli111inar a s r <Jna a c t i t'i · stamp, found in the neighbourhood of Giurgiu has
c ă ţ i i şantier u l u i a r h eo l o g i c Poiana - T e c u c i , in SCIV, recently been brought to the Bucharest ln�titute
II, l , 1 95 1 , p. 1 89 , and fig. 19 4 : it is a jar of local of Archaeology.
producdon, probably dating in che Ist century beforc 6 1 Unpublished : in above cited D. Tudor'> ms.
our era, shapr,d on the wheel. having a grey clay and "" Sec p . 2 0 7 and note 4 7 .
bearing a �triking resemblance wich the cype of

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L E G E N [J

• Creek stamped amph or,w


>C L ocal arnphoi'ae wilh anep1_qraph starnps

F! NOIN G - PL A C ES

1 liistria 25 Cerna voda


2 Constanta 26 /'lfrşova
J l'lang alia
„ Murighio/ 27 Plesesti
5 Mahmudia 28 l u;ca C/ure1
6 /11alcoc1 29 Poiana
7 l'Te1danch101 J O Barllosi
B Jurilof'ca 3 1 Vărâşti
9 Baia liamang1a 32 Minaslirea
10 Riizboieni J3 răricei>!

12 Tariverde 35 C.iscloarele
11 Sinoe J 4 .Spanrov
.

13 Vadul
14 1'1edgidia 37 Prundul
J6Greaca

15 Tuzla-Far 38 Giurgw
16 Costineşti
17 Schitul
39 Zimnicea

Pt"scu/ Crăsam
4 0 Popeşti
18 ra llageac 41
19 Vama Veche 4 2 Tinosul
20 Albesfi 43 Cetăten/
21 Pecineaga 44 Celei
22 Mosneni 4 5 Baia de Fier - Polovraci
23 Ostrov
24 Satu/Nou
<.6 Runcu

o 50 100 km
=======:=::::j
..... . _

Fig. l. - Finding-places of Greek and local stamped amphorne.


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17 I'.'tll'OHTS O F STAM P E [) A M P l I O R A E 211

jars, at a certain moment ? The answer is not difficult to be found. Of course


that, apart from the wines imported from the south, which were neither too cheap,
nor sufficient for meeting local consumption requirements, there was also some
local vintage, based on a long tradition and favoured by natural soil qualities.
The information transmitted by Strabo (304), according to which the Getic king
Burebista, helped by his priest Dekaineos tried to get the Getae rid of excessive
drinking, ordering the vineyards to be destroyed, must be interpreted not only
as a reform destined to restare vigour to his subjects, but also as a sure proof
that the regions had vineyards, whose produce satisfied local requirements. But
in this case, wines had to be preserved and transported in suitable vessels and
in order to meet the need thus born, one manufactured the above-mentioned
series of jars which imitated the types of the Greek amphorae in circulation at
the time, much too familiar to the indigenous, that the latter should not be tempted
to transpose them into their own production.
Less clear seems the problem of anepigraphic stamps : in the intention
of the indigenous manufacturers were they really a mere imitation of the Greek
ones, on the occasion of which the local illiterate potters resorted to a familiar
figurative repertory or had they a significance which we nowadays miss ? The
question will possibly find an answer following an attentive study into a number
of ornamental motifs and symbols which appear on the pottery or other objects
of local fabrication, dating at that time. Anyhow we have to do here with the
interesting phenomenon of a local production, born out of the economic and
cultural evolution of the respective society and supplemented by influences coming
from the relations with the Greek world.

ln the previous pages we have outlined a few problems raised by the


presence of stamped amphorae on the ancient Rumanian territory, both in the
Greek colonies and in the local milieu. Far from presuming to be a study proper,
our essay has attempted to present especially the way in which the problem of
stamped amphorae is posed for our regions. This problem appears now as a
part of the problem of the relations which these regions maintained with the
Greek cities, of the conditions which permitted those relations, and finally of
the penetration of cultural elements coming from the Hellenic world and of its
influence on the life of the population on the Lower Danube.
As compared with the interest offered by the stamped amphorae, consi­
dered as such, till a short time ago very little had been published in this field in
Rumania, moreover in a way which failed to reveal the aspects discussed above 63•
But the way in which we consider this problem now, the interest we
attach to it, as well as the fact that a new number of stamped fragments perma­
nently appears în excavations or accidentally, have macle us feel ever more
sharply in recent years, the necessity for a corpus of amphora stamps found on
the Rumanian territory. All this is first of all due to the fact that the
important quantity of materials already come to light, some of which have been
63 Ic is noe the case here to give in the presene offered by V. Canarache's cited work, p . 1 8 , and
article all indications concerning che publications of notes 1 ,2 .
stamped amphorae found in Rumania : for the mosc A co mplete bibliography will include the intro­
part they have been given in the notes accompanying duction to the Rumanian corpus of amphora stamps,
it, and completions in the same respect may alsa be upon which we shall dwell further on.

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212 V. E FTIMIE 18

partially published, while others are inedited as yet - had to be gathered and
turned to account in a way which should present the situation of this category of
documents throughout the country (the corpus will at the same time include the
objects to appear within the next few years, up to its final elaboration). Secondly,
our researchers need - besides the great foreign corpora or catalogues - a
working-instrument macle up on the basis of the materials found in these
regions with which they should be able to permanently compare their new disco­
veries. To all these necessities we have to add the fact that even the experts abroad
are interested in the publication of our materials, very much in the same way as
we in our turn are interested in the similar works coming from abroad, which
we make use of. That is the reason why in 1 95 1 , when the Academy of the Rumanian
People's Republic initiated a collection of all Greek and Roman inscriptions and
texts concerning the ancient history of our country, a fascicle meant to comprise
the amphora stamps was also included. Being assigned the task of working out
the respective fascicle, in 1 953 I embarked upon the tirst phase of the job - that
of recording the materials - which is still going on. The experience acquired
so far and the cognition of the way in which the problem of stamped amphorae
must be posed as part of our ancient history has enabled us to establish the plan
and outline of the future work, whose summary we shall give in the following 64•
First of all we must make it clear that, as it is but natural, the purpose and
criteria of the corpus of amphora stamps found in our country will have to cor­
respond to the necessities out of which its initial project was born. For this it
will include all stamps on fragmentary or whole amphorae, recording both the
material from the present territory of Dobrudja and that existing north of the
Danube. The publication of the amphora stamps in this corpus will be macle in
a way which will bestow upon the future instrument of research a double quality :
that of a catalogue as well as that of general view on the way in which the respective
documents are distributed on our territory. For this purpose, will be used the
system of establishing and illustrating all types and variants under ordinal numbers,
with the exact accompanying specitication of their tinding places and of the
number of items by which they are represented there.
The corpus will be macle up of three essential parts :
I. Introduction. II. Catalogue. III. Appendices.
I. Introd uction
- First of all we shall give here a very brief account on a number of pro­
blems beginning with that of the amphorae proper, of their utilization and fre­
quency in the ancient times, as well as of their present importance, as a document
useful for dating the arclţaeological contexts and the reproduction of certain
aspects in the history of the ancient world ;
- Then, we shall present, on the basis of the knowledge existing at the
moment when the corpus is elaborated, the problem of endorsement and its
signiticance. The problem will be posted also of the endorsements of the tiles
with the conclusions which may be drawn on the basis of the identity of some
of their stamps with those of the amphorae.

84 I have consulted especially professors D.M. tain suggestions for which I kindly ask them to accept
Pippidi, R. Vuli:e and Gr. Florescu who gave me cer· my gratitude.

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19 L\IPORTS OF STA" P E D .HI PIIORA E 213

- Following will be a review of the main specialized publications appear,


ed abroad and at home, showing their character - study, catalogue, corpus - as
well as the contribution macle by each of them towards elucidating the problem
of stamped amphorae .
-. A �pecial place will be further given to the problem of the presence
.
and d1stnbution of stamped amphorae on Rumania ' s territory, with all historical
aspects connected to it.
- After this first part of introduction, of a general historical nature,
refere r:ce wi�l be macle to the situation of the material existing in the country,
. . . .
w1th md1cat1ons concernmg 1ts fmding places, collocation and publication.
- Also here will be given a complete list of all publications concerning
these materials, with the observations which they may originate .
- The reasons will then be exposed which have macle necessary the
publication of the corpus, and then its purpose and criteria.
- The introduction will be concluded by certain explanations concerning
the way the material is arranged in the corpus and the way it can be used.
II. The Catalogue proper will include all Greek stamped amphora fragments
existing in Rumania as well as the Latin ones, the latter are as yet too scanty in
our country for making up a separate work.
- Although the Hellenistic stamped tiles -- for the most part originating
at Sinope - - belong in another category of materials, they will be recorded in
our corpus, at the end of the catalogue, by virtue of the similitude, even of the
identity between their stamps and those of the amphorae with the same origin ;
- Necessary will be also the inclusion of the stamps on the small stan,
dard j ars - of course manufactured in the Greek colonies and serving for gauges
in the retail trade - which bear the names of agoranomoi in charge of supervising
the trade in the internal market of the respective cities.
- As far as possible we shall also present the inscriptions on pithci, which,
unfortunately, are still spread in the stores of excavation sites and museums, in
conditions which make their recording very diffi.cult.
lnside the catalogue the material will be divided according to the centres
of origin, and each group thus determined will be preceded by a presentation
of the typology of amphorae and the contents of the stamps belonging to the
respective class. Also here will be included the most recent and complete lists of
the names of eponyms or offi.cials which appear on the stamps of the respective
class, with their chronology, to the extent to which it has been established.
An ideal publication of the material should be macle in the chronological


order but since we do not have the certainty that up to the elaboration of the
·

corpu the possibility will be reached of dating all categorie s, we shall hav � to
be satisfi.ed with an alphabetical arrangement of the names ex1stmg. . .
m �he vanous
types and variants of amphora stamps. The most diligent attempts w1ll be macle
for completing the names and restoring the inscriptio.n on each fragme?tary or
damaged stamp in order to trace it back to the type 1t belongs �o an� m order
to reduce as much as possible the category of « incomplete » and « mdec1pherable »
ones, which will be set at the end of each group. lt 1s . also th re that we s all
� �

ft
Iace the various stamps bearing only letters , monograms or dev�ces, about wh1ch
will be possible to establish that they belong to the respective group.

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V. EFTDIIE 20

Each type and each variant will receive a catalogue number and will be

by a mere transcription, in case the object, already published, can no longer � e


illustrated by a photograph of the original, or by a drawing, or, at length

found aaain in order to be studied and photographed. The photograph w1ll


represen� the clearest and best preserved stamp in the respective group or variant.
Each catalogue number will also include, besides the photograph or draw,
ing, the following elements :
- the transcription of the restored inscription, with the indication of
the device ;
-- formal indications on the stamp and its graphic aspect, if necessary ;
- a recording of the secondary stamps, of the red stains and of the graf,
fiti or dipinti, if they exist on the same jars or fragments as the stamps ;
- remarks concerning the type and contents of the stamp, if this is an
uncommon case ; its dating and the general bibliographic indications, which will
only refer to the most important catalogues and publications with the help of
which its determination has been macle ;
- the total number of objects of the respective type of variant, existing
in the country ;
- the fmding places, in the alphabetical order of the present names, with
the precision macle at each of them, of the number of items found there, of its
collocation and inventory number ; a specification will be given also for the
items whose finding,place is unknown ;
- the respective bibliographic indications accompanying the items which
have been published, with eventual rectifications of the earlier readings.
The above indications which will be included in each catalogue number
and for each separate object, will serve on the one hand for identifying, with
the help of the corpus, the items appearing later, and on the other hand will
register and establish for certain all the finds of stamped amphorae in Rumania,
with precisions on their origin and chronology, and with the exact distribution
for various sites. In this way, being supplemented by the table in the Appendices,
they will be able to serve as a basis for the future studies.
III. Appendices will include in the first place a map of the ancient
Rumanian territory, which indicates the localities or places where stamped jars
or stamped fragments have been found, followed then by a number of statistics,
indices, concordances, etc. :
- In order to offer both statistica! possibilities and a general view of the
fi n ds, we shall resort to a system synthetizing several informations, otherwise
spread all along the catalogue : a table,index of finding places disposed in alpha,
betical order of their present names, with specification, by each of them, of the
t�tal number of items appeared, distributed by origin and chronologically, and
wrth references to the catalogue number.
ln this way it will be easily noticed where the greatest concentration of
suc.h materials is to be found, the epoch they date from, and whether the indi,
catrons of�ered ?Y the dis�ribution of stamped amphorae also agree with other
.
archaeologrcal �lScovenes �n the respective settlement or locality ;
- The hst of Rhodran months, with the indication of their frequency and
o f the catalogue numbers of all stamps on which they appear.

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21 BI POHTS O F STA,I P E I > A �I P l lO H A E 2Fi

- The usual general index which must include all proper names, mono,
grams, letters, devices, graffi ti and di pi nti with references to the catalogue num,
bers in the corpus.
- A table of concordance of the catalogue numbers of the corpus with
the inventory numbers of the stamped fragments existing in various collections,
and vice versa.

Such is the draft of the future Rumanian corpus of amphora stamps


concerning all materials discovered on Rumania's territory. In conceiving it, we
always had to heed the purposes and criteria which it must pursue. Naturally , it is
not impossible that certain changes, meant to improve it, should be macle, before
its final elaboration. By the way it is conceived, this work resembles a repertory
of the respective documents existing in Rumania, which is due to the fact that
first of all it must serve Rumanian archaeological and historical researches.
- The anepigraphic stamps on local imitated jars will not be included here
since they form a special chapter which will have to be treated and illustrated
independently, for the numerous problems they raise, - although having certain
contingencies with those concerning the imported Greek amphorae - cannot be
discussed within the limited framework of the introduction to the future corpus.
VICTORIA EFTIMIE

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OTHOCHIL\HeCH I< KOHetIHOH cpa3e HCTOpHH ropo.ua , 0,L:(HO qacTHOe , i{pyroe o6mecTBeHHOe, ,L:(aIOT

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c cepe;::i;HHhl IY B . ;::i;o H . 3 . 3aceneHHa.FI TeppllTOpH.F! ropo.ua llcTpll.F! y;::i;nallsaeTc.Fl . B ;::i;pesHeiiwy10

10
D. M. Pippidi, Histria l, crp . 476-494, npHM. u Em. Condurachi, D er Beitrag der M iinzfunde

1-2. von Istros z ur Kcnntnis des Waren· trnd C] eldum­


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13 Ta.Iii me.

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5 3JIJIHHHCTH4ECKHA DEP HOil ll ;!Olil'Y Jl)l<E 22 1

:moxy >KII3HII 11mneTCKoii KOJIOHIIII Ha 6epery 03epa CIIHOe 06LQeCTBeHHb1e II qacTHbie 3i:taHIIH
33HIIM3JIII CI<aJIIICTYIO nJIOI.Qa)J;b B BOCTO'IHOH qacTII ropo.n:a , .n:o KOTOpoii, Bnpoqe111 , TeppIITOpIIH
ropo.na CO!<paTirnacb B 33Bep11IaIOI.QYIO cpa3y ero IICTOp1rn, a TaK>Ke He60JlhllIYIO 3eMJ1HHYIO B03BbI­
rneHHOCTh npII111epHo B 700 111eTpax cesepo-3ana.n:Hee :nora aKpononH. He.n:asHo npose.n:eHHbie TaM
pacKonKII BblHBIIJIII pHJl qacTHhIX >KIIJlIILQ , .n:aTIIPYIOLQHXCH COOTBCTCTBeHHO IIX apxeOJlOril'leCKOMY
KOMnJieKcy He n03)J;Hee KOHQa \'I B . .n:o H . 3 . c I\' B . .n:o H . 3 . y4aCTOl< Me:>«.n:y 3TIIMII CeKTOpaMII
nocTeneHHO 3aCTp3IIBaCTCH, tITO HBJIHCTCH npOHBJleHIIeM HC06bI'IHOH B >KII3HII llcTpIIII TeCHOTbl
B 3aCTpOiîKe ropo.n:a, a TaK:>«e OTpa:>«eHIICM ycIIJleHIIH 3KOHOMII4eCKOH aKTIIBHOCTH ropo.na . Tiocpe.n:II
3TOro ceKTOpa B cepei:tIIHe \' B • .no H .3 „ no-BH,UIIMOMy, npOXO)J;HJla KpenOCTHaH CTeHa, OT I<OTOpoii
Haii.n:eHbl JIIIlllh 43CTII4HO KaMHII nepBbIX pH,UOB OCHOB3HII H . Haii.n:eHHbie B 3TOM KOMnJleKCC
cpparMeHTbl KepaMIIKII no3BOJIHIOT rosopIITh o rpeqecKOM CJIOe 3nOXII aTTII'leCKOro BJIIIHHIIH,
Henocpe.n:cTBCHHO npe;1rneCTBC'BaBmero 3JIJ1IIHIICTII4eCKOH 3noxe.
B .n:syx ceKTOpax 6blJ1H o6Hapy>KeHbl KaMeHHble .!lOMa TLQaTeJihHOH pa60Tbl, CBIIACTeJlb­
CTBYIOLQIIe o HenpepbIBHOM npo>KIIBamrn B HIIX B Te'-!em1e 3J1JIIIHIICTII4ec1<cro nepIIO,D;a . OT o6oux
3A3HIIH coxpaHIIJlHCh TOJihKO OCHOB3HHH II TIO,D;BaJ1hH3.JI KOMHaTa . Pa3pymeHIIe BepxHeii qacTII 3TIIX
3,D;amiii 06 'bHCHHCTCH 3H34IITeJihHblMII CTpOHTeJibHblMII npeo6pa30BaHIIHMII, npOIICllle,D;IIIIIMII Bno­
CJleACTBHH Ha 3TOM yt!aCTKe. ApxeonorII'ICCI<IIii MaTepIIan, co6paHHbiii B no,D;sanax 3THX >KIIJlIILQ,
.n;aTIIpyeTrn I\' - III BB . .D;O H . 3 . Cne.o:yeT no.o:qepKHYTb TaK>Ke To, 'ITO 3TH qacrHbie coopy:>«eHH.JI
CBIIACTeJibCTBYIOT o HaqasrneMCH B 3JIJIHHHCTII'leCI<HH nepHOA CTpOIITeJibCTBe II3 KaMH.JI ,D;a>Ke
HeKOTOpblX :>HIIJlIIl.Q 6e.O:H.JIKOB . Tipas.ua, HaM HCH3BeCTHbl qaCTHbie 3.0:aHH.JI B npe.o:enax ropO.IJ:CKOro
aKpOnOJlH, npe.o:cTaBJl.JIBIIIero co6oii B Te4eHHe .IJ:BeHa,UQ3TH BeKOB cymecTBOBaHIIH ropo.o:a llcTpHH
TeppIITOpIIIO pacnoJio>KeHIIH KpynHblX 06LQeCTBCHHblX 3.IJ:3HIIH II >KIIJIIII.Q 6oraTblX TOproBQCB,
COCTaBJl.JIBllIHX IICTpHHCKYIO omirapXHIO . 0.o:HaKO Mbl pacnOJI31'3CM JlOKa3aTeJ1hCTBOM TOro, 4TO
no i<paiiHeii 111epe B cesepo-3anai:tHOM ceKTOpe ropo.o:a, r.o:e 6b1JIII pacKpbITbI >KIIJlIILQa H apxeono­
rII'leCKIIe MaTer II lJibl apxaIIlJeCKOro II aTTII4eCKOro neptto.o:a, coopymeHII.JI paHHe3J1J1IIHIICTII4eCKoro
BpCMCHH npe.o:cTaBJIHIOT HBHblH nporpecc, HeCOMHCHHO OTpa>KalC LQIIH HOBbie C.IJ:BIIrII B 3KOHOMII­
qec1<oii n COQHaJlhHOH >KH3HII . B OTJ1II4He OT caM3HHblX >KIIJIHI.Q :3TOro CCKTOpa, OTHOC.JILQIIXC.JI K
apxattqecKOH II aTTII'leCKOH ::inoxe, HeKOTOpble >KHJIIIll\3 3JIJ1HHHCTII'leCKOro nepIIo.o:a , coopymeHHbie
H3 K311\HH, c 110.ll:BaJlOM n BTOpblM 3T3>KOM, CBHACTeJihCTBYIOT o nepexo.o:e I< 6onee BblCOKIIM cpopMaM
!<aK B KOHCTPYKQHII qacTHblX :>HIIJIHLQ, TaK H 6b1Ta IIX o6IITaTeJieii . 3TOT Bb!BOA TCM 6onee npaBIIJih­
HbIH, 'ITO OTKpb!Tbie u TOM >Ke CCKTOpe ca111 aHHble >l<IIJlIII.Qa apxaII'-!eCKOH II aTTII'ICCKOH 3nOXII,
cy.o:.JI no Haii,UeHHblM B HIIX .u.oKyMeHT3M, .n;aneKII no CBOeMy o6JIIIKY OT >KIIJIHI.Q 6e.O:HblX IICTpHHH ,
ceJIIIBlllIIXC.JI Ha OKpaIIHe ropo.ua . Hap.RJW c norpe60111, co.uepmaLQHM 6onee 50 a111cp op AJI.JI Macna
H BIIHa, HOTOpb1e BepOHTHO npIIHa.o:ne>KaJlII KaHoMy-To HCTpIIHCKOMY TOproBQY, B .o:pyroM >KIIJlIII.Qe
coxpaHHJIIICb cpparMeHTbl HepaMHHII 04eHb BbICOKOro Ka'-!eCTBa, µ;se naHacţ HHCKIIe aMcpOpbI, ABC
BeJIIIKo,1enHble 4aum, pacnHCaHHble QBCTO'IHbJMII rIIpJIHH).l2MII , 11rnoro4HCJICHHblC cpparMeHTbl
aTTH'ICCKOH qepHOJlaKOBOH KepaMHI<II , npoII3BO).lIIBlllCHC.JI B MCTpcnOJlIIHX . Bce 3TO TIOHa3bIBaeT,

» 15,
'ITO nepen HaMH >KIIJIIII.Qe COCTOHTeJlbHOrO TOprOBQa . �par11\eHTbl He).laBHO o6Hapy:>«eHHOro B
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CBII).lCTeJlhCTBYIOT o TeXHIII<e CTpOIITeJlbCTBa, paBHOH KOTOpoii He 6bIJIO Ha npOTH>KCHIIH Bceii

HCTOpIIII 3TOH KOJ10HIIII . 0AH3KO II3BCCTHO, 'ITO B nţ:OTIIBCnOJlO>KHOCTb COBCţ: IIICHCTBY apXHTCHTypbi
061.QeCTBeHHblX naMHTHIIKOB qaCTHbie >KIIJlIII.Qa rpeKOB B \' I-\' BB. )lO H .3 . 6bIJ1H H lMHOrO

c1<po111H ee. 3To HBJleHIIe xapa1<TepHo name AJlH AcpIIH TiepH1<na . B co6cTBCHHO rpeQIIH II a

rpeqeCHIIX roponax rocynapCTBa ).lHa).lOXOB JIIIlllb B 3J1J1HHIICTII'leCKHH nepIIOA coopy:>«aIOTC.JI

pOCKOIIIHble >KIIJlHI.Qa, 4TO OTpamaeT cocpenOTO'ICHIIe 3HalJIITeJibHblX 6oraTCTB B py1<ax 3I<cnnyaTaTOp­


CHOro .\\eHhllIIIHCTBa . KaMCHHbie >KIIJlHI.Qa llcTpIIH, OTKpbITblC .n:o HaCTOHI.Qt:ro apeMCHII B OKpaHH-

15 CM. Em. Condurachi, Le grand Dieu d'Odessos, B RN, 1 940, CTp. I li CJI .

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�22 3 . KOH.JJ,YPAK11 6

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>KH-'llll.llallm B 3TOM ceI<TOpe, TexH11qeCI<llH nporpecc, OTpama101.1111ii IIOBbIWeHlle }l{ll3HeHHOro ypOBHH .
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Ao H .3 . c xapaI<TepHbIM apxa11qeCI<llM 11 aTT11qeCI<llM MaTep11anoM, IIOHBJIHIOTCH }l{l!J1lll.lla c I<aMeH­
HbIMH OCHOBaHllH.\\11 . 3TOT cpaI<T, 6e3 co11rneHHH, He06XOAllMO CBH3aTb c pa3BllTlleM pa6oBnaAeJ1b­
qecI<oro cnoco6a npo113BO)J;CTBa B ue.110111 , pacnp ocTpaHeHHoro B TeqeH11e 3.rrn11HHCT11qecI<oro nep110;::i;a
Ha µ;oBOJibHO 06w11pHoii TeppnTopn11 B .Uo6py;::i;m c. 3To 6bmo spellrn, I<or.ua , KaI< YBHAHM ;::i;a nbwe,
IlOHTHllCI<lle ropoAa .Uo6py;::i;m n B np0113BO)J;CTBe TOBapoB OI<OHqaTeJihHO 06 be,ri;11HHIOTCH B e)J;llHbIH
COUllaJibH0-3I<OHOMllqecI<llH I<OMilJieI<c, OI<a3b!BaH CllJlbHOe BJillHHlle Ha MeCTHOe HaceneH11e 11 BCe
60.1lhWe BTHr11BaH ero B op611Ty csoeii 3I<OHOM11I<ll ; np11 3TOM yc11neH11e 3I<CnnyaTau1111 MeCTHOro
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TaH H CI<mpbI, B CBOIO oqepe,Llb OI<a3bIBa.'lO CHJlbHOe 3I<OHOMllqecI<oe , nomnnqecI<oe 11 I<y.1lhTypHoe
BJI11Hn11e na pa60Bna;::i;enhqecI<11e noceneHllH .
B npouecce cBoero pacw11pen11H 3ace.11eHnaH 3ona ropo;::i;a lkTp11H, TaI<>I<e KaI< 11 HOBbie
cpopMbI B 3JIJIHHllCT11qecI<bM apxeo.r10r11qecI<oM I<OMn.r1eI<ce , npown11 B Teqen11e qeTb1pex BeI<oB

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I�e.'lyIO 3BOJIIOUH IO , OTpama101.11 ym H3MeHeHllH B 3I<OH0l\1HI<e 11 IlOJ111TllqecI<OH }f{ll3Hll ropo;::i;a .
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pacnoJIO}f{eHHbIH H a rny611He 2,60 M O T IlOBepxHOCTll noqBJ,I, co;::i;ep}f{llT I<aI< KepaM11qecKllH
11iaTep11a.'l Haqas1a 3nn11H11CT11qecI<oii 3nox11 , TaI< 11 06no11rn11 I<epaM11I<11 aTT11qecI<oro npo11cxomAeH11H
11 BhIAeJII<ll . B O;::J;HOM 113 m 11JI111.11 3TOro ceI<Topa 6bIJI Haii;::i;eH cpparMeHT cocyAa , coqern101.111 1ii B
ce6e oco6eHHOCTll aTT11qecI<OH TeXHllI<ll (qepHbIH naI< HCI<.TJIOq11TeJibHOro I<aqecTBa) 11 HOBbie ,UeI<O­
paTllBHbie np11eMbl 3J1JIHHllCTllqecI<OH 3Il0Xll - H3HI.11 Hbie I<aHHemopbI , lll11HTllpy101.1111e yI<parneHllH
MeTan:mqecI<11x cocy;::i;o s, nepeHHThie MHOrHJ\lH MacrepcI<11M11 3TOB 3nox11 . XpoHonor11tJec1m 3Tll
}f{ll.1llll.lla OTHOCHTCH I< nepBOB cpa3e 3J1JIHHllCTllqecI<OB 3Il0Xll 350 - 250 rr . AO H .3 . Eonee TOqHaH
AaTllpOBI<a 33Tpy;::i;HHeTCH Han11q11eM B apxeonor11qecI<OM MaTep11ru1e 3TllX IlOMemeHllB MHOroq11c­
neHHblX cpparMeHTOB Tpy;::i; Ho ;::i;aT11pyeMOB 3J1JlllHllCTllqecI<OB KepaMllKll, ll3rDTOBJieHHOB OTqaCTll
,'\\eCTHb!Mll M.acTepCI<llMll ; MOHOTOHHblB opHaMeHT 11 II3l\\eHqHBOCTh TexH11qecI<oro llCilOJIHeHllH 3TOB
I<epaMllI<ll He AalOT onpe;::i;eJieHHOro Kp11Tep11H )J;JIH xp0Honor11qec1<11x yToqHeHllH .
K KOHUY nep110Aa 3KOHOM11qecI<oro npouBeTaHllH , nO-BllAllMOMY , MO}f{HO OTHeCTll MpaMop­
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qaCTll ropo;::i;cI<oro aKpOilOJIH, pHţi;OM c OTKpblTblM B 3TOM ceKTOpe 6oJiee .upeBHllM xpaMOM, IlOCBH­
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ropoAa .
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TYPHhie cpparMeHThI 3Toro xpaMa ll3rOTOBJieHbI 113 BhICOI<OI<aqecTBeHHoro MpaMopa, sepoHTHO, ;::i;ocTaB-
11e1moro 113 Manoi1 A311 11 . Co CTOpOHhI MOpH 11 B6n11311 xpaM, BepoHTHO, npou3BOAHJ1 Heo6bII<Ho­
seHHoe sneqaTJleH11e 11 MO}f{eT paBHHThCH c xpaMal\Ul 60.'lbWllX ropo;::i;oB !Ora . c IlOMOl.llblO coxpaHHB­
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npoCThIX KOHCTPYI<THBHhIX 6noKoB -- MO}f{HO peI<oHCTpynpoBaTh cpacaA xpaMa, nponopunn I<OToporo,
cyµ;H no apxHTeI<TypHblM 3JieMeHTaM , npttBO)J;HT K Mb!CJ!ll o CXOACTBe ero c naMHTHHl<aMH llCI<YCCTBa
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16
G. BorJenachc e t D. M. Pippidi, L e temp l e d u �I E O :E 'l E LU.: a lstros, b BCH , LXXX I l l , 1 1 , 1 95 9 , cTp, 4 5 7 .

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::mJ1HHHCTH4ECKHH nF.PHO.'l ll .UOEPYJl)KF. 223

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0;1Ha1<0 HCHO, '-ITO D naHHbIH MOMeHT BTOpoM: roptt30HT HOCHT CJie.Ubl cepLC3HbIX pa3pymeHttH -
pe3y.'lhTaT KaKttX-TO Hett3BeCTHbIX co6bITHH .
3aTeM secL xsaprn1r no.uneprcH o6meli nepecTpolixe, conponom.uanweM:cH yxpenJiem1eM
rpyuTa Ha o6rnttpHOH IlJI01Ua.utt . Pe'-lb H.UCT o TaK Ha3bJBaCMOM (< OJlhBHHCKOM OCHOBaHtttt » ; 3Ta
CHCTeMa yxpenneHttH Ha3BaHa (( OJlhBHHCKOH », TaK KaK rnttpOKO ynoTpe6mmach B OJibBHH Ha OCHOBe
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pe3yJihTaTe 60J1hrnttx y cttnttiî ropo;1cxttx BJiacTeM: , 6bIJIO npe;�Ha3Ha'-leHo AJIH 6oraThIX :1.uaHnM: . .Uoxa­
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3. KOH.UYPAKH 8

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H CTaTy3TKa11rn CBH.UeTeJlbCTByeT 06 OTHOCHTeJlhHOM npOQBeTaHHH, 80 BTOpO.,\ ropH30HTe y:>Ke
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.1araeM ,'J;OKa3aTCJ1bCTBOJI\ o cyI.I..1 eCTBOBamrn peMec,,eHHHKOB H3 6e,UHbIX CJ10eB HCTpttii:CKoro Hace­
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>1<ttTeJIH111 . Iloc,,e KaKnx-To nepeMeu , nponcwe.urnttx B K0apni:1e, pacno.rro>1<eHHOM c Hapy>1<Hoii:
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KOTOpoii: 6b1.,a npe.uHa3I-Iat.IeHa 3Ta nJlaTcpOpMa . HeCOMHeHHO TO, I.ITO Hat.raToe ;::ceJlo He 6bIJ10
3aaepweHo .

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Ha1<0HeQ, B TpeTbro cpa3y, B I - II BB . H . 3 . , Her1My111ee HaceJieHrie IOTHJIOCI> B y6orrix xm«ri­


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CTaBJielI HhIC, r,'laBHblJI\ o6pa:IOM ' Bb!COI<OI<aqecTBCHHhlMll H:lJICJIHHMH aTTH4CCI<OH I<epaMm< n , :1aH11-
1\\3JllI npeo6na;{aIOU{CC ,,1ecro , TO [l TC4CHHC CJ1e11y10111ero BCI<a IlOJIO)I<CHHC :iaMeTHO H3JlleHllJIOCh .
MecTHaH HCTpHHCI<CIH I<CpaMHI<a, HMHTllpy10111aH (JlOpMhl H .ue1<0p 3JIJillHllCTlllICCI<OH HepaMHI<H
1vla110i1: A3HH 11 6acceliHa 3rciicI<OI'O MOp H , 3aHnMaeT n peo6.11a11a1ou\ee nosmmentte, :iacs11;1e -

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226 3. KOH.UYPAKH 10

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qTo 3TOT rep6 , HJJJllOCTpttpyromttif OCHOBHOe 3aHHTJie HaCeJieHHH ropo.ua, rrpe.ncraBJIHeT co6oii TOqHyro
KOIIHIO c HeKOTOpblX OJ1hBHHCKHX MOHeT TOro speMeHH . TaK me, KaK H II03,n:Hee, H306pameHHH Ha
HCTpHHCKHX II OJibBHHCKHX MOHeTax yKa3bJBaIOT Ha HaJillqHe orrpe,neJieHHhlX 3KOHOMHqeCKHX H KYJ1h­
TYPHhlX CBH3eif Mem.ny 3THMH JJ.BYMH MHJieTcKHMH KOJIOHHHMH . EcTeCTBeHHO, .npeBHeiiwtte ucrpuii­
CKtte MOHeTbl rrpHBOJ.].HT K rurroTe3e, qTo, IIO KpaiiHeif Mepe B Haqa.JILHYIO CBOIO cpa3y , rpeqecKaH
KOJIOHHH s HcTpim pa3BHBariacL rro.u rroKpOBHTeJILCTBOM 0J1hBH H . ELQe .no rrorumeHHH uCTpttiicKHX
MOHeT B 3TOH qacTH Jlo6py,nmH HaxOJ.].HJIHCb B o6pameHHH 6oJiee .npeBHtte OJ1hBHHCKHe MOHeThl ;
JJ.OKa3aTeJILCTBOM 3Toro HBJIHeTcH OJILBuifcKaH aes grave, oTKpbITaH rro-coce,ncTBy c Hcrptteii, Ha
Mecre .upeBHero rroceJieHHH y CariLcOBHH 1 9 .

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11 3JIJIHHHCTH'-IECKHH TIEPHO.[l B .[lOEPY.[llKE 227

B03HHKaeT Bonpoc, noqeMy HCTpHHCKHe .r:1paXMbl He o6Hapy»<HBalOT HHKaKOH CB.fl3H HH B

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MOHeTHOM THne, HH B MOHeTHOH CHCTeMe c .r:1peBHHMH MOHeT3MH MeTpOUOJIHH - MHJieTa ? .UocTo­
BepHO ycTaHOBJieHo , qTo K KOH UY B „ , Kor.r:1a UO.flBJI.fllOTC.fl nepBbie HCTpHHCKHe MOHeTbl, MHJieT
BO MHOroM yTpaqHBaeT CBOe 3KOHOMHqecKoe 3HaqeHHe, KOTOpoe OH HMeJI MelliAY 700 H 500 rr . .no
H . 3 . IIocJie BOCCT3HHH rpeKOB B MarroH: A3HH MttJieT 6bIJI pa3pyweH B 494 r. ,!l;O H. 3. nepcaMH
H MHOro Il03)l(e c TPYAOM BOCCT3HOBJieH, He 6y,n;yqH B COCTOHHHH 33H.f!Tb npe»<Hee nOJIOllieHHe .
B KOHQe y B . .no H . 3 . lICTpHH MOrJia BOCUpHHHTb rep6 y ropo,n;a OJibBHH, c KOTOpbIM OHa BCe
BpeMH 6bIJI3 B OTHOllleHH.flX, BepOHTHO , 6oJiee TeCHbIX, qeM H3M H3BeCTHO B H3CTOH111ee BpeMH. Bnpo­
qeM, H ropo,n; MHJieT, nocJie BCTynJieHHH B aTTHqecI<ylO KoH<t>e.r:1epaQHIO B 478 r . .no H .3 . , npHHHMaeT
aTTHqecKyIO MOHeTHYIO CHCTeMy 20 •
HcrpHHCKHe MOHeTbl I\' B . .no H.3. CBOeH: MHOroqHCJieHHOCTblO CBH,!l;eTeJibCTBYIOT 06 yBeJIH­
qeHHH 06 beMa TOproBJIH : HapH,n;y co CTapbIMH cepe6p.RHbIMH ,n;paxMaMH ' nOHBJIHeTCH pa3MeHHaH cepe-
6pHH3H MOHeTa, coxpaHHIOillaH TOT llie MOHeTHbIH THn . 0,n;HaKO no CTHJIIO H TeXHHI<e H3r0TOBJieHHH
OHH OTJIHqalOTCH OT MOHeT KOHQa V BeKa : quadratum incusum Ha 3THX MOHeTax HJIH COBepweHHO
OTCYTCTByeT' HJIH Bb1qeKaHeH oqeHb cna6o ; I'OJIOBbl .!l;Byx IOHOweH: CTHJIH30BaHbI, a Bec HX na,n;aeT
B cpe,n;HeM .no 6 '70 r' BXO,!l;.fl B paMKH 3I'HHCHOH MOHeTHOH CHCTeMbl . B TO BpeMH Ha ,n;eHeH<HOM
pbrnKe BceH: o6nacrtt K 10ry OT .UyHa.R rocno,n;cTBOB3JIH cepe6pHHb1e MOHeTbI <l>HJIHnna II MaI<e­
.[lOHCKoro, npttHa,n;nemaBwHe I< 3I'HHCKOH CHCTeMe . K 3TOH CHCTeMe OTHOCHJIHCb T3I<)l(e H MOHeTbI,

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qe1caHeHHb1e B KarrJiaTttce .
0CHOBaHH3H no3,n;Hee MHJieTCI<OH KOJIOHHH licTţoc, BepOHTHO , B Haqarre B • .no H . 3 . ,
I<OJIOHHH nOHTHHCI<OH repru<JieH - KarrnaTHC - qeI<aHHT CBOH nepBbie cepe6p.RHbie ApaXMbl OI<OJIO
300 r . ,!l;O H .3 . , TO eCTb npHMepHO Ha CTOJieTHe U03H<e licTpoca . KarrJiaTHHQbl, I<OJIOHHCTbl I'epaI<JieH ,
cqHT3H MH<l>HqeCJ<HM OCHOB3TeJieM CBOeH MeTpOnOJIHH I'epaI<Jia, H306pa3HJIH H a aBepce CBOHX
,n;paxM ronoBy repoH, noI<pb1Ty10 wI<ypoH: HeMeH:cI<oro JibBa, a Ha peBepce ero opyllitte : naJIHUY
H JIYK B ropHTe . Konoc nweHHQbl, [lOHBJIHIOillHHCH Ha peBepce, yI<a3bIBaeT Ha TO, qTo, B OTJIHqHe
OT licTpHH, O,!l;HHM H3 OCHOBHb!X 3aHHTHH HaceJieHH.fl l<OJIOHHH KarrJI3THC 6bIJIO CeJibCl<Oe X03HH­
CTBO 2 1 . CneAyeT A06aBHTh, qTo tt3o6pameHHH Ha ApaxMax KannaTttca yI<a3bIB310T Ha BJIHHHHe
MaI<e)J;OHCKHX MOHeT Arle1<caH,n;pa BeJIHI<Oro c TOH H<e rOJIOBOH repaKJia.
HaKOHeQ, nOHBHBWHeCH MHOI'O n03H<e Ha ,n;o6pyJJ;lliCEOH TIOJIHTHqecI<OH H 3I<OHOMHqecI<OH
cueHe MOHeTbl ropo,n;a TOMHC HaqaJIH BbIIlYCI<aTbC.fl OI<OJtO 200 r . .no H . 3 . H npe,n;cTaBJIHIOT MHOrHe
MOHeTHbie THnbI : 3eBC H BeJIHl<HH 6or, .UeMeTpa H repMeC, .UHOCI<ypbl HJIH TOMbl (Tomas). Ta1<
I<aI< BeJIHqHHa H Bec 6pOH30BbIX MOHeT 3Toro ropo,n;a, I<aI< H COBpeMeHHbIX HM MOHeT .UHOHHCO­
UOJIHCa 3HaqHTeJibHO BapbHpylOTCH, TO oqeHb Tpy,n;HO yCTaHOBHTb HX QeHHOCTb H MeCTO B TOBapHOM
06pa111eHHH ropo,n;a H o6nacTeH: I<OpeHHoro HaceneHHH.
B 3TOM 1<paT1<0M H3JIO»<eHHH 6bIJIO ,n;aHo npe,n;craBJieHtte o ,n;peBHeifwttx MOHeTax noHTHHCI<Hx
ropO.[{OB .Uo6py.!l;lliH. Heo6XO}J;HMO ,n;aTb UOHCHeHHe UOHBJieHHIO 3THX MOHeT qepe3 CTOJlb 60JibWHe
H HepaBHbie mnepBaJibl' qTo H npHBeJIO I< HenpaBHJlbHOMY TOJil<OB3HHIO CBH3H 3Toro .flBJieHHH c
nptto6peTeHHeM rpeqecI<HMH ropo,n;aMH .Uo6py,n;»<H nOJJHTHqecI<OH aBTOHOMHH, l<OTOpoH: OHM, no
cymecrBy, He HMeJI H .
Pa6oBna,n;eJibqecI<He noceneHHH .Uo6py,n;»<H - KaI< n106b1e 1<0JIOHHH no,n;o6Horo po,n;a -
6bIJIH OCHOBaHbl JIHllib B I<aqecTBe npOCTb!X nyHHTOB o6MeHa Me»<.ny MOpennaBaTeJI.flMH H MeCTHbIM
HaceJieHHeM . II o Mepe Toro I<al< aBTOXTOHHOe HaCeJieHHe BCe 60JibWe BTHI'HBa.JIOCb B TOprOBbIH
o6MeH c rpeqecl<HM pa60BJia,n;eJibqec1<HM MHpOM, 3TH <Pa1<TOpHH HJIH BpeMeHHbie nyHI<Tbl npeBpa­
Illa.JIHCb B nocroHHHbie I<OJIOHHH. Bce qame MecTHbie nneMeHHb1e BOlli.!l;H 0111y111arrtt Heo6xo,n;HMOCTb

2° CM. E. Babelon, Traite des monnaies grecques 2 1 B. Pick, yK. coli . , crp. 86.

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3. KOH,llY PAKH 12

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)J.eJJhYeCTBa, npllBO)J.llBlllllX I< ycm1eHl1IO npoQecca COQllaJlbH0-3IWH0MllYeCI<OH .umllcpepeHQllaQllll .
06ocHOBbIBaHCb B HOBOH CTpaHe li pa3BllBaH o6MeH c ·'\eCTHblll\H TIJleMeHHblMll BOH<)J.HMll, I<OJIO­
HllCTbl li 3.lleCb yc1<opll.'lll 3TOT npoQecc . TipaB.ua , OH Haqa,1cH 11moro paHbWe, OJJ.Ha1<0 Ha1<onJ1eHtte
6oraTcTB - 3epHa , 1<0»< H , pa6o s , BHH, Mace.1 , T1<aHeiî: , .uocTaBJJ.HeMblX npttwe.'lbQaMH , npttBOJJ.HJIO
I{ )'CHJICHllIO 3I<CTIJI)'aTaQHH asTOXTOHHOro HaceJieHHH rocnOJ].CTBYIOll.IHM CJJOeM, I< TIOHBJJeHHlO
o6u{eCTsa, OCHOBaHHOro Ha 3l<CTIJJyaTaQllll H pa3)].eJJeHHOro Ha KJiaCCbI , a TaI<H<e TIOJlllTHqecKoro
opy.um1 rocnO.llCTBy10mero 1<J1acca - rocyJJ.apcTBa . Y cppa1<lliiQeB IO»<Hee .llyHaH IIOJJ.06Hoe xopowo

22
opramnosaHHOe rocy.uapcTBo - QapcTBO OJJ.pllCOB , B.'laCTh 1<0Toporo , 1<a»<eTCH, pacnpocTpaH.HeTCH
11 Ha .llo6py.ll » <Y' o6pa3yeTCH B \' B . )].O H . 3 . .ll;rn rpetJeCI<llX ToproBQeB C03J].aHlle TI0)].06Horo rocy­
JlapcTsa He TOJlbl<O rapaHTHposaJIO no.u.uep»<I<y QeHTpaJJbHOH BJJaCTH , 6JJaroH<eJJaTeJJbHOCTb l<OTOpoii
6b1;w OTHOCllTeJlbHO .'ler1<0 noJJyqnTb' HO H B03l\\O:>HHOCTb pacwnpeHllH HX ToprOBOH J].e.HTeJJbHOCTH .
fpeqec1<l1e ropo.ua 11a 6eperax TioHTa EB1<cn11c1<oro He 6bIJIH caMOCTOHTeJJbHbIMH ; OHH 3aBnceJJH
OT :lTHX rocy.uapCTBeHHblX yqpe>1<,UeHHH Jltt6o OT rocyJJ.apcTBa 60JJb!Ilero 3HaYeHHH, 1<a1< QapCTBO
OJJ.pllco u , :m6o MeHLmero , 1<aK rocyJJ.apcTBo PeMaKcoca B KOHQe III B . HJJH <c c1<ncpcKnx » QapbKOB
IOmHoii Jlo6pyJJ.»<n 2� , TaK 1<a1< llX 3KOHOMnqecKoe cymecTBOBaHHe caMo no ce6e 3aBnceno oT Topro­
Boro o6MeHa c BepxHllM cnoeM 1<opeHHoro HaceneHll.H. PocT ToproBJJll B HcTpn n , B pe3yJlbTaTe KOTO­
poro TIOHBH.'laCb Hy»<.ua B qeKaHKe co6cTBeHHOH MOHeTbl, HBHJICH CJJe)J.CTBHeM He ocna6neHHH BJJaCTH
rocy)J.apCTBa OJJ.pllCOB B l<OHQe \' B „ a HanpoTH B , yKpenJJeHtte MeCTHOH rocy)J.apCTBeHHOCTH npttBeJJO
J( pocTy MeCTHOro npOH3BOJJ.CTBa B pe3)'!IbTaTe yBeJJnqeHHH cnpoca Ha TOBapbl B OTJ].a.neHHblX paiioHax
CTpaHbl . HcTpHHCI<a.H MOHeTa TIOHBHJJaCb BC.'le)J.CTBlle pocTa o6 neMa ToprOBJIH , TeCHO CBH3aHHOro
c ycnneHtteM 3I<cm1yaTaQHH pa6oB n 6eJJ.HbIX cJJoen uaceneHtt.H cTpaHbI . K qeKaHKe nepBbJX MOHeT
lICTpHH npttBeJJa He TaK Ha3bJBaeMa.H <caBTOHOMHH», KOTopoii B COBpeMeHHOM 3HaqeHHH 3Toro CJIOBa
rpe1<n B J].eHCTBHTeJJbHOCTH He 3HaJlll HHKOrJ].a , a BbITe1<a10maH H3 yKpenneHHH TOprOBbIX CB.H3eH
3I<0H0.'111qec1<aH Heo6xOJJ.llMOCTh . Hx no.HB.1eHtte 03HaqaJio, qTo 01<o;m 440 ro)J.a ropoJJ. HcrpttH
BCT)'Till.'l B C.'lC.llYIDlllYIO cpa3y csoero 3KOHOMHYec1<0ro pa3BHTHH ' TO eCTb H3 npocroro nocpe)J.HHKa
o6MeHa npespaTIUICH B MeCTHblH n pOII3BOJJ.CTBeHHbIH QeHTp ' cymecTBOBaHne KOToporo IIOJJ.JJ.e p­
)i<IIBUJIOCb pOCTOM cnpoca BHyTpH CTpaHbl . l1MeHHO B 3TO speMH H , KOHeYHO, Tam1<e B CBH3H c
pacnmpeHueM MeCTHoro npott3BOJJ.cTsa, 1110r npott30HTH ynoMHHYTbIH ApucToTene M nepexoJJ. oT
omirapxnr1ec1<0i:'1 cpa3bI 1< pa6osJiaJJ.eJJI:.qecKoil .ueMOKpanm ; nepexon, conpoBom.uaswniî:cH COQHaJlL­
llhIMH li TIOJIHTHqecKHMH BOJJHeHHHMH, E KOTOpbIX, BepOHTllO, npHHllll\aJIO yqacrne li 3KCTIJiya ­
THpye.\10e Hace11eHl1e . TioHBJ1eH11e MOHeT KamrnTnca H To11mca no3me Ha OJJ.HH-JJ.Ba Be1<a TaK»<e
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:'l\eCTHOH l!Jlll l!H03e,,moiî: , TOqHce MaKe)J.OHCl<Ott , - a c MOMCHTOM BCT)'TIJieHJrn B cpa3y MeCTHoro
1 1po113BO.llCTBa 3TllX rpeqecKHX 1<0110H11 il: , tt3 1<0Topi.,1x KannaTnc 6I:.ma JJ.OCTaTOqHo .[{peBHeiî: .
}faroTOBJJHeMbJC B MeCTHbIX l\IaCTepcKHX npeJ{MeThl nepBOH Heo6xOjlll,'10CTll TIOHBJIHIOTCH sce B
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1rn1<0ii-To Mepe, co1<pama.H nym.I\bI nMnopTa H3 MeTpono,1nil: K1ra . TioHTttil:c1<ne MOHeTbI HBHJJHCh
11co6xO,[{l!Mbll\\ opyJJ.HCM ysennqeHHH o6MeJm c asTOXTOHHbJM HaceJJeHHC'M B pe3yJ1bTaTe yBeJJH­
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ropnll KaJL'IaTuc qe1<aunT MOHeT1>1 n a BeK no3>Ke HcTpoca, a ToMnc H a se1< no3>1<e Kannan1ca .
ITepno11aqaJ1bHhIH IWHTaKT rpetieCKllX I<)'TIQOB c KOpeHHbl.\\ HaceJ1enneM npOHCXO,!lllJI B TO
Bpe.,m , 1<or;1a MOHeTHoe ua1<0n.TJc1me ue llOCTiff.10 e1Qe cnoeiî: ni.,1cmeli cpa3bJ . 3TH.\l MhI MO»<eM

2� Herodot, IV, 80 ; CM . A. Hock , Das Odrys � n ­ '3 CM. V. Canarache, R e g i i sci 1 i şi regatele lor
reich i n T hra k i e n , B « Hermes », XXVI, 1 89 1 , şi Pontul Euxin, R BSNR, 1 9 3 3- 1 934,
CTp. 7 7 11 C.1 .
d i ntre /1trn
CTp . 6 0 li CJI .

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3J1JIHHl1CTl14ECKl1fl: nEP110.U B .:lOol'Y.IDKE

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pa6oBJia.IICJibl!eCKHH cnoco6 npOM3BO.IICTBa, B MX MeHOBblX OTHOmeHHHX c MeCTHhIM HaceJieHtteM
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MOHeTbl M .ua>Ke HCT aTTMl!eCKMX :c COB I), XOTH B Tel!eHMe \'I I , \'I M nO'ITM scero \' BeI<a J.(0 ll . :l. B
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3TOT cpaI<T 6bIJI OTMel!eH 6ypmya3Hb!MH HCTOpMI<aMM M HYMH3MaTaMH ' O.IIHaKo OHH
OTKa3aJIHCh .uaTb eMy CKOJihKO-Htt6y.L(I, npMeMJieMOe o6 'bHCHeHMe. Bnpol!e.\\ , OHM H He M0rJil1 6bl
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JIMWh c TO'IKM 3peHMH pOJIM rpeKOB . OHM He )''IHTbIBaJIM yposeHh COQMaJihH0-3KOHOMH'lec1<0ro
pa3BHTMH aBTOXTOHHOro HaCeJieHHH ' onpe.ueJIHBUiero npHfO.IIY 3Toro 06MeHa : TOBapa na TOBap
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MOMeHT, Kor.ua aBTOXTOHHhIH MHp npeO.IIOJieJI H3BeCTHYIO CTa.IIH IO csoeii 3BOJIIOQHH, Kor;-ia OT
KOJIH'leCTBeHHblX HaKOnJieHHH c.uenaJI Kal!eCTBCHHhlH CKal!OK K KJiaCCOBOM)' o6meCTsy . Tor.r-1a , H
TOJihKO Tor.ua, rpeKM, KOTOpblM yme B Tel!eHMe .II BYX seKOB 6bIJIM M3BeCTHLI npeHMymecTua
MOHeTbl, MOrJIH BBeCTM ee l1 B cpe.uy aBTOXTOHHOro HaceJieHMH , T01mee B cpe.uy MCCTHOH

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Ky3ryHe (ye3.II KoHCTaHQa) co.uepman OKOJio 2 OOO cepe6pHHbIX MOHeT 11CTpoca , MeceM6pMM M
AnoJIJIOHMH, cpe.IIM KOTOpbIX 6bIJIO TaK>Ke OKOJio 20 3JieKTpOHOBhIX CTaTepos KM3HKa . Cepe6pHHb1e
MOHeTbI .uaTHpy10TcH III seKOM, B To speMH KaK cTa1epb1-V seKOM .uo H . 3 . 24 MoHeTbI Ktt3MKa 6hIJIM
UittpoKo pacnpocrpaHeHbI s socTOlJHOii qacTH EanKaHcKoro nonyocrposa . B HacToHmee speMH M:me­
cTHo OKOJIO 16 KJia.IIOB ' 06ttapy>1<eHHhIX B.IIOJih .II BYX TOprOBblX apTepttii' Be.IIUIMX H3 rennecnoHTa
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LJepHoro l\\OPH H .uame 0JihBHM, TI0.II06Ho HaMHOro paHee cymecTBOBaBmeii aTTMl!eCKOiÎ TeTpa­
.upaxMe . 0Ha HaxO.IIHJiacb B o6pameHHH H 13 .Uo6py.ume M 6bma Te3aBpMposaHa qepe3 cpaBHttTeJibHO
JWJiroe BpeMH TIOCJie ee BbITIYCKa .
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CI<HMH KOJIOHHHMH Ha 10re CCCP M B .Ilo6py.II>1<e . Ha EanKaHax B :no speMH 06pa3osanocr, seJmKoe
rocy.uapcTBO o.upncos , TeppMTOpMaJibHaH 3I<cnaHCMH l<OTOpb!X BKJIIO'IHJia , nO-BM.IIHMOMy, H .Ilo6py­
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2-1 C. Moisil , e BSNR, 1 9 1 3 , crp . 6 3 , npttM. 23 . 11a ipaâe K113111.;o om [)1>. uap101, B « Godisnik----Sofia »,

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230 3. KOH,UYPAK11 14

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28
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15 3JIJU1Hl1CT114ECK11A IlEPl10.JJ; B .JJ;OiiPY.JJ;)l(E �31

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232 3. KOH.UYPAKH 1G

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"" V. Pâr\'an, Q crnsia J i n Callatis, B Analele 31 TaM il\ e .

Academiei Romîne, Seria I I , TOM XXXIX, liyxapecr, CIG, 2056 ; y V. Canarachc, M o n c J e l c Sci ţilor
3�
1 920, crp . 57 H c:1. din Dobrogea , a SCIV, I , 1 950, crp. 2 1 8, npliM. 20.

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17 3J1JIHHHCTH YECKHH CT EPH O .U B .UOBPY,ll)l( E 233

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33 D . Tudor, Amfore elenistice desco/>erite in R.P. R . , 3� CM . Th. Reinach, Mithridate Eupator, roi Jr<
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234 3 . KOH.O:YPAKl1 18

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BaHHH AJieKcatt.n;pa Be.rmKoro .
3 . KOH.UYPAKH

35 V. Pârvan, Fouilles d'Histria, D « Dacia », II, 37 Raport ampra cercetărilor arheologice de la


1 925, cr p . 201 , N2 6 . Kallatis-Mangalia II. Sectorul necropolei hellenistice,
36 PaJKonKu u npoy'l6a1Um, I I , Ano110Hu11 Ha l/epHo a SCIV, I, 1 950, crp . 85 .

Mope, Coc1Jm1, 1 948, crp . 8-27.

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LES RELATIONS D'ISTROS ET D'APOLLONIE DU PONT
A L'EPOQUE HELLENISTIQUE
A propos d'une inscription inedite

Sur les relations d' lstros et d' Apollonie du Pont a l' epoque hellenistique
nous disposions jusqu'a ces derniers temps de trois documents epigraphiques
provenant de la ville des bords du lac Sinoe et - chacun a sa maniere - autorisant
l'hypothese selon laquelle aux IIIe et I Ie siecles av. n. e. il aurait existe entre ces
colonies de l'Euxin non seulement des contacts sporadiques ou des echanges
commerciaux plus ou moins actifs, mais une entente politique, concretisee dans

tante et la mieux conservee. 11 s'en faut toutefois que les deux autres soient
un accord formel. De ces trois inscriptions, la plus ancienne est aussi la plus impor­

denuees d'interet, si bien que nous pensons faire reuvre utile en les groupant ici et
en les commentant, avant de vouer notre attention a un quatrieme document,
un decret d' Apollonie du Pont decouvert a Istros au cours de la campagne de
fouilles de l' ete 1 958 et qui - tout en confirmant ce que nous savions par ailleurs
des rapports excellents ayant regne entre les deux cites - eclaire d'un jour nou­
veau l'hostilite qui - vers le commencement du II e siecle av. n. e. - semble
avoir oppose Apollonie a sa voisine Mesambria, colonie dorienne du littoral
occidental de la mer Noire.

1 . Relief en marbre decouvert en 1 914 dans les ruines de la courtine k,


a proximite de l' edifice des thermes. Hauteur : 35 cm 5 ; largeur : 41 cm ; epaisseur :
1 1 cm. A gauche, en bas, la plaque est brisee a peu pres jusqu' a mi-hauteur, ou,
des l'antiquite, il avait ete pratique un trou servant a faciliter la mise en place du
monument. La partie sculptee, plus profonde de 2 cm par rapport au cadre, est
limitee par deux pilastres surmontes d'un epistyle a trois bandeaux, sur lequel

O, K sensiblement plus petits).


est gravee l'inscription, qui compte deux lignes. Hauteur des lettres : 1 cm (O, 8,

est assez mal conserve (fig. 1 ). 11 represente les Dioscures galopant


Le relief - actuellement au Musee National des Antiquites de Bucarest,
cote L 6 1 7-

vers la droite ; devant eux - leur faisant face et le bras droit leve en signe d'adora­
tion - on aper�oit deux orants vetus d 'un 1.µa:n ov . Les dieux portent leurs bonnets
pointus, chitons et (pour autant que l'on en puisse juger) des cuirasses ; en outre,
des chlamydes flottant au vent, comme dans les reliefs d'Odessos reproduits

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236 D. M. P I P P I D I el E�I . POPESC L " 2

chez Kalinka, Antike Denkmăler i n Bulgari en, n° s 1 93 et 1 94. Leurs chevaux -


« passablement bien stylises », au jugement du premier editeur - sont fi.gures
en perspective, le plus eloigne etant a moitie couvert par celui qu'on voit au
premier plan. Par manque d'experience de la part du sculpteur, les sabots ante,

Fig. l . - Dedicace en l 'honneur des Dioscures (Musee National des Antiquites de Bucarest).

rieurs du cheval fi.gure au second plan sernblent s'appuyer sur la personne d'un
orant, don_t - pour cette raison - on distingue a peine la main gauche 1 .
1 ere edition : V. Pârvan, dans AA, 1 9 1 5 , col. 2 70 (cf. egalement ACM I,
1 9 1 5 , p. 1 92) ; republie et commente par le meme, Histria I V ( A RMSI, XXXVIII, =

1 9 1 6), p . 546, n°. 6 .

l K0tA!.ix ] p1h·f) c; K0tf.),ix pJ.·rou x0tt o t cr't" pixnw["îc,u rr]rn:>..w x6't"z<; lrrt � o -�8ziix[v ]
['A ]rroA!.wvtix"îix�<; �tocrx6potc; �w„'tj pcri.

1 Comme on l'a j udicieusement fait observer, lement parmi Ies documents fig ures decouverts en
« c'est dans Ies regions O li le dieu cavalier etait maitre pays thraco - m a cedonien qui presentent Castor et
que Ies Dioscures helleniques sont montes a cheval » Pollux caracolant cote a câte et qui ont ete etudies
(E. Will, Le relief c ul c u el greco-roma i l l , Paris, 1 95 5 , par F. Chapouthier dans sa these Les Dioscures au
p. 1 04). A c e titre", notre monument s'insere norma- sen•ice d'une deess e, Paris, I 9 3 5 , pp. 2 8 1 -2 86.

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3 L IC . R E LATIO !'\ S D ' I S T R O S ET D'A POLLO N IE DU PONT 237

2 . Fragment d'une stele de marbre brise a gauche et en bas, decouvert


en 1 92 2 dans les ruines de la basilique « a abside », situee a l'est des thermes
roma ins, actuellement au Musee National des Antiquites de Buca rest - cote
L. 142 1 (fig. 2). Dimensions en cm : 16 X 1 5 X 7. Hauteur des lettres : 6 -10 mm.
1 e re edition : V. Pârvan , dans « Dacia », I I, 1 925, p. 204, n ° 8.

[v di onoc; . . . . . . . . . . . . ]u -r o u 0soyv-�-rou,
[" E o o i;s -r·� r. �OUA '/j L X.CI. ]t TWL o� µ(uL . sm µ·l) -
. .

[ 6 osivCt. -rou e .g . 0so ]µ� p 6 -r o u shtsv · s-


[7tsLO� 6 oz'.vCt. TOU e .g . Xo:i ] peou , A7to)1AWVL -

[Ae:7. x.al. x.oiv'lji -r'lji 7t6 ]AEL x.al. i8[Ct.L -ro'.::; sv­
5 [ &-r·IJ c;, &v ·fi p x.af.o::; xC1.t ] &yC1.6oc; wv oi C1.-r s ­

[ -ruyz&voucnv O'.UTWL -rw }1 7t o Ai-rwv x_ pd-


[ O'.c; 7t0'. pex_STCI. L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ]

L 5 : l/...V Yj p Xl/... A oe;


1 XO'.L\ D
' I

• • M • •

Pippidi ; n p o-n: p 61J -re: &v � p V. Pârvan -


L 8 : TIO:peze:-rcxi Pippidi ; ncx pe:z 6 µe:v oc;
Pârvan.
Fig. 2 . - F r ngment d'un decret histrien pour
un habitant d' Apollonie (Musee National des
Antiquites de Bucarest).

3 . Musee d'Histria , inv. n° 93. Fragment d'une stele de marbre legere ­


ment endommage a gauche (ou il ne manque qu'une a deux lettres au commence­
ment de certaines lignes), brise en haut, en bas et a droite (fig. 3 ) . Dimensions
en cm : 1 5 X 11 X 5. Hauteur moyenne des lettres : 1 cm. 1 ere edition :
D. M . Pippidi, Histria I, p . 505, n° 7 .

I cl.7tocr-r ]C1.Ae: [ tc; 1)7to -r'ljc; 7tOAe:wc; . . . XCt.A0)c; l


r X. ]al. OLX.O'.(w [ c; so(X.O'.O'E'I ? ]
• • •

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• (.;V • • •

Fig. 3. - Fragment d ' un decret histrien pour


un habitant d 'Apollonie (Musee d ' Histria).

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238 D. M. P I P P I D I et E i\1 . POP E SCU 4

Ainsi que Pârvan n'a pas manque


de le faire observer des le premier mo,
ment, la dedicace que nous venons de
reproduire permet de postuler l' exi,
stence d'une alliance entre Ies habi,
tants d'Apollonie et ceux d' Istros, en
vertu de laquelle ces derniers ont
envoye au secours des premiers le
corps expeditionnaire commande par
le fi.ls de Callicrates. Ce qui semble
l'indiquer, c'est, d'une part, le fait
qu'une escadre ait mis a la voile pour
prendre part a la guerre ciont l'heureuse
issue allait etre attribuee a l'interces­
sion des Jumeaux divins 2, d'autre
part, l'emploi dans notre texte d'une
expression COmme btf. � o�(:Jevx [ V] qui, a
.;
„ l'endroit ou elle fi.gure, n'a pas, croyons,
...
:l
u nous, l'acception generale qu'on serait
"'
o
i5
tente de lui attribuer, mais celle d'un
"' terme technique exprimant l'idee de

"O
l'aide apportee dans l'accomplissement
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c 2 Sur Ies Dioscures patrons des navigateurs,
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..c le locus classicus est Diodore IV 43 , 2 : l!Lo xod
Torc; EmyLvoµtvmc; 7t(l(p(l(80cr(µou ye:ye:vl)µtvl)c; •6jc; 7tEpL„
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crl°'c; cXV(l(7ttµ7te:Lv e:tc; T�v TWV Llrncrx6pwv i:mcpiXve:L(l(V
..,
a
(au demeurant, cf. l 'Hymne homerique aux Diosc11res
I, 6- 1 7 ; Theocr., XXII, 6-22). Sur leur culte a
I lstros, atteste par Ies monnaies d'epoque hellenistique
et romaine, voir B. Pick, Die antiken Munzen Nord­
Griechenlands, 1 l (Berlin, 1 898), p. 149, n. 2 ; L. Ru·
zicka, dans NZ, X, 1 9 1 7, p . 107 ; B. Hemberg, Die
Kabiren, Uppsala, 1 950, pp. 230- 23 1 . Quelle que
soit du reste la vraie signification des deux tetes
affrontees sur Ies emissions de cette viile, ii est desor·
mais certain qu'a Istros, a l'epoque hellenistique,
ii y a eu u n temple des « dieux de Samothrace »,
mentionne dans Ies inscriptions tantât comme
:E°'µoOp�xLov (V. Pârvan, Histria N ARMS I ,
=

XXXVIII, 1 9 16, p. 543, n° 4 ; S . Lambrino, dans


« lstros », I, 1 934, p. 1 2 3 ) , tantât, plus exactement,

comme [le:pov] Twv 8e:wv -rwv ev :E [°'µ]oO[p�]xr,1


(decret inedit, Mus. d'Histria, inv. n° 3 2 5 , fr. B.
1 2 - 1 3 ). Quant aux rapports possibles de ce sanctuaire
et du temple recemment decouvert, consacre au
Mey°'c; 8e:oc; par le Thasien Peisistratos, fils de
M nesistratos ( « M ateriale » V, 1 958, p. 287 ; BCH,
LXXXIII, 1 959 (2), p . 455), nous n'avons pas a nous
en occuper dans cette etude.

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L E S H E LA T I O l\ S l l ' I STROS ET D ' A P O L L O N IE D l ' PO:"iT 239

d'un engagement contractuel, plus precisement, en vertu d'un traite d'assistance


mutuelle. C'est avec ce sens qu'on rencontre le verbe �o "f)Elev dans nombre de docu­
ments d'epoque dassique et hellenistique, et c'est ce sens qu'on lui voit, pour ne
citer que quelques exemples, tant6t dans le traite condu en 3 96/95 entre Athenes
et Thebes 3 ( �o'YJ8€v B oLCU'C'O� [7t] cxv'C'L cr8t [ve:L] ), tant6t dans ceux qui - au cours
du meme siede - ont uni les Atheniens aux Corcyreens et les Atheniens au roi
Kersobleptes : � o 'YJ Ele:�v 'AEl'Y)vcx[o� 7tcxnt crEleve:L, respectivement : � o'YJEl [ e:�'J 7tCXV'C'� cr8e,1e:] L
x [ ex] t xcx'C'oc y�v xoci xoc'C'oc &oc/..cx'C'[ Tcxv] 4 .
S'il en est ainsi, toutefois, d'autant plus convient-il de se demander dans
quelles circonstances l'accord en question a-t-il ete condu, ce qui revient a dire
que - dans la mesure du possible - il faut tenter d'attribuer une date a l'inscrip­
tion qui nous en a conserve le souvenir. A cet egard, tout en ne laissant pas d' etre
categorique, l'attitude du premier editeur n'est pas aussi daire qu'on pourrait
le desirer. A l'en croire, en effet, l'inscription qui daterait « approximativement
du Ir siede » aurait trait a une demande d'assistance adressee par les Apolloniates
aux Histriens a l'occasion d'une attaque dirigee contre eux par « des barbares
de l'interieur ». Quant a l'identite de ces derniers, Pârvan ne prend pas sur lui
de trancher la question, encore qu' a en juger d'apres sa maniere de s'exprimer il
semble avoir pense plus particulierement aux Thraces.
Cette interpretation de la dedicace de Callicrates a ete combattue a plusieurs
reprises par Christo Danov 5, qui, faisant observer que d'apres ses caracteres
paleographiques le document doit appartenir au nre siede, croit pouvoir affirmer
que l'escadre histrienne aurait eu pour mission d'aider les Apolloniates a repousser
les attaques des Celtes venus s'etablir en Thrace pour y fonder le royaume dit
« de Tylis », peu de temps apres l'echec de leur grande invasion en direction de
la Grece, sous la conduite de Brennus.
L'hypothese du savant bulgare a pour elle la vraisemblance dans la mesure
ou, effectivement, l' ecriture semble indiquer comme date de l'inscription le nre
plut6t que le Ir siede (fig. 4 ). Ce point etabli, on peut egalement admettre qu' entre

communement admise pour sa destruction par les Thraces 6 ) la menace la plus


278 (date approximative de la fondation du �cxcr[Ae:L O'J de Tylis) et 2 1 8 (date

grave qui ait pese sur les Grecs de l'Euxin venait de la part des successeurs de
Comontorios bien plus que de la part des indigenes, avec lesquels un accommo­

offensive doit avoir ete pendant cette periode sensiblement entamee 7•


dement etait toujours possible et dont - pour des raisons evidentes - la puissance

Ceci ne signifie naturellement pas que l'expedition commandee par Calli­


crates n'a pu etre occasionnee par des evenements dont le souvenir s'est entiere-
3 Syll 3 , 1 22 , I. 5-6. aume de Tylis l'annee 1 93 (Les Celtes deJ>uis l'epoque
• Syll 3, 1 5 1 , I . 4 - 5 ; 3 70, I. 1 9-20. C:t. aussi . Je La Tene et la ci vilisation celtique, Paris, 1 9 3 2 , p. 5 2).
Syll 3, 366 et 6 3 3 . 7 Sur Ies rapports des Celtes et des colonies
6 « Izvestiia - Institut » , X n , 1 93 8 , pp. 248-2 5 8 ; grecques de la câte occidentale de l'Euxin, il y a
Zapadniat briag na Cerna More i• dret•nostta, Sofin une page enthousiaste de Camille Jullian, H istoire
1 947, p. 5 7. de la Qaule, 16 (Paris, 1 926), p. 3 66. Pour une appre·
6 Par rapport a cette communis opinia nous ne ciation moins favorable de l'activite de Comontorios
voyons qu'une exception notable : celle d'Henri et de ses successeurs, voir D. M. Pippidi, Contrib uţii
Hubert qui, dans un livre bien connu, - sans dnnner la istoria veche a Rominiei, Bucureşti, 1 95 8 , p. 25
d'ailleurs Ies raisons d'une affirmation aussi singu· et suiv., et aussi A. Popescu, dans AUB, Seria şt.
liere, - indique comme date de la disparition du roy· sociale, Istorie, 5 , 1 956, pp. 25-4 1 .

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I > . 'I . l ' I P l' l l >I "' E"- P< >PES(T li

toujours possible entre Apollonie et une autre colonie de la cote thrace. 11 con,
ment efface et que nous pouvons seulement imaginer, a commencer par le conflit

vient de ne pas oublier, en effet, qu'aux environs de 260 av. n. e. les Byzantins
bataillaient contre les Callatiens pour le contr6le du port de T omis 1\ sans
parler de la guerre que vers la meme epoque les Apolloniates eux,memes semblent
avoir soutenue on ne sait exactement contre quels enncmis, que ce soit pour la
defense de leur territoire ou pour porter secours a leurs proches voisins, les
Mesambriens 9•
Quelle qu'ait ete au demeurant la raison de l'aide portee aux Apolloniates
par les Histriens aux ordres de Callicrates, ce qu'il importe de souligner du point
de vue du probleme qui nous interesse, c'est la circonstance qu'elle semble avoir
ete accordee en vertu d'un traite d'alliance, ensuite le fait que cette alliance elle,
meme temoigne de l'existence entre Ies deux cites de rapports suivis, s'expli,
quant par des interets economiques autant que par leur commune ascendance
milesienne 10. 11 n'y a donc pas lieu d' etre surpris de ce qu'ils se soient prolonges
rout au long des derniers siecles avant notre ere, ou de ce que leur echo puisse
se retrouver dans des documents aussi mutiles que Ies deux fragments qu'il nous
a paru utile de reproduire en commern;ant.
De ceux,ci, le n° 2 appartient a un decret en l'honneur d'un citoyen
d' Apollonie, dont les services paraissent avoir ete recompenses par la concession
des privileges usuels en pareille occasion. Le nom du titulaire ne s'est pas con,
serve et le peu qui reste des considerants ne permet pas non plus de conclure
a des evenements exceptionnels auxquels son activite aurait ete melee. Le frag,
ment serait donc tout au plus une preuve des relations amicales ayant regne entre
lstros et Apollonie a l'epoque ou le decret a ete vote, un temoignage dont l'interet
reside avant tout dans ce qu'il confirme les informations dont nous disposions
par ailleurs sur ces relations. A ce titre, le probleme de sa date revet une impor,
tance singuliere, encore qu' il n'y ait pas a signaler a ce sujet des opinions par
trop divergentes. Selon Pârvan 1 1 , il serait simplement anterieur a l'an 200, tandis
que Danov estime pouvoir pousser la precision jusqu' a l'attribuer a la premiere
moitie du III" siecle 1 2 • C'est dire qu'il serait contemporain de l'expedition envoyee
par les Histriens au secours d' Apollonie, et c' est probablement cette derniere
consideration qui, aux yeux du savant bulgare, a du paraître decisive. Cependant,
il est facile de se rendre compte qu'entre l'ecriture de la dedicace aux Dioscures
et celle du decret en l'honneur du fi.ls de Chaireas il existe une notable difference,
et que des deux documents le dernier est certainement le plus recent. C'est pour,
quoi, sur ce point, nous n'hesitons pas a donner raison a Pârvan, en acceptant

11 en resulte que l'entente entre lstros et Apollonie du Pont a sun·ecu aux


comme date du decret non pas la premiere, mais la seconde moitie du l ile siecle.

trou bles provoques par la disparition du royaume celte de Tylis, et l' interet de
8 Memnon fr. 2 1 (FHG, I I I, p. 5 3 7 Fr. Gr. � date prcsumee de l'i nscription , ainsi que sur Ies
Hist . , I I I B 43 4 , fr. 1 3 ) . Pour la <hite, B. Niese, Q e ­ evenements qui l'auraient occasionnec, cf. G. Mihai ·
s c h i c hte d e r �ri e c hi s c h e n u n d makedon i s c h e n Staaten l <w, dans FRMN, I ! , 1 948, pp. 6 3 -- 06 cr Chr. Danov,
seit der Scli lu c ht bei C h a ero n c,1 , l i , Gotha, 1 899, p. 1 3 7 ; dans A lJ S , XLV I I , 1 9 5 1 5 2 , pp. 1 40 - 1 5 0 .
W. P. Newskaja , B)�a n � i n d cr klassisclten 11. h elle11 i ­ III
Cf. rlu s loin p . 24 7- - -2 4 8 .
Leip:ig, 1 95 5 , p. 1 5 0.
stischen Epo c h e , 11 « D
acia », I I, 1 92 5 , p. 204.
" IGB, I 388, avec Ies observations de J. et 1 2 « ] s,·cstiia- Institut », XII, 1 9 38, pp. 2 1 8--2 1 9.
L. Rohert, dans RE G, LV l l l , 1 950, p. 5 4 . Sur la

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7 L E S RELATIONS D' ISTHOS ET D'APOL L O :'i IE DC PUl'T 241

cette conclusion est singulierement rehausse par la constatation qu'aux environs


de l'an 1 00 av. n. e. Ies relations traditionnelles des deux cites continuaient a
se developper favorablement. C' est ce qui nous paraît ressortir de l'inscription
fragmentaire reproduite plus haut au n° 3, dans laquelle, avec le premier editeur,
nous croyons reconnaître l'allusion a une institution tout a fait caracteristique
de l'âge hellenistique , le recours a des juges etrangers cornrne a une instance
presentant plus de garanties d 'impartialite que les tribunaux locaux. En l'occurrence,
selon l'interpretation a laquelle nous adherons, a une date cornprise approxirnati,
vernent entre 1 50 et 80 av. n. e, « un citoyen d' Apollonie a joue a Istros le râle
d'arbitre ou de juge, a la satisfaction de ceux qui l'avaient mande et qui devaient
lui decerner des honneurs dont la liste s' est perdue. Rigoureusement parlant,
dans la partie du decret parvenue jusqu' a nous rien ne s'oppose a ce que l'incon,
nu honore ait ete Histrien, en d'autres terrnes que le texte vote par l' Assemblee
d' Apollonie ait ete expose a Istros pour flatter l'arnour propre de l'interesse,
non rnoins que celui de ses concitoyens. A en juger d'apres les conditions sociales
et politiques de notre colonie durant la periode indiquee, il nous semble toute,
fois plus probable que le decret soit de provenance histrienne. Bien plus
qu' Apollonie, dont la situation interieure aux environs de l'an 100 nous est a
peu pres inconnue, lstros avait interet a recourir aux services d'un arbitre
etranger, peu suspect de partialite et a l'ecart des troubles dont le souvenir survit
dans les docurnents du temps » 13.
Telles etaient clonc nos informations sur Ies rapports d' Istros et d' Apollonie
a l'epoque hellenistique, et elles nous autorisaient a considerer l'entente . entre
ces deux cites comme une constante de leur politique exterieure, lorsque, tout
recemment, la decouverte d'un nouveau document est venue apporter a cette
maniere de voir une confirmation eclatante. I1 s'agit cette fois d'un decret d' Apo},
lonie du Pont mis au jour a Istros, particulierement bien conserve et assez precis pour
nous perrnettre d'affirmer que -sur un point, tout au moins -l'histoire des colonies
de la câte occidentale de l'Euxin au ne siecle en sort considerablement enrichie.
4. Stele de marbre a fronton, brisee en haut (ou la plus grande partie
du fronton a disparu) et en bas (ou la cassure nous a fait perdre les lignes finales),
legerement endornmagee a gauche et a droite, notamrnent au comrnencement
et a la fin des trois prernieres lignes. Decouverte dans le secteur central de la ville.
au milieu des ruines d'epoque romano,byzantine, actuellement au Musee National
des Antiquites de Bucarest (cote L 1 86). Dimensions en cm : 80 X 58 (54) X 1 1 .
Hauteur des lettres : 1 cm 5 . Gravure correcte, assez profonde, sans etre belle.
Ecriture du ne siecle av. n. e. (fig. 5).
["E o]r, �::: -r'fj\ �0uJ.'tj [ t x.J7.t -;-(;)� ofiµ.c..w 7<.i)'I a•Y1i3 p(i) lv J
r-: ]v (:) fl."lj . hmo·I; [ cru ]µ.�E�'ljX.E'I ';''Ii'/ 7 ::; 7tE p 7.'1 I h- 1
I p ]7.v Msr;·riµ.� p t7.[v )wv 7t0Azµ.0v &vo.7t&-;y o.J.-;-ov

r � J -tjcrcl.'17(1)'1 d:; 70 ts p ov 7r,;; 'lrnl,/a,c.J 'l(J:; X.7.t d:;


[ ·fi ] µ.1.v � ;o.v:::y x. Liiv ]'nu'I x.oct 7t0 AA� X.7.l µ.ey&h fo::: -
;)
7'l'J:; ecrzii-;ou:; X.L'IOU'I OU:; OC"/7.Y O'l';'(i)'I -;·'r,v 7tf,At[v J ,

1" D . M. Pippi di, Nouvelles i nformations sur la des d'Histoire presentdes uu X'' Congres des Sci e n c es
constiwtion d'Hi.m ia preromai ne. dans No1111elles Etu · Historiq ues, Bucarest, J 9 5 5 , p. 102.

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24:2 D. M. PIPPIDI et E M . POPESCU 8

' lcr-:- p Loc'lot (j1JV'(€\le:Lc; xoct i:pl"AoL xixt e:uv o o L u7t&px.ov­


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ALµE'llX:; µe:6' �µwv Te: xixt ':"W'I cru'lµocxwv OLe:r.pu­
AiX�& 1 , -r6 -re: r.p pou pto'I -:-o E'I 'Aî'X.L&"AcuL oc7t1JAAo-
, \ I ' \ - ) '
15 -:- pLcuµe:v o'I XIXL XOC't"e:xoµe:\lov U7t0 Ţ(t)V 7t0 .e:µL-
W'I, oto cru'le�ocwe:'I T�v n 7toALv xoct Toc:; 7tpocr6-
oouc; µe:y&A.ix �AOC7tTe:cr6ixL, EX7tOALo px�crixc; µ[e:-]
6' ·ijµwv -:-i:: xoct "wv &A.A.cuv cruµµ&xcuv xocTe pe:tljJe:
d[r:;] eooc9or:;, E'I TE TWL Em7tAW( L) 'rWL E7t' 'AyxlocAO'I ':"W'I
20 Evixv-r(cu'I Em6i:: µevcu'1 TWL cr-r6A(<> L otixxLvouve:ucrix[c;]
itpo::; 7tAdovixr:; -rw'1 -:-i:: r.oA.e:µ(cuv h p&nicre:v xoct 7tAoi:-
r,v IXU':"OC'10p0'1 eA.oc�e: µe:6' -ijµw'I 're: XIXL -rwv &A.A.cuv
- IX7tOl-'1Xcre:crLV
(.). ' (.). .,."CU-
' ' [ 'LCU ]::; "'' '
cruµµocz.(u'I, oµo oe: XIXL' e:'I TIXLt:; ' 1t1XPIXl-'O '

':"e: p o'1 E:ocuTov oLoouc; de; -rouc; &.1w'lixc; xixt Ev ToLc;


2!'i A.o moi::; oc7tlXO'LV r.pLAOXL'IOU'ICUt:; oc'(WVL�oµe:\lo::; E7tL
7t po-re: p7Jµoc-:-cuv otoc 7tocv-r oc; Ejd'le:To xixt Tou::; crTpoc­
-rLwTixc; EixuTou 7t po6uµouc; xixt x.p1Jcrlµouc; E'I Tw[L]
7toA.EµcuL OLOC 7tOCV-roc; 7t1Xpdxe:-ro . il7tcu::; o l.iv 6 o'ijµoc; e:[ u-]
[x.Joc ptcr-rWv q)(xiv�1rr oc t xrtt -re:tµWv 7oUc; cXyoc6 oUc; 'ti:lv &v-
30 o pwv, TUX.1JL OC)'1X[6]'ijL oe:06x6ixL T'ijL �ouA'ijL XIXL TWL o�­
µcu L . E7tlXLVfoocL µf:'I E7tL -:-ou-roti:; TO'I o'ijµov -rov , lcrTpL­
ocvwv, r.p(A.ov OV'rlX XIXL cruyyi::v 'ij xetl. cruµµixx_o'I, XIXL E-
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E'I -:-oî:c; dtovucrlot::; xixt e:Lx6vL x_ocA.x'ijL EV il7tAoLc; h' Eµ-
[� ]6A.ou XIXL ocvix6ELVIXL "t"�V dxO'llX de; TO le: p o'I 't"OU , A7t6A­
A.cuvoc; -:-ou ' lix-r pou xoct ·r pocljJixL -:-o �-� r.pLaµix de; T-fjv �&-
[O' ]L'I , [ oc]'11Xj"'(e:Î:AIXL of: TOC:; ·mµoc:; xoct EV "lcr-rpcuL E'I T OÎ:c; O'UV-
40 [ 6ooLc; XIXL E'I T]oî:c; ocywmv oc [e:]t 7tO Louµevouc; T�V ocv ixyye:-
(A.loc'I -rouc; . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . ] . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . .

on reconnaît la haste verticale. A la fin de fa ligne, l' n encore visible. Au com­


L. 1 : l' �w7ix final de �ouA:YjL a presque completement disparu ; du K suivant

mencement de la 1. 2, aucune trace du r. Dans la lacune, on aper<;oit vaguement


l'un des bras du � et l'extremite inferieure de l'Y. A la fin de la ligne, on distingue
sur la pierre l'extremite inferieure d'une haste inclinee vers la droite : il y a clonc
eu ici un A ou un X, ce qui rend inacceptable la le<;on [ oz l8] ix'1 , excellente pour
le sens, que G. Klaffenbach veut bien nous proposer par lettre. Contre cette meme
conjecture plaide aussi le fait qu'au comm�ncement de la 1. 3, avant AN, nous
croyons reconnaître le trace d'un P. C'est ce qui nous a foit adopter dans le texte
[ &x l p ] ixv, bien que nous ayons aussi pense a [zwlp]<Xv . A la fin de la ligne, traces

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243

Fig. 5. - Decret d'Apollonie du Pont en l'honneur d'un amiral histrien (Musee National des Antiquites
de Bucarest).

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244 D. M . PIPPIDI et EM. POPESCU 10

visibles de la haste gauche d'un N. Par ailleurs, cette meme ligne pose aux edi,
teurs un probleme autrement difficile a resoudre, a savoir l'incorrection frappante
d'une periode qui commence par une proposition infinitive dependant de auµ�E�"t)Xe:\I
et continue brusquement par un genitif absolu construit selon Ies regles. La
langue en general correcte de l'inscription, ainsi que l'impossibilite d'expliquer
la ph rase fautive autrement que par une inadvertance du lapicide, nous fait supposer
que ce demier a du sauter a cette place quelques mots du texte qu'il se proposait
de graver et plus precisement la fin de la proposition qui, de toute evidence,
apres [ &xi' p ] '.X.'J , continuait par un nom a l'accusatif suivi d'un verbe a l'infinitif.
A en juger d'apres le sens, le verbe pourrait etre XOC't"'.X.A:X.�Z�'J ou un autre du meme
sens. Quant au sujet, tout porte a croire qu'il s'agit des Mesambriens, ciont l'agres,
sion - fletrie dans les lignes suivantes du texte - aurait commence par l'occu,
pation de l ' &x p :x. ou s'elevait Anchialos. Ainsi que le suggere G. Klaffenbach dans
la lettre que nous venons de citer et pour laquelle nous tenons a lui exprimer
nos vifs remerciements, c'est probablement ce nom meme ("muc; Me:a"t)µ� pL::t..\l ou c;)
qui, repete a une tres petite distance (r w'1 Me:O"r; µ�pL ocv w '1), aurait induit en erreur

de la 1. 4, haste droite et une partie de la barre horizontale de l'H. Apres la lacune


le lapicide, en lui faisant commettre une haplographie. - Au commencement

ou nous croyons reconnaître les contours des lettres AN, un T parfaitement


visible. A la fin de la ligne, haste gauche et barre horizontale inferieure d'un E.
Au commencement de la 1. 5, aucune trace du B, mais on reconnaît facilement
H � A. -A la fin de la 1. 10, la haste verticale gauche et l'attache de la barre horizontale
d'un H. - L. 1 9 nous coupons : Z'J -rw � bmtAw ,�) -rw�, bien que le manque du Lw-roc
adscrit a cet unique endroit soit embarrassant. Par ailleurs, une forme &m7tAWTWL
nous paraît tout aussi difficile a expliquer, sans parler de l'usage de la langue,
qui exige la repetition de l'article. Le reste du texte est parfaitement lisible,
comme on peut s'en rendre compte en examinant attentivement la figure 5 .
Avant d e clore cette serie d e notes critiques, nous voudrions attirer l'atten,
tion sur le fait que, tout le long du decret, la coupe syllabique est strictement
observee. Cette particularite, qu' on releve dans la plupart des inscriptions d' Apo},
lonie (IGB, I 388, 389, 390, 3 9 1 , 392, 396, 399, 401 ) , mais qui est a peu pres
inexistante a Istros, dans les inscriptions d'epoque hellenistique aussi bien que
dans celles d'epoque imperiale, nous fait croire que le decret que nous publions
a ete grave dans la ville qui l'a vote plutât que dans celle ou il a ete decouvert.
Sur la coupe syllabique dans les inscriptions grecques de l' epoque hellenistique,
voir Ad. Wilhelm, Beitrăge zur griechisc hen Insc hriftenkunde, Wien, 1 906, p. 1 6
et suiv . , et les observations d e L . Robert, dans Journal Asiatique, 1 958, p . 8.

Ce qui, tout d'abord, frappe dans cette inscription ciont le lieu d'origine
n'est nulle part indique explicitement, c'est la langue depourvue des dorismes
qui, vers la meme epoque, emaillent Ies documents emanant des colonies mega,
riennes de la mer Noire. Nous sommes clonc en presence du decret d'une cite
ionienne et, si l'on pense que celle,ci revendique comme divinite poliade Apollon
' h-r p 6c;, tout en proclamant ses droits sur le petit port d' Anchialos (sis, comme
on sait, sur la rive nord de l'actuel golfe de Burgas, exactement en face d' Apo},
lonie), on ne tardera pas a conclure qu'il s'agit bien de cette demiere, de qui la
devotion envers le dieu de Didyrnes est connue et dont les rapports avec Anchialos

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11 LES RELATIONS D'ISTROS ET D'APOLLONIE D U PONT 245

sont eux.-aussi attestes par Strabon 14 • C'est clonc d'Apollonie que doit provenir le
decret decouvert dernierement en Dobroudja et c' est a un traite d'alliance qu'il doit
etre rattache, en vertu duquel -
pour la deuxieme fois au cours de
l' epoque hellenistique-les habitants
d' lstros s'empressent d'aider les
habitants d' Apollonie, en envoyant
a leur secours une escadre formee de
7tAofo:. µtXx p & , aux ordres d'un
'JtXU:x pxoi; tXU't' ox p & Tw p . Le premier
probleme qui, des lors, se pose a
l'editeur, c'est de chercher a preciser
la date d'un document ciont le
contenu interesse l'histoire d' Apol„
lonie aussi bien que celle de son
alliee des bouches du Danube.
Faute d'autres indices releves
par l'analyse interne, ce sont la
langue et Ies caracteres paleogra.­
phiques du document qui vont nous
permettre d' arriver sur ce point a
une conclusion. Pour ce qui est de
l' ecriture, il nous est dej a arrive
d'exprimer l'opinion selon laquelle
elle accuserait des traits pouvant se
rapporter au ne siecle, autant dire
a une periode de transition entre
les alphabets monumentaux des
Ilie et Ier siecles av. n. e. Ceux.-ci
etant caracterises par des traits in.­
confondibles, - a lstros aussi bien
qu' a Apollonie, Ies deux villes ou
l'inscription a pu etre gravee, - il
n' est guere difficile de relever dans
notre texte les signes d'une trans.­ 25
o 50 75 cm
formation qui, partant du trace sobre
et des caracteres « aeres )) des docu.­
ments du Ilie siecle, aboutira a Fig. 6. - Câte occidentale de la mer Noire, avec l'empla-
cement des principales colonies grecques.
l'ecriture ornee et aux lignes ser„
rees des inscriptions de l' epoque
qui commence avec la troisieme guerre mithridatique et a vu Ies Romains
s'installer en maîtres sur la câte occidentale de l'Euxin u• .
14 Q eogr., VII, 3 1 9 : . . . 'Ay-.(tiXA'� 7tOAlx11w11 'A7toA:Aw­ Supplbd. XIV). Leipzig, 1 920, pp. 1 06-1 0 7 .
16
Sur le culte d' Apollon ' fo:-rp6c; a Apollonie,
\lt(nc7>11. S. Lambrino, dans « Dacia », I I I - I V , 1 927/
outre les textes de Strabon et de Pline cites plus loin, 1 932, p. 405, n. 3 ; D.M. Pippidi, dans «Dacia», N.S., I,
n. 26 et 27, cf. IGB, I, 388, 3 9 1 , 400 et, en general, 1 95 7 , pp. 1 65- 1 7 7 .
Fr. Bilabel, Die ionische Kolonisation ( « Philologus »,

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246 D. M. PIPPIDI et EM. POPESCU 12

Si l'A, par exemple, presente une barre qui n'est pas encore brisee ; si
le N et le TI ont une haste longue et une autre courte, les bras du K sont en train

elegante, enfm - et surtout -- 1' Q a change de forme, l'Y est devenu plus court,
de s'allonger, la boucle du P est sensiblement plus ample, tout en devenant moins

tandis que l'O a atteint la grandeur des autres lettres et les bras exterieurs du �

tation possible le ne siecle 1 6 (peut-etre bien les annees 200 -1 50, s'il est possible
approchent de l'horizontale. T ous ces signes nous paraissent indiquer sans hesi­

de pousser aussi loin la precision) et cette conclusion s'accorde de tout point


aux particularites phonetiques qu' on peut relever dans le texte du decret.
Sous ce rapport, ce qu'il convient de souligner en premier lieu, c'est la
constance avec foquelle est note l't&'t"ix adscrit, qui - a Istros aussi bien qu'a
Apollonie - n'apparaît jamais dans les inscriptions posterieures a l'an 100, si
c e n'est dans les formules toutes faites, dans lesquelles il se maintiendra jusque
dans les inscriptiO!lS d' epoque romaine ; en outre, toute une serie de confusions
de sons et d'incertitudes d'orthographe, qui, elles aussi, trahissent une epoque
de transition qui correspond au ne siecle. A en juger d'apres les textes invoques
par Bonde Bondesson 17, c'est en effet du commencement du Ir siecle que <latent
a Milet les prcmiers exemples de la confusion i - e:i (cf. , dans l'inscription que
nous etudions, les 1. 1 8, 29, 34, 39) et c'est vers la meme epoque qu'apparaissent
dans les documents epigraphiques de cette ville des cas toujours plus nombreux
de graphies « etymologiques » du type O"U\"'( piX l.j; :xµz'JCJ)'J, O"U'Jxe:fo8:xt, E'JXIXUCWJ,
cruvx(l.'t"1Xcrxe:u&rw'J etc. 1 8 • Tous ces exemples datent de la premiere moitie du
ne siecle et il convient de noter qu'ils trouvent dans notre texte des paralleles
comme cruvye:'Je:Î:c; (1. 7), cru'l µci.zwv (1. 13) et rrE'J � :xi (1. 33), alternant avec des
cas ou - dans les memes mots composes - les groupes consonantiques 'Jµ et vy
sont sentis et notes comme assimiles : cr•J µµizw 'J (1. 18, 23 et 32), cr•JllZ'J TJ
(1. 32). On est en droit de conclure qu' a ce point de vue aussi Ies particularites
relevees dans le texte confirment le temoignage de l' ecriture, en indiquant comme
date du decret le ne siecle av. n. e., et l'on s'empressera - comme nous avons
l'intention de le faire - de tourner son attention vers le contenu d'un document
riche en informations nouvelles, encore qu'obscur sur plus d'un point au sujet
duquel on aimerait etre plus precisement renseigne.
Quoi qu'il en soit de ces points obscurs, sur lesquels nous aurons l'occa­
sion de reven ir, du rnoins le but du document n'est-il guere douteux. C'cst, cn
cffet, la reconr.aissance des habitants d'Apollonie a l'egard des haHtants d' lstros
qu'il exprime, pour l'aide militaire qu'en un moment difficile ces derniers venaient
de leur apporter. Cette gratitude s'adresse egalement au cornmandant du corrs
expeditionnaire, ' H y"f)cra.y 6 pixc; M o'JL µ ou 1 9, et c'est pourquoi - dans Ies conside-

16
Voir, dans IGB I , Ies figures 3 1 2, 390, 3 9 1 ( 1 ). Bulgarie, Solia, 1 94 3 , pp. 2 1 , 3 1 (t- Et) ; pp. 7 2-7 3
De meme, Ies considerations de Chr. Dunant et (vy . '-' µ ).
J. Pouilloux, R e c h er c h es sur l hi s to i e et Ies c11ltes
' r 19 Dans la prosopographie histrienne, le persan ·
d e Thasos, l i , Paris, 1 95 8 , pp. 202-204. nage apparaît ici pour la premiere fois. Par contre,
r
1 7 D e sonis N fo m i s titulornm M i l esiorum D i d y ­ le nom Hegesagoras est sou\"ent atteste, depuis le
maeorumque, Lundac, 1 936. IV0 siecle av. n. c. (AEM, XI, 1 88 7 , p. 38, n° 4 3
18
Pour t - El, Bondesson, op. cit. , pp. 26-29 ; pour Histria IV, p. 5 3 8 ) jusqu'au I l0 sieclc n. e. (Histria
Ies groupes vy, v µ, ibi d em, pp. 1 1 9- 1 20. Cf. aussi IV, p. 5 99, {ere col. . I. 5 5 ).
G. Mihailov, La lang11e des inscriptions grecques en

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13 LES RELATIONS D'I STR O S ET D'APOLLONIE DU PONT 247

rants aussi bien que dans la resolution le decret concerne aussi bien les ' fo'î p Locv ol
que leur representant offi c iel, affuble pour la circonstance du titre pompeux de
I > I
vocuocpxoi:; ocu"t'ox. poc"t'w p .
C' est <lire assez que la guerre dans laquelle les Histriens se voyaient ainsi
impliques etait une guerre navale et que, de meme qu'un siecle auparavant,
- quand, apres leur heureux retour, les <n poc"t'LW"t'oci commandes par Callicrates
s'etaient empresses d'offrir aux Dioscures le relief reproduit plus haut, - l'aide
mentionnee par le decret consistait avant tout en « nefs subtiles », qu'Hegesa,
goras avait ete choisi pour commander et auxquelles, par sa vaillance, il avait
pu assurer la victoire.
Ce qu'en outre il convient de souligner a cette place, c'est qu' a plus d'un
endroit de notre document l' entente entre les deux cites est mentionnee de maniere
a ne pas laisser de doute sur le foit qu'en se portant au secours des Apolloniates,
les Histriens se conformaient aux stipulations d'un traite. Ces derniers, qui a
la ligne 7 du texte sont dits cru'1ye:ve:�i:; x.oct q:i l A o L x.oct EU'JOOL, par la suite,
et plus particulierement a la ligne 32, sont explicitement designes comme q:il:Am
x.oct O"U"('(C::V di:; x.oct cru µµocx o L , ce qui non seulement doit nous enlever toute
hesitation quant a l'existence de l'accord lui,meme, mais encore nous permet
d'affirmer qu'au moment ou le decret a ete vote, l'alliance entre les deux cites
etait devenue en quelque sorte traditionnelle.
Toute differente est la question de savoir si, dans les circonstances qui
retiennent notre attention, Istros et Apollonie ont ete aidees par d'autres colonies
de la cote thrace ou d'ailleurs, et dans quelle mesure exactement. Les indications
du decret a ce sujet sont intentionnellement vagues et, si des allusions repetees
a la collaboration de CeUX que le texte appelle O t rJ./-),Q L cruµµocz OL ne nOUS permet,
tent guere de douter qu'au cours de la campagne d'autres allies que les Histriens
aient envoye leur flotte au secours des Apolloniates, pour ce qui est de connaître
leurs noms et l'importance de leurs effectifs, force nous est de renoncer a l'ap,
prendre. Tout ce qu'on en peut dire, c'est que ces cruµµocz o L etaient des Grecs,
puisque des Grecs seuls etaient capables d'appareiller une flotte et puisqu'aussi
bien, dans les trois passages du decret ou il est question de la part prise a la guerre
par ces allies inconnus, il s'agit bien d'operations navales 20•
D'autres aspects du conflit que nous etudions risquent de rester a jamais
inconnus, a moins de la decouverte, peu probable, d'un second document epi,
graphique concernant les memes evenements : a commencer par les origines
d'une guerre que l'on voit bien eclater par suite d'une attaque brusquee des
Mesambriens contre le territoire d' Apollonie, mais qui, en realite, peut avoir
ete preparee par des antecedents sur lesquels nous pouvons tout au plus nous
livrer a des conjectures. En depit de cette incertitude, on risque peu de se tromper
en supposant que la cause profonde du conflit entre Ies deux cites doit etre cher,
chee dans la possession du port d' Anchialos, qui, fonde par Ies Apolloniates
sur la cote nord du golfe de Burgas 2 1, en face du cap ou etait sise leur propre
20 L. 1 3 , 1 9-20, 22-23. lands, II, I. Teii, Heft 1 : Die Miinzen dzr Thraker
21
Du moins c'est ce qu'affirme Strabon, VII, trnd der Stădte Abdero, Ainos, Anchialos, Berlin,
3 1 9, cite plus haut, n. 1 4. Sur la date de sa fondation 1 9 1 2 , pp. 203-204. Elle serait du \ e s'i>ch selon
(IV" siecle au plus tard), voir Strack dans Fr. Munzer Christo Danov, Zapo dniat briag . . , n . 1 2 ·� .
.

& M. L. Strack, Die antiken M Unzen Nord-Qriechen·

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248 ll. �I . P l l'l' l l J I et E.\I. POPESC!;

cite, devait permettre a ces derniers non seulement de fermer a leur gre l'entree
du golfe mais qui plus est de controler les routes qui de l'interieur des terres
' ' ' ,..
- et de plus loin, de la cote thrace de l'Egee - aboutissaient aux ports qui,
aujourd'hui encore, commandent le mouvement commercial de la Bulgarie du
sud,est 22 •
Par ailleurs, aux avantages decoulant de son excellente position geogra,
phique, Anchialos joignait celui d' etre l'un des rares endroits de la cote ou, des
l'antiquite, l'exploitation du sel marin etait facilitee par le voisinage des lagunes.
Bien mieux, puisque dans toute la Thrace il n' existe guere de salines et puisque
les ports memes de cette contree eprouvaient des difficultes a s'en procurer, -
que ce soit en l'important du nord du Danube ou par le procede de l'evaporation
de l'eau de mer dans des hassins artificiels, - on corn;oit qu'avant de renoncer
a une possession aussi precieuse Ies Apolloniates aient fait leur possible pour
s ' y maintenir et qu' a l'agression des Mesambriens ils aient repondu par la guerre
dont le recit nous a ete heureusement conserve 23 •
A vant de suivre dans notre document les phases mouvementees d'un
conflit qui a certainement comporte des operations sur terre aussi bien que sur
mer, qu'on nous permette toutefois de relever les allusions repetees du decret
concernant le qi p ou p � ov d' Anchialos, qui viennent opportunement completer
les informations dont nous disposions sur les fortifications de cette ville. On
sait, en effet, qu'une porte monumentale est pour la premiere fois representee
sur les monnaies locales datant du regne de Commode et que toute une serie
d'emissions du temps des Severes reproduit des aspects varies d'une puissante
enceinte 24• On en pourrait conclure qu'Anchialos s'est donne des murs a l'epoque
romaine seulement, n'etait une affirmation d'Ovide dans le Ier livre des Tristes,
ou, esquissant d'avance l'itineraire qu'il se proposait de suivre pour arriver a
Tomis, il se sert de ces paroles pour indiquer les premiers ports du Pont, a partir
de Byzance :

Haec , fnecur. e ! l i ncat, fmiţml.1 aque fortibus austris


Tra nseat instabi lis stre n11a Cyaneas
Thyniacosque si nus, e t ab his per Apu l l i n i s urbem
Arta sub Anchia l i moe n ia tendat i ter 25•

Que, par arta moenia, il ait voulu exprimer l'idee que les murs d' Anchialos
etaient puissants, ou seulement que l'espace qu'ils enfermaient etait etroit, ce
qu'il importe de retenir des affirmations d'Ovide, c'est le fait qu' a l'epoque de
son voyage cette ville etait pourvue d'une enceinte. On peut desormais aller plus
loin, en faisant observer qu' a en juger par le texte que nous publions, des la pre,
miere moitie du II" siecle av. n. e. Anchialos etait une place forte, puisque pour
reprendre celle,ci aux Mesambriens qui s'en etaient empares par surprise, les
22
C. Jirecek, <lans AEM, X, 1 886, p. 169 er u. Forschungen, Hefr 5 ) , Sarajevo, 1 9 16, p. 53 ;
suiv. ; Srrack, op. cit., p . 203 ; Danov, Zapa dniat Christo Danov, Zapadniat briag . . . , p. 1 24.
briag . . . , p. 1 2 6 et n. 5 . 21 Srrack, op. cit., p. 2 1 7 et pi. VI, nos 1 7 , 3 3 ,
23 Jirecek, <1rt. cit . , p . 1 72 : Strack, op. cir., p . 204. 3 4 ; V I I , nos 10, 1 2 : V I I I, n ° 2 7 .
Cf. G. Kazarow, Reitrăg� ;-ur Kulturgesc hichte der 25 Trist., I , 1 0 , 33-36.
Thr11ker (Zur Kundc cler Balkanhalbinscl II. Quellen

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15 LES RELATIO:\S I J ' I STHUS ET ll'Al'O L LO:\ I E r n ; l'O)';T

Apolloniates - aides par Ies Histriens - se sont vus obliges d'y mettre le siege.
'
T o' 't'C:: ip p ouI p iov 't'O' C::' V ' A Y'f.. �\l.. r.• . W � IX' 7t'f) r..... ...r..O't'pLWfLC::
I ' V OV U7t0
'J 0'J X':/.�' :X.\l..'t'ZZOfLC:: ' - 7t0r..
' 't'WV ... E-
µ '.wv - lisons-nous aux lignes 14 et suiv. du decret - Ex.no Ai o p:x.Yiai:1..� ( scil.
' ) ' - '' • ...
' H •1rfJary:y o pi:1.. s µsO ' 'f)fLCl.l'J 't'E XX� 'rW'J \l.. Fl./\W'J auµµi:1..' z wv :X.\l..'t' EpZLYE C:Ls
- I I I ,,�
' ZO\l.. ip Os.
Cette derniere affirmation aurait de quoi etonner, s'il nous la fallait com­
prendre dans le sens qu'apres la conquete de la place assiegee Ies allies se seraient
donne la peine d'en demanteler Ies fortifications. On ne voit d'ailleurs pas la
raison qui aurait pousse Ies Apolloniates a detruire une citadelle qu'ils avaient
eux-memes bâtie et qui, apres la victoire remportee sur Ies Mesambriens, allait
sans doute continuer a leur rendre Ies services qu'ils en attendaient. Aussi prefe­
rons-nous entendre Ies mots X\l..'t'E pw�e ds �S\l.. ip Os non pas comme signi­
fiant « raser au sol » (avec l'intention deliberee d'effacer jusqu'au souvenir des
fortifications en question), mais, bien plus simplement, comme voulant dire qu'au
cours des operations du siege le mur d'enceinte avait ete grievement endommage.
Rien ne nous empeche des lors de supposer qu' a la fin de la campagne Ies vain­
queurs se soient empresses de reparer Ies degâts, ce qui - le plus naturellement
du monde - explique la situation decrite par Ovide dans Ies premieres annees
de natre ere.
Cependant, il est temps de revenir sur nos pas pour tâcher de suivre Ies
vicissitudes de la guerre dans l' ordre ou elles sont exposees par le document.
Pour commencer, relevons une circonstance a laquelle le redacteur du decret
attribue une gravite exceptionnelle, a savoir le fait qu' en envahissant le territoire
des Apolloniates Ies Mesambriens aient neglige de leur declarer la guerre : n 6 "Aeµov
0C'JC:7t&yyc:A-r o [v �] fL�'J E �Evey:x. [&v] -rwv (1. 3 - 4). De toute evidence, c'etait vou­
loir s'assurer Ies avantages decoulant d'une attaque contre des adversaires non
prevenus j de toute evidence aussi, la surprise a du reussir, puisque des lignes
5 -6 du texte il ressort qu'au commencement des operations, tout au moins,
Ies perils auxquels Ies Apolloniates se sont vus obliges de foire face ont ete parti-
., ' '
' ecrz\/.. �· ' ' ' '•
cu1 1erement graves : ZLs 't' OUs :x.Lvuu'1 ou� \l.."'('Y..'(O'J't'WV 't''fJV nor..L'J. U ser d e teI s
procedes a l'egard d'une ville protegee par Apollon , c'etait manquer de respect
a son patron divin. Aussi le decret ne manque-t-il pas de relever ce trait,
en accusant Ies Mesambriens de s' etre rendus coupables des pires sacrileges a
l'egard du sanctuaire d'Apollon : n oAA� X\l.. L µey&A\I.. cX.cre[�] 'fJ cr&v-rwv d� -ro tc: p ov
-rou 'An6f.J..w'1 o s (1. 4-5).
En proposant cette explication des paroles qu' on vient de lire, nous n'igno­
rons pas qu'elles sont egalement susceptibles d'une interpretation plus litterale.
Cependant, comme il nous paraît temeraire d'admettre qu'au debut des hosti­
lites Ies Mesambriens aient reussi a s'emparer non seulement d'Anchialos mais
aussi d' Apollonie, - ou tout au moins de cette partie de la ville ou s' elevait le
sanctuaire d' Apollon Medecin 26, - nous preferons nous en tenir a une inter­
pretation moins stricte, en supposant qu'aux yeux des Apolloniates la felonie
dont venaient de se souiller leurs adversaires apparaissait comme une grave infrac­
tion au droit divin.

26
Une ile, aux dires de Strabon, G eogr„ VII, ',\rr61.Awvoi; E:� 01) Mipxoi; "\eux CJA/.oi; -;ov xo/.ocrcrov
3 1 9 : . . . 'Arro/./.wvlx . . . i:o rr/.fov i:ou xi: [crµ xi: o i; ·� pe xxt &ve6'1)XEV ev -r0 KxrrETOAL<:-> i:ov TOU 'Arr6),­
tapuµevov l:zoumx ev V'l)O'L<:> ·nvl [o rrou ) lepov i:ou /.wvoi;, Kixi.ixµllloi; !:pyov.

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250 D. M. PIPPIDI et EM. POPESCU 16

II se pourrait d'ailleurs que, sans etre alles jusqu' a s'attaquer au temple


fameux, abritant la statue sculptee par Calamis 2 7 , Ies Mesambriens aient eu l'oc,
casion de ravager soit un bâtiment, soit un 'TEµzv oc; consacre au dieu et se trouvant
dans hi partie du territoire qu'ils venaient d'envahir. Dans ce cas aussi on pou,
vait les accuser d'avoir porte atteinte a la majeste d' Apollon, - que ce soit en
confi.squant ses biens ou en maltraitant ses desservants, - et c' est peut,etre ainsi
qu'il convient d'entendre le passage du texte qui leur reproche amerement leur
conduite sacrilege.
Quelle qu'ait ete la verite a cet egard, il est clair qu'en se rendant maîtres
d' Anchialos, les Mesambriens entendaient s'attaquer egalement aux autres pos,
sessions des Apolloniates - a leurs ports et a leur territoire. C' est ce qui ressort,
croyons,nous, des lignes 1 1 -1 4 du texte, dans lesquelles, apres avoir mentionne
l' expedition de secours organisee par les Histriens, on nous apprend que l' escadre
commandee par Hegesagoras a puissamment contribue a defendre « la ville elle,
meme, 1es ports et I e ternt0 1re » ( 't"'t)'J 'TE 1t0 /\tv XCU 'T 't)'J XW Pll..V Xl/.. t '! OUc; /\t µ zvcxc; 2 8 ) .
� . . I I "I ' ' I ' I "I I

C' est <lire que les operations ne se sont pas deroulees sous les murs d' Anchialos
seulement, mais qu' elles se sont etendues a l' ensemble des possessions d' Apoi,
lonie, ce qui prouve qu'au debut des hostilites - et peut,etre bien pendant un
certain temps encore - la situation de cette derniere a du etre des plus precaires.
Dans l'ignorance ou nous sommes quant au nombre et a la nature des effectifs
envoyes par les autres allies ( -rw v &"A"Awv cruµµ&x wv ) , nous ne pouvons naturel,
lement pas decider quel aura ete le facteur determinant du succes qui devait
couronner leurs efforts. A en croire le decret en l'honneur d'Hegesagoras, <;'aurait
ete la vaillance personelle de l'amiral histrien. En payant d'exemple et en relevant
le courage de ses hommes, celui,ci a commence par vaincre la flotte des lv1esam,
briens en une bataille rangee au cours de laquelle un vaisseau ennemi avait ete
capture avec son equipage ; apres quoi - aide par les Apolloniates et les autres
allies - il se serait i:;;:.irte a l'assaut d' Anchialos, ciont la capitulation paraît avoir
marque la fin de la guerre.
Puisque nous parlons d' Anchialos, on nous permettra de faire observer
qu' a l' endroit de la motivation ou il mentionne l' envahissement de ce port par les
troupes mesambriennes, au debut de la guerre, le decret precise en outre que
cette occupation a cause aux Apolloniates des dommages considerables, en
affectant de maniere inquietante le chiffre de leurs revenus ( oto cruvs�ll.. tvzv "�'J
'!Z 7t6"Aw xcd '!iic; 7t p o cr6oouc; µ€.y&"All.. �J..&n'!zcr8o:t). C'etait souligner, des l'abord, le
caractere economique d'une guerre qui mettait aux prises deux cites commer,
ciales (que la raison du conflit ait ete le contrâle du golfe de Burgas ou
l'exploitation du sel dans Ies lagunes) et, par la meme occasion, laisser entendre

27 Outre le passage des Geograp hica reproduit dehors d 'Anchialos. Des lors, dans le passage que
dans la note precedente, cf. Pline, N.H., XXXIV, 3 9 : nous commentons, ÂLµtvm; peut signifier ou bien Ies
. .moles quippe excogitatas videmus statuarum, quas
. deux rades dont, selon le temoignage d'un geographe
colossaeas rncant, turribus pares. Talis est in Capitolio ancien, Apollonie etait pourvue (!:xoucrcx xcxl ÂLµevcx�
Apollo tra.latus a M. Lucullo ex A/>ollonia Ponti urbe, µe:y&:Âou� Mo : Anon., Per. Ponti Eux„ 85 � GGM,
XXX cubitorum, D talentis factt<s. I, p. 4 2 1 ) , ou encore Ies simples baies qui, le long
28 L'emploi de ce piurie!, a cette place, n'est de l a cote, pouvaient servir au debarquement des
pas sans creer des difficultes, v u qu' ă notre connais­ ennemis.
sance Apollonie n'a pas contr6le d'autres ports en

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17 LES RELATIONS D'ISTROS ET D'A POLLONIE DU PONT 251

- ce qu'il nous est dej a arrive de noter - qu'au cours de toute une periode des
hostilites les Mesambriens ont eu le dessus, en exploitant a leur profit le port
dont ils venaient de s'emparer et en diminuant d'autant les finances de leurs
adversaires 2 9 •
En les aidant a retablir la situation anterieure, c' est clonc un signale service
que les Histriens (aux c6tes des & AAOL oup.µtXX, O L) venaient de rendre aux Apollo,
niates, et c'est ce service que natre decret a pour but de recompenser, en dis,
pensant a la cite d' Istros ainsi qu' a son representant, le W'J.U':t. PX o e; Hegesagoras,
les distinctions usitees en pareille occasion. Ces distinctions sont enumerees dans
la partie conservee de la resolution et elles consistent essentiellement dans l'�mHv oc;
accorde au peuple ami et a !'amiral victorieux, accompagne, en ce qui concerne
ce dernier, d'une couronne en or et d'une statue de bronze. C'est a cette occasion
que le o�µoc; ' la-rpw.vc7>v est designe non seulement comme « uni par des liens

ăvw:. x od. au··ryc.v� x o:.t al µµo:x. ov ) . Quant aux honneurs decernes a Hegesagoras, ce
de sang » aux Apolloniates, mais aussi comme « peuple ami et allie » ( cp(Ao'J

propose de lui eriger le representera en appareil guerrier (E'J 8nAoLc; 3 0 ) , monte sur
qu'il convient surtout d'en retenir, .c'est, d'abord, que la statue qu'on se

un eperon de navire ( ibt' Eµ [ �] 6J.ou ), ensuite que cette statue aura sa place dans
le sanctuaire d'Apollon Medecin (de; -ro Le: p ov -rou 'Arr.6 AAW'J o c; -rou ' l':t.-r p ou ) , ce
qui, ainsi que nous l'avons dej a fait observer, constitue une preuve puissante
en faveur de la provenance apolloniate du decret.
Une autre particularite qu'il convient de noter, dans cet ordre d'idees,
c'est que l' &.viAyw pe:uaLc; qui rappellera les hauts faits d'Hegesagoras aura lieu
pendant les jours consacres a Dionysos ( Ev T O�c; �� owcr(mc;). C'est, croyons,nous,
pour la premiere fois que cette fete est attestee a Apollonie, ce qui ne saurait
surprendre, vu le nombre plut6t restreint d'inscriptions decouvertes dans cette
ville a ce jour. Aussi l'indication n'en est,elle que plus precieuse, en venant corn,
pleter nos renseignements concernant la vie religieuse d'une cite qui, de meme
que les autres colonies grecques de la cote thrace 3 1 , ne pouvait manquer de
rendre au fils de Semele des hommages a peine moindres que ceux qu' elle rendait
au fils de Latone.
En:fin, et toujours a propos des honneurs votes a Hegesagoras, n' oublions
pas de relever, dans les lignes 3 9 -4 1 du document, la clause aux termes de
laquelle le decret vote par l'Assemblee d' Apollonie devait etre communique offi,
ciellement aux autorites d' Istros 32, pour que celles,ci le fissent proclamer a
20
Sur Ies taxes de mouillage dans l'antiquite 709, I. 5 1-52). Cf. le decret de Mesambria dans
grecque, ainsi que sur Ies droits perc;:us sur Ies mar. IGB, I, 3 1 5 , I. 3 et 9, et, sur le sens exact de !'ex·
chandises importees et exportees (eAALµ�vwv, 7tev-;e­ pression citee, G. Klatfenbach, Qriechische Epigra ­
xoa-r·� ) , voir J. H. Thiel, dans « Klio », XX, 1 920, phik, Gi:ittingen, 1 95 7 , p. 7 7 .
p. 62 et suiv. ; A. Andreades, A history of C)reek 3 1 IGB, I, 1 3 , 14, 2 0 , 2 2 , 23 (Dionysoupolis) ;
Public Finance, I (Cambridge .v!ass„ 1 933), p. 1 3 8 50 (Odessos) ; 307, 323 ( ?), 324, 35 1 (Mesambria).
et suiv„ p . 147 ; W . Schwahn, dans R E , V A, col. 32 Pour un cas analogue a Apollonie meme, cf.

243 -244, 255 - 257, auxquels on ajoutera maintenant IGB, I, 3 9 1 , ou ii est question d'un habitant de
une note de H. W. Pleket, « Mnernosyne » , 1 95 8 , Callatis honore a peu pres de la meme maniere
128- 135. qu'Hegesagoras : [ . . . or,�ve� iA06v ]-;ec; 7tpoc; Ko:n­
3 0 Pareillement, au terme d e ses victoires ecla· [o:·n�voUi; --:6 TE y-� cp Lcrµx cb"C"o3]Wcroucr�v xctl &:;LWcrou­
tantes, Ies habitants de Chersonasos decident d'eriger [aLv ci;u-rou� -;6miv auy,{w] p1jaci;t, d� ov :Xvci;-;dJfi [aew:L
a Diophante . . . dx6vci; y_ci;)...xfav EvQ7tAOV (Syll.3, +, dxc�w xo:l &vci;y JyeAl.:xv 7:>:JL ·fi [cro: lo(hL x-;A.

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202 D . �I . PIPPIDI et DL PO PESCli 18

l'occasion des reunions et concours de tout genre : &vocyyc.�AocL SE: Toce; TELµocc;
-, - '
XOCL E'J
, , ' I crT p(u L E'J 't' O L c; (J\)V [ oomc; XOCL E'J T [ O -L c; ocywcrw oc' [ e:] 'L 7t O L ouµzv ouc; T Y) V
'
,, � '
, -
&vocyyz [ A[ocv Touc; . . . .
] Le nom du college de magistrats designe pour remplir
cette tâche ne nous a pas ete conserve, mais ce n'est la qu'un detail : qu'il
s'agisse des &pz O'rrs c; ou des 'ljy s µ6v sc;, -
plusieurs fois mentionnes dans des
inscriptions de l'epoque, en rapport avec la publicite a assurer aux decisions de
l'Assemblee 33, -- ce qu'il importe surtout de retenir, c'est l'existence a Istros,
a la date du decret, de fetes et de concours dont les mentions vont s'accumulant
au cours des dernieres annees 34•
Tout different est le probleme que pose un autre aspect de notre decret,
a savoir le jour projete sur la situation de cette ville a un moment que les
decouvertes epigraphiques les plus recentes s'accordent a decrire comme un
moment de crise - politique autant qu' economique et sociale. C' est bien ainsi, en
effet, qu'il nous faut juger Ies dernieres annees du Illc siecle, pendant lesquelles
Istros eprouve douloureusement les consequences de l'etat d'instabilite declenche
dans la masse des tribus thraces par la disparition du royaume de Tylis, et que
l'etablissement des Bastarnes dans le delta du Danube - aux premieres annees
du II0 siecle - vient encore aggraver 35• C'est ainsi egalement qu'il convient de
considerer une periode qui - en meme temps que des menaces du dehors - voit
se multiplier dans la ville les troubles provoques par l'appauvrissement progressif
de toute une partie de la population, reduite a s'en remettre, pour subsister,

aux distributions periodiques d'une organisation d'assistance ( crLTwv [oc, cri-rLxoc


tant6t a la generosite d' EUE F"'(E'°t'OCL dont les noms nous ont ete conserves 36, tant6t

z p � µocToc ) , elle aussi citee a plus d'une reprise dans Ies documents de l'epoque 37•
Prise entre ces deux menaces, - interieure et exterieure, - comment Istros
a-t-elle pu des lors repondre sans tarder a l'appel des Apolloniates, comment
a-t-elle trouve les moyens d'armer !'escadre dont l'intervention opportune allait
decider de l'issue de la guerre ? A cette question, on peut repondre en mettant
sous le signe du doute soit les donnees concernant la situation d' Istros aux envi­
rons de l'an 200, soit celles du decret d'Hegesagoras sur l'importance du corps
expeditionnaire mis sous les ordres de ce dernier. Logiquement, ces fa<;:ons de
juger semblent Ies seules possibles, tout en s' excluant reciproquement. Sur le
plan de l'histoire, il existe toutefois le moyen de les concilier, en tenant compte
des particularites du style epigraphique qui - en evitant les precisions et en

33 Aux textes allegues par D. M. Pippidi, Nou­ RE G, LXIII, 1 9 5 5 , p. 240) ; SCIV, VII, 1 956,
velles i nformations . . . , pp. 8 9-9 1 , ajouter un decret p. 349, ! . l i . Pour &ywvE� : Histria I, n° 1 , 1 2 ; SCIV,
inedit conserve au Musee d'Histria inv. n° 325), ou V, 1 954, p. 450 (cf. 457) ; VI, 1 95 5 , p. 63 , 9. A ces
nous lisons : &vtxypoc [ yrtt i>e] •ou� � [yE ]µovtx� [-ro temoignages on peut ajouter un album inedit (Mus.
·� ·fi cpLcr ]µtx •oi>E . . . d� [•e'Artµ6v ]rt AEuxou HOou . . . d'Histria, inv. n° 2 59), qui nous a conserve Ies noms
(fr. B, I. 1 0-1 2). Sur Ies &pzov•e� a Istros, a des vainqueurs a un concours d'hymnodes (Ile
l 'epoque hellenistique, cf. , i bi dem, p. 87. siecle n. e. ) .
3-1 Pour o-Uvoi>m a lstros, voir « lstros » , I, 1 934, 30 Un tableau d'ensemble de ces circonstances,
p. 1 23, !. 1 5 et suiv. : &yE [Lv] 8[�1 tx•J-rou xtxl �µeptxv chez D. M. Pippidi, Contribuţ'.i . . . , p . 15 et suh. _
xtxB' e!xtxcr [-r] o [v] Evtrt [ul"ro [v] . . . [S:v] ·lj [L] %.Jcrtxvn� 36 On Ies trouvera dans l'ouvrage dte dans la
-:-ot� %E ot� & [y [ oucrLv •Tiv [cr}'.ivoi>ov . . . Y.txl cr•Ecptx- note precedente, p. 28 et suiv.
v<IlcroucrLv (rtu-r)ov zpucr ((�> ]L cr•EcpOCVW� . . . (cf. egaJe- 37 D. M. Pippidi, Contribuţii . . . , p. 60 et suiv­
ment Ies !. 22, 26 et 28) ; Histria I, 1 954, I, p. 477, Cf. egalement le decret inedit cite dans la note 3 3 ,
n° I , 17 (avec la correction de J. et L. Robert, dans fr. A , ! . 3-6.

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19 L E S RELATIONS D ' I STHOS ET D'APOLLONIE m; PONT 253

voilant certaines realites desagreables 38 - se plaît a exalter les merites de ceux


qu'on se propose de louer, en grossissant systematiquement les dangers auxquels
ils sont censes avoir fait face.
Dans le cas que nous discutons, comme les informations a notre dispo­
sition sont empruntees a des decrets honorifiques, il est de bonne methode de
les accepter cum grano salis, en tenant compte de la tendance a l'exageration
propre a ce genre de documents. Surs de ne pas nous tromper, nous dirons clonc
que - tout en etant reelles - les difficultes des Histriens pendant la premiere
moitie du Ile siecle n'ont pas ete de nature a annihiler chez eux toute capacite
de resistance, voire toute velleite offensive. De meme, sans penser a contester
l'utilite de l'aide portee aux Apolloniates lors de l'attaque declenchee contre eux
par les Mesambriens, il sera prudent de n'exagerer ni l'importance des effectifs
mis sous les ordres d'Hegesagoras, ni l' eclat des prouesses accomplies par ce dernier
au cours des combats qui devaient aboutir a la chute d' Anchialos. Le fait meme
qu'au cours de la bataille ayant precede cet evenement les allies aient capture une
seule embarcation ennemie, suffirait a la rigueur a prouver que les forces engagees
dans le conflit n'etaient pas - tant s'en faut - considerables. Et cette meme
impression se degage de la lecture des lignes 23 -28 ou, tout en exaltant la valeur
personnelle de l'amiral, le redacteur du decret evite systematiquement toute
precision quant aux circonstances dans lesquelles s'est deployee cette vaillance.
Au lieu de nous demander par consequent si au debut du Ile siecle Istros
etait ou non affaiblie (ce qui ne saurait etre mis en doute, lorsque l'on pense a

classique 39 ) et si elle etait capable d'intervenir dans une guerre a laquelle nous
la brillante situation dont cette ville avait joui pendant les periodes archai:que et

la voyons prendre part avec vigueur, au temoignage meme de ceux qu'elle venait
de secourir, voyons plut6t si le decret en l'honneur d'Hegesagoras peut nous
apprendre quelque chose sur l'organisation militaire et navale de la cite, questions

peine besoin de rappeler en effet qu' a l'exception des �ye:µ6ve:i:;, - dont les attri­
sur lesquelles nous manquons singulierement de renseignements. Nous avons a

rapport avec des missions de caractere civil plut6t que militaire 40, - nous ne
butions sont d'ailleurs mal definies et dont les rares mentions apparaissent en

disposons pour toute l'epoque hellenistique d'aucune information sur ce qu'on


pourrait appeler « l'appareil guerrier » d' Istros 4 1 : pas de college de magistrats a
competence surement militaire ou navale, pas d'offi.ciers non plus de l'armee de
terre ou de la flotte. Les seuls dignitaires ayant quelque rapport avec la defense
de la ville, dont on puisse parler pendant la longue periode qui va du IIIe au I 0r
siecle av. n. e., ce sont les lmµe:A"f)Ttd -r(;; 'J -re:Lxwv, mentionnes par le decret
en l'honneur d'Epicrates, fils de Nicoboulos 42, et le "t'ELX 07tOL6c; Aristagoras, fils

38 Voir Ies exemples cites par D. M. Pippidi, ques de la cote occidentale de l'Euxin (cf. T. V. Bla­
dans « Dacia », N.S., I, 1 95 7 , pp. 1 7 1 - 1 7 2 . vatskaja, 3anao11on0Hmuzic1<ue zopo oa 6 V11-1 6. oo 11.3. ,
39 V. Pârvan, Dacia. A n O u t l i n e o f t h e Early Moscou, 1 95 2 , p. 1 94 et suiv.). Tout au plus dispo­
Civi l i zations of the Carpat h o - Danu bian Countries, se·t·on de quelques vagues informations sur l ' insti·
Cambridge 1 928, p. 81 et suiv. ; Vulpe, Histoire rution des strateges et des taxiarques a Mesambria
anci e n n e de la Dobro u dja, Bucarest, 1 938, p. 6 1 et OGB, 1 , 3 2 3 , 3 2 5 , 326).
suiv. ; p. 7 1 , et suiv. u Sur la provenance histrienne de cette inscrip­

� 0 Voir plus haut, p. 2 5 2 , n. 3 3 . tion mysterieuse, voir l'etude de D. M. Pippidi,


11
M eme situation dans Ies autres colonies grec- dans JOAJ, XLIII, 1 956 fleibl. , 6 3-76.

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D. M. P ! P l' I l l l el EM. POPESCU 20

d'Apatourios, loue par ses compatriotes pour s' etre charge de la refection
de l'enceinte, peu de temps apres la prise d'Histria par les Getes de Byrebistas :
\ \ - \ \ I > ... I
... -
-re:L)'._ 07tc rnc; CX'Jo� p 'tj [ o' ] -rcx--rcx xcx� YVîJcrtc.u-rcx-rcx 't"'l)c;
-
<

-rcxyztc; u7to --rc.uv TIO/\Ei--rc.u'' >


e:7ttµE/\Y)CXc;
..., ) ...., I )/ ..., I '' ..., \ ) \ ) � I
-rc.uv e: pyU}'J 7t p oe:cr-r'l ) , ou-re: crc.uµo:::- ixc.uv 7t OVCJJV ou-re: 't"CJJ 'J 't"L'J oc; e: tc; 't"YJV o �x oo oµtcxv
EVYJx 6v-rc.uv Ae:t cpOdc; 43 •
Ce n'est que tout recemment qu'une information importante a cet egard
vient de nous etre fournie par une inscription decouverte il y a une trentaine
d'annees, mais pour la plupart encore inedite 44, ou, a propos de l'attaque dirigee
contre lstros par des ennemis qui ne sont pas nommes, on peut lire qu'afi.n
de faire face a cette menace, les autorites de la ville se sont vues contraintes
de recourir a des engagements volontaires, parmi les citoyens et les « barbares »
[>
refugies a l'interieur de l'enceinte : A'.X�WV -r[f..l'J -re: 7t] OAL't"WV z [Oe:J..] o'J't"�c; cr-r pcx,
-rtc.u-rcxc; xcxt cruv cpe:uj O'J [ 't"W'J P,1.Jcx] p P,t--' cx pc.uv
I \ f \ I I

Cette inscription date des premieres annees du ne siecle ; elle est par
te; ':"fJV 7tO AL v x-r A. ] 45 . e:

consequent a peine plus ancienne que le decret que nous commentons. D'un
document a l'autre, l'organisation militaire d'Istros n'a clonc pu changer radi,
calement, si bien que - sans crainte de nous tromper - nous pouvons affi.rmer
qu' a l' occasion de la guerre contre les Mesambriens le corps expeditionnaire
destine a secourir les Apolloniates n'a pas du etre recrute dans des conditions
differentes.
Au demeurant, tout ce que nous savons sur les conditions militaires des
colonies grecques de la mer Noire s'accorde avec cette maniere de voir, en nous
faisant comprendre qu' a defaut de forces permanentes, celles,ci se contentaient
de mettre sur pied - aux moments de perii - une milice civique plus ou moins
nombreuse selon les circonstances 46• Particuliereirent instructives a cet egard
sont les indications fournies par le decret cl ersonesitain en l'honneur de Dio,
phantos, fi.ls d' Asclepiodore, lequel, en faisant I.: recit des luttes soutenues par
ce general contre Ies Scythes de Palacos, men"i:ionne a plusieurs reprises des
levees de citoyens en vue de telle ou telle action offensive : 7tcxpcx:A.cx�wv -rouc; ev
&.xµCX.L --rwv 7to).�--r�v ; ou bien : &vcxAIX �wv . . . --rW'J rr o:A.t-r�v -rouc; ouvcx-rc.u-rchouc; ;
... P, \ �\ \ - >
... - > ... I
... pc.uµcxm -r ptm 4 7 . I I
ou encore : 7tCX pO'./\iXt--' CJJ') oe: XCXL 't"W'J 7t0Al't"CX\I E7ti/\EX't"OUc; e:µ 7tAYJ
La meme situation se rencontre a Tomis, ou, a l'occasion des evenements
racontes dans un fameux decret publie a la fin du siecle dernier par Tocilescu,
il est dit que, pom faire face aux perils menac;:ant la cite par suite du mauvais
etat de l'enceinte, Ies & pzov-re:c; s'etaient vus obliges de prendre un surcroit de

battants choisis » : oe:o6z0cxt -rîj [t] � ou:A.îjt xcxl. -rwt ?H µWL, e:A.fo8cxt �ysµ6vcxc; h
precautions, en procedant a l'enrolement force d'un certain nombre de « corn,

mfv-rc.uv 'rCDV 7tOA [e:] L'rW\I �OYJ Mo, oinve:c; xcx-ro:.ypci� oucrtv &vop [cxc;] zm"Aex-rouc;
I \ ) r ) \ ..., ""!. ..., \ I \ r
-re:crmx pcxx o'J't"CX --rouc; e: cp Y) µe: pe:ucrov-rcxc; e:m -rc.uv 7tUAWV xcx� 7to:.pcxx ot't"'l)O"OV--rcxc; -rcxc; vux-rcxc;

43 Syll 3, 708, I. 9- 1 1 . l'occasi"n du bimillenaire de la naissance du poete . . . ,


"4 S. Lambrino, dans « Boabe de griu »,
mars 1 93 1 , Paris, 1 95 8 , p . 3 89.
p. 2 3 ; idem, dans CRAI, 1 93 3 , p. 124. Cf. R. Vulpe, 46 Po�1r ks cites de la c ote septentrionale de la
op. cit., pp. 87-90 ; M. Rostovtzev, Skythien und mer Noire, en ge n e ral, voir maintenant V. D. Bla­
der Bosporus, I, Berlin, 1 93 1 , p. 493 , n. l ; Social vatskij , O•tePKU 60eHHOZO oeAa 6 aHmU'IHb!X zocyoapcm6aX
and Economic History of the Hellenistic World, Oxford, ce6ep11ozo IIpu'lep110Mopb11, Moscou, 1 954.
1 9 4 1 , II, pp. 765-766. 41 Syll 3, 709, 1. 12, 1 9, 3 9-40.
'6 Ovidiana. Recherches mr Ovide publiees a

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21 L E S RELATIONS D ' ISTROS ET D'APOLLONIE DU PONT 255

> � I \ I ;. '1 > (.( ;.


X [ CH' ] c: cp ooc:ucro'J1"1Xt; '' I
'!'ti'J 1CO/\r.v, c:wc; !XV z tc; 1-'E/\nOVIX
8-Yjµoc; XIXL 8tiXcpuy6lv 'ToDc; rcc: p [ t] t:cr'T&'TiXc; xtvaDv ouc;
'TO'i: [c;) &c: o'i:c; 48.
On pense bien que, pour qu'une solution aussi expeditive flit chaque
fois possible, il etait indispensable que les recrues eventuelles eussent re<;u au
moins une preparation elementaire ou un entraînement sportif qui put en tenir
lieu. Or, a ce point de vue, c'est precisement la situation qu'on rencontre a
lstros, ou, comme nous le savons desormais pertinemment, il y a eu a l'epoque
hellenistique au moins un gymnase 49 (avec tout ce que cette institution pouvait
corn porter de facilites en vue des exercices physiques) et aussi des organisations
d' �Cfl'ti�Ot et de IJE ot, dont un document recemment publie vient de nous reveler
l'existence 60• Quelle qu'ait ete la place reservee aux activites intelectuelles dans
le prograrnme de ces deux associations (et nous pensons, quant a nous, qu'on
est alle trop loin en en faisant de veritables instituts d'enseignement superieur),
l'education athletique et en general les exercices physiques ont du constituer
l' occupation principale de ceux qui en faisaient partie. C' est ce que montrent
la plupart des documents recueillis par Forbes dans sa monographie consacree
aux vE:ot 51 , c'est ce qui ressort egalement du decret histrien en l'honneur d'un
gymnasiarque du ne siecle, dans lequel, s'il n'est nulle part parle de cours ou de
conferences 52, on trouve par contre des allusions repetees aux distributions
d'huile qui, on le sait, doivent etre mises en relation avec les exercices de la
palestre, dont elles mesurent en quelque sorte la frequence et l'intensite 53•
Pour en revenir au probleme que nous traitons, nous conclurons clonc
qu' a lstros comme partout ailleurs dans le monde grec, ou les moyens rnateriels
manquaient pour entretenir une armee de mercenaires, la defense de la cite etait
confîee durant l'epoque hellenistique a une milice de citoyens, appuyee - dans
des cas exceptionnels - par un corps d'auxiliaires recrute parmi Ies « barbares »
4 8 Svll 3, 73 1 , I. 1 2 et suiv. Dans le m eme ordre -r'ij� -rwv ] -:e: ecp��cuv x()(l [vecuv 7t()(Lile:l()(<;], avec plus de
d'idees, on retiendra, dans ce dernier document, la raison, semble-t-il, J . et L. Robert proposent main­
rigueur des peines edictees contre tout refus d'obeis­ tenant de restituer : &ycuy'ij� (R E G, LXXI, 1 95 8 ,
sance aux ordres des hegemons : "t"OU<; ile O(!pe:6ev"t"O(<; p. 2 8 1). Sur Ies cixp o&cre:L<; organisees a lstros, a
1Jye:µ6v()(<; E�OUQ"LO(V zxe:LV OCVO(yx&�e:Lv )(O(L �"l)µtouv l:xocO""t""IJ<; l'intention de la jeunesse, par un medecin de Cyzique,
1)µ€p()(<; cipyupoi:<; ilex[O( x)O(L 7tp&crcre:LV "t"OU<; h()(X"t"OUV"t"O(<; voir le fragment de decret publie par Em. Popescu,
"t"p67tov ov ocv i>Uvcuv"t"O( [L, ci] � "l)µlou<; /;v"t"O(<; XO(L &vum;. dans SCIV, VII, 1 95 6, p. 347, avec Ies observations
illxou<; . . . (I. 19 et suiv). de J. et L. Robert, dans R E G, LXXI, 1 958, p. 2 8 1 ;
49 Pârvan, dans « Dacia », II, 1 92 5 , p. 209, no 1 0 ; sur Ies cixpooccre:L<; dans Ies gymnases, en general,
Em. Popescu, dans SCIV, VII, 1 956, p. 349. Pour E. Ziebarth, Aus dem griechischen Schulwesen,
l'epoque imp eriale, Histria IV, p. 688, n° 5, et peut· Leipzig, 1 9 1 4 , pp. 1 22- 1 23 ; L. Robert, E tudes anato·
etre aussi H istria I, p. 550, n° 25 (si l'on accepte liennes, Paris, 1 93 7 , Pf· 79- 8 1 ; idem, E tudes epigra­
la correction de J. et L. Robert, dans R E G, LXI II, p hiques et philologiques, Paris, 1 93 8 , pp. 1 2 , 1 4 ,
1 95 5 , p. 243). 42-43.
60
Em. Popescu, ibidem, p. 349 et suiv. 6 3 L. 4-6 et 1 0- 1 1 (corrigees par J. et L. Robert,
61 RE G, LXXI, 1 95 8 , p. 2 8 1 ) : 7t()( pfoxe:v �AO([Lov e:!.;
Neoi. A Contribution to the Study of Qreek
Associations (Philolog. Monograp hs published by the -cav 07tOAL7tlJ xp6vov -coli E [VLO(U"t"OU . . - l Xlt:L &J.e:l<)iO(<;
Amer. Philol. Association) , II, Middletown Conn., Y.al yJ.ux[cr()(<; [�ilcuxe: XO("t"tX -:liv cr6 )voilov vaµ l)v . . . x-c:A.
1 93 3 , p. 45 et suiv. Cet aspect de la preparation acquise Cf. egalement Ies textes rassembles par Ziebarth,
au gymnase est vigoureusement souligne par M. op. cit., pp. 73-75 ; Forbes, op. cit., p. 22 et suiv.,
Launey, Recherches sur Ies armees hellenistiques, II , p. 3 0 et suiv. , L. Robert, dans BCH, LIX, 1 93 5 , pp.
Paris , 1 95 0, p. 8 1 5 et suiv. 450-452.
62
La ou le premier editeur lisait : t7t[e:µe:J.�61J µtv

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25() I > . �I . J>Il' l' l l l l <' I L\I . l'OJ>ESCU 22

habitant la zw poc 54• La ville etant fortifiee 55, ces faibles effectifs pouvaient suffire
contre des ennemis qui, en general, n' etaient pas nombreux et qui, de plus,
manquaient des moyens qui leur auraient permis d'investir une place forte. Dans
ces conditions, une experience tant soit peu sommaire dans le maniement des
armes pouvait permettre aux 7t oA.h·ocL de se transformer le cas echeant en bons
07tAh·ocL et il a du en etre de meme pour les equipages que, dans une cite de
marins, il n'a jamais du etre diffi.cile d'entraÎner OU de COmpleter 56•
Tout au plus peut-on se demander dans cet ordre d'idees si, meme en
temps normal, il n'a pas existe a Istros une institution censee faciliter le
recrutement, que ce soit des effectifs de l'armee de terre ou des equipages de
la flotte. Des divisions a caractere politique et militaire de la masse civique se
rencontrent en plusieurs endroits du monde grec 57 et, precisement, a Istros -
dans une inscription d'epoque romaine, en partie inedite - il est question, a
propos des distributions d'argent faites occasionnellement par une pretresse de
Cybele, de certaines sous-divisions des tribus designees par le nom de
7te:VT"fJXOVToc pz(ocL : . . . T orc; [ µE:]'' yii p � ouA.e:uTocrc; rc�cnv x.oct ye: p ou crnxcnocrc; x.oct Tocu­
p LoccrTocrc; x.11.t LiXTp orc; x.oc� 7tlXLOEUTIXrc; x d Torc; ta(oc x.oct eC: ov 6 µocT oc; x.ocAouµ€v O Lc; Ex
M o x.oc-r' &vo poc O"f)VOC p [ (] c.uv OLav oµ�'J . . . EO<.ux.e:v, Torc; oE: EV Tocrc; cpu A.ocrc; X.OCTii 7tEV't'"f)­
X. OVT1X pz(ocv OLocve:vc:: µe:µ€v OLc; x.TA. 5 B
On comprendra sans doute que nous ne puissions entrer ici dans l' examen
des problemes que pose ce texte important, au demeurant assez endommage :
ils seront consideres avec toute l'attention requise dans le commentaire de l'edition
en cours d'elaboration. Cependant, pour ce qui est du sens a attribuer aux
mots x.w't'oc 7tEVT"fJ X OVToc pz (ocv, nous devons des a present exprimer notre conviction

5� Voir le texte cite ci- dessus p. 254. &e:C:,v [ătµtA:Aocv EV 7<7) ).Lµ]fvL xocl -;oî:'; &e:oî:'� EOucrocv
66 Dans son livre cite a plusieurs reprises (Con · - textes cites par Deubner, Attische Feste, Berlin,
tribuţii . . . , p p . 20-2 I), D . M. Pippidi a fait justice 1 956, p. 223, n. !. Sur Ies regates se rattachant au
de l'hypothese temeraire de Patsch (SBWien, 2 14 , culte d'Artemis Munychia, i bi dem, p. 205 et n. 4. En
I, Bd„ ! . Abhdl., p. 2 5 ) , suivi p a r Christo Dano,· outre, S. Eitrem, Heroen cler Seefahrer, dans « Sym·
(Zapadniat . . . , p. 6 1 ), selon laquelle jusqu'au I lc holae Osloenses » , XIV, 1 93 5 , p. 53 et suiv.
siecle av. n.e. Histria aurait ere depourvue de murs. 67 Cf. Ies exemples allegues par G. Busolt, Qrie­
Sur l'enceinte d'epoque hellenistique mise au jour chische Staatskunde, Mlinchen, 1 920, p. 257 et suiv.
au cours des dernieres fouilles, voir Ies rapports La Jivision le plus souvent attestee est celle en
annuels publies dans SCIV, I I , 1 95 1 , pp. 1 46-1 47 ; Tptocx&ile:� (e.g. Holleaux, dans CRAI, 1 909, p. 279 ;
III, 1 95 2 , pp. 243-248 ; IV, 1 95 3 , pp. 1 04-1 1 3 ; Syll.3, 9 1 2), mais il ne manque pas non plus des cas
V, 1 95 4 , pp. 7 1-79 ; VI, 1 95 5 , pp. 5 20-526. ou, a câte des groupements de trente, on rencontre
06
Sans aller jusqu' a prerendre qu'a l'epoque au sein de la meme collectivite des groupements de
hellenistique le maniement des avirons ait fait partie cinquante citoyens ; 7'ZVT'fi XOcrTue:�. Ainsi a Cos, dans
de l'entraînement normal de la jeunesse histriote, on le decret SGDI 36 1 1 , 1. 2 1-22 : Tol ilE 7tp ocrT& [Toct
peut supposer que - tout comme en d'autres endroits tm ]x/,oc p wcr& [vTw '.1.UTOV k\ )lUMv] xocl •ptoc [idilct Xctt
de la Grece metropolitaine et coloni�le - le culte c:e:v }re:xocr-;•'i [v] . . . et, plus recemment, dans un docu­
des Dioscures (sur lequel voir le3 temoigPages ras· ment partiellement publie par Herzog ; Tot oi: n-pocr-
sembles plus haut, p. 238, n. 2) a du favoriser dans 7&-r�L €itLXÎ.ctpwm:brrw oc,)'r.01Ji::; Ec; q:iuAd:v x�l 7pto:x&3�
la cite des bords du he Sinoe l'organisation de courses xatl r=zv•·r, xocrTuv . . Cf. L. Robert, dans « Hellenica »,
.

de bateaux semblables a celles qui, pour ne citer V, p. 5 et suiv„ particulierement pp. 1 0 - 1 2 .


qu'un exemple, etaient annuellement celebrees en 5 8 li s'agit d u decret e n l'honneur d' Aba, femme
Attique par Ies ephebes en l'honneur des "Avocxe:;. de Heracon, dont le commencement a ere edite des
Cf. IG 112, 1 006, 29 : xocl T"ÎÎ 7t0µ7t?î ,c;,v µ�y&Awv 1 95 4 par Em. Popescu, dans SCIV, V, p. 450, mais
8e:c7iv E7tOL�crocvTo T [wv 7tAo[wv T�V ătµtAAocv] ; '1 008, dont plusieurs fragments nouveaux viennent d' etre
1 8 : E [7tOL�crocno SE X'.1.L T"ÎÎ 7tOi.1.1tfi -;C:iv 11e:·: l&Ac>JV decouverts et seront publies par leur inventeur.

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23 L E S RELATIONS D'ISTROS ET D'APOLLONIE DU PONT 257

que - sans pouvoir en aucune fa<;on etre mis en rapport avec le dignitaire
naval appele a Athenes et ailleurs m:v-nix 6v-ro: px. oe;. 59 (ce qui revient a <lire :
avec l'organisation de la marine d' Istros) - le terme 7t<:V't''Y)x ov-ro:px.(o: a du designer
des l' epoque hellenistique une
sous�division du corps social
dont la portee en temps de
paix etait sans doute politique,
mais qui n' a certainement pas
manque d'avoir son utilite en
temps de guerre, en rendant
plus aise le recrutement des
marins aussi bien que celui des
hoplites.
Par contre, il ne nous
semble pas qu' on puisse attri�
buer une valeur precise au terme
'JO'..U O'.. px.oc; 60, vu qu'il apparaît
ici pour la premiere fois dans
une inscription d' Istros. Nous
ne deciderons clonc pas s'il de�
signe une magistrature ordinaire
dans une cite dont le sort a
toujours ete lie etroitement a
la possession d'une force de
mer, ou s'il s'agit simplement
du titre accorde pour la cir,
constance a un chef d' escadre
pourvu de pleins pouvoirs en
vue de la conduite des opera,
tions, titre pour la designa,
tion duquel la langue grecque
n' offrait pas de terme plus
propre que celui qu' emploie
notre texte 6 1. Fig. 7. Relief decouvert a
- Histria (Musee NationaI des
Antiquites de Bucarest).
De meme, nous ne pren,
drons pas sur nous d'appre,
cier -fut,ce de loin -l'importance des forces mises sous Ies ordres d'Hegesagoras a
l' occasion de la guerre provoquee par l' agression des Mesambriens. Sur ce point,
notre document se contente d'allusions vagues, en parlant tantât de 7tAO�O'.. µo:x p cX.,
tantât de cr-r po:-r�c7Yro:i. Que par le premier de ces termes l'on doive comprendre Ies
quinqueremes partout en usage a l'epoque hellenistique 6 2, c'est ce qui parait
69 Sur cet officier de marine, voir Ies textes 61
Cf„ a titre d'exempies, Herod„ VII, 5 9 ; Thuc„
rassembles par Miltner, dans RE, XVI, col. 2032- IV, 1 1 , 2 ; VIII, 20, l .
62
2033 ; sur Ies pentekontarques des armees de terre, W . W . Tarn, Hellenistic Military and Naval
a I'epoque hellenistique, M. Launey, Recherches . , . . Developments, Cambridge, 1 930, pp. 1 22- 1 23 . Cf.

60 Stmck, dans RE, X V I , col. 1 88 9 - 1 896.


I, 1 949, pp. 5 5 7-5 5 9. Miltner s.v. Seewesen, dans RE, Supplbd. V, col. 9 1 4 .

1 7 - c .no
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258 D. M. PIPPIDI et EM. POPESCU 24

probable, sans qu'on puisse l'affi.rmer en toute certitude 63• Mais le texte eut-il
ete plus explicite a ce propos, nous ignorerions toujours de combien d'unites
etait formee I' escadre envoyee au secours des Apolloniates. A quel point il
serait imprudent d'exagerer l'importance du corps expeditionnaire histrien
en cette circonstance, nous l'avons dej a fait observer. Nous nous contenterons
d'ajouter qu'en une situation autrement grave, la guerre contre Saumakos, - qui,
en supprimant le dernier Spartocide sur le treme du Bosphore, s' etait empare
du pouvoir dans ce royaume, - Ies habitants de la Chersonese Taurique, repon­
dant a l'appel de l'envoye de Mithridate, Diophante, s'etaient empresses de
mettre a la disposition de ce dernier trois equipages : 7tix pixÂix�wv aE: xixt -r&v
7t OÂL't'ii'V EmÂtx-rouc; €µ 7t 1J pwµixcn -rpLcrL, o p µix0dc; Ex 't'iic; 7t6Ae:cuc; &µc7Jv 7t1XptÂix�[ e:]
µE:v 8e:oaocr(ixv xixt Il ixv-rLxâ.7tixLov 64• Or, quoi que l'on puisse penser de l'impor­
tance respective des deux cites, le potentiel de guerre d' Istros a I' epoque qui

Chersonasos a la fi.n du ne siecle. Nous nous prevaudrons de cette constatation


retient notre attention n'a certainement pas du beaucoup differer de celui de

pour affi.rmer que Ies forces commandees par le vixoix pxoc; Hegesagoras n'ont pu
etre d'un ordre sensiblement superieur aux forces mises a la disposition de
Diophante par la ville de Chersonasos. Et nous en tirerons la conclusion que
- de meme que la plupart des guerres entre Ies cites grecques - celle dont le
decret que nous etudions nous a revele Ies circonstances n'a pas du mettre
en ligne des effectifs considerables.
La n'est d'ailleurs pas l'interet majeur d'un document qui presente d'autres
titres a notre attention. Aussi, d'avoir essaye d'en relever quelques-uns, et plus
particulierement d'avoir projete un peu de lumiere sur l'histoire d' Apollonie a
une epoque dont on a pu dire avec raison qu'elle nous etait « presque entiere­
ment inconnue » 65, pourra faire excuser la longueur des considerations qui
precedent.
D. M. PIPPIDI et EM. POPESCU

63 Bien qu'il ne s'agisse evidemment pas d'un jour dans Ies fouilles d' Istros (fig . 7), et qui au
7tAOÎOV µci:x p6v, contemporain des evenements que de rneurant n'a jamais ete publice (Mus. National des
nous relatons, mais d'un humble bateau de charge Antiquites de Bucarest, cote L. 209).
d'epoque romaine, nous jugeons opportun de repro­ 64 Syll3, 709, I. 39-40. Cf. supra, p. 2 5 4.
duire ici l'unique irnage d'un navire decouverte a ce 65 Christo Danov, Zapadniat .p. 1 30.
. „

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ABOUT THE I SSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE
AND THEIR ROLE IN THE CURRENCY HISTORY OF
THE GETO-DACIANS

The investigation of Rumania's remoter past frequently resorts to numis,


matic sources. The isolated coins lost under unknown circumstances, or the
currency hoards hidden on purpose in the ground by their ancient owners,
both of them discovered - quite often accidentally - in our days, naturally
represent reliable testimonies which reveal various aspects of the social,economic
life in the past, otherwise doomed to remain undeciphered, especially for the
periods which were poor in such sources. Therefore it is not at all surprising
that out of the objects of material culture left by the Geto,Dacians, their currency
issues have from the beginning enjoyed particular attention on the part of the
researchers. The numismatists, the archaeologists and the historians have striven
by their studies to bring out in bold relief the data which can be derived from
an examination of the above,mentioned sources.
As a result of these preoccupations, the specialized literature has been
enriched by a considerable number of works referring to the problem of the
Geto,Dacian coins and mints ; lesser contributions, referring to somehow limited
aspects, or to vast synthesis works which cover the general problem of the
"barbarian" monetary activity as a whole, within whose framework Geto,Dacian
numismatics is treated as a single chapter, being part of this activity. Without
intending to examine here the whole bibliography referring to the problem, -
a bibliography which would deserve publication as an independent work 1 we -

cannot however refrain from establishing that the synthesis works achieved so
far are not free from mistakes or flaws, especially as concerns the attribution
and dating of certain types of coins. Thus - to give just one example - it is
not hard to explaip why certain researchers, authors of such synthetical essays
in the field we deal with, still persist in crowding all issues of the eastern Celts
and of their neighbours -therefore of the Geto,Dacians too in an interval -

1 Such a bibliography, limited to the works recently the selective bibliography, concerning Celtic
issued in the years 1 920-1 930, is to be found with numismatics, of K. Christ, Ergebnisse und Probleme
A. Barb, I, A dunai Keltak pi!nzv erese, in NK, der keltischen N umismatik und Geldgeschichte, in
XXVIII-XXIX, 1 92 9- 1 930, pp. 65 -66, and more « Historia », VI, 2, 1 957, pp. 247-253.

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260 S. DIMITRIU · and O. ILIESCU 2

comprised between the years 150 and 50 before our era 2• It is obvious that,
trying to include the immense material of the «Celtic » or generally « barbarian»
issues, distributed over an area stretching from the Atlantic to the lower Danube
and from Bohemia to the Balkans, the syntheses of this kind - « generalizing
illusions » 3, very easily overlook a number of local factors such as the differential
stages of social,economic development of the population inhabiting this vast
space 4 or the existence of direct contacts between some of these populations
and the traders which bring this new means of exchange - money - from the
Greek and Macedonian environment directly into the « barbarian» world 5• Such
generalizations do not seem to heed the indications of the Dacian hoards which
rather clearly outline the moment of appearance of the local issues at a date
much earlier than that mentioned above 6•
If these conclusions are valid for determining the beginnings of the Geto,
Dacian currency activity i n general, they must be heeded even more in order
to establish the chronology and character of eac h monetary type. Therefore, we
believe necessary an alteration of the method for tackling and investigating the
problem mentioned a few lines above. Giving up for the moment the concern
in the activity of the Geto,Dacian mints in general, the method proposed consists
in examining each monetary type, exhausting to the extent of our possibilities
all information we possess as regards the geographical distribution, the attribution
and dating of the respective type, on the basis of reliable discoveries and chrono,
logical elements.
Once the ethnical character and the limits of circulation in time and space
are macle clear for a given monetary type, we shall be able to pass on to the
examination of another, in the same conditions. This method which as a matter
of fact was initiated in Rumania a long time ago 7, will undoubtedly lead to
the discovery of data and relations which we cannot grasp today and will contri,
bute, we believe, towards elucidating many aspects of the problem of Geto,Dacian
mints and their activity. It is only then that the results obtained will be able
to serve as a starting point for achieving a synthesis in this :field.
In the sense we have mentioned, the following lines will deal with a few
discoveries which in our opinion offer suf:ficient elements for determining and

2 Cf. K . Pink, Einfiihrung i n die keltische Miinz· 6 The various hypotheses concerning the dating
kunde mit besonderer B eriicksichtigung ă sterreichs of the first Geto-Dacian numismatic issues and the
(quoted below Pink, Einfii hrung) , in Archaeologia length of the activity of local mir.. t s have more
Austriaca, 6, 1 950, p. 4 and 3 1 . recently been exposed by ludita Winkler, Contri ·
3 The expression belongs t o V . Pârvan, A i·ant­ buţii numismatice la i:.toria Daciei, in SCŞCluj,
propos, in « Dacia », I, 1 924, p. VI. 3rd series, 6, 1 95 5 , p. 3 1 and by C. Preda, op. cit.,
' 1 Cf. C. Preda, Triburile geto-dacice şi circulaţia pp. 283-284.
monedelor lui Filip al I I-lea la nord de Dunăre, i n 7 Const. Moisil, Monete dace cu capul lui Janus,
SCIV, VII, 1 - 2 , 1 956, p p . 267-288, where the in CNA, XV, 1 940, pp. 24 1 -249, where this currency
phenomenon of the penetration of Macedonian coins type is treated according to the method suggested
ioto Dacia is studied in connection with the develop· above ; also Oct. Floca, Monnaies « daciques » du
ment of the loca! forces and relations of production. type Hunedoara.. Les tresors monetaires de Răduleşti et
0 The existence of such direct contacts, archoeo· de Sălaşul de Sus, in « Dacia », XI-XII, 1 945- 1 947,
logically supported by documents, between the Geto­ pp. 7 1- 104, uses the same method fot determining
Dacians and the Greek merchants or those assimi­ the respeC"tive coins type.
lared ro them, i bidem, p. 282.

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3 IS SlTES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 261

dating the Dacian coins known till a short time ago under the general name
of the « Larissa » type.
*

On June 20, 1 923, the Coin Department of the Rumanian Academy


acquired a hoard including 62 silver coins out of which 52 «barbarian» imitations
of the « Larissa » type, 8 tetradrachms from Alexander the Great, partly original,
partly imitations, and 2 tetradrachms from Seleucus I, one original and the
other an imitation 8• In all likelihood, the respective hoard seems to have been
discovered in the neighbourhood of Turnu Severin, not very long before May,
1 1 , 1 923 9• Other details on the discovery are not known. Later on, a number
of 10 coins of the « Larissa » type from the Turnu Severin hoard were conceded
upon request, to Dr. G. Severeanu 1 0 so that today only 52 coins from that
hoard are still preserved in the collections of the Coin Department.
Passing on to the description of the above-mentioned hoard 11 , and beginning
by the examination of the coins belonging to the Coin Department of the Library
of the Academy of the R.P.R., we observe that they are distributed as follows :

a) Imitations of the Apollo-Amphipolis type

The obverse of the 42 « barbarian » coins imitate Apollo's head facing,


as it is known from the tetradrachms of the town of Amphipolis 12, while the
reverse represents a horseman riding either left or right. For the effi.gy on the
obverse of the coins, two types can generally be distinguished : on certain coins
8 Recorded under no. 1 30 of June 20, 1 923, in after the Larissa didrachms, 7 staters (sic ! ) from
the inventory register of the Numismatic Office : Alexander the Great, and 2 staters (si c ! ) from
« Sixty-two silver coins out of which 52 i mitations Seleucus ; Sidney P. Noe, A I3ibliograp hy of Qreek
after Larissa picces ; 9 staters - in fact 8 tetra· Coins Hoards ) , 2 nd ed., New York, 1 937, p. 299,
drachms from Alexander the Great and a stater - no. I 1 4 1, utili:es the above data ; K . Pink, Die
in fact 2 tetradrachms - from Seleucus, discovercd Miinzprăg1mg der Ostl<elten 1 m d ihrer Nachbmn
together by Turnu Severin (or in Serbia ?). Bought (quoted below Pink, M iinzprăgung ) , in DissPann,
from Dr. Victor Antonescu of Turnu Severin». 2nd series, 1 5 , 1 939, p. 66 and 1 4 7 , no. 369, with
" The date when the treasure was discovered is the same inforrnation as in BSNR, XXI ; B. Mitrea,
deduced from a letter of Dr. Victor Antonescu to Penetrazione commerciale e circolazione monetaria
academician Constantin Moisil, on May 1 1 , 1 923. nella Dacia prima della conquista, in ED, X, 1 943
1 0 Decision of the Rumanian Academy executive, ( 1 945), p. 50, r.o. 42, reproduces the information
no. 477 of February 29, 1 924, the original of this in BSNR, XXI, but with the mention that the staters
decision being preserved in the archives of the Coin (sic I) from Alexander the Great and Seleucus are
Department. in gold ; Const. Moisil, Statistica tezaurelor monetare
11 Information on the Turnu Severin hoard - i ntrate pînă la 3 1 decembrie 1 946, in « Buletin lunar»,
with data which do not always concord - appeared II-III, 1 947, p . 8, no. 3 , indicates the year 1 922
on various· occasions : CNA, IV, 7-8, 1 923, p. 60 for the discovery and as concerns the contents,
(account of the Novernber 1 1 , 1 923, sitting, when 9 tetradrachrns frorn Alexander the Great, 1 tetra­
Constantin Moisil mentioned the hoard macle up drachm from Seleucus Nicanor and 52 Dacian pieces
of imitations of the Larissa didrachms and tetra ­ of the Larissa tetradrachm type (si c I ) ; ludica Winkler,
drachms from Alexander the Great and Seleucus) ; op. cit., pp. 94-95 ; the same data as in BSNR, XXI.
12
Const. :Moisil , Noi descoperiri monetare ,!in Romi11ia, We have abandoned the name of « Larissa »
in BSNR, XXI, 5 7-5 8, 1 926, p . 1 7 , (the year 1 924 type, adopting that of « Apollo-Amphipolis» type,
is indicated as the date of discovery ; the pieces are according to K. Pink, Miinzprăgung, p . 67.
65 în number, out of which 56 barbarian imitations

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262 S. DIMITRIU 11nd O. ILIESCU 4

the god's face is long and thin 13 (type 1 ), while on others the same portrait
is shown with a round, full face 14 (type 2). The reverse of these coins is however
much more varied, according both to the orientation of the horseman riding
left or right, and to the way in which the rider or the symbols accompanying
him are macle. These different elements have been taken into account on estab­
lishing the following classification :

Type I - Obv. Apollo's head with long face.


A Rev. Horseman riding left.

Variant I
1 . Obv. Head of Apollo facing, with a long face and cleft chin. Coronet of
curls, macle up of 6 prominences ; a small curl over each ear from
which long tresses hang, slightly waving at the end. Globular eyes,
glance tuming slightly left, thin nose, full lips. On either side of
the face strands of hair. Necklace around neck.
Rev. Horseman riding left, without arms, wearing on his head a helmet
with long plumes, bending at the end like a volute. Horse prancing
slightly, with forelegs stretched and flying tail.
AR, 1 9 mm, 13 .67 g. Good. Inventory number 3 042 (pl. I /l ).
2. Obv. as above.
Rev. as above.
AR, 1 9 mm, 13 .43 g. Good. Inv. no. 3 044 (pl. I/2).
3. Obv. as above. Stamping defect at nose.
Rev. as above.
AR, 19 mm, 13. 14 g. Slightly worn. Inv. no. 3 043 (pl. I/3).
4. Obv. as above ; normal nose.
Rev. as above.
AR, 20 mm, 1 2.50 g. Good. Inv. no. 3 041 (pl. I/4).

Variant II
5. Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above. Necklace around neck.
Rev. Trotting horseman riding left, without arms, wearing helmet with
tall plume, slightly bent at top ; sturdy horse with small head, right
foreleg bent ; under horse a branch with long and pointed leaves,
two on the left and four on the right.
AR, 18 mm, 1 4. 10 g. Obv. worn. Inv. no. 3 051 (pl. I/5).
6. Obv. as above. Border of dots below.
Rev. as above. Border of dots above and right.
AR, 20 mm, 1 3.88 g. Good . Inv. no. 3 052 (pl. I/6).
7. Obv. as above.
Rev. as above.
AR, 1 9 mm, 1 3 . 75 g. Obv. slightly worn. Inv. no. 3 048 (pl. I/7).
8. Obv. as above.
Rev. as above. Border of dots above.

13 Ibidem : « Lăngliches G esicht ». 1 4 lbidem : « Breites Gesicht».

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263

J 4

5
6

7
8

9 10

PI. I . Hinova Hoard, Dacian coins o f Apollo type.

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264 S. DIMITHIU ancl O. ILIESCU 6

AR, 20 mm, 13 . 50 g. Good. lnv. no. 3 045 (rl. 1/8).


9. Obv. as above.
Rev. as above. Border of dots.
AR, 20 mm, 13.3 1 g. Good. lnv. no. 3 046 (pl. 1/9).
10. Obv. as above.
Rev. as above.
AR, 1 9 mm, 13 .27 g. Good. lnv. no. 3 049 (pl. l/10).
1 1 . Obv. as above.
Rev. as above.
AR, 1 9 mm, 13 .02 g. Poor. lnv. no. 3 053 (pl. II/1 1).

Variant III
12. Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above. lnvisible necklace.
Rev. Trotting horseman riding left, without arms, wearing helmet with
plume represented by slanting lines. Horse with well,proportioned
body fragmented legs, forelegs bent. Under horse a long branch with
four leaves on either side.
AR, 18 mm, 1 3 . 92 g. Good. lnv. no. 3 050 (pl. I I/1 2).
13. Obv. as above. Traces of necklace. Minting flaw at chin.
Rev. as above.
AR, 1 9 mm , 13 .27 g. lnv. no. 3 047 (pl. II/13).

Variant IV
1 4. Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above. Necklace around neck.
Rev. Trotting horse�an riding left, without arms, wearing helmet with a
very short plume reduced to a small slanting line. Horse with massive
body, right foreleg bent and made up of two small segments, flying
tail. Under horse a branch with two leaves on either side. Border
of dots.
AR, 20 mm, 14.37 g. Good. lnv. no. 3 054 (pl. I I/14).
1 5 . Obv. as above ; Necklace hardly visible.
Rev. as above. Border of dots.
AR, 20 mm, 13.67 g. Good. lnv. no. 3 055 (pl. II/1 5).

Variant V
1 6. Obv. Head of Apollo facing, with long face as above. Necklace around neck.
Rev. Trotting horseman riding left, with head bent forward. lnstead
of helmet, a dot on the head, and two dots, like two rays,
behind the head. One of the rider's arms rests on the horse's neck,
the other on its croup. The horse bas a sturdy body, the right foreleg
bent, not fragmented, the tail flying. The ground line is made up of
two adjacent ellipses, from which rises a branch with two leaves on
either side ; at its lower end, a globule.
AR, 20 mm, 13.45 g. Good. lnv. no. 3 058 (pl. II/16).

Variant VI
1 7. Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above. Border of dots on the left.

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265

11 1Z

13 14

15 L6

17
18

19 20

PI. II. Hinova Hoard, Dacian coins of Apollo type.

https://biblioteca-digitala.ro / http://www.daciajournal.ro
266 S. DIMITRIU and O. ILIESCU 8

Rev. Trotting horseman riding left, without arms and without helmet. The
head seems cut away from the body which has the shape of a triangle
pointing downwards. The horse has a massive body, with the right
foreleg bent, not fragmented. Large hoofs, pointed at the basis.
AR, 20 mm, 1 3 .47 g. Good. lnv. no. 3 067 (pl. 11/1 7 ).

Variant VII b 15
18. Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above ; border of dots
on the left.
Rev. Trotting horseman riding left, without arms and helmet ; the head
seems cut away from the body and bent backwards. The horse has
a slender body, the right foreleg bent, not fragmented, the tail flying.
Behind the rider an oval coronet of globules. Under the horse a
small branch, with two leaves on either side.
AR, 20 mm, 1 2 . 7 2 g. Good. Inv. no. 3 063 (pl. 11/18).

Type I -- Obv. Apollo's head with long face.


B Rev. Horseman riding right.

Variant VIII
1 9. Obv. Head of Apollo facing with long face, as above. Necklace hardly visible.
Rev. Trotting horseman riding right, without helmet, with one arm reclin,
ing on the horse's croup and the right leg hanging. The horse has
a well,proportioned head, globulous mane, right foreleg bent and
hoofs pointed at the base.
AR, 22 mm, 1 3 . 95 g. Deep incision at the edge on the back side
near the right foreleg of the horse ; a certain quantity of metal has
been taken off the coin. Inv. no. 3 070 (pl. 1 1/1 9).
20. Obv. As above. lnvisible necklace. Traces of border of dots on the left.
Rev. As above. The rider seems to have a muzzle ; the leg is not distinct.
AR, 20 mm, 13 .09 g. Good. Intact fi.an. lnv. no. 3 069 (pl. 11 / 20).

Type II - Obv. Apollo's head with round face.


A Rev. Horseman riding left.

Variant IX b 1 6
2 1 . Obv. Head of Apollo facing, with round face and cleft chin. The coronet
of curls macle up of fi.ve prominences. Long tresses hang on either
side of the face, along the neck. Globular eyes, glance directed slightly
leftwards, broad, flattened nose, thick lips. Border of dots.
Rev. Trotting horseman riding left, without arms, wearing helmet with
long plume, bent at the end. The horse has a massive body, the right
foreleg bent, not fragmented, the tail fl.ying. Under the horse a branch
with small, hardly distinct leaves, in pairs.

15 For variant VII a, see infra., no. 64. 16 Variant IX a is not met with in this hoard ;
description of this variant, i nfra, no. 6 1 .

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267

21 22

23 24

25 26

27 28

29 30

PI. III. Hinova Hoard, Dacian coins of Apollo type.

https://biblioteca-digitala.ro / http://www.daciajournal.ro
:!(i8 S . DDIITHI L: aud O . I LI ESC U 10

AR, 20 mm, 13 .60 g. Poor. Inv. no. 3 040 (pl. III/2 1 ). Pink type,
no. 230, but there without a branch under the horse 1 7 •

Var iant IX c
2 2 . Obv. Head of Apollo facing, with round face, as above. Border of dots.
Rev. Trotting horseman riding left, with arms resting on the horse, wearing
helmet with long plume, bent at the end. The horse has a slender
body, the right foreleg bent, the tail flying. String of globules along
horse's mane and left back leg. The ground line is macle up of two
adjacent ellipses ; above it a branch with two leaves on either side.
AR, 20 mm, 1 3 . 95 g. Good. Inv. no. 3 093 (pl. III/22).
23. Obv. As above. Border of dots.
Rev. As above. Border of dots.
AR, 1 9 mm, 1 3 . 94 g. Good . Inv. no. 3 033 (pl. III/23).
24. Obv. As above. Border of dots.
Rev. As above. Border of dots.
AR, 20 mm, 1 3 . 90 g. Good. Inv. no. 3 034 (pl. I II/24).
25. Obv. As above.
Rev. As above. Border of dots.
AR, 20 mm, 1 3 .70 g. Good. Inv. no. 3 035 (pl. III/25).
26. Obv. As above. Traces of border of dots.
Rev. As above.
AR, 1 9 mm, 1 3 . 5 1 g. Good . Inv. no. 3 026 (pl. III/26).
27. Obv. As above. Traces of border of dots on the right.
Rev. As above. Traces of border of dots on the left.
AR, 2 1 mm, 1 3 .43 g. Good. Inv. no. 3 029 (pl. I II/27).
28. Obv. As above. Minting flaw at mouth and chin. Border of dots.
Rev. As above.
AR, 1 9 mm, 1 3 .36 g. Good. Inv. rio. 3 037 (pl. III/28).
29. Obv. As above, but normal minting. Traces of border of dots on the right.
Rev. As above.
AR, 1 9 mm, 1 3 . 10 g. Good. Inv. no. 3 036 (pl. III/29).
30. Obv. As above. Traces of border of dots on the right.
Rev. As above. Border of dots above.
AR, 18 mm, 1 3 .00 g. Good. Inv. no. 3 03 1 (pl. III / 30).
3 1 . Obv. As above. Border of dots on the left.
Rev. As above.
AR, 20 mm, 1 2 . 8 1 g. Good. Inv. no. 3 038 (pl. IV /3 1 ).
32. Obv. As above.
Rev. As above.
AR, 1 9 mm, 1 2. 7 1 g. Good. Inv. no. 3 030 (pl. IV /32).

Variant X
33. Obv. Head of Apollo facing, with round face, as above.
Border of dots.

17 References are macle to the types described by K . Pink, Mii nzprăgung, pp. 67-68 and pi. XI.

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269

31
32

33 34

35

37 38

39 40

PI. IV. Hinova Hoard, Dacian coins of Apollo type.

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270 S. DIMITRIU anrl O. ILIESCU 12

Rev.
Trotting horseman ricling left, without arms, wearing helmet with
very short plume, reclucecl to small horizontal line. The horse has a
sturcly bocly, the right foreleg bent ancl macle up of two fragments.
Tail flying. Uncler the horse, a branch with two leaves on either sicle.
Borcler of clots.
AR, 20 mm, 1 3.60 g. Goocl. Inv. no. 3 057 (pl. IV /33).
34. Obv. As above.
Rev. As above. Borcler of clots.
AR, 1 9 mm 13.52 g. Good. lnv. no. 3 056 (pl. IV/34).

Variant XI
35. Obv. Heacl of Apollo facing, with rouncl face, as above.
Rev. Trotting horseman ricling left, with heacl bent forwarcl. Insteacl of
helmet a clot above the heacl ancl two lines behincl the heacl. One of
the ricler's arm is laicl on the horse's neck, the other on its croup.
The horse has a massive bocly, the right foreleg bent. The grouncl line
is macle up of three aclj acent clots ; above them, between the seconcl
ancl the thircl rises the branch with two long leaves on either sicle.
AR, 20 mm, 1 4.87 g. Slightly worn. lnv. no. 3 059 (pl. IV /35).
36. Obv. As above. Borcler of clots above.
Rev. Horseman as above ; the representation being impressecl eccentrically
above right, not all cletails can be noticecl. String of globules above
horse' s left back leg.
AR, 18 mm, 13 .67 g. Goocl. Inv. no. 3 064 (pl. IV/36).

Variant XII
3 7 . Obv. Heacl of Apollo facing, with rouncl face, as above.
Rev. Trotting horseman ricling left, without arms ancl helmet. The heacl
seems cut away from the bocl y which has the form of a triangle point,
ing clownwarcls. The horse has a bulky bocly, the left foreleg bent.
Large hoofs, pointecl at the base.
AR, 17 mm, 1 3 . 98 g. Goocl. Inv. no. 3 065 (pl. IV/37).
38. Obv. As above. Borcler of clots.
Rev. As above.
AR, 20 mm, 1 3 .48 g. Goocl. lnv. no. 3 066 (pl. IV/38).

Variant XIII
3 9. Obv. Head of Apollo facing, with rouncl face, as above.
Border of dots on the left.
Rev. Trotting horseman ricling left, without arms ancl helmet. The heacl
seems cut away from the bocly and bent backwarcls. The horse has
a slencler bocly. The right foreleg is not fragmentecl, the tail is flying.
Behincl the horseman an oval coronet of globules. Uncler the horse,
a small branch with two leaves on either sicle.
AR, 2 1 mm, 13.88 g. Goocl. Inv. no. 3 062 (pl. IV /39). Pink type
no. 266.

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271

PI. V. Hinova Hoard, 4 1-42, Dacian coins of Apollo type ; 43-47, tetradrachms from
Alexander the Great ; 4 8 - 5 0 , imitations of Alexander the Great's tetradrachms.

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272 S. OIMITRIU and O. ILIESCU 14

40. Obv. As above. Border of dots on the right.


Rev. As above. Border of dots.
AR, 2 1 mm, 13.75 g. Good. Inv. no. 3 061 (pl. IV/40).
4 1 . Obv. As above.
Rev. As above. Border of dots.
AR, 2 1 mm, 1 3 . 5 7 g. Good. Inv. no. 3 060 (pl. V/41 ).

Type II - Obv. Apollo's head with round face


B Rev. Horseman riding right.

Variant XIV
42. Obv. Head of Apollo facing with round face, as above.
Rev. Trotting horseman riding right, without helmet, with one arm resting
on the horse's croup. The horse has a slender body, a globulous mane,
the right foreleg bent, and clear cut hoofs. Under the horse the branch
with two leaves on either side.
AR, 20 mm, 1 3 . 7 7 g. Good. Inv. no. 3 068 (pl. V/42). Pink type no. 227.

b ) Tetradrachms from Alexander the Great

43 . Obv. Head of young Herakles right, with Nemean lion's skin. Incision
by the ear ; on the cheeks, under the eye, a hollow shaped like a dot.
Rev. AAE BAN �P. T vertically on the right. Zeus Aetophoros sit�

f1 ;
ting left, on a backless throne, propped in a globulous sceptre.
A corn ear ţ on the left, in the fi.eld. Below the throne
a line representing the ground. The omicron letter in the legend
reduced to a dot.
AR, 24 mm, 16.91 g. Slightly worn. Inv. no. 3 083 (pl. V /43). Muller 18 ;
pl. IX, no. 57 1 ; class. I, Incertae urbes Macedoniae, T hraciae vel
Thessaliae. Head 1 9 dates this issue in the period 334 -300 before
our era (p. 227) ; Cf. SNG 20 , no. 665 , Amphipolis, with corn ear and
no. 669-689 with the same monogram, but with another symbol
in the fi.eld on the left, the latter two dated 3 18 -308 before our era.
44. Obv. Herakles' head, as above. Incision by the ear, but more pronounced.

AAE SAN �POY on the right. Zeus, as above ; � in fi.eld, on the left.
W ithout dot on the cheek. Border of dots on the left.
Rev.
Border of dots on the right.
AR 2 7 mm, 1 6.87 g. Rather off centre on the obverse ; slightly worn.
Inv. no. 3 082 (pl. V/44). Muller, pl. XIX, no. 1375, class. II, III,
18
L . Muller, Numismatique d'Alexandre l e Qrand, 20 Sylloge nummorurn graecorurn . . . Danish Na­
Copenhagen, 1 85 5 . tional Museum, Macedonia part II, Alexander I -

1 9 B . V. Head, Historia numorum, 2nd ed., Alexander III, Copenhagen, 1 943 (quoted below,
Oxford, 1 9 1 1 . SNG).

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I S S l J E S OF THE APO LLO-A\I P HI P O L I S T Y P E 273

IV, Aradus ; Head, 300 -280 before our era {p. 228) ; SNG, no. 804,
Byblus previous to 3 18 before our era.
45. Obv. Herakles' head, as above ; horizontal incision in the middle of the
curls. Border of dots on the right.
Rev. AAE . . . �PO Y on the right. Zeus, as above. Throne with back. In the
fi.eld on the left Ă , under the throne . Border of dots on �
the right.
AR, 25 mm, 16.84 g. W orn. Inv. no. 3 081 (pl. V /45). Muller, class.
IV ; Head 300 -280 before our era (p. 228). SNG, no. 8, Babylon,
about 3 1 7 before our era and later on.
46. Obv. Herakles' head, as above ; slight, oblique incision above the ear. Border
of dots.
Rev. AAE 3AN�POY on the right. Zeus as above. Backless throne. lf in
fi.eld, on the left ; under the throne, double hatchet. Line represent­
ing ground.
AR, 26 mm, 16. 77 g. Slightly worn on the back side. Inv. no. 3084
(pl. V /46). Muller, pl. XVI, no. 1 136, class. V, Caria variae urbes ;
Head, dating 250-200 before our era {p. 229) ; SNG, no. 748, Miletus,
3rd century before our era.
47. Obv. Herakles' head, as above, but without incisions. Border of dots.
Rev. BAL IAE Q L in exergue, AAE 3AN . . . on the right. 2 1 •
Zeus as above. In the fi.eld on the left {ţffe . Under the throne MI .
Line representing ground only below the God's feet.
AR, 26 mm, 16.94 g. Slightly worn. Inv. no. 3 085 (pl. V /47). Muller,
pl. XI, no. 734, class. IV ; Macedonia, Thracia, Thessalia ; Head,
300 --280 before our era (p. 2 28) ; SNG, no. 833, Babylon, about 3 1 7
and later.

c) Imitations of Alexander the Great's tetradrachms

48. Obv. Young Herakles' head, right, with Nemean Lion's skin. Short incision
by temple.
Rev. . . . AN Li . . . vertically on the right. Zeus Aetophoros sitting left on

the left, f- , the torch ( ?).


a throne with back. He rests on a globulous sceptre. ln the fi.eld, on

AR, 24 mm, 16.39 g. Worn. lnv. no. 3 086 (pl. V /48).


49. Obv. Herakles' head, as above. Long horizontal incision. Behind the head,
another two oblique incisions, in sharp angle.
Rev. Legend blotted out. Symbols indistinct. In the fi.eld, on the left, a
horizontal incision.
AR, 28 mm, 1 6.54 g. Worn. Inv. no. 3 087 (pl. V /49).
21 Reading of legend after E. Babelon, Les rois de Syrie, d' Armenie et de Commagene, Paris, 1 890, p. IX.

18 - o. 90
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274

Table 1
Hinova hoard
Chronological classification of Alexander the Great and Seleucus' tetradrachms

I
I
I

I
Monogram or mark
I
No. Name
I I
I
in under Date Size Weight
in de· of Mint Observation

I I I
field the of issue mm (grammes)
scription monarch
I
I
left throne
I
A
i I
Alexander ante 3 1 8 be- Posthumous

i
44 Byblus 27 16.87
the Great fore our era issue
---- · -- -------

t I fi
Amp hi· (3 1 8 -308 be- Posthumous
43 Same 1 24 16.91
polis fore our era) issue
---- --- ---- - --


cca. 3 1 7 be- Posthumous
47 Same Ml Babylon fore our era 26 16.94 issue (with
and later BA :E I AEO :E)
-- - -- --··--

X �
---- -- -

cca. 3 1 7 be- Posthumous


45 Same Babylon fore our era 25 16.84 issue (with
I
and later B A :E I AE!l :E )
I
---- ---

1f t-f
I

3rd century Posthumous


46 Same Miletus 26 16. 77
before our era issue
--

E
Posthumous
60 Same ff' 27-30 1 6.86
issue
- - - ---

I 306 - 28 1
-- --

Rev. Zeus
Nikephoros
51 Seleucus I NO Laodicea before our 25 1 7 .00

I
(with
era
I
B A :E l AE!î:E)

Classification of imitations of Alexander the Great and Seleucus' tetradrachms

I
'
Abbreviations
No. I

I
Type under Size Weight
in des- in field Observation
imitated the mm (grammes)

I
cription left
throne

48
Alexander
the Great I ---
-t 28 16.54

49 Same type 24 16. 3 9


------

a
!""I
Silver of low title ;
50 Same type 28 1 4.84 fragment broken

I
-- ---

58 Seleucus I o::J 25 16.85 Rev. Zeus Aetophoros


""'

�r
---

Rev. Zeus Aetophoros ;


52 Same type "[ I 24 16. 3 1 after an original with
BA:EIAEO :E

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17 ISSUES OF THE APOLLO-Al\f PHIPOLIS TYPE 275

Rev. AAE SAN � . . . Zeus, as above. Backless throne. Below t-4' Line
50. Obv. Herakles' head, as above ; the profi.le seems to have a double impression.

representing ground below god's feet.


Billon, 28 mm, 14.84 g. Notched edge ; rudimentary execution. Inv.
no. 3 088 (pl. V /50).

d) Tetradrachms from Seleucus

5 1 . Obv. Herakles' head, right, with Nemean Lion's skin. Oblique incision

Rev. BA�:: JAE Q�, in exergue ; � EAE Y KOY, vertically on the right.
above ear.

Zeus Nikephoros, sitting left on throne with back, resting on a sceptre


and keeping his feet on a stool. NO in the fi.eld. Border of dots.
AR, 25 mm, 17 g. Rev. worn. lnv. no. 3 089 2 2 (pl. VI/5 1 ). Issue dated
after 306 before our era, when Seleucus I assumed the title of king 23•

e) Imitations of Seleucus the First's tetradrachms

52. Obv. Young Herakles's head right, with Nemeim Lion's skin. Oblique

Rev. BA� IAE, in exergue ; . . A E Y KO Y vertically on the right. Zeus


incision above ear.
.

Aetophoros sitting left on backless throne, resting on sceptre. jl. Y ,

the fi.eld, on the left ; r 1 under the throne.


in

AR (inferior metal), 24 mm, 1 6. 3 1 g. Worn. Inv. no. 3 090 (pl. VI/52).


*

As it was natural, we have also tried to ascertain the fate of the ten pieces
of the Apollo,Amphipolis type, originating in the Turnu Severin hoard and
conceded to Dr. George Severeanu, by the Rumanian Academy on February
29, 1 924. After his death, in 1 939, his collection was given to the Bucharest Muni,
cir:al Museum, by his wife, Maria G. Severeanu. At present, all these coins are
included in the Maria and Dr. George Severeanu collection, a unit set up on Novem,
ber 6, 1 956, as part of the Museum of Bucharest History.
In order to recognize the coins conceded to Dr. George Severeanu and thus
complete again the Turnu Severin hoard, we are not deprived of certain indica,
tions. Thus, for instance, from a note preserved in the record of the Coin Depart,
ment of the Library of the Academy of the R.P.R., it results that the pieces with
w}_ose identifi.cation we are concerned, offered the following characteristics :
Five pieces had on the reverse the horseman riding left, wearing the hel,
met with long plume ; under the horse, the branch 24 ; although it is not clear
whether together with this symbol there was the coronet too and we are not
12 Ibidem, p. 4-5, no. 2 3 , but there with the 24 In the inventory register of the Coin Department

l: under the throne, and abbreviation in field. there is a note written in the following way : obverse :
13 Ibidem, p . VIII. Larissa's head ; reverse : horseman riding left, with
helmet, branch.

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276


'
'
'

54

5 .) 56

57 58

PI. V L Hinova Hoard, 5 1 , tetradrachm from Seleucus I ; 5 2 , i mitation of Seleucus l's


tetradrachm ; 5 3- 5 7 , Dacian coins of Apollo type ; 58, imitation of Seleucus' tetradrachm ;
5 9 , Dacian coin of Apollo type, found at Hinova ; 60, tetradrachm fro m Alexander the
Great (probably found at Hinova).

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19 I S S u E S O F THE APOLLO-AMPJ-JlPOLIS TYPE 277

given details on the representation minted on the obverse, we still consider that
the respective pieces belong in the category described above under type II A,
variant IX c, the most numerous one.
Three pieces were of the type I A, variant II 25•
Two pieces had the reverse like the variants IV and X 26• Of the represen,
tation on the obverse, however, we have no indication. According to another
note, 27 it results that 6 pieces of the conceded coins would belong to the type
I I A, variant IX c ; two pieces would be similar to those of type I A, variant II,
and the other two could not be identifi.ed.
Trying to identify these pieces, we have established that fi.ve pieces of the
Apollo,Amphipolis type are still preserved in the Maria and Dr. George Seve,
reanu collection. Following the order observed in the presentation of the prece,
cling lot, we establish that the fi.ve pieces fall into the determined variants, as
follows :
53. Similar to type I A, variant I, but on the obverse the necklace is invisible.
AR, 2 1 mm, 1 3 g. Good. Inv. no. 3 3 1 6 (pl. VI/53). On the envelope, the
indication of its origin : Hinova (written by Dr. G. Severeanu).

54. Type I A, variant VII bis.


Obv. Head of Apollo facing, with long face ; the necklace is invisible.
Rev. Trotting horseman riding left, slightly bent backwards, without helmet,
the left arm hardly visible. Slender horse, with right foreleg bent,
prominent hoofs, tail flying. Traces of coronet behind the horseman.
AR, 20 mm, 1 3 .06 g. Slightly worn. lnv. no. 3 3 1 3 (pl. VI/54).
55. Similar to type I B, variant VIII.
AR, 20 mm, 1 3 .40 g. Slightly worn. Inv. no. 3. 3 1 7 (pl. VI/55).
Indication of origin : Hinova.
56. Similar to type I I A, variant IX b.
AR, 20 mm, 1 3 . 65 g. Good. Inv. no. 3 314 (pl. VI/56). Pink type,
no. 230, but there the ground line is not visible nor is there the
branch under the horse. Indication of origin : Hinova.
5 7 . Similar to type I I A, variant IX c.
AR, 20 mm, 1 3 . 1 5 g. Good. Inv. no. 3 312 (pl. VI/57).
From the description of these pieces, it results that only coin no. 56, ong1-
nating, according to Dr. G. Severeanu at Hinova, may be identifi.ed for certain,
as belonging to the lot conceded to him by the former Rumanian Academy.
The other 4 pieces, among which no. 55, originate, according to the indications
of the above,mentioned collector, also at Hinova, could hardly be included ir_
the same lot, as they do not correspond to the characteristics mentioned in the
notes preserved in the Coin Department of the Library of the Academy of the
R.P.R. It would follow therefore that 9 coins of the Apollo,Amphipolis type
belonging to the Turnu Severin hoard and conceded to Dr. George Severeanu,

2� Ibidem, obverse : Larissa's head, reverse : horse­ branch under the horse.
man riding left with long tassel ; branch. 27 The note belongs to Const. Moisil, concerning
28 Ibidem, obverse : Larissa's head, reverse : horse­ the decision of the Rumanian Academy delegation
man riding left with fur cap with small tassel ; of February 29, 1 924.

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278 S. DIMITRIU and O. ILIESCU 20

subsequently had a fate which is unknown to us ; for the moment they may be
given up for lost. As concerns the indication that certain pieces described above
originate at Hinova, this will form the object of a separate discussion below.
Also in the collection Severeanu, there is an imitation of a tetradrachm
from Seleucus I, originating at Turnu Severin, (according to the specifi.cation of
the same collector) whose description is the following :

Rev. : : C.A CJ.. 11. MA I,. vertically on the right. Zeus Aetophoros, sitting left
58. Oh\'. Young Herakles' head, facing right, with Nemean Lion's skin.

\
on backless throne, and propped on globulous sceptre. In the field,
on the left "" ; under the throne oo . Border of dots.
AR, 25 mm, 1 6.85 g. Good. lnv. no. 3 338 (pl. VI/58).
*

ln the collection of the Muzeul Porţilor de Fier of Turnu Severin, a coin


is also preserved from the category Apollo-Amphipolis 2 8 •
59. Type I I A, variant XIII ; presented in 1 942, with the indication of its origin
at Hinova. The piece is macle of silver, 22 mm, 1 3 . 93 g. Good. Inv. no.
4 0 7 1 (pl. VI/5 9). Pink type, no. 226.
At the same time, the collection of the same museum preserves also a
tetradrachm from Alexander the Great, presenting the incision characteristic
of the pieces belonging to the Turnu Severin hoard. It is however to be regretted
that we don't know details on the origin of this coin. Here is its description :
60. Obv. Young Heracles' head right, with Nemean Lion's skin. Vertical incision
about the ear. Border of dots.
Rev. AAEEAN �PO Y vertically, on the right ; Zeus Aetophoros, sitting left
on a throne with back, resting on globulous sceptre and keeping his
feet on a stool. Line representing ground. In the field, on the left
rf. ; f under the throne.
AR, 30 mm, 16.86 g. Slightly worn. Inv. no. 4 070 (pl. VI/60).
In a paper delivered at the National Congress of Numismatics and
Archaeology at Cernăuţi, in 1 935, Dr. Aurel Metzulescu of Craiova, dealing with
the Dacian coins of the « Larissa » type, discovered in Oltenia 2 9, presented two pieces
of the Apollo-Amphipolis type, found, according to his assertions «near Trajan's
bridge, at Turnu Severin, and belonging to a large hoard found there » 30 • Although
we lack any precision on the circumstances of their discovery and the collection
in which they were included, we have nevertheless succeeded in identifying the
two coins, with the help of the description exposed in the text of the above­
mentioned paper. They were reproduced in an album with photographs of coins,

28 Published by D. Berciu, Catdogul Muzeului 1 93 5 , p. 154. The manuscript of this paper, not
Arheologic din Turnu Severin, în « Materiale », I, published yet, has been placed at our disposal by
1 95 3 , p. 628, pi. XLIII. Stelian Metzulescu to whom we again extend our
29 Dr. Aurel Metzulescu, Cîteva manete dacice thanks.
tip Larissa găsite în jurul Craiovei, paper delivered 30 The manuscript cited above, p. 5 - -6.

at the September 29, 1 93 5 , sitting ; cf. CNA, l i ,

https://biblioteca-digitala.ro / http://www.daciajournal.ro
27�

61 62

65

67 68

69 70

PI. VII. Dacian coins of Apollo type : 6 1 -62, (probably from Hinova) ;
63- 70, Sărbătoarea hoard.

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280 S. DIMITHll' an<l O. ILIESCU 22

presented by the same collector at the following Congress, held at Cluj 3 1 in 1 936.
One of the coins belongs to type II A, variant IX, with small differences as against
the reverse of the coins in that group, which has determined its inclusion in the
new variant namely IX a. Its description is as follows :

6 1 . Type II A, variant IX a
Obv. Head of Apollo facing, with round face. Border of dots.
Rev. Trotting horseman, riding left, wearing helmet with long plume, turned
at the end. Below the horse the ground line, represented by three adja,
cent ellipses (similar to the reverse of piece no. 2 1 , variant IX b, but
without the branch below the horse).
AR, 20 mm, 1 3 . 20 g (pl. VII/6 1 ). Good. Metzulescu Al bum, no. 6 ;
Pink type, no. 230, but there the ground line is absent.
The other looks as follows :
62. Similar to type I I A, variant IX c.
AR, 20 mm, 1 3.30 g (pl. VII/62). Good. Metzulescu, Album, no. 7.
We have put together the above,mentioned coins, apparently disconnected,
because we think that in fact they represent the dispersed fractions of the same
discovery. The coins of the Apollo,Amphipolis type, which belong either to
the Turnu Severin hoard or to Hinova or «to the neighbourhood of Trajan's
bridge », are so closely related to each other that they can indicate for certain a
common origin. The same thing may be asserted about Alexander the Great's
tetradrachm described under no. 60, which presents the same incision as the
pieces in the Turnu Severin hoard. The imitation of Seleucus' tetradrachms in
the Severeanu collection may very well be placed together with the pieces described
under no. 5 1 and 52. In this case, the total number of the pieces which have
belonged to this discovery increases with those described above, belonging to
various collections, as well as with the 9 pieces conceded by the former Rumanian
Academy to Dr. George Severeanu and the fate of which has so far remained
unknown. It may well be, as it usually happens, that our hoard should also
have included other pieces, on whose existence no information has been
preserved.
If these suppositions are exact, we believe that the exact place where the
respective hoard was discovered can also be determined for certain : Hinova,
the small loading embankment on the Danube situated at about 16 km, south,
west of Turnu Severin, the well,known archaeological site 3 2 • The concordance
between the indications found both with Dr. Severeanu and at the Muzeul Porţilor
de Fier is considered to be a convincing proof for this localization and that is
why we shall henceforward call the hoard described above as the Hi nova hoard.
*

Coîns of the Apollo,Amphipolis type have also been found - either


în hoards or isolated - - in other places both în Rumania and abroad. The exami,
31
Dr. Aurel Metzulescu, Un album al monedelor in AArh., 1 3 - 1 4 , 1 937-1 938, pp. 5 - 1 4 .
dace, paper delivered on October 6, 1 936, in CNA, 32 Cf. A L Bărcăcilă, Antiquites pre· e t proto·
XII, 108, 1 936, p. 23 2 ; Idem, Un album cu fotogra fii liistoriques des environs de Turnu Severin, in « Dacia » ,
de monede dace (quoted below Metzulescu, Album ) , I, 1 924, p p . 293-295.

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ISSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE :281
-------�------ ----- .. --- · - -- - - --

nation of all discoveries will help, we believe, in making clear the spreading area
of this type of coins.
An important hoard is that of Sărbătoarea, Craiova district, discovered
many years ago under obscure circumstances 33• It is not known for certain how
many coins were there originally ; Dr. Aurel Metzulescu, to whom these coins
were shown, hought only five ; they can be described as follows : 34
63. Type I A, variant V bis (new variant)
Obv. Head of Apollo facing, with long face. Necklace around the neck.
Rev. Trotting horseman riding left, wearing hat, similar to the Macedonian
kausia or «a rather longish helmet, with plumes or something like
that behind» 35• Below the horse the ground line, macle up of two
adjacent short lines. Border of dots.
AR, 2 1 mm, 1 3 .40 g (pl. VII/63). Worn. Metzulescu, Album, no. 3 .
64. Type I A , variant V I I a (new variant)
Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above.
Rev. Trotting horseman riding left, without helmet. The coronet and bran�
ches are absent. Border of dots.
AR, 20 mm, 1 1 .70 g 36, (pl. VII/64) Worn. Metzulescu, Al bum, no. 4.
65. Type I A, variant VII c (new variant)
Obv. Front view of Apollo's head, with long face, as above.
Rev. Trotting horseman riding left, without helmet. Coronet of globules
behind ; like no. 18, but without branch below the horse.
AR, 2 1 mm, 1 2.40 g (pl. VII/65). Worn. Metzulescu, Album, no. 5 .
66. Type I I A, variant X I bis a (new variant)
Obv. Head of Apollo facing with round face (like variant XI).
Rev. Trotting horseman riding left, wearing helmet with long plume turned
at the end in the shape of a volute. The horseman's leg is framed
by two adjacent globules. The line of the ground is continuous.
Border of dots.
AR, 2 1 mm, 1 2.80 g (pl. VII/66). Worn. Metzulescu, Album, no. 1 .
Pink type no. 232.
67. Obv. As above.
Rev. As above.
AR, 20 mm, 1 1 .60 g (pl. VII/67). W orn. Metzulescu, Album, no. 2 .
The hoard a t Sărbătoarea seems to b e also the origin o f the following
pieces entering the collection of Irimia Dimian of Bucharest (from whom we
have information concerning their origin).
68. Similar to type I A, variant II.
AR, 20 mm, 1 3.53 g. (pl. VII/68). Good.

33 Dr. Aurel Metzulescu, Cîteva monede dacice p. 7 , fig. 3 , no. 1-5. About the other 4 pieces, the
de tip Larissa, shows that about the year 1 93 5 , a paper unpublished yet asserts that they were similar
peasant of Sărbătoarea village offered him 9 coins to those presented in this Album.
of Larissa type which the offerer possessed «from 36 The manuscript cited in note 29, p. 4. The
his aunt, an old peasant woman who had kept them plumage is not distinct on the fig ure.
for a long time». 36 Ibidem ; in AArh, 1 3- 1 4, the weight of the
34 The description of the pieces is macle after coin is 1 1 . 50 g.
the reproduction published by Metzulescu, Album,

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282 S . DIMJTRIU and O. ILIESCU 24

69. Similar to type I A, variant VII a .


Rev. Identica! with Sărbătoarea, no. 64.
AR, 20 mm, 10.90 g (pl. V II/69). Worn.
70. Similar to type II A, variant IX c.
Rev. Identica! with Hinova, no. 22.
AR, 21 mm, 13.51 g (pl. VII /70). Good.
7 1 . Obv. As above.
Rev. As above.
AR, 2 1 mm, 1 3.50 g (pl. VIIIj7 1). Good .
Although the coins described seem to complete, from the numerica!
point of view, the hoard of Sărbătorea which, according to the assertion of
Dr. A. Metzulescu, included 9 pieces, we are not certain however whether the
four pieces in the collection of I. Dimian are precisely those seen in the year 1 935,
but not bought by the Craiova collector. As in the case of Hinova discovery,
there is the possibility for the Sărbătoarea hoard to have comprised a greater
number of pieces than that given out by Dr. A. Metzulescu. The other pieces
might have been dispersed into other collections.
On the same territory of Oltenia the discovery is also known of an Apollo
Amphipolis coin at Adîncata, Amaradia district, Craiova region. In that place,
not very far from the point where one discovered a hoard including 25 Dacian
coins of the Philip II type, late imitation (Pink type, no. 300 - 301 ), three pieces
appeared in 1 908, under circumstances which are not yet clear ; one of the Philip
II type, another of the Apollo,Amphipolis type, and the third type Zeus with

of the « Larissa » type (sic ! ) represents :


janiform head 37 • According to the relations published on that discovery, the coin

72. Obv. « the protecting goddess of the town with long locks falling on either
side of the face, with the eyes hadly styled, with thick and flat nose,
the lips very prominent.

crooked legs, an exaggerate eye and too large a tail, out of all proportion,
Rev. Horseman galloping left. The horse has a short and thick body,

stuck very high up on the back. The horseman has a very bulky body
and very thin limbs and wears a large plume helmet. Down below
the horse, we perceive a line thickening at the middle, which represents

is 22 mm, weight 22.50 g» (si c ! ) 38• The coin is not reproduced,


the handful of lightnings on Philip II's staters. The size of the coin

which makes identifi.cation very difficult, but according to the above


description, it seems that it falls into type I I A, variant IX a.
The following pieces, also of the Apollo Amphipolis type have been
found in the same province of Oltenia, but without any other mention of place.
73. Similar to type I A, variant VII b (with necklace).
Rev. Identica! to Hinova, no. 18.
AR, 21 mm, 1 2 . 90 g (pl. V III/72 for 73). Good. Collection of
V. Canarache, Bucharest (bought years ago from Craiova). Pink type,
no. 226, but there without a branch under the horse.

3 7 Cf. Victor N . Popp, Monede barbare din 1916, pp. 5 7---60.


Adîncata de ]os (Jud. Dolj), in BSNR, XIII, 28, 38 Ibidem, p. 59.

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25 ISSUES OF T H E A POLLO-AMPHI POLIS T Y P E 283

74. Similar to type I B, variant VIII (with necklace).

AR, 20 mm, 1 3 . 1 63 g (pl. VIII/74) ; collection of lng. FI. Vezeanu,


Rev. Identica} with Hinova, no. 20.

Bucharest (originating at Craio\·a).


These two coins, so simil::: r to certain variants from the Hinova hoard might
have the same origin. We record them separately owing to the reserves into which we
are forced, by the lack of more precise information concerning their place of origin .

preserved in the collection of lng. FI . Vezeanu and discovered, according to the


With the same reserves we mention the existence of another coin hoard

information offered by the above-mentioned collector, in Oltenia « not far from


Craiova ». The hoard allegedly included a number of 24 coins distributed like
this : two imitations of the Apollo-Amphipolis type, 18 imitations of the Zeus
Janiform type, two imitations of the type of Philip II's tetradrachms and finally
two imitations of the Macedonia I tetradrachms, with the AP abbreviations.
The presence in the same hoard of the last two pieces, side by side with imita ­
tions of Apollo-Arnphipolis, Zeus Janiform and Philip II seems doubtful.
The two coins of the Apollo-Amphipolis type offer the following
characteristics :
75. Similar to type I A, variant II.
Obv. Apollo without necklace.
Rev. Border of dots above.
AR, 20 X 22 mm, 1 4.02 g (pl. VIII!75). . Good.
76. Similar to type II A, variant IX c.
Obv. Border of dots.
Rev. String of globules along horse's left back leg ; border of dots.
AR, 2 1 mm, 13.78 g (pl. VIII/76). Good.
*

Other imitations of the Apollo-Amphipolis type discovered in the


environment of Oraşul Stalin have entered the collection of Dessewffy 39 •
They fall into the following variants :
77. Similar to type I A, variant IV.

AR, 1 8 mm, 13.13 g (pi . VIII/77). Good .


Rev. Identical with Hinova, no. 14 --15.

Dessewffy, no. 875.


78. Similar to type I B, variant VIII.
Rev. Identical with Hinova, no. 20.
AR, 21 mm, 1 3 .84 g (pl. VIII/78). Good .
Dessewffy, no. 871 ; Pink type, no. 228.
79. Similar to type II A, variant XI bis a.
Rev. Identica} with Sărbătoarea, no. 66.
AR, 21 mm, 1 2.44 g (pl. VIII/7 9). Good.
Dessewffy, no. 83 7, Pink type no. 232, but there with branch under horse.
Type I I degenerated
Obv. Apollo's head with round face.

penzei,
Rev. Horseman riding left.
39 Gr6f Dessewffy Mikl6s, Barbar Budapest, 1 9 1 0 (- 1 9 13), (quoted below, Dessewffy).

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284

71 7 '2
•'
'

74 75


·- ·
.

!

76 77

79

Pl. VIII. 7 1 , Sărbătoarea hoard : 72 (actually 73) - 76, Oltenia, unknown place of origin :
77-8 1 , environment of Oraşul Stalin ; Oacian coins of Apollo type.

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21 I SSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 285

Variant XVIII d
80. Obv. Head of Apollo facing with round face. Border of dots.
Rev. Trotting horseman riding left, wearing on somewhat larger head a
hat with a tassel hanging on the back (by Pink no. 229 : Petasos !).
Cercle (coronet) at the back. Under the horse, a branch coming out
of a globule. Border of dots.
AR, 22 mm, 1 3 . 1 3 g (pl. VIII/80), Dessewffy, no. 874. Pink describes
this place under no. 229, reproducing Dessewffy, no. 387, from which
however it differs.
8 1 . Obv. As above.
Rev. As above, but smaller in size.
AR, 23 mm, 1 4.45 g (pl. VIII/8 1 ), Dessewffy, no. 872.
All these pieces which are considered to have been found «in the neigh,
bourhood of Braşov» 40, were comprised in Dessewffy's collection between the
year 1 910, date when the first part of his work with the description of the coins
from no. 1 -566 was published, and the year 1 91 3 when the work was completed
by the reproductions of the pieces no. 567 -1 0 1 9, therefore including those
mentioned above 41• lt is to be supposed that this lot was discovered about the
years 1 9 1 0 -1 91 3 , either «in the neighbourhood of Braşov» or rather in Oltenia,
an origin which seems to be betrayed by the analogies mentioned for the pieces
in the Hinova or Sărbătoarea hoards.
W e can also quote a few other coins of the Apollo,Amphipolis type,
which have entered various collections and have certainly been found in Rumania,
though their exact place of origin is not known :
82. Similar to type I A, variant IV.
AR, Good (pl. IX/82). C. Secăşanu, Numismatica, 42 pl. 1/2, but
without description and indication of origin.
83. Similar to type I A, variant VII a.
AR, 20 mm, 1 1 .54 g (pl. IX/83 ). W orn. Collection of Fl. Vezeanu,
Bucharest.
84. Similar to type II A, variant XIII.
On its reverse, at the base of the branch, two dots representing the
ground line.

85 . Type II A, variant XIII bis (new variant)


AR, 2 1 mm, 1 3 . 7 1 g (pl. IX/84). Good. The same collection.

Obv. Head of Apollo facing with round face. lncision in the form of ·�
on the chin, left.
Rev. Trotting horseman riding left, with helmet ? At the back, coronet of
five globules joined by a line. Under the horse, a branch coming out
of a globule. Border of dots.
AR, 20 mm, 14.47 g (pl. IX/85). Good. The same collection.

40 Dessewffy, p. 42, indicates a place of origin - s. v. Trout•ailles de Brass6.


the environment of Oraşul Stalin, only for piece 41 Ibidem, in the preface, p. 3 1 (Hungarian text)
no. 8 7 1 . In the index the same origin is given for and p. 3 3 (French version), it is shown that the
all pieces described in the series (no. 87 1-875 inclu­ recent acquisitions have been added.
sivcly), both on p. 60, s.v. Brass6, as well as on p. 68, 42 C. Secăşanu, Numismatica, Bucharest, 1934.

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286

8 2.

86 87

1 31

... . l!llJ
\.
{

PI. IX. Unknown place o f origin : 82, 83-87, 90-9 1 , 1 3 1 - 1 3 2 ; Dacian coin s o f Apollo type.

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29 I S S O E S OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 287

86. Type I A (nat falling i nto a ny category )


Obv. Head of Apollo facing with long face, necklace round the neck.
Rev. Trotting horseman riding left. Minting flaw in the upper field, the
helmet not distinct. Under the horse a branch with two leaves on the
right and left. Line representing ground.
AR, 20 mm, 13.26 g (pl. IX/86). Worn. The same collection.
87. Obv. As above.
Rev. Trotting horseman riding left, with one hand resting on horse's croup
and the body reduced to a few lines. Behind the horseman, the plume
of the helmet, detached.
AR, 1 9 mm, 1 1 .32 g (pl. IX/87). Cast ? Dubious piece. The same
collection.
R. Netzhammer's collection preserved in 1 914 a gold bracelet on which
were mounted seven ancient silver coins 43, out of which five pieces of the type
dealt with here. From the rather vague description of these coins 44, accompanied
by the reproduction of just two pieces, it would result that they can be placed
in the following categories :
88. Similar to type II A, variant IX c.
Rev. Identica! with Hinova, no. 22 -32.
AR, 1 8 mm, 1 1 .46 g.
89. Obv. As above.
Rev. As above.
AR, 1 8 mm, 1 1 .20 g.
90. Obv. As above.
Rev. As above.
AR, 1 8 mm, 1 1 . 13 g (pl. IX/90). « Revista Catolică », III, 1 914, fig. 5 .
9 1 . Type I I , degenerate, variant XVIII b (new variant) 45
Obv. Head of Apollo facing laureate, with round face.
Rev. Trotting horseman riding left, wearing hat ? on somewhat larger head
(V. no. 80) ; under the horse, a branch ? placed horizontally (in case it is
not an inexact reproduction of the ground line, under the form of two
lines, separated by a globule at the adjacent ends. Cf. Pink, no. 2 29).
AR, 22 mm, 13.50 g (pl. IX/91). Ibidem , fig. 4.
92. Obv. As above.
Rev. As above.
AR, 22 mm, 1 2.93 g, Pink type, no. 229.
The 4th « barbarian » coin, mounted on the above�mentioned bracelet 46
is an imitation after the staters minted by the town of Damastion during the 4th
century before our era.
*

Outside Rumania' s frontiers, according to the data which are known,


coins of the Apollo�Amphipolis type have been discovered for certain in just
43 R. Netzhammer, Lucruri arheologic e . . . O 46 For type II degenerate, variant XVIII a, see

brăţară cu monede barbare, in Revista Catolică, III, infra, no. 1 42.


1 9 14, pp. 3 93-397. 46 Ibidem, p . 397 and figure 6 (drawing).
44 Ibidem, pp. 395-397.

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288 S. DB1ITHJU and O. ILIESCU 30

one place, at Vidin 47 (a coin of the category of those described by Forrer 48


under no. 3 1 8, =Pink, no. 229) :
93 . Type II, degenerate, variant XVIII c
This coin entered the collection of the Berliner Staatliches Museum together
with a coin of the Zeus Janiform type, originating in the same place. It is not
macle clear however whether the two pieces were found together or separately 49•
Out of a more numerous hoard, discovered probably before the First World
War in a place which has remained unknown, the Belgrade National Museum
acquired about 40 Apollo,Amphipolis pieces 50 , out of which the following types
have been identi:fi.ed 61 :
94 -96. Similar to type II A, variant IX b.
97 --1 26. Similar to type II A, variant XIII.
1 2 7 -1 29. Similar to type II B, variant XIV.
1 30. Similar to type II degenerate, variant XVIII c ? Forrer type, no. 3 1 8, Pink
type no. 229 °2•
Other details on these coins are not known to us, which is regrettable
since we suppose that the respective hoard had a much more homogeneous
composition. Indeed, the few data mentioned above indicate an interesting
peculiarity. On all obverses of coins identi:fi.ed, Apollo's head is presented with a
round face, while the previous discoveries, Hinova, Sărbătoarea and the
neighbourhood of Oraşul Stalin, brought to life pieces with different faces,
treasured together.
Finally, the following piece is mentioned as a coin whose origin is not
precise :
1 3 1 . Similar to type I I A, variant IX c.
Rev. Identica! with Hinova, no. 22.
AR, 2 2 mm, 1 2.88 g (pl. IX/1 3 1 ). Forrer, no. 3 1 9. Originating in
Hungary.
Out of the things described above, it results that imitations after type I
and II Apollo-Amphipolis have been found outside Rumania's frontiers, at
Vidin alone, the only certain discovery.
Without any indications of origin, we know pieces of the Apollo-Amphi,
polis Type I and II, spread in various big European collections. Some of them
offer close analogies with the variants encountered in the discoveries signalled
on Rumania' s territory : other ones are different however, representing new
types or variants. As we want to give our research an exhaustive character, at
least to the extent to w hich the information concerning this category of coins
has reached our knowledge, we shall review all the pieces published so far, in
the order in which they have come to light.

47 O don Gohl, Barbdi·penz-leletek, in NK, XIV, ponent pieces and identified types).
61
1 9 15 , p. 72. Pink, Miinzprăgung, p. 68.
62 B.
48 R. Forrer, Keltische Numismatik der Rhein­ Saria, op. cit„ p. 1 1 , shows that the imita­
und Donaulande, Strassburg, 1 908, p . 1 62. tions in this hoard were of type «Forrer, Keltische
49 O dăn Gohl, op. cit., p. 72. Numisrnatik, Abb., No. 3 1 8, 3 1 9 und Var.». There­
6 0 B.
Saria, N umismatischer Bericht aus ]ugo­ fore, the variant Forrer no. 3 1 8, Pink no. 229 was
slawien, in NZ, LX, 1 927, p. 1 1 ; Pink, Miinzprăgung, also represented.
pp. 67--68 (with precisions on the number of corn-

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81 I SSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 289

The Paris Coin Department possesses a number of coins of the Apollo­


Amphipolis type. According to the data included in the old catalogue 53, we can
establish the type and variant only for one piece :
132. Similar to type I I A, variant XIII.
Rev. Identica! with Hinova, no. 39
AR/13 .62 g (pl. IX/1 32). H. de la Tour, pl. L/9 692.
W ithout possibilities of distribution into any category :
133. Obv. Head of Apollo facing, with round face.
Rev. Trotting horseman riding right, without helmet, with a single hand
and without legs. The horse' s mane and rein globulous. In the fi.eld,
behind the horseman and under the horse' s left foreleg, a star with
six rays.
AR, 14 g (pl. X/133). H. de la Tour, pl. L/9 696.
1 34. Obv. Head of Apollo fadng, with long face.
Rev. Trotting horseman riding left, wearing helmet ( ?) with long plume,
turned at the end. Under the horse, the branch. Border of dots.
AR, 1 3 .70 g (pl. X/134). H. de la Tour, pl. L/9 691.
1 3 5 -136. Are not reproduced. AR, 1 3 . 10 and 1 2. 90 g. Muret-Chabouillet,
no. 9 690 and 9 693 M.
Also in R. Forrer's collection belongs the piece described below
which, is believed to be distributed in the following way :

Similar to type II degenerate, variant XVIII c.


137. AR, 14. 10 g (pl. X/137). Unknown origin. Forrer, no. 3 1 8.
1 38. A similar piece in the Windisch-Grătz collection, no. 2 889, with the weight
of 1 3.70 g 5 5 .

Similar to type II degenerate, variant XVIII b.


Another piece, similar in point of style, reproduced in a catalogue
of sales of the R. Ratto House in Genova 56, may also be distributed
in the above-mentioned group :
1 3 9. AR, 1 3.38 g (pl. X/139) Unknown origin ; Cat. Ratto, no. 562.
In Dessewffy's collection, already mentioned, we also find the following
pieces of the Apollo-Amphipolis type, whose origin is not known however :

53 E.
Muret · A. Chabouillet, Ca ta lo gu e des i non· piece no. 1 30 seems to offer dose analogies with
naies gaHloises de lo Ri bliotheque Narional e , Paris, Yariant X I I , Hinova, no. 3 9, that described under
1 889, p. 228, no. 9 690-9 693, 9 696 ; H. de la Tour no. 1 3 2 differs from those known so far : the reverse
A.tlas de monnaies ga u lois es , Paris, 1 892, pl. L / 96 9 1 - îs l i ke that of variant IX c, Hinova, no. 2 2 , but
9692, 9 696. the o bverse does not correspond, as it represents
64 We have given the description of these pieces Apollo with narrow face, while the above quoted
taking as a guide the reproductions in H. de la Tour's variant represents him with a round face. As com­
above quoted atlas. But since these reproductions pared with the way in which the artists engraved
were drawings, as ofren as not made after severa! the pieces included in de la Tour's atlas, we cannot
similar pieces, fro m which they borrow certain know for certain whether it is a new variant.
details (cf. H. de la Tour, op. cit„ p. II-I II), it is 55 R. Forrer, op. cit„ p. 1 6 1 , note.
obvious that even the description presented above, 56 R. Ratto, Cataloga di mrmete greche, Genova,

m u st he considered with all reserves. Thus, while 26; !V 1 1 909.

l'.J - c. 90
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290

14-0

145

PI. X . Unknown place o f origin : 1 3 3 - 1 34, 1 3 7 , 1 39-145 ; Dacian coins o f Apollo type.

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33 ISSUES OF THE APOLLO-Ai\lPHIPOLIS TYPE 291

1 40. Similar to type II A, variant XIII.


Rev. Identica! to Hinova, no. 39
AR, 20 X 21 mm, 1 2.56 g (pl. X/140). Good. Dessewffy, no. 388
( Pink, no. 226)
=

1 4 1 . Type II degenerate, variant XVI


Obv. Head of Apollo facing, with round face, narrowing towards the chin.
Border of dots.
Rev. Trotting horseman riding left, wearing helmet with long plume
ending in volute. Border of dots.
AR, 24 X 27 mm, 1 1 .788 g (pl. X/141). Good. Dessewffy, no. 1 279
( Pink, no. 222 ).
=

142. Type II degenerate, variant XVIII a


Obv. Head of Apollo facing, with round face. Border of dots.
Rev. Trotting horseman riding left, wearing helmet without plume. Border
of ciots.

( = Pink, no. 2 2 1 ).
AR, 26 mm, 1 3 . 93 g (pl. X/142). Good. Dessewffy, no. 389

1 43 . Similar to type II degenerate, variant XVIII c.


Obv. Head of Apollo facing, with round face, as above.
Rev. Trotting horseman riding left, wearing helmet of conic form ? (petas�
sos ?). Under the horse, the ground line. Border of dots.
AR, 22 mm, 13 .45 g. (pl. X/143). Good. Dessewffy, no. 387 ( Pink, =

no. 229).
1 44. Obv. As above.
Rev. As above, but the helmet is less pointed (var. XVIII b). Traces of
border of dots.
AR, 24 mm, 1 3.34 g (pl. X/144). Good. Dessewffy, no. 386.
Other pieces are described by K. Pink 5 7 , without indications of origin :
145. Similar to type II A, variant IX b.
Obv. As above ; border of dots.
Rev. Under the horse traces of branch (reproduction not clear). Identica!
to Hinova, no. 2 1 ;
AR, 1 1 .03 g (pl. X/145), Budapest. Pink, no. 230.
146. Type II A, variant XI bis b
Obv. As above.
Rev. Trotting horseman' riding left, without helmet (not clear) with two
globules along either side of left leg ; under the horse, according
to Pink's observations 58 there seems to be a branch. Cf. with reverse
(of Sărbătoarea, no. 66) but there without a branch under the horse.
AR, 20 mm, 1 1 .89 g (pl. XI/146). Worn. Vienna. Pink, no. 232.
147. Similar to type II B,variant XIV.
Obv. As above.
Rev. Identica! to Hinova, no. 42.
AR, 21 mm, 1 5 .46 g (pl. XI/147), Good. Vienna. Pink, no. 227.

67 Pink, Munzprăgung, p . 68. 68 Ibidem.

H I*

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292 S. DIMITRIU and O. ILIESCU

148. Type II degenerate, variant XVI I


Obv. Head of Apollo facing, with round face, narrowing towards the chin.
Border of dots.
Rev. Trotting horseman riding left, wearing helmet with globulous plume 69 ;
globule behind it. The horse's mane is macle up of a string of globules.
Border of dots.
AR, 20 X 24 mm, 1 1 . 1 3 g (pl. XI/148). Irregular flan. Budapest,
Pink no. 224 60•
149. Type II degenerate, variant XV
Obv. As above. Border of dots.
Rev. T rotting horseman riding left, wearing helmet with a plume which
hangs down on the back ; under the horse a floral ornament ( ?).
AR, 1 2.65 g (pl. Xl/149). Notched. Budapest. Pink, no. 223.
150. Type I transition, variant V ter
Obv. Head of Apollo facing, with long face and necklace. Border of dots.
Rev. Trotting horseman riding left with helmet and wings.
AR, 20 mm, 1 2 . 28 g (pl. Xl/1 50). Worn. Vienna. Pink, no. 23 1 .
*

Apart from the imitations of the Apollo,Amphipolis type, K. Pink distin,


guishes another series which has as a prototype the head of Larissa the Nymph,
on the coins of the town bearing the same name 6 1 • The pieces of these series
are however much rarer. Thus, there are only three pieces known, found in Ruma,
nia. One of them has been found, according to what is asserted, in the neigh,
bourhood of Costeşti, a village in Piteşti region 62, and has the following appearance :
Type III, variant XIX
Obv. Head facing.
Rev. Horseman riding left.
1 5 1 . Obv. Head facing, with long face and curly hair, with parting at the middle ;
on right and left, five curls.
Rev. Trotting horseman riding left, without helmet ; behind him a circle.
AR, 25 mm, 1 2.46 g (pl. XI/1 5 1 ). Slightly worn. Collection of I.
Dimian, Bucharest.
The following pieces seem to have been found near Lugoj 63•
Type IV, variant XX a
Obv. Head facing.
Rev. Horseman riding left.
1 5 2 . Obv. Head facing, with rounder face and curly hair, glancing at right of
him. Border of dots. lncision on the left, by the eye.
Rev. Trotting horseman riding left, without helmet and without hands ;
branch under the horse. Border of dots.
AR, 23 mm, 1 3 . 25 g (pl. XI/1 52). Pink, no. 220.
69 Considered by Pink as Nimbusartiger H elm­ Neapolis, a town in Macedonia ; anyhow, this piece

60 Pink, M iinzprăgung, p. 68, describes under


schweif (ibi dem ) . does not belong in the series of Apollo·Amphipolis

61 l bidem, p. 67.
coins which are dealt with in the present paper.
no. 225 a small silver coin, weighing 2.34 g with the
same reverse as no. 224. The obverse however repre· 62 Information from I. Dimian, Bucharest.
sents a head facing similar - according to the author 63 K. Pink, Miinzprăgung, p. 67.
cited - to the gorgoneion on the coins issued by

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293

146
147
IJJ

1 50

1 52

PI. XI. Unknown ongm : 1 46-1 50, 1 5 8, 160 ; Costeşti : 1 5 1 ; Environment of Lugoj : .
1 52 - 1 5 3 , Dacian coins of Apollo type.

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294 S. DB!ITHIU and O. ILIESCU 36

Variant XX b
1 5 3 . As above, but without incision.
Rev. As above, but with a sharp angle of globules behind the horseman.
AR, 26 mm, 13.03 g (pl. XI/153). Budapest. Pink, no. 2 1 9.
1 54. Similar piece.
AR, 1 2.63 g 64•
Another three pieces originate in the hoard discovered in 1 940, at Keraunite,
Slana,Bara, in the People's Republic of Bulgaria, Vidin district 65, and alsa belongs
to type IV, variant XX b.
155 -1 5 7 . Obv. As above.
Rev. As above.
AR
Finally the following pieces, of unknown origin, offer analogies
with the above type :
1 58. Similar to type IV, variant XX b.
AR, 1 3 .62 g (pl. XI/158). Paris, Muret,Chabouillet, H. de la Taur,
no. 9 694.
1 5 9. Obv. As above, but rather more « barbarian ».
Rev. As above, but rather more « barbarian ».
AR, 1 2.25 g. Paris, Muret,Chabouillet, no. 9 695 .
1 60. Obv. A s above.
AR, 25 X 26 mm, 1 2 . 7 1 g (pl. XI / 1 60). Perforated. Vienna. Pink ,
no. 2 1 8.
161. AR, Esseg ; Pink, p. 6 7 .
1 62 . Finally we mention a last piece, found at Vîrşeţ, in the Federal People's
Republic of Yugoslavia, whose type is not macle precise however 66•
*

Examining the obverse and reverse of the coins classified above, we reach
the following results :
The obverse can be divided in faur types. Type I includes coins which
represent Apollo's head, with a long face. The hair,dressing is characterized by
six curls. The laurel coronet is not observed. The eyes are globulous, the nose
flattened and the lips thick. Sometimes a necklace is distinct around the neck.
Type I is met on the obverse of variants I -V, V bis, VI-VII, VII bis, VIII 67•
Type I I includes coins also with the head of Apollo facing, but this time
with a round, full face and with feminine expression 68• In this type too we notice
the hair divided into five curls, without being able to distinguish the laurel coronet.
Type I I is encountered on variants IX-XI, XI bis, XII-XIII, XIII bis, XIV.
From this type a category is distinct, named Type I I degenerate, because
the presentation of the obverse is altogether schematic, and the execution is careless.
64 Ibidem ; the !ist of discoveries on p. 1 44, no. 1 7 2 , distances in both time and space, beginning with
mentions only 2 pieces with frontview o f head, Athenian tetradrachms of the I st period, and ending
found in the neighbourhood of Lugoj . with the Dacion coin, late imitations of Philip I l ' s
65 T. Guerasimov, in « Izvestiia Institut » , XIV, tetradrachms, type Pink, n o . 30 1 .
1 940-1 942, pp. 284-2 8 5 . The pieces which make 66 Pink, Munzprăgung, p. 67.
up this hoard, to the extent to which they have been 67 Thc repartition by variants has been madc
identified by the above-mentioned author, are very according to the differentiations on the reverse .
68
varied and represent issues brought out at wide Pink, Miinzprăgung, p. 67.

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37 ISSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 2Ufi
- - - · - ------ ·-----------

This type is met with on variants XV-XVIII. Between Type I and I I degenerate
we can also find Type I transition, as shown for variant V ter.
Type III includes a single piece, representing the front view of a young
head, with long face. However, this type is distinct from Type I by the manner
in which the hair,dressing is presented, with five curls on either side of the face
and with a parting in the middle. For this type, we have established variant XIX.
Type IV includes few pieces, representing the front view of a young head,
slightly bent rightwards, with somewhat rounder face. This type too differs from
Type II, by the way in which the hair,dressing is presented, with small curls
and a parting in the middle.
As concerns the representation on the reverse, the above categories of
coins may be divided into two large groups : 1 ) coins with horseman riding left ;
2) coins with horseman riding right. The first group is much more numerous
than the second, including 23 variants. The second group includes only two
variants (VIII and XIV). Within the established variants, there are small diffe,
rences, determined by the presence or absence of the symbols (coronet and
branch), as well as their position in the field on the reverse. The small groups
within the same variant have been noted with the indicatives a, b, c (as is the
case for variants VII, IX, XI, XVIII) ; when more important differentiations
have been established, but not so essential as to offer a new type of variants,
variants have been established marked with the indicatives bis and ter (V bis,
VII bis, XI bis and V ter).
Considering the identity of the representation on the reverse, we can
establish the following connection between variants :
Variant I = variant IX + symbols, which evolves towards variants XV,
XVI, XVII, slightly differentiated.
Variant IV = variant X (with a small difference as concerns the presen,
tation of the helmet).
Variant V variant XI (with small difference in presenting the branch).
=

Variant VI = variant XII.


Variant VII = variant XIII.
Only variants I I and III remain isolated.
\Ve can therefore draw the conclusion that after variant I which embodied
one issue, the following issue is that of variant IX, differentiated as concerns
the face and the sy mbol on the reverse. Between them we must place issue II
and III, with small differences on the reverse, but with identica! obverses. Variant
IV and X may embody two issues very near to each other in point of time, like
variant V and XI, VII and XIII, VIII and XIV. We consider that the respective
variants circulated successively and not simultaneously because, regarding the
reverse, we can follow a line of stylistic evolution and for the obverse, although
we establish a uniform presentation of Apollo's head in the above,mentioned
types, yet type II degenerate testifies to the long circulation of these coins.
It also seems that certain variants were known for a longer period of time,
as is the case with the variants including division a, b, c, or the case of variant

is the distance in time between issue I � IX, II, III, IV -1- X, V + XI, VI +
XI bis from which derives variant XVIII. However, we cannot establish what

XII, VII + XIII, VIII + XIV. The persistence of the same characteristics

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296 S. DIMITRI U and O. ILIESCU 38

of the types on the obverses is an additional difficulty in determining the chro,


nological limits of each separate issue.
The monetary issues mentioned above do not differ in point of structure.
In this respect, it is interesting to see that both metrologica! criteria and those
referring to the technological process of minting coins, concord, confirming the
stylistic classification expounded before. Thus, types I and II have an average
weight of 13.66 g, representing a decrease of about 0.90 g as against the original 69•
Type I transition has the average weight of 1 2. 72 g, and type I I degenerate, 1 2 . 77 g.
As concerns types III and IV, their average weight is 1 2 . 7 5 g. It results
hence that Types I and II are from the metrologica} point of view more akin
to the originals, while the weight of the other types declines progressively.
The consideration of the flan of the coins also seems to indicate a criterion
of chronological classification. The coins with a small flan , type I, II and I transition
seem older than those with a broad flan, including types II degenerate, III
and IV 7 0 •
As regards the relief, this seems clearer on the coins included in the first
two types, while in type I transition, II degenerate, I I I and IV the relief is less
prominent.
*

The determination of the prototypes which inspire the representation


on the coins described above has been one of the purposes which this paper had
set itself. Up to the publication of K. Pink's work, devoted to the currency activity
of the eastern Celts and of their neighbours, the researchers who have examined
the type of these coins, had considered it an imitation of that used on the staters
and drachms of the town of Larissa in Thessalia 7 1 • In the above,mentioned
work, K. Pink distinguished for the first time two prototypes, accepting just
for part of the imitations the derivation from Larissa prototype 72 for the rest
establishing the connection with the tetradrachms of Amphipolis 7 3•
Nevertheless, examining the obverses of coins included in the four types
described above, we establish that the differences of a stylistic nature, signalled
by K. Pink, are rather unimportant, to justify their derivation from two
distinct prototypes.
Indeed, both types are represented in front view, with curly hair, framing
the face. The essential difference which according to K. Pink, lies in the fact

69 E. Babelon, Tra ite de monnuies grccques et the Great's tetradrachms according to this criterion.
rnmuines, 11/4·, p. 682 (weight of Amphipolis tetra · Likewise, Head, op. cit., pp. 227-228).
drachms). 7 1 Muret-Chabouillet, op. cit . , p. 228 ; R. Forrer,

70 Pink, Munzprăg1rn g, pp. 67-68, in the classi· op. cit., p. 1 60 ; Dessewffy, op. cit., p. 64 ; Const.
fication he makes, grants priority to the emissions Moisil, Noi descoperiri monetare, in BSNR, XXI,
with broad flan, considered as normal (normaler 5 7-58, 1 9 26, p. 1 7 , no. 1 1 4. Obverse of Larissa
Schrotling) following which the coins with small coins, issued in the period 3 9 5 -3 4 4 before our era,
and thick flan (mit dickem Schrotling) are arranged represents the head of Larissa the nymph, facing,
in a series. However, in the general classifications, with curly hair parted ir> th e middle ; cf. E. Babelon,
the coins with a small and thick flan are considered Traite, II, 4, p. 3 95 s<J<f.
older than those with the broad and thin flan (cf. 72 Pink, Miinzpră g un g, p. 67.
L. Muller, op. cit . , pp. 5-8, who classifies Alexander 73 Ibidem.

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39 I S S UE S OF T l l E APOLLO-A!\ll' l l l l 'O L I S T Y P E 297

that the types considered to be Apollo had the laurel wreath, is not true, because
what the above author considers a wreath, is in fact the string of curls 74 ; as for
the «masculine» or rather «feminine» expression of these faces pointed out by
the same author 75, we can observe that on the very coins of Amphipolis, repre,
senting Apollo, we find these differences of expression 76 ; we have no reason
to doubt that all the four types imitate in fact the same face of Apollo's. Indeed,
with the Amphipolis original, we establish two types :
I) Head of Apollo facing, bent right or left, with a round face 77 (pl. XII/1 ,3).
II) Head of Apollo facing, with a long face 78 (pl. XII/2,4 ).
These differences have led to a chronological classifi.cation of the two
types, namely : Type I is considered by K. Regling as the oldest «in cler Tradition
des V. Jahrhunderts» 79• Type II falls into a somewhat newer category 80, while
the head with the narrower oval face belongs to. the most recent category 81• The
dating of the two types, classifi.ed by the same author, is the following :
Group I, 4 1 3 -3 90 before our era.
Group II, middle, 390-369 before our era.
Group II, end, 369-357 before our era 8 2 •
The groups mentioned and placed in the fi.rst half of the 4th century before
our era belong in the large group of coins which represented a front view of a
curly young head ; almost identical pieces are found in the same period at Amphi,
polis, Larissa, Phygela, Rhodes, Klazomenai 8 3, Catana, Camarina, Crotona, etc.
seemingly having a s a prototype -- the head of Arethusa the Nymph by Kimon
of Syracuse 84• Very near to the type described above is the head representing
Dionysos crowned with ivy leaves, on the silver relief, found in tumulus no. 2
at Moumdjilar (People's Republic of Bulgaria 85 (pl. XII/5 -6) and dated in the
4th century before our era, which denotes the circulation of this type down to
the Balkan,Danubian regions.
*

From the comparison of the Dacian coms described above with those
of Amphipolis, it would result that those of type II (Apollo with round face)
represent older issues than those of type I (Apollo with long face). Such a con,
clusion cannot holci good however, if we do not take into consideration the
reverse representations too, the horseman riding left or right. The differences in
the representation on the reverse have also given birth to discussions : E. Babelon

74 V. supra, p . 2 9 4 - 2 9 5 . 8� Ibidem, p .
83 Ibidem, p. 6 7 .
63.
7 6 Pink, M iinzprăgung, p . 6 7 .
76 E. Babelon, Traite, III, pl. CCCXX-CCCXXJ, 8� J - Babelon, Le portrait dans l'antiquite d'opres
no. 1 0 , 1 2 , etc. I es monnaies, Paris, 1 94 2 , PP- 56-5 7 . Proceeding
77 Ibidem, pl. CCCXX/ 1 1 , 1 3 , 1 4 , 1 6. from thesc considerations, H. Gaebler, D i e antiken
78 Ibidem, pi. CCCXX 10, 1 2 , 1 5 , 1 7 . These diffe ­ M ii nzen Nurdgriec henlands, III, 2 , Berlin, 1 93 5 ,
rences are not signalled by the author in the description p . 3 0 , restricts the period o f emission o f the Amphi­
and do not serve for establishing two different tvpes. polis coins with Apollo's head between the years
79 K. Regling, Phygela, Klazomenai, Amphi/Jolis, 4 13 - 3 5 7 before our era.
ZfN, XXXIII, 1-2, 1 92 1 , p. 60. 86 Geza F eher , Mozu1mu 11axo0Ku omb MyM0:>1cu­
80 Ibidem, p. 6 1 . .1apo, in « lzvestiia- lnstitut », VIII, 1 93 4 , p. 1 1 0,
81 Ibidem. fig. 92/ 1 , 4 .

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298

Table
Classification of Geto-Dacian currency

Type I Obv. Apollo with long face ; small flan ( 1 7 - 2 1 mm)

A. Rev. Horseman riding left

Form of
No. of horseman's Below Behind Ordinal no. of Average weight
Total
variant helmet or horse horseman pieces (grammes)
plume

I
1 � 1 - 4 ; 53 5 13. 1 5

II / ţ 5 - 1 1 ; 68 ; 75 9 1 3.59

/
/
II!
f 12- 13 2 13.59

/
IV
t 1 4 - 1 5 ; 7 7 ; 82 4 13. 72

V . .

-

- - 16 1 1 3 .45

--- ---

V bis 63 1 1 3 . 40

without
VI 17 1 U.47
helmet


VII
:„ ..
without hei. 64 ; 69 ; 83 3 1 1 .3 8
b met ; another 1 8 ; 73 2 12.81
style . . . 65 1 1 2 .40
. .
c .. .

without hel-
VII bis met ; another 54 1 1 3 .06
style

J
Variants not 86 -- 87 ; 1 34 1 3 .35
classifiable

Total 33

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29!!

issues of Apollo-Amphipolis type

Type II Obv. Apollo with round face ; small flan ( 1 7 - 2 1 mm)

A. Rev. Horseman riding left

Form of
No. of horseman's Below Behind Ordinal no. of Average weight
Total
variant helmet or herse horseman pieces (grammes)
piurne
IX a
� - - - 6 1 ; 72 2 1 3 . 20
2 1 ; 56 ; 94 - 96 ; 145 6 1 2. 7 6
b -V
·- .:ţ._ 2 2 - 32 ; 5 7 ; 62 ; 20 1 3 .36
c
""""--' .,..
70 - 7 1 ; 76 ; 8 8 -
o:ţo I .„.· 90 ; 1 3 1

X /"'
� 3 3 - 34 2 1 3 .36

XI • • 3 5 - 36 2 14.27

.J·_
XI bis a

ţ'
66 - 67 ; 79 3 1 2 . 28
1 46 I 1 1 .89
b nat clear i

X II without helmet 3 7 - 38 2 1 3. 7 3

"* .. .. 3 9 - 4 1 ; 5 9 ; 84 ;
.'
XIII without helmet 37 13.57
·„
97 - 1 26 ; 1 3 2 ; 1 40

..
ţ
without helmet ;
XIII bis
another sty le
. . 85 1 14.47

Variants
1 3 5 - - 136 2 1 2 . 90
nat classifi.-
able
--
Total 78
I

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300

Table

Classification of Geto-Dacian currency

Ty pe I Obv. Apollo with long Lee ; sm a ll flan ( 1 7 - 2 1 mm)

B. Rev. Horseman riding right

i
I I
I
I
I
Ordinal no. of
Form of

I
No. of horseman's Below Behind Average weight

I I
Total
variant helmet or horse horseman pieces (grammes)
pi urne I

VIII
I without
helmet
- -----
1 9 - 20 ; 55 ;
74 ; 78
5 1 l . 49

Variants not
classifiable

I I
Total 5

Type I transition. Obv. Apollo with long face ; small flan (20 mm)

Rev. Horsem�n riding left

No. of
I
Form of
Tocai
horseman's Below Behind Ordinal no. of Average weight

I
variant helmet or horse horseman pieces (grammes)
pi urne

V ter �
'
1 50
I
I
I
I
I
I
!
1 2 .ZH

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301

issues of Apollo-Amphipolis type

Type li Obv. Apollo with round face ; small flan ( 1 7 - 2 1 mm)

I
B. Rev. Horseman riding right

I
I
Form of
No. of horseman's Below Behind Ordinal no. of Average weigl-.t

I
Total

I
variant helmet or horse horseman pieces (grammes)
plume

42 ; 1 27 - 1 2 9 ; 1 47 1
without
XIV
helmet � 5 1 4. 6 1

---- -

Variants not

I
1 33 1 1 4.00
classifia ble

i
Total 6
I
Type II degenerate. Obv. Apollo with round face ; large flan ( 2 2 - 23 mm)

Rev. Horseman riding left

I
Form of
No. of horseman's Below Behind Ordinal no. of Average weight
Total
variant helmet or horse horseman pieces (grammes)
I

I
plume

XV derived
from v. IX l
floral
ornaments
------ -
149
I l
I
I
1 2.65

i
XVI derived 141 1 1 1 .79
from v. IX

o
·,-�
XVII derived 148 1 1 1.13
from v. IX

a 'î 142 1 1 3 . 93

XVIII b 1 ce::- F="' 9 1 - 92 ; 1 3 9 ; 144 4 1 3.36

ii � Q..?
derived
from v. c : :"' 93 ; 1 30 ; 1 3 7 - 1 3 8 ; 5 13. 75

1
1 43
XI bis a
d
J; 80 - 8 1 2 1 3. 7 9

I
Total
I 15

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00
o
""

Table 4
Classification of Geto-Dacian currency issues of Apollo-Amphipolis type

Type III Obv. Apollo with thin face : d ifferent style ; large fla n Type I V O b v . A poli o with fatter face ; d ifferent style ; large fl a n
( 2 5 mm) (23 - 26 mm)

Rev. Horseman riding lefe Rev. Horseman riding lefe

Form of Form of
hors; · Behind Ordinal Av �rage hors; - Behind Ordinal Av �rage
No. of Below No. of Below
man s horse- n ? . of Total we 1ght man s horse- n ? . of Total we 1ght
h orse horse
(gra mmes)
variant variant

I
helmet man p1eces (grammes) helmet man p1eces
or plume or plume

XIX without
O
151 l 1 2 .46 XX a without ţ 152 1 1 3 .2

ţ ;
helmet helmet

: 9
b without
helmet .• .
153 - 16 1 1 2. 8
----- 1 ----- 1 --- -

Total 1 Total lO

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303

1 2

PI. XII. 1-4, tetradrachms of Amphipolis ; 5-6 Silver relief, representing Dionysos' head.

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304 S. DIMIT H. I U and O. ILIESCU 46

considers the agonistic type, the horseman riding right, as belonging to the
fi.rst series of Macedonian tetradrachms 86, while H. Gaebler, on the contrary,
is of opinion that the oldest series is represented by the royal type, the horse,
man riding left 87•
Reverting again to the Geto,Dacian coins, we see that the representations
with the horseman riding left are much more numerous appearing in other cate,
gories, too, not only on the Amphipolis type coins. This means that the royal
type circulated in the lower Danubian regions much more intensively than the
agonistic type but, anyhow, both types penetrated these regions later than the
autonomous Amphipolis prototypes, minted between 413 --357 before our era.
At the date when the reverse of Philip II's tetradrachms began to be known by
the Geto,Dacians, the coins of the Apollo,Amphipolis type were no longer
issued by the respective mint, as after 357 before our era the town of Amphi,
polis lost the right to mint autonomous coins. This right was regained much
later, between the year 187 -3 1 before our era 88• However, the discrepancy
between the end of the period when autonomous Amphipolis tetradrachms were
issued and the beginning of Philip II's tetradrachms cannot be very long, since
the combination between the obverse of the Amphipolis tetradrachms and
the reverse of the Macedonian tetradrachms, shows that the Apollo type still
lingered in the Geto,Dacian world. It is possible that the first combination was
that with Apollo's long face, considered by K. Regling as the most recent. \Ve
consider that this type, transposed in the fi.rst Geto,Dacian variant is the fi.rst
issue with the simplest reverse. The addition of the symbols (the coronet and
the branch) represents in our opinion the distinctive signs of subsequent issues89•
The utilization of the earlier type, Apollo with the round face, simultaneously with
the fi.rst type may mean that they were known concomitantly to the Geto,Dacians.
The attribution, as concerns types I I I and IV of the imitations after
the staters of Larissa breeds not only the stylistic considerations exposed above,
but also diffi.culties determined by a series of historical and economic reasons.
In the fi.rst half of the 4th century, Thessalia was troubled by the struggles
between the dynasts of Larissa, Pherae, Pharsalos90, and after the conquest of
Amphipolis, Philip I I's incursions in Thessalia became evermore insistent91•
In the light of the above considerations, the possibility for the penetration of
the Larissa coins into the lower Danube regions seems problematica! to us. To
this, we must add the increasing commercial importance of Amphipolis92 as
compared with Larissa, less important from the economic and commercial points
of view93• The geographical position of the two towns, as well as the ways for
the penetration of commodities and, implicitly of the coins from the south
towards the Danubian regions is yet another eloquent evidence of the circulation

86
E. Babelon, Traite, II, 4, p. 5 1 7-5 1 8 , no. 87 1 88 H. Gaebler, op. cit., I I I , 2, p. 3 3 .
and pi. CCCVll/ l . 80 Symbols which are also observed on certain
87 H. Gaebler, op. cit. , I I I , 2 , p . 1 6 5 , no. 1 8-20. reverses of Philip ll's tetradrachms ; c f. E. Babelon,
To support the above quoted classification, we can Traitc, li, 4, pp. 52 1-5 22 and pi. CCCVIII/ 16, 1 9.
also mention SNG, Macedonia, li, pi. 1 3 /543-545, 90 Ibidem, pp. 2 10-2 1 1 .

where it can be seen that the emissions with the royal 91 Ibidem, p. 2 1 2.
type are the oldest, while those with the agonistic 92 RE, I, col. 1 950.
type continue even after Philip I I's death. 93 RE, XII, col. 852.

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47 ISSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 305

of Amphipolis coins as far as the Danube. Amphipolis is situated on a south,


ward line as against Oltenia, a region in which most imitations of the Apollo
type have been found so far, while between the important town of Calcidica
and the Danube, a number of discoveries mentioned the Amphipolis coins which

1. Aidonochori ( Tragilus }
2. Ol!Jn fhus
J. Salon/c
4. Kyparissia
5. Domokos
6. 0reus
7 Palaiokastro - Karditsa
8. Zante
9. Hinova
10. Sărbătoarea

12. Oraşul Stal!n {Braşov}


11. A dtncata ( lsolated discovery)

73. Costeşti (lsolated discovery)


14. Lugoj (lsola ted discovery)
15. Vidin (!so/ated discovery)
16. Ker-aunite-Slana Bara

O 100 200 300 kn1

L E GEND

 Tetradrachms and drachms ofAmphipolis


 Didrachms and drachms of L aris::a
O lmita tions of the Apol/o -Amphipolis t!lpe( type.J)
IIIll (type O:)
rn
" " " " n „

" „ " „ „ ( lflpe n: degenerate)

(t!fpeN)
O „ " " " „ „ (type lII)
@ ,, „ „ „ „ „

PI. XIII. Spreading area of Amphipolis tetradrachms and Larissa staters and of the Dacian coins
of the Apollo type.

may form the links of a chain stretching from Amphipolis to the south,western
region of Dacia. On the other hand, the river Oescus offers an excellent road
of penetration. All these considerations cannot be applied to the town of Larissa,
especially because the coins of this town do not appear - to our knowledge
- in the south Danubian regions94 (pl. X I I I). The above findings therefore entitle
us to assert again that it is the Amphipolis coins and not the Larissa ones which
inspired the Geto,Dacian issues described in this paper.
94 Cf. the discoveries of Amphipolis tetradrachms and Larissa staters on the map hereby.

�0-c. 90
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3U6 S. Dll\IITHIU and O. ILIESCU 48

According to the spreading of the types described above, we establish


the following geographical repartition of the latter 95 :
Type I is met with at Hinova, Sărbătoarea , then in the rest of Oltenia
(without a well established origin), the neighbourhood of Oraşul Stalin ( ?).
Type II is encountered at Hinova, Sărbătoarea, Adîncata, in Oltenia (with,
out a well established origin), in the neighbourhood of Oraşul Stalin ( ?) and in
the Hungarian People's Republic.
Type II degenerate is met with in the neighbourhood of Oraşul Stalin ( ?)
and at Vidin.
Type III is met with at Costeşti.
Type IV is met with at Lugoj and Slana,Bara (the latter, People's
Republic of Bulgaria).
This geographical distribution shows that the Dacian coins of the Apollo
type have been found for the most part, on the territory of Oltenia, very few
beyond the mountains, in Transylvania and the Banat and possibly in the Hungarian
People's Republic. Out of the places mentioned, Hinova seems to be an impor,
tant centre for the issues of this type of currency, for there is the origin of types
I and II with their 14 variants.
In the rest of the country, at least up to the conclusion of the present
work, no Dacian coins of the Apollo type were found in any discovery.
Outside Rumania's borders, the discoveries at Vidin and Slana,Bara bring
us near to the south,west of Oltenia.
Table 5
Geographical distribution
Type l A

Neighbour·
Hinova hood of Without Total
Sărbătoarea Oltenia
No. of variant no. of Oraşul origin no. of
no. of pieces no. of pieces
pieces Stalin no. of pieces pieces
no. of pieces

I . .. .. . .. .
. 5 - - - - -
5
Il . . . . . . . . . 7 1 1 - -
9
III . . . . . . . . . 2 - - - - 2
IV . . . . . . . . . 2 - - l 1 4
V .. .. . . . . . 1 - - - -
l
V bis . . . . . . . -
l -- - - 1
VI . . . . . ... . l - -- - - -
1
VIl a . . . . . .
- 2 --- --
l 3
VII b . . .
. . l -
1 --- - 2
- -
I
VII c . . . . .. l - -
l
VII bis . . . . 1 - - --- -

Not classifi-
able . . . . . . - -- - - 3 3
Total 20 5 2 1 5 33

Type I B

VIII . . . . . . . 5

Type I transition

V ter . .. .. . [
96 Cf. Tables 5 -7 in annex.

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307

Table 6

Geographical distribution
Type II A

No. of
variant
I Hinova
no. of
Sărbătoarea
no. of
Adîncata
no. of
Oltenia
no. of
Neighbour·
hood of
Oraşul
Vi din
no. of
Hungary
no. of
With-
out
origin Total
pieces pieces pieces pieces Stalin pieces pieces no. of
no. of pieces pieces

IX a I - I - - - - -
2
IX b . . . . . . . 2 - - - - - - 4 6
IX c . . . . . . 13 2 - I - - I J 20

X . . . .. .. . . . 2 - - - - - -
2
XI . . . . . . . . 2 - - - - - - -
2
XI bis a . . . . - 2 - - I - - -
3

I
XI bis b - - - - - - - I I
X II . . . . . . . . . 2 - - - - - - -
2
XIII 4 - -- - - - - 33 37
XIII bis - - - - - - - 1 1
Not classifia-
ble . . . . . . - - -- - - - - 2 2
--

Total . . . . 26 4 I I I - I 44 78

Type II B

XIV . . . . . . . 4 5
Not classifi ·

able . . . . . .

Total . . . . 5 6

Type II degenerate

XV . . . . . . .. . 1 1
XVI . . . . .. . 1 1
XVII . . . .. . l l
XVIII a . .. . 1 1
XVIII b . .. . 4 4
XVIII c . .. . 4 5
XVIII d . .. . 2 2

Total . . . . 2 12 15

Table 7

Geographical distribution
Type III Type IV

I
Keraunite
No. of Lugoj Unknown
No. of Costeşti ( ?) Slana-Bara
Total no. of origin Total

I
variant no. of pieces variant (Bulgaria)
pieces no. of pieces
no. of pieces

XIX . . . . . . . I 1 XX a I - - 1
XX b 2 3 4 9
--- ---

Total . . . . . . I 1 3 3 4 10

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308 S. D lMITRili and O. ILIESCU 50

The last part of our research paper is devoted to the most diffi.cult problem
namely that of dating the Dacian coins of the Apollo type. The fact that the Hinova
hoard includes also tetradrachms from Alexander the Great and Seleucus . I some-
what facilitates the solution of this problem.
In the Hinova hoard, four tetradrachms from Alexander the Great belong
to the last quarter of the 4th century and a single one, a posthumous issue belongs
to the 3rd century before our era 96• The coin from Seleucus is dated after
306 - when this diadochos assumed the title of king. The respective issue
circulated up to the year 281 before our era 97• Therefore we do not see any
inconvenience in dating the respective hoard back in the lst half of the 3rd
century before our era.
In its turn, this dating is connected with the great problem, much discussed
and not yet fully solved of the beginnings of Geto-Dacian minting. As shown
above, the Dacian coins of the Apollo type derive from the prototype issued
by the Amphipolis mint, which after 357 before our era became the main mint
of the Macedonian kings. K. Pink is of opinion that this mint continued to coin
even further the philippi which served to the eastern Celts 98 • The activity of the
Amphipolis mint lasts, according to the above-mentioned author, up to the year
1 68 before our era, with the subjection of the town by the Romans, following
the Pydna battle 99• K. Pink considers therefore that, up to the 2nd century before
our era the north Danubian region had at its disposal Philip II's tetradrachms
and only after that date the respective tetradrachms began to be imitated 100 •
As concerns the period suggested by K. Pink for the posthumous issues
of philippi the opinion of the respective author is hardly to be admitted, if we
think that Alexander the Great began - after 335 before our era - to mint
coins in keeping with the Attic standard, forsaking the Milesian standard
adopted by his predecessor 1 01 • Therefore arises the question whether it was still
possible, considering the invasion of Alexander's coins in all Greek markets, to
mint, concomitantly, coins according to another standard, whether it would be
thus possible for Alexander to create a competition between his own coins 1 0 2 •
Taking account of the above, we can admit the continuation of the issues
of Philip II's tetradrachms up to the year 335 before our era. A prolongation of
the issues of such tetradrachms with another 1 67 years, does not seem true to
historical reality 1 03 . This assertion is also corroborated by the fact that, so far, one
has signalled in Rumania 2 7 -30 discoveries of staters and tetradrachms from
Philip the Second, some of which contain exclusively coins from that king 1 04 •
The number of pieces found so far 10 5 is 34, to which we have to add certain
notices, the number of which could not be determined.
96 Cf. the classifications of Alexander the Great 101 E. Babelon, Traite . . . , II, 4 , p. 5 4 3 .
102 Ibidem, p. 505-506.
103 Cf. K . Christ, op. cit. , pp. 2 2 1 -2 22, who
and Seleucus I's tetradrachms în the Hinova hoard,
in table no. 1 (after SNG).
97 E . Babelon, Les rois de Syrie . . . , p. IX. expresses his doubts, concerning the continuation
98 Pink, Miinzprăg u ng, pp. 30-3 2 ; idem, Ei n · of Philip Il's coin issues up to the year 168 before
fii hrung, p. 2 9.
104 Iudita Winkler, op. cit., table no. I .
our era.

106 C. Preda, op. cit . , pp. 274-277.


99 Pink, Miinzprăgung, pp. 39 and 1 2 1 .
100 Ibidem.

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51 ISSL'ES O F T H E APOLLO-AMPHJPOLIS TYPE 309

Out of the total number of discoveries known today, 2 1 may be dated


in the 4th century, one discovery in the 3rd century, four discoveries in the 2nd
century and one in the lst century before our era 106 • It is natural, therefore, to
ask ourselves why the number of Philip II's coins in the discoveries which may
be dated after the 4th century is so reduced, if the p hilippi issues were as ample as
K. Pink believes ? On the other hand, the number of Alexander the Great's
coins discovered so far on Rumania's territory is 257 pieces 10 7 • The conclusion
which is forced upon us is therefore that the town of Amphipolis, if it played
a part in issuing Philip II's tetradrachms held it up to the year 335 before our
era, after which the series of Alexander the Great started being issued. The popu,
lation on the lower Danube, before growing accustomed to the new currency
system was in need of further utilizing the types they had used before, namely
those represented on the tetradrachms of Amphipolis and those of Philip II.
Therefore, the Geto,Dacians imitate the respective tetradrachms, at the moment
when they no longer have them at their disposal, adopting for their own issues
the representation, the fi.an and the weight of prototypes. To all these considerations
we must also add the fact that the circumstances in which the Geto,Dacian mints
are set up are favoured by the transformation undergone by the Geto,Dacian
society during the 4th century before our era, when it evolved from the lst to
the 2nd Iron Age. The new ratios between the production forces and relations,
as proved by the archaeological material at Poiana, Zimnicea, Crăsani, Tinosul ,
Mănăstirea, Coconi, Sîncrăieni, bring about deep changes in the exchange economy
of the native tribes 108 . The acceleration of these transformations is for the most
part determined also by the external factor, the most important of the time : the
raising of the Macedonian kingdom to the rank of great 0power9
and the attraction
of the south and north Danubian regions into its orbit 1 • All these phenomena,
appraised on both internal and the external plan converge to the last third of
the 4th century, at which time, considering precisely the above ideas, we are inclined
to set the beginning of Geto,Dacian mints 1 10 • To the support of the dating
suggested here, concurs the conclusion drawn from the analysis of the obverse and
reverse of the Apollo type coins. If we admit for this dating suggested by K. Pink,
namely the epoch between the year 107 -90 before our era 1 1 1 , it seems prac,
tically impossible for the Geto,Dacians to have chosen as models, prototypes
which had dropped out of currency circulation 250 years before and to have
crowded so many and so varied issues within the limits of two decades.
In the light of the arguments exposed in the present paper, we think
we could try to establish the following periods for the Dacian coins of the
Apollo type :
Types I -II towards the end of the 4th century - the beginning of the
3rd century before our era.
Type I transition, before the year 280 before our era 112 .
106
ludita Winkler, op. cit . , table no. I . 110 Idem, Originea şi caracterul monedelor dace,
107 Ibidem, table no. p. 57.
11 1 Pink, Einfiihrung, p . J I .
2.
108

112 Dating attempted on the basis of the charac­


Const. Moisil, Originea şi caracterul monedelor
dace, in « Buletinul ştiinţific » , I I , 2-4, 1 9 5 0 , p. 5 8 ;
C. Preda, op. cit„ p p . 268-269. teristics of flans similar to those of late tetradrachms
109 Const. Moisil, Problema monedelor dace, in from Alexander the Grt"at and Lysimachus. Cf. Head,
« Buletinul ştiinţific », I, 1 948, p . 2 1 . op. cit., p . 227.

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310 S. DIMITR I U and O . I L I E Sl. U 5 :2

Types III and IV, after the year 280 before our era.
Type II degenerate, the most recent 1 13 •

The problem raised by the presence of Alexander the Great and Seleucus
I's tetradrachms , both original and imitations in the Hinova hoard, as well as
the general problem of the sense of these coins being found in Dacia, involves
a much ampler examination, which would exceed the limits of the present paper.
The same character is also offered by the problem of the incision which we can
see on most of these tetradrachms, as well as on other coins of the Philip II type,
found in various regions of the country (the Banat, Oltenia, Moldavia). Follow�
ing the method suggested at the beginning of this paper, the problems mentioned
above will be reserved for future researches, whose results will permit, we believe,
the formulation of new hypotheses concerning the activity of the Geto�
Dacian mints.

SUZANA DIMITRIU
OCTAVIAN ILIESCU

113 Order of numerotation of figures on plates op. cit., fig. 3 1 8 ; no. 1 3 9 according to Ratto, fig. 562 ;
corresponds to the order of the numerotation in no. 1 40- 1 44 according to Dessewffy, op. cit . , fig. 388,
the text. 1 279, 389, 3 8 7 , 386 ; no. 1 45 - no. 1 5 0 according
The coins which could not be examined in the to Pink, M ii n zprăgung, fig. 230, 232, 2 2 7 , 2 2 3 , 23 1 :
original, have been reproduced according to the no. 1 5 2- 1 5 3 , according to Pink, op. cit., fig. 220,
following publications : no. 6 1 -66 according to 2 1 9, no. 1 5 8 according to H . de la Tour, pi. L/9694 ;
Metzulescu, Album, fig. 6-7, 3-5, I ; no. 7 7-8 1 no. 160 according to Pink, op. cit . , fig. 2 1 8.
according to Dessewffy , op. cit . , fig. 875, 87 1 , 873, For p i . XII the illustrative materials have been
874, 872 ; no. 82, according to C. Secăşanu, op. cit„ reproduced from the following publications : no. I ,
pi. 1/2 ; no. 90-9 1 , according to Netzhammer, 3-4 according to Pink, ojJ. cit . , no. 2 1 5 -2 1 7 ; no. 2
op. cit„ fig. 3-4 ; no. 13 I , according to Forrer, op. cit., according to Cat. Egger, 26.XJ, 1 909, fig. 3 1 6 ; no.5-6
fig. 3 1 9 ; no. 1 3 2- 1 34, according to H. de la Tour, according to «Izvestiia Institut», VIII, 1 934, p. I I C'.
pi. L/9692, 9696, 969 1 ; no. 1 3 7 according to Forrer, fi!;'. 92,'3 , 3 , 4 .

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OSSERVAZIONI INTORNO ALLA COLONNA TRAIANA

Le due guerre daciche dell'imperatore Traiane occupano un posto singo­


larmente importante nella storia antica della Remania a causa delle loro conse­
guenze. Se per l'impero romano esse sono state una delle ultime vittorie della
politica d'espansione territoriale e hanno costituito un mezzo di passeggero risa­
namento delle finanze scosse dalla crisi del sistema schiavistico, per la Dacia tali
guerre hanno avuto conseguenze di ben altro ordine e di ben altra gravita. Lo
stato dacico e stato distrutto in modo da non poter mai piu essere ricostituito,
la popolazione e stata costretta a sottomettersi ai vincitori e la fiorente cultura
materiale dacica e stata soffocata nel modo piu brutale. Trasformando la Dacia
in provincia, l'impero vi ha introdotto i sistemi schiavistici classici, sebbene col
marchio della decadenza, vi ha introdotto anche coloni e forze armate, ha orga­
nizzato lo sfruttamento sistematico del suolo e del sottosuolo dacico, ha pro­
mosso una politica di rapida e ferma romanizzazione delle regioni conquistate.
Le guerre del 1 0 1 -102 e del 105 - 1 06 e.n. hanno avuto dunque conseguenze
decisive per la Dacia.
Niente di pili naturale pereia della speciale attenzione che gli storici
moderni hanno prestato alle guerre daciche, attenzione pero che non ha potuto
impedire che tali guerre costituiscano ancor oggi uno clei problemi meno chiari
della storia antica. Le scarse informazioni di Cassio Dione trasmesse dalla modesta
epitome del monaco Xiphilinos del sec. XI o le fugaci menzioni di altri storici
quali Eutropio, Rufo Festo, ecc . , non possono ne potranno mai sostituire le fonti
letterarie smarrite delle guerre daciche, in primo luogo i Commentari di Traiano
stesso e le Getiche del medico greco Critone, compagno dell'imperatore nelle
sue campagne militari.
L'estrema poverta delle fonti letterarie ha fatto sî che negli ultimi 70 -80
anni l'interpretazione clei rilievi della colonna Traiana si sia trasformata in una
preoccupazione di base di quanti tentavano di ricostituire la storia delle guerre
daciche 1 . I loro sforzi sono riusciti a stabilire una giusta interpretazione di una

1 Tra i lavori relativi alia Colonna Traiana, i W. Froehner, La Colonne Trajane, Parigi, 1 8 7 2 ;
piu i mportanti sarebbero (în ordine cronologico) : C. Cichorius, Die Reliefs dcr Trajanssiiule (due volumi

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312 H. DAICOVICIU 2

parte delle scene figurate delia colonna. Altre pero hanno ricevuto un' esegesi
errata determinata quasi sempre da un preconcetto punto di vista dell'autore,
e molte continuano a costituire un enigma per gli studiosi. Per questo ci sembra
che ogni tentativo di stabilire una migliore interpretazione di alcune scene della
colonna sia cosa quanto mai utile.
Le scene di cui ci occuperemo corrispondono ai Nri. LXXV/LXXVI e
CLIV /CLV dell'edizione del Cichorius 2• Cronologicamente esse si situano alla
fine della prima e, rispettivamente, all'inizio della seconda guerra di Traiano
contro i Daci.

Fig. I. - Scena LXXV/LXXVI della Colonna Traiana ( da Cichorius).

La scena LXXV/LXXVI (sotto questa indicazione intendiamo la parte destra


della scena LXXV e l'intiera scena LXXVI) rappresenta a sinistra e nel centro
(fig. 1 ), in un secondo piano, un oppidum dacico. In primo piano, sempre a

stesse fortezze. 11 centro (primo piano) e tutta la parte destra della scena sono
sinistra, appare un gruppo di daci che distruggono col piccone le mura delle loro

occupati da un gruppo piu numeroso di Daci che si rivolge a sinistra, cioe verso

di testo, II e III, e due di tavole), Berlino, l 896, I. A. Richmond, Trajan's Army on the Trajan's
1 900 ; E. Petersen, Trajans dakische Kriege nach dem Column, in BSR, X l l l .
Săulenrelief erzăhlt, I, I I , Lipsia, 1 899, 1 903 ; K. Leh ­ 2 II lavoro del Froehner, L a Colonne Trajane,

mann- Hartleben, Die Traianssă ule, Berlino-Lipsia, s e bbene con eccellenti riproduzioni, e di difficile
1 926 (un volume di testo e uno di tavole). Oltre a consultazione a causa delie sue proporzioni e clei
questi studi esaurienti devono esser ricordati : Stuart suo peso, mentre le riproduzioni date da! Lehmann·
Jones, The Historical Interpretatio n of the Reli efs of Hartleben sono troppo piccole. Per questo ci ser ­
Tra.ian's Column, in BSR V ; G.A.T. Davies, Topo­ viremo delle riproduzioni del Cichorius, anch'esse
grap hy and the Trajan Colunm, in JRS, X, I, 1 920 ; eccellenti.

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3 OSSERVAZIONI INTORNO ALLA COLONNA TRAIANA 313

l'oppidum. Del gruppo fanno parte vecchi e special,


mente donne e bambini ; una madre ha due bimbi a
fianco e porta il terzo in braccio, un'altra ha il figlio,
letto in una rustica culla tenuta sul capo. Un
vecchio tiene un bimbo per la mano. Tutti hanno
impresso sul volto un' espressione d'incontestabile
allegrezza. Oli uomini sono seguiti da animali do,
mestici, clei quali una parte si dirige nella stessa
loro direzione, una parte invece giace tranquilla,
mente sull'erba.
Stupisce come questa scena, che puo consi,
derarsi tra quelle in migliore stato di conservazione,

diverse. 11 Froehner 3 vi vedeva i Daci in atto di nas,


abbia potuto provocare interpretazioni estremamente
"'
:i
condersi in vaste grotte di cui si barricava l'entrata ; ·.:
o
...c;
il Cichorius 4 sosteneva trattarsi dell' emigrazione u
a
della popolazione dacica in seguito alle condizioni
imposte da Traiano dopo la prima guerra. Anche il
Petersen 5 credeva che la scena rappresentasse « la
partenza d'un gruppo di famiglie daciche dalla loro
patria ». Tra i piu vecchi studiosi, S. Reinach ha corn, '"
c:
c:
preso meglio il senso di questa scena eh' egli descrive o

nel modo seguente « I Daci distruggono le fortifi, o


:
()
cazioni di Sarmizegetusa. U na lunga fila di donne,
vecchi e bambini torna insieme con le greggi nelle
regioni d'onde la guerra li aveva cacciati » 6• Questa
interpretazione, conosciuta ma respinta dal Cichorius
e dal Petersen, e stata adottata piu tardi da E. Strong 7
e da C. Patsch. Quest'ultimo, dimostrando che, uffi, "'
cialmente, non esisteva nessun motivo affinche i Daci �
u
[f)
abbandonassero il loro paese - anche se la presenza
delle truppe romane poteva provocar spiacevoli situa,
zioni - ha aderito al parere del Reinach, caratteri:>
zando questa rappresentazione del ristabilirsi della
pace quale una scena « di genere » 8• In seguito, questo
parere e stato unanimemente accettato dagli storici

3 Op. cit. , p. 16 (si riferisce alla tavola 105 de! suo lavoro).
4 O p . c i t . , vol. I I , pp. 362 e 3 6 5 .
5 O p . cit. , vol. I , p . 82.
6 S. Reinach, La Colonne Trajane au Musee de Saint-Germa i n ,
Parigi 1 886, p . 5 2 .
7 E. Strong, L a scultura romana d a Augusto a Costanti n o , v o l . l l ,
Firenze, 1 926, p . 168.
8 C. Patsch, Der Kampf u m den Donauraum unter Domitian und
Trajan (Beitrăge zur V iil kerkunde von Siidosteuropa V /2) , Vienna, Lipsia,
1 93 7 , p . 88.

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314 H. DAICOVICIU 4

romeni 9• Ci affrettiamo ad affermare che anche seconda noi questa inter­


pretazione e la sala conforme alla verita storica.
Le scene CLIV /CLV (fig. 2) ci danno un gruppo di soldati ausiliari romani
che, allontanandosi da una fortezza incendiata dai romani, si avviano verso destra.
Di fronte a laro una lunga fi.la di Daci, con qualche donna e un bambino, va nella
stessa direzione. Sebbene la scena sia in pessimo stato di conservazione, si puo
vedere che i Daci si voltano indietro e che alcuni di essi sona armati. Essi spin­
gono avanti a se le greggi e portano con se i laro beni.
Rispetto a questa scena la diversita clei pareri e minore : il Froehner crede
che i Daci « affranti dalla guerra abbandonano la patria asservita, portando con
se donne, bambini, greggi e quanto avevano di piu prezioso. Con lo sguardo
volto con tristezza verso il paese che li aveva visti nascere, essi sembrano voler­
gli rivolgere un ultimo addio » 10• « Vecchi, donne e bambini prendono la via
dell'esilio » dice il Reinach 1 1 . Convinto che i soldati ausiliari romani non devono
esser messi in rapporto col convoglio di Daci, il Cichorius crede tuttavia che il
rilievo rappresenti l'emigrazione in massa clei Daci, emigrazione tollerata o ad­
dirittura favorita dai Romani il cui interesse era che nel paese conquistato rima­
nesse il minimo possibile della popolazione dacica ostile 1 2•
Seguendo, in linee generali, la stessa strada, il Petersen parla di Daci che
non avevano lottato contro i Romani o che erano stati perdonati, conservando
il diritto di portare le armi, e si ritirano « con mogli e fi.gli, con i beni e le greggi,
probabilmente per cambiare il luogo di residenza con altre tribu colonizzate in
Dacia. Per evitare eventuali evasioni o ritorni in patria, li seguono e li scortano
i soldati romani » 1 3• La stessa idea e ripresa da E. Strong 1 4 , mentre R. P. Longden
parla dell' « esodo » di Daci che costituisce « il drammatico finale della cronaca scol­
pita » 15, e V. Christescu confonde gli ausiliari romani con i coloni venuti a
popolare la nuova provincia, i Daci « partendo per altre contrade » dato che
« non si potevano rassegnare a stare sotto la dominazione straniera » 1 6 .
Non c'e dubbio che le interpretazioni sopra ricordate sono state poten­
temente influenzate - se non addirittura provocate - da passi discutibili di certi
autori antichi quali Giuliano l' Apostata, che mette in bocea a Traiano -ro re:,-w'1
E.{hoc; &�e:�AO'J 1 7 « ho distrutto 18 il popolo clei Geti ») o Eutropio che afferma 1 9 :
« Dacia enim cli uturno bello Deci bali v iris fuerat ex hausta » (la Dacia era stata
svuotata di uomini in seguito alla prolungata guerra di Decebalo ). E'noto che
questi passi accettati ad l itteram hanno servito per molto tempo di base alla teoria
dello sterminio della popolazione dacica da parte clei conquistatori romani. Che

9 Cf. C. Daicoviciu, Problema continuităţii în 1 6 R. P. Longden, The Wars of Traian, in The


Dacia. Cîteva observaţiuni de ordin istorico-arheologic, Cambri dge Ancient Hi story, voi. XI, Cambridge, 1 936,
in AISC, I I I , 1 93 6 -· I 940 , p. 2 2 9 e I. I. Russu, p. 2 3 2 .
18
Daco-geţii in Dacia romană, in Contribuţii la cu ­ V. Christescu, Istoria militară a Daciei romane,
noaşterea regiunii Hunedoara, Deva, 1 95 6 , p . 46. Bucarest, I 93 7 , p . 3 1 .
.
10
Op. cit., p. 24 (si riferisce alle ravole 1 83 - 1 86 17 Caesares, 3 2 7 , p . 420 Hert.
dd suo studio). 18

11 Op. cit., pp. 5 8-59.


Per qu�nto riguarda la traduzione de! verbe con
« ho soggiogato » piuttosto che « ho distrutto » , cf.
H Op. cit . , voi. III, p . .3 9 7 . I. I. Russu, op. cit., p. 42.
1 3 0/J. cit., voi . II, p . 1 2 3 . 10 Eutropio, VIII, 6 , 2.
H Op. cit., p . 1 8 3 .

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5 OSSERVAZIOl'\ I li\"TOHNO A LLA f:OLO :\ :\ A TllA I A :\ A

questa tesi rappresenti una flagrante ignoranza non solo della logica storica ma
del piu elementare buon senso, e stato pienamente dimostrato dalle scoperte
archeologiche che dimostrano la continuita dell'elemento autoctono nella
Dacia romana 20 •
Carl Patsch ha giustamente rifi.utato di accordar credita alle diverse teorie
sull' emigrazione clei Daci. Mettendo in evidenza che, sotto la dominazione
romana, e rimasto un numero suffi.ciente di indigeni, che i vincitori non avevano
interesse alcuno a permettere a un gran numero di Daci di partire con i greggi e
le armi oltre i confi.ni della nuova provincia per ingrossare le file clei nemici dell'
Impero, che la venuta clei coloni ha avuto luogo piu tardi e, dunque, non aveva
che cercare in una cronaca illustrata delle guerre, il Patsch conclude che i Romani
rappresentati nelle scene CLIV /CLV sarebbero distaccamenti di rastrellamento
delle truppe ausiliari, che tornano alla loro base una volta adempiuta la propria
missione mentre i Daci con le greggi sono gli amici di Roma che s'erano rifugiati
nei monti di fronte a Decebalo e che, dopo la morte di quest'ultimo e la vittoria
delle armi romane, tornano al loro focolare 2 1 • Questa ipotesi e stata adottata,
per quanto riguarda la sua parte essenziale (ritorno della popolazione dacica
rifugiatasi nelle montagne), da C. Daicoviciu 2 2 e I. I. Russu 2 3 •
Senza essere minimamente d' accordo con l' « emigrazione » sostenuta da
Froehner, Reinach, Cichorius, Petersen, Christescu, ecc., teniamo tuttavia a sottoli,
neare che neanche i sostenitori della tesi opposta « il ritorno clei daci a casa loro » ,
han tenuto conto di certe differenze essenziali per quanto riguarda la rappresenta,
zione di quelle due scene (LXXV/LXXVI e CLIV/CLV). Queste differenze esistono
tuttavia e non ci permettono di mettere il segno dell'identita tra gli avvenimenti
che hanno chiuso la prima guerra e quelli che hanno costituito la fi.ne della
seconda, cosi come sono rappresentati sulla Colonna Traiana.
Se deve innanzitutto osservare il fatto che i Daci delle scene LXXV/LXXVI
si muovono in una direzione opposta a quella degli stessi Daci delle scene
CLIV/CLV. Non consideriamo per6 questo fatto un argomento importante e
per questo lo lasciamo da parte.
Attiriamo l'attenzione sul fatto che mentre nella scena LXXV /LXXVI i
Daci si avviano verso un centro abitato, un oppi dum, nelle scene CLIV /CLV un
simile oppidum si trova dietro e non davanti alla fi.la dei daci. Mettere questo
fatto solo sul conto del restringersi della spirale a rilievo della Colonna non ci
sembra convincente.
Mentre nella scena LXXV/LXXVI nessun dace rivolge la testa verso il
punto d'onde e partito (il vecchio col bambino per la mano non rivolge lo sgu,

daci sembrano fare questo gesto. 11 gesto sarebbe inesplicabile se i daci tornassero
ardo verso i monti ma verso il bambino stesso ), nella scena CLIV /CLV tutti i

a casa loro, ma e molto logico e naturale se essi abbandonano il proprio focolare.


20 A q ues to riguardo vedi C. Daicoviciu, op. cit. , « Dacia », N. S . , I, 1 95 7 , pp . 205-220 ; D. Protase
pp. 2 2 2-223 ; idem, La Transylvanie dans l'anti­ şi I. Ţigăra, Să/1ăturile de la Soporul de Cimpie, în
quitc, Bucarest, 1 945 , pp. 1 04- 1 26 ; I. I. Russu, « Materiale », V, 1 9 5 9, pp. 424-4 3 2 .
2 1 0/J .
op. cit. ; D. Protase, Urme d<!cice în c împia Transil · cit„ p p . 1 27 - 1 28.
vaniei, in « Tribuna », Cluj , a n . I, n. 6, 1 7 marzo, t t Problema continuităţii . • , p . 229 e La Transyl­
.

1 95 7 ; M. Macrea, Les Doces a l'epoque romaine a vonie . . , p . 1 24.


.

la lumiere des recenles fouilles archeologique.�, în 23 O/i. cit., p . 47.

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316 li. DAICOVICIU 6

Per finire, mentre nella scena LXXV /LXXVI nessun soldata romano appare
alle spalle clei Daci che tornano alle case temporariamente abbandonate (d'altra parte
non avrebbero che cercare ! ) nelle scene dell'estremita superiore della colonna
i soldati romc�ni seguono o scortano i Daci. Niente separa la fila clei Daci dal
gruppo clei soldati ausiliari di Traiano, ma tanto gli uni che gli altri si dirigono
nella stessa direzione. Ora sarebbe questo possibile se tra soldati e Daci non esistesse
nessun legame, come crede il Cichorius ? E se i soldati romani tornassero dopo
una missione al loro distaccamento di base e i Daci tornassero a casa ? Ad ambedue
le dornande rispondiamo negativamente. Nel primo caso, sarebbe stato molto
facile per gli scultori della colonna di dividere i due gruppi. Nel seconda, il grosso
dell'armata romana doveva trovarsi in questo momento proprio al centro del
territorio abitato dai Daci che in un modo o nell'altro, sarebbe stato rappresentato
sulla Colonna. Non e neppure probabile che i Romani scortassero i Daci al loro
ritorno alle abitazioni abbandonate pel timor della guerra 24•
Quale e allora il significato dell'ultima scena della Colonna ? Una partenza
clei Daci ? Crediamo di si. Per chiarire per6 di quale partem:a si tratti ci servi,
rerno di altri argomenti.
Ci sembra un fatto ben stabilito che le scene CLIV /CLV non possono
rappresentare un' emigrazione in massa clei Daci oltre i confini della nuova pro,
vincia per il semplice motivo che simile emigrazione non e mai esistita. Che un
piccolo numero di Daci, specialmente capi, sia fuggito oltre le montagne, in
MoldaviCI o comunque, nella par.te settentrionale del paese, e possibile. Non
crediamo tuttavia che un simile dettaglio avrebbe trovato posto sulla Colonna.
D'altra parte le greggi che i Daci spingono di fronte a loro, i beni que portano
con loro, i Romani que li seguono , non parlano di una fuga precipitata e riuscita
di alcuni uomini ma di uno spostamento relativamente lento di numerosi gruppi.
Dunque le nostre scene non rappresentano ne un'emigrazione in massa
oltre i confi.ni della Dacia romana, ne la fuga di alcuni capi militari clei vinti.
Crediamo che le scene CLIV /CLV della Colonna Traiana rappresentino
uno spostamento di imponenti masse di Daci, sotto la scorta romana, nella stessa
nuova provincia. Per precisare, crediamo si tratti dell'evacuazione di certe zone,
probabilmente propria la zona delle citta daciche clei Monti di Orăştie, non tanto
in vista della loro colonizzazione, quanto nello scopo di impedire un raggrup,
pamento di Daci nelle regioni da essi piu densamente abitate prima della guerra
e di eliminare in tal modo l' eventualita di rivolte sem pre possibili nel caso di
un popolo coraggioso e amante della liberta, di un popolo che era stato scon,
fi.tto dal piu potente Stato dell'antichita solo con grandi difficolta e dopo aspre lotte.
A sostegno di questa ipotesi vengono i dati forniti dalla ricerca archeologica

l'anno 1 06 e.n. scompare qualsiasi traccia di vita degli indigeni. « 11 territorio


di terreno. Nella regione clei Monti d'Orăştie, nel cuore dello Stato dacico, con

montuoso, coperto di boschi -- scrive C. Daicoviciu 25 e diventato a quanto -

pare un luogo vietato agli autoctoni, almeno nei primi decenni dopo la conquista,
perche anche i piccoli abitati con carattere civile agricolo, messi in luce dallo
" 1 Non c piu ii caso, ci sembra, di indugiare militari costituiva, come nella prima guerra, un

26 C. Daicoviciu, Cetatea daci cii


sull'ipotesi de! Patsch che i daci si sarebbero ritirati motivo suffi.ciente per un simii<! rifugio.
nelle montagne per paura di Decebalo, essendo amici de la Piatra
di Roma. II semplice svolgimento delie operazioni Roşie, Bucarest, 1 95 4 , p. 1 24.

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7 O S S ERV.\ZIO'.'iI I . 'ITOR-'O ALLA COLO!'liliA T R A I A ;\iA 8 17

scavo in questa regione clei Monti d'Orăştie (ad es. Luncani, sulla Tîrsa) ci provano
la stessa fine brusca di ogni traccia di vita all'inizio del sec. II dell'e.n. In conti­
nua lotta con gli abitanti della contrada sottomessi e rivoltosi, i gm·ematori della
provincia hanno avuto cura che proprio questo nido di resistenza dacica rimanesse
per molto tempo inabitato » .
Nel centro dello Stato dacico le scoperte archeologiche ci provano non
il ritorno della popolazione, ma la sua evacuazione. L' evacuazione della popola­
zione e stata preceduta dalla sistematica distruzione di tutte le fortifi.cazioni clei
santuari e anche delle abitazioni daciche. Forse in rapporto con questa azione
dev'esser posta la scena CLIII che rappresenta alcuni soldati romani in atto di
dar fuoco a una fortifi.cazione senza difensori daci. Questo dunque non avviene
durante la lotta (scena CLII), ma dopo di essa.
Dicevo sopra che l' evacuazione di tutta la regione delle fortezze daciche e
avvenuta non tanto in vista della sua colonizzazione quanto per evitare rivolte
della popolazione locale. Il Patsch mostra assai giustamente 26 che l'azione di
colonizzazione non ha che cercare sulla Colonna che e una cronaca di guerra. Di
piu, la regione clei Monti di Orăştie, centro militare, politico e religioso della
Dacia libera e stata colonizzata dai Romani in debolissima misura. Una schiac­
ciante maggioranza delle vestigia romane di questa regione, appartiene alle truppe.
Alcune appartengono agli anni della guerra, altre (come a Grădiştea Muncelului
o a Bucium) apapartengono alle guarnigioni lasciate dai Romani. Le tracce di vita
civile romana sono poco numerose.
*

La discussione sul signifi.ca to di alcune scene della Colonna T raia na - sia


pure di poche di esse - solleva implicita mente il problema del valore di questa
opera d'arte quale fonte storica. Ci sembra chiaro che uno sara. il metodo d'inter­
pretazione dello storico che considera la Colonna una cronaca fedele ed esatta
delle guerre daciche e altro quello dello storico che vedra in quest' opera soltanto
una rappresentazione artistica, di sintesi, con le inevitabili esagerazioni e defor­
mazioni, di dati avvenimenti storici. Il primo cerchera d'identificare sulla colonna
i piu piccoli dettagli trasmessi dalle fonti letterarie antiche o osservati sul posto ;
il secondo considerera i rilievi con diffi.denza, domandandosi continuamente dov'e
la linea separatrice tra la verita storica e la fantasia artistica.
Nella storiografi.a moderna esistono ambedue le tendenze, a volte portate
alle estreme conseguenze. Per il Cichorius ad esempio la Colonna Traiana ha il
piu alto valore storico. Anche il Reinach e del parere che Traiano ha fatto « scol­
pire sulla sua colonna trionfale la rappresentazione esatta delle guerre da lui
sostenute » 27• G.A.T. Davies mette l'accento sull'esattezza topografi.ca delle varie
scene della colonna, e afferma che l'artista le avrebbe rappresentate in punti ben
determinati come Drobeta, Sarmizegetusa, Grădiştea Muncelului ecc„ dando in
tal modo la topografia della guerra se non con la precisione di un cartografo,
in ogni caso con errori insignifi.canti 28 • Anche il Christescu e del parere che
« Io scultore delle scene della Colonna s'e attenuto in tutto e per tutto alla

26 OJ1. cit„ pp. 1 2 7- 1 28. 2 8 K. Lehmann-Hartleben, op. cit . , p . 4.


27 Op. cit„ p. 32.

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'318 H. DAICOVICIU 8

verita storica, descrivendo i fatti in base alle memorie dell'imperatore, agli atti
ufficiali e, verosimilmente, ai racconti di quanti avevano partecipato alle guerre
daciche » 2 9•
A un polo in certo qual modo opposto si situano K. Lehmann,Hartleben,
E. Strong e I. A. Richmond. Il primo afferma 3 0 che il monumento trionfale di
Traiano ha scarsissimo valore quale fonte storica. Egualmente E. Strong 3 1 e del
parere che i rilievi delia colonna non sono una cronaca fedele ma una rappresen,
tazione idealizzata di avvenimenti storici. E per finire I. A. Richmond 3 2 crede
che, inizialmente, le scene delia Colonna non sarebbero state create direttamente
per essa, ma sembrano piuttosto la rielaborazione di un album di schizzi di un
artista di guerra. Partendo da questo punto di vista, il Richmond crede esclusa
la possibilita di potersi servire clei rilievi per la cronologia degli avvenimenti o
quale sicura guida topografica. Anche se tutti gli schizzi di guerra sono stati ese,
guiti da un solo artista questi non poteva conoscere l'andamento generale delia
guerra ne poteva sapere quanti clei suoi schizzi sarebbero divenuti significativi
per la storia ; a queste cose l'artista era del tutto indifferente, dice il Richmond,
conchiudendo che il merito e il valore clei rilievi consisteva esclusivamente nel
fedele rendimento delle figure umane e degli oggetti. ln fondo, anche il Paribeni 33
e dello stesso parere quando considera la Colonna come un documento storico
di grande importanza, ma un documento storico nel concetto largo dell'antichita
per la quale la storia era un genus oratorium, un documento creato per un
determinato scopo e che deve essere confrontato non con una vera e propria storia
ma piuttosto col Panegirico di Plinio il Giovane.
C. Patsch 34 cerea di evitare le due tendenze estreme e considera le sculture
della Colonna Traiana una rappresentazione molto espressiva delle guerre daciche
documentata dal punto di vista geografico ed abile dal punto di vista mili,
tare e afferma che in linee generali gli avvenimenti si sono svolti proprio come
sono rappresentati sulla Colonna. La storiografia romena piu recente ha aderito
in generale a questo parere 35, in fondo giusto .
Giusto ma troppo vago, perche non risolve affatto il problema : tra le
scene figurate delia Colonna quali possiamo considerare fatti storici e quali fan,
tasia ? Se la colonna rappresenta in linee generali, lo svolgersi degli avvenimenti
si puo affermare la stessa cosa anche per certi dettagli ? Dal punto di vista crono,
logico, la colonna rispetta la realita storica ? I rilievi ci danno in modo esatto le
caratteristiche geografiche delie contrade per le quali e passata la guerra ? ln che
misura la vita delia popolazione autoctona - e non dimentichiamo che a noi
interessa innanzitutto la storia clei Daci - e fedelmente rappresentata nella ero,
naca figurata romana ? Riteniamo che non siano inutili alcune considerazioni des,
tinate ad avvicinarci ad una risposta, anche se I'.On a tutte.
Anche a un'indagine superficiale dei rilievi figurati della Colonna si osserva
il gran numero di scene che rappresentano fatti assai poco significativi per l'anda,
mento stesso della guerra - scene di sacrificio, discorsi all'armata, ecc. All'inizio
29 Op. cit . , p. 1 7. 33 R. Paribeni, O ptimus princeps, 1, Messina, 1 926,
30 O p. cit . , p. VII. pp. 2 1 7-2 1 8.
a1
p. 1 5 8 . 34 O p . p.
32 Op . cit., pp. 3-4.
0/J. cit . , cit„ 1 28.
36 Cf. C. Daicoviciu, Problema continuităţii . . . ,
p. 229.

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OSSERVAZIONI I::\TORNO ALLA COLONNA THAIANA 3HI

della seconda guerra dacica numerose scene di sacrificio si susseguono a brevis,


simi intervalli (N. LXXXV, LXXXVI, XCI, XCIX, CIII). Per una creazione artis,
tica di sintesi, il procedimento e tutt'altro che indicato. Ma esso diviene spie�
gabile se presupponiamo che gli artisti 36 han dovuto rappresentare sulla pietra,
in modo relativamente dettagliato, una successione di avvenimenti che hanno
avuto realmente luogo.
Per quanto riguarda lo scopo politico della Colonna e delle slîe rappre�
sentazioni, nessuno contesta che esse dovessero esprimere la forza dell' Impero,
la grandezza e la generosita dell'imperatore, il coraggio e l'eroismo dell'armata
romana - in una parola nessuno nega che i rilievi fossero destinati a sostenere
la propaganda per l' Impero e l'imperatore. Stando cosi le cose, e poco probabile
che gli artisti siano stati lasciati in preda alla loro ispirazione. Abbiamo tutti i
motivi invece per credere che si sia indicato con precisione agli scultori cio che
si doveva e cio che non si doveva rappresentare sulla Colonna. La Colonna e

11 carattere ufficiale della Colonna appare con evidenza in molti rilievi.


un' opera artistica uffic iale, di carte.

Come si potrebbe spiegare altrimenti il fatto che nelle 1 55 scene del rilievo, in
una sola (scena XL) appaiono soldati romani feriti - e allora le truppe ausiliari ?
Nella battaglia di Tapae che Cassio Dione 37 ci dice essere stata cosi sanguinosa
da obbligare lo stesso Traiano a sacrificare le proprie vesti per fasciare i romani
feriti, e a far elevare un altare a ricordo clei suoi soldati caduti, nessun soldata
romano appare morto o ferito nella rappresentazione che ne fa la Colonna. E'
evidente dunque la deformazione ufficiale clei fatti.
Impressionante e anche il contrasta osservato dal Petersen 38, tra la nostra
principale fonte letteraria (Cassio Dione) e i rilievi della colonna per quanto
riguarda l'inizio della seconda guerra dacica. Dione Cassio 39 ci dice che Decebalo
non rispetta le condizioni della pace che gli era stata imposta nel 1 02 dell'e. n_,
adunando armi, ricevendo i disertori, elevando fortezze, inviando ambasciatori
ai popoli vicini in vista di creare una coalizione antiromana, devastando la terra
di quanti gli si erano opposti e occupando alcuni territori gia appartenenti agli
lazigi. Venuto a conoscenza di tutto cio il Senato dichiaro per la seconda volta
Decebalo nemico di Roma, mentre Traiano promise di condurre personalmente
la guerra. In continuazione 4° Cassio Dione afferma che Decebalo chiese nuova,
mente la pace, senza consentire tuttavia a deporre le armi e ad arrendersi perso,
nalmente ai Romani.
Dal testa si puo dedurre dunque che Decebalo non rispettava le condi,
zioni che facevano della Dacia una facile preda per l' Impero romano e che si pre,
parava intensamente alla difesa. Scoperto e dichiarato per la seconda volta nemico
di Roma, chiede la pace, probabilmente per guadagnar tempo. I Romani mettono
quale condizioni della pace una capitolazione senza condizioni che, naturalment:\
Decebalo non puo accettare ne accetta, preferendo una guerra aperta.

38 Ci sembra evidente che le sculture delia Colonna a nni per eseguire i rilievi.
Traiana non possano essere opera di un solo artista. 37 LXVIII, 8.
Froehner ( op. cit„ p. XVIII e nota 4) dice a questo 38 Op. cit., p. 1 25 .
riguardo che l 'esecuzione de! monumento e dovuta 39 LXVIII, 10.
a piu scultori di diverse possibilita. Secondo lui, to LXVlll, 1 1 .
un'intiera armata di artisti avrebbe lavorato per piu

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320 l l . D A ICOVI C I Li 10

La Colonna (scene XCIV e XCV)


rappresenta invece i Daci che aprono
le ostilita, attaccando alcune fortezze
romane. Questo fatto non sarebbe po,
tuto sfuggire a Cassio Dione e neanche
all' epitomatore Xiphilinos che, come
abbiamo visto, ci da in modo abbas,
tanza dettagliato le accuse addotte dai
romani al re dace e, per conseguenza,
non avrebbe omesso un fatto cosi im,
portante. Questa contraddizione tra i
rilievi della colonna e lo storico non
si puo spiegare altrimenti che col
"'
.z
...
carattere ufficiale, propagandistico della
o
..c cronaca figurata. Durante la seconda
V
u guerra e nei primi anni dopo la sua
"'
::s fine circolava probabilmente a Roma
una versione ufficiale destinata a gius,
tificarla ; secondo tale versione, i Daci
"'
erano presentati quali aggressori e i

E assai probabile che la versione uffi,


c:
i:; Romani nella necessita di difendersi.
o
o
u
ciale non abbia trovato credito e che
per questo sia stata a poco a poco
obliata e non piu presa in conside,
razione dagli storici posteriori. Ai tempi
di Traiano pero essa era certamente la
sola ammessa in modo ufficiale e gli
„ scultori della colonna sono stati obbli,
c:

V gati a servirsene, indipendentemente
[f)
dai loro pareri personali sulle cause e
l'inizio della guerra del 1 05 - 1 06 e.n.
Piu importanti delle contraddi,
zioni tra le fonti letterarie e le rap,
presentazioni della Colonna ci sem,
brano tuttavia le contraddizioni tra
queste ultime e determinati aspetti
della realta dacica, quale essa ci e rive,
lata dagli scavi.
Si e messo in evidenza a piu
riprese la cura di rendere nei piu
piccoli dettagli il volto clei Daci, le
loro armi e costumi. La constatazione
e assolutamente esatta. Essa e relativa,
mente valida anche per quanto riguarda
la rappresentazione di certe costruzioni
daciche. Ad esempio la costruzione in

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11 OSSERVAZIONI INTORNO A L L A COLONNA TRAIANA 321

mattoni o pietra su alti pali (scena XXV) e analoga, se non propria identica, a una
torre d' osservazione che gli scavi hanno messo in luce nella fortezza di Costeşti.
Sono archeologicamente dimostrate anche palizzate, come quella della scena LXVI,
costruzioni quadrangolari (torri) come nella scena cx r , costruzioni rotonde come
nella scena CXXII. Si deve tener presente, tuttavia, che non abbiamo la prova
del rendimento assolutamente
fed ele di questi monumenti
nelle sculture della Colonna.
Nel caso della rappre,
sentazione di altri edifici e co,
struzioni specificamente daciche
la Colonna si allontana sensi,
bilmente dalla realta. Colpisce,
ad esempio, l'imprecisione nel
rendimento delle mura daciche.
A volte (scene CXIII/CXV) esse
appaiono costruite di assise al,
ternate a pietre irregolari e pali
rotondi disposti in profondita
in modo che, all'esterno, non si
vedono che le estremita (fig. 3 ).
Altre volte (scena CXIX), il Fig. 4. Dettaglio della scena CXIX delia Colonna Traiana (da
-

muro e costruito di fila�i alter, Cichorius).


nati di blocchi di pietra rego,
larmente squadrati e di travi disposti come nella scena precedente (fig. 4 ). Oli
scavi eseguiti nelle fortezze daciche non hanno messo in luce niente di simile.
Le rappresentazioni ricordate non sono che un'indicazione assai imperfetta,
deformata, delle mura daciche. Nei blocchi di pietra che compongono un muro
dacico esistono, e vero, incassi a forma di coda di rondine, ma solo in alcuni
blocchi e in molti casi non arrivano sino all'esterno. Per questo le travi di colle,
gamento del muro non si vedevano tutte all' esterno e non formavano assise
continue come sulla Colonna. Di piu, e noto che al tempo della guerra le travi
non si vedevano affatto. Esse erano da lungo tempo imputridite dopo aver
adempiuto il loro compito - quello di assicurare la coesione tra le due cortine
del muro sino al suo definitivo consolidamento 41•
Cosi come appare sulla Colonna il muro dacico e piuttosto simile al murus
Qalli cus 42•
In altri casi, monumenti della piu grande importanza sono assenti dalle
sculture della Colonna. Per quanto possa sembrare sorprendente, sulla Colonna

Grădiştea Muncelului o Costeşti. E impossibile ammettere che queste creazioni


non appare niente di simile ai santuari rotondi o quadrangolari a colonne, di

monumentali dell'architettura dacica non abbiano impressionato gli artisti romani


che eventualmente li avessero visti.

41 Riguardo alla tecnica clei muri daci cf. C. Dai­ 4 2 Cf. J. Dechelette, Manuel d'archeologie pre­
coviciu, Piatra Roşie . , pp. 36-40, fig. 6- 7 .
. . historique, celtique et gallo-romaine, II, 3, 1 9 14,
p . 985 e segg.

21 - c . 90
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322 H . DAICOVICIU 12

Tutti questi fatti hanno, ne siamo certi, una sola spiegazione : gli artisti
che hanno scolpito i rilievi della Colonna Traiana non hanno mai visto con i
propri occhi le costruzioni daciche. Essi non hanno accompagnato l'imperatore
nelle sue campagne e, contro i1 parere di Davies 43 e di altri, non sono mai passati
su strade e sentieri clei monti d'Orăştie.
Se non fosse stato cosi, sarebbe stato impossibile che gli artisti rappresen,
tassero in modo cosi errato le costruzioni daciche o omettessero monumenti
quali i santuari. lnvece errori e omissioni sono perfettamente giustificabili qualora
si presupponga che essi hanno lavorato servendosi di un testo scritto, interpre,
tandolo forse erratamente per arrivare, ad esempio, a confondere i1 muro dacico
col muro gallico, che senza dubbio conoscevano meglio.
L'ignoranza della realta della Dacia non ha potuto impedire gli artisti di rap,
presentare con la massima precisione e maestria i volti clei Daci, le armi e le vesti loro.
Essi vedevano tutto cio proprio a Roma, in occasione clei trionfi di Traiano,
all'inizio dell'ambasceria dacica dopo la prima guerra 44, nei mercati di schiavi, ecc.
Crediamo dunque che nell' esecuzione clei rilievi della Colonna, per quanto
riguarda i paesaggi, le costruzioni, i fatti e gli avvenimenti della Dacia propria,
gli scultori non si siano serviti di osservazioni dirette ma di un testo che sono
stati obbligati a illustrare e che hanno interpretato secondo le loro possibilita.
Quale poteva essere questo testo ? Senza dubbio uno che imbinasse l'esat,
tezza cronologica clei fatti con la cura di non toccarne la versione ufficiale, con
la cura cioe di soddisfare gli scopi della propaganda imperiale. E assai probabile,
come ha intuito Th. Birt 45, che i rilievi della Colonna siano soltanto un'illustra,
zione ai Commentari oggi perduti dell'imperatore Traiano. Sebbene non si abbia
la certezza che le cose stiano proprio cosi, si puo in ogni caso ammettere che
l' opera dell'imperatore fosse la versione ufficiale piu autorevole alla quale gli
scultori potessero ispirarsi.
E certo, d'altra parte, che gli scultori avevano a disposizione i Comme ntari
di Traiano. L'iscrizione del piedistallo della Colonna e stata incisa quando l'im,
peratore venne investito p er la XVII volta della podesta tribunizia (10 clic.
1 1 2 -10 dicembre 1 13) quindi, con ogni verosimiglianza, nel 1 1 3 e. n. Anche
ammettendo che gli scultori abbiano lavorato quattro,cinque anni per eseguire
i rilievi e certo che essi disponevano sin dall'inizio clei Commentari di Traiano.
E vero che esiste una moneta di bronzo dell' epoca del V consolato di
Traiano (1 gennaio 103'-1 gennaio 1 1 2) riprodotta dal Froehner 46, che rappre,
senta la colonna a spirale, con un avvoltoio sulla sua sommita 47 (fig. 5). Questa
moneta pero non costituisce una prova sicura che la Colonna fosse terminata
prima del 1 13 e. n. Sappiamo che la statua dell'imperatore coronava la Colonna
cosi che la moneta ci puo dare un progetto, modificato all'ultimo momento.
Anche se non fosse cosi, e se all'inizio la colonna avesse realmente sostenuto
un avvoltoio piu tardi sostituito, come ci indicano sempre le monete 48, dalla
43 Op. cit., p. 4. Sulla moneta riprodotta da Froehner l'avvoltoio e
44 Cf. Cassio Dione, LXVIII, 10. molto chiaro, cosi che la moneta di cui paria Cohen
46 Th. Birt, Die Buchrolle in der Kunst, Lipsia, potrebbe essere un'altra. Tuttavia e difficile giusti·
1 907, pp. 269-27 1 . ticare la presenza di una civetta in cima a una colonna
46 Op. cit., p . XVII. trionfale.
47 Cohen2 II, 3 5 7 da una descrizione diversa e 49 Cohen2, II, 1 16, 284, 3 5 9, 360 tutte dell'epoca
afferma che sulla colonna e rappresentata una civetta. del VI consolato di Traiano ( 1 1 2- 1 1 7 e.n.).

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13 OSSERVAZIONI INTORNO ALLA COLONNA TRAIANA 323

statua dell'imperatore, niente ci obbliga a datare la maneta prima del 1 1 1 e. n. 49 ;


le osserv:azioni fatte sopra, relative alla datazione della Colonna e alla possibilita
degli artisti di utilizzare i Commentari di Traiano rimangono tuttavia valide.
Abbiamo dunque tutti i motivi di credere che i rilievi della Colonna
Traiana siano ftati eseguiti da artisti che non hanno mai
visto le realta della Dacia con i propri occhi e che hanno
lavorato su un testo uffi.ciale, assai verosimilmente propria
i Commentari di Traiano.
Da questo fatto si possono dedurre importanti con,
clusioni per quanto riguarda il valore della colonna quale
fonte storica.
Quale illustrazione fedele d'un testo (nella misura
in cui lo permette la natura di un'opera d'arte), d'una Fig. 5 . Verso di una mo · -

narrazione delle guerre daciche, la Colonna e cronologica, neta di bronzo dell'epoca


mente esatta e i diversi avvenimenti (sacrifici, allocuzioni con del V consolato di Traiano
la rappresentazione del­
all'armata, consigli di guerra, costruzione di castri, battaglie, la colonna (da Froehner).
ecc. ) si svolgono sulla colonna seconda l' ordine della realta.
Quanto abbiamo affermato pero non contraddice affatto le osservazioni fatte
sopra riguardo all'inesatta rappresentazione dell'inizio della seconda guerra dacica,
perche in questo caso la versione tendenziosa non appartiene agli scultori della
Colonna ma propria al testo che essi illustravano.
A dispetto di questa fedelta al testo, il valore storico clei rilievi della colonna
e relativamente ridotto, allo stato attuale delle nostre conoscenze. Se possiamo
esser certi che a una lotta e successa un'avanzata e di nuovo un'altra lotta, non
abbiamo nessun mezzo per stabilire il luogo degli attacchi armati e la direzione
dell'avanzata, dato che le scarse fonti letterarie di cui disponiamo costituiscono

11 valore topografi.co della Colonna Traiana si <leve considerare, i n se stesso,


un debolissimo aiuto a questo riguardo.

ridotto. All'infuori di poche eccezioni non ci possiamo aspettare di riconoscere


sulla colonna, senza l'aiuto clei testi o delle scoperte archeologiche i monti, le
acque, le pianure che identifi.chiamo oggi sul terreno, perche gli artisti non hanno
conosciuto i luoghi, li hanno rappresentati in base a descrizioni e per di piu il
gener€ artistico non permetteva che una rappresentazione approssimativa delle
cose lette. Neppure per le realta della Dacia i rilievi della colonna sono una
guida perfettamente sic ura.
Tenendo conto di tutte queste osservazioni, crediamo che i rilievi della
colonna debbano essere utilizzati con la massima circospezione. Non soltanto non
possiamo ancora pensare all'identifi.cazione e all'interpretazione della maggior parte
clei dettagli, ma anche nell'interpretare gli avvenimenti principali rappresentati
sulla splendida cronaca figurata di Roma e necessario un continuo confronto tra
i dati del monumento artistico e quelli delle fonti letterarie e, specialmente, i
dati archeologici che continuano ad essere la guida piu certa per Ia conoscenza
della vita e della cultura dacica.
HADRIAN DAICOVICIU

49 In questo caso dovremmo ammettere che la consacrazione ufficiale, datata dall'iscrizione del pie­
Colonna e stata terminata 1-2 anni prima della sua distallo.

21 *
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LE CULTE DE SABAZIUS EN DACIE

La Dade romaine est une province ou l' on rencontre les croyances et


les cultes religieux les plus divers ; les cultes greco-romains, qui constituaient
la religion offi.delle, aisni que des divinites originaires des regions les plus
lointaines de l'Empire 1 .
Parmi les divinites etrangeres, non rornaines, adorees en Dacie, les plus
frequemment rencontrees sont les divinites orientales 2, qui representent au
moins 1 /5 du nombre total des inscriptions sacrees 3• En nous appuyant sur
plusieurs documents, epigraphiques et sculpturaux, dont deux sont publies pour
la premiere fois dans le present memoire, nous sommes en mesure d'ajouter
aux divinites odentales connues jusqu' a present en Dade un culte nouveau , celui
du dieu phrygien Sabazius.
Nous presenterons trois monuments qui sont incohtestablement en rapport
avec le culte de Sabazius et puis decrirons un monument sculptural inedit qui,
selon toute probabilite, represente egalement le dieu phrygien.
Plaque votive avec inscription, en pierre calcaire (fig. 1 ). Seule la rnoitie
1.
droite de la dalle est conservee. Dimensions du fragment : hauteur O 40, lon­ m

gueur O 34, epaisseur O 058. Le champ de l'inscription, dont la hauteur


m m

est de O 25, est legerement en retrait et entoure d'un cadre a double relief
m

et d'une marge lisse, non ornementee. De l'inscription, qui comprenait a l'origine


7 lignes, il ne s' est conserve que la fi.n de chacune de celles-d. La hauteur des

pour la 1. 1 , 3 cm pour la 1. 2, et 2 cm 8 pour les autres lignes. Des ligatures


lettres, gravees avec soin et conservant de faibles traces de minium, varie : 3 3 cm

n' existent que dans la quatrieme ligne : A + V et M + A. Les signes de separation,


de forme triangulaire, suivent apres chaque mat, qu'il soit abrege ou complet.
1 La seule etude d'ensemble, quoique plut6t statis­ La vita romana in Transilvania, Bucarest, 1 94 2 ,
tique, demeure celle que nous devons a Leslie Webber p . 45 et suiv„ et D . Tudor, Oltenia Romană, 2c ed.,
Jor>es, The cultes of Dacia, California, 1 929, extrait Bucarest, 1 95 8 , p . 297 et suiv.
de University of California Publications în Classical " Oct. Floca, I culti orientali nella Dacia, dans
Philology, 9, 8, pp. 245-305 . On consultera aussi ED, V I , 1 93 5 , p. 204 et suiv.
C. Daicoviciu, La Transylvanie dans l'antiq uite, C. Daicoviciu, op. cit. , p. 1 5 0 et suiv.
3
Bucarest, 1 94 5 , p. 1 4 9 et suiv., ainsi que M. Macrea,

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326 M . MACREA 2

L'inscription, decouverte par hasard en 1 91 2, a Alba Iulia, sur le terri.­


toire de la colonie d' Apulum, dans une vigne situee au sud.-ouest de la Forteresse
actuelle, au lieu dit « Major szollotelep se conserve au Musee Regional d'Alba »,
Iulia (Inv. 1 1002/1 9 1 2 - Inv. nouveau 1 5 9/1 ). Elle est demeuree inedite jusqu'a
d.
present, n' etant signalee que
par un rapport offi.ciel du
'' fJ Musee d'Alba Iulia, datant·
· ./
de 1 9 1 2 4•

.,.. ft. p· r- f r:r--


<\,EJ �jbj' I aucun �;�:e, 1�e1 ��!;iu:�·d���:.

.
de Sabasius. Les formes Ies
'J\f 1· )f"'\ �1 \ t.:'1.-J Î"· plus frequentes du nom de
J

). I�iţJ · flJ �. ·r.l ·r··jrjr. .f-.-ff .f . '�·


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cette divinite, tant dans Ies


, ..... l,: ·�1 inscriptions que chez Ies au.-

.JÎC�J ff/\JF'l.:}_.�
- · i tude de la� prononciation du
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,/j T;_?J" .r. V w\. /.··. :· · "�.1:,.!· •
t g
��Z\s: ���: ;�::��=���::��
.· -.·

on rencontre de nombreuses

·

-: variantes, parmi lesquelles, dans


.

"� � - �;:
_ � ·.

· ·
· „ · _. ,,, . � -� · ·
Ies inscriptions latines, aussi
·

J. ·, ,;
. ·
celle de Sabasius 6 • Par suite
l�,.; �: _...,...._._�...-..�...,._
_ ,.. --�-� ·�
· -„ � de son identifi.cation avec Jupi.­
ter, le nom de Sabazius est
Fig. 1. - Plaque votive d' Apulum dediee a Sabazius.
presque toujours precede, dans
Ies inscriptions latines, de celui
du dieu supreme, ecrit soit en er1tier, clonc lovi Sabazio (avec Ies variantes de
graphie), soit, plus rarement, sous la forme abregee I.O.M. Sabazio 7 •
Les 1 . 2 -3 conservent une partie du nom, au genetif, d'un empereur
Antoni nus, suivi des epithetes pius, felix ; la mere de celui.-ci est mentionnee dans la
I. 4. Par consequent, la dedicace a ete faite a la sante, pro sal ute, de l'empereur
Antoninus et de. sa mere. Si l'on exclut Elagabale, puisqu'il n'apparaît pas dans
Ies inscriptions a cote de sa mere Julia Scemias et que, etant frappe de damnatio
memoriae, son nom a ete marteie dans les inscriptions, ii nous faut admettre
que la dedicace s'adresse a Caracalla et a sa mere Julia Domna. II s'ensuit clonc
qu'il manque a la partie gauche de l'inscription 5 a 7, ou tout au plus 9 lettres
de chaque ligne, y compris Ies signes de separation et Ies eventuelles abreviations.
4 Az als6fehermegyei tort., reg. es term. t udomdny 6 CIL, XIII, 1 496 (Vichy), 6708 (Mainz) et sur
egyesiilet 1 9 1 2 evi mukodese, XVII, 1 9 13 , p. 16, une dedicace nouvellement decouverte a Aenone
d'ou la notice a ete reproduite aussi dans Muzeumi dans la Dalmatie du nord, voir « Vjesnik-Split », L III,
es Ki:inyvtâri E rtesito, VII, 1 9 1 3 , p. 1 4 1 . 1 950- 1 95 1 , p . 233 et suiv. Une variante rapprochee
s Eisele, Sabazios, dans Roschers Lexikon der est aussi Zabasius sur une inscription de Praeneste,
griech. u. rom. Mythologie, IV, 2 3 2 ; Schaefer, CIL, XIV, 2894.
Sabazios, dans RE, I A, 1 5 40 (Ies deux auteurs seront 7 I . O. M. Sabadio, CIL, VI, 3 1 1 64 et I. O. M.
cites par la suite Eisele et Schaefer). Sabasio conservatori, CIL, XIII, 6708.

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3 LE CULTE DE SABAUUS EN DACIE 327

Tenant compte de l'espace disponible, le mot matris de la 1. 4 pouvait etre suivi


a la ligne suivante par Aug (usti ) et cast (rorum ) . L'epithete castrorum pouvait
toutefois manquer du titre de Julia Domna et, dans ce cas, il reste dans la 8
meme ligne, avant i]ussus fecit, la place pour un completement tel que ab ipso
9•
ou a dea L'expression i ussus fecit est moins frequente que i ussu, i usso ou ex
i usso , quoiqu'on la rencontre dans les inscriptions sacrees 1 0•
La 1 . 6 ne conserve du nom du dedicant que le surnom [M]arcianus.
L'epoque a laquelle remonte l'inscription nous a suggere un Aurelius.
La derniere ligne conserve la fin d'un mot �icius, qui se rapporte sans
doute a la qualite du dedicant. En le completant a aedilicius, il resulte que
Marcianus etait un ancien edile et decurion de la
colonie d' Apulum. •
D'apres les remarques qui precedent, le texte \
de l'inscription d' Apulum peut se completer, selon toute
probabilite, de la fa<;on suivante :
[lovi ou I.O.M.S]abasio
[pro sal( ute ) I}mp( eratoris) Caes( aris)
[M(arci ) Aur(eli i ) Ant}onini pii fel ( icis)
[Aug( usti) et Iuliae] Aug( ustae) matris
[Aug( usti ) ab ipso ou a dea i}ussus fecit
[L. Aurel( ius)? M}arcianus
[aedil]icius

1 resulte de cette restitution du texte de l'inscrip,


tion que1 la plaque votive d'Apulum avait a l' origine
les dimensions approximatives de Om 48 X Om 40, et
dedie a Sabazius.
Fig. 2. - Autel votif de Potaissa
1e champ de 1 'inscription, Om 33 X Q m 25.
L'inscription date du regne de Caracalla, etant
posterieure a la mort de Septime,Severe et a la mise a mort de Geta,
se situant clonc entre les annees 2 1 2 et 2 1 8 de n. e.
2. A utel votif, d'un conglomerat calcaire, decouvert a Turda, provenant
des ruim�s de la ville de Potaissa (fig. 2 ) .

11 a ete publie par I. I . Russu 1 1 , accompagne d'un tres bref commentaire.


Le texte de l'inscription commence par le nom de la divinite a laquelle
a ete dedie l'autel : lovi Sabazio. Le nomen du dedicant, d'apres les traces conser,
vees dans la . 3 immediatement apres le nom de la divinite, semble avoir ete
Aur(elius). Le1 prenom manquait, et le surnom a ete complete exempli gratia
en Marcell i nus ( ?). La suite du texte est completement detruite.
8 ClL, I I I , 1 070, 3 269 et d'autres. culapio , CIL, XIII, 6488, a M er (curio) i ussus
. . .

9 Cf. ex imperio Iovis Sabazi, sur une dedicace fecit et consecravit, 8 162, vissu i ussu[ s}, CIL, . III,

10 E. g. CIL, VI, 77, donum dedit i u5sus a numinae 11 Dans le volume Din actidtatea muzeelor noastre,
d' Ostie, CIL, XIV, 4296. 7954, iussus ab ipsis fecit, etc.

(sic) eius, 8 1 , iussus libens dedit, 30844 , iussus A es- I, Cluj, 1 95 5 , p. 1 0 2 et suiv. et fig. 2 .

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328 M . MACREA 4

3 . Main voti ve en bronze (fig. 3). Elle fut decouverte, vers 1 876, entre
Jena et Găvojdia (district de Lugoj, region de Timişoara), a l'occasion de la

Fig. 3. - La main votive en bronze de Sabazius de Jena.

construction de la voie ferree


Orşova.-Timişoara, et fait partie
des collections du Musee Na„
tional de Budapest. Ses dimen.­
sions sont plus reduites que
celles d'une main naturelle ; hau.­
teur : 1 3 cm 5. Elle a ete pu„
]. Hampei
bliee pour la premiere fois par
12•

Par Ies trois premiers


doigts etendus et leves et Ies
deux autres plies et fermes, la Fig. 4. - Dessin des symboles de la main votive en bronze de Jena.
main fait le geste liturgique de la
benediction beneclictio lati na ---caracteristique des representations de Sabazius.
-

Sur le pouce, quelque peu deteriore, se trouve une pomme de pin. Plus
bas, sur la paume et sur le revers de la main, sont fi.gures plusieurs symboles
12 ArchKăzl, XIII, II, 1 880, pp. 72-75 et fig. ment par B. Milleker, Delmagyarorszâg regisegLeletei,
3 7-38. Le texte et Ies dessins sont reproduits exacte· II, Timişoara, 1 899, pp. 84-87. Chr. Blinkenberg,

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5 LE CULTE DE SABAZ I U S EN DACIE 329

ayant trait au culte et aux mysteres du dieu : tout d'abord, un aigle aux ailes
deployees, la tete tournee a droite, place sur un piedestal ; au,dessus, representee
de front, une tete de belier ; a droite de celle,ci, une tortue, puis un serpent
qui s' eleve sur le pouce ; ensuite, un caducee surmonte de deux ailes et de deux
serpents entrelaces, en forme d'un huit ouvert, aux tetes affrontees ; un objet
de forme quadrilaterale fixe au bout d'une tige, que nous identifions comme
un l i knon, le van sacre, surmonte d'une grenouille ; enfin un objet de dimensions
plus grandes, a savoir un panier d' osier tresse a couvercle representant la ciste
mystique et, a câte, un lezard.
A sa partie inferieure, la main est pourvue d'un anneau ornemente d'inci,
sions obliques, analogues a celles de la tige du caducee, du van et de la ciste.
Sabazius est une divinite ancienne des tribus thraco,phrygiennes. Primiti,
vement il avait ete un dieu de la nature, de la vegetation, de la fecondite et
de l'agriculture. Sa resurrection annuelle etait fetee par de bruyantes processions
orgiaques, pendant lesquelles l'extase etait entretenue par une boisson enivrante
extraite de l'orge et du ble (Amm. Marc., XXVI, 8,2). Son nom meme, proche
du terme illyrique sabaja, biere, et de Sa1vadai, comme se nommaient les Silenes
en Thrace et en Macedoine, designe Sabazius comme dieu de la biere 13• 11
correspond au Dionysos des Thraces, dieu du vin, avec lequel il a d'ailleurs
ete identifie. C' est aux caracteres primaires du dieu que se rattachent les mysteres
qui accompagnent son culte. Les animaux, avant tout le serpent, le taureau et
le belier, ainsi que les arbres, surtout le pin, sont ses symboles sacres. En tant
que divinite supreme des tribus de paysans de la Phrygie, Sabazius etend aussi
sa puissance sur Ies hommes, etant considere comme le maître de leur vie et
de leur sort, le createur, aussi bien que celui qui assure la croissance des etres
humains. 11 est en meme temps le dieu des morts, les âmes de ceux,ci retournant
aupres de lui.
La religion de Sabazius s'est repandue de la Phrygic a d'autres regions
de l'Asie Mineure, ou son culte a subi differentes modifications, tout en s'ampli,
fiant en raison de son identification avec d'autres divinites orientales (Men, Attis,
Mithra, Helios, Baal, etc.). Mais l'influence la plus puissante exercee sur le culte
et la nature de Sabazius a ete son assimilation au lahve Zebaoth des Juifs, le
dieu des armees de la Bible. Chez les Juifs colonises par les rois Seleucides de
Syrie, depuis Antiochus le Grand, il se produisit dans differentes regions de
l' Asie Mineure, voire en Phrygie, un syncretisme entre Ies deux divinites qui
eut pour effet une spiritualisation de la religion primitive des Phrygiens. Sabazius
<levint un dieu supreme, le seigneur (Kyrios) tres haut (Hypsistos) et saint
(sanctus), tout,puissant et maître universel (Pankoiranos,Pantokrator), reunissant
en lui la puissance et Ies attributs de plusieurs divinites 1 4•
Archăologische Studien, Copenhague-Leipzig, 1 904, seur L. Barkoczi, a qui nous exprimons ici nos plus
p. 79 et suiv„ inclut la m�in en bronze de Jena dans vifs remerciements.
la serie des mains votives appartenant au culte de 1 3 Eisele, 2 3 3 , Schaefer, 1 5 4 1 er surtout H. Gress­
Sabazius (E 28 - fig. 3 7-38). Apres Blinkenberg, mann, Die orientalischen Religionen im hellenistisch­
elle est signalee telle quelle par Eisele, 242 et Schaefer, rămisc hen Zeitalter, Berlin-Leipzig, 1 930, p. 1 1 0
1 5 48. Cf. aussi C. Daicoviciu, op. cit„ p. 150. (par la suite nous citerons cet ouvrage Gressmann).
Pour Ies illustrations de la main votive, nous nous u Voir surtout a cet egard, , Fr. Cumont, Les

sommes servi des nouvelles photographies executees au religions orientales dans le paganisme romain, 4e ed„
Musee National de Budapest, par Ies soins du profes- Paris, 1 929, pp. 60-6 1 , avec Ies notes 60 et 6 1 ,

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330 M. MACREA 6

A partir du ye siecle av. n. e., le culte de Sabazius se repandit aussi en


Grece, ou -bien que considere comme un dieu barbare -Sabazius fot associe
a Dionysos, ciont il se rapprochait non seulement par sa nature primaire, mais
encore par les mysteres et le caractere orgiaque de son culte. Dans son discours
sur la couronne (§ 259-260), Demosthene nous a laisse une description des
plus precises d'une fete en l'honneur de Sabazius et de ses mysteres. La proces­
sion, thiasos, avait lieu le jour ; hommes et femmes y prenaient part. Ce cortege
etait pare de couronnes de fenouil et de peuplier blanc. 11 avait en tete un pretre
portant des serpents qu'il agitait au-dessus de sa tete. Les adeptes en extase avan­
<_;:aient au son des flutes, dansaient en poussant des cris et en invoquant le nom
« «
du dieu : Euoi Saboi » et hyes Attes, Attes hyes », probablement, comme
le suppose Gressmann (p. 1 14), un cri thrace d'extase. Tout comme dans le
culte de Dionysos, on portait comme objets de culte la ciste, le panier sacre
a couvercle dans lequel se trouvait le serpent, et le van sacre, ou l i knon. Les
mysteres au cours desquels on procedait a l'initiation des nouveaux adeptes
se deroulaient la nuit, a l'abri de la curiosite des profanes. Les novices etaient
soumis a la purification. Accroupis par terre et recouverts de peaux de cerfs, on
Ies frottait avec de la boue et du son ; puis ils se relevaient et pronon<_;:aient
«
la formule j'ai echappe au mal, j'ai trouve le bien » ( e cpuyov XCĂX6v, e: i3 p ov
&µwJ ov ).
A Rome, Sabazius fot connu plus tard qu' en Grece, seulement apres
l'expansion des Romains en Asie Mineure et non -par consequent -par la
filiere hellenique. Le temoignage le plus ancien est celui de Valere Maxime
(I, 3,2), qui relate qu'en l'an 139 av. n. e„ Cornelius Hyspanus, praetor peregrinus,
chassa de Rome les Juifs qui, par le culte de Jupiter Sabazius, avaient tente de
corrompre les mceurs romaines : Iudaeos, qui Sabazi Iovis cultu Romanos i nficere
mores conati erant, repetere domus suas coegit. Mais la resistance a l'egard des
cultes etrangers faiblit avec le temps et, des le Jer siecle de n. e. ' le culte et
Ies mysteres de Sabazius (sacra Savadia, CIL, X, 5197) gagnerent du terrain
a Rome, d'ou ils se repandirent plus tard en Italie et dans Ies provinces. Mais
a Rome, contrairement a ce qui s'etait passe en Grece, Sabazius fot identifie
des le debut avec Jupiter et c'est ainsi qu'il s'imposa plus tard a tout le monde
romain.
La diffusion de son culte dans l' empire est attestee par des inscriptions et
de nombreux monuments fi.gures : statuettes, relief, tablettes, mains votives, etc.15.
Eisele, 263 et suiv., Gressmann, p. 1 1 5 et suiv., verte it Ampurias en Espagne (AA, 1 9 1 2, c. 454
H. Leclercq, art. Moin dans Dict. d'Arch. Chret. et suiY. et fig. 5 0). Bien que la tablette soit partielle·
et de Lit., X, c. 1 206 et suiv. ment detruite, la scene, tres chargee de figures et
16
La liste des monuments figures appartenant de symboles, ne se rapporte pas « sans aucun doute
au culte de Sabazius, chez Eisele, 235 et suiv. et it la religion de Mithra », comme opinait P. Paris,
Schaefer, 1 5 42 et suiv. Pour la Thrace, voir aussi qui la publie, mais elle appartient selon toute certi­
G. Kazarow, dans RE, VI A, 485 et suiv. et 495. tude au culte de Sabazius. On le reconnaît aisement
Un nouveau monument decouvert a Plovdiv a ete aussi bien it la figure et a la tenue du dieu, represente
publie recemment par D. Tsontchev, Un monument de face, en costume oriental, coiffe du bonnet phry·
du syncretisme re1igieux en Thrace, dans RA, XLIV, gien, faisant de la main droite le geste bien connu
1 954, pp. 1 5-20. Aux monuments mentionnes par de la benediction et tenant une lance dans la main
Eisele et Schaefer il faut ajouter !'importante tablette gauche, son pied droit s'appuyant sur la tete d'un
en bronze, travaillee au repousse et argentee, decou· belier, qu'aux nombreux symboles figures a ses deux

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7 LE CULTE DE SABAZIUS EN DACIE 33 1

Les dedicaces et autres attestations epigraphiques en latin du culte de


Sabazius ne sont pas trop nombreuses dans l'empire romain. Leur nombre, y
compris celles decouvertes et publiees recemment dont nous avons connaissance,
se chiffre a environ 20. Selon le lieu de leur decouverte, elles se repartissent de
la fac;on suivante : Rome (7) 1 6, !talie (5) 1 7, Gaule (3) 18, Dalmatie ( 1 ) u·,
Mesie Inferieure (2) 20, Dade (2) 21 •
Bien que, tenant compte de la date des monuments :figures, on constate
a partir du Jer siecle de n. e., parmi les inscriptions connues jusqu' a present
que le culte de Sabazius commenc;a a s'etablir a Rome et dans l'empire romain
deux seulement ont pu etre datees. Celles,ci remontent au nr· siecle, a savoir
l'autel du Mogontiacum dedie par M. Aurelius Germanus de la Leg. XXII Primi ,
genia pia fidelis Alexandriana 22, clonc du temps d'Alexandre Severe (222 -235)
et l'autel de Rome (CIL, VI, 3 1 164), dedie en l'an 241 par les equites si ngulares,
recrutes de la Ala prima Dardanorum de la Mesie rnferieure 23• La dedicace d' Apt.>
lum peut aussi etre datee, a savoir du regne de l'empereur Carcalla et de sa
mere Julia Domna (2 1 2-2 1 8), clonc egalement du nr• siecle mais, avant les deux
de Potaissa etait certain, il pourrait etre date lui aussi soit de la fin du ne
inscriptions mentionnees ci,dessus. Si le nom Aurelius du dedicant de l'autel
siecle, soit plutât a en juger d'apres l'ecriture peu soignee -du nre siecle 2".
-

Les adeptes de Sabazius, ainsi que ceux des autres cultes orientaux, se
recrutaient surtout dans la couche inferieure de la societe, parmi les hommes
libres ou les esclaves, hommes et femmes, mais aussi parmi les citoyens riches
et influents, comme, par exemple, le pretre du culte de Sabazius (sacerdos sacrorum
Savadiorum) de Casinum, dans le Latium, L. Luccius L. f. Ter (entina tribu) Hiberas,
entre autres magistrat de la colonie ( II vir iterum quinquennalis, patronus) , a
qui ses concitoyens eleverent un monument (Casinates publice ob merita eius
d.d. ) 25 • Au nr· siecle, le culte de Sabazius ne connaît plus d'entraves 26• 11 penetre
c6tes. La tablette d' Ampurias est similaire, comme l'inscription enigmatique nama Sebesio, CIL, XIV,
forme et figuration, aux tablettes connues auparavant, 3566.
18
l' une du Musee de Copenhggue (Roschers Lexikon, CIL, XIII, 1 1 7 9 (Nanteuil, en Aquitaine),
IV, 248, n° 1 7 et fig. 8) et la seconde de Berlin (AA, 1 496 (Vichy), 6708 (Mainz).
1 892, p. 1 1 1). Une autre tablette en bronze repre­ 19 Vjesnik-Split, LIII ( 1 950- 1 95 1 ), p. 233 et sucv.
sentant Sabazius entre Ies Dioscures a ete trouvee 2° CIL, III, 1 2429 (Pavlikieni), AnnE p, 1 908, no
dans le cimetiere romain d'incineration Torres Nofre 1 4 1 (EskiDzumaia).
d' Ampurias, voir M. Almagro, Las necr6polis d e 21 Apulum et Potaissa, voir ci-dessus.

Ampurias, Monographias Ampuritanas, III, tome I I ; 22 CIL, XIII, 6708, Cf. A. Domaszewski, Die
Necr6polis romanas 'Y necr6polis indigenas, Barce­ Religion des rom. Heeres, Trier, 1 8 95 , p. 4 1 , n° 66.
lona, 1 95 5 . Sur les monuments de Sabazius en 23 Elle avait probablement sa garnison a Arrubit:.m
Espagne, notamment Ies deux tablettes d' Ampurias (Măcin), mais elle a laisse des traces dans beauco·.1p
et un buste en bronze d'Elche, voir l'etude de A. de localites de la Dobroudja, voir W. Wagner, Die
Garcia y Bellido, Una deidad oriental e n la Espaiia Dislokation der romischen Auxiliarformationen i n d.en
Romana. El culto a Sabazios, dans la Revista de la Provin:ten Noricum, Pannonien, Moesien und Dakien,
Universidad de Madrid, I , 3 , 1 95 2 , pp. 3 45-3 6 1 Berlin, 1 938, p. 3 5 et suiv.
(cite d'apres Fasti Archaeologici, X, 1 95 7 , n ° 4 8 1 5 ). 24 Cf. I. I. Russu, op. cit.
16 CIL, VI, 1 42 , 429 = 307 7 7 , 430, 30948, 30949, 25 CIL, X, 5 1 97.
30950, 3 1 164. 26 Dans l'inscription CIL, XI, 1 323, dans laquelle
17 lLS, 9277 (Fiano Romano), CIL, XIV, 4296 ii semble etre question d'un sanctuaire dedie a
(Ostia), 2894 (Praeneste), C I L, X, 5 1 97 (Casinum), Sabazius par St. Mettius Zethus, il est dit que la
CIL, XI, 1 3 23 (Luna). Sur le cou du taureau repre­ place pour l'edification du monument a ete accorC.ee
sente sur le relief mithriaque de Tibur se trouve par le decret des decurions (L. D. D. D.). Quoique

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332 M . MACREA 8

aussi parmi les soldats, qui lui erigent des autels, ainsi que l'attestent les deux
inscriptions de Rome et de Mogontiacum, mentionnees ci,dessus 27•
L'inscription d' Apulum est la premiere dedicace a Sabazius vouee a la
sante d'un empereur, a savoir de Caracalla et de sa mere Julia Domna. Nous
ne pouvons savoir avec certitude qui etait Marcianus, mais dans la mesure dans
laquelle la restitution de la derniere ligne est exacte, il devait etre magistrat de la
colonie d' Apulum. Son nom est romain, ce qui ne nous fournit d'ailleurs
aucune indication quant a son origine. Il semble pourtant avoir ete un des nom,
breux colonistes du grand centre civil et militaire d' Apulum, faisant partie des
elements civils ou sorti des rangs de l'armee. C'est egalement un nom romain,
peut,fare Aurelius, que semble porter le dedicant de l'autel de Potaissa, le
deuxieme centre militaire important de la Dacie, Oli etait en garnison, a partir
de 166-167, la legion V Macedonica. Le mauvais etat de conservation du mo,
nument epigraphique ne nous permet pas de savoir si le dedicant etait un
militaire, comme le suppose I. I. Russu, ou un civil.
L'inscription d' Apulum nous fournit l'indication que Marcianus fit la
dedicace sur l'ordre du dieu (iussus fecit ) , fait important et significatif pour la
nature et la puissance du dieu phrygien. Un ex,voto d'Ostia a ete egalement dedie
ex imperio Iovis Sabazi (CIL, XIV, 4296) et un autre donum a ete fait Iovi Sabazo
optimo et Fortunae sanctae par M. Caerellius Sossius ex visa (ILS, 9277). En tant
que maître du sort des hommes, Sabazius exer\:a une influence tyrannique sur
ses adeptes, auxquels il se montrait en songe, soit mena\:ant, soit pour leur accorder
son aide. C'est dans cette croyance, entretenue soigneusement par les pretres,
que residaient la veritable puissance et tout le mystere de la figure demoniaque
de Sabazius, ainsi qu'il ressort de la tradition litteraire antique et des monuments
et dedicaces na1ves de ses adeptes 28 • La dedicace d' Apulum, etant faite a la sante
de Caracalla et de Julia Domna, a pu etre occasionnee par la presence de l'empereur,
en l'an 214, en Dacie et par les actions guerrieres qu'il entreprit alors aux frontieres
de la province contre les Daces libres, les Vandales, les Marcomanes, les Quades
et les Carpes, ou par son depart pour l'Orient, d'ou, comme on le sait, il ne revint
jamais 29•
Ce que fit ou dedia Marcianus en l'honneur de Sabazius n'est pas dit dans
l'inscription, et le manque de details relatifs aux ruines d'ou elle fot tiree nous prive
aussi d'indications a ce sujet. Quoique les dimensions du monument soient reduites,
le verbe fecit indique qu'il doit s'agir d'une construction sacree, d'un temple
(a�des ) , d'un sanctuaire (sacellum ) , ou d'une cedicula, plutot que d'un autel
(ara) , et encore moins d'une image sculpturale de la divinite ou d'une simple
offrande (donarium) . L'existence de pareils sanctµaires du dieu phrygien est
la plupart des monuments qui se rapportent au le dedicant de K'.ipLO� �ry:p,::!:�to� de l 'inscription de
culte de Sa bazius appartiennent, a ce qu'il semble, Dragomanski Tepnik, en Bulgarie (AEM, X, 1 892,
surtout aux ] e r _IIe siecles et que Ies inscriptions p . 239, no 3 � E. Kalinka, Antil<e Denl<măler in
datees (voir ci-dcssus) ne remontent qu 'au II!c siecle, Bulgari en, Sofia, 1 906, no 1 84).
l'importance et la diffusion du culte du dieu phrygien 2 R Eisele, 23 5-236 et 256-257 ; cf. aussi Gress·
augmentent a mesure qu'on approche de la fin du mann, p. 1 1 5 .
monde antique, voir Schaefer, 1 5 43, et la biblio· "" Voir M. Macrea, Apărarea graniţei d e vest
graphie qu'il y cite. şi nord-vest a Daciei pe timpul împărotu!ui Caracalla,
27 Cf. A. Domaszewski. op. cit., p. 63. Un soldat dans SCIV, VIII, 1 95 7 , p . 2 1 5 et suiv.
de la legion II Parthica est aussi Aur. Mestrinos,

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9 LE CULTE DE SADAZiliS El' DACIE 333

connue par Ies decouvertes archeologiques, par Ies inscriptions et par Ies auteurs
anciens 30•
Le troisieme temoignage du culte de Sabazius en Dade, la main votive en
bronze de Jena, fait partie d'une importante serie de produits semblables de l'art
industrie!, etudies a fond et attestes avec certitude comme appartenant au dieu
phrygien par Chr. Blinkenberg 31 • Ils remontent aux premiers siecles de l'Empire
et ont ete decouverts aussi bien en Asie Mineure et dans la partie orientale de
l'Empire, qu'a Rome, en !talie et dans Ies provinces occidentales. Le trait carac,
teristique de ces mains votives est, avant tout, la position des doigts, a savoir,
Ies trois premiers etendus et leves en haut, tandis que Ies deux autres sont fermes
et plies. C'est la main meme du dieu (manus dei ) qui aide, protege et benit Ies
fideles. Le geste etait employe par Ies pretres pendant la celebration des mysteres.
La coutume de dedier des mains votives aux divinites existant aussi dans Ies religions
semitiques, on a suppose qu'elle aurait passe dans le rite du culte de Sabazius
par l'intermediaire des Juifs de Syrie et de Phrygie 32• Cependant Ies mains votives
de Jupiter Dolichenus, Heliopolitanus ou d'autres divinites syriennes ne presenter..t
pas le geste specifique de la protection et de la benediction, qui reste caractf:,
ristique du culte de Sabazius. En consequence, il est probable que son origine
est plutot phrygienne, surtout en raison du fait que le geste etait employe aussi
dans les mysteres de Dionysos, ainsi qu'il apparaît sur certains reliefs du Chevalier
thrace 33• Des mysteres de Sabazius, le geste a penetre dans la liturgie chretienne
comme signe de la benediction benedictio lati na . -

30 Dans Ies ruines d'un petit sanctuaire d'Ostia, religione celebrant, eique dev in cvlle Zilmisso aedes
ressemblant a un mithraeum , mais servant fort pro­ dedicata est .<pecie rotunda, cuius medium interp a tet
bablement au culte de Sabazius, on a trouve une t ectum.
dedicace gravee dans une dalie de marbre, similaire Ces nombreuses attestations epigraphiques (voir
a la plaque votive d' Apulum, d' Aemilius Eus (chemus) n° 15 ), archeologiques et litteraires relatives au culte
(CIL, XIV, 4296, cf. H. Dessau, dans Ephem E pigr, de Sabazius en Thrace montrent que lorsque - a
IX, 439 et Schaefer 1 5 43). A Rome, dans Ies ruines l'epoque romaine surtout - l'ancienne divinite thrace,
d'un autre sanctuaire, au pied du Capitole, ont ete transplantee jadis en Asie Mineure, fot revenue
decouverts deux monuments de Sabazius, une plaque dans son pays d'origine, elle y jouit d'un accu�il
en marbre dediee [So] ncto i n v i cto [S]abazi par M . tres favorable, devenant vite populaire et etant adoree
Furius Clarus, pour l a sante de s c s fils (CIL, V I , a cote des deux autres principales divinites nationa�es
30949) et une aedicula en marbre, avec l 'image de des Thraces, Dionysos, avec lequel elle s'identifie,
la Victoire, dediee Sa n cta Deo Sabazi par Attia et le Chevalier thrace (Heros). Les Thraces retrc u­
Celerina, per voce (m} Pegasi sacerdot (is) (CIL, VI, verent en Sabazius une de !curs anciennes divinit�s.
30948). 31 Archăologiscl1 e Studien, chapitre Dantellu nge n
En Bulgarie, on a pu reconnaître Ies ruines de des Sabazios und Denkmăler seines Kultes, p. 66
deux sanctuaires de Sabazius, !'un creuse dans un et suiv. (par la suite l'etude sera citee Blinkenberg)
rocher a Dragoman (RE, I A , 1 546) et l'autre a Voir aussi Eisele, 235 et suiv. ; Schaefer, 1 5 4 2 et suiv.
Serdica (RE, VI A, 485 =' E. Kalinka, A. nt i k e Denkm. F. Ung publie dans AE , s. III, VII-IX, 1 946-1 948,
in B ul gari e n , n° 1 8 5 ) ; dans le fragment d 'inscription p. 1 84 et pi. XXXV / 1 , une rnain votive en bronze
de Kispitlii-Karanovo (AEM, XVIII, 1 895 , p. 1 1 9, decouverte depuis longtemps (A E , XVIII, 1 898, 49) a
n° 3 6 = AnnE p, 1 908, n° 44 ; cf. RE, I A, 1 5 46 Ravazd, en Pannonie, et conservee au Musee de Gytir.
et VI A, 485 ) ii s'agit probablement aussi de la 32 Blinkenberg, p. 1 23 et suiv„ Fr. Cumont, �p.

reconstruction d'un temple de Sabazius. L'existence cit„ p. 60 et suiv„ n° 6 1 ; H. Leclercq, op. cit„ X.
d'un temple circulaire de Sabazius en Thrace, sur c . 1 207, F. Ung, dans AE , VII-IX, 1 946- 1 948,

la coline Zilmi ssus, est attestee d'ailleurs directement p. 1 8 5 .


par Alex. Polyhistor chez Macrobe, Sat . , I, 1 8, 1 1 : 3 3 H . Seyrig, dans BCH, LI, 1 92 7 , p. 2 1 1 e t sLiv.
Itew, in Thracia eundem haberi Solem ac Liberum (cite d'apres Cumont) ; Gressmann, p. 1 1 4, G. Kaza­
a ccipimus, quem illi Sebadium nuncupantes magnifica row, dans RE, VI A, 485.

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334 M. MACREA 10

Sur la main votive en bronze de Jena, comme sur toutes les autres mains
votives appartenant au culte de Sabazius, apparaissent de nombreux symboles,
porteurs d'une signifi.cation plus ou moins connue dans les mysteres du dieu.
La pomme de pin placee sur le pouce ne manque jamais de sur les mains
votives et les reliefs de Sabazius. Le pin est son arbre sacre, et la pomme de pin
symbolise probablement la fecondite de la nature engendree par la puissance
du dieu.
De meme, le serpent est l'animal sacre du dieu phrygien, son incarnation
et son principal symbole. A sa vue, ses adeptes criaient Sabazios (Theophr. « »
Char., 1 6, 4). Le serpent joue un râle important dans les mysteres de Sabazius.
Selon les temoignages d'Arnobius (V, 2 1 ) et de Clemens Alex. (Protr., 2, 1 6),
l'initiation se faisait par l'introduction d'un serpent, dans le sein, retire
ensuite de sous les pans du vetement. Le rite symbolise l'union sexuelle ou le
mariage symbolique du dieu avec son adepte 34• Le serpent est, par consequent,
le symbole de la vie, elle,meme un don du dieu.
En revanche, la signifi.cation des autres animaux, la tortue, la grenouille
et le lezard, qui apparaissent frequemment sur Ies reliefs et les mains votives
de Sabazius, demeure inconnue. II en est de meme pour celle du belier, qui n'a
pas encore ete entierement elucidee. Neanmoins, il ne manque presque jamais
de sur les representations fi.gurees du dieu et semble etre un de ses animaux sacres.
L'aigle est un autre attribut de Sabazius. II n'a pas ete emprunte a Zeus
ou a Jupiter et semble plutât avoir ete introduit dans le culte de Sabazius sous
l'influence des croyances de Syrie, ou l'aigle fi.gure comme attribut de Sol et des
divers Baal (Jupiter Dolichenus, Jupiter Heliopolitanus, Elagabal, Malacbel), ainsi
que sur Ies monuments funeraires, ou il symbolise l'immortalite de l'âme 35•
Le caducee est stylise sous une forme particuliere, avec le bout des ailes
încline et se terminant en haut, selon l'habitude, par un huit ouvert forme de deux
serpents entrelaces, aux queues unies a la partie inferieure et aux tetes affrontees.
La tige est une large barre ornementee de courtes incisions paralleles. Une repre,
sentation quelque peu similaire de caducee existe sur la tablette de bronze d'Am,
purias. Le caducee est l'embleme d'Hermes qui, dans l'acception syncretiste du
dieu phrygien, a ete associe comme acolyte de Sabazius 36, ayant sans doute pour
mission d'accompagner les âmes 37•
Signalons l'interet et la rarete, sur les monuments dedies a Sabazius, des
deux objets sacres, la ciste et le liknon. IIs jouaient un râle important dans Ies
mysteres du dieu, etant portes, selon le temoignage de Demosthene (voir plus
haut) par Ies Sabaziastes pendant Ies processions. La ciste est representee, comme
d'habitude sur les monuments et en concordance avec les mentions litteraires,
sous forme d'un panier d'osier tresse, recouvert d'un couvercle 38 • La se trouvait
34 Cf. Gressmann, p. 1 1 5 , qui montre que ce kenberg, fig. 3 5 -36). M eme le buste d'Hermes
mythe est a la base de beaucoup de contes sur apparaît quelques fois sur Ies reliefs (Ampurias,
l'union du dieu a face de serpent avec des deesses Plovdiv) et sur Ies mains de bronze (Avenches, chez
ou une mortelle, qui engendrerent des heros. Eisele, 246, fig. 6). Dans certaines dedicaces epigra·
35 Fr. Cumont, Etudes syriennes, Paris, 1 9 1 7, phiques, Mercure est mentionne a cote de Sabazius :
p. 56 et suiv. CIL, III, 1 2429, AnnE p, 1 908, no 1 4 1 ; CIL, VI,
36 Le caducee figure parmi Ies nombreux attributs 3 0949.
des reliefs (Copenhague, Ampurias et Antiqunium 37 Cf. Gressmann, p. 1 1 2 et suiv.
de Berlin), ainsi que sur Ies mains de bronze (Blin · 38 Fr. Lenormant, dans Dict. des Ant., s. v.

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11 LE CULTE DE SABAZIUS EN DACIE 335

le serpent, incarnation vivante du dieu, comme on le voit sur les monnaies nom­
mees cistop hori, frappees dans plusieurs villes de la Phrygie et dans d'autres regions
de l' Asie Mineure 39• Le van sacre, li knon, est aussi tres rarement represente
sur les monuments relatifs au culte de Sabazius. Connu surtout par les scenes
dionysiaques, il symbolise la purifi.cation. Instrument a l'aide duquel les agricul­
teurs nettoyaient le grain, le van fi.nit par devenir dans les mysteres du dieu phry­
gien le symbole de la purifi.cation de l'homme de la souillure originelle 40•
A en juger d'apres le nombre relativement grand d'exemplaires decou­
verts, les mains en bronze constituaient des offrandes offertes frequemment a:J.
dieu phrygien. Elles etaient probablement exposees dans les temples et les sanc­
tuaires. Ainsi qu'il resuite des reliefs d'un cippe d' Arime (Syrie) 4 1 , elles etaier_t
fi.xees sur un piedestal, probablement en bois, et deposees dans des niches ou sur
un autel, comme on le voit sur la tablette en bronze d' Ampurias (voir d-dessus'l.
Peut-etre etaient-elles destinees aussi a un autre emploi. Sur la tablette en bron�e
de Copenhague, la main qui fait le geste de la benediction couronne le sceptre
que Sabazius tient de la main gauche. En vertu de cette representation, on a suppose
que les pretres du dieu phrygien se servaient d'un sceptre similaire dans l' exerdce
du culte 42• Cette destination est confi.rmee par le manque d'inscriptions, ainsi
que par le fait que certaines de ces mains - comme celle de Jena - sont plus
petites que nature, qu'elles sont toujours vides a l'interieur et qu'elles sont pre­
vues, a leur partie inferieure, d'un anneau au moyen duquel elles pouvaient etre
fi.xees au bout du sceptre 43•
Les trois monuments decrits et commentes d-dessus ont trait, en toute
certitude, a la religion de Sabazius et constituent un temoignage indiscutable
de la diffusion de son culte en Dade, au moins au Ille siecle -quand sont datees
les deux inscriptions -voire au siecle precedent. 11 existait certainement des
communautes religieuses qui groupaient Ies adeptes du dieu phrygien dans deux
centres importants de la Dade, a Apulum et a Potaissa, garnisons des deux legions
de Dade. Nous sommes clonc amenes a supposer que !'element militaire doit
avoir joue un role dans l'introduction de ce culte dans la province nord-danu­
bienne. L'endroit ou fut decouverte la main votive en bronze n' est pas eloigr_e
du munidpe de Tibiscum, ou se trouvait egalement un camp retranche de trou­
pes auxiliaires 44• 11 n'en est pas moins vrai que les adeptes de Sabazius, de merr_e
que ceux de toutes Ies autres divinites orientales, doivent avoir appartenu aussi
a d'autres categories sodales. En ce qui concerne leur origine ethnique, les adeptes
de Sabazius ne devaient pas etre necessairement orientaux. 11 est hors de doute
39 Voir par exemple Eisele, 23 7, fig. 1 . son enfant, Gressmann, p. 1 1 3 , est d'avis qu'il s'agit
4° Fr. Cumont, Les religions orientales . , p. 60
. . d'offrandes de la part des accouchees, en remercie­
et suiv. ment au dieu de Ies avoir rendues dignes de mettre
41 H. Seyrig, Syria, XX, 1 939, p. 1 8 9 et suiv. et au monde des enfants et de Ies avoir assistees dans
fig. 9 ; cf. F. Lâng, dans AE, VII -· IX, 1 946-1 948, leurs couches. La tablette d'Ampurius represer_te
p. 186 et suiv. et pl. XXXV/2. aussi, dans un medaillon, une femme avec un enfant.
42 Blinkenberg, pp. 86 et 1 0 1 , R. Noll, dans 44 Ici, a Jupa, pres de Caransebeş, ont stationne
J O AI, XXXI, 1 93 9, Beibl. 74 ; F. Lâng, dans AE , la co hors I Vindelicorum, le Numerus Maurorum
VII - IX, 1 946- 1 948, p. 1 8 7 . Tibiscensium et le Numerus Palmyrenorum Tibiscen·
43 S'appuyant s u r l a constatation que s u r certaines sium, cf. W. Wagner, Dislokotion, pp. 198, 209 et
mains votives est representee une femme allaitant suiv. et p. 2 1 3.

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336 M. MACREA 12

que les auteurs des deux dedicaces d'Apulum et de Potaissa portaient des noms
romains, ce qui plaide plut6t en faveur de leur origine non orientale, puisqu'ils
pouvaient etre originaires des provinces de langue latine de l' empire romain.
De meme, les mains votives etaient assez repandues dans le monde romain. Ces
indices, ainsi que le fait que dans
les deux inscriptions le dieu phry­
gien porte le nom de Jupiter Sa,
bazius, prouvent que le culte de
ce dieu n'a pas penetre autant en
Dade par voie directe de l' Asie
Mineure que, surtout, par l'inter,
mediaire des colonistes du monde
romain. Etant donne qu' a Rome
-comme nous l'avons montre
plus haut -le dieu phrygien fut
introduit apres avoir ete contamine
par d'autres cultes orientaux et
identific surtout avec le Zebaoth
des Juifs, il nous faut admettre
qu'on a affaire, en Dade aussi, a
un Sabazius syncretiste.
4. Aux trois monuments
appartenant avec certitude au culte
•-i.

� ·de Sabazius s'ajoute un quatrieme


qui, selon toute probabilite, se
· ;

rapporte egalement au dieu phry­


gien. I1 s'agit d'une tablette en
bronze, inedite (fi.g. 5 ) . Nous som,
mes redevables des informations
Fig. 5. - Tablette en bronze de Sabazius de Tibiscum ( ?).

a son sujet, a la bienveillance du


professeur C. Daicoviciu, auquel nous exprimons nos remerdements de nous
avoir autorise de la publier. I1 y a quelques annees, la tablette se trouvait en la
possession d'un bijoutier de Caransebeş, qui l'avait achetee a un habitant de
l'endroit. Elle provient fort probablement de Tibiscum ou d'un autre etablisse­
ment romain de la Dade meridionale. Nous ignorons ou se trouve aujourd'hui
le petit monument de bronze, que nous reproduisons d'apres un cliche execute
lors de sa decouverte.
Les dimensions de la tablette sont a peu pres Ies memes que celles de la
reproduction. Le relief represente une scene peu compliquee. A l'interieur, ou
plus precisement, en face d'un temple a fronton triangulaire s'appuyant sur deux
colonnes, est representee la fi.gure d'une divinite barbue, se tenant debout, un
foudre dans la main droite et un sceptre dans la gauche. L'architrave est pour­
vue a son milieu d'un arc dans lequel entre la tete du dieu. Aux coins du fronton,
on distingue deux acroteres formes chacun de deux feuilles de palmier et, a sa
partie superieure, un ornement a ce qu'il semble -en forme de rosette. Le
-

corps du dieu est nu, mais ses epaules et son dos sont recouverts d'un vetement
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13 LE CULTE DE SABAZIUS EN DACIE 337

dont on voit le bout replie sur l' epaule gauche, d' ou il glisse le long du dos et
derriere le bras droit jusqu' en dessous des genoux. Sous la main droite, dans
laquelle il tient un foudre grossierement fi.gure par deux fleches, une ligne epaisse
en relief, projetee sur le vetement et deployee en zig-zag, represente probablement
l'eclair. A la gauche du dieu, parallelement au corps, on voit un serpent la tete
dressee en l'air. A sa droite se trouve un aigle qui tourne la tete a droite, semblant
regarder le dieu ; l'aigle semble tenir dans son bec une feuille ou une petite cou­
ronne. L' execution du relief est gauche et grossiere.
La fi.gure, l'attitude et Ies principaux attributs du dieu correspondent au
type classique du Jupiter greco-romain. Mais le serpent est le symbole par excel­
lence de Sabazius. Le cadre dans lequel apparaît le dieu est parfaitement analogue
aux fa<;ades de temples a fronton sous lesquelles se trouve Sabazius sur Ies reliefs
de Copenhague et de Berlin 45• Plusieurs details du relief de Caransebeş plaident
egalement pour Jupiter Sabazius. En premier lieu, la stylisation orientalisante du
fronton du temple. En second lieu, l'eclair ( ?), visible sur le vetement du dieu sous
le foudre qu'il tient a la main, est fi.gure d'une maniere presque identique et place au
meme endroit que sur le relief de Copenhague. L'aigle aussi, quoique place aux pieds
du dieu, comme dans les representations de Zeus-Jupiter, semble tenir dans son bec
une couronne de chene, ainsi, par exemple, que sur le relief de Berlin 46• Le sceptre
meme suggere plutot un thyrse, pourvu a son sommet d'une pomme de pin.
Le relief de Caransebeş serait clonc une representation de Sabazius contaminee
par le type greco-romain de Jupiter. II existe d'ailleurs, ainsi que l'ont montre
Eisele et Schaefer, tout un groupe de representations de Sabazius -peu nom­
breuses, il est vrai -qui, en l'absence des symboles habituels, n'ont pu etre attri­
buees a ce dieu qu' en tenant compte des inscriptions qui y sont gravees. Parmi
ces dernieres, Ies plus signifi.catives sont Ies deux tablettes en argent de Vichy,
en France, sur lesquelles Jupiter, pourvu du sceptre et de l'aigle pose a ses pieds,
a l' exclusion de tout autre attribut, apparaît egalement devant un temple a fron­
ton 47• Et pourtant les deux tablettes fi.gurent, a n'en pas douter, Sabazius, ainsi
qu'il resuite de l'inscription gravee sous le relief (CIL, XIII, 1496). II existe d'ail­
leurs aussi d'autres monuments -statues, bustes ou reliefs - sur lesquels Saba­
zius se presente sous les traits du Jupiter greco-romain, tout en etant pourvu de
differents symboles caracteristiques du dieu phrygien. Ces considerations nous
determinent a attribuer, avec beaucoup de probabilite, au culte de Sabazius la
tablette en bronze de Tibiscum. Elle date des ne II Ie siecles de n.e. Le relief -

de la tablette trahit une ressemblance frappante, en ce qui concerne la stylisation


du temple a fronton, avec une autre tablette en bronze, decouverte en Thrace
meridionale. A l'interieur du temple on voit Zeus trenant, tenant l'aigle sur le
bras droit et s'appuyant de la main gauche sur le sceptre fixe sur un autel ( ?).
Sous le bras droit du dieu se trouve une fi.gure humaine de proportions plus redui­
tes et, sur le fronton, la tete d'Helios pourvue de rayons 48• II se pourrait que ce
Fr. Cumont, Etudes syriennes, p. 63 et suiv.
45 II est probable que la scene du relief en bronze ont gagne l'immortalite et s'elevent vers Ies astres ;

°
47 Cf. Eisele, 242, n 1 7 , 245, n° 5 et Schaefer,
d'Ampurias fot aussi placee initialement dans un

1 548, n° 1 6 et 1 549.
parei! cadre.
46 L'aigle des etoiles funeraires d'Hierapolis tient
dans son bec ou dans ses griffes une couronne simi­ 48 « lzvestiia-Institut », VII, 1 932- 1 933, p. 4 14,
laire. Elle symboliserait le triomphe des âmes qui fig. 1 7 1 .

22 __ c. qo
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338 M. MACREA 14

relief ne flit pas non plus completement etranger au culte de Sabazius 49• En tout
cas, etant donne la ressemblance entre Ies deux reliefs, nous inclinons a croire
que la tablette en bronze de Dade aurait ete confectionnee, elle aussi, quelque
part au sud du Danube 50•
Les tablettes en bronze figurant Sabazius etaient probablement portees,
comme on en a emis l' opinion 51, en guise d' ornements fixes a la poitrine du pretre.
De meme qu'une partie -au moins-des mains votives, elles sont, par consequent,
des objets du culte et Ies signes distinctifs des pretres de Sabazius.
Enfin, il nous faut encore signaler un autel de Sarmizegethusa portant une
inscription en grec et dedie a T heos hypsistos epekoos 52• II est hors de doute que
par Theos hypsistos il faut entendre, en premier lieu, le lahve des Juifs. Mais
chez Ies Juifs colonises en Phrygie et dans d'autres regions d'Asie Mineure, qui
n' ont pas conserve la purete de leur religion, ayant meme cesse de frequenter le
temple, il s' est produit un rapprochement et un melange syncretiste entre lahve
et d'autres divinites orientales, parmi lesquelles, en premier lieu, Sabazius (voir
49 Le pendant de cette piece est une deuxieme
· pour le couple celtique Dispater-Nantusvelta, dans
tablette reproduite ibidem, fig. 1 72, dont le relief une representation syncretiste.
est divise en deux registres, !'un representant Cybele, Du point de vue qui nous interesse, le trait
l'autre Anubis, chacun dans un temple a fronton. commun caracterisant Ies tablettes, en bronze ou en
La meme revue publie, a la page 1 05, fig. 1 5 8 , un argent, decouvertes en Dade, en Mesie et en Thrace,
« ornement en bronze avec Ies attributs de Sabazios », est la maniere artistique orientalisante e mployee a
provenant des environs de Vidin. Pour le relief de la representation du temple a deux colonnes et a
Cybe!e et d'Anubis, de Thrace, voir la tablette en fronton triangulaire (cf. Mano-Zissi, op. cit„ p. 1 16
bronze de l'Antiquarium de Berlin (AA, 1 9 1 2 , p. I I I et suiv.). 11 est probable que ces tablettes furent
et suiv.) representant Cybele, entre Hermes et Attis, confectionnees dans Ies ateliers de la region danu­
a l'interieur d'un temple. Cette tablette etait unie bienne, qui ont fonctionne pendant une periode de
comme Ies feuilles d'un livre a la tablette figurant temps assez longue.
Sabazius, mentionnee plus haut. Notons egalement que la forme particuliere du
60
Par l'endroit de 1eur decouverte et la ressem­ caducee a petites ailes recourbees en bas de la main
blance du cadre architectonique, a savoir une fa.;:ade en bronze du Sabazius de Jena rappelle la maniere
de temple avec deux colonnes et un fronton trian­ dont est represente cet objet sur la plaque en argent
gulaire, un rapprochement s'impose egalement avec de Tekiya. La seule difference notable est la facture
Ies deux plaques en argent decouvertes a Tekiya, artistique moins soignee de la premiere, correspon­
l'antique Transdierna, sur la rive droite du Danube, dant a la difference d'epoque des deux monuments :
en R.P. F. de Y ougoslavie, publiees recemment par Ies deux plaques en argent de Tekiya remontent a
Djordje Mano-Zissi, Les trou11ailles de Tekiya, Bel­ la fin du Ier siecle n.e„ tandis que la main en bronze
grade, 1 957, pp. 97- 102, no• 34-35, pi. XXIII­ de Jena est certainement posterieure, datant proba­
XXIV. La premiere plaque represente une divinite blement de la fin du I le siecl.e ou I l ie siecle, epoque
feminine vue de face, debout, et tenant dans la main a laquelle Ies tablettes de ce genre etaient travaillees
droite une patere d' ou elle nourrit un serpent ; la assez grossierement et dans un style marque par
seconde plaque represente un pcrsonnage masculin des tendances prononcees de schematisme.
barbu, probablement debout, vecu de la chlamyde Un element commun a la main en bronze de Jena
et du chiton. 11 porte un maillet sur l'epaule gauche, et aux tablettes « votives » signalees est le procede
tandis que sa main droite soutient un caducee vers d' ornementation par incisions profondes verticales,
lequel se dirige une abeille. L'auteur est enclin a horizontales et obliques, qui constituerait un indice
identifier Ies deux divinites avec Cybe!e et Sabazius, de fabrication locale aussi pour la main en bronze
mais !'analogie, qui va presque jusqu' a !'identice, de Sabazius decouverte a Jena, en Dade meridionale.
avec Ies figures de la tablette en bronze de Băile 61 Schaefer, 1550, d'accord avec Blinkenberg,
Herculane en Dade (Muzeumi es Konyvtari E rtesito p. 109 et suiv.
62
IV, 1 9 10, p. 1 5 5 , cf. S. Reinach, Rcpertoire des reliefs, C. Daicoviciu, dans AISC, I, 1 928-1 932,
II, 1 15 /2), a laquelle se refere D. Mano-Zissi dans p. 85 et suiv.
l' Addenda (p. 1 20), plaide de maniere peremptoire 63 Gressmann, p. 1 1 8 et suiv.

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15 LE CULTE DE SABAZIUS EN DACIE 339

plus haut). 11 s'ensuit que l'epithete de Theos hypsistos a ete donne aussi a d'autres
divinites, telles que Sabazius, Jupiter Heliopolitanus, etc. C'est pourquoi Theos
hypsistos n'est pas necessairement Iahve 53• On connaît des mains en bronze du
type habituel pour Sabazius dediees a Theos hypsistos. La dedicace de Pirot, en
Thrace, d'un Thiasos Sabazianos a Theos epekoos hypsistos 54 est particulierement
signifi.cative a cet egard. On a suppose que les dedicaces a la meme divinite de
Tana'is et d'autres villes du royaume du Bosphore dmmerien auraient egalement
trait a Sabazius 55• 11 est clonc possible qu'il y ait eu aussi en Dade, a Sarmizege,
thusa, une pareille communaute religieuse judeo,pa'ienne.
Les quelques monuments -dont deux sont inedits -presentes et corn,
mentes dans cette etude, attestent de fa�on indiscutable la diffusion du culte de
Sabazius en Dade. La presence du dieu phrygien dans la province nord,danubienne
ne doit d'ailleurs pas constituer une surprise, puisque la carte de diffusion dans
l' empire romain des monuments relatifs au culte de Sabazius indique que cette
diffusion co'indde, en general, avec celle du culte de Mithra et des autres divinites
orientales 56• La Dade ne pouvait pas rnanquer de fi.gurer sur cette carte, du
moment que les cultes orientaux y sont si richement representes.
M. MACREA

64 AEM, X, 1 886, p . 239, n° 2 ; cf. O. Weinreich, Eisele, 239, n° 9 ; O. Weinreich, ibidem, p. 43 et suiv.
dans AthenMitt, XXVII, 1 9 1 2 , p. 18, n°5 83 et 43. 66 Eisele, 2 4 1 , Schaefer, 1548.
66
Latyschew, Inscr. regni Bosporani, p. 246 ; cf.

22*
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LES COSTOBOCES *)
I. Les Thraces septentrionaux. II. Le territoire occupe par les
-

Costoboces. -III. Leur appartenance ethnique. IV. Le nom de -

la tribu. Etymologi;.>s anciennes. - V. Forme et composition du


nom. - VI. Son etymologie et sa signification. VII. L'invasion -

des Asdinges et des Costoboces. La disparition des Costoboces ''' *).


des Costoboces dans la Peninsule des Balkans. - VIII. La guerre

I . L' expansion romaine sur le Bas,Danube ayant depasse aux Ier et IIe
siecles de notre ere la ligne du grand fleuve, engloba dans les frontieres de l' em,
pire pres de la moitie du territoire actuellement habite par les Roumains et se
soumit ainsi la plus grande partie des tribus thraces. L'annexion de la Dacie
carpatique de D�cebale (en 106) ecrasa le principal bastion de la puissance poli,
tique et militaire des Thraces septentrionaux et eut pour leur developpement
national, economique et social une importance decisive. Une partie de la popula,
tion thrace du nord du Danube-la majorite absolue des Geto,Daces -fot inte,
gree au monde romain et denationalisee par la langue, le nom et la religion des
vainqueurs ; une autre resta au dehors des frontieres de la province de Dacie trajane;
a savoir Ies Daces (Getes) appeles «
limitrophes (voisins) libres, trorn;ons du »,
peuple geto,dace des limites des anciennes frontieres de la Dacie independante
(que Ies Romains n'avaient pas entierement occupee en l'an 106), a proximite
immediate des frontieres de la province carpatique 1 , c'est,8_,dire dans l'est et
le nord de la Transylvanie historique (Ardeal,Erdely ; dans les districts de Ciuc,
Gheorghieni, Topliţa, Năsăud, eventuellement dans le Maramureş et la Crişana,
a l'ouest des Carpates occidentales), dans l'est de la Valachie et dans l'ouest de

*) Le present article consacre a la tribu thraco­ **) En dehors des abreviations ucilisees dans notre
dace des Costoboces a ete redige en fevrier 1 954, revue, on trouvera dans Ies notes Ies abreviations
apres l'identification par voie comparative de la suivantes :
solution etymologique du nom propre des « Costo ­ Tomaschek, Thraker = Wilhelm Tomaschek, Die
boces ». La parution en 1 95 7 de l'etude de N. Gostar, a l t e n Thraker, I Vbersicht der Stiimme, dans SBWien,
Ramura nordică a dacilor - costobocii, dans Buletinul 1 28, IV, 1893, pp. 1 - 1 30 ; II Die Sprachreste, dans
Universităţilor V. Babeş şi Bolyai - seria ştiinţelor SBWien, 1 30, II, 1 893 , pp. 1-70 et 1 3 1 , I, 1 894,
sociale, Cluj, tome I, fasc. 1-2, 1 956, pp. 1 83-1 99, pp. 1 -- 103 ;
comprenant une documentation et une bibliographie WP - - A. Walde - ]. Pokorny, Vergiei chenJes
d'envergure, ne rend pas inutile notre etude ni ne la \\' iirterbuch Jer indo-gennanischen Sprachen, 1--1 1 1 ,
,lcpouille de son interet :r-our la langue et Ies anti· B�rlin, 1 927-1 932.
4uites thraco-daces. L'article de N. Gostar, parfois 1 Cassius Dio, LXXII 3, 3 , a. 1 80 ; LXXV I I I
exagerement minutieux, a ete elabore d'apres d'autres 27, 5 , a. 2 1 8 ; Polyaen. V I , pro!. ; Orawla Sibyllina,
criteriums, son point de depart etant d'ailleurs dif­ X I I, 1 8 1 ; XIII, 8 1 .
ferent du natre.

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342 I. I. RUSSU 2

· ia Moldavie jusqu'au Siret. A l'est de ces territoires, s'etendaient les vastes espaces
des Thraces libres et des Sarmates, des tribus ger.maniques et celtiques, lesquels
vinrent constamment en contact avec l' empire romain pendant les ne et I ne
siecles, ainsi qu'aux siecles suivants. De ce melange d'une multitude de races
« »,
qui constituaient la Sarmatia Europaea il semble que seule une petite partie
eut ete romanisee du point de vue de la langue par les Daco-Romains au moyen
âge, tandis que la majorite se fondit dans la grande masse des Slaves qui se repan­
dirent vers le sud et vers l' ouest.
Parmi les dans des Thraces septentrionaux, libres, differents des Geto­
Daces proprement dits, nous connaissons les C a r p e s (Carpo-Daces), les
C o s t o b o c e s, Ies B i e s s i, les A r s i e t a i, les P i e n g i t e s (Ptolemee,
Qeogr. ; Historia Augusta), qui ont laisse sur un vaste territoire de nombreux
vestiges archeologiques (surtout une ceramique typique thraco-dace), dans les sites
de la culture materielle Lipicka (Lipica Gorna) de l'ouest de la R.S.S. d'Ukraine ;
c' est d' eux que derivent les noms de localites nettement thraco-daces a distance
des frontieres ephemeres de la province romaine de Dade : Zargidava, Tamasi­
dava, Piroboridava en Moldavie, Clepidava en Podolie, Setidava et Susudata
(-dava) entre la Vistule et l'Oder. De nombreux elements populaires thraco­
getes ont ete constates par Ies inscriptions sur le littoral septentrional de la mer
Noire, depuis Ackerman (Belgorod, TYRAS) jusqu'au Kouban, plus particulie­
rement a Kertch (PANTICAPAION) ; beaucoup de noms de personnes dans les
inscriptions (Bithus, Dizes, Dizazelmis, Dreibalis, Dyrpanais, Spartocos, Tarulas,
Zurozis, etc.) et meme dans la dynastie royale des Spartocides du Bosphore Cim­
merien (Ve-ne siecles av. n. e.), probleme qui exige un nouvel examen, plus
attentif et plus rigoureux 2• En ce qui concerne les cinq tribus d-dessus mention­
nees et considerees generalement comme thraces, nous ne possedons d'informa­
tions ecrites, en dehors de la simple mention de leurs noms, qu'au sujet des deux
premieres : les C a r p e s, connus seulement par leurs luttes frequentes sur le
Bas-Danube et par les ravages qu'ils fi.rent (en alliance avec d'autres tribus, sur­
tout germaniques) dans les provinces de Mesie et de Dade au cours des 1ne -1ye
siecles 3 ; les C o s t o b o c e s, mentionnes pendant un court laps de temps au
ne siecle de n. e. par quelques textes litteraires et epigraphiques (renfermant
des noms de personnes) et au sujet desquels on a ecrit de nos jours d'une fa<;:on
2 Au sujet des Thraco-Getes septentrionaux vivant du Bosphore, G. G. Mateescu, Nomi traci nel terri­
a l'exterieur des frontieres de la Dade romaine, torio scito-sarmatico, dans ED, II, 1 924, pp. 227-238 ;
cf. V. Pârvan, G etica, Bucureşti, 1 926, pp. 2 2 1 - 222 Lad. Zgusta, Die Personennamen griechischer Stădte
et 238- 247 ; I. Andrieşescu, Asupra răspîndirii nord­ der nărdlichen Schwarzmeerkiiste, Prague, 1 95 5 ,
vestic e a tracilor la începutul istoriei, dans Î nchinare p p . 5 9- 1 84, 1 85-208, 278-293 , 293 - 303 e t pas­
lui Nicolae Iorga, Cluj, 1 93 1 , pp. 1-1 1 , avec une sim ; I. I. Russu, Elementele traco-getice î n Scythia şi
bibliographie a laquelle ii faut ajouter : Chr. Mehlis, Bosporul Cimmerian, dans SCIV, IX, 1 958, pp. 303 -33 1 .
Ein unbekanntes vorgeschichtliches Volk in Siid­ 3 C . Patsch, dans RE, III ( 1899), col. 1608- 1 6 1 0 ;
deutschland, dans Petermanns geographische Mittei­ Stein, dans RE, III ( 1 899), col. 1 6 1 0 ; Thesaurus
lungen 5 9, 1 9 1 3 , pp. 20-2 1 ; idem, Thrakisch· linguae Latinae, nomina propria, I p. 206 ; G. G. Ma­
illyrisches Volkstum im vorgeschichtlichen Deutschland, teescu, I Traci nelle epigrafi di Roma, dans ED, I,
dans Petermanns geogr. Mitt. 63, 1 9 1 7, pp. 329- 1 923, pp. 1 1 3 et 23 1 ; B. Mitrea, Tezaurul monetar
333 (la tribu des Gerrae). Plus recemment : C. Daico­ de la Ruşi-Sibiu şi acţiunea carpilor împotriva stăpî­
viciu, dans « Steaua », Cluj, 6, 1 95 5 , p. 1 14 - 1 16. nirii romane din Dacia î n timpul lui Filip Arabul,
Au sujet de la population thraco-gete du royaume dans SCIV, IV, 1 953, pp. 6 1 1-640.

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LES COSTOBOCES 343

relativement abondante. Mais cette bibliographie comporte, a câte de valeureux


resultats positifs, des appreciations entachees d'exagerations ou de lacunes. Les
recherches plus anciennes et meme Ies travaux recents n' ont cependant pas epuise
le probleme historique et linguistique que pose !'important clan thrace des Cos,
toboces. En depit du fait qu'on n'a pas decouvert d'autres documents litteraires
ou epigraphiques, on peut encore presenter, au sujet de sa structure et de son
developpement historique, plusieurs elements et arguments de nature avant tout
linguistique, et completer en Ies rectifiant certaines des opinions des erudits des
XIXe et XXe siecles. C' est en examinant a nouveau l' ensemble des informations
disponibles que nous chercherons a eclaircir tout d'abord le probleme pose par
l'etymologie du nom propre de la tribu des Costoboces, ainsi que sa significa,
tion ethnique. II revet en effet un interet particulier, en raison de ses elements
phonetiques, semantiques et lexicaux, pour le parler des Thraces et meme pour
la linguistique indo,europeenne en general 4•
II . Le territoire occupe par Ies Costoboces n' est pas encore bien
precise et Ies opinions des savants sont divergentes a cause des lacunes des
deux informations du geographe Ptolemee ; au livre III, 8, 3 , ce territoire est
''A
situe dans la Dacie d'avant la conquete romaine
' I ' ' I , \ �
: xoc•exou cnv Se -r� Liocx(ocv
...... I I '
oc px-rLXW'r€ p O L µzv oc pxoµi::v o Lc; OCî'tO oucrµwv vocp-roL XOCL T€U p LGX OL XOCL
K o LG't' O�WXOL, au livre III, 5, 9 il est place dans la Sarmatia Europea : u cp'
o\)� , lyu:A'A(wvi:: c; , i::hoc K o LCT't'O�WXOL XOCL T pocvcrµ ov't'OCV OL µex p L 'rWV IlzuxLVWV o pe(J)V .
De nombreux erudits, parmi lesquels K. Mullenhoff, H. Kiepert, R. Much,
L. Schmidt, ont admis qu'il s'agit la du territoire qui correspond a peu pres au
Maramureş actuel, sur le cours superieur de la Tisa ; Mommsen le situait
plus au sud, sur le rivage nord,est de la mer Noire ; Domaszewski soutenait que,
pendant Ies guerres marcomaniques, Ies Costoboces auraient franchi en direction
de l'est la chaîne des Carpates ; selon le danois G. Schi.itte il y aurait eu deux
groupes de la tribu des Costoboces : l'un dans la vallee de la Vistule (Ies Costo,
boces Transmontains), l'autre sur le Siret. Cette idee a ete admise par V. Pârvan 5 ;
mais am wahrscheinlichsten ist es doch, beide Zeugnisse zu verbinden und die
«
Sitze cler Kostoboken nord,ăstlich von cler Provinz Dacia am Ostrande cler Kar,
»,
paten zu suchen conclut Premerstein 6• Toutefois la question n'est pas encore
7
eclaircie actuellement et il nous semble que Ies Costoboces ne pouvaient etre
des voisins immediats de la province romaine de Dacie, aux frontieres de laquelle
4 La bibliographie generale sur Ies Costoboces : O. V. Koudriatzev, Bmop:m:mue Kocmo6oKo8 8 âa11-
Kaspar Zeuss, Die Deutschen und die Nac hbarstămme, Ka11cKue np0Bu11nuu PuMcKou uMnepuu, dans VOI,
1 83 7 , reimprime a Heidelberg, 1 9 2 5 , pp. 262 et 1 950, 3 , pp. 56-70 ; D . Tudor, Cohors I Cilicum
696-697 ; Karl Miillenhoff, Deutsche Altertumskunde, î n Scythia Minor şi Tavrida, dans AUB, Seria
I, Berlin, 1 887, pp. 83-87 ; Wilhelm Tomaschek, ştiinţelor sociale, Istorie, 5, 1 956, p. 56 ; S. Popescu­
T hraker, I, p . 1 0 7 , I I 1 2 , p . 86 ; De Ruggiero, Dizio­ Ialomiţa et VI. Zirra, Conti ibuţii la problema dacilor
nario epigrafico II , Spoleto, 1 9 10, pp. 1 25 3 - 1 254 ; li beri, dans AUB, pp. 95-104 ; N. Gostar, Ramura
A. Premerstein, dans « Klio », XII, 1 9 1 2 , pp. 1 45 , nordică a dacilor, costobocii ; D. Tudor, Răscoale şi
1 64 e t dans RE, X I ( 1 92 1 ), col. 1 504- 1 507 ; G . G . Ma­ atacuri « borbare » în Dacia romo nă, Bucarest, 1 95 7 ,
teescu, dans ED, I , 1 923, pp. 99- 1 05 ; V. Pârvan, pp. 74-75.
Getica, pp. 2 2 1 , 240-24 1 , 249 ; A. Plassart, Une 5 V. Pârvan, op. cit., pp. 2 2 1 , 240-24 1 et 249.
levee de volontaires Thespiens sous Marc-Aurele, dans 6 A. Premerstein, dans RE, XI, col. 1 505.
Melanges Gustave Qlotz, II , Paris, 1 932, pp. 7 3 1 -73 8 ; 7 Cf. la discussion reprise par N. Gostar, op. cit .

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344 I. I. RUSSU 4

« ».
se trouvaient les Daces limitrophes (libres) Les autres informations relatives
« »
au pays des Costoboces (Cassius Dion) ou de simples mentions de leur nom
(v. plus bas, p. 533) ne contiennent aucune indication geographique sure, pas
plus que l'Historia Augusta, qui parle de la grande coalition antiromaine des
« »
peuples barbares aux frontieres de la Dade et de la Mesie Inferieure pendant
les guerres sarmato,marcomaniques de Marc,Aurele au cours des annees 1 68 -1 7 2 :
gentes omnes a b Illyrico limite usque in Galliam conspiraverunt, ut . . . Marcomanni,
Varisti, . . . Roxolani, Basternae , Halani, Peucini, Costo boci . 8 . .

III . L'appartenance ethnique des Costoboces au grand groupe de tribus


t h r a c e s (bien que les sources antiques ne les appellent pas directement et
expressement Thraces) a ete reconnue depuis longtemps par les historiens et les
«
philologues. K. Zeuss observait deja en 1837 die Kostoboci wie ihre Nachbarn
»
die Amadoci, thrakischer Abstammung 9, af:firmation que personne n'a con,
testee serieusement et qui trouve une pleine et entiere con:firmation dans les
n o m s de personnes (seuls indices directs ayant une valeur linguistique) portes
par les Costoboces qui :figurent dans la celebre epitaphe romaine Z i a i T i a t i «
:fil(iae) Dacae uxori P i e p o r i regis Coisstobocensis, N a t o p o r u s et
D r i 1 g i s a aviae cariss(imae) b(ene) m(erenti) fecer(unt) 10• Le grand repertoire »
glossologique de Tomaschek insere les Costoboces et les noms qu'ils portaient,
parmi les elements thraces 1 1• 11 resulte de l'expression Ziai Tiati fil, Dacae uxori
Piepori regis Coisstobocensis que l' on etablit une distinction entre Daces et « »
« »,
Costoboces qui etaient en tout cas deux tribus thraces distinctes, ayant
chacune un nom ethnique (tribal) propre. Les Costoboces sont des Thraces dans
la meme mesure que les Geto,Daces, sans etre une fraction ou une branche de
ces derniers, de meme que les Biesses ou les Arsietes n' etaient pas des Daco,Getes,
mais des Thraces dans un sens plus large du mot. On a egalement releve que
la mention des Costoboces parmi les Scythicarum gentium catervae (Amm. Marcell.
XXXI, 5, 1 5), respectivement parmi les Sarmatae (inscriptions grecques) - si vraie,
ment ils y entrent aussi ( ?) -n'a qu'une portee geographique, a savoir leur locali,
sation dans la Sarmatie europeenne d'apres Premerstein, qui a demontre que
l'hypothese de A. Reinach et G. Seure concernant leur origine celtique (cf. les
gaulois Triboci ? ) n'a aucune valeur. Parmi Ies hypotheses depourvues de fon,
dement, :figure egalement celle de l'origine slave des Costoboces, adoptee au
XIXe siecle par certains erudits : P. S. Schafarik, L. Niederle et autres 12 • Cette
8 Historia Augusta, Vita Marei, 22, I. « naître » , lat. paria, Propertius (WP, II, p. 4 1 ;
9 K . Zeuss, op. cit„ p . 263, 2 96. Detschew, op. cit„ p. 3 74), representant a peu pres

11 W. Tomaschek, Thraker, I, p. 107 ; I l '2, p. 20
CIL, VI, 1 80 1 = ILS, 854. l'equivalent de l'allemand -sohn (Jacobsohn, Mayer­
sohn, etc.), hongr. ·fi (Palfi, Peterfi, etc.). L'ety­
(Pieporus), p. 2 7 (Natoporus), p. 3 5 (Drilgisa), p. 36 mologie de Tomaschek pour Zia n'est pas plus
(Tiatus), p. 40 (Zia) ; D. Detschew, Die thrakischen acceptable. Les cinq noms de personnes de l'epitaphe
Sprachreste, Wien, 1 95 7 , s. v. Mais Ies ess?is etymo· CIL, VI, I 80 I sont analyscs, avec une documentation
logiques de Tomaschek pour expliquer Ies deux detaillee et des analogies, par Mateescu, dans ED I ,
premiers noms n'ont aucune valeur, !'element ono­ 1 923, pp. 1 0 1 -- 104.
12
mastique final -por (is) ne signifiant pas « transperccr, P. S. Schafarik, Slavische Alterthiimer, Leipzig,
perforer » (trop peu justifie pour des noms de per­ 1 843, I, p. 1 2 2 ; Lubor Niederle, Slovanske starozit·
sonnes ; cf. SCL, VIII, 1 95 7 , p. 1 63) comme ii le nosti, I, p. 405 (en se fondant sur Ies noms de la
croit, mais simplement « fils, enfant » ; rad. i . -e. •per- tribu et des personnes) ; Zdenek Nejedly, llcmopu.q

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LES COSTOBOCES 34f>

hypothese repose « auf unsicherer Grundlage comme le remarque aimablement »,


Premerstein 13 ; en realite elle n'est pas seulement « incertaine mais encore »,
exclue par les elements documentaires qui montrent que cette tribu etait de race
thrace, ainsi qu'on le verra plus loin. Le principal argument en faveur de !'o­
rigine slave aurait ete le nom ethnique des Costoboces, au sujet duquel Mi.illen­
hoff a essaye de proposer deux solutions etymologiques absolument invrai­
semblables.
IV . L e nomde l a tribu est important et significatif au point de vue
linguistique et historique, pour la position ethnique des Costoboces, car il comporte
une discussion sur un plan plus large avec des moyens comparatifs indo-europeens,
afin de rectifier d'anciennes erreurs et de fixer son etymologie reelle. Des tentatives
faites naguere par les etymologistes pour expliquer le nom de la tribu des Costo­
boces, nous connaissons seulement celles de K. Mi.illenhoff et de W. Tomaschek.
Le premier a formule deux hypotheses relevant de la linguistique slave et inac­
ceptables non seulement pour une bonne partie des slavistes, mais meme pour
leur propre auteur lorsqu'il les formula. En considerant le nom de la tribu des
Saboci comme un nom slave (« Zaboci, wi.irde also Leute von hinterhalb, von

ten ), voici comment il s'exprime au sujet des Costoboci : la forme primaire


jenseits und den Umstănden nach immerhin Transmontani, Transjugitani bedeu­
»
serait Koistobokoi 14, qui est tellement certaine que « daneben die Schreibung
„Kostobokoi" (Hist. Aug. , Amm. ) gar nicht in Betracht kommt Koistobokoi »,
pouvant tres bien etre un nom slave : sl. cesta « StraBe et boki « cote, pente
= » »,
ce qui « wi.irde diejenigen anzeigen die den Teil oder die Seite des Landes inne
hatten, in dem sich die liber clas Gebirge fohrenden Wege und Păsse befanden »,
j »,
ou plutot le sl. cestiti « purgare lumineux lit. skaistas « hell, klar kystas, »,
prus. stystan, etc. ; « so kănnen Koistobokoi entsprechend den listo pale russischer
Volkslieder -die im freien Felde, in den Ebenen an cler oberen TeiB unterhalb
».
des Waldgebirges wohnenden sein Le manque de valeur de semblables artifices,
caracteristiques pour la phase initiale de l' etude etymologique des noros propres
indo-europeens, est indique par leur auteur lui-meme : « allein groBes Vertrauen
wird niemand auf diese Deutungen setzen, cler gewahrt, daB manche dakische und
besonders pannonische Namen sich unschwer aus dem Slavischen deuten, die
Sprachen selbst aber keineswegs for slavische sich erklăren lassen und clas Ver­
trauen wird vollends schwinden wenn keiner cler drei uns noch durch die Inschrift
i.iberlieferten koistobokischen Eigennamen unter den slavischen sein volles Gegen­
»
sti.ick findet 15• Mi.illenhoff observe, pour conclure, que la tribu des Costoboces
n'etait pas slave, etant donne qu' elle ne possedait aucun nom de personne slave j
les Slaves ne se trouvaient pas encore au r re siecle de n. e. sur ces territoires.
Tout aussi denues de valeur sont a coup sur d'autres essais d'etymologies slaves
qui ont pu etre proposees au sujet du nom des Costoboces et que nous ne pouvons
•teUtCKOW HapoiJa, Moscou, 1 95 2 , p. 2 1 8, etc . Toutes !eseu, Dacia înainte d e romani, Bucarest, 1 880,
Ies tribus thraces septentrionales, y compris Ies Daco­ pp. 5 3 4-542.
Getes, etaient considerees comme slaves par de 13 A. Premerstein, op. cit„ col. 1 505.
nombreux slavistes du XIXe siecle ; cf. Ies opinions 14 Ptolemee, loc. cit„ CIL, VI, 1 80 1 .
16 K .
formulees jusqu'en 1 880, dans le livre de Gr. G. Toci- Miillenhoff, op. cit„ II, pp. 86-87.

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346 I. I. RUSSU G

pas signaler ici, faute d'une information bibliographique complete 1 6• W. Toma,


schek, englobant des le debut de ses etudes les Costoboces parmi les dans thraces,
17
affi.rmait d'abord que l'element Cost, dans leur nom serait le meme que dans
le nom du village Bitalcost en Thrace, mais ensuite opinait 18 que Costa, serait
le meme que dans les noms thraces de personnes, ayant a la base un * cois,to,
partic. parf. passif, tandis que ,bâkoi (identique en Saboci) rappellerait le gaulois
bace (ot) « Buckel » et le slave boktt « Seite, Bergabhang ». L ' etymologie, hesitante
et incomplete de Tomaschek, n' explique pas non plus le nom tribal de Costoboci,
dont l'origine doit etre recherchee dans une autre direction, dans le domaine
de l' etude comparee des langues indo,europeennes.
V. Forme et composition du nom . Les textes litteraires et ep1gra,
phiques renferment une remarquable variete de formes - graphies, corrupteles,
eventuellement prononciations reelles-, dont il n'est cependant pas difficile de de,
terminer la forme originale, etymologique, de laquelle doit decouler son explication.
Ptolemee III, 8, 3 Kotmo�wx.oL (var. KotpT-, Coertoboci, KtcrTo-, KtcJT(J)-,
Ktcno�ox.ot), 5, 9 K mcr•o�wx. oL (var. K mcrTo:-, Ktcr't'o-, Kucr't'o-, Cystoboci) ; Pausa,
nias X, 34, 5 KocrTo�wx.(J)v (corrompu chez Suidas, s.v. lestai KocrTO�(J)v) ; Cassius
Dio LXXII, 1 2 , 1 (ed. Boissevain, III, p. 254) -rwv KocrTou�C:)X.(J)V Hist. Aug. ,
Marcus Aur. 22, 1 C o s t o b o c i ; Amm. Marcel!. XXII 8, 42 ; C o s t o,
b o c a e (Plin. Natur. Hist. VI, 19 « Costobachi » sont une tribu sarmatique
etablie sur le Don et non pas les Costoboces thraces) ; CIL VI, 1 80 1 ( ILS =

854 ; copiee seulement par Accursius au XVIe siecle, aujourd'hui disparue) :


Piepori regis C o i s s t o b o c e n s i s ; CIL III, 1 42 14, 1 2 ( ILS 850 1 ) : i nter, =

fectus a C a s t a b o c i s ; CIL VI, 3 1856 ( ILS 1327) : adversus C a s t a b o c a s ;


=

CIL VIII, 14667 [. Sal]lustius C. f (ilius ) Q (uirina tri bu) For[tun]atianus C o s,


t o b [oei] o quod i nter C o s [t] o [boc. n] utritus sit ; 25679 C. Sallustius Forensis
Dignianus C o s t o b i u s 1 9•
Seul le vocalisme du premier element ou
Koist, respectivement
Kost,,
Kast, pourrait sembler equivoque. Mi.illenhoff preferait la premiere variante qu'il
considerait « sure », mais on ne trouve la forme avec diphtongue que dans ,oi,
l'epitaphe romaine CIL VI, ou -s'il ne s'agit pas d'une erreur de copie
180 1 ,
d'Accursius -il peut s'agir en fait d'une variante de graphie ou de prononciation
d'un nom barbare a sonorite etrange et assez diffi.cile a saisir pour une oreille
romaine 20• La plupart des formes attestees (auteurs grecs et romains, ainsi que
les inscriptions, inconnues du temps de Mi.illenhoff) offrent la variante sans diph,
tongue Costoboci qui doit etre plus ancienne, etymologique et a partir de laquelle
16
Cf. ARMSI, III, XXIII, 1 940- 1 94 1 , p. 530 celui de Costoboces (C. Jirecek, G eschichte der
« Ies tribus des Costoboces habitaient depuis des Serben, I, p. 47, note). En realite, Ies Costoboces
temps recules dans Ies montagnes du Maramureş etaient l'une des nombreuses tribus thraces, etroite­
ment apparentees aux Daces ».
17 W. Tomaschek, dans SBWien, 99, 1 882, p. 4 5 7 .
de la Bucovine et de la Moldavie. Leur origine geto­

18 Idem, Thraker, I, p. 107 ; II/2, p. 86.


dace a ete contestee par certains auteurs qui essayenr
de Ies revendiquer pour Ies Slaves, en derivant leur
nom gentilice du slavon kostă « os » et boko « câte ». 1 9 Cf. Thesaurus linguae Latinae, nomina propria,

Selon ces derivations le terme Costoboce signifierait III, p. 670 ; Mateescu, dans ED, I, 1 92 3 , p. 99.
câte d'os, etymologie trop naive pour qu'on puisse 2° Cf. Ies observations de Mateescu, dans ED,
la prendre au serieux. D'autres sont meme alles I, p . 99, n° 1 ; G. Seure dans « Izvestiia-Institut »,
plus loin, rapprochant le nom de la Bucovine de XVI, 1 95 0, pp. 1 70- 1 7 1 .

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7 LES COSTOBOCES 347

on explique facilement Casta, par la prononciation ouverte de ,o, 21, ou meme


comme une latinisation par le rapprochement de l'adjectif castus ( ?). Par conse,
quent, la forme etymologique est C O S T O B O C I, nom qui (comme cela
a ete releve depuis longtemps) est un c o m p o s e de deux themes d'apres le
systeme archai:que indo,europeen de formation des noms propres, frequent chez
Ies Thraco,Daces surtout dans Ies noms de personnes (Aulu,centus, Bure,bista,
Dece,balus, Ditu,gentus, Diu,zenus, Diza,tralis, Nato,porus, etc.), mais plus
rare dans leurs noms de tribus (ethnika), p. ex. Dio,bessi ; germ. Visi,gotae,
Ostro,gotae, etc. C' est la une composition nominale de type ancien, dont le
second element est determine par le premier.
VI . Etymologie et signification . Pour Ies deux elements (themes) qui
composent le nom thraco,dace de tribu des Costo,bâci, on trouve dans le lexique
des langues indo,europeennes des rapports etymologiques satisfaisants, qui permet,
tent de se rendre assez clairement compte de la signi:fication primordiale du nom,
dont on peut meme proposer une traduction approximative. II faut prealablement
foire remarquer que ce nom ethnique appartient a la categorie la plus typique
et la plus selecte de noms indo,europeens de tribus, qui exprime Ies nobles qualites,
morales et physiques, de la communaute populaire, -fait explicable par la
realite psychologique bien saisie par le comparatiste F. Solmsen : « chaque peuple
jeune se considere comme le meilleur, superieur a tous Ies autres, le plus choisi
et distingue, tandis que Ies autres peuples sont inferieurs . . . » 22• C'est pourquoi
on trouve souvent et tout naturellement des tribus qui se quali:fient d' « illustres,
nobles, brillantes, sublimes, heroi:ques, vaillantes, Ies plus grandes, Ies meii,
leurs », etc. ; p. ex. Arya << Ies nobles », Eran, Iran ; Galatae « Ies braves, Ies puis,
sants », Celtae (cf. lat. celsus) « ceux qui sont de haute stature, distingues »,
Nervu « Ies puissants », Sciri et C hatti « les brillants » ; Visigotae « Ies bons
Gots », etc. ; parmi Ies dans thraces : Diai « les divins, Ies serviteurs de Dieu »,
Dio,bessi, Trausi ( * treu's') « Ies puissants, Ies vigoureux », Berecyntae « Ies
brillants » etc.
A ce propos, les connexions etymologiques des deux elements qui forment
le nom de Costo,bâci sont aussi signi:ficatives que possible. La partie initiale Costa,
(var. Coist,, Cast,) est au point de vue morphologique -ainsi que l'a fait remar,
quer Tomaschek 23 -un participe parfait passif a suf:fixe + : kos,to,, dans lequel
on distingue un radical thrace de la forme * kos,, appartenant (conformement au
caractere satem de la langue) a l'i.,e. *q!lek' ,, *qYok' «paraître, voir, montrer», v. ind.
kă<;ate « il apparaît, brille, etincdle, eclaire », căka<;iti « eclaire, regarde », cakfos
« lumiere, eclat, clarte, face », gr. 'îex.µixpe « signe, garantie », etc. sl. kaza, j V.
kazati « montrer, avertir », etc. 24 • Les deux phenomenes phonetiques de type
,>
satem du traitement de * ql.!ok' thrace *kos,, c' est,3_,dire la delabialisation de
21 Comme Porolissum et Paralissensis, Parolisson ; Spiegel der Kulturgeschichte, herausgegeben von
Potaissa et Patavissa (localites en Dade romaine) ; E. Fraenkel, Heidelberg, 1 922 (lndogermanische
Potatis et Patasios (noms de personnes), etc. ; cf. Bibliothek, II), p. 99.
N. Jokl, dans Ebert, RL, X III ( 1 929) pp. 284-285 ; 23 W. Tomaschek, Thraker, Il i 2 , p. 86.

I. I. Russu, Limba traco- dacilor ( 1 959), pp. 94-95. N WP, I, ipp. 5 1 0-5 1 1 ; I. I. Russu, Limba . . . ,
22
Felix Solmsen, Indogermanische Eigennamen als pp. 62-63.

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348 I. I. H lJSSC

la labio,velaire qY >k' et l'assibilation k' >s, sont bien attestees dans les vestiges de la 2n.
langue thrace, tout comme en indo,iranien, slave, balte et illyrien
En ce qui concerne l'identification du meme element onomastique Casto,
dans d'autres noms propres thraces, on ne peut rien avancer de precis. Tomaschek 2 6 28
rappelait le nom du village thrace Bitalcost 27, lecture douteuse ; Mateescu
ajoutait : Kistidizos (Procope, V le siecle), Scostokes, Kostobalon et meme le nom
de personne Costas 29 ; mais ce dernier n'est qu'une graphie (ou la prononciation0
populaire) du lat. Co (n)sta (n)s, attestee aussi dans d'autres inscriptions 3 .
Le second element de Costo,bâci est - plut6t qu'un conglomerat de « »
deux suffixes b et k, un element radical thrace ,boc, qui renferme l'i.,e. * b hă,
« »
briller, eclairer, etinceller (*b he, ?), en alternance et avec le suffixe ,s, * bhă,s,
«
dans des mots comme v. ind. b hăh, b hăsă lumiere, eclat, majeste, puissance »,
b hqsati eclaire
« », «
etc., gr. <pwc; noble, homme cpwcrxe:t eclaire daco,gete », « »,
tarabostes l'appelatif national des nobles, aristocrates « le nom propre Bâskei, »,
las 31, comme nous l'avons montre 32 en liaison avec le mot grec d'origine thraco,
phrygienne ��cnl-e:uc;. La base i.'e. * b ha'u' avec le suffixe ,k, dans le mot
«
germanique * baukna,, v. fris. baken signe, signal donne par le feu ags. beacon » ;
« », « »
signe, etendard v.h.a. bou h han signe 33• Le thrace ,bâci (s'il represente
vraiment une racine) suppose une base i.'e. * b hăk,o,, qui ne semble pas attestee
dans d'autres langues, mais facile a postuler et a admettre a câte des autres (*bhâ's'
et * b hau'k') ; le sens que cette base indo,europeenne a du avoir en thrace serait
«
quelque chose comme noble, distingue, puissant, homme de haute naissance ( ?). »
11 est douteux que le meme element ,bâc, se retrouve dans le nom de la
tribu des Saboci 34, comme l'ont suppose Miillenhoff, Tomaschek et autres ;
long ciont le debut s'est perdu (comme dans ,sensioi 35 ) , . . . saboci la partie
ce pourrait etre un rad. sab,, si ce n'est une forme corrompue d'un nom plus
« »,
finale etant eventuellement identique a celle de Costoboci. Ce n' est pas ici que
l'on peut ranger le nom du clan celtique des Tri boci, qu'il soit divise en Tri,
boci (compose) ou bien en Trib,oci (derive a un suf:fixe d'un theme *tri b, ?).
Ainsi, en partant des sens approximatifs deduits d'autres langues indo,
europeennes par l' etymologie de chacun des deux elements qui le composent,
25 Des cas de gl! (h) > g, comme - gentus (dans 26
W. Tomaschek, dans SBWien, 99. 1 882,
Ies noms Ritugentus, Celegenthus, Ditugentus ; illyr. p. 457.
2 ; C IL, VI, 32660
28 G. G. Mateescu, dans ED, I, p. 99.
Q entius, gr. -phontes, etc.) de l'i. -e. gUhen-t - ; le nom
• c=2772.
Longaros et Langaros de l'i. -e. * l engl! h-ar-, Qaidreas
< i. -e.• gl!hai-d-r- mcntrent que ql! doit presenter 29 CIL, VI, 2495 : Iul. Secundus ev (o ) k (atus)
un traitement similaire : k, pour lequel nous ne coh. III pr (aetor. ) , nat. Dacus, Iul. Costas filius.
pouvons pas citer des exemples aussi evidents de 30 P. ex. CIL, VIII, 16672.
noms ou de mots dont l'ety mologie ait ete identifi.ee. 31 G. I. Kazarow, Die Denkmăler des t hrakischen
L'a ssibilation des occlusives prepalarales .ef (h) > z Reitergottes i n Rulgari en, dans DissPann, II, 14, 1 938,
et k > s est attestee par quelques dizaines d'exemples
.
p. 143, n° 8 1 2.
rhraco-daces, comme -zenus (A uluzenus, Diuzenus, 32 Langue ct Litterature, IV, 1 948, p. 1 98 .
Eptezenus, Mucazenus, etc.) de l'i.-e. *ienos (lat. 3 3 WP, I I , p p . 1 2 2 -- 1 23 .
genus, gens, gr. -genes etc.), Sannizegetusa, Zamolxis, 34 Hist. Aug., Vitei Marei, 22, l ; Ptolemee, lll,
Semele (i. -e. *ghem - ) , Sadala, -sades (i. -e. * l; ad­ 5 , 8 ; cf. Hermann, dans RE, I A ( 1 920), col. 1 606.
« briller »), etc. ; v. RIR, XIV, 1 944, pp. 3 90-3 9 1 ; 36 Ptolemee, III, c , 3 ; I. I. Russu, dans A I IN,
AISC, V, 1 949, p. 89 ; SCL, VIII, 1 95 7 , pp. 1 66- 1 78 ; XI, 1 94 7 , pp. 400-403 (extrait).
I. I. Russu, Limba . . , p. 96.

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LES COSTOBOCES 349

le nom de la tribu des Costo,boci » comprendrait dans sa premiere partie


«
Costa, la notion de eclaire, brillant, imposant, distingue, sage », dans la seconde
«
,bâci « noble, homme important, puissant », etc., ce qui semblerait etre un pleo,
nasme. On pourrait interpreter ce nom dans le sens de lumineux et puissants «
(distingues, sages, etc.) » ou de quelque chose de semblable ; ou encore on pourrait
supposer que dans la langue thraco,gete ces elements lexicaux ont du avoir des
nuances differentes, tandis que la partie initiale (derive adjectival a suffi.xe de
participe +) donnait, comme determinant de la seconde, un sens comme celui
de les nobles (les puissants) sages », etc. Quoiqu'il en soit, ce nom est des plus
«
caracteristiques pour les qualifi.catifs que s'est attribues, consciente de qualites
peut,etre exagerees, cette vigoureuse tribu thrace de guerriers et aventuriers,
qui a joue un important, mais -autant que nous permettent de le supposer les
maigres informations des sources- un tres court role militaire et politique, aux
frontieres du nord,est de la Dacie romaine, et ciont un puissant detachement
traversa en pillant le territoire s' etendant du nord de la Moldavie jusqu' en
Attique.
VII . L'invasion de la peninsule des Balkans en l'an 1 70 est le prin,
cipal evenement connu de l'histoire courte et pleine de lacunes des Costobo,
ces, qui -profi.tant du grand effort militaire fait pendant les annees 1 68 -1 7 2 par
l'Empire romain au cours de la guerre avec les Marcomans et les Sarmates- pene,
trerent dans quatre provinces : Mesie lnferieure, Thrace, Macedoine, Grece, pillant,
massacrant, incendiant jusqu'aux frontieres de l' Attique. Cet exploit leur valut
la triste renommee de brigands et bandits », comme les stigmatiserent leurs
«
contemporains (Pausanias, suivi par Suidas). 11 existe quelques informations
litteraires et epigraphiques au sujet de cet evenement ; les unes sont sures et
evidentes (constituant des preuves directes), d'autres, plus ou moins vraisembla,
bles, sont rattachees par les erudits a l'invasion des Costoboces. Toutes les infor,
mations appartenant a ces deux categories sont minutieusement analysees par
Premerstein 36, qui a cependant exagere non seulement les proportions des
pillages causes par cette incursion, mais aussi son extension geographique, la
prolongeant jusqu'en Afrique ( !). Vaiei succinctement, dans la mesure utile
et necessaire a la comprehension de l'importance ethnique et historique du clan
des Costoboces, les informations directes se rattachant a cet evenement et Ies
opinions des erudits modernes. Nous ferons certaines reserves a ce sujet tout
en completant la documentation et la bibliographie de la question.
La principale information directe concernant la dite invasion est un passage
de Pausanias (X 34, 5) : l'invasion de l'Hellade a mon epoque par les bandits
«
Costoboces s'est etendue jusqu'a Elatee (en Phocide). La un homme du nom de
Mnasiboulos organisa un detachement militaire et, en tuant beaucoup de barbares,
il tomba lui aussi dans la lutte ». Ce heros local, vainqueur aux jeux Olympiques,
nous est connu par des inscriptions 37 • 11 semble que la poussee des Costoboces
ne s'etait pas arretee en Phocide car -ainsi que l'admettent presque unanimement
Ies savants- elle parvint jusqu'en Attique : l'incendie du grand sanctuaire national
36 A. Premerstein, dans « Klio », XII, 1912, 37
IG, IX/ l , no 1 4 8 = Syll., ed. IIl, no 8 7 1 (avec
pp. 1 45-164 ; RE, X I , col. 1 505-1507. commentaire).

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350 I. I. RUSSU 10

grec d'Eleusis (exploit de profanateurs inconnus), amerement deplore par le


sophiste Aelius Aristides 38 et mentionne dans deux inscriptions, dont une fois
»,
comme un exploit « sacrilege des Sarmates etc. est egalement considere comme
»
l'un des « coups frappes par les Costoboces pillards pendant leur irruption
irresistible. Cette invasion des quatres paisibles provinces romaines par les Costo,
boces, loin de la frontiere (limes ) , provoqua une terrible panique parmi les
provinciaux, surtout dans la vie tranquille et sereine de la Grece d'Europe. L'action
de combattre les envahisseurs thraces (dont la penetration et le succes s'expliquent
par l'aide qu'ont du leur apporter une partie des provinciaux) fut organisee par
Ies autorites romaines et confi.ee au general L. Iulius Vehilius Gratus lulianus,
« proc (urator) aug (usti ) et prae (positus) vexillationis per Achaiam et Macedo,
»
niam . . . a d v e r s u s C a s t a b o c a s 39• On ne connaît aucun detail des
phases de cette action, ni aucun fait d'armes de lulianus ou de son detachement
d' elite, auquel durent se joindre encore des formations des autres provinces ;
on connaît seulement le corps de volontaires de Thespie (Beotie) : en leur honneur
-ainsi que le dit un decret de cette ville -«le conseil et l'assemblee du peuple ont
accorde les honneurs de conseillers aux jeunes qui partent dans la tres heureuse
et tres saine expedition (e:u't'ux.e:cr't'OC"C''YJ xcd e:u't'e:�e:cr't'OC't''YJ cr't'pix't'dix) apres leur » ;
depart, ces honneurs sont reserves a leur parents 40• Le rapport etabli par
»
Plassart entre cette « levee de volontaires grecs et la campagne de repression
entreprise contre les bandes de Costoboces est tout,a,fait vraisemblable. La
poursuite et l'expulsion des barbares thraces eut lieu du sud au nord, par l'Achaie
et la Macedoine, comme dit le « cursus honorum de Vehilius Iulianus 4 1 • On »
ne connaît ni son resultat ni le sort des bandes d' envahisseurs thraces, dont beau,
coup durent etre captures ou tues ; il est probable que seule une petite partie
reussit a se sauver saine et sauve et a parvenir chez elle, dans le Barbaricum.
Pendant l'invasion, les pillards costoboques commirent beaucoup de crimes et
de sacrileges, au sujet desquels nous ne possedons aucune information. On con,
naît, parrni les victirnes faites en Mesie Inferieure a Tropaeum, le Thraco,Gete
Daizus Comozoi (filius ) vixit an. L, i nterfectus a Costobocis, Iustus et Val (ens)
patri b (ene) m (erenti ) posuerunt 42• Cette inscription indique par ou passa l'ir,
ruption barbare 43•
Exagerant les faits et fon;ant les hypotheses, Premerstein a pretendu que
l'invasion des Costoboces serait parvenue, par mer, jusqu'en . . . A f r i q u e. 11
invoque l'inscription funeraire de Simithus (Afrique Proconsulaire) : D (is) M (ani,
bus ) s (acrum) , [. Sal]lustius C. f (ilius ) Q (uirina tri bu) For[tun]atianus Costob,
[oci]o, quod i nter Cos[t]o[boc (os) n] utritus sit . . 44• C'est l'epitaphe d'un provincial
.

dace s'appellant Costobocius 45 , ou en tout cas d'un homme irnmigre en Afrique


et originaire des provinces danubiennes 46• Mais Premerstein affi.rme que « la
38 Aelius Aristides, Orationes, XII, 2 , II, ed pp. 1 0- 1 1 (extrait d e BCMI, IV, 1 9 1 1 ) ; l'invasion
Keil, p. 28. y est datee « vers l'annee 1 70 » ; Koudriavtzev, op. cit. ;
39 CIL, VI, 3 1 856 = ILS, 1 327. Gh . Ştefan, dans « Studii şi referate », I, 1 954, p. 3 4 1 ;
40 A. Plassart, op. cit., pp. 73 1-738. D. Tudor, op. cit.
4 1 CIL, VI, 3 1 856 = ILS, 1 3 2 7 . 44 CIL, VIII, 1 4667.

4 2 CIL, I I I , 1 4 2 14, 1 2
= ILS, 850 1 , Adamclissi 46 W. Tomaschek, Thraker, I, p. 107.

(region de Constanţa). 46 C. Patsch, dans WMBH, IX, p . 299, note 6.


43 V. Pârvan, Cetatea Tropaeum, Bucarest, 1 9 1 2 ,

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11 LES COSTOBOCES 351

patrie de Fortunatianus Costobocius etait l'Afrique, ou etaient parvenus les bateaux


des pirates costoboces, apres avoir depasse la Crete » 47• Une telle hypothese est
non seulement « improbable et nullement imposee par les deux inscriptions
africaines », comme l'a releve Mateescu 48, mais encore puerile et fantaisiste ;
aussi est,il inutile de nous y arreter. On connaît encore une epitaphe d' Afrique
qui se rapporte probablement aux Costoboces : D (is) M (ani bus ) , C. Sall ustius
Forensis Dignianus C o s t o b i u s vixit annis X 49 • 11 est fort probable qu'aussi
bien le Costobocius nutritus i nter Costobocos que (son parent ou descendent?)
Costobius ( ?) furent d'origine costoboce (envahisseurs faits prisonniers ?), ou
d'anciens captifs des Costoboces, etablis en Afrique apres leur liberation, tout
comme, par exemple, le provincial romano,egyptien Valerius Sarapio a Carpis
liberatus, etabli apres son heureuse liberation a Apulum (Alba Iulia), ou il temoigne
de sa reconnaissance a Jupiter 50• Tout aussi peu vraisemblable est l'affirmation
du meme Premerstein que l'invasion des Costoboces dans la peninsule des Balkans
eut lieu simultanement par terre et par mer. 11 recourt a ce propos au passage
d'Ammien Marcellin, XXXI 5 , 15 duobus navium milibus perrupto Bosporo et
litoribus Propontidis Scythicarum gentium catervae transgressae ediderunt quidem
acerbae terra marique strages : sed amissa suorum parte maxima reverterunt, -

comptant egalement parmi les Scyt hi carum gentium catervae Ies Costoboces.
Mais leur rapport avec cette expedition maritime, de meme que la signifi.cation
du passage tire de l'historien romain du IVe siecle, ne sont pas des plus clairs.
VIII . Parmi les evenements qui se sont deroules au « pays des Costoboces »,
on ne connaît (en dehors de la vague information relative a la grande coalition
antiromaine des annees 168-172, mentionnee plus haut, p. 530) que les luttes
avec les Asdinges et la defaite de la tribu thrace par les envahisseurs germaniques.
En 171 ou 172, « les Asdinges conduits par Raos et Raptos, vinrent s'etablir
en Dacie, esperant recevoir, comme federes, de l'argent et des territoires. Mais
n'ayant rien re<;u, ils con:fierent leurs femmes et leurs enfants au (gouverneur
de la Dacie Cornelius) Clemens 51 pour pouvoir egalement conquerir par les
armes le pays des Costoboces. Les ayant vaincus, ils n'en pillerent pas moins
dans la suite la Dacie elle aussi » 52• La plupart des erudits ont admis que ces
evenements se sont deroules apres la grande invasion costoboce dans les Balkans :
l'incursion, couronnee de succes, des Vandales Asdinges dans « le pays des Costo,
boces » semble etre une mesure de represailles organisee (ou tout au moins
stimulee) par le commandement romain de Dacie, qui, pour faciliter l'action des
Asdinges, prit sous sa protection leurs familles. Mais d'autres chercheurs, et
apres eux Pârvan 63, ont compris Ies faits dans l'ordre chronologique inverse :
47 A. Premerstein, dans « Klio », XII, 1 9 12, 49 CIL , VIII, 25679 =Melanges d'archeologie et
p. 1 5 5 ; RE, XI, col. 1 506--1507 ; opinion admise par d' histoire (Rome), XIII, 1 893, p. 45 1 ; de Ain Kaira
A. Dobo, Inscriptiones extra fi nes Pannoniae Daciaeque pres de Simitthus ; signalee par De Ruggiero, op. cit.
repertae ad res earundem provinciarum pertinentes, 6° CIL, III, 1 054.
dans Diss Pann, I, l, 1 940, p. 132 ; I. Schwendemann, 61 A. Stein, Die Reichsbcamtem von Dazien, dans
Der historische W ert der Vita Marei, p. 84, n° 4, DissPann, I, 1 2, 1 944, p. 44.
hunc titulum ad quendam refert, qui e domo regia 62 Cassius Dio, LXXI, 1 2 , 1, ed. Boissevain, III,
emigraverat (?) . p. 254.
4 8 G. G. Mateescu, dans E D , I, 1 923, p. 100. 63 V. Pârvan, Getica, p. 24 1 .

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352 I. I. RUSSU 12

« vaincus, Ies Costoboces ne se laisserent pas dominer par Ies Vandales ; a leur
tour ils descendirent par la Moldavie, passerent en Dobroudja 54 et parvinrent,
tuant et pillant, jusqu' en Grece. Leurs compagnons de pillage auront ete Ies
».
Bastarnes . . Apres leur defaite, accompagnee de ravages, que leur infligerent
.

Ies Asdinges, Ies Costoboces n'apparaissent plus dans les sources historiques,
ayant probablement ete tellement affaiblis qu'ils ne pouvaient plus se manifester
comme une puissance militaire et politique. Mateescu 55 est meme d'avis que
cette defaite dut signifier l'aneantissement a jamais de l'existence historique
«
de ce peuple dace ».
On attribue encore a l'incursion des Asdinges la presence a Rome de la
famille de nobles costoboces dont il est question dans la celebre epitaphe romaine :
D (is ) M (ani bus) Ziai Tiati fi l ( iae) Dacae, uxori Piepori regis Coisstobocensis.
Natoporus et Drilgisa aviae cariss (imae) b (ene) m (erenti ) fecer (unt) 56• 11 s'agirait
de captifs ou d'otages pris par les Asdinges et remis au commandement romain,
internes ensuite a Rome, ou ils s'eteignirent vers la fin du Ile siecle. Selon Pârvan 57,
« les Costoboces semblent avoir meme consitue un royaume clientelaire de Rome,
au nord de la province de Dacie. Les descendants de Pieporus 58 sont des otages
de la maison royale costoboce, retenus a Rome pour garantir avec leurs personnes
».
la paix aux frontieres de la Dacie La princesse dace Zia fot enterree dans la
capitale de l'Empire par ses pieux neveux qui, temoignant de leur reconnaissance
a la chere disparue, eleverent a son souvenir l'inscription latine rappelee ci,dessus,
laquelle constitue le dernier document que l' on connaisse relatif au puissant clan
thrace des brillants et vaillants Costoboces.
« »
I. I. RUSSU

66
:;.i
CIL, III, 1 4 2 1 4, 12 ILS, 850 1 ,
= Daizus CIL, VI, 1 80 1 ILS, 854 ; ct. plus haut, p. 344.
=

Comozoi, de Adamclissi. 67
V. Pârvan, Getica, p . 24 1 .
66
G. G. Mateescu, dans ED, I, p. 100. 68 CIL, VI, 1 80 1 ILS, 854.
=

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LE TRESOR D'AŢEL ET SES RELATIONS
BALKANO-DANUBIENNES

Parmi les multiples objets d'interet historique que possede le Musee


Brukenthal de Sibiu, se trouvent les pieces du tresor d'Aţel, qui, bien qu'acquises
depuis 1 905, sont restees inedites 1 •
C'est ce tresor qui formera l'objet de la presente etude. I1 fut decouvert
par hasard, dans les vignobles de la commune d' Aţel (district de Mediaş, region
Staline), a environ 50 cm de profondeur, et se trouvait place dans un vase en
terre cuite 2 • I1 se compose de 375 monnaies en argent et d'une en bronze. En
dehors de ces 376 pieces, le tresor renferme aussi les objets suivants en argent :
quatre fi.bules, une chaîne tressee a laquelle est suspendu un medaillon rond,
deux bracelets et deux bagues. On a conserve aussi quelques fragments du vase
qui contenait le tresor (inv. n° 7 149-7 1 6 1 ) 3•
A notre grand regret, ces monnaies ne peuvent plus etre identifi.ees, vu
qu'elles ont ete melangees, lors de la premiere guerre mondiale, avec d'autres
monnaies de la collection du Musee Brukenthal. Toutefois l'interet historique
de celles du tresor d'Aţel peut etre mis en lumiere, grâce a une note de M. Csaki,
1 Au sujet de ce tresor, ii existe quelques breves M usee Brukenthal, N. Lupu, qui a bien voulu mettre
mentions. V. Pârvan est le premier a en parler (Getico, a notre disposition ces objets pour Ies publier, ainsi
o protoistorie a Daciei, Bucarest, 1 926, p. 3 0 1 , n° que le professeur K. Horedt, qui a attire notre
5 ; p. 5 5 3 , pl. XXXVII/2), l'attribuant a l'epoque attention sur la necessite de faire connaître ce
La Time. Le tresor est ensuite mentionne par G. Se· tresor.
vereanu, qui cite comme analogies pour Ies fibules 3 Le registre d'inventaire du Musee Brukenthal
en argent en forme d'ancre, une fibule du tresor specifie que « Der hier verzeichnete Sielber-Depot·
d' Aţei au sujet de laquelle ii affirme (a tort, comme funde wurde von dem M ădchen Regina Pitters beim
nous allons le prouver) qu'elle a ete trouvee avec Riegolen des Weingartens Top. Z. 2 2 4 1 etwa 50 cm
3 75 deniers d'Antonin le Pieux et une bague en unter cler Erdoberflăche im Teii des Grundstiickes
argent (dans « Bucureşd », II, 1 93 5 , p. 209). Enfin, gemacht. Der Fundort liegt auf dem Gebiet cler
i i en est fait mention dans l'ouvrage de K. Horedt Gemeinde Hetzeldorf in cler Mitte zwischen dieser
(dans MBBM, IX-X, 1 944- 1 948, p. 1 10) qui und Tobsdorf im Ried : Matz ». La decouverte a
enumere aussi parmi Ies tresors daces de l'epoque ete enregistree sous le n° 508 de 1 905 dans le
La Tene, celui d'Aţei, qui selon lui devrait plutot registre d'entree du Musee Brukenthal, et sous Ies
etre attribue a l'epoque romaine. n°s 7 149 - 7 1 6 1 dans le registre d'inventaire du
2 Nous remercions ici encore le Directeur du musee.

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354 I. H. CRIŞAN 2

anden directeur du musee 4, ou il est question de 3 7 5 Silbermunzen, 1 Bronze­ «


munze . . . Gordianus III 238-244 diese grăBere Art von Denaren besonders
unter diesem Kaiser hăufi.g geprăgt. Av. Imp. Caes. M. Ant. Gordianus Aug.
Rv. Liberalitas Aug. II. Elagabalus 2 18 -222, Iulia Paula, seine Gemahlin, Iulia
Soaemias seine Mutter, Maximinus I 235 -238 ».
Selon l'observation laissee par M. Csaki, les monnaies emises sous Gordien
III, avec un module plus grand que le denier, ne peuvent etre que les antoniniens.
D'apres cette note, les 376 monnaies appartiennent aux empereurs Helio­
gabale, avec Iulia Paula et Iulia Soaemias, Maximin Ier et Gordien III, mais elles
n'auraient ete thesaurisees que dans la premiere moitie du IIIe siecle n. e. Cette
affi.rmation paraît peu vraisemblable car, comme nous le verrons par la suite,
une partie des objets trouves avec les monnaies <latent plutât du ne siecle ; d'autre
part, un tresor constitue de pieces semblables, decouvert en 1 93 1 a Vîrtopu
(distr. de Pleniţa, region de Craiova), contient aussi des monnaies du temps de
l'empereur Trajan. 11 est possible que M. Csaki n'ait determine qu'une partie
des monnaies. Dans ce cas, nous n'avons plus la certitude absolue concernant
les plus andennes pieces du tresor. En echange, nous croyons que la derniere
date a assigner aux pieces du tresor est celle indiquee par les monnaies determinees
par M. Csaki, les plus recents exemplaires etant les monnaies du temps de Gor­
dien III, dont le regne indique la date approximative a laquelle fot enfoui le tresor.
A l'appui de cette these dtons le tresor de Vîrtopu, dont les plus recentes monnaies
appartiennent egalement a l' epoque de Gordien III. En dehors du tresor de
Vîrtopu, on connaît encore sur le territoire de l'andenne Dade sept tresors
monetaires dont les plus recentes monnaies <latent du temps de Gordien III :
ce sont les tresors d' Apoldul Mic, d'Ocna Sibiului, de Jeledinţi, de Săpata de
Jos, de Dobridor, de Băleşti et de Geomal. Leur enfouissement, comme du
reste aussi celui du tresor d'Aţel, a ete mis en relation avec l'invasion des Carpes
en l'annee 242 5• Cette invasion n'atteignit pas seulement les provinces de Mesie
et de Thrace, mais aussi la Dade, quoique l'Histoire Auguste 6 ne parle de l'inva­
sion des barbares que dans ces deux provinces.
On attribue en general cette invasion aux Goths et aux Carpes 7• Par
consequent, le tresor d'Aţel fait partie des tresors enfouis lors de cette invasion,
et a du appartenir a quelque riche habitant de l'endroit. Quoiqu'on n'ait pas
fait de fouilles systematiques, des decouvertes isolees permettent de supposer
l'existence a Aţel d'une station intensement habitee, a partir de l'epoque neoli­
thique et jusqu'a l'âge du bronze et du fer 8• Dans la seconde periode de l'âge du
4 La notice est conservee parmi Ies manuscrits C. Daicoviciu, La Transylvanie dans l'antiquite,
de M. Kimakowics a la section des manuscrits du Bucarest, 1 945, p. 1 68.
Musee Brukenthal. 8 De la vaste bibliographie relative a cette localite
5 M. Macrea - D. Protase, Tezaurul de monede nous citerons C. GooB, Chronik der arhiiologischen
imperiale romane de la Geomal �i invazia carpilor Funde Siebenbiirgens, Sibiu, 1 876, pp. 27, 28, 56 ;
din anul 242 în Dacia, dans SCŞ Cluj , V, 3-4, G. Tocilescu, Dacia înainte de Romani, Bucarest,
1 954, p. 549. 1 880, p. 780, 804, 805 , 895 ; I. Andrieşescu, Contri­
6 Vita Max. et Beolb. 16, 3 . buţie la Dacia înainte de Romani, Iaşi, 1 9 1 2, p. 30 ;
7 V. Cristescu, Istoria militară a Daciei romane, I. Marţian, Repertoriul arheologic pentru Ardeal,
Bucarest, 1 937, p. 9 1 ; E. Gren, Kleinasien und der Bistriţa, 1 920, p. 33 ; M. Roska, dans « Kozlemenyek,
Ostbalkan in der wirtsc haftlichen Entwicklung der Cluj », I, 1 94 1 , p. 5 7 ; idem, dans Erdely Regeszeti Re·
romischen Kaisen:eit, Uppsala, 1 94 1 , p. 1 2 7 ; pertoriuma, I, Cluj, 1 942, p. 7 1, n° 2 ; J. Hampei, Trou·

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3 LE TRESOR D'AŢEL 355

fer (La Tene), il a existe a Aţel un vaste camp fortifie ou l'on a retrouve
de nombreuses traces d'habitation. L' epoque romaine est representee par quel­
ques objets, dont une petite Venus en terre cuite, deux pierres tombales
et plusieurs menus objets de bronze, ce qui denote que cet etablissement a
continue a exister a l' epoque romaine.
Le proprietaire du tresor decouvert en 1 905, paraît probablement, d'apres
exclu que ce fU.t un colon romain. Mais un fait demeure certain, c' est que c' etait
la nature des pieces, avoir ete un autochtone, il n'est cependant pas totalement
un personnage aise. Si l'on prend en consideration les 375 pieces d'argent, on
constatera qu'elles representaient une valeur assez appreciable, sans compter les
parures en argent, qui avaient certainement une valeur bien plus grande encore.
En general, dans la Dacie romaine, on thesaurisait les objets et Ies monnaies en
argent, tandis que les objets et les monnaies en or, qui representaient une valeur
bien plus grande, font defaut. De ces constatations, on a condu que Ies posses­
seurs des tresors en argent de Dacie, specialement ceux du IIIe siecle n.e., etaient
de petits proprietaires terriens, colons ou autochtones, qui avaient reussi a se
creer une situation meilleure, formant ainsi la classe aisee 9•
On peut affirmer, en tenant compte de l'information laissee par Csaki
et de l'analogie avec les autres tresors de Dacie, que le tresor d'Aţel a ete enfoui
vers la fin de la premiere moitie du IIIe siecle, au temps de l'empereur Gordien III,
lors de l'invasion de 242 ; la thesaurisation, ou plutât l'accumulation des
monnaies et des parures en argent, s' est probablement produite a partir du IIe
siecle, par consequent avant Heliogabale, le premier empereur dont les monnaies
soient mentionnees dans la note de Csaki. Nous ne pouvons etablir avec certi­
tude la date des monnaies Ies plus recentes de notre tresor.
Il est possible que le proprietaire du tresor ait ete tue ou reduit en capti­
vite pendant l'invasion, comme ce fut le cas des habitants de la Mesie inferieure
lors de l'invasion des Goths et des Carpes en 238 (CIL, III, 12 455) lorsque la
crise du systeme esclavagiste ebranlait deja l' empire romain et que Ies attaques
des barbares devenaient de plus en plus frequentes.
Nous en venons maintenant a l'analyse des pieces conservees du tresor
d'Aţel.
DESCRIPTION DES OBJETS DU TRESOR D' AŢEL

1 . Vase en terre cuite (fig. 1 ) dont il ne se conserve qu'une partie du fond


et des fragments des parois. Le vase est de couleur gris fonce, presque noir, avec
par endroits une nuance rougeâtre. Il a ete confectionne au tour, d'une argile
impure, contenant de nombreux grains de sable. Les traces du four du potier
sont tres visibles, autant a I' exterieur qu' a l'interieur du vase, et surtout sur le
fond, ou elles apparaissent en cercles concentriques profonds. Les dimensions
du fragment conserve sont Ies suivantes : hauteur 8 cm, diametre maximum 1 2 1 , cm

vailles de l'âge du bronze en Hongrie, Budapest, Bucarest, 1 944, pp. 1 08-109 ; K. Horedt, op. cit„
1 886, pp. 7-8 ; V. Pârvan, op. cit„ p. 3 0 1 ; D. Popescu, pp. 98, 108.
Die friihe und mittlere Bronzezeit in Siebenbiirgen, 9 Cf. M. Macrea D. Protase, op. cit., p. 5 48.

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iloG I. II. CRIŞAN 4

diametre du fond 6cm 2, tandis que l'epaisseur des parois est de ocm 4 (inv.
10•
n° 7 149)
2. Quatre fibules : a) Fi bule en forme d' arbalete (Armbrustfibel), tres bien
conservee (fi.g. 2/1). Le corps et les bras, en forme de croix, se terminent par un
bouton spherique. Le corps de la fi.bule est courbe, a la fa<;on d'une arbalete,
--------""'" - - -· -
::. :.....
et le bouton par lequel se termine son extre­
- - - -- - - - ,
mite superieure est un peu plus allonge que
I
I
ceux des bras. I
Aussi bien le pied, de forme quadri­
latere, que les deux bras sont ornes de motifs
geometriques, le premier sur toute sa surface,
�- les derniers a leur extremite laterale. L' e-
: pingle de la fi.bule est simple, sans ressort.
Dimensions : longueur 5cm 9, largeur 4cm 1,
longueur du pied 2cm 3 , largeur du pied ocm 4
b) Trois fibules en forme d'ancre (An­
(inv. n° 7 150).
Fig. I . -- Le vase qui contenait le tresor d' Aţei.
kerfibel ) (fi.g. 2/2, 3, 4) ayant a leur base
deux petites plaques laterales, de forme quadrilatere, recouvrant les spirales
du ressort. Les bras des ancres se terminent par un bouton spherique ayant au
centre un bouton plus petit. A l' extremite inferieure du pied il existe un bouton
pareil aux precedents, mais plus grand. Un autre element caracteristique de ces
fibules est represente par les deux ailettes rondes, laterales, placees approxima­
tivement au point de jonction du corps de la fi.bule avec le pied, ainsi que par
Ies deux rangees de petits grains en relief, situees a la base et a la pointe de
l'ancre. Ces trois fi.bules sont pourvues d'un anneau pour fi.xer la chaîne, deux
a leur extremite de gauche (en Ies regardant de face) et une a son extremite
de droite. Dimensions : longueur 5 cm 6 -Sem 8, largeur 5cm 6.
3. C haine en argent (fi.g. 2/5) qui, a premiere vue, paraît etre tressee de
quatre fils d'argent. Examinee de pres, on constate qu'elle est formee de mailles
qui s'entre-penetrent et donnent l'impression d'une tresse. Un medaillon rond,
orne d'une proeminence demi-spherique, placee au centre, est suspendu a cette
chaîne. La demi-sphere, ainsi que toute la surface du medaillon, sont ornees de
granules et de petits cercles en relief. La partie centrale du medaillon a ete
travaillee separement et soudee ensuite a un cadran tres mince, orne de meme
d'une rangee de petits granules en relief, dont trois sont plus accentues. La partie
centrale en est aujourd'hui detachee. La chaîne etait munie d'un fermoir egalement
en argent 11 pourvu a chaque extremite d'un anneau pareil a celui qui relie la
chaîne au medaillon et rattachant le fermoir aux extremites de la chaîne. Leur
jonction avec celle-ci etait probablement assuree par deux petits tubes en argent
qui se sont perdus. Le fermoir se compose de deux pieces, l'une ayant une ouverture
10 Voir par exemple le materiei provenant de 11
Dans l'inventaire du musee, elle est enregistree
l'etablissement de Cristeşti : D. Popescu, dans « Ma­ comme boucle de ceinture, mais un examen attentif
teriale », II, 1 956, pp. 1 72- 1 79, fig. 1 1 4/6. prouve que l'objet avait l'emploi indique par nous.

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357

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Fig. 2 · - Le tre sor en


arge nt d ' Aţe i.

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358 I. H. CRIŞAN 6

et la seconde un crochet. Le crochet, aplati en bec de cane », est mobile et «


peut s'introduire dans l'ouverture de la premiere piece. Dimensions : longueur
de la chaîne 32cm 5 sans fermoir et 43 cm avec fermoir ; grosseur ocm 5, diametre
du medaillon 2cm 1 (inv. n° 7 157-7 159).
4. Deux bagues (fig. 2/6-7) de forme simple, ayant chacune une pierre
incrustee. L'une des pierres est de couleur orange et represente une fi.gure
feminine debout, la main droite posee sur la hanche et tenant quelque chose,
de la main gauche levee (fig. 2/7). La seconde pierre est de couleur rouge (cor­
naline) et represente probablement un animal stylise (fig. 2/6). Dimensions : dia­
metre horizontal 2cm 1 et 2cm 3, diametre vertical pour les deux exemplaires
2cm 1 ; epaisseur ocm 3 (inv. n° 7 155-7 156).
5. Deux bracelets (fig. 2/8-9) de forme et de section ovales, aux extremites
legerement epaissies ne se rejoignant pas, depourvus de tout ornement. Les bra­
celets ont ete fa <;onnes par martelage et non par fonte. Les traces du travail
sont visibles sur toute leur surface. Les dimensions des deux objets sont iden­
tiques, a savoir : diametre vertical 5cm 1, diametre horizontal 6cm 8 (inv. n°
7 160-7 161).
Passons maintenant a l'analyse des differentes pieces.
Le vase en terre cuite, sans etre caracteristique, est courant dans la ceramique
provinciale romaine des J ie et Ille siecles n. e. La forme, aussi bien que la pâte
et la technique, se rencontrent a peu pres dans chaque etablissement romain
de Dacie.
Les fibules en forme d'ancre 12 sont egalement repandues dans le monde
romain, mais on les rencontre plus frequemment dans les provinces balkaniques
de l'Empire ; leur origine paraît devoir etre recherchee dans la civilisation thrace 13•
Dans le cadre de ce type de fibule, se detache un groupe quelque peu dif­
ferent, representant une forme evoluee du type commun. Ce groupe, dont la
plupart des exemplaires sont en argent, se caracterise par deux petites plaques
laterales, assez importantes, placees a la base de l'ancre, et couvrant les spirales
de l'arc. Une autre caracteristique de ces fibules est constituee par les boutons
spheriques avec un point en relief, places a l' extremite des bras et du pied de
la fibule. Les deux ailettes rondes, qui se trouvent a peu pres au point de
jonction du corps de la fibule et du pied, sont egalement specifiques pour ce
groupe, ainsi que les rangees de granules en relief qui decorent soit le pied
de la fibule, soit la base de l'ancre. Les fibules appartenant a ce groupe se ren­
contrent frequemment sur le territoire de la Dacie. En dehors des exemplaires
en argent (Ies plus nombreux) on connaît aussi des exemplaires en bronze, ayant
les memes elements caracteristiques 14. II suffit de rappeler que le nombre des
localites ou l'on a trouve de pareilles fibules s'eleve a onze, en dehors des deux
12 A l' occasion de l'inventaire des objets du IX, p. 1 8 , pi. V l l l i 7 3 et E. Patek, A pannoniai
Musee Brukenthal, on a constate en 1 95 3 l'absence jibulatipusok elterjedese es eredete, dans DissPann,

14 Un exemplaire inedit en bronze ete conserve


d'une fibule. On possede sa description et un dessin Ser. II, 1 9, 1 942, p. 32.
fait par M. Kimakowicz, lors de l'inventaire.
13 Cf. I. Kovrig, A csdszcirkori fi bulcik fo formai au musee du district de Mediaş ; ii a ete decouvert
Pannoniciban, dans DissPann, Ser. II, 4, 1937, groupe sur le territoire de cette dlle.

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7 Tnf;son LE D'AŢEL 359

tresors de Vîrtopu et d'Aţel 15• Un exemplaire similaire recemment decouvert


dans la necropole d'incineration de Soporul de Cîmpie, attribuee a la population
autochtone de Dacie, se situe, par l'intermediaire de deux monnaies d'Antonin
le Pieux et de Marc Aurele 16, dans la deuxieme moitie du ne siecle n. e.
En dehors du territoire de la Dacie, le type de fibule dont nous venons
d' enumerer les caracteristiques et que nous nommerons, par la suite, la fibule
du type Vîrtopu,Aţel, se rencontre egalement sur le territoire bulgare. Le Musee
National de Sofia conserve sept exemplaires semblables, provenant d'un tresar
decouvert sur le territoire de l'antique localite de Ratiaria, aujourd'hui Artchar 17•
Des fibules du type Vîrtopu,Aţel sont attestees aussi sur le territoire you,
goslave. Le Musee National de Belgrade en possede quelques exemplaires dans
ses collections, sans indication precise du lieu de leur decouverte 18• On en a
trouve de meme dans un tresor contenant des objets en argent, decouvert a Bare,
Tribovo 19 • Deux autres exemplaires proviennent d'une tombe de Dalmatie 20•
Le Musee de Sarajevo possede aussi deux exemplaires appartenant au tresar
de Bela,Reka 21• Ce type de fibule se trouve egalement en R. P. Hongroise parmi
les decouvertes de Szalacska 22•
T outes les analogies citees plus haut se trouvent dans les provinces bal,
kaniques et danubiennes de l'Empire romain. Pareilles decouvertes font defaut
dans les autres provinces de l'Empire. De ces constatations on a condu que
la fibule du type Vîrtopu,Aţel etait caracteristique de la region balkano,danu,
bienne. Ayant son origine dans la civilisation thrace, la fibule en question se
maintient dans cet espace jusqu' a la seconde moitie du nre siecle n. e. ' ainsi que
le prouvent le tresar de Vîrtopu et aussi, a present, celui d' Aţel.
La fibule en forme d'arbalete terminee par des boutons spheriques, sans
avoir encore re<;u la forme specifique de « tete d'oignon se place parmi les »,
fibules romaines tardives 23 , derivees des fibules en forme de « T 24• Elles »
donneront naissance plus tard aux fibules a tete d'oignon (Zwiebel kopffibel n ) ,
divisees par I. Kovrig 25 en quatre groupes. La fibule du tresar d'Aţel fait partie
du premier groupe. Les recherches des archeologues hongrois ont etabli que
le premier groupe apparaît vers la fin du n re siecle, et les autres groupes au
IVe siecle n. e. Nous pouvons soutenir, grâce a la fibule du tresar d'Aţel, que
les fibules du premier groupe de Kovrig font leur apparition des la premiere moitie
du J IIe siecle n. e. De pareilles fibules sont relativement assez nombreuses sur
16
Voir C. GooB dans AVSL, XII, 1 876, pi. suchungen ziir Qeschichte der riimischen Provinz
VII/7 ; D. Berciu, Arheologia preistorică a Olteniei, Dalmatien, dans WMBH, Xll, 1 9 1 2, p. 1 5 2 .
2 0 M . Abramic e t A. Colnago, dans JOAI, XII,
Craiova, 1 939, p. 225, qui cite cinq localites ;
G. Severeanu, op. cit., p. 1 86. Beibi., 5 9, fig. 2 1 .
16
Information communiquee par D. Protase. Le 21
« Glasnik-Sarajevo », LIII, 1941, p. 1 7, fig. 4.
22
materiei provenant des fouilles de Soporul de Cîmpie AE, XXXI, 1 9 1 1 , p. 3 1 7, pi. III/4.
de l'annee 1 956, se trouve au Musee archeologique 23 Cf. E. Patek, op. cit., p. 70.
de Cluj . 24 Ce type de fibule derive de la fibule en forme

17
« lzvestiia· lnstitut », VII, 1 93 2 - 1 93 3 , pp. de « T » et non de la fibule a pied tordu comme
406-407, fig. 1 5 9-1 60. le soutient I. Kovrig. 11 constitue une forme qui a
16
M. Grbic, Riimische Fibeln aus dem National· precede Ies fibules a pied tordu et Ies fibules a tete
museum in Beograd, dans « Starinar », 1 930, p. 185, d'oignon qui, du point de vue chronologique aussi,
pi. XXXIV, fig. 4/5. sont posterieures.
ID
C. Patsch, Archăologisch - epigrap hische Unter· 25 I. Kovrig, op. cit., p. 1 9.

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360 I. H. CRIŞAN 8

le territoire de l'ancienne Dacie. Le musee de Deva conserve un exemplaire


provenant de Sarrnizegethusa (Colonia Ulpia Traiana) (inv. n° 9 764/942). Le
rnusee d'Alba,lulia en possede un, trouve sur le territoire de l'ancienne ville
d'Apulum (inv. n° 838). Le Musee Archeologique de Cluj en possede quatre :
l'un provenant de l'etablissement de Comălău (inv. n° I 1 903) ; le deuxieme,
des ruines d'une villa rustica d'Apahida (inv. n° II 8 397) ; le troisierne exemplaire,
d'Alba,lulia (Partoş) (inv. n° 5 1 14) et le quatrieme exemplaire, toujours d'Alba,
Iulia (inv. n° I 4 715).
boutons spheriques, du ne ou du Ilie siecle n. e., decouverte dans la necropole
On connaît aussi une fibule en bronze avec arbalete et de tres petits
de Sîntana,Arad 26•
La chaîne tressee en argent est tres repandue dans Ies tresors daces de
I' epoque La Tene 27• La chaîne du tresor d'Aţei ressemble aux chaînes daces
de cette epoque, mais se distingue de ces dernieres par la finesse du travail
et par le metal meme, qui paraît etre d'une qualite inferieure a celui que l' on
rencontre a l' epoque La Tene. L'existence du medaillon circulaire orne de granules,
en relief fait ressortir encore plus nettement la difference entre Ies chaînes daces
en argent de l'epoque La Tene et celles de l'epoque romaine.
La seule analogie pour la chaîne en argent que nous connaissions en Dacie
a l'epoque romaine consiste en l'exemplaire plus petit, muni d'un medaillon cor,
diforme, trouve dans le tresar de Vîrtopu (fig. 3 /4). 11 est possible que la chaîne
de Vîrtopu n'ait pas ete utilisee comme collier proprement dit, mais qu'elle ait
servi a unir deux fibules, comme c'est le cas de la chaîne d'Artchar (fig. 3/12).
On a decouvert a Tîrgu Jiu plusieurs exemplaires de chaînes en argent attachees
a des fibules du type Vîrtopu,Aţel 2 8•
Par contre, pour Ies chaînes tressees, les analogies, en dehors de la Dacie,
sont plus nombreuses. La plus approchante paraît etre la chaîne en argent decou,
verte a Samokov (R. P. de Bulgarie) 29 et pourvue d'un medaillon rond, sans
partie centrale, orne de la meme maniere que celui d'Aţei (fig. 3 /1 6) Plus nombreu, .

ses sont Ies analogies des tresors de Szalacska (R. P. Hongroise) ou, dans un seul
tresor, decouvert en 1 910, on a trouve cinq chaînes de ce genre qui correspondent,
tant comme dimensions que par le systeme de leurs fermoirs, a celui d'Aţei 30•
Information de E. Dorner, d' Arad.
26 de montrer que Ies tresors en argent appartenaient
Voir par exemple D. Popescu, dans « Dacia »,
27 aux Celtes. Dorin Popescu, dans « Dacia », 1 945-
VII-VIII, 1 937-1 940, pp. 1 83-202, fig. 2/4, 10. 1 947 ; XI-XII, pp. 62-68, a prouve le manque
On a publie recemment un tresor dace, en argent, de fondement de cette opinion et a montre la
de l'epoque La Tene, qui contient aussi une chaîne difference entre Ies tresors daces en argent de l'epoque
en mailles et non pas tressee de fils d'argent, comme La Tene et celles de l'epoque imperiale romain:e.
celle d'Aţel. O. Floca, Contri buţii la cunoaşterea On pourrait admettre l'influence celtique sur Ies
tezaurelor de argint dacice, Bucarest, 1 956, p. 29, tresors de l'epoque imperiale romaine, mais non
fig. 20, pi. XXXII/ 1 . l'appartenance ethnique celtique de ces tresors qui
28 G . Severeanu, op. cit„ p. 207, fig. 5 7 - 60. se placent bien longtemps apres la periode de domi­
29 « Izvestiia -Societe », IV, 1 9 1 4, p. 28 1 , fig. 252. nation celtique en Pannonie, et qui presentent des
30 AE, XXXI, 1 9 1 1 , pp. 3 1 1-3 1 8, pi. I-III ; traits communs a un groupe culturel balkano -danu­
I. Paulovics, Dacia keleti hatdrvonala es az ilgyne­ bien dont !'origine n'est pas a rechercher dans la
t•ezett « dak » ezustkincsek kerdese, Cluj , 1944, civilisation celtique, mais bien dans la civilisation
pp. 1 04-1 16. Parmi d'autres arguments et vu la grecque. Voir aussi N. Fettich, dans ActaArch, III,
ressemblance des chaînes en argent daces avec celles 1 953, p. 1 74.
de l'epoque romaine de Szalacska, cet auteur a essaye

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9 LE TRi:: soR D'AŢEL 361

En 1 93 1 , on a trouve au meme endroit un autre tresor contenant deux


chaînes tressees en argent, ciont l'une avec un medaillon en fer a cheval
(fig. 3/8) 31•
On peut encore mentionner deux chaînes en argent decouvertes a Bela­
Reka. L'une est tres richement ornee de grandes perles en argent avec deux petites
chaînes tressees et un fermoir pareil a celui de la chaîne trouvee dans le tresor
d' Aţel. La seconde chaîne est plus petite et paraît avoir servi a reunir des fibules
du type Vîrtopu-Aţel 32•
On connaît egalement de nombreux exemplaires de chaînes tressees en
or. C'est ainsi qu'a Kirklareli (R.P. de Bulgarie), on en a decouvert une dans une
tombe tumulaire, avec un medaillon en fer a cheval, orne de granules en relief 33.
S. I. Kapochina publie une collection de parures en or qui proviennent probable­
ment du territoire d'Olbia, parmi lesquelles il y a une chaîne tressee, en or, pour­
vue d'un medaillon rond, richement orne de granules en relief et de pierres pre­
cieuses 34•
Les bagues et les bracelets sont des pieces communes autant par leur forme
que par la technique de leur execution ; on Ies rencontre frequemment dans le
monde greco-romain.
Des bracelets parfaitement analogues se retrouvent dans le tresor de Sza­
lacska, decouvert en 1 93 1 (fig. 3 /1 1 ).
Une bague en or ayant le meme motif ornemental incruste que la bague
d' Aţei (fig. 2/6), un animal stylise semble-t-il, a ete decouverte au camp romain
de Hoghiz et se trouve au Musee Brukenthal de Sibiu (inv. n° 727).
11 est possible que, des deux pierres intaillees des bagues de notre tresor,
l'une represente, assez gauchement, un caper marinus 35 (fig. 2 /6), tandis que la
figure feminine qui orne la pierre de la seconde bague, soit la deesse Hekate
tenant un flambeau a la main 36•
Une bague pareille, en argent, et qui a de meme une pierre (amethyste)
intaillee, appartient au tresor de Bela-Reka (Yougoslavie) 37 •
Apres avoir analyse separement chaque piece du tresor d' Aţel, il nous
reste a examiner si l'on trouve d'autres tresors ayant la meme composition
que celui dont nous nous occupons.
11 ressort des analogies citees, que Ies pieces isolees se trouvent seulement
dans Ies provinces balkano-danubiennes de l'Empire, ou l' on trouve aussi des
tresors d'une composition pareille a celui d' Aţel. Dans ce groupe de tresors, il
existe, sans exception, un nombre de pieces caracteristiques, a savoir : la fibule
du type Vîrtopu-Aţel et, dans la plupart des cas, des chaînes tressees en argent.
En Dacie, Ies tresors de ce groupe sont ceux d'Aţel et de Vîrtopu. Le tresor de
Vîrtopu, trouve par hasard en 1 931, se compose de deux bracelets, d'un collier
(fig. 3 /1 5), d'une chaîne tressee retenant un medaillon cordiforme (fig. 3 /4), de
sept fibules en forme d'ancre du type Vîrtopu-Aţel (fig. 3 /1 ) et de monnaies
31 AE, 80, 1 95 3 , pi. XXVI Ii2. 35Voir par exemple E. Babelon, La gravure en
32 « Glasnik-Sarajevo », LIII, 1 94 1 , pp. 13-14, pierres fines, Paris, 1 894, p. 1 74.
fig. 1-2. 36 A. Furtwangler, Die Antiken Q emmen, Berlin,
33 « lzvestiia ·lnstitut », XIII, 1 939, p. 1 5 4, fig. 228. 1900, pi. 34/5.
34 KS, 33, 1 950, pp. 103-109, fig. 49. 37 « Glasnik-Sarajevo » Llll, 1 94 1 , p. 1 8, fig. 5 b .

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13

Fig. 3. - Parures trouvees dans des tresors balkano-danubiens : 1 , Vîrtopu ; 2, Szalacska ; 3, Bare-Tribovo ;
4, Vîrtopu ; 5, Szalacska ; 6, Bare-Tribovo ; 7, M ahovljani ; 8, Szalacska ; 9, Aszăr ; 1 0 - 1 1 , Szalacska ;
1 2 , Artchar ; 13, Szalacska ; 1 4, Bare-Tribovo ; 15, Vîrtopu ; 16, Samokov.

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11 LE TRESOR D'A'fEJ. 363

imperiales romaines, dont la plus ancienne remonte a Trajan et la plus recente


date de Gordien III. Toutes les pieces du tresar de Vîrtopu som en argent et
ont ete deposees dans un vase en terre cuite, pareil a celui d'Aţel 38 •
En dehors de la Dacie, les analogies les plus proches se trouvent dans les
deux tresors de Szalacska. Le premier, decouvert en 1910, comprend les pieces
suivantes : cinq chaînes tressees, en argent, dont l'une avec un medaillon en forme
de clochette orne de granules en relief; deux fi.bules, dont l'une en forme d'ancre,
du type Vîrtopu,Aţel (fi.g. 3 /13) ; deux bracelets ; des perles de couleur et des
deniers romains en argent du lile siecle. Ce tresar a ete de meme depose dans un
vase en terre cuite 39• Le deuxieme tresar, decouvert en 1931, comprend une bague
sertie d'une pierre ; deux chaînes tressees, dont l'une ayant un medaillon en fer
a cheval (fi.g. 3 /8) ; trois bracelets, dont deux fabriques d'une plu.que cn r.. rgent
simple et l'autre ayant un fi.I metallique tordu sur un fi.I de bronze, termines
probablement par des tetes d'animaux (fi.g. 3 /5) ; deux fi.bules ressemblant beau,
coup, pour ne pas dire identiques, a l'exemplaire d'Aţei, en forme d'arbalete
avec des boutons spheriques ; enfi.n des monnaies imperiales romaines du r ne
siecle n. e 40•
Nous devans encore mentionner un autre grand tresar decouvert par
hasard, en 1936, a Bela,Reka et conserve au Musee de Sarajevo (inv. n° 3 617).
Il comprend : un collier en argent tresse, dont la partie centrale est pareille a
celle du collier decouvert a Aţei ; une chaîne tressee, en argent, semblable au collier ;
deux bracelets, l'un en or et l'autre en argent, formes d'un gros fi.I central, autour
duquel sont enroules quatre fi.ls plus minces, le bracelet en argent etant pourvu
a l'un de ses bouts d'un ornement pareil au medaillon circulaire de la chaîne
decouverte dans le tresar d' Aţei ; deux fi.bules en forme d'ancre, du type Vîrtopu,
Aţei ; une boîte en argent travaillee avec soin, dans laquelle ont ete deposees les
monnaies et les parures ; une bague doree, avec une amethyste ; deux petits vases
en argent ; une tasse (Trulla) en argent et 332 monnaies en argent. Les plus ancien,
nes monnaies sont du temps d'Antonin le Pieux et les plus recentes de celui de
Commode. Les dernieres monnaies semblent indiquer que le tresar aura ete
enfoui a la fi.n du ne siecle n. e. 4 1 •
En dehors de ces tresors importants, dont les conditions de decouverte
sont assez bien connues et dans lesquels on retrouve presque toutes les pieces
constituant le tresar d'Aţel, on rencontre dans les provinces balkaniques de l'Em,
pire de petits tresors renfermant certaines de ses pieces caracteristiques. Tel
est le cas du tresar d' Artchar qui, en dehors de ses sept fi.bules en forme d'ancre,
du type Vîrtopu,Aţel, dont quatre sont reunies deux par deux par une chaîne
tressee en argent (fi.g. 3 /12 ), renferme de meme deux colliers. Le tresar d' Artchar
a ete trouve dans une tombe 42 • Il n'est pas exclu que la chaîne avec le medaillon
de forme ronde de Samokov (fi.g. 3/16) ait fait partie d'un tresar en argent sem,
�B Cf. M. Demetrescu et C. S. Nicolăescu­ 39 AE, XXXI, 1 9 1 1 , pp. 3 1 1-3 18, pi. I-III.
Plopşor, Muzeul regional al Olteniei. Călăuză, 40 AE, LXXX, 1 953, pi. XXVII.
Craiova, 1 933, p. 66 ; D. Berciu, op. cit., pp. 225- 41 I. Petrovic, dans « Glasnik-Sarajevo », LIII,
226 ; D. Tudor, dans CNA, XIV, 1 939, p. 158, no 1 94 1 , pp. 1 2-23.
5 ; O. Iliescu, dans « Oltenia » I, 1 940, n° 8, pp. 42 « Izvestiia-Institut », VII, 1 932-1 933, pp.
122- 1 27. 406-407.

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364 I. H. CRIŞAN 12

blable, dont le restant des pieces se sera perdu. On ne sait rien de la decouverte
de cette piece, en dehors de sa provenance 43•
Le tresor de Bare,Tribovo (Yougoslavie) fait partie du meme groupe des
tresors en argent plus petits et se compose de deux bagues, d'un bracelet et de
deux fi.bules en forme d' ancre, du type Vîrtopu,Aţel (fig. 3 /3 ). Les bagues, ainsi
que le bracelet, sont faites d'un fi.I d'argent tordu (fig. 3 /6, 1 4). Il paraît que les
deux fi.bules en forme d'ancre, du type Vîrtopu,Aţel, decouvertes dans un tom,
beau de Dalmatie 44, appar,
tiennent a un tresor de la
meme espece.
Il resulte clonc de ceci
que les tresors en argent ont
la meme zone d' extension que
Ies pieces isolees, a savoir sur
le territoire de la R. P. Rou,
maine, de la R. P. Hongroise,
de la R. P. de Bulgarie et de la
R.P.F. de Yougoslavie. En de,
hors des provinces balkano,da,
nubiennes de l'Empire (Dacie,
Pannonie, Mesie et Thrace),
Ies tresors en argent font corn,
pletement defaut, de meme
que Ies pieces isolees.
Il ressort nettement de
• L oca/ites oii ont eN trovves
des tresors /J6/k�no -danuoiens
ce qui precede qu'il s'agit d'un
groupe de tresors specifi.ques
Fig. 4 de l'espace balkano,danubien
(fig. 4).
La preference pour les parures en argent sur le territoire des provinces
citees se manifeste des la deuxieme periode de I' âge du fer. Les decouvertes en
argent de l'epoque La Tene dans la peninsule des Balkans et dans les territoires
avoisinants sont tres nombreuses, tandis qu' elles manquent presque totalement
dans le reste de l'Europe 45•
E. Patek, analysant les tresors daces en argent de l'epoque La Tene, est
arrive a la conclusion que ces derniers sont en etroit rapport avec Ies territoires
balkaniques et que les tresors daces, illyriens, celtiques et thraces trouvent leur
origine dans la civilisation grecque. La technique de l' ornementation, de la granu,
lation et du filigrane est empruntee de meme a l'art classique grec. Les formes et
l' ornementation classiques grecques ont penetre dans le reste de la peninsule des
Balkans directement de Grece et ont ete adoptees par les Illyriens, les Celtes, les
Thraces et les Daces 46 •
43
« Izvestiia-Societe », IV, 1 9 1 4, p. 2 8 1 . p. 853 et suiv.
44
M . Abramic e t A . Colnago, op. cit., pp. 90-92. 46 E.Patek, Az ugynevezett « dak » szustkincsek
46 Cf. I. Dechelette, Manuel d'archeologie prehis- balkâni kapcsolatai, dans Antiquitas Hungarica, 1 -2,
torique, celtique et gallo-romaine, Paris, 1 927, IV, 1 948, p p . 84-9 1 .

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13 LE TRESOR D'AŢEL 365

Vers la fin de l' epoque La Tene, toute la civilisation du second âge du fer
acquiert un caractere de plus en plus unitaire et ses formes sont adoptees par
les Romains, devenant ainsi l'un des elements de leur civilisation 4·1 • Dans Ies
provinces balkano-danubiennes de l'Empire, la preference pour les parures en
argent se maintient aussi plus tard, ce qui est explicable par la persistance des
populations autochtones, les Thraco-Daces ou Ies Celto-Illyriens 48•
II suffi.t de jeter un coup d' reil sur les tresors d' Aţel, de Vîrtopu, de Sza­
lacska, d'Artchar et de Bare-Tribovo, pour constater entre eux une re.ssemblance
frappante, aussi bien des formes que de la technique d'ornementation des objets.
La piece la plus caracteristique de ces tresors est la fi.bule en forme d'ancre. On
la retrouve dans tous Ies tresors avec la meme forme et elle a son origine, comme
nous l'avons montre, dans la civilisation thrace, s'etant developpee directement
des fi.bules communes en forme d'ancre. Presque tous Ies exemplaires sont ornes
de granules en relief.
Une autre piece caracteristique des tresors balkano-danubiens est la chaîne
tressee en argent, d' ou pend un medaillon orne habituellement de filigrane ou de
granules. C'est ainsi que se presentent Ies chaînes d'Aţei (dont le medaillon est
le plus richement orne), de Szalacska et l'exemplaire de Samokov. Un medaillon
en fer a cheval, semblable a . celui decouvert en 1 93 1 dans le tresor de Szalacska,
fait partie du tresor en argent d'Aszar, que ses monnaies situent au II• siecle
n. e. et qui est en etroit rapport avec Ies tresors de Tata et de Zalahosszufalu
egalement du II• siecle 49• En dehors de ces chaînes tressees qu'on portait au cou
sous forme de collier, nous trouvons dans Ies tresors balkano-danubiens des
chaînes tressees qui servaient a unir des fi.bules a ancre, comme celles de Vîrtopu
et d' Artchar.
La chaîne tressee apparaît frequemment dans la peninsule des Balkans,
en Dacie et en Pannonie, parmi Ies decouvertes appartenant a l'epoque La Tene.
Son origine remonte a la civilisation grecque classique. Dans Ies tresors en argent
du III• siecle n. e. la chaîne en argent se retrouve presque sans changement.
En dehors des pieces caracteristiques (fi.bules a ancre et chaîne tressee),
Ies tresors balkano-danubiens contiennent aussi d'autres pieces, comme par
exemple Ies bracelets et Ies bagues confectionnes en fi.I d'argent tordu, habituelle­
ment autour d'un fi.I en bronze. De meme on connaît des bracelets plats, faits
d'une seule barre et dont Ies extremites sont habituellement un peu epaissies
(Aţei, Szalacska).
Les bracelets en spirale simple sont tres frequents a l' epoque La Tene
».
et constituent un bien universel Les bracelets en fi.I de metal tordu, aux
«
extremites figurant des tetes d'animaux, de l'epoque romaine, ont leurs analogies
dans Ies bracelets de l' epoque La Tene, appartenant a la civilisation greco-scythe,
nee dans le bassin Pontique. Les bracelets plats aux extremites tordues, frequents
dans Ies tresors en argent de Pannonie du II· siecle n. e., sont egalement d'origine
grecque. Le meme type de bracelet, tres repandu a l'epoque La Tene, est connu
47 D. Popescu, dans « Dacia », XI-XII, 1 945- 40 A. Radnoti, A Zalahosszufalusi ezustlelet, dans
1 947, p. 65. FoliaArch, III-IV, 1 9 4 1 , pp. 102- 1 1 5 .
48 I. Petrovic, op. cit. , attribue le tresor de Bela­
Reka aux Illyres autochtones.

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366 I. H. CRIŞAN 14

egalement dans la Dacie romaine, a savoir dans la necropole de Caşolţ 50• Les
un type derivant de bracelets similaires trouves dans les tresors du ne siecle n. e.
bracelets plats, sans ornements, aux extremites epaissies, semblent constituer
(par ex. a Tata).
Les tresors balkano,danubiens contiennent encore des colliers en argent
(Vîrtopu, Szalacska, Artchar et Mahovljani) (fig. 3 /17). Les colliers en argent
les tresors du ne siecle n. e, en Pannonie (par ex. a Tata).
sont, eux aussi, communs a l' epoque La Tene, mais se trouvent de meme dans
Les colliers et les bracelets en spirale sont courants des le premier âge
du fer, quand on Ies confectionnait en bronze, et plus tard, dans la seconde partie
de l'âge du fer, quand ils sont en argent. Ils appartiennent a une ancienne forme
de !'Europe centrale et sont repandus dans toute !'Europe 51•
Une autre caracteristique commune a tous Ies tresors balkano,danubiens
est la technique de leur ornementation : la granulation et le filigrane. La technique
de la granulation et du filigrane a son origine dans la toreutique classique grecque,
qui s'est repandue, des l'epoque La Tene, de sur le territoire de la Grece conti,
nentale dans le reste de la peninsule des Balkans et Ies regions avoisinantes, comme
Conclusions. II ressort de tout ce qui precede qu'au rne siecle n. e., on
le prouvent Ies exemplaires rencontres dans le riche tresar d'Okhrida 52•
trouve dans l'Empire romain un groupe de tresors balkano,danubiens, ayant
une ressemblance frappante entre eux, quoique dans Ies differentes provinces
ou ils apparaissent il existe un substrat local different, celto,illyrien ou thraco,dace.
La preference, commune aux autochtones de la region balkano,danubienne,
pour l'argent se manifeste des l'epoque La Tene, lorsqu'il existe des relations
evidentes entre Ies differents groupes de tresors appartenant aux Celtes, aux
Illyriens, aux Thraces ou aux Daces. Les produits de la civilisation grecque ou
greco,scythe, qui virent le jour quelque part dans la region du Pont, consti,
tuent la source principale d'inspiration des tresors daces en argent de l' epoque
La Tene. Apres la conquete de ces territoires par Ies Romains et leur transformation
en province romaine, Ies formes et le decor de l' epoque La Tene se retrouvent
jusqu'au nre siecle n.e., quoiqu'a proprement parler il n'existe plus a cette date
dans la civilisation romaine. On continue de confectionner des objets de parure
d'Illyriens, de Celtes, de Thraces ou de Daces, ceux,ci s'etant meles aux colons
romains. Mais la preference pour Ies parures en argent persiste. Ces dernieres
etaient confectionnees dans Ies ateliers situes quelque part sur le territorire men,
tionne, sans que I' on puisse preciser leur emplacement exact. De ces ateliers,
Ies parures s'acheminaient, par voie commerciale, vers Ies provinces de Dade,
de Mesie, de Thrace, de Pannonie, de Dalmatie. L'existence d'ateliers communs
est prouvee par la ressemblance frappante, allant jusqu' a l'identite des pieces
qui constituent les tresors cites plus haut.
La preference pour Ies parures en argent et la persistance de certaines
formes de l'epoque La Tene, comme la chaîne tressee, ne peuvent s'expliquer
que par l' existence et la persistance sur ce territoire d'un substrat autochtone.
01
50 N. Lupu, Istoricul cercetărilor necropolei de la D . Popescu, dans « Dacia », XI-XII, 1 945-1 947
Caşolţ-Sibiu, dans SCŞC!uj, VI, 3-4, 1 95 5 , p. 107, p. 66.
fig. 1 . 52 E. Pătek, op. cit., p. 88.

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15 LE TRESOR D'AŢEL 367

Independamment de la sphere culturelle balkano-danubienne, qui se trouve


en quelque sorte en dehors de l'Empire romain, dans la region pontique se deve­
»,
loppe ce premier groupe germano-pontique dont parle E. Beninger 53 et qui
«
emploie la meme technique d' ornementation. Ce groupe culturel germano-pontique
a lui aussi comme origine la civilisation grecque, enrichie par les influences
scytho-orientales. La technique de la granulation et du filigrane, dans le groupe
cite plus haut, se repand plus tard, de la region pontique, dans le territoire rou­
main, de la Hongrie et de l' Allemagne centrale, pour s'arreter en Scandinavie.
Il ne peut cependant s'agir la d'une influence directe sur les tresors du groupe
balkano-danubien de l'epoque romaine. La ressemblance, c'est-a-dire la technique
commune de fabrication des deux groupes culturels, est due a leur source commune
d'inspiration, l'art grec.
Si nos conclusions sont exactes, le tresar d' Aţel constitue un nouvel argu­
ment archeologique en faveur de la persistance de la population autochtone dace
a l' epoque romaine.
I. H. CRIŞAN

63 E. Beninger, dans WPZ, XIX, 1 932, p. 233.

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DE NOUVEAU SUR LA PLAINTE DES PAYSANS
DU TERRITOIRE D'HISTRIA

Parmi les inscriptions decouvertes a une date relativement recente a


Histria, il faut certainement accorder une importance exceptionnelle a la plainte
des paysans habitant le territoire rural de cette cite contre les vexations de toutes
sortes de l'administration romaine 1 . Decouverte en 1 934 « dans les constructions
byzantines voisines du temple d' Aphrodite » 2, cette inscription est longtemps
restee dans le laboratoire du Musee du chantier d'Histria sans etre publiee, bien
qu'elle eut ete presque aussitot signalee par l'auteur de la decouverte et qu'elle
eut fait l'objet d'une communication a l'etranger, connue chez nous seulement
par un resume 3 et par certaines allusions 4 ou certains commentaires 5• Redecou�
gure entrepris sur l'initiative de I' Academie de la R.P.R., elle a fait d'abord l'objet
verte, si l'on peut ainsi dire, en 1 949, a l'occasion des travaux de grande enver�
d'une communication a l'Institut d'Histoire de l' Academie de la R.P.R. et
ensuite d'une publication, avec un ample commentaire, dans « Studii şi Cercetări
Malheureusement, a notre grand regret, nous devons reconnaître que k
de Istorie Veche» 6 •
publication de cet important document a pu donner prise a certaines critiques:
d'abord par le grand nombre de fautes d'impression et puis par l'absence dc
moindre resume dans une langue internationale : d' OU certains malentendus OL
certaines interpretations erronees. C' est pourquoi nous estin-1ons qu'une nouvelle
1 La plupart des assez nombreuses inscriptions 5 1 8. Cf. aussi Gr. Tocilescu, dans AEM, XI, 1 887,
connues, concernant le territoire rural d'Histria, p. 1 69, n° 1 4 2 IGRR, I , n ° 5 93 (d'un village dont
=

proviennent du vicus Quintionis, du vicus Secundini, nous ne connaissons pas le nom) ; I. I. Russu, dans
du vicus Celeris et du vicus Narcissiani : V. Pârvan, SCIV, VI, 1 -2, 1 95 5 , p . 75 et suiv. ; V. Pârvan,
Histria IV, p. 6 1 7 , n° 24 ; idem, Histria VII, p. 55 Histria N, 1 9 16, p. 1 0 1 et suiv. (vicus Buteridaval
et suiv., n° 46 ; p . 62 et suiv., n° 49 ; p . 67 et suiv., et, en general, R. Vulpe, Histoire ancienne de la
n° 50 ; p . 7 1 et suiv., n° 5 1 ; p . 74 et suiv. , n° 5 2 ; Dobroudja, 1 938, p . 194 et suiv.
p. 78 et suiv., n° 5 3 ; p. 96 et suiv., n° 6 1 ; idem, 2 Melanges Marouzeau, p. 3 24. Cf. , maintenant,
dans « Dacia » II, 1 925, p. 2 1 4 et suiv., n ° 1 8 ; dans R E G, LXXI, 1958, p. 283.
p. 2 4 1 et suiv., n° 4 1 ; p. 246 et suiv., n° 43. Se. 3 RE L , XIII, 1 93 5 , p. 23.
Lambrino, dans Melanges Marouzeau, 1 948, pp. 4 RE L , XVI, 1 938, p. 27.
3 22-324, nos 9, 10 et 13. D. Tudor, dans SCŞ iaşi, 6 Melanges Marouzeau, pp. 3 1 9-346 (passim).
I, 1 950, pp. 469-477 ; ibidem, II, 1 95 1 , pp. 498-- 6 SCIV, I I , 2, 1 95 1 , p . 1 37 et suiv.

�1 - c . �o

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370 IORGU STOIAN 2

publication de ce texte est utile, d'autant plus qu'entre temps on a trouve dans
le laboratoire du Musee du chantier deux fragments qui pourraient faire partie
du meme monument. En revenant sur ce document et sur les problemes qu'il
souleve, nous tiendrons compte, bien entendu, des observations formulees a
l' occasion de sa premiere edition 7 et nous tâcherons egalement, chaque fois
que l' occasion se presentera, de proposer des elements nouveaux d'interpretation.
c

Fig. 2

Commen<;:ons par une description du document. Ainsi que nous l'avons


montre dans notre etude mentionnee ci,dessus, il s'agit en premier lieu d'un
bloc de pierre calcaire jaune en forme de parallelepipede a base carree, ampute
de ses parties superieure et inferieure, sans parler d'autres brisures laterales (voir
fig. 1 et 2) 8• Le bloc a, dans son etat actu el, la ou il est le mieux conserve, c' est,3_,
dire sur sa face gravee centrale, une hauteur de om 6 1 . La face gravee de droite
a presque la meme hauteur, etant mutilee, en haut et en bas, a peu pres au meme
niveau que la precedente. La face gravee de gauche a une hauteur de om 565 seule,
ment, la difference jusqu' a om 61 etant repartie presque egalement entre ses parties
superieure et inferieure. En:fin, le bloc presente, vers la partie superieure de son cote
non grave, la marque d'un grand eclat de pierre ciont il a ete ampute, sur pres de la
moitie de son epaisseur, plus de la moitie de sa largeur et 0, 1 0 -Qm 1 5 de hauteur.
La hauteur initiale du monument est evidemment dif:ficile a preciser. On
peut cependant supposer, du moins pour sa partie ecrite, compte tenu de certains
elements de forme et de contenu de l'inscription sur lesquels nous reviendrons,
qu'il ne depassait probablement pas de beaucoup 1 ro .
7 Surtout par J . e t L. Robert, dans RE G, LXXI, 1 955, p. 106, no 273 ; I. I. Russu, dans SClV, VI,
1958, pp. 283-284. Cf. aussi C. Balmuş, dans SCIV, 1-2, 1 955, p. 83.
IV, 3-4, 1 953, pp. 7-2'J (passim) ; R. Vulpe, dans 8 Chantier d'Histria, Inv. L , n° 136 A. Nous
SCIV, IV, p. 733 et suiv. (passim) ; Em. Condurachi, ignora ns auquel des deux numeros (B. 1 0 1 6 et C. I ) de
Histrio I, 1954, p. 5 7 ; VI. Hanga, Crestomaţie pentru l'ancien inventaire il correspond, car nous n'avons pu
studiul istoriei statului şi dreptului R.P.R„ I, Bucarest, consulter ni cet inventaire, ni le journal des fouilles.
Copie, photographie, estampage.

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371

Fig l

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372 IOR G U STOIAN 4

Les quatre cotes de la pierre sont, comme nous l'avons deja indique, de
largeur egale ou presque egale, a savoir de om 465, dimension calculee sur la face
droite, la mieux conservee a cet egard. Cette face est d'ailleurs, a part certaines
parties assez effacees qui en rendent la lecture difficile, la mieux conservee en
general, n'ayant pas de lacunes importantes, sauf celles des trois premieres
lignes. Signalons encore une fente superficielle, en forme d'angle obtus, ayant
sa pointe a la hauteur de la 1. 9 (qui est conservee), a om 20 du bord de droite
de la pierre, et ses extremites a om 125 (en haut) et a om 09 (en bas) de ce meme
bord. Une seconde fente, formant un angle droit avec le cote inferieur de la
premiere, va de la base de la 1. 14 jusque sous la base de la 1. 15.
Par contre, la face gravee centrale presente, a gauche et sur toute sa hauteur,
une grave brisure, correspondant a un gros eclat de pierre, large d'environ om 1 15,
sauf a sa partie inferieure, ou elle est plus large, et empietant sur le cote gauche.
La partie de droite de cette meme face est intacte, a l'exception d'une brisure
assez serieuse sur la 1. 1 et de quelques lacunes, d'une a deux lettres, aux
1. 2-4 et 1 1 -12.
Le cote gauche, enfin, presente un certain nombre de brisures affectant
l' extremite gauche de certaines lignes, ainsi qu'une grosse brisure (un eclat
de pierre) a droite et sur toute sa hauteur. Cette brisure varie entre 0,120 et
o m 205 de largeur ; plus exactement elle est de o m 1 55 a la 1. 1, va en decrois,
sant jusqu' a la partie superieure de la 1. 4, ou elle est de om 120, pour s' elargir
progressivement et atteindre sa largeur maximum, de om 205, a la 1. 15.
A la partie centrale - pour l'appeler ainsi - du monument appartient
certainement un fragment 9 decouvert par nous ulterieurement, qui s' encastre
parfaitement dans le coin superieur de gauche de la face gauche de la pierre (v.
fig. 2c), mais sur lequel il n'y a pas lieu d'insister ici.
Passons maintenant a l'examen du texte, en commern;:ant par la face du
milieu et en continuant par les faces laterales droite, puis gauche. Cet ordre est
indique non seulement par la pratique des inscriptions gravees sur ce genre de
monuments 10, mais aussi par l'enchaînement des idees, ainsi que nous verrons
plus bas, et par la subscriptio en latin -de la face laterale gauche. La partie
-

conservee du texte, grec dans sa majeure partie, est repartie de la fa<;:on suivante :
13 lignes (dont la derniere consistant seulement en quelques lettres) pour la face
centrale, 15 lignes pour la face droite, 17 lignes pour la face gauche : au total 45
lignes, sur lesquelles 40 1/2 en grec et 4 1/2 en latin. La difference de 2 et de 4
lignes entre la face du milieu et les faces laterales tient du fait que la hauteur
des lettres sur la premiere -malgre certaines variations d'une ligne a l'autre et
meme d'une lettre a l'autre, souvent dues aux irregularites de la pierre -n'est
jamais inferieure a om 028, plus exactement est comprise entre 0,028 et om 032,
tandis que sur la face droite elle est comprise entre 0,025 et o m 028 et que sur
la face gauche elle atteint au debut om 030, pour diminuer ensuite progressive,
ment, de bas en haut, jusqu' a om 023.
En ce qui concerne le caractere des lettres, il faut remarquer surtout : la
forme lunaire des �. des E, des O ; la forme speciale, d'ailleurs inconstante, des
9 Chantier d'Histria, Inv. L, n° 136 B ; v. aussi, 10 V. par ex. CIL, III, Suppl. 2, n° 7000 (inscrip·

plus haut, note 8. Dimensions : O, 1 1 X 0,23 X Om 1 6 tion d'Orkystos, Phrygie).


(manque dans la fig. I C).

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SUH LA PLAINTE DES PAYSAi'\S DU TERRITOIRE ll'HISTRIA 373

M et des 3 ; enfin les variations de forme, moins significatives, des lettres A,


�, Y. De meme il faut souligner, pour le role que ce fait joue dans la lecture, la
similitude de forme entre les lettres A et A, E et L (lunaires), 8 et O, due au fait
que le point, seul signe distinctif entre les lettres de chaque couple, est souvent
efface. Disons enfin, pour conclure ces considerations sur la graphie du texte,
que celui-ci, ainsi qu'on peut voir, presente un nombre restreint de ligatures,
en admettant meme qu' a un point de vue strictement epigraphique celles que
face 2 - 1. 4 L (lunaire) MH, 1. 1 0 KATAM, 1. 1 1 L (lunaire) M ; face 3
nous avons relevees aient droit a cette appellation (face 1 - 1. 4 PA, 1. 5 PA� A ;
-

1. 6 KAI). Une ligature curieuse est celle de la face 2, 1. 1 3 : E (lunaire) X. Pour


ce qui est du texte latin, signalons seulement le caractere particulier de l'S.
Voici maintenant quelques observations de detail sur le texte (v. fig. 1 et 2) :
1 . Face centrale : au commencement de la 1. 1 , Ies traces visibles d'un
A ; a la fin de cette meme ligne, apres le P, un I suivi de la haste d'un T,
Au commencement de la 1. 2 , Ies traces d'un L (lunaire), suivies d'une legere
semble-t-il, et de l'une des hastes ainsi que de la barre horizontale d'un H.
fente, qui pourrait etre aussi un signe de ponctuation. A la fin de la meme
ligne, nous croyons pouvoir discerner la partie inferieure d'un K et la haste
d'un P. L. 3 , Ies traces de la lettre initiale i:ourraient etre celles d'un L (lunaire),
mais tout aussi bien celles d'un T ; a la fin de la ligne, on distingue clairement
la moitie d'un A. L. 4 -9, rien de special a signaler, sauf peut-etre le commen­
cement des 1. 5 , 8 et 9, ou l'on apen;:oit Ies traces d'un T, la haste de droite d'un
N, enfin la moitie de droite d'un A ou d'un �. L. 1 0 , au commencement, Ies
traces d'un L (lunaire) et a la fin, a ce qu'il semble, un A. A la fin de la 1. 11,
nous distinguons, malgre la brisure, Ies lettres NT. L. 1 2 , au commencement,
nous croyons pouvoir dechiffrer L (lunaire) OY. Nous avons renonce a la derniere
ligne, Ies quelques traces de lettres qu' elle presente ne pouvant rien donner de
satisfaisant.
2 . Face laterale droite : L.1, apres PIA, qui est clair, peut-etre un A, suivi
de trois traits verticaux sur lesquels nous ne pouvons faire aucune supposition
acceptable. M eme observation pour ce qui fait suite au II de la 1. 2 . Au com­
mencement de la ligne suivante, nous croyons pouvoir distinguer Ies barres
d'un K. Pour la 1. 4, il y a plusieurs remarques a faire : d'abord, Ies trois
premieres lettres, qu'il faut lire TE (lunaire) H, sont suivies des traces d'une ou
de deux lettres, ensuite d'un A ou d'un A, d'un indiscutable L (lunaire), enfin
de deux signes que nous dechiffrons comme MH ; sur la meme ligne, nous esti­
mons qu'entre le E (lunaire) et le T il n'y a rien a lire, le lapicide ayant tout
simplement saute la brisure signalee plus haut, de meme qu' a la fin de la ligne
nous croyons qu'il n'y a rien de grave apres l'Y. De la 1. 5 a la 1. 12,
rien de special a signaler, a part les traces d'une haste a la fin des 1 . 9 et 10 et
la partie superieure d'un O au commencement de la 1. 1 1 . L. 1 3 , le signe curieux
que nous avons signale a propos de l' ecriture doit, a notre avis, etre interprete
un X. A la fin de la 1. 14, apres un N qui est certain, nous croyons pouvoir
comme une ligature accidentelle, due a une faute du lapicide, entre un O et
distinguer un B. ensuite la partie superieure d'un Y, une lettre effacee, un A
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374 IORGU STOIAN 6

ou un A, enfin un � (lunaire). A la derniere ligne de la face 2, a signaler un


T et, a la fin de la ligne, apres l' Q, les traces de trois hastes, enfin un P nettement
trait oblique au commencement de la ligne, une lettre manquante entre A et
visible.
3 . Face laterale gauche : L. 1, on distingue la partie supeneure de deux

un H), enfin � E (lunaire) O et les traces claires d'un M ; 1. 2, au commen„


lettres, peut„etre E � (lunaires ), ensuite une haste suivie d'un point (peut„etre
cement de la ligne, la moitie de droite d'un A et a sa fin, la moitie de gauche
de la meme lettre. Au debut de la 1.3, les traces d'un � ou d'un E (lunaires),
a la fin de la ligne, apres l'O, la partie inferieure d'une haste, suivie, a ce qu'il
semble, des traces d'un <I>, ensuite d'un I, peut„etre enfin du commencement
l'ecriture du document, peuvent tout aussi bien etre des � que des E (lunaires) :
d'un A ou d'un A. L. 4, il faut noter la presence de cinq signes qui, d'apres
on verra plus bas la lecture que nous avons adoptee. L.5 et 6, rien a signaler.
A la fin de la 1. 7, une haste, probablement d'un H, d'apres la vague trace
de la barre horizontale. Les 1. 8, 9 et 1 0 sont claires, a part une confusion possi„
ble entre l'O et le 8. Signalons, a la fin de la 1. 1 1 apres l'O, deux traits
verticaux que nous interpretons, le premier comme un I, le second comme un
simple fragment de lettre (voir plus bas). La lettre du debut de la ligne suivante
pourrait etre un I, mais tout aussi bien un T. En ce qui concerne le texte latin,
si ce n'est peut„etre le commencement des 1. 1 5 et 16.
qui commence a la moitie de la 1. 1 3 , il ne presente aucune difficulte speciale,
Ces observations prendraient fin ici, si des recherches plus ou moins
recentes effectuees au Musee du chantier n'avaient appele notre attention sur
trois fragments d'inscription qui, autant par Ies proprietes de la pierre que par
le caractere des lettres, presentent avec le monument dont il est question ici
des ressemblances frappantes. Ces fragments, de dimensions et de valeur inegales
d'ailleurs, doivent par consequent retenir notre attention, meme si en fin de compte
nous ne devions retenir qu' a titre d'hypothese l'idee qu'ils font partie du bloc
central.
La premiere de ces pieces est un petit fragment (fig. 3) 11, sur lequel notre
attention a ete attiree par le dessinateur du Musee National d' Antiquites de Buca„
rest, Pamfil Polonic. Malheureusement, vu les dimensions reduites du fragment et
le fait que, contrairement a celui mentionne plus haut, il ne s'adapte a aucun
des cotes du bloc, tout ce que l' on peut en dire c' est que, compte tenu de la
qualite de la pierre et du caractere des lettres, il a pu, eventuellement, faire partie
de l'un des coins manquants entre la face centrale et la face laterale droite du
bloc. Quant a son texte, il est de meme difficile d'etablir quoi que ce soit qui
tienne. Les memes remarques sont valables, a peu de chose pres, pour le second
12•
fragment (fig. 4)
II n'en va pas de meme pour le troisieme fragment (v. fig. 5) 1 3• De dimen„
sions appreciables, il constitue la partie inferieure d'un autel de pierre calcaire
11
lnv. Histria L, no 1 36. Dirnensions : 0, 1 2 X 13 lnv. H istria L, no 3 1 4. Dirnensions : 0,30 X

0 , 1 6 X Om 065 . 0,65 X Om 46.


13 lnv. Histria L, no 334. Dirnensions : 0,25 X
0,30 X Om 30.

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7 SUR LA PLAINTE D E S PAYSANS DU TERRITOIRE D'HISTRIA 37f>

jaune, au profil tres marque. L'une de ses faces, la seule qui soit gravee, est intacte
sur toute sa largeur, contrairement aux trois autres faces, qui sont plus ou moins
abîmees, surtout les deux faces laterales. Cette face a om 30 de hauteur sur
om 64 de largeur en bas, a la hauteur du profil (hauteur de celui,ci a l'endroit le
plus large: om 1 7), pour diminuer
progressivement et atteindre, ' Oe
16 cm plus haut, om 48. Hau,
teur des lettres : om 025. Les au, 1\'A
tres câtes, n'ayant pas d'inscrip, P t; y
tions, presentent un interet plus Fig. 3 Fig. 4
reduit pour notre discussion.
Ainsi qu'on peut voir, le materiel de ce fragment, sa forme, la largeur de
ses faces om 48 par rapport a om 465 pour le bloc - le caractere des lettres de
-

l'inscription permettent de supposer que Ies deux pieces faisaient partie d'un seul
et meme monument, bien que nous n'ayons pas reussi a reconstituer celui,ci,
certains morceaux intermedi,
aires manquant probablement.
En tout cas,
si notre supposi,
tion est exacte, il est extreme,
ment probable, d'apres le texte
de son inscription (voir plus
bas), que ce fragment ait fait
partie de la face laterale gauche
(C), la derniere, du bloc.
Pour ce qui est de ce l
)
sauf pour la 1. 1 , de diffi.cultes
texte, sa lecture ne presente pas,
trop grandes : moins grandes, en
tout cas, que pour le bloc cen, Fig. 5
tral. Celui,ci souleve en effet,
pour les raisons que nous avons montrees, une serie de difficultes qui ne
sauraient toutes recevoir une solution pleinement satisfaisante. Neanmoins nous
croyons pouvoir presenter, pour l'ensemble du document et avec de tres fortes
chances d' etre dans le vrai, la lecture suivante 14 :
I. [Au'îoxp&:r o p L K()(lcr()(­ II.
pL Tl'îw AtAlw 'AapL­
()(Vw 'Av'îwvdvw Eucri:: ­
�d �i::�M'îc{} i::u i:: pye-
5. 'î "IJ x ]()(L crw'î � P L 'î� [c; xw­ 5. .. pL()(A . . . . . . . • . . .

µ·l) ]c;. "Ev':"EU�Lc; ŢU) x p [()(­ . . EV X()(L Tc 7tOAA&.­


• • • • • •

'rlcr ]'îw U7tOl:'îLXW ' I ou/,­ xLc; 'îOU �'îOUc; &(ai:: &cr-
[w � ]i:: o u� pw 7t()(piX x[w­ 'îE -YJµiic; fL"f]XE'îL M-
fL"f] }rwv xop()( �cÎ.:y i:: L . ' H ·· 'J()(cr8i:: t�U7t"f] pE'îdV X()(-

14 II est evident que dans cette nouvelle edition L. Robert, op. cit„ dont nous citerons les lectures
nous avons tenu compte des observations de J. et aux endroits voulus.

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376 IOH. G U STOIAN 8

1 O. µo:î: Jc; x.oc-;-ei ixr,U-, -;s: 10. O]W[c;Jm:p xoct oux E�U7nJ­

i.Lev [ o ]u Aocixou Jl u py o u 15-


xttl E]z V'J'!"Z� ���v xc:)- p h·1J crocv o [ [ ] EX -;-ou 'Ae.y o­

(b wckue.-;o ocur'l � 8·'i­


µ ·1p1 ] 7tO'.FiX -:·fiv O "'l)µ ccr [ ­

-;ocqc; Ai-; ou p'i lotic; xott &[ v-


ocv o ]8ov �ocpouµsOoc
µocrb . o8oc; ŢQ 7tpw-rov,
15. '( ocpdoc]ic; 'J7t"ij pe:-;-ouv l-;­ 1 5 . oi'.nvsc; µ·fi u 7t o <pe p on sc;
sc; . . . -;-o lcrcu-ro µzv . . . ']&c; -ro: 'Ai-roupy[occ; xott -riXc;
cX ]vyocpdocc; '"rW '";"O'"rS zpo-
V ]w E7te8wxoc'1 �u [� ]k[l ]­

o • e • o • o •
'
• ' o o o o I I o o OlO'I ' A [v ]-rwv[w ' l [�l� p [w . .
20. 20.

J II. a

. . . . 80:6 1.L[e:Ooc] . . . . . . . .

8i' i ( ? ) ]v:x. p [-ro u qii'A[ocv0pw-


]ocl -� µz"i'.c; . . . . . . . . · · · ·
X

J.

7tlocc; ikljcrs �µ[iic; &v-


8 J pcim o uc; 7tev·1J-r [occ; kc--
ei ]u p'rouc; xe<t 8ouvoc[i �µî:v
u7to ]"y pe<qi·fiv -roiocu-;- "'l) [v xoct
10. M ]voccr8e: -�µiic; oi[& crou
qii'Aoc„ fl pw7tlocc; xoc[t um ;y poc­
q:i�c; xoc-re<µEvw1 [Ev xw-
µ·ij xcd µ-fi 1.Lsn.. ix[ dv de; f.­
-rs p eiv -;orr:ov. u7t[ oy pe<qi·fi u mx.-
1 5 . 'rlxou · Secundu[m supscri­
ptionem Anton[i claris-
simi( sic ) memoriae [ viri hae-
c leg[ ati] supscriptio, [munera et

angarias pra[ebeant.
IT 1. b "E-y r poty s'1 . . . . . . 7tp Jo x0J ­
t.L"'i'wv hl µ[ oc·r ]ia-; p&-rw v
' A p-ro:µcow pou 'A p[cr-r0)vuc;
xocl l\Hxxou rocl ou

Void la traduction du texte :


bienfaiteur] et sauveur du village. Plainte au tres puissant ( clarissimus : de
I. [A Titus Aelius Hadrianus Antoninus Pius, Imperator Caesar Augustus,
=

rang senatorial) gouverneur Iulius Severus, de la part des paysans de la region


( du village ?) de Dagis ( ?) Nous qui sommes etablis et dont le village se trouve
= :

ayant a executer tant (de ces corvees ?) - - - II. - - - plusieurs fois par an, que nous
aupres de la route publique, nous sommes accables de prestations et de corvees,
ne sommes plus capables de faire face (a nos obligations), de meme que n'ont
plus pu faire face aux leurs ceux du denomme Laicos Pyrgos, situe la�meme
d'ou part la route publique, lesquels, precedemment, ne pouvant plus supporter
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SUR LA l'LAINTE D E S PAY SAN S lJl! TER !l!TOIRE D ' H I STHIA

Hiberus (qui reglementa leur situation) - - - I I I - - - Nous te prions clonc - - -


ni les prestations, ni les corvees, adresserent de ce temps leur plainte a Antonius
L.
nous aussi - - - avec ta misericorde bien connue, d'avoir pitie de nous, malheureux
accables de travaux, et de nous donner une subscriptio, afin que nous puissions
(ainsi), grâce a ta misericorde et a ta subscriptio, rester dans le viliage et (ne pas
etre obliges de) partir ailleurs. Subscriptio du gouverrn.ur : Qu' ils executent les
prestations et les corvees, sui vant la subscriptio d'Anton i us, qui fut homme de rang

gouverneur (actuel) . . III ( ?) .


senatorial, (d' apres laquel l e est donnce) egaleme nt la presentc subscriptio du
. b. Ecrit par . . de la part des paysans, sous la
magistrature d' Artemidoros (fils) d' Ariston et de Miccos (fils) de Cai os.
Cette lecture demande certaines explications. D'abord, ainsi que l'on a pu
voir, nous avons suppose que l'inscription commence par la dedicace, en signe
de loyaute, a I' empereur en fonction. Ce qui nous y a determine, c' est, en premier
lieu, la presence dans le texte du mot rrciYr'Îj p t , qui fait partie generalement des
titres honorifiques des empereurs, et puis le fait que la dedicace a l'empereur n'est
pas inhabituelle dans ce genre de documents. Nous la rencontrons, par exemple,
sous une forme un peu differente îl est vrai, dans l'inscription latine bien connue
de l'an 1 16-1 17, trouvee a Henchir,Mettich, qui renferme des dispositions con,
cernant la situation des colons d'un grand domaine africain et commence ainsi :
[Pro sal]ute Aug (usti ) n (ostri ) im[p (eratoris)] Caes (aris) Traiani pri n[c (ipis)]
totisque domus divine [o]ptimi Germanici Pa[r]t h i ci 1 5 .
a
Quant la formule elle,meme, c'est evidemment exempli gratia que nous
la proposons, sans qu'elle ait rien d'invraisemblable d'ailleurs, si l'on a en vue
Ies formules utilisees dans ce genre de documents ; c'est ainsi que pour Antonin
le Pieux, dont le nom a du etre invoque dans notre inscription pour les raisons
que nous verrons plus loin, elle est attestee, sous une forme plus ou moins sem,
blable, par de nombreuses inscriptions 16 •

Certains doutes peuvent etre souleves par notre lecture de la fin de la


c;
dedicace, plus precisement de l' expression crc.Yr'Îj pt ·6j [ ){(:>µ-!)] c;, qui, parlant d'un
village, paraît bien un peu pretentieuse ; par contre la lecture T�[s 0 1.x ouµs'rf)] c;,
a laquelle nous avions pense d'abord et qui serait plus satisfaisante de ce point
de vue, souleve de serieuses difficultes a cause de la longueur de la lacune.
15 AnnE p, 1 897, n ° 48 ,-- P. F. Girard, Textes rappelant par son contenu celle de plus haut, avec
de drcit 5e ed., 1 923, p. 875 et suiv. ; cf.
romain, la difference gue cette fois-ci c'est une lex Hadriana
aussi l'inscription de 1 98-2 1 2 , trouvec ii Ai n ­ gui est invoguee. II n'est pas exclu gue la plainte
Ouassel, P. F. Girard, op. cit„ p. 88 1 et suiv . L'in· bien connue des colons de Saltus Burunitanus (v.
scription de Henchir-Mettich est gravee sur Ies guatre plus loin) ait commence egalement par une dedicace
faces guadrilaterales d'un autel et comprend, apres de ce genre, ainsi gu'il ressort de la formule finale

plum legis Mancianae - Ies rapports entre fermiers


la dedicace gue nous avons reproduite, une lettre de l'inscription : Feliciter consummata et dedi cata

principaux - conductores - et sous-fermiers -


des procurateurs imperiaux reglementant -· ad exem­ i di b us Mais Aureliana et Corneliano cos. cura agente

coloni - d'un
C. Iulio [Pe]lope Sala/mti mag(istrn) (P. F. Girard,
­ op. cit„ p. 20 I ) .
domaine Jenomme Villa Magna 1 6 V.
par e x . I G , III, l , 526 (Athcncs) : [A0To­
Variani sive Mappalia S i ga. L' inscription el' Ain­ zf p]'l.[To pL KoclcrotpL TlT<j.> Att-E cp '.\3]p-.ocv[cp] ',\no­
Ouassel est, de meme, gravee sur un autel, mais vdfv cj.> r..;ucre:�e:T �e:�otcr't'c}> O'WT'ijpL -:"îj � ;r6/,e:w]� ; IG,
seulement sur trois de ses faces, comme celle V. 2, no (Tegee) : r Au-:oxp:h·opot Koclcrotpoi: 'I'. A'O.LO'J
gui nous occupe. La dedicace en l ' honneur de Scptime­ �_\8pi:tvfN '_\v7(i)\le:i:vov �Er:ktcr-:-Cl'I E1.J] cre:[f1-r,1 crwTYjp'Z
Severe, de Caracalla et de Geta (ce dernicr, Ccsar) [z7.� z-:lo„-:·t;v -:·�c; r)] ix0uµE:v·r,c;,
est suivie d'une lettre des procurateurs i mperiaux

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�78 lOHGli STOL\l'\ 10

Une fois admise l'existence de cette dedicace prealable sur la face centrale
de l'inscription, on ne peut s'empecher de penser que Ies autres faces ont du
avoir a leur partie superieure un nombre de lignes egal, au moins quatre a natre
avis. II nous paraît plus difficile d' evaluer les eventuels manques de la partie infe,
rieure de l'inscription. On pourrait admettre, par exemple, qu'il ne manque
rien, comme paraît indiquer, au premier abord, le signe de « fin de page de la »
fin de la face gauche, la derniere. C' est l'hypothese que nous avions formulee
dans la premiere edition de natre etude. Mais a la suite de la decouverte du nou,
veau fragment qui, ainsi que nous venons de montrer, semble justement completer
cette face, nous jugeons plus plausible I' opinion selon laquelle il manquerait aux
Une lecture particulierement difficile a ete celle, a la 1. 9 de la partie centrale
autres faces aussi environ quatre lignes, en bas comme en haut.
(A), de l'expression qui designe certainement le nom de la localite dont depen,
daient Ies auteurs de la plainte et pour laquelle nous avans propose z 6 p'Y.. �&.ye:L
(au datif). La forme de la premiere lettre, qui fait aussi penser a un K au
contour imparfait, la presence d'un O au lieu d'un D, mais surtout la
forme difficile du nom meme de la localite �&.ye:L alors qu' on se serait - -

attendu a un genitif piuriei, comme par exemple dans Ies inscriptions de Scap,
17 ,
topara et d' Aragua voila seulement quelques,unes des difficultes - pour ne
parler que de celles de forme - soulevees par cette expression ; ajoutons d'ail,
leurs qu'une lecture, en un seul mot de ce passage n'est pas a exclure 18 • Si en
fin de compte nous nous sommes arrete - sans etre, on le pense bien, pleine,
ment satisfait par cette solution a la lecture proposee, c'est en rapportant ce
-

qu'elle comporte d'irregulier a une contamination possible des formes d'expres,


sion grecques par Ies formes latines, de plus en plus repandues dans la region,
dans la reproduction de certains noms thraces.
Les autres lectures que nous proposons ne doivent pas soulever, a natre
avis, des objections aussi serieuses. Par exemple, la lec;:on &.[ vy'Y.. pdoc ]Le;, aux
1. 1 4-15 de la meme face, est confirmee de fac;:on peremptoire aux I. 16-17 de
la face droite, sans mentionner la derniere ligne de la subscriptio, ou elle est abso,
lument claire. De meme nous avions pense, lors de natre premiere edition, que
la lec;:on [ &v-n] ypru.p�v (I. 9) et [ &vny poc] cpîjc; (I. 1 1 et 1 2 de la derniere face)
pouvait se justifier par le caractere meme du document. Or, a un nouvel examen
de celui,ci, nous avans adopte la lecture de ]. et L. Robert [lmo ]ypcxcp·�v,
[ unoypoc] cp'Îjc;, que confirme l' expression latine de la subscriptio ([supscri]ptionem
supscriptio ) . Nous acceptons de meme la ponctuation et la restitution proposees
par les memes epigraphistes pour Ies I. 13-15 de la face c : [de; �]'t"e: p ov T 6n ov .
' Yn[ oypcxcp� uncx]'t"Lx ou 1 9 .

17 Syll, Il3, p. 603 et suiv„ no 888, 1 . 2 : mx p O, x!X[6]c!i [a]r:e: p ? , a u lieu d e X!X [6 ]w [a]7tz p ; 1 . 1 4 : la
xroµ"l]TWV LX!XITT07te>: p1JVWV ; OGI, I I, p. 1 6 9 et suiv., virgule apres 7t pWT OV et non avant ; III I. 3 - 5 :
no 5 1 9, I. 3-4 : [l'.mzp TOU xot]vou -rc-::.v 'A payou1JVWV. [•ljc; crou ( ou aljc;) &au ]vxplTou XTA. qnA [!Xv6 pro]rrl!X<;,
18 J. et L. Robert, op. cit., n 'excluent pas non au lieu de lle: 6µ[e:6CL - x ]!Xl. ·� µde; - [llt' �]vxp[T OU ;
plus la possibilite d'une telle forme. I. 7-8 : [AtTo ]up·rou c; ? pour [At•o ]upyouc;, (sa ns aucune
19
Nous estimons de moindre importance et, reference a une autre lecture possible, proposee
en tout cas, discutables Ies lectures suivantes des par nous des notre Jre edition : [i'.m:o]upyouc; ; I. 9 :
m emes epigraphistes : I, 1. 1 6 : TOUTO, au lieu de [wa•e:] , au lieu de [x !Xll ; I. 1 7 : m emoria (sic ?), au
-;oao\i•o ; II, I. 7 : c'i:i [lle: ? ] , pour c'i:i [lle:] ; 1. 9- 1 0 : lieu de memoriae (clair sur la pierre).

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11 SUR LA PLAINTE D E S PAYSANS m- T E l\HITO I H E D'HISTRIA

La restitution du nom d' Antonius Hiberus (I. 1 9 de la face droite), proposee


des le debut par l'auteur de la decouverte de l'inscription, s'appuie d'une part
sur Ies traces des lettres respectives, d'autre part sur le fait que ce personnage
est mentionne, ainsi que nous le verrons plus loin, comme gouverneur de la Mesie
Inferieure a une date assez proche de celle de l'inscription. Nous passons sur
d'autres explications, utiles sans etre essentielles, comme par exemple la lecture
possible u7t ou pyouc; (I. 7--8 de la derniere face) au lieu de Avrou pyouc; 20 , operas
au lieu de munera, praestent au lieu de praebeant (ces deux dernieres dans Ies
deux dernieres lignes de la su bscriptio ) . Enfin le seul point que nous ayons a faire
remarquer dans le dernier fragment est que zy[ pll.. �z] , a moins que ce ne soit
E7t [ ohicrz] , est propose exempli gratia et devait etre suivi du nom du scribe ;
,
quant '
a ce qui precede xc.) µ·'I T&'.w, cela pourrait etre tout aussi bien, sinon mieux,
'
ll..7t O que 7t p o .
Quelques explications nous paraissent, par contre, necessaires sur la langue
et l'ecriture de l'inscription. Pour ce qui est de la langue employee, il y a peu
importantes d'ailleurs ( pour dans f. O pll.. ; L pour ZL dans f,L70U p([ll.. 21 ; Z
de chose a signaler : les quelques irregularites par rapport a l'usage classique, peu
o W
XL
pour dans certaines formes d'infinitif, telles que MvL1..cr8c:, s A6jcrc: ; l'absence
constante de l'iota anecp honeton) , ne sont pas des phenomenes qui doivent nous
surprendre a cette epoque et dans un milieu rural, a population non grecque :
elles sont frequentes, et de longue date, meme en Attique 22 • Enfin, l' expression
incorrecte [claris]simi memoriae [viri] est facile a expliquer et ne merite pas que
l' on s'y arrete.
La question de l' ecriture est certainement plus compliquee. En effet, a
en juger strictement d'apres le caractere des lettres -surtout dans Ies formes
cursives - il s'agirait d'une ecriture plutât tardive, de la fin du II0 siecle ou du
debut du IIIC siecle n.e., plus precisement de l'epoque des Severes, fait qui n'est
du reste pas completement exclu, a condition de n'entendre par la que l'inscrip,
tion par le graveur - eventuellement une reproduction -du texte 23• Mais pour
ce qui est des evenements auxquels celui,ci se rapporte, ils sont certainement de
beaucoup anterieurs et, pour natre bonheur, dates de fa<;on precise par la mention
des gouverneurs d'alors de la Mesie Inferieure, dont dependait le territoire d'His,
tria, a savoir, dans leur ordre d'apparition dans le document - ordre qui n'est
point un effet du hasard, comme nous allons voir - Iulius Severus et Antonius
Hiberus.
Commen<;ons par le premier. D'apres Ies donnees dont nous disposons,
colligees et commentees par A. Stein 24 , nous connaissons en Mesie Inferieure
20 V.
ci-dessus, note 1 9. V. a ce sujet A. Meillet, Aper�u d'une histoire
22

21
D'ailleurs l'orthographe de ce mot, a l'epoque de la langue grecque, 2° ed., 1 920, surtout pp. 204-
cla�sique, est A '(l't"O U pyl oc , P. Foucart, dans Rev Phil, 205 et 225, et Salomon Reinach, Traite d'epigrap hie
I, p. 37. A partir de !'an 300, on ne rencontre grecque, 1 885, p. 270 ; cf. aussi AEM, XX, 1 902,
plus que la forme AE:LT Oupyloc : Meisterhans, Gram­ pp. 1 74 et 175.
matik der attischen Inschriften, pp. 28-30 ; Ki.ihne­ 23 V.p a r ex. V.
Pârvan, Histria IV, p. 105 e t suiv.,
Blass, Ausfiihrliche Qrammatik der griec hischen n° 3 1 (inscription de 1 98-20 I ) , avec exactement
Sprache, I , p. 1 85 ; Albert Martin, dans DA, lettres les memes caracteres.
L - M, 1 904, p. 1095 , note. 2J
Arthur Stein, Die Legaten von Moesien, dans
DissPann, Ser. I , 1 940, 1 1 .

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I OH G U STOIAN 12

trois gouverneurs du nom de Iulius Severus 1 . Sex. Minicius Faustinus Cn. :

Iulius Severus, gouverneur de la Mesie Inferieure vers l'an 1 30 n.e. : approxi, «


»,
mativement entre 1 2 9 et 1 3 1 d'apres Stein 25• 2. T. Statilius Iulius Severus, dont
l'administration de la Mesie Inferieure est datee de fa<;:on precise par une borne
milliaire trouvee sur le territoire meme d'Histria, a Sinoe (Casapchioi), et qui
est de l'an 1 5 9 n.e. 26• 3. L. Iulius Statilius Severus, gouverneur de la meme province
immediatement apres le precedent, c'est,a,dire en l'an 1 60 et peut,etre au debut
de l'an 1 6 1 , ainsi qu'il ressort de la borne milliaire trouvee a Seimeni, au nord
d' Axiopolis 27 •
Le second gouverneur de la Mesie Inferieure mentionne dans notre inscrip,
tion, (M.) Antonius Hiberus, n'etait connu jusqu'a present de fa<;:on certaine
que par la lettre du 1 7 fevrier 201 de Septime,Severe et de Caracalla accordant
certaines dispenses d'imp6ts aux habitants de Tyras 28 ; son administration de
la Mesie Inferieure est situee par Stein 29, avec certaines reserves que nous expo,
serons plus bas, au debut du regne d'Antonin le Pieux (138 ou 1 3 9), et par Huttl 30
en l'an 1 3 5 . 11 est vrai que dans une des communications mentionnees plus haut 31,
l'administration d'Hiberus en Mesie Inferieure est situee en l'an 201 , mais sans
aucun argument a l'appui, si ce n'est des considerations generales, clonc nullement
concluantes, sur l'ecriture de l'inscription et sur certains evenements qui pour,
raient se rapporter a celle,ci, considerations basees, a notre avis, sur une inter,
pretation erronee du texte de la lettre de Septime,Severe et de Caracalla, ainsi
que des commentaires de Stein ; du reste la succession meme des evenements
auxquels se rapporte notre inscription ne semble pas avoir ete �aisie de fac;on
exacte par l'auteur de cette communication. Mais ce probleme sera examine
plus loin.
Revenons a la question de la date de l'inscription. Des donnees que nous
venons de rappeler, il resuite qu'il ne saurait etre question d'identifier le gouvcr,
neur nomme dans notre inscription avec le gouverneur de la Mesie Inferieure
de l'an 1 30, Sex. Minicius Faustinus Cn. Iulius Severus. Cette identification est
exclue, puisque l'autre gouverneur cite dans l'inscription, Antonius Hil-erus, l'est
en tant que predecesseur, et non de successeur, de Iulius Se\·erus 32. Peu importe
- pour le moment - que nous situions son administration sous Hadrien, avec
Huttl, ou bien sous Antonin le Pieux, avec Stein. Le choix est clonc restreint
entre Ies deux autres, T. Statilius Iulius Severus ( 1 5 9 n.e.) et L. Iulius Statilius
----- - -----

25 A. Stein, op. cit„ p. 66. Le texte fondamental 27 Riv. di Filo!, II, 1 924, p. 3 1 7 , n° 2 ; A. Stein,
pour son cursus honorum est CIL, III, 2830 (cf. op. cit. , p. 76 ; W. H u ttl, op. cit., pp. 1 25 - 1 26.
28
aussi 989 1 et p. 1 0 5 9, 2328)= ILS, 1 05 6 (inscription CIL, III, 7 8 1 (cf. aussi 12 509 et p . 1 009 et
trouvee a proximite de Burnum, en Dalmatie), auquel suiv.) � ILS, 1 , p. 1 0 1 , n° 423 et IGRR I, 5 98. Le
ii faut ajouter CIL, XIII, 72 ; Digesto, XL, 5, 28, texte qui nous interesse (I. 13 sq.) est le suivant : divi
4 ; « Vjes nik -Split », XXVI, 1 903, 1 25 = AnnE p, Antonini parentis nostri tittcras, sed et fratrurn irnpera·
1 904, 9 (i nscription de l'ancienne viile d' Aequum) ; torurn cogitarnus, itern Antonii Hibcri gravissimi prae­
Cassius Dion, LXIX, 1 1 , 2 et, peut-etre, V. Pârvan, si dis. Cet Antonius Hiberus est peut-etre le m eme
dans « Dacia », I I , 1 92 j , p . 2 1 8 et suiv. , n° 2 1 . que le consul suffectus bien connu de !'an 1 33 n. e . ,
26 CIL, III, 12 5 1 3 ; cf. aussi 12 5 1 4 ; Arthur dans CIL, XIII, n° 83.
Stcin, op. cit. , pp. 75-76 ; Willy Hi.ittl, Antoninus 2 9 Arthur Stein, o/J. c i t . , p . 3 2 , n° 5 .
Pius, I I , Riirnische R�ichsbeamte und Offiziere unter :i o W. Hi.ittl. , op. c i t . , p. 1 2 1 .
Antoninus Pius. Antoni nus Pius in den Inschriftcn 31 RE L, XIII, 1 93 5 , p . 23.
seiner Zeit, P ra gu e 1 933, pp. 1 25 - 1 26.
, 32 Cf. RE L, XIII, 1 93 5 , p. 23.

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s r ; n LA PLAII\TE DES PAYSANS l)l) T E H H ITOJRE D'l!ISTHIA 381

Severus ( 1 60 - 1 6 1 n.e.). Quoique le choix de l'un ou de l'autre soit egalement


possible, d'autant plus que l'intervalle de temps qui Ies separe est minime et qu'ils
sont mentionnes en Scythie Mineure pour des activites analogues - construction
ou reparations de routes - il nous semble pourtant plus probable, dans le cas
present, qu'il s'agisse du premier, T. Statilius Iulius Severus (an 1 5 9 n.e.), non
seulement parce que la borne. milliaire sur laquelle figure son nom a ete trouvee
sur le territoire meme d'Histria, mais aussi et surtout a cause de la succession
des elements de son nom.
Ce point une fois admis -- a savoir qu'il ne peut s'agir dans notre inscrip,
tion que de l'un de ces deux gouverneurs, Sex. Minicius Faustinus Cn. Iulius
Severus etant exclu - les doutes au sujet de l'administration d'Antonius
Hiberus souleves par l'inscription de Tyras se trouvent egalement dissipes, son
administration n'ayant pu avoir lieu sous Marc,Aurele, mais seulement a la
fin du regne d'Hadrien (Hi.ittl) ou, plutât, au debut du regne d'Antonin le
Pieux (Stein).
En conclusion, il nous est permis d'affirmer que notre inscription, ou plutât
le texte de cette inscription, date de la fin du regne d' Antonin le Pieux, des annees
1 5 9 -1 6 1 n. e., peut,etre meme, si l'on retient notre argument en faveur de l'admi,
nistration de T. Statilius Iulius Severus, de l'an 1 59.
11 reste, bien entendu, le probleme de l'ecriture qui, ainsi que nous l'avons
fait remarquer, plaiderait plutât pour l'epoque des Severes ; nous avons admis que
cette hypothese n'est pas exclue, mais seulement en ce qui concerne l'inscription
meme du texte ou eventuellement la reproduction de celui,ci, redevenu peut,
etre actuel par le retour d'une situation rappelant celle de l' epoque de sa redaction
initiale. Cependant, il faut bien se dire que, malgre les indications utiles que peut
fournir le caractere de l' ecriture, il ne saurait constituer a lui tout seul un element
permettant de dater un document de fa<;on precise. Les differences du caractere
ne sont pas aussi nettes que certains se l'imagi11ent, si ce n'est pour des inter,
valles de temps assez considerables ; meme dans ce cas, il faut tenir compte de
certaines variations, d'un endroit a l'autre et meme d'un lapicide a l'autre. C'est
ainsi que, pour citer justement des inscriptions de l' epoque des Severes et dont
Ies dates sont certaines, nous connaissons, toujours a Histria, a câte de l'inscription
de 1 98 -201 mentionnee plus haut pour la tres grande similitude de son ecriture
avec celle de notre inscription, d'autres inscriptions de la meme epoque ( 1 96-1 98 33
ou 1 98 -2 1 0 34) qui presentent avec celle,ci des differences d'ecriture consi,
lunaire de certaines lettres, par exemple du �. de l'E, de l' Q, n' est pas aussi net,
derables. Mieux encore, pour revenir a l'inscription qui nous occupe, la forme
tement caracteristique de l' epoque des Severes qu' on le pense souvent, puisque,
sans s' etre jamais imposee de fa<;on absolue, on la rencontre plus frequemment
que la forme classique, meme a Athenes, des l'epoque d'Hadrien 35•
Ainsi clonc, l' ecriture meme de la plainte ne s'oppose pas de fa<;on cate,
gorique a ce qu'on adopte la date de 1 5 9, non seulement pour la redaction du
36 V. Pârvan, Histria IV, p. 109, n° 32. v. aussi V. Pârvan, Histria IV, p. 64 et. suiv„ n° 20 :
24 Ibidem, p. 1 10, n ° 3 3 . la Gerusie bien connue d'Histria, fort instructive
35 Cf. Salomon Reinach, op. cit„ p . 2 10, qui a ce su.i et, du 25 fevrier - 10 j uillet 1 3 8 n . e.
donnc des exemples de : CIG, 3 2 5 , 1 307, 1 3 1 2 ;

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382 IORGU STOlA!\ 14

texte - la mention du nom du gouverneur ne laisse subsister aucun doute sur


ce point - mais aussi, avec la reserve formulee plus haut, pour son inscription
sur la pierre.
Loin de contredire cette date, du moins pour ce qui est de la redaction
du texte, qui nous interesse en premier lieu, le contenu du document, par certains
evenements historiques bien connus auxquels il se rapporte et que nous allons
passer en revue, ne fait que la confirmer.
Ainsi qu'on a pu voir, il s'agit d'une plainte (�'rrw�Lc;) 36 adressee
par les habitants d'un village ( xopcx : xw µ'l)=vicus) situe sur le territoire d'Histria,
denomme Dagis, a T. Statilius Iulius Severus, gouverneur de la Mesie Inferieure
en l'an 1 59 n. e., au sujet des prestations et des corvees ( AL't'oupy(cxL XCXL &vycx pe�-xL)
excessives auxquelles ils sont, plusieurs fois par an, assujettis. Apres avoir montre
que, dans ces conditions, ils ne sont plus en etat de remplir leurs obligations,
les paysans de Dagis demandent une reglementation des prestations et des corvees,
invoquant a l'appui de leur requete le precedent cree, en 1 38 --1 3 9, par un
autre gouverneur de la Mesie Inferieure, Antonius Hiberus, dont la subscriptio
(unoypcxcp� = supscriptio), probablement reproduite sur la partie manquante du
monument, etait accordee aux habitants d'un autre village du territoire d'Histria,
All.Lxoc; IT u pyoc;. En quoi aura consiste la reglementation d'Antonius Hiberus,
l'etat actuel de l'inscription ne nous permet pas de le savoir exactement. II
ressort pourtant de celle-ci qu' elle representait un allegement, ne fut-il que relatif,
car autrement il n'y aurait pas de raison pour que les paysans de Dagis l'in­
voquent. Un point qui merite d'etre souligne c'est que, tout en appelant hum­
»
blement a la misericorde bien connue du gouverneur, les paysans du territoire
«
d'Histria emploient pourtant a un certain moment une expression µE't'oLx [ dv -

de; �] 't'E p ov 't'onov - 37 que l'on peut interpreter comme une menace, naturellement
bien timide encore et loin d' etre aussi categorique que celle exprimee 80 ans
plus tard par les habitants de Scaptopara (Thrace) 38•
Cette plainte est suivie d'une subscriptio qui, pour les raisons que nous
avons montrees, ne peut etre d'Hiberus 39, mais bien de Iulius Severus, et par
laquelle, si notre restitution du texte est exacte, ce gouverneur decide, purement
et simplement, de revenir a la reglementation anterieure d'Hiberus.
Le document prend fin -si l' on est d 'accord avec nous pour attribuer
la base d'autel au bloc central -avec la mention, tel que nous l'avons suppose,
du scribe ou du redacteur et, de toute fa<;on, avec la date de sa redaction,
exprimee par le nom des magistrats locaux, procedure que l' on retrouve dans
des documents analogues.
11 faut en effet insister sur le fait que le document qui nous occupe ne
constitue pas un cas isole dans Ies publications epigraphiques. Des plaintes de
paysans plus ou moins semblables, quoique de date plus recente, le plus souvent
36 Avec le m e me sens, dans OGI, 1 3 8 et 736. 37 Selon la lecture de J . et L . Robert, op. cit.,
Mais le terme habituel est 81:1)cn.; : cf. OGI, 5 1 9 que nous avons adoptee a notre tour : cf. plus
(Aragua) et Syll 3, 888 (Scaptopara). On rencontre haut, p. 3 7 8 ( 1 0).
aussi, avec le meme sens, uTt6flecn<; (seulement en 38 Syll 3, 888, 1. 84- 86 : Mv n �ocp [w]µEO:x,
Egypte) : OGI, 669 ; & !;lwm<; : Syll 3, 888 ; [xealoc : qieu;6µe6!X ±7'0 -:c�>v [otxelwv.
i bi dem et OGI, 5 1 9 ; cf. Gueraud, EvTeu;�<;,
'' 39 Comme on l'affirme dans REL, XIII, 1935,
I, 1 93 1 . p . 23.

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Hi S U B LA PLAINTE DES PAYSANS DU TEllRITOIRE D'HISTRIA 383

de la fin du Ile siecle et du Ille siecle tout entier 40, nous etaient deja connues.
Mais la plupart d'entre elles, par exemple celles de Saltus Burunitanus ou
d'autres domaines imperiaux d'Afrique, ou encore celles des colons des do,
maines imperiaux de la Lydie, ont trait plutât a des rapports de droit prive,
ce qui n'implique pas du reste que ceux,ci fussent moins durs pour les
paysans. Deux d't:ntre elles pourtant, a savoir les plaintes des paysans de
Scaptopara et d'Aragua, que nous avons deja eu l'occasion de mentionner, ont
presque le meme objet que celle des paysans d'Histria, bien que Ies mots
/xvrou py(ix t et chyixpz�:xt n'y apparaissent nulle part, leur sens se trouvant inclus
dans d'autres termes 41 •
Ce qu'etaient ces At-rou n(cxt et ces &vycx pdcx t, dont se plaignent tant
les paysans, surtout a l'epoque de l'Empire, est assez bien connu d'ailleurs, grâce
a toute une serie d'importants documents et a certaines etudes modernes qu'ils
ont inspirees 42• Nous ne pouvons faire ici un expose, meme succinct, d'un pro,
bleme aussi vaste et aussi complexe ; nous nous contenterons clonc d'en retenir
certains points essentiels et presentant un interet direct pour l'intelligence de notre
inscription.
11 convient de souligner, des le debut, un fait bien etabli : la pratique des
charges plus ou moins exceptionnelles envers l'Etat -n'entrant pas en tout cas
dans les contributions habituelles -appelees liturgies par Ies Grecs et par le
terme tres proche de munera par les Romains, remonte fort loin dans le monde
ancien : elle fot connue par les despoties de l'Orient comme par les Etats,cites
et par les monarchies hellenistiques, certes avec des differences notables, <lues
aux conditions specifi.ques de developpement des uns et des autres. Mais ce qui
caracterise cette pratique a l' epoque de l' empire romain, la seule dont il soit
40 Les plus connues sont : 1 . Trois plaintes le rescrit de l'empereur Gordien (238 n. e.), tous
d'Afrique, toutes trois du regne de Commode ( 1 80- en latin. - 3. Cinq plaintes d'Asie Mineure : l'une
1 92), dont la plus complete est celle des colons de d' Aragua en Phrygie, du temps de Philippe I' Arabe :
Saltus Burunitanus, trouvee a Suk-el-Khmis (CIL, 244-24 7 n. e. (CIL, I I I , 14 1 9 1 OGI, 5 1 9 et
=

VIII, 10 570 et Suppl., 14 464 = ILS, 6870 et Girard, IG, III, 5 98) ; quatre de Lydie, toutes du regne de
op. cit., pp. 1 99-20 1 ). On sait qu'elle comprend, Septime-Severe : 1 93-2 1 1 Q. Keil et A. von Premer­
outre la reclamation proprement dite des colons stein, Bericht iiber eine Reise in Lydien, dans Denk­
de ce domaine imperial contre Ies obligations schri ften der Wiener A kademie : Zweite Reise (54,
illegales imposees par l'administration du domaine, 2 , 1 9 1 1 , n° 2 2 2 = IG, IV, 1 368) ; Dritte Reise (57,
un rescrit de l'empereur et une lettre du procurateur l, 1 9 14 , nos 9 , 28 et 5 5).
de la circonscription ; date : 1 80-1 83 n. e. Des u Par ex., dans l'inscription de Scaptopara (op.

autres deux, l'une, trouvee a un autre point du cit„ !. 35 et suiv.) : e:t ocvocyxci�OUGLV Î]µiic; �e:vlixc; IXU'l'O��
meme domaine, paraît etre une simple reproduction 7tocpez€LV xixt E:npix 7tAe:foTix e:tc; &vciAl) �Lv &ve:u &pyuplou
du rescrit imperial (CIL, V III, Suppl . , 14 45 1), z a p ·l)ye:î:v ; cf. aussi !. 3 9 et suiv. : xixt GTPIXTLWTIXL . . .
tandis que la seconde, trouvee non loin des prece­ xo:.-re:7te:lyouaLv 7tctpExe:Lv ctUToL<; 't'cl<; �e:v(occ; xrLL 'Ti< ETC­
dentes (a Gazr-Mezuar), semble, bien que tres mutilee, -;;1] l>Lix µe:oe:µ!ixv TLµ�v Y.IXTIXAIX� 6vTe:c; et dans l'inscrip­
comprendre une plainte des colons d'un autre do­ tion d'Aragua (op. cit., 1. 2 1-22) : [&7to Twv] e:pywv
maine, un rescrit de l'empereur et une lettre du 1Jµiic; &cplcrTixvTe:c; xixt Tauc; &paT� pixc; � 6ixc; ocvL[pe:uvwv­
procurateur, comme celle de Suk-el-Khmis ; la date •e:c;].
de toutes Ies deux : le regne de Commode, nous 42 V. specialement F. Oertel, Die Liturgie, 1 9 1 7 ;

ne pouvons pas preciser l'annee. - 2. Une plainte cf. aussi Albert Martin, dans DA, lettres L-M,
de Thrace, a savoir de Scaptopara (CIL, III, Suppl. 1 904, p. 1 095 et suiv. ; Ch. Lecrivain, dans DA,
II, 12 336 = Syll 3, 888 et IG, I, 674). Elle comprend, p. 2038 et suiv. et M. Rostowtzew, Storia economica
outre la plainte en grec du debut, un proces-verbal, e sociale dell'impero romano, 1 93 3 , p. 434 et suiv.
une formule d 'enregistrement de la plainte, enfin

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:l84 16

question ici, c'est le fait qu'elle perd de plus en plus le caractere exceptionnel
et limite que, du moins dans le monde greco,romain, elle n'avait pas cesse d'avoir
jusqu'alors, pour devenir, sous l'influence des monarchies hellenistiques, elles,
memes heritieres a cet egard des despoties de l'Orient, et en premier lieu de celle
de l'Egypte, un systeme organise de prestations forcees, tant en biens qu' en travail.
Etendues a presque toute la population de l'Empire, ces charges continuent a
etre reparties, en premier lieu, sur les couches privilegiees qui, sous une forme
ou l'autre, etaient responsables de leur execution, de meme que du payement
43.
des impâts Mais en pratique elles pesaient surtout et de plus en plus sur
la masse de la population pauvre des villes et particulierement des villages, formee
dans sa majeure partie, jusqu' a l' edit de Caracalla et, pour ce qui est des villages,
meme apres celui,ci 44, de peregrini, c'est,a,dire d'indigenes depourvus du droit
de cite. Les riches trouvaient toujours moyen, souvent avec l'appui des autorites
d'Etat, de faire passer leurs charges sur les epaules des pauvres, par exemple
dans le cas de l' entretien des routes et, en general, dans tous les cas de travaux
manuels, consideres comme des munera sordi da. Eux seuls, de meme, beneficiaient
( Tt:pii.;Lc; Ex. TW'J awµ&-rw 'J ) , de l'accomplissement de leurs charges, par la
du privilege de n' etre responsables que pecuniairement, et non personnellement
procedure nommee cessio bonorum 45•
Sans nous arreter aux obligations municipales -toujours des liturgies -
communes a tout l'Empire, celles,ci ne concernant pas directement le probleme,
occupons,nous des charges envers l'Etat romain. Ici la situation etait particu,
lierement grave pour Ies habitants des provinces frontieres. Les incessants mou,
vements de troupes, a des fi.ns offensives ou defensives, y exigeaient, en dehors
de la construction et de la reparation des routes, la concentration de puissants
moyens de ravitaillement et de transport, ainsi que l'obligation d'assurer le logement
des unites en marche vers les zones d' operations. Comme tous ces besoins de
·

l'armee, c'est,a,dire de l'Etat, etaient satisfaits par voie de requisition et de travaux


obligatoires, il n'est pas etonnant que pour Ies habitants des provinces frontieres
le mot liturgies designât en premier lieu les prestations et corvees se rapportant
aux deplacements de troupes ; a celles,ci venaient evidemment s'ajouter Ies depla,
cements, de service ou autres, de certains agents du gouvernement imperial, voire
de l'empereur. Voila le sens que devait avoir le mot dans notre texte ; ce qui
n'exclut d'ailleurs pas d'autres obligations, communes a toutes Ies parties de
l'Empire et resultant de l'emplacement du village aupres de la grand,route, comme
seraient en premier lieu Ies contributions exigees par Ies postes imperiales, le
cursus publicus 46•
43 En Egypte, par ex., a partir de la seconde Visscher F. de, La constitution anto ni ne (2 1 2-apres
moitie du n e siecle n. e . , la responsabilite est collective, ]. C.) et la p ersistance de droits locaux, dans Cahiers
retombant sur la familie, Ies voisins, Ies differentes d'hist. mondiale, 2, 1 954- 1 95 5 , p. 788-8 1 1 et, tout
communautes, Ies associations professionnelles. En recemment, Em. Condurachi, La Costituzione Anto·
Asie Mineure, au contraire, ainsi qu'en Grece et niniana e la sua applicazione nell'Impero Romano,
en Occident, ce sont Ies unites administratives - Ies da ns « Dacia » , N. S . , II, 1958, p. 28 1 et suiv.
cites - qui sont responsables par leurs conseils et 45 M. Rostowtzew, op. cit., p. 436.
leurs magistrats. 4 6 Cf. l 'article Cursus p u blicus de G. Humbert,

44 Cf. M. Besnier, Histoire Romaine, IV, l (collec­ dans DA, lettre C, p. 2 1 84. Voir, pour un nouveau
tion Glotz), 1 9 3 7 , p. 65 et suiv. ; A. Piganiol, Histoire docu ment, J. ec L. Robert, ojJ. cit., p. 3 2 2, n° 469
de Rom e , dans « Klio », 1 946, pp. 4 1 4-4 V i . Cf. (de Phrygie).

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li SUR LA PLAil\TE D E S PAYSANS DU TERRITOIHE D'HISTRIA 385

Une question se pose : pourquoi les paysans d'Histria ne se sont-ils pas


contentes d'employer dans leur plainte le terme f. L-rou pyLiXL qui, malgre tout,
inclut toutes les prestations auxquelles ils etaient astreints, et ajoutent-ils regu­
lierement :X.vyiX pe:�IX L ? L'explication resulte du sens meme de ce terme, d'origine
persane ou arameenne, qui designe l'obligation de fournir les moyens de transport­
chariots et animaux de trait, y compris Ies conducteurs - necessaires aux besoins
de l'Etat 47• On sait ce que represente pour le paysan d' etre prive, pour un temps
plus ou moins long, de ses principaux moyens de travail ; il est donc facile de
comprendre l'insistance des paysans d'Histria au sujet d'une prestation aussi desas­
treuse pour leur economie et meme, semble-t-il, indirectement, pour celle de
l'Etat 48 •
Pour en revenir aux circonstances qui ont pu provoquer l'aggravation
des prestations et des corvees ciont se plaignent les paysans d'Histria, elles res­
sortent, ainsi que nous l'avons dej a dit, d'une serie de documents dates de fa<;on
precise du regne d'Antonin le Pieux, certaines de l'annee meme 1 5 9 ou d'annees
tres proches de celle-ci. Nous n'avons en vue, evidemment, que des faits ayant
eu lieu en Scythie Mineure ou dans les provinces avoisinantes. C' est ainsi qu'une
inscription de l'an 1 54 n. e., trouvee a Caracutuc (Bulgarie) parle des mesures
prises pour fa defense des cotes de la Thrace : ob tutelam provinciae T hraciae 49•
11 est vrai qu'il ne s'agit que de la Thrace, mais rien ne nous empeche d'admettre
que ces mesures ont pu s' etendre aussi a la Scythie Mineure. On peut voir
peut-etre une preuve de ce fait, ainsi que l'a suggere l'auteur de la decouverte
de notre inscription, dans l'existence m eme de la tour qui aurait donne son nom
au village de Laicos Pyrgos. Sans admettre forcement la m eme date, 1 54 ou 1 5 5 ,
pour l a construction d e cette tour, l'expression /.e:yoµevo u qui accompagne l e
nom d u village semble indiquer une date assez proche d e celle d e notre plainte
( 1 5 9 n.e.). Le fait n'aurait rien de surprenant, etant donne l'activite deployee pour
le renforcement des limes 50 , parmi lesquels, certes, celui du Danube aussi. Mais
meme si l' on hesite a admettre l' existence a cette epoque, en Dobroudja, de
travaux de cette importance, il en est d'autres dont le caractere egalement mili­
taire aura certainement necessite une concentration considerable de moyens de
transport, de materiaux et de main-d'reuvre : ce sont, bien entendu, les travaux
de construction ou de reparation des routes, attestes par une serie de bornes mil­
liaires, comme celles de Seimeni 5 1 ou, en liaison plus etroite avec le territoire
d'Histria, celles de Callatis 52, de Tatlageac 53 et surtout celle de Casapchioi (Sinoe 54).
De tels travaux pouvaient sans doute entrer dans le plan general de developpement
du reseau routier, auquel s'interessait, comme ses predecesseurs, Antonin le
47 Pour le sens du mot &vyo:pe:loc, O. Seeck, dans laquelle on mentionne des travaux d'elargisse·
dans RE, I, col. 2 1 84 ; G. Humbert, op. cit„ p. 165 9 ; ment du vallum et des tours construites pour le
Herwerden, Lexicon. s. v. ; cf. aussi OGI, II, p. 3 7 7 , renforcement du limes Alutanus ; cf. R. Vulpe, op.
n ° 2 1 ; Syll 3 , p. 5 94 , n ° 1 6 ; M. Rostowtzew, op. cit„ p. 1 7 7 .
cit„ p . 434. 51 Gr. Florescu, dans BCMI, XVIII, 1 924, p . 89.
4 8 V. plus haut, n° 4 1 . 52 AnnE p, 1 928, no 1 93 (la date : 1 5 7 n. e.) =

�· G . Kazarow, dans « Izvestiia-Institut » , III, VI, W. Hiittl, op. cit„ p. 3 7 I .


1 926- 1 927, p. 108 = AnnE p, 1 927, n ° 49. 63 CIL, III, no 7 6 1 6 : elle est de 1 6 2 n. e„ mais
60 Voir, pour le territoire roumain, l'inscription se rapporte a Antonin le Pieux.
trouvee entre Racoviţa et Copăceni (CIL, III, 796 ; 54 CIL, III, no 1 2 5 1 3 : de l 'annee 1 5 9 n. e. meme ;
la date : 1 40) sur l'emplacement d'un ancien castr11m , cf. aussi no 2 1 .

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386 IORGU STOIAN 18

Pieux. Mais ici, en Dobroudja, il est certain que cet interet repondait aux besoins
plus speciaux que nous avons montres.
A quel point ces besoins etaient pressants, la menace de plus en plus forte
des tribus « barbares » du nord de la mer Noire le fait comprendre : celle, entre
autres, de ces Alains ou Tauroscyt hae dont parle l'Historia Augusta, qui avaient
attaque Olbia et d'autres cites grecques voisines, ne reculant que devant une
energique intervention des armees romaines 55. D' ou sont parties et par ou sont
passees ces troupes, nous ne pouvons le savoir exactement. Mais il y a lieu de
croire que, partiellement du moins, elles sont venues aussi par la Dobroudja ;
il est possible, selon l'opinion de R. Vulpe, que l'inscription de Capidava, avec
sa dedicace a la Fortuna Redux, trouvee par Gr. Florescu, se rapporte justement
a l'une de ces expeditions 56• En tout cas, qu'il s'agisse de travaux de forti,
fi.cation et de deplacements massifs de troupes vers le Bas Danube, ou seulement
de travaux de construction et de reparation des routes et d'une simple inten,
sification des mouvements de troupes, un fait est certain : c'est que les pres,
tations et les corvees suscitees par ces travaux etaient plus que suffisantes pour
reduire au desespoir Ies habitants de nos deux villages.
Toute cette situation souleve un probleme qui merite que l'on s'y attarde
quelque peu : il s'agit du jugement que l'on porte generalement sur le•regne d'An,
tonin le Pieux. On sait que l'historiographie bourgeoise roumaine, comme l'histo,
riographie bourgeoise en general, ne s'est pas fait faute de presenter le regne
d'Antonin le Pieux comme l'epoque par excellence de bonheur universel pour
l'Empire, y compris et peut,etre surtout Ies provinces. A cet egard, l'appreciation
de Vasile Pârvan est d'autant plus significative qu'elle se rapporte justement a
la region dont il s'agit ici. « Ainsi clonc - ecrit l'eminent historien roumain,
ciont il n' est pas question evidemment de contester Ies merites scientifi.ques excep,
tionnels - le territoire de la Dade et de la Thrace, compris entre l'Olt, Ies Car,
pates, le Bas Dniester, la mer Noire et les hauteurs du Deliorman bulgare [ . . . ],
etait sous Antonin le Pieux, en l'an 1 50 ap. J. C., une terre profondement romaine
riche, florissante, heureuse. La Dobroudja est pleine de cites romaines, la Valachie
et la Moldavie sont pleines de villages daces penetres de vie romaine. Entre la
Dade de Trajan, dont la nouvelle vie romaine ne commence qu'en l'an 107, et
la Dobroudja, ou elle avait commence presque cent ans plus tot, on voit surgir
de nombreuses routes, bien gardees et ou la circulation, de la Transylvanie a la
mer Noire et de la mer Noire a la Transylvanie, est intense. Les vallees du Siret,
du Buzău, de la Ialomiţa, de l'Argeş sont maintenant parcourues dans un sens
et dans l'autre par des troupes romaines, par des marchands romains, par des
paysans daco,romains. Jusque dans ses coins les plus recules, de fac;on insensible
mais ininterrompue, la vie dace se transforme en vie romaine » 57•
Personne ne pense, bien entendu, a contester que sous les Antonins et
plus specialement sous Antonin le Pieux « l'Empire romain arrive au point
culminant de son developpement » 5 8 , autant comme prosperite economique que
comme civilisation. De meme, personne ne doute de ce que : « En son temps
65Vita Pii, VI, 5 ; IX, 9. 5 8 N. A. Machkine, Istoria Romei a nt c e Bucarest,
i ,

66 R. Vulpe, op . cit., p. 1 76. 1 95 1 , p. 5 3 4 (traduit du russe).


57 V. Pârvan, Î nceputurile vieţii romane la gurile
Dunării, pp. 1 2 2-123.

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SUR LA PLAINTE DES PAYSAi'iS DU TERRITOIRE D'HISTRIA 387

(au temps d'Antonin le Pieux) on constate l'etat florissant des provinces et une
stricte surveillance de leurs administrateurs » , ainsi que Marx lui,meme le fait
remarquer 59• Les preuves de cette situation florissante sont trop nombreuses
et trop evidentes 60 pour insister la dessus.
L' erreur de Pârvan et des autres historiens bourgeois est de considerer
la societe romaine - et non seulement celle de cette epoque d'ailleurs - comme
un ensemble uniforme, d'appliquer a toutes les classes et a toutes les couches
sociales des jugements valables uniquement pour les classes privilegiees, surtout
celles des villes. Car il faut bien se rappeler que ce sont celles,ci seules qui s' ex,
priment dans tant d'inscriptions et de manifestations litteraires, comme, par exemple,
celles d'Aelius Aristides, de Fronto ou de Pausanias, ainsi que dans tant de monu,
ments imposants eleves d'un bout a l'autre de l'Empire, sans en excepter Histria
et les autres villes de la Dobroudja 6 1 • 11 n'est pas question, il ne saurait etre question,
dans toutes ces manifestations, de la situation sociale et economique ou de l' etat
d' esprit des masses larges de la population urbaine et rurale, meme si les inscriptions
de certains viei de la Dobroudja, par exemple, creent parfois cette illusion 62 •
On connaît du reste un certain nombre de cas concrets prouvant que la
situation florissante de l' epoque d' Antonin le Pieux n' etait pas aussi generale
que l'affirme habituellement l'historiographie bourgeoise : il ne pouvait d'ailleurs,
dans cette societe fondee sur !'antagonisme des classes, en etre autrement. 11
suffit de rappeler les troubles et les revoltes qui se succederent, par exemple, en
Bretagne, en Afrique, en Achai:e, mais surtout en Egypte et en Dacie. Cette cler,
niere a du etre le theâtre d'une revolte particulierement grave, puisqu'elle rendit
necessaire la reorganisation de la province ( 138-139) 63 • Tous ces mouvements,
auxquels il convient d'ajouter certaines manifestations moins violentes, mais tout
aussi significatives, telles que celles des paysans d'Histria, montrent clairement que
la prosperite n' etait pas a la portee de tout le monde : bien au contraire, peut,on
dire, elle avait pour condition l'aggravation de l'exploitation des masses larges
de la population. De telles constatations n'ont rien d'etonnant pour celui qui
considere les phenomenes sociaux dans leur developpement dialectique, c' est,
a.,dire selon la seule methode qui soit reellement scientifique. « Comme le fon,
dement de la civilisation - ecrit Engels - est l'exploitation d'une classe par une
autre classe, tout son developpement se meut dans une contradiction permanente.
Chaque progres de la production marque en meme temps un recul dans la situation
de la classe opprimee, c'est,a,dire de la grande majorite » 64•
Sans doute, Engels fait ici allusion aux classes fondamentales d'un systeme
social, dans ce cas,ci aux proprietaires d' esclaves et aux esclaves, mais sa these
peut tout aussi bien s'appliquer, avec certaines reserves, a differentes couches
sociales plus ou moins apparentees a l'une ou a l'autre de ces classes fonda,
mentales. Dans le cas des paysans, dont la situation toujours plus mauvaise est

59 K. Marx, XpoHOAOlU'UCKUe 6btnUCKu, dans Apxrrn du vicus Quintionis, qui sont justement du temps
MapKca-3Hrenbca, voi. V, p. 6 ; cf. Hist. Augusta, d'Antonin le Pieux : v. V. Pârvan, Histria N, p. 6 1 7
Vita Pii, VIII. et suiv„ n° 24 ; Histria VII, p . 5 5 et suiv., n° 46 ;
60
Pour la Dobroudja, cf. R. Vulpe, op. cit„ « Dacia », II, p. 2 1 4 et suiv„ n° 1 8 .
6 3 Historia Augusta, Vita Pii, V.
61 V., entre autres, V. Pârvan, op. cit„ passim.
p. 1 76 et suiv.
6 4 Fr. Engels, L'origine de la familie, de la pro­
62 Nous pensons surtout aux trois inscriptions pri.!te privee et de l'Etat, Pari.S, Ed. Sociales, 1 954, p. 1 62.

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388 IORGU STOIAN 20

evoquee par l'inscription d'Histria, il est certain que leur etat est encore loin
de pouvoir se comparer a celui des esclaves. C'est pourquoi leur lutte revet,
pour le moment, cette forme d'une plainte aux autorites d'Etat, correspondant a
l'illusion qu'ils ne seraient que les victimes d'exces locaux et passagers. Cette
illusion et cette forme de lutte, auxquelles vient se joindre la menace, de plus en
plus insistante, de foite, voire l'execution de cette menace 63, vont se pour,
suivre pendant pres d'.un siecle, jusqu'au jour ou les paysans se convaincront que
la voie de l'amelioration de leur sort n'est pas la. Ce jour,la ils viendront se
ranger resolument aupres des esclaves et, par leurs efforts conjugues, benefi.ciant
de moyens de lutte accrus, soutenus aussi par la pression due a la migration des
peuples, ils fi.niront par abattre une organisation sociale aussi intolerable pour
les uns que pour les autres 66 •
Nous regrettons que cette fa<;on de considerer les evenements ait pu, en
Occident, etre qualifi.ee par d'eminents epigraphistes de « generalites que couvrent
certains noms illustres dans d'autres domaines » 67• 11 est aise de voir que ce n'est
point de cela qu'il s,agit, mais uniquement d'une interpretation juste des faits,
selon la seule conception scientifi.que de l'histoire, celle du materialisme historique,
creee par Marx et Engels et developpee par Lenine. Or il suffi.t de considerer l'am,
pleur des resultats obtenus par l'historiographie marxiste, et en premier lieu par
l'historiographie sovietique, pour se convaincre qu'aucun domaine de l'histoire,
pas plus l'histoire ancienne que les autres, ne peut se soustraire a cette conception.
C'est pour avoir refuse d'en tenir compte que l'historiographie bourgeoise est
arrivee a une impasse 68 •
Nous avons laisse pour la fin - non que nous en sous,estimions la valeur,
bien au contraire plutot - une serie de problemes que souleve ou que remet en
discussion l'inscription qui nous occupe : a savoir le nom, l'origine, l'empla,
cement, la situation sociale, economique et juridique, enfi.n l' organisation admi,
nistrative des deux villages qui y sont attestes pour la premiere fois. Cette simple
enumeration suffi.t pour montrer l'importance des problemes, mais aussi l'impos,
sibilite pour nous d' en foire l' examen dans une etude consacree a la pre,
sentation d'une inscription ; d'autant plus que celle,ci est plutot pauvre en infor,
mations de cet ordre. Aussi nous bornerons,nous a quelques considerations
sommaires en marge des problemes evoques, remettant a plus tard - et even,
tuellement a d'autres - le soin de Ies reprendre avec toute l'ampleur et toute
la documentation voulues.
En ce qui concerne le nom des villages, il est infi.niment probable que l'un
comme l'autre se tirent, directement ou indirectement, de celui de leurs habitants.
Ainsi, pour ce qui est du premier, Dagis ou eventuellement Choradagis, on ne
peut s'empecher de rapprocher ce nom de celui de « ces Dagae [ . . ] attestes .

par la Tabula dit Pârvan - en Moldavie meridionale et dans la plaine valaque » 69,
-

66
V. plus haut, no 33 ; v. aussi N. A. Machkine, 69 V. Pârvan, Getica, Bucarest, 1 926, p. 241 ;
op. cit„ p. 3 89. cf. aussi p. 286. A rapprocher peut-etre de Zal­
66
Ibidem, v. aussi, p. 4 1 4 et suiv. modegi kos - nom d'un chef gete - une inscription
67
REG, LXXI, 1 958, pp. 283-284. toujours d'Histria, tout recemment decouverte , la­
68
C. Daicoviciu, Dezvoltarea ştiinţei istorice quelle paraîtra prochaînement (dans SCIV), par Ies
contemporane pe baza învăţăturii marxist-leniniste, dans soins de D. M. Pippidi.
« Lupta de clasă », XXXVII, 1 0, 1 957, p. 88 et suiv.

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21 SUR LA PLAINTE DES PAYSANS DU TERRITOIRE D'HISTRIA 389

a moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'une prononciation et d'une graphie


locales du nom des Daces. En tout cas, nous considerons comme a peu pres certain
qu' a la date de l'inscription le village devait etre assez ancien et habite exclu­
sivement par une p opulation autochtone dace, puissamment hellenisee : on ne
saurait s'expliquer autrement pourquoi il n'est pas fait mention - conformement
a un usage constant, chaque fois que la situation s'y prete - de I' element romain 70•
II est de meme certain que la population du village de Dagis n' etait que fort peu
ou meme nullement romanisee, ainsi que le prouve l'emploi de la langue grecque
dans un acte offi.ciel.
La question du nom et de l' origine du second village, nomme dans l'in­
scription Aoc�x oc; II u n o e; , est plus complexe. II se pourrait que la tour cons­
truite, ainsi que nous l'av ons suppose, s o us Anto nin le Pieux ait pris d'abord le
nom des Lai, c'est-a-dire des habitants du village pres duquel elle aurait ete
bâtie, et qu'ensuite le village ait pris le nom de la tour. Mais il se pourrait egalement
que Ies Lai aient donne leur nom a la tour d'abord, au village ensuite, non en tant
qu'habitants de celui-ci, mais pour le role qu'ils auraient joue dans la construction
de la tour 71•
En ce qui concerne l'emplacement des deux villages, Ies dates fournies
par l'inscription ne permettent de formuler que Ies hypotheses Ies plus vagues.
Ainsi pour Ael�xoc; Il u pyoc;, on peut eventuellement trouver une indication
dans le passage 88Ev (0aEUE"t' O oc6't'"Y) � a"Y)µ oofa oMc;, qui semble suggerer que
ce village etait situe sur la route imperiale qui longeait la cote, quelque part
vers Ies limites nord ou sud du territoire d'Histria. Pour ce qui est de Dagis,
on pourrait l'identifi.er a ce vicus dont nous savons, par une inscription
toujours en grec, qu'il s'est construit un &:��"t' O f n ov et qui etait probablement
situe sur l'emplacement ou pres de l'emplacement de l'actuel village d' Istria,
o'l1 l'inscription aurait ete decouverte 72 ; mais d'autres identifi.cations sont
egalement possibles, par exemple avec l'un des etablissements de Sinoe
(Casapchioi) 73•
Pour ce qui est de la situation economique, sociale et juridique, ainsi que
de l' organisation administrative des deux villages histriens, nous devans reconnaître
qu' a l'heure actuelle nous ne pouvons formuler que des considerations generales,
celles-ci memes fondees presque exclusivement sur des deductions et des analogies.
En effet, si on laisse de cote certaines idees que peut suggerer tel ou tel passage,
le seul element du texte qui apporte quelque precision en la matiere - et cela
pour le seul village de Dagis - est l' expression xocTOLxouvTEc; . Malheureusement,
prise isolement, son sens, ainsi que celui du mot latin consistentes qui paraît lui
correspondre, ne suffi.t pas pour determiner une situation juridique precise.
Pourtant, dans le cas present, meme en l'absence d'autres donnees, il nous semble
certain que par xocToLx ounEc; il faille entendre la situation juridique (est-elle

7° Comme dans tant d'inscriptions de la Do­ 72 Gr Tocilescu, dans AEM, XI, 1 887, p. 1 69,
.

br·oudja et specialement d'Histria ; v „ entre autres, n° 142 = IG, I, 5 93 ; cf. V. Pârvan, Histria IV, p. 88,
R. Vulpe, o/>. cit., p. 1 86 et suiv. n° I .
7 1 Sur la question des Lai, v . en derniere analyse 73 Cf. notre etude : În legătură cu vechimea
R. Vulpe, dans SCIV, IV, 3-4, 1 953, p. 733 et suiv. teritoriului rural al Histriei, dans SCIV, VIII, 1-4,
1 95 7 , p. 1 98.

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390 IORGU STOIAN 22

seulement juridique ?) designee en Orient par le terme x&:ro�xo� ou 7t& p mxo� et


en Occident par i ncolae, c'est,8_,dire en droit romain la situation de peregrini 74•
II est encore plus diffi.cile de determiner la situation economique, en
l'espece le regime de propriete. Evidemment, il ne peut etre question, pour Ies
habitants des villages histriens, d'un droit d'entiere propriete sur le sol, d'une
propriete quiritaire. Ils ne pouvaient, suivant Ies regles du droit romain en cette
matiere, etre que possessores d'un sol dont le veritable proprietaire etait l'Etat
romain : dans le cas present, certainement, par l'intermediaire de la cite d'Histria,
sur le territoire de laquelle ils etaient situes 75• Mais quant a la nature precise
de cette dependance, a la fa<;on dont elle se traduisait pratiquement, nous devans
nous contenter ici de poser le probleme 76•
Par contre, en ce qui concerne l'organisation administrative des villages,
tout au moins de Dagis - et a condition naturellement que le fragment d'inscrip,
tion III b fasse bien partie du document - il nous est possible aujourd'hui
d'ajouter certaines precisions aux considerations generales formulees dans notre
precedente etude. En effet, ce fragment fournit une indication nette sur l' organi,
sation en vicus de l' etablissement en question, par la mention des deux magistrats
- en grec µa_y(cr't' p!X't' O L eponymes du village, mentÎOn faite selon la forme
-

classique hd suivi du genitif - des documents grecs 77•


-

Toutes ces questions et d'autres encore, liees a la vie des paysans, autoch,
tones ou non, pourront recevoir dorenavant des reponses plus precises, grâce
a de nouvelles recherches et surtout aux nouvelles fouilles systematiques entreprises
par !'Institut d' Archeologie, sur l'heureuse initiative de l' Academie de la Repu,
blique Populaire Roumaine, aussi sur le territoire rural d'Histria, fouilles dont
Ies resultats, dej a considerables, en laissent presager de plus importants encore 78•
IORGU STOIAN

N Cf. M . Rostowtzew, o/). cit., p p . 1 64- 165 graphie) ; egalcment D. M. Pippidi, Contribuţii la
et surtout p. 252, n° 3 1 ; v. aussi L. Robert, dans istoria veche a Rom îniei, Bucarest, 1 951<, p. 74 et
« Hellenica », II, p. 61 et suiv., surtout p. 62 (en suiv. (de meme avec bibliographic'.
bas) et p. 64. De meme, A. Audin, J. Guey, 77 Cf. R. Vulpe, o/>. cit., p. 1 96 et suiv. Pour
P. Willeumier, dans RE A, LVI , 1 95 4 , p. 3 3 1 et suiv. ce qui est des noros d'un de ces magistrats - :\Hxxo�
75 J. Toutain, L'economi c antique, 1 92 7 , p. 350 ou peut-etre .VHxx:x; cf. un .\hxi; chez L. Robert,
et suiv. ; cf., pour la situation de la Mesie Inferieure, dans REG, 1 959, p. 230.
M. Rostowtzew, op. cit. , p. 284 et suiv. 78 V. Ies rapports des fouilles, dans SCIV, annees
76 Cf. I. I. Russu, op. cit. , p. 82 et suiv. (avec biblio- 195 1 et suivantes et « Materiale », IV, 1 957.

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DIONYSISCHE INSCHRIFTEN AUS HISTRIA
AUS DEM II.-III. JH. u. Z.

Die Beliebtheit des Dionysos bei den Bewohnern Kleinskythiens ist durch
zahlreiche und mannigfaltige Belege erwiesen. Die lnschriften, Reliefs und Skulp­
turen, die im letzten Jahrhundert im ganzen Gebiet cler Dobrudscha, von Dionyso­
polis bis Troesmis, entdeckt wurden, bezeugen den Eifer, mit dem cler Kultus
dieses Gottes von Griechen, Thrakern und Romern ausgetibt wurde. Diese Vorliebe
erklărt sich nicht nur durch seinen l ăndlichen Charakter, cler cler Hauptbeschăfti­
gung cler Ortseingesessenen und cler Zugewanderten entsprach, sondern auch
durch allgemeine Umstănde, die in den ersten Jahrhunderten unserer Zeitrechnung
in cler durch die romische Eroberung geeinten Welt clas Emporbltihen cler Erlo­
sungsreligionen beglinstigten.
Von einem Dionysoskult in Baltschik zeugt vor allem cler alte Name cler

oux sx OV'î oc; Le: p r; . . . [ 7tCY.pCY.X/\ YJ e e:Lc; u ] 7t0' 't'WV 7t0/\L"rwv e:rre:oc.uxe:v
Stadt, wobei die ausdrticklichen Angaben aus dem berlihmten Dekret zu Ehren des
Akornion nicht zu vergessen sind : . . . 'îOU 'îE: zrrc.uvu [µou 'î�c; rr6f..e:c.uc; LiLOV ] ucrou
' '' < - ; ' < - ; - �' I < '
E:CY.U'îOV X [ CY.L . . . ]
'

:x. x J f.. w c; x(Ăt µe:yCY.f.. o µe: pwc; . . . 1


- - ' ' \ ' (\ I
ll.. V '././\llt-P,[
, ' (\
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• \
' W'J 'îO'J cr'îe:i:p:r.v o ] 'I 'îOU 1TE:OU 'îet.c; 72 rroµrrCY.c; :X.CY.L 'îCY.c; 1TUtnet.c; [ e:r.e:'îe:/\e:cre:
' '•

Zahlreiche lnschriften, darunter einige jlingeren Datums, bestătigen for


Kallatis clas Bestehen mehrerer, dem Dionysos geweihter Tempel, - einer davon
unter dem Namen Li :x cruf..f..e: Lov erwăhnt 2• Lir:x:ouf..f.. L oc; ist eine E7t (xf.. YJ m<; des
Dionysos und nur aus Megara bezeugt 3, was durchaus nicht zufăllig ist und von
neuem die bekannte Tatsache bestătigt, daB zwischen den Kulten cler Kolonie in

1 IGB, I, 1 3 , Z. 1 4 ff ; vgl. Nr. 1 4, 20, 22. Damit B. Pick, Die antiken Miinzen Nordgriechenlands, I, 1
im Zusammenhang muB die Hypothese Fr. Bilabels Berlin, 1 898, S. 1 27- 1 2 8 und die Nummern 368-
(Die ionisc h e Kolonisation, Leipzig, 1 920, S. 16) er­ 3 70, 3 7 5 , 3 80, 383, 3 9 1 -3 93.
wi:ihnt werden, nach welcher cler zu Bnltschik verehrte 2 AEM, XVII, 1 894, S. 1 0 1 , Nr. 43 a (� J. Prott,
Gott nicht der griechische Dionysos, sondern der Leges Graecorum sacrac, Leipzig, 1 896, I, 2 2), Z. 6.
thrakische Sabazios gewesen sei. I n der lkonographie Vgl. Jessen, in RE, IV, Spalte 2 2 2 4 ; Fr. Poland,
spiegelt sich jedenfalls der Unterschied nicht wider, Qeschichte des griechischen Vercinswesens, Leipzig,
da clas auf den Mtinzen dargestellte Bild jenes des 1 909, S. 20 1 , A nm. L
griechischen Gottes ist und entweder allein vorkommt 3 Pausan., I, 43, 5 .
oder von den tiblichen Attributen begleitet ist . . Siehe

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392 D. M. PIPPIDI 2

cler Dobrudscha und ihrer fernen Metropole eine Ăhnlichkeit bestand, die sich
auch in andern weltlichen und religiosen lnstitutionen ăuBerte 4• Ein nicht năher
bestimmter tc: p ov -rou �Lovucrou, wird i.ibrigens in Kallatis in einer anderen
als Bruchsti.ick erhaltenen lnschrift erwăhnt 5. Ebenso ein 'Jct.. 6� des gleichen
Gottes, auf Anregung eines T hiasos errichtet, wovon in dem wichtigen, 1 925 von
Th. Sauciuc,Săveanu und Orest Tafrali herausgegebenen Dekret die Rede ist 6•
Andere von Tocilescu zu Ende des vorigen Jahrhunderts veroffentlichte lnschriften 7
erwăhnen ebenfalls einige Kultgemeinschaften des Dionysos in Kallatis, ohne daB
nati.irlich behauptet werden kann es sei jedesmal ein und derselbe thiasos. Wie
immer, die Ausubung eines offentlichen und eines Mysterienkultes des Sohnes
cler Semele kann in dieser Stadt als erwiesen angesehen werden, so daB auf clas
Vorhandensein eines Monates �LOvucr [ ou 8 im Ortskalender oder auf einige zufăl,
lige Entdeckungen wie jenes bescheidene Relief, auf clas Sauciuc,Săveanu vor
zwanzig Jahren aufmerksam machte 9, nicht năher eingegangen zu werden braucht.
In Tomis kannte man bereits zu Ende des vorigen Jahrhunderts einen von
einer Frau geleiteten &[occr o � 10 , sowie eine crnc:'i: poc, die aller Wahrscheinlichkeit
nach von in cler Metropole des Linken Pontus geschăftshalber seBhaft gewordenen
Romern 11 gebildet wurde. Neuere epigraphische Funde und vom Dionysoskult
angeregte Bildwerke 12, die hier zahlreicher sind als sonstwo in cler Dobrudscha,
ebenso clas Bildnis des Gottes auf den Mi.inzen aller Kaiser von Antoninus Pius
bis zu Philippus Arabs 13, all diese Belege zeugen von cler ungewohnlichen Hingabe,
deren sich Dionysos in cler Verbannungsstătte Ovids erfreute.
Nur in Histria scheinen die Verhăltnisse anders gelegen zu haben. Bis zum
Sommer 1 949 gab es nămlich ein einziges, unter unbekannten Umstănden gefun,
denes Relief, clas die Existenz einiger Anhănger des Sohnes cler Semele in dieser
Stadt nachwies 14• Die in den letzten zehn Jahren durchgefohrten Ausgrabungen

4 Kr. Hanell, Megarischc Studien, Lund, 1 9 3 4 , von den Herausgebern mit einer . . . sacra quaedam
s. 1 5 2, 1 82, 1 99. cohors verwechselt wurde ; vgl. aber Poland, in
5 « Dacia », III-IV, 1 927-3 2, S. 450 a, Z. 10. RE, III A, Sµalte 1 58 7).
12
6 Th. Sauciuc-Săveanu, in « Dacia », I, 1 924 Gr. Tocilescu, Fouilles et recherches arch,;olo­
(erschienen 1 925), S. 1 26, Nr. 1 ; O. Tafrali, in RA, giques en Roumanie, Bukarest, 1 900, S. 220ff ; D. Teo­
XXI, 1 925 ( 1 ), S. 258. Vgl. B. Haussoullier, in RA, dorescu, Monumente inedite din Torni, Bukarest,
XXII, 1 925 (2), S. 62 ; Ad. Wilhelm, in AnzWien, 1 9 1 8, S. 56ff, 90ff ; P. Nicorescu, in BCMI , VIII,
1 928, S. 1 29-145 ; ders„ in « Hermes », LXIII, 1 9 1 5 , S. 4 1 -45 ; Gr. Florescu, in AnD, XV, 1 934,
1 928, S. 225-23 1 , 364-366 ; L. Robert, in S. 1 2 ; « Dacia », V-VI, 1 935 /36, S. 429ff (vgl .
Rev. Phil,' LV, 1 929, S. 149 ; LXV, 1 93 9, S. 1 75-1 79. St. Bezdechi, in AISC, IV, 1 94 1 - 1 943, S. 1-9).
7 AEM, VI, 1 88 2 , S. 1 0 , Nr. 16 (= SGDI Siehe auch clas unveri:iffentlichte Relief unbekannter
3090) ; XIV, 1 8 9 1 , s . 32, Nr. 75 ( Syll 0= 3, 1 108). Herkunft, clas Dionysos mit dem Thyrsus in cler
8 « Dacia », I, S. 1 26, Nr. I, Z. 2. Vgl . Kr. Linken und einem Kantharos in cler Rechten darstellt,
Hanell, a.a.O„ S. 182, 1 99. fruher in cler Sammlung Cotovu, Hîrşova, jetzt im
9 « Dacia », VII-VIII, 1 93 7/40, S. 234. Vgl. die un· Regionalmuseum Constanţa (Inv. Nr. 223).
vollstăndige Inschrifr, die eine Kultstatue - &'('.XAµoc ­ 1 3 K . Regling, Die antiken M iinzen Nord-Qrie­

erwăhnt und unbekannt von wem dem . . . !1tovucrip chenlands, II, l, Berlin, 1 9 10, S. 633 und Nr. 2050-
Bocxzd geweiht ist (AEM, XIX, 1 896, S. 107, 2058, 2672-2673, 2688-2689, 2 7 1 6-2 7 1 7 , 2779-
Nr. 6 1 ). Auf Munzen kommen gleichfalls h ăufig Da:­ 2780, 2863-2865, 2 9 1 9 , 2934, 2980, 3029-3030,
stellungen von Dionysos vor. B. Pick, a.a.O„ S. 90, 3 1 77-3 1 7 8 , 3 3 1 9, 3 1 3 9-3 340, 3343, 3 3 5 5 , 3 3 6 2 ,
mit Nummern 2 1 7-224, 5 2 7 . 3430, 3 5 96.
10
AEM, XI, 1 8 8 7 , S. 48, Nr. 60. u « Boabe de Grîu », I, 1 930, S. 5 75tf ; RE L ,
11 :E rtEÎ:pcr: 'Pcuµoclcu [v] : AEM, XIV, 1 8 9 1 , S. 28, IX, 1 93 1 , S. 80. E s darf jedoch nicht ubersehen
Nr. 57 (= IGRR, I, 638 ; die erstaunlicherweise werden, daB von den histrischen Munzprăgungen

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DIONYSISCHE INSCHRIFTEN A t; S HISTRIA 393

erweiterten jedoch unsere Kenntnisse merklich und dank des Zusammentreffens


glticklicher Umstănde liegen heute eine Reihe von Inschriften vor, clie mit dem
Dionysoskult in Zusammenhang stehen und die clie Veranlassung boten uns
vorerst mit einer bereits frtiher bekannten lnschrift zu beschăftigen, die for
clieses Fragengebiet nicht unwesentlich ist.
Es handelt sich um den Grabstein des Lucius Pompejus Valens, cler bei
Nistoreşti, Region Constanţa, gefunclen wurde (heute im Museum for Alterti.imer
cler Akaclemie cler RVR, Bukarest), auf dem die ':om Verstorbenen zu Lebenszeiten
bekleideten W i.irden aufgez ăhlt werden, wobei mitgeteilt wircl, daB er im Stadtge,
biet wohnte consis (tens) r (egione ) Hist(ri ) 1 5 und in cler Staclt weltliche und
-

religiose Ă mter austibte. Im Original lautet cler Text folgendermaBen : muneraque


fecit Histro i n oppi do arc ( h ) o ntium et aedilicium et sacerdotium at L i ber[i} . 16 . .

Die weltlichen Wi.irden entsprechen Magistraturen, clie for Histria \·on cler hel,
lenistischen Zeit an belegt sind : das Archontat und die Agoranomie. Die dari.iber
zur Verfogung stehenden Nachrichten, haben in den letzten Jahren erheblich zuge,
nommen und ich hatte Gelegenheit, mich in einer meiner letzten Studien damit
zu befassen 1 7 •
Auffălliger ist die Bezeichnung : sacerdoti u m a t Liber[ i], die der erste Heraus,
geber wegen des fehlerhaften Lateins cler Inschrift als : sacerdotium ad Li beri
aedem auslegte, ohne im i.ibrigen clas Interessante daran hervorzuheben oder sie
in irgend einer W eise zu deuten. Es ist jedoch offensichtlich, daB zur Zeit cler
Veroffentlichung cler Inschrift diese fluchtige Andeutung den ersten in einer
histrischen Inschrift enthaltenen Hinweis auf einen Dionysostempel clarstellte,
wenn sich clari.iber auch nur soviel feststellen lieB, daf3 er in cler Stadt (Histro
i n oppido ) vor cler Errichtung cler Inschrift ( 1 57 u. Z.) erbaut wurde. Spătere
Funde, die oben kurz erwăhnt wurclen, ergănzten in clieser Hinsicht unsere Kennt,
nisse : es sincl epigraphische Belege mehr ocler weniger bruchsttickhaft, aber
gut genug erhalten, um claraus in Histria im II. Jh.u. Z. eine Kultstătte mit regel,
măBigem Priesterdienst und Vereinigungen, die den Gott der Rebe vcrehrten, zu
erschlieBen. Diese Zeugnisse sollen im folgenden zeitlich und nicht in cler Reihen,
folge ihrer zufălligen Entdeckung georclnet, vorgelegt werden.

1.
1v1us. Histria, Inv. Nr. 1 50. Stele aus gelblichem Marmor, mit Giebel,
an der linken Seite leicht beschădigt. Maf3e : 43 X 28 X 24 cm. Hohe cler Buch,
zumindest zwei auf der Vorderseite den Kopf des 16
AE M , XV II, 1 894, S. 87, Nr. l i ( � C I L .
Dionysos und auf cler Ruckseite die Traube tragen, III, 1 2489), Z . 6-1 1 .
die auch clas Giebelfeld cler weiter unter Nr. 2 ver<-1f­ 1 7 Co11tri b1iţii la istoria veche a Ro111 îniei, Bukarest,
fentlichten Stele schmilckt (B Pick, a.a.O„ S. 1 5 2 1 958, S. 45ff. Dic Agoranomie wird in Histria zum
und Nr. 469-4 70 ; vgl. aber auch Nr. 483 , 507). ersten Mal in einer Widmung aus dem II.Jh. erwăhnt
15 Fur regio ·-� (territorium ciuitatis ) , im Sinne des (« Dacia )), II, 1925, S. 209, Nr. 1 1 ) und dann, mit
griechischen Terminus zwpix, s. V. Pârvan, in «Dacia», weiteren Einzelheiten, gegen Mitte des I. Jh. v.u.Z.
II, 1 92 5 , S. 242 ; D. Tudor, in SCŞiaşi, II, 1 95 1 , im Dek ret for Aristagoras, Solm des Apaturios :
S. 1 2- 1 4 und im allgemeinen Marquardt, Riimischc "':'X"(dc; ':'E &:y 0 p xv 6µ oc; e: tc; E:vLctu7fJv -�yo pxv6µ·tjcrE:v
Stoatwerwaltung 2, I, Leipzig, 1 88 1 , S . 6. Die ver­ c:-, [ c; l fapem:v &vil pl xx:Ac}> xxl &yxOc�• . . . Y.'l. [L]
schiedenen in letzter Zeit von Gr. Florescu (SCIV, -:1;zc�)V Evxwµ[ou OL.X -r'.XGT� xct-ricr--:·tjcre:v o lxo3 oµ·f,cr�c;
IX, 1 958, S . 33 7-347) und Şt. Constantinescu SCIV, iy o p-x"6 µ io v cint; nJRlwv 3:xîtx'r'iµii:-wv · E:cp' oI� O
IX, 1 958, S. 349-354) gezogenen SchluBfolgerungen SY,µo� &7roOe: �ciµEv0� :x1�-roiJ '":'�V xxAox'.X"'(rt8[av Z-;c.c;c:v
erscheinen nicht iiberzeugend und stiltzen sich im ,,_.j-:: iiv &�· u p:xvoµov de; ?JJ, h z-:: r, o•'.iu . . . (Sy1 13, 708,
falie des ersten auch auf eine nicht gesicherte Lesung z. 38ff) .
des interpretierten Textes.

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394 D. M. PIPPIDI 4

staben : 1 , 3 cm. Der Schrift nach aus


cler Mitte des II. Jh.u.Z. (Abb. 1 )
'Ayix9?i Tux ri
' kpc.uµlvou �toy [i- ]
'IOU 'A9"Y)VrXOOU w
�tovucrou Ka:p7to <p6-
5 pou k pc:'i'.c; · ' H p 6 <pa:v­
-rcc; A1crx plc.uvoc;,
[' H ] p&xcuv 'A ptcr-roµ&­
[x ou ] , �tovucrwc;
['A ]9"Y)v &o ou,
10 ['A ] p tcr-roµev"l') c;
['A ] p-r c: µiY. 1s .

Z.2 : die ersten Buchstaben verwischt,


aber noch zu entziffern. Z.4 : am Anfang
unzweifelhaft ein �. Z. 7 : vom H ist nur
die rechte Haste zu erkennen. Z.8 : vom
X nur clas obere Ende einer schrăgen
Haste erhalten. Z. 9- 1 1 : fehlen jeweils
Abb. 1 . - Album cler Priester des Dionysos Kar­
die ersten Buchstaben, sind aber leicht
pophoros. Mus. Histria, II. Jh. u . Z. zu ergănzen.

2.
Mus. Histria, Inv. Nr. 35 1 .
Bruchstuck einer Marmorstele mit Gie,
belfeld und Akrnterien, links und unten
abgebrochen. Hohe (einschlief3lich Gie,
belfeld) : 18 cm ; Breite : 14 cm ; Dicke :
9 cm. Hohe cler Buchstaben : 1 ,5 cm
(1 cm in Zeile 1 ) . Der Schrift nach aus
den letzten Jahrzehnten des II. Jh.u.Z.
Unveroffentlicht (Abb. 2).
['Aycx]9'ljt Tunt
[ ' E7t' t]l pc:c.u �w­

[ . . . ] �wvu-
[yev o ]uc; 70\J

5 [erou Kix p7t o <p 6 - ]


[ p ou k pc:'i'.c; . . . ] .

Z.2 : Teilweise verwischtes aber leicht


zu erkennendes E am Anfang. Z.4 :
Oberer Winkel des � noch sichtbar.

Abb. 2 .-Bruchstiick eines zweiten A lbum cler Priescer 18 Zum ersten Mal î n Histria I, 1 95 4 , S. 5 46,
des Dionysos Karpophoros. Mus. Histria, II. Jh. u . Z . N r . 2 2 verăffentlichter Text.

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5 DIONYSI SCI-IE I N SCHRIFTEi\' A U S H I S T R I A 395

Von den folgenden Buchstaben nur obere Hălfte, aber alle deutlich zu
erkennen.
3 . Mus. Histria, Inv. Nr. 3 1 . Obere Hălfte einer Marmorstele mit Rahmen
und Giebelfeld, clas mit einer erhaben gearbeiteten W eintraube geschmtickt ist.
Hohe (einschlieBlich Giebelfeld) : 3 1 cm ; Breite (bis zum ăuBeren Rand cler Einfas,
sung) : 3 1 cm ; Dicke : 8 cm. Hohe
cler Buchstaben : 2 cm. Die sorg,
faltige, vollig lesbare Schrift weist
auf die Zeit cler Severer. In dieser
Hinsicht durchaus charakteristisch
clas mondformige E und Q in
W,Form (Abb. 3).
'Aya6?i Tux71
' E7t' tep<:w ' l ouA[ou
IlwAA(wv oc; .6.w­
vucrou Kap7to cp 6 -
pou k pdc;. 19

Trotz des unterschiedlichen

)
Erhaltungszustandes und gering,
fogiger Unstimmigkeiten in cler
I ' . >I
Abfassung (Le: p(l)µe:v c u - e:7t Le:pe:c.u
<

geht unzweifelhaft hervor, daB die

desmal auf eine Anregung von Abb. 3. - Drittes, fragmentarisches Album der Priester des
Weihung cler drei lnschriften je,
Dionysos Karpophoros. Mus. Histria, II. - I I I. Jh. u . Z .
seiten cler Priesterschaft des Dio,
nysos Karpophoros zurtickgeht.
U ber den Kult dieser Gottheit in Histria gab es - wie erwăhnt - schon fruher
Nachrichten, ihre lokale znlXA'Y)GLc; wird zum ersten Male jetzt ersichtlich. Wie
zahlreich sie waren, d.h. wie viel Priester for gewobnlich den Dienst im Tempel
von dem die Rede ist versahen, kann meines Erachtens nicht mit Sicherheit gesagt
werden, wenn auch nach dem Zeugnis cler ersten W eihinschrift vier angenommen
werden muBten. In Griechenland wurde clas Priesteramt des Dionysos gewohnlich
durch eine einzige Person versehen 20, wăhrend in Italien hăufi.g mehrere Priester
im Dienste derselben Gottheit erwăhnt werden. Daher berechtigt es zu cler Annahme,
daB im vorliegenden Falle ein EinfluB cler bei den Romern tiblichen Kollegialităt
vorliegt 21•
Ungeklărt ist in Zusammenhang damit die Frage nach cler Herkunft cler
Priester, wie auch jene, ob clas Priesteramt - in Ausnahmefăllen - auch von
einer Frau ausgetibt werden konnte. Die bisher veroffentlichten h istrischen
Inschriften geben auf diese Fragen keine Antwort, aber ein merkwiirdiger Beleg,
cler in Cumpăna (Region Constanţa) entdeckt wurde, jetzt im Museum for Alter,

19 Histria I, S. 5 24, Nr. 1 5 . 3, 1 003 ( =� F . Sokolowski, Lois sacrees de l'Asi e

2 1 F. Poland, Geschic hte . .


Syll
20
Vgl . z . B . clas heilige Gesetz v on Priene iiber Mineure, Paris, 1 95 5 , Nr. 37).
den Verkauf des Priesteramtes des Dionysos Phleos : „ S. 3 4 7 , 414.

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396 O. i\I. PIPPIDI 6

ti.i mer in Bukarest, berichtet von einem Priester, der stolz dari.iber ist, da13 ihm
der Kranz der Priesterwi.irde clurch das Los zufiel : µucrnX O'J sµ B:xxx. o�m Acl.:J.CnV
crTecpo� 22• Sofern es sich hier nicht um eine for die Mysterienkulte eigenti.imliche
Organisationsform handelt, so liegt hier eine Art cler Priesterberufung vor, die
von der im hellenischen Osten i.iblichen abweicht, wo dergleichen Wurden durch
Betrauung von seiten des Herrschers 23, durch Kauf 24, durch Wahl der Glau,
bigen ocler noch einfacher durch Vererbung vom Vater auf den Sohn 25 i.ibertra,
gen wurden, und schlie13lich, durch Bestimmungen des Inhabers eines &v8 � z pe:uc;
cum i ure successionis 26• Andererseits ist aus cler gleichen erwahnten Inschrift -
ein Epigramm in elegischen Distichen - ersichtlich, da13 clie mystische Gemein,
schaft, der der Dedikant angehorte, den Namen einer Frau trug (Il :xcrouc; &(:xcroc;),
wohl aus dem Grunde, weil im Rahmen des Dionysoskultes, wie i.ibrigens in allen
M ysterienreligionen, die Rolle der Frauen nicht zu ubersehen war 27• Das dies,
beziiglich wichtigste Dokument bildet die ki.irzlich entdeckte Inschrift der Agrip,
pinilla aus Torre Nova bei Rom, wo unter den Wurdentragern aller Grade eines
in jener Ortschaft um die Mitte des II. Jh.u.Z. bestehenden bacchischen Vereins
auch mehrere Frauen aufgezahlt werden, darunter drei ie p e: �:x� 28•
Wie immer auch die Berufung und Zusammensetzung der histrischen Prie,
sterschaft des Gottes der Rebe war, so geht aus den eben angefohrten Texten
unzweifelhaft hervor, da13 dieser in der Stadt am Ufer des Sinoesees einen Tempel
besa13. Dieses bestatigt auch die vorhin erwahnte Inschrift des Pompejus Valens,
woraus ersichtlich ist, da13 dieser rămische Burger asiatischer Herkunft unter
anderen ăffentlichen Wurden auch das Amt eines Priesters des Liber (lies Diony,
sos) bekleidete, und zwar in dem Heiligturn, das, nach der begriindeten Annahme
des Herausgebers, diese Gottheit in der Stadt besessen haben mu13 29• Die
Tatsache ist nicht weiter verwunclerlich bei der starken Verbreitung des Dionysos,
kultes im gesamten Linken Pontus,Gebiet in den ersten Jahrhunclerten unserer
22 Gr. Tocilescu, in AEM, X I, 1 88 î , S . 48, Nr. 60, zu Ehren des Liber Pater genannt wer<len (CIL, X,
z. 3 . 1 5 83), die von zwei socerdotes orgiophantae, Vater
23 Die Imchriften von Pergamon. Unter Mitwirkung und Sohn, beide im Dienste des Gottes stehend,
von F. Fabricius u . C. Schuchhardt hrsg. von Max gestiftet wurde. Fur andere vererbte Priesterwurden
Frănkel, Berlin, 1 890- 1895, Nr. 248 ( OGJ, 3 3 1).
=-� vgl. schlieBlich noch P. Stengel, Die griechischen
2 4 Fur Kleinasien s. die von F. Sokolowski, a.a. C . , Kultusaltertiimer 2, Munchen, 1 898, S. 40, § 23 ; L.
gesammelten Texte Nr. 1 , 3 , 5 , 2 3 , 3 7 , 3 8 , 5 2 , 56, Robert, Le Sa11ctuc1ire de Sin uri, Paris, 1 945, S . 2 5 ,
63, 66, 7 1 , 73 mit den entsprechenden Kommentaren, sowie einige v o n den in cler vorigen Anm. auf­
wo die tiltere Literatur angefohrt wird. Vom gleichen gezăhlten Texte.
Verfasser, uber das gleiche Thema, s. ein kurzlich in 26
Syll 3 , 1 109, Z. 4-5 (lobacchi) ; IG, XI, 4,
Harv. Theol. Review, L, 1 95 7 , S . 1 3 3- 1 43 erschie- 1 2 99, Z. 12 (Sarapis).
nener Aufsatz. 27 Diodor, Bibi., IV, 3 ; Plut., Alex. , I I , 5. Vgl.
2 5 O ber die Vererbung des Dionysospriestertums Die Insc hriften von Magnesia am Maeander hrsg.
und vor allem die O bertragung seiner heiligen Lehre von O. Kern, Berlin, 1 900, Nr. 2 1 5 ; W. Peek, Grie­
in cler hellenistischen Zeit siehe im besondern das chische Vers-Insc hriften Berlin, 1 95 5 , Nr. 1 344 ;
Edikt des Ptolemaios Philopator, veroffentlicht von F. Sokolowski, Lois sacrces . . . , S. 1 2 3 , Nr. 48.
26
W. Schubart, Einfiihrung in die Papyrusk1mde, Berlin, Die Inschrift cler Agrippinilla ist von A. Vo­
1 9 1 8 , S. 3 5 2 nebst Kommentar von P. Roussel, in gliano, in AJA, XXXVII, 1 93 3 , S . 2 1 5-23 1 verof­
CRAI, 1 9 19, S. 23 7-243 (vgl. F. Sokolowski, in fentlicht und von Fr. Cumont, in AJA, XXXVII,
Journ. of Juristic Papyrology, III, 1 943, S . 1 39ff ; S. 2 3 2-26 1 kommentiert worden. Fur [epei:� und
M. P. Nilsson, The Dionysiac Mysteries of the Hell e­ [i p<:LXL siehe weiter unten S. 409, Anm. 1 0 5 .
2" Wie oben S. 3 93 u n d Anm. 1 6.
nistic and Roman Age, Lund, 1 95 7 , S. 1 1- 1 2). Aus
der romischen Welt kann die WiJmung aus Puteoli

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7 DIONYSISCHE INSCHRIFTEN A lJ S HISTRIA 397

Zeitrechr..u ng. Eher verdient die Hypostasis Beachtung unter der der Gott an
dieser Stătte verehrt wurde, und die sich in dem Beinamen Krxp7t o <:p 6 p oc; ăuBert.

sie Aristophanes irgendwo 30, einem uralten Brauche folgend nennt 31• Dionysos
Bekanntlich war dies der tibliche Beiname for Demeter, Krxp7t o <:p 6c; Brx crlf,eLrx, wie

selbst scheint ihn sonst nicht gctragen zu haben, wenn auch die Vorstellung von
der Anregung cler Naturkrăfte, clie Fărderung der Fruchtbarkeit in seinen hău­
fi.gsten Beinamen zum Ausclruck kommt : <l>A.scu c; und B pucreuc; in Smyrna 32 ,
LîJ'îrXVEL oc; in Theos 33, E0xrx p7toc; in Mesambria 34, Ka.A.A. (xrxp7to c; in clen griechi­
schen Stădten Kleinasiens 35• In all diesen Făllen zeigt sich cler Gott unter der
Hypostasis einer Gottheit der sich ewig erneuernden Vegetation. Ohne auf seine
Beziehungen zu Demeter, der weiblichen Gottheit des Pflanzenwuchses weiter
einzugehen, mit welcher Dionysos sehr h ăufi.g zusammen genannt wird 36, ist es
einleuchtend, daB eine Bevolkerung von Ackerbauern wie jene der romischen
Dobruclscha von seinem Kulte stark angezogen wurde 37• Ein weiterer Umstancl,
dessen Becleutung for die Erklărung des bei den Bewohnern der Linken Pontus­
ktiste stark verbreiteten Dionysoskultes nicht unbeachtet bleiben darf, ist die
Tatsache, daB Dionysos ein thrakischer Gott war 38, der entweder unmittelbar
von den nordlichen Nachbarn der Griechen tibernommen wurde, oder, wie heute
meist vermutet wird, auf clem U mweg tiber die in Kleinasien in der zweiten Hălfte
des zweiten Jahrtausends seBhaft gewordenen Phrygiem 39 in den hellenischen
Gotterkreis eindrang.
Es ist nicht schwer festzustellen, wann die in unseren Inschriften erwăhnten
Priester ihr Amt austibten. Bei cler ersten wurde darauf hingewiesen, sie konne
dem Aussehen der Buchstaben nach aus der lv1itte des II. Jh.u.Z. stammen. Dabei
ist es sicher nicht zufăllig, daB alle in ihr angefohrten Namen mit denen aus der
von Vasile Pârvan veroffentlichten Mitgliederliste der Gerusie von 1 3 8 tiberein-
30 Ran. , 382. 1 9 1 2 , und M. P. Nilsson, The Dionysi-:zc Mysteries . . . ,
31 H. Drexler, in Roschers Lexikon unter Karpo­ s. 47-50.
j>horos, II 1 , Spalte 968. Vgl. U. von Wilamowitz­ 3 6 Vgl. die in cler vorigen Anmerkung erwăhnten

Moellendorff, Der Qlaube d er H ellenen, I, Berlin, Inschriften aus Aigai und Mopsuestia, in denen sich
1 93 1 , S. 208 ; M. P. Nilsson, in Arch. f. Religions­ die Glăubigen gleicherweise .1.iovucrcp KocAALwxprrcp
wissenschaft, XXXII, 1 93 5 , S. l O l ff. ( Opuscula
c xoc( .1.·r,µ·i;-rpL K'.Xprrocp6pc:> richten. Ebenso Plut., De
sel ecta, Lund, 1 95 2 , II, S. 5 70ff). Arati « Signis », 7 (bei ·W. Quandt, a.a.O., S . 237) :
32 Inschrifien von Pri ene, hrsg. von Fr. Hiller o[ rr'.XAOCLOL -rov .1.L6vucrov -r'ii .1.·l) µ-/i-rp� cruyxoc6Lifpwcr'.XV,
von Gaertringen (Berlin, 1 906), Nr. 1 74 ( F. Soko­
= C( �\IL776µe\IOL 'TO "(6VLµov 'Tljc;; l�yp6-:-·r,Toc;; .
lowski, Lois sacrees . . . , 37) ; Qreeh InscriJ>tions in '" O ber die Stellung der Landwirtschaft im histri·
the British Museum , III, 2, Nr. 5 95 ; JOAI, XIII, schen Wirtschaftsleben zu Beginn unserer Zeitrech­
1 9 10, S . 34, Nr. 5 - CIG, 3 1 73 , 3 1 90. nung siehe D. M. Pippidi, Contribuţii la istoria veche
33 Le Bas-Waddington, Voyage archeologique en a Romîniei, S. 1 04ff, und S . Lambrino, in '< lstros » , I,
Grece et e n A s ie Mineure, III, 1 (Paris, 1 870), S . 5 2 , 1 934, S. 1 1 8ff.
Nr. 106. 38 A. Rapp, Die Bezieh1mgen des Dionysoskultes
3t IGB, I, 3 5 1 ; vgl. Ch. Picard, in Rev. d'hist. zu Thrakien und Kleinasien, Stuttgart, 1 88 2 ; P.
des religions , LXXXVI, 1 92 2 , S. 1 40 und 1 47 . Perdrizet, Cultes et mythes du Pangee, Nancy-Paris,
35 Aigai : IGRR, I II, 923 ; Mopsuestia : IGRR, I I I , 1 9 1 0 (vgl. Wilamowitz, a.a.O., II, S. 6 1-62 und
9 1 6 ; Mel. d e la Fac. Orient. Beyrouth, I I I , 1 908, Anm. 1).
S . 475 ; Anazarba : J. Keil-Ad. Wilhelm, in JOAI, '19 Letzthin M. P. Nilsson, The Minoan-M)"cenaean
XVIII, 1 9 1 5 , Beibl. 55. O ber die mit dem Diony · Religion and its Survival in Greek Religion 2, Lund,
soskultus zusammenhăngenden Fragen siehe im allge­ 1 950, S. 5 68ff. Fur die ăltesten Formen des Diony­
meinen die Dissertation von W. Quandt, De Baccho soskultes in cler Ăgiiis siehe auch Ch. Picard, in
ab Alexandri aetate i n Asia Minore culto, Halle , BCH, LXX, 1 946, S. 455-473.

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398 IJ. �I. PIPPIDI 8

stimmen 40 • Die Namen - vor allem wenn es sich nicht um allgemein verbreitete
handelt, wie es in cler griechischen W elt beispielsweise Diogenes oder Dionysios
waren - haben bestimmte Zeiten besonderer Hău-fi.gkeit, die von Umstănden
abhăngen, auf die hier nicht eingegangen werden kann. Es ist somit nicht ohne
Bedeutung, daB die in einer Inschrift erwăhnten Personen Namen tragen, die in
einem bestimmten Zeitabschnitt hăufi.g belegt sind und dadurch einen Hinweis
bilden, cler Text konne cler gleichen Zeit angehoren. Besonders bezeichnend ist
in unserem Falle die Tatsache, daB eines der Mitglieder des Priesterkollegiums
sich Herakon, Sohn des Aristomachos nennt, wăhrend in cler Jviitgliederliste cler
Gerusie in Zeile 45 cler Kolonne A cler Name eines Aristomachos, Sohn des
Herakon, steht. Bekanntlich war es ein griechischer Brauch, den Enkeln - vor
allem dem erstgeborenen - den Namen des văterlichen GroBvaters zu geben41•
In Histria bestătigen gleichfalls Beispiele diesen Brauch, wo, um einen Pall unter
anderen zu nennen, in cler Familie des Theodotos , eines Apollonpriesters vom
Ende des V.Jh. , cler Name Theoxenos und Hippolochos mehrere Generationen
hindurch miteinander abwechseln 42 • Somit ist es nicht unberechtigt anzunehmen,
daB cler Dionysospriester Herakon, Sohn des Aristomachos, cler in cler hier behan�
ddten Inschrift erwăhnt wird, cler Sohn jenes Aristomachos, seinerseits Sohn
des Herakon war, cler als Mitglied cler Gerusie gelegentlich ihrer Neuorganisierung
im Jahre 1 38 genannt wird 43.
W as den in cler dritten Inschrift erwăhnten Eponymen anbetrifft, so liegt
die Sachlage noch einfacher. Seine Tătigkeit făllt in die letzten Jahre des II. oder
in die etsten des III .Jh. , da sich cler Name Pollio in den griechischen Stădten am
Linken Pontus nur wăhrend cler Amtstătigkeit des Konsulars T. Pomponius
Proculus Vitrasius Pollio, cler 1 57-1 58 Legat von Moesia Inferior war 44, ver�
breiten konnte. Bemerkenswert ist in dieser Hinsicht, daB in dem erwăhnten
umfangreichen Verzeichnis cler Gerusie, dieser Name kein einziges Mal vorkommt.
Dagegen wird in einem Dokument aus Tomis, clas aus den Jahren 200 - 201
stammt (Mitgliederverzeichnis eines Kollegiums von dendrop hori ) , ein Il w /,),[wv
Il w l\l\[w,1 0� in seiner Eigenschaft als b: pe:u � erwăhnt, und ein zweiter - einfach
Il w l\ [ l\[w,1] als µu crT'lJ� 45. Wie ubrigens schon hervorgehoben wurde, kommt
zu dem Datum post quem clas durch die Amstătigkeit des Pollio gegeben ist, ein

cler Severi charakteristischen Form des Q erschlossen werden kann. Der V ergleich
anderer Hinweis hinzu, cler aus cler for die histrischen Inschriften aus cler Zeit

mit einigen datierten 46 Texten, die in letzter Zeit veroffentlicht wurden, ist von

40 Histria IV (= ARMSI, XXXVIII), S. 5 96, Nr. 20 '1" Diese Hypothese wird durch die Erwăhnung

(= SEG, I, 3 30). Um nur auf die charakteristischen Jer Person in einer neuen histrischen Urkunde, dem
Namen hinzuweisen, vgl. fi.ir Aischrion, Sp. A, Z. 54, Dekret zu Ehren Abas, cler Tochter des Hekataios,
1 0 7 , 1 08, Sp. B, Z. 5 5 ; fi.ir Aristomenes, Sp. A, bestătigt ; vgl. Em. Popescu in SCIV, V, 1 954, S. 454.
Z. 83 ; fi.ir Artemas, Sp. A , Z. 1 3 , 63, 1 0 1 , Sp. B, 14 A. Stein, Die Legaten t•on Moesien, Budapest,
Z. 73 ; fi.ir Athenades, Sp. A, Z. 90, 107 ; fi.ir Hero­ 1 940, S. 7 2-75.
phantos, Sp. A, Z. 106, Sp. B, Z. 42. 4 6 AEM, XI, 1 887, S . 44, Nr. 5 7, Zeile 15 unJ

u Demosth., A d v . Boeot., S . 1 002 : oc�wî: o'::dr;o� w� Zeile 24. Der Name taucht in weiteren zwei Inschriften
ilY, rrpEcr�u-rE po� wv -o' ol)v oµ' itxEt'J ;; o ;;ou rr p o� rrci:•p o� aus Constanţa auf, die aber zu sehr verstiimmelt
o-:&rrrrou, zitiert bei S. Reinach, Traite d'epigraphie sind, um datiert werden zu konnen : AEM, VIII,
grecc/ue, Paris, 1 885, S . 5 04. 1 884, S . 10, Nr. 24 und S . 1 9, Nr. 5 7 .
42 Siehe den von Pârvan, Histria IV, S. 5 3 7-539, 4 8 Histria VII (= ARMSI, S. III, B d . I I , I . Abhdl.),

rekonstruierten Stammbau m . Bukarest, 1 923, S . 88, Nr. 5 7 (Septimius Severus)

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DIONYSISCHE INSCHRI FTEN A U S H I STRIA 399

diesem Blickpunkt aus recht aufschluBreich und fohrt zu cler SchluBfolgerung,


clas for die Stele angenommene Datum mlisse mit einem Spielraum von einem
oder zwei Jahrzehnten zutreffen.
Neben dem offentlichen Kult des Sohnes cler Semele gab es in cler zweiten
Hălfte des II. Jh. in cler Stadt am Ufer des Sinoesees auch einen geheimen Kult
des Gottes, cler von gewissen Gruppen von Glăubigen ausgelibt wurde, wie wir
sie zu Beginn unserer Zeitrechnung in cler ganzen romischen Welt antreffen. Diony�
sische Gemeinschaften trugen allgemein die Bezeichnung am:L p cx 4 7 , und gerade
clas Bestehen solcher ansL p 1 n in Histria in cler ersten Hălfte des III. Jh. wird in
unzweifelhafter W eise durch zwei klirzlich entdeckte Inschriften erwiesen. Trotz
cler bedauerlichen Llicke im Text cler ersten und des noch schlechteren Erhal�
tungszustandes cler zweiten, ist ihr Inhalt durchaus verstăndlich. Durch die
Nachrichten aber, die sie liber die Organisation cler Verehrer des Gottes cler Rebe
vermitteln, zăhlen sie zu den interessantesten Quellen die liber clas religiose Leben in
Histria in cler Zeit vor cler Zerstărung cler Stadt durch die Goten zur Verfogung stehen.

4. Mus. Histria, Inv. Nr. 2 9. Marmorplatte in Form einer tabula ansata ,


bereits im Altertum in zwei ungleiche Bruchstlicke zerschlagen. Beide zusammen
haben eine L ănge von 1 06 cm, 30 (26) cm Breite, 1 2, 5 cm Dicke. Die Form des
Bruches verăndert die AusmaBe cler U.icke in jeder Zeile. Anclererseits geht clie
normale Lănge cler Zeilen von clen 52 Buchstaben cler clrei ersten Reihen auf
4 7 Buchstaben in Zeile 7 zurlick (in jecler kann die Ergănzung jedoch als gesichert
betrachtet werden). Die Schrift ist kennzeichnend for die histrischen Inschriften
aus cler Zeit cler Severer (Abb. 4 ).

'Aycx.6fl [Tuni J
Abb. 4 . - Wiclmung einer clionysischen sjJeira aus d e m Jahre 2 1 8 u . Z . Mus. Histria.

A B
' Ynep ,�c; 't'Ou xup[ou A\nox p1h o p o c; M . [Au p. 'Anwvdv o ]u :Ee:�cx.cr't'ou
Eucre:�ouc; Eu,uxouc; 't'UpJc; xcx.l ' I ouf.. [ cx.[c; }.;e:�cx.cr,�c; MYJ' p o]c; x&cr,pwv
x.cx.l ,c;;v x pcx.,[mwv E:mx pxwv 'rou Ku p[o( u) A [u'rox p1ho poc;] Oucx.f..e: p[ou
5 Kwµ.iX�onoc; xcx.l ' l ouf..[ou <I>f.. cx. �icx.v ou x. [cx.l te: piXc; cruy ]xA�'rOU xd te:­

7tcx.-r�xou T. <I>f.. . N o oulou P o u cpou xcx.l � o [uf.. � c;] xcx.l a�µou -r�c;
pwv cr-r pcx.-re:uµa-rwv xcx.l i'.me p -rou a��7to [v-roc; -r )�v sna pxe:icx.v u-
'

uncl S. 89, Nr. 58 Qulia Damna) ; vgl. auch clas 1 95 4 , S . 93, Anm. 6 verăffentlicht (= D. M . Pippidi,
wichtige Album cler histrischen Hymnoclen, clas aus Contribuţii . . „ S. 1 9 7ff).
den Jahren 222-22 5 stammt, zuerst in SCIV, V, 47 Vgl. weiter unten, S. 407 und Anm. 94.

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400 D. M. PIPPIDI 10

),,ixµn poTârl)c; ' fo-r pnivwv n6Ae:wc;, [·�] cme:î: pix Ll.wvucn­
MTWV n pe:cr�uTtt pwv, ot ne: pt nix-r [epix] 'AXLAA( e )ix 'AXLAA'a.
10 xa.t k pea. Au p . Blx-ro pix K&cr-rou [xa.t kpo cpâv ]rYJv <I>/.. . ' Iou­
xouvllov XO'.L <l>A. Z:e:ou� p ov x[ixt 'A]pLcr"t'[/)"/ ) V 48 .
. . •

In Z. l fallt clas ganze zu erwartende TYXH in den Bruch, cler Fragment A


von Fragment B trennt. In Z. 2 ist vom praenomen des lmperators cler Anfangs­
buchstabe M sowie cler letzte Buchstabe des cognome n-s, Y, erhalten. In Z.3 sind
von dem Namen cler weiblichen Person, auf die angespielt wird, die ersten fonf
Buchstaben lesbar und einer cler Grundstriche des folgenden Buchstabens, zwei­
fellos ein A, zu erkennen ; unzweifelhaft ist auch die Endung OC aus dem ersten
W ort in Fragment B. In Z.4 ist KYPIO anstelle des zu erwartenden Genitivs
sicherlich ein Versehen des Steinmetzen. Aus dem folgenden W ort lăBt sich einer
cler Grundstriche und cler Querstrich eines A vermuten. In Z.5, K . . . , worauf nach
cler Lucke . . . K AHTOY folgt. In Z.6 ist O aus Li I E II O . . zur Hălfte ausge­ .

brochen, aber erkennbar. Ebenso in Z.7 clas O aus BO„ . . In Z.8 nach II OAE QC,
erster Grundstrich eines H ? Der untere Bogen des C aus CIIEIPA angebrochen,
aber sicher lesbar. ln Z.9 Grundstrich und Querstrich des T an cler Bruchlinie
unschwer zu erkennen. AXI AAA anstelle des Akkusativs AXI AAEA ein
neuerliches Versehen des Steinmetzen (siehe damit im Zusammenhang SCIV,
VI, 1 955, S.65).
5 . Mus. Histria, Inv.
Nr. 307. Bruchsti.ick einer Mar­
morstele, links und oben abge­
brochen. MaBe : 23 X 22 X 6,5 cm.
Hohe 'cl er Buchstaben : 1 ,3-1 , 5
cm. Ungelenke Schrift, zahlrei­
che Bindestriche. Rhombisches
O und rechteckiges � charakte·
ristisch for histrische' lnschrif.
ten aus cler ersten Hălfte des
III. Jh. u. Z. Unveroffentlicht
(Abb. 5). -

[ • • . . . . . . J 7t1Xp
. . . . . . . .

[ . . . . . . . . . . . . . . . . J cpixvou
[ . . . . . . . . . . . . . . . . ] ou -r�c;
5 [ . . . . . . � crne:î: p a] Ll.wvucri-
[ MTWV . . . . . . ] ot ne: pt te: pfo
[. . e . g. 8e:v ]âvllpou xixt
.

[• • ] Aoux[ou & pxLµ(UcrT"l)V )


.

Abb. 5 . - Inschriftbruchstuck eines Vereins von Dionysos­


Z. l , am Ende einfacher
anhiingern. Mus. Histria. Erste Hălfte des ITI. Jh. u . Z. vertikaler Grundstrich. Z.2,
zwischen n und p zweifelhafter
'18 Zucrst in Histria. I, S. 5 3 3 , Nr. 1 7 verăffentlicht.
Zur Prosopographie, vgl. auch « Philologus », CT,
1 95 7 , s. l 48ff.

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11 DION YSISCHE INSCHRIFTEN AUS HISTRIA 401

Buchstabe, wohl A oder I. Z.4, die angegebenen Buchstaben vollkommen leserlich.


Z.6, am Anfang teilweise zerstărtes O und kaum wahrnehmbares I. Z. 8 : letzter
Buchstabe kaum zu identifizieren ; wahrscheinlich M .

Der stark zerstorte Zustand in dem dies letzte Bruchsti.i c k erhalten ist,
gestattet leider keine allzu weitgehenden Schli.is se. Aus dem oben genannten
Text geht jedoch klar hervor, daB es sich um eine auf Anregung und auf Kosten
eines Vereins von Dionysosanhăngern -- - einer [crm:� poc] �Lovum[occr't'wv] -

errichtete Inschrift handelt. Wie i.iblich, wurde sie durch die Namen einiger
Wi.irdentrăger bezeichnet, unter deren Leitung sie ihre Tătigkeit entfaltete. Auf
diese Eigenti.imlichkeit hinsichtlich der Organisierung dieser dionysischen « Zirkel»
wird bei Gelegenheit des Kommentars zu Nr. 4 năher eingegangen werden. Hier
sei nur darauf hingewiesen, daB es nicht moglich ist zu entscheiden, wenn auch
in Z. 5 die Ergănzung [ crm:� poc] die meiste Wahrscheinlichkeit for sich hat,
ob der betreffende Verein mit dem von Nr. 4 identisch ist. Ein Vergleich der
beiden Steine fohrt viel eher zur entgegengesetzten Folgerung, so wenig korrekt
und ărmlich sieht die Schriftfohrung auf Fragment Nr. 5 gegeni.iber der eleganten
Schrift und gewissenhaften Ausfohrung der anderen Inschrift aus. Zwischen
den Vereinigungen, die diese beiden Steinplatten stifteten, muB demnach ein
gewaltiger Unterschied in bezug auf die ihnen zur Verfogung stehenden Geldmittel
bestanden haben, und dieser Unterschied kann am ehesten durch die verschie,
denartige soziale Lage ihrer jeweiligen Mitglieder erklărt werden 49• Aus der
stark gespaltenen Gesellschaft Histrias in den ersten Jahrhunderten unserer
Zeitrechnung sind solche Unterschiede bekannt 5 0, und auf eine derartige Folgerung
weist auch der Umstand hin, daB im Gegensatz zu den zahlreichen Wi.irdentrăgern
in der Inschrift Nr. 4, zur crm:� poc, die die Weiheinschrift Nr. 5 stiftete, nicht
mehr als ein t€ p€uc; und ein & pxLµ[ ucrnic;J gezăhlt haben di.irfte. Man wird
demnach annehmen di.irfen, daB es in der ersten Hălfte des III. Jh. u. Z. in Histria
mindestens zwei dionysische crndpocL gab, deren Anhănger verschiedenen sozialen
Verhăltnissen angehorten und verschiedene Namen trugen. Der interessante
Inhalt und gute Erhaltungszustand der Inschrift Nr. 4 ermoglicht eine ein,
gehendere Untersuchung dieses Dokumentes.
Offensichtlich handelt es sich um eine Stiftung zu Ehren des Elagabal,
offiziell M. Aurelius Antoninus genannt - auf den nicht nur die Beinamen Eum:­
��c;, EuTux�c; (die allen Imperatoren nach ihm beigelegt wurden) 51 hinweisen,
sondern auch der Name eines der Prătorianerprăfekten, Comazon, und jener
des Statthalters von Moesia Inferior, T. Flauius Nouius Rufus, der auch aus
einer Inschrift bekannt ist, die noch zu erwăhnen sein wird.

49 Zu cler Anziehungskraft cler clionysischen Zere­ so vielsagencl ist. Seine palaographischen Merkmale
monien auf clie wohlhabenclen Klassen cler antiken versetzen es ganz entschieclen in clie Epoche cler
Gesellschaft, siehe clie begriincleten Hinweise von Severer. Sein lnhalt wurcle von Pârv�n. cler clarin
M. P. Nilsson, The Dionysiac Mysteries . . , S. 1 46-147.
. clas Verzeichnis cler Leiter eines Sklavenvereins,
50 Em. Popescu in SCIV, V, 1 954, S . 454-45 8 vielleicht eines Vereins for gegenseitige Hilfe sah, in
uncl D. M . Pippicli in SCIV, I X , 1 958, S . 367-369. iiberzeugencler Weise erklart.
In clieser Geclankenverbinclung clarf clas wichtige, 51 R. Cagnat, Cours d' Epigraphie latine 4, Paris,
in Histria VII, S. 9 1 , Nr. 59 veroffentlichte Dokument 1 9 14 , s. 2 1 2.
nicht i.i bersehen werclen, clessen armliches Aussehen

2G - c. �O
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-W2 D. :.I. PIPPIDI 12

Die dem Imperator dargebrachte Huldigung 52 bezieht sich auch auf ein
weibliches Mitglied des Kaiserhauses, die GroBmutter Elagabals, Julia Maesa 53,
die mit dem Beinamen M�-c„IJ p x &o-cpcuv (Mater castrorum) geehrt wird, cler bei
den Kaiserinnen aus dem Hause des Septimius Severus ublich war 54• Die Rolle
dieser energischen Frau bei cler Thronbesteigung Elagabals wie auch in cler Leitung
des Reichs wăhrend cler kurzen Zeit seiner Herrschaft ist zu bekannt, um noch
năher darauf einzugehen 55• Es genilgt darauf hinzuweisen, daB ihr Name in einer
von Pârvan veroffentlichten histrischen Insc.hrift erscheint, und mutmaBlich auch
auf einer Statuenbasis, ebenfalls aus Histria, deren Inschrift nur hypothetisch
rekonstruiert werden konnte 56•
AuBer den Mitgliedern des Kaiserhauses ehrt die Widmung im weiteren
zwei hohe Wurdentrăger, die Prătorianerprăfekten. Dieses neue Amt, clas in cler
republikanischen Verfassung fehlte, wurde von Augustus im Jahre 2 v.u . Z.
eingerichtet, aus Beweggrilnden, die hier zu erărtern uberflussig ist. Festgehalten
sei nur, daB es von Anfang an als eine kollegiale Wurde eingerichtet war, deren
Befugnisse gleichzeitig jeweils von zwei, manchmal von drei Inhabern ausgeilbt
wurden. In dieser Form erhielt sich die Prăfektur cler Prătorianergarde bis zum
Ende des Prinzipates, ungeachtet cler seltenen Fălle, wo die Vollmachten dieses
Amtes in einer Hand zusammenliefen 57• Die Epoche cler Severer zeigt kein
Abweichen von cler Regel : sooft von den Prăfekten irgendeines lmperators aus dieser
Familie Zeugnisse vorliegen, ergibt sich die Mehrzahl cler Ranginhaber, auch wenn
die Spărlichkeit cler Angaben es nicht gestattet, den Zusammenhang zwischen
den verschiedenen, in den Quellen genannten Namen, oder die Reihenfolge ihrer
Einsetzung in clas Amt genau festzustellen .
Deswegen sind die Aufschlilsse, die unsere Inschrift bietet, besonders
wertvoll. Sie zeigt zwei am Amt beteiligte Prăfekten, von denen bisher ange,
nommen wurde, daB einer unter Elagabal, der andere unter Severus Alexander
Dienst getan hătte. Und in cler Tat, wenn uns die Personlichkeit und cler Lebenslauf
des Valerius Comazon besser bekannt sind 5 8 , wuBte man von Flavianus bis zur
Auffindung unserer Inschrift nur, daB er zusammen mit Geminius Chrestus infolge
einer Palastverschwărung in den letzten Monaten des Jahres 222 seinen Tod
fand 59• Seine Erw ăhnung als Prătorianerprăfekt an cler Seite Comazons bewirkt
52 Zwei weitere Widmungen zu Ehren Elagabals, quia per se non poterat ; nec ante eum, quod iam diximus,
die aus cler zu Histria gehorigen lăndlichen Umge· senatum mulier ingressa est ita, ut ad scribendum
bung stammen, sind von S. Lambrino, Mel. de rogaretur et sententiam diceret. Vgl. CIL, VI, 2 104,
P hilologie, de Litterature et d'Histoire ancienne offerts Z. 2 2-23 und im allgemeinen M. Besnier, L'Empire
a J. Marou::eau, Paris, 1 948, S. 3 2 3 , Nr. 1 0 und romain de l'avenement des Severes au concile de
von D. Tudor, in SCŞiaşi, I I, 1 95 1 , S. 2, Nr. 1 Nicee, Paris, 1 937, S. 8 1 .
veroffentlicht worden. 58 Histria IV, S. 6 5 3 , Nr. 3 7 und 655, Nr. 3 8 .
63 Obwohl die Mutter Elagabals, Julia Soaemias, 57 A . Passerini, L e coorti pretorie, Roma, 1 93 9 ,
den offiziellen Titel Julia Augusta trug, zeigt der S. 2 1 4-220. Vgl. aber die Bedenken S. ]. D e Laets,
Beiname M�'t"·� p xiicr't"pwv - der nur for die Maesa in Rev. belge de philol. et d'histoire, XII, 1 943,
galt - ohne Zweifel daB ' I ou '.A[°' �E�O(O"'t"� aus unserer s. 73-95 .
68
Inschrift die GroBmutter des Kaisers ist. Siehe weiter unten Anm. 60.
54 R. Cagnat, a.a.O., S. 1 67 ; vgl. H. U. lnstinsky, 69
Dio LXXX 2 , 2 ; Zosimos, I, 1 1 ,2 . Vgl. Stein
in « Klio » N. F. XVII, 1 943, S. 200ff. s.v. Flavianus (2), RE, VI, Sp. 2 5 06 und PIR 2 , III
55 HA, vit. Elag., 1 2,3 : cum ingressus est vel F 180 ; A. Passerini, a.a.O., S. 3 2 4 - 3 26 ; Laurence
Castra vei Curiam, at•iam suam, Variam nomine, Lee Howe, The Pretorian Prefect from Commodus to
. . . sec11m induxit, ut eius auctoritate honestior fieret, Diocletian ( A.D. 1 80 - 3 05), Chicago, 1 942, S. 7 5 .

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DIO!'iYSISCHE Ii'< SCIIHIFTEI\ A C S lllSTRIA 403

eine gewisse Unstimmigkeit, derentwegen einige Einzelheiten năher erortert


werden sollen.
Unsere Kenntnisse i.iber die unter Elagabal mit dem Titel cler Gardekom,
mandanten belohnten Personen und ihre Amtsdauer sind recht li.ickenhaft.
Bekannt ist bloB cler Name Comazons, cler in einigen zeitgenossischen Quellen
bewahrt blieb 60 , sodann cler des Antiochianus, cler zufăllig an einer Stelle cler
Vita des Elagabal in den SHA erwăhnt wird 61, und schlieBlich, eine versti.im,
melte romische Inschrift mit dem Namen einer Person, die mutmaBlich praefectus
praetorio war und von cler nur die Dativendung des Kognomens . . . ATO bekannt
ist 62• Insgesamt also drei Prăfekten, die gewiB nicht die einzigen waren, denn hie
und da werden noch Andeutungen auf andere gemacht, ohne jedoch namentlich
genannt zu werden 63• Durch unsere Inschrift kommt nun noch Flavianus hinzu 64•
O ber ihre Chronologie herrscht die gleiche Unklarheit. Wenn von Comazon
mit verhăltnismăBiger Sicherheit gesagt werden kann, er sei im ersten Jahre cler
Herrschaft Elagabals (2 18) Prăfekt gewesen ; wenn von Antiochianus mit genu,
gender Bestimmtheit behauptet werden kann, er sei 2 2 1 Prăfekt gewesen, als er
den Aufstand cler liber die vermeintliche Ermordung des Severus Alexander
empărten Prătorianer unterdri.ickte, so konnen wir liber den geheimnisvollen
,ATUS nichts anders aussagen, als daB er aller Wahrscheinlichkeit nach in cler
Zeitspanne zwischen den beiden erwăhnten Prăfekturen, mit andern W orten :
zwischen 2 1 9 und 222 die Flihrung cler Oarde i.ibernommen habe.
Der Verlauf cler Karriere Comazons zeigt in cler Tat, daB er nicht lange
nach seiner Ernennung zum Prătorianerprăfekten diese Stelle wieder verlieB,
wohl weil ihm von Elagabal andere Funktionen verliehen wurden, da er sich
seines besonderen Vertrauens erfreute 65• Prăfekt von Rom schon seit 2 1 9 6 6,
Konsul 220 67, dann wieder Prăfekt von Rom - wahrscheinlich 222 68 , konnte -

Comazon clas Kommando liber die Prătorianer augenscheinlich nur 2 1 8 und


einige Monate des Jahres 2 1 9 fiihren 69• Antiochianus andererseits, gleichgi.iltig
an welchem Datum er ernannt wurde, konnte sich mit dem unbekannten ,ATUS
nicht gleichzeitig in die Prăfektur teilen, weil eine Inschrift aus 2 2 1 /222 die Prăto,
rianerprăfekten jenes Jahres eminentissimi nennt 7 0 , ein Titel, cler zu verstehen
60 Die auf Comazon beziiglichen epigraphischen meint behaupten zu konnen, a.a.O., S. 5 7, Anm. 2
und literarischen Belege sind gesammelt und be­ und ebenso M. Besnier, a.a.O., S. 82, Anm. 1 82)
sprochen bei Passerini, a.a.O., S. 322-323 ; L. Howe, bleibt hier unberiicksichtigt, ebenso jene ihrer mogli­
a.a.O., S. 97- 1 00 ; R. Hanslik s.v. Valerius ( 1 34) in chen Beziehungen zu Gannys ; dariiber letzten Endes

66 Diese sehr wahrscheinliche Annahme bei


RE, VII, A, Sp. 24 1 2-24 1 3 . Vgl. auch M. Durry, L. L. Howe, a.a.O., S. 97- 100.
Les cohortes pretoriennes, Paris, 1 938, S. 1 5 1 , 1 5 8 ,
1 7 7 , 1 89. L. L. Howe, a.a.O., S. 74, Nr. 3 0 ; vgl. jetzt auch
61 SHA, vit. Elag„ 14, 8. G. Vitucci, Ricerche sulla Praefectura Urbi in eta
GZ
CI L VI, 3839
, 3 1 776 ILS 1 3 29. imtJeriale (sec. I- III ) , Roma, 1 95 7 , S. 1 20, Nr. 39.
6 3 HA, vit. Elag., 14, 1 5 .
= = ,

67 Dio LXXIX, 4,2 ; A. Degrassi, Fasti consulares,

6·1 Keines cler friiheren Dokumente bewahrt den s. 6 1 .


68
Geschlechtsnamen des Mannes, von dem wir erst Dio LXXIX, 2 1 , 2 ; HA, vit. Alex. Sev., 1 9 , 1
jetzt erfahren, daB er Julius Flavianus hieB. Vgl. in (wo Comazons Name zwar nicht genannt, jedoch cler
<lieser Hinsicht die vergeblichen Versuche von wertvolle Hinweis gegeben wird, daB seine Ernennung
A. Jarde, Etudes critiques sur la vie et le regne de vom Senat gefordert worden sei).
Severe Alexandre, Paris, 1 92 5 , S. 16, Anm. 7. 6• L. L. Howe, a.a.O., S. 74.
65 Die Frage, ob Comazon und Eutychianus ein 7 ° CIL, VI, 323 ILS, 4 74.
��

und dieselbe Person gewesen seien (wie A. Jarde

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404 D. M. PIPPIDI 14

gibt, daB beide zum Ritterstande gehărten, wăhrend -ATUS in cler Inschrift,
die sein Andenken bewahrt, clarissimus genannt wird 7 1 , was ihn als Mitglied
des Senates ausweist. Daraus ergibt sich cler SchluB, daB cler Unbekannte nur
zwischen 2 1 9 und 22 1 Prăfekt gewesen sein konnte, um so mehr als berechtigter
Grund zu cler Annahme besteht, daB die beiden Prătorianerprăfekten aus 2 2 1
(von denen einer wie gesagt Antiochianus war) bis M ărz 2 2 2 im Amt geblieben
sein mtissen, als nach dem ausdrticklichen Zeugnis des Dio zugleich mit Elagabal
auch die damaligen Gardekommandanten, deren Namen er leider verschweigt,
ermordet wurden 72•
Die vorausgehenden Erwăgungen zeigen klar, daB, wenn Flavianus Kollege
Comazons war, wie zweifellos aus cler vorliegenden Inschrift hervorgeht, das
nur im Jahre 2 18 der Fall gewesen sein konnte. Auf diesen Zeitpunkt weist auch
der Inhalt der Inschrift hin, die eine bei jedem Herrscherwechsel unerlăGliche
Loyalitătserklărung enthielt und bald nach der Ausrufung Elagabals zum Imperator
errichtet worden sein muI3, etwa wăhrend der Monate, als der gewesene Baal­
priester von Emesa nach dem Siege tiber Macrinus durch Kleinasien und die Donau­
provinzen nach Rom zog, wo er erst am 29. September des folgenden Jahres
eintreffen sollte 73•
Comazon und Flavianus, die Elagabal tiberlebten, setzten ihre Karriere
unter Severus Alexander fort, cler erste als praefectus Urbi 74, der zweite als prae­
fectus praetorio gemeinsam mit Geminius Chrestus 75• Schon die Tatsache, daI3
er vom neuen Kaiser dazu ausersehen wurde, einen solch wichtigen Posten zu
bekleiden, zu einer Zeit, da die Abneigung gegen die Kreaturen Elagabals allgemein
war, zeigt, daB Flavianus wăhrend cler Austibung der ersten Prăfektur sich die
Sympathie des Senates oder den Ruf unbestreitbarer Făhigkeiten erworben haben
muB 7 6 • Mehr konnen wir tiber seine tiberraschende und kurze Tătigkeit nicht
aussagen. Noch wăhrend des Jahres 222 fi.elen Flavianus und Chrestus den Intrigen
von Julia Mamaea oder vielleicht ihres neuen Kollegen Ulpianus, der auf Drăngen
der Kaiserin-Mutter zum dritten Prăfekten der Oarde mit hoheren Befugnissen
ernannt worden war, zum Opfer. Es ist unbekannt, wer ihre Stelle einnahm und
for wie lange 7 8 •

71 CIL, VI, 3 8 3 9 = 3 1 776 = ILS, 1 3 2 9 ; vgl. 76Vgl. die giinstige Beurteilung des Zosimos, I,
A. Stein, in Bul!Com, L I I , 1 924, S. 1 8- 1 9 ; Der 1 1, 1 : Cf>).oc�LIX\IOV xlXl X p1Jcr-r6v, &v8pOL<; -rwv -re
romische Ritterstand, Miinchen, 1 92 7 , S. 263. l'\"OAeµLxW\I oux OCl'l"d pou<; XIXL 'l"OC ev dp-fivri 8L1X8e�\l()(L
72 Dio LXXIX, 2 1 , I . XOLAW<; !x1X11 ou<;. . . . und die genaueren Hinweise cler
7 3 Dio LXXIX 3 , 2 : . . . MllY 81: emze:iµcicr1X<; (in Vita Alex. Sev., 1 9, 1 : Praefectum praetorii sibi ex
Antiochia) e<; Ţ�\I ' fr1X)L1X\I 8ioc -rîi<; 0p�K1J<; xr.d TÎÎ<; senatus auctoritate constitui t . . . (sicher Flavianus).
Muo-llX<; xlXl -rîi<; Ifowo11[1X<; €x1X-r�p1X<; tl'l"opeu81J. Fur Alterum praefectum praetorii fecit, qui ne fieret
clas genaue Datum des Einzugs in Rom, clas etiam fugerat, dicens, i nvitos non ambientes in re
CIL, VI, 3 1 1 6 2 ( = ILS, 2 188) wiedergibt, s. Besnier, publica conlocandos (Geminius Chrestus, nach Passe­
a.a.O., S. 8 1 . rini, a.a.O., S. 3 25).
74 Dio LXXIX 2 1 , 2 und die Hinweise aus Anm. 60. 7 7 Dio LXXX 2 , 2 ; Zosimos I, 1 1 , 2.
75 Friiher Prăfekt von Ăgypten nach Jardes wahr­ 7 8 Es wird allgemein angenommen, daB Ulpianus
scheinlicher Hypothese, a.a.O., S. 36, Anm. 7, dem eine zeitlang alleiniger Prătorianerprăfekt geblieben
Passerini, a.a.O., S. 3 2 5 und Howe, a.a.O., S. 7 5 , sei, aber clas Datum seines Todes (und folglich seine
Nr. 3 4 / 3 5 folgen ; vgl. O . W. Reinmuth, T h e Prefect Amtsdauer) ist umstritten. Die traditionelle Ansicht
of Egypt from Augustus to Diocletian, in « Klio », Beih. (die bereits Tillemont vertrat) verlegt seine Ermor­
XXXIV, 1 9 3 5 , S. 1 3 8 : A. Stein, Die Prăfekten von dung in clas Jahr 2 2 8 ; ernsthafte Argumente sprechen
A egypten in der rom. Kaiserzeit, Bern, 1 950, S. 1 24ff. jedoch dagegen und die Meinungen cler letzten For-

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15 DIONYSISCHE INSCHRIFTEN AUS HISTRIA 405

Im Zusammenhang mit der Erwăhnung des Paares Comazon - Flavianus


in unserer Inschrift, soll der Titel cler beiden Personen hervorgehoben werden,
der aus der ersten Hălfte des I I I. Jh. stammt und in griechischer Sprache wieder,
gegeben ist. In Ermangelung anderer Zeugnisse liber die Prăfekten der Prătorianer
kann er <lazu beitragen die Art und \Veise festzustellen, in der gewisse of:fizielle
Titel im ostlichen Teii des Reiches zu der Zeit i.ibersetzt wurden. Dem Prătoria,
nerprăfekten ( btix pxoc; -r<iJv �opu(j) 6 pw'J) gab die Zugehorigkeit zum Ritterstand
das Recht, den Titel eminentissimus zu fohren, dessen genaue griechische U ber,
setzung z !; oxw-rix-roc; ist, die aber nur in Urkunden aus der Zeit nach der Regierung
des Severus Alexander vorkommt 79• In den ersten Jahrzehnten des dritten Jahr,
hunderts durfte die U bersetzung eher x p&ncr-roc; gelautet haben, nach einem
unveroffentlichten Papyrus aus dem Jahre 200, in welchem dieser Titel Plautianus
zugesprochen wird 80 , sowie unserer Inschrift nach, deren Bedeutung auch in
dieser Hinsicht keineswegs ubersehen werden kann.
Der Titel xu pioc;, der dem Imperator in Z.4 (und vorher in Z.2) beigelegt
wird, entspricht cler Sitte der Zeit und dem lateinischen dominus, das in der
Titulatur der Kaiser fruher auftritt, als gewohnlich angenommen wird 81 • Ku pioc;
et.u-rox p&-rwp (lateinisch imperator domin us ) ist eine Titulatur, die von Antoninus
Pius zum ersten Mal in einer Mi.inzaufschrift 82 gebracht wurde, bevor man sie
offentlich und bei weniger feierlichen Anlăssen verwendete.
Ăhnliche Beobachtungen ergeben sich bezi.iglich des Epithetons [E pâ,
in der Einzahl oder Mchrzahl, das in Z.5 in den Ausdrucken : [E poc cruyx.A"t)'t'Oc;
und rE poc cr-rpiX't'EUfLIX't'IX wiederholt wird. Beide Formeln entsprechen einem
weitverbreiteten Brauch 8 3 und sind, zumindest die erste, recht alt, da sie noch
aus der Zeit des Tiberius herri.ihren 8 4•
Noch aufschluBreicher erscheint in Z. 7 die Erwăhnung des Statthalters
von Moesia Inferior, des Konsulars T. FI. Nouius Rufus, dessen Anwesenheit
in den Donaulăndern durch eine einzige schon fruher in Troesmis entdeckte
lateinische Inschrift bezeugt war 85. Da diese jedoch keinerlei Hinweise enthielt,
die ihre genaue Datierung ermoglicht hătte, wurde seine Amtsdauer mit einem
unvermeidlichen Spielraum « zwischen 2 1 8 und 222 » angesetzt, in die Zeit der

schungen schwanken zwischen 223 und 226. Zu dieser stanţa : IGRR, I, 6 1 1 (= Tocilescu, Fouilles et recher·
Frage, wie auch liber die Chronologie cler Prăfekturen ches . S. 2 2 1 , Abb. 1 04) und IGRR, I, 6 1 3 ( = Toci­
. „

des Domitius Honoratus und Aedinius Julîanus, s. clic lescu, in AEM, XI, 1 887, S. 47, Nr. 5 9). Vgl. auch
Erorterung von Howe, a.a.O„ S. 1 00-105. die Inschrift aus Tschakarlar-Pisos, die von E. Kalînka,
79 D . Magie, De Romanorum i uris publici sacriqu e Antike Denkmăler i n Bulgarien, unter Nr. 34, mit
vocabulis sollemnibus i n Graecum sermonem conversis, Kommentar Sp. 40 dazu, veroffentlicht wurde.
Leipzig, 1 905, S. 3 1 , 1 04 ; vgl. A. Stein, in Wiener 84 Tac„ Ann„ IV, 1 5 . Vgl. O. Hirschfeld, Zur

Studien, XXXIV, 1 9 1 2, S. 1 63 . Geschichte des rom. Kaisercultus, in Sitzber. Beri .


so
Pap. Columbia, Inv. Nr. 5 1 6 bei Howe, a .a.O„ Akademie, 1 888, S. 84 1 -842 und Th. Mommsen,
S. 1 9, Anm. 26. Droit Public Romain ( U bers. Girard), Paris, 1 8 9 1 , VII,
81
Vgl. G. Luglî, s.v. bei De Ruggiero, Diz. S. 493 und Anm. 4.
epigrafico, II, 2 , S. 1 95 2ff. 85CIL, III, 6 1 70 (= 773)= ILS, 468 : Imp( eratori)
82
Max Bernhart, Handbuch zur Miinzkunde der Caesari M. Aurelio [A]ntonino pio fel( ici) Aug( usto ) ,
rom. Kaiserzeit, Halle, 1 926, S. 43 und Anm. 2, cler diui Severi n[ep]oti, diui Antonini [f]il( i o ) , dedicante
auf die von Eckhel, Doctrina numorum, VIII, S. 365, T. Fl. Nouio Rufo leg(ato) Aug(usti ) pr( o ) pr(aetore) ,
gesammelten Beispiele verweist. M. Ulp ( i us ) Antipater sacerd(os) prouinc( ciae) et bis
83 S. beispielsweise die Widmungen von Con· duumuira ( lis) ob honorem pontif(icatus ) .

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406 D. �I. PIPP I D I lG

Regierung Elagabals 86. Dank cler hier behandelten Inschrift, kann nun behauptet
werden, daB Nouius Rufus 2 1 8 in Moesia Inferior gewesen sein muB, da sein
Name în cler Huldigung cler Histrier an die romischen Wi.irdentrager mit einbe,
griffen wird. Das kann bedeuten, daB er în sein Amt entweder bald nach cler
Ausrufung Elagabals eingesetzt wurde, oder daB er bei dessen Thronbesteigung
bereits im Amt und von Macrinus eingesetzt worden war 8 7• In beiden Fallen,
vor allem aber im letzteren, war ein Treuebekenntnis zum neuen Kaiser unerliiGlich,
und es wiire nicht weiter verwunderlich, wenn gerade dieses die Errichtung cler
Inschrift aus Troesmis erkliiren wi.irde, în welcher cler Statthalter im Verein mit
dem Priester cler Provinz ein offentliches Treuebekenntnis ablegt 88•
Zum AbschluB des ersten Teiles des Textes, in dem die Personen aufge,
ziihlt werden, denen zu Ehren die Widmung errichtet wurde, bleibt noch
cler schmeichelhafte Beiname aus Z. 8 hervorzuheben, cler Ausdruck « cler
hochstrahlenden Stadt cler Histrier » {l„ocµrrp o-r1h'I) ' fo-rpL'l)VWV rr6J.e:cu::;) . Das
Beiwort wird regelmaBig în den offiziellen Inschriften nach dem J ahre 2 1 2
verwendet und es ist moglich, daB sein Gebrauch durch eine besondere Vergi.in,
stigung seitens cler romischen Behorden gestattet war 89• Immerhin ist es sicher,
daB bei dem W ohlstand Histrias zu Beginn des III. Jh. die gi.instige :N1einung,
welche die Histrier liber ihre Stadt hegten, mindestens zum Teii begri.indet war,
und daB, wie Pârvan diesbezi.iglich schrieb, cler Gebrauch des Superlativs « nicht
als ein einfaches Eigenlob . . . , sondern als ein den wirklichen Zustiinden entspre,
chender Titel » 90 anzusehen ist.
Damit kommen wir zu dem Teii des besprochenen Dokumentes, cler
als cler zweite bezeichnet werden kann, zu den Zeilen, in denen gezeigt wird,
wer die Gedenktafel widmete : n iimlich ein Verein von Dionysosverehrern
( �Lovumoccr-roc(), die den Namen crrre:L poc triigt und deren M itglieder clas Attribut
cler « Bejahrten » ( rrpe:cr�o-re:poL ) beanspruchen, sicherlich um den Unterschied
zwischen sich und einem ahnlichen Verein zu machen, dessen Mitglieder wohl
junge Leute waren 9 1 • Um eine noch genauere Identifi.zierung zu ermoglichen,
werden die Namen einiger Wi.irdentriiger und ihr Grad in cler mysterischen
86
A. Stein, Die Legaten von Moesien, S. 92-93. 89 Pârvan, Histria I V , S. 1 1 4.
87 Bei Gelegenheit habe ich weiter oben gezeigt, 90 Ebencla.
daB Elagabal mehrere Monate in Antiochien weilte, 91 Eine solche Vereinigung scheint clas Kollegium
bevor er daran dachte, nach ltalien zu ziehen. Dieser vom uµv<{ll>Ot V<:(�-;e:poi gewesen Z U sein, clas in cler
Aufenthalt cliente wie Dio ausclrlicklich berichtet Inschrift IGB, I, 1 7 aus Baltschik genannt wircl, die
dazu, um sich zu vergewissern, daB clie neue Herrschaft auch aus cler Zeit Elagabals herrlihrt (liber clie Vereini­
uberall angenommen worclen war (-r·�v &pzÎjv r=rxv­ gungen von Jugencllichen im allgemeinen s. Clarence
"TC(;X06e:v e�e:�rxiwcrrx-ro) was nichts ancleres becleutet, Allen Forbes, Neoi. A contribution to the study of
als claB er abwartete, bis er clie Haltung cler Greek associations, Miclclletown Conn., 1 93 3 ) ;_ die
verschieclenen Provinzstatthalter kannte. Im gleichen Frage nach clen Beziehungen zwischen vioi uncl r.:pe:cr�6-
Kapitel fiihrt cler griechische Historiker eine Reihe -re: p oi, ocler jene zwischen clen letztgenanntcn uncl den
von Statthaltern an, clie ihrer wankelmlitigen Haltung Mitglieclern der Vereine von « Bejahrten » (yspov-re:�,
wegen abgesetzt worclen waren ; dazu zăhlen clie ye:p oumrxcrw:[) , ist noch nicht gelost. BloB soviel
Legaten von Syrien, Arabien, Zypern uncl Pannonien, kann gesagt werclen, claB for zahlreiche Orte cler
jener von Moesien jecloch nicht. Vgl. Besnier, griechischen Welt clie Gleichsetzung r.: pe:cr�·)-:e:pm =

L' empire romain . . . , S. 80 uncl, for clie spărlichen ye:p oucrirxcr-rrxl nicht zu bezweifeln ist (Polancl, Ge·
Nachrichten liber clie Verwaltung Moesiens unter schichte . . , S. 98-99) ; claB in Histria eine zur Regie­
.

Macrinus, Stein, Die Legaten , S. 90---92. rungszeit Haclrians feierlich reorganisierte ye:p oucrlrx
88 S. weiter oben Anm. 85.
. . .

bestancl, cleren album Pârvan in Histria IV, S. 64-79

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17 IJ JON Y S I SCHE I N S C H R I F T E :\ AliS IJ ISTRIA 40î

Hierarchie eigens genannt, um die sich die Anhănger wie um geistige Oberhăupter
scharen. Das driickt die griechische Konstruktion o t m: p � -rov �E�VQ( aus, die
. in unserem Falle erweitert ist, um eine ganze Reihe von Namen im Akkusativ
zu umfassen, wobei jeder cler Erwăhnten einen bestimmten Dienst im Rahmen
des Vereins versah. Wie schon l ăngst bemerkt wurde, sind diese beiden Kenn,
zeichen in den Inschriften und in den Gebieten nărdlich und westlich des
Schwarzen Meeres anzutreffen und stellen charakteristische Merkmale cler reli,
giosen Vereinigungen in diesem Teii cler antiken Welt dar 92•
Damit kehren wir zu cler Frage zurilck, die vor allem unsere Aufmerb
samkeit verdient, nămlich jene nach cler Bedeutung und Verbreitung des Ausdruk,
kes crn:::� p(J( in den griechischsprechenden Provinzen des romischen Reiches. Es
sollen hier selbstverstăndlich nicht lăngst bekannte Tatsachen von neuem erortert
werden, sondern nur einige von den Daten erwăhnt werden, deren Kenntnis die
Einordnung unserer Widmung in die historischen Zusammenhănge gestattet, aus
denen heraus sie verstanden werden kann.
In erster Reihe verdient unterstrichen zu werden, daB die M ysterienkulte
in den ersten Jahrhunderten unserer Zeitrechnung eine ganz auBergewohnliche
Bliiteperiode und Verbreitung erlebten. Die Beweggriinde <lazu - vor allem die
Preisgabe cler Kulte, die an veraltete Lebensformen gebunden waren und clas
Streben nach einer Universalreligion - sind ebenfalls bekannt. In dieser Zeit sind
die Vereine von Anhăngern des Dionysos weitaus die zahlreichsten und ihr
Verbreitungsgebiet umfaBt die griechischsprechenden Provinzen des romischen
Reiches, ohne aber Italien auszuschlief3en, woher in letzter Zeit Urkunden von
hochstem lnteresse zum Vorschein kamen. Die eigentliche Wahlheimat des
Gottes waren eher Kleinasien und die Gebiete um clas Schwarze Meer : die linke
Pontuskilste, clas bosporanische Konigreich und die bliihenden griechischen
Kolonien an cler Siidkiiste cler heutigen Union cler Sowjetrepubliken 93• In all
diesen Gebieten ist crnef o(J( 94 die iibliche Bezeichnung for die Vereinigungen
cler � � o'JUm(J(cr-ra( oder B:xxz:::acr-r(J((, auch wenn hier und da anstelle cler tradi,
veroffentlichte, und schlieBlich, daB in einer Reihe Minore mito und M. P. Nilsson, The Dionysiac
von Urkunden aus Ephesus (IBrM, 449, 470), aus Mysteries . . . Vgl. auch A. Bruhl, Liber Pater. Origine
Athen (Syll 3, 872) und Messene (Syll 3, 736, XI), et expansion du culte dionysiaque a Rome et dans le
clic yEpoucrtou auch eine religiose Wirksamkeit entfal­ monde romain, Paris, 1 95 3 , S. 49-69.
teten, was die Annahme berechtigt, daB es sich um 94 Ein Verzeichnis cler bis 1 909 bekannten spirae
andere Vereinigungen handelt als die gewohnlichen wurde von F. Poland in seiner Q eschichte . , S. 1 5 3
. .

« Sportklubs », die unter diesem Namen bekannt zusammengestellt und dann im Artikel �rrE'i:'pa: i n
sind. Vgl. A. H. M. Jones, The Qreek City from Ale­ RE, I I I A, Sp. 1 5 8 7-88 ergănzt (vgl. Sp. 255 1-52).
xander to Justinian, Oxford, 1 940, S. 225-26 und Seine Wiedergabe wăre i.iberfli.issig, daher sollen hier
3 5 3 , Anm. 3 1 . nur einige Nachtrăge zugefi.ihrt werden : eine lnschrift
92 Siehe die Inschrift von Baltschik : o [ Ba:iqEetcr-ra:i aus Erythrai (Keil, in JOAI, XIII, 1 9 10, Beibl. 48,
o[ 7tEp1 ' E p(hwva: (IGB, I, 20) und die von Poland, Nr. 1 3), die dem deutschen Forscher augenschein·
Q eschichte . . , S. 76-77, zitierten Texte.
. lich entgangen ist ; eine Widmung aus Baltschik (IGB
93 Fi.ir die Verbreitung und Organisierung cler 1 23 : 'AcrLa:vwv crrrE'i:'pa: 7tpEcr� [u-ripwv]) und eine weitere
Vereinigungen von Anhăngern des Dionysoskultes aus Karaorman (Bulgarien), die von Kazarow in AA,
în ihren verschiedenen Formen in cler griechischen 1 91 5 , Sp. 1 66 bekannt gemacht und von L. Robert,
Welt, s. clas zitierte Buch von F. Poland, Qeschichte . . . , in « Hellenica », II, S. 130- 1 3 2 wiederveroffentlicht
S. 1 96ff. Mit dem Dionysoskult in Kleinasien i m wurde, welcher : -r?i cr7t[d p ·n ] ergănzt, an Stelle cler
Zeitalter des Hellenismus und in romischer Zeit Lesung G. Kazarows : T�<; 7t[ OAEW<;]. L. Robert
beschăftigen sich im besonderen die Arbeiten von gab kiirzlich auch eine befriedigende Erklărung fi.ir
W. Quandt, De Baccho ab Alexandri aetate in Asia den Namen cler bekannten Il·ILlhrrEaELT(�>'V cr7ts:'i:' p ·� aus

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408 D. M. PIPPIDI 18

tionellen Benennung die Gemeinschaften manchmal als o„Te: ��&o�ov (sti badium ) 95
oder auch als B(Xxxe:iov (Bacchium ) bezeichnet werden 96•
Fur diese griechischen religiosen Gemeinschaften ist vor allem clas Fehlen
cler Einheitlichkeit kennzeichnend und spiegelt sich in ihrer inneren Organisation
und den Titeln ihrer Mitglieder wider. So scheint in einigen der bacchischen
Vereine cler Titel des hochsten Wurdentrăgers crm p& px_"t]c; 97 gewesen zu sein, in

hat eine « Vater » ( 7t(X't"� p ) genannte Person die Fuhrung inne, wie in zahlreichen
anderen - und dazu z ăhlt auch unsere Gemeinschaft cler «bejahrten Dionysiasten» -

griechischen Vereinen aus romischer Zeit 9 8 und vor allem in den Gemeinschaften
cler Mithrasanbeter 99 • In einer von Pârvan veroffentlichten histrischen Inschrift
wird ein 7t(X't"� p der Mithrasgemeinde aus cler Stadt in cler Dobrudscha genannt,
der wegen seiner Fursorge erwăhnt wird, mit cler er die for den Kultus bestimmte
«Hohle » uberwachte 100• Eine andere aus Thessalonike wurde lange Zeit dem
Mithraskult zugewiesen, ist aber viel eher dionysisch, nach einigen Eigentum�
lichkeiten zu urteilen, die durch den Kult des Mithras nicht zu erklăren sind.
In dieser wird ein 7t(X't"� p 0'7tYj),/...t ou zugleich auch mit den Titeln &.pziµ(Xy[ Cl p ] e:uc;
und &. px�v e:wx6 p o c; geehrt 1 01 • Die Vielfalt cler Funktionen, die dieser 7t(X-r� p
Pergamon (Inschr. v. Pergamon, II, S. 235, Nr. 3 1 9), unbestimmten Charakters (AA, 1 942, Sp. 1 7 5 ) ;
i.iber die wiederholt geschrieben wurde (Villes d'Asie einfach ITOCT�P in einem Kollegium des Asklepios aus
Mineure. Etudes de geograp hie antique, Paris, 1 93 5 , Konjowo (Kalinka, a.a.O„ Nr. 1 77). ln cler Dobrud­
S. 79). Im gleichen Zusammenhang kann hervorge­ scha wird auBer cler weiter unten Anm. 100,
hoben werden, daB auf dem Gebiete cler Rumanischen wiedergebenen Mithrasinschrift ein [7toc-rl] p 7t ]oco--ro­
Volksrepublik folgende cme:Tpo:L inschriftlich erwahnt qi 6 pwv in cler von D. Teodorescu, a.a.O„ S. 8,Nr. 3
werden : Cluj (CIL, III, 870) und Constanţa (AEM, veroffentlichten Isisinschrift genannt und ein Ttoc-r·IJ p
XIV, 1 8 9 1 , S. 28, Nr. 5 7). Moglich, daB auch cler [llevll p o qi 6 pwv l in cler Widmung zu Ehren des Sep ­
Thiasos, von dem die von Tocilescu, in AEM, XI, timius Severus, aus den Jahren 200-20 1 stammend,
1 887, S. 48, Nr. 60 veroffentlichte Versinschrift die Tocilescu, in AEM, XI, 1 8 8 7 , S. 44, Nr. 56
aus Cumpăna (Region Constanţa) in poetischer Weise veroffentlichte. Zur Frage im allgemeinen : F. Poland,
spricht, ebenfalls eine crrre:Tpo: war. Endlich, sei erwahnt a.a.O„ S. 3 7 1 ff.
eine Widmung aus Nicopolis ad Istrum, neuerdings von 99 Vgl. Fr. Cumont, Textes et monuments figures
G. Mihailov in Festschrift fiir D. Detschew (Sofia, relatifs au culte de Mithra, Bruxelles, 1 896, T,
1 958, S. 279, Nr. 1 ) veroffentlicht. S. 3 1 7-3 1 8 , cler clas gesamte zur Zeit cler Veroffentli­
95 AM, XVII, 1 892, S. 1 90 = Inschr. Pergamon, chung bekannte Material zusammenstellte (die neue
I, Nr. 222. In lateinischen Inschriften, stibadium : Ausgabe von M. J. Vermaseren, Corpus inscriptionum
CIL, 225 1 = ILS, 3369. O ber die Bedeutung des et monumentorum religionis mithriacae, Haag, 1 956,
Ausdruckes, Ad. Wilhelm, in AM, XVII, 1 892, S. 9 1 war mir nicht zuganglich). O ber die Frage cler mysti­
und W. Quandt, a.a.O„ S . 25 3-25 4 ; Picard, in schen Hierarchie bei den Mithrasanbetern s. auch
CRAI, 1 944, S. 1 3 7- 1 5 7 ; Nilsson, The Dionysiac G. Wissowa, Religion u. Kultus der Romer 2 , Mi.inchen,
Mysteries . . . , S. 63. 1 9 1 2, s . 3 70.
96 IGRR, I, 787 (Perinth) : Bocxxe:Tov 'Ao-iocvwv ; 100 « Dacia », II, 1 92 5 , S. 2 1 9, Nr. 2 1 : d� -r [·l;v
CIL, III, 6 1 5 0 = ILS, 4060 (Nicopolis ad Istrum) : o ] txolloµ[o:v -rou lepou 0"7t1JAEou . . . U7t1J [p [e:-rou [v-r]oc;
rroc-r poi; [e:]Oo-e:�oui; K'":"A.
101 Ch. Avezou - Ch. Picard, in BCH, XXXVII,
Bacchium vernaculorum.
97 'A:t.e�ocv llpoi; o-rre:ip&pz o (u)i; (A. Dumont, Inscr.
de Thrace, Nr. 72 d) ; Pontius daduchus spirarches 1 9 1 3, S. 97, Nr. 7. Siehe auch Ch. Picard, in Rev.
Liberis (sic) patris . . . (CIL, VI, 225 1 = ILS, 3369). Phil., LIII, 1 927, S. 3 25-26 ; vgl. aber Jie einleuch­
Vgl. Poland, i n RE, III, A, Sp. 1 5 9 1 . tenden Bemerkungen von F. Cumont in Verbindung
9 8 Iloc-rl]p o-rrdpr,i; i n cler in Anm. 9 4 angefohrten mit dem Titel &v-rpo qiu:>-oc� in cler groBen bacchischen
Widmung aus Nicopolis ad lstrum ; 7\"0CTlJP o pyEWVLK"iji; bei Torre Nova gefundenen Inschrift (AJA, XXXV II,
cruv 61lou, in einer lnschrift aus Peiraieus, den Kultus 1 93 3 , S. 25 8-2 5 9) ; M . P. Nilsson, Dionysiac, Myste·
cler Gottin Belela betreffend (Syll 3, 1 1 1 1 ; vgl. auch ries . .„ S. 5 3 , Anm. 4 7 und vor allem L . Robert in
rroc-rl] p o-uv61lou im Kultus des Ele:oi; "I'tjMni;, Syll 3, Melanges Bidez, Bruxelles, 1 934, II, S. 795-8 1 2 ;
1111 Nr. 1 1) ; Ttoc-rl]p cruve:ll p[ou, in einem Verein R E G, LXXI, 1 958, S. 208-209.

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19 DIONYSISCHE I N SCHRIFTEN AUS HISTRIA 409

bekleidete, und seine Stellung, die sich in der Voran, oder Nachstellung des
Titels gegentiber dem eines te:pe:0c; ăuBert, lassen die Antwort auf die Frage
unentschieden, ob die Wtirde des « Vaters » eine religiose oder weltliche war.
Anders gesagt, ob es sich bei dem 7t7.T� p um den geistigen Leiter der Gemeinde
handelt, oder nur um ihren materiellen Forderer, den « Patron » oder «Wohltăter »,
wie die als mh p cov X(Y.t e:ue: pyE:nic; 102 oder n&-r pW'J x(Y.t np ocr-r&rY)c; in griechischen
Inschriften der Kaiserzeit 10 3 genannt werden.
Klarer ist die Stellung des zweiten Wtirdentrăgers des Kollegiums, der in
der lnschrift erwăhnt ist, nămlich des « Priesters » oder « sacerdos » Aurelius
Victor, dessen Eigenschaft durch die eindeutige Bezeichnung te: pe:0c; ausgedrtickt
wird. Wie verschiedenartig die innere Organisation einer Dionysosgemeinde in
vieler Hinsicht auch war, ein te:pe:0c; fehlt in keiner und das ist leicht verstăndlich,
da der « Priester » die Verantwortung for die tiblichen Kult, und Opferhandlungen
trug 104, und dartiber hinaus, auch die Sorge for die bei groBeren Festen veran,
stalteten Zeremonien und Prozessionen 105 • Je nach der betreffenden Gemeinde,
war die Anzahl der fungierenden Geistlichen (die sicher zur Anzahl der Kultus,
anhănger in irgend einem Verhăltnis stand) und die Art ihrer Berufung, die
auch von lokalen Brăuchen abhing, auf deren Eigenttimlichkeiten einzugehen hier
tiberfltissig erscheint, verschieden 106 •
In welcher Weise Aurelius Victor aus unserer Inschrift zum Priester berufen
wurde, kann nicht gesagt werden. Sicher scheint bloB, daB er der einzige te: pe:0c; der
Gemeinde war, da die Inschrift von keinem anderen « Priester » spricht und cler
Wtirdentrăger, cler unmittelbar nach ihm genannt wircl, ein Amt austibte, clessen
griechischer Name clie Akkusativendung ,ŢHN aufweist. Welches dieses Amt war,
ist schwer zu erraten, wegen der groBen Anzahl von Rangstufen, cleren Bezeich,
nung in cler Hierarchie der M ysterienkulte uncl im besoncleren bei dem des Dionysos
im Nominativ Singularis auf ,ŢHC enclen. AuBer einen e:ue: pyE:nic;, der mit cliesem

102 IGRR, IV, 200 (Ilion). Tx-r·r,v ], gelesen werden mi.iBte, wie in cler ostiani­
103 Avezou - Picard, in BCH, XXXVII, 1 9 1 3 , schen Inschrift IO, XIV, 925 . Vgl. CIL, X, 1 5 84 und

104 Dber die Rechte und Pflichten cler Dionysos­


S . 94-95, und im allgemeinen die bei Poland, a.a.O„ Poland, in RE, III, A, Sp. 1 5 9 1 .
S. 363ff, 3 7 1 ff angefohrten Texte. Es verdient hervor­
gehoben zu werden, daB die Organisation cler histri­ priester s. die zahlreichen leges sacrae aus den Stădten
schen speira eher an die cler Mithraskollegien erinnert, Kleinasiens, die weiter oben S. 3 96, Anm. 24 ange­

105 Vgl. weiter oben S. 3 9 1 clic Zeilen aus dem


in denen cler oberste Wi.irdentrăger jedesmal ein fohrt sind.
/)ater ist (manchmal pater sacrorum, ein anderes Mal
pater patrum oder pater patratus : s. die weiter oben, Dekret IGB, I, 1 3 , i.iber die Art, wie Akornion aus
S. 408, Anm. 99 zitierten Werke von Cumont und Dionysopolis, als Priester des eponymen Gottes cler
Wissowa) als an jene des bacchischen Vereines von Stadt, Prozessionen auffi.ihrte und Opfer zelebrierte.
Torre Nova, deren geistiges Oberhaupt den so merk­ Mehr oder weniger eindrucksvolle Prozessionen
wi.irdigen und schwer erklărbaren Namen heros scheinen gewiihnlich bei Gelegenheit cler Weinlese
besitzt (AJA, XXXVII, 1 93 3 , S. 237-39 und die stattgefunden zu haben, wo die Statue des Gottes
Bemerkungen von M. P. Nilsson, Opuscula selecta, aus cler Stadt aufs Land und zuri.ick getragen wurde.
II, S. 525 und Dionysiac Mysteries . , S. 5 1 , Amn. 38).
. . S. die lnschrift aus Chersonasos IOSPE, I 2, H 3 und
Wie weiter oben (S. 400) hervorgehoben wurde, schlieBt im allgemeincn i.iber die bacchischen Prozessionen in
der leicht erkennbare Grundstrich und cler Quer­ der griechischen Welt M. P. Nilsson, in JdJ, XXXI,
strich des T an cler Bruchkante in Z. 9 cler Inschrift 1 9 16, 5. 3 1 5-3 1 6 ( = Opuscula selecta, I, S. 1 75 - 1 77).
die Annahme aus, daB cler dritte Buchstabe aus dem 106
Diesbezi.iglich siehe clas weiter oben S. 396
eben besprochenen Titel ein P sein kiinnte, in welchem und Anm. 22 - 25 Gesagte.
Falie anstelle von 7tOCT [€poc] wahrscheinlich mtp [occr-

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410 D. M. i ' I l ' P ll l I 20

Titel unter den Mitgliedern eines t hiasos aus Bizone 107 genannt wird, bezeugt
eine groBe Anzahl von dionysischen Inschriften aus Thrakien und Kleinasien
das Vorkommen eines Wiirdentrăgers mit der Bezeichnung &. pxLµucr-rî) c; 1 08. WePi,
ger hăufig, aber ebenso sicher belegt ist der Titel eines orgiop hantes, der in einer
lateinischen Inschrift aus Puteoli 1 09 genannt wird. Das gleiche gilt for eine ganze
Reihe geringerer Ămter, die vielleicht ebensoviele Einweihungsstufen darstellen,
wie z.B., um nur einige davon anzufohren : emµs:As-r·fic; 110 , zmElZ":"î)c; 111 , 7t p {i)-r oxcuµ� ,
't""l) c; 11 2 , eso q:d.v-r·�c; 113, 'JS o cp &'J 7"f)c; 114, oder O"SL"'("IJ't""� c; . Dieses letztere ist zum
ersten Male in der grof3en Inschrift der Agrippinilla aus Torre Nova belegt und
aus diesem Grunde schwer verstăndlich und noch schwerer zu erklăren115•
Unter gewissen Umstănden konnte jeder der genannten Titel herange,
zogen werden, um die in Frage stehende Liicke auszufollen. In unserem Fall
scheint es jedoch wenig wahrscheinlich, daB einer davon besondere Beachtung
verdient, vielleicht mit Ausnahme von &. pxLµUcr"t""fjc;, dessen Bedeutung in der myste,
rischen Hierarchie und seine weite Verbreitung ihn for die Ergănzung ganz beson,
ders geeignet machen. Wenn &. py_�µucrn1c;, wie seine Etymologie andeutet, zu den
« Hăuptern » der dionysischen Vereine zăhlte, so wăre es nur natilrlich, ihn in
unserer Inschrift unter den Fuhrern der « bejahrten Dionysiasten » aufgezăhlt
zu finden ; andererseits wăre es wahrscheinlich, da die Luckenlănge in Z. 10 etwa
10 Buchstaben betrăgt, von denen drei zweifellos ein sinngemăB notwendiges
KAI darstellen, daB der verlorene Teil des Titels, dessen Akkusativendung erhalten
blieb, sieben Buchstaben zăhlte, was bei &. pxLµUcr-r î) c; zutrifft.
Trotz dieser Erwăgungen, deren Beweiskraft kaum zu bestreiten ist, muB
meines Erachtens diP Ergănzung der Liicke aus Z. 1 0 nicht [ KAI APXIMYC ] T H N ,
sondern [ KAI IEPO<l>AN] T H N lauten, weil dieser Grad in der Hierarchie
der Dionysoskollegien noch hăufiger ist als &. pxLµucrrri c; 11 6 , und weil er mit gleicher
Buchstabenanzahl den einem Lspsu c; unmittelbar folgenden geringeren Grad dar,
stellt 11 7• Allerdings war die Stellung des Hierop hanten nicht immer die, welche
in der histrischen lnschrift angenommen wurde. ln zahlreichen kleinasiatischen
107 IGB, I, 6, z. 1 5 - 1 6 : Ilocrt3wvt[o� ] M6crxou 113 J. Keil, in AnzWien, 1 95 3 , S. 16, Nr. 2 2
e:ue: py [i!:J•"IJ� . . . Vgl. CIG, II, 3072 : ol 7te:pl -rov ( Sokolowski, Lois sacrees . . . , 84 ), Z. 1 ; vgl. Nilsson,
=

ll.t6vucrov TEY.VL"t"()(t Tie:Lcr()(v3 pov. . . . 7 [ o ]v t()(u-r(;°)'J Dionysiac Mysteries . . , S. 1 33-143.


.

e:ue: pyi!:,"v )(()(t te: pe()( T'ii � cruv 63 ou. 114 Peek, Qriechische Vers-Inschriften, 694, vgl.
108 AuBer în Histria, wo er in cler unter Nr. 5 Nilsson, Dionysiac Mysteries . . , S. 49 und Anm. 20.
.

veroffentlichten lnschrift erwăhnt wird (ohne daB 115 Siehe die Bemerkungen Fr. Cumonts i m
jedoch die Lesung vollkommen gesichert wird), ist erwiihnten Artikel in AJA, XXXVII, 1 933, S. 263-
cler Rang eines &pxt µ{i0"7"1J� noch in folgenden ln­ 264, for welchen « ces novices ne sont pas des silen­

schriften anzutreffen : IGB, I, 40 1 (Apollonia Pon ­ tiaires ", mais des silendeux . . . » und welcher
„ "

tica) ; Du mont, lnscriptions . . . , 72 c und Rheinisches seine Folgerungen auf die geistvolle lnterpretation
Museum, XXXIV, 1 879, S. 2 1 1 = IGRR, I, 787 eines in Suda s.v. crnyry;v ov erhaltenen Sprichwortes
(Perinth) ; Inschr. Magnesia, 1 1 7 (Magnesia am gri.indet.
Maeander) ; Al. Kontoleon, 'Avi!:x3oTot Mtx p1cr�()('J()(l 116 P. Stengel in RE, VIII, Sp. 1 5 8 1-83 beschaf­
emyp()(<p()(l, S. 1 3 , Nr. 24 (Kyme) ; ILS, 4060 (Nicopolis tigt sich nur mit cler Stellung des Hierophanten i m
ad Istrum). O ber die Funktion selbst vgl. Quandt, eleusinischen Priestertum. Vgl. aber Quandt, a.a.O.,
a.a.O., S. 249 und Oehler, s.v. in RE, Suppl. I, Sp. 1 2 1 . S. 249-250 und Cumont, in AJA, XXXVII, 1 933,
109 CIL, X , 1 5 83 : . . . sacerclotes orgiop hantae. s. 243-244.
no
IBrM, III, 2, Nr. 5 95 (Ephesus). 117 Es verdient dennoch festgehalten zu werden,
1 11 Syll3, 1 003, Z. 1 7. daB in cler unter Nr. 5 veroffentlichten lnschrift cler
1 12 Name ei nes ,Xpztµ [•'ioTIJ� l auf den eines 1e:pe:{i� folgt.
Keil - Premerstein, in Denkschr. Akad. Wien,
LIV, 1 9 1 1 , S. 72, Anm. 1 5 2.

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21 DIO!\ YSISCHE I N SCJ L H. I F T E I'i ACS HI STH.IA Ul

Gemeinden scheint dieser Rang bis zu einem gewissen Zeitpunkt als der hochste
gegolten zu haben und es ist von Bedeutung, daB in einer Anzahl von Widmungen,
die aus Acmonia, aus Philadelphia, aus Ephesus und anderen Orten stammen,
der Name des Hierop hanten cler einzige ist, dessen sich die and pO'.. ruhmt 1 1 8•
Diese Sachlage trifft jedoch nicht uberall zu und aus Magnesia am Maeander ist
eine von Kern 11 9 veroffentlichte Inschrift bekannt in cler cler Hierop hant Antio­
chos in der Mitgliederliste auf einen anonymen &px�µ.ua't'·fjc; folgt. Noch eindeu­
tiger geht das « rangmăBige Absinken » des Hierophantenamtes aus der groBen
Inschrift von Torre Nova, dem wichtigsten bis heute bekannten Dokument
liber die Organisation cler dionysischen Thiasen, hervor. In diesem Text, cler
bereits gelegentlich erwăhnt wurde und cler ein al bum der Glăubigen darstellt,
die gemeinsam eine zukunftsreiche Glaubensgenossin ehren, si�d etwa 400 Namen
erhalten, in absteigender Rangordnung vom hochsten heros, dem Haupt der
Gemeinschaft, bis zu zahlreichen µ.ua't'O'.. � , ohne weitere Kennzeichnung. Den
Hierop hanten :finden wir auf der fonften Rangstufe und - was eine bedeutsame
Einzelheit ist - auf mehrere t e: pdc; und LEp e: �O'.. � folgend, welche die vierte
Rangstufe innehaben. Wenn die Lage in dem T hiasos von Torre Nova nicht etwa
vereinzelt ist und die im Vergleich zu den Priestern untergeordnete Stellung des
Hierop hanten zur Zeit cler Errichtung der Inschrift (zweite Hălfte des II. Jh.) allge­
mein war, kann mit groBer Wahrscheinlichkeit behauptet werden, daB in cler
cme:�pO'.. von Histria die Dinge nicht anders lagen und daB die Lucke aus Zeile
1 0 : [KAI IEPO <l>AN]THN ergănzt werden muB.
Die letzte Zeile des Textes zăhlt nur Eigennamen auf und enthielt wohl
auch nichts anderes. Damit soll gesagt sein, daB die Lucke von etwa 1 4 Buchstaben,
die nicht versucht wurde auszufollen --- mit Ausnahme des KAI am Anfang und
eines A, das den Namen Aristides vervollstăndigt - keinen Titel von der Art
der vorhergehenden enthielt, sondern nur ein nomen und ein cognomen, vielleicht
auch einen zweiten Geschlechtsnamen zu dem cognomen Aristides. Wie Flavius
Severus in der gleichen Zeile ohne Angabe eines Titels oder Grades erwăhnt
wird, sind auch die U nbekannten, deren Namen nicht ergănzt werden kann,
honoris causa ohne jede weitere Kennzeichnung genannt worden. Es handelt
sich um einfluBreiche oder wohlhabende M ănner, deren Wohlwollen gewonnen
werden sollte und deren Erwăhnung in einer solchen Inschrift ihrer Eigenliebe
und der des Vereines schmeichelte, der solche Mitglieder besaB.
Alle die Wurdentrăger der histrischen speira mit Ausnahme des « Vaters »
Achilleus, von dem noch eigens die Rede sein wird, sind romische Staatsburger
griechischen Ursprungs, deren Familien sich bereits vor dem Edikt Caracallas 1 20
politischer Rechte erfreuten. So stammen die beiden Flavii --- Iucundus und
Severus - , abgesehen von der Frage, ob sie untereinander verwandt waren oder

118
Acmonia : R E A, III, 1 90 1 , S. 276 ; Philadel­ 119 Inschr. Magnesia, 1 1 7, mit Kommentar von
phia : AM, XX, 1 8 9 5 , S. 243, K. Buresch, Aus Lydien, Nilsson, Dionysiac Mysteries . . . , S. 65.
Leipzig, 1898, S. 1 1 1 , Nr. 8 ; Ephesus : IBrM, I l l , 120 O ber die Folgen der constitutio Antoniniana
2 , 600 ; Smyrna : CIG, I I , 3 2 1 0 (zweifelhafte Lesung) ; in den griechischsprechenden Provinzen des Reiches,
vgl. auch die lnschriften von Thasos IG, XII, 8, A. H. M. Jones, The Greek City. . , S. 1 73ff. Vgl.
.

3 8 7 und BCH, XLV, 1 9 2 1 , S. 1 6 5 , Nr. 18, sowie auch Rostowtzew, Storia economica e sociale dell' Im­
auch die beiden Dokumente aus Rom : IG, XIV, pero romano ( O bers. G. Sanna), Firenze, 1 933.
979 und CIL, V I , 507.

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412 IJ. M. PIPPIIH 22

nicht, von Vorfahren ab, denen die Staatsbiirgerschaft in cler zweiten Hălfte des
I.Jh. unter einem cler Kaiser, deren Geschlechtsnamen sie tragen, verliehen wurde 121•
Das gleiche gilt auch von Aurelius Victor, dem Sohn des Castus, dessen Romani,
sierung jedoch etwas jiingeren Datums ist, bestenfalls aus cler zweiten Hălfte
des zweiten Jahrhunderts.
Dagegen ist Achilleus, Sohn des Achillas, der Oberste cler Gemeinde, cler
in Z.9 erw ăhnt wird, soweit geurteilt werden kann, ein Grieche, cler bis 2 1 2 Grieche
blieb, und die Verănderung seines politischen Standes dann der constitutio Antoni,
niana verdankte 1 22• Der Vatername dieser Persan ist zweifelsohne griechisch,
gehort aber eher zum orientalischen Griechentum als zum metropolitanischen.
Von Bedeutung ist diesbeziiglich die Tatsache, daB cler einzige 'Axtf.../...'a.. c, , cler im
W orterbuch von Pape angefohrt wird, ein Ăgypter ist, ein General im Heer
Ptolemaios XII., cler in die Ermordung von Pompejus verwickelt war 123• Die epi,
graphischen Dokumente liefern jedoch einige ergănzenden Hinweise und ohne
Anspruch auf Vollstăndigkeit, sollen noch zwei wegen ihres Charakters und ihrer
Herkunft besonders wichtige Belege herangezogen werden. Einer davon ist die ofter,
erwăhnte bei Torre Nova gefundene Inschrift, in welcher in Zeile 156 cler Ausgabe
Vogliano unter anderen Le:pol. µucrTcxL ein 'Axtf.../...'&. c,, auftritt, cler nur mit dem cog,
nomen angefohrt wird und wahrscheinlich ein Sklave der Agrippinilla war r ni. Der
andere ist clas von Tocilescu veroffentlichte 125 wohlbekannte album eines Vereins
von dendrophori aus Torni, unter dessen Mitgliedern ein 'Ax.t/... "A e:uc,, Sohn des 'Axtf... ,
"A'a.. c, ,mit dem Titel eines ncx:T� P erwăhnt wird, sowie ein Xpumfo)V, Sohn des
'Ax_t/... /...'a.. c, (wahrscheinlich dessen Adoptivsohn, da for seine genauere Beschreibung
noch cpucrt oE: rixux ou hinzugefiigt wird).
Der Name ist alsa in unserer Gegend nicht unbekannt, und wenn man
in Betracht zieht, daB die Inschrift aus Constanţa aus dem Jahre 200 ader 201
stammt, unsere jedoch aus 2 18, konnte sogar eine Beziehung zwischen 'Ax.tf..."Ae:uc,,
dem Bi.irger von Torni und 'Azt"A"Azuc,, Sohn des 'AJ... L AA'a..c, aus Histria vermutet
werden, der vielleicht in die Stadt am Ufer des Sinoesees aus Torni gekommen war,
wo kurz vorher ein 'Axt"A"Azuc,, Sohn des 'Axt"A"A'a..c, , ein Priesteramt ausiibte. Gerade
dieser letzte Umstand bietet meines Erachtens eine gewisse Grundlage for eine
Hypothese, die sonst als unwahrscheinlich gelten diirfte. Der in cler griechischen
Welt hăufige Brauch, gewisse religiose Ămter vom Vater auf den Sohn zu verer,
ben 126 , ist bekannt, ebenso auch cler Umstand, daB in den Erlăsungsreligionen

121 Oder vielleicht durch die BegUnstigung eines O ber die Verbreitung cler Namen auf-cc<; wăhrend
Statthalters von Moesien, der den Geschlechtsnamen cler Kaiserzeit s. L. Robert, Etudes epigraphiques et
Flavius trug, wie in cler zweiten Hălfte des II. und philologiques, Paris, 1 938, S. 1 9 1 ; tiber die Substan­
den ersten Jahren des III. Jh. T. Flavius Longinus tive auf-cc<;, die einen Beruf bezeichnen, ders„ în
Marcius Turbo (um clas Jahr 1 5 5 ) und Flavius Ulpia­ RevPhil, N.S, XVIII, 1 944, S. 5 2-53 .
nus (von 209-2 1 2) ; vgl. Stein, Die Legaten «OH 126 AEM , XI, 1887, S. 4 4 , N r . 5 7 .
Moesien, S. 70, 89 und, im allgemeinen R. Vulpe, 1 26 Syll 3 , 1 1 0 1 , 3 , 3 0 ff : oe:o6z6ci;� -roi:<; o pye:(.)cnv
-r T,v [e:p e:w [cru]v·r,v -rou � [�]ovucrou oe:o6cr6ci;L 'Ayci;6ox.)e:I
122 S. die von Jones und Rostowtzew weiter ohen,
Histoire ancienne de la Dobmudja, S. 1 27- 1 28.
�LOVUO"LO\J . . . ZCt;L umipze:LV Ct;U'rWL OLtX �[ou ibtt
Anm. 1 20, genannten Arbeiten. 't'c;t;L<; -rLµ:dc; -rci;Î:c; ci;•j-;ciÎ:<;, ci!<; he:-r[i.L1j'r0 xd (, 1tc;t;T-1Jp
123 W orterb. d. griech. Eigennamen, s. v. Erwăhnt . . . In dem in Anm. 25 angefuhrten Edikt
et.u-rou
wird er bei Plut„ Pomp„ 7 7 , 78, 80 und bei Dio XLII, des Ptolemaios Philopator wurden die Diony­
40, wo jedesmal von cler gleichen Person die Rede ist. sospriester aus ganz Ăgypten dazu angehalten, in­
124
AJA, XXXVII, 1 93 3 , S. 2 2 7 und Taf. III. nerhalb einer bestimmten Frist zu erklăren, von wem

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23 DIONYSISCHE INSCHRIFTEN AUS HISTRIA 413

die Bindung cler Glaubigen an die Gottheit keine ausschlieBliche war, d.h. daB
sie die Einweihung in die M ysterien anderer Gotter nicht verhinderte 127• W enn
dem so ist und man die Seltenheit des Namens im allgemeinen beri.icksichtigt,
ebenso wie auch im besonderen seine Seltenheit in den Stadten cler Dobrudscha,
wo er nach den vorliegenden Belegen vor Beginn des III. Jh. kein einziges Mal
bezeugt ist, so scheint die Annahme nicht unmoglich, daB cler « Vater » cler histfi,
schen speira, cler gewissermaBen Fachmann for Mysterienkulte geworden war,
sich in cler Stadt am Ufer des Sinoesees niederlieB, um dem Dionysos zu dienen,
kurz nachdem er in cler Metropole des Linken Pontus, woher er vermutlich
stammte, sich durch seinen Eifer, mit dem er zur Verbreitung des Attiskultes
beitrug, auszuzeichnen Gelegenheit hatte.
Wie immer, die Stellung, die er sich in cler Gemeinschaft cler bejahrten
Dionysiasten erworben hatte und seine Eigenschaft als mx-r� p an cler Spitze einer
dem « groBen Gotte Dionysos » ( o i nz pl -rov µ€yocv E>zov Ll � 6vucrov) geweihten, Hym,
nodenverein, deren Bestand und Zusammensetzung ein în Histria in den letzten
Jahren entdecktes al bum enthi.illt 1 2 8 , werfen ein bezeichnendes Licht auf die
Gestalt dieses Begeisterten, liber dessen Tatigkeit ki.inftige Funde vielleicht noch
weitere Aufschli.isse bringen konnen.
D. M. PIPPIDI

sie die Unterweisung in cler heiligen Lehre erhalten von Quandt, a.a.O., S. 1 47-148. Ebenso M.N.
hatten, und zwar bis zitr dritten G eneration : 3Lcxcrcxcpe:î:v Tod, in Classical Review, 1 9 1 5 , S. 1-4).
3� e:u8fo><; . . . 7' (cxpa "t" )LVWV n-cxpe:LA-ficpcxaL Ta 1e:pa ECU<; 127 Vgl. beispielweise CIL, VI, 307 (aus dem Jahre
ye:ve:[wv Das Bestehen eines erblichen
T p ] L<�>v . . . 3 13 u.Z.), in welcher die durch die lnschrift geehrte
Priestertums des Dionysos in Ăgypten zu dieser Person sich riihmt, gleichzeitig pater sacrorum Invicti
Zeit ist semit offensichtlich, ebenso auch clas Bestre­ Mithrae, hi erophantes Liberi Patris et Hecatarum
ben, ihm ein dem ăgyptischen Klerus ăhnliches Statut gewesen zu sein. Einige Jahrzehnte spăter vereint
zu verleihen. Vgl. dariiber P. Roussel, a.a.O., und ebenso ein anderer Heide, Sextilius Agesilaus Aedesius,
M. P. Nilsson, Dionysiac Mysteries , S. 1 1- 1 2 .. . . die Eigenschaften eines pater patrum dei Solis Invicti
In Jiesem Zusammenhang verdient auch cler Brauch Mithrae, Hierophanta Hecatarum, dei Liberi archi­
erwăhnt z u werden, nach welchem in einigen Diony­ bucolus . . i n seiner Hand (CIL, VI, 5 10, aus dem
.

128 SCIV, 1 954, S. 93, Nr. 6 (= D. M. Pippidi,


sosgemeinschaften die Nachkommen an die Stelle Jahre 3 76).
cler Văter traten und deshalb n-cxTp oµucrTcxL genannt
wurden (CIG, I I, 3 1 73, 3 1 95 und cler Kommentar Contribuţii . S. 1 97-2 1 2 ).
. „

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LE DEPâT DE MIROIRS DE VERRE DOUBLE DE PLOMB
TROUVE A SUCIDAVA

Les fouilles archeologiques effectuees en ete 1 957 a la forteresse de Suci,


dava (corn. de Celei, distr. de Corabia, reg. de Craiova) ont fait decouvrir, dans
le coin sud,ouest de la forteresse romano,byzantine, un tell prehistorique au
nord duquel il avait existe autrefois un ravin profond, a l'origine, d'environ 1 0 m.
On a pu constater, au moyen de deux sections (IV et VII) coupant le tell et
le ravin et d'une troisieme section (V) unissant Ies precedentes par leurs extremites
nord, que ce ravin avait ete partiellement comble au cours de la periode La Tene,
puis de nouveau a l' epoque de Constantin le Grand : en dernier lieu, par de la
terre charriee de l' etablissement civil voisin. La terre de remblai apportee au IVe
siecle n.e. formait une couche bien pilonnee de lmSO d'epaisseur, dont une
portion recouvrait les restes d'un plancher en beton maigre appartenant a une
maison romaine des ne - lile siecles, elle,meme bâtie sur la couche prehistorique.
Cette terre contenait, en dehors de nos miroirs de plomb, differents materiaux
epars - morceaux de briques, de tuiles, de lampes en terre cuite, tessons cera,
miques en grande quantite - datant des ne -Ilie siecles n.e.
C' est eparpillees dans ce remblai de 7 X 4 m de surface et a une profondeur
variant entre 3 m et 4m50 par rapport au niveau actuel du sol qu'ont ete
decouvertes les pieces, fortement endommagees, enregistrees dans le catalogue
annexe. Cette position stratigraphique, ainsi que l'absence de moules et de dechets
de fabrication, excluent l'hypothese d'un atelier qui aurait fonctionne a cet endroit.
On avait decouvert jusqu' a present, pour tout l' empire romain, environ
200 miroirs de verre double de plomb 1 . C'est de 68 exemplaires entiers, plus
1 4 fragments 2, que le lot de Sucidava augmente ce chiffre, se classant ainsi en

1 Jeno Fitz, Intercisa II (Dunapentele) Qesch. d. n° 2 , p. 246, pOS 32-49) ; a Orochak (aujourd'hui
Stadt in d. Romerzeit, dans ArchHung, N. S„ XXXVI, Maritza, en R. P. de Bulgarie), 13 pieces (Et. Michon,
1 95 7, p. 385. op. cit„ p. 240, no• 13-26) ; a lntercisa (fouilles
2 1 1 faut ajouter au catalogue annexe Ies decou­ prolongees), 25 pieces (cf. J. Fitz, op. cit., p. 3 94 et
vertes plus anciennes (six pieces), cf. D. Tudor dans suiv.) ; a Aquileia (jusqu'en 1 9 1 1). 1 2 pieces (cf. Et.
« Dacia », XI - XII, p. 243 et suiv. A Reims on a Michon, op. cit„ 1 9 1 1 , p. 20 1 , nos 16-26 et E. No.
trouve 16 miroirs doubles de plomb (cf. Et. Michon wotny, dans JbAI, XIII, 1 9 1 0 , Beibl., col. 1 20 et
dans Buii. Arch. Comite trav. hist. et scient„ 1 909, suiv.) ; enfin a Copilovtsi, en R. P. de Bulgarie

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416 D. TUDOH 2

tete de la liste des trouvailles 3 et donnant lieu a une nouvelle serie d' observations
typologiques, techniques, chronologiques, historiques, etc. dans ce domaine.
On rencontre a Sucidava un seul type de miroir, caracterise par la forme
de son cadre qui est toujours circulaire et plus large que dans d'autres regions,
de meme que par son manche cylindrique, noueux ou aplati, en forme de branche
a double ou a triple rami:fication, et se prolongeant par derriere, jusqu' a la plaque
de fermeture, par une nervure. La plupart des pieces sont pourvues au sommet
du disque de deux ornements saillants, en forme de bourgeons entr'ouverts (v. par
ex. le n° 30) ou, dans deux cas seulement (n° 35 et 46), de palmettes stylisees.
L'encastrement de la capsule de verre se faisait, pour les miroirs de Suci,
<lava, suivant deux techniques differentes : soit au moyen d'un couvercle mobile,
coule separement et ensuite soude a un rebord circulaire ; soit par application
d'une lame metallique sur l' ori:fice posterieur. On utilisait pour le premier procede
une capsule de verre parfaitement circulaire et pour le second des morceaux
de verre de forme irreguliere (parallelogrammes, carres : v. par ex. le n ° 46, etc.)
et plus petits. Dans les deux cas la soudure etait peu consistante, ce qui explique
que l'on n'ait decouvert qu'un seul exemplaire pourvu de son couvercle i n situ
(n° 1 ). Le plomb du cadre etait coule dans deux moules sans trop de soin de la part
des artisans pour eliminer les irregularites. Dans Ies pieces du premier groupe,
le couvercle etait coule separement, tandis que pour celles du second groupe,
apres :fixation de la capsule par devant, on decoupait le cadre par derriere, on
coulait le plomb par l' orifi.ce, puis on bouchait celui,ci en y soudant la plaque
metallique prealablement decoupee (les exemplaires n°• 45-46 sont caracteristi,
ques, v. :fig. 7).
Les miroirs sont decores sur la face anterieure du cadre et du manche ;
au revers, seuls Ies couvercles mobiles sont decores. Un seul exemplaire (n° 6 1 ),
de Sucidava, a la face posterieure du cadre ornee, au moyen de lignes entrecou,
pees. La decoration du cadre se deroule en zones annulaires, separees par des
cercles simples ou perles. Les motifs lineaires sont les plus frequents : lignes rayon,
nantes (n°• 1 - 4, 10-3 1 , 40, 43-45, 59, 63, 7 1 ) ; zigzags (n°• 10-3 1 ) ; lignes simples
ou entrecoupees (n°• 32 , 36, 37 , 47-52, 6 1 ) ; spirales (n°• 33-37, 46) ; volutes
(n°• 38-4 1 , 46, 63, 7 1 ) ; cercles a point central (n°• 42 -46) ou concentriques (n° 66) ;
rosaces (n° 64 ). Les motifs vegetaux se rencontrent plus rarement : branches

9 pieces (cf. G. Kazarow, dans « lzvestiia-Societe », IV, p. 257 et suiv. ; A. de Ridder, dans DA, IV, 2 , p. 1 4 2 9
1 9 1 4 , p. 1 06 et suiv.). Les exemplaires de Reims, e t suiv. ; v. Netoliczka, s. v. x&-ro7t-rpov, dans RE,
d'Orochak et de Copilovtsi sont du meme type et XXI, col. 44 et suiv. et H. Leclercq, Dictionnaire
decores de la meme maniere. Un miroir trouve it d'archeologie chretienne et de liturgie, XI, 2, col.
Deta, dans le Banat, presente de faibles analogies 1 4 1 5 et suiv.
avec le groupe balkanique (cf. J. Hampei, dans AE , Le procede employe par Ies anciens pour obtenir
1 896, p. 226 et J. Korosec, dans Archeoloski Vest· la reflexion des objets sur le verre au moyen du plomb
nik, V, l , 1 954, p. 5 1 , fig. 9. II existe encore 1 5 fondu a ere decrit par M. Berthelot, Archeologie et
cadres d e miroir inedits d'CEscus (communique par histoire des sciences, Paris, 1 906, p. 1 04 et suiv. Ci.
Ianca Mladenova - Sofia). aussi it ce sujet, E. Nowotny, op . cit., p. 267 et suiv. ;
3 Au sujet de la technique et de la diffusion des D. Tudor, op. cit„ p. 250 et suiv. ; J. Fitz, op. cit„ p. 389
miroirs de verre double de plomb, en dehors des et suiv. V. aussi Ies donnees detaillees de A. Neu·
ouvrages cites ci-dessus de Michon, Nowotny, burger, Die Technik des Altertums, Ile ed., Leipzig,
Kazarow, Fitz, Korosec et Tudor, voir aussi, en gene­ 1 92 1 , p. 1 66. Les miroirs decouverts dans le depât
ral : A. Kisa, Das Glas im Altertum, Leipzig, 1 908, de Sucidava sont tous de couleur gris fonce.

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3 LE DEPOT DE MIROIRS TROUVE A SUCIDAVA 417

simples (n°s 6 - 9, 67-69), pampres (n°s 5 7 - 5 9), oves (n°s 46 -52, 57 -58),
palmettes (n°s 35, 46), astragales (n°s 39, 4 1 ), etc. Les motifs tires d' objets se rap,
portent au repertoire bachique : le canthare (n°s 46, 60, 61), le tonneau, la clochette,
le pressoir, la coupe, la cruche (n° 62). Les motifs zoomorphes sont representes
par deux oiseaux s'abreuvant a un vase, un taureau, une cigogne tenant un ser,
pent dans son bec, ainsi que par quelques dessins de quadrupedes non identi,
fiables (n°s 60 -61). Comme elements anthropomorphes, on note Ies trois Grâces
(n° 65) et une nymphe (n° 70). Mentionnons encore quatre exemplaires (n°• 3 ,
10 - 18, 40, 6 2 ) pourvus d'inscriptions, sur le texte desquelles nous reviendrons.
Enfin, il faut signaler que Ies elements decoratifs enumeres plus haut se trouvent
souvent combines dans le meme exemplaire.
D'apres Ies categories d' ornements, il est possible de determiner certains
types de miroirs :
Type I (n°s 1 -2, fig. 1 /1 - 2) : decoration a lignes droites simples, rayon,
nantes ; manche noueux ; cadre etroit ; couvercle mobile ; sans ornements en
saillie.
Type II (n° 5 , fig. 6/2) : lignes droites rayonnantes, flanquees de points ;
couvercle mobile ; sans ornements en saillie.
Type III (n°s 3 -4, fig. 1 /3 -4) : lignes rayonnantes, obliques ou courbes,
associees, en un cas, a des points ; manche plat ; couvercle mobile ; sans ornements
en saillie.
Type IV (n° 6, fig. 1 /5 ; v. aussi « Dacia », XI-XII, p. 247, n° 5) : decora,
tion par une branche simple, mais elegante 4 ; manche plat, bifurque ; ornements
en saillie ; fermeture de I' orifice posterieur par une plaque soudee au cadre.
Type V (n°• 7 -9, fig. 1 /6) : decoration a lignes rayonnantes et a branche
continue, negligemment executees ; manche a triple ramification 5 ; ornements en
saillie ; fermeture de l' orifice posterieur par une plaque soudee.
Type VI (n°s 1 0-3 1 , fig. 1 /7 - 8 et 2/9- 1 1 ), le plus repandu et negligem,
ment execute : ornements a faible saillie j manche a triple ramification ; fermeture
de l'orifice posterieur par une plaque soudee ; decoration du cadre repartie en
deux zones, l'une a lignes radiaires, la seconde en zigzag irregulier 6• Certains
exemplaires sont signes par le maître plombier Lollianus.
Type VII (n° 35, fig. 2 /1 2, a - b ) : decoration a spirales formant chaîne
et flanquees de points ; bouquet d' ornements en saillie en forme de palmettes
rehaussees de boutons ; manche a triple ramification ; large orifice ferme par un
couvercle mobile.
Type VIII (n°• 33 -34, fig. 2/13 et 1 5 , a - b ) : decoration a spirales formant
chaîne ; manche noueux ; sans ornements en saillie ; enchâssement par les deux
procedes.
Type IX (n° 32, fig. 2 /14) : decoration a lignes entrecoupees ou ramifi ees ;
couvercle mobile.

4 J . Fitz, op. cit„ p. 387, considere cette decoration et de Carnuntum, trouves dans des tombes, avec des
comme specifique du Ilie siecle n.e. monnaies de Gordien III, cf. ]. Fitz, op. cit„ p. 387,
6 Un manche lui ressemblant, cf. M. Hoernes, type IV. Pour d'autres exemplaires decores de lignes
dans AE, 1 904, p . 209. rayonnantes, cf. Nowotny, op. cit„ col. 1 1 3 et suiv.
6 Le zigzag, souvent associe a des lignes rayon· Pour des analogies avec le type VI de Sucidava, v.
nantes, apparaît sur les miroirs d' lntercisa, de Brigetio Nowotny col. 1 1 7 , fig. 42.

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Fig. 1 . - Miroirs decouverts a Sucidava.

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Fig. 2 . - Miroirs decouverts a Sucidava.

27*
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420 D. TUDOR ()

Type X (n°• 36 - 37, fig. 3 /16) : decoration a spirales flanquees de points,


separees par des lignes et des points 7 ; ornements en saillie au sommet du manche ;
couvercle mobile.
Type XI (n° 38, fig. 3 /1 7) : decoration a chaîne de lignes spirales 8 ; large
orifice pour couvercle mobile.
Type XII (n° 39, fig. 3/18 et n° 4 1 , fig. 3 /20) : decoration consistant en une
profusion de lignes pointillees, d'astragales et de spirales formant chaîne ; orne­
ments en saillie ; elegant manche cannele avec ornements en saillie ; fermeture
par une plaque soudee 9•
Type XIII (n° 40, fig. 3 /1 9, a - b) : decoration aussi riche que celle du type
precedent, consistant en lignes radiaires, cercles perles, spirales flanquees de
points et formant chaîne ; ornements en saillie ; couvercle mobile ; sur le revers,
signature du maître plombier Brutus.
Type XIV (n° 42, fig. 3/2 1 ) : decoration a cercles pointes separes par des
points lO ; cadre soigneusement execute, contrairement au manche a trois bran­
ches ; fermeture a l'aide d'une plaque soudee.
Type XV (n° 43 -45, fig. 3/2 2 -23 et fig. 7) : decoration a lignes rayon­
nantes et a cercles pointes ; ornements en saillie ; manche pareil a celui du type
XII ; fermeture a l'aide d'une plaque soudee.
Type XVI (n° 46, fig. 4/24, a - b) : decoration executee avec golit et precision :
cercles pointes, lies en chaîne, spirales, un canthare ; ornements en saillie, palmet­
tes ; manche au chapiteau garni d'oves ; fermeture a l'aide d'une plaque soudee.
Type XVII (n°• 47 - 5 2 , fig. 4/25) : travail en serie, de mediocre facture :
decoration a zigzags et a demi-cercles entrecoupes et flanques de lignes ; manche
bifurque ; sans ornements en saillie ; fermeture a l'aide d'une plaque soudee.
Type XVIII (n°• 53 -55, fig. 4/26) : decoration a lignes perlees sinueuses, com­
prises entre des croix ; sans ornements en saillie ; petite orifice a couvercle mobile.
Type XIX (n°• 56- 58, fig. 4 /2 7 - 28) : decoration par un pampre charge
de feuilles et de raisins 1 1 ; manche noueux, massif, avec ornements en saillie ;
couvercle mobile.
Type XX (n° 59, fig. 4/29 ; voir aussi « Dacia » , XI -XII, p. 244, n° 2) :
decoration d'une richesse et d'une finesse remarquables, consistant en lignes rayon­
nantes, cercles perles et un cep de vigne, ce dernier se continuant sur le manche,
pourvu d'ornements en saillie ; fermeture a l'aide d'une plaque soudee.
Type XXI (n°• 60-6 1 , fig. 4/30 et 5/3 1 , a - b) : cadre a decoration zoomor­
phe : oiseaux s'abreuvant a un vase 12, cigogne tenant un serpent dans son

7 Decoration semblable sur Ies m iroirs de Copi­ op. cit., p. 386, type I, n° 3, pi. LXXIV/3.
lovtsi (Pautalia), cf. Kazarow, op. cit., p . 1 1 2, n°5 2-3 . 11 Pour Ies analogies de la decoration avec celle
8 Motif figurant sur Ies miroirs de Copilovtsi des miroirs de Pannonie, cf. .T. Fitz, op. cit., p. 3 8 7
(Kazarow, op. cit., pi. XVIII, n°5 1-6) et sur le t't suiv., type V I I I (nos 23-24) ; I X (no 1 5 ) ; X (no 8 ,
cadre d'un miroir de Dulevo, R. P. de Bulgarie (cf. pi . LXXV/9), datant, d'apres l'auteur, d u Ilie siecle
Lilia Botoucharova, dans « Godisnik-Plovdiv », I, n.e. Pour d'autres analogies v. aussi Mainz. Zeitsch. ,
1 948, p. 69, fig. 1 2. XXX, 1 9 3 5 , p. 68, fig. I .
9 II existe, comme variantes de ce type, deux
12
Scene dej a constatee sur un miroir de Sucidava,
miroirs plus anciens trouves a Sucidava, cf. D. Tudor, plus recent que cet exemplaire-ci, cf. D. Tudor,
op. cit., p. 24 5 , nos 3-4. op. cit., p. 247, 253 et suiv., avec un commentaire
10 Element decoratif figurant aussi sur un :niroir sur la signification du motif et une bibliographie.
d' Intercisa datant du Ilie siecle n.e., cf. J. Fitz,

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7 L E D E PO T DE MIROIRS THOUVi' A SUCIDAVA 4�1

bec 13, taureau 14 (represente par deux fois) ; elegant manche en forme de trident,
decore de boutons ; revers du cadre egalement decore de lignes entrecoupees 15 ;
couvercle circulaire mobile.
Type XXII (n° 62, fig. 5 /32, a - b) : decoration a motifs bachiques (tonneau,
pressoir ( ?), coupe, cruche, etc.), avec inscription du meme caractere 16 ; manche
probablement de forme semblable a celui du type XXI ; couvercle mobile.
Au point de vue typologique et artistique, le groupe des miroirs de Suci,
<lava ne presente quc de faibles ressemblances avec ceux de Pannonie et de Ia
partie occidentale de l' empire romain. Certains motifs ornementaux, c omme le
zigzag, le cercle pointe, le pampre, sont trop communs dans les objets de cette
categorie, et dans d'autres objets en metal, pour qu'on puisse en tirer des rappro,
chements artistiques valables. Les miroirs d' lntercisa, mieux connus, se distin,
guent par un cadre etroit, souvent carre, l'absence frequente du manche et par une
decoration plutât modeste, le plus souvent lineaire ; on n'y constate pas la techni,
que d'enchâssement par application d'une plaque soudee a l' orifice posterieur 17•
Par contre le peu de miroirs decouverts en Bulgarie presentent avec ceux de Suci,
<lava des ressemblances typologiques, techniques et artistiques frappantes. Un
miroir trouve dans une tombe de Varna 1 8 est tres proche, par sa decoration et
par son inscription, d'un exemplaire decouvert il y a un siecle a Sucidava 1 9•
Les chaînes de spirales, flanquees de points ou comprises entre des lignes poin,
tees, ainsi que d'autres motifs, se retrouvent dans les miroirs decouverts dans
Ies sanctuaires de Copilovtsi (Pautalia) 2 0 et de Dulevo 2 1 • On doit clonc admettre
l'existence d'un groupement d'ateliers balcano,danubiens a production speci,
fique, differente de celle des ateliers pannoniens et occidentaux, et ciont le plus
important semble pour le moment avoir ete celui de Sucidava.
II faut croire que Sucidava abritait un nombre considerable d'ateliers
pour la fonte du plomb car les fouilles y ont mis au jour de nombreux objets
en plomb autres que des miroirs, objets qui a Oescus et a Romula apparaissent
plus rarement 22 • Le depât qui nous occupe revele par ailleurs une production

13 Theme ornemental que l'on retrouve depuis a ete souligne par Et. Michon, op. cit„ I 9 1 1 , p. I 99
la periode hellenistique jusqu'au lile siecle n.e. sur et suiv. ; E. Nowotny, op. cit„ col. 1 1 8 et suiv. ;
des vases de metal, des monuments funeraires, la D. Tudor, dans « Dacia », XI - XII, p. 248 et suiv. ;
terra sigillota, etc. Voir : E. Babelon, Trcsor de Berthou­ J. Fitz, op. cit„ p. 393 et G. Tontcheva, dans « Izvestiia·
ville, 1 9 16, pl. 22 ; Th. Wiegand - H. Schrader, Priene, Varna », Vlll, 1 95 1 , p. 123 et suiv.
17 J. Fitz, op. cit„ passim.
18 G . Tontcheva, op. cit„ p. 1 23 et suiv., fig. 1 83 .
1 904, p. 4 1 8 et suiv. et specialement H. de Villefosse,

1 9 D. Tudor, dans « Dacia », X I - X I I , p. 24 7 ,


Tresar de Boscoreole, Man. Piat, V, 1 902, p. 2 1 6 ;
A. Maiuri, Casa del Menandro, 1 932, p. 397, n° 143
et D. Tudor, Silbergefă/3 Siid-Dazi ens, dans « Ger­ no 6.
mania » 3 7 , 1-4, I 950, p. 238 et suiv. 2° Kazarow, op. cit„ n° 5 1-6.
21
u Meme mouvement que sur Ies tablettes de L. Botoucharova, op. cit.
plomb locales des Cavaliers danubiens, cf. D. Tudor, 2 2 D . Tudor, dans « Dacia », V - VI, p. 4 1 1 ;
dans ED, VII, p. 306, no 26, ainsi que sur une tablette V I I - VIII, p. 370 ; XI - XII, p. 1 83 et suiv. ;
de Sucidava, toutes datant de la premiere moitie « Materiale », I, pp. 706, 733 et Oltenia Romană,

du Ilic siecle n.e. Cf. D. Tudor dans Hommage ne ed„ Bucarest, 1 958, p. 3 5 1 . Les objets en plomb
a L. H errmann (sous presse). decouverts a Sucidava en 1 956- 1 95 9 sont encore
15 V. pour cette decoration J. Fitz, op. cit„ p. 386, inedits. On a trouve du plomb brut, en lingots ou en
type 11, n° 5, pi. LXXV.' 10. grandes feuilles, destine a etre fa�onne dans Ies
16
Le contenu erotique, augural , bachique, aporro· ateliers. J. Fitz, op. cit„ p. 392, no 1 2 1 , foit remarquer
paique et, le plus souvent, banal de ces inscriptions Ies differences entre Ies produits des ateliers d'ln·

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17

. .

Fig. 3 . - Miroirs decouverts a Sucidava.

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26

2.7

Fig. 4. - Miroirs decouverts a Sucidava.

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34- 35

a
32

37
• 38
39

'tO

45 46

.
Fig. 5 · - Miroirs decouverts a Suc
• idav a.

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11 LE DEP6T DE MIROIRS TROUVE A SUCIDAVA, 425

en serie, aux modeles varies, executes par des plumbarii, comme Brutus et Lolli­
anus (n°• 1 0 - 18 et 40). Bien que Ies inscriptions ne les designent qu'en leur qua­
lite d'executeurs de la forma (du moule), il est hors de doute que c'etaient tou­
jours eux qui coulaient les cadres 23 ; il ne serait pas exclu d'ailleurs qu'il s'agisse
de deux esclaves. Remarquons, en tout cas, que Brutus a execute un moule de
miroir assez artistique, tandis que Lollianus, inferieur et comme inspiration artis­
tique et comme technique, semble etre plutot un simple artisan. Du reste, les
miroirs de Sucidava a couvercle mobile sont plus elegants que ceux fermes par
une plaque soudee et representent certainement un modele plus ancien.
Jusqu'a la decouverte du depot de 1 95 7 , le nombre restreint de miroirs
en plomb et verre trouves a Sucidava nous avait fait adopter l' opinion de
4
Nowotny 2 , selon laquelle ils auraient ete importes de Syric et d' Orient 25,

d'ateliers locă.ux des ne - r ne siecles n.e., constituant plus d'une fois, par la variete
opinion qui aujourd'hui n'est plus valable. Ils sont incontestablement l'ceuvrc

et la fi.nesse de leur decoration, de precieux documents d'art provincial (n°• 35,


36, 3 9 - 4 1 , 6 1 ).
Le riche depot de miroirs de Sucidava nous fournit de nouvelles donnees
au sujet du role de ces objets, si discute par les specialistes. Chaque fois, ils ont
ete decouverts aussi bien dans des demeures particulieres que dans des sanctuaires
ou dans des tombes. Les dimensions reduites de leur champ visuel prouvent
d'ailleurs qu'ils ne sont pas tous des miroirs de poche. Ceux a cadre mobile et
a la capsule de verre relativement importante doivent seuls etre consideres comme
des objets de toilette, bien modestes d'ailleurs. Ceux dont la capsule est plus
reduite et la facture plus grossiere doivent etre places dans la seule categorie
des ex-vota, du mobilier funeraire et des objets employes dans les pratiques
occultes, dans lesquelles autant le plomb que le verre en eux-memes jouaient
un role considerable 26 •
Le depot de miroirs charrie, en meme temps que la terre de remblai qui
le contenait, dans la forteresse de Sucidava, offre une remarquable variete de
types, s'echelonnant sur un temps assez long. Or il nous paraît invraisemblable
qu'un seul atelier, ou meme un seul magasin, ait pu renfermer a un moment
donne un stock de marchandises presentant des procedes de fabrication et une
decoration aussi varies . Selon nous, ces miroirs doivent provenir des decombres

tercisa, de Brigetio, de Sirmium, de Siscia, etc., qui 24 E. Nowotny, op. cit. , col . 265 ; opinion con ­
travaillaient au lile siecle n.e., de meme que par traire chez J. Fitz, op. cit., p. 3 90.
rapport aux marchandises importees anterieurement 25 D. Tudor, dans « Dacia », X I - XII, p. 254
d' Aquileia (Ier siecle n.e.). Pour ce qui est de la et suiv. J. Fitz, op. cit., distingue un type oriental
Dacie, elle avait de nombreuses mines de plomb a de miroir, decore du cep de vigne et de spirales, avec
l'epoque romaine, cf. J. Fitz, op. cit., p. 3 8 1 . inscriptions grecques, et un type thrace, ayant comme
23 O n connaissait jusqu' a present u n seul opifex motifs principaux la spirale, la guirlande sinueuse,
de miroirs de ce genre, CIL, XIII, 10 029, 3 1 8 (Milan) : le groupe de points et la feuille cordiforme. Une telle
Alban rts ; cf. aussi Et. Michon, op. cit., 1 9 1 1 , p. 200, classification est impossible a Sucidava, etant donne
n° 1 et E. Nowotny, op. cit., col. 1 1 8. Le chiffre IX, que tous ces elements y apparaissent a la fois.
26
inscrit sur le revers d'un cadre de miroir de Sucidava M emes conclusions chez J. Fitz, op. cit., pp. 383
(n° 3), represente probablement un numero de serie et 3 92, n° 1 2 1 . E. Nowotny, op. cit. , col. 1 24 « remarque
d'atelier. V. a u ss i H. Thedenat s.v. forma, dans DA, que le charlatanisme, l'erotique et la cosmetique
II, 2 , p. 1 243 et suiv. eraient intimement meles a l? fabrication et a l'usage
de ces miroirs ».

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426 D. TUDOR 12

de quelque sanctuaire rume depuis longtemps ou, achetes a differents ateliers


locaux, ils auront ete, durant de longues annees, deposes en offrande par les
fi.deles. Nous savons que des miroirs etaient offerts aux sanctuaires consacres
aux Nymphes, a Venus, a Hera, a la Dea Syria, etc. 2 7• Des depots d'ex-voto de
ce geme ont ete decouverts dans les sanctuaires d'Orochak 28 , de Copilovtsi
(Pautalia) 2 9, de Dulevo 3 0, etc. Pour ce qui est du caractere du sanctuaire dont
il s'agirait a Sucidava, il se laisse peut-etre deviner par l'inscription et les motifs
bachiques figurant sur un exemplaire (n° 62), ainsi que par Ies images de nym­
phes qui en decorent deux autres (n°s 65 et 70). Ajoutons que la terre renfermant
ces objets a egalement livre un moule de terre cuite representant la scene classique
de Bacchus abreuvant une panthere a un canthare. Natre depot de miroirs aura
clonc probablement fait partie des offrandes deposees dans Ies favissae de quelque
sanctuaire voue au culte des Nymphes ou de Bacchus et detruit au cours du III0
siecle a la suite des evenements tumultueux dont on sait que la region du Danube
fot le theâtre.
L' epoque a laquelle remontent les miroirs a cadre de Sucidava nous apparaît
a son tour sous une lumiere autre qu'il y a dix ans 31 lorsque, nous appuyant
sur un materiel trop restreint, nous avions attribue ces objets aux IV0 - VI0
siecles n.e. 11 faut tenir compte du fait que l' emplacement de la forteresse de
Sucidava a ete trop intensement nivelle, puis bouleverse de nouveau, pour que
la stratigraphie n'en ait pas ete derangee. Et puis la persistance de ces types
de miroirs du III0 siecle au VI0 siecle est inadmissible non seulement pour
des considerations stylistiques, mais aussi parce que la forteresse presente une
interruption de !'habitat entre Ies regnes de Theodose II (408-450) et de Justinien
(5 2 7 -565) 32•
Enfi.n la terre de remblai contenant le lot de miroirs a encore livre deux
fragments de lampes en terre cuite d'imitation locale, portant Ies noms des fabri­
cants FORTIS et C.DESSI, connus en Oltenie jusqu'a la premiere moitie du
III0 siecle n.e. 33, ainsi que quatre monnaies de bronze datant des regnes de Vespa­
sien - Titus 34, de Trajan 35, de Philippe I' Arabe 36 et d'Aurelien 37• Pour toutes
ces raisons, nous estimons que le depot de miroirs de Sucidava doit remonter
a une periode assez longue, allant du ne au III0 siecle n.e.

2 7 R . Cagnat-V. Chapot, Man. d'arch. romaine, sur le plancher d'une demeure byz�ntine du V l0
Paris, 1 9 16- 1 920, I , p. 472 et II, p. 3 94 et suiv. siecle, avec deux monnaies de Justinien (n°s 44-45).
28 Et. Michon, op. cit. , 1 909, p. 240 et suiv., Or, ces deux miroirs sont identiques a certains exem­
n° s 1 3-26 (sanctuaire dedie aux Nymphes). plaires du l ot trouve en 1 95 7 !
29 Kazarow, dans « Izvestiia-Societe », 1 9 14 , p. 106 32 D. Tudor, dans RIR, XV, 2, p. 149 et suiv
et suiv. et dans RE, Suppl. III, col. 1 1 36 (sanctuaire 33 D. Tudor, Oltenia Romană, p. 80.
dedie a Zeus et a Hera). 34 Cohen 2, 89 et Mattingly, II, p. 1 4 2 , n° 642
30 L Botoucharova, op. cic. (sanctuaire thrace). (l'an 7 2 n.e.).
3 1 « Dacia », XI - XII, p. 254 et suiv. Dates 35 Cohen 2, 1 40 et Mattingly, III, p. 1 0 1 , n° 500
etablies sur Ies seules donnees stratigraphiques (un ( 1 1 2- 1 1 7 n.e.).
miroir ·a ete trouve dans Ies ruines de la basilique 36 Cohen 2, pp. 1 1 9- 1 20 (Viminacium, 244-249
chretienne du VIe siecle n.e.). Les dernieres fouilles n.e.).
de Sucidava ( 1 956- 1958) ont encore fait decouvrir 37 Cohen 2, 143 (270-275 n.e.). Le merite pour
des miroirs daus des niveaux byzantins : un exemplaire le nettoyage et l'identification de ces monnaies revient
a ete trouve dans une fosse ne contenant que de la a B. Mitrea.
ceramique du VIe siecle (nos 10- 18) ; un autre,

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13 LE DEPOT DE MIROJRS TROlJVE A SUCIDAVA 427

CATALOGUE

Abreviations : H. hauteur ; D. d.
= = diametre du disque ; D. o. = diametre de l'orifice
reserve au verre du miroir.

1. (fig. 1 / 1 , a- b). Miroir intact, a l'exception de la capsule de verre, qui manque. Manche
cylindrique, massif, decore de motifs vegetaux et de points en relief. Champ de decoration du
cadre compris entre un anneau marginal et un double anneau central, decoration a lignes simples
rayonnantes. Couvercle circulaire mobile, encastre dans un anneau au revers du cadre. H. 6 cm ;
D. d. 3 cm ; D. o. 1 cm.

2. (fig. 1 /2). Cadre en mauvais etat, pourvu a l'origine d'un manche a triple ru.mification
et d'ornements en saillie. Decoration de la face anterieure a lignes rayonnantes comprises entre
deux anneaux. Fermeture par un couvercle circulaire mobile, qui manque. H. J<m 4 ; D. d. 3cm 2 ;
D. O . l<m 3 .

3. (fig. 1 /3 et 6/1). Cadre en mauvais etat, conservant des traces du manche et d'ornements
en saillie. Decoration a lignes rayonnantes obliques, irregulieres, comprises entre un mince anneau
perle marginal et un anneau perle central plus large. Couvercle de fermeture circulaire, mobile,
entrant dans un anneau ou vient se terminer la nervure qui prolongeait le revers du manche.
Sur le revers du cadre, le chiffre IX (H. 1 cm) coule en relief. D. d. 5cm3 ; D. o. 2cm 6.

4. (fig. 1 /4). Cadre incomplet, avec un bout du manche ; decoration a lignes rayonnantes
courbes, regulieres, comprises entre un mince anneau marginal et un anneau central plus large.
Couvercle circulaire mobile qui s'inserait dans un anneau ou vient aboutir la nervure prolongeant
le manche. D. d. 4cm 6 ; D. o. 1 cm 8.

5. (fig. 6/2). Fragment de cadre, decore de lignes rayonnantes separees par des points
et comprises entre deux anneaux. Couvercle circulaire mobile avec anneau d'insertion. D.d. 4 cm.

6. (fig. 1 /5). Cadre ciont Ies ornements en saillie et le manche a triple ramification
sont brises. La decoration consiste en une branche continue, comprise entre un double anneau
marginal et un anneau central. Le couvercle etait ferme par une plaque de forme irreguliere
soudee au cadre. H. 7 cm ; D. d. 5cm 2 ; D. o. 2cm 6.

7-9. (fig. 1 /6). Trois miroirs identiques, dont deux intacts. Traces d'ornements en
saillie sur le disque. Manche plat a trois branches, orne de stries. Decoration du cadre repartie
en deux zones : une branche continue, aux rameaux tordus, comprise entre deux anneaux, puis
une zone de lignes rayonnantes entourant l'orifice, egalement comprise entre deux anneaux.
Plaque de fermeture soudee au cadre. H. tocm 5 ; D. d. 5cm 5 ; D. o. 2cm 2 .

10-18. (fig. 1/7, a-b et 6/3). Neuf miroirs identiques, dont six en bon etat (un exem­
plaire se trouve au Musee regional de Craiova). Ornements en saillie, manche a triple ramifi­
cation, orne de stries simples. Cadre decore d'un zigzag irregulier et d'une bande de lignes
rayonnantes, separes par un anneau, le tout compris entre deux anneaux marginaux et deux
anneaux centraux. Couvercle consistant en une plaque metallique irreguliere. Au revers, autour
du couvercle, 1'inscription suivante en relief (H. des lettres Qcm 7-1 cm) : Forma(m) Lollianus
fecit. H. lQcm 4 ; D. d. 5cm 5 ; D. o. 2cm 2.

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428 D. TUDOR 14

19. (fig. 1 /S). Cadre dont les ornements en saillie et le manche sont brises, decore
d'un zigzag irregulier et d'une bande de lignes rayonnantes, separes par un anneau, le tout
compris entre deux anneaux. Plaqu� de fermeture soudee. D. d. 4cm 6 ; D. o. 2 cm.

20-29. (fig. 2/9). Dix miroirs identiques, dont trois en bon etat 38• Ornements en
saillie, manche a trois branches orne de stries. Champ de decoration du cadre compris entre
deux anneaux et separe par un troisieme anneau en deux zones : un zigzag irregulier et, autour
de l'orifice, une bande striee interrompue a ses parties superieure et inferieure par un motif
en forme d'X. Plaque de fermeture soudee. H. 1Qcm 5 ; D. d. 5cm 5 ; D. o. 2cm 2.

30. (fig. 2/10). Miroir intact, - moins la capsule de verre et le couvercle, - pourvu
d'ornements en saillie et de son manche, a triple ramification et orne de stries. Decoration
du cadre par un zigzag et une bande de lignes rayonnantes, separes par un anneau, le tout
compris entre deux doubles anneaux. Plaque de fermeture soudee. H. 1 1 cm 2 ; D. d. 5cm 3 ;
D.o. 2cm 2.

31. (fig. 2/1 1). Le cadre seul est conserve. Forme, ornementation et technique pareilles
a celles de l'exemplaire precedent, avec certaines differences dans la disposition du zigzag et
des lignes rayonnantes. D. d. 5cm 2 ; D.o. 2cm 5.

32. (fig. 2/ 14). Cadre en tres mauvais etat, decore de lignes rayonnantes, ramifiees ou
entrecoupees, comprises entre un anneau marginal et un double anneau central. Couvercle
circulaire mobile fixe dans un anneau. Toujours sur la face posterieure du disque, un second
anneau marginal. D. d. 5 cm ; D. o. 2 cm.

33. (fig. 2/13). Miroir intact, sauf l'orifice qui est endommage. Manche plat orne de
lignes horizontales et de deux nervures marginales. Cadre decore de spirales formant chaîne,
comprises entre un double anneau marginal et un triple anneau central. Plaque de fermeture
soudee. H. 1Qcm 5 ; D d. 5cm 2 ; D. o. 2cm 2.

34. (fig. 2/15, a-b). Miroir ayant les bords du cadre endommages. Manche cylindrique,
orne de lignes entrecoupees. Disque decore de spirales en chaîne comprises entre deux cercles.
Couvercle circulaire mobile, s'encastrant dans un anneau ou vient aboutir la nervure du manche.
H. Sem 7 ; D. d. 5 cm ; D. o. 2cm S.

35. (fig. 2/12, a-b). Cadre sur lequel on voit encore les bouts du manche ramifie
et de sept ornements en saillie, ciont deux sont conserves et representent des feuilles ornees
de boutons. Decoration a spirales tlanquees de points et comprises entre deux anneaux. Couvercle
circulaire mobile, insere dans un anneau. H. Sem 2 ; D. d. 5 cm 4 ; D.o. 2 cm 7 .

36-37. (fig. 3/1 6). Deux miroirs identiques, ayant le manche et les bords du cadre
endommages. Manche plat, orne de boutons en relief et, a son point de jonction avec le disque,
de deux appendices en forme de crochet. Cadre decore de spirales tlanquees de points et separes
soit par des lignes aux extremites epaissies, soit par des groupes de deux lignes paralleles

38 Un exemplaire a ete decouvert en 1 956, dans logique remontant a l'epoque byzantine de la forteresse
une fosse a ordures contenant du materiei archeo· (Vie siecle n.e.).

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15 LE DEPOT DE MIRO I R S TROUVE Ă SUCIDAV A 429

renfermant trois points, le tout compris entre deux anneaux. Couvercle circulaire mobile s'encas­
trant dans un anneau ou aboutit la nervure du manche. H. 6cm 7 ; D.d. 5cm 2 ; D.o. 2cm 7 .

38. (fig. 3 / 1 7). Cadre incomplet, pourvu a l'origine d'un manche ramifie. Decoration
a volutes comprises entre un anneau marginal simple et un anneau central perle. Cou­
vercle circulaire mobile insere dans
un anneau. H. Sem 6 ; D.d. 5cm 2 ;
D.o. 3 cm.

39. (fig. 3 / 1 8). Miroir auquel


manquent une portion du cadre, les
ornements en saillie du cadre et ceux
du sommet du manche. Manche plat
a trois cannelures, orne initialement,
a son point de jonction avec le cadre,
d'un groupe d'appendices en forme
de spirale perforee. Decoration du
disque repartie en trois zones sepa­
rees par des anneaux : un cercle perle,
une chaîne formee de volutes fi.an�
quees de points et un astragale. Pla­
que de fermeture soudee. H. 1ocm 6 ;
D.d. 5 cm ; D.o. 2cm 2 .

40. (fig. 3 / 1 9 , a-b et fig. 6/4).


Cadre en mauvais etat, ayant perdu
ses ornements en saillie, ainsi que le 4
manche. La decoration du cadre com­
prend cinq zones separees par des
anneaux : une bande de lignes rayon­
nantes droites, une chaîne de spirales
flanquees de points, une bande de Fig. 6. Miroirs decouverts a Sucidava.
-

lignes rayonnantes obliques, un cercle


perle et un anneau perle entourant l'orifice. Couvercle circulaire s'encastrant dans un anneau
ou aboutit la nervure du manche. Autour de l'anneau d'insertion du couvercle se deroule
l'inscription suivante en relief (H. des lettres ocm 6 - 1 cm) : F[o]rmam Brutus {f}ec ( it) . D.d. 6 cm ;
D.o. 2 cm.

41. (fig. 3/20). Miroir en mauvais etat, identique au precedent par sa forme et son
procede de fabrication, mais en differant par la decoration du cadre. Celle-ci comprend quatre
zones, separees par des anneaux : un cercle perle, une bande ornee de boutons separes par des
lignes rayonnantes, un second cercle perle et une chaîne de volutes ; un double anneau entoure
l'orifice. Plaque de fermeture soudee. H. 10 cm ; D.d. 5cm 2 ; D.o. 2cm 2 .

42. (fig. 3 / 2 1 ). Miroir intact. Manche plat a triple ramification. Cadre decore de petits
cercles pointes au centre, separes par d'autres points ; triple anneau marginal et quadruple
anneau central. Plaque de fermeture soudee. H. 10 cm ; D.d. 5cm 5 ; D. o. 2 cm.

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430 D . TUDOR 16

43. (fig. 3 /22). Cadre incomplet, dont la decoration est repartie en quatre zones separees
par des anneaux : une bande de lignes rayonnantes, deux zones ornees de petits cercles pointes
au centre, separes dans la premiere zone seulement par des lignes verticales aux bouts epaissis,
enfin une seconde bande de lignes
rayonnantes. Plaque de fermeture sou­
dee. Exemplaire decouvert au cours

d'une habitation byzantine (VIe sie­


des fouilles de 1 958 sur le plancher

cle). D. d. 5 cm ; D. o. 2<m 2.

44-45. (fig. 3/23 et fig. 7).


Deux miroirs identiques, bien con­
serves. On ne connaît pas les cir­
constances de la trouvaille pour l'un
des exemplaires (fig. 7), faisant partie
de la collection Maria et Dr. George
Severeanu (Musee de la ville de Bu­
carest). Ces pieces sont pourvues
d' ornements en saillie et d'un manche
. plat, a trois cannelures, flanque a
son sommet de trois appendices en
forme de spirale perforee. La deco­
ration du cadre comprend quatre
zones separees par des anneaux : une
bande de courtes lignes rayonnantes,
b une zone de cercles pointes au cen-
Fig. 7.-Miro ir decouvert a Sucidava. tre, une seconde zone de cercles
(ou demi-cercles) pointes au centre
et separes par des traits verticaux aux bouts epa1ss1s, une seconde zone de lignes rayonnantes.
Plaque de fermeture soudee. H. sem 8 ; D.d. 5 cm ; D.o. 2cm 2 .

46. (fig. 4/24, a-b). Miroir presqu,e intact, pourvu d'ornements en saillie a motif de
rameaux et d'un manche plat pourvu d'un chapiteau forme de trois oves pointes et poses
sur deux lignes disposees en eventail. Cadre decore de grands cercles pointes au centre inter­
penetres, compris entre deux anneaux ; a la partie inferieure du disque est represente un canthare
entoure d'une serie de spirales et de volutes. La capsule etait carree. Fermeture par une plaque
metallique soudee au revers du cadre. H. 1 1 cm ; D. d. 5cm 5 ; D. o. 2cm 5 .

47-52. (fig. 4/25 ). Six miroirs identiques, dont deux intacts. Manche plat, bifurque.
Decoration du cadre par un zigzag, puis par des oves renfermant une ligne verticale aux bouts
epaissis et separes par des lignes de meme forme plus grandes ; un anneau entoure l'orifice.
Fermeture de celui-ci par une plaque soudee au cadre. H. 1 1 cm 5 ; D. d. 4cm 7 ; D. o. 2 cm.

53-55. (fig. 4/26). Trois miroirs identiques, dont un seul intact, pourvu d'un manche
plat orne de stries. Decoration par une tige sinueuse perlee, flanquee de petites croix, le tout
compris entre deux anneaux. Couvercle circulaire mobile encastre dans un anneau. H. 7cm 5 ;
D. d. 3cm 5 j D. O . 1 cm 5 .

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17 LE DE POT DE M I ROIRS TRO"CVE A S{;CIDA VA 431

56. (fig. 4/27). Miroir depourvu de son manche, qui etait orne a son sommet de deux
elements en saillie. Decoration par des rameaux charges de baies. Un cercle perle marginal et
double anneau central. Couvercle circulaire mobile s'inserant dans un anneau. D. d. 3cm 8 ;
D. O . l<m 6.

57-58. (fig. 4/28). Deux miroirs, dont l'un intact. Manche cylindrique decore d'oves
pointes imitant des nceuds d'arbre. Decoration du cadre par un cep de vigne sortant du sommet
du manche et charge de feuilles et de grappes de raisin, le tout compris entre deux anneaux.
Couvercle circulaire mobile s'encastrant entre deux anneaux concentriques. H. 7cm 7 ; D.d. 3 cm ;
D. O. l<m 7.

59. (fig. 4/29). Miroir assez bien conserve (les ornements couronnant le cadre et le
sommet du manche sont brises). Manche plat, decore d'un cep de vigne charge de grappes
et de vrilles. Decoration du cadre divise en quatre zones : une bande de lignes rayonnantes
obliques, un cercle perle, un pampre charge de feuilles et de raisins, un second cercle perle
entourant l'orifice ; anneaux de separation seulement de part et d'autre du pampre. Plaque de
fermeture de forme irreguliere, entouree de quatre cercles concentriques. H. 9cm 7 ; D. d.
5cm 2 ; D. o. 2cm 3.

60. (fig. 4/30). Cadre conservant encore le bout du manche. La decoration comporte :
un canthare auquel s'abreuvent deux oiseaux, un quadrupede, une figure indefinissable, une
cigogne tenant un serpent dans son bec et un taureau, le tout compris entre deux anneaux.
Couvercle circulaire mobile s'inserant dans un anneau ou vient aboutir la nervure du manche.
D. d. 4cm 7 ; D. o. 2cm 1 .

61. (fig. 5/ 3 1 , a-b) . Miroir en bon etat, auquel il ne manque que l'appendice ornant
le sommet du manche. Manche plat, decore d'une rangee de boutons et relie au cadre, par
deux branches en forme d'L. Le cadre est decore d'une frise limitee par un anneau marginal
perle et un anneau central simple, et comprenant : un canthare auquel s'abreuvent deux oiseaux,
un taureau, une cigogne tenant un serpent dans son bec et un second taureau. C'est le seul
exemplaire du lot qui soit decore - sur la face posterieure du disque, par une bande de lignes
entrecroisees. Couvercle circulaire mobile s'encastrant dans un cercle. H. 9cm 6 ; D. d. 4cm 6 ;
D. O . l<m 8.

62. (fig. 5/32, a-b). Cadre peu endommage, conservant les bouts du manche a triple

fausset, une clochette ( ?), une coupe, un pressoir ( ?), une seconde coupe en forme d'auge,
ramification. La decoration comporte : un tonneau dont on distingue Ies quatre cercles et le

DAVINVM (da vinum !) , avec ligature entre les deux dernieres lettres ; le tout est compris
un objet indefinissable et une cruche munie d'une anse ; entre ces objets se lit l'inscription :

entre un anneau perle marginal et deux anneaux, l'un perle, l'autre simple, autour de l'orifice.
Couvercle circulaire mobile s'encastrant dans un cercle qu'atteint la nervure du manche. D. d.
5cm 5 ; D. o . 2 cm 4 ; H. des lettres Qcm 8.

63. (fig. 5/33). Couvercle de miroir, legerement endommage, circulaire, decore d'une
zone de lignes rayonnantes et de deux zones de panneaux trapezoi:daux ou triangulaires renfer­
mant une spirale flanquee de points. D. d. 4 cm.

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432 D. TUDOR 18

64. (fig. 5/34). Couvercle de miroir circulaire, decan� d'une rosace a six lobes comprise
dans un anneau et coupee a son milieu par un second anneau. D. d. 3cm 6.

65. (fig. 5/35). Couvercle circulaire decore par les trois Grâces se tenant par la main
et dansant. D. d. 3cm 2.

66. (fig. 5/36). Couvercle circulaire decore de quatre anneaux concentriques entourant
un bouton central. D. d. 3cm 2.

67-69. (fig. 5/37). Trois couvercles circulaires decores d'une palmette simple D.d. 2cmS.

70. (fig. 5/38). Couvercle circulaire, decore par une nymphe dansant les bras etendus
et flanquee d'un point. D. d. 2cm 2.

71. (fig. 5/39). Couvercle circulaire endommage, decore d'une bande de lignes rayon­
nantes, puis de spirales aux boucles fermees et flanquees de points. D. d. 3cm 4.

72. (fig. 5/40-46). Sept fragments de manches a triple branche et decores de stries.
H. 4 cm-4<m 6.

D. TUDOR

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COPIE ROMANE D'ORIGINALI GRECI DI STILE SEVERO
NEL MUSEO NAZIONALE DI ANTICHITA DI BUCAREST

Tra le numerose sculture del Museo di Antichita di Bucarest che funziona


oggi come una sezione dell' Istituto d' Archeologia, rimangono del tutto isolate
due copie romane d' originali greci di stile severo : una testa di divinita femmi,
nile, gia Coll. Sutzu, forse acquistata in Italia, e una testina di divinita barbata
di provenienza incerta. Il loro isolamento e dunque giustificato nella massa
compatta di sculture provinciali di epoca imperiale provenienti dalla Dacia e
dalla Mesia che, corn' e ben noto, ripetono e rielaborano prototipi del IV secolo,
di preferenza di eta ellenistica.
La testa femminile, di marmo pentelico di una bella patina dorata, lavo,
rata a parte per essere inserita in una statua (fig. 1-2), ci offre l'immagine di
una giovane dea dall' espressione fi.era ed austera, con forme regolari, un poco
acerbe e assai ampie, caratteristische dello stile severo ; a quest'epoca infatti
ci riportano la chioma abbondante, divisa al centro in due masse simmetri,
camente festonate, che lasciano libero solo un triangolo della fronte, col vertice
molto in alto ; gli occhi stretti, di una forma spiccatamente a mandorla, con
palpebre spesse e robuste e la pupilla incisa in modo singalare ; le orecchie situate
un po' in alto e forate per orecchini che dovevano essere in metallo ; la parte
inferiore del volto relativamente larga, col mento massiccio e la bocea piuttosto
grande, dagli angoli leggermente abbassati.

1 lnv. n. 1 704. Un po' piu grande de! vero : altezza cialmente evidenti sulla guancia destra, non ha
totale m. 0,38, de! solo volto m. 0,24. ricevuto la politura definitiva.
Stato di conservazione relativamente buono, solo Gia Coli. Sutzu di Bucarest, poi Coli. delia Biblio­
ii naso e roso e scheggiato alia sua estremita e una teca delia Accademia R.P.R. Ne! 1 95 3 donata, insieme
sottile crinatura corre verticalmente sul collo, sotto ad altri importanti pezzi delia collezione, al Museo
il mento. Manca la parte superiore delia calotta d' Antichita.
cranica. I capelli, al disopra delie due fasce ondulate La provenienza e incerta. Se e lecito identificare
che incorniciano ii viso, non sono affatto lavorati, questa testa col n. 2 2 3 dell'inventario manoscritto
ii marmo rimanendo liscio. lncrostazioni calcaree delia Coli. Sutzu quanto mai sommario e impreciso, -
rendono ancora piu scabra la superficie de! volto testa di marmo rappresentante l'imperatrice Plautilla
che, come si puo dedurre dalie tracce di raspa, spe· (sic I) - essa proverrebbe dall' ltalia.
Inedita.

28 - c. 90
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434

Fig. 1 . - Bucarest, Museo Nazionale di Antichita.

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3 COPIE ROMANE D'ORIGINALI GRECI DI STILE SEVERO 436

Prima di studiare piu da presso questa bella immagine divina dobbiamo


attirare l'attenzione su alcune sue peculiarita : i capelli, al disopra delie due bande
ondulate che inquadrano la fronte, non sono affatto lavorati e manca una parte
delia calotta cranica (fig. 1-2) la quale, come puo dedursi dalla mancanza di qualsiasi

Fig. 2. - Bucarest, Museo Nazionale di Antichita.

traccia di perni ed incassi, non e stata mai unita al resto del cranio. Potremmo
pensare a un' eventuale aggiunta di una corona, di un alto diadema marmorea
o metallico che nascondesse totalmente la sommita del cranio, d'un tipo caro
agli scultori d' eta imperiale 2• Ma e certo che tale corona o diadema non recinse
mai il capo delia dea, che presso la fascia lavorata clei capelli non esiste ne un
solea ne una serie di fori per fissare tale attributo. D'altra parte la superficie del
viso e del collo appare ruvida, non finita, e il passaggio tra guance e collo non
e indicato da un graduale passaggio di piani ma da una dura linea d'incontro
tra le due masse carnose delie guance e del collo. Ora, se la pettinatura
lavorata solo nella parte anteriore e un fatto assai corrente nelle sculture romane
che si potrebbe risolvere in modo semplicistico presupponendo la destinazione
delia statua ad una nicchia, limitata cioe a una veduta esclusivamente frontale,

2 Vecii, ad esempio, la csd. « Giunone Ludovisi » derivati alia lontana da Prassitele ; oppure una
- BM. Felletti Maj, Museo Nazionale romano. I testa diademata e velata del Vaticano
- W. Amelung,
ritratti, p. 69, n. 1 1 8
- che altro non e se non un Katalog I, p. 660, n. 5 30, A. Tav. 70 - che si pu6
ritratto colossale diademato di epoca giulio-claudia considerare una rielaborazione dello stesso originale
(Antonia minore) di carattere classicheggiante, i n di stile severo dai quale deriva la testa del nostro
c u i si mescolano elementi di stile severo con altri Museo.

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436 G. BORDENACHE 4

la superfi.cie scabra di viso e colio e il trattamento gia indicato di certi piani del
volto non possono non stupire in una copia romana che, come qualsiasi scultura
neoclassica, pecca piuttosto per eccesso di levigatezza, di virtuosita tecnica.
Cosî che tutto ci porta a credere a un lavoro rimasto incompiuto.
L'incompiutezza del lavoro non c'impedisce pero di apprezzare questa
testa al suo giusto valore e di classificarla dal punto di vbta stilistico e tipologico,
tanto per quel che riguarda il modelio da cui deriva, quanto per l' epoca cui la
copia appartiene.
11 caratteristico trattamento delie pesanti onde dei capelii, con le ciocche
nitidamente distinte quali sinuosi serpentelii, il taglio vivo di palpebre e soprac­
ciglia, la speciale incisione di iride e pupilla che cerea di imitare fedelmente -
cosa rarissima nelie copie romane 3 ---'- il lavoro d'incrostazione del bulbo oculare
d'una statua metaliica, sono precise indicazioni tecniche delia derivazione da
un originale in bronzo e di una derivazione impegnativa. E quest' originale bronzeo
e una delie piu belie creazioni delia plastica greca del ventennio 470 - 450, sotto
l'influsso preponderante deli'arte peloponnesiaca, sia essa argiva, corinzia o sicionia :
e il tipo di donna vestita di peplo clorico, di cui conosciamo un unico esemplare
integro, la statua marmorea trovata a Kisamos (Creta), e numerose copie e varianti
delia testa, con i capelii piu o meno ondulati, variamente annodati sulia nuca,
ma strettamente coliegate da ben determinate peculiarita di struttura : la nitida
partizione delia chioma in due masse distinte - frontale e craniale -, la dura
fronte, chiusa nelia rigida disposizione frontale dei capelii, il grande ovale del
viso con la parte inferiore largamente sviluppata, la bocea grande e un po' amara,
il colio poderoso e poco modeliato. Comune a tutte l' estrema chiarezza nelia
defi.nizione dei volumi, nei precisi rapporti tra il contorno del volto e le pesanti
masse dei capelii raccolte sulle tempie e variamente annodate sulla nuca. Comune
a tutte anche la lavorazione a parte della testa e l'epoca d'esecuzione quale copie
verso la meta del I I sec. dell'e.n. ; quando si puo constatare per questo tipo
statuario un'indubbia moda e predilezione che un'acuta ipotesi dell'Orlandini 4
ha messo in relazione con le pagine dedicate da un fi.ne critico d'arte quale Luciano
(Eikones, 6 ; Dial. delle cortigiane, III, 2) a un altro capolavoro dello stile severo,
la Sosandra di Calamide. La copia di Bucarest essendo incompiuta, non avendo
cioe ricevuto quel tocco finale che ci permette di datare le copie in marmo con
una certa precisione, rimane un po' incerta per quanto riguarda l' epoca delia
sua esecuzione. 11 suo impersonale e fedele accademismo c'indurrebbe a situarla
tuttavia in epoca adrianea.
I numerosi studi dedicati al tipo delia peplophoros, - da cui queste copie
derivano - che per la sua singolare e misteriosa beliezza ha da lungo tempo

3 Cosi la testa di Atena dei Magazzini del Museo ·• In una recensione a un articolo di M. Napoli

Vaticano, G. Kaschnitz-Weinberg, Sculture dei Magaz­ - Una nuot•a replica della Sosandra di Calamide,
zini del Museo Vaticano n. 4 1 , Tav. XII. L'Athena de! in Boli. d'Arte, 1 954, p. 1 ss. - apparsa in ArchCI
Vaticano tuttavia, per la sua fedelta fredda e troppo VI, 1 95 5 , p. 3 27, l' A. riprende un'ipotesi espressa
pedissequa all'originale bronzeo - che arriva persino piu in estenso nella sua monografia su Calamide che
a indicare plasticamente le ciglia !
- produce un'im­ io pero non ho avuto la possibilita di consultare
pressione strana, direi sgradevole, assolutamente priva ( Calamide. Le fonti. Ricostruzione della personalita
di freschezza. di Calamide attraverso le fonti. Il problema delia
Sosandra, Bologna, 1 950).

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COPIE HOMA N E D'ORI CINALI l. H Ef:I DI STILE SEVERO

attirato l'attenzione d'insigni studiosi dell'arte antica 5, hanno contribuito a mettere


in piu chiara luce questa creazione della plastica greca. Oggi possiamo affermare
che le teste da lungo tempo avvicinate e raggruppate per innegabili affinita sti­
listiche escludono l'ipotesi di un archetipo unico 6 : esse sono copie generalmente
eccellenti derivate da originali in bronzo e le varianti che le distinguono sono
ripetute con troppa precisione per poter essere attribuite a libere rielaborazioni
di copisti romani. La copia del nostro Museo, a sua volta simile e dissimile
da tutte le altre - nonostante il suo peculiare carattere di copia molto fedele -
non fa che confermare questo stato di fatto. Un unico maestro, seconda lo Schuch­
hardt 7, avrebbe creato nel corso della sua vita tre statue femminili drap­
peggiate, di cui egli tenta d'identificare le teste : la prima, con piu artificiosa e
raffinata disposizione clei capelli, ancora di sapore arcaico, corrispondente al
tipo gia Call. Landsdowne, oggi al Museo Metropolitana di Nuova York (fig. 3 ,
a-b) 8 ; la seconda da identificarsi col tipo Kisamos, di cui la migliore copia e quella
di Efeso (fig. 4, a-b) 9 ; la terza infine rappresentata dalla copia di Villa Adriana,
oggi al Museo delle Terme (fig. 5 , a-b) 10 con il trattamento accentuatamente
festonato clei capelli, che la distacca nettamente dalle altre e l'avvicina a un altro
capolavoro clel tempo, la csd. Aspasia.
Alla testa di Tivoli, che fin'ora rimaneva del tutto isolata, viene ad avvi­
cinarsi la copia del Museo di Bucarest : e innegabile in ambedue una certa rudezza,
una semplificazione vigorosa che le allontana sensibilmente tanto del tipo Lands­
downe, quanto da quello Kisamos (basti osservare le vedute di profila, i diversi
rapporti tra chioma frontale e craniale, la minore insistenza nel trattamento clei
capelli). Ma a un attento esame, al di la della coincidenza di alcuni elementi
compositivi, le differenze strutturali sono notevoli : diversa infatti e la forma
degli occhi e la linea di contorno del visa, diversa la posizione - la nostra
assolutamente frontale, quella di Tivoli, per le notevoli asimmetrie del viso,
creata per una visione di tre quarti - diversa infine l'acconciatura (considerando
la sola visione frontale), per quel caratteristico « risvolto » e rigonfiamento clei
capelli all'altezza dell'orecchio che nella testa di Tivoli esiste, come in tutte
le teste della serie, e nella nostra manca. Questa differenza nella disposizione
clei capelli della testa di Bucarest ha, come diretta conseguenza, un andamento
5 Gia nel 1 904 G. E. Rizzo, pubblicando una ponnesiaco e le monere siracusane clei tempo di
statuetta fittile del Museo di Catania - Di una Hieron ; recentemente E. Langlotz, Bemerkungen zu
statua fittile di Inessa e di alcuni carotteri dell' arte einem Flasaltkopf in Miinchen, in Jdl, I , 6 1-62,
sice!iota, in Atti dell' Ace. di Archeologia, Lettere e 1 946 - 1 947, p. 95 ss., e Walter-Herwig Schuch·
Belle Arti di Napoli, XXIII, 1 904, p. 3 1 1 - trattava hardt, Kopfe des strengen Stiles, in Festschrift fiii·
magistralmente, nelle sue linee generali, l'interessante C. Weickert, Berlin, 1 945, p. 5 9 ss.
problema delie peplophoroi. Da allora sino ad oggi 6 Vedi a questo riguardo Io studio del Poulsen
gli studi si sono moltiplicati. Vedi principalmente dtato nella nota precedente e specialmente l 'articolo
la monografia di V. H. Poulsen, Der strenge Stil. di Walter-Herwig Schuchhardt che presenta una
Studien zur Qeschichte der griechischen Plas:i k , in chiara sintesi del complesso ed annoso problema.
ActaArch, VIII, 1 9 3 7 , ove a p. 1 1 9 ss. e dato l'elenco 7 Op. cit., p. 67. Per questo maestro E . Langlotz
delie copie e rielaborazioni del tipo che c'interessa ; fop. cit. ) propone con molta circospezione ii nome
Io stesso G. E. Riz:o, ha ripreso molto piu tardi ii di Onatas.
problema in Saggi preliminari su l'arte delia moneta 8 Walter-Herwig SchuchhHdt, of>. cit„ figg. 1 1 - 1 4 .
nella Sicilia greca, Roma, 1 939, p. 35 ss„ insistendo 9 Ibidem, figg. 7-10.
10
ancora una volta sull'eccezionale importanza di un E. Parbieni, Museo Nazionale romano. Sculture
confronto tra questa bella testa dell'ambito pelo- greche del V secolo, Roma, 1953, n. 93, p. 5 5 .

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438 G. BORDENACHE 6

piu fluente delle chiome che, scendendo in una linea continua sino alla nuca,
coprono in buona parte l'orecchio ; e cio potrebbe essere un indizio di un'ul,
teriore evoluzione dell'archetipo, di un' epoca un po' piu tarda. Mi sembra dunque
che la nostra copia non possa costituire un gruppo unitario con quella di Tivoli

Fig. 3, a-b.-Nuova York, Museo Metropolitano (gia Coli. Landsdowne).

e che anche per queste due teste si debba escludere l'ipotesi di un archetipo comune.
Degno di nota e il loro contatto con l' Aspasia che la critica moderna sembra
decisa a identificare con l' Afrodite Sosandra di Calamide 11 e che, sin' ora, gra,
vitava isolata, in un' orbita tutta sua : e all' Aspasia la nostra si avvicina maggior,
mente anche per molti elementi strutturali del viso e per l' espressione inti,
mamente serena.
I caratteri d'indipendenza e di forte individualita della copia di Tivoli
sono cosi sensibili che un fine conoscitore di arte greca e di copie romane quale
E. Paribeni ha addirittura avanzato l'ipotesi di un altro maestro, forse attico 12 •
Ma con questo si ricade in valutazioni personali. Importante, secondo me, e
l'aver distinto tipologicamente e cronologicamente tre creazioni, forse quattro,
sorte nello stesso ambiente, dalle quali sono derivate le numerose copie romane
giunte sino a noi. Affermare o negare che gli archetipi si debbano a un solo o a
piu maestri, precisarne il nome o i nomi, presupporre che uno di essi sia attico,
mi sembra incauto, e questo per due ragioni : anzitutto la nostra limitata cono,
scenza della personalita dei maestri dello stile severo - epoca favorevole quant'altra
mai alla forrnazione di una vera e propria XOL'J� che sono ancora per noi -

11 Vecii nota 4 . 12 Op. cit., p . 5 5 .

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7 COPIE ROMANE D'ORIGI NALI GRECI DI STILE SEVERO 439

poco piu di un semplice nome. E poi perche non si puc chiedere a una replica
romana, per fedele e ben conservata che sia, piu di quanto essa contiene. E
cioe elementi compositivi, contenutistici e non indicazioni troppo precise sullo
stile di un dato artista.
In attesa che ulteriori ritrovamenti permettano di riprendere su altre
basi l'annoso problema, mi sembra che la copia del Museo di Bucarest, lo abbia

Fig. 4 , a-b. - Vienna, Kunsthistorisches Museum (prov. da Efeso).

arricchito di elementi nuovi : offrendoci, con le sue varianti, una prova di pm


dell'insistenza con cui l'arte greca del secondo quarto del V secolo ha elaborato
questo tipo di divinita ignota e, nello stesso tempo, del gusto dell'arte romana
del I I sec. dell'e.n . , che con la sua selezione ci ha tramandato il meglio delle pos­
sibilita creative della plastica ellenica.

La piccola testa di divinita barbata 1 3 , di marmo greco a grana fi.ne, deriva


anch'essa da un originale greco di stile severo ma e ben lungi dall'avere per
noi lo stesso valore documentario della precedente ; non si tratta infatti di una

13 lnv. n. 606. Alt. cm. 8 , 5 . Marmo greco a La provenienza di questa. piccola scultura rimarra
grana fine. Frammentaria, corrosa e s cheggiata : sempre incerta perche ii Tocilescu, che ne e l'unico
mancano la ciocca di capelli a destra della scriminatura, e sommario editore, la prima volta - Fouilles et
la punta del naso, la parte centrale e terminale delia recherches archeologiques en Roumo.nie, Bucarest,
barba. Una leggera crinatura, a partire dai boccoli 1 900, p. 230, n. 1, fig. 1 1 2-la dichiara trovata a Torni,
della tempia destra, scende giu sino al collo. La super­ la seconda volta invece - Monumente epigrafice
ficie e tutta macchiata da incrostazioni calcaree. şi sculpturale, Bucarest, 1 908, p. 5 5 5 , n. 23, fig. 23 a-b
Proveniente da Torni ? - di provenienza ignota.

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440 G. BORDENACHE 8

vera e propria copia, ma di una rielaborazione în piccolo formato nella quale îl


lontano modello e riprodotto în modo superficiale e molto liberamente (fig. 6, a-b ).
La mancanza di elementi attributivi non ci permette di precisare quale
dio si sia voluto rappresentare : se Zeus, Poseidon, Hermes o piuttosto Dionysos.
Possiamo soltanto affermare, grazie all'accentuata asimmetria del viso - l'occhio
destro piu alto del sinistro, e, corrispondentemente, la guancia destra piu asciutta

Fig. 5 , a-b. - Roma, Museo Nazionale (prov. da Villa Adriana).

della sinistra - che la statuetta cui apparteneva aveva îl capo sensibilmente incli,
nato verso sinistra.
La pettinatura di questa divinita ignota rispetta anch' essa il principia della
duplice partizione della chioma frontale e craniale - tipica per lo stile severo -
sottolineata da una coroncina, un cercine, che stringe le chiome sulla fronte e,
passando accanto alle orecchie, viene ad annodarsi sulla nuca. I capelli della
calotta cranica, indicati da sottili incisioni parallele e ondulate, ricadono perpen,
dicolarmente dal vertice verso la fronte e sulla nuca, ove si stringono în una
massa compatta che doveva rastremarsi verso le spalle, a forma di coda, secondo
il tipo Apollo di Piombino ; la chioma frontale invece era divisa în due morbide

la coroncina e ricadono sulle tempie, proprio avanti all' orecchio, în due simmetrici
ciocche ondulate che, dipartendosi dalla scriminatura mediana, passano sotto

boccoli a spirale.
La barba e particolarmente corrosa e scheggiata, ma pur attraverso cor,
rosioni e scheggiature appare evidente che essa non aveva il rigido contorno della
barba d'un originale di stile severo : tracce d'incisioni ineguali e sommarie, visibili

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9 COPIE ROMANE D'ORIGINALI GRECI DI STILE SEVERO 441

solo per un breve tratto sotto i due boccoli della tempia destra, ci permettono
di osservare che la barba era rotonda, foita e indicata in maniera piuttosto libera
e pittorica - moderna, direi - rispetto al modello del V sec. Solo la linea clei
baffi. conserva un'impronta arcaica.
La stessa mescolanza di elementi vecchi e nuovi si osserva negii occhi :
!'arcata sopraccigliare e tagliata a spigolo acuto, gli occhi sono di forma allungata

Fig. 6, a-b. - Bucarest, Museo Nazionale di Antichita.

e con palpebre spesse, ma la pupilla e indicata plasticamente presso la palpebra


superiore e la fossa lacrimatoria e un po' sinuosa e affondata con un colpo di
trapano, secondo l'uso romano. Ne deriva un' espressione patetica, accentuata
nello sguardo volto lateralmente, certo estranea all' originale.
11 caratteristico trattamento clei capelli con le incisioni sinuose della
calotta cranica e i due boccoli a spirale sulle tempie staccati uno dall'altro, nonche
il taglio a spigolo acuto dell'arcata sopraccigliare indicano con evidenza che l'ori,
ginale di questa piccola copia era in bronzo e gli elementi strutturali gia messi in
evidenza - gli occhi stretti, la linea clei baffi. e soprattutto la ben architettata
pettinatura - ci permettono di circoscriverlo nell'ambito peloponnesiaco, negii
anni intorno al 460. Sono i maestri dello stile severo che hanno creato questo
genere d'acconciatura variandone nel bronzo gli elementi compositivi in forme
eleganti e un po' artifi.ciose che, piu tardi, saranno predilette da pasitelici e neo,
attici 1 4. Io non conosco una testa virile con una pettinatura identica alla nostra :
ma ne appaiono gli elementi essenziali in numerose opere dello stile severo, siano
esse originali o copie, in diverse categorie di monumenti : tra gli originali della
14 Valga per tutte la testa dell'Elettra de! noto

gruppo detto di Oreste ed Elettra de! Museo di


Napoli, Br.-Br. 306.

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442 G. BORDENACHE 10

prima meta del V sec. citiarno la bella moneta di Naxos, piu antica di circa un
ventennio, con il profi.lo di Dionysos 15, la statuetta bronzea di Mount Holyoke 16 ,
oppure una testa fi.ttile di Taranto, oggi all' Ashmolean Museum di Oxford 17 ;
tra le copie, tutta una serie di sculture romane che fanno capo alla testa in basalto
della Gliptoteca di Monaco 18 •
Dato il valore relativo, quale copia, della testina del Museo di Bucarest,
non e possibile circoscrivere piu da presso il lontano modello da cui essa deriva.
lnvece si puo precisare l' epoca della sua esecuzione in eta antoniniana in base
agli elementi stilistici piu recenti, quali il rendimento plastico della pupilla presso
la palpebra superiore, l'incisione col trapano della fossa lacrimatoria e l' estrema
levigatezza dell' epidermide che rende il rnarmo simile alla porcellana e costi,
tuisce un determinato contrasto col trattamento piuttosto pittorico della barba.

Per una singolare coincidenza le due copie da noi presentate, derivate


ambedue da originali della stessa cerchia artistica e della stessa epoca, sono pro,
fondamente diverse dal punto di vista del loro valore documentario per lo studio
indiretto della grande plastica grec a - la dea ignota fedelissima al lontano modello,
la testina barbata invece un modesto prodotto della microstatuaria, liberamente
ispirato a una creazione dello stile severo, tutto permeato di elementi stilistici
e tecnici del tempo in cui e stato eseguito. Ma anche se non possono servirci in
eguale misura a intravedere il lontano archetipo, le due sculture sono di un uguale
interesse quali elementi espressivi del mondo ricco e multiforme delle copie
romane, a volte fedelissime, a volte piu o meno liberamente rielaborate, a volte
addirittura creazioni nuove su vecchi temi.
GABRIELLA BORDENACHE

16 G .
E. Rizzo, Saggi preliminari su !'arte della 17 Summary Quide to the Department of Antiquities

maneto nella Sicilia greca, Tav. I 1 . La moneta e (University of Oxford, Ashmolean Museum), p. 5 2 ,
datata dai Rizzo ne! 480. Tav. XXXVIII/B.
18 Festschrift fiir C. W eickert, Berlin , 1 95 5 , p. 5 9 ss„ 18
AA, LI, 1 926, c. 334 ss. figg. 1-2 (Sieveking).
figg. 5-6.

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UNA STATUETTA INEDITA DI AFRODITE CALLIPIGE

Nel 1 95 7 e entrata a far parte delle collezioni del Museo di Antichita di


Bucarest (Istituto d' Archeologia) una statuetta d' Afrodite seminuda, in stato
di conservazione relativamente buono 1• Se ne ignora la provenienza. Sappiamo
solo che, circa cinquant'anni or sono, e stata acquistata sul mercato antiquario
di Costantinopoli, vago indizio di un' eventuale provenienza microasiatica

La statuetta si ricollega a un famoso originale ellenistico che variava I' eterno


(fig. 1 -4).

tema dell' Afrodite « pudica », noto a noi soprattutto attraverso la csd. Afrodite
Landolina del Museo di Siracusa (fig. 5 , 6) ; il gesto della mano sinistra, che nella
pudica copriva istintivamente il sesso, e stato trasformato in quello di trat,
tenere il manto che minaccia di scivolarsene via e la dea appare con l'himation
gonflato intorno ai fianchi dalla brezza marina, aperto in ricche pieghe intorno
al suo bel corpo ignudo.
Sin dai tempi ormai lontani della fortunata scoperta dell'Afrodite Lan,
dolina - 1 804 si e discusso se essa o, piuttosto, !'originale da essa riprodotto,
-

fosse il simulacro di Afrodite Callipige che, seconda un aneddoto narrato da


Ateneo (XII, 80, 554 ), ornava il tempio della dea a Siracusa stessa. lnsigni archeologi,
quali ad esempio Io Hauser 2 , sostennero a suo tempo quest'ipotesi la quale
in seguito, in epoca piu vicina a noi, ha ceduto il posto a un'altra identi,

statua del Museo di Napoli 3• E merito della piu agguerrita critica moderna l'aver
ficazione : quella che riconosceva l' Afrodite della storiella di Ateneo in una celebre

ripreso in esame il problema della Callipige : dimostrando innanzitutto che la


famosa statua di Napoli non e che un'etera, un'immagine generica di danza,

1 Alt. totale cm. 66, delia soia base cm. 5 , 5 . superficie delia scultura ha gravemente sofferto a
Marmo greco. Gia Coli. Alexandru Săulescu. La causa di un incendia ; in alcuni punti e annerita ;
testa riattaccata ma pertinente. Manca ii braccio la sommita del cranio e quasi calcinata. La parte
destro che era ripiegato a nascondere i seni (visibili posteriore e inegualmente lavorata : cioe ii nudo
attacchi sul seno e sul braccio sinistro) ne! noto e eseguito con cura mentre ii panneggio e appena
gesto dell' Afrodite pudica. Numerose fratture nella indicato da schematiche, sommarie e rozze incisioni.
chioma, al collo, sulla punta de! naso, sui margini 2 E.A. 5 78.
de! panneggio, sul profila inferiore delia base. La 3 Br. Br. 478, (Riezler).

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444 G. BORDENACHE

trice da situarsi, per ii suo gesto lezioso, nell'ambiente greco,insulare dell'ultimo


ellenismo 4• Mentre la statua di Siracusa, grazie alla singolare corrispondenza tra

Fig. 1 . - Bucarest, Museo Nazionale di Antichita. Fig. 2. - Bucarest, Museo Nazionale di Antichita.

le fonti letterarie e quelle archeologiche, e con ogni verosimiglianza una copia del
simulacro della dea nel tempio che le era dedicato nella citta. Un recente studio
di A. Giuliano 5 ha il grande merito di mettere il punto finale a questa diatriba, e,
4 L. Laurenzi, Rilie vo delia Callipigia, i n C!Rh, 5 La Afrodite Callipige di Siracusa, in ArchCI,

IX, 1 938, p. 1 1 2 ss. V, 2 , 1 95 3 , p. 2 10 ss. Ivi precedente bibliografia ed


elenco delie copie e varianti.

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3 UNA STATUETTA DI AFRODITE CALLIPIGE 445

nello stesso tempo, d'inquadrare questa creazione nel periodo barocco dell'elle­
nismo (prima meta del II sec. prima dell' e.n.) in base alla lieve torsione del corp o, ai
ricercati contrasti di luce tra panneggio e
nudo, al gusto quasi epigrammatico della
sua bellezza. « La statua, conclude l'Autore,
e un pezzo di bravura, un' esercitazione ma­
nieristica su di uno schema gia noto,
un'opera di sensuale ripensamento » 6•
Purtroppo l' Afrodite di Siracusa,
ottima copia romana eseguita sul posto a
« veduta diretta » dell' originale, e acefala ;
e acefala e la maggior parte di copie e va,
rianti dello stesso originale, cosi amaţo dalia
clientela romana. Ma e certo che non ci
aiutano a ricostruire stilisticamente la testa
dell' originale perduto-che dobbiamo imma,
ginare calda e voluttuosa, come ad es. quella
dell' Afrodite di Doidalsas nella copia di
Villa Adriana, recentemente messa in valore
dal Laurenzi 7 le poche teste delle copie in
-

piccolo formato giunte sino a noi, ne quella


del Museo di Karlsruhe, citata dal Giuliano8,
ne la nostra. Perche le copie romane in pic,
colo formato di originali greci famosi sono
piuttosto indicative per il gusto del periodo
romano nel quale sono state eseguite che
non per Io studio tipologico e stiiistico del
lontano archetipo greco. E evidente infatti
che le differenze tra la statuetta del Museo
di Antichita di Bucarest e il lontano mo­
dello, quale esso appare in un'ottima copia
come la Landolina, debbono in parte attri­
buirsi alla trascuratezza e all'incompren,
sione del marmorario, ma alcune di esse
risultano, ad un attento esame, troppo
essenziali per non avere una causa piu pro­
fonda e rivelare tutt'altra concezione arti­
stica. Osserviamola dunque piu da presso :
la statua insiste su una sua basetta ro­
tonda elegantemente profilata 9• Il pittoresco Fig. 3. Bucarest, Museo Nazionale di Antichita.
-

6 Op. cit., p. 2 14. panneggio chiuso, tipo Afrodite di Rodi, ArchCI, VII,
1 L. Laurenzi, La persona!ita di Doidalsas di 1, Tav. X.
Bitinia, in Ann. Se. Arch. It. di Arene, N.S., VIII-X, 9 Simili basi, di preferenza rotonde ed ovali,
1 946-1 948, p. 1 7 3 , fig. 3, Tav. XVIII. con ii classico profila formato da due tari e una
8 A. Giuliano, op. cit., p. 2 1 2 , Tav. CII/2, CIII/ 1 . scozia, principialmente ispirate alia base attica d'una
Questa piccola copia per ii panneggio molto piu colonna, sona assai frequenti in eta romana, special­
impoverito, si avvicina piuttosto all'Afrodite con mente nei primi due secoli dell'era nostra. - Vedi

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446 G. BORDENACHE 4

motivo dell' himation svolazzante liberamente alla brezza marina - motivo


principale dell'Afrodite di Siracusa - assume qui l'apparenza di una grande
conchiglia, perfettamente simmetrica rispetto alle gambe della dea, travagliata
da profondi solchi paralleli. Sono scomparsi dal panneggio pieghe e pittoreschi
svolazzi per far posto a larghe strisce
scure di un esclusivo valore deco„
rativo, da sfondo scenico 1 0• 11 va„
lore fi.ttizio di questo panneggio si
osserva nella veduta posteriore ove,
montato molto piu alto a nascon„
dere la precipua bellezza della dea
(ve.d i fig. 3), e appena indicato da
poche e schematiche incisioni, se„
condo la moda corrente delle copie
romane 11• 11 nudo e lavorato con
cura, sebbene nel suo insieme sia
fi.acea e sproporzionato : ma come
gia nel panneggio anche qui ci tro„
viamo di fronte a tutt' altra conce„
zione : e cioe invece del voluttuoso
naturalismo dell'Afrodite di Siracusa,
un nudo delicato, classicheggiante,
accuratamente levigato : le spropor­
zioni tra il busto slanciato e le
gambe un po' troppo corte e mas„
sicce sono conseguenze, inevitabili,
direi, delia riduzione in piccolo
formato. Ma non possiamo non
osservare la raffi.natezza di alcuni
dettagli : le mani dalle dita lunghe
Fig. 4. -Bucarest, Museo Nazionale di Antichitii. e affusolate, i piedini, la pettinatura,
il profi.lo delia base.
L'interesse di questa statuetta culmina nella testa, di una sua compassata
grazia neoclassica (fi.g. 5) : le numerose scheggiature che l'offendono (punta del
naso, acconciatura) non impediscono di apprezzarla al suo giusto valore. L'ori„
ginale da cui essa deriva essendoci noto in una copia acefala, non possiamo isti„
tuire confronti : ma gia tipologicamente se ne allontana per i boccoli - di cui

ad es. la base rotonda de! famoso gruppo di Eros delia dea deriva sem pre, tipologica mente, dall' Afro­
e Psiche del Museo Capitolino (Rodenwaldt, Die
11 Cfr. ad es. !'identico trattamento nell'Afrodite
dite Callipigia di Siracusa.
Kunst der Antike, Tav. 483), oppure quella ovale del
Dionysos di Tivoli, ora al Museo delie Terme (Br.-Br., di Sinuessa, recentemente ripresa in esame da

1 0 U n identico trattamento de! panneggio, anche


Tav. 738-7 3 9 ) . M. Napoli (L' Afrodite di Sinuessa, in Renci. Ace.
Arch. Lettere e B.A. di Napoli, XXXII, 1 9 5 7 , p. 1 8 3 ss.)
piu impoverito, appare in un gruppo frammentario che la considera, a torto, un originale greco. La
di]: Afrodite e Priapo conservato nei Magazzini de! statua e invece un'ottima copia romana, stilisticamente
Museo Vaticano, Kaschnitz-Weinberg, Sculture del fedele all'originale, come la Landolina.
Museo Vaticano, N. 269, Tav. LVII, ove l'immagine

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5 UNA STATUETTA DI AFRODITE CALLIPIGE 447

non esiste traccia nella Landolina - che ricadono dal basso crocchio sulla nuca
e verso le spalle, secondo il tipo di Afrodite Dresda,Capitolino. Lo stile poi e

Fig. 5 . - Siracusa, Afrodite « Landolina ».

tutt'altro : i capelli sono sobriamente indicati da poche linee sinuose, senza masse
rigonfie, senza eccessive ondulazioni e soprattutto senza uso di trapano, all'infuori
di qualche forellino appena visibile nel piccolo nodo a sommo il capo. Sotto la
ben architettata pettinatura, la dea ha un viso « nuovo » che la separa nettamente
dalle innumerevoli Afroditi a noi note : la fronte non ha piu l'alta forma trian­
golare di tradizione prassitelica, ma e graziosamente tondeggiante, gli occhi ecces-

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448 G. BORDENACHE 6

sivamente allungati, dalle palpebre grevi, dalle pupille incise presso la palpebra
superiore, secondo la moda romana, hanno qualcosa di patetico, di umano ; il

Fig. 6. - Siracusa, Afrodite « Landolina ».

naso e piuttosto largo, soprattutto alla base, e la bocea con labbra tumide, poco
sinuose, relativamente grande, non ha piu il sorriso tra malizioso e lezioso delle
« pudiche », ma e serrata, grave. Caratteristica soprattutto e l'esiguita del mento
che conferisce al viso della dea un' espressione quasi personale. Come accade
sovente in eta romana l'essere divino, allontanandosi dal tipo classico, viene ad
assumere un accentuato individualismo umano.

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7 C:\,\ S'L\T C ET'L\ DI .\ F HODITE C:AL l .IPIGE

E evidente con questo che non possiamo piu parlare di una copia ma di
una libera variazione, quasi di una seconda creazione. L' originale greco barocco
che ancora vibra con la sua forza creatrice nella statua di Siracusa, e tradotto
in uno stile diverso, piu contenuto, cui l'accurata esecuzione impedisce di essere
freddamente neoclassico.
Caratteristiche stilistiche e tecniche - l' elegante profila della base, la levi,
gatezza della superficie, il singalare trattamento del panneggio, la pupilla espressa
plasticamente con lo sguardo volto verso l'alto - permettono di datare la Calli,
pige del Museo di Bucarest all' inizio dell'epoca antonina, prima che eccessivi

porcellana e panneggio tormentato d' ombra. E all' epoca antonina che, per
virtuosismi tecnici conducano agli accentuati contrasti tra nudo levigato come

affinita di gusto, risorge l'interesse per i prodotti dell'ellenismo barocco, i quali


per6 vengono riprodotti con altra visione artistica, altri mezzi tecnici ; e cioe i
facili effetti coloristici non sono espressi plasticamente, ma quale rapporto di
chiaro e di scuro tra la massa compatta del marmo e fasce vuote, profondamente
scavate dal trapano.
Mi sembra che la piccola Afrodite del Museo Nazionale di Antichita di
Bucarest sia un espressivo documenta di questa diversa visione plastica nel riela,
borare un originale famoso.

GABRIELLA BORDENACHE

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yKpaIIIeHMH, o;::i;H a MOHeTa M KycoK MeJia. K colliaJieHMIO, He npe;::i;cTaBJIHeTCH B03MO»<HhIM
YTOqHIITb MeCTO, B KOTOpOM HaXO)J;IIJiaCb qacTL npe;::i;MeTOB , TaK KaK OHM 6bIJIM BhIHYThl M3 3eMJIM
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KepaMuKa . B6JIM3M qepena Haxo;::i;MJIMCL TPM cocy;::i;a . .Usa M3 HMX 6bIJIM noKphIThI KphIIIII{aMM.
Kalli;::i;brli: n3 IIHTII Hali;::i;eHHbIX KepaMMqecKMX npe;::i;MeTOB MMeeT oco6y10 cpopMy.
KyetuUHttUK (pMC. 1 / 1 H 2/ 1 ) cpa60TaH Ha Kpyry M3 TOHKOM rJIIIHhI, IIOJiyqIIBIIIeil: IIOCJie
o6mMra }KeJITOKMpnrrqHbIIi QBeT. TyJIOBO cocy;::i;a COCTOMT H3 ;::i;syx OT)J;eJibHhIX qacTeli : HM»<HHH
qacTb BbIIlYI<JiaH, a BepXHHH Y3KaH, co CJICrKa BhirHYTbIM Hapylliy BCHqIIKOM. 06e qaCTM cocy;::i;a
pa3;::i;eJieHbI peJILecpHoli noJiocoil: . IIpocpMJIMposaHHOe )J;HO -I<OJILl\CBoli: cpopMhI . PyqKa, noqTII
KpyrJiaH B ceqeHIIH, CBH3bIBaeT BeHqlIK c MeCTOM HaI160JibIIIero ;::i;mlMeTpa cocy;::i;a . BHeIIIHHH CTO­
pOHa, 3a MCI<JIIOqeHMeM )];Ha, IIOKpbITa KpacHOBaTbIM aHro6oM, coxpaHHBIIIMMCH JIMIIIb qacTMqHO .

29 *

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452 C. MOP11HU 2

Bce llie oTqeTJIHBO BHAHO, qTo B BepxHeil: qacTH HaHeceHhI Jior..u;eHhie BepTHKaJihHhre JIHHHH, B
HHlliHeil: qacTH TaKHe :>I{e JIHHHH cp;eJiaHhI B ropH30HTaJihHOl'vl HarrpaBJieHHH . BhrCOTa KYBlllHHqHJ{a -
0,085 M; ţJ;HaMeTp BhIIIYI{JIOH qaCTH -
0,085 M , a BeHq1ma - 0,058 M .
MucKa (pHC . 1 / 5 H 2/5) , pa3-
611TaH BO BpeMH paCKOIIOK H qaCTHqHO
BOCCTaHOBJiemraH, 6bIJia cpa6oTaHa Ha
!{pyry H3 TOHKOH rmrnhI, IIOJiyq11Brneii
IIOCJie 06lliHra rn1prr11qHo-cepbIH QBeT
BHYTPH 11 cepbril: CHapy:>Im . Cocyp;
HMeeT cpopMy yceqeHHoro KOHyca .
BepxHHH qacTh CHapy>KH cJrerKa
p;yroo6pa3Ha, c yTOJII..U;eHHhIM c BHern­
Heil: CTOpOHhI BeHqHKOM ; rrpocjJHJIHpO­
BaHHOe AHO - KOJihQeBOH cpopMhI .
CHapylliH HMeIOTCH cJief];hr qepHo­
ceporo aHro6a . BhrcoTa - 0,065 M ;
1-- - -O ·Oţ.2 - - - HaH60Jihll1HH f];HaMeTp - 0, 1 3 5 M ;
(,...-�����-:-:-;-;-;� ,,,.� ţJ;HaMeTp ţ];Ha - 0,055 M .
Ky6oK (pHc . 1 /2 H 2/2) H a
HOlliKe, cpa60TaH H a Kpyry H 3 TOHKOH
rJIHHhI, rronyq:irnrneii: rrocJie o6llittra
cephril: QBeT. TyJioBo cocyp;a HMeeT
Puc. 1 . - KepaMM.Ka M.3 capMaTcKoro rrorpe6em1!l. B <'t>oKmaHax :
1 , KYBWHHq11K ; 2, Ky6oK _; 3, Kpb!WI<a ;4, cocy.qnK, HCIIOJ1b30BaHHbIH H3HI..U;ttyIO cpopMy ; 6oJiee Y3Koe B
KaK Kpb!WKa ; 5' MHCKa. HHlliHeil: qaCTH, OHO IIOCTerreHHO pac­
umpHeTCH KBepxy ' JierKO H3rH6aHCh
BHYTPh . 3TOT H3rH6 6oJiee rrop;qepK­
HYT y KpaH . Cocyp; CTOHT Ha KpyrJIOM,
HH3KOM, rroJioM BHYTPH rrop;p;oHe .
Bhrcorn - 0, 1 3 5 M ; AHaMeTp BBepxy -
0,075 M, f];HaMeTp IIOAAOHa - 0,060 M .
KpbutKa (pHc . l /3 H 2/3) cpa6o­
TaHa Ha Kpyry 113 TOHKOH rJIHHhI,
IIOJiyqHBrueii: IIOCJie 06llittra KHprrHq­
HhIH QBeT. Htt3KaH, B cpopMe yceqeH­
Horo KOttyca, OHa 3aKaHqHBaeTCH
KOJihQOM B BepxHeii: qacTH . Ha BHyT­
peHHeii: CTopoHe HaXOAHTCH KOHQeH­
Tp11qecKHe, cp;eJiaHHhre Ha Kpyry llie­
JI06K11 . B OTJIH'·IHe OT rrepBhIX Tpex
BhIIlleOIIHCaHHhIX cocyp;oB , HMeIOI.I.J;HX
rJiaAKYIO IIOBepXHOCTh_, Ha IIOBepx­
HOCTH KphIIllKH 3aMeTHhI CJief];hI Kpyra
H HeKOTopaH rropHCTOCTh . BhrcoTa -
0,026 M ; f];HaMeTp y OCHOBaHHH -
PHc. 2. - KepaMHKa H3 capMaTrnoro norpe6eHM.!l. B <l>oKmaHax :
1 , KYBWHHqHK ; 2, Ky6oK ; 3, KpbIWKa ; 4, cocy.qHK, 11CIIOJib30BaHHbIH
0,087 M . KphIWKa IIOI<ph!BaJia BhI-
KaK I<PhTUII<a ; 5, MHCI<a. rneorrHCaHHhIM Ky6oK .

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rIOfPEEEHHE 3DOXl1 DEPECEJIEH11H HAPOJlOB -Hi::!

CocyiJuK (p11c. 1 /4 H 2/4) 11c110Jih30BaH B norpe6eH1111 B Kal!eCTBe KphIWKl1 . ITo 110JrytieHHhIM


CBe)J,eHl1HM OH HaXO,ll;HJICH Ha KYBWl1Hl!HI{e. Cpa60TaH Ha Kpyry 113 TOHKOH rJil1HhI, 110JIYlil1BlleH
nocne ofo1mra cBeTJIO-K11pn11l!HhIH u;seT . Cocy,ll;HK ml'leeT cpopMy ycetieHHOro KOHyca c TOJICThIMH
CTe11KaMl1 . <t>opMOBaH11e Ha Kpyry OCTaBIIJIO BHYTPl1 rn11poK11e KOHD;eHTp11l!eCI<l1e )J{eJio6KH . 3Ha­
lil1TeJibHaH qaCTh BeHl!l1Ka BhIIu;ep6neHa 11 HepOBHaH. 3aMeTHa TaK)J{e DOl1hITKa crJia,ll;l1Th HepOBHOCTl1
TpeHl1eM , l!TO y,ll;aJIOCL Jil1IJ1h l!aCTl1lIHO , Tar< KaI< BeHl!l1K KOCOH 11 cpa6oTaH Hel!eTKO . 3TO 110Ka3bI­
BaeT, 'ITO COCY.Il:l1K npe,ll;CTaBJIHeT co6oil cpe3aHHYIO Hl1)J{HIOIO tiaCTh KaKorO-TO 60JihIIIOrO cocyp;a .
Cpe3 6bIJI C,ll;eJiaH KOCO, He napaJIJieJihHO OCTaBIJ111MCH OT cpopMOBaHl1H rop1130HTaJihHhIM KOHD;eHTp11-
<recKl1M KpyraM . Ha BHyTpeHHeH CTOpOHe y BeHlil1Ka coxpaHl1JIHCL CJie,ll;bI orHH B Bl1,ll;e qepHbIX
11HTeH (callia), o6CTOHTeJihCTBO , yI<a3bIBaIOru;ee Ha TO , lITO 3TOT cocy)J,11K CJIY)J{l1JI B Kal!eCTBe CBeTHJih­
Hl1Ka 11.:m Kyp11JihHHilhI . BhlcOTa - 0,025-0,030 M, )J.11aMeTp I<paH - 0,072 M, ,n:11aMeTp JJ.Ha -
- 0,03 1 11\ .
Tya.nemltbte npw-1aâAe:JK11ocmu u yKpaute11uR . B 06JracT11 rpy)J.HOH KJieTKl1 6bIJIO HaH)J,eHo
HeCKOJihKO cpparMeHTOB 3epI<aJI 113 CXO,ll;HOl'O c 6pOH30H MeTaJIJia . 0,ll;H O 3epKaJIO 6bIJIO tiaCTHlIHO
BOCCTaHOBJieHO . 06HapyllieH OT,ll;eJihHhIH cpparMeHT' np11Ha,ll;Jie)J{aru;11ii .Il:PYrDMY 3epKany . "llaCTl1lIHO
BOCCTaHOBJieHHOe 3epKaJIO 11MeJIO Kpyrnyro cpopMy (p11c . 3/ 1 1 ) c )J,HaMeTpOM np11MepHO B 0,045 M .
MeTaJI.TI, H3 HOTOporo OHO 6hIJIO C)J,eJiaHO, KpaCHOBaTO-)J{eJITOro u;BeTa (,LJ;OJI)J{HO 6hITh, cmras , B
KOTOpOM npeo6Jia)J,aeT Me)J,h H cyphMa) . IToBepXHOCTh 3e;reHoro u;BeTa B pe3yJILTaTe OKHCJieH11H ,
3aMeTHhI, O)J,HaKo, cne,ll;hI noru;eHHH KaK11M-TO 6enhIM MeTaJIJIOM, no-BH)J.HMOMY, cypLMOH . Pe6po
3epKaJia Hlv1eeT Bl1)J, TOHKl1X, I-IaJIO)J{eHHblX )J.pyr Ha ,D;pyra Jil1CTOB . JI11u;eBaH CTOpOHa 3epKaJia, KOTO­
paH, np11Hm11aH BO BHl1Marme ero I-Ia3HalieH11e, ,ll;OJI)l{I-Ia 6h!Jia 6bI 6bITh pOBHOH H rna,ll;K OH, 11pe)J,­
cTaBJIHeT co6oii HepaBHOMepHyIO Kp11Bl13HY' o6pa30BaBIIIYIOCH, no BCeH BepOHTHOCTl1, BCJie.IJ:CTBl1e
KaKoro-To )J,asnemrn Ha u;eHTp 3epKana, 11ospe.ri:1rnmero caMo 3epKano . 06opOTHaH cTopoHa 3epKana
11111eeT Ha KpaIO peJibecpHyIO 110JIOCY H yI<parneHa BhIIIYKJlhIM opHaMeHTOM , pa3o6paTh KOTOpbIH
TPY.UHO 113-3a Cl1JihHoro OKncneH11H. B u;eHTpe pa3n11qaeTCH Bhrnyr<JIOCTh I-IenpaBHJihHOH cpopMhI,
KOTOpaH e1u;e 60JihIIJe 110).l,liepKHyTa H .uecpopM11pOBaHa )J,aBJieH11eM Ha u;eHTp c n11u;eBOM CTOpOHhI .
BoKpyr BhIIIYKJIOCTl1 pa3JI11qa10TcH TPH peJILecpHhrx, nol!Tl1 Kpyrnhrx 3aBl1TKa . Tpy)J.HO orrpe)J.e­
JIHTh HMeJIO JIH 3epI<aJIO o6bilIHYIO npHMoyrOJihHYIO py<rny . Bce )J{e c O,ll;HOH CTOpOHbl Kpaii HeCKOJihKO
60J1ee yTonu1eH no cpaBHeHHIO c ocTaJihHOM tiaCThIO . B TOM llie MecTe HMeeTCH 11 He60JihIIIOe y.ri:nH­
neH11e, BhICTyna1mnee 3a rrpe)J.eJihI Kpyrnoii cpopMhI 3epKana . Bo3MOlliHO, lITO 3TO ocraTOK pyl!KH .
OT âpywzo 3epKaAa HMeeTCH JIHIIIh cpparMeHT KpaH (puc . 3/1 2) . 3epKano 6brno C)J.eJiaHO H3 TaKOro
me MeTaJIJia, UMeeT KpaCIIOBaTO-)J{eJIThIM D;BeT U 3eJieHyIO OT OKUCJieHUH IIOBepXHOCTb . ITO KpaIO
H)J,eT BhIIIYKJiaH rronoca . 0Ho HaMHoro TOHLme rrepsoro . Bce llie, 110-BU)J,UMoMy, 3TO He ero rrepso­
HaliaJihHaH TOJI!ll;11Ha ; B03MO)J{HO , l!TO BCJie.IJ:CTBUe 110Bpe)J{)J,eHHH OT Hero OTJJ:eJIUJiaCh O)J,Ha rrnacr11HKa .
.UeiicTBHTeJihHO, nuu;eBaH cTopoHa, KOTopaH JJ:OJilliHa 6h1 6bITh rna.ri:Koii, IIIepoxoBaTa . ITo.ri:o6Hoe
OT)J,eJieHue JIUCTOB Ka)J{eTCH HaM B03MO)J{Hbli\1 , TaK KaK H 11epBoe 3epKaJIO, KaK y)J{e 6bIJIO OTMeqeHO,
HMeeT nucTOBOe CTpoeHue . Ha He6oJILIIIOM cpparMeHTe 3aMeTHhI )J,Be cnerKa BhIIIYKJibie JIUHHU,
pacnonomeHHhie IIOlITH nyqeo6pa3HO . 0Hu 11pepbIBaIOTCH Ha BhIIIYKJIOCTU . HeJih3H yTOlIHUTh,
6bIJIO JIH u BTOpoe 3epKaJIO OTl10JIHpOBaHO 6eJiblM MeTaJIJIOM . Mbl c<rnTaeM' l!TO 3epKana 6bIJIU
rrpe)J.HaMepeHHO pa36UThI so BpeMH rrorpe6eHUH cornacHo orrpe.ri:eneHHOMY o6pHJJ:Y .
Bo:me KOCTHKa , npHl!eM yTOlIHUTh MeCTO He OKa3aJIOCh B03MO)J{HbIM, 6bIJI Haii.ri:eH 6poH308blU
6pacAem, OT KOTOporo coxpaHHJIHCL JJ:Ba cpparMeHTa (puc. 3/1 H 4/ 1 ) . OH UMeeT IIOlITH 3JIJI11IICOU.UHYIO
cpopMy c rrpO)J.OJihHOM OChlO rrpuMepHO o, 1 37 M 11 11orrepel!HOM 0,070 M; C)J,eJiaH U3 Kpyrnoii 6pOH30-
BOH rrpoBOJIOKU .ri:uaMeTp0,,1 B 0,0035 M . 3TOT 6pacJieT OTHOCUTCH K THny 6pacneTOB c CXO)J,Hlll;UMUCH
pacrnttpHIO�HMHCH KOHD;aMH . CoxpaHHJICH Jlllillh OJJ:HH CHJlhHO Cl1JllOllleHHblH KOHeu; c IIOlITH
OBaJihHOM IIOBepxHOCThlO ,ll;JIHHOIO B 0,0 1 1 M , 3aKaHl!HBaIO�HHCH He60JihIIIHM 11PHMOyrOJihHhlM
11pO)J,0JI)J{eHueM .

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454

o 7

10

Pnc. 3 . - Ilpe;:(MeTbr, Hatt):leHHhre B 4>0I<IrraHc1<0M rrorpe6emrn : 1 , <l:>parMeHTbI 6pOH30BOro 6pacJieTa ; 2, 6poH30BalI


MOHeTa BpeMeH KoHCTaHQHlI I I ; 3, 6poH30BbIH rrp e]:IMeT, BHJ:IHMO, }:IJilI TyaneTa ; 4, 6poH30BbIH rrpe]:IMeT,
rrpe]:ICTaBJilIIOIIIHH co6oi1, BH]:IHMO, qaCTb 3a]:IBJ1)f(!{l1 OT IIII<aTYJIKH ; 5 - 6, q:iparMeHTbl 6pOH30BOro l<OJibl\a ;
7' MaTOBbIH KaMeHb B 6pOH30BOH onpaBe ; 8 -9 6pOH30Bbie CIIHpaJibl<H ; 10 - 1 1 , 6pOH30Bbie KOJibl\a ;
'

1 2, q:iparMeHThI MC1aJIJIHqec1<oro sep1<ana.

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5 norPEEEHI1E 3TIOXI1 TIEPECEJIEHM� HAPO.UOB 455

BbIJI Haii.nett 11 nonynpospaqHhiii KaMeHb onaJibHoii cl>opMhI (p11c. 3/7 11 4/3) c BhmyKJihIM
ropH30HTaJlbHblM ceq{.HHeM, BMOHTHpOBaHHbIM B 3eJieHyIO OT OKHCJieHHH 6pOH30BYIO onpany .

- ---.,. - - - - - - - - _ ..]
I
,_ - - - 0
.13'1 -
_ _ _ _ _ _

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4 8 9

PHc. 4. - IIpe,1:1MeThI, Hai1:,1:1eHHhie B <tJomnaHCI<OM norpe6eimH : 1 , <tJparMeHThI 6poH30-


soro 6pacJieTa ; 2, 6poH30BOe I<OJ!el.II<O ; 3 , MaTOBbIH I<aMeHb B 6pOH30BOH onpase ;
4' 6pOH30BbIH npe,1:1MeT' BH,[IHMO' ,[IJ!ll TyaJieTa; 5' 6pOH30BhlH npe,[IMeT' npe,1:1cTaB­
JlllIOI11HH co6oro, IlO-BH,[IHMOMy, '!aCTb 3aTBOpa urnaryJII<H ; 6-7, <tJparMeHTbl 6poH-
30BbIX I<OJie11 ; 8-9, 6pOH30Bbie CnHpaJibl<li.

11onepeqttaH ocb KaMHH - 0,009 M , a BMecTe c onpanoii - 0,014 M . KaMeHb yKpawan onacaHHhiii
BbIWe 6pacJieT H HaXO,!J;HJICH Ha ero CIIJIIOI.QeHHOM KOH�e 1 .

1 YTO'!Hemie c,1:1enaHo 11 . HecropoM.

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456 C. MOPHHU G

<Ppa<:,fteHmbl 06YX 6poH306biX KOJletţ . IlepBbIH cpparMeHT HMeeT IlOJiyKpynryIO cpOpMy (pHC.
3/6 H 4/7) H ;::i:ttaMeTp 0,026 M ; KOJibIJ;O , OT KOToporo OCTaJICH 3TOT cpparMeI-IT, q(eJiaHO H3 BllTOH
6poH30BOH rronocKH, KBa;::i:paTimii: B ceqeHHH . Tonru;ttHa ee 0,0035 M . Ha cepe;::i:tt He cpparMeHTa KOJihu;a
33MeTHbI CJieJ(bI OKHCll H<eJie3a , IlOKpbITbie MecTaMH I<aKOH-TO CTeKJIOBll)l;HOH I<OpOqKOH . 3n1 OCTaTKll
rrpOHCXO)l;HT Jm6o OT H<eJie3HOro rrptt;::i:aTKa Ha KOJibu;e, JIH60 OTTOro qTO KOJibIJ;O JieH<aJIO B 3eMJie
pH)l;OM c meJie3HbIM upe;::i:111eTOM . BTOpoii cpparMeHT HOJihu;a (ptt c . 3/5 H 4/6) TOH<e H3 6poH3bI ; OH
m11eeT Kpyr.rry ro cpopMy H TaKoiI me .u;ttaMeTp, KaK li rrepBbIM cpparMeHT, H Tar<me c,n:enan rn RHToM:
6pOH30BOH UOJIOCKH, KBa;::i:paTHOH B cetreHHll . X0TH cpparMeHTbI 3TH H CXO)l;Hbl Mem;::i:y co6oi1 , npottc­
XO)l;HT OHM OT pa3Hb!X KOJiel( . BTOpOH 3J<Jel\lHJIHp TOHbille (0,003 M) , a :JaBHTOK ero Kpyqe .
Epo11306a.R. cnupaA&/\a, naiI.u:emrnH B cpparMeHTapHOM COCTOHHllll (pHC . 3/8 li 4/8), HMeeT
lJ:JIHHY 0,027 M npH ,UllaMeTpe cepe)l;HHbI-0,006 M. IloBepxHOCTb 3eJieHoro u;BeTa BCJie,n:CTBHe OKHCJieHIIH.
Bmopou rfipaz.11eum cnupaA&Ku (pttc . 3/9 n 4/9) c.u;enaH H3 TOHKOH 6pomoBoM: rrpoBOJIOKH,
umpOKOH B ceqeHHll , o6epttyToii BOKpyr TOH!{Oll H<eJie3HOH UOJIOCKH . Jl:JIHHa 0,030, a MaKCHMam,HaH
TOJIIIJ;HHa - 0 ,005 li\ . Bcne)lCTBHe OKHCJieHHH 6pOH3bI HOBepXHOCTb CIIHpaJibKll HOHpbITa 3eJieHbIMH
IUITHaMH; Ha Her1: 3aMeTHbl CTeKJIOBHIJ;Hbie OCTaTKll npopH<aBeBmero H<eJie3a .
EbIJI o6HapyH<eH TaHH<e 6pOH306blU npeâ,11em (pttc. 3/3 H 4/4), COCTOfllIJ;HH 113 Tpex qacTeiî :
a) }f{eJI061<a, c.u;e1raHHOro H3 6poH30BOJ1: nnacTHHKH, y1<pameHHoro :mr3aroo6pa3HbIM opHaMeHTOM ,
en repousse c OIJ;HHM 3arI-I)'TbIM KOHIJ;Olll , KOTOpblM OH 3aHpeIIJIHJirn: ; 6) HOJibu;a 113 TOHKOM 6poH-
30BOH rrpOBOJIOlJHH ; B) HaXO)l;Hru;eiicH BHYTPH }f(eJI06Ka HO.!J:BllH<HOH Tpy6KH H3 TOHKOro 6pOH30-
Boro JIHCTa, B KOTopoM:, B CBOIO oqepe;::i:h , HaXOJUITCH KycoqeH H<eJie3HOll npOBOJioq1<11 ; HOHIJ;bI
Tpy61<11 cnnroru;eHbr . K 3TOMY me npe1r.111eTy OTHOCHTCH n ManeHbI<Oe 6poH30BOe HOJielJKO ( Dnc. 3 / I O
H 4/2) c ,i:i;naMeTpOM 0 ,0 1 1 M, c.u;eJraHHoe H3 oqeHh TOHKOiI rnyToM: Tpy61<11 . K HOJihU:Y npttHpennena
3arHy'TaH 6pOH30BaH noJIOCKa .
Ji:pyroH: 6po113o6&ti1 npeâ.ltem (pttc . 3/4 H 4/5) npe;::i:craBJIHeT co6oH:, no-BHAHMoMy, :ia,r(BH*KY
OT IIIKaTyJIKH . PelJb H)l;eT o 6pOH30BOM 6pycoqr<e, OJ(Ha CTOpOHa KOTOporo YTOJilI(eHHaH, c noqTif
KBa;::i:paTHbIM ceqeHHeM , H HM.eeT npyn<HHI<y µ:JIH H3biqKa ; ,upyraH TOHblll e , c noqn1 Tpeyro.iihHh!M
ceqem1eM, 3aI<aHq1rnaeTCH yTonru;eHtteM . 06ru;aH )l;JIHHa npe.u;111ern 0,0064 M .
B <t>oKll!aHCKOM norpe6eHHH HaH:;::i:eHo MHOro 6ycw1 (2 1 6 u;eJibIX H 2 2 pa36HTbrx) . Bce OHH
6hIJill o6Hapy}f(eHbI B :1CMJie , BbIHYTOH H3 HMbI , Ta!< lJTO HeB03MOH<HO yToqm1TI„ KaI< OHM 6bIJill
pacrrOJIO)l{eHbI no OTHOIIIeHmo K KOCTHKY . l:bseCTHO' 0)l;H3KO' qTO TOJibKO qacTb HX 6hma HaM:;::i:eHa
B o6nacTH ll!ett . Co6paHHbie 6ycttHhI HMeIOT pa3JIHqHyIO cpopMy, pa3Mep H u;BeT . OrrttcbrnaeM l1X
no KaTerop11HM :
1 9 6ycm1 B cpopMe ;::i:11cKa (puc . 5/5) npornep11eHbI B HanpaBJiemm .u;naMeTpa . Cpa60TaHhI
113 cTeKJIOBl1J(HOro H npocBeq1rnaIOU(erocH MaTep11ana (mm11c-na3yph) . 14 113 n11x ro.11y6oro u;BeTa,
a 5 c1rnero . .IbrnMCTp HX Baph11pyeT OT 0,007 )];O 0,009 M, a TOJilUHl-Ia OT 0,002 µ;o 0,0025 M ;
I 4 1\eJihrx 11 1 5 pa3611TbIX 6yrnn 6enoro cTeKJia, ccpepmmam,noiî cpopMbI (p11c . 6 / I ) c ,u11a­
,,1eTpOM 0,005 Jll . IlosepXHOCTh BCJie)l;CTBl1e 11p113aIJ;l1ll cepe6p11CTaH ;
35 ueJibIX H 2 pa3611TbIX 6yCHHbI 3eJieHOro CTerora , mapOB11.U:Hbie (p11c. 5/4) JIH6o CICI'Ha
np11nmocHyTLie . �1,IIai11eTp Bapb11pyeT Mem;::i:y 0,004 11 0,005 M . BcJJeJ(CTBl1e 11p113al(l111 IIOBepXHOCTh
OTCBelIHBaeT cepe6pHCTbIMl1 rnnttaM.11 ;
1 3 3eJrettbIX 6yc11H np11:1MaT11tJecKoM: cpop,111 br (p11c . 5/3) . Bb1corn Baph11pyeT i11emi-1y 0,005 11

0,009 M, a TOJIIu;HHa Me}K.!J:Y 0,005 11 0,006 JYl . y HeKOTOpbIX IIOBepxHOCTb OTCBe�nrnaeT 30JIOTHCTO­
cepe6pHCTbIM OTJillB0,,1 ;

1 09 u;eJibIX 11 5 pa:�6llTbIX 6ycmr nonyMaTOBOro CTeKJia, urapoo6pa3HOH li l(l1JIHHHp11qecKOH


qiopMbI, JIH6o c CelJeH11e11\ cpe;::i:HHM MC}l{/W HpyrJibIM 11 KBa;::i:paTHbIM (p11 c . 5/ 1 ) . fiosepXHOCTb y
O.!J:Hl1X 11pH3llpOBaHHaH li c cepe6p11CTbIM OTTeHKOM , y J(pyrHX )f(eJITO-cepaH JI1160 KpacttaH.
;�naMeTp Baph11pyeT OT 0,003 )];O 0,007 J'\1 , a Bb!COTa OT 0,003 J(0 . 0 ,006 M ;

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7 l lOrPliEEHY!E 3CTOXH CTEPECEJIEHJ.151 HAPO.UOB ±67

11 6yc1rn H3 )f{eJITOro , Herrpo3pa1rnoro cTe1ma, mapoo6pa3HOH cpopMhI (puc . 5/2) , .unaMeTpOM


0,005 M, c upU3HpOBaHHOH IlOBepxHOCThIO ;
4 6yCHHbI (pHC . 5/9) H3 )[(eJITOro CTeKJia c 30JIOTUCTOH rrosepXHOCThl-0 , )J,JIHHOIO 0,005 - 0,006 M
U TOJI�HHOIO 0,002 M;
4 6yCHHbI U3 KpaCHOBaTOro CTeKJia, IlOllTU ruapoo6pa3HOH cpOpMbl ( pHC . 5/6) , ,UHaMeTpOM
0,009 M;

. ...
--
(1 „ • •
6 7 8 9 10 11

Pnc. 5 . - Eycb1, Hai1:1-1eHHb1e B cl>omuaHCHOM rrorpe6eHMM.

6yc1rna H3 ctiuoJieTOBOro CTel{Jia , KOHHlleCKOH ctiopM1,1 (pHC . 5/ 1 1 ) , ,UHaMeTpOM 0,006 l\l H


)J,JIHHOH 0,01 0 M ;
1 6ycutta H3 CHHero CTeKna , mapoo6pa3HOH cpopMbI (puc . 5/7) , )J,HaMeTpOM 0,0 1 0 M ;
1 6ycuHa H3 3eJieHoro CTe1ma QHJIUH,[\pw1eCKO!f cpopMbl (pnc . 5/8) , )J,HaMeTpOM 0,0025 M H
)J,JIHHOIO 0,0 1 0 M ;
1 6ycuHa M3 6eJioro cTeKJia B cj;i opMe I{OJihQa (puc . 6/4), p,HaMeTpoM 0,0 1 0 M;

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458 C. MOPM.HU 8

1 6yc1rna H3 6enoro MaToBoro cTeKna , KBa;waTHoro cetJeHHH co rnn11cpoBaHHbJMH yrnaMH


(pHC. 6/2), TOJII.QHHOIO 0,005 M H AJIHHOH 0,005 M ;
1 6yrnHa H3 KpaCHoro CTeKJia TaKOH >Ke cpopMbI H BeJIH'IHHbl (pHC. 5/ 10) ;
1 6ycHHa H3 6enoro CTeKJia, COCTOH�aH H3 ABYX CI<perrJieHHblX rnapoo6pa3HblX 'laCTeiî:
(pHC . 6/3), IlOBepxHOCTb HpH3HpoBaHHaH c 30JIOTHCTbIM OTJIHBOM, AHaMeTp 0,003 M . , AJIHHa 0,006 M ;
E�e HeCKOJihKO Apyrnx 6ycHH
pa3JIH'IHOH cpopMbI, :rweTa H pa3Mepa,
6oJiblllHHCTBO H3 CTeKJia, a HeCKOJibKO
H3 rrepnaMyTpa .
1 rrepnaMyTpOBbIH I<peCTHK (pHC.
6/ 5), AJIHHOH B 0,0 1 3 M. AMyJieT, CAe­
JJaHHbIH H3 3y6a >KHBOTHOrO, c OTBepCTHeM
)J:JIH HHTKH Ha OAHOM KOHU.e (pHC. 6/7) .
r. yHTapy YTBep>KAaeT, 'ITO 6pOH-
30BaH MOHeTa, rrepeAaHHaH HM BMeCTe co
BCeM IJaHAeHHblM B rrorpe6eHHH MaTe­
Pnc. 6 . - Ilpe,gMeTbI, Haif,geHHbie B <Po1<waHc1<0M norpe6emrn : pHaJIOM, 6bIJia HaHAeHa B 3ailOJIHHBilleH
1 - 6, 6ycb1 ; 7, l<Jlbll< XHil\HHI<a.
HMY 3eMJie. MoHeTa (pnc. 3/2) oTqe-

CTaHD;HH I I ( 323 - 361 rr .) . Ha ee nm.i:eBoiî: cTopoHe crrpaBa 11306pameH 3aAparr11poBaHHbIH 6rocr


KaHeHa BO BpeMH u;apcTBOBaHHH KoH-

KmrcTaHD;HH I I B KopoHe, BOKpyr nereHAa - DNCONSTANTIUSPTAUG ; Ha o6paTHOH cTopoHe ­


{F) ELTEMPREPARATIO ; a Ha MecTe, rAe OTMetJaeTCH AaTa, -- SMKS . Pa3rneBaHHhIH BOopy­
>KeHHbIH COJIAaT 3aKaJibIBaeT KOilbeM rraAaro�ero BMeCTe c KOHeM BCaA­
HHKa . Ha cpoHe, CJieBa BBepxy CTOHT 6yKBa r. MoHeTa OT'!eKaHeHa
H3 6poH3bI B JViacTepcKoiî: ropoAa KH3HK ; HMeeT Bec 4,37 r, AHaMeTp

n11u;eBoif cTopoHe, crrpaBa BHH3Y (rrpH tJeKaHKe) 2 . ByKyp MHTpH


23,5 MM. CoxpaHHOCTh xopornaa, 3a HCKJirotJeHHeM TpeI.QHHKH Ha

KOHCTaTHpyeT, 'ITO B HaCTOH�HH MOMeHT MOHeTa HMeeT JIOCK c o6eHX


CTOpOH, a 3TO AOI<a3bIBaeT, 'ITO B Harne BpeMH OHa AOBOJlbHO AOJirO
« u;11pKyn11poBana » rro pyKallL
IIorpe6aJihHbIH HHBeHTapb co;i:ep>KHT TaK>Ke H KycoK Mena,
HaifAeHHhIH crrpaBa OT tJeperra . Men HMeeT cpopMy, CXOAHYIO c cpopMoiî:
ycetJeHHoro KOHyca (pHC . 7), BbICOTOH B 0, 1 1 5 M .
IlpOH3BeAeHHOe H a MeCTe r . YHTapy o6cJieAOBaHHe crracno
60JiblllYIO '!aCTh rrorpe6aJibHOro HHBeHTapH . B TO >Ke BpeMH r. YHTapy
HHcpOpMHpOBaJI Hac, 'ITO OAHO 6pOH30BOe KOJlbll;O 6bIJIO 3aTepHHO
.
AeThMH. Bo BpeMH pacKOITKH 6hma TaK>Ke Haiî:AeHa mene3HaH Hrna,
BilOCJieACTBHH rrponaBrnaH .
*

I-fayqeHHe OTKpblTbIX B <l>oKwaHCKOM rrorpe6eHHH MaTepHa­


JIOB AaeT HaM B03MO>KHOCTh ycTaHOBHTh xpoHonor11qecKyro H KYJihTyp­
Hyro rrpHHaAJie>KHOCTh 3Toiî: HaXOAKH . Bonee Toro, 6naroAapH pa3HO­
o6pa3HIO MaTep11ana H c IlOMOlll;hIO Ha6JIIOAeHHH HaA norpe6aJihHblM
o6pHAOM HMeeTCH B03MO>KHOCTh CAeJiaTh HeKOTOpbie 3aKnroqeHHH Pnc. 7 ._ MeJI, Haif,geHHhIH
3THHtJecKoro xapaKTepa . s <Po1<waHc1<0M norpe6eHHH.

2 Cohen 2, VII, CTp. 446, NQ 44 H CJI. no H,geHTH<PHI<a�HH c,geJiaHHOH Ey1<ypoM MnTpH.

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9 norPEEEHHE 3TIOXH IlEPECEJI EHHR HAPO,llOB 459

KaK 6bIJIO OTMeqetto, BCH HaH,lleHHaH B norpe6emm KepaMHKa npe;:i;CTaBJieua nHTbIO

no MHOrHM Haxo;:i;1<aM KaK B PyMhIHHH, TaK H B coce)l;HHX CTpaHax, H OTHOCHTCH K III-IV BB . H .3 .


pa3JIHtIHhIMH cpopMaMH, npHqeM ace OHH cpa6oTaHhI Ha Kpyry. KyarnHHtIHK c o;:i;HoH: pytIKOH H3BecTeH

Cxo;:i;Hhie KYBilIHHtIHKH 6bmH HaH:;:i;eHhI B Mo11;:i;oae a norpe6eHHHX c Tpynoco»<»<eHHeM, npHHa;:i;­


Jie»<aIQHX KYJibType BblpTHilIKOH-IlOeHelllTH, B ceJiax BbipTHilIKOH ( <t>OKillaHCKOro paH:oHa raJiaQKOH
o6Jiacrn), IIoeHelllTH (BaCJiyH:CI<oro paH:oHa .HccKoii o6JiaCTH) H Il3;:i;ypeHb (IlaHqeacKoro paiioHa
raJiaQI<OH o6JiaCTH) . B Ka»<)l;OM H3 ynoMHHYTbIX Tpex MOrHJibHHHOB 6bIJIO HaH:;:i;eHO no KYBilIHH­
qnKy' CXO)l;HOMY no TeXHHKe Bbipa60TKH H pa3MepaM c HaH:;:i;eHHbIM B <t>OKillaHCKOM norpe6eHHH .
B BhlpTHilII<oe3 KYilIBHHtIHK Haii;:i;eH B o;:i;HoH: H3 ypH . BbICOTa ero 0,070 M, QBeT KHpnHqffO­
KpacHhIH, pytII<a HatIHHaeTCH QT BeHtIHKa, KaK H Ha cPOKillaHCKOM 3K3eMnJIHpe. 0TJIHqaeTCH OT
nocJie;:i;Hero TeM, tITO BhIIIYKJiaH qacTb Bh1rne, a ropJibIIlIKO Kopoqe. IIoeHelllTCKHH KYBilIHHtIHK 4
6bIJI Haii;:i;eH B03Jie ypHbI, KaK BTOpOCTeneHHhIH cocy;:i;, BbICOTa ero 0,09 1 M, noaepxHOCTb KpacHaJ L
OT KYBilIHHqnKa H3 cpoK111aHcKoro norpe6eHHH OH OTJIHtiaeTCH TeM, tITO ero BhIIIYKJiaH qacTb HH>Ke ,
BepxHHH - 6oJiee CTpOHHaH, a pyql{a HaqHHaeTCH He y BeHqHKa, a no;:i; HHM . I13;zypeHCI<HH
KYBilIHHqHK5 6bIJI HaH:;:i;eH B ypHe. Ilo TeXHHKe, cpopMe H pa3MepaM OH BeCbMa CXO)l;eH c cpOKillaH­
CHHM 3K3eMIIJIHpOM, HO OTJIHqaeTCH OT Hero CBOHM cepbIM QBeTOM . PytIKa H tiaCTb BeHtIHI<a Ha 3TOM

KyJILTypa Bb1pTHrn1<0H:-IloeHelllTH rrpHIIHChIBaeTCH KaprraM H ;:i;aTnpyeTcH III-IV BB .


cocy;:i;e oTcyTcTayroT, TaK tITO HeH3BeCTHO MecTo aepxHero KOHQa pytIHH .

H.3. 6 • BrrocJie;:i;cTBHH 3TO ;:i;aTHpoaaHHe 6bmo orpaHHqeHo III B . H .3.7 . CqHTaeM 6oJiee rro;:i;xo;:i;H­
IQHM rrocJie)l;Hee .ri;aTHpoaaHne. Co;:i;ep»<aHHe 3TOH KYJILTYPhI .ri;oKa3bIBaeT 3HaqHTeJibHOe capMaTcKoe
BJIHHHHe, o qeM CBH.D;eTeJibCTByeT HaJIHtIHe KepaMHKH, 3epKaJI H 6yc. Cpa60TaHHb1e Ha Kpyry,
cxo.ri;Hhie c paccMaTpHBaeMbIM KYBilIHHtIHHH H3BeCTHhI B PyMhIHHH B capMaTCKHX rrorpe6eHHHX
B TeKyqe (I'aJiaQHOH o6JiaCTH), EaJIHHTelllTH (EepelllCKOro paHOHa ra..'IaQKOH o6JiaCTH), )J{HJiaBe
(B03Jle EyxapecTa), K3mpalll (EyxapeCTCKOH o6Jiacrn), Jlapry (paHOH <t>HJIHMOH Cb1p6y ramu�KOH
o6JiaCTH), TarnHe (OJITeHeQKOro paH:oHa EyxapecTCKOH o6Jiacrn), B MoJI;:i;ascKoH: CCP (a EoKa­
Hax <1>3JielllTCKoro paH:oHa B 6acceH:He p . IlpyT) ; 11rnoro 3K3eMIIJIHpOB H3BeCTHhI Ta1<me H B BeH­
repcKoii Hapo.ri;HoH: Pecrry6JIHKe . CcbmaTbCH Ha sce pyMhIHCI<He Haxo)l;KH 3;:i;ecb He npnxo;:i;HTCH
TaK KaH HeKOTOpbie H3 HHX eIQe He orry6JIHKOBaHbl . B Tpex H3 qeTbipex OTKpbITbIX B 1 938 r . y
Te1<yqa capMaTCKHX norpe6eHHH Haii;:i;eHo no o;:i;HoMy KYBilIHHqn1<y 8• 0Hn cpa6oTaHhI Ha Kpyry
H3 TOHKOH rraCTbl . .Usa H3 HHX ceporo QBeTa, a 0.llM H - KOcpeH:Hcro. 3TH TpH CXO.D;Hble Me»<;:i;y co6oH:
I<YBilIHHtIHI<a OTJIHtiaIOTCH OT cPOI<lliaHCKOro .ri;eTaJIHMH . OHM Kpyrrttee, a pytIKa HatIHHaeTCH IIO)l;
BeHtIHKOM . HaH:;:i;eHHbie B 6aJIHHTernTcKHX rrorpe6eHHHX KYBilIHHtIHKH ceporo QBeTa, ccpopMOBaHhI

MeTaJIJia. IIorpe6eHHH .ri;aTHpoaaHhI III-IV BB . H .3 .10. B )J{nJiaBe 6bIJIH OTKpbIThI TPH rrorpe6eHHH
Ha Kpyry 9• B O)l;HOM H3 3THX rrorpe6eHHH 6bIJIO Haii;:i;eHO H 3epKaJIO cap11iaTc1<oro THIIa H3 6eJioro

c TpynorrOJIO:>HeHHeM ; B HX HHBeHTape HMe,'IOCb MHOro cocy;:i;oB, cpe;:i;H KOTOpbIX H )];Ba no;:i;o6HbIX


KYBilIHHtIHI<a 11 ceporo QBeTa, ccpopMOBaHHhIX Ha Kpyry, 6oJiblllero pa3Mepa, qeM cpOKillaHCKHH, c pyq-
3 I. L. Neagu, Stoţiunea barbară de la Vîrtişcoi, cBoe ,riaTttpoBaHHe, cornacttBIIIHCh c I I I B .
B AArh., III, 5-6, 1 930, CTp . 47, pMc. 3/2. 8 I. Vendelin, U n turnul l a Tecuci, B RPAN,
4 Radu Vulpe, Săpăturile de la Poieneşti din 1 949, II-IV, 1 940, CTp. 1 0 1-1 02 H CTp. 1 03 c pMC. I , 2, 4.
B « Materiale », I, 1 95 3 , CTp. 349, pMc. 1 74- 1 75 . 9 Bb1CTaBJieHbI B EyxapecTCKOM Ha1.1uoHaJibHOM
5 Sebastian Morintz ş i Gh. Bichir, Săpăturile d e My3ee ,ripeBHOCTeil .
10
l a Pădureni, B « Materiale », VI, 1 95 9, cTp. 4 9 1 . M. Petrescu-Dîmboviţa H coTp ., Cercetarea aşe·
6 Grigore Aniţescu, Antic hităţi de l a staţiunea zărilor omeneşti din societatea primitivă t>recum şi
Vîrtişcoi, B AArh. , II, 3, 1 929, cTp. 2 1 ; Radu Vulpe, formele sclavagiste din regiunea Siret-Prut-Dunăre.
yK . CO'l. CTp . 241 , 433, 498 . Raport asupra săpăturilor arheologice din judeţele
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11 Dinu V. Rosetti, Siedlungen der Kaiserzeit und
7 B npoqHTaHHoil Ha EyxapecTCKOM HCTOpMqecKOM
Q:>aKyJihTeTe B 1 957 /58 yqe6HoM ro,rzy JieKI.\llH H. Hecrop
cqHTaeT' qTo Bb!pTHIIIKOllCKlle H noeHeIIITCime norpe- der Vălkerwanderungszeit bei Bukarest, B « Germania »,
6eHHII OTHOCHTCH H I I I B . ; caM Pa,riy Bynne H3MeHHJI XVIII, 1 934, CTp. 208, PHC. 2/4-5 .

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C. MOPHHU 10

HOH H.Uyn1eiî OT Bettq1ma . Ilorpe6emrn .uaTHpoBaHhI IV B . H . 3 . B OTHphITOM B ByxapecTe (IIHcK)


norpe6emrn: c Tpynonono»<em1eM Haiî.u;eH cxo,UHhIH KYBllIHH'IHK c pyqHoil:, HJWllleil: H3 no.u seH4HKa .
IIorpe6eHHH OTHecetthI I< IV B . H . 3 . 1 2 B He.o;aBHO OTKphITOi'll B Tanrne norpe6emrn c Tpyno11ono»<e­
HHeM c KOCTHKOM, qepen KOTOporo .ue<t>opMHpOBaH , 6bIJI Haiî.ueH cepb!H HYBI1IHH4HK, cpa60TaHHhIH
Ha Hpyry13 . B capMaTCHOM MOrHJibHHKe y Jlapry 6bIJIH Hail:;1eHhI ,UBa cepbIX H)'Bl1IHH4HHa, cpa6o­
TaHHhIX Ha Kpyry14 . Ha O,UHOM H3 HHX pyql{a Ha4HHaeTCH OT BeH4HHa, a Ha 11pyroM IIpHHpenJieHa
no.u BeH4HKOM . BepxHHH qacTh :nora KYBillHH4HKa JIOlllettHaH, KaK H y cpormrnHcKoro . I1orpe6e­
HHH .o;aTwposatthI OTHphIBI1IHM HX wccJ1e;1osaTeJieM I I I - IV BB . H . 3 .1 5 B EoKaHax (Mon.n;aBcHoiî
CCP) 6bIJIH Hai1.1-1eHhI B capMaTcHOM MOI'HJibHHHe KYBllIHH4HKH, 6onee HJIH MeHee cxo)IHhie c Haiî­
.ueHHhIM B <PoHIIIaHax 16 • Boo6llle 6onee HpynHhie, ceporo 11seTa, 6oKaHCKHe KyBmHH4HHH OTJIH­
qaroTcH npyr oT .o;pyra H no qiopMe, n no pa3MepaM , H .uonoJibHO cxo,n:HhI c KyBmHH4HHaMH H3 TeKyqa
H )l{HJiaBhI . HeKOTOpb1e noxo»<H no cpopMe Ha <t>oHinaHCHHH HYBWHH4HH . MorHJibHHK 6bIJI .uan1-
poBaH I I-I\' B B . H . 3 . 1 7 . MHoro no.uo6HhIX HYBIIlHH'IHHOB H3BeCTHhI B capMaTCI<Hx norpe6eHHHX
s BeHrpHH . 0HH BCTpeqa10TcH )IOBOJibHO qacTo B norpe6eHHHX III --- I\' BB . H .3 18 lfa H3JIO»<eH­
Horo BhITeKaeT, 4TO paccMaTpttBaeMaH HaMH cpop11rn m'<1eeT nrnpoKoe pacnpocTpaHettwe, oco6eHHO
cpe.uu capMaToB H KapnoB .
MHCKH, cxo,n:Hhie c Hail:.uemmil: B <Po1<rnaHCKOM norpe6eHHH , w:rnecTHhI B I I I - IV BB.
H . 3 . KaK B PyMhIHHH, TaK H B capMaTCKHX norpe6eHHHX B BeHrpHH . B O.UHOM H3 capMaTCHHX norpe-
6eHHiî B TeKyqe Haiî.ueHbl cpa60TaHHbie Ha Kpyry MHCKH ceporo 11seTa 1 9 ' CXO,UHbie no npo<!>HJIIO
c <PoKmaHcKoiî, HO 6onee KpynHoro pa3Mepa . Cxo,UHhie 3K3eMmrnphI ChmH Hail:,n:eHbI H B noeHemT­
CKHX norpe6eHHHx c Tpy11oco»<»<em1eM , r.ue OHH cJIY»<HJIH KphimKaMH .UJIH ypH2 0 . Orrn cpa6oTaHhI
Ha Kpyry H3 TOHKOH naCTbI , HO .upyroro QBeTa - HpacHoro . .Ilpyrwe aHaJIOrHH BCTpe'IaIOTCH B
capMaTCKHX norpe6eHHHX B BeHrpHH 2 1 . <Pop11rn H BbJ,UeJIKa 3TOH MHCKH yHa3bIBaIOT Ha CHJlbHOe
pHMCHOe BJIHHHHe, ,UOXO,UHlllee )IO no.upa»<aHHH PHMCKHM qiopMaM 22 .
qTO KacaeTCH Haiî.o;eHHOrO B <PoKmaHCKOM norpe6eHHH Ky6Ka, TO B HaXO,UKax, o6Hapy­
»<eHHhIX J:IO HacTOHlllero BpeMeHH B PyMhIHHH, aHanorwil: eMy He HMeeTcH . Bce »<e, .ua»<e nocne
KpaTKOro ero HCCJie)l;OBaHHH, HY»<HO npH3HaTb, 4TO TaKaH qiopMa CBH3aHa c pHMCI<OH KepaMHKOH .
B pHMCHOJll: noceJieHHH y KpucTemTH 6hm Haiî.o;eH Ky6oH B qiopMe BhICOHoro yceqeHHoro HOHyca 23 ,
H O ero )IHO HMeeT HOJlblleBH.UHYIO cpopMy, a He no,U,UOH , KaK y <!>OHIIIaHCKOro 3K3ei'llllJIHpa . B capMaT­
CI<HX norpe6eHHHX B BeHrpHH 6bIJIO Hail:.ueHo MHoro Ky6I<0s , po)ICTBeHHhIX no cpopMe cpormJaHCKOMy,

12 OH )Ke, Săpăturile d e la Pisc (Bucureşti ) (py1w­ ,'.\ect>opMHpoBaHHhIM qepenaM, 6yca111, 3epxanaM, 6a61<aM
m1cb) ; TaM }f{C aBTOp yKa3LIBaeT, 'ITO (( )l(miaBCI<Hfl H KepaMHKe EoKaHCKHH MOrHJlbHHK HBJllICTCII capMaT­
MOrHJlbHHK_, KaK H rrorpe6eHHe B ! IttCKe, He MO}f{CT CHHM . BhICKa3aHHOe P . Bynrre B pa6oTc Izvoare ,
6b!Tb BKJ1Kl"ICH B rpyrrrry Tal( Ha3bIBaeMbIX (< rOTCKHX " (crp . 3 14, rrpHM. 3) MHCHHe, 'ITO EoKaHCl(HH MOrHJlb­
MOrHJlbHHKOB . 01nr OTHOCIITCII J{ capMaTCl<OH rpyrrrrc' HHI<, KaK H rrorpe6anbHbie naMHTHHI<H B Xos16oxe
'ITO IIOJlTBep)!(JlaCTCII HaJlH"IHCM 3epKaJia (< 110HTHri­ (SCIV, I I I , 1 952, cTp . 1 07- 108, pnc. 1 3), rrp1rnaA­
CKoro » THrra, Hatt,[le1rnoro n M::irype-)l(miaBa " . Jie)KHT xynhType BbipTHIIrnori-TioeHeurrn, He rro11:­
1 3 HmpopMailHII rronyqeHa OT E. MHTpH.
1 8 Mihaly Parducz, D enkmăler de1
TBepm,[1aeTc11 aHaJ1H30M Haxo.:101< .
u I. T. Dragomir, Raport asuf>ra săpăturilor între· Sarmatcnzeit
/Jrinse la Largtt, B « Materiale », V, 1 959, crp . 479, Ungarns, III. n ArchHung, XXX, 1 950, BI<Jl. XCVII
puc. 5/ 1 , 3 . / 1 4 , XVI/ 1 8 , C lX/ 1 2 , CXX, 1 7 , CXX 4 1 .
10
TaM me, cTp . 481 . 1 9 I . Vendelin: yH . coq, , crp . 1 03 .
16 r . B. <t>e.rwpoB, K aonpocy o cap,uarncKotl K)',tb­ 20
Radu Vulpe, y1< . coq , cTp. 386, pHc. 274.
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6b!J1H BCKpb!Tbl CJ1yqai1Ho, a 1 8 - rrpOH3BC,[\CHHb!MH 23 TaM me, crp . 1 59, pHc. 96/ 1 1 .
Ta.\\ paCI<OIIK3MH. flo CDOeMy rrorpe6a.rr hHOMY 06p11,lly ,

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11 llOl'PEEEHHE 3110Xl1 llEPECEJIEHI151 HAPO.UOB 461

HO He M,UeHTlI'-IHblX c HllM24 . cDOHWaI-ICKllH Hy6oH IIOXO)f( Ha BeHrepCKMe CBOMl\1 umpOKMl\1 IIO,U,[J;OHOM


M cTpOHHhIM TYJIOBOM. Oco6em-rocTh cpoHwaHcHoro cocy;::i;a , OTJittt.JalOlllaH ero oT BeHrepcHttx, 3aKmo­
qaeTcH B cnerHa BOrHyTOM Hpae _ On1eqaeM, Mem;::i;y IIpO'-IllM, CXO,[J;CTBO 3TOro cocy;::i;a co CTeI<JIHH­
HblMll Ky6HaMll, r-rnH:,r:i;eHHhIMll B norpe6eHllHX I I I M n· BB . H . 3 . TaHoft me r<y6or<, HO cTeHJIHHHhIH,
6hm Haft,r:i;eH B ypHe I I I B. B TioeHeWT1!25 . Pa3JIM'-1Hhre cTeHJIHHHhre BapttaHThI no;::i;o 6Hoiî: cpop111b1
HaXO,[J;HTCH B norpe6eHMHX qepHHXOBCHO-CbIHTaHOBCHOH r<yJlhTYPhI .
IloHpbIBaBUlaH r<y6oH I<pblllll<a Hal< IIO TeXHMHe, Tal< M IIO cpopMe pttMCHoro IIpOM3BO,[J;CTBa .
CnymttBlllMH B r<at.JeCTBe r<phrlllHll cocy,r:i;ur< (xoTH MhI M He ysepeHhr B ttMeHHO 3TOM ero
Ha3Hat.JeHttM) MMeeT BHYTPM cne.n:hI ,[J;bIMa , '-ITO yHa3bJBaeT Ha ero nepBOHat.JaJihHOe MCIIOJih30BaHiie B

HaqecTBe cseTMJihHMKa, nu6o r<yptt,lhHMl(hI . Cocy,r:i;hr no;::i;o6Horo Ha3Hat.JeHttH, HO MHOro, LlllCTO ,r:i;aHMH­
cr<oro Tttna , M3BeCTHhI B PyMhIHMM B norpe6eHMHX I I I M IV BB . ITo;::i; o6Hbie Haxo,r:i;Htt 6bIJIM OTI<pbIThI
B norpe6eHMHX c TpynocommeHtteM I I I B . B IToeHemn1 26 M fl3,r:i;ypeHtt tt B O,LJ;HOM M3 norpe6eHMH
c TpynonOJIO)l<eHtteM B CnaHl(OBe 27 (IV B .) . 06brt.Jaft HJiaCTh B Moru,1y cocy,uh1-cBeTMJihHHHM ntt6o
x<ypttJihHlll(hI )J;aHMHCHoro TttIIa ycTaHOBJieH Ha pyMhIHCI<OH TeppttTopttM BIIJIOTh )J;O I\' B . H . 3 . OHM
,[J;OI<a3bIBalOT CTOHKOCTh 3JieMeHTOB ,r:i;aHMHCHOH HYJihTYPhI . <PomnaHCHMH cocy,r:i;MK OTJIMt.JaeTCil TeM,
LITO B HeM HeT Httt.Jero cIIel(MCpttqecr<M ,r:i;aI<MHCI<Oro . Cpe)J;a, B KOTOpoiî: OH 6hI.TI o6HapymeH, CBH3b
c IIpO'-IllM MHBeHTapeM ll oco6eHHOCTM KOCTHHa HaIIOMMHalOT M3BeCTHOe IIOJIO)f(eHMe B norpe6e­
HMHX pOHCOJiaH B Hl!)l{HeM TIOBOJI)f(he, B HOTOpblX qacTO BCTpet.IaIOTCH cocy,LJ;hI-I<YPMJihHMl(bl 2 8 .
HaH:,r:i;eHHaH B cpOHlllaHcHoM norpe6eHttM x<epaMl!Ha 6e3ycnoBHO yKa3bmaeT Ha pttMc1<oe
BJillHHlle, ;::i; oxo,r:i;Hlllee JJ:O IIO,!l;pamaHMH pttMCHMM cpopMaM . KyBmllHt.JMK c OJJ:HOH pytir<oll: BeChMa
cxo,r:i;eH c I<YBllillHqllr<aMll 1!3 capMaTcr<ttx norpe6eHllH, HBJIHHCh Hal!6onee LiaCTO BCTpeqa10llleHcH
cpopMOH.
Hanllt.Jlle <f>parMeHTOB MeTaJIJillt.JeCI<MX 3ep1<an B cpoHmaHCI<OM norpe6eHttll BhIJJ:BHraeT
oco6eHHO MHTepecnhre Bonpocr.r . B PyMhIHMM M3BeCTHO MHOro 3H3eMnnHpoB 3epr<aJr cap11iaTcr<oro
nma . TaH, IIOJJ:06Hbie :1epHana 6bIJIH Haă,!l;eHbI B norpe6eHHHX c TpynononomeHtteM B Xon6oKe 29
(5IccHoro paftoHa H 06.TJacTtt), MnTor<e 30 (C3BeHcHoro paiî:ona Cyt.JaBCHOH o6nacTtt) , 1;anttHTeWTtt 31 ,
llieH.n:peHtt 32 (fanal(I<Oro paftoHa M o6nacTtt), Jlapry 33 , )Kunase 34, .Ilptt,!l;y 35 (Yp3ttt.JeHCHOro paftor-rn
EyxapecTcHoft o6nacTM) , K3n3paw 36, KOTOpbre no CBOeMy norpe6aJihH0!\1y o6pH.n:y u MHBeHTap10
HBJIHIOTCH capMaTCKMJ\lM. 3epHana capMaTCKOro Tttna 6bIJIM 06HapymeHbl M B norpe6eHMHX c Tpyno­
CO)f()f(eHMeM B Mon,!l;oBe, npttHa,une)l{alllMX KYJihType BhrpTttmHoă-IToeHelllTM , a tt111eHHO B BLrp­
TllmHoe 37 M B f13,r:i;ypeHtt 3 8 . B .usyx noeHelllTCHMX norpe6eHttax c TpynocO)l{)l{eHtteM 6bIJIM
HaH,!l;eHbl cpparMeHThI 6pOH30BhIX 3epr<aJI 39. floqTM BCe HaHAeHHbie B MOrttnax 3epHana '

0,050--0,060
paHee ony6nttHOBaHhr, a Ta1<me xpaHHlllttecH B My3eHx 3I<3eMIIJIHphr, npttHa.n:nemaT I< capMaT­
CHoMy TMIIY B cpopMe ,!l;MCI<a, c )J;llaMeTpOM M M c IIptt,!l;aTKOM noqTM IIpHMOyroJihHOH
cpopMhI , IIpOCBepneHHbIM ,!l;JIH IIO,!l;BeIImBaHMH. 06opOTHaH CTOpOHa 3epr<aJia MMeeT BbIIIYHJihIH

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29 Şantierul Valea ]ijei, B SCIV, III, 1 95 2 , crp . pHC. 1 4, 1 5, 19, 21, 22, 23.
1 07, pHC. 13. 38 Sebastian Morintz H Gh. Bichir, yH. C0'-1.
30 l1m popMaqHH rronyqe1-1a oT IC C . Htt1<on3ec1<y­ 39 Radu Vulpe, yK. co•1„ CTp. 435.
l Inorrmopa .

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462 C. MOPllHU 12

pttcyHOK, I<OTOpbIH HBJUieTCH He TOJibKO opHaMeHTOM, HO ll rpaqmqecKHM ll306pa:>KeHHeM KaKoro­


Htt6y,n;h CIIMBOJia . no HoaxIIMY BepHepy40 TaKOH TIIII 3epKana II3BecTeH Ha IDre eBpoIIeHCKOH qacTII
CCCP B I I I-IV BD . H .3 . , a IIO M. H . BH3MIITIIHOH 41 - yme HaqIIHaH co I I B . H .3 .Uo TIIIIa 3ep­ •

Kana c TllTJIOM Ha o6opOTHOH CTOpOHe y capMaTOB IIMeJIOCb B I B . H . 3 . 3epKaJIO c KOHIIqecKOH BhIIIyK­


JIOCTbID B u;eHTpe o6opoTHOH cTopoHbI 42 . Ha TeppIITOp1m PyMhIHllll TaKoM: TllII eI.Qe He tt3BecTeH .
3epKana c CMMBOJIMqernoM: oT,n;eJIKOH Ha o6opoTe OTMeqeHhI Ha IDre CCCP eru;e BO II B . Ha pyMhIH­
CKOH me TeppuTopuu OHM noHBIIJIMCh JIMIIIh B I I I B . He MMeeTCH HHI<aKHX yKa3aHMH Ha IIX IIOHBJie­
Htte BO I I B . , XOTH 3TO M He llCKJIIDqeHO. no COCe,n;CTBY C PyMhIHlleH , Ha BOCTOK OT Hee, B capMaT­
CKOM MOrHJihHttKe B EoKaHax (Mon,n;aBCKaH CCP), ,n;aTttpoBaHHOM II-IV B B . H . 3 . 43, 6bIJill HaM:­
,n;eHhI 3epKana c IIPHMoyronI>HOH pyqKoH . TaK Kfil< 3epKana Haxo,n;HTCH B IIorpe6eHMHX c .n;ect:>opMttpo­
BaHHhIMll qepeIIaMII, IIOJiaraeM, qTO 6oKaHCKlle IIOrpe6eHIIH He MOryT 6hITb ,n;aTIIpoBaHbl paHee,
qeM I I I B . CBH3h Mem,n;y TaKMMll 3epKanaMII M KOCTHKaMM c .n;ect:>opMIIpoBaHHbIMII qepeIIaMII ,n;oKy­
MeHTMpoBaHa Ha TeppttTopIIM PyMhIHMM ,n;nH I I I B . H . 3 . , r<aK ::>To 6y,n;eT OTMeqeHo HII:>Ke . HapH,n;y
c MHOroqIIcJieHHhlMII capMaTCKIIMH 3epKaJiaMII c pyqKOH ll BhIIIYKJiblM pucyHKOl\1 Ha o6opoTe, .n;aTM­
pyeMblMII I I I - IV BD . , OTMeqaeM eI.Qe o,n;ttH 3K3eMIIJIHp oco6oro TMIIa . 3To <l:>parMeHT 3epKana,
HaM:,n;eHHbIH B "lJeneM: (CyqII,n;aBa 44), KOTOpbIH IIpMHa,n;Jie:>KMT, IIO BCeH BepOHTHOCTM, TMIIY c reoMe­
TpIIqeCKOH opHaMeHTaIJ;MeH M c pyqKQH B qiopMe yurna, HaXOJJ:HI.QeHCH Ha cepe,n;ttHe o6opOTHOH
cTopOHhI . HoaxMMOM BepHepoM 3TOT TIIII .n;aTMpoBaH V-V I 45 BB . II B HacToHru;eM: pa6oTe Hac He
IIHTepecyeT .
IlonaraeM, qTo qacTllqHO BOCCTaHOBJieHHOe ll3 cl:>parMeHTOB, HaM:.n;eHHbIX B <l:>OKIIIaHCKOM
IIOrpe6emm, 3epKaJIO IIpttHa,n;Jie:>KMT K TllIIY c IIpHMOyrOJihHOH pyqKOH, XOTH nocne,n;HHH II OTCyT­
CTByeT . 06opoTHaH cropoHa 3epKana 6hma opHaMeHTttpoBaHa. Cne,n;oB yurna n QeHTpe He m1eeTCH.
Hao6opoT, OTKOJIOThIH KpaM: yKa3bIBaeT Ha MecTo, r,n;e Haxo,n;HJiacI> npHMoyroJibHaH pyqKa .
CapMaTcrrne 3epKana, HaM:,n;eHHhie B PyMhIHIIM B yIIOMHHYThIX Bb1rne nyHKTax , no MaTepIIany,
II3 KOTOporo OHM BbI,lJ;eJiaHbI, MOryT 6hITb pa3,n;eneHbl Ha ,n;Be KaTeropllII . B nepByIO KaTeropMID
Bxo,n;HT 3epKana M3 6enoro MeTanna 46 , KaK HaIIpIIMep 3K3eMIIJIHph1, HaM:.u;eHHbie B Xon6oKe, n3,n;y­
peHII, BbipTIIIIIKOe n EanIIHTeIIITII . BTopaH KaTeropm1 oxBaTbrnaeT 3epKana, IIo,n;o6Hbie HaM:,n;eHHhIM
B llieH,n;peHll, J1apry II <PoKIIIaHCKOM IIorpe6eHIIM. B pe3yJII>TaTe OKMCJieHMH MX IIOBepXHOCTb IIpM0-
6pena 3eJieHbIH QBeT, qTO yKa3bIBaeT Ha TO, qTo OHII c,n;eJiaHbl ll3 CXO,lJ;HOro c 6pOH30H CIIJiaBa,
OTJIIIqaIDru;erocH OT 6enoro MeTanJia, M3 KOTOporo II3rOTOBJieHbl 3epKana IIepBOH KaTeropIIII . BHe
COMHeHllH, qTO 3epKana M3 6enoro MeTaJIJia 6onee npaKTIIqHbI, II II03TOMY BhlJIHTOe II3 KpaCHOBaTo­
:>KeJITOro CIIJiaBa <l:>OKIIIaHCKOe 3epKaJIO 6hIJIO BCe me IIOKpbITO 6eJibIM MeTaJIJIOM . EeJIOMeTaJIJIII­
qecKIIe 3epKaJia 6bIJil1 urnpOI<O pacIIpOCTpaHeHbl cpe.n;M capMaTOB , B OTJIMqtte OT 6pOH30BbIX 3epKaJI
CKM<i:>CKOro IIepuo,n;a . 06hrqaM: KJiaCTb B MOrMJIY B KaqecTBe npIIHOIIIeHIIH 3epKaJia IIpaKTIIKOBaJICH

40 Joachim Werner, Beitrăge zur Archăologie des CeBepHoro KaBHa3a, c,a:eJiaHHbIX H3 Bec1>Ma 6oraToro
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y c. HoBo- <1>u11unnoBKa, B Bonpocbl CKu<fjo-capMamcKou Ha 10re EBporrell:c1<oll: l.lacrtt CCCP tt B rrpH,a:)'Haiic1<11X
apxeo.1omu, 1 954, crp. 241 H CJI. crpaHax. lfa tt3JiomeHHoro BepHepoM MomHo ycMo­
42 TaM >He, cTp . 241 H cJI. TpeTb, l.!TO HaBblH OTJIHBaTb 3epHaJia ll3 6eJioro MeTaJIJia,
43 r. E . <t>e.n:opoB, y1<. CO"ll., CTp . 49 H CJI . , pHC. 5 . IIOJiy'leHHOro OT CIIJiaBa Me.n;H c 60JibWllM l<OJill'leCTBOM
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1 948, CTp. 1 96, pHC. 41/18. wttpoHoe pacrrpocrpaHeHtte . AHaJIH3 He1<0Topb1x 3ep­
45 Joachim Werner, y1< . col.I., CTp. 22. HaJI tt3 6eJioro MeTaJIJia, Hall:,a:eHHbIX B rrorpe6eHttJIX c
46 B l.\HTHpoBaHHoll: pa6oTe Ha crp. 19 H CJie,a:. Iif TpyrrocomH<eHlleM B IlblpTllWHOe' .n;aJI CJICJJ:YIOl!.\llll
BepHep yHa3bIBaeT, l.!TO HHTall:c1me 3epHaJia xaHbCHoll: COCTaB CIIJiaBa : Me,a:b, CBllHel.\, OJIOBO, aHTllMOHllll,
:moxH 6bIJIH c,a:eJiaHbl H3 crrJiaBa, co,a:epmall.\ero 50 % Mb!WbJIH ll l.\llHI<, nptt'leM IIOCJie).{Hlle Tpll B3JITbl B
Me.n;H H 50% l\HHHa, !IpOIIOP!.\fill , yCTaHOBJierrnaJI 60JI1>well: nporropl.\HH (AArh, I I , 3, cTp. 1 6).
HMIIepaTOpcHHM yHa3oM. PJI,a: 3ep1<aJI c yurHoM c

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13 norPEBEHHE 3IlOXH IlEPECEJIEHmI HAPO.Ii:OB 463

B BocTO'lHOH A3HH 47 B xaHoc1<y10 :moxy. Ilapam1eJibHOe cyll\eCTBOBaHHe capMaTCI<HX 3epmm H3


1<pacH0BaTo-menToro crmasa H 6eJI0MeTammqec1<Hx, ycTaHOBJieHHOe Ha 10re CCCP, I<OHCTaTMpo­
BaHo H Ha TeppHTOpHH PyMhIHHH .
.UpyrHM HHTepeCHblM BOnpOCOM HBJIHeTCH COCTOHHHe, B I<OTOpOM 3ep1<aJia o6HapymeHbl
B norpe6eHHHX. Yme OTMetieHo, 'ITO B <l>oKlllaHax 6bIJIO Hali.ri:eHo HecKOJibKO tj_)parMeHTOB 3ep1<a11
H 'ITO T.IaCTH'lHO BOCCTaHOBJieHHOe HaMH 3epI<aJIO nop;seprJIOCb p;aBJieHHIO, KOTOpoe ero p;etj_)opMHpo­
BaJIO H pa36HJIO . IlO-BH)l;HMOMY, OHO 6hlJ10 pa36HTO HaMepeHHO . lfa HMeIOI.QHXCH cse;:i;eHHH, OTHO­
CHI.QHXCH K capMaTCI<HM norpe6eHHHM, HaM H3BeCTHO, 'ITO cyI.QeCTBOBaJI o6bI'laă I<JlaCTb B norpe-
6eHHe QeJib1e, JIH6o HaMepeHHO pa36HTbie 3epKaJia . OcTaHOBHMCH Ha noc11ep;HHX . B meHCI<OM norpe-
6eHHH B 1<ypraHe 11 MaJio-KH3hIJICKoro MOrHJibHHI<a (CCCP LJenH6HHCI<aH 0611acTn) y npasoro

(IV-II
m1eqa I<OCTHI<a 6hmo Haăp;eHo cepe6pHHOe 3epKaJIO 48 (c n11oc1<0H: pytIKOH npoxoposc1<oro THna) ,
HaMepeHHO pa36HTOe. IIorpe6eHHe p;aTHpyeTcH paHHHM capMaTCI<HM nepHop;oM B B . p;o H .3.) .
PaccMaTpHBaH B csoeă, y1<a3aHHoă Bbillle, pa6oTe sonpoc po1<co11aHc1<Hx norpe6eHHă, K . <I> . CMHp­
HOB OTMetiaeT cyI.QeCTBOBaBllIHH y pOI<COJiaH o6bI'laă I<JlaCTb B norpe6eHHe tj_)parMeHTbl 3epKaJia .
TaKoă o6bI'laă, XOTH H BeCbMa pacnpocTpaHeH B capMaTCI<OM MHpe, 06Il\enpHHHTbIM BCe m e He
HBJIHeTCH . B CBOeM C006Il\eHHH o MeOTO-capMaTCKHX norpe6eHHHX B CTaHHQeyCTb·Jla6HHCKOH (Ky6aHb)
H . B . AH<jlHMOB cpaBHHBaeT HX c norpe6eHHHMH B HHmHeM Ilosonmoe H B IlpHypaJibe . OH OTMe­
qaeT, 'ITO B Ycro-Jla6HHCKoă He 6bIJIO 06b1T.IaH pa36HBaTb 3ep1<a11a, 1<11a;:i;yll\HecH B norpe6eHHe 49 . B
capMaTCI<OM MOrHJibHHKe B BoI<aHax HHorp;a Haxop;HTCH QeJib1e, a HHorp;a pa36HTbie 3ep1<aJia. B capMaT­
CI<OM MOrHJibHHKe B Jlapry Haăp;eHO 3ep1<aJIO, pa36HTOe Ha 6 I<YCI<OB . PaccMaTpHBaH BOnpoc OTHOCH­

400
TeJibHO 3ep1<aJI c pytI1<0H:, noMell\eHHoă B QeHTpe, HoaxHM BepHep OTHOCHT HX K nepHop;y noc11e
r. H .3 . H OTMetiaeT 1 6 Haxop;oI< B IlpMp;yHaHCKHX CTpaHax, rp;e B norpe6eHHHX (ryHHCKHX JIH6o
repMaHCI<HX) 6blJ1H no11omeHbl pa36HTble 3epKaJia 50' Torp;a KaI< npOtIHe npep;MeTbl HHBeHTapH

(IV V-VI
ocTaBaJIHCb QeJibIMH . C11ep;osaTeJibHO, cyI.QeCTBOBaJI cneQHaJibHhIH o6pHp;, p;oKyMeHTHpyeMbIH
Memp;y paHHecapMaTCI<HM nepHO)J;OM B . p;o H .3.) H B B . H . 3 . y ryHHOB H repMaHCKHX
Hapop;Hocreă . HoaxHM BepHep no11araeT, 'ITO p;11H s11a;:i;e11HQhI 3ep1<aJia OHO HBJIHJIOCb He TOJibKO
noJie3HbIM, HO H 0611ap;aIOil.\HM MarHT.IeCKOH CHJIOH npe.r:r;MeTOM 51 . 3epKaJia I<JlaJIHCb B norpe6eHHH
meHil.\HH. To me ycTaHOBJieHo H B <l>o1<lllaHax, rp;e norpe6eHa >1<eHI.QHHa .
BpoH30BhIH 6pac11eT 3JIJIHncoHp;aJibHOH tj_)opMbI c cnJIIOI.QeHHhIMH KOHQaMH npep;craBJIHeT
co6oă H3BeCTHoe B TO speMH y1<pallleHHe. Cxop;HbIH 3K3eMnJIHp 6bm Haăp;eH B TpylllellITH B ypotIHil.\e
UyryeTa 52 B MOrHJibHHI<e c Tpynono11omeHHeM, 1<0Topb1ă no ero norpe6aJII.HOMY o6pHp;y H mrneH­
Tap10 MOmHo C'lHTaTb capMaTcKHM . H3 npep;sapHTeJibHhIX coo6I.QeHHH o npoH3Bep;eHHhIX B
1 951 -1953 rr. 63 B TpylllellITH pac1<on1<ax H3BecTHO, 'ITO TaM 6bmo o6HapymeHo 11 norpe6eHHH c
Tpynono11omeHHeM, H3 KOTOpbIX JlHlllb HeI<OTOpbie HMeJIH HHBeHTapb ; y 3 I<OCTHKOB qepena p;etj_)op­
MHpOBaHbl . B O)J;HOM H3 norpe6eHHH 6h1Jl Haăp;eH (( 6pacJieT H3 TOHHOH nOJIOCI<H, OBaJibHbIH B

IV
cetieHHH, H c llIHpOKHMH, nJIOCI<HMH H c11er1<a BOJIHHCTbIMH no KpaHM KOHQaMH » . Bnarop;apH
6poH30BOMY 6pac11eTy H Haăp;eHHoă TaM tj_}M6y11e norpe6eHHH 6bIJIH OTHeceHbI K B . H . 3 . Bo11ee
nop;po6Ho o6cymp;aTD no11omeHHe TpylllernTc1<oro MOrHJibHHI<a He npHxop;HTCH, TaI< 1<a1< 6oJiblllaH
T.IaCTb Haxop;o1< eI.Qe He ony611HKOBaHa . Bce me, no11araeM, 'ITO 3TH norpe6eHHH capMaTCI<He, XOTH

47 Joachim Werner, yK. coq., crp . 20. 51 TaM IBe, crp . 20.
48 K.B. Can&HHKOB, ApxeonorHqecKHe Hccnep;o­ 52 Şantierul Truşeşti, a SCIV, IV, 1-2, 1 95 3 ,
BaHHll B KypraHcKoii H qeJI116HHCKoii 06nacT11x, B KS, CTp . 2 8 , pHC. 1 7 .
XXXVII, 1 95 1 , CTp. 88-89, 5 3 Şantierul Valea Jijiei, B SCIV, III, 1952,
49 H. B. AHq>HMOB, M eoto-capMamcKuu Mozunb­ crp. 83-84; Şantierul Truşeşti, B SCIV, IV, 1-2,
ltUK y cmauutţw Ycmb-Jla6uucKou, B LIA, 2 3 , 195 1 , 1 95 3 , crp. 27-28 ; Şantierul Truşeşti, B SCIV, V,
cTp. 205. 1-2, 1 9 54, CTp. 1 8-19.
5 0 Joachim Werner, yK. CO'I., crp. 22.

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464 C. ,\10Pl1Hll 1-l

HeJih3H COrJiaCHThCH c )l;aTHpOBaHHeM :noil: rpynnhI norpe6eHHH I\' B . ' OCHOBaHHOM Ha HaJIHqmf B
O,ll;H OM H3 norpe6eHHH 6poH30BOil: qm6ys1b1 , cxoµ;Hoil: c O)l;noil: H3 BhipTHWKOHCKHX c]m6y11 . YrroMH­
HYTaH qm6y11a npHHa)l;Jie:>tmT na11UJTHHKy, ,IJ.aTHpoDaHHOMY III B. ToT cpaKT, qTo B MOrH.JihHHKe
HMeIOTCH H KOCTHKH c ,ll;ecpopMHpOBaHHhIM qepenoM, HHCKOJihKO He npOTHBOpeqHT 3T0ll µ:aTHpOBI<e,
TaK KaK no)l;o6Hbie c11yqaH BCTpeqaIOTCH B 3TOM pail:oHe H B norpe6eHHHX III B . ABTOphI coo6-
I.QeHHH O paCKOIIKaX B TpyrneIIITH )l;JIH IIO)J;l<perrnenmr CBOell: )l;anrpOBKI1 (IV B . H . 3 . ) CCbIJiaIOTCH
Ha 6pacJieThl, Hail:)..(eHHbie B BeHrepCKHX capMaTCKHX norpe6eHHHX B 1.foHrpaµ;e , 54 , KOTOpbre,
o.n;HaK o , )..(aTHpyroTcn III B. B ceKTope Z2 HCTpHHCKoro HeKrononH, r,ll;e capMaTcr<0e BJIHHHHe
BIIOJIHe oqeBH)l;HO H rrpe,ll;CTaBJrneT co6oiî 60Jlhllle, lleM npocTOe KYJihTYPHOe BJIHHHHe (Tal< KaK
TaM 6bIJIH OTKpblThJ H KOCTHKH c ,ll;CcpopMHpOBaHHhlMH qepenaMH , qTo )l;OKa3bIBaeT npHCYTCTBHe
aJiaHo-capMaTOB), 6bIJIH Haii:)l;eHbl H 6pOH30Bbie 6pacJieTb! c pacnrnpeHHhIMH KOHQaMH . TaI< , B norpe-
6eHHH 10 55 6bIJI o6Hapy>KeH « 6pOH30BhlH 6pac11eT . . . ' cµ;eJiaHHhIH H3 npOCTOro 6pyc1<a,
OBaJihHOrO B ceqeHHH, co c11erKa CIIJIIOI.QCHHhlMH KOHQaMH , 6e3 KaKOil:-.rm6o opHaMeI·ITaQHH ». B
norpe6eHHH 12 56 « Hail:µ;eH 6pOH30BhIM 6pac11eT H3 )..(Byx I<OJICQ . . . ; 0,1..(HO H3 HHX H3 OBa.JihHOro
6pyc1<a c HeC!<OJihKO pa3be)..(HHeHHhlMH H CIIJIIOI.QeHHhIMH KOHQaMH , c He60JihIIIHMH OTBepcTHHMH Ha
o60HX KOHQax ». McTpHHCKHe 6pacJICTbl OTJIHtiaIOTCH OT <l>oKrnaHCKOro TCM, qTo OHH He 3JIJIHIICOH­
)l;aJihHbie, a KpyrJihIC . I'pynna HCTpHHCKHX norpe6eHHH, B I<OTOpbIX 6bIJIH o6Hapy}KCHhl 3TH
6pac11eThI , )..(aTHpoBaHa I I - IV B B . 57 •
Epac11eT H3 cpor<rnaHc1<oro norpe6eHHH -- c 6011hWHMH n1111 MCHhlllHMH aHa11orHHMH -
Ma.JIO IIOMoraeT )l;aTHpOBaHHIO . lfa Bcex y11011rnHyThIX 3K3CMnmrpoB Ha116011ee 6JIH3KHM cpomuaH­
CKOMY 6pacJreTy HBJIHeTCH TpymemTCI<Hil: 6pac11eT , OTHOCHI.QHHCH no HallleM y MHeHHIO I< III B.,
I<aI< H 3I<3eMnJIHpbl H3 lfoHrpa)l;a . llcTpHHCI<He 6paCJICThl )l;aTHpOBaHbI BCChMa lllHpOI<O
II - - IV B B . Ilo3TOMY )l;JIH TaI<oro THna 6pac11ern, co BCCMH ero BapHaHTaMH, HY:>t<HO npH3HaTh
B CJryqae, eCJIH µ;aTHpOBI<a TOqHa - BeChMa )l;JIHTCJihHOe cyI.QeCTBOBaHHe .

4/4),
LITO I<acaeTCH onHCaHHOro B rrepBOH qacTH HaCTOHI.QCH pa60TbI 6pOH30BOro npe)l;MeTa (pHC.
3 /3 H e,I..(HHCTBeHHhIC H3BeCTHbie naM 31<3CMn1IflphI , CXOWibIC c HHM, npHHa)l;Jie:>t<aT norpe-
6eHHHM c TpynocmI<meHHeM I<YJihTYPhI BhrpTHWI<oil:-IloeHemTH . 0).l;HH 3I<3eMrnrnp 6hrn Hail:)l;eH
B IIoeHernTH 58 , a )l;pyroil: B Il3).l;ypeHH 5 9 . 06a opHaMeHTHpoBaHbI au repaus se . KaI< MOrHJihHHI< c
TpyrrocommeHHeM B IloeHelllTH , Tal< H MOI'HJihHHK B Il3)l;ypeHH, on1eceHHbie I< I<apnaM , He MOryT
6bITh )l;aTHpoBaHhI no3me III B . Haii:ri;eHHhie B 3THX norpe6eHHHX cpH6y11h1 npOTHBopeqaT )l;ame
)l;aTHpOBI<e HX I<OHQOM III B . TaI<HM o6pa3oM, paccMaTpHBaeMhIH npe,ll;MeT , no pacno11araeMhIM
HaMH )l;aHHhIM, OTHOCHTCH I< III B . H . :> .
EpoH30BhlH npe)l;MeT, HBJIHIOI.QHHCH, nO-BH).l;HMOMy ' 3a)l;BH:>t<I<OH O T IIII<aTyJII<H, noxom
60 .
Ha 3I<3eMI111H p , Hail:)l;eHHhIH B Teii:e (EyxapecT) B ropH30HTe, )l;aTHpyeMoM III B.
<l>parMeHThI 6pOH30BhlX BHThIX I<OJieQ MOryT co6oil: nperi;cTaBJIHTh I<YCI<H ceper. Ilo)l;o6-
Hbie yI<pameHHH H3 BHTOH npoBOJII<H H3BeCTHhI y capMaTOB B BeHrpHH . OnHcaHHbre Bhrrne 6poH-
30Bhie cnHpaJihI<H He npe)l;CTaBJIHIOT co6oil: HHqero xapar<TepHoro, qTo Mor110 OhI noMoqh 6011ee
TOqHoMy x pOHOJIOrHqecI<OMY )l;aTHpOBaHHIO .
MHTepecHO o6HJIHe H pa3Hoo6pa3He Hail:).l;eHHhIX B cpo1<maHCI<OM norpe6emrn 6yc . Jl 06,
meH H o)l;eHHHe 3axopoHeHHOil: 6bIJIH 6oraTO pa3y1<parneHbI . Mb1 ne 6y)l;eM pacc11iaTpHBaTh Bce
HaM)l;eHHbie 6yChI , a OCTaHOBHMCH JIHlllh Ha Tex I<aTeropm1x, I<OTOpbre n03BOJIHIOT ycTaHOBHTh

5� Mihăly Parducz, yK. coq., II, cTp . 55-56, Ta6JI . 57TaM me, cTp. 48 .
XXIX/1-2 n XXX/14; CM. crp. 84, r.ue Haxo.rnm 58Radu Vulpe, yH . coq . , crp . 396, p11c. 300/3.
B qonrpa!{e, !{an1py10TCH I I I 59 B npOH3BC):ICHHbIX TaM c . MopHH!.\OM H r .
66 fan. Condurachi n cOTp., Şontieru! arheologic
B.
bHKHpOM paCKOnKax ; H e ony6JIHKOBaH .
Histria, « Materiale », 1 957, crp. 49, pnc. 35/h. 6 0 HHCpopMa11nn: noJiyqeHa OT .U. B. Pocerrn.
66 TaM
B IV,
;J(e, CTp . 49 .

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lii norPEEEHHE 3IlOXH nEPECEJIEHHR HAPO.D:OB 46E

onpep;eJieHHhie CBH3H . EycHHhI B cpopMe ,Il;HCKa roJiy6oro H CHHero QBeTa, yKpamasmHe, BH)];HMO ,
no6, cxop;HhI c Hall:p;eHHhIMH s o,n;HoM H3 rrorpe6eHHH B BhlpTHlIIKOe 61 • Ha1160JihmaH rpyrrrra 6ycHH
( 1 09 QeJihIX H 5 pa36HThIX) Kpacuoro , ceporo, 3eJieHo-cepe6pHcToro QBeTOB secI>Ma cxo.n;ua c rpyrr­
noll: 6ycHH, Hall:p;eHHhIX B HeCKOJibKHX rrorpe6eHHHX c TpyrrorrOJIO)l{eHHeM B IIoeHelIITH 62 H BO MHOrHX
capMaTCKHX rrorpe6eHHHX s BeurpHH 63• IlpH3MaT11•1ecKHe co mnHcposaHHhIMH yrJiaMH 6ycHHhl
H3BeCTHhI no capMaTCKHM norpe6eu11HM s BeurpHH H B ceKTope Z2 HCTpHll:cKoro HeKporroJIH. Oco-
6euuo CXO)];Hhl 6ycHHhl H3 rrorpe6eHHH c TpyrrorroJIO)l{eHHeM B IIoeuemTH, TaK KaK H OHH TO)l{e
BhI)];eJiaHbl H3 MaTOBOro CTeKJia 64 • .Il.JIH cpasHeHHH c 6ycHHOH, COCTOHIQeH H3 .n;syx coe)];HHeHHhIX
ccpepH<IeCKHX qacTell:, yKallieM Ha Haiip;eHHhIH B McTpHH 65 3K3eMIIJIHp , COCTOHIQHH H3 Tpex coe,n;H­

III
HeHHhIX ccpepH<IeCKHX qacTell:, H na p;pyroii, H3. rrorpe6eHHH c TpyrrocOllillieHHeM B Teiie (Eyxapecr),
p;aTHpOBaHHoro BTOpoll: IIOJIOBHHOH B . , COCTOHIQHH H3 .n;syx ccpepH<IeCKHX qacTeii CHHero QBeTa,
a TaK)l{e Ha )];Be 6yCHHhI, uall:p;eHHbie B IIoeuemTH, H3 KOTOpbIX O)];Ha COCTOHT H3 .n;syx ccpepH<IeCiillX
qacTell: 6eJioro, a p;pyraH H3 <JeThipex ccpepH<IeCKHX qacrell: c11uero QBeTa 66 ; o6e uaiip;eHhI B rrorpe-
6eHHH c TpyrrocollillieHHeM .

II-I
HarroMHHaeM, <ITO pacKonKaMH s IIoeuemTH o6uapyllieHhI, KpoMe 6acwpucKoro MOrHJibHHKa
BB . p;o H . 3 . , TaKllie H .n;sa MOrHJinHHKa uaqana 3IIOXH rrepeceJieHHH uapop;os . Pa.n;y ByJirre,

III-IV
pyKOBO)];HBlIIHH pacKOIIKaMH H orry6JIHKOBaBlIIHH rroeuemTCKHe HaXO)];KH, OTHOCHT o6a MOrHJihHHKa
K uaqany 3IIOXH rrepeceJieHHH uapop;os, To-ecTI> K ss . H . 3 . Ilo uameMy MHeumo, 3TH p;sa

III
MOrHJibHHKa ne ep;HuospeMeHHhI . IlepBhIM o6paTHJI na 3TO BHHMaHHe M . HecTop, rroJiarasmHY.:,
<ITO KapIICKHH MOrHJibHHK c TpyrroCO)l{)l{eHHeM OTHOCHTCH K B . ' a MOrHJibHHK c TpyrrorroJIO)l{e­
HHeM OH C'IHTaJI c 6oJiblIIOH sepOHTHOCTblO capMaTCKHM 67 •
Bh1me 6bIJIO OTMe<Ieuo, <ITO s cpoKmaucKOM rrorpe6eHHH uaiip;eu aMyJieT H3 3y6a 3BepE,
rrpocsepJieHHhIH B O)];HOM KOHQe )];JIH IIO)];BelIIHBaHHH . AMyJieTbl H3 3y6os 3Bepeii 6bIJIH uaiip;eHbl H
s rrorpe6eHHHX c TpyrrorroJiollieHHeM s IIoeuemTH 68 - op;HH, rrpocsepJieHHhIH , H3 3y6a ue6om.­
moro Mep;sep;H, p;pyroii, rro-BH)];HMOMY, BOJI<IHH, TaKllie rrpocsepJieHHhIH H c npop;eToii qepe3 uero
6pou3osoii nposoJIO<IKOH . B op;uoM H3 BhipTHIIIKOHCKHX rrorpe6eHHH c TpyrrocollillieHHeM 6hm
nall:p;eu 3y6 XHIQHHKa, IIO)];BemeHHhIH K 6pOH30BOMY KOJibQY 69•
06b1<Jall: KJiaCTh Kyco<JeK MeJia B rrorpe6eu11e xopomo H3BecTeH y poKcoJiaH na TeppH­
TOpHH OT .II.oua p;o Ypana. B poKcoJiaHCKHX rrorpe6eHHHX BhimeyrroMHHYThIX o6JiacTeii MepTBhlX
o6Ch!IIaJIH MeJIOBhIM IIOpOlIIKOM JIH60 B rrorpe6aJinHYID HMY KJiaJIH KYCKH MeJia QHJIHH)];pH<IeCKOH
HJIH KOHH<JeCKOH 7o cpopMbl . 3TOT 06bI<IaH H3BeCTeH He y BCeX capMaTOB . I'. E. <t>ep;OpOB OTMe<JaeT
oTcyTCTBHe MeJia B 6oKaHCKHX rrorpe6eumix . B YcTn-Jia6HHCKOM MOrHJihHHKe TaKoii 06b1<Iaii rroH­
BJIHeTCH o.n;uospeMeHHO c rrpOHHKHOBeHHeM BJIHHHHH HHlliHero IloBOJillibH 7 1 . IlpHCYTCTBHe MeJia
B cpOI<lIIaHCKOM rrorpe6eHHH - eIQe O)];HH )];OBO)]; B IIOJih3Y OTHeceumr 3TOH HaxO)];KH K
pOKCOJiaHCKOH rpyrrrre .
AHTpOIIOJIOrH<IeCKOH 3KCIIepTH30H OCTaTKOB KOCTHI<a H3 cpoKmaHCKOrO rrorpe6eHHH 7 2 ycraHOB­
Jieuo, <ITO OH rrpHHap;Jie)l{HT cpaBHHTeJibHO MOJIO)];OH )l{eHIQHHe, cpep;uero, JIH60 HH)l{e cpep;uero
pocw, c qeperroM, p;ecpopMHposaHHhIM B Jio6uo-3aThIJIO<IHOH qacTH . YcrauosJieHHe p;ecpopMaQEH
qeperra HBJIHeTCH oco6o salliHhIM. B PyMhIHHH H3Becreu pHp; rrorpe6eu11ll: c HCKyccTBeHHO .n;ecpop-

61 I. L. Neagu, yI<. COtI., crp. 47, p11c. 4/3 67 I. Nestor. Kypc npot111TaH Ha HCTop11t1ecxoM
62

6 8 Radu Vulpe, yK. cotI., crp. 379, p11c. 2561 1 .


Radu Vulpe, yK. cotI., CTp . 408, p11c. 330. <j:>aKyJihTeTe B EyxapecTe, B 1 956-1957.
63 Mihâly Pârducz, yK. cot1., III, rn6n. XLIV/2,
LII/4. 69 Grigore Aniţescu, yK. cot1., crp. 1 8, p11c. 1 9 .

64
Radu Vulpe, yK, COtI., crp. 415, p11c. 343/ 1 . 7 0 K . <t> . CMHpHOB, yx. cot1., crp. 213-219.
66
Emil Condurachi 11 COTp., y1<. COtI. CTp. 29, 71 H . B . AH<j:>HMOB, yx. cot1., cTp. 206.
pHC. 1 2/4. 72 CM. B xoHu;e pa6oTbI aHTpononor11t1ecKyio
66 Radu Vulpe, yK. COtI., plic. 277/ 1 1 H 304/2. 3KCnepTH3y.

30 - c . 90

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466 C. MOPHHU 16

MHpoBaHHhIMH qepenaMH, KllK HanpHMep B TpyllleUITH73, Jlapry 7 4 , K3JI3pallIH 75, TaTHHe 7 6 , Mcrpuu77 •

III-IV
06bitiaiî: HCKYCCTBeHHOH .n:e<PopMaQHH qepena 6bIJI CHJlbHO pacnpocTpaHeH y aJiaHOB H capMaTOB
B BB . H . 3 . 78 B CesepHOM IIputiepHOMOpbe H B CesepHOM IIpu1<acnLe no,n; BJIHHHHeM , npu­

III-IV
llle,n;nmM H3 A3HH, r,n;e OH npaKTHI<OBaJICH yme se1<aMH . MoaxnM BepHep y1<a3aJI , tITO Haxo,n;1<n

V
ncKyccTBeHHO .n:ecl>opMnpoBaHHLIX qepenos BeCLMa MHorotIHCJieHHhI ,n;JIH BB . Ha Teppn­

V
Topnn K BOCTOKY OT .UHenpa H ,n;o HatiaJia B . He BCTpetiaIOTCH Ha 3ana,n; OT Hero 7 9 . PacKOilKH no,n;­
TBepm,n;aIOT HX npucyTCTBHe Ha 3ana,n;e OT .UHenpa H ,ll;aJibllle B npn,n;yHaÎÎ:CI<HX CTpaHax JIHlllb B B.

V
CJie,n;osaTeJILHo, no MHeHHIO HoaxuMa BepHepa, ace norpe6eHHH c .n;ecl>opMHposaHHhIMH qepenaMH
He MOryT 6hITL ,n;aTnposaHhI B PyMhIHHH paHee, tieM B . H . 3 . Mb1 He MomeM corJiacHTLCH c 3THM
BhIBo.n;oM, TaK KaK n B PyMhIHCI<oiî: Hapo,n;Hoil: Pecny6JIHKe n B MoJI,n;ascKoiî: CCP HMeIOTCH Haxo,n;1rn,
Il03BOJIHIOII\He IlOJiaraTb , tITO 06b1tiail: .n:e<PopMa.QHH qepenoB npOHHI< B 3TH paiî:OHhl paHee ,n;aThI,
,n;onyll\eHHOiî: MoaxHMOM BepHepoM.
PacI<OilKaMH B l:lcTpHH 6bIJIO o6HapymeHO HeCKOJibKO KOCTHKOB c .n:ecl>opMHpOBaHHhIMH

IV-V
qepenaMH . B o,n;HOM H3 TaKHX norpe6eHniî: B ceKTOpe Z 2 6bma Hail:,n;eHa no3oJiotieHHaH npHmI<a,

III-IV BB . H .3 . 81 . B
,n;aTnpoBaHHaH BB . H . 3 . 80 (1< co>HaJieHHIO, B pa6oTe He ,n;aHa HJIJIIOCTpaQHH npmirnu) .

II-III BB 8 2 .
CapMaTCI<Hii MOrHJILHHK B Jlapry ,n;aTnposaH 3TOM MOrHJILHHI<e 6bIJIH
o6HapymeHhI .n:ecl>opMuposaHHhie qepena n xapaKTepHaH ,n;m1 <Pn6yJia . TaK KaK MaTe­

III n B KaKoiî: K IV B . .UJIH .n;aTnpoBaHHH III B . HaJIHQO HMeIOTCH onpe,n;eJieHHhie 3JieMeHThI . Haxom­
pnaJI ell\e He ony6JIHI<OBaH IlOJIHOCTbIO, HaM He H3BeCTHO , B KaKOH Mepe norpe6eHHH OTHOCHTCH

II-III BB . cl>n6yJihI n .n;ecl>opMHposaHHhIX qepenos no3BO­


K

JIHeT HaM npe,n;noJiomnTeJlbHO ,n;aTnpoBaTL .n;ecl>opMnpoBaHHhie qepena III B . H .3 .


,n;eHue B MOrHJILHHI<e xapaKTepHoiî: ,n;JIH

B capMaTCKOM MOrHJlbHHI<e B TpylllellITH BCI<phIThI .n;ecl>opMnpoBaHHhie qepena n <Pn6yJia,


OCTaBlllaHCH Heony6JIHKOBaHHOH B npe,n;sapuTeJibHOM C006ll\eHHH; 06 3TOH <Pn6yJie rosopHT, tITO

III
oHa cxo,n;Ha c BhipTHllIKoiicI<oiî:. Ho H BhipTHIII1<oiî:c1<aH cl>n6yJia, c I<OTopoiî: cpaBHHBaIOT TpyIIIellIT­

II-III
cKy10, ,n;aTupyeTcH He no3me, tieM B . Hn ,n;JIH TpylllellITH , HH ,n;JIH Jlapry coo6ll\eHHH He yTOtI­
HHIOT, 6bIJIH JIH Haiî:,n;eHbl <Pn6yJihI , ,n;aTHpyeMbie BB . B Tex me norpe6eHHHX, B KOTOpbIX
HMeJIHCb H .n:e<PopMHpOBaHHbie qepena. Ilpn OTcyTCTBHH TaKOro YTOtIHeHHH ycraHaBJIHBaeMaH CBH3b,

III
Ha OCHOBaHHH KOTopoiî: Mhl npe,n;noJiaraeM cyll\eCTBOBaHHe .n:ecl>opMHpOBaHHhlX qepenoB ell\e B
B . , secLMa npo6JieMaTHtIHa . Ho Hallla runoTe3a I<aK 6y,n;To ace me no,n;Tsepm,n;aeTCH pacKOilKaMH
capMaTcKoro MOrHJILHHI<a B Bo1<aHax, r,n;e 6bIJIO BCI<phITO 20 norpe6eHHÎÎ:, H3 I<OTOphIX B 8 HMeJIHCb

II-III BB .
,n;eq:opMHpoBaHHhie qepena . B norpe6eHHHX 5 n 10 c .n:ecl>opMupoBaHHhIMH qepenaMH Haiî:,n;eHhI
pHMCKHe npoBHHUHaJILHhie <Pn6yJih1 83 c Bb1co1<oiî: 3aQenKoiî: ,n;JIH 6yJiaBKH, o6bitIHhie B

III B . EcJIH ,n;ame


s IIo,n;yHaBLe. Ilo3TOMY noJiaraeM, tITO norpe6eHHH c .n:ecl>opMnposaHHhIMH qepenaMH , co,n;epmaIQne

III
TaKHe <Pn6yJihI, He npeBhilllaIOT o,n;HH norpe6eHHH B Bo1<aHCKOMM orHJILHHKe MOryT
6bITL n paHee B „ a ,n;pyrue - II03>«e, MhI noJiaraeM, tITO MO>«HO rosopnTL o cyIQeCTBOBaHHH

73 Şantierul Valea Jijiei, B SCIV, III, 1 95 2 , crp. 83 ; 80Histria, I, 1 954, cTp. 1 87.
Şantierul Truşeşti, B SCIV, 1-2, 1 95 3 , crp . 27-28 ; 81I. T. Dragomir, yK. CO'!„ crp. 305-307.
Şantierul Truşeşti, B SCIV, V, 1-2, 1 954, crp. 1 9 . 81 TaM me, crp. 305, pHc. 7/3 . « . . . .Jl:. IIonecKy

74 I. T . Dragomir, Raport asupra săpăturilor CKJIOHeH AYM3Tb, '!TO T3KHe <lJH6yJibl OTHOCHTCH K
întreprinse la Largu, B « Materiale », V, crp. 474. II B.H.3 , HO, Y'!HTbIB3H KOMilJieKc, B KOTOpOM OHa
.•

KocrHK H3 norpe6eHHH 6 HMeeT qepen c HBHOH JI06Ho- 6bma Hai1;:ieHa (apxeoJiorH'!eCKHH MaTepHaJI B 6oJlbwei1
33TbIJIO'!HOH ;:ie<lJopMa�Hei1. '!aCTH I II-IV BB. H.3.), a T3K>Ke H HeKoTopbie oco6eH­
76 Şantierul Valea Jijiei, B SCIV, III, 1 952, crp. 107. HOCTH paccMaTpHBaeMOH <lJH6yJibl, ee MO>KHO 6bIJIO 6bi
76 llH<lJopMa�HH noJI}"leHa OT E . M11T pH. A3THpOB3Tb III B.H.3. »; CM. H Dorin Popescu, Fibeln
77 llH<lJopM�HH no.rry'!eHa oT ;::i: . HHKOJI3ecKy­ aus dem National Museum fur AltertUmer i n Bukarest,
I1Jionwopa. B « Dacia », IX-X, 1 94 1- 1 944, crp. 488.
78 Joachim Werner, yi<. co'!„ crp . 12. 83 r . E . <ll e;:iopoB, yK. CO'!„ crp. 6 1 , pHC. 1 2/2-3 .

7 9 TaM me, crp. 12.

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17 norPEEEHME 3nOXM nEPECEJIEHIDI HAPO.IJ;OB 467

norpe6emrii c .n;ecpopMHpoBaHHhIMH t.1epenaMH e�e B III B • .Uo1<yMeHT�H no ;::i;aHHOMY sonpocy


no1<a .n;eiicTBHTeJibHa ,!l;JIH MoJI,!l;OBhI H MyFITeHHH. HoaxHM BepHep yTsepm.n;aeT, t.ITO B BeHrpm1
.n;ecpopMHposaHHhie t.1epena HeH3BeCTHhI B IV B . H . 3 .8 1 • Ilo;::i;o6HhIH 06b1t.1aii OH ycraHaBJIHBaet
B IlpH.n;yHaiicKHX CTpaHax H B 11,eHTpaJibHOH Espone BO MHOrHX Haxo.n;Kax V -VI BB „ Kor.n;a 3T01
o6bJt.Iaii 6bJJI BOcnpHH.flT H repMaHCKHMH TIJieMeHaMH .
Ha ocHOBaHHH BhJllleH3JIOmeHHoro nonbJTaeMCH onpe.n;eJIHTh c Tot.Iei< 3peHHH KYJlbTypHoii,
3THHt.IeCJ<OH H xpoHOJIOrHt.IeCKOH cJiyt.IaHHO OTI<pbITOe norpe6eHHe B r. <t>OKJllaHbI. Ilpem.n;e scerc·
Ct.IHTaeM, l.ITO HMeeTCH ,!l;OCTaTOl.IHO .n;aHHbJX ,!l;JIH OTHeCeHHH 3TOH HaxO,!l;KH J{ capMaTCKOH KYJlbType.
K TaJ<oMy 3aKJIFOt.IeHHFO Hac npHBO,!l;HT cJie.n;yro�He 3JieMeHThI : o6pH.n; norpe6eHHH, npttcycrstte
cpparMeHTOB 3epI<aJia, H 6ychJ . ,Upyrtte 3JieMeHTbl n03BOJIHFOT OTHeCTH 3TH norpe6eHH.fl J<:
onpe.n;eJieHHoii KYJILTypHoii H 3THHtiecI<oii rpyrme B paMKax capMaTcI<oro MHpa, a npttcyTcTBHe
MeJia H KYPHJibHHD;bl nOMOraFOT HX OTHeCTH K pOKCOJiaHCKOH rpynne . .Uecf>opMaD;H.fl t.Iepena
HBJIHeTcH y1<a3aHHeM , l.ITO H c TO'IKH 3peHHH 3THHtiec1<oii 3axopoHeHHaH meH�HHa npH­
Ha.n;JiemaJia K pOKCOJiaHCKOH HapO,!l;HOCTH . yCTaHOBJieHHe HCKYCCTBeHHOH .n;ecpopMaD;HH t.Iepena
no3BOJIHeT TaI<me c.n;eJiaTh He1<0Topb1e npe.n;noJiomeHHH xpoHoJiornt.1ecJ<oro nopH.n;Ka. IIorpe6eHHe
He MomeT 6bITh .n;aTttposaHo paHee III B . H .3 „ HO MOllieT 6bJTh npttypot.1eHo H K IV B . H . 3 . H ;::i;ame
J{ 6oJiee n03,!l;HeMy neptto.n;y . ,UJIH 6oJiee Y3KOH .n;aTHpOBKH BOCnOJih3yeMCH norpe6aJibHbJM HHBeH­
TapeM. Ka3aJIOCh 6h1, t.ITO HaJIHtIHe MOHeThI speMeH KoHcTaHD;HH II onpe.n;eJIHeT .n;aTttpos1<y norpe-
6eHHH, JIH6o .n;aeT XOTH 6b1 terminus p o st quem, t.IT06b1 OTHeCTH norpe6eHHH K cepe.n;ttHe, JIH6o KO
BTopoii JIOJIOBHHe IV B . H . 3 . Ho H3yt.IeHHe Haii.n;eHHoro B norpe6eHHH MaTepttana H ero cpaBHeHHe
c ;::i;pyrHMH HMeIO�HMHCH MaTepHaJiaMH 3aCTaBJIHeT Hac B3HTb no.n; COMHeHHe TaKYID .n;aTHpOBKY.
XoTH MHorotIHCJieHHhie H3BeCTHhie .n;o HacTOH�ero speMeHH B MoJI;::i;ose H MyHTeHHH capMaTCI<He
norpe6eHHH B HeJ<OTOpbIX OTHOJlleHHHX OTJIHt.IaFOTC.fl .n;pyr OT .n;pyra, cy�eCTBYeT BCe me D;eJibJÎÎ
pH;::i; 3JieMeHTOB, nptt;::i;aFO�HX BCeM 3THM norpe6eHHHM. o6�yro cneu;HcpHKY H )J;OKa3bJBaFO�HX, c
O,!l;HOH CTOpOHhI, HX capMaTCKHH xapaKTep , a c .n;pyroii - onpe.n;eJieHHYJO xpOHOJIOrHt.1ec1<yFO n03H­
D;HFO . EoJihllIHHCTBO TaKHX norpe6eHHii OTHOCHTCH no HallleMy MHeHHID K III B . CapMaTCI<Hii MOrHJlb­
HHK B Eo1<aHax (Mon.n;asc1<aH CCP) , Haxo.n;H�HHC.fl B Henocpe.n;cTBeHHOM coce.n;CTBe c PyMhIHCI<oii
Hapo.n;Hoii Pecny6JIHI<oii, co CBOHM HHTepecHbIM apxeonor11t.1ec1<HM H aHTpononornt.1ecKHM MaTe­
pHaJIOM HBJIHeTCH rJiaBHbJM onopHbJM nyHKTOM HallJHX BbIBO,!l;OB .
Mb1 Ct.IHTaeM, t.ITO cpo1<JllaHc1<Hii MOrHJihHHK OTHOCHTCH I< III B . HeKOTOpb1e H3 Haii;::i;eHHhIX
B norpe6eHHH npe.n;MeToB (nonaraeM, t.ITO MOHeTa He npHHa.n;nemHT norpe6eHHFO) onpe;::i;eneHHO rosopHT
B lJOJib3Y Tal<OH .n;aTHpOBKH ; HanpHMep ' TyaJieTHbJH npe.n;MeT c opHaMeHTau;Heii au repousse HMeer
aHaJiorHH B noeHellJTCKOM H lJ3,!l;ypeHCKOM 3J<3eMlJJIHpax, J{OTOpbie He MOryT 6bJTb ;::i;aTHpOBaHbl
no3.n;Hee t.IeM III B . ; t.IaCTh 3a.n;sttmKH oT llII<aTyJIKH uaxo;::i;HT ce6e aHanorttro B uaxo.n;1<ax, c.n;enaH­
HhIX B Teiie B ropH30HTe, .n;aTttpyeMOM III B . ; 6ycttua B cpopMe .n;ttcKa, c KBa.n;paTHhIM cetieHtte1r1
H llJJIHcpOBaHHbIMH yrJiaMH, J<aJ< H 6ycHHhI, COCTOH�He H3 HeCKOJibKHX CJielJJieHHbJX ccpepHtieCKHX
t.IacTeii, t.IacTo BCTpet.IaFOTCH B norpe6eHHHX KapnoB III B . ; KYBllIHHt.IHKH c o.n;Hoii pyt.1Koii, cxo,IJ­
Hhie c cpOKlllaHcKHMH, HMeFOTCH TaI<me H y 1<apnos B III B . Bce BhIJllecJ<a3aHHOe no3BOJIHeT npny­
pot.IHTh cp01<JllaHc1<oe norpe6eHHe K III B „ sepoHTHO, K BTopoii: ero noJIOBHHe. MbI Ct.IHTaeM, t.ITO
MOHeTa He npttua.n;nemHT norpe6eHHID . 0Ha nonana B 3anoJIHeHHe HMhI npH KaKHX-TO ;::i;pyrHX,
HeH3BeCTHhIX o6CTOHTeJlbCTBax .

Pa3BHTHe apxeonor11t.1ecJ<HX HCCJie.n;osaHHii B PyMhIHCI<Oii Hapo.n;Hoii Pecny6nHJ<e 3a IIOCJie;::i;­


HHe rO,!l;bl 3Hat.IHTeJibHO o6oraTHJIO apxeoJIOrHt.IecJ<yro ,!l;OKyMeHTaD;HFO, Kacaro�yFOCH Hat.IaJia nepH0)18
3IIOXH nepeceneHHH Hapo.n;os, T . e . III-IV BB . H .3 „ B tiaCTHOCTH, B Mon;::i;o ae H MyuTeHHH . HoBbllWi

84 J oachim Werner, yK. coti:„ crp. 1 3 .

30*
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468 C. MOPHHU

;::r;aHHblMH 6onee HCHO onpe;::r;eJIHIOTCH MeCTHbJe KYJihTYPhI, a TaK>Ke KYJihTYPbI MHrp11py10I.QHX Hapo;::r;­
HOCTeii . Ho apxeonoroB npo;::r;om«aeT ew;e 3aHHMaTh Bonpoc o npottcxom;::r;eHHH H co;::r;epmaHHII KYJih­

II-Y
TYPhI LiepH.HXOBO-CbJHTaHa .
B .JJ:o6py;::r;me nonomeHne ew;e He;::r;ocTaTOLJHO HCHO . Bo BB . TaM HMeJIOCh poMaHcKoe
H poMaHH3HpOBaHHoe Hacenetttte, cpe;::r;tt KOToporo BCTpeLJaJIHCh H capMaTc1me 3JieMeHTbJ . B norpe-
6eHHHX 3Toro nepIIo;::r;a ttaxo;::r;HTCH CBOHCTBeHHbie capMaTcKoii KYJihType II3;::r;eJIHH . Eonee Toro ,

IV-V
Haxo;::r;K a HeCKOJihKHX KOCTHKOB c ;::r;ecpopMHpOBaHHbIMH qepenaMH }l;OKa3bJBaeT' no KpaiiHeii Mepe
}l;JIH BB . , HaJIIILJIIe B IIcTpIIH anaHo-capMaTcKoro HaceneHHH . IIorpe6eHHH c ;::r;ecpopMttpoBaH­

III
HhIMH qepenaMH 6bIJIH OTKpbIThI H B KoHcTam�e .
B B . Mon;::r;oBa 6hma HHTeHCHBHO 3aceJieHa HOCHTeJIHMII KYJihTYPhI BbipTHlllKOH-Iloe­
HelllTH . 0Ha oco6eHHO ;::r;oKyMeHTHpOBaHa MOfllJibHHKaMH c TpynocommeHIIeM . lfaBeCTHO TaK>KC
H HeCKOJihKO noceJieHttii, HO o6cne;::r;oBaHbI OHII He 6bIJIH. Co3;::r;aTeJIHMH 3TOH KYJihTYPhI npH3HaHhI
KapnbI, LJTO BeChMa BepOHTHO .

III-IV
Ha ocHoBaHHH c;::r;enaHHhIX B Bb1pTIIlllKOHCKOM H IIoeHelllTCKOM MOrIIJihHHKax Haxo;::r;oK

IV
KYJihTypa KapnoB 6bma OTHeceHa K BB . Ho H3yLJeHHe pa3JIHLJHhIX MaTepttaJIOB H, B qacT­

III III
HOCTII, cpII6yn noKa3bIBaeT, LJTO npHypoLJHTh 3TY KYJihTYPY HeJih3H He TOJihKO K B „ HO ;::r;ame

II
H K KOHQY B . EyKyp MIITpH BhICKa3aJI MHeHHe, LJTO ;::r;aTHpyeMbre B . norpe6eHHH KapnoB
MOryT 6bJTb OTHeceHbl ;::r;ame ll KO B. YLJHTbJBaH THnbJ cptt6yn, Haă;::r;eHHbIX B norpe6eHHHX B
BbipTHlllKOe, IIoeHelllTH H Il3;::r;ypeHH, CLJHTaeM TaKoe coo6pameHHe o6ocHOBaHHhIM .
B norpe6eHHHX KapnoB Haxo;::r;HTCH MHoro npe;::r;MeToB capMaTO-BOCTOLJHoro THna . 3ooMop­
cponorttLJecKtte pyLJKH HeKOTOphrx noeHelllTCKHX cocy;::r;oB noKa3bIBalOT, LJTO B ;::r;aHHOM cnyqae peLJh
H}l;eT He TOJibKO o npHB03HbIX capMaTCKHX MaTepHanax, HO ll 06 aCCHMHJIHQHH onpe;::r;eJieHHblX 3Jie­
MeHTOB capMaTCKOH KYJihTYPhJ . l13BeCTHbie y capMaTOB CeBepHoro IlpttLiepHOMOphH 3epKana II3
6enoro MeTaJIJia B 60JiblllOM KOJIHLJeCTBe HaXO}l;HTCH B BblpTHlllKOHCKIIX II n3;::r;ypeHCKHX norpe6e­
Hll.flX . TttnIILJHO BOCTOLJHO-capMaTCKOH HBJIHeTCH II ny;::r;pa p030Boro QBeTa, Haă;::r;eHHaH B HeKOTOpbIX
n3;::r;ypeHCKHX norpe6eHIIHX . Ho B norpe6eHIIHX KapnoB IIMeeTCH MHOfO omepeJIHH H3 6eJibIX xanue­
}l;OHOBbIX 6ycIIH, KOTOpbie npIIcyw;II He BOCTOLJHbIM, a 3ana;::r;HbIM capMaTaM (H3bira111) . 3TO o6 'bHC­
HHeTCH, no-BH}l;HMOMy, coce;::r;cTBOM KapnoB c H3biraMII B CeBepHbIX KapnaTax, ;::r;o Toro KaK Kapn­

III
CKHe nJieMeHa 3aHHJIH U:eHTpaJihHYIO II IlpIIKapnaTCKYIO- Mon;::r;oBy .

III
HHTepecHbIM HBJIHeTcH II Bonpoc o CBH3HX KapnoB c BOCTOLJHhIMH capMaTaMII . B B.
KOHCTaTIIpyeTCH BOCTOLJHO-capMaTCKOe BJIHHHIIe Ha KYJibTYPY KapnOB II B TOM me B . ycTaHaB­
JIHBaeTCH npIIcyTCTBHe capMaToB B Mon;::r;o Be. Ilpe;::r;nonaraeM, LJTO BHaLJane OHII 6hIJIH coce;::r;HMII

III
H, no BCeH BepOHTHOCTH, Mem;::r;y HIIMH npoIICXO}l;HJIO II HeKOTOpoe B3aHMHOe 3THIILJeCKOe npOHHKHO­
BeHIIe, K KOHQY me B . capMaTbI 3rurnaTHJIH 6oJibllle 3eMeJih, noTecHIIB KapnoB . IIonomeHIIe B
IloeHelllTII cnymHT KaK 6h1 ;::r;oBo;::r;oM B nOJib3Y TaKoro npe;::r;nonomeHHH . Pa3JIHLJHH Mem;::r;y MorIIJib­
HHKaMH c TpynocommeHIIeM H TpynonOJIO)f(eHIIeM He n03BOJIHIOT CLJIITaTb HX COBpeMeHHbIMII . 3TII
pa3JIHLJIIH IIMelOT o6pH}l;OBbIH II IIHBeHTapHbIH xapaKTep . B J\lOrHJihHIIKe c TpynonOJIO)f(eHHeM HaH­
;::r;eHbl 6pOH30Bbie ll cepe6pHHbie cepbrII He BCTpeLJaBlllerocH B MOfIIJibHIIKe c TpynocommeHHeM

III B . , a B norpe6eHHHX c TpynocommeHIIeM OHa


TIIna . TaK me pa3JIHLJHhI H 6ycb1 . <l>H6yna H3 o;::r;Horo HapyllleHHoro norpe6eHHH TIIIlHLJHa ;::r;nn BTopoă
noJIOBHHbI HIIKor;::r;a He BCTpeqaeTcH 85 . 0Ha npoIIc­
xo;::r;H T, no-BII}l;HMOMY, II3 KaKoro-Htt6y }l;h norpe6eHHH c TpynononomeHtteM . IlonaraeM, LJTO IIoeHemT­

III IV
CKHH MOfHJihHIIK c TpynonoJIOllieHIIeM 6onee n03}l;HHH, tJeM MOrHJibHHI< c TpynocommeHIIeM, H
OTHOCHTCH KO BTopoă noJIOBIIHe B „ o;::r;HaKO, He no3me, LJeM K HaLJany B.

III
B MyHTeHHH cyw;ecTByeT HeCKOJihKO naMHTHHKOB, ;::r;or<a3bJBaiow;Hx npIIcyTcTBIIe TaM B
B . MeCTHoro HaceJieHHH. Tai<, B6JIII3II EyxapecTa, y o3epa Teă, 6bIJIH OTKpbIThI norpe6eHIIH

86
Radu Vulpe, yH. cotr., CTp. 461 , p11c. 362/3.

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19 norPEEEHJ1E 3CTOXJ1 nEPECEJIEHHH HAPO.[\OB 469

c Tpynoconrn<eH11eM, OTHOCHI.QHeCH KO BTOpOH nOJIOBHHe I I I B . MHTepeceH CBOeH HOBH3HOH MOrHJib­


HHK c TpynocommeHHeM B KHJIHH (Bep;eBCKOro paHOHa IlHTellITCKOH 06nacn1) , HCCJiep;oBaHHbIH
B 1 95 8 r . aBTOpOM HaCTOHI.Qeil pa6oTbI . Ilenen commeHHbIX HacbmancH B ypHy, cpa6oTaHHYID Bpyq­
Hyro HJIH Ha Kpyry' a HHOr.r:i:a H Henocpep;CTBeHHO B MOrHJibHYIO HMY . I1orpe6a.,'lbHbIH o6pHp; -
onpep;eneHHO p;aKHHCKHH, KepaMHKa me p;oKa3bIBaeT CHJILHoe pHMCKoe BJIHHHHe . MorHJibHHK OTHO­
CHTCH KO BTopoil nonoBHHe I I I B . Ha p;pyrttx, Heony6nnKoBaHHbIX, OTKpbITbIX B MyttTeHHH H ,
B tJaCTHOCTH , B EyxapeCTCKOH o6naCTH naMHTHHKax Mb! He OCTaHaBJIHBaeMCH, H O H OHH ,!l;OKa3bIBalOT
HaJrntJHe B I I I B . p;aKHHCKoro HaceneHHH . Mx KYJILTypa cop;epmHT capMaTCKHe 3JieMeHTbI . 3To
o6 'bHCHHeTcH TeM, 'ITO B MyHTeHHH, oco6eHHO B ee CTenHoil qacTH, B III B . 6bITOBaJIH capMaTbr .
:>KttTeJIH cenepHbIX npHtiepHOMOpCl<HX CTeneil He pa3 COBeprnaJIH Ha6ern BO II-III BB . Ha ceBepo­
BOCTO'IHbie npOBHHQHH PHMCKOH HMnepHH, npHtieM nepBoe BpeMH Bcerp;a B03BpaI.QaJIHCb o6paTHO
B CBOH noceJieHHH . Ho B onpep;eJieHHbIH MOMeHT OHH MHrpHpylOT Ha 3anap; . B HaCTOHI.Qee BpeMH
Tpyp;HO ycTaHOBHTb p;aTy ' KOrp;a BOCTO'IHbie capMaTbI noceJIHJIHCL 6onee HJIH MeHee cnopa,!l;HtJecKH ,
B Monp;oBe n MyHTeHHH . ApxeonornqecKne naMHTHHKH yKa3bIBaroT H a n x npncyTcTBHe B I I I B .
He HCKJIIOtJeHa B03MO)KHOCTb, 'ITO B BOCTO'IHYIO tiaCTL CTpaHbI OHH CJiytJaHHO npOHHKJIH eI.Qe
BO I I B . Ho H3-3a oTcyTcTBHH apxeonorntieCKOH p;oKyMeHTaQHH Bonpoc 3TOT o6cymp;aTL He
npHXO,!l;HTCH.
qTo me KacaeTcH TeopHH A. Ampenp;n, cornacHo KOTopoil poKconaHbI HK06br oBnap;enH
OnTeHHeH H MyHTeHneil eI.Qe B I B . H . 3 . 86, TO apxeonornqecK11x p;oKa3aTeJILCTB 3TOMY HeT . Hao6o­
poT, Hep;aBHHe Haxop;KH onpoBepraroT 3TY Teopmo . ApxeonornqecK11e nccnep;oBaHHH noKa3bIBaroT,
'ITO B TO BpeMH (III B .) , Korp;a capMaTbI npOHHKaroT B Monp;oBy n B BOCTOtIHYID MyHTeHHIO, B
3anap;Hoil qacTH MyHTeHHH npop;onmaeT npomHBaTb Me:THoe HaceneHHe - poMaHH30BaHHoe JIH6o
B crnmrn poMaHH3aQHH . B 3TOM pailoHe capMaTcKoe BJIHHHHe ycrnHOBJieHo He 6bIJIO . AHanorHtJ­
HbIM 6bIJIO nonomeHHe H B OnTeHHH .
qTO KacacrcH IV B . , TO B Tex me pailoHax KOHCTaTttpyeM npttcyTcTBHe KYJILTYPbI qepHHXOBO­
CbrnTaHa . 3rn KYJILTypa H3BeCTHa rnaBHbIM o6pa3oM no norpe6eHHHM . MHBeHTapb , H3BecTHbIH
B PyMbIHCKOH Hapop;HOH Pecny6nm<e no norpe6eHHHM THna qepHHXOBO-CbIHTaHa H, B tJaCTHOCTH,
I<epaMHKa, yKa3bIBaIOT Ha 3HatIHTeJILHOe BJIHHHHe HaceJieHHH pHMCKOH npOBHHQHH . <t>opMbI BbI,[l;e­
JiaHHbIX Ha Kpyry cocyp;oB qepHHXOBCKOH KYJILTypbr pa3BHBaroTcH H3 <PopM, o6I.QeH3BeCTHbIX
cpep;H pHMCKoro H poMaHH30BaHHoro HaceneHHH I I I B . MMeroTcH p;oKa3aTeJILCTBa , 'ITO B <Pop11m­
poBaHHH qepHHXOBCKOH KYJILTypbr npHHHMaroT yqacTHe H p;aKH . 3To BH,!l;HO no BbIJienneHHbIM
Bpy<rnyro cocyp;aM . KoHetIHo, B pa3BHTHe 3TOH KYJILTYPbI BHecnH CBOH BKJiap; H capMaTbI . Ho B
IV B . , Korp;a KYJILTypa qepHHXOBO-CbIHTaHa nonHOCTLIO c<PopMHpoBanacL, oHa CBOHMH xapaK­
TepHbIMH oco6eHHOCTHMH OTtJeTJIHBO p03HHTCH OT capMaTCKOH KyJILTYPbI . IlpaBp;a , 3TH BbIBO.[\bI
OCHOBbIBaIOTCH IlOlITH HCKJIIOlIHTeJibHO Ha o6cnep;oBaHHHX norpe6eHHH . Op;HaI<O, HMeHHO norpe-
6eHHH H noMoraroT 3THw:recKoil p;tt<P<PepeHQHaQHH KYJILTYP . PacKomm noKa3aJIH, 'ITO rnaBHeHrnHe
oco6eHHOCTH capMaTCKHX norpe6eHHH - p;e<Pop11rnQHH qepena, 3epKana H opymHe - OTCyTCTBYIOT
B qepHHXOBCKO-CbIHTaHOBCKHX norpe6eHHHX Ha TeppHTOpHH PyMLIHCKOH Hapop;HOH Pecny6nmm.
B HaCTOHI.Qeil cTap;HH 11ccnep;oBaHHH KameTcH, 'ITO qepHHXOBCKO-CbIHTaHOBCKHe H capMaTc1me
norpe6eHHH BO BpeMemr He COBnap;aIOT . B TaKOM cnyqae BOCTOlIHO-capMaTCKHe norpe6eHHH B

86 B
3rJIR.D;bI A. AnclJen.o;tt 6bJJ!ll o6ocHoBaHo onpo­ VL lnternationaler Kongress fiir Ar c hă o l ogie, EepJIHH ,
ueprHyThI K. ,UaiiKOBlfqlfy B cne,o;yIDII.\lfX cTaTbRX : Bă na· 21-26 aBrycra 1 939 r . , cTp. 528-539. HeJ:taBHO
tul şi Iazygii , B Apulum, Alba· Iulia, 1 , 1 939-1 942, CTp . 3M. KoHJ:typaKH cornacnncH c B3rJIHAaMH A. AnclJeJIJ:tH,
98- 109 ; B pel.(eH3HH o pa6oTe A. AnclJen.o;n, Daci e Ro­ Ha KOTOpb1e Mb! ccb!JlaJIHCb, B Tib. Plautius Aelianus şi
mani in Transilvania, Ey.r:1anewT, 1 940; BbI.IJ;epmKa H3 strămutarea transdanubienilor în Moesia, B SCIV, I ,
mypHana « Ezdzadok», 74, CTp . 29-108 n B pel.(eH3HH o IX, 1 958, crp. 123 H npnM. 7.
pa6oTe A. AnclJen.o;n Die Roxolanen in der Walachei

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470 C. MOPHHl.( 20

PyMhIHHH OTHOCHTCH I< III B . Mb1 no,ri;,ri;ep>KHBaeM 3TOT nocne,ri;HHH BbIBO,!l;. lfaBecTHbIH ,ri;o HaCToH­
w;ero BpeMeHH capMaTCKOH norpe6aJibHb!H HHBeHTapb no,ri;TBepm,ri;aeT rro,ri;o6HyIO ,ri;aTHpOBKY .
<t>omnaHCJ<Oe norpe6emre npHHa,ri;Jie>KHT HMeHHO K TaKOH J<aTeropmr J<al< c KYJibTYPHOH, TaK H c
xpOHOJIOrHqecKOH TOqeJ< 3peHHH.

CEBACTh5IH MOPHHU

AHTPOIIOJIOrlJqECKA5I 3KCIIEPTI13A OCTATKOB KOCT5IKA, HAH,IJ,EHHhIX


B CAPMA TCKOM rrorPEBEHHH B <t>OKIIIAHAX

Ce6acTbHH MopHHl.( npe,ri;ocTaBHJI HaM ocTaTI<H I<OCTHKa, HaH:,ri;eHHbie B norpe6eHHH B


<t>omnaHaX . Hx HCCJie,IJ;OBaHHe Bbl,!l;BHHYJIO pH,!1; BOIIpOCOB B CBH3H c ycTaHOBJieHHeM nona, B03-
pacTa, aHTpOIIOJIOrHqeCKHX H 3THHqecKHX oco6eHHOCTeH: JIHl.(a, KOTOpOMY npHHa,IJ;Jie>KaJI CKeJieT.
OcTeonor11qecKHH HHBeHTapb :
1 . 06JIOMKH JI06HOH KOCTH, KOTOpb!e IIOCJie HX BOCCTaHOBJieHHH npe,ri;cTaBJIHIOT noBepx­
HOCTb, orpaHHqeHttyIO BepxHeH qaCTbIO BeHeqHoro nrna . B HH>KHeH ee qacTH OTCYTCTByeT yqaCTOK,
Jie>Kalll;HH Ha,IJ; nepeHOCHl.(eH. OT npaBOH IIOJIOBHHbl JI06HOH KOCTH coxpaHHJICH 6oJibllIHH KYCOK,
qeJl'l OT JieBOH . Ha JI06HOH KOCTH B J<aqecTBe oco6oro npH3HaKa OTMeqaeM norrepeqHyIO 6op03,!l;Ky,
yKa3bJBarow;yro Ha npe,ri;HaMepeHttyIO ,ri;ecpopMal.(HIO, K KOTOpOH Mb! ew;e BepHeMCH .
2 . <l>parMeHT Cl<aJIHCTOH qaCTH JieBOH BHCOqHOH KOCTH c COCl.(eBH,ll;HbIM OTpOCTKOM, BeCbMa
rpal.(HJibHb!H .
3 . Memrne o6JIOMKH TeMeHHOH I<OCTH .
4. llleHHb!H II03BOHOI< co CJie,IJ;aMH HMIIperHal.(HH MeTaJIJIHqeCKHMH OKHCHMH .
5. ,IJ,se rrJieqesbIX KOCTH c pa3pyIIIeHHb!MH 3IIHcpH3aMH, Ha JieBOH H3 KOTOpbIX HMeIOTCH
CJie,!l;bl HMnperHal.(HH MeTaJIJIHqeCKHMH OKHCHMH .
6. ,IJ,se JiyqeBbIX KOCTH 6e3 3IIHcpH30B .
7 . ,IJ,se JIOJ<TeBbie KOCTH 6e3 3IlHcpH30B ; Ha npasoH: KOCTH coxpaHeH OJieKpaHOH .
8 . .UBe 6e,ri;peHHbIX KOCTH 6e3 3IIHcpH30B .
9 . .UBe 60JibI1Ie6epl.(OBbIX KOCTH c IIOBpem,ri;eHHb!MH 3IIHcpH3aMH ; Ha rrpasoH: HJ\<leIOTCH CJie,IJ;bl
HMrrperHaQHH MeTaJIJIHqecKHMH OKHCHMH .
1 0 . <l>parMeHTbl Ta30Bb!X KOCTeH:.
IloBepXHOCTH KOCTeH pa3 "be,IJ;eHbl pa3p0CIIIHMHCH BOKpyr HHX KOpHHMH, 3a HCKJIIOqeHHeM
HMnperHHpOBaHHblX MeTaJIJIHqeCKHMH OKHCHMH yqaCTKOB ' r1-1e IIOBepXHOCTH KOCTeH OCTaIOTCH
He3aTpOHJTbIMH .
CoxpaHHOCTb OCTaTJ<OB KOCTHKa BeCbMa IlJIOXaH ; o6Mep ,!l;JIHHHb!X KOCTeH He MO>KeT 6b!Tb
npOH3Be,ri;eH BCJie,IJ;CTBHe pa3pyIIIeHHH 3IIHcpH30B .
BBH,IJ;Y He,IJ;OCTaTOqHOCTH Bcero ,!l;OCTaBJieHHOrO KOCTHOro l\laTepHaJia H IIJIOXOH ero coxpatt­
HOCTH 0611.(aH 3KCIIepTH3a H, cne,ri;osaTeJibHO, THIIOJIOrHqecKHH aHaJIH3 He MOryT 6bJTb rrpOH3Be,ri;eHbI .
Orrpe,ri;eJieHHe B03pacTa 6bIJIO rrpOH3Be,ri;eHO H a OCHOBaHHH CTeneHH CBH3aHHOCTH qeperr­
Hb!X IIIBOB H OKOCTeHeHHH xpHw;eH: ,!l;JIHHHbIX KOCTeH: . Ha OCHOBaHHH ycTaHOBJieHHbIX oco6eHHOCTeH
MO>KHO rosopHTb 06 HH,!l;HBH,IJ;e cpaBHHTeJibHO MOJIO,IJ;Oro B03pacTa (rroJIOBaH 3peJIOCTb I CTeneHH) .
06w;aH rpal.(HJibHOCTb KOCTeH:, OTCYTCTBHe Ha HX nosepxHOCTH CJie,IJ;OB npHKperrJieHHH Mblllll.( H,
B oco6eHHOCTH, rpaQHJibHOCTb COCl.(eBH,!l;HOro OTpOCTKa BHCOqHOH KOCTH roBOpHT 3a TO, qTo nepe,ri;
HaMH KOCTHK MOJIO,!l;OH >KeHll.(HHbl . y My>KqHHbl Toro me B03pacTa COCl.(eBH,!l;Hh!H OTpOCTOK 6bIJI 6b!
6onee pe3KO Bb!pameH, a CJie,IJ;bl MbIIIIeqHb!X rrpm<perrJieHHH 6onee 3aMeTHbl Ha ,!l;JIHHHb!X KOCTHX.

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21 norPEBEHHE 3IIOXl1 IIEPECEJIEHHJI HAPO,nOB 471

Oco6ettttocT11 ttaH:,D;ettttoro B 3TOM norpe6eHHH HHBeHTapH cTaBHT pH,D; ,D;ononm1TeJibHhIX


BOilpOCOB B CBH3l1 c aIITpononor11qecI<MMH npH3HaKaMH capMaTCKHX Hapo,D;OB ' a HMeHHO - nan11q11e
HaMepeHHO npOH3BO,D;HBIIIHXCH qepeIIHhIX ,D;eqiopMaQHH.
I1p11 BCeH orpaHH4eHHOCTH KOJIH4eCTBa npe.ri;cTaBneHHhIX )J;JIH 3KCnepTH3bl cppan1eHTOB
qepeIIHbIX HOCTeH, BIIOJIHe oqeBH)J;Ha npe.ri;HaMepeHHOCTb .ri:e<I:>opMaQHH . TaK, Ha coxpaHHBIIIeHCH
tiaCTH no6HOH KOCTH, Mem.ri;y BeHe4HhIM IUBOM H no6HhIMH 6yrpaMH HMeeTCH BeCbMa Herny6oKaH
IIIHpOKaH nonepeqHaH B)J;aBJieHHOCTb, npoeKQIIH KOTOpoH: B qipoHTanbHOM HanpaBJieHHH nepneH­
)J;HHYJIHpirn K Me.ri;ttanbHo-cannranhHOMY HanpaBnemno . 3Ta B.ri;aBnemmcTb npe.ri;cTaBJIHeT co6010
cne)J;bl JIHraTypbl no6-3aTbIJIOK . Ha cpparMeHTax TeMeHHOH KOCTH HMeeTCH TaKme B)J;aBJieHHOCTb,
KOTOpy10 MO>KHO IIOCTaBHTb B CBH3b c .ri;ecpopMaQ11eH: no6HOH KOCTH.
B 3aHn10qeH11e MOmHO cKa3aTb, 4TO TIQaTenbttoe 11ccne.ri;oBaH11e npe.ri;cTaBnem1oro MaTep11ana
no3BOJIHeT c.ri;enaTb cne.ri;y101.Q11e BhIBOJJ:hI .

3penocTb I cTeneHH) .
I . OcTaTHH KOCTHHa np11tta.ri;nemaT meHIQHHe cpaBHHTeJibHO Mono,n:oro B03pacTa (nonoBaH

2 . B OTHOWeHHH THIIa HOCTHKa npOH3Be.ri;eHHOe HCCJie)J;OBaHHe ero OCTaTKOB II03BOJIHeT


YTBepm.naTb, 4TO HMeeTCH KOCTHH rpaQHanH3HpOBaHHOro THna, IIO-BHJJ:HMOMY, cpe.ri;Hero HJUI HH)J(c
cpe.ri;uero pocra .
3 . HecMOTpH Ha TO 4TO HCCJie,D:OBaHHhlH MaTep11an He)J;OCTaT04eH H BeCbMa qiparMeHTH­
poBaH, MOmHo c yBepeHHOCTbIO yTBepm.ri;aTh o uantt4HH qepenHOH .ri:e<I:>opMaQHH no6Ho-3aTbIJIOq­
Horo Tttna .

.U-P KAHTEMHP Pl1IIIKYU1151


IJCHmp aHmponO/lOlU'lCCKUX UCC/lC006aWtU,
Eyxapecm

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MOrHnbHHI{ B CEnE HHAEnEHAEHUA
l1 norPESEHHE B CEJIE 1{01{0Hb
K BOIIPOCY O KYJihTYPE ChIHTAHA-.UE-MYPEIII- l.JEPH�XOBO

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no)l;t:JHHeHHbie HMnepHH H3pO)l;HOCTH npncoe.rr;nHHJIH CBOH y.rr;apbl }{ y.rr;apaM, HaHOCHMhIM eă Mllrpn­
PYIOLQHMH Hapo.rr;HOCTHMH, B BocTOt:JHOH Espone n B BOCTOt:JHOH qacTn UeHTpaJlbHOH Esponb1 pa3-
BBBaJiach KYJibTypa, CTaBlllaH H3BeCTHOH, rJiaBHhIM o6pa30M, 6Jiaro.rr;a pH CBOHM MOrHJibHHI<aM .
3Ta KYJibTypa noJiyt:JnJia csoe HanMeHoBaHne no MeCTHOCTH l.JepHHXOBO B YI<panHCI<OH CCP, r.rr;e
B KOHQe XIX n 11aqaJia XX BB . B.B. Xsoă1<0 1 6hIJIH npon3se.rr;eHhI pac1<on1<n (nM llie snepBhie
ony6JIHI<OBaHa pa6oTa o MOrBJibHIII<ax 3Toro Tnna) .
OxsaTbIBaH o6lllnpHym nJIOI.Qa.rr;b , BI<Jimt:JamI.Qym 60JibllIYJO t:JaCTb TeppnTopnn YI<panH­
c1rniî: n Mo11.rr;ascKoiî CCP, a TaKllie 3Hat:JnTeJibHYIO t:JaCTh TeppnTopnn PHP, IIoJibllIH n qacTb
l.JexocJIOBaKHH, 3Ta KYJibTypa Bbl)l;BHraeT li 6y.rr;eT Bhl)l;BllraTh nepe.rr; yt:JeHblMH MHOrOt:JHCJieHHbie
li pa3H006pa3Hble BOnpOCbl . rosopH O reHe3HCe 3TOH I<YJibTyphI, ee OCHOBHhIX 3JieMeHT3X, MeCT3X
ee cpopMnposaHBH, nepno.rr;n3aQHH n ee npnHa.rr;JielliHOCTH I< Toiî, JIB6o HHOH Hapo.rr;HOCTH, MhI 3aTpo­
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Bhillle reorpacpntieCKOH TeppHTOpHH BhI)l;eJIHTb JIOKa.JlbHbie BapnaHTbl 3TOH KYJihTYPhI 2.

3Hat:JHTeJihHhIH BKJia)l; B H3yt:JeHne 3TOrO BOnpoca 6bIJI C)l;eJiaH li .rr;pyrHMH HCCJie)l;OBaTeJIHMH,


cpe,n,n KOTOphIX OTMeTBM HeCI<OJibKO Han6oJiee H3BeCTHhIX HMeH , HaI< H. B. KyxapeHI<O 3, 11. H .
JlHnyllIKHH 4 ' r . E . <t>e.rr;opoB 5 li MHOrne .rr;pyrne 6•
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OH me, JJ.peBHUe 06umame11u Cpeâ11ew Ilpuâ11enp0Bbfl u rrocMepTHOM H3AaHHH pa6oTbI A. A. Crrm-1hrna, rrocBa-
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oHa m e , Ky11bmypa no11eu nozpe6e11uJ1, 1954; oHa me, nozpe6e11uu B ce11e Ilpueo11b110M, B SA, XXII, 1955 r„
Apxeo,wzu'lecKue na.MRmHUKU Cpeâ11ew Iloâ11ecmpoebR cTp . 1 25-1 52; OH me Mozu11b11uKu no11eu nozpe6e11uii
,

B nepeou no110Bu11e I mblCR'leAemuR 11 . 3 „ B « KSIA­ B Bepx11eM Iloâuenpoebe, B KS, 53, 1 954, cTp . 80-85 ;
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474 E. MHTPH 2

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l.ITO He1<0TOpb1e H3 6onee ;::i;aBHHX llOJIO>KeHHB, 01<a3am1rnecH B CBeTe Te11epeuIHHX CBe;::i;eHHii CJIHIIIl<OM
O.D;HOCTOpOHHHMH H ycTapeBIIIHMH, 6bIJIH tiaCThlO OT6porneHhI, Mhl BCe me .D;aJiel<H OT l<OHel.IHhIX
BhIBO.D;OB , c l<OTOphIMH corJiaCHJIOCh 6bi 60JihIIIHHCTBO, eCJIH He Bce HCCJie.D;OBaTeJIH , 3aHHMaIOLQMeCH
H HHTepecyIOLQHeCH 3TOB Hayl.IHOii 11po6JieMOB .
O;::i;Hoii M 3 11pttl.IMH OTCTaBaHHH B 3Toro po;::i;a nccne;::i;o Bamrnx, oco6eHHO B PyMhIHMH, HBJIH­
eTcH, 110 HarneMy MHeHMIO, OTCYTCTBMe apxeoJIOrHl.leCHHX pac1<01101< 1<py11Horo MacrnTa6a, l<OTOpbie
06cJie.D;OBaJIH 6bI O.D;HOBpeMeHHO, JIH60 llOCJie.D;OBaTeJihHO, llOCeJieHHH H MOrMJihHHl<H H HCl.lepllbI­
BaIOLQHe pe3yJii.TaThl l<OTOphlX 6bIJIH 6bI 011y6JIHl<OBaHhl 7• 3To 1103BOJIMJIO 6bI 110.D; .D;HCl<YCCMM,
pa3BepHyBIIIHeCH B01<pyr Haii;::i;eHHOro MaTepttana, 110.D;BeCTM HaytIHYIO 6a3y, Heo6xo,D;HMYIO .D;JIH
.D;aJihHeiirnero 011pe;::i;eJieHHH oco6eHHOCTeii 3TOB l<YJihTYPhI .
B O>KM.D;aHMH llOJIO>KHTeJibHOro pa3perneHHH 3TOro BOllpoca, Cl.IHTaeM llOJie3HhlM coo6LQHTh
Hel<OTOpbie ;::i;aHHhie o He,IJ;aBHO OTl<phlThIX MOrMJihHHKax H 11orpe6eHMHX, l<OTOpbie H3BeCTHhlM
o6pa30M MOryT co;::i;eiiCTBOBaTh pa3BepTbIBaHMIO .D;HC1<yCCMH 110 ;::i;aHHOii 11po6JieMe H B 1<a1<oii-TO
Mepe o6oraTMTh 11po6JieMaTtt1<y 1<yni.Typh1 liepHHXOBO - ChIHTaHa-;::i;e-Mypern B QeJIOM .

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6eHHe c Tpy11011onomeHHeM c 6oraThIM MHBeHTapeM . Ha ocHoBaHMM 3Toii MH QJ OpMaQHH Apxeono­


TeppHTOpHH c. I1H.a;e11eH.a;em�a, Ha yca;::i;i.6e 1<peCThHHMHa HHHOJiae reopre 6bIJIO o6HapymeHO 11orpe-

rttl.lec1<Hii HHCTMTYT ;::i;an y1<a3aHtte o 11poBe.a;eHHH 3.a;eci. c11acaTeJII>HhIX pac1<01101< . Pa60ThI Ha MecTe
6hrnH BhIIIOJIHeHhI Apxeonornqec1<HM MHCTMTyToM B coTpy;::i;HtttieCTBe c K3JI3parnc1<HM HCTOpH­
qec1<HM My3eeM 8.
Pac1<0111<M, 11poH3Be;::i; eHHhie B 3Toii MeCTHOCTH, ;::i;oJI»<HhI 6hrnM, Bo-11epBhIX, ycTaHOBMTh ,
MMeeTCH JIH HaJIHQO e.a;HHHl.IHOe 11orpe6eHMe, rpy1111a 11orpe6eHHB HJIH MOrMJihHHI< H, BO-BTOpbIX,

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no2pe6eHUJJ B l/epHJJXOBCKou KYAbmype, B SA, 3, 1 958, rpynny CbrnTaHa-llepHHXOB, 6yp;yT no)!{aJiyiî: HC'lep­
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6 o HeHOTOpb!X 1'13 3TllX llCCJie)J;OB3TeJieiî ynoMllH3eT npep;BapHTeJibHb!MH o paCHOilH3X MO­
coo6U1eHHHMH

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3 MOrl1JihHI1K B I1H.Ii:ETIEH.Ii:EHU:E l1 norPEEEHI1E B KOKOHh 475

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nonytieHI1H TOtIHhIX ,naHHhI�. KOTOpbie Il03BOJII1JII1
6b1 ycTaHOBI1Th KYJihTYPHhie xp0Honor11qecmi:e 11 ,

IlOCKOJihKY B03MOIBHO, 3THI1tieCKHe paMKI1 HOBOrO


MOrl1JihHI1Ka .
.UnH BbITIOJIHeHI1H ycTaHOBJieHHhIX 3a,na­
Hl1H 6bIJIO npOH3Be,neHO IlHTh pa3pe30B pa3JIHtI­
HOH .Ii:JIHHhI, B TOM tIHCJie ,nBa BO ,nBope O,nttoro
H3 mHTeneH: , r.ne cnyqaH:Ho 6bIJIO o6HapymeHo
nepBoe norpe6eHHe ; ,nBa - Ha coce,nH11x ,nBopax , c
IOIBHOH H roro-3ana,nHOH CTOpOHhl ; H nocne,nHHH
- B ca,n;y TpeThero coce.na, K IOrO-BOCTOKY OT
ne� Boro .
B TetieHHe npou3Be.n;eHHhIX cnacaTeJihHhIX
paCKOTIO!{ 6bIJIO o6HapyllieHO rneCTh norpe6eHHH ,
B TOM tIHCJie IlHTh c TpynonOJIOllieHHeM, a O,Il;HO
- c TpynOCO)J{)l{eHHeM c ypHOH. I1orpe6eHHH
6bIJIH 3aHyMepOBaHbl OT 1 .n;o 6, no Mepe HX
o6HapymeHHH .
HHme .n;aeTcH KpaTKOe onHcaHHe Ka>K.n;oro
H3 norp<!6eHHH B OT,neJihHOCTH ; OTMetiaeTCH IlOJIO­
)J{eHHe KaK KOCTHI<a, TaK H npe.n;111eTOB HHBeH­
TapH, a TaK)J{e H o6pH,D;OBaH CTOpOHa, IlOCKOJlhKV
OHa MOrJia 6bITh BhIHCHeHa .
I1orpe6eHHe 1 . 3To norpe6enHe (puc . 1 ) ,
o6HapyllieHHOe I-Ia rny6uHe 1 , 74 M , co.n;epmuT
KOCTHK pe6eHKa , JieH<aII�HH B BhITHHYTOM nono­
llieHHH Ha cnHHe. KocTHK opHeHTHpoBaH c ceBepa
(ronoBa) Ha ror (HOrH) . 5IMa HMeeT BH.IJ: KOpbITa,
pacrnHpeHHoro H 3aKpyrrre1rnoro y ceBepHoro
KOHI�a H 6onee Y3KOro H .nyroo6pa3Horo - y IO}K­
Horo ; HMa HaMHOI'O .Ii:JIHHIJee KOCTHKa . ITocrre.n­
HHH nonomeH npuMepHO Ha cepe,nnHe, npntieM
OCTaJIOCh ll'll-IOro CB06o,nHoro MeCTa KaK y rOJIOBhI,
TaK H y HOr .nnH MHOrOtIHCJieHHhIX npHHOIIIeHHH.
Ha ceBep OT ronoBhI, no6nH30CTH OT Hee,
6bIJIH HaH:,neHbI ,D;Ba rJIHHHHhIX ropurna : O.!J:HH,
cpa60TaHHhIH Ha Kpyry' H3 rnepoxoBaTOH naCThI '
.n;pyroH:, py<IHOH Bb1pa60TKH, - H3 nopHcToH: .
Ha neBOM nneqe H npe.n;nnetihH Haxo.n;Hnach He6o­
JihIIIaH MHCKa, Bbl,nerraHHaH H3 TOHKOH O,Il;HOpo.n­
HOH rraCThI, rronyqrrnrneii rroc.Tie o6nui:ra cseTJIO­
cepbIH xweT . Y neBoro 6e,npa o6HapymeHa naTepa
H3 cepoii: rJIHHhI , B03Jie KOTOpoii: y HOr Jie}KaJI
c.ne.TiaHHhlll Ha Kpyry rJIHHHHhlll KYBIIIHHtIHK c
TpexnonacTHhIM BeHtIHKOM . OcTarrhHOe npocTpaH­
CTBO, OT HOr .n;o IOlliHOro KOHQa HMhI , 3aHHMaJIH

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476 B. Ml;1TP5I 4

ABa AP)THX rJIHHHHhIX cocyAa, Bh1pa-


60TaHHhIX Bpy1rny10 H3 IIOpHCTOH
naCThI, a TaK}l{e 60JihlllOH rpyrneBHA­
HhIH COCYA H3 CBeTJIO-cepoii naCThl .
B 10ro-BocTOIIHOM yrny HMhI 6hma
HaiiAeHa He6onhrnaH aMcpopa, ycTaHO­
BJieHHaH B 3eMJie ropJibllllKOM BBepx .
'.facTb ropJihIWKa H OAHa py<ma yTpa­
tieHhI eI.Qe B ApeBHOCTH . TynoBo
OAHOrO H3 JieIIHhIX COCYAOB yKparneHO
I<OHHtieCKHMH BhIIIYKJIOCTHMH .
B TOM me rrorpe6eHHH y rrneq
HaiiAeHhl ABe 6pOH30Bbie cp116yJihl c
Pttc. 2. - l1tt.11errett.11elU.\a. IIorpe6eHHe 2. 06�HH BHA KOCTHKa IIOABepHyToii HOIBKOii . B HHBeHTapb
fi HHBeHTapH.
BXOAHT TaKme cpparMeHT KOCTIIHOro
rpe6HH, HOIBHtieK, HrJia, 6ycHHhl H3
cTexnmrnoii rraCThI, TPH xopowo rpa­
HeHHhIX 6ycHHbl H3 cepAOJIHKa, a TaK>Ke
H HeCKOJibKO paKyrneK racTpOIIOAOB .
B ceBepHoii qacTH HMhI HaiiAeHa HHII­
HaH CKOpnyrra., a B norpe6eHHH - OCTaT­
KH KOCTeii HrHeHKa .
Ilorpe6eHHe 2 . HaiiAeHHhIH B
3TOM norpe6eHHH (pHC . 2) I<OCTHI<
JieIBHT Ha nry6Irne 1 ,84 M OT IIOBepx­
HOCTH . Ero op11eHTHpOBKa : ceBepo­
ceBepo-BocTOI< Ha 200°/00 (ronoBa) II
10ro-10ro-3anaA Ha 3400°/00 (Hor11) ; OH
JieIBHT Ha CIIHHe c BhITHHYThIMH BAOJih
TYJIOBH�a pyKaMH . KocTHK np11HaA­
Pac. 3. - l1H.11erreH,L1eH11a . IIorpe6em1e 4.
ne>1mT B3pocnoMy qeJioBeKy . CpeAH
HHBeHTapn 3TOrO norpe6eHH.!l uaiiAeHhI
ABa rJIHHHHhIX, BJIOIBeHHhlX OAHH
B Apyroii, roprnKa, IIOJIOIBeHHhlX B
ceBepHOM yrny HMhI y caMoro qepena,
no6JIH30CTH OT Hero' B QeHTpe ceBep­
HOro KpaH HMhl, HaXOAHJIHCb IIOJIO>I<eH­
Hbie OAHa Ha ApyryIO JIU1CI<a H Tapem<a .
06a cocyAa cpa60TaHhI H3 BhICOI<O­
KatiecTBeHHOH naCThl CBeTJIO-ceporo
QBeTa . B6JIH3H HHX HaxOAHJICH I<OCTH­
Hoii rpe6eHb c noJiyI<pyrnoii pyi:.rnoii .
Ha 6epQOBhlX KOCTHX JieBOfl HOrH
nemaJI I<YBWHH ll3 KatieCTBeHHOH
naCThI , IIOJIYIIHBWeii IIOCJie o6mnra
KpacHo-KnpnHIIHhiii QBeT . B cocTaB
Pac. 4 . - l1H.r:1erreH,L1eH11a. IIorpe6emi:e 6. HHBeHTap.SI BXOAHT TaI<me ll cpparMeHT

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MOrl1JibHl1K B 11H.D:ETIEH.D:EHUE 11 norPEEEHME B KOKOHb 477

n11aCTHHKH , no-BH.D:HMOMy, HO)f(eBoro ne3Birn . IIorpe6eH11e 3 . B 0Tm1q11e oT om1caHHhIX Bhrrne


norpe6emrH:, a TaK)f(e 11 Tex, KOTOpbre 6y;:i;yT omrcaHbI HHme, OHO npe,n;cTaBJIHeT co6oH: norpe6e­
HHe c TpynocommemreM c ypHOH . C11ym11Bw11H: ypHOH cocy.n; Haxo.n;1111CH Ha rny611He 0,50 M II
erue B .n;peBHOCTII 6bIJI pa36HT in situ . B6JIII3H Hero 6bIJIII HaH:,n;eHbI cpparMeHThI pHMCKOH
aMcpopbr 11 xapaKTepHaH .D:JIH IV B. MIICKa . Cpe,n;II nepem)f(eHHhrx r<OCTett He 6bIJIO o6HapymeHo

Ilorpe6em1e 4 . 3rn norpe6eHIIe (pIIc . 3) c TpynononomeHHeM, pacno11omeHHOe Ha rny-


HIIKaKIIX npe,n;MeTOB lIHBeHTapH.

6IIHe 2,30 M, 6bIJIO orpa6neHo 11 HapyweHo erue B .ri:peBHOCTII. PacKonKaMH o6HapymeH cne.n;yro­
IUIIH coxpaHHBIIIHHCH IIHBeHTapb : wepoxoBaTbIH, pa36IITbIH in situ ropwoK, rJIHHHHOe npHCJIIIIJ;e,
KycoqeK )KeJie3a (o6JIOMOK rB03Jl:H ?) , KOCTHHOH rpe6eHb (pHC . 1 2) lI 6ycHHhl B BH,n;e MaJieHbKHX
Jl:lICKOB ll3 CTeKJIOBHJl:HOH naCTbl . 3ac11ymIIBaeT oco6oro BHHMaHHH cpparMeHT CTeKJIHHHOro CTaKaHa,
Hatt,n;eHHbIH B 3anOJIHeHIIll HMbl. 3Ta Haxo,n;Ka, KaK lI HeCKOJibKO cpparMeHTOB MlICOK , IlO-BlIJl:lIMOMy,
6hIJill OCTaBJieHbl rpa611TeJIHMll' HapyrnIIBIIllIMll norpe6eHHe .
IIorpe6eHIIe 5 . HaH:,n;eHHhIH B 3TOM rrorpe6eHHH KOCTHK 11ema11 Ha rny6uHe 2,35 M II oT
Hero coxpaHIIJIIICb in situ JIHIIIb KOCTH HOr : 6e.n;peHHb1e, 6onbwue H MaJibie 6epuosb1e, a TaKme
KOCTH cTynHett . Ilpoq11e KOCTH HBHO TIOKa3bIBaIOT, qTO norpe6eHIIe 6bIJIO HapyweHO H orpa6neHO .
lfa lIHBeHTapH coxpaHIIJiaCb rro.n; JieBOH 6e.n;peHHOH KOCTblO MlICICa H3 cepoH: naCTbl, B03Jie KOTOpoH:
nemanII KOCTII H 3y6b1 HrHem<a . KocTII neBott pyKu OKa3a11uc1> B MIICKe. Kpo111e 3Toro, MOIBHO erue
OTMeTHTb cpparMeHTapHo coxpaHHBIIIHHCH, cpa6oTaHHhIH BpyqHym cocy.n; II3 rrop11cTott nacTbI . B
OCTaBIIIIIHCH nocne orpa6JieHIIH lIHBeI!Tapb BXO.D:HT TaK)f(e : IIOJIHOCTblO coxpaHIIBIIllIHCH KOCTHHOH
rpe6eHb c nonyKpyr110H: pyqKOH, 6ycIIHbl pa3JillqHbIX THTIOB, rJIIIHHHOe npHCJIHIJ;e B cpopMe .D:BOH­
HOro yceqeHHoro KOHyca 11 .n;se paKyrnKH racTpono,n;oB .
Ilorpe6eH11e 6 . 3TO rrorpe6eHIIe (pIIC. 4) HBJIHeTCH IIOCJie,n;HHM cpe,n;II OTKpbITbIX BO BpeMH
pacKOIIOK 1 958 r . ; ero HarrpaBJieHIIe ceBepo-ceBepo-socTOK 600°/00 11 roro-roro-3arra.n; 3600°/00 ,
rny6IIHa 1 ,45 M . KocTHK Jie)f(aJI B BbITHHYTOM IIOJIOIB:eHHH Ha CIIHHe, rrpIIqeM rrpaBaH Hora cnerKa
corHyTa B KOJieHe, JieBaH pyKa corHyTa y JIOKTH lI IIOJIO)f(eHa Ha HlllliHlOlO qacTb llilIBOTa, a rrpaBaH
corHyTa y JIOI<TH rro.n; rrpHMhIM yrnoM II orr11paeTcH Ha JIOI<OTL neBott py1m .
0TMeqaeM, qTo rrpII 3TOM I<OCTHKe He o6HapymeHo HII1<a1<oro HHBeHTapH. Ho B 3arronHeHHII
HMhI HaH:,n;eHbI cpparMeHThI xapa1<TepuoH: .D:JIH IV B . H.3. KepaMHI<H.

IIorpe6eHHH, OIIHCaHHbie Bbillle, He HBJIHIOTCH e,n;IIHCTBeHHbIMll Ha TeppHTOpHH cena


HH,n;eneH,n;eHua . .II.o c11x rrop MhI roBopIIJIH o rrorpe6eHIIHx, pac1<orraHHh1x Ha TeppIITOpIIII Tpex
pa3JillqHbIX, HO coce,n;HIIX yca.n;e6 . 0,n;HaKO II Ha TeppHTOpHH .n;pyr11x, coce.n;HHX c yrroMHHYTbIMll
Bhirne yca.n;e6, 6bIJIH OTI<phIThI paHbIIIe rro.n;o6Hbie me rrorpe6eHIIH. Bce 3TO rrpHBOJl:HT Hac I< BhlBO.D:Y,
qŢO B HaCTOHIUeM c11yqae IIMeeTCH HaJilIIJ;O MOrlIJibHHK, a He rpyrrrra cnyqattHbIX rrorpe6eHIIH.

rrorPEBEHHE B CEJIE KOKOHb (OJITEHHUKHH PAHOH)

Apxeo11orIIqec1<IIH IIHCTHTYT A1<a,n;eMHII PHP 6bIJI ocBe,n;oMJieH , qTo Ha Tepp11Topu11 ce11a


Ko1<0H1>, pacnonm1<eHHoro Ha 6epery rrpy.n;a MocnrrnTH, rrpuMepno B 30 KM Ha BOCTOlt OT OnTeHIIIJ:hI
II 5 KM Ha ceBep OT .Il.ynaH, 6hIJIO HaH:,n;eHo norpe6eHIIe c TpyrrorronomeHHeM, co.n;epmaruee II rrorpe-
6anLHhIH IIHBeHTapb . H3 3Toro HHBeHTapH MeCTHhIM muTeneM Jla3apeM KoHCTaHTIIHOM 6bIJia crra­
ceHa He6on1>rnaH pIIMCI<aH aMcpopa (p11c. 5), I<OTopaH HM )Ke 6bIJia .n;ocTaBJieHa HHCTHTYTY .
Ha MeCTe, r.n;e 6bl11a c;:i;enaHa Haxop;1<a, B Mae 1 958 ro;::i;a HaMII 6bIJIO rrpoII3Bep;eHo 06cne;:i;o­
BaH11e, ycTaHOBHBrnee, qTo rrorpe6eHIIe, Haxo;::i;mueecH B ca;::i;y KpecTbHHIIHa <l>II11Hrra1<e .II.o6pe

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478 B. MHTP5I 6

B:mu:K3, 6hmO CJiy<ciaHHO o6HapymeHo oceHMO 1 957 r. rrpu: KOIIaHHH HMhI . B BhiphrToH: H3 HMhI u:
coxpaHHBmeH:cH BOKpyr Hee 3eMJie 6bmH HaH:.ri;eHbI, rroqTH qepe3 ro.ri;, OCTaTKH KOCTeH qeJIOBeqe­
CI<OrO KOCTHKa H KepaMu:qecKHe <PparMeHTbI H3 cepoH: BhICOKOKaqeCTBeHHOH rraCTbI ; <PparMeHThl rrpu:­
Ha.ri;JiemaT naTepaM, xapaKTepHhIM )J;JIH MaTepu:aJibHOH KYJihTYPhI IV B . H . 3 .
Bce BhrmeH3JiomeHHoe y6em.ri;aeT, qTo B KoKOHb o6Hapy­
1- - - - - - - - -

1
meHo rrorpe6eHHe c TpyrrorroJIO)l{eHHeM . 5IBJIHeTCH JIH OHO O)J;HHoq­
I HhIM HJIH OTHOCHTCH 1{ rpyrrrre rrorpe6eHHH, a MOllieT 6b1Tb ;a;ame
I
K MOrHJibHHKY, 6y.ri;eT ycTaHOBJieHO .ri;aJibHeH:mHMH apxeoJIOrHqeCKHMH
paCKOIIKaMH .
CrraceHHaH aM<Popa, cpa6oTaHHaH Ha Kpyry H3 KaqecTBeHHOH
nacThI c rrpu:Mecbro H3BecTHHKa, o6ommeHa .ri;o KpacHo-Ku:prru:qHoro
QBeTa, IIOBepXHOCTb me ee IIOKpbITa TeMHO-KpaCHhIM aHro6oM,
MecTaMH yHu:qTomeHHhIM . TyJioBo aM<Pophr u:Mecr KOHu:qecKyro
<PopMy, a ropJiblillKO - QHJIHH,!l;pu:qecKyro, rrpu:qeM OT IIOCJie.ri;Hero
coxpaHu:nacb TOJibKO HHlliHHH qaCTb, OCTaJibHa.H me H 'o6e pyqKH
6hrnH pa36HThr H yTepHHhI eIQe B .ri;peBHOCTH. B BepxHeH: qacTH
cocy.ri;a BH)J;HhI cne.ri;hr, r.ri;e Haxo.ri;u:nu:cb pyqKu: . Bbrcorn cocy.ri;a
B HaCTOHIQeM ero BH)J;e paBHa 0,280 M .
*

BcH KepaMHKa, HaH:.ri;eHHaH KaK B MOru:nbHHKe B I1H.ri;erreH­


.ri;eHQe, TaK H B KOKOHCKOM rrorpe6eHHH, no CBOeMy TexHu:qecKOMY
o<PopMneHHIO H COCTaBy naCTbI MOllieT 6bITb pa3.ri;eneHa Ha qeTbipe
KaTeropu:u: :
a) KepaMu:Ka, cpa6ornHHaH BpyqHyro H3 rropu:cToH:, oqeHb
Hequ:cToH: rraCThI . Cpa6oTaHHhre TaKHM crroco6oM rnu:HHHhre cocy.ri;hr
6bmH o6HapymeHbI B pa3JIHqHbIX rrorpe6eHHHX MOrHJibHHKa B
PHc. 5 .
- I1H.ri;erreH.ri;e1ru;e, B qacTHOCTH, B rrorpe6eHHH 1 . Ha ABYX H3 3THX
<Popa H3 cnyqafilrn OTHphIToro
KoKOHb. PHMCHaH aM­
3K3eMIIJIHpOB cne.ri;yeT OCTaHOBHTbCH : O)J;HH H3 HHX c HeCKOJibKO
rrorpe6eHHH B KOHOHb.
BhIIIYKJihIMH CTeHKaMH HMeeT B BepxHeH qaCTH qeTbrpe BhICTyrra
(pu:c . 6/ 1), a .ri;pyroH: - QHJIHH,!l;pHqeCKOH <PopMhl, c BepTHKaJibHhlMH
cTeHKaNm u: co cnerKa BhirHYThIM Hapymy BeHqu:KoM. Konu:qecTBeHHO 3Ta 1<aTeropHH cocy.ri;oB
rrpe.n;cTasneHa B Moru:nbHHKe cna6o . Bce me MhI .ri;yMaeM, qTo HanHqHe u:x B rrorpe6eHu:Hx MomeT
HMeTb 6onee rny60KOe 3HaqeHu:e, qeM 3TO MOmeT IIOKa3aTbCH Ha rrepBbIH B3rJIH)J;, II03TOMq Mhl eIQe
BepHeMCH r< 3TOMY KYJihTypHo-u:cTopttqecKOMY acrreKTY .
6) KepaMHKa BTOpOH KaTeropHH COCTOHT H3 cocy.ri;oB, cpa6oTaHHhIX Ha roHqapHOM Kpyry
H3 KaqecTBeHHOH, xopomo OTMyqeHHOH TOHKOH naCTbI CBeTno-ceporo QBeTa . KaK c TOqKH 3peHHH
<PopMbI, TaK H c TOqKH 3peHHH KOnu:qecTBa KepaMHKa 3TOro THIIa B rrorpe6eHHHX rrpe.ri;cTaBneHa B
6oJibillOM KOnu:qecTBe, rrpeBbIWaH BCe rrpoqu:e BMeCTe B3HTbie . Cpe.ri;u: OT)J;eJibHhlX <PopM MOlliHO
OTMeTHTb naTepbl-MHCKH (pu:c . 6/2), qamKH, MHCKH H ropmKH, HHOr.ri;a rpymeBH)J;Hbie (pu:c. 6/3) H
.n;pyroH: <PopMhI .
B) B TpeTbIO KaTeropu:ro I<epaMHKH BXO)J;HT cocy)J;hI, cpa60TaHHbie Ha Kpyry, HO H3 naCThl
c rrpu:MeCbIO .ri;peCBhI, BCJie)J;CTBHe qero OHM Ha OIQYIIh KamyTCH mepoxoBaTbIMH (pHC . 6/5) . 3Haqu:­
TeJibHaH qacTb HaH:.ri;eHHhIX B norpe6eHu:Hx ropmKoB Bh1.ri;eneHa H3 TaKoro po.ri;a nacThI . Cocy.ri;h1 H3
TaKOH naCThI, cpa6oTaHHbie HHaqe, BCTpeqaroTCH oqeHb pe.ri;Ko .
r) l.JeTsepTyro H rrocne.ri;HIOIO KaTeropu:ro KepaMHKH, o6HapymeHHOH B MOrHJibHHKe B
HH.ri;erreH.ri;eHQe u: B KoKOHCKOM rrorpe6eHHH, rrpe.ri;cTaBnHcr co6oro KepaMHKa pHMCKOH Bhr.ri;enKu: .
0THOCHIQHeCH K 3TOH KaTeropHH cocy)J;hl cpa60TaHhl H3 OTHOCHTeJibHO O)J;HOpO)l;HOH naCThI, co,n;ep-

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479

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PHc. 6 .- 1 , cocyg c 'leThiphMH Bhiny1<nocTHMH, cpa6oTaH BPY'IHYJO H3 nopHcToll: MaCChI ; 2, MHc1<a-naTepa


(norpe6eHHe 1) ; 3, rpyil!eBH)J;HhIH cocyg, cpa6oTaH H3 cepoll: naCThI (norpe6eHHe 1) ; 4, rJIHHHHhIH I<YBIIIHH'!Hr:
c TpexnorraCTHhIM BeH'IHI<OM (rrorpe6eHHe 1) ; 5, cocyg H3 rpy6oll: rraCThI (norpe6eHHe 1 ) ; 6, rJIHHHHhIH I<YBIIIHH
(rrorpe6emre 2).

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480 E. Ml1TP.H 8

:>Ka�eă HHorp;a 1<ycoq1rn cmop;hI, a HHorp;a rrop; aHro6oM KycoqKH TonqeHoro �e6m1. Cocyp;hI
o6o:>K:>KeHbI IIOllHOCTblO H paBHOMepHO p;o KpaCHO-KHprrHqHoro QBeTa, a CHapy:>KH IIOKpbITbI aHro-
6oM TeMHOKpaCHO-KHpIIHqHoro QBeTa, IIOKpbIBaIO�HM BCIO IIOBepXHOCTb (n1160 6onnwy10 ee qacTb)
cocyp;a . Cpep;11 cocyp;oB TaKoro THrra 1\10:>KHO on1eTHTh KYBWHHqHK c TpexnorracTHhIM BeHqHKOM
H3 rrorpe6eHHH 1 (pHC . 6/4) H KYBWHHqHK H3 rrorpe6eHHH 2 (pHC . 6/6) . Ilocnep;HHH BOCIIpOH3BO)J;HT B
rnHHe HeKOTOpb1e o6biqttbie p;nH IV B .
• • •t• -
• . . . - . . - . . - -.�·;..:.·---
- - . - ·
H . 3 . cpopMhI MeTann11qecKHX cocyp;oB .
KpoMe HMx, yrroMHHeM TaK:>Ke He6onh­
o w11e rnHHHHbie aMcpOpbI, HMeIO�He
HeKOTOpbie 06�11e c KYBWHHaMM qep­
ThI ; TaKHe aMcpOpbl o6Hapy:>KeHbl B
06e11x MeCTHOCTHX - KaK B HHp;erreH-
p;eHQe, TaK H B KoKOHh .
Ilonarael\1, qTo qacTh Kepa­
() o MHKM, o603HaqeHHOH BbIWe KaK Kepa­
MHKa (( pHMCKOH Bbipa60TKH », Bbipa-
I 6oTaHa B ceBepHOM IIop;yHaBne B
I
I
MeCTHbJX MaCTepCKHX, TaK KaK OHa
I HMeeT MHoro o6�ero c rrpoqeă xapaK­
I TepHcii p;nH IV B . H . 3 . KepaMHKOH H3
- . · · ·* . . ceBepHbIX rrp11p;yHaHCKHX o6nacTeH .
0TKpbITbIM OCTaeTCH BOIIpOc OTHOCH­
TenbHO aMcpop , KOTOpbie MOrnH 6bITb
3aBe3eHbI H3 pHMCKOH HMIIepHH, HO
BpHp; nH 3TO MO:>KHO CKa3aTb 060 Bcex
I

�.,.. aMcpopax, qTo :>Ke KacaeTcH 3aBe3eH­


I
HhIX, TO OHM, IIO-BH)J;HMOMY, IIpOHCXO­
I
I )J;HT H3 pa3HbIX MeCT .
I
2 _J 3 Cpep;11 HHBeHTapeă rrorpe6e­
_ _ _ _ _ _ _

HHH MOrHnhHHKa B HHp;erreHp;eHQe


PHc. 7. - I1HAeneHAeHD;a. I . KOCTHHOH rpe6eHb (rrorpe6eHHe 4) ; 2, OTMeqaeM TaK:>Ke KOCTHHOH rpe6eHb ,
6poH30BaJI qm6yna c IlOAOrHyTOil HO)f{I{OH (norpe6eHHe 1 ) ; 3, 6poH-
30BaJI npllmKa c nJiaCTHHKOH, HaHAeHHaJI KpeCTbl!HaMH B OAHOM 6pOH30Bbie cp116ynbI H 6pOH30BYIO
norpe6eHHH. rrpH:>KKY . Bce OHM xapaKTepHhI p;nH
3TOH KymTypHOH rpyrrrrhI .
KocTHHOH rpe6eHh 113 rrorpe6eHHH 4 (p11c. 7/ 1) m�1eeT p;Be ocHOBHbie qacTH : co6cTBeHHO
rpe6eHb M pyqKy ; rpe6eHb, COCTOH�HH H3 weCTH cerMeHTOB c 3y6bHMH, 3aKperrneH B pyqKe, COCTa­
BneHHOH H3 p;Byx rronyKpyrnhIX KOCTHHbIX rrnaCTHHOK, CKperrneHHbIX Me:>Kp;y co6oă weCTblO 6poH-
30BbIMM 3aKnerrKaMH, rro op;Hoă Ha Ka:>K)J;hIH cerMeHT . CBo6op;Hbie :>Ke rrpocTpaHCTBa Me:>Kp;y o6eHMH
rrnacTHHKaMH OT KOHQa cerMeHTOB H KpaH pyqKH 3arrom-1eHbI e�e O)J;HOH KOCTHHOH rrnacTHHKOH,
CKperrneHHOH CHapy:>KH p;pyrHMH TpeMH 6pOH30BbIMH 3aKnerrKaMH .
I'pe6HH TaKOI'O THIIa H3BeCTHh.I KaK B MOI'HllbHlU<ax 9, TaK M Ha HeKOTOpbIX IIOCeneHHHX •

.IJ:pyrHM xapaKTepHbIM p;m:c 3TOro MOrHnhHHKa 3neMeHTOM HBnHeTCH 6pOH30BaH cp116yna 10


c p;nmrnoă )J;BYCTOpOHHeH rrpy:>KHHOH c IIOp;BepHyTOH HO:>KKOH ; IIOp;BepttyTaH qaCTb COCTaBllHeT
p;ep:>KaTenh p;nH arpacpa, oxBaTbrnaro�ero HO:>KKY cp116ynhI (p11c . 7/2) .

9 Radu Vulpe, Izvoare . . . , crp . 299 H PHC. 3 1 8/2 1° CxomHe ::mseMnJIHpbI y P. Bynrre, yK. co<J . ,
(c HeKOTOpb!M OTJIH'!HeM) . crp . 307-308, pHc. 328/3 H 329/1 -3 . ,Upyrne cxm1rne

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9 MOrHJihHHK B HH.IJ;ETIEH.IJ;EHUE H norPEBEHHE B KOKOHh 481

BpoH30BaH npm1rna c npHMoyroJihHOH IlJiaCTHHHOH (pttc. 7/3) , HaiiAeHHaH KpecThHHaMH B


cnytrniiHo OTKphITOM norpe6eHHH, AOilOJillHeT PHA rnaBHhIX npe.a;MeToB H3 o6HapymeHHhIX norpe-
6aJihHhIX HHBeHTapeii.
KaK no norpe6a.JlhHOMY o6pHAY - TpynononomeHHe H TpynocommeHHe B c. l'lHAeneHAem�e
H OAHO JIHIIIb TpynonOJIOllieHHe B OAHHOqHOM KoKOHCKOM norpe6emm - TaK H no BCeMy CBOeMy
HHBeHTapHOMY MaTepmmy, Haq1rnaH c KepaMHKH H KOHqaH MeTaJIJilfqecKHMH , KOCTHHhIMH H CTeKJIHH-
1-IhIMH H3AeJIHHMH, a TaKllie H no OTAeJihHhIM 06pHAa1'1 (HanpHMep, pa3JIHqHhie IIpHHOIIIeHHH B BHAe
IlHlQH) MOrHJihHHK B l'iHAeneHAeHI�e c IlOKa OAHHOqHhIM norpe6eHHeM B KoKOHh TIOJIHOCTI.IO BKJIIO­
qaJOTCH B rpynny MOrHJihHHKOB , H3BeCTHhIX noA Ha3BaHHeM CbrnTaHa-Ae-MypeIII - CnaHQOB .
3Ta KYJihTypHaH rpynna, B CBOIO oqepeAh, TeCHO CBH3aHa c qepHHXOBCKOH KYJihTypoii.
c TOqKlf 3peHHH xpOHOJIOrHqecKOH o6e 3TH HaxOAKH He npeACTaBJIHIOT HHKairnx TPYAHO­
CTeii : no CBOeMy yllie ynOMHHYTOMY HHBeHTapHOMY MaTepHa.Tiy o6e OTHOCHTCH K IY B. H.3.
HaM KallieTCH, qTo BOnpoc 3THHqecKOH npHHaAJiemHOCTH 3THX MOrHJibHHKOB, BO BCHKOM
cnyqae AJIH pyMhIHCKOH TeppHTOpHH, HaqHHaeT BhIHCHHThCH. Ilo Bceii BepoHTHOCTH, OHH MOrJIH 6hI
6bITb OTHeCeHhl I< roTCKHM IIJieMeHaM , o6HTaBIIIHM B TeqeHHe I\' B . , B qacrHOCTH, Ha TeppHTOpHH
MemAy KapnaTaMH H HHmHHM IloAyHaBheM
Ho H3 noApo6Horo paccMOTpeHHH HHBeHTapHoro MaTepHana BhITe1<aeT, qTo , KpOMe 3THX
HapOAHOCTeii, npeACTaBJIHIOlQHX co6oii IlOJIHTHqecKHH rOCilOACTBYIOlQHH ::>JieMeHT' MOlliHO OTMe­
THTh H 3JieMeHT JIOI<aJihHhIH, aBTOXTOHHhIH . MecTHoe HaceneHHe o6HTano, no-BHAHMOMy, Ha TOH
}l{e TeppHTOpmI, npeACTaBJIHH co6oH: OT.IJ;eJihHbie (< OC'fpOBI<H », HO BeChMa B03MOlliHO, qTO qacTb ero
IIpHCOeAHHHJiaCb }{ rOTaM H npomHBaJia B HX cpe,ue, H l't10llieT 6hITh, HaXOAHJiaCb y HHX B ycnymeHHH.
ApxeonorHqecI<HM noATBepmAeHHeM TaiwH: Toq1<H 3peHHH HBJIHeTCH HaiiAeHHhIH B norpe6eHHH
10 c TpynononomeHHeM B Cnam�OBCKOM MOrHJihHHKe, OTHOCHIQe111cH I< TOMY me BpeMem1 , reTo­
AaKHHCKHH cBeTHJI»HHK-KYPHJihHHQa B xapaKTepHoii Amr MOrHJihHHKOB IY B . apxeonorHqec1<oii
cpeAe11 • HeAaBHHe HccJieAOBaHHH H OTKphITHH Ha pyMhIHCKOH paBHHHe npHBeJIH K HaXOAKe B
)KH.TIHlQHhIX 3eMJUIHKax MHOroqHcJieHHhIX cBeTHJihHHKOB-KYPHJihHHQ III-IV BB . H . 3 .
Mhl nonarae111 , qTo HccneAOBaHHH AOJilliHhI npoAoJimaThCH B 3TOM m e HanpasneHHH AJIH
:meHTyaJibHOrO ycTaHOBJieHHH HOBhJX MaTepHaJibHhIX acneKTOB KaK aBTOXTOHHOro HaceJieHHH, TaK
H MHrpHpOBaBIIIHX HapOAHOCTeii, HeCMOTpH Ha TO , qTO B HaCTOHIQee Bpe11rn Mbl He pacnoJiaraeM
12
TaKHMH neocnopHMhIMH H y6eAHTeJihHhIMH AaHHhIMH, KaKHe HMeIOTCH B CnaHQOBe .

B norpe6emrn 1 MOrHJihHHKa B HHAeneHAeHQe 6hIJIH HaH:AeHhI H TPH rmrnHHhre, cpa6oTaH­


Hhie OT pyKH cocyAa .
0AHH H3 HHX CAeJiaH H3 nopHCTOH, oqeHb ueqHCTOH naCTbl (pHC . 6 / 1 ) . KaK HapylliHaH, TaK
H BHyTpeHHHH ero CTOpOHa HMeIOT 11rnoro HepOBHOCTeii, a Ha HeKOTOphIX qacTHX CJieAhl AhIMa . Ero
cTeHKH HeMHOro BhIIlYKJibI, AHO pOBHOe, CJ1er1<a npocpmrnpyIOIQeecH Hapylliy , a BepXHHH qacTb
TyJIOBa y1<pa11IeHa qeThlpbMH KOHycoo6pa3HhIMH, HeCKOJibKO npHilJIIOCHYThIMH BhIIlYKJIOCTHMH,
1<0Hqm< )He yTOJIIQeHHhIH H cnerKa BhIBepHyThIH Hapymy . CocyA He HMeeT pyqe1< , BhICOTa ero
0 , 1 10 M, AHaMeTp AHa 0,060 M, BeHqHKa - 0,070 M . KaK AHO, TaK H BeHqH}{ CJier1<a OBaJihHOH <iJopMbl .
CocyA Ta1<oro THna H3BecTeH yllie B IV B . H . 3 . ; OAHH TaKOH 3K3eMnmip 6bIJI HaH:AeH B norpe6eHHH
13
40 N1.0rHIIhHH1<a B CbIHTaHa-Ae-Myperne •

B reTo-,a;aKHHCKHX noceneHHHX BTOporo nepHOAa mene3a cocyAhI TaKoro THna H3BeCTHhI


Hapn,n:y c reTCKOH qaIIIKOH-CBeTHJihHHKOM , c KOTOpOH OHH HMeIOT MHOro CXOAHOro .

3I<3eMnJIBpb! 113 311MHl1411, rp3p;l1ll!TH , M)'H4errynyil. rate privind istoria Romîniei, Eyxapec-r, 1 954, I , crp.
11 IlO.f!Hb! H3XO)J;.f!TCH B I'ocyp;apCTBeHHOM �ly3ee 1 05-1 1 8 .
12

11 B .
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Muntenia în secolul al N-lea e.n., B Studii şi rcfe· 5314 H3 CTp . 29 1 .

Jl c. 91l
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482 li. Ml1TP.H 10

Hume MbI orpaHUllUMCH mnuL y1<a3aHueM HecKOJILKUX MeCTHOCTeii B pa3JIUl!HbIX o6JiaCTHX


.[(aKUU, llT06bI ,[(OKa3aTb pacrrpOCTpaHeHHOCTb 3TOro Tuna, O,[(HaKO 6e3 rrepel!UCJieHirn Bcex 3K3eM­
IIJIHpOB 3Toro TUIIa IIO MeCTY ux HaxO:>K,[(eHUH .
TaK, K ro ry O T KaprraT, B Kp3caHu 1 4 , B cJioe reTcKoii KYJihTYPhI 6bm Haii,[(eH cocy):( TaKoro
me Tuna, HO c IIOllTU BepTUKaJihHbIMU cTeHKaMU, yKparneHHbIMU BbIIIYKJIOCTHMU B BU,[(e yceqe1rnoro
KOHyca ; HaJIUl!Ue TaKoro me cocy,[(a OTMel!aeTCH rrpOU3Be,[(eHHbIMU 3a IIOCJie,[(Hee Bpel\rn paCKOII­
KaMU Ha KpyrrHOM reTO-,[(aI<uiicKoM rroceJieHuu y c. IIorrernTU 15 Ha p . Ap):(mern (MyHTeHcKaH paB­
HUHa) . HccJie,[(oBaTeJIHMU Pa):(y li EKaTepuHoii ByJirre 6hmu naii,[(eHbI MHOroqucJie1111b1e rro,[(06nb1e
cocy):(hI B reTo-,[(aKuiicKoM oppidum B IloHHe 16 Ha p . CepeT B Hm1rneii MoJI,[(OBe, l!To ,[(OKa3bIBaeT
rrpucyTCTBUe 3TOro Tuna Ha BOCTOl!HOM CKJIOHe KaprraT.
TaKoii me cocy):( o6napymeH y reTO-,[(aI<OB u Ha BnyTpeHHeii cTopoHe KaprraTcKoii ):(yru .
17
TaK, OH OTMel!eH K. Xope,[(TOM rrpu paCKOIIKax B Cep . reopre-Be,[(exa3a u M . MaKpH B reTO­
18 •
,[(aKUHCKOM rroceJieHuu y Aprrawa
K Toii m e KaTeropuu OTHOCUTCH cocy):( U 3 AJiytt):(>«eHu BeHrepcKoii aBTOHOMHOii 06Jiacn1,
CO,[(epmaBIIIUH He60JibllIOH KJia,[( pHMCKUX ,[(eHapueB BpeMeH pecrry6JIUKU 19•
He):(aBHO TaKoro me Tuna cocy):( 6bm Haii,[(eH 0KTaBuaHOM cPJIOKa B ,[(aKHHCKOM KOMIIJieKce
y .[(eBbl B nyHKTe, UMeHyeMOM « "t.!eTaTH-.[(eBeii » 20 •

KoHel!HO, rrpu 6oJiee TI.QaTeJihHhIX pacKOnKax KOJIUlleCTBO cocy):(oB TaKoro Tuna MOrJio
6bI 3Hal!UTeJibHO B03paCTU, o6oraTHB Halll CIIUCOK u ):(pyruMll MeCTHOCTHMU . Ho Mbl CllUTaeM , l!TO
B HaCTOHI.QUH MOMeHT rrepel!UCJieHHbie rrpuMepbl HBJIHIOTCH ,[(OCTaTOl!HO y6e,[(HTeJibHbIMH .
qT06bI ,[(OKa3aTb, l!TO ynoMHnyThIH HaMU TUII cocy,[(a rrpO,[(OJI>KaJI Cyll.\eCTBOBaTb y reTo ­

I-III
,[(aI<OB c JiaTeHcKoro rrepuo,[(a BnJIOTL ,[(O IV B . H .3 . , Heo6xo,[(UMO ycTaHOBHTL ero HaJIUl!He u B MaTe­
puaJibHOH KYJihType cBo6o):(HbIX ,[(aI<OB BB . TaK KaK MaTepHaJihHaH KYJibTypa 3THX Hapo):(­
HOCTeii B yKa3aHHYIO 3IIOXY ,[(O HaCTOHI.Qero BpeMeHU eI.Qe MaJIO U3BeCTHa, rrpocJie,[(HTb pa3BUTUe
3TOro pO,[(a KepaMHI<U B TerrepernHeii CTa,[(UH UCCJie,[(OBaHUH He rrpe,[(CTaBJIHeTCH B03MO>HHblM . Ho
no Mepe Toro KaI< UMeIOI.QHeCH B Hall1eiv1 pacnop11meHUU CBe,[(eHH.fl 6YAYT pacrnupHTbCH li YTOllHHTbCH
(B l!aCTHOCTU, u B OTHOIIIeHUU KYJILTYPbI CB060,[(HbIX ,[(aKOB 21, HaxO,[(UBIIIHXCH BHe rrpe,[(eJIOB
pUMCKOH rrpoBUHI:�uu), MO>KHO He COMHeBaTbCH B IIOJIO:>KUTeJibHOM pellleHlm Bbl,[(BUHYTOro Borrpoca .
B 3TOM OTHOIIIeHUU Hamu O>KH,[(aHHH IIO,[(TBep>H,[(aIOTCH HCHbIM u y6e,[(HTeJibHbIM apxeo­

IV
JIOrHlleCKUM ,[(OKyMeHTOM : reTO-,[(aKuiicKoii « l!arnKoii-cBeTUJibHUKOM », Haii):(eHHOii B CrraHI.J;OBCKOM
MOrUJibHUKe li ,[(aTupoBaHHoii B .H .3 .
Mem;zy rrpol!uM, ycTaHaBJIUBaeMaH HaMH Me»<:):(y o6ouMH 3THMH TunaMu KepaMUKU CBH3b
,[(aJieKO ne cJiyllaiina . 06a OHU UMeIOT MeCTHOe npoUCXO:>K,[(eHue u IIOJib30BaHue, 3Ha'-IHTeJibHO

H I. Andrieşescu, Piscul Crăsani, B ARMSI, cepllii 20


lfmpopM31.\IUI noJJy'leHa JJH'IHO . . B Mitrea, B Oma­
III, crp. 12, puc. 19 H 20 (crp. 37-38) ; Ion Nestor, giu lui Constantin Daicoviciu, r.n:e paccMaTp1rnaeTCll
D er Stand der Vorgeschichtsforschimg in Rumănien, 3Ha'!eHHe cocy.n:oe TaKoro THna.
21
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17 K. Horedt, Aşezarea de l a Sf. Q heorghe­ Kiev », I, 1947, crp. 1 1 1 H cJJ. H BKJJ. 1 /9 ; M.
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18 M. Macrea, Şantierul arheologic Caşolţ-Arpaşul do poznania epoki cesarstwa rzymskiego poludniowow­
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11 MOrIUlhHI1K B I1H.IJ;ETIEH.IJ;EHU:E I1 norPEEEHI1E B KOKOHh 483

6onee ,n:aBHee, lJeM 3TO MOlliHO npe,n:nOJIOllil1Th H a nepBbIH B3rm1,n: . c 3TOH TO'IKH 3peHHH HaM KallieTCH
BeCbMa 3HaMeHaTeJihHbIM TOT q:>aKT' 'ITO B He,n:aBHO OTKphITbIX norpe6eHHHX c TpynoCOllillieHMHMH B
Eb1pcewrnx (BpaH'leBcKaH HM3MeHHOCTh Ha roro-3ana.n:e Mon,n:OBbI) 6bIJIO ycTaHOBJieHo HaJIH'lHe

VI
KaK Henocpe,n:cTBeHHoro npoTOTHna qarnKH-cBeTHJihHHKa, TaK H cocy,n:a c BbIIlYKJIOCTHMH. Ecn11
yqecTh, 'ITO 3TOT MOrMJihHHK OTHOCHTCH K B . ,n:o H .3 „ npoRcxolli,n:eHHe o6eMx 3THX cpopM MO)l<HO
npocne,n:HTb no MeHhrneiî: Mepe .n:o raJihlIITaTcKoiî: 3noxM .
"l!To KacaeTCfl 6b1pce1IITCKMX HaXO.IJ;OK, TO OHM HMelOT .IJ;JIH Hac M MHOe 3HalJeHHe : OHM .IJ;OKa-
3b!BaIOT, KpOMe Bcero npoqero, 'ITO qarnKa-cBeTMJihHHK H cocy.n: c Bb!Il)'KJIOCTHMM MMeJIH M o6pH,n:O­

IV B .H .3 . ,
BOe Ha3Ha'leHMe B norpe6emm, r.n:e OHM 6hIJIH 3axoponenh1 . Te llie 06pH,n:b1 npaKTMKOBaJIMCh H coxpa­
HMJIHCh B MOrHJihHMKe c TpynonoJio)l{eHHeM t.ITO MOrno HMeTh MecTo JIHIIIh npH nocpe,n:cTBe
MeCTHOro uaceneHHH.
MorHJibHHK B HH,n:enen,n:enu:e H KoKOHCKOe norpe6eHHe ,n:anH HaM, so-nepBbIX, noso.n:

IV
IlOCTaBMTh na o6cy)l(,n:eHHe Bonpoc o B03M0)l(HOCTM M.IJ;eHTHcpHKaU:HH BTOpoiî: cpopMbl KepaMMKM,
ycranaBJIHBarnm;eiî: M ,n:oKa3bIBarom;eiî: cym;ecTBOBaHMe MeCTHoro naceneHMH B Teqen11e B . H .3 „
H , BO-BTOpbIX, IIOKa3aTh, 'ITO MHrpHpyIOm;He Hapo,n:HOCTH HaxO,n:HJIMCh rro.n: H3BeCTHbIM BJIMHHMeM
MeCTHOro HaceJieHHH, o6oram;aH KaK CBOlO MaTepHaJihHyro, TaK M ,n:yxoBHYlO KYJihTYPY .
Cne,n:yrom;aH pa6oTa, n;enh KOTopoiî: M3Y'lHTh M o6cne,n:oBaTh B O BCeM ee o6 neMe neIIHyro
KepaMHKy, naiî:,n:eHHYlO B MOrMJihHHKax THIIa CbIHTaHa-.n:e-Mypew - CnaHQOB, HBHTCH HOBbIM
BKJia.IJ;OM B M3yt.IeHHe JIOKaJihl-lbIX BapHaHTOB qepHHXOBCI<OH KYJihTYPbI, KaK HX Ha3bIBaeT
M. A. T11xaH0Ba . 06e paccMOTpeHHbie Bb1we cpopMbI cocy,n:os rrpe,n:cTaBJIHlOT co6oiî: n;emme
yKa3aHMe.

E. MMTP5i

:11 •

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PONTISCHE GURTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF
(VI.-VI I.Jh. u. Z. )

Eine ki.irzlich in Cipău gefundene Gi.irtelschnalle mit Adlerkopf client als


Ausgangspunkt fi.ir die Untersuchung dieses Typus, der wegen seiner kennzeich,
nenden Form, wegen seines ausgedehnten Verbreitungsgebietes und der wert,
vollen verwendeten Rohstoffe (Silber, Gold, Almandine usw.) besondere Beach,
tung verdient. '\ii enn auch derartige Gi.irtelschnallen wiederholt als Einzelsti.icke
veroffentlicht wurden, liegt bis jetzt keine fassende Arbeit liber diese Schmucb
sti.icke vor. Aus cler Untersuchung des Verbreitungsgebietes der Gtirtelschnallen
mit Adlerkopf geht unzweifelhaft hervor, da13 ihr Herstellungszentrum in der
Krim lag, von wo sie in Einzelexemplaren nach Norden bis an die Ostseekuste
und nach W esten bis an die TheiB gelangten.
Die Sti.icke aus ltalien und Spanien wurden in die vorliegende Unter,
suchung nicht einbezogen, da sie trotz ihrer gleichen Zeitstellung und einer
gewissen U bereinstimmung in der Form, einen anderen Typus aufweisen und
anderen Herstellungszentren angehoren. Aus diesem Grunde wurden die hier
behandelten Gi.irtelschnallen mit Adlerkopf unter cler Bezeichnung « pontische
Gi.irtelschnallen » zusammengefaBt. Das Fundverzeichnis mit 42 Exemplaren aus
1 9 Fundorten erhebt keinen Anspruch auf Vollstăndigkeit. Ausfohrlicher wurden
die bisher unveroffentlichten Fundsti.icke von Cipău und Fundătura beschrieben,
sowie einige Schnallen, die wegen ihrer Form und Zeitstellung besonderes Inte,
resse bieten. Geographisch verteilen sich die Fundorte dieser prunkvollen Erzeug,
nisse cler pontischen Goldschmiedekunst auf folgende Gebiete : Transilvanien,
TheiBgebiet, Ostseegegend, Ukraine, Krim und Kubangebiet (Abb. l ).
Im AnschluB an die Fundliste cler Gtirtelschnallen mit Adlerkopf sollen
folgende Fragengebiete kurz oder ausfohrlicher erărtert werden : Verbreitungs,
gebiet, Entstehung, typologische Gliederung und Entwicklungsreihe, Datierung,
W erkstătten und schlie13lich ihre ethnische Zuweisung.

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486 M. RUSU 2

BESCHREIBUNG DER FUNDE

TRANSILVANIEN (Rumănische Volksrepublik)

1. Cipău , Rayon Luduş, Region Cluj (Abb. 2-3)

Im Herbste des Jahres 1 953 wurde am Rande cler Gemeinde Cipău, auf
dem Flurteil « Gîrle », in cler dortigen Sandgrube, ein menschliches Skelett entdeckt,
neben dem die nachstehend beschriebene Gi.i.rtelschnalle gefunden wurde 1 . Das

Moskau
o

Abb. 1 . - Verbreitungskarte der pontischen Gurtelschnallen mit Adlerkopf.

Skelett lag in 1 ,50 m Tiefe auf dem Rucken und wies ki.i.nstliche Schădeldeforma�
tion auf. Sonstige Beigaben wurden den Angaben cler Entdecker nach nicht gefunden.
Die Knochen sollen ziemlich gut erhalten gewesen sein ; als cler Verfasser, einige
Tage nach cler Freilegung des Grabes den Fundort besichtigte, fand er nur
noch einen Teil des Stirnbeins vor, mit deutlichen Anzeichen kiinstlicher
Schădeldeformation, sowie Bruchsti.i.c ke cler Rohrenknochen, die erkennen lieBen,
daB die bestattete Person ein Ji.i.ngling oder eine Frau gewesen sein muB. Andere
Beobachtungen konnten nicht mehr gemacht werden. Die ungefăhre Lage des

1 Die Schnalle wurde von P. Bama aus Cipău i.iberlassen, wobei er sie dem Verfasser dankens­
entdeckt und von Nicolae Vlassa erworben und dem werterweise gleichzeitig for die Veroffentlichung zur
Archăologischen Museum in Cluj geschenkweise Verfogung stellte. lnventarnummer IN 7893.

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3 PONTISCHE Gi.lRTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 487

Grabes ist aus clem Grabungsplan ersichtlich, cler im vorlăufigen Bericht liber
clie Grabungen in Moreşti for clas Jahr 1 954 veroffentlicht wurcle. Bei cliesem Grab,
sowie um anclere, clie an cler gleichen Stelle 2 freigelegt wurclen, hanclelt es sich
um Grăber, die innerhalb einer Siedlung aus clem VI. Jh. vom Typus Moreşti

Abb. 2 . - Cipău (2/3).

gelegen waren ; der eigentliche Frieclhof clieser Siecllung liegt jedoch einige hunclert
Meter weiter siicllich.
Schnalle aus gegossenem Sil ber mit annă hernd quadratisc her Sc hnallenplatte
(5 ,00 X 5 ,50 cm). Aus der riickwărtigen Kante der Schnallenplatte w ăchst nach
rechts gewendet Hals und Kopf eines Acl lers hervor. Der stark gekriimmte uncl
krăftige Schnabel ist mit clrei Rillen verziert. Von Hals und Schnabel ist der eigent,

2 SCIV, VI, 3-4, 1 95 5 , S. 67 1 und 658, Tafel III, wurden. O ber den lnhalt dieser Grăber ist jedoch
Grab 2. Es ist erwăhnenswert, daB auBer den nichts bekannt, da sie vor U bemahrne dieses Gebietes
beiden im Plan verzeichneten Grăbern, weitere drei unter cler Aufsicht des Grabungskollektivs Moreşti
Grăber auf cler Si.idseite cler Sandgrube freigelegt entdeckt wurden.

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488

��\\ . " ' '� \\ ' \\ I ' \ \ I ,,

Abb. 3. -� Cipău ( 1 / 1 ).

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PONTI SCl l E 1 ; C HTELSCH i\ A L L L\ \I IT A ll L EHKO P F 489

liche Kopf durch eine erhabene rechtwinklige Leiste, die mit S-formigen vertieften
Linien verziert ist, abgesetzt. In der etwas vorgewolbten Augenoffnung war
urspriinglich ein Almandin gefaBt. Die Augenbraue ist durch eine erhabene ge­
kriimmte Linie wiedergegeben. Auf dem Hals ahmen acht eingravierte Zickzacklinien
das Gefieder nach. Den Rahmen der Schnallenplatte bildet eine erhaben e Einfas­
sung, an deren Ecken sich kreisformige Zellen befinden als Fassung for die jetzt
fehlenclen Almandine. Die Randleisten cler Einfassung bilden eine Doppelreihe
von Dreiecken in Niellotechnik. Das Mittelfeld besteht aus einem Quadrat, das
von einer auf die gleiche W eise verzierten Einfassung einges ăumt wird, wobei
di e Ecken der beiclen Quadratleisten durch Diagonalbănder untereinander verbun­
den sind. Das Mittelfelcl enthălt acht trapezformige Zellen mit Almandinen, sowie
eine rautenformige Zelle, in der sich ein Halbeclelstein von griiner Farbe befindet.
Die Umrahmung dieser neun Zellen bilden Golclstege. Beim GieBen cler Schnallen­
platte blieb das Mittelfelcl urspriinglich leer ; erst nach dem Guf3 wurcle die
Fassung des Mittelquaclrates mit den Zellenstegen for die Almandine und den
griinen Halbedelstein eingesetzt. Zur Befestigung clieser Fassung wurde auf der
Unterseite eine diinne Silberplatte befestigt, unter der Bronzeplatte, die die Riick­
wand der Schnalle bilclet. Die Felder zwischen den beiden Quaclraten sind mit
verschiedenen erhabenen Motiven verziert ; so weist das rechte Feld als hauptsăch­
liches Ziermuster Ranken auf ; die beiden Seitenteile haben in den Ecken je
eine rechtwinklig umgeknickte Linie und im eigentlichen Feld je zwei S-for­
mige Spiralhaken ; das dem Biigel zugekehrte Feld hat ein rautenformiges Keil­
schnittmuster. Von dem unteren Rand der Einfassung stehen zwei kleine Forts ătze
ab, an die Eisenplăttchen angenietet sind, clie ihrerseits den Schnallenbiigel (Schnal­
lenring) tragen. Die Riickseite bildet eine Bronzeplatte, die an clen Seiten und
in den Diagonalen mit einer Reihe gepunzter, doppelter Halbkreise verziert ist.
Die Riickenplatte ist an die vordere Schnallenplatte mit vier abgerundeten Bron­
zenieten befestigt, clie auf der Vorderseite sichtbar sind. Der ovale Schnallenbiigel
mit leicht verdickten Enden ist mit erhabenen Spiralen uncl mit einem eingravierten
Grătenmuster verziert. Am lnnenrancle der beiden Biigelenden findet sich als
Verzierung ein flechtbandartiges Spiralmuster. An den Biigelenden befinden sich
Nietlocher die zur Befestigung des Ringes an der Schnallenplatte clienten. Vom
eisernen Schnallendorn blieb nur der obere mit cler Platte verbunclene Teil erhalten.
Die gesamte Oberflăche cler Schnalle war vergoldet. Gesamtlănge 1 5 cm, Platte
5 X 5 , 5 cm, Hals 2 , 8 cm, Kopf 3 cm, Biigel 7 X 5,5 cm.

2. Fundătura, Rayon Gherla, Region Cluj (Abb. 4-5)

Die Schnalle wurde am 7. November 1 906 unter Inventarnummer I.6705


und I .6705 a vom Archăologischen Museum Cluj erworben. Ihre Fundumstăncle
sind nicht bekannt. Es wird lediglich erwăhnt, daB das Stiick von Teofil Moldovan
aus Fundătura angekauft wurde 3.
Schnalle aus gegossenem Silber mit quadratisc her Sc hnallenplatte (5 X Sem).
Aus der Seitenkante der Schnallenplatte wăchst ein nach links gewendeter

3 Buday A., în ErdMuzE vk, 1 908, S. 65 ; K. Ho· Muzeelor, Cluj, 1 95 6, S. 1 42ff.


redt, Valea Someşului Mic în sec. V-VI, i n Activitatea

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490 M. HUSU li

Adlerkopf hervor. Der krăftige, stark gekriimmte Schnabel weist Nielloverzierung


in drei Reihen gleichseitiger Dreiecke auf. Der Kopf ist vom Schnabel durch
zwei parallele Rillen getrennt. Das Auge besteht aus einer gegossenen kreisfor,
migen Zelle, in die urspriinglich ein jetzt fehlender Almandin gefaBt war. Die
Braue ist durch eine Punktreihe
angedeutet. Vom Hals ist cler Kopf
durch zwei Kerben und drei er,
habene Linien abgesetzt. Der breite
Hals ist mit Zickzacklinien ver,
ziert, die clas Gefieder nachahmen.
Die Einfassung der Schnallenplatte
besteht aus einem erhabenen Rah,
men, mit Nielloverzierung in
einer Doppelreihe gleichseitiger
Dreiecke. An den Ecken und in
der Mitte der Randleisten der
Abb. 4.
- Fundătura (2/3).
Einfassung befi.ndet sich je eine
kreisformige, gegossene Zelle, in
die urspriinglich Almandine gefaBt waren. Das Mittelfeld besteht aus einem
Quadrat mit erhabenen Seiten, auf denen gleichfalls Doppelreihen von gleich,
seitigen mit Niello gefollten Dreiecken verlaufen. Die Ecken des Mittelquadrates
sind mit denen des ăuBeren Quadrates durch vier erhabene Diagonalbănder
verbunden, die das gleiche Ziermuster aufweisen. An den vier Ecken des
Mittelfeldes befi.ndet sich je eine kreisformige Zelle, die mit purpurroten
Almandinen ausgelegt ist. In der Mitte des Innenquadrates befi.ndet sich eine
weitere kreisformige Zelle mit einem Almandin und rings um diese Zelle
winden sich als Spiralhaken sieben Ranken, die eine Art von Rosette
bilden. Diese wird von einem Quadrat doppelter Punktreihen eingefaBt. Die
ăuBeren Seitenfelder sind gleicherweise mit Ranken, oder Spiralmustern, sowie
mit doppelten Punktreihen gefollt. Von cler einen Seite der Schnallenplatte
stehen zwei kleine rechteckige Ansătze ab, an die eine umgebogene Bronze,
platte angenietet ist, die ihrerseits den Schnallenbiigel trăgt. Die beiden Enden
des Schnallenbiigels haben die Form von Adlerkopfen, die durch Riefen krăftig
umrissen sind. Die Augen bilden Rundzellen mit Almandinen. Der Biigelbogen
trăgt als Ziermuster auBen zwei Punktreihen und drei Reihen von Dreiecken in
Nielloverzierung. Innerhalb dieser Einfassung befi.ndet' sich ein Ornamentband,
clas aus aneinandergereihten S,Spiralen besteht und von Punktreihen eingeschlossen
wird. Die beiden Spitzen der Vogelschnăbel sind miteinander durch eine Achse
verbunden, welche die O se des Schnallendorns hielt ; der Dorn selbst fehlt. Die
Riickseite cler Schnalle ist unverziert und zeigt vom GuB herriihrende Uneben,
heiten. Urspriinglich war dieser Teil cler Schnalle mit einer Riickenplatte ver,
sehen, durch die die Schnalle am Riemen befestigt wurde. Von cler jetzt
fehlenden Riickenplatte blieben die Nieten erhalten, die sie mit Schnalle und
Riemen verbanden. Die Schmalseiten der Schnalle sind mit einem punktierten
Zickzackband verziert. Die Schnalle ist aus Silber, ihre Oberflăche war vergoldet.
Gesamtlănge 1 2,5 cm, Schnallenplatte 5 X 5 cm, Hals und Kopf 2,8 X 3 cm,
Biigel 6, 7 X 4,3 cm.

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4-91

Abb . 5 . - Fundătura ( 1 / l) .

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-192 \!. n i· s r 8

THEISSGEGEND (Ungarische Volksrepublik)

3 a . Szentes-Nagyhegy (Abb. 6/3)

Dieses Stlick wurde im Grăberfeld von Szentes,Nagyhegy, in Grab 7 7 ,


in 1 , 7 5 m Tiefe gefunden. Der Leichnam lag west,ăstlich ausgerichtet ; mit
Ausnahme cler Rippen waren die Knochen gut erhalten. Eine weitere Beigabe war
noch eine grof3 e, schăn verzierte Fibel, aus vergoldetem Silber 4 •
Schnalle aus gegossenem Sil ber, von annă hernd qua dratisc her Form (5,3 X
5,5 cm). Aus cler rechten Kante cler Schnallenplatte wăchst ein seitwărts gewen,
deter Adlerkopf hervor, dessen langer Schnabel weit nach unten gekri.immt ist.
Er ist clreifach gekerbt und hat in cler Năhe cler Spitze ein Nietloch. Vom Schnabel
ist cler Kopf durch eine geracle Linie abgesetzt. Das Auge ist durch eine kreis,
formige Zelle clargestellt, aus cler jetzt cler Almandin fehlt. Oberhalb des Auges
befindet sich ein weiteres Nietloch. Die Ansatzflăche des Halses an die Schnallen,
platte ist etwas seitlich verschoben uncl setzt nicht wie bei den anderen Schnallen
in cler Mitte an. ln den Ecken cler Schnallenplatte sincl vier kreisformige Zellen,
von denen nur noch eine ihre Almanclinfollung besitzt. Die Einfassung cler Schnal,
lenplatte ist mit einer Doppelreihe von kleinen Dreiecken verziert. Das Mittel,
felcl bildet ein Quadrat in Golcleinfassung, in clessen Zentrum sich vier manclel,
formige, diagonalgestellte Zellen an clie runde Mittelzelle anschlieBen. Alle sind
mit konvex geschliffenen Almandinen gefollt. Das quadratische Mittelfeld wird
von zwei rahmenartigen, quadratischen Einfassungen umgeben, die verschiedene
Ziermuster aufweisen. Die erste ist mit geraden Kerben verziert, die zweite weist
Tangentialkreise auf. An clen Ecken clieser Einfassung befinclet sich je eine Niete
mit Rundkopf. Der Bugel ist oval und auf der ganzen Oberflăche mit einer
Doppelreihe von Halbkreisen verziert, unterhalb deren sich vertiefte Punktreihen
befinden. Die Verbindung des Bi.igels mit der Platte ist abgebrochen uncl die
Spitze leicht verbogen.

3 b. Szentes-Nagyhegy (Abb. 6/1 )

Dieses Sti.ick wurcle im Grab 1 5 des gleichen Grăberfelcles gefunden. Das


Skelett lag in einer Tiefe von 1 ,65 m, mit dem Kopf nach Osten, entgegengesetzt
d er i.iblichen Ausrichtung. Lănge des verhăltnismăBig schlecht erhaltenen Skeletts
1 , 70 m. In cler Năhe des Beckens lag die Schnalle, daneben eine Bronzefibel und
i n cler Năhe ein eisernes Messerchen 5 .
Die Schnalle aus gegossenem Sil ber entspricht weitgehend der in Grab 77
gefunclenen, so daB hier nur einige Unterschiede zu erwăhnen sind. Die Form
von Schnabel und Hals ist dem vorher beschriebenen Fundsti.ick ăhnlich, cloch
� Csallany Gabor, Jazyg es german leletek a szen­ S. 148ff. , Tafel 1 74 und Tafel V ; Heinrich Sevin,
tesi milzeumban, in DolgSzeged, 1 932, S. 1 62, Tafel Die Qebiden, Mlinchen, 1 95 5 , S. 1 8 3 , Abb. 7 2 .
XLIX/3 ; Csallâny D., Der gepidische Qrabfund von 6 Csallâny G„ a.a.O„ S. 1 60ff. Von iihnlichen
Szentes-Nagyhegy und seine archăologischen Bezie· Schnallen konnten auch die im Grab 64 (a.a.O.,
lwngen, in AE , 1 94 1 , S. 1 54ff. und Tafel XXXVI/ l ; S. 161, Taf. XLIX/2) sowie in Szentes Berekhat im
I . Martinez Santa Olalla, Notas para un cnsayo de Grab 202 (a.a.O„ S. 163, Taf. LXIX/5) gefundenen
sistematizacion de la arqueologia visigoda en Espaiia. Bligel herrlihren.
Periodos godo y visigodo, in AEAA, Madrid, 1 934,

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493

Abb. 6. - 1 , 3 , Szentes-Nagyhegy ( 1 / 1 ) ; 2, Szolnok-Szanda ( 1 /2).

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494 M. RUSU 10

ist der Rand des Halsteiles mit entgegengesetzt gestellten Dreiecken verziert und
das Gefi.eder durch Reihen von Halbkreisen oder Punkten angedeutet. Drei
Seiten cler Schnallenplatte tragen ein Flechtband, die dem Bi.igel zugewendete,
eine Doppelreihe von Dreiecken. Das quadratische Mittelfeld weist ebenfalls
eine Goldeinfassung auf. Die runde Mittelzelle ist von betrăchtlicher GroBe
mit einem konvex geschliffenen Stein, an die kreuzartig gegenubergestellt vier
kleinere Zellen anschlieBen. Der freie Raum des Mittelfeldes weist eine unregel,
măBige, kreisăhnliche Punktreihe auf, die von vier diagonalen Punktreihen ge,
schnitten wird. Die Platte, die die Achse des Bi.igels trăgt, ist aus Eisen und von
gedrungener Form. Der Bi.igel weist sdbst an den Enden Adlerkopfe auf, deren
Augen durch Almandine in Rundzellen dargestellt sind. Der Bi.igelteil zwischen
den beiden Adlerkopfen ist mit einem Band von Spiralhaken sowie mit einer
Punktreihe verziert und von den beiden Adlerkopfen durch je eine erhabene,
mit Doppelreihen von Dreiecken verzierte Leiste abgesetzt.

4. Szolnok-Szanda (Abb. 6/2)

Im Grab 1 54 (Frauengrab) des Friedhofs von Szolnok,Szanda wurde


eine silberne Sc hnalle mit Adlerkopf 6 gefunden, die cler von Szentes,Nagyhegy
weitgehend ăhnelt. Der Unterschied besteht lediglich in cler Anordnung cler
Ziermuster und cler Zellenfassungen for die Almandine. Der Bi.igel ist unver,
ziert und cler Dorn profi.liert. Die Funclumstăncle sincl uns nicht năher
bekannt, cloch wircl clas Grăberfeld zur Gănze von der Verfasserin clen Gepi,
clen zugewiesen.

F O DERATIVE VOLKSREPUBLIK JUGOSLAWIEN

5. Sirrnia (Abb. 7 / 1 )

Ki.irzlich wurde eine bereits vor lăngerer Zeit i n einer unbekannten Ort,
schaft in Sirmia (Nordserbien) gefunclene Gi.irtelschnalle mit Acllerkopf verof,
fentlicht 7•
Das Sti.ick ist beschăcligt ; Bi.igel, Dorn uncl Almandine fehlen. Der Hals
des Acllers ist mit erhabenen kleinen Ovalen uncl die rechteckige Schnallenplatte
mit Spiralranken verziert. Das ebenfalls rechteckige Mittelfelcl weist im Zentrum
eine kreisformige Zelle auf, die von vier, diagonal angeorclneten rautenformigen
Zellen umgeben ist. Da die Schnalle nicht ges ăubert wurcle, ist es schwierig
anzugeben ob sie aus Bronze oder Silber ist, jeclenfalls ist clie Oberflăche
vergoldet. Beachtenswert ist, daB bei dieser Schnalle im Gegensatz zu clen
i.ibrigen clonaulănclischen Sti.icken die Niellotechnik nicht zur Anwendung
kommt, woclurch sie mit clen Sti.icken aus cler Krim in năhere Verbinclung
kommt.
6 Ilona L. Kovrig, A nepvdndorldskor nep ei, Buda­ 7 Z. Vinski, Arheolofki spomenici velike seobe u
pest, 1 956, S. 1 7 , Abb. 7 ; ders., Archăologische Funde Srijemu. Situla, Fasc. 2 , Ljubljana 1 95 7 , S. 3 3 , 50,
in Ungarn, 1 95 7 , S. 308. Abb. 94. Den Literaturhinweis verdanke ich K. Horedt.

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495

Abb. 7 . - 1 , Sirmia ( 1 / 1 ) ; 2, Alt Kossewe n ( l /2 ) ; 3, Koreis ( 1 /3 ) ; 4, Nikopol ( 1 /2).

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496 M. R U SU 12

OSTSEEGEBIET (Volksrepublik Polen)

6 a-b . Alt Kossewen ( Abb. 7 /2)

Im Grăberfeld von Alt Kossewen wurden zwei Schnallen mit Adlerkopfen


aufgefunden. Hier kann nur die aus Grab 368 geborgene Schnalle beschrieben
werden 8, die zusammen mit zwei Armbrustfi.beln gefunden wurde. Die Schnalle
ist den in cler Ungarischen Volksrepublik gefundenen Sti..icken in ihrer Form
weitgehend ăhnlich, unterscheidet sich jedoch von diesen durch ihre Verzierung.
Die Schnallenplatte ist quadratisch und weist an den vier Ecken je eine runde
Zelle auf, die Almandinen als Fassung client. Auch hier hat clas Mittelfeld quadra­
tische Form ; im Zentrum befindet sich eine kreisformige Zelle, von cler vier
Diagonallinien ausgehen. Der Bi..igel endet in Vogelkopfen und cler Dorn ist
profi.liert und verziert.

UKRAINISCHE SSR

7 . Odessa (Abb. 8/3)

Einzelfund aus cler Umgebung des antiken Olbia (Museum Odessa) 9•


Sc hnalle aus gegossenem Sil ber mit Sc hnallenplatte von rechteckiger Form.
Aus cler rechten Seitenkante cler Schnallenplatte wachsen Hals und Kopf eines
Adlers hervor. Der Schnabel und ein Teil des Kopfes fehlen, erhalten blieben
nur cler Rest des Kopfes mit cler Zelle, die clas Auge darstellt. Der Hals ist
trapezformig und unverziert. An den Ecken cler Schnallenplatte befinden sich
je eine runde Zelle fi.ir eine Almandineinlage. Die grof3e Zelle des Mittelfeldes
ist oval. Die Verzierung cler Platte besteht aus geraden Schraffen und erhabenen
S-Ranken. Die Ansatzflăche for den Bi..igel ist gedrungen und di..i rfte gleichzeitig
mit cler Schnallenplatte gegossen worden sein. Der Bi..igel ist oval und trăgt an
den Enden zwei runde Zellen, seine Oberseite ist mit einer Reihe von erhabenen
Spiralhaken verziert. Der Dorn ist abgebrochen.

8. Nikopol (Abb 7 /4)

Das Sti..ick ist ein Gelegenheitsfund . Fundumstănde und -verhăltnisse sind


nicht bekannt. Es befand sich friiher im Staatlichen Museum for Vor- und Friih­

---- ---
geschichte in Berlin 1 0 . Sc hnalle aus gegossenem Sil ber mit viereckiger Platte und

8 H. Kemk e , in Sit:ungsbericht
Boden, IL Teii , S. 455ff., Abb. 252/ l I .
Prussia, 23, 1 9 1 4 , 9 Posta B., Archiiologische Studien auf russischem

S. 1 7ff., Nr. 3 3 , Taf. 1 1 ; d ers. , Ostgotische Funde aus


S . 3 7ff. , Abb. 3 ; N . A berg, Ostpreu/3en i n der Volker­
wanderungs:reit, S. 1 1 7 , Abb. 169 ; W. Gaerte, Urge­ 10 A . Gotze, Gotische Schnallen, Berlin, 1 907,
schichte Ostpreu/3ens, Konigsberg, 1 929, S. 284ff. ,
Abb. 2 3 1 ; Csallany D . , a.a.O., S . 1 5 8 ; G . Kossinna, Siidru/3lond, in Amtliche Berichte, XXIX, 1 907- 1 908,
G ermanische Kultur im I. ]ahrtausend, Ausg . II, S. 3 9, Abb. 3 1 ; G. Kossinna, a.a.O., S. 1 1 7ff.,
S . 1 20, Abb. 1 08 ; M. Ebert in RL, IX, S. 305 , Abb. 107 ; ]. Martinez Santa Olalla, a.a. O . , S. 1 48ff.
Taf. 235 /H. und S. 1 74, Taf. V.

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13 PONTISCHE GUHTELSCHl'\ALLEN MIT ADLERKOPF 497

Adlerkopf in Seitenansicht nach rechts (Lănge 20 cm). Der Schnabel schlieBt


mit dem breiten Hals einen Kreisabschnitt ein. Das Halsgefieder ist durch Reihen
vertiefter Halbkreise wiedergegeben. Von cler Schnallenplatte ist der Hals durch
ein Band mit Spiralgewinde abgesetzt. Die Flăche der Schnallenplatte wird von
zwei Băndern mit Spiralmustern eingerăumt. Auf den beiden ăuBeren Seiten­
răndern cler Einfassung befinden sich je drei runde Zellen mit Almandinen. Das
quadratische Mittelfeld follt ein groBer, ovaler Stein, cler von Filigrandraht
umgeben ist. An den Ecken trăgt dieses Quadrat weitere vier kreisformige Zellen
mit Almandinen. Die Platte zur Befestigung ist ziemlich lang ; cler ovale Bugel
selbst endigt in Tierkopfen mit offenem Rachen und Augen mit Rundzellen.
Die beiden Bugelhălften sind mit Ziermustern versehen. Die Spitze des Dornes
hat die Gestalt eines Schnabels ; auch hier sind die Augen durch zwei kreisformige
Zcllen angedeutet.

9 . W erchne-Dneprowsk

In dieser Ortschaft wurde eine Schnalle gefunden, die den in Kertsch


entdeckten Stucken weitgehend ăhnelt (vgl. die Schnallen Nr. 10 b-d) 1 1 •

KRIM (UdSSR)

10 a. Kertsch (Abb. 8/4)

Gelegenheitsfund, bei dem die năheren Fundumstănde unbekannt sind.


Das Stuck befand sich fruher im Staatlichen Museum for Vor- und Fruhgeschichte
in Berlin 12•
Sc hnalle aus gegossenem Sil ber, vergoldet, von quadratischer Form. Adler­
kopf in Seitenansicht nach rechts mit breitem, krăftig gebogenem Schnabel, cler
vom Hals durch eine erhabene Linie abgesetzt ist. Das verhăltnismăBig groBe
Auge ist durch eine runde Zelle wiedergegeben, in cler sich ein Almandb
befindet ; die Augenbraue wird durch einen erhabenen gekerbten Bogen wieder­
gegeben. Der Hals trăgt als Verzierung ein gekerbtes Winkelband, clas eine:::l
Stein von heller Farbe einschlieBt. Darauf folgen nach auHen als Einfassung des
inneren Dreiecks Bănder mit je zwei S-formigen Ranken. Die Schnallenplatte
ist quadratisch und trăgt an den vier Ecken je eine runde Zelle, als Fassung
hellfarbiger Steine. Den AuBenrand der Einfassung bildet ein erhabener unver­
zierter Stab . Das quadratische Mittelfeld enthălt fonf Zellen als Fassung hellfarbige-r
Steine. Die mittlere hat die Form eines VierpaB. Das Innenquadrat u'lnsăumt
ein mit Spiralranken verziertes Band. Das Ansatzstilck for den Bugel ist recht­
eckig und gedrungen. Dieser selbst ist oval und trăgt als Verzierung rechteckige

11 A ntiquites de la region du Dniepre, in Collection XXXII; 1 ; <lers., Gennanische Stammeskulturen der


Khanenko, Taf. XLI, Abb. 3 3 7 . Viilkerwanderungszeit, S. Bff. und S. 2 1 , Taf. 1 3/ l ;
1 2 A . Gotze, Qotische Schnallen, Nr. 3 2 , Taf. V II I/2 ; I. Martinez Santa Olalla, a.a.O., S. 1 74, Taf. IV/2 .
Friedrich Behn, Altgennanisc he Kunst, S. 1 5 , Taf.

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498

Abb. 8. - 1 , Kertsch ( 1 / 1 ) ; 2, Kertsch (2/3 ) ; 3, Odessa ( 1/3) ; 4, Kertsch ( 1/2).

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15 PONTISCHE GURTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 499

Zellen, in die Almandine gefaf3t sind. Der im Querschnitt dreieckige Dorn trăgt
an der Wurzel vier Rillen. Die Dornspitze ist gekri.immt in Form eines Tierkopfes
mit Augen aus zwei kleinen, runden Zellen.

10 b. Kertsch (Abb. 8/2)

Die Schnalle stammt aus einem Grab. Ihre năheren Fundumstănde sind
nicht bekannt. Sie befand sich in der Sammlung John Evans 1 3•
Silberne rechteckige Schnalle mit Adlerkopf in Seitenansic ht. Der Hals ist
trapezformig. Das Halsge:fieder ist durch drei Zickzacklinien angedeutet. Hals und
Schnabel sind in rechtem Winkel vom Kopf durch zwei Leisten abgesetzt. Das
Auge ist kreisformig, der Schnabel kleiner und schmăler als bei den bisher
besprochenen Sti.icken, jedoch stărker gekri.immt. An den vier Ecken der Schnal,
lenplatte be:finden sich die i.iblichen Zellenfassungen mit Almandinen. Das Mittel,
feld besteht aus einem Rechteck, das eine Zelle und vier Spiralranken umschlief3t,
darauf folgt als Rahmen ein Band mit Spiralverzierung. Der ovale Bi.igel ist mit
einer Reihe von Spiralen, sowie mit zwei Rundzellen verziert ; er hăngt an zwei
O sen.

10 c . Kertsch (Abb. 8 1 )

Das Exemplar ăhnelt dem aus der Sammlung J . Evans. Die Schnalle ist
ein Zufallsfund, dessen Fundumstănde nicht năher bekannt sind und befand
sich fri.iher in Berlin im Museum fi.ir Vor, und Fri.ihgeschichte 1 4. Leichte Unter,
schiede gegeni.iber dem Sti.ick aus der Sammlung Evans bestehen lediglich
bezi.iglich der Kopfeinfassung und der Schnabelform.

10 d. Kertsch

Schnalle von ăhnlicher Form, jedoch mit anderen Ziermustern. Sie


wurde vor 1893 in der Umgebung der Stadt Kertsch gefunden 15 •

10 e . Kertsch

Gelegentlich der Ausgrabungen des Jahres 1 904 kam im Grab 1 5 2 in


1
Kertsch eine Schnalle mit Adlerkopf zum V orschein 6 •

13 J. de Baye, Les b1joux gothiques de Kertch, i n I. Martinez Santa Olalla, a.a.O., S. 1 74, Taf. IV/3.
RA, X I , 1 888, S. 347ff., A b b . 1 1 ; ders., De l'influence 15 F. R. Martin, Fibular och Soljor Fran Kertch,
de l'art des Gothes en Occident, Liege, 1 890, S. 4ff. , in Kong!. Vitterhets Historie och Antiqvitets Aka·
Taf. VI/ 1 ; ders., Les oiseaux employes dans l'ornemen­ demiens Manadsblad, Stockholm, 1 894, S. 25, Abb.76.
tation a l'epoque des i nvosions barbares, in Mem. de 16 Freundliche Mitteilung von A. Meljukowa
la Soc. Nat. Ant. de France, VI, Serie X, 1 899, (Moskau) for die auch auf diesem Wege gedankt
S. 32ff., Abb. 2 . Zusammen mit diesem Stlick wurde wird. Die Schnalle di.irfte bei den Ausgrabungen
auch der Bligel einer anderen Schnalle gefunden, die von R. Skorpil geborgen worden sein. Siehe dessen
vermutlich ebenfalls zu einer Schnalle mit Adlerkopf Compte rendu des fouilles fuites a Kertch en 1 904,
gehorte, vgl. J. de Baye in RA, XI, Abb. 10. in IAK, 25, 1 907, S. 3 9 ff. ; I. V. Farmakowski, in
1 4 A Gotze, Got. Schnallen, Nr. 26, Taf. IX/ I ; AA, 1 905, S. 60.

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500 M. RUSU

1 1 . Gursuf

Aus dem Grăberfeld von Gursuf ist eine Schnalle des Kertscher Typus 1 7
und das Bruchsttick einer Schnallenplatte samt Btigel und Dorn bekannt 1 8•

12. Koreis (Abb. 7 /3)

Im Jahre 1891 fand ein Bauer, der am Abhang des Htigels Dschunewis,
oberhalb der LandstraBe, <loch noch innerhalb des Dorfes, Lehm abgrub, bei
den Gebeinen eines menschlichen Skeletts, auBer anderen Beigaben, auch eine
silberne Schnalle mit Adlerkopf sowie eine in Chersones geprăgte Kupfermtinze
des Maurikios (582 -602 u. Z.) 1 9•

13. Suuk-Su (Abb. 9/3)

Zufallsfund, cler in Friedrich Ludwig von Ganz' Sammlung gelangte 2 0•


Sc hnalle aus gegossenem Sil ber von rechteckiger Form (4,5 X 5,3 cm). Der
breite und gekrtimmte Schnabel ist mit drei Riefen geschmtickt. Gegen Hals
und Schnabel ist der Kopf durch zwei erhabene Linien abgesetzt, die in rechtem
Winkel zusammentreffen. Das Auge besteht aus einer kreisformigen Zelle, als
Fassung for eine rote irisierende Glasfl.uBperle. Der Hals ist rechteckig ; der
Schnabelwolbung entsprechend ist auch der obere Halsrand ausgeschnitten, und
schlieBt einen Kreisbogen ein. Der Hals ist mit einem Rautengitter in Kerb­
schnittechnik verziert. Die Schnallenplatte trăgt an jeder Ecke eine mit rotem,
irisierendem Glas gefollte runde Zelle. Das Mittelfeld besteht aus einem Rechteck,
in das ein Almandin eingelassen ist. Die Seitenrănder der Zelle, die den Almandin
einfassen, sind liber dessen Rand umgebogen und wurden hochstwahrscheinlich
nicht zugleich mit der eigentlichen Schnalle gegossen, sondern wie bei dem Sttick
von Cipău nachtrăglich eingesetzt. Das Rechteck mit dem Almandin ist von
einem Kerbschnittband in Zickzackmuster umgeben. Es folgt ein ausgesparter
rechteckiger Rahmen, an den am Rande ein Band mit Spiralranken anschlieBt.
An den vier Ecken der Schnallenplatte befi.ndet sich, in unmittelbarer Năhe cler
Eckrundel, je eine O ffnung zur Aufnahme der Nieten, mit denen die Platte am
Riemen befestigt war. Das Ansatzsttick for den Btigel ist lănglich ; der ovale
Btigel ist im Mittelteil ausgebrochen, so daB nur noch seine Enden und die
seitlichen Bogenhălften erhalten sind. Die Btigelenden sind mit je einem liegenden
Kreuz in Form eines X (das vielleicht den geoffneten Rachen eines Raubtiers
nachahmt ?) sowie mit je einer kreisformigen, mit rotem, irisierendem Glas

17 A. Gotze, Qot. Schnallen, Nr. 27, Taf. X/ 1 . 19 OAK, 1 8 9 1 , S. 1 28, Abb. 133 ; Posta Bela,
Die Nekropole von Gursuf wurde von N . J . Repnikow a.a.O., S. 45 7, Abb. 253 ; N. J. Repnikow, HeKo­
in den Jahren 1 903- 1 904 (vgl. AA, 1 904, S. 106) mop&ie MOZUA&llUKU o6Aacmu Kp&1MCKUX wmoB, in IAK,
sowie im Jahre 1 905 (vgl. AA, 1 906, S. 1 1 4) frei­ 1 9, 1 906, S. 37ff. Vgl. Taf. VIII/5.
20
gelegt. In den Grăbern wurden Mtinzen von Justin I. A. Gotze, Die Sammlung Fri edrich Ludwig von
und Justinian gefunden. Qanz im Antiquarium, in Amtliche Berichte, XXXV,
18 J. de Baye, L'art des Qoths en Occident, S. 4, 1 9 13-19 14, S. 1 26ff„ Abb. 65 .
Taf. VI/3.

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501

Abb. 9. - 1 -4, Suuk·Su ( 1 -2 - 1 / 2 ; 3-4- 1 / 1 ).


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502 M. RUSU 18

ausgeflillten Zelle geschmi.ickt. Die erhaltenen Teile des Bi.igels tragen als Verzierung
ein aus Spiralranken gebildetes Band und eine kreisformige Zelle am Ende eines
jeden Bandes.

13 a. Suuk-Su (Abb. 9/4)


Das Fundsti.ick wurde, zusammen mit einer anderen, kleineren Schnalle,
einem Armband und einer Kristallperle, aus einem Grab geborgen. Eine eingehende
Beschreibung gibt H. Seger 21, erwahnt wird sie auch von Nils Aberg 22 .
13 b . Suuk-Su (Abb. 10/1)
Dieses Exemplar wurde bei den von N. ]. Repnikow 23 durchgefi.ihrten
Grabungen in Grab 28 geborgen, clas ein Frauenskelett mit ki.instlich deformiertem
Schadel enthielt. Das Grabinventar ist verhaltnismaBig reichhaltig und umfaBt :
Ohrgehange, ein Halsband aus Bernsteinperlen, Fibeln, Armreifen und die erwahnte
Schnalle. Von anderen derartigen Sti.icken unterscheidet sich clas vorliegende
Exemplar durch die besondere Anordnung cler Ziermuster. Das Bi.igelansatzsti.ick
ist verhaltnismaBig groB. Die Schnallenplatte tragt 10 runde Almandine, wozu
noch im Mittelfeld ein grăBerer viereckiger Stein hinzukommt. Der Bi.igel trăgt
vier kreisformige Alrnandine und der Dorn deren zwei.

13 c. Suuk-Su (Abb. 9/2)


Die Schnalle wurde in Grab 46 gefunden, clas in 2,84 m Tiefe ein Frauen­
skelett enthielt. Das Skelett lag nord-westlich ausgerichtet ; cler Grabinhalt besteht
aus : Ohrringen, Fibeln, Armbandern, einem GefăB und einer Schi.issel, sowie
aus cler erwahnten Schnalle mit Adlerkopf 24• Die Schnalle weist clas gleiche
Format auf wie die oben beschriebenen Exemplare, doch ist ihr Erhaltungszustand
schlechter, so daB ihre Verzierung teilweise zerstărt ist. Die Schnallenplatte tragt
an den vier Ecken einen kreisformigen Almandin und im Mittelfeld eine gri.ine
GlasfluBperle in quadratischer Fassung. Bi.igelansatzsti.ick und Dorn sind ki.irzer
und gedrungener als bei anderen Exemplaren.

13 d. Suuk-Su

Eine mit dem obigen Sti.ick nahezu identische Schnalle wurde zwischen
den Jahren 1 90 1 und 1 905 als Einzelfund in dem Graberfeld geborgen 25•

13 e. Suuk-Su (Abb. 9/1)

Im Grab 56, clas flinf Skelette enthielt (grăBte Tiefe 3, 16 m) wurden


neben einern Frauenskelett mit ki.instlich deformiertem Schadel folgende Beigaben
gefunden : ein goldener Ohrring, eine Perlenschnur, sieben dreieckige Goldplatt-

2 1 H. Seger, Grabfunde der V iilkerwanderungszeit veroffentlichten Grabungen N. Repnikows stammen.


aus Sudru{Jland, in Schlesiens Vorzeit, VI, 1 9 1 2, 23 N. Repnikov, in IAK, 1 9, 1 906, S. 8-9 und

S. 48, Taf. I/ 1 . 5 0 ; vgl. Taf. VIII/4.


22 N . Âberg, a.a.O„ S. 1 1 7, Abb. 1 70. Dieses 24 Ebenda, S. 1 2 und 64, Taf. IX/7 und Abb. 5 .

Exemplar diirfte aus den in ZOO ID 1 907, Taf. II 25 Ebenda, S . 2 8 , Taf. IX/7.

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19 PONTISCHE GURTELSCHNALLEN MIT AllLERKOPF 503

chen, ein Kreuzchen, zwei Fibeln, ein goldenes Armband und eine vergoldete
Silbersc hnalle mit Adlerkopf 26• In dem gleichen Grab lagen drei byzantinische
Mtinzen, von denen zwei bestimmt werden konnten und von Justin I. (5 18 - 5 27
u. Z.), Justinian I. (5 27 - 565 u. Z.) stammen. Diese Schnalle ist somit fi.ir die
Datierung cler Stticke von besonderer Bedeutung.
Sie ist aus gegossenem Silber von annahernd quadratischer Form. Das
Auge ist durch eine kreisformige Zelle, in die ein Almandin gefaBt ist, wieder­
gegeben. Der gedrungene und kraftige Hals ist rechteckig und an cler rechten
oberen Ecke leicht ausgeschnitten, so daB er mit dem Schnabel einen Kreisabschnitt
einschlieBt. Das Halsgefi.eder ist durch ein Rautenmuster in Kerbschnittechnik
wiedergegeben. Das Mittelfeld besteht aus einem Quadrat mit breiter, nicht
verzierter Einfassung, die jedoch in jeder Ecke eine diagonal gestellte, ovale Zelle
aufweist. In cler Mitte befindet sich ein grăBerer ovaler Almandin, cler von einerr_
dtinnen, nicht verzierten Wandplattchen umrahmt wird. Den auBeren Rahmer_
bilden Ornamentbander mit Spiralranken. Neben den Eckzellen befi.ndet sicr_
je eine Bronzeniete mit Rundkopf, welche die Schnallenplatte mit den fonf
Rtickenplattchen verband, durch die die Schnalle an den Riemen befestigt wurde.
Die gesamte Oberflache der Schnallenplatte ist vergoldet. Das Ansatzsttick, clas
die Btigelzapfen und den Dorn tragt, ist gedrungen. Der Btigel hat ovale Form
und ist weniger gut erhalten, als die anderen Teile ; dennoch laBt er ein Band
von Spiralranken er kennen und tragt vier Zellen mit Almandinen. Der Dorn
ist an cler Basis verdickt und an cler Spitze wie ein Schnabel gekrtimmt. Zwei
kreisfărmige Zellen deuten die Augen des Vogels an.

13 f. Suuk-Su (Abb. 10/2)

Die Schnalle lag in Grab 61 in 1 ,88 m Tiefe. Das Grab enthielt ein
Frauenskelett mit folgenden Beigaben : zwei Ohrringe, zwei Fibeln, ein Paar
Armreifen mit Einlagen und die Schnalle 2 7• Von anderen derartigen Stticken
unterscheidet sich dieses Exemplar durch die besondere Anordnung der Ziermuster
und durch die Form von Btigel und Dorn, die beide leicht beschadigt sind.

13 g . Suuk-Su

Im Grab 77, bei dem die Grube mit Brettern tiberdeckt war, wurden in
1 ,08 m Tiefe zwei Skelette, ein mannliches und ein weibliches gefunden. Bei
dem Frauenskelett fanden &ich folgende Beigaben : zwei goldene Ohrringe, zwei
Fibeln, zwei silberne Armbander und eine Schnalle mit Adlerkopf. Stellenweise
sind daran noch Spuren von Vergoldung zu bemerken. Die Einfassung cler
Mittelzelle mit einem Almandin ist in Filigranarbeit verziert. Die Schnalle ist
mit dem Fundsttick Nr. 13 b aus Grab 28 fast identisch, nur ist hier die Mittelzelle
rechteckig. Der Mann ( ?) weist ktinstliche Schadeldeformation auf ; auf dem
Becken des Skeletts fand sich eme byzantinische Silbermtinze des Kaisers
Maurikios (582 -602 u . Z.) 28 •
26 Ebenda,
S. 1 5- 1 7, Taf. IX/5, Abb. 34. der M erowingerzeit, în BerRGK, 1 9 1 2 , S. 280ff. und
27 Ebenda, S. 1 9 ; vgl. Taf. IX/8. Abb. 1 2/8 ; H. Zeîss, Die Datierung der westgotischen
28 Ebenda, S. 23, 63, Abb. 10 und Taf. VIII/4 ; Grabfunde aus Spanien, în Forschungen und Pori:·
E. Brenner, Der Stand der Forschung uber die Kultur schritte, IX, 1, 1 93 3 , S. l ff. , Abb. 1 .

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504

Abb. 1 0. - I - 5 ' Suuk -Su ( 1 /2).

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21 P O :\ T J S C I I E (; C RT E L S C J I :\ ,\ l . L E :\ ) ! I T A llLE RKOPF 505

13 h . Suuk-Su (Abb. 1 0/3)

Der Fund stammt aus einem Familiengrab, clas drei Skelette enthielt (Grab
78). Neben dem Kopf des Mannes fand sich ein roter Tonkrug und eine stark
oxydierte Bronzemiinze, bei cler Frau, au.Ber den iiblichen Beigaben (silberne
Armringe usw.), auch eine Adlersc hnalle a us gegossenem Sil ber. Die ovale Mittel­
zelle trăgt eine konvexe purpurrote GlasfluBperle 29• Die Ziermuster sind einfacher.
Der Hals des Adlers weist als Verzierung drei verschieden schraffierte Dreiecke
auf. Die Schnallenplatte hat nur einen einzigen Einfassungsstreifen, cler aus
Spiralranken gebildet ist. Vom rechteckigen Mittelfeld stehen Kreuzarme ab,
die mit je zwei Spiralwindungen verziert sind. Die Enden des ovalen Schnallenbii­
gels haben die Form von Raubtierkopfen mit je einem Almandin als Auge. Die
Biigelhălften sind mit je zwei Spiralrankenbăndern verziert. Auf cler Riickseite
cler Schnalle sind fonf rechteckige silberne Plăttchen erhalten, um die Schnalle
am Riemen zu befestigen.

13 i. Suuk-Su (Abb 10/4)

In Grab 82 wurde in 1 , 68 m Tiefe, bei einem Frauenskelett mit kiinstlicher


Schădeldeformation, auf3er den iiblichen Beigaben auch eine sil berne Schnalle
mit Adlerkopf gefunden. Sie ăhnelt in Form und Verzierung cler Schnalle aus
Grab 78, mit Ausnahme des Mittelfeldes. Die Riickenplatte ist in schlechtem
Erhaltungszustand. Das Ansatzstiick, in clas die Biigelzapfen eingreifen ist ki.irzer
als bei cler Schnalle aus Grab 78 3 0•
13 j . Suuk-Su (Abb. 1 0/5)

In einem Frauengrab (Grab 56, Skelett Nr. 3) wurde auBer dem iiblichen
Beigaben eine verhăltnismăf3ig schlecht erhaltene Schnalle mit Adlerkopf aufge·
funden. Das Sti.ick ăhnelt den vorher beschriebenen, nur weicht die Verzierung
in Einzelheiten ab ; weiterhin ist die Mittelzelle von einer Perlreihe umgeben 3 1 •
.

13 k . Suuk-Su

In einer Doppelbestattung (Grab 86) fand sich in 1 , 76 m Tiefe, neben


einem Frauenskelett, mit verhăltnismăf3ig reichen Beigaben (zwei Bronzeohrringe,
ein Perlenhalsband, zwei Bronzefibeln, fonf Glockchen und drei Armbănder)
auch eine Schnalle mit Adlerkopf. Das Stiick ăhnelt dem Fund Nr. 13 f aus
Grab 61 (Abb. 10/2) 32•
13 l. Suuk-Su
In Grab 89 (Frauengrab ), clas ein reichhaltiges Inventar, bestehend aus
goldenen Ohrringen, Bronzefibeln und -glăckchen aufwies, wurde auch eine
Schnalle mit Adlerkopf gefunden, die den Fundsti.icken Nr. 13 f, k aus Grab
6 1 und Grab 86 weitgehend ăhnelt 33 •
29 N. Repnikow, a.a.O., S. 23ff. und S. 63, '11Ebenda, S. 1 6ff. , S. 64 und Ta f. IX 9.
Taf. VIII/ ! . :i�Ebenda, S. 25 , Taf. IX18.
:io Ebenda, S. 2 4 , 63 und Taf. VIII/3. 33 Ebenda, S. 26ff. ; vgl. Taf. IX/8

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506 '1. RUSU 22

14 a-f. Artek (Abb. 1 1/ 1 ,3)

Im Grăberfeld von Artek wurden insgesamt sechs Adlerkopfschnallen


gefunden, wovon filnf dem Fundstuck aus Grab 78 des Friedhofes von Suuk-Su
sehr ăhnlich sind. Der Unterschied besteht lediglich in cler Verzierung des Halses
und in cler besonderen Farbe cler Glastluf3perlen in cler M.ittelzelle, die bei den
Schnallen von Artek dunkelgrun ist. Eine cler Schnallen von Artek hatte, zwecks
Befestigung am Riemen, fonf RUckenplăttchen. Ob die ubrigen vier Schnallen
untereinander vollkommen identisch sind, oder ob sie hinsichtlich cler Verzierung
einige kleine Unterschiede aufweisen, kann nicht mit Sicherheit angegeben werden.
Das sechste Exemplar ăhnelt weitgehend den Schnallen aus den Grăbern 28 und
7 7 des Grăberfeldes von Suuk,Su 34 (vgl. 10/1).

15. Tschemoretschensk

Bei den im Jahre 1 950, im Tale des « Schwarzen Baches » auf dem dortigen
Friedhof durchgefohrten Grabungen kamen einige Schnallen mit Adlerkopf zum
Vorschein. ln den lnventaren dieses Grăberfeldes herrschen sarmato,alanische
Elemente vor. Sonstige Einzelheiten bezuglich cler Fundverhăltnisse und cler
Grăber, in denen diese Schnallen gefunden wurden, lief3en sich nicht ermitteln 35•

1 6 . Tschufut-Kale (Abb. 1 1/2)

Im Jahre 1 95 2 wurden in einem Friedhof auf dem si.idwestlichen Abhang


eines Hi.igels Grabungen vorgenommen, bei denen 20 Grabkammern und sechs
mit Kalkplatten unregelmăf3iger Form zusammengesetzte Steinkistengrăber freige,
legt wurden. ln den Grabkammern wurden bis zu sechs Skelette aufgefunden,
deren Gebeine jedoch miteinander vermengt waren ; auch die Lage cler Beigaben
war gestărt. Auf Grund des lnventars konnen die Grăber in clas Vl.-VII. Jh.
angesetzt werden. Grabkammern wurden auch in anderen Ortschaften cler Krim
freigelegt, doch konnten sie bis jetzt nicht mit Sicherheit ·einer bestimmten
Volkerschaft zugewiesen werden. Die Steinkistengrăber hingegen, die in clas
VII. Jh. gehoren, haben Entsprechungen in cler "'VV'olga, und Dongegend und
konnen mit Sicherheit mit den Alanen in Verbindung gebracht werden. Bei
beiden Grabgruppen wurden ki.instlich deformierte Schădel gefunden. ln dem
erwăhnten Grăberfeld fanden sich auch einige Schnallen mit Adlerkopf, die bis
jetzt noch nicht veroffentlicht wurden 36•

17. Prikuban (UdSSR)

Im Fluf3gebiet des Kuban wurde eine Schnalle mit Adlerkopf als Gelegen,
heitsfund geborgen. Einzelheiten liber dieses Fundsti.ick sind dem Verfasser nicht
bekannt, da es bis jetzt nicht veroffentlicht wurde.
34
Ebenda, S. 36, 63ff., Taf. VIII/4, 5. Tschufut-Kale und Prikuban ist cler Verfasser
36
E. I. Salamonik, in VDI, IV, 1 95 1 , S. 227ff. ; A. Meljukowa (Moskau) zu Dank verpflichtet. Fur die
E. W. Weimam -S. F. Strjeletski, in VOI, VI, 4, Schnalle aus Tschufut-Kale vgL V. V. Kropotkin,
1 952, s. 99ff. lf3 ucmopuu cpeiJ1te6eK060ZO KpblMa, in SA, XXVIII
86
N. K. Lischitzyna, Apxeo11ozu'lecKue ucc11eiJ06a1tu.R ( 1 95 8), S.207ff„ Abb. 3/2 (Sonderdruck). Eine ăhnliche
6 PC<J>CP 6 1 952 z„ in KS, 58, 1 95 5 , S. 1 5 1 . Filr aber nicht mit einem Adlerkopf geschmtickte Schnalle,
Mitteilungen uber die Funde von Tschemoretschensk, siehe IADK, 1957, S. 299, Abb. l .

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23 PONTISCHE GURTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF

18. Krim

In einer unbekannten Ortschaft cler Krim wurcle eine clen Exemplaren


von Kertsch sehr ăhnliche Schnalle gefunclen 37•
*

Das Verbreitungsgebiet cler Giirtelschnallen mit Acllerkopf erstreckt


sich liber einen weiten Raum, von cler TheiB bis zum Kuban, von cler Ostsee bis
in clie Krim. Die Funclorte clieser Schnallen liegen vereinzelt uncl weit voneinancler

Abb. 1 1 . - 1 , 3 , Artek ( 1 /2) ; 2 , Tschufut-Kale ( 1/2).

entfernt ; in cler Krim besitzen sie ihr Dichtezentrum. ZahlenmăBig verteilen sich
clie Funclorte folgenclermaBen auf clie verschieclenen Gebiete : Rumănische Volks,
republik 2, Ungarische Volksrepublik 2, Jugoslawien 2, Volksrepublik Polen 2,

37 A . Gotze, Got. Schna.llen, Nr. 2 8 , Taf. X/2

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508 �I. H l' S U 24

Ukrainische SSR 3 , Krim 7 und Fluf3gebiet des Kubans 1 (Abb. 1 ). Bezeichnend


for die răumliche Verteilung cler Gi.irtelschnallen mit Adlerkopf ist die Tatsache,
daB in cler Krim, zum Unterschied von den anderen Fundgebieten, die Anzahl
cler in nur drei Ortschaften (Suuk,Su, Kertsch und Artek) gefundenen Sti.icke
die Gesamtzahl aller i.ibrigen Funde i.ibersteigt. Dieser Umstand, sowie andere
Faktoren, die nachstehend noch erortert werden sollen, weisen klar darauf hin,
daB clas Kerngebiet ihrer Verbreitung in der Krim lag, von wo sie in die i.ibrigen
Fundgebiete ausstrahlten. Die weitreichende Verbreitung cler Gi.irtelschnallen mit
Adlerkopf kann nicht nur durch Handelsbeziehungen erklărt werden, sondern
es muf3 auch die Moglichkeit von Wanderungen ganzer Volkerschaften und von
Einzelpersonen in Betracht gezogen werden. Verfolgt man die Zusammensetzung
cler Beigaben in den Grăbern, in denen die Mehrzahl dieser Schnallen gefunden
wurden, so kann festgestellt werden, daB sie von Frauen getragen wurden, die
manchmal auch ki.instliche Schădeldeformationen aufwiesen. Es erhellt daraus,
daB diese prăchtigen Schmucksti.icke cler Frauentracht eigenti.imlich sind. Ein
anderes kennzeichnendes Merkmal besteht darin, daB die Fundgrăber zahlreiche
Goldgegenstănde enthielten (Armreifen, Ohrringe, Schmuckplăttchen usw.), was
darauf hindeutet, daB den bestatteten Personen eine hervorragende gesellschaftliche
Stellung zukam, die sich auch im Reichtum ihrer Ausstattung ăuBert.
Die Entstehung dieser Schnallen kann aus ihren Bestandteilen (Schnallen,
platte, Bugel, Dorn), sowie den Ziermustern und cler Herstellungstechnik erschlossen
werden, deren Wurzeln in die vorhergehenden Jahrhunderte zuri.ickreichen. So
steht die Verzierung dieser Schnallen in enger Verbindung mit den sp ătromischen
Keilschn ittschnallen 38• Fur beide sind die gleichen Ziermotive, wie Spiralranken
und ,haken, fortlaufende Spiralgewinde, Rosetten usw. kennzeichnend. Die Form
cler Schnallenbi.igel, die in Tierkopfe enden, ist ebenfalls nahezu identisch 39•
Dasselhe gilt for die GuBtechnik « in verlorener Form ». Die Verwendung von
Niellofollung neben cl e r Keilschnittechnik bei den Adlerkopfschnallen ist
zeitbedingt und durch die Eigenti.imlichkeiten bestimmter Werkstătten erklărlich.
Die Abhăngigkeit cler beiden Schnallentypen voneinander erklărt sich aus dem
EinfluB des sp ătromischen Kunstgewerbes auf die Kunst des Pontusgebietes. Im
i.ibrigen sind gegenseitige Beeinflussungen zwischen dem Pontusgebiet und dem
i.ibrigen Europa w ăhrend cl e r ganzen vorfeudalen Periode wirksam.
Die Form cler Gurtelschnalle mit Adlerkopf ist im kleinen bereits bei
den « hunnischen » Schnallen des IV. Jh. u. Z. 40 ausgebildet, die einen der Urtypen
cler Schnallen darstellen durften, doch sind die Bestandteile dieser Form im
einzelnen aus verschiedensten Quellen herzuleiten. Wahrscheinlich bildet den
Ausgangspunkt die Schnalle mit quadratischer oder rechteckiger Beschlagplatte 4 1 ,
zu cler sp ăter cler Adlerkopf hinzugefogt wurde. In cler griechisch,romischen
Welt besaf3 cler Adler symbolische Bedeutung und war Gotterbote, Vogel cler

38 A. Riegl, Spătromisch e Kunstindustrie, S. 2 9 I ff. ; Abb. 7 1 7 ; E. Beninger, in « Mannus », 28, 1 936,


J. Werner, Spătromische Gurtelgarnituren, in J O AI, S. 257, Abb. 1 0 ; Balogh Albin, i n AE , V-VI,
26, I 930, S. 53ff. ; G. Behrens, Spătromische Kerb· 1 944- 1 945, S. 301, Taf. XCV/6 ; J. Werner, Beitrăge
schnittschnallen, in Schumacher Festschrift, S. 2 85ff. zur Archăologie des Attila-Reiches, Mtinchen, I 956,
39 A. Riegl, a.a.O„ Abb. 9 1 -92, S. XVIII-XX, S. 72, Taf. 18/4-5.
G. Behrens, a.a.O„ Abb. 4-5 , Taf. 29-32. 41 Wir ftihren im nachstehenden nur einige cler
40 J. Hampei, Altert.d.friihen Mittelc.1lt„ I, S. 293, Hauptstufen dieser Entwicklungsreihe an, die recht

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25 PONTISCH E GU RTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 509

Konige, der Auferstehung und der Sonne. Andererseits, gelangte die Vorstellung,
daf3 der Adler ein Vogel der Gotter und Konige sei, etwa im VI. Jh. v. u. Z.
durch die Skythen aus Mesopotamien in die Krim, und wurde hier auch von
Sarma ten und Alanen libernommen ; die Goten brachten diese Vorstellung mit
in den Westen 4 2 • Die symbolische Darstellung des Adlers auf Schmuckgegen,
stănden wurde in das europăische Gebiet der heutigen UdSSR - wo sie bereits
liber eine lange Tradition verfogte - auch noch auf einem anderen W ege ein­
gefohrt, und zwar durch die Nomadenstămme zur Zeit Attilas, die diesen
Brauch aus ihrer asiatischen Heimat mitbrachten 43• Skytho-Sarmaten, Hunnen
und insbesondere Alano,Osseten verwenden hăufig dieses Motiv zur Ver,
zierung von Schmucksachen. Vom V. Jh. u. Z. an, hatte der Adler im
Symbolgut der Alano,Osseten des Kubangebietes oder bei den Hunnen eine
wichtige Rolle inne und wurde in zahlreichen Făllen auf Schmuckgegenstănden
dargestellt 44•
Die Ergănzung der viereckigen Schnallenform mit einem Adlerkopf ist
demnach das Ergebnis einer natlirlichen Entwicklung und aus dem Symbolgehalt
des Adlers, und dann auch aus der Zeitmode zu erklăren. Die Gi.irtelschnallen
mit Adlerkopf, die in den filhrenden und liber eine reiche Tradition verfogenden
Goldschmiedewerkstătten des Pontusgebietes geschaffen und allmăhlich weiter,
entwickelt wurden, stellen daher, trotz des Beitrages der spătromischen Kunst
ein dieser Gegend eigentlimliches Erzeugnis dar.
Typologische Gliederung und Entwicklungsreihe . Unter den beschrie benen
Exemplaren befinden sich keine zwei, die nach Grof3e, Form, Verzierung usw.
vollstăndig miteinander libereinstimmten ; dies zeigt, daf3 jedes Stlick in einer
besonderen Form gegossen wurde. Das am hăufigsten angewendete GuBverfahren
for Sti.icke, die nicht serienweise hergestellt wurden, war die Verwendung eines
vorerst in Wachs angefertigten Modells des zu gief3enden W er kstlicks. Die Form
cler Keilschnittverzierungen, die Zellenfassungen for die Almandine, die Dreieck,
reihen for die Niellofollung, die Nietlocher usw ., all dies wurde in Guf3verfahren
hergestellt. Nach dem Guf3 wurden die Kerbschnitt,Ornamente i.iberarbeitet und
die ganze Oberflăche vergoldet. Hierauf folgte clas Einfollen cler Almandine oder
cler farbigen Glasfluf3perlen, die Dreiecke wurden mit Niello,Masse gefollt und
die Goldstege in das Mittelfeld eingepaf3t, oder der Rand cler grof3en Mittelzellc
mit goldenem Filigrandraht umgeben. Ein anderer Vorgang des Herstellungsver­
fahrens stellt noch das Einpunzen von Punktreihen dar. Nach Fertigstellung der
Schnalle erfolgt schlief3lich ihre Befestigung am Gi.irtel mit Hilfe von Nieten und
der Ri.ickenpl ăttchen 45•
Unter Berlicksichtigung der Merkmale, die sich auf ihre Herstellung (GuB,
Almandinzellen, Nielloverzierung, Kerbschnittechnik, Granulation, Punzung, usw.)

anschaulich die Wandlungen dieser Schnallenart bis nikow, a.a.O., Taf. IX/ 1-4.
zu ihrer endgi.iltigen Form verdeutlichen : 42 H. Ki.ihn, in JPEK, 1 940, S . 1 3 8ff.
a) Murga, vgl. A. Alfoldi, in ArchHung, IX, 43 J. Werner, Reitră g c . , S. 80.
. .

S. 7 9 , Taf. XXVI/2--5 ; b) Nowogrigoriewka, vgl. 44 Ebenda, Anm. 4.


A. Alfoldi, in ArchHung, S. 78, Taf. XXII/2 1 , 25 ; 45 Fi.ir die Art cler Befestigung dieser Scbnallen
c) Timosewskaja -Stanitza, vgl. B. Posta, a.a.O., am Riemen mit Hilfe von Nieten und Ri.ickenpliittchen,
S. 383, Abb. 224/8 ; d ) Kertsch, vgl. J. de Baye, vgl. N. Repnikow, a.a.O., Abb. 3 4 und fi.ir die Schnalle
De l'influence . , Taf. VI/3 ; e) Suuk-Su, N. Rep·
. . von Cipău Abb. 3.

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610 M. RUSU

beziehen, oder aus ihrer Form (Form cler Schnallenplatte, des Bi.igels, des
Adlerkopfes und ,halses usw.) ergeben, konnen die oben beschriebenen Schnallen
in drei Hauptvarianten eingeteilt werclen, von clenen clie erste und dritte wiecler
in zwei Unterteilungen zerfallen :
Variante I a. Kertsch, 10 a.
I b. Odessa, 7 ; W erchne,Dneprowsk, 9 ; Kertsch, 10 b,e ;
Gursuf, 1 1 ; Krim, 18.
II. Nikopol, 8 ; Koreis, 1 2 ; Suuk,Su, 13 a - l ; Artek, 14 a - f ;
Tschufut,Kale, 16.
III a. Cipău, 1 ; Fundătura, 2 ; Sirmia, 5.
III b. Szentes,Nagyhegy, 3 a - b ; Szolnok,Szancla, 4 ; Alt
Kossewen, 6 a - b.
Von cler Variante I a gibt es ein einziges Exemplar : die Schnallenplatte
ist quaclratisch, clas Mittelfeld ist vollig zellenverglast. Der Adlerhals hat clie
Form eines Trapezes, dessen Grundlinie mit cler Kante cler Schnallenplatte
zusammenfăllt. Die ganze Bi.igelflăche ist gleichfalls mit rechteckigen Almandin,
zellen geschmi.ickt.
Variante I b : Der trapezformige Hals wird beibehalten, clie Schnallenplatte

Fassung · fi.ir Almancline dienende Zelle ; cler Bi.igel ist einfacher. Die Verzierung
erhălt aber eine rechteckige Form. Im 1v1ittelfeld verbleibt nur eine einzige, als

besteht lecliglich aus Spiralranken. Das Verbreitungsgebiet ist ziemlich ausgedehnt


und umfa13t die Krim und die Ukrainische SSR.
Variante II : Der Hals weist die Form eines Rechtecks auf, wobei die dem
Schnabel gegeni.iberliegencle Halsseite clerart ausgeschnitten ist, da13 sie mit diesem
einen Kreisabschnitt einschlieBt. Das Halsge:fieder ist durch Rautengitter, W ellen,
linien ocler geschraffte Dreiecke angedeutet. Die Schnallenplatte bleibt rechteckig,
in cler Mehrzahl cler Fălle tragen die Lăngsseiten je drei kreisformige Zellen.
Zuweilen weisen auch clie quadratischen Mittelfelcler in den Ecken kleine
kreisformige Zellen auf ; die 1v1ittelzelle ist oval oder rechteckig und die farbigen
Glasfluf3perlen oder Almandine sind in di.inne Goldstege ocler in Filigranclraht
gefa13t. Die Bi.igelenden laufen stets in Tierkopfen aus, deren Augen durch kleine
kreisformige, mit Almandinen ausgefollte Zellen wiedergegeben sincl. Die Bogen,
hălften des Schnallenbi.igels sind mit einer Doppelreihe von S,Ranken verziert.
Das Ansatzsti.ick, clas Bi.igel und Dorn trăgt, ist gewohnlich eher lănglich als
gedrungen. Die meisten Schnallen (2 1 Sti.ick) gehoren dieser Variante an, ihr
Verbreitungsgebiet beschrănkt sich fast ausschlie13lich auf die Krim ; clas Exemplar
von Nikopol bilclet clie einzige Ausnahme.
Variante III a : Kopf und Hals des Adlers haben hier eine von den beiden
anderen Varianten abweichende Form. Das kennzeichnencle Kreissegment ist nicht
mehr ausgebildet uncl cler Hals ist gedrungen. Keilschnitt, uncl Zellentechnik
bleiben weiterhin bezeichnencl. Neue Verzierungsmittel sind Niellofollung und
eingepunzte Punktreihen (siehe die Kantenansicht cler Schnalle von Fundătura).
Die Form des Bi.igels ist ebenfalls abweichencl, sei es, daB sie ein einfaches Oval
darstellt, sei es, claB die Bi.igelenclen in stilisierten Acllerkopfen enclen.
Variante III b. Diese Variante entwickelt sich aus Variante III a, wobei
cler Schnabel des Adlers i.ibertrieben verlăngert wircl und Kopf und Hals eine
dementsprechende eigenartige trapezoide Form annehmen. Die Verzierung bleibt

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27 PONTISCHE G-ORTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 511

die gleiche, nur ist bei dieser Variante die Kerbschnittverzierung spărlicher,
wăhrend Niellotechnik und gepunzte Punktreihen vorherrschen. Ihr Verbreitungs­
gebiet ist ausschlieBlich Ungarn und clas Ostseegebiet.
Auf Grund ihrer typologischen Gliederung soll versucht werden, die Frage
ihrer Datierung und Herstellungsgebiete zu klăren.
Datierung . Das ălteste Fundstlick ist die Schnalle aus Kertsch Nr. 10 a
(Abb. 8/4). Sichere Angaben liber Fundumstănde und -verhăltnisse liegen nicht
vor, doch gestatten Typus und Technik eine verhăltnismăf3ig genaue Zeitbestim­
mung. lnsbesondere bestehen liberzeugende und gut datierte Entsprechungen zu
dem mit rechteckigen Almandinzellen besetzten Bligel. Die năchste Entsprechung
fi.nden wir ebenfalls in Kertsch (Mithridatesberg), bei einer im Jahre 1 904 in
einem Katakombengrab gefundenen Schnalle 46• Die Beigaben cler im Jahre 1 904
freigelegten Grăber werden durch die bei den Grabungen gefundenen Mlinzen
Konstantins II. (323--361 u. Z. ) und Valentinians I II. (425-455 u. Z.) in clas
V. Jh. u. Z. datiert. Andere zeitlich entsprechende Analogien besitzen wir aus
Klein-Hliningen (Schweiz), Komarom, Szentes (Ungarische Volksrepublik) sowie
aus Moigrad (Rumănische Volksrepublik) 47• Die Kerbschnitt- und Zellentechnik
cler in Kertsch gefondenen Schmuckgegenstănde aus Golcl ocler Silber entsprechen
cler bei den Acllerkopfschnallen verwendeten Verzierung uncl bieten einen
Hinweis liber clie Herstellung aller clieser Stlicke in ein und demselben Zentrum 4 8 .
Anclere, ebenfalls aus pontischen Werkstătten stammencle (ăltere ocler gleichalte)
Schmucksti.icke wurden unter Anwendung cler gleichen Techniken hergestellt 49• Die
Glirtelschnalle von Kertsch ist vielleicht um ein ocler zwei Jahrzehnte jlinger als ihre
obenerwăhnten Entsprechungen, doch spiegelt sie ăltere uncl in den pontischen
Werkstătten hăufi.g zur Anwenclung kommencle Traditionen wiecler, so daB die
Ansetzung clieser Schnalle in clie Zeit um clas Jahr 500 u. Z. als wahrscheinlich
anzusehen ist50•
Leider stellen nahezu s ămtliche Glirtelschnallen cler Variante I b Gelegen­
heitsfunde dar, deren Funclverhăltnisse nicht bekannt sind 5 1 • Dieser Umstancl
erschwert clie Moglichkeit ihrer genaueren Datierung, da die zur Verfligung
stehenden Angaben sich eher auf ihre Typologie uncl Herstellungstechnik beziehen.
Da die Variante I b zweifelsohne zwischen Variante I a uncl Variante II anzu­
setzen ist - die beide mit Sicherheit clatiert werclen konnen - ist Variante I b
wahrscheinlich in die erste H ălfte des VI. Jh. u. Z. zu verweisen.
Die Schnallen cler Variante II konnen auf Grund cler im Grăberfeld von
Suuk-Su zusammen mit Mlinzen gefunclenen Exemplare mit ziemlicher Sicherheit

46 A. Spitzyn, Objets i ncrustes trouves dans Ies Schnalle aus Moigrad konnte eine Fălschung sein.
catacombes de Kertch en 1 904, in IAK, XVII, 1 905, 48 A. Spitzyn, a.a.O., Abb. 1 2-27.
S. 1 1 5 ff., Abb. 3 3 ; L. Skorpil, Compte rendu des 49 N. Fettich, Der zweite Schatz von Szildgy­
fouilles faites a Kertch en 1 904, in IAK, XXV, 1 907, somly6, in ArchHung, VIII, 1 93 2 , S. 53ff. ; ders.,
S. 1-60. in ArchHung, XXXII, 1 95 3 , S. 1 24ff. ; S. I. Kapo·
47a ) R. Laur-Belart, in JPEK, I Z , 1938, S. 1 3 1 , schina, in KS, XXX I I I , 1 950, S. 103ff.
Taf. 5 2/3 ; J. Werner, Beitrăge . . , S. 44 und 1 26,
. 6° Fur die gleiche Datierung sprach sich auch

D. 5 2 , Taf. 20/4 ; b) J. Hampei, a.a.O., I, S. 295, F. Behn, a.a.O., S. 9, Taf. 1 2 ' 1 aus.
Abb. 7 2 2 ; A. Alfoldi, a.a.O., S. 85, Taf. XXXII ; 61 Lediglich die im Grăberfeld von Gursuf
G. Csallany, in AE, XXX, 1 9 1 0 , S. 9 1 , Abb. III ; geborgene Schnalle kann auf Grund der dort gefun·
H. Sevin, a.a.O., S. 1 1 7, Abb. 4 1 /3 ; c) N. Fettich, denen Miinzen Justins und Justinians I. zeitlich
in ArchHung, 3 2 , 1 95 3 , S. 1 6 lff., Taf. XLl/ l . Die eingeordnet werden.

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512 �I. RUSU 28

datiert werden. So wurden in diesem Grăberfeld im Grab 56, zusammen mit


Schnalle 1 3 e, Mi.inzen Justins I. (5 1 8 -527) und Justinians I. (527-565) gefunden.
Dieses Sti.ick ăhnelt den Schnallen cl e r Variante II und kann daher auch zu
derer Zeitbestimmung dienen. Andere durch Mi.inzen datierte Schnallen sind
noch : Schnalle 13 g aus Suuk,Su, die in Grab 27 mit einer Mi.inze von Maurikios
(582 -602) gefunden wurde und Schnalle 1 2 aus Koreis, die ebenfalls mit einer
Mi.inze von Maurikios geborgen wurde. Im Friedhof von Tschufut,Kale kamen
Mi.inzen von Justin und Heraklius I. (6 10 -641 ) zum Vorschein. Die mi.inzdatierten
Schnallen verweisen demnach die Schnallen cler Variante II in die zweite Hălfte
des VI. Jh. Hochstwahrscheinlich reichen sie auch noch in clas beginnende
VII. Jh. u. Z. hinein.
Die Schnallen cler Variante III a aus Transilvanien werden durch die
in den Friedhofen von Moreşti, Cipău und Lechinţa geborgenen Beigaben in
clas VI. Jh. , vorwiegend seine erste H ălfte, datiert 52• Die Schnalle aus Sirmia
kann gleichfalls in clas VI. Jh. datiert werden, da sie anscheinend den Gepiden
zugewiesen werden kann aus cl er Zeit als diese liber Sirmium und seine Umgebung
herrschtc n.
Ebenso konnen die in cler Thei13gegend geborgenen Schnallen cler Variante
III b auf Grund von Mi.inzfunden in clas VI. Jh. angesetzt werden 53• Die Schnal,
len aus Alt Kossewen sind gleichzeitig mit ăhnlichen Sti.icken aus cler Ungarischen
Volksrepublik, da sie zusammen mit Armbrustfibeln mit SchluBkreuz aufgefun,
den wurden 54•
Die Anhaltspunkte for die Datierung cler verschiedenen Varianten cler Adler,
kopfschnallen ergeben als Verwendungsdauer cler ganzen Gruppe clas VI. Jh. Ein
Weiterleben dieser Schnallen im beginnenden VII. Jh. anzunehmen, ist nahelie,
gend 55. Ungefăhr um die Mitte des VII. Jh. verschwinden diese Schnallen sowohl
in cler Krim, als auch in den anderen Gebieten. Die Ausbildung und clas Ver,
schwinden cler pontischen Adlerkopfschnallen ist mit bestimmten geschichtlichen
Erdgnissen verkni.ipft, bzw. mit gewissen kulturellen und stilistischen Wandlun,
gen im Kunstgewerbe, die for die Verwendung dieser Schmucksti.icke wăhrend
des Zeitraumes von eineinhalb Jahrhunderten bestimmend waren. Die Gri.inde,
welche <lazu fohrten die Erzeugung dieser Schnallen einzustellen, lassen sich nicht
mit Sicherheit ermitteln. Bekannt ist lediglich, daB um clas Jahr 575 « aus dem
Osten kommende Ti.irken » im Bunde mit Uturguren den Kimmerischen Bosporus
belagerten und daB sp ăter die Chasaren ihre Herrschaft nach dem Si.iden aus,
dehnten. Zur Zeit des Heraklios (6 10-64 1 ) sind die Chasaren Bundesgenossen
cler Byzantiner im Kampf gegen die Perser ; unmittelbar nach seinem Tode di.irften
sie sich jedoch die Thronkămpfe in Konstantinopel zunutze gemacht haben , um
die Halbinsel Kertsch und nachher allmăhlich bis gegen clas Ende des Jahrhunderts
(692) einen guten Teil der Krim besetzen 56• Da bisher noch keine Hinweise
zu

52 K. Horedt, in SCIV, VI, 3 - 4 , 1 95 5 , S. 656, in ActaAnt, II, 3-4, 1 954, S. 3 4 7 ; der s . , i n ActaAnt,
Abb. 9 und S. 660. IV, 1 956, S. 2 9 1 ; V. V. Kropotkin, a.a.O. , S . 2 lOff.
53 O . Csallâny, i n AE, Serie I I I , B d. I I , 1 94 1 , 56 Menander Protector, Fragmenta, ed. L. Dindorf,
S . 143. Historici Cjraeci Minores, II, S. 89, 90 ; T. B . Gorjanow,
64 G. Kossina, a . 2 . 0 . , S. 1 20. BuJa11muR u xaJapbt , in IZ, 1 5 , 1 94 5 , S . 7 7 ; A. L.
55 N. Repnikow, a.a.O., S. 32. D. Csallâny, Les lakobson, Bu3a11muR 6 ucmopuu pauuecpeclueBe1w1101/.
mon11mems J e ! ' industrie byzantin e des metaltx, l, Taepwm in SA, XXI, 1 95 4, S. 1 5 2.

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29 PONTJSCHE GURTELSCHNALLEl\ MIT ADLERKOPF 513

vorliegen, daB die Giirtelschnallen mit Adlerkopf auch noch in cler zweiten Hălfte
des VII. Jh. erzeugt, bzw. getragen wurden, muB angenommen werden, daB die
Werkstătten von Kertsch ihre Tătigkeit wegen ihrer Zerstărung oder Pliinderung
durch die Chasaren einstellten. Diese Annahme wird auch durch die Beobach,
tung gestiitzt, daB eine Reihe von Niederlassungen im Laufe des VII. Jh. abbrechen,
da sie zerstărt wurden. In Tiritaki und M yrmekion wurden zum Beispiel die
Wohnhăuser verlassen und wenn Stădte wie Bosphoros und Phanagoria auch
weiterbestanden, so sind archăologische Reste <loch iiberaus spărlich. Trotz Frei,
legung eines GroBteils cler Nekropole in Bosphoros kamen nur wenige Funde zum
Vorschein, die mit Sicherheit in clas VI. - VII. Jh. gesetzt werden kănnten 57• Das
wirtschaftliche Leben cler ganzen Gegend verfiel und dieses gilt sogar for die von
den Chasaren nicht eroberten Gebietsteile. Ebenso sind z.B. in cler siidwestlichen
Krim archăologische Spuren iiberaus selten und Chersones, die damals grăBte
Stadt cler Krim, verfiel wăhrend cler Chasarenherrschaft. Bezeichnend hiefor ist
die Tatsache, daB die Stadt die Prăgung eigener Miinzen einstellte. Es scheint
daher, daB die Chasarenherrschaft und die mit ihr verbundenen Verheerungen
einen cler wesentlichsten Griinde for clas Verschwinden cler Giirtelschnallen mit
Adlerkopf darstellen, die eineinhalb Jahrhunderte lang auf einem ausgedehnten
Gebiete in Gebrauch standen.
Werkstatten . Von den 42 bekanntgewordenen Schnallen wurden 29 auf
dem Boden cler Krim geborgen. Diese Ziffern beweisen zur Geniige, daB clas
wichtigste Erzeugungszentrum irdendwo in cler Krim lag, wăhrend die iibrigen
1 3 Stiicke Ausstrahlungen nach den anderen Gebieten darstellen.
Eines cler bedeutendsten kunstgewerblichen Mittelpunkte cler Krim war
clas antike Pantikap ăum (clas byzantinische Bosphoros, clas heutige Kertsch) 58•
Bereits in hellenistischer Zeit wurden hier wundervolle Kunstgegenstănde und
Goldschmiedearbeiten for den eigenen Gebrauch und als Handelsgut hergestellt.
Jahrhundertelang belieferten die Kertscher Werkstătten die Gebiete rings um clas
Schwarze Meer mit Schmuck, und Luxusgegenstănden. Gegen Mitte des IV. Jh.
zerfiel clas Bosporanische Reich und gleichzeitig geriet die Stadt Bosphoros unter
die Herrschaft cler Hunnen 59• Nachdem Justinian den Hunnen diese Stadt wieder
abgenommen hatte, «die seit langem den Barbaren in die Hănde gefallen und
von Hunnen bewohnt war . . . fand er die Mauer zerstărt und lieB sie măchtig
und ansehnlich wieder auffohren » (Prokopius, De aed. , III, 7). Sowohl unter cler
Herrschaft cler Hunnen als auch spăter unter cler cler Byzantiner setzten die Werb
stătten von Bosphoros ihre Tătigkeit fort und erzeugten eine Reihe von Schmucb
gegenstănden aus Gold oder Silber, die nicht nur im pontischen Bereich, sondern
dariiber hinaus im iibrigen Europa Verbreitung fanden 60• Die Vorliebe cler Hun,
nen - zumindestens derer, die cler herrschenden Klasse angehărten - for alman,

67 A. L. Iakobson, a.a.O„ S. 153 ; W. D. Bla­ 59 C. Brandis, a.a.O„ S. 786 und 788 ; Prokopius,
watski, in KS, 58, 1 95 5 , S. 85ff., Abb. 3 2 . Bell. p ers., I, 12 berichtet, daB sich die Bosporaner
56 Fi.ir die Geschichte cler Stadt vgl. C . Brandis, schon zur Zeit Justins Byzanz zu năhern suchten.
in RE, III, 1, S. 7 5 7ff., for die Forschungsgeschichte A. L. lakobson weist, a.a.O„ S. 15 3 , darauf hin,
W. D. Blawatski, in MIA, 1 9, 1 95 1 , S. 9ff, sowie daB in cler Gegend rings um die Stadt Bosphoros die
G. A. Zwetajewa, in M IA, 1 9, 1 95 1 , S. 63ff. O ber Herrschaft cler Hunnen bis in clas VI. Jh. andauerte.
60 ].
die politischen und sozialen Verhaltnisse vgl. K.M.Ka­ de Baye, in RA, Xi, 1 888, S. 347ff„ Abb.
labowa, in VDI, 4, 1 95 3 , S. 5 4ff. 1 - 1 1 ; A. Spitzyn, in IAK, XVII, 1 905 , S. 1 l S ff. ;

:n- c. 90
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514 :XI. RUSU 30

dinverzierten Schmuck aus Edelmetallen ist allgemein bekannt 6 1 • Die Stadt Bospho,
ros war eines cler bedeutendsten Zentren for die Herstellung von zellen, und
granulationverzierten Schmucksachen. Dieses zeigen zahlreiche Gelegenheitsfunde,
sowie die im Jahre 1 904 in cler Nekropole auf dem Mithridatesberg vorgenom,
menen Ausgrabungen. Die lange Tradition und die Erfahrung von Generationen
erklărt zur Genlige, daB die Werkstătten von Bosphoros in cler vorfeudalen Periode,
auf dem Nordufer des Schwarzen Meeres, in cler Herstellung von Goldschmiede,
arbeiten nahezu eine Monopolstellung innehatten. Der Arbeitsvorgang bei cler
Erzeugung cler Glirtelschnallen mit Adlerkopf erfordert viel Sachkenntnis und
Meisterschaft. Anfertigung und Zusammenstellung cler Ziermuster, Schleifen (ei,
nes cler schwierigsten technischen Probleme cler damaligen Zeit), cler Almandine
und anderer Edelsteine, bzw. cler farbigen GlasfluBperlen erforderten viel Ge,
schmack und verfeinertes Kunstempfinden, Eigenschaften, liber die nur wenige
Meister verfogten. Da diese Schmucksti.icke aus Edelmetallen hergestellt und mit
Edelsteinen verziert wurden, und daher einen betrăchtlichen Materialwert darstell,
ten, muBte cler Meister, cler auch Eigentlimer cler Werkstatt war, liber ein an,
sehnliches Kapital verfogen. Wurde auch die Mehrzahl von Luxusgegenstănden
nur auf Bestellung und aus den vom Kunden bereitgestellten Werkstoff angefertigt,
so haftete cler Eigentlimer cler Werkstatt doch mit seinem eigenen Vermăgen for
den Wert des zur Verarbeitung i.ibernommenen Materials. Gewisse Luxusgegen,
stănde, zu denen auch die Glirtelschnallen mit Adlerkopf gehărten, konnten liber,
haupt nicht von einem einzigen Meister hergestellt werden, da ihre Herstellung
clas Zusammenwirken mehrerer, in gewissen Verrichtungen (Anfertigung des Mo,
dells, GuB, Schnitt, Schliff und Fassung cler Almandine, Vergoldung usw.) spezia,
lisierter Handwerker erforderte. Die Einzelsti.icke cler groBen Goldschătze, - wie
z. B. cler von Şimleul Silvaniei, Szeged,Nagyszeksos, Kudnetzow, Mustiumowa,
Kertsch usw. 6 2 konnten unmăglich nur von einem einzigen Meister, cler etwa
-

am Hofe eines Barbarenkănigs oder ,forsten arbeitete, hergestellt worden sein,


sie wurden vielmehr in groBen Werkstătten angefertigt, wo alle for clas gesamte
Herstellungsverfahren erforderlichen Voraussetzungen gegeben waren. Solche Werb
stătten konnten ihre Tătigkeit nur in grăBeren, stădtischen Siedlungen ausliben,
wo die bei den damaligen unruhigen Zeiten erforderliche Sicherheit durch die
Mauern und Besatzung cler Stadt gewăhrleistet war. Die Werkstătten von Kertsch
verfogten liber alle diese for eine gedeihliche Tătigkeit erforderlichen Voraus,
setzungen, was ihre lange Bllitezeit erklărt.
Zu den in den Werkstătten von Kertsch hergestellten kunstgewerblichen
Erzeugnissen und Goldschmiedearbeiten kănnen gewiB auch die Gi.irtelschnallen
mit Adlerkopf gezăhlt wc:1den. Diese Hypothese stlitzt auch die Tatsache, daB
ihre ăltesten Exemplare in Kertsch gefunden wurden. Technik und einheitliche

F. Cabrol - H. Leclercq, Dict., VIII, 1 , S. 73 0ff. ; J. Werner, Beitrăge . . . , S. 86.


61 O
M. Rostowtzew, lranians and Greeks in South Russia, ber den Prunk am Hofe Attilas siehe Priscus,
S . 109 ff. , S. 1 7 2 - 1 7 4 und S. 2 1 7 ; L. Niederle, Manuel Exc. de leg., 1 44 ; beztigl. cler Gesellschaftsklassen
de l'antiquite slo�·e, Paris, 1 926, II, S . 2 2 2 ; A. 1 . Tiu­ vergi. J. Harmtata, in ActaArch, l , 1 95 1 , S. 1 3 8ff. ;
menew, in VOI, 2 , 1 95 0 , S. 5 7 ; R. B. Achmerow, ders., ArchHung, XXXII, 1 9 5 3 , S. l l l ff. ; J. Werner,
in KS, XL, 1 95 1 , S . 1 25ff. ; W. A. Rybakow, in SA, Beitrăge . . . , S. 89.
62
XVII, 1 9 5 3 , S . 50ff. ; N. Fettich, in ArchHung, XXXI, N. Fettich, in ArchHung, XXXII, 1 95 3 , S . 1 1 6ff.,
S. 1 3 4ff. ; ders., in ArchHung, XXXII, S . 1 8 7tf. ; 1 3 l ff. , 1 48ff., Taf. I-XX, XXXVIII, XXXIX.

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31 PONTISCHE GURTELSCHNALLEN �tIT ADLERKOPF 515

Formgebung weisen entsprechend anderen Schmucksti.icken darauf hin, daB es


sich um ortliche Erzeugnisse desselben Gebietes handelt. Die Unterschiede zwi,
schen den drei Varianten cler Gi.irtelschnallen sind leicht zu erklăren, da diese
Sti.icke in getrennten Werkstătten von verschiedenen Meistern im Laufe von mehr
als hundert Jahren angefertigt wurden. Es ist nur nati.irlich, daB die Gi.irtelschnal,
len innerhalb dieses Zeitraums gewisse unwesentliche Abănderungen hinsichtlich
Herstellungsverfahren und Verzierung erfuhren. Obwohl sich die Exemplare cler
Variante I I I von den anderen durch Einzelheiten ihrer Formgebung (i.ibertrieben
langer Schnabel, Adlerkopfe des Bi.igelrings usw.) und Herstellungstechnik (Niello,
Technik und gepunzte Punktreihen) unterscheiden, wurden sie dennoch ebenfalls
in den bosporanischen Werkstătten hergestellt und nicht etwa in Transilvanien
oder in cler Theif3gegend, wie einige Forscher vermuten 63• Das gesamte Herstel,
lungsverfahren, die einheitliche Auffassung in cler Darstellung und ihre technisch
hochstehende Ausfi.ihrung sprechen entschieden fi.ir die Hypothese ihrer Herstel,
lung in dem gleichen Zentrum. Die Herstellung dieser Schnallen in cler damals
groBten Stadt cler Krim - in Chersones - kann nicht in Betracht gezogen werden,
da dort nicht eine einzige ăhnliche Gi.irtelschnalle oder ein anderes im gleichen
Stil gehaltenes Schmucksti.ick gefunden wurde. Es scheint jedoch, daB in dieser
Stadt byzantinische Schnallen angefertigt wurden, die auch in ganz Griechenland
Verbreitung fanden.
Die Frage der ethnischen Zuweisung . Eines cler schwierigsten Probleme
clas die Gi.irtelschnallen mit Adlerkopf stellen, ist ihre ethnische Zugehorigkeit.
ln cler ălteren archăologischen Literatur hatte sich durch die Arbeiten von
J. de Baye, A. Gotze und anderen, allgemein die Ansicht verbreitet, daB diese
Prunkschnallen ein spezifisch gotisches Erzeugnis wăren, da die antiken Quellen
die « tetraxitischen Goten » 64 als Bewohner cler Krim erwăhnen und einige Schnal,
len des Pontusgebiets mit gleichzeitigen Schnallen aus Italien und Spanien groBe
Ăhnlichkeit aufweisen. Von diesen V oraussetzungen ausgehend, wiesen einige
Forscher clas volkerwanderungszeitliche Fundgut cler Krim fast ausschlieBlich den
Goten zu 65•
Bei năherer Untersuchung ergibt sich jedoch, daB clas Problem ihrer
Zuweisung an eine bestimmte Volkerschaft bedeutend verwickelter ist, als es auf
den ersten Blick den Anschein hat. ln cler ersten H ălfte des ersten Jahrtausends
u. Z. erwăhnen die antiken Quellen als Bewohner dieser Gegend auBer cler

6 3 Z. B. I. Kovrig, nach cler die Schnallen von des Priscianus und Nikephoros, vgl. N. Bănescu,
Szentes -Nagyhegy und Szolnok-Szanda von dem glei­ in BZ, 1 93 5 , S. 24ff.
66
chen Meister in einer gepidischen Werkstatt ange­ Aus cler reichhaltigen Literatur tiber die Goten
fertigt wurden (Vr,1. E. B. Thomas, Ai· �hăologische auf cler Krim vgl. W. Tomaschek, Die Qoten in Tau­
Funde i n Ungarn, 1 956, S. 308). Nach J . Werner, rien, Wien, 1 8 8 1 , S. 1-7 1 ; M. Schonfeld, Qoti,
Reineckefestschrift, Mainz 1 950, S. 167, sind die in RE, Suppl. III, S. 8 14ff. ; A. A. Wasiliew, The
Schnallen aus Alt Kossewen gleichfalls ein gepidisches Goths in the Crimea, Cambridge, 1 936, S. 292 ;
Erzeugnis aus Ostungarn. N. L. Ernst, in ITUAK , III, 1 929, S. 3ff. ; W. Rawdo­
64 Prokopius, Bell. goth. IV, 4, 5, 1 8 ; ders„ nikas, in IGAIMK, 1 2, 1 932, S. 5 - 1 06 ; W. B. Ba­
De aed. III, 7 ; Vita S. Ioannis, ex. Cod. Vatic. ap. bentschikow, in IGAIMK, 1 93 5 , S. 1 4 5 ff. ; N. Bănescu,
Boli. Iun„ 5 , 1 90, 1 9 1 ; vgl. K. Zeuss, Die Deutschen a.a.O„ S. 20ff. ; L. Schmidt, in Schumacher Fest·
und die Nachbarstiimme, S. 430ff. ; uber die Berichte schrift, S. 3 3 2 ff. ; Volker Topfer, in « Germania »,
26, 1 942, s. 1 95ff.

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516 M. RUSU 32

ursprlinglich taurischen Bevolkerung 66 die Skytho,Sarmaten 67 und Alanen 68• Die


Hauptrolle im politischen, gesellschaftlichen und wirtschaftlichen Leben der Krim,
kam in den ersten Jahrunderten u. Z. dem bosporanischen Reich zu 69 • Beim
Eindringen der Hunnen zerfi.el dieses jedoch und die politische und soziale Lage
ănderte sich 70• Jetzt kamen in der Krim zu den vorhin erwăhnten Volkerschaften
noch die tetraxitischen Goten hinzu, die ofter in den schriftlichen Quellen wăh,
rend des VI. und VII. Jh. u. Z. erwăhnt werden. Die wichtigsten Berichte dieser
Quellen liber die Volkerschaften der Krim im VI. und VII. Jh. ergeben folgendes
Bild : Im ausgehenden V. Jh. stehen wahrscheinlich die tetraxitischen Goten mit
den Uturguren im Kampf, die sich an den Ufern des Asowschen Meers nieder,
gelassen hatten und die Landenge von Kertsch zu erobern suchten. Der Kampf
blieb jedoch unentschieden, da sich die beiden gegnerischen Volkerschaften ver,
sohnten und die Landenge gemeinsam benutzten. Nachher wurden die Goten . . .
« Freunde und Verblindete der Uturguren, mit denen sie die ganze Zeit liber in
gutem Einvernehmen leben» (Prokopius, Bell. Qot h., IV, 5). Diese Freundschaft
und Bundesgenossenschaft bewăhrte sich spăter im Kampfe der Uturguren gegen
die Kuturguren, die als Bundesgenossen der Gepiden auf deren Anstiften, das
byzantinische Reich in Pllinderungszligen angriffen. Durch geschickte Diplomatie
und Geschenke bestimmt Justinian die Uturguren, die daheimgebliebenen Kutur,
guren anzugreifen. Die Uturguren riefen die tetraxitischen Goten zu Hilfe, liber,
schritten den Don, besiegten nach schweren Kămpfen die Kuturguren und fiihrten
deren Frauen und Kinder in die Knechtschaft (Prokopius, Bell. Qoth., IV, 18).
Ebenfalls zur Zeit Justinians wurden in cler Krim Taurier und Tauro,Skythen
erwăhnt (Prokopius, De aed., III, 7). O ber das Gebiet, das die Goten innehatten,
sagt Prokopius (De aed., III, 4) : «Dort befi.ndet sich noch eine Dory genannte
Klistengegend, wo seit alters jene Goten wohnen, die Theoderich nicht auf
seinem Zug gegen Italien gefolgt, sondern nach ihrem freien BeschluB an Ort
und Stelle geblieben waren. Diese Goten sind noch heutigentags Verblindete der
Romer ; sie kămpfen an deren Seite und ziehen gegen die Feinde der Romer in
den Krieg, so oft es der Kaiser wlinscht. Ihre Anzahl erreicht 3000 und es sind
sehr tlichtige Krieger, <labei des Ackerbaus sehr kundig und gegen jedermann
liberaus gastfreundlich. Dieser Landstrich Dory ist etwas hoher gelegen, jedoch
weder rauh noch dlirr ; er konnte vielmehr als fruchtbar und reich an Ertrăgen
cler besten Erdfrlichte bezeichnet werden. In dieser Gegend lieB cler Kaiser niemals
feste Stădte oder Befestigungswerke auffiihren, da die Bewohner es nicht vertragen
von Wall und Mauer umgeben zu sein, es ihnen vielmehr behagt, auf dem (of,
fenen) Lande zu wohnen. Da cler Zugang zu diesen Stătten etwaigen Eindringlingen
leicht erscheinen mag, haben sie ihn durch hohe Mauern abgeschlossen, so daB
die Goten (derart) cler Sorge etwaiger O berfălle ledig sind». Aus dieser Stelle
gehen einige aufschluBreiche Feststellungen bezliglich cler in cler Krim siedelnden
88 A. Herrmanr1, in RE , V, A. 1 , Sp. 22f. schen Namen Abdarcla, vgl. \V. Tomaschek, RE,
87 M. Ebert, in RL, XIII, S. 99ff.
88 W. Tomaschek, in RE, I. l , S. 1 283ff. ; K . Zeuss,
I, 1 , Sp. 22.
6 9 C. Branclis, a.a.O., siehe auch Anm. 58.
a.a.O., S. 300 uncl S. 700ff. ; L. A. Matzulewitsch, 7° Fur clie altere Literatur ii ber clie Hunnen, siehe

i n SE, VI-VII, 1 947, S. 1 46. In cler Zeit um clas M. Kissling, Hunni, in RE, VIII, 2, Sp. 2583ff. ; Banner
Jahr 500 u.Z. fohrte clie Stadt Theoclosia den alani- J. -Jakabffy I., A Kăzep-Dunamcdence regeszeti biblio­
grdjidja, Buclapest, 1 954, S. 429ff.

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33 PU:\TI S L H E G OHTE L S \. H N A L L E l\ '1 IT AIJLEHKOPF

Goten hervor. Das von ihnen bewohnte Gebiet trăgt den Namen Dory und ist
ein Plateau an cler Meereskliste 7 1 • Ihre Hauptbeschăftigung ist cler Ackerbau,
doch sind sie gleichzeitig vorzligliche Krieger. Die Goten siedeln nicht in Stădten
und sind Bundesgenossen cler Byzantiner, die jederzeit liber sie verfogen konnen.
Vom VII. Jh. an macht sich die Herrschaft cler Chasaren immer stărker geltend, so
daB gegen Ende dieses Jahrhunderts fast die ganze Krim unter ihre BotmăBigkeit
geriet 72• Der V ersuch cler Goten, sich unter cler Leitung ihres Bischofs Johannes
gegen die Chasaren aufzulehnen wird von deren Chagan niedergeschlagen ;
dieser nahm die « Festung » Doros wieder ein und unterwarf clas ganze Volk 73•
Aus dieser Stelle geht deutlich hervor, daB die Goten im ausgehenden VII. und
im Laufe des VIII. Jh. den Chasaren botmaBig waren.
Auf Grund cler Quellen ergibt sich, daB die politische, soziale und kul,
turelle Bedeutung cler in cler Krim verbliebenen Goten libertrieben wurde. Die
einige Tausend zăhlenden tetraxitischen Goten cler Krim besaBen nicht die liber,
ragende Rolle die ihnen einige Forscher zuwiesen, und liberdies keine so liberle,
gene Kultur, die sie den anderen Volkerschaften cler Krim hătten libertragen
konnen. Es ist bekannt, daB die Goten, nach ihrer Niederlassung in cler Ukraine,
die pontische Kultur libernahmen und liberdies starke sarmato,alanische und an,
dere Einwirkungen erfuhren. Die gleichen Einfllisse machten sich auch bei den
tetraxitischen Goten cler Krim geltend, zu denen hier noch byzantinische Ein,
fllisse hinzukamen 74 • Aus dem Berichte des Prokopius geht ein for die Goten
und for die anderen Ackerbau und Viehzucht treibenden Volkerschaften bezeich,
nender Zug hervor ; sie wohnten auf dem offenen Lande (in Dărfern) und
nicht in befestigten Stădten. Nach dem heutigen Stande cler Forschung haben
die Goten Bosphoros 75 nie beherrscht, noch auch die anderen, von Justinian
angelegten befestigten Plătze (Aluston - Alusta ; Gorzubita - Gursuf) besiedelt,
die sich <l och gerade in cler Gegend befanden, von cler angenommen wircl, claB
sie die Goten bewohnten. O brigens ist auch unseres Wissens nirgends eine gotische
Festung erwăhnt oder erforscht worclen.
Die ălteren ocler neueren archăologischen Forschungen bestătigen clie
Angaben cler antiken Quellen. Insbesondere konnten die in clen letzten Jahren auf
clem Boclen cler Krim durchgefohrten Grabungen einen GroBteil cler wichtigsten
Fragen, die mit den verschieclenen Kulturen clieses Gebietes in Zusammenhang
stehen, einer Losung năherfohren 76 • Die Untersuchung cler « Hohlenstăclte », cler

7 1 An einer anderen Stelle (Bell. goth. IV, 4) 1 943, S. 97ff. ; ders., in AISC, IV, 1 9 4 1- 1 943,
sagt Prokopius, daB « Ihre Anzahl gering ist ». In S. 1 5 4ff. Bezilglich des byzantînîschen Eînflusses în
die Zahl cler 2000 Goten, welche den Uturguren dîeser Gegend vgl. A. L. Iakobson, a.a.O., S. 1 50ff.
beistanden, milssen auch die Alanen, Taurier und 75 C. Brandîs, a.a.O., S. 788.
andere mitgerechnet werden, die ebenfalls Verbundete 76 Vgl. Ceccw1 no ucmopuu KpblMa, în VAN, 1 2 ,
cler By:antiner waren. 1 948, S . 46, 5 5 ; E.I. Salamonîk, CeccuR no umoza.11
72 N. Bănescu, a.a.O., S. 2 5 ; T.B. Gorjanow, apxeoAozu'lecKux uccJ1eooea11uu e Kpb1My, în VOI, IV,
a . a . O . , S. 70ff. ; H. Gregoire, Byzantion, XXII, 1 93 7 , 1 95 1 , S. 2 27ff. ; E. W. Weimarn· S . F . Strjeletski,
S. 225ff. , h ăit jcdoch die gesamte chasarische Kor­ K eonpocy o cJ1ae1max e Kpb!My, VI, 4, 1 95 2 , S. 94ff. ;
respondenz fur gefalscht. M. A. Tichanowa, �opoc-<!>eooopoeo e ucmopuu cpeo-
73 Nicephori Breviarium, ed. C. de Boor, Leipzig, 11eeeKoeozo Kpb1Ma, în M IA, 34, 1 95 3 , S. 3 26ff. ;
1 888, S. 40-42 ; K. Zeuss, a.a.O. , S. 4 3 1 ff. ; N. Bănescu, A. L. Iakobson, in KS, XXIX, 1 949, S. 5 5 ; ders., în
a.a.O., S. 28. SA, XXI, 1 954, S. 1 52ff. ; E. W. Weîrnarn, în SA, 1 ,
74 F. Altheim, Die Krise der alten W e!t, I, Berlin, 1 958, s . 7 1ff.

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518 )I. RUSU 34

Siedlungen und Grăberfelder cler Krim aus dem V. bis VIII. Jh. u. Z. erbrachte
den Hinweis, daB die vielfăltigen kulturellen Erscheinungsformen dieser Zeit
keinesfalls ausschlieBlich den Goten zugeschrieben werden kănnen, da nur sehr
wenige spezifische Elemente vorliegen, die mit cler Anwesenheit dieses Volkes
in cler Krim in Verbindung gebracht werden kănnen. Zahlreiche Merkmale, die
einige Archăologen als « gotisch » ansahen, sind anderen Vălkerschaften zuzuwei­
sen. So sind z. B. die Steinkistengrăber, auf Grund cler Entsprechungen aus dem
Wolga- und Dongebiet den alanischen Vălkerschaften zuzuschreiben 77• Die gruft­
formigen Familiengrabstătten mit 3 - 7 Skeletten konnten noch mit keiner
bestimmten Vălkerschaft in Zusammenhang gebracht werden78, <loch sincl sie keines­
wegs den Goten zuzuschreiben, da diese den Brauch cler Bestattung in Familien­
grăbern ebensowenig wie die anderen germanischen Stămme kannten ; diese
Bestattungsart spiegelt vielmehr ălteres, alano-sarmatisches Brauchtum wider. Eine
weitere Eigenttimlichkeit ist clie ktinstliche Schăclelcleformation, clie in clen Grab­
felclern von Kertsch, Suuk-Su, Gursuf, Gugusch, Inkerman, Tschufut-Kale und an­
deren in Steinkistengrăbern uncl Familiengrabkammern h ăufig anzutreffen ist. In
einigen Ortschaften cler Krim blieb clie ktinstliche Schăclelcleformation bis in clas
XVI . -XVII. Jh. in Gebrauch 79• Sie ist for clie Alanen uncl Hunnen kennzeichnend,
cloch wurcle sie auch von clen Goten 80 uncl ancleren germanischen Vălkerschaften 81
tibernommen. Dieser Brauch wurcle jedoch bei clen germanischen Stămmen nicht
allgemein tiblich, sondern zeigt bloB die O bernahme eines aus clem Osten stam­
menden Einflusses. Die Beigaben cler Grăberfelcler cler Krim sincl ăuBerst mannig­
faltig uncl da sie aus verschiedenen Werkstătten herrtihren, sincl sie auch nicht
for eine bestimmte Vălkerschaftsgruppe kennzeichnencl. Gleichartige Schmuck­
stticke kommen in ausgeclehnten uncl von verschieclenen Vălkern bewohnten
Verbreitungsgebieten vor. So besitzen z. B. clie Sprossenfibeln aus clem Grăberfel2
von Suuk-Su 8 2 ein ausgeclehntes Verbreitungsgebiet, ohne daB sie for eine bestimmte
Vălkerschaft kennzeichnend wăren 83• Die in verschieclenen Ortschaften cler Krim
geborgenen byzantinischen Schnallen 84 weisen gleichfalls eine weitreichende Ver­
breitung auf, ohne claB sie ausschlieBlich mit einer bestimmten Vălkerschaft in
Verbinclung gebracht werden kănnten. Auch Ohrringe, Armreifen, Halsb ănder
sind mehreren Vălkern gemeinsam. Lecliglich clie cler Gruppe Saltowo-1'v1ajatsk
angehărencle Keramik kann mit einiger Bestimmtheit clen Alanen uncl Chasaren
zugewiesen werclen 85• Im allgemeinen sincl clie in einigen cler wichtigsten \Xl er b

77 M. K. Lischitzyna, în KS, 5 8 , 1 95 5 , S. 1 5 1 ; 83 H. Kuhn, Die gennanisc hen Bugelfibeln der


A. L. Iakobson, a.a.O., S. 1 5 1 . Volkerwanderungszeit i n der Rheinprovinz, Bonn, 1 940,
7 8 Eine Beschreîbung cler Gruft von Suuk-Su S. 95ff. ; Taf. 62ff. ; ders., in Documenta Archaeo­
gibt N. Repnîkow, a.a.O., S. 2 9ff. Fur die Anlagen logica, Bonn, 1 95 6 , S. 1 02ff. ; B. A. Rybakow, in
des Friedhofes von Tschufut-Kale, vgl. M. K. Lischi­ KS, XXVI, 1 949, S. 75ff. ; ders. , in SA, XVII,
tzyna und V. V. Kropotkîn, a.a.O. ; iiber dîe Anwen­ 1 95 5 , S. 5 4ff. ; J. Werner, Slawische Biigelfibeln des
<lung dieser Bestattungsweise im III.-IV. Jh. siehe VII. Jahrhunderts, in Reinecke Festschrift, Mainz,
IADK, 1 9 5 7 , S. 2 2 7ff. 1 950, S. l S Off.
79 N. Repnikow, a.a.O., S. 33ff., Anm. 5 . 84 D . Csallâny, in ActaAnt, II, 1 95 4 , S. 340ff. ;
80
E . Benînger, Der westgotisch-alanische Zug ]. Werner, în Kolner Jahrbuch, I, 1 95 5 , S. 36ff.
nach Mitteleuropa, în « Mannus», 5 1 , 1 93 1 , S. 1 2 5 . 85 A. L. Iakobson, in SA XXI, S. 1 5 0ff. ; E. I. Sala­
81
J . Werner, B eitrăge . . , S. 5 - 1 8 .
. monîk, a.a.O. ; S. Semonow-Susser, Apxeo11ozu'leCKue
82
N. Repnîkow, a.a.O„ Taf. VI-VII. naMRmHuKu YCCP, Kiew, I, 1 949, S. 1 2 2ff. ;
N. I. Merpert, in KS, XXXVI, 1 95 1 , S. 1 4ff.

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35 PONTISCHE GDRTELSCHNALLEJ\ MIT ADLEHKOPF 519

stătten hergestellten Schmucksachen ein Ausdruck der Zeitmode und nicht der
Eigenart bestimmter Vălker. Selbst wenn solche Gegenstănde auf besondere
Bestellung angefertigt wurden, spiegeln sie W er kstătteni.iberlieferung und fremde
Einfli.isse wieder. Da es sich aber um Wechselwirkungen handelt, ist die Ableitung
cler Sti.icke und ihre Zuweisung an die Kultur eines bestimmten Volkes schwierig.
Aus diesem Grunde kann in Gebieten mit gemischter Bevolkerung - wie dieses
in cler Krim cler Fall ist - die volkische Zugehorigkeit von Schmuckgegenstănden
nur schwer bestimmt werden. Lediglich wenn ein archăologischer Gesamtkom,
plex (Bestattungsweise, Grabbeigaben, anthropologischer Typus usw.) sich von
anderen umliegenden deutlich abhebt, konnen derartige Zuweisungen mit einiger
Sicherheit vorgenommen werden. Da die Gi.irtelschnallen mit Adlerkopf in ver,
schiedenartigen Fundzusammenhăngen zum Vorschein kamen, lassen sie sich nicht
ausschlief3lich mit einer bestimmten Volkerschaft in Verbindung bringen und
es ist moglich, daB sie von Goten, Alanen oder von Angehorigen anderer Volker
getragen wurden. Dieses zeigen deutlich die Grăberfelder von Kertsch, Suuk,Su usw.,
die verschiedenen Volksgruppen angehăren. Ein gemeinsames Merkmal der Grăber,
in denen Schnallen mit Adlerkopf vorkommen, besteht darin, daB dort auBer
diesen Prunkschnallen auch zahlreiche Gold, und Silbergegenstănde gefunden
wurden, was darauf hinweist, daB die Trăger dieser Schmucksti.icke eine hohere
gesellschaftliche Stellung besaBen, wohlhabender waren und cler herrschenden
Klasse angehărten. Die Werkstătten, in denen die Schnallen mit Adlerkopf ange,
fertigt wurden, bieten keinen sichern Anhaltspunkt for die Bestimmung ihrer
ethnischen Zugehorigkeit. Auch die in anderen Gebieten gefundenen Schnallen
geben in dieser Hinsicht keinen AufschluB, da sie mit cler Umwelt verkni.ipft
sind in cler sie vorkommen und ihre Zuweisung an die Kultur eines bestimmten
Volkes von Gebiet zu Gebiet wechselt. So wurden die Schnallen aus dem Kuban,
gebiet vermutlich von Alanen oder Uturguren getragen, Volker, die damals diese
Gegend bewohnten. Die auf dem Gebiet cler Ukrainischen SSR gefundenen Sti.icke
di.irften entweder von Fri.ihslawen 86 oder von Kuturguren getragen worden sein.
Auch die Schnallen von Alt Kossewen konnen nicht als ein bodenstăndiges « ma,
surgermanisches » Erzeugnis 87 angesehen werden. W ahrscheinlich gelangten diese
Exemplare auf dem Handelswege in clas Ostseegebiet und zwar im Austausch
gegen den begehrten und for Perlen im Pontusgebiet viel verwendeten Bernstein.
In einer Zeit, in cler cler Geldumlauf sehr gering war, stellten die Gifrtelschnallen
mit Adlerkopf einen bedeutenden \Vert dar und konnten sehr wohl als Tausch,
objekt zum Erwerb des Bernsteins dienen. So sind auch die Schnallen von Alt
Kossewen keineswegs ein spezifisches Erzeugnis cler dortigen Bevolkerung, sie
sind vielmehr als Luxusgegenstănde anzusehen, die damals die tonangebende Mode
des Pontusgebietes wiederspiegelten.
Die in cler Theif3gegend gefundenen Sti.icke sind entweder durch Handel
oder gelegentlich des Eindringens cler Awaren, die zahlreiche Kuturguren und
Uturguren 88 mit sich fohrten, dorthin gelangt. Die Datierung cler auf dem Gebiet
86 B. A. Rybakow, in KS, XXVII, 1 949, S. 7 5ff. ; a.a.O„ S. 1 20 hăit sie for « Importware aus dem goti·

88 T .
ders„ in KS, XXXV, 1950, S. 3ff. ; S. I. Kaposchina, schen SudruBland».
in KS, XXXV, 1 950, S. 1 03ff. ; B. G. Fedorow, VDI, Horwath, in ArchHung, XIX, 1 93 5 ,
2 , 1 95 2 , s. 250. S. 1 22ff. ; D. Csallâny, in FoliaArch, I-II, 1 939,
87 E. Petersen, a.a.O„ S. 207ff. ; G. Kossinna, S. l 74ff. ; ders„ in A E , 80, 2 , 1 95 3 , S. 1 33ff.

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520 M. RUSU 36

cler Ungarischen Volksrepublik gefundenen Schnallen entspricht cler Zeit des Ein,
dringens cler Awaren in clas TheiBgebiet (568 u. Z.). Trotzdem sincl die Trăger
dieser Schnallen verhăltnismăBig einfach zu bestimmen, da die Frieclhofe, in denen
sie vorkommen, den Gepiden 89 zugewiesen werden. Bei dieser Zuweisung darf
jedoch auch die Rolle cler anderen aus dem Pontusgebiet eingewanderten Volker,
schaften 90 nicht vernachlăssigt werden, sowie die kulturellen Einwirkungen, die
diese auf clie TheiBgegend ausiibten 9 1 • Es wăre keineswegs ausgeschlossen, daB
diese Schnallen zum Teil von eben den Volkerschaften getragen wurclen, die sie
hierher brachten (Awaren, Kuturguren, Uturguren).
Die auf dem Boden Transilvaniens gefundenen Schnallen sind hochst,
wahrscheinlich ebenfalls auf dem Handelswege dorthin gelangt. Die Moglichkeit,
daB sie von Kuturguren mitgebracht wurden, die die Gepiden for den gemein,
samen Angriff auf clas byzantinische Reich zu Hilfe gerufen hatten (Prokopius,
Bell. Got h., IV, 1 8), ist nicht vollig von cler Hand zu weisen. Die Datierung cler
Schnallen von Cipău und Fundătura entspricht etwa clem Zeitpunkt des Ein,
dringens cler Kuturguren als Bundesgenossen cler Gepiclen 92 (549-550 u. Z.).
Wie immer diese SchnaHen nach Transilvanien gelangten, so sind sie auf jeclen
Fall nach Form und Herstellungsweise aus dem Pontusgebiet stammendes Ein,
fuhrgut uncl nicht etwa ortliches Erzeugnis. Die Zuweisung cler in cler gleichen
Zeit in Transilvanien gefunclenen Schmuckstiicke an eine bestimmte Volker,
schaft ist schwierig 93, um so mehr als ihr GroBteil Gelegenheitsfunde darstellt.
Hingegen durften die Schmuckgegenstănde von Apahida, Şeica Mică 94 und
anderen Orten, zu denen auch die Giirtelschnallen mit Adlerkopf zu z ăhlen
sind, hochstwahrscheinlich den Gepiden gehort haben. Diese Luxusgegenstănde
stellten einen betrăchtlichen W ert dar uncl konnten nur von Personen in sozial
uncl wirtschaftlich gehobener Stellung erworben und getragen werden. Den
antiken Quellen nach bilcleten die Gepiden damals auf dem Boden Transil,
vaniens die herrschende Schichte. U brigens ist es nur natiirlich, daB sie Trăger
clieser Schnallen waren, da ja die Beziehungen cler Gepiden zum Pontusgebiet
wohl bekannt sind 95•
Eine andere Veranlassung die pontischen Giirtelschnallen mit Adlerkopf
den Goten zuzuweisen, bietet die Ăhnlichkeit dieser Schnallen mit entsprechenden
Fundstiicken aus Italien uncl Spanien. Die Schnallen 2.us ltalien urd Spanien
89 D. Csalliiny, in AE , 1 94 1 , S. 1 40ff. ; I. Kovrig, ders., III, Taf. 3 2-36 ; N. Fettich, in ArchHung,
a . a . O . , S. 1 7ff. ; ders., Archiiologische Funde i n XXXII, S. 145-1 50, Taf. 2 1 -2 5 ; Şeica Mică :
Ungarn, S . 308 ; d a die Verfasserin diese Fundstiicke F. Kenner, in AOG, XXIV, 1 860, S. 3 93 ; C. Gooss,
for gepidische Erzeugnisse h alt, geht sie mit deren AVSL, XII, 1 8 76, S. 336.
Datierung nur bis zum Jahre 560 u.Z.
90 I. Gaspar, i n MAGW, LXI, 1 93 1 , S. 289ff. ;
96 Die kulturellen, kiinstlerischen und ethnolo­
gischen Einfliisse des Pontusgebietes auf Transil.
L. Bardocz, in DolgSzeged, VII, 1 936, S. 22ff. (Son· vanien sind zahlreich und verhăltnismăl3ig bedeutend.
derdruck) ; J. Nemeskeri, in ActaArch, 11, 1-3, Sie ăul3ern sich in einer Reihe von Gegenstiinden,
1 95 3 , S . 23 2 ; J. Werner, Beitriige . . . , S. 1 08ff. die Erzeugnisse von Werkstătten aus dem Pontus­
01
N. Fettich, in ArchHung, XXXI, 1 95 1 , S. gebiet sind und nach Transilvanien eingcfohrt wurden.
l 34ff. Einfliisse konnen auf Grund anthropologischer Be­
n C. Diculescu, D i e Cj epi den, Leipzig, 1 922, obachtungen, vor aliem an Personen mit kiinstlicher
S. 1 4 1 ; H. Sevin, a.a.O., S. 1 5 3 . Schădeldeformation, bemerkt werden. Derartige Sch ă ­
93 C . Daicoviciu, L a Transylva n i e dans l'antiquite, del wurden in Transilvanicn an folgenden Orten
Bukarest, 1 94 5 , S. 206, Anm. 1 . aufgefunden : Arad-Gai, Bahnea, Cipău, Căpuş,
94 Apahida : J . Hampei, a.a.O., II, S . 3 9-43 ; Lechinţa de Mureş, Moreşti, Odorhei u.a.

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37 PO"ITISCHE GURTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 521

wurden von A. Gotze 96 und J. Martinez Santa Olalla 97 behandelt und typologisch
und chronologisch geordnet. A. Gotze stellte fest, daB die Typen A, B a und B b
italischer Machart und Herkunft sind 98• Die in Spanien gefundenen Schnallen
(mehr als 1 00 Exemplare) wurden von Martinez Santa Olalla in drei Gruppen
eingeteilt : Typus I « gotisch » (der dem Typus A,B bei Gotze entspricht). Typus
II « westgotisch » (bei Gotze Typus C) und Typus II I « byzantinisch ». Typus I
wurde auf Grund italischer Entsprechungen in die erste H ălfte des VI. Jh.u. Z„
Typus I I in die Zeit zwischen 550 und 600 und Typus I I I zwischen 600 und 7 1 1
angesetzt 99• Von den Schnallen aus Italien und Spanien weisen die italischen
Typen (A,B mit den Varianten B a und B b), sowie der spanische Typus I, Ver,
wandtschaft mit den Gi.irtelschnallen mit Adlerkopf aus der Krim auf. O ber die
Beziehungen zwischen der italischen und der pontischen Gruppe ăuBerte Martinez
Santa Olalla, daB nicht mit Sicherheit anzugeben sei, ob diese auf lang dauernden
gegenseitigen Einwirkungen beruhen, oder ob es sich um Merkmale handelt, die
auf einer gemeinsamen volksmăBig gebundenen, kulturellen und ktinstlerischen
Grundlage beruhen 100 • In einer anderen, ălteren Arbeit betont der gleiche For,
scher, daB bis zu jenem Zeitpunkt in Spanien keine Schnallen vom Typus
SuubSu bekannt seien 101• Im iibrigen beriihren sich die Verbreitungsgebiete
der beiden (italischen und pontischen) Schnallengruppen in keiner Weise 102,
geschweige denn, daB sie einander iiberschritten. Die pontische Gruppe reicht
nach W esten nicht liber die TheiB, und bei der italischen ist der ostlichste Fundort
Krainburg (Kranj) 103• Die Verwandtschaft zwischen diesen beiden Gruppen kann
durch kulturelle und kiinstlerische Beriihrungen zwischen den beiden Gebieten
und durch die sich in beiden Gebieten auswirkende Zeitmode erklărt werden.
Die pontischen Giirtelschnallen mit Adlerkopf stellen eine klar umrissene
Fundgruppe dar, zu deren Ausbildung verschiedene Umstănde, wie gegenseitige
Beeinflussung der Werkstătten und Meister, Zeitmode usw. beitrugen. Das Ver,
breitungsgebiet dieser Schmuckstiicke ist deshalb so ausgedehnt und umfaBt Ge,
96 A. Gotze, Got. 100 Ders., in AEAA, XXIX, 1 934, S. 1 6 1 .
101 Ders., in IP, VIII, 1 93 3 , S . 108.
Schnallen. ., Typus A ;
.

102 Die Schnalle von Oradea (vgl. J. Hampei,


Nr. 1-4, Taf. I-II ; Typus B a : Nr. 1 - 1 3 , Taf. IV ;
Typus B b : Nr. 1 4- 1 7 , Taf. V-VI ; Typus B : Nr.
5-7, Taf. III und Nr. 1 9, 26-3 3 , Taf. VIII-XI a.a.O., I, S. 476, Abb. 1 494 ; II, S. 4 7 und 696 ; III,
(enthălt die Schnallen aus dem Pontusgebiet) ; Typus Taf. 4 1 / 1 ) befand sich ursprilnglich im Museum von
C kommt in Frankreich und Spanien i.iberaus hăufig, Oradea (vgl. N. Fettich. Die altungarische Kunst,
in ltalien vereinzelt vor. Berlin, 1 942, S. 27, Taf. XXXII/2), gelangte aber spăter
97 J . Martinez Santa Olalla, Esquema de la arqueo­ in die Ver. St. v. A. in Walters Art Gallery in Bal­
logia visigoda ! in IP, VIII, 1 93 3 , S. 1 03ff. ; ders., timore (vgl. H. Ki.ihn, Bine verschollene Bugelfibel,
Notas para un ensayo. . . , S. 1 6 l ff. ; ders., Chrono­ in JPEK, 1 942, S. 262, Taf. 98/4,5). Diese Schnalle
logische Gliederung des westgotischen Kunstgewerbes dtirfte eher in pontischen als in italischen Werkstăt­
ten hergestellt worden sein.
103 Fur clas Verbreitungsgebiet cler Schnallen
in Spanien, in JPEK, 1 934, S. 44ff.
98 Zum Unterschied von den hier behandelten
Schnallen mit Adlerkopf, die - wie oben ausge­ cler italischen Gruppe, siehe A. Gotze, a.a.O. ;
fohrt - pontischen Ursprungs sind, gehen die itali­ G. Kossinna, a.a.O., S. 1 14, Abb. 1 06 ; N. A berg.
schen Schnallen auf einen viereckigen Prototypus Die Goten und Langobarden in Italien, S. 4ff. , Abb. 9 ;
zurtick (vgl. E. Beninger, a.a.O., S. 4 lff. und Abb. 1 8), M. Santa Olalla, Notas para . .S. 1 5 8ff. , Taf. I I ;

dem die Verzierung cler Keilschnittschnallen bin­ A. Riegl, Die Krainburger Funde, in JCC, 1 903,
zugefogt wurde (vgl. A. Riegl, a.a.O., S. 295, S. 2 1 8ff., Taf. III/2. Die Exemplare des Zagreber
Abb. 85, Taf. XVII-XXI). Museums, die irgendwo in cler Umgebung dieser
99 J. Martinez Santa Olalla, in AEAA, XXIX, Stadt aufgefunden wurden, wurden dem Verfasser
1 934, S. 1 65 ; ders., in JPEK, 1 934, S. 44ff. dankenswerterweise von D. Csallâny mitgeteilt.

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522 111 . RUSU 38

biete mit Volkschaften verschiedener Herkunft, weil sie, vermutlich ausschlieBlich


von Frauen getragen, zu einem von cler Zeitmode entsprechenden Bestandteil cler
weiblichen Festkleidung geworden waren und gleichzeitig einen for die damalige
Zeit betrăchtlichen kiinstlerischen und materiellen Wert besaBen. Wesentlich ist
auch die Herstellung dieser Schnallen in einem einzigen Zentrum, in Kertsch, da

Abb . 12. - Kovina ( 1 / 1 ).

dort mannigfache, for den Handel bestimmte Schmucb und Luxusgegenstănde


angefertigt wurden, ohne daB Herkunft cler Kăufer irgendwie maBgebend gewesen
wăre. Selbst wenn die ersten Exemplare anfanglich nach dem Geschmacke und
auf Bestellung von Hunnen und Alanen angefertigt wurden, so konnen die Erzeug,
nisse sp ăter nicht mehr mit einer bestimmten Bevolkerung in Verbindung ge,
bracht werden. Aus diesem Grunde ist auch die ausschlieBliche Zuweisung cler
pontischen Giirtelschnallen mit Adlerkopf an die Goten nicht aufrechtzuerhalten,
da einer solchen Annahme zahlreiche Tatsachen widersprechen, die darauf hin,
weisen, daB diese Schmuckgegenstănde ein zeitbedingtes Erzeugnis gewisser Werk,
stătten, nicht aber einer bestimmten Volkergruppe darstellen. Die Verwendungs,
dauer cler pontischen Schnallen steht mit cler Tătigkeit cler Kertscher Werk,
stătten in enger Verbindung. Solange diese arbeiteten, besaBen die betreffenden
Schnallen eine weite Verbreitung ; als jedoch die Werkstătten von den Chasaren
zerstort wurden, setzte auch ·die Erzeugung dieser Schnallen aus. W ăren derartige
Schnallen auch in anderen W erkstătten und Gegenden (Chersones, TheiBgebiet oder
Italien) erzeugt worden, so w ăre zumindest eine cler oben erwăhnten Varianten
weiter hergestellt worden, besonders in Italien, wo giinstige historische Voraus,
setzungen dafor vorlagen. Die Datierung cler pontischen Giirtelschnallen ist jedoch
in dieser Hinsicht iiberzeugend, da keines cler im TheiBgebiet, in Transilvanien
und in cler Ostseegegend gefundenen Stiicke in clas VII. Jh. anzusetzen ist. Die
letzten Fundstiicke aus cler Krim sind auf Grund von Miinzfunden an den Beginn
des VII. Jh. zu datieren, d. h. kurz vor cler Zerstorung cler Kertscher Werkstătten,
die nach etwa eineinhalb Jahrhunderten die Erzeugung auch dieser Stiicke
einstellten.

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39 PONTISCHE GURTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 523

ADDENDA

BANAT (Făderative Volksrepublik Jugoslawien)

19 Kovina (Abb. 12)

Im Museum in Vrsac (Vîrşeţ) befi.ndet sich eine Gi.irtelschnalle mit Adler­


kopf, die im Jahre 1852 auf der Gemeindeflur von Kovina im Banat gefunden
wurde. Sie war bisher unbekannt und wurde erst ki.irzlich zusammen mit einer
anderen Gi.irtelschnalle veroffentlicht, die aus einer unbekannten Ortschaft aus
Sirmia (Nordserbien) stammt (vgl. oben S. 494, Nr. 5, Abb. 7 /1 ) 1 04 .
Typologisch gehărt die Schnalle aus Kovina zur Variante I b, und entspricht
nach Form und Verzierung den Stilcken aus Kertsch. Sie stammt aus den dorti­
gen Werkstătten und gelangte ins Banat wahrscheinlich unter den gleichen Um­
stănden wie auch die Adlerkopfschnallen aus Transilvanien.
M. RUSU

104
Z. Vinski, Orlovske kopce iz Iugoslavije, i n Zagreb, VIII, 1 959, S. 99ff. und Abb. l .
Vijesti muzealaca i konzervatora N . R. Hrvatske,

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f{YPr AHHbIH MOfvtJlbHvtl{ C TPYOOCO}l{}l{EHVIEM
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(HJIH BepeT3y) , s6JIH3H CJIHHHHH ee c pytibeM Paimw, BbICHTCH B cTenH pH,n; 6onee HJIH MeHee
I<pynHb!X I<ypraHOB .
Ell.\e B npOWJIOM BCI<e HymclJan3yCI<He I<ypraHbl o6paTHJIH Ha ce6H BHHMaHHe HCCJie,n;ona­
TeJieH . ITepBbie pacI<OnI<n 6oIJIH npOH3Be,n;eHbI 3,n;ecb B 1 878 r. reonoroM JII<OBOM MaTbHWOBCI<HM,
Hccne,n;oBaBmHM o,n;HH H3 ne6oJibWHX KypraHOB (BbIWHHOIO 2 M npH ,n;HaMeTpe 6 M) . B o6cne,n;oBaH­
HOM 51 . MaTbHllIOBCKHM HypraHe, no.o; I<aMCHHOH nJIHTOH (H3 necqa11HKa) B 30JibHOM, o6pa3oBaB­
meMCH H3 ropenoro .n;epeBa H I<OCTCH CJIOe 6bIJIH HaiI,n;eHbl I<epaMH'ICCl<HC o6JIOJ\1KH 3-4 ypu c 30JIOH
H o6ropeJibIMH KOCTHMH nro.n;eiI H :>KHBOTHbIX . Kpo111e ypn 3,n;ecb :>Ke 6oIJIH HaiI,n;eHbI MHCHH, nnacTHHKa
.O:JIH 3aI<penJICHHH Ha peMHe 6pOH30BOH npH:>KI<H, OCTaTI<H .n;epeBHHHOro, o6JIHQOBaHHOro }l{CJJC3-
HbIMH nnacTHHI<aMH Be,n;pa H MOHCTbl 1 •
ITnaCTHHI<a ,n;JIH 3aI<penJICHHH npH>I<HH HMCCT 3aI<pyrJICHHbIH HOHCQ H yI<pameHa .O:BYMH
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MCHTHpOBaHa MaJICHbI<HMH yrny6JICHHbIMH I<py:>KO'!I<3MH 2 .
B 1 879 r . Kapon TopMa, npoH3BO.O:H o6cne.n;osaHHH BepxHeiî qacTH ,n;aI<HHCI<oro « JIHMeca 1> ,

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noBepxHOCTH .n;peBHero ropH30HTa 6bIJIH H3HiJ:CHbl pacnoJIO:>KCHHblC oco6bIM o6pa30M I<OHCI<He
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H3iJ:CJIHH, onpe,n:eJIHTb H33H3'ICHHC I<OTOpbIX 6bIJIO HCB03MO:>KHO H3-33 I<paiîHero OI<HCJICHHH }l{CJie3a .
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o6ropeJibIMH qeJIOBeqecI<HMH I<OCTHMH, 30JIOH H yrneM . JlHWb B OiJ:HOH H3 HHX H3XOAHJICH HHBCH­
Tapb, COCTOHBWHH H3 :>KCJIC3Horo HO:>K a . Me:>K,n:y ypHaMH H KOHCHHMH HOCTHMH 6bIJIH o6Hapy:>KCHbl
,n:Ba :>KCJIC3HbIC o6pyqa OT .n;epeBHHHOro Be,n;pa, OCTaTI<H I<OTOporo, XOTH H CHJibHO crHHBWHe, no3-
BOJIHJIH ycTaHOBHTb .n;ttaMeTp se.n;pa - 25 Cl\1 3.

1 Pe3yJibTaTbI pacKonoK 51 . MaTbHWOBCKoro onH­ honban, Ey.a;anewT, 1 894, cTp . 71 H BKJI. LXVII.
caHbI M. raMIIeJieM, Asatâsok Szilâgynagyfaluban , B 3 Torma Karoly, A limes dacicus felso resze,
AE, 1 8 8 1 , crp . 1 56. Ey.a;anewT, 1 880, crp. 1 10-1 1 1 .
2 J. Hampel, A regibb Kozepkor emlekei a Magyar-

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526 M. KOMIIIA 2

Crrycrn: ro.o: ( 1 880) Ha 3TOM MOrHJihHHKe 6bIJIH rrpoBe,o:eHhI 6onee KPYIIHhie pacKOIIKH, B
KOTOphIX rrpHHHJIH yqacrtte Ifocecp I'aMrren, IIyncKHM <Pepem:.i;, EfareHhH lllaH)J;Op MJia,o:umă H
PoMep <Pn. <Pepem:.i;. IIocne)J;HHe TpH apxeonora pacKorraJIH qeTbrpe He6omumx Kyprar-m, I'aMrren
IB:e o6cne)J;oBaJI O!J:HH H3 KpyrrHhrx KypraHoB, HMeBwHă BhIWHHY 6 , 1 0 M rrpH )J;HaMerpe C .-10 . -

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KypraHa I I I ; 4,6,7, H3 KypraHa I I ; 5, H3 KypraHa I .

37, 1 0 M H B .-3 . - 35,88 M . B mro-BocroqHoă qacTH 3Toro KypraHa 6bIJIH o6HapyIB:eHhI ocTaTKH
)J;epeBJIHHOro, rroqTH KBa,o:paTHOro (3,05 X 3 ,68 M) cpy6a, B OCHOBaHHH KOTOporo HaXO,[(HJIHCb
6peBHa TOJIJ.I.\HHOIO rrpHMepHO 0,40-0,44 M. TaKIB:e ycTaHOBJieHo, qro 6peBHa BOCTOqHOM li 3arra,o:­
HOM CTOpOH 6bIJIH IlOJIOIB:eHbl IlOBepx 6peBeH, COCTaBJIJIBWHX ceBepHyIO li IOlliHYIO CTOpOHbI .
BttyrpH cTpoeHHH Ha rrony HaXO)J;HJIOCh rrpmviepHo 20-22 pa36HThIX cocy,o:a, pacrronoIB:eHHhIX
qeTblpbMJI rHe3,[(aMH, li MHOro IB:eJie3HbIX rrJiaCTHHOI{ OT o6JIHIJ;OBKH )J;epeBJIHHOro Be,o:pa TaKoro IB:e
THrra, KaK H Hali,o:eHHOe 5I. MaThHWOBCKHM. M . I'aMrren He orrttcan pacKorraHHhie ero corpy,[(HHKaMH
KypraHhI, yrrOMHHYB JIHWb o TOM, qTo HaM,[(eHHbie B OCTaJibHhIX qeTbipex KypraHax cpparMeHTbl
KepaMHKH H,[(eHTHqHhl c cpparMeHTaMH paCI<OITaHHOro HM KypraHa ; oco6oe BHHMamie OH y,o:eJIJieT
6pOH30BOM JIHTOM 6JIHWI<e c CTHJIH30BaHHbIM rpHcpOM, Haă,o:eHHOM B rrorpe6eHHH, pac1<orraHHOM
<Pn. PoMepoM 4 .
Ilocne 1 880 r. CHCTeMaTHqeCKHX paCKOilOI< B HywcpaJI3YCI<OM MOrHJihHHI<e He IIpOH3-
BO,[(HJIOCb.

4 J. Hampei, .Ă satdsok Szildgynagyfaluban, CTp. 157- 1 6 1 .

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3 KYPrAHHb!t:l: MOrHJibHHK B HYlllct>AJI3Y 527

TaK KaK pacKOITKH B 3TOM MOrHJihHHKe npoII3BOJJ:HJIHCh no ycTapeswHM MeTo,r:i:aM, co6paH­


Hb1e cse,r:i:eHHH OKa3aJIIICb ,r:i:ane1<0 He IlOJIHb!MII , B pe3yJibTaTe qero B03HHI{Jla Heo6xo,r:i:IIMOCTb HOBb!X
pacKOilOK, KOTOpbie II 6bIJIII npOII3Be,r:i:eHbl B 1 958 r. B COTPYJJ:HIIqecTBe c 06JIUCTHh!M My3eeM
i' . Opa,r:i:H . BbmII o6cne,r:i:osaHbI ,r:i:sa cpe,r:i:1mx II o,r:i:IIH II3 6oJihWHX KypraHOB ; nocne,r:i:HHH 6bm
CIIJ!hHO nospe)f{,!l;eH MeCTHbIMII )f{IITeJIHMII, BbI6IIpaBWIIMII II3 Hero rJIHHY ,!l;JIH 06Ma3KII JJ:OMOB .
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K 10ro-socToI<y oT 60Jib11Ioro KypraHa (MoBIIJia Mape ; Ha,r:i:hxanoM) .
KypraH I Haxo,r:i:IITCH y Me>Kesoil ,r:i:oporII, se,r:i:y111eil K pyqhIO PoKOIII . Ero BhIWIIHa -

1 ,80 M, ,r:i:IIaMeTp B .- 3 .- 1 6 M, a C.-10 .


- 1 4,50 M . HecKOJihKO K cesepo-3ana,r:i:y OT lleHTpa Kyp­
raHa B HaCbIIlII 6b!Jl o6Hapy)f{eH He60JibLUOll CBO,!l;, no,r:i: KOTOpb!M HaXO,!l;HJiaCb oqeHb pb!XJiaH qepHaH
3eMJIH . ITo Mepe npo,r:i:BII)f{eHIIH B rny6IIHY BCe qa111e BCTpeqaJIIICb o6ropeJib!e qeJIOBeqeCKIIe KOCTII
II 30Jia Il, HaKoHel.l, 6bIJIII o6Hapy)f{eHbl neperHHBWile OCTaTKil ,r:i:epeBHHHOro cpy6a c noqTil I<Ba,r:i:paT­
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Jie)f(aJIII o6JIOMKH Tpex o6pH,r:i:osopa36HTbIX cocy,r:i:oB . TyT )He 6bm Hail,r:i:eH mene3HbIH HO)f{ (pHc. 1 /5)
Il TpII >KeJie3Hbie nJiaCTIIHKII c BbIIlYKJIOll opHaMeHTaQIIeil B cpopMe qeqem1qHb!X 3epeH (Bbipa6o­
TaHHb!X au repousse), CJIY)f{HBWIIe ,!l;JIH yI<paweHHH ,r:i:epeBHHHbIX Be,r:i:ep (pHC . 2) . ,UpyrIIe qacn1 3THX
se,r:i:ep He o6Hapy)f{eHbI . B QeHTpe cTpoeHHH Ha nony 3aMet.reHbI TaI<)f{e ocTaTKII rpy6oil, HO xopowo
Bbipa6oTaHHOll TKaHH .
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HHK) c ,r:i:IIaMeTpOM npHMepHO 0,20 M .
H a IOrO-BOCTOK OT cpy6a HaXO,!l;IlJIOCb OBaJibHOe KOCTPHIIIe c 60JibWilM KOJIHqecTBOM 30Jibl
Il yrneil. Ho TaK KaK Ha 3TOM MeCTe He 6bIJIO o6Hapy>I<eHo OCTaTKOB o6ropeJib!X KOCTeil, Mb! IlOJia­
raeM, qTO OHO CJIY)f(IlJIO ,!l;JIH BbIIlOJIHeHHH onpe,r:i:eJieHHb!X KYJibTOBbIX o6pH,!l;OB , a He ,!l;JIH Tpyno­
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B cesepo-socTo•rnoil qacTH KypraHHOH HaCbIITH Ha rny6IIHe 0,80 M 6bma o6Hapy)f{eHa rpy,r:i:a
KaMHeil, peqHblX II II3 KaMeHOJIOMHil (necqamrn), c CilJibHb!Mil CJie,r:i:aMH 06)f{Hra . ITosepx Il BOKpyr
HilX HUXO,!l;IlJIOCb MHOro 30Jlbl, ropenoro ,r:i:epesa, coxpaHIIBWerocH B BH,r:i:e yrJIH, II HeCKOJihKO Kyc­
KOB )f{)f{eHHOll I'JIIIHbl .
B HacbmH 6bIJIH Hail,r:i:eHbI TaK)f{e He6onbwoil cpparMeHT Hil)f{Heil qacTH cocy,r:i:a, o6JIOMOK

KypraH II pacnoJio)f{eH pHJJ:OM c KypraHOM I Ha cesepo-3ana,r:i: OT Hero . BbIWHHa ero - 1 ,60 M,


He no,r:i:,r:i:a10111erocH onpe,r:i:eneHHIO )f{eJie3HOl'O npe,r:i:MeTa II TpII 6b1qbHX 3y6a .

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B nyqweM COCTOHHHH . TaK KaK 3eMJIH 3,r:i:ecb BJia)f{Hee, qe111 B I<ypraHe I , ,r:i:peseCHbie OCTaTI<Il coxpa­
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Jie)f{aBWIIe Ha 0,6 M HII)f{e ,r:i:pesHero ropII30HTa . OcHOBHbie )He 6peBHa I{OpOTKIIX cTopoH 6bIJIII nono­
)f{eHbI nosepx HIIX II KpeCT006pa3HO 3aKpenneHbl Ha yrnax (pIIC . 3 II 4) . Ha COCTaBJIHBIIIIIX OCHOBaHIIe
cpy6a 6pesHax 6bmII nocTaBJieHbI CTeHbI II3 ,r:i:ocoK , BbIWIIHOH 0,55 M. Cpy6 nepeI<pbrnancH
IlJIOCKOll KpbIWeil II3 JJ:OCUK . BII,!l;HO, qTo 3TII JJ:OCI<II 6bIJIII o6TecaHbl TOilOpOM II IIMeJIII TOJIIIIIIHY
0,04 M, np11qeM HeKOTOpb!e II3 HIIX He 6bIJIII oq11111eHbl OT KOpbl (pIIc. 4.).
BHyTpII cpy6a Ha IlOJIY 6bIJIO Hail,r:i:eHO 11rnoro 30Jlbl II OCTaTKOB nepe)f{}l{eHHbIX <JeJIOBe­
qecKIIX KOCTeil . HeJih3H 6bmo ycrnnoBIITh KaKoil-n1160 nopHJJ:OK pacnonome1mH B cpy6e ocTaTKOB
yconwIIx nocne Tpynoco)f{meH11H. B cesepo-3ana,r:i:Ho111 yrny cpy6a 6bmo o6HapymeHo 6onhwoe
KOJIIIqecTBO yrneil . Cpe,r:i:11 II nosepx nepe)f{)f{eHHhIX qenoseqecKIIX KOCTeil Jie>KaJIII o6JIOMKII Tpex
ropwKOB, npoKOJII<a JIII6o oqeHh MaJieHbKIIll meJie3Hhlll HO)f{ (pIIC . 1 /6) , KyCOK meJie3HOro o6pyqa

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528 M. KOMIIIA 4

OT p;epeBHHHOrO Bep;pa (p11c . 1 /7), a Talrn<e CHJlbHO crHHBllme OCTaTKH rpy6oii, HO xoporno Bbrne­
naHHOH TKaHH .
Ha ceBepo-3arrap; OT cpy6a 6hIJIH o6HapymeHbI Kycrrn yrnH 11 MHOro p;peBeCHOH 30JibI OT
KOCTpH�a, CBH3aHHOro, IIO-BH)J;HMOMy, c onpep;eneHHbIMH KYJibTOBbIMH o6p.H)J;3MH .

P11c. 2. - HyrncjJan3y. 1-3, >KeJie3Hbie rmacnrnm1, yKpaIIIaBIII11e p;epeBHHHOe Bep;po H3


HypraHa I; 4, opHaMeHT p;epeBHHHoro Bep;pa (peHOHCTpyKIJ,11H) .

KypraH III pacrronO>KeH Ha HyrncpamycKOM cen1>ckOM rracT611�e, rrpr-mepHo B 25 M Ha


ceBep OT 6on1>rnoro KypraHa, I1 OTHOCHTCH K rpyrrrre 60JibllIHX KypraHOB (BbillIHHa 5,50 M rrpH
-

rrepBOHa•-raJinHOM p;11aMeTpe C . -IO. 20 M) . BonnrnaH qacTn KypraHa 6bma pa3pyrnena KpecTbJ.IHaM11,


p;o6brnaBrnHMH TaM neo6xop;11Mym p;nH o6Ma3KH )J;OMOB rn11Hy . Op;HaKo B ocnBrneiicH HeTponyToii
qaCTH KypraHa IIOllTH IIOJIHOCTbIO coxpammc.H cpy6 (OTCyTCTBOBaJia JIHllib He6on1>rna.H qaCTb 10ro-
3arrap;noro yrna) . .UepeBHHHbIH cpy6 HMeJI KBap;paTHOe OCHOBaHHe (3 X 3 M) li HaXO)J;HJICH B ceBepo-

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529

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1<ypraHa (peKOHCTPYKl.J/45/)

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KypraHa
Plic. 3.
(peKOHCTp)'K�HH) .

34- c. 90
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530 M. KOMIIIA 6

BOCTO'lHOH qacnr 1<ypraHa. CocTaBJIHBIUHe ocHony cpy6a 6peBHa HMeJIH B AMaMeTpe npMMepHo
0,25 M. EpeBHa c BOCTO'lHOH H 3aIIaAHOH CTOpOH cpy6a HaXOAHJIHCb Ha 0, 1 7 M HIDI<e ApeBHero
ropH30HTa. EpeBHa file, npeACTaBmrnume co6oă OCHOBaHm! ceBepHOH H IOfilHOH CTeH, Jie)I<aJIH
IIOBepx HHX H 6hIJIH I<peCT006pa3HO CKpenneHbl IIO yrnaM, 'ITO oco6eHHO 3aMeTHO B ceBepo­
BOCTO'lHOM yrny . IloBepx 3THX 6peBeH IIOJIO)l{eHbl COCTaBJIHBUrne CTeHbl AOCKH . Ilon BHYTPH norpe-

PHc. 4. - Hyrmpamiy. PeKoHcrpym�HJI �epeBJIHHoro cpy6a B KypraHe II.

6aJibHOH KaMepbl ycTJiaH TeCaHbIMH AOCKaMH TOJILQHHOIO B 3-4 CM. Ha nony pa36pocaHbl OCTaTKH
nepeilfileHHbIX qenoneqeCKHX KOCTeă, a cpeAH H IIOBepx HHX HaXOAHTCH 06no11mtt ceMH KepaMH­
qeCKHX, TaKHX )He 1<aK B I<ypraHax I H I I , cocyAoB . B cocyAe 1 6bIJI HaliAeH >I<ene3HhIH HOfil (pttc.
1/1), B03JTe cocyAa 3 TaI<file JiefilaJI )l{eJie3HhIH HO)!{ (pHC. 1/3) H rpy6o cpa60TaHHaH npeCCOBKOH
cepe6pnHaH IIOHCHaH 6nHu11<a, yI<paweHHaH qewyătiaThIM qmnRrpaHOM (1/2) . Bo3ne cpparMeHTOB
I<epaMHI<H cocyAa 4 6hIJIH HaHAeHbl OCTaTI<H TI<aHH .
B TO BpeMH I<aK B I<ypraHe I M II AepeBHHHbie cpy6hI crHHJIH H nx cneAhI MOfilHO 6bmo
o6HapyilHTb TOJihI<O B MecTax, rAe 3eMJIH 6bma 6onee BJiafilHOH, B I<ypraHe III OCTaTKH cpy6a coxpa­
HMJIMCb B o6yrneHHOM BMAe, IIO-BHAHMOMy, BCJieACTBHe B03HHKillero BttyTpH cpy6a nomapa.
BHyTpH I<aMepbI, IIOBepx nepe>I<fileHHbIX qeJIOBetieCKHX l<OCTeă H nosepx norpe6aJTbHOrO HHBeHTapH,
Jie>I<aJIH CBaJIHBJllHeCH c HaCbIIIH qeqeBm�eo6pa3Hbie KYCO'll<H rJIHHhI, H3 I<OTOpbIX HeKOTOpbre
6bIJIH o60filfileHbI AOKpacHa. Ha 3THX KycotII<ax 3aMeTHhI OTIIetiaTKH coJIOMhI H TpaBhI, a HeKo­
TOpbre H3 HHX HMeIOT TeMHbie IIOJIOCKH, COAepilaI.Que opraHH'leCI<He OCTaTI<H, BepOHTHO, IIHLQH,
IIOJIO>I<eHHOH B BHAe npHHOJlleHHH . CpeAH 3THX o60)l{}l{eHHbIX I<yCO'lKOB rJIHHhI, CJIOH KOTOpbIX
AOCTHraeT IIO'lTH 1 M HaA IIOJIOM, HaXOAHTCH H HaIIOJIOBHHY o6ropeBmHe qenoneqecKHe KOCTH,
I<OTOpbre, B03M0)l{HO, npHHaAJie>I<aT JIHQaM, 6bIBillHM B IIOA'lHHeHHH y Tex, KOTOpbie 6bIJIH IIOJIO­
}l<eHbI HerrocpeACTBeHHO Ha IIOJI cpy6a.
TaI< KaK KypraH III 6hm B 3HaqRTeJibHOH Mepe pa3pyweH, He rrpeACTaBJIHeTCH B03MOfilHbIM
ycTaHOBHTh, RMenoch JIM KOCTpRI.Qe H BHe cpy6a, KaI< 3TO OTMeqeHo B KypraHax I H I I .
CpeAM pa3JIHqHhIX rrpeAMeTOB, HaăAeHHhIX B Hywcpan3yc1<0M MOrHJibHHI<e, HaM6onbmee
BHMMaHMe 3acnyfilRBaeT 1<epaMR1<a . Bce o6noMKH cocyAoB, 06HapyileHHb1e B Hywcpan3ycKHX
I<ypraHax apxeonorRqecKHMH pacKOIIKa�m (I<ar< IIpOH3BeAeHI-IbIMH 1-IaMH, Tal< H 60.Tiee paHHHMH),
cpa6oTaHbl Ha pyqHOM, HO AOBOJibHO 6hICTp0 BpaI.QaIOI.QeMCH Kpyry' H3 TeCTa c IIpHMeCblO ApeCBbl,
HHOrAa oqeHb xpyIIKoro. 06JIOMKH rrpHHaAJiefilaT ropwKaM c HH3I<HM ropJibllllKOM H BbirHYTbIM

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531

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P11c. 5 . 11 Hat.IaJia IX BB. 1 ,3, 113 113 1<ypr.ma I I I ; 5-6.


113 1<ypraHa I I .
- Hywcjla1nv . Ke!)aM111<a V I I I 1<ypraHa I ; 2, 4,

34'

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M. KOMlll A 8

Hapymy BeHqHKOM, OpHaMeHTlipOBaHHbIM BOJIHliCTblMli li ropH30HTaJihHbIMH JiliHliHMli , nepe­


MemaIOIIJ;HllUICH B pa3JIHqHblX coqeTaHHHX (plic. 5/ 1-6) .
B pacKOUKax 5!. MaTMIWOBCKoro ynoMliHaIOTCH li MHCKH, HO THn HX HaM HeH3BecTeH. "llTo
KacaeTCH TeXHHKli HX H3rOTOBJieHHH, qiopMbl H opHaMeHTaQHH , TO Hyw<t>an3ycKaH KepaMliKa HMeeT
cxo):{cTBO c ,rzyHaii:CKHM THUOM, H3BeCTHhIM B CpeAHeM IloAyHaBLe .
Bo BpeMH pacKonoK Tpex KypraHOB, npeAnpHHHThIX B 1 958 r . , 6bmH npOH3BeAeHbI HOBbie
H BeCLMa HHTepeCHbie Ha6JIIOAeHHH B CBH3H c norpe6aJILHblM o6pHAOM H, oco6eHHO, c coopyme­
HiieM KypraHOB, I<OTOpbie He MOrJIH HMeTL MeCTa npH 6onee paHHHX HCCJieAOBamrnx (MaTLHlllOB­
CKOro, TopMhI, I'aMUeJIH H Ap . ) . TaK, oKasanocL B03MOlliHhIM yToqHHTL norpe6aJILHhIH o6pHA :
Ha MeCTe norpe6eHHH npemAe BCero pa3BOAHJICH orOHh, B03M0)l{HO , AJIH oqHCTKH caMoro MeCTa .
3aTeM PHAOM CTaBHJICH cpy6 - BeqHoe )l{HJIHI.l(e AJIH yconwero . IlocJie TOro KaK 6e3AbIXaHI-IOe
TeJIO OAHOro HJIH HeCKOJILKHX IlOKOHHHKOB C)l(filaJIOCh Ha norpe6aJILHOM KOCTpe, pacnOJIO)l{eHHOM
B ApyroM MeCTe, nepemmeHHbie KOCTH BMeCTe co BCeMH He YHliqTomeHHblMH orHeM npeAMeTaMH
norpe6aJILHOro HHBeHTapH (HO)l{H yKpaweHHH H T ·A -) nepeHOCHJIHCh H y1maAbIBaJiliCh Ha IIOJI
cpy6a, HaXOAHBrneroca Ha ypoBHe APeBHero ropH30HTa . TaK KaK B KamAOM H3 Tpex KypraHOB
6bIJili Haii:AeHbl OCTaTKH TKaHH, IIOJiaraeM, qŢO OCTaTKH IIOKOHHHKa KJiaJIHCh He npOCTO Ha 3eMJIIO
(KypraHbI I li II) HJIH Ha AOCqaTbIH non (KypraH III), a Ha KOBep JIH6o Ha OAe*AY ·
0AHOBpeMeHHO c ocTaHKaMH noKOHHliKa B cpy6 yKJiaAbIBaJIHCL H o6pHAOBopa36liTbie cocyAhI .
"llTo 3AeCh HMeIOTCH HaJIHQO 06pHAOBOpas6HTh1e cocyAhI , a He norpe6aJihHhie ypHhI, KaK
3TO npeAIIOJiaraJI I'aMnen, IIOATBepmAaeTCH PHAOM Ha6JIIOAeHHM, a HMeHHO :
- nepemmeHHbie KOCTH pa36pocaHbl IIO BCeMy IIOJIY cpy6a, a He TOJihKO B03Jie cocy,!l;OB ;
- BO MHOrliX cnyqaHx 6bIJIH o6HapymeHbl Jllillih qacTli TaKliX cocyAOB ;
- liHor;::i;a o6JIOMKli OAHOro li Toro me cocyAa paccbmanhI no BCeMy nony cpy6a, a He pas-
;::i;aBJieHbI Ha OAHOM MeCTe ;
- BHyTpli HeKOTOpbIX COCYAOB o6HapymeHbl opraHliqeCKlie OCTaTKli , CBli,D;eTeJihCTBYIOI.U;lie
o TOM, qTo KOrAa-TO B HHX 6bIJia IIOJIO)l(eHa IIHIQa ;
- KaI< yme OTMeqanocL, KepaMHqeCKlie o6JIOMKli HaXOAHTCH HHOrAa cpeAli nepemmeHHbIX
KOCTeii:, a B ApyrliX CJiyqaruc KOCTH JiemaT IlOA cocy;::i;aMH ;
- y MHOrliX COCYAOB BeHqHK, BliAHMO, npeAHaMepeHHO OT6HT, qTO CBH3aHO TOme c norpe-
6aJILHblM o6pH:AOM 5 .
Ilocne norpe6aJILHoro o6pHAa cpy6 nepeKpbIBaJICH, a 3aTeM npliCTynaJIH K coopymeHliIO
KypraHa .
IlpemAe Bcero HaMeqanacL OKpymHOCTh KypraHa . .UocTaBJieHHaH cneQliaJihHO AJIH 3TOH
QeJIH meJITaH 3eMJIH, CMelllaHHaH c ApecBOH, HaCblliaJiaCL HenocpeACTBeHHO Ha ApeBHHH ropH30HT
B BliAe tte6oJihlllOro Bana (6onee TOJICTOro c HapymHOH CTOpOHbl li YTOHqa10w;eroCH c BHyTpeHHeii:),
noBepx KOToporo AenanacL HaCbllih li3 meJITOH (KypraH I), cepoii: (KypraH II) liJIH CMewaHHOil: menTO­
cepoii: (KypraH III) rJIHHhI, TaI<me cneQliaJihHO AOCTaBJieHHoii: AJIH ::noii: QeJIH . .Una npHAaHHH Kyp­
raHHOH HaCbllili 6oJILWeii: ycTOHqliBOCTli rJiliHa CMeWliBaJiaCb c w;enK3MH (ocTaBlllliMliCH OT cpy6a)
li TpaBOH (KOTOpbie BilOCJie,D;CTBliH crHHJIH, OAHaKO OTqeTJIHBbie OTneqaTKH HX, a TaKme KycoqKH
nepernoH coxpaHliJIHCb AO CliX nop) . IloBepx cpy6a KypraHHaH HaCbllih o6pa30BbIBaJia HeqTO BPOJJ:e
KYIIOJia, coxpaHliBWerocH li AO HaCTOHI.U;ero BpeMeHH : 3TO Ha6JIIOAaJIOCb BO Bcex Tpex HCCJieAOBaH­
HblX HaMH KypraHax .
YqHThIBaH pe3yJILTaTbI KaI< 6onee paHHHX HCcJieAOBaHnii:, TaK li Hawlix pacKOIIOK B Hyrn­
qian3ycKOM MOrliJihHliKe, MO)l{HO ycTaHOBliTb HeCKOJibKO BapHaHTOB norpe6aJibHbIX o6pH,D;OB .

5 B PyMblHHH, B TpaHCHJlbBaHHH, 11 noHbIHe coxpa­ o6pa30M 6y):leT npe):IOTBpa111eHa 6JIH3K3H KOHl!HHa


HHJICH 061;>1•iall: pa36HB3Tb rJIIDiHHblll: COCYA npH BblHOCe Apyroro l!JieHa ceMbH noKofuloro.
llOKOfulHKa H3 AOM3 B CBH3H c IlOBepbeM, l!TO TaKHM

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9 KYPrAHHbitl: M OrH JibHHK B HYIII <t>AJI3Y 533

1 . KypraHhr c norpe6eHHHMH c Tpynoco»<>«eHHeM 6e3 ypH B nocTaBJieHHhIX Ha ,n;peBHeM


ropH30HTe cpy6ax . OcTaTI<H yconrnero conpoBom,n;aroTCH o6pH.r:i;oBopa36HThIMH cocy,n;aMH H .r:i;py­
rHMH npe,n;MeTaMH (HO:>HH, ,n;epeBHHHbie Be.r:i;pa, yKparneHHH H T .n.) .
B :ny KaTeropHIO BKJIIOT.JaeM KypraH, paCKOTiaHHhIH M . raMTieJieM B 1 880 r . , H TPH pacKO­
rraHHhIX HaMH B 1958 r. KypraHa.
2. KypraHhI c norpe6eHHHMH c TpyrrocommeHHeM, rro-BH,n;HMoMy, TaK>He 6e3 ypH, B cpy6e,

HHBeHTapH (yKparneHHHMH, .r:i;epeBHHHbIMH Be,n;paMH H T •.r:i;.) H c o6pH)l;OBOpa36HThIMH cocy,n;aMH


TIOCTaBJieHHOM Ha ,n;peBHeM ropH30HTe, npHT.JeM norpe6eHHH BMecTe c npe,n;MeTaMH norpe6a.rrbHOro

6bIJIH nepeKphIThI KaMeHHOiî: IIJIHTOiî: (H3 necT.JaHHKa) . B :ny KaTeropHro BXO)l;HT KypraH, pacKOTiaHHhiiî:
JI . MaTbHlllOBCKHM B 1 878 r . 6 , a TaK»<e H HeCKOJibKO Kyprarms, pa3pyrneHHhIX B HaT.Ja.rre TeKyll.\ero
CTOJleTHH ; H3 3THX KypraHOB 6hIJIH B3HThl HaxO)l;HII.\HeCH y MeCTHhIX >HHTeJieiî: rJibI6bI Tecattoro KaMHH.
3 . KypraHhI c rrorpe6eHHHMH c TpynocommeHHeM, no-BH)l;HMOMY, c norpe6aJibHhIMH ypHaMH,
pacnoJIO>HeHHbie Ha ypoBHe .r:i;peBHero ropH30HTa B conpOBO:>H)l;eHHH KOHCKHX KOCTHKOB H pa3JIHT.J­
HhIX ,n;pyrHx npe.r:i;MeToB (Ho»<H, cepnhI H T .,n;.). HeH3BeCTHO, HMeJicH JIH B no.r:i;o6HhIX norpe6eHHHX
H ,n;epeBHHHhiiî: cpy6. K TaKoMy BapHaHTY OTHOCHTCH KypraH, paCKorraHHhIH B 1 879 r . K . TopMoiî:.
BepoHTHO, H HecKOJibKO ypH (rrocTaBJieHHhIX B pH.r:i;) c o6ropeJihIMH T.Je:rnseT.JeCKHMH KOCTHMH, Haiî:­
,n;eHHhie npH pacrrarnKe 3eM.TIH, rrpHHa.r:i;nemaT )l;BYM He60JiblllHJ\1. KypraHaM, OTHOCHII.\HMCH K TOiî:
me KaTeropHH.
B rrpornJIOM ,n;aTHpoBaHtte H 3THHT.JecKaH npHHa.r:i;nemHOCTb Hyrncpa.rr3ycKoro KypraHHoro
MOrHJibHHKa IIOpO)l;HJIH MHOro )l;HCKyCCHH. Eonee paHHHe HCCJie)l;OBaTeJIH - K . TopMa, H . raMIIeJI,
<l>n . IlyJICKHH H .r:i;p . - .r:i;aTHpOBa.JIH ero OWH60T.JHO H TaK:>He ornH60T.JHO OTHOCHJIH ero K capMaTaM 7 •
Ilo3:>He, Kor.r:i;a 6bIJIO )l;OKa3aHo, T.JTO rrpe.r:i;MeTbl KeCTXeiî:CKOro THIIa OTHOCHTCH K asapCKOMY nepHo.r:i;y'
Hyrncpa.rr3yCKHH MOrHJibHHK 6bIJI npH3HaH , Ha OCHOBaHHH 6JIHlllKH co CTHJIH30BaHHhIM rpHcpOM,
asapcKHM naMHTHHKOM . Ho K .I(HKynecKy, yT.JHThIBaH norpe6aJibHhIH o6pH,n; c TpynocommeHHeM,

nepBhIM npH3Han 3TOT MOrHJihHHK cnaBHHCKHM 8• XoTH MHeHHe K . .I(HKynecKy B TO speMH He 6bIJIO
npH3HaHo 9, Teneph, B cBeTe HOBhIX Hccne.r:i;osaHHiî:, npoH3Be.r:i;eHHhIX KaK Ha pyMhIHCKOiî: TeppHTOpHH,
TaK H B coce.r:i;HHX c Hero CTpaHax, 6bIJia )l;OKa3aHa ero o60CHOBaHHOCTb .
IfayT.JaH B nocne.r:i;Hee speMH norpe6aJihHb1e 06pH,n;h1 asapcKoro speMeHH, .I( . qa.rrnaHH
cyMeJI Ha OCHOBe 3THX o6pH,D;OB BbI,D;eJIHTb pa3JIHT.JHble 3THHT.JeCKHe rpynnhI Toro BpeMeHH . Tim,
norpe6eHHH c TpynonoJIO>HeHHHMH, conpOBO>H)l;aeMbie KOHCKHMH CKeJieTaMH JIH60 T.JaCTHMH TaKHX
CKeJieTOB, 6bIJIH npH3HaHbl aBapCKHMH ; norpe6eHHH c TpynononomeHHHMH, conpOBO>H)l;aeMbie 3axo­
poHeHHHMH CO>H:>HeHHhIX KOHeiî:, npHHa.r:i;ne:>HaT KyTyprypaM-6onrapaM ; a norpe6eHHH c Tpynoco>H­
>HeHHHMH THTia Hyrncpa.rr3yCKHX )l;OJI>I<Hhl 6bITh npH3HaHbl CJiaBHHCKHMH IO . B OTHOllleHHH >He ripe.r:i;­
MeTOB KeCTXeiî:CKOro THila co CTHJIH30BaHHhIMH rpHcpaMH .I(. qa.JIJJaHH ell.\e paHee BhICKa3a.JI MHeHHe,
T.JTO OHH npHHa.r:i;ne>HaT He TOJlbKO aBapaM H KYTyprypaM-6onrapaM, rrepeceJIHBlllHMCH c BOCTOKa
BMeCTe c asapaMH, HO H CJiaBHHCKOMY HaceneHHIO, o6HT3BllleMy B Cpe.r:i;HeM Ilo,n;yHaBbe H B )l;OJIHHe
peKH THCCbl 11 • 3To MHeHHe n. qa.rrJiaHH TIO)l;TBepm.r:i;aeTCH HOBhIMH OTKpbITHHMH B Hy1I1cpa.rr3 y.

6 113 TOrO, }{3}{ 11. r3MileJI OilllCbIB3eT p3CKOil3H­ 9 P. Reinecke, Die archăologische Hinterlassen­
HblH JI. M3TbHllIOBCKllM }{ypr3H, HCHO, 'ITO B 3TOM schaft der Avaren, B « Germania », XII, 1 928, 94-95.
10
Kypr3He llMeJICH COBepllieHHO crHllBllillH ;::i:epeBHHHblH D . Csallany, A bdcsujfalusi avarkori ham­
cpy6, K3K li B pac1<on3HHOM H3Mll }{ypraHe I . vasztdsos lelet. Adatok a kuturgur bulgdrok (hunok)
7 K . Torma, y1<. cotI., cTp. 1 1 1-1 1 2 ; F . Pulszky, temetesi Szokdsdhoz es regeszeti Hagyatekdhoz, B AE ,
Magyarorszdg Archaeologidja, Ey,L\arrellIT, 1 897, T. I I , 2, 1 95 3 , 1 3 3- 1 4 1 .
CTp . 78 ; J. Hampei, Altertiimer des friihen Mittelalters 11 OH me, Kora-avarkori sirleletek, B FoliaArch.,
in Ungarn, 1 905, T . I I , CTp . 1 24-127 li T . , I I I , BKJI. 1-11 , 1 939, CTp. 1 5 1-153; OH )}{e, Ru3aHmUUCKUe
1 01-102. 11axo0Kax, B ActaArch, II,
8 C. Diculescu, Die Qepiden, ranne-Jlettlil.lllr,
MOHCmbl B aBapcKUX
1 95 2 , 235-Z47.
1 922, CTp. 262.

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534 M. KOMIIIA 10

OcHOBbIBaHCh Ha Haii,n;eHHhIX ,n;o HaCToHI.Qero epeMem1 e Hywcpa.r13y MeTa.JIJrnqec1mx M3,n;e­


JIMHX (JIMTOH 6pOH30aoii 6.JIHIIn<e co CTHJIH30aaHHblM rpHcpOM KeCTXeHCKOro TMIIa, Haii,n;eHHOH <t>JI .
PoMepoM a 1 880 r . ; rrnacTHHKe ,n;JIH 3aKperrneHMH rrpH)!{KH Ha peMHe , Haii,n;eHHoii JI. MaThHrnoacKHM
a 1 878 r . , I<aK H Ha cpa60TaHHOH rrpeccoaKOH H yKpaweHHOH qernyiiqaTblM cpHmi:rpaHOM IIOHCHOH
6JIHWKe, Haii.n;eHHOH HaMH a 1 958 r.), Hywcpan::1ycKHH MOrHJibHHI< MO)!{HO ,n;aTHpoaaTb \'I I I H Haqa­
JIOM IX aa .
C Toq1<H 3peHHH 3THMqecKoii MOrHJihHHK rrpHHa,n;Jie)!{HT c.JiamrnaM . YqHTbIBaH norpe6a.Jib­
Hhre o6pH.n;bI H HHBeHTapb rrorpe6eHHii (MeTa.JIJIHqec1me H3,n;e.JIHH KecTxeiicKoro Tttrra, ,n;epeBHHHbie
ee,n;pa c 6.JIH3I<HMH aHa.JIOrHHMH e BeHrpHH H MopaaHH, KepaMHKY HCKmoqHTe.JibHO ,n;yttaiicKoro
THIIa) , IIOJiaraeM, qTQ Hywcpa.JI3YCKHH MOrHJibHMI< ,Il;OJI)!{eH 6bITb OTHeceH K 3arra,n;Hb!M CJiaBHHaM,
I<OTOpbie HMe.JIM caH3H H HaxO,IJ;HJIHCb B conpHI<OCHOBeHHH c aeapaMH . Aeapc1<oe BJimIHMe ,Il;OKa3bI­
eaeTCH, rJJaaHbIM o6pa30M, Ha.JIHqMeM B HeKOTOpbIX KypraHax KOHCKMX l<OCTeii , 06b1qaii HeH3BeCTHblH
a 60.Jiee paHHMX cnaaHHCl<HX MOrHJibHHKax c KepaMHI<OH rrpa)f(CKOro TMna, ,n;aTMpyeMbIX apeMeHeM

,n;o npttxo,n;a aaapoa .


Hywcpa.JI3YCI<MH MOrHJILHHI< ,n;aeT HaM QeHHbie cae,n;eHMH H a OTHOllleHMH COQHaJibHOH ,n;ucp­
cpepeHQMaQMH Me)!{,n;y JIHQaMH, 3axopoHeHHhIMM a 3TOM MormlhHHKe. CaMbitt BhICOKMH cpe,n;tt acex
1<ypraHoa - Moatt.Jia Mare - co,n;ep)!{HT, HeCOMHeHHo, 3axopoHeHHe o,n;Horo H3 ao)!{,n;eă , 1m60
ero ceMbH . Bo1<pyr 60J1bworo KypraHa (MoaHJia Mape) K. TopMa OTMe<1aeT eIQe mecTb KypraHoa
IIOMeHbWe (abICOTOH 6-8 M rrpH ,n;MaMeTpe 20-30 M), COCTaaJIHallIMX aMeCTe c HHM 1<aK 6r,1 OT,lleJib­
HYIO rpyrrrry 12 a 3ana,n;Hoi1 qacn1 MOrMJihHMKa. K CO)!{a.JieHMIO, M3 OTMeqenHhIX K . TopMOH mecTH
1<pynHhIX KypraHOa coxpaHMJIOCb acero JIMlllb .uaa, CHJibHO noape)f(,lleHHbIX (O.UHH H3 HMX, Kyp­
raH III, 6bIJI pacKonaH HaMH a 1 958 r.) . Ha HeCKOJibKO 60.JihWeM paccTOHHHM, K eocToKy oT 3TOH
rpyrrIIhl, paCIIO.;'[O)!{eH pac1<orraHHblH ll . raMIIeJieM KypraH, BKJIIOqemihlH HaMH TaK)!{e B rpyrrrry
I<pyIIHbJX.
Ilpu cpaeHeHMH MHBeHTapeîi cpe,llHMX M ue6onhrnMx KypraHoe c MHBeHTapHMM KPYIIHhIX
KypraHOB KaKHX-JIM6o pa3.JIMqMH Me)f(.uy HMMM He Ha6n10,n;aeTCH ; HO qeM 6011ee 3HaqHTeJibHOe o6IQe­
CTaeHHOe IIOJIO)!{eHMe 3aHHMa.JI 3axopoHeHHbIH, TeM 6onee BbICOKOH .uenanacb I<ypraHHaH HaCbIIIb
Ha ero norpe6emm. CTpyKTypa )!{e 60.JiblllHX M cpe,llHHX KypraHOB o,n;Ha u Ta )!{e . IIporropQMOHa.Jih­
HhIMM pa3MepaM I<ypraHa Ha.JIHIOTCH H IIOCTaBJieHHhie BHYTPH cpy6hr, KOJIMqecTBO rrpMHOlllCHHH
H, oco6eHHO, qttcno o6pn.uoeopa36HThIX cocy.uoa . 3To Ăo1<a3brnaeT, qTo e KpyrrHbIX Kyprattax,
pacnOJIO)!{eHHblX BOKpyr KypraHa ycorrwero aO)!{,llH , HaXO,llHTCH rrorpe6eHMH n;JeMeHHOH 3HaTH,
6bIBllleH Ha nyn1 I< rrpeepaIQeHHIO B cpeo,n;anoa, a TO epeMH KaK B cpe,llHHX (Bb!COTOH 1 ,50-2 M
npH ,llHaMeTpe 1 5- 1 6 M) H Ma.JieHbKMX KypraHax (abICOTOH 0,50 M rrpu .lllI3MeTpe 6-8 M) 3axopo­
HeHbl pH,n;Oabie q.JieHbl IIJieMeHH .
Hywcpa.JI3YCKMH MOrHJibHHK oqeHb HCHO OTpamaeT r.Jiy6oKHe npeo6pa3oaaHMH, rrpOHCXO­
.llHBWHe a V I I I B . H B Haqa.Jie IX a . B rronyrraTpuapxaJibHOM-rronycpeo.[{a.JibHOM o6IQeCTBe B 3arra.ll­
HOH qacTH PYMhIHCKoîi TeppMTOpMH . Ho c .[{ernm1MH cTpy1nyp 3Toro o6IQeCTBa MO)f(HO 6y.lleT
03H3KOMMTbCH JIMlllb nyTeM IIOJIHOro 06c.Jie,[{oaaHMH acero MOrMJibHHKa

M. KOMllIA

1 2 K. Torma, yK. CO'l . , crp. 110

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o MOnAABCl{J1X l{PEnOCT51X XIV-XV 8 8.

B Te BpeMeHa, KOr,n;a B MoJI,n;aBHH e�e He DOHBHJIHCb MC'CTHbie npaBHTeJIH, KOTOpb!e


6bIJIH 6bl B COCTOHHHH C03,ll;aTb BOeI-IHb!e KpenOCTH ll paTHb!e .n;pymHHbl ,ll;JIH HX 3a�HTbI ,
HaceJieHHe B MOMeHTbl onacHOCTH HCDOJib30IlaJIO )l;JIH yKpb!THH 3eMJIHHbie yI<penJieHHH, Ha3bJBaeMble
ropo.n;H�aMH 1 .
B nepno.n; He3a,n;o.'iro .n;o cpopMHponaHHH rocy.n;apcTBa Ha TeppnTopnn MoJI,n;annn, no-Bn,n;H­
MOl\lY' cy�eCTBOBaJIH 6mipCI<He yI<penJieHHb!e nyHI<ThI, Ha3bIBaeMb!e B HCTOpnqecKHX ,ll;OKyMeHTax
,ll;BOpaMH 2 •
L!To me KacaeTCH OCHOBODOJIO)i{HHKOB CTpaHbI - BOeBO,ll; , TO OHH, no BCeiî: BepOHTHOCTH,
HCDOJib30BaJIH y1<penJieHHb!e noceJieHHH, C03)l;aHHb!e mnTeJIHMH peMeCJieHHbIX H ToprOBbIX :QeH­
TpOB 3' cy�eCTBOBaBWHX e�e .n;o 1 359 r.
IlapaJIJieJibHO c cpopMnpoBam1eM MoJI,n;aBcI<oro rocy.n;apcTBa HaqaJIOCb n ycnJieHne :QeH­
TpaJibHOiî: BJiaCTH BOeBO,ll;b I, qe111y cnoco6cTBOBaJlO C03)l;aHHe opraHH30BaHHOH apMHH H MO�Hb!X
BOeHHblX yKpenJieHHH, 6e3 KOTOpbIX npamITeJib CTpaHbl He MOr o6ecneqnTb rocy.n;apCTBY ycroiî:qnBoe
cy�eCTBOBaHne.
IlpOH3Be,n;eHHbIMH .n;o HaCTOH�ero BpeMeHH apxeoJiornqeCKHMH HCCJie,n;oBaHHHl\1H ,ll;OI<a3aHo,
qTo HaqaJio KpenocTHhIX coopymeHniî: B MoJI,n;aBHH cJie,n;yeT npnypoqnTi. KO BpeMeHH npaBJieHHH
rocno.n;apH IleTpy MyrnaTa .
ApxeoJiornqecI<ne pacKODKH B CyqaBe n pa3Be,n;KH B L!eTaTfl-HHMqyJiyiî: no.n;TBepm,n;aI-OT
Bh!BO)l;, qTo qacTb MOJI)l;aBCI<HX KpenOCTHhIX coopymem1iî: 6bIJia DOCTţOeHa BO BpeMH IleTpy MyrnaTa .
MyrnaTCKHMH KpenocTHMH MOmHo cqnTaTh cJie,n;yI-O�ne TPH - KpenocTb Il!Keiî:H, B6JIH3H CyqaBhI ,
OCHOBHbie yI<penJieHHH HJIH <PopT BOeBO,ll;CKOH KpenoCTH B CytrnBe, a TaI<me H yKpenJieHHH B L!eTaTH­
HHMLWJIYH (KpenocTh HHMQ) 4 .

1 3eMJHIHbie yKpem1emrn Kpyrnoil: HJIH npo.n;onro­ .n;sopbI sopH11Ka 0aH3 H EpaTy HeTe.n;yn11, cyll.leCTBO­
B:lToil: cflopMhI, pacnonomeHHbie Ha BhICOKMX Mb1cax. BaBIIIHe, BepOHTHO, 3Ha'!HTeJibHO paHhIIIe MyIIIaTCKOH
Oco6eHno qacTO OHM BcTpe'la10Tcfl Ha IIpyTcKo-.UHe­ 3TIOXH.
cTposcKoM Mem.n;ype'lbe. CoBeTcH11e apxeonor11 OTHOCHT 3 Grigore Goilav, Armenii întemeietori de oraşe,
HX K VI-XII BB. B Rev. ist. arh. filolog„ X, 1 9J9, CTp . 234.
2 Gh. Diaconu, Despre rolul curţilor boiereşti în 4 CM . npe.n;sapHTeJihHbie coc611.leHHH 06 apxeono­

organizarea militară a Moldovei în veacurile XIV-XV, rH'leCKHX pacKonKax B Cy'laBe B SCIV aa I 952-
B Studii şi referate privind istoria Romîniei, I, Eyxa­ 1955 rr.
pecT, 1954, c'l'p. 55 1 . KoHKpeTHO MhI ccbmaeMCR Ha

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536 r. IU1AKOHY 2

IIpmrnBe,lleHHhie B 3THX KpenocTHX pacKOIIKH He o6Hapymmrn cne,llOB 6onee ,llpeBHHX


yKpenneHHH, a HaH,lleHHhIH TaM apxeonorHqecKHH MaTepHan He MO>KeT 6bITb ,llaTHpOBaH paHee,
qeM XIV BeKoM . .UaTHpoBaHHe apxeonorHqecKoro MaTepHaJia, BKmoqa11 H KepaMHqecKHH, Haii,lleH­
HhIH B MyrnaTCKHX yKpenJieHHHX, 6bIJIO npOH3Be,lleHO c IIOMOillblO MOHeT, OTqeKaHeHHhIX IlpH
IleTpy MyrnaTe 5 .
MymaTCKHe KpeIIOCTH BO MHOrHX OTHOIIIeHHHX CXO,llHhl Mem,lly co6010 . .UJHI IIO,llTBep>K,lleHHH
3TOro cpaKTa npHBe,lleM HeKOTOpbie KpaTKHe ,uaHHbie . l-fayqeHHe MeCTa pacnoJIO)l(emrn yIIOMHffYThIX
Tpex KpenocTeii npHBO,llHT K BhIBO.DJ', �1To npH Bh16ope Mecrn /�JIH HHX py1<0BO,llHJIHCb O,llHHMH M
TeMH >Ke npHHQHIIaMI L TaK , B Cyqase o6e KpenocTH 61>mn nocTaBJieHhI BHe ropo,lla , Kam,llaH Ha
R03BbIJlleHHOM MbICe . MbIC MMeJl npettMyiQeCTBO npHpO,D;HOH 3aIQHThl c Tpex CTOpOH, qeTBepTaH
me OT,lleJIHJiacb o6opoHHTeJibHhIM pBOM. B L!eTaTH-HHMQyJ1yil: .D;JIH TaKoii >Ke r�em1 6hma Bb16paHa
ropa TttMym, TaKme pacnono>KeHHaH BHe noceneHttH . II 3,llecb MecTopacnoJromeHtte 1<penocTHhIX
coopy>KeHMH OT,lleJieHO OT OCTaJibHOH ropbl o6opOHHTeJibHblM pBOM.
liccJie,llOBaHMH IIOKa3aJitt, qŢO KaI< B ll!Keiie, Tal\ M B BOeBO,llCHOH KpeIIOCTH B CyLiaBe pblTblO
KaHaB ,llJIH cpyH,llaMeHTa npe,llrnecTBOBano ym1qTomeHtte pacTMTeJibHOcTM npM noMOIQM orHH . Ero
CJie,llbl npe,llCTaBJieHbl CJIOeM 30Jlhl 6 •
IlpM IIOCTpOHKe HpeIIOCTHhlX CTeH CTpOMTeJIH MyrnaTCKMX KpenOCTHhlX coopy>KeHMH 6bIJIM
BhIHy>K,!l;eHhl YtIMTbIBaTb HepOBHOCTM IIOBepXHOCTM 7 ' npeIIHTCTBYIOillMe CTpOMTeJibCTBY coopyme­
HMH IIpHMoyroJibHOH cpopMhl . Ilo3TOMY OHM, MCIIOJlb3YH O,llHY M TY >Ke TeXHMKY' IIpMMeHHJIM ee
IIPM coopy>KeHMH Ka>K,IIOH B O'r,UeJibHOCTM H3 BhIIIIeynoMHHYThIX KpenocTeH COOTBeTCTBeHHO MeCT­
HhIM ycnoBMHM . 3TMM M 06 0Hcm1eTcH, noqeMy B IllKeiie M B CytiaBCKOH soeso.n;c1<oii xpenocTM Kpe­
nocTHaH CTeHa IIOBhIIIIaeTCH JIM60 cnycKaeTCH ycTynaMM, B COOTBeTCTBMM c peJibecpOM IIOBepXHOCTM 8 •
MyIIIaTCKMe KpenocTM coopy>KaJIHCb M3 MeCTHOro KaMHH . TaK, KaMeHb ,llJIH IllKeiiM H CytJaBhI ,ll06h1-
BancH H3 MeCTHOro nectJaHMKOBOro ropM30HTa capMaTCKoro Hpyca 9' a B HHMQe ,llJI H KpeIIOCTHhlX
coopy>KeHttii 6hm ncnon1>3oBaH 3eneHhIH CJiaHeQ M3 rophI TMMYIII .
.Upyroe CXO,llCTBO MO>KHO ycTaHOBMTb Ha OCHOBaHMM aHaJIH3a CBH3h1Ba101Qero paCTBOpa,
KOTOpbIM IIOJib30BaJIHCb CTpOHTeJIH MyrnaTCKMX KpenocTeH . B COCTaB pacTBOpa, HapH,lly c necKOM
H H3BeCTblO, 6bIJIO BBe,lleHO MHOro TOJilJeHoro KttpnMqa, a TaK>Ke H yroJib 10 •
06IQeH qepTOH ,llJI H Bcex paCCMaTpttBaeMhlX 3,lleCb KpeIIOCTHhIX coopy>KeHMH HBJIHeTCH
TO o6cTOHTeJibCTBO, lJTO B Ka>K,llOM M3 HMX 6bIJIH o6Hapy>KeHhl speMeHHhie noceJieHMH c OlJaraMtt,
ycTpOeHHhlMM no 0,llHOMY M TOMY >Ke o6pa3QY . IlpM paCKOIIKax 3TMX noceneHMH 6bma HaH,lleHa M
CeJibCI<aH KepaMMKa, npHHa,llJie>KaBIIIaH BQ3qMKaM M qepttopa60tIMM, MCIIOJib30BaBIIIMMCH BJiaCTHMM
Ha Tpy,llOeMKHX pa6oTax 11 •
Ho HaM6on1>rnee cxo,llcTBO Me>K,lly MyrnaTCKMMM KpenocTHMM 3aKJIJOtJaeTcH B MX cpopMe .
Bce TPM ynoMHHYThie KpenocTtt MMeJOT cpopllly 11p11Moyron1>HMKa, cocTaBJieHHoro M3 qeTb1pex Kpe­
nocTHhIX CTeH, TOJllQMHOH npMMepHO B 2,50-3 M (pMC. 1 ) . BMeCTe co CTOpo>KeBhlMM 6arnHHMM OHM

5 0TMe'l:aeM, '!TO MOHeTbl 6h1nH Haiî:.11eHhl B HeHa- IO c Te'l:eHHeM BpeMeHH rrpHMeCb TOn'l:eHoro )f{}He­

pyrneHHbIX HOMrmeHcax, SCIV, V, 1-2, 1 954. Horo HHprrHqa 3Ha'l:HTenbHO yMeHblllat'TCH. B CBH-
6 SCIV, V, 1-2, 1 954, CTp . 501 , pttc. 36. 3b!BaIOll\eM paCTBope CTpOeHHi1:, OTHOCHll\llXCH H XV­
7 SCIV, IV, 1 -2, 1 9 5 3 , crp . 366. XV I BB., yronb IIO'l:TH COBepweHHO OTCYTCTayeT.
8 0THOCHTeni.Ho HperrocTH lllr<eiî:H CM. SCIV, IV, 11 0TKpbITHe TaHHX ape111 eHHb!X rroceneHHH rrpo­
1-2, 1 95 3 , CTp . 370. JleTOM 1 958 r. 6bmO ycTaHo­ nttaaeT HOBb!H CBeT Ha Hat.Jano OTHOllieHHH Me>H.n:y
BneHo, '!TO TaHOH >He MeTO.LI 6brn IIPHMeHeH H IIpH ana.n:enbI�aMH KperrocTeiî: H oKpy>KHbIMH cenaMn. Ilo­
aa1ma.11H e cl>YH.LlaMeHTOB MyrnaTcHoro cl>opTa B BoeBo.n;. an.n:n1110111y , y>Ke a Te apeMena .n;nH 3eMnHHbIX pa6oT,
cHoiî: HperrocTH B CyqaBe. rrepeB03Hll CTpOHTenbHb!X MaTepnanoa, .1106bI'l:ll HaMHH
9 lll1<eiî:c1<tte KaMeHonoMHH pacrrono>KeHbI Ha 1oro­ B KaMeHOnOMHHX, a TaK>KC H Ha .n:pyrnx Tpy.r1oeMKHX
eocToqHoM c1<n0He HpenOCTH, B « Materiale », IV, pa6oTaX ncrroni.3oaanncb MHoroqncnennb1e, aep6yeMbie
CTp . 260-261 . B ceJibc1<oiî: cpe.n:e pa6oqne.

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3 O MOJI.[(ABCKHX I<PEITOCT.s!X XIV-XV BB. 537

OKpymaroT KperrOCTHOH ,JJ;BOp ; 6awHM MMeIOT np.HMOyrOJibHYIO cpopMy M pacnoJIOllieHhl BHYTPM


KpenOCTM, KaK B HHMQe 12' Jrn6o BHe ee, KaI< B cyqaBCKMX KpenoCTHX.

o 10

o 10 ZO M
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10 20 ,I\
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3

P11:c. 1 . - 06ll1Hli miaH . 1 , I<penocTb II!I<eil:H; 2, <t>opT I<penocTR "t!eTaTH-HHMrzyJiyă ; 3, <t>opT BoeaoAcI<oil:
I<penoCTH B Cyti:aae (no SCIV).

<I>opMy MywaTCKMX KpenocTeă HeJib351 o6 'hHCHMTb 3ana,JJ;HhIM BJIMHHMeM, IlpOHMKWMM M3


30HhI TeBTOHCI{MX KpenocTeă . B TO BpeMH, BKJiroqa51 M XIV BeK, KpenocTM npHMoyroJibHoă cpopMhI
TaM He cTpOMJIMCb 13. TeBTOHCKMe KpenocTM 6hIJIM B006IQe HenpaBMJibHOă cpopMhI 14 (pHc. 2) . C
.n:pyroă CTOpOHhI, HeJib351 npe,n:rrOJIO)l(MTb, qTo :na cj;>opMa npMHeceHa B MoJI,n;aBMIO c BOCTOKa, TaK

12 B cJiy'!ae, ecJIM 6hI a I<penocTM HHM� 6aIIIHM 6hIJ1M CM. V. Vătăşianu, Istoria artei feudale în Ţările
pacnOJIO)f{eHbl BHe I<penocrn, TO BHYTpeHHHH IlJIOll\a)::\h Romîne, TOM I , EyxapecT, 1 959, CTp . 1 7-20.
I<penocr11:, I<oHe'!Ho 6hI yMeHhJURJiach . 14 0THOCMTCJlbHO IIJiaHOB TeBTO�Cl<MX I<penocTeil: M
1 3 TunM'!HhIMM I<penocTJIMM HenpaBMJihHOil: ct>opMhI aonpoca npoucXO)f{)::{CHMJI 1<penocTu HJI� CM. pa6oTy
B XIV a . Ha Tepp11:Topmr TpaHCMJibBaHMM JIBJIJIIOTCJI N. Constantinescu, Date noi în legătură cu Cetatea
1<penocT11: B KhmHm<e M B CbIH)J;)f{OPA)f{Y-Tp3CI<3Y, Neamţului B SCIV, XI 1 960.

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538

O 10 20 30 M

0 10 20 30 i,Q 50 M

0 0===="�
JO �
2�
1 =======
t=:=::::=t

PHc. 2. - 06mHii mraH . KperrocTH : l , lllnpeHrn ; 2, Pbl!llHOB ; 3, Kop:m1 ; 4, Ta6na-BYQHH ; 5, <Pemvwapa


(rro H. Km1cTaHT1rnec1<y) .

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O MOJI.J:(ABCKHX KPETIOCT.HX XIV-XV BB . 539

KaK H3BeCTHO, qTO KaMeHHhie Kpe11ocn1 nplIMOyrOJibHOH cpopMbl IIOlIBHJIHCb TaM 1103)1(e, JIHillb K
KOHI.zy xv BeKa 15 (pHC. 3) .
Ilo MHeHHIO HeKOTOpbIX HCCJie,n;oBaTeJieH, IIplIMOyrOJibHall cpopMa MylllaTCKHX I<penocreH:
rrpOHHI<Jia B Mon,n;aBHIO H3 TIOJibCKO-IIpH6aJITHHCKHX TeppHTOpHH, r,n;e B Te BpeMeHa BCTpeqaIQTCll
KpenocTHhie coopy)l(eHHll no,n;o6Horo THna 1 6 .
B cnyqae, ecJIH 6y,n;eT ,n;oKa3aHo, qTo npH­
MoyromHall cpopMa 3atteceHa c cesepa, T .e. H3
IlpH6annlKH, IIOHa,n;o6HTCll cepbe3Hbie HCCJie,n;o­

/
BaHHll, qTo6hI paccelITb BIIOJIHe o60CHOBaHHOe
tte,n;oyMeHHe, a HMeHHO, KaKHMH nyTlIMH TaKall
cpopMa npOHHKJia B Mon,n;aBHIO, ecntt Ha CTOJib
06111HpHoH: TeppHTOpHH, KaKoH: HBmieTcll Cpe,n;HHH
Ilom111a, no,n;o6HhIX KpenocTHhIX coopy)l(eHHH He
BCTpeqaeTCll . Ecntt cqHTaTb, qTo npHMoyroJihHall
cpopMa npOHHKJia H3 IlOJibCKOH IlpH6anTHKH, TO
OHa MOrna 6bITb 3aHeceHa JIHillb TIOJibCKHMH Mac-
TepaMH. Ho B TaKOM cnyqae ocTaeTCll Heo6'hlICHH­
MOH H�npamrnI>Hall cpopMa XonrncKoH: KperroCTH,
o KOTopoH: orrpe,n;eneHHO H3BeCTHO, qTO OHa 6bma

�======� 10======2e
2======-? JA.
coopy)l(eHa IIOJibCKHMH MaCTepaMH (pHC. 4) .
a
Ilo HallleMy >I<e MHeHHIO, 6onee BepOlITHhIM
npe,n;crnBnlleTcll npoHHI<HOBeHHe B Mon,n;aBHIO PHc. 3. <t>opT HpeIIOCTH liBaHropo.o;a B xv B.
-

mrnHa npHMoyronI>HhIX KpenocTeH: c 10ra, TaI< (rro B . B . Kocro"l!KHHy).


I<aK no,n;o6HoH: cpopMoH: qacTo noJII>30BanttcI> pHM­
JIHHe, a II03)1(e - mrnaHTHHD;hI. Me)l(,n;y npoqHM, ,n;a)l(e y ycTI>ll ,UHecTpa, B qeTaTH-Anfo (Ben­
ropo,n;-.UHecTposcKttH:,) 6 . AK1<epMaH, cyIIJ;eCTByeT 1<penocTI> npHMoyronI>HOH cpopMhI, B03,n;BHr-
HYTall eIIJ;e ,n;o B03HHI<HOBeHHll Mon,n;aBcKoro rocy­
,n;apcTBa (pHC. 5, 6 H 7) .
Ilo,n;o6Hall )l(e I<perrocTI> HMeeTcll B EHH­
cane B .Uo6py,n;)l(e 17 •
Ifa coo6IIJ;eHHH BaspttHa BhITe1<aeT, qTo B
3TO BpeMll yme cyIIJ;eCTBOBaJIH KpenOCTH IIplIMO-

P11c. 4. - <t>opT XoTHHCHOH Hpenocr11 (yBeJmtJeHo PHc. 5. - <t>opT HpenocTH qeTaTH-Arr63


aBTopoM no ,o:aHHbIM P. PoceTT11) . (no r. ABaKHHy).

1 5 IIepBoH HpenocTbIO npJIMoyrorrhHOH <tJopMbl B 16 3To npe.o:norromeHHe BbicHasaHo B. B3T3IIJJIHY.


3THX o6rracTJIX JIBJIJIIOTCH HpeIIOCTHb!e coopymeHHJI B 17 CBe,O:eHWIMH o rrrraHe 3TOH HpenocrH Mb! o6H3aHbI
HBaHropo,o:e, nocrpoeHHbie B 1 492 r. CM. B. B. KocTo"l!­ r. ABaHJIHY.
KHH, Kpenocm& H6an20poiJ, B MIA, 3 1 , MocHBa, 1 952.

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540 r. ,Il;I1AKOHY G

yronnHOH <):>opMbI 11 no n11H1111 .UYHaH. B ero xpoHHHe np11Be,n;eHbI cne.nyroll\He cBe,n;eHHH o Hpe­
nocT11 .U>Hyp,n;)f(y : « 3TO HBa,npaTHblH 3aMOH, He oqeHh HpenHHH l1 MOI.QHbIH, c 6onbllll1Ml1 Kpeno­
CTHblMI1 CTeHaMI1 c qeTbipex CTOpOH, a B Ha)f()J;OM yrny no ,ll;OBOJThHO MaCCHBHOH, TO)f(e HBa,n;paTHOH,
6arnHe )} 18 . llTaH, MO)f(HO npep;nonO)f(l1Tb, l1 npHTOM BnonHe o6ocHOBaHI-IO, qTO MOnp;aBCKHe
CTp011Ten11 03HaKOMI1nHch c npHMoyrOJThHbIM nnaHOM B IIop;yHaBhe 11 B IIp11qepHOMOphe.

Pn:c. 6. - <t>opT I<peIIOCTH l-Iernnr-Anfo . BH,L\ c BHeIIIHero ,[\BOpa (tiJoTO r. Aaamrna) .

Henocpep;cTBeHHbie CBH3H palioHa MyrnaTc1mx KpenocTeli c HH>KHHM IIo.nyHaBheM 11nmo­


CTp11py10TCH l1 KepaMHKOH TOrO BpeMeHH . Ha TeppI1TOp1111 lllKelicKOH KpenOCTH 6bln Halip;eH THn
KepaMHKH, aHanonu1 KOTopoli p;o HaCTOHI.Qero BpeMeHH 6brna o6HapymeHa n11rnh B HcaKqe 19 Tyn­
q11HcKoro palioHa.
*

IIpeeMHHKH IIeTpy Myrnarn, p;o CTecpaHa Ben11Koro, orpaH11q11Ban11ch 6onhrneli qacThlO


nepeycTpolicTBOM y>Ke cyI.QeCTBOBaBrn11x KpenoCTHbIX coopy)f(eH11li . Ep;11HCTBeHHbIM npaB11TeneM,
B03,ll;BiirHYBllll1M HOByro HpenocTh, 6brn PoMaH MyrnaT. OH nocTpo11n 3eMnHHYIO HpenocTh B
ropop;e PoMaHe 20 •
Bo BpeMeHa AneKcaH,n;pa .Uo6poro 6brn11 npo113Bep;eHbI nepecTpoliKH B BoeBo,n;cKoli Kpe­
nocTH B CyqaBe 21 11 B qeTaTH-Anfo 22 .
B nep110,n; Me)f(p;y KHH)f(eH11eM AneF<caHp;pa .Uo6poro 11 CTe<):>aHa Ben11Koro OTMeqaeTCH
3aCTOH B CTp011TenbHOH ,n;eHTenhHOCTH . .Uo Hac He ,n;ornno Hl1 O,ll;HOH HH<):>OpMaQHI1 OTHOCHTenhHO
18
N. Iorga, Cronica lui Wavrin şi Romînii, B 21 I-fa rrnaHa, orry6nmmBaHHoro B . Bn:iurnHy B

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cTp. 1 26- 1 27 ; B pyMhIHCI<OM rrepeao,[\e y N. A. Con­ qacTh CTeH MOllieT 6b!Th OTHeCeHa I< Haqany xv B .

19
stantinescu, Cetatea Giurgi u, cTp . 5 1 4-51 5 . (I<mrn<e�me AneI<caH,L\pa JJ:o6poro) ; oHn:, O,[\HaI<o, HBJJH­

2 0 B 3TOM sorrpoce nccneAoBaTeJIH orrHpaIOTCH Ha


SCIV, V , 1-2, 1954, cTp. 1 79, pn:c. 1 7 . IOTCH pe3yJJhTaTOM 06b1qHoro peMOHTa, HOCHB!Uero
X03HHCTBeHHhIH, a He BOeHHb!M xapaI<Tep.
aI<T OT 30 Maprn 1 392 r . , ,[\aHHhii:'r B PoJ\laHCI<Ot! I<pe­ 22 N. Iorga, Studii istorice asupra C hiliei şi Cetăţii
IIOCTH, B DIR, A, I, cTp. 2-3 . A l be, EyxapecT, 1 899, crp . 83.

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541

...
o.
o
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I

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542 r. ,nHAKOHY

IIOCTpOHKll HOBhIX KpenocTeă B 3TY 3IIOXY. IlttCbMeHHbie llCTO'!HllI<ll YIIOMIIHaIOT Jlllillh o nepe­
CTpOHI<e I<peIIOCTll B LJernrn:-Anfo 23 •
B nepno.n;, npe.n;mecTBym�nă npaBJieHttIO CTecj>aHa Bemrnoro, KpenocTeă He CTpOHJIH,
'ITO B 3Hat.IttTeJihHOH Mepe MOllieT 6hITh o6 'bHCHeHO BHyTpeHHeă cpeo,n;aJibHOH 6opb6oii: pa3Jill'!Hh!X
6oHpCI<ll:X rpynmipOBOK, IIO,ll;)l;epmttBaBWllX QeJibIH pH,n; 6e3,n;apHbIX BOeBo,n;.

PMc. 8. - KapTa Mon,qaBMM c y1<a3aHMeM 1<perroCTeH: n XV B. (no JI. Jl . IIoneBoMy).

B pe3yJihTaTe no.n;o6HhIX ncTopnt.IecI<nx o6cTOHTeJihCTB CTecj>aHy BennKoMy .n;ocrnnnch


KpeIIOCTH, COBepmeHHO He COOTBeTCTBOBaBrntte Tpe6oBaHIIHM ero BpeMeHii. Bce me B Hat.IaJie
CBOero rrpaBJieHHH soeso.n;a 6b!JI Bhmym,n;eH IIOJih30BaThCH KpeIIOCTHhIMll coopymeHHHMll B TOM
Btt)l;e, B I<aKOM OHll HMeJIHCh . Ho IIOCTeIIeHHO OH yBeJIH'lHBaeT lJHCJIO KpenocTeii:, BBO,ll;H B TO >Ke
speMH pa3JIHlIHhie ynyqrnemrn KaK c TO'!Kll 3pemrn TeXHHI<ll cTpoeHttfl, Tar< H 1rnaHnpoBamrn Kpe­
IIOCTHhIX coopy>KeHHH, ll )l;06rrnaeTCH, B KOHQe KOHQOB , C03,ll;aHHH HaCTOH�eii: CllCTeMbl KpenocT­
HhIX coopy>KeHttii: Ha rpaHttQax CTpaHhI 24 (pnc . 8) .
23 I. Bogdan, Inscripţiile de la Cetatea Albă, B 24 I. Ursu, Ştefan cel Mare, ByxapecT, J 925,
ARMSI, cepm1 I I , XXX. Ha 6-H: cTpaHmi;e socrrpoM3- cTp . 365. KacaHCb 3Toro aorrpoca, asTOp yTBepH<.QaeT,
Be.QeHa Ha.QIIJ.!Cb 1440 r., a Ha CTp. 1 7 - Ha.QIIJ.!Cb 1 454 r . '!To 1<penocTJ.1 « rrpe.IJ;cTaBJIHIOT co6010 ceTb AJIH sau1J.1Th1

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9 O MOJI.IJ;ABCKHX KPEITOCTŞIX XIV-XV BB . 543

.Una .Il;OCTH)KeHHH :noil: �eJIH 6bIJIH B03.Il;BHrHyTbI HOBble KpenOCTH, a HeKOTOpbie H3


CTapbIX 6bIJIH rrepecTpOeHbl c yqeTOM HOBeil:nmx TeXHHqecKHX o6opOHHTeJibHbIX .IJ;OCTH)KeHHH.
OcHOBHoil: npnqnHoil:, no6y.IJ;HBIIIeil: CTe<l:>aHa BennKoro K co3.11;aHHIO MOl.QHOH cncTeMbI
yKpenJieHHH, 6bIJia Ha.IJ;BHraIOI.QaHCH OTTOMaHCKaH onacHOTb . ll3BeCTHO, qTo TypeQKHe BOHCKa B
TO BpeMH 6bIJIH OCHaI.QeHbl HaH6onee ycoBepIIIeHCTBOBaHHblMH oca.IJ;HblMH opy.IJ;HHMH, cpe.r:i:n KOTO­
pbIX rnaBHoe MeCTo 3aHHMaJia apTHJIJiepHH 25 • B no.r:i:o6HbIX ycJIOBHHX MOJI.IJ;aBCKHM cTpOHTeJIHM
IIpHIIIJIOCb IIpOH3BeCTH H3BeCTHbie YJIYtIIIIeHHH B CTapbIX KpenocTHX, a npH B03Be)WHHH HOBbIX -
,_ „ ... ... '
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Pnc. 9. - Cy'-rnBcKaH 1<perrocTb.


l , cPopT (peKOHCTPYKU:l1R aBTOpa); 2, nORC
nony1<pyrJihIMH 6amHRl\\H (no K. A. PoMCTopcl>epy).
TOHKHX HpenoCTHbIX CTeH c npRMoyroJibHblMH 6alllHRMH;
3 , noRc ToncTbIX J<penocTHbIX CTeH c

CTpOHTb KpeIIOCTHbie coopy)KeHHH TaK, lJT06bI OHH MOrJIH ycTOHTb IIpOTHB ycoBeprneHCTBOBaHHOH
TypeQI<OH apTHJIJiepHH.
CBe.r:i:emrn o cTpOHTeJibCTBe HOBhIX H nepecTpoil:r<e He1<0TOph1x paHee cyI.QeCTBOBaBIIIHX
KpenocTHbIX yKpenneHHil: BO BpeMH npaBneHHH CTe<l:>aHa BeJIHKoro MbI Haxol(HM B coc6I.QeHHHX
coxpaHHBIIIHXCH c Toro BpeMeHH HCTOq-HHKOB . TaM, r.r:i:e IlHCbMeHHbie HCTOqHHKH OTCYTCTBYIOT,
pa3BHTaH MOJI.IJ;aBCKHMH CTpOHTeJIHMH ;::i:eHTe.TibHOCTb no IlOCTpOil:Ke KpenoCTHblX coopy)KeHHH
no.IJ;TBepm.r:i:aeTCH apxeonornqecKHMH pacKonKaMH . I1ocne.11;HHMH BhIHBJieHo, qTo B BoeBo;::i:cKoii
KpenocTH HMeeTCH uecKOJihKO pH.IJ;OB KaMenuoii KJia.IJ;KH. Bo BpeMH CTe<l:>aHa BenHKoro MyrnaTCKHii
<t:>opT 6bIJI OKpy)KeH .Il;BOHHblM pH.Il;OM CTeH, IlOCTaBJieHHbIX Henocpe.IJ;CTBeHHO Ha .IJ;He ;::i:peBHero
o6opomneJibHOro pBa. BHyTpeHHHH KpenocTHaH cTeHa c npHMoyroJibHhIMH 6arnHHMH HMeeT
TOJII.QHHY B 1 ,50- 1 ,75 M, TOJII.QHHa )Ke BHernueii KpeIIOCTHOH CTeHbl c IIOJiyKpyrJihIMH 6arnHHMH
.Il;OCTHraeT 2,50-4 M 26 (pnc . 9) .
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BOIIpoc BHOBb Bb!,ll;BHHYT H paccMOTpeH. 26 C. A. Romstorfer, Cetateo Sucevii, orry6JmKo­
25 R. Rosetti, yi<. coq., CTp . 1 97 ; I. Focşeneanu BaHO Ha PYMb!HCKOM H3b!Ke c BBe,ll;eHHeM HCTOpHqe­
lf Gh. Diaconu, Bazele puterii militare a lui Ştefan CKOTO xapaKTepa A. 11. Jlarre.o;ary, Eyxapecr, 191 3 .

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544 l. .JJJ1 A KOHY 10

1..JTO KacaeTCH HX .uaTHPOBaHl·IH, TO HCCJie.[(OBaTeJIH npHWJIH K 3aKJIIOtieHH:EO, 'ITO BHyTpeH­


HHH CTeHa 6bma ao3ae.ueHa .uo 1 47 6 r . 27 (ro.u HawecTBHH aoifcK MexMe.ua II) ; BHemHHH )l{e cTeHa
6blJia .[(OCTpOeHa Il03)l{e .
Il o HMeIO�HMCH .uaHHhIM, B 1..JeTaTH-HHMI.WJIYH H e cy�eCTBOBaJia BHelllHHH CTeHa c npHMO­
yroJibHhlMH 6amIUIMH, Bpo.ue cyt1aBCKOH CTeHbl BHenrnero IlOHCa . 0.uHaI<O B TOT nepno.u B 1..JeTaTH
HHMUynyif cTeHa MywaTCKOil: KpenocTH 6bIJia Ha.UCTpoeHa Ha 2,50-3 M28 (pttc. 10) . 3.uecb, Ha.u rnas­
HhIMH BOpOTaMH MywaTCKOH KpenOCTH, 3aMeTHhl CJie.[(bl IlOtIHHKH KJia.[(I<H, pa3pyweHHOH, llO-BH,ll,H ­
MOMy, BO apeMH oca.[(bl B 1 476 r . 29 (pHc. 1 1 H 1 2) .
TOJibKO nocne OTTOMaHCKoro HawecTBHH 1 476 r . B 1..JeTaTH-HHMI.J;YJIYH 6bIJia npHCTpOeHa
HOBaH KpenocTHaH cTeHa c nonyKpyrnhIMH 6awHHMH (pnc . 1 3) . Tor.na :>Ke 6bIJI nepecTpoeH axo�
H 6hIJIH YCTaHOBJieHbl IlHJIOHhl MOCTa (puc. 1 4) .
IlepecTpoif1<a Mon.uascKHx KpenocTeil: s o speMH nepsoif nonoBHHhI npaaneHHH CTecpaHa
BennKoro OTMetiena H nttcbMeHHhIMH HCTOtIHHKaMH . TaK, co:>KH<eHHaH B 1 467 r . soifcKaMH
MaTBeH Kopmrna KpenocTh ropo,ll,a PoMaHa 6bma aoccTaHOBJieHa B 6Jitt:>Kaifurne rOAhI 30 •
B 0,ll,HOM H3 IJ:OKyMeHTOB - OT 1 3 HIOJIH 1471 r. - HMeIOTCH yr<a3aHHH OTHOCHTeJibHO
IlOCTpOHKH KpenOCTHbIX coopymeHHH Ha mre l\10JI,ll,aBHII, no BCeH BepOHTHOCTH, B paifoHe KpenOCTH
Kp3tiyHa31 .
B 1476 r. s 1..J eTaTH-Anfo 6hIJIH nocTpoeHhJ « 6onbwue sopow ao apeMH 6narot1ecTusoro
I1 (o) CTecpaHa BOeBO.[(bl H BO speMH naHa JlyKH H naHa repMaHa »3 2 .
Ilocne OTTOl\\aHCI<Oro HameCTBHH 1476 r . CBe,ll,eHHH o nepeCTpOHKe KpenOCTHhlX coopy­
:>KeHHH CTaHOBHTCH 6onee MHOrotIHCJieHHhIMH . TaK, B 14 79 r . 6bIJIH nepeyKpenneHbI 1<penocTH
Ha Htt:>KHeM .UyHae, nocTpa1..1:anwue npH HawecTBHH 1 476 r . B TOM :>Ke rolJ:Y « so speMH UhipKana-
6oa .UyMhI H X3pMaHa » 33 6bIJia no,ll,mITa KpenocTHaH cTeHa s 1..JeTaTH-AJifo (puc. 1 5) . Tor1..1:a >Ke
B Kunuu pa6oTaJIH 800 MacTepos KaMeHI.u;HKOB BMeCTe c 1 7 OOO no1..1:pyt1HhIX 34 . B TO )l{e speMH 6bIJIH
y1<penJieHbI H I<penoCTH Ha BOCTOtIHOH rpaHHu;e, 3aII.J;H�aanrne CTpaHy OT TaTap .
B 1483-1484 rr. 35 a PoMaHe 6bma BhICTpoeHa KaMeHHaH KpenocTb, HJIH, KaK ee ua3bIBaJIH,
HoaaH KpenoCTh. HecKOJibKO paHee, a 1 482 r., CTeqiaH BenHKHH 3aaoearu1 KpenocTb Kp::it1yHa,

27 Jlan1pasam1e BTOpll'rnhIX 1<penocTHhIX cTeH 61>mo npaBneHHH Cre<j:JaHa Ben111<oro, H O 6bma 3aI<OHtieHa
c,[lenaHo Ha oc:nsamrn: cTpanirpacj:mtiecmix Ha6mo­ yme npn soeso11e CTe<j:JaHHl.le. B . B3T:murny roBopwr
,L\em1n, CCJIIOCTaBJieHHbIX c o6HapymeHHbIM II pac1<on- o nepecrpo(i1<e CeBepO-BOCTO'lHOtt CTOpOHbl (ceHTOp
1<ax MaTepllaJIOM. )lpyrHM 3JieMeHTOM ,[\aTnpcBaHlfH BXOAa) B SCIV, V, 1 -2, 1 954, crp . 259, p11c. 3.
HBJIHCTCH Ha(i,[leHHaH y BXO,[\a Ha,[\IlHCb. B ee TeHCTe 29 Oca,[la 1<penocr11 HHMI\ B 1 476 ro,[ly no,[1p06Ho
lfMeeTcH lfMH BOeBOL\bI CTe<j:JaHa . ITo4Tlf sce nccne­ onwcaHa AHAH<HOJieJIJio , 1<a3Ha4eeM cyJITaHa MexMea
J:IOBaTe:rn C'lHTaIOT, 'ITO lfMH Ha Ha,[\IllfCH MO}!(eT npHHa,[1- II, CM. Donada da Lezze, Historia T ur c h es ca , H3;::\ .
Jiell<aTb TOJibHO CT;:<j:JaHy Benn1<0My, n1160 ero B11y1<y­ lf. Ypcy, Eyxapecr, 1 9 1 0, crp . 91 .
soeso,[le CTe;t>amu.1e. qTo HacaeTcH ToH1<o(I HpenocTHo(I 30 flocJie :JToro cc6b!Tl!H B ,L{OHyMeHTaX roBOpHTCH
CTeHbl c npH�IOyroJibHbl.\111 6awHHMlf, TO lfMeeTCH o 6bIBWeM IIbipHaJia6e 1<penocrn - OaHtie, B DIR, A,
JIOCTaTO'lHO ,[\OI<a3aTeJibCTB' 'ITO ee Ha'laJIH CTpOllTh I , crp . 362.
110 1 476 r. B 11e1<0TOpb1x MecTax ee cTponTeJibCTBO 31 I. Bogdan, Docum e n t ele lui Ştefa n cel Mar�.
6b!JIO npcpBaHO HMeHHO no nplltIHHe co6bITHll, yno.11rn ­
T. I I , crp. 312.
Hae�10ro M. MareeM B ,[lm:cepTal.IHH, I'opon (Jy•taBa c
3 2 I. Bogdan, 11
KOHtţa XIV B. ilo mypezţKOW JaBoeBaHuJt Mo11ilaBuu ( 1538
Inscripţiile de l a Cetatea A l hâ ,
I I , T . XXX, crp . 24.
2.), JleHnHrpaA, 1 957. K 3TOMy 1106aBHM n Ha6moneHnH
ARMSI, cepm1
33 TaM me, crp .
T. Mapn1Hosnqa, Hawe,L\wero OTHocauzy10cH H TOMY
27-28 .
34 I. Chiţimia, Cronica l ui Ştefan cel Mar e , Eyxa­
me nepno,L\y ne'!& AJIH o6}!(nra lf3BecTH. fle'!& 6b1Jia
Ha(I,[leHa c nonHoiî 3arpy31<on, Tal< 1<a1< oaa 6bma
pecT, 1 942, CTp . 46.
IlOKHHYTa B MOMeHT BHe3anaoro Haila,[leHHH. 36 I. Bogdan, Crnnici inedite , , , , cTp . 43 ; 1 484 r.

28 ;::\aH aHOHllMHbIM aBTOpOM MOJI,[laBo-repMaHCKOJ':! xpo­


flo MHeHHIO B. B:n3WHHY, nocTpoil:l<a 1<penocraoil:
cTeHbl c nony1<pyrJibIMH 6awr,HMH Ha'laJiaCb BO BpeMH HHKll ; I. Chiţimia, yK. CO'l . , CTp . 48.

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P11c. 1 0 . - KperrocT& Hm111 . Bocrnq11an cTopo11a <l,iopTa. IlyHI<TllpHan JIHHl1H yKa3bIBaeT sepx111010 qacr& KJia.[II<ll XI V B . Bn.r1110, qTo <l,iopT 6bm 11a.L1CTpoe11, TIO.[IHHT Ha.LI crnpb!MH 60H:1rnu;aMH Ha BbICOTY B 2 -3 M
(<l,iorn H . Ko11CTaHTUHec1<y) .
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545

PHc. 1 1 . - KpenocTb HHMIJ;. X, 6oliHHQbI XIV B . , 3a,n;errattHbie npH Ha,n;cTpoii:Ke KpenoCTHOtt creHbI B
xv B . ; XX, yKpenrreHHe, 'IaCTHtIHO BOCCTaHOBJieHHOe nocrre oca,n;hI 1 476 r. (cpoTOapxHB 11KCOP).

:J5-c. 90

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546

PHc. 12. - KpenoCTh HHMJ.:1 . ToT me BHA c ,[leTaJIHMH BepXHeîî tiaCTH 1ma,[11<H XV B. (cpornapxHB
HKCOP) .

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13 O MOJI.JJ;ABCKMX KPEIIOCTRX XIV-XV B B . 547

B I<OTopy10 « rroca;::r;HJI » IIhipI<ana6aMH Bhmqy H llsaHKO . Tor;::r;a . me soeso;::r;a soccTaHOBHJI H 3TY


I<perrOCTh 36 •
Ilocne 1 480 I'. HaqaJIClI oco6eHHhIH IIO,ll; 'beM H B CTpOHTeJibCTBe yI<perrJieHHhIX u;epI<Beii:
H MOHaCTbipeii: 37 •

8 H 8 W HHH ABOP

PHc. 1 3 . - KperrocTb HHML1. MywaTcKHiî: cpopT, oKpy>I<eHHhiii c ceBepHoii cropoHbI


rroHCOM KperroCTHbIX creH c rro.rryKpyrJihIMH 6awIDIMH (rro SCIV).

IlMCbMeHHbie HCTOqHMKH, a TaI<me HeI<OTOpbre ;::r;aHHble apxeonor11qecI<HX paCKOIIOK H paa­


Be,ll;OK CBH)J;eTeJibCTBYIOT o T0111 , qTO pa60Thl ITO BOCCTaHOBJieHHI-0 I<perrocTeii: rrpO,lJ;OJI)KaJIHCb BIIJIOTb
.J:i:O KOHu;a I<HlI)l<eHHlI CTe<P atta BenHKoro .

36 I. Chiţimia, yK. co<r., cTp. 47 H IIYTHeHCKaH 37 CM . G. Balş, Bisericele lui Ştefan cel Mare, B
JieTOIIHCb, .n;a101�aH JTY H<e .n;aTy. BCMI, XVIII, 1 925, cTp. 201-202.

35*
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548 r. .IJ;HAKOHY 14

B JieTOIIHCH 3ana.ri;Hoil: PoccHH 38 HMeIOTCH Koe-mume cae.ri;eHHH OTHOCHTeJibHO yKperrJieHHH


MOJI;::t;asc1mx KpenocTeil: ao rJiase c CyqaacKOH . Pa6oTbI rro YKPerrJieHHIO 6hIJIH rrpoH3Be;::t;eHbI B
1 497 r . , HaKattyHe 6oea MOJI;::t;aBaH c aoil:cKaMH HoaHHa AJin6epTa. 3ToT MOMeHT rro.ri;Tsepm.ri;acrcH
pe3yJII>TaTaMH apxeoJiornqecKHX pacKOIIOK Ha rrJiaTo nepe.ri; Boeao.ri;cKoil: KperrocTbIO B Cyqaae,
r,r�e 6bJJIH OTKpbIThI ,u;aa p.a,u;a rreqeil: )l;JIH o6mnra H3BeCTH . Ehmo ycTaHOBJietto, qTo O)l;HH H3 3THX

Pn:c. 14. - Kperrocri. H.11M l(.


a. Ha,ll;CTpOeHHbie B xv B. xv B. ; c, 1<penOCTH3H CTeHa
B. (cj:i0Toapx1rn
1<penocTHblC coopymer-rnn ; b , nHJIOHbI MOCTa c nOJI)'KpyrJiblMJ.1 6awHflMH
XV HKCOP).

pH)l;OB neqeil: .ri;eil:CTBOBaJI BO BTOpoil: IlOJIOBHHe xv B . , TOqHee, K KOHQY npaBJieHHH CTecpaHa


BeJIHKoro 39•
'
IIpone,u;eHHbie CTecpaHoM BemrnHM MeponpHHTHH B QeJIHX ynyqmemrn 06opoH11TemHoă
CHCTeMbI Mon,u;amffI He orpaHnq11BaJIHCb JIHillb IlOCTpOHKOH HOBbIX H nepeo6opy,u;oBaHHeM CTapbIX
KpenOCTeli ; BO BpeMH ero KW:lllieHHH 6bIJIO ysennqeHO qncJIO IIblpKana6oB, Ha KOTOpbIX B03Jia­
raJIOCb KOMaH)l;OBaHHe KpenOCTHMH .
,UOJilliHOCTb IlbipI<ana6oB B03HHKJia paHhllie, HO pa3BHJiaCb JIHillh BO BTOpoil: IIOJIOBHHe
xv B ., O)l;HOBpeMeHHO c pa3BHTHeM CHCTeMbI MOJI)l;aBCKHX KpenoCTHbIX yKpenJieHHH . B KaHQe­
JIHpCKHX )l;OKyMeHTaX HaqaJia H cepe;::t;HHbI xv B . He Bcer,u;a HMeIOTCH BMecTe c HMeHaMH IlbipKa­
Jia6oB OTMeTKH o HaXO)l;HB111HXCH no,u; HX yrrpaBJieHHeM KpeIIOCTHX. H3 CTaTHCTHKH o COCTaBe )l;HBa­
HOB Toro BpeMeHH TaKme BbITeKaeT , qTO IIblpKaJia6bI eI..Qe He HrpaJIH se,u;yI..QeH: pOJIH B )l;HBaHe,
a HX qHCJIO HH)l{e qncna npoqHX '60.ap, BXO)l;HBllIHX B COCTaB COBeTa .

38 IIo Ilo.11H0Aty co6paHuw pyccKux .11emonuceu, T. 39 CM. T. Martinovici, D espre cuptoarele d e ars
XVII, C.-IleTep6ypr, 1 907 . Ebm ncrroJii.3oBaH nepe­ piatră de p e platoul din faţa Cetăţii de Scaun din
Bo.a; p)'KOTIHCHoro opn:rn:Hana I:0.1111.oe co6pa11.ue pyc­ Suceava ; coo6111eHHe c.a;enatto B OT.a;ene cpe.a;He­
cKux .11emonuceu, HaXO,lllI!llHllClI B MHCTHTyTe HCTOpHH Be1<0Boif apxeonorn:n: MttCTmyra Apxeonorn:H AKa­
AKa.a;eMHH PHP, pyKorrn:ci., CTp. 76, KOJI. 555-556. .a;eMHH PHP.

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15 O MOJI,ll;ABCKMX KPEilOCTJIX XIV-XV BB. 549

Melli.ny 1 480- 1 484 rr. IlbipKaJia6bI yllie 3aHHMaIOT B ,nHBaHe rnaBHoe MecTo HapH.ny c
.npyrHMH 6oHpaMH-CaHOBHHKaMH H HMeIOT 60JTuIIJHHCTBO B COBeTe B y1Qep6 6oHpaM, He HMeBIIJHM
,ll;OJI>I<HOCTeii H ITOCTerreHHO ycTpaHeHHbIM H3 ,ll;HBaHa.
K KOHQY CBoero rrpaBJieHHH CTeq:iaH BenHKHH coKpaTHJI cocTaB cBoero coBeTa .no 1 5- 1 6
caHOBHHKOB, B OTJIHqne OT Haqana [(apCTBOBaHHH, Kor.na B ,ll;HBaHe rrpeo6na.nann 6mrpe 6e3 ,ll;OJI}l{­
HOCTeii, HO nna,neIOlQHe o6IIIHpHbIJVrn noMeCTI>H11rn. M B 3TOM oTpalliaeTcH 6opn6a, r<OTopyro CTecpaH

Pnc. 1 6 . - Cy<IaBcKaJI KperroCTb. IIorryKpyrrrhIH 6acTHOH, B rrry611He KpenocTHall 'laCOBHll n <PopT XIV B .
(cPOTOapx1rn llKCOP) .

BenHKHH Ben npoTHB KpyITHoro rroMeCTHoro 6m1pCTBa, a TaKllie n 3aMeHa ero ITbipKana6aMH n 6oH­
paMn, 3aHHMaIOlQHMH ,ll;OJI)l{HOCTH B rocy.napcTBeHHOM arrrrapaTe 40•
*

M3 BbIIIJecKa3aHHOro MO}l{HO 3aMeTHTb, qTO BOeHHOe CTpOHTeJibCTBO BO BpeMH rrpaBJieHHH


CTecpaHa Benm<0ro pa3,nenHeTcH Ha ,nBa 6oJibIIIHX 3Tarra . IlepBbIH 3TaIT HaqnHaeTcH B nepBbIX ro.nax
ero KHH}l{eHHH H 3aI<aHqHBaeTCH 1 476 r . - ro,noM BeJIHKOrO OTTOMaHCKOrO HaIIJeCTBHH. BTopoii
3Tarr HaqnHaeTCH c 3TOH ,naTbI 11, B OCHOBHOM, 3aKaHqHBaeTCH B 1 504 r. co CMepTbIO BeJIHKOro BOe­
BO,ll;bI, XOTH HeKOTopoe BpeMH BOeHHOe CTpOHTeJibCTBO npo,nOJI}l{aeTCH H rrpH rrpeeMHHKaX BOeBO,ll;b I.
B TeqeHHe rrepBoro 3Tana MOJI,naBCKHe CTpOHTeJIH B03BO,ll;HJIH yKperrnemrn, OCHOBHbll\l
3JieMeHTOJ\'l KOTOpbIX HBJIHJIHCb rrpHMOyrOJibHbie cpopTbI, xapaKTepHbie ,ll;JIH KpenOCTHbIX coopy­
}l{eHHH XIV B . BoKpyr TaKHx cpopToB Bo3,nBnraJ1cH rrorrc 3alQHTHbIX KperrocTHbIX cTeH, TOJilQHHa

4° CM. coo6111eH11e Gh. Diaconu, Lupta lui Ştefan 1 954 r. B 0Tp;erre HCTOpHH cpep;HHX BeKOB npn llHCTH­
cel Mare împotriva marii boierimi, cp;erraHHOe HM B TYTe 11crnpn11 AKap;eMHH PHP.

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PHC . 15. - qeTan1-Anfo. BTOpwrnalI 1<penoCTHa1I CTeHa c npllMOyroJI&H blMll 6awHIIMl l . Ha BTOpOM nJia11e BHJllIO y1<pcnJICHllC (cPOTO r. ABairnHa).

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550 r. ,IU1AKOHY 16

KOTOpbIX He rrpeBbilllaJia TOJII.QHHbI CTeH cpopTOB, a 6aIIIHI1 I1 KperroCTHbie 6aCTI10HbI B 6oJibllIHH­


CTBe cnyqaeB Bocrrpo11sBoAHJIH cpopMy KperrocTHbIX coopyllieHHH XIV B . B 3TOM OTHOIIIeHHH rroKa­
saTeJII>Ha BHyTpeHH.HlI CTeHa ITOCTpOeHHOro B TO BpeMlI KperrOCTHOro yKperrnemrn B CyqaBe , coxpa­
H.HIOI.Qa.H rrp.HMOyrOJib�YIO cpopMy 6aIIIeH. BalliHO OTMeTHTb, qTO y)f{e TOrAa HMeI-OT MeCTO I10I1bITKI1

EaIIIHH Te3aypynyii: B IlyTHHHCKOM MOHaCThrpe. 1 , HmKH:H.ii: 3Ta)f{; 2 H 3, 3Ta)f{H c 6oliHm:�a�m


,!:IJIH apTHJIJiep11ii:cKoro o6cTpena; 4, rmaT<popMa Jiy'lHHKOB (qepTe)f{H apx. H. Eo,!IH3pec1<y) .
PHc. 17. -

BBeCTH onpeAeJieHHbie ynyqIIIeHH.H, Tpe6yeMbie ycoBepllleHCTBOBa1meM ocaAHbIX OPYAHH 41 • TaK,


HarrpnMep , B OpreeBCKOH KpenocTH npaMoyroJibHOH cpopMbI 6bmtt nocTaBJieHhI Kpyrnhie 6aIIIHH 42 .
Ha BTOpOM >Ke 3Tarre TOHKHe CTeHbI c rrpaMoyroJibHbIMH 6aIIIH.HMH 3aMeHHI-OTC.H 3HaqnTeJihHO
6onee TOJICTbIMH KpenoCTHbIMH CTeHaMH c rronyKpyrJibIMH 6aIIIH.HMI1 (pHC . 1 6) .

41 B Cyqase Ha BOCTQqHoii: cropoHe TOHKHX Kpe­ 3a,[leJiaHbl II03,[1Hee IIpH CTpOHTCJlbCTBe KpeIIOCTHOll
IIOCTHbIX CTeH c IIpHMOyrOJibHbIMH 6aI1IHHMH 6bIJIH CTeHbl c IIOJiyKpyrJibIMH 6aIIIHHMH.
o6Hapy)f{eHbI apTHJIJiepHllCKHe 6oii:HH1\hI ; OHH 6bIJIH 42 IInaH OpreescKoii: Kperrocrn 6bIJI HaM coo6ru;eH

COBeTCKHM apxeonoroM r . .n:. CMHPH OBbIM.

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17 O MOJI.IJ:ABCKHX KPEITOCT5!X XIV-XV BB . 551

.IJ:mr Toro · qTo6hr yroliHil:Th MOMeHT rrepexo.n;a OT rrepBoro :nana KO BTopoMy, Heo6xo.n;ttMO
IIpOH3BeCTH, IIO Harne� MHeHttiO, paCI<OIII<H B PoMaHCI<OH I<aMeHHOH I<penocnr, B03.0:BHrttyTOH B
.
1483-1484 rr. Heo6xo.n;ttMhI TaI<me ttccJie,n;oBaHttH B Earntte Te3aypynyH: IlyTHHHCI<oro MOHaCThipH,
CTpOttTeJinCTBO KOTopoH: 3aI<oHqmmcr, I MaH
1 48 1 r . 43 . B 3TOH npHMoyronhHOH qeTb1pex-
3TamHoîi: 6arnHe (pttc. 1 7) MOrJIO noMeCTHTbCH
qeTbipe apTHJIJiepHHCI<HX opy.n;ttH (pttc. 1 8) H
16 nyqHHI<OB. 06opOHHTeJIDHaH crroco6HOCTb
EarnHH Te3aypyJiyîi: HaMHoro npeBocxo.n;ttT
o6opOHHTeJibHbie B03MO)l(HOCTH 6onee Il03,D;HHX
naMHTHHI<OB , I<aI< Mon.n;oBttQa, Ilpo6orn H .n;p .
yCOBepIIIeHCTBOBaHtte CTpOHTeJibHOH
CHCTeMbl Ha BTOpOM 3Tane BbIHBJIHeTCH npH
paccMOTpeHHH nonomeHttH B CopoI<cI<oîi: I<pe­
IIOCTH, HMeIOIQeH I<pyrnyIO cpOpMy' c qeTblpbMH
I<pyrJihIMH 6anIHHMH H O,D;HOH npHMOyroJibHOH
- y Bxo.n;a (pHc . 1 9) . IIpaB.n;a, 'ITO HM 6onee
paHHHMH HCCJie,D;OBaHHHMH 44, HM B pe3ym,TaTe

= J!ftr4"' creH"'
- .Jy6�� �aweH
10

Pttc. 1 8 . - EaIIIHJI TesaypyJiyi! B IlyTHHHCKOM Pttc. 1 9 . - KpenocTb B Copor<ax (yBeJIHqeHo aBTopoM


MOHaCThrpe. Paspes (qepTe>KH apx. H . Eo,n:Hspec1<y) . no ,n:aHHhIM P. PoceTTH).

rrpott3Be,n;eHHhIX B CopoI<ax 6onee no3,D;HHx apxeonorH'leCKHX pa3se.n:01< 45 He y.n;anocr, nonyq1nr,


Ha.n;emHbie .n;ocTOBepHbie .n;aHHbie, Heo6xo.n;ttMbie .O:JIH TOqHoro .n;aTHpOBaHHH 3TOH KpenOCTH ; BCe )l(e
HMeIOTCH yI<a3aHttH, qTo BO BpeMH CTecpatta Bemrnoro B Copo1<ax cyIQeCTBOBano y1<penneHI1e .

43 G. Balş, y1< . coq. , cTp . 1 57 . apxeoJiorttqec1<y1-0 pasBe,n:1<y H HaIIIeJI I<epaMw1ec1<11f1


44 H. Hopra, A . H . Jiane,n:aTy H P . PoceTTH. 111aTep1rnJI XVI-XV I I BB. Ho B ony6JIHKOBaHHOM
He1<0TOphre OTHOCJIT ee r<o BpeMeHH CTe<PaHa BeJIHKOro, coo6ll\eHirn (B « lzvestiia - Kisinev », 4 (31), CTp . 1 84)
a ,n:pyr11e - IleTpy PapeIIIa. OTMeqaeTCJI, qTo HcqepilbIBaI-Oll\HX CTpanirpa<PnqeCKHX
45 B 1 956 r. JI.JI. IloJieBoil npo11sBeJI B Copo1<ax ,n:aHHhIX IlOJiyqeHO He 6bIJIO.

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552 r. ,UHAKOHY 18

Tal(, 1 2 HIOJUI 1499 r. yrroMHHaeTcH o KocTe, cop01<c1<0M TihIPKaJia6e 46, a H3 .upyroro ,aoI<yMeHTa -
oT 1 7 HHBapH 1 5 17 r. H3 Xb1pn3y - BbITeKacr, qTo BO BpeMH CTecpaHa BenHKOro H3BeCTHoe qHcJIO
cen «6brno no,aqHHeHo» CopoKcKoii: KpenocTH 47 , qeM e�e pa3 IIO.UTBepm.uaeTCH caMoe cy�eCTBo­
BaHHe nocne,aHeii: .
B CBeTe 3THX CBe,UeHHH, H COIIOCTaBJlHH HX c paCCMOTpeHHhlM nnaHOM KpeIIOCTei-i X\" B „
MbI cqttTaeM, qTo CopoI<cKaH I<perrocTh 6hrna nocTpoeHa K KOHQY rrpaBJieHHH CTecpaHa Benm<0ro .
KpyrnaH cpopMa I<perrocTH B CopoKax rrpe.ucrnBnHeT co6oii: ycrreurnoe 3aBeprneHHe HcHaHHH
H YCHJlHH MOJl,UaBCKHX CTpOHTeneii: B TeqeHHe Qenoro CTOJleTHH B o6naCTH IIOCTpOHKH KpeIIOCTHbIX
coopymeHHii:.
B 3TOT rrepHo� B Mo;1,aaBHH 6hm .uocTHrHyT Bepx MacTepcTsa B o6nacTH rpam.uaHc1rnro H
QepKOBHOro CTpOHTeJlbCTBa. I1o3TOMY K KOHQY xv B . Mon,aaBHfl IIpeBOCXO)J;HT MHOrHe H3 coc e:1-
HHX CTpaH B CTpOHTeJlbHOH TeXHHKe H rrnamf poBaHHH CHCTeMbl KpeIIOCTHbIX coopymeHHH . 3uaMe­
HaTeJlbHbIM B 3TOM OTHOIIIeHHH HBJlHeTCH H TO o6CTOHTeJlbCTBO , qTo CHCTeMy BTOpHqHblX CTe11 c
IIOJlyKpyrJlhIMH 6aIIIHHMH HaqaJIH rrpHMeIUITb Ha 3aIIa.ue JlHIIIb rrpHMepHO B 1 500 r. 48 .
qTO me i<acaeTcH 10ra , TO HeJlb3H yIIycI<aTb H3 BH,!�a , qTo B To speMH KaK Boeso11cHaH Hpe­
rrocTb s CyqaBe 6blna y1<perrneHa BTOpHqHoii: KperrocTHOii: CTeHoii:, B Illa6aQKOH KperrocTH �eJrn­
JIHCh JlHlllb nerI<He IIOilblTKH 3a�HTbl cpopTa CTeHoii: H3 .uepeBa H KUMHH 4 9 • B xv B . ceBepHblM 11

BOCToqHbIM coce,UHM Mon,aaBHH CHCTeMa BTOpHqHbIX KperroCTHblX CTeH e�e He 6hIJia H3BeCTHa .
THIIHqtta B 3TOM OTHorneHHH HBaHropop;cKaH I<perrocTb 50• 3.uecb TaKaH cHcTeMa rrpHMem1eTcH JlHmb
B HaqaJie XVI B . , HO Brroc.Tie,acTBHH oHa umpoI<o pacIIpOcTpaHHeTcH B pyccKHX KpeIIOCTHX .

r . nHAKOHY

48 I. Bogdan, Documentele lui Ştefan cel Mare, 46 CM. V. Vătăşianu, B SCIV V,, 1 --2, 1 954,
II, crp. 425. CTp . 268.
47 M. Costăchescu, Documente moldoveneşti de la 4u CTap1rnap, V-VI, 1 954-1955, EeJ1rpa;.l, 1 956,
Bogdan voievod, crp. 41 8-423. CTp. 305-306.
�° CM. B. B. KocTOq1nm, yK. co'! .

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NOTES ET INFORMATIONS

APXEOJIOfHqECKHE OTKPhITH5l B EAH5ITA-MOfl1JIE


B CBETE PYMhIHCKHX HCCJIE,UOBAHHll

Haxop,1m B TeJIJ1e (cemu.QHOM xo_;1Me) B6JUI3H ceJia KarunaH-,I1,HhrnTplleBo (EoJirapm1, Ileur­


TepcKllH paH:oH) y rrop,HOllih.H Pop,orrcKllX rop, orry6JmKoBaHHhre Il . .UeTeBhIM B ero ):IOBOJihHO o6rrmp­
HOH pa6oTe 1 , (Ha KOTOphrx rrop,po6Ho ocrnHaBmrnaeTc.H B . ropri:oH 'lfaiîJip, B CTaThe, crre.QllaJihHO
IIOCB.HI.QeHHOH BOrrpocy OTHOUieHHH Melli):IY AuaTOJIHeH li <PpaKHeH B 3IIOXY 6pOH3bI 2)' rrpep,­
CTaBJIRIOT co6010 llHTepec )J,JIH UIHpOKHX Hayl.JHhIX HpyroB, TaK KaH OHH 3aTparllBaIOT H HeI<OTOpbre
Borrpocb1 )J,OllCTOpll'IecKoro rreplloti:a PyMhIHHll .
Pacr<orrKll B EaHRTa-Morll:Ie 6hIJill rrpoll3Bep,eHhI B I 947 li 1948 rr . cOTPY/:IHHKOM IlJioB­
AllBCKoro My3eR n . .UeTeBhIM . OhIJIH rrpOll3Be)J,eHbI )],Ba pa3pe3a - 0).1,llH I6 X 8 M ( 1 947 r.) li ):lpyroiî
30 X 8 M . IlepBhIH )J,OCTllr rny6llHbI 8, BTOpOH 7 M , rrpll'IeM CHJihHO IIpll6Jill3llJICR K .QeHTPY TeJIJIR .
Ilpll paCHOIIKax 6hIJill YCTaHOBJieHhl 'leTbipe KYJihTypHbIX CJIO.H, Ha KOTOpbie CCbIJiaeTCR r. 'lfaiîJI)J,,
a llMeHHO : HlllliHllH cJroiî (Ha3BaHHhIH HaMll EaHRTa I) ; cpeP,HllH (cooTBeTCTBeHHO EaIUITa II), Bepx­
HllH (EaHRTa III) li qeTBepThIH, Ha3BaHHhIH IT . .UeTeBhIM „couche laterale" (KOTOphIH MOlliHO
Cl.JllTaTh EaHRTa IV) (cM. rrpllnomeHHYIO Ta6Jill.QY Ha cTp . 554) .
HllIBHllH CJIOH nemllT Ha MaTepllKe li p,ocTllraeT 2 M TOJII.QllHhI . Ilop, pa3BaJmHaMll o6ro­
peBurero llillJlllI.Qa Haiîp,eHO MHOrO cocyp,oB, cpeP,ll KOTOpbIX llMeIOTC.H li paCIIllCHbie (N2 7) , xapaK­
TepHbie )J,JI.H ropll30HTa KapaHoBo I B IOIBHOH EoJirapllll . B 3TOM me llillJillI.Qe 6bmo Haiîp,etto H
I 5 cocyp,oB ll3 He)J,OCTaTOl.JHO o6omIBeHHOH naCThl )J,JIJI xpaHeHllfl npllnacoB .
Cpe.l:(HllH cnoH:, Henocpep,cTBeHHO nepeI<pbIBaIOI.QllH HllIBHllH, P,OCTllraeT 3 M TOJII.QllHhr.
B 3TOM CJIOe o6HapymeHO MHOro IIOCTpap,aBIIIIIX OT nomapa llillJllllQ. 06ropeBIIIHH Cblp.QOBbIH
KllpIIlll.J npH)J,aJI 3eMJie COOTBeTCTBYIOI.Qero CJIO.H KpaCHO-KHpIIlll.JHbIM .QBeT . B 3TOM CJIOe Haiî:p,eHO
,;moro cocy.a;oB AJIJI xpaHeHll.H npllnacoB, ll3 KOTOpbrx Tpll 6hmll ony6JillKOBaHbI (plic . I I ) .
MoI.QHOCTh BepxHero cJIO.H Kone6JreTCH Memey 2 li 3 M . B ero BepxHllX 3aJieraHll.HX ttaiî:p,eHhI
cpparMeHTbI KepaMllKll 3Il0Xll 6pOH3bI li o6pa3.Qbl cppaKO-pllMCHOH BhI)J,eJIHll ; TaM me 6bIJill o6Ha-
1 IT . .IJ:eTeB, Ce11uUţ1tama Mozw1a Ea1tRma npu Kanu­ 2 V. Gordon Childe, Anatolia and Thrace, Some
maH J(u,11umpue«o, B « Godisnik-Plovdiv », II, 1 956, Bronze Age relations, B « Anatolian Studies », JioH.n;oH,
CTp . 1-28 . IV, 1 95 6, CTp . 45-46.

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554 ,il. liEP<IY 2

pymeHbl CJieAbI CTeHbl. 113o6pameHHbie Ha pHC. 39 COCYAbl 6bIJIM HaHAeHbl B BepxHeM ropM30HTe
BepxHero CJIOH M HBJIHIOTCH xapaKTepHbIMM AJIH 6pOH30BOro BeI<a.
Ha ocHoBaHMM nonyqeHHbIX II .UeTeBbIM pesynbTaTOB, ony6.irnI<oBaHHbIX B BbIIlleynoMH­

HYTOM C00611\eHMH, a TaKme npOH3BeAeHHblX aBTOpOM HaCTOHil\eH CTaTblI HenocpeACTBeHHbIX Ha6JIIO­


AeHMH HaA 3HaqMTeJibHOH qaCTblO HaHAeHHOrO B EaHHTa-Mornne MaTepnana BO BpeMH HaytJHOH
3I<cneAHQHH B EonrapMIO B OKTH6pe 1 958 r . , CTpaTnrpacpwi:ecKoe nono:>-KeHHe H KYJibTypHaH nocne-
'
AOBaTeJibHOCTb Ha noceneHHH EamITa-MorMna npeAcTaB:IHIOTCH B cneAyIOil\eM BHAe :

B CTMJie KapaHOBO I ( KapaHOBO IA no CTpaTHrpacpMqecI<MM pa6oTaM B. MHKOBa H r. reoprneBa,


Ea1-mma I. IIepBbIH HYJibTYPHbIH cnoM: npMHaAJie>KHT ropM30HTY c pacnMCHOH KepaMMKOH
=

Ta6nm:-1a
CTpaT11rpact>BH e EaHRTe H CHHxpoHHhie c ueH CTpaTHrpaQnn1 ua �pyrHx noceneHHRX H KYJlLTypax.

EaHHTa-Monma IOro-nocTo<rnaH
KapaHono IO}l<HaH n roro-
(KanHTaH )l;HM11TpHeBO) PyMbIHHH ()l;o6-
nocro<maa PyMbI-

I I I
py,!lma), cenepHaa
mrn, cenepHaH
H BOCTOtrnaH
B. Mmmn EonrapHH
II. )l;eTeB )l;. Eepqy )l;. Eepqy Eonrapm1
r. reoprnen

CTap<ieno-Kpm:n-
EaHaTa I KapaHoBo I KapaHono I A ITpornxaMaH,!lmHH
KpeMHHOBI.\bI
EaHaTa I
( «couche infe-
rieure») I
BHH<ia A, B
EaHHTa II KapaHoBo II KapaHoBo I B
IIpoT06oaH
II
EaHaTa II I
(«couche EaHHTa III KapaHono III KapaHoBo II III
moyenne») II XaMaH,!lmHa
EoaH IV
III
EaHaTa IV KapaHoBo IV KapaHono III
EaHHTa III IV V
(«couche
a I ryMeJlbHHQa
su perieure») •

c
b II
EaHaTa V KapaHono V KapaHoBo IV ryMeJlbHHI_\a mro-BOCTO<!H.
III
d IV napnaHT

? couche sterile

EaHHTa IV qepHaBo,!la - Eaepo


(«couche EaHaTa VI KapaHoBo VI KapaHoBo V
laterale»)

npoM3BOAHBil1MX o6Il1HpHbie pacI<OilI<M B KapaHoBe) 3. Ony6nHI<OBaHHbie II . .UeTeBbIM cpparMeHTbI


pacnMCaHbl no XOpOillO H3BeCTHOH TeXHHKe : cpoH KpaCHbIH, ysopbl 6eJibie . Ysop COCTOHT H3 urnpo­
KMX (BcTpeqaeTCH OTHOCMTeJibHO peAKO) H Y3KMX, no npeHMyll\eCTBY napanJieJibHblX nOJIOCOK.

LQHeor OAHHMM M3 nan6onee xapaI<TepHbIX AJIH AeI<opaTHBHbIX ll10THBOB CTHJIH KapaHoBo I . BcTpe-
Ha BeHqm<e cocyAOB H peme Ha nx TYJIOBe saMeTHbI IllMpOKHe salllTpnxoBaHHbie nonocbI, HBJIHIO­

3
B. Mm<on, KyAbmypa neoAuma, 3HeOAuma u 6poHJbl JeMAeOeACKO-cKom06oOHu nAeMeHa 8 EMwpu11, B Apxeo­
8 EoA2apuu, B S A, I,1 958, CTp. 47-55 ; reoprniî: norn<iec1m OTHPHTHII B E'bnrapHH, 1 958, CTp. 33-58.
X. reoprneB, HJ :>ICUBOma u KyAmypama Ha nop8Ume

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3 APXEOJIOrl1'-lECKHE OTKPbITmr B BAHHTA-MOrHJIE 555

'-laIOTCH TaI<me H poM6hI . Hatt6onee THIIH'-lHhIM HBJIHeTcH BhICOI<HH, U:HJIHH.D:pH'-lecI<HH cocy,n; Ha


BbICOI<OH IIOJIOH HO»<I<e (pHC. 7 ll 8), BCTpeqaIOl[(llHCH BO MHOrHX 3I<3eMIIJIHpax B Hll}l{HeM cnoe
B KapaHoBe. PocnHcb TaI<oro cocy,n;a HOCHT TeI<TOHH'-lecI<HH xapaI{Tep , '-lTO el[(e 6onhIIIe rro,n;qep­
I<HBaeT cpopMy cocy,n;a . Ha rro,n;cTaBI<e (Honme) cocy,n;a 11111eeTcH ,n;eI<opaTHBHhIH MOTHB B cpopMe
« rrneTeHOH TeChMhI ». TynoBo cocy,n;a rroI<pbITo reoMeTpHqecI<HM y3opoM. B TOM llie cnoe o6Ha­
pymeHbI I<y6I<H c BhIIIYI<JihIM JIH6o [(HJIHH,!l;pHqecI<HM TY JIOBOM (pnc. 7 ,z), qacTo BCTpeqaIO­
l[(HecH B qepHaBO,!l;CI<OM HeOJII1TlllJ'.eCI<OM MOrHJibHHI<e ll OTHOCHl[(HeCH I< xaMaH,!l;}l{llHCI<OH l{VJlb­

I(IA), II(IB) .
Type, He,n;aBHO OTI<phITOH H B BocTOlJ'.HOH EonrapnH 1. Cocy,n;hI :noro THrra HaH:,n;eHbI B cnoe Kapa­
HOBo o,n;HaI<o BCTpeqaIOTCH H B KapaHoBo TaM me BcTpeqaIOTCH H cocy,n;hI , pacrrH­
caHHhie JIHWb o,n;HoH: I<pacHoH I<pacI<OH. Peqb H,n;eT o MOHoxpOMHOH JIOl[(eHOH pocrrHCH, o61[(eH ,!l;JIH
Bcero ropH30HTa CecI<no-CTapqeBo-KpHrn-KpeMHI<OB[(hI. THrrhI cocy,n;oB 3TOH rpyrrrrhI B EaHHTa
,!l;OI<yMeHTHpyIOT 6onee II03,IJ;HllH rrepHO,!l; 3TOro llie ropH30HTa ; OHll HaIIOMHHaIOT rrpoqmJIH ,n;peB­
HeH cpa3hI I<YJihTYPhI YHHlJ'.a.

I
KepaMHI<a llie 6e3 pocmICH yI<paIIIeHa HMOlJ'.HbIMll IIOHCI<aMH H3 6ap60THHa .
)l{HJIHl[(a ropH30HTa Eamna HMeIOT rrpm.rnyroJihHYIO cpopMy.

II
Ea1mma II. 3TOT cnoil coOTBeTCTByeT ropH30HTY c qepHo-cepoH: c I<aHHenIOpaMH (MenI<o­
BOJIHHCThIMH) I<epaMHI<OH . ropll30HT EaHHTa co,n;eplliHT, B OCHOBHOM, MaTepllaJibl, rrpOHCXO­
,D;Hl[(He H3 cnoH, I<OTOphIH II . .UeTeB Ha3Ban « couche inferieure » . BechMa BepoHTHO, 'ITO HeI<o­

II,
TOpb1e ll3 MaTepHaJIOB, OTHeceHHbIX IT . .UeTeBbIM }{ BepxHeMy CJIOIO, TaI<llie npHHa,n;nemaT ropll-
30HTY EaHHTa I<OTOpbIH xapaI<Tepn3ycrcH rrpncyTcTBHeM I<epaMHI<H , opHaMeHTllpOBaHHOH nnHc­

A
cnpoBI<OH H qepHhIM HJIH cepo-qepHhIM CHJibHO BhJJIOl[(eHHhIM aHro6oM rro THrry I<epaMHI<H BHH<J:a
H B. I'pyrrrra I<epaMHI<H c MeJII<OBOJIHHCThIMH I<aHHenIOpaMH B EattHTa-MorHne OTHOCHTeJibHO
6e;::r;H a, HO MaTepHan, npe,n;cTaBJieHHbIH eIO, ,!l;OCTaTO'leH ,!l;JIH ycTaHOBJieHHH ll B 3TOM Tenne Toro llie

II
60JibIIIOro ropH30HTa c MeJII<OBOJIHHCTbIMH I<aHHeJIIOpaMH, I<OTOpbIH B IO}l{HOH Eonrapllll COOTBeT­

II I,
CTByeT CJIOIO KapaHOBO (cOOTBeTCTBeHHO IB rro rrepHO,!l;ll3a[(llll B . MHI<OBa - r. reoprHeBa).

II,
B cnoe EaHHTa OTCYTCTByeT pocrrHch . HeI<oTOpb1e cpopMbI cocy,n;oB H3 cnoH I<aI< HarrpnMep
U:HJIHH,n;pHqec1rnH: cocy,n; c HomI<oH:, rrpo;::r;onlliaIOT BcTpeqaThCH H B cnoe HO y}I<e 6e3 pocrrHcll .
1Io,n;o6Hoe llie HBJieHHe Ha6nro,n;aeTcH H B KapaHoBo ; OHO ,n;onmHo 6bITb rrpH3HaHo noBceMeCTHhIM
Ha EanI<aHax H I< ceBepy OT .UyHaH, B pyMhIHCI<OM apeane I<YJihTYPhI Kpnw-CrnpqeBo , rrpH BCeM

VIII II
TOM, lJ'.TO B HeI<OTOpbIX MeCTHOCTHX, I<aI< B JlyHI<a-Hoya (An6a-IOJIHH) H Ha rroceneHHll OceHTHBaH
B roro-BocTo•rnoH: BeHrpHH, coxpaHHJiacb Tpa,n;H[(HOHHaH pacnHcI-raH I<epaMHI<a. B EaHHTe
coxpaHHeTca H 6ap6oTHH, BcTpeqaIOl[(HHCH, HarrpHMep , H a 6onhIIIHX cocy,n;ax ,n;nH np11rracoB . Cpe,n;H

A
o6cne,n;OBaHHoro MHOIO B I1JIOB,!l;HBe 11rnTepHaJia Haxo,n;HTCH TllIIbl cocy,n;oB c IIOJIOH HO)l{KOH, xapaI<­
TepHbie ,!l;JIH rrepHo,n;a BHH'-la H B. B TOM )Ke c.11oe scTpeqaIOTCH H anrnpH Ha HOlliI<ax, opHaMeHTH­
poBaHHbie no TeXHHI<e BbieMOK ll 6enoil llHI<pycTa[(Hll . IIocTOHHHbIM ,n;eI<opaTHBHbIM MOTHBOM

I.
HBJIHeTcH « IIIaxMaTHhIH » H « COTOBbIH » y3opb1, cTOJih xapaI<TepHbie ,n;nH pyMhIHCI<OH I<epaMHI<H
EOHH Orry6nm<0BaHHblll n . .UeTeBI>IJ\l o6JIOMOK anrnpa (pilc. 1 0/8), I<3K rrpOllCXO,!l;Hl[(llH ll3
(< cpe,n;Hero CJIOH », ocpopMJieH no TOHI<OH, ll3Hl[(HOH TeXHHI<e. HeT COMHeHHH, tJTO OH npe,n;cTaBJIHeT
co6oH: paHHllH nepHO,!l; 60JibllIOH rpyrrrrhI I<epaMHI<ll, opHaMeHTllpOBaHHOH BbieMI<aMll ll llHHpycrn­
[(llHMH ; TaI<aH I<epaMHI<a, I<aI< 3TO Bce 6oJibIIIe IIO,!l;TBeplli,!l;aeTCH, IIOHBJIHeTCH B TeCHOH CBH3ll c
ropH30HTOM c I<aHHemopaMH (rrnHccnposI<oiI) . YrroMHHYTbIH Bh1rne o6noMOI{ anrnpH H3 EaHHThI , a

I . IIo
TaK)KC M ,n;pyrne Heorry6JIMKOB3HHbie cppanv1.eHTbl I1JIOB,!l;HBCHOrO My3eH, Hano11mHaIOT Tex1mI<y ll
CTHJib PYMhIHCI<OH opHaMeHTIIposm-rnoli: BbieMI<aMH I<epaMHI<H EoHHa csoeMy HYJibTYPHOMY

II
co,n;epmaHHIO, a TaI<me rro CBOeMy CTpaTHrpacpuqecI<OMY IIOJIO)l{eHllIO ll rrpmrn,n;Jie)f{HOCTll I< TOMY
)f{e ropH30HTy c I<aHHenIOpaMH cnoli: BaHHTa ycrnHaBJIMBaeT qacTH'-lHYIO o,n;HoBpeMeHHOCTb

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556 ,U. EEP4Y 4

::isoJIIOQHH c .npeBHeii: cpa3oii: KYJihTYPhI BHH4a, c npoT060HHCKOii: KYJihTypoii:, c HaqaJihHhIMH cy6-


cpa3aMH 3Tana EoHHa I Ha .UyHae H c KOHQOM paHHeii: cpa3hI xaMaH.nmHHCKOH KYJihTYPhI s .Uo6py­

KYJihTYPY !) H Ha 3ana.nHo-noHTHHcKyro 30HY s PyMhIHHH H EonrapHH. B pe3yJihTaTe Henocpe.n­


.nme, Kor.na ropH30HT c I<aHHenropaMH pacnpocT'paHHJICH (xoTH H Ha .npyryro no co.nepmaHHID

CTBeHHhIX Ha6mo.neHHH H nonyqeHHhlX OT 6onrapCKHX KOJIJier HHcpOpMaQHH MOlliHO IIOJiaraTh, qŢO


KepaMHKa c MeJIKHM H TOHKHM pe3HbIM opHaMeHTOM 60HHCKOro HJIH (( 60HHOH,UHOro )) THna nOHB­
JIHeTCH noscro.ny Ha ErurnaHax, K cesepy OT .llyHaH H no Myperny, B paMKax KYJihTYP qepHOH c
KaHHeJ1ropaMH I<epaMHKH H I< KOHQY 3Toro ropH30HTa. B EaHHTe I<epaMHKY c yrny6neHHhIM opHa­
MeHTOM Hano OTHecTH K aepxHHM ropH30HTaM cJioH, Ha3saHHoro EaHHTa I I .

I'eopn1csy II) cpopMbI, OTHecettHbie IT . .IleTeBbIM K « cpe.ni-1eMy cnoro ». B 3TOM cnoe 6bIJIH Hatt,ueHhI
EawJtma III. Cnoi1 I I I co.nep>KHT xapaKTepHbte lJJIH ropH30HTa KapaHOBO I I I (no MHKosy­

THrrHqHbie cocy.nh1, c QHJIHH.UpHqecKHM TysrnsoM, HMe10111»e PY'IKH c QHJIHH.UpHqecI<HMH nyrosI<aMH


(pHC . 10/6= 1 2/2) H HO}l{I<Y (pHC . 1 0/7), o KOTOpbIX roaopHT H B . r . lfattJI,U, npoBO,UH napa.rrneJib
,,1em,uy HHMH H no;w6HhIMH }l{e �rnoroqHcJieHHhIMH cpopMaMH B KapaHoso H B Ca . Kttpmrnoso .
TaKHe me cl>opMhI 6hIJIH scTpe'leHbI H Ha .apyrHx noceneHHHX IO}l<HOH EonrapttH ; OHH
npe)�CTaBJIHIDT co6oi1 OCHOBHYID cpopMy HOBOro ropH30HTa, CJieJlYIOIQero Herrocpe.ncTBeHHO
1<aK B Eamne, TaK H B KapaHOBO JIH6o BeceJIHHOBO 3a ropH30HTOM c 1<attHeJ1ropaMH, cooTBeT­
cTsyroLQHM , KaK yKa3bIBaeT B . r . lfaii:n.n, ropH30HTY B A,1aKa-XIDHIOKe, a Mem.ny EaJIKaHaMH H
KapnaTa11m - cpe;1HeMy H no3,u:HeMy (cM. rnHxpottHyro rn6nmiy, cTp . 554) neptto,uy 6oHHCKOii: 11
xaMaH)1mHiicKoii: KYJihTYP ·
Ea1mma IV . ropH30HT I\' B EaHHTe onpe;1eJIHTb ropa3,U:O TPYllHee, XOTH H 6bIJIH Haii:.neHbl
mrnrocTpHpyroLQHe ero MaTepHaJihJ . Tpy.nnocTh ero ycTaHOBJieHHH npoHc_xo,a:HT OTTOro, qTo, c OJJ:HOH
CTOpOHhI, CTpanirpacpHqecKHe 1-ia6mo.neHHH He 6bIJIH npose.netthI, a c .npyroi1, cnott KapaHoso
II I no M1-mosy-I'eoprnesy (3,u:ec.1> KapaHoso IV) OTHOCHTeJibHO 6e,ueH Haxo,u:KaMH . HeKOTOpb1e

(no MHKosy-reoprHesy I\') no.a: Ha:maHHeM « 3ttemmTHqecKoii: » KYJihTYPhI, HO H3 co.nepmaHHH 3THX


H3 6onrapc1rnx HCCJ1e,a:osaTeJ1eii: (IT . .UeTes) o6 ·he.UHHHIOT CJIOH KapaHOBO I\' (III) H KapaHoso V

c;mes BH.UHO, 'ITO peqb HJieT o .usyx pa:mHqHhIX ropH30HTax. KepaMHI<a H3 EaHHThI I\" , 1<a1< H H3
KapaHoso IV (no MHKosy-reoprttesy III) xapai<TepH3yeTCH TeXHHKoii ymy6J1ettttoro opttaMeHTa
H y3opaMH H3 napan;1eJibHbIX, 3lff3aroo6pa3HbIX, MeaH,UpHqeCI<HX JIHHHH, KaK Ha ,a:asHO H:meCTHbIX
cpparM.eHTaX H3 .UysaHJIH 5 H na OJIHOM, eLQe neony6JIHKOBaHHOM cpparMeHTe xaMaH)1if<HHCKOH
I<YJihTYPhI H3 MaHraJIHH .
ITo-BHJl:HMOMY, o6HTantte s EaHHTe IV 6brno cTOJih if<e KpaTKOBpeMeHHhIM, KaI< H B KapaHoso

EaHJtma V. ropH30HT EamITa \' ' COOTBeTCTBeHHO KapaHOBO V (no Mmmay-reoprHeBy IV),
(3.necb ropH30HT KapaHoso IV) .

.noKyMeHTHpoaaH 3HaqHTeJibHO nyqme. Orry6JIHKOBaHHhIH .UeTeBbIM MaTepHaJI, I<aK npoHcxo.a:HJllH H


H3 « aepxHero CJIOH », nOllTH nOJIHOCThID OTHOCHTCH K 3TOMY nepHo,a:y (pHC. 1 5-37 H Ta6JI. I) .
B cnoe EamITa V Ha6nro,a:aeTCH BCH 3BOJIIOQHH ryMeJinHHQKoii: KYJinTYPhI romHo6anKaHCKoro aapH­
attTa (Meil<.UY Po,a:oncI<HMH H EanKaHCKHMH ropaMH, B 6acceii:He peKH MapHQbI), no apeMeHH cooT­
seTcTsyro111ero pa3BHTHID KapnaTo-6anI<aHCKoro aapHaHTa (Mem,a:y KaţnaTCKHMH H EanI<aHCKHMH

OTMeTHTh, qTo B IOmHoiî EonrapHH cpe,a:H MaTepHaJia, npHHa,a:nema111ero ropH30HTY EaHHTa V


ropa11rn), a TaK}l<e H roro-aocToqHoro (a .npeaHeM apeane xaMaHJJ:>KHHCKOH KYJinrypb1). HHTepecHo

KapaHoso V, HMeeTCH MHOro 3JieMeHTOB, 061..QH X c KOMnJieKCOM KpHso.non - Ey6aHH-XyM - C3JI­


-

KyQa, HO peme BCTpeqaro111HXCH B 1<apnaTo-6aJIKaHCKOM sapHaHTe ryMeJibHHQKOH KYJihTYPhI (HJIH


,a:yHaHCI<OM, TaI< I<aI< no.no6HO cnttHHOMY xpe6Ty .llyHaii nepeceI<aeT QeHTP 3TOrO apeana), 3a HCI<JIIO­
<JeHHeM rrepeMemaroLQHXCH 30H . lf3 ony6nHKOBaHHOro IT . .UeTeBhIM MaTepHana ynoMHHeM TaI<me

5 B. Filow, Die Qrabhugelnekropole bei Duvanlij i n Sudbulgarien, Coqnrn:, J 934, cTp. 23, pHc. 25.

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5 APXEOJIOrHt.JECKHE OTKPhITHJI B EAH.SITA-MOrHJIE 557

Kyaunrn c TYJIOBOM B cpopMe ycet.JeHHoro KoHyca H c yaKHM QHJIHH,1.1.pHt.JecKHM ropJIOM, He60Jlbrny10


t.JauIKy c ABYMH xapaKTepHhIMH ,1.1.JIH C3JIKYQKOH KYJihTyphI pyt.JKaMH (pnc. 1 5, K), MHCKY c TaKHM
me npocpnneM H T.,1.1.. PacnncHaH MHCKa Ha BKJI. I HMeeT npocpHJIL, o6IQHH: c ropH30HTOM C3JIKyQa I
H I'yMeJihHttQa I c. B cnoe EaHHTa V o6HapymeH 3BOJIIOQHOHHpoBaBUIHH cocy,1.1.-aCKoc (pnc. 1 5) ,
no cpopMe cxo,1.I.Hb1H: c HaH:,1.1.eHHbIMH B cpaae I'yMeJihHttQa III (6bIBUiaH cpa3a B) B PyMbIHHH 6 tt B
BonrapHH 7 . HeKOTOpb1e cocy,l.l.bI tt KepaMttt.Jec1me cpparMeHTbI yKa3bIBaIOT H cpa3y I'yMeJibHHQa II.
Ea1mma VI. B aepxHeM cnoe TeJIJIH B c . KannTai-1-.IlHMttTptteao 6bIJIH HaH:,1.1.eHbI xapa1nepHb1e
)J;JIH 3noxH paHHeiî 6poH3hl MaTepttaJibI , KOTOpb1e noHBJIHIOTCH B cnoe KapaHOBO VI (V no MttKoay­
reoprtteay) B BeceJIHHOBO, lOHaQHTe , E3epe H T . ,l.l. . HeKOTOpbie H3 ony6JIHKOBaHHbIX cocy)1C'B
ttMeIOT Ty me cpopMy t.JaUIH c nr,1c0Kott pyt.JKOtt (pttc . 39/2) . 0,1.l.HH BbICOKtttt QHJIHHAPHt.JecKntt
cocy,1.1. m\leeT Henocpe,l.l.cTBeHHO no.u aeHt.JHKOM pR/I yr.i1y6.riemi:H:, xapaKTepHbIX )1JIH r<yJihTyp1>1
qepHaao,1.1.a-E3epo B PyMhIHHH u EonrapHH .
qawKa c UIHpOKO pacKpbITbIM ropno111 , c IIOHCKOM no 1-iau6oji1,weH: BbmyKJIOCTII
TyJioBa tt c BbICOKOtt pyt.JKoii yKa3bIBaCT Ha npttcyTCTBHe B EaHHTe H 1<yJihTyph1 cpe.uHero
nepno11a 6pcH:lbI .
TaKHM o6pa30M, npon:.rne,LJeHHbIMH II . .IleTeBbIM B EaHHTa-Morm1e pacKOnKaMH .LJ:OI<a3aHO ,
t.JTO TaM HMeJIO MeCTO JIJIHTeJibHOe ofonaHtte, Hat.JHHaH c paHHero HeOJIHTa ( c pacnHCHOH KepaMHKOtt)
H BnJIOTb ,l.l.O noJIHOro pa:rnHTHH 3nOXH 6pOH3bl .
B ynoMHHYTOH Bblllle pa6oTe B . rop)!OH 1-IattJJ,l.l. HCnOJib30BaJI ony6JIHKOBaHHble II . .IleTeBblM
MaTepHa.JibI n cTpaTHrpaqmt.JecKne Ha6mo,1.1.emrn, conocTaBHB HX c ,1.1.oKyMeHTaQtteH: H3 KapaHoao
H MnxaJittt.Ja y CnnneHrpa.r1a Ha 6onrapcKo-TypeQKOH rpaHnQe, r,1.1.e B 1945 r . 6bIJIH npoH3Be,l.l.eHhI
paCKOnKH B . MHHOBblM 8, HO OTKy11a He HMeeTCH CTpani:rpacput.JeCKHX )JaHHbIX , I<OTOpbie nOMOrJ!ll
6bi COCTaaneumo cpaBHHTeJibHOH CTpaTHrpacpuqecKOH CXeMbl . IIo 3TOH npHt.JHHe B . I'. 1-lattJI,1.I., 0606-
lll;aH HaX0,1.1.KH B l\/luxanuqe, CTaBHT HX B CBH3b c aHaJIOrHHMH B ceBepO-BOCTOt.JHOH AHaTOJIHH, B

qacTHOCTH H3 ErottIOK-I'pmnmot.JeKa 9, KapaHOBO H EaHHTa-MorHJibl . AsTop nori:qep1msaeT oco6yrn


BalliHOCTb CHOUieHHH M.e}KJIY <PpaKneii H AHaTOJIHeii KaK B 6pOH30BOM BeKe, TaK H B npe,1.1.wecray­
IOUJeM nepuo,1.1.e . B Muxa1mqe OTMet.JaeTcH TaKme npucyTCTBHe rnHypoBott KepaMHKH u ee opneH­
TttpOBKa Ha .IlyHatt H YKpattHCKYIO CCP . Hcxo,l.l.H, c O,l.l.HOH CTopOHbI, H3 crpaTHrpacpu11, ycTaHoB­
neHHoii II . .IleTeBhlM ,l.l.JIH EaHHTbl H B . MttKOBblM H r. reoprHeBblM ,l.l.JIH KapaHOBO' a c )J;pyroH: '
H3 CX0,1.1.CTBa HaxO,l.l.OK B Muxan11t.Je H B AHaTomrn, B . r . 1IattJI,U 3a,1.1.aeT ce6e BOnpoc, He COOTBeT­
CTBYeT JJH aecen11HoBc1<aH KYJihTypa KYJihType, npe.r1cTaBJieHHOtt B Bamne u KapaHoBo B cnoHx
EaHHTa II (II . .IleTeB) u KapaHOBO II ( B . Mm<0B), a TaKme He cooTBeTCTayeT JJH H KOMnnrnc Muxa­

»
JIH'-1 TOM me KYJihType BecemrnoBo H no co,LJep}KaHHIO, u no BpeMeHH ? K nonomuTeJihHOMY OTBeTy ,
no MHeHHIO qaH:n.r1a, CKJJOHHeTCH B . M1rnoa . A 3TO 03Hat.JaeT , t.JTO no.uo6Hoe « ypasHeHtte yKa-

»
3hIBano 6bI, c 0,1.l.HOH CTOpOHhI, Ha TO , t.JTO Mhl HaXO)JHMCH nepe)J He1<0eii aHaTOJIHHCHOH « 3KCnaHcneiî: )1

B <t>paKHIO B nepuo,l.l. TpoH I H TepMH, a c .i:1pyroiî:, 'ITO KYJihTypa <( Tenneii (ryMeJibHHQKan)
HMeJia B EonrapHH )JJIHTeJibHOe pa3BHTHe, OCTaBJlHH KamyUJeeoJ BIIet.JaTJieHHe OTCYTCTBHH B <t>paKHH
MaTepuaJIOB 6pOH30BOro BeKa . .IlpyroH: B03MO:>KHOCTblO 6b!JIO 6bI, roBOpHT qaHJI,1.1., .uonycTHTh, t.J1'0
KapaHoao V (M11Koa-reopr11es) u EamITa IV (.IleTeB), c 0,1.1.Hoiî: CTOpOHhI , u KOMnJieKc Muxanu'-1, c
,l.l.pyroii, HBJUilOTCH 0,1.l.HOBpeMeHHblMH, TaK KaK BO Bcex Tpex naMHTHHKaX BCTpet.JalOTCH 0,1.l.HH H Te
me o6IQHe 3JieMeHTbI . B cnyqae 3TOro BToporo << ypaaHeHHH » BeceJIHHOBCKaH 1<yJihTypa cnna 6b1
CJIHWKOM ,LJpeaHeiî: H He Hauma 6bI ,[JJJH ce6H HCXO,[JHOH TO'IKH B AHaTOJIHH , o6paTHOe me ,[JBH:>KeHue

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cpep;Hee Me:>«p;y npHBep;eHHbIMH Bbillie perneHHHMH, p;onycKaH B03MOlliHOCTb napanneJibHOro, npH
H3BeCTHhIX ycnOBHHX, cyI.QeCTBOBaHHH KYJihTyphI BecenHHOBO B <l>paKHH napHp;y c KYJioTypoi1
Tennell: (ryMeJihHm1a) .
Hep;aBHHe Hccnep;oBaHHH H naxop;1m p;aIOT 3TOMY Bonpocy HHOe ocBeI.QeHHe. B MHxaJIHY­
CKOM KOMnJieKce B p;eHCTBHTeJibHOCTH pa3JIHYaeTCH He MeHee Tpex rOpH30HTOB : a) nepBbIH, COOTBeT­
CTBYIOI.QHH ropH30HTY KapaHOBO IV (III no MHKOBy-reoprHeBy), c KepaMHKOH, yKparneHHOH yrny-
6neHHhIM opHaMeHToM ; 6) BTopoi1, cop;ep}KaIIJHH 3Jie.MeHThI ryMeJihHHIJKO-C3JIKYIJCI<oll: KYJihTYPhI ,
cooTBeTCTBYIOI.Qei1 ropH30HTY KapaHoBo V (IV no MHKoBy-reoprneBy) ; B) TpeTHH, nyqrne Bcex
npep;crnBneHHhIH, coorneTCTBYIOI.QHH ropH30HTY KapaHOBO VI (V no MHKOBy-reoprHeBy) , B KOTO­
poM BCTpeqaIOTCH cocyp;hl c HaKJIOHHbIM BeH'-IHKOM 10 H Tpy6YaTblMH pyqKaMH, MHCKH c BOrHyThIM
BeHqHKOM H cnJIOllIHblMH pyqI<aMH, yKparneHHbie BbIIIYKJIOCTHMH Ha nneqe, co llIHYJlOBblM OpHa­
MeHTOM, c HMKaMH-nyrom<aMH, c HMqaTbIMH IIOHCKaMH H Hacet.IKaMH Ha BeHqm<e H T . )J; . 3TOT ropH-
30HT MHxanHt.I cooTBeTCTByeT ropH30HTy EaHHTa VI (IV no .UeTeBy) H BKJIIOYaeTCH BO Bce6an­
I<aHCKHH KOMnneKc HJIM 6anKaHo-p;ynai1cKHH KOMnJieI<c l.JepnaBop;a-E3epo . Bce KYJihTYPHhie
3JieMeHThI H3 MHXa.JIHqa, npHBep;eHHhie l.IattJI)J;OM napanneJibHO c BanHTOH IV, npnnap;ne:>«aT
e3epoBCI<OH KYJihType B EonrapnH, KOTopoll: B PyMhIHHH cooTBeTCTByeT Hep;aBHO OTKpbITaH
qepnaBop;cI<aH KyJioTypa c cop;epmanHeM , no.n;o6HbIM E3epCKOMY KOMnJieKcy, H B 3HaYnTenhnoll:
Mepe - cnoro KapanoBo VI (V no MnKoBy-reoprneBy) . Op;HHJ\'l H3 mm6onee xapaKTepnhIX ero
3JieMeHTOB HBJIHeTCH BHTOH rnnypoBOH opnaMeHT, nOBCIOAY BCTpeYaIOI.QHHCfl B 3TOJ\'l ropH-
30HTe. TaI<oll: opnaMeHT B H306HJIHH HaxOAHTCH Ha noceneHHH E3epoBo , B6JIH3H HoBa-3aropbI,
a B l.JepHaBop;e OH nOHBJIHeTCH B CaMOM .n;peBHe111 cnoe 3TOH KYJibTYPhI, coxpaHHHCb H B cnep;yro-
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C Hapy:>«HOH CTOpOHbl . rmrna YepHOrO IJBeTa C KarnTaHOBbIM, a HHOrp;a H cepbIM OTTeHKOM .
CHapy:>«n HaHeceH JIOIIJeHhIH qepHo-I<anITaHOBhIH aHro6 . OpHaMeHT cp;enaH H3 TOHKoro nmyp a .
B E3epe nrnypoBaH I<epaMnI<a nOHBJIHeTCH B HH:>«HHX cnoax . 0Ha BCTpeqaeTCH H B l.JepHaBop;e .
Cpe.n;n MHxannt.IcI<oro MaTepnarra B Cocpnll:cI<OM My3ee MHOIO 6brna Bb1p;eneHa H BTopaa rnHypoBaH
rpynna, KOTOpaH xapaI<Tepn3yeTCH npHMeHeHHeM 6onee TOJICTOrO H c 6onee ,ll;JIHHHbIMH 3aBHTKaMH
rnHypa, CTpaTHrpacpnqeCKH BCTpeqaIOIIJerocH B BepXHHX CJIOHX B E3epe H B l.JepHaBop;e, B qacT­
HOCTH, B conyTCTBHH c HaCeYeHHblMH nOHCKaMH c penoecpHbIMH nonocaMH (Leistenverzierung),
c Tpy6YaTb111m pyqI<aMH (Tunnelhenkeln) H T .p; . B E3epcI<OM I<OMnJieI<ce rnHypoBoll: y3op noHB­
JIHeTCH Ha aMcpopax H Ha cocyp;ax c HaKJIOHHhlNI BeHqHKOM. B <I>eccaJIHH, B I<ypraHe rpeMHOC
(AprHcca) y JlapHChI, B . MHnoll:qnqeM Hai1p;eHa rnHypoBaH KepaMHI<a (BHTOH rnHyp) 12, coBeprneHHO
cxo:>«aH c KepaMHI<OH H3 MnxarrnYa, E3epa H .n;pyrnx 6onrapcI<HX MeCTHOCTei1, a TaI<:>«e H3 l.JepHa­
BO)J;hI B PyMhIHHH . Oco6o HHTepecHhIM npep;crnBJIHeTCH c.n;enaHHOe B . MHnoll:qHqeM cTpaTHrpa­
cpnqecI<oe H xpOHOJIOrHYeCI<Oe YTOqHeHHe, Tal< I<aI< OHO OTHOCHTCH I< 061.QeMy BOIIpocy llIHypoBOH
i-.:epaMHI<H Ha EarrI<aHax. Ilo CBOeMy cTpaTnrpaqmqecI<OMY nono:>«emrro nrnyp oBbie cpparMeHThI H3
rpeMHOCa OTHOCHTCH K nepno,n;y paHHett 6pOH3bl B <!>eCCa.JIHH . B TOM :>«e ropH30HTe o6HapymeHbl
cpopMbl cocyp;oB , BI<JIIOqaH H HMnOpTHbie, COOTBeTCTBYIOI.QHe paHHeMy 3JIJia)J;CI<OMY nepHop;y I H
II B rpe.QHH . .Uo CHX nop 6bIJIO H3BeCTHO , qŢO llIHypoBaH I<epaMm<a H3 EyTpe3HCa p;aTnpyeTCH
I<OHIJOM panHero 3JIJian:cI<oro nepnop;a III 13 H qŢO npoqne cpparMeHTbl I<aI< OTTy;::i:a , Tal< H H3 rarna-

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yK. CO'I., CTp. 45, PHC. 2 . 'IHKOM H co urnypOBbIM OpHaMeHTOM Haxop;HTCH B
11
V . M ikov yK. cot1., CTp . 1 5 , pHc. 7/8.
, I<OMIIJieKce E3epo H He HMeIOT HHt1ero o6Il{ero c TpoeH: I.
12
VI. Milojci6, B erichte iiber die Ausgrabungen 13 OH me, Zur Frage der S chnurkeramik in Grie­
auf der qremnos Mogila bei Larissa (1956 ) , B AA, chenland, B « Germania », 33, 1 95 5 , CTp. 1 5 1 - 1 5 4 .

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7 APXEOJIOrH"IECKHE OTKPhlTHH B EAHHTA-MOrHJIE 559

MapHHbl H H3 ;::i; pyrttx MeCTHOCTeîi MOryT 6bITh ;::i;aTHpOBaHbl TeM me BpeMeHeM. Haxo;::i;KH B rpeM­
HOc-MorttJie ;::i;eîicTBHTeJII>HO yBeJIH"IHBaIOT ;::i;aBHOCTh nrnypoBoîi KepaMHKH Ha EanKaHax, a cne;::i;o­
BaTeJII>HO, H B MHXaJIH"le, Ha KOTopyro ccbmaeTcH B cBoeîi pa6oTe B .r . "lJaîin;::i; . Ho HOBbie Haxo;::i;K tt
B .Uo6py;::i;me H B EonrapHH ell\e JIY"!IIIe OCBell\aIOT Bonpoc IIIHypoBOH KepaMHKH Ha rore OT ,UyttaH .
KaK B E3epe, TaK H oco6eHHO B "lJepHaBo;::i;e , IIIHypoBaH KepaMttKa BCTpe"!aeTCH c caMoro Ha"!aJia
KOMnJieKca "lJepHaBo;::i;a-E3epo , H 3TO, BO-nepBbIX, 03Ha"!aeT, "!TO CTpaTttrpaqm"leCKH Mbl HaxO)J;HMCH
B nocne;::i;HeM neptto;::i;e nepeXO)J;HOH ::inOXH OT HeOJIHTa K 6pOH3e H B nepBOM neptto;::i;e paHHeîi 6pOH3bI,
BO-BTOpb1x, 3THM ;::i;m<a3bIBaeTcH, "!TO Ha EanKaHax IIIHypoBaH KepaMHKa ;::i;aneKo He 6e;::i;H a, a
HBJIHeTCH O)J;HHM H3 3Ha"!HTeJibHblX HHBeHTapHb!X 3JieMeHTOB "lJepHaBo;::i;a-E3epcKOH KYJibTYPbI,
H, B-TpeThHX, - "!TO oHa pacnpocTpaHeHa no"!TH noBcro;::i;y . B OTHOIIIeHHH ee npottcxom;::i;eHHH
B . r. "lJaîiJI)J; CKJIOHHeTCH B nOJib3Y YKpaHHbl . B CBeTe CTpaTHrpacpH"!eCKHX Ha6JIIO)J;eHHH B "lJepHa­
BO)J;e, E3epe H rpeMHOc-MorttJie )J;OJillieH 6bITh nepeCMOTpeH H BOnpoc o npoHcxom;::i;eHHH 6anKaH­
CKOH IIIHypOBOH KepaMHKH B CBH3H co BCeM KOMnJieKCOM BOnpocoB o CBH3HX AHaTOJIMH c 10ro­
BOCTO'IHOH EBponoii, HO o6cym;::i;aTb ero B HaCTOHU\eH CTaTbe He npe;::i;cTaBJIHeTCH B03MOlliHbIM .
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M B cnoe EaHHTa III (II no .UeTeBy) , a TaKme M Ha ;::i;pyrMx coBpeMeHHbIX MM noceneHHHX, ;::i;aTM­
poBaHHbIX ::inoxoii ropH30HTa c KaHHeJiropaMH . .UoJilliHO 6bITb nepeCMOTpeHO M caMO co;::i;epmaHMe
« KYJII>TYPbI BeceJIMHOBO », KaKHM OHO BOIIIJIO ;::i;o HacTOmQero BpeMeHM B apxeonorHtiecKyro KYJib­
TYPY 1 5 . B cBeTe pe3yJibTaTOB nocne;::i;HHX apxeonortttieCKMX pacKonm< B EonrapHH M PyMbIHMH ;::i;onmHbI
6bITh TaKme nepecMoTpeHbI H ;::i;aHHbie H3 IOHaQHTe. Bo BCHKOM cnyqae He 6y;::i;eT 6ecnone3HbIM
HanOMHMTh 3;::i;e cI>, 'ITO B TeJIJie IOttaQMTe MOryT 6bITh ycTaHOBJieHbI cne;::i;yIOU\Me ropM30HTbI, cooT­
BeTCTBYIOU\Me ropH30HTaM M3 EamITa M KapaHoBo : a) IOHaQMTe I = EaHHTa IV - KapaHOBo IV
(III no MMKOBy-reoprneBy) ; 6) IOttaQMTe II = EamITa V - KapaHoBo V (IV no MMKOBy-reop­
rneBy) ; B) IOHaQMTe III = EamITa VI - KapaHOBO VI (V no MHKoBy-reoprneBy) , KOTOpbie
COOTBeTCTBYIOT KOMnJieKcy "lJepHaBO)J;a-E3epo .

14 KaK orry6m1KoBaHHb1il: II. ,IJ;eTeBbIM H 3 EaHHTbI 15 VI. Milojcic, Chronologie der jungeren Steinzeit

(yK. coq., cTp . 26, pnc. 12) 11 orry6JI11KoBaHHb1il: B . r. Mittel- und Sudosteuropas, EepJIHH, 1 949, cTp . 52
qail:�OM (yK. coq., BKJI. l /c = B . MHKOB, yK. coq., H CJie�.
crp . 3/5).

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ETUDE DE LA FAUNE DE LA STATION NEOLITHIQUE
DE TANGlRU

Les restes osseux d'animaux, decouverts au cours des fouilles executees dans la station
neolithique de Tangîru, sous la direction de D. Berciu, s'elevent a 720 fragments, dont 677 ont
pu etre determines. Etant donnes les dimensions de ces fragments, leurs particularites morpho­
logiques et biometriques, leur position in situ et l'âge approximatif des exemplaires auxquels
ils ont du appartenir, le nombre de ceux-ci peut se chiffrer a environ 5 18.
Etant donne qu'il provient de tous les niveaux archeologiques des civilisations de Boian
et de Gumelniţa, il faut admettre que ce materiel n'est point particulierement abondant. C'est
pourquoi, dans l'etude qui suit, nous ne pourrons considerer la distribution de ce materiei que
d'apres les niveaux principaux de ces deux civilisations (phases Boian I, II, III, IV et Gumelniţa
I, II, III) sans pouvoir le faire aussi pour leurs niveaux secondaires.
L'etude de ce materiel osseux comporte en premier lieu la determination specifique
des fragments et des pieces deshumes. Ce travail a ete souvent fort difficile, etant donne
l'etat extremement fragmente des pieces osseuses. C'est ce qui explique que 43 fragments sur
720 n'ont pu etre determines, etant trop petfrs, ou ne presentant aucune partie caracteris­
tique. De meme, il n'a pas ete possible d'identifier les especes auxquelles appartiennent Ies
restes des Cheloniens, ni, en certains cas, de differencier le materiei appartenant aux genres
Ovis et Capra, faute de criteres de distinction pour certaines pieces (telles, par exemple, Ies
dents). C'est pourquoi ces genres se trouvent reunis dans nos tableaux sous le nom
d'Ovicaprins.
Les chiffres inscrits dans Ies tableaux se rapportent au nombre de fragments osseux d'une
part et au nombre minimum d'exemplaires pouvant leur correspondre, d'autre part. Ce sont
ces derniers chiffres que nous aurons surtout en vue, dans nos interpretations, quoique nous
nous rendions fort bien compte du caractere souvent aleatoire de leur supputation. Neanmoins,
il est generalement admis que ce sont ces chiffres qui correspondent mieux a la situation reelle.
La maniere dont Ies fragments ayant fait l'objet de nos recherches se repartissent,
d'apres ces deux civilisations neolithiques et leurs phases est illustree dans le tableau I.
La lecture de ce tableau nous montre que Ies phases de la civilisation de Boian ont
fourni, dans leur ensemble, plus de restes osseux d'animaux que celles de Gumelniţa. De meme,
la repartition du materiei selon Ies phases de chaque civilisation n' est pas uniforme. Le plus
grand nombre de fragments provient de Boian IV et de Gumelniţa II, le plus petit de
Boian III, de Gumelniţa I et III.

36 - c . 90

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562 O. NF.CRASOV et S. HAIMOVICI 2

Void Ies conclusions generales qui decoulent de notre etude :

I . Le materie! osseux de Tangîru represente surtout, etant donne son caractere extre­
mement fragmentaire, des restes de cuisine. Il est represente par des fragments de crânes,
plus ou moins grands, ayant souvent le neurocrâne ouvert, probablement dans le but d'en extraire
la cervelle ; des fragments de cornes et de maxillaires, des dents isolees, des vertebres plus ou
moins entieres, de petits os des articulations (carpiens et tarsiens), des phalanges, des fragments
de câtes. Les os longs sont rares, ayant probablement ete utilises comme matiere premiere.
D'ailleurs, notre materiei comprend aussi quelques pieces travaillees.

Tableau I

1 I I
Repartition du materiei osseux de Tangîru,
d'apres Ies principales phases des civilisations de Boian et de Gumelniţa

Civili sa tio n
de
Frag-
ments
0'
!o
Exem·
plaires % li
li
li
Phases
I "'· I I I
ments %
Exem·
plaires %

I I I
' Boian I 81 1 1 ,96 70 13,5 1
-- -- --- --

li
Boian II 1 02 1 5 ,07 77 1 4,87
Boian 42 1 63,81 322 62, 1 7 I --- -- --- ---

Boian III 55 8, 1 2 46 8,88

-I!
-- -- --- ---

11
Boian IV 1 83 27,03 129 24,90
-- -- --- -- -- --- --

Gumelniţa I 48 7.09 38 7 ,33


i --- --- ---

Gumelniţa 256 36, 1 9 1 96 3 7,83 Gumelniţa II 149 22,0 1 1 14 22,0 1


--- --

Gumelniţa III 59 8,72 44 8,50


I
-- -- -- --- --

Total 677 5 18 I 677 518

II. La grande majorite des restes osseux appartient aux Mammiferes (97 , 1 8 % ) et cor­
respond a 1 7 esreces. Un tres faible pourcentage revient aux Cheloniens ( 1 , 14%) et aux Mol­
lusques (1, 7 1 % ). Ces derniers sont representes par une espece de Lamellibranches : Unio pic­
torum L„ et par deux esreces de Gasteropodes : Helix pomatia L. et Cepaea vindobonensis Fer.
Pour ce qui est des Cheloniens, etant donne qu'ils ne sont representes que par de tres petits
debris de carapace, il nous a ete impossible d' en preciser l'espece.

Void la liste des mammiferes representes dans notre materie! :

MAMMALIA

{
Rodentia : Fam. Leporidae Lepus sp.
Fam. Mustelidae Lutra l utra L.
M eles rneles L.
Putorius sp.
var. p alu stris Rut.

{
Carnivora Canis familiaris L. var. incermedius
Fam. Canidae Woldrich
Canis vulpes L.

Fam. Felidae Lynx lynx L.

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LA FAUNE DE LA STATION NEOLITHIQUE D E TANG ÎRU 563

Artiodactyla
Nonruminantia : Fam. Suidae Sus serofa ferns L.

Sus scrofa domesticus L.


Fam. Cervidae Capreolus capreolus L.
Cervus elaphus L.
Pecora :
Bos primigenius Boj.
Bos taurus L.
Fam. Cavicornia Capra hircus L.
Capra aegagrus Gmel.
O vis sp.
Perissodactyla Fam. Equidae Equus caballus L.

III. L'examen de la liste precedente nous montre que, en ce qui concerne le nombre
des especes, c'est naturellement celui des mammiferes sauvages qui domine. Neanmoins, elles

Tableau II
Variation d'apres l e s niveaux d e civilisation
de la proportion des animaux domestiques et sauvages
o:
:o
li 0'
Io
I
Mammiferes, Mammiferes,

I
fragm. exemp. fragm. I exemp. fragm. ·1 exemp. I fragm. I exemp.
domestiques ii
Civilisation
sauvages sauvages
I domestiques
ir
Phases
de
I li

:I Boian l 2.50 3 ,00 97,50 97,00
-- --- --

Boian 9,49 9,93 90, 5 1 90,07 l Boian II 2 1 ,00


--
17,30
---
79,00
--
82,70

i Boian III
-
1 2,70
--
1 5 ,20
---
87,30 84,80

li Boian IV 5 , 00 7,30 95 .00 92,70


1111
li Gumelniţa
-- --- -- -- --- -- ---
---

�1 �
2, 1 0 2,60 97,90 97,40
96,34 i i Gumelniţa II
-- ------ -- -- --

Gumelniţa 2.40 3,14 97,20 97,90 97,30


I
I
-- ---·

11 Gumelniţa III 5,00 6,40 95 ,00 93,60

ne representent certainement pas toute la faune neolithique locale. D'autre part, si l'on examine
Ies pourcentages des pieces et fragments osseux, ainsi que celui des exemplaires qui peuvent
leur correspondre, on constate que ceux des animaux domestiques constituent la grande majorite
(graph. 1 ). Ils sont representes par 92,46% du nombre total des exemplaires supputes, tandis
que Ies animaux sauvages n'en constituent qu'un pourcentage de 7,35 % . A ces chiffres il faut
ajouter celui calcule pour le cheval (0, 19%), dont on ne peut dire avec certitude s'il etait ou non
domestique, etant donne qu'il n' est represente que par W1e seule phalange. 11 faut croire cependant,
vu !'extreme rarete de ses restes, qu'il devait etre encore a l'etat sauvage.
La predominance marquee des animaux domestiques dans tous Ies niveaux des civili­
sations de Boian et de Gumelniţa nous indique clairement que l'elevage constituait une occupation
de toute premiere importance pour Ies tribus neolithiques de Tangîru et que la chasse avait
passe au second plan.

IV . Si l'on considere Ies variations, selon les civilisations, de la proportion des animaux
domestiques et sauvages (voir tableau II et graphique 1 ), on constate que Ies restes de ces

3 6*
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564 O. NECRASOV et S. HAJMOVICI 4

derniers sont un peu plus abondants dans Ies couches de la civilisation de Boian (plus an­
ciennes) que dans celles de la civilisation de Gumelniţa (9,93 % en comparaison de 3 , 14%). Mais
cette proportion varie encore davantage selon Ies differentes phases de chacune de ces civi­
lisations. Par exemple, Boian I, le niveau neolithique le plus ancien de Tangîru, ne presente
qu'un pourcentage de 3 % pour Ies animaux sauvages, tandis que Boian II en presente 1 7 ,3 % .
Ce pourcentage demeure presque stationnaire pour Boian III (15,20% ), mais diminue ensuite
jusqu' a 7,30% pour Boian IV. Pour la civilisation de Gumelniţa, c'est la phase la plus recente
(III) qui presente le plus grand pourcentage d'animaux sauvages (6,40%), tandis que Ies phases
Ies plus anciennes, I et II, n'arrivent
%
100
qu'aux chiffres de 2,60 et 1 ,80%. II est
difficile de nous rendre compte si ces
90
variations, selon Ies phases d'une civilisa­
80 tion, presentent quelque signification. II
70
faut bien se demander si ce n'est point
l'effet d'une trop grande pulverisation
60 L EG E N D E d'un materiei assez peu abondant.
----o Animaux domestiques
50
o- - - - o l'1ammire'res sauvages
V. Le tres faible pourcentage
t,0
des animaux sauvages constate des la
30 phase I de la civilisation de Boian (en
10
commern;:ant par son premier sous-
.... .... 0- - - - - o ... ... niveau, Boian I a) indique que l'elevage
....
10
",
' o - devait avoir ete deja intensement pratique
- -- - _o
"' "'

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-
o ..._-:-'::-- --::-"'::---...,.=- .. ---'--------'- _
--- - - -
-_-....:x____,
BI
dans ces regions, bien avant le debut
B.U: Bm .BN Gl GIL G il de la civilisation de Boian. Certaines
Graphique 1. -Variations des frequences ( % ) des restes d'animaux particularites du porc domestique, dont
domestiques en comparaison de celles des mammiferes sauvages,
d'apres Ies phases des civilisations de Boian et de Gumelniţa a surtout une certaine gracilite, constatee
Tangîru. meme pour Ies formes adultes, prouvent
que nous sommes deja bien eloignes de
la premiere etape de la domestication de cette espece. La meme conclusion se degage de
l'etude morphologique des ossements appartenant aux bovides.

VI. Comme ii resuite des chiffres du tableau III ainsi que du graphique 2, Ies bovides
sont, parmi Ies animaux domestiques, ceux qui occupent la premiere place. Leurs pourcentages
varient de 56,40% a 38,80% du total de ces derniers. Ce n'est que pour Gumelniţa I que leur
chiffre est depasse par celui des ovicaprins (bovides 38,80 % , ovicaprins 44,40%). Un autre
fait se degage de la lecture du tableau III et merite d'etre souligne. Si la predominance numerique
des restes de bovides, sur toutes Ies autres especes domestiques, reste toujours bien marquee
(excepte pour Gumelniţa I), ils presentent neanmoins une baisse generale dans tous Ies
niveaux de la civilisation de Gumelniţa, en comparaison de ceux de Boian. Au contraire et
d'une maniere concomitante, le pourcentage des ovicaprins s'y eleve d'une fa�on tres appreciable.
La seconde place est tenue, soit par Ies ovicaprins, soit par Ies porcs, dans Ies diffe­
rents niveaux de Boian. Dans Boian I, Ies premiers sont plus frequents que Ies seconds, mais
ils sont depasses par ceux-ci dans Boian II. Leurs chiffres arrivent a s'egaler dans Boian III,
mais dans Boian IV Ies porcs deviennent de nouveau plus nombreux. Dans Ies deux premieres
phases de Gumelniţa (I et II), Ies restes des ovicaprins deviennent de nouveau plus nombreux
que ceux des porcs, depassant meme, dans Gurnelniţa I, le chiffre atteint par Ies bovides.

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LA FAUNE DE LA STATION NEOLITHIQUE DE TANG IHU 565

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Dans Gumelniţa III, Ies pourcentages des ovica,
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VII. L'etude morphologique et biometri­ ·s ·o ·s :I :I :I

que des restes osseux nous permet d'etablir, pour ;g I J:Q J:Q J:Q CJ CJ CJ

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1 . Les Bovides se trouvent representes - Vi ><
Q)
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toute reserve faite pour le dimorphisme sexuel - 8
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...
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bll '° -
par deux formes. L'une, caracterisee par des cornes
I
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courtes, une taille reduite et des os graciles, pourrait
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...
etre attribuee au type brachyceros. La seconde, aux � Q)
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cornes plus allongees, a la taille plus elevee, pour­ Q) N
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I
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rait appartenir au type primigenius. A noter que la '°-
o:: I'-
premiere est plus frequente que la seconde. ..:::
- -

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"'
2. Les Caprins, dont on a pu identifier de

I
III · ,O

s
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representes par au moins deux types : Capra hircus Q)
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I
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et Capra aegagrus. La premiere est beaucoup plus „
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3 . En ce qui concerne Ies Ovins, etant N O\
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donne le caractere fragmentaire des restes pouvant
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I
leur etre attribues avec certitude, il nous a ete
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O\ I'-

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impossible d'en determiner les especes ou l'espece.
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4. Les restes osseux des porcs domestiques

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..:::
-- -- ----

I
sont, en general, meme lorsqu'il s'agit d'animaux c:

arnves a leur pleine maturite, d'assez petites e


"' Q) ·2
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dimensions. Quoique presentant encore certains ·::: r::: 11c
o ·� :i
caracteres primitifs, leurs ossements sont en general cO '-'
,�

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566 O. NECRASOV et S. HAIMOVICI 6

graciles, meme chez ceux dont la taille a du etre un peu plus elevee (peut-etre des mâles).
Les porcs domestiques de Tangîru sont donc deja assez eloignes de la forme ancestrale
sauvage, ce qui atteste l'anciennete de leur domestication, meme en ce qui concerne les
premiers niveaux de Boian.
5. Les restes des chiens domes­
"° L EGENDE tiques appartiennent a deux varietes :
60
o o Bo vldes l'une, de petite taille, Canis familiaris
ss o · · · · · · · · ·o Ov/c'3prins
o - - - - -o Porcs
palustris Rut. ; l'autre de taille un peu
50 o - - · - · - o Ch/ens plus elevee (representee par une seule
moitie de mandibule), Canis familiaris
i ntermedius Woldrich.

35 VIII . Soulignons encore que


la plus grande parţie des restes osseux
„ .
·o . „ „ . . · --o
30
„ de mammiferes domestiques appartien­
o „
Z5 „
••

v:
nent a des animaux jeunes ou a peine
.- -" „ "'
·.


zo -o - - - - ;,
- - - - · '0 · · · · · · · · - :-8 - . . . . . . .o'
,o
adultes. Les sujets d'âge mur sont rares
'
· „ „ __ ..,, --

o .
' „" et les sujets âges sont exceptionnels.
15
' ,,,

'
'b'
Neanmoins, il faut noter que le pour­
10 centage des ovicaprins adultes et âges
· -. -o
o. _
.,, „,
,,,.
/
s'eleve sensiblement dans les phases de
s '
....... '
......

0 ....

„ " 1>- · - - - - � .
la civilisation de Gumelniţa.

O •--,-..::---'- �·��;;-�--:""'=-;------'����. - · · --o -
BI B lI B :m ll lll' Gl G lI r,m
La predominance de restes appar­
tenant a des sujets jeunes s'explique
Graphique 2. - Variations des frequences des restes d'animaux
domestiques, d'apres Ies phases deş civilisations de Boian et de aisement pour les porcs, par le fait que
Gumelniţa a Tangîru. ces animaux ne fournissent que de la
viande et la graisse. Mais cette explication
n'est pas valable pour Ies bovides et les ovicaprins. On peut se demander, par consequent,
si Ies tribus neolithiques des civilisations de Boian et de Gumelniţa employaient le lait dans
leur alimentation, ou ne pratiquaient l'elevage de ces especes qu'en vue de la viande, des
peaux et, eventuellement, de la laine. En tout cas, l'abatage des animaux jeunes devait etre
en rapport avec la difficulte d'assurer leur nourriture durant l'hiver.

IX . II faut signaler la presence, dans la phase I I b de Gumelniţa, d'une phalange I de


cheval, d'assez grande taille. Malheureusement, il nous est impossible de preciser s'il etait
domestique ou non, etant donne que nous n'avons pas d'autres restes qui lui appartiennent.
A noter que, des restes de cheval, datant du neolithique, ont ete egalement trouves par nous,
non seulement dans Ies stations a civilisation cucutenienne de Traian et Andrieşeni, contem­
poraine de la civilisation de Gumelniţa, mais aussi dans la station de Bogata, appartenant a
la civilisation de Boian (phase Vidra).

X. Nous avans deja vu que les restes d'animaux sauvages presentent, a Tangîru, un tres
faible pourcentage, ce qui indique que pour Ies tribus neolithiques des civilisations de Boian
et de Gumelniţa habitant certe region, la chasse ne constituait plus une occupation importante.
L'elevage devait subvenir a la plus grande partie de leurs besoins en viande, fourrures, cuir.
Les especes sauvages identifiees dans natre materiei d'etude sont, dans l'ordre de leur
frequence, Ies suivantes : Cervus elap hus L., Sus scrofa ferus L., Bos primigenius Boj., Capreolus

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567

Planche I.- l , fragment de corne appartenant a la grande forme de


bovides domestiques et fragment de crâne avec la corne gauche, appar·
tenant a la forme de petite taille ; 2, astragales de bovides domestiques,
appartenant aux deux formes ; grande et petite ; 3, fragments de cornes :
d'Ovis sp. , de Capra hircus et de Capra sp,

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568

Planche II. - l, deux fragments de crânes de porc domes­

la boîte cranienne ouverte ; 2, fragments de mandibules : de


tique, · de tailles differentes (vus d'en haut), trouves avec

sanglier et de porcs, de tailles differentes.

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569

Planche III. - 1 , deux mandibules de chiens, appartenant a Canis familiaris intermedius Woldrich et
a Canis familiaris palustris Rut. ; 2, phalange I de cheval ; 3 , fragment de mandibule et humerus de
jeune lynx (Lynx lynx L.).

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570 O. NECRASOV et S. HAIMOVICI 10

capreolus L., Putorius sp., Lynx lynx L., Canis vulpes L., Meles meles L., Lutra lutra L., Lepus
sp. Mentionnons que Ies carnivores n'y sont representes que par 1 a 3 exemplaires.

XI . La presence du cerf, du sanglier, du lynx, d'une part, la frequence considerable


des grandes betes a cornes et celle assez elevee des porcs et des chevres d'autre part, nous
indiquent que la region avait ete sans doute fortement boisee. L'action de defrichement devait
etre encore assez peu avancee, etant donne la frequence moins elevee des moutons que des
chevres. 11 est, en effet, bien etabli aujourd'hui que l'extension de l'elevage des premiers est habi­
tuellement en rapport avec l'extension du defrichement.

O. NECRASOV
S. HAIMOVICI

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LE TROISIEME COLLOQUE MIXTE
ROUMANO-SOVIETIQUE D' ARCHEOLOGIE ET D'ETHNOGRAPHIE

Depuis 1 957, sur l'initiative de !'Academie de la Republique Populaire Roumaine et


de !'Academie des Sciences de l'U.R.S.S., les lnstituts centraux de specialite, roumains et sovie·
tiques-l'lnstitut d'Archeologie de l' Academie de la R.P.R. et l'Institut d'Histoire de la civilisation
materielle de l'Academie des Sciences de l'U.R.S.S. - organisent des sessions annuelles au cours
desquelles les archeologues roumains et sovietiques font des communications devant les partid·
pants aux colloques mixtes d'archeologie.
Organises en vue d' offrir aux hommes de science des deux pays 1' occasion de faire
connaître les resultats les plus recents des recherches archeologiques faites sur Wle large echelle
en R. P. Roumaine et en U.R.S.S., et d'etablir les voies les plus favorables a la solution des
problemes importants, d'un commun interet, de l'histoire des deux peuples, les colloques mixtes
roumano-sovietiques d'archeologie ont d'ores et deja pleinement prouve leur utilite. En effet,
Ies deux sessions qui ont eu lieu en 1 957 et 1958 (la premiere a Alcedar et la seconde a
Kichinew), ont permis de constater que l'echange d'informations scientifiques et la discussion
des differentes opinions sur le developpement de la civilisation materielle a diverses epoques,
assurent aux chercheurs des possibilites accrues pour resoudre de nombreux problemes.
La meme constatation a ete faite a l' occasion des travaux du troisieme colloque mixte,
qui se sont deroules a Bucarest du 26 au 30 decembre 1958. A la difference des sessions
anterieures, ce colloque a engage non seulement les archeologues mais aussi les ethnographes,
ces derniers ayant ainsi eu, pour la premiere fois, la possibilite d'Wle rencontre fructueuse, au
cours de laquelle ils ont pris connaissance des resultats des demieres recherches.
Dans ce qui suit, nous ne nous arreterons qu'aux questions discutees par les archeo­
logues, les problemes d'ethnographie devant etre presentes dans la revue « Etnografia ».
Les travaux du colloque de Bucarest se sont deroules dans le cadre de deux sections :
section d'archeologie greco-romaine et section d'archeologie feodale ; au cours des seances, Ies
participants ont pris connaissance des derniers resultats des recherches archeologiques portant
sur Ies epoques indiquees et ont amplement discute certains problemes d'une importance parti·
culiere, dont l'etude est a un stade avance. Ces problemes ont ete resolus grâce aux infor­
mations et aux interpretations proposees tant par les archeologues roumains presents au colloque,
que par les mernbres de la delegation sovietique : G. B. Fedorov, G. D. Smirnov, N. I. Merpert,
M. I. Salamanovitch et P. P. Byrnea.

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572 M. D. MATEI 2

A la section d'archeologie greco-romaine, Ies communications ont porte sur Ies pro­
blemes que soulevent Ies recherches entreprises ces dernieres annees, notamment en ce qui concerne
la necessite de certaines generalisations. Prenant pour point de depart des donnees deja si­
gnalees, la plupart des auteurs ont repris Ies questions et ont propose des solutions qui, souvent,
depassent le stade des hypotheses de travail.
Dans sa communication intitulee Unele probleme ale epocii arhaice la Histria (Certains
problemes de l'epoque archaîque a Histria), le Professeur Emil Condurachi (Bucarest), membre
de I' Academie de la R. P. R., apporte quelques precisions sur la division en periodes de l'epoque
archaîque a Histria. En ce qui concerne la date des commencements de la cite d'Histria, un
fragment de la statue archaîque d'Appollon qui pourrait remonter a l'an 600 av. n.e. sert pour
la premiere fois de theme de discussion. Le troisieme niveau archaîque d'Histria, renfermant
du materie! ceramique rhodien et attique, fot detruit pendant le dernier quart du Vie siecle,
apres quoi il fot definitivement abandonne et transfere plus a l'est. L'auteur emet l'hypothese
que !'abandon du quartier d'habitations du NO d'Histria pourrait etre mis en rapport avec
les evenements contemporains de l'expedition de Darius au nord du Danube (5 13-5 1 2 av.n.e.)
et, surtout, de la poursuite, par les Scythes, de l'armee rerse au sud du Danube.
Le professeur Iorgu Stoian (Bucarest) fait une communication intitulee Tradiţia greacă
şi elemente romane, în arhitectura privată histriană din sec. VI e.n. (Tradition grecque et elements
romains dans l'architecture privee d'Histria au Vie siecle n.e.). S'appuyant sur une serie de
donnees fournies par les dernieres fouilles, en particulier dans le secteur central de la cite d'Histria,
au point D., l'auteur releve que, pour ce qui est du plan des habitations privees - du moins
pour Ies habitations monumentales -, les traditions hellenistiques sont, en general, observees :
cour interieure, distribution des pieces, etc. En revanche, en ce qui concerne Ies systemes de
construction et Ies materiaux employes, Ies constructeurs histriens utilisent des elements de
technique romaine. C'est, la encore, un aspect de l'interpenetration des deux civilisations avec,
tres souvent, predominance de la tradition grecque.
L'objet de la communication, intitulee Traco-geţii în coloniile vestpontice (Les Thraco­
Getes dans Ies colonies du Pont occidental), par Ion I. Russu (Cluj), est d'analyser l'apport
des Thraco-Getes a la vie des colonies grecques. En raison des donnees epigraphiques connues
a ce jour, l'auteur releve la presence, dans les villes grecques, de nombreux noms de personnes
typiquement thraces, a câte des noms grecs. 11 fait egalement remarquer quelques divinites
caracteristiques des Thraces, tels : Le heros cavalier (chasseur), Heros, Heros Manirnazos, Theos
rnegas Derzelas (le dieu « supreme » d'Odessos), etc.
L'auteur ne perd point de vue le phenornene de l'hellenisation des Thraces (et des autres
elernents ethniques des autres :ones de colonisation hellenique) et considere qu'il ne saurait
etre question d'une « culture greco-thrace » dans Ies colonies, l'apport des Thraces a cet egard
etant assez reduit. Leur contribution est plus importante au point de vue biologique : Ies norn­
breux elements ethniques-sociaux integres dans Ies formations social-politiques grecques, leur
force de travail et les produits locaux, la participation au processus de production, au deve­
loppernent des forces productives, a l'evolution de la civilisation rnaterielle et spirituelle de
la societe esclavagiste dans la zone de la mer Noire et de l'Egee, tout comrne dans le reste
du rnonde grec et romain.
Dans sa cornmunication Histria în epoca arhaică (Histria a l'epoque archaîque), Suzana
Dimitriu (Bucarcst) traite surtout des resultats des fouilles archeologiques entreprises ces dernieres
annees sur le territoire extra-muros du plateau ouest de la cite. On y a decouvert, dans Ies
secteurs S et X, un materie! archeologique qui a permis d'etablir, pour l'epoque archaique a
Histria, une stratigraphie precise. Le plus ancien niveau archaîque prouve qu'Histria est devenue

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3 TROISIEME COLLO QUE MIXTE ROUMANO-SOVIET I Q U E

une colonie a la fin du vne siecle av.n.e., ce qui confirme la justesse de la chronologie de
Pseudo-Skymnos. Le second niveau archaîque est date du deuxieme quart du Vie siecle av.n.e.,
et le troisieme niveau continue jusque vers l'an 520 av. n.e. Passee cette date, la vie du niveau
archaîque marque une interruption sur ce plateau. Toutes Ies habitations de ce niveau ont
subi des degâts causes par un violent incendie. Bien que Ies recherches soient encore en cours,
l'auteur pense que l'on peut etablir un rapport entre cette interruption et l'expedition de
Darius, qui troubla la vie des cites du Pont occidental.
Dans la communication Sucidava în epoca bizantină (Sucidava a l'epoque byzantine),
l'auteur Dumitru Tudor (Bucarest) tente d'etablir dans l'histoire de la domination byzantine
a Sucidava de grandes etapes. Les monnaies demontrent qu'une garnison s'y installe et remet
en etat la vieille cite constantinienne a l'epoque de Justin Jer (5 18-527). La domination
byzantine se maintient en ces lieux jusqu' a la fin du regne de Maurice Tibere, lorsque la cite
fut detruite par les envahisseurs avaro-slaves.
La situation de la garnison dut etre assez precaire, ce qui est demontre par l'existence
d'une fontaine secrete, situee en dehors des murs de la cite et reliee a celle-ci par une galerie
souterraine, par laquelle l'eau y etait apportee, en temps de siege. Les decouvertes archeologiques
prouvent qu' a l'epoque byzantine l'ancien etablissement civil de Sucidava, qui recouvrait
une superficie de 25 ha, n'etait plus habite et que toute la vie se concentrait dans la cita­
delle militaire.
En sus des donnees archeologiques qu'elle apporte, la communication de D. Tudor analyse
toutes donnees archeologiques et litteraires ayant trait a d'autres tetes de ponts byzantins de
la rive nord du Danube (Litterata, Recidava, Dierna, Theodora, Turris, Constantiniana Daphne, etc.).
Dans sa communication intitulee Săpăturile la Torni în 1 958 (Les fouilles de Torni en
1958), Vasile Canarache (Constanţa) passe en revue Ies principaux resultats des fouilles archeo­
logiques effectuees a Torni en 1958, fouilles dont le but a ete, entre autres, celui d'etablir
les limites de la ville dans l'antiquite et la stratigraphie.
Toute une serie de donnees importantes, relatives a la « porte a guillotine », au NO
de la ville ont ainsi ete obtenues et une nouvelle porte flanquee de deux tours carrees a ete
decouverte. En meme temps ont pu etre elucides certains details se rapportant a la technique
de la construction des murs.
Un objectif inconnu et encore inexplore, celui des galeries souterraines de Torni, datant
de l'epoque romaine, a ete, en 1958, l'objet de recherches. L'auteur de la communication releve
l'existence a Torni de tout un reseau de galeries souterraines liees entre elles, munies de
cheminees de ventilation en ma�onnerie et de nombreuses bouches de sortie. Des douze
entrees connues jusqu'ici, deux seulement ont ete accessibles et c'est pourquoi les recher­
ches de 1958 ont porte uniquement sur Ies environs de celles-ci. Dans le secteur explore,
an a pu etablir trois genres de galeries : a savoir, a) creusees au ciseau directement dans
la roche et voutees ; b) creusees dans le lcess, le plancher, le plafond et Ies parois etant
ensuite ma�onnes avec de grandes dalles de pierre ; c) creusees dans le lcess, le plancher
voute et Ies murs etant ensuite ma�onnes avec des briques suivant la technique de l'opus
signinum.
11 est a remarquer que, sur la portion deja fouillee des galeries, on a trouve quelques
petites niches pour lumignons, ainsi que des puits dans le plancher. La hauteur des galeries
est en general de 1m 70 et la largeur, d'environ 1m 20. Pour ce qui est de la disposition des
galeries, l'auteur est d'avis que, d'apres les donnees provisoires, « Ies gale1ies convergent vers
les murs de defense et que - fort probablement - quelques-unes passent sous ces murailles et
debouchent loin, en dehors de l'enceinte ».

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574 M. D . MATEI 4

La date des galeries n'a pas encore pu etre etablie car les entrees explorees ont ete
plusieurs fois derangees, mais elle le sera au moment ou l'on aura degage d'autres entrees
deja connues et au sujet desquelles an a la certitude qu'elles n'ont pas ete derangees.

mentelor epigrafi ce (La societe histrienne au IIe siecle n.e., selon les documents epigraphiques),
Dans sa communication intitulee Societatea histriană în secolul II e.n. pe baza docu­

Emilian P�pescu (Bucarest) analyse les conditions generales creees aux villes grecques de la
rive occidentale de la mer Noire, par Ies mesures prises surtout au I1° siecle n.e. et tout parti­
culierement par les empereurs Trajan, Hadrien et par leurs successeurs. Ces mesures ont cree
un climat favorable au developpement multilateral d'Histria, entre autres, et l'on y constate
un etat de prosperite tant economique que culturelle. Mais, etant donnee la situation parti­
culiere d'Histria, conditionnee par l'emplacement defavorable de la ville, pres des bouches du
Danube, par lesquelles de grandes quantites d'alluvions arrivaient et contribuaient a obstruer
le port, l'economie de la cite se developpe plutât dans le domaine de !'economie agraire. En
ce sens, une serie d'inscriptions - dont celles d'Aelius « buleuta Histriae », de Lucius Pompeius
Valens ou de Messia Pudentilla, proprietaire de vastes latifundia du territoire rural d'Histria -
sont particulierement edifiantes. Sur le plan social, la nouvelle realite ressort des formes qu'adopte
la societe histrienne. Un temoignage en sont les documents epigraphiques relatifs, notamment,
a l'organisation de l'Assemblee du Peuple (eXAA1Jcrlix), du Conseil ( �OUA�) et de ceux qui
mentionnent les principales institutions de la cite grecque de l'epoque romaine, comme par
exemple la gerousie (ye:p oucr[ot). L'etude de ces institutions porte l'auteur a conclure que le
râle du peuple dans les affaires publiques faiblit et qu'une classe riche, representee dans presque
toutes Ies fonctions publiques, s'eleve. A la fin de leur activite politique, ou meme durant cette
activite, les membres de la classe dominante sont aussi membres de la gerousie, qui s'avere
etre une institution aristocratique fort influente dans l'Etat. L'analyse des noms de 1 5 7 membres
de la gerousie, connus a ce jour, prouve que c'etaient des personnages de marque, dont an
peut suivre la filiation par familles, formant de veritables castes.
Les documents epigraphiques de l'epoque montrent que la societe histrienne etait divisee
en classes, conformes a la societe esclavagiste. Ces documents citent des esclaves et affranchis
autant que des hommes libres, ces derniers etant mentionnes differemment en fonction de leur
etat ; ils etaient organises surtout en colleges.
La foule, la plebe, est definie par le terme 7tA'ij6oc;. En dehors des Grecs indigenes,
la societe histrienne renfermait aussi des etrangers : Romains, Thraces ou Grecs aubains, venus
en ces lieux pour diverses affaires et designes, tous ensemble, sous le nom de 7totpe:m31Jµouv-re:c;.
Dans une communication intitulee Problema zidurilor de incintă de la Histria (Le pro­
bleme des murs d'enceinte d'Histria), Maria Coja (Bucarest) s'attache a presenter la successsion
des murs d'enceinte d'Histria au cours de l'histoire de la cite. Les recherches recentes ont pu

stratigraphique, du ye siecle av. n.e. A l'epoque hellenistique, ce mur ne remplit plus aucune
deceler, sur le plateau a l'ouest de la cite, les fondations d'un mur datable, du point de vue

fonction, etant couvert d'habitations. Les murs d'enceinte de la cite sont portes a environ 300 m,
vers l'est. lls ont pu etre etudies dans de bonnes conditions. L'auteur emet l'hypothese que des
annexes furent ajoutees a cette muraille jusqu' a l'epoque romaine proprement dite.
Le probleme est un peu plus simple pour l'enceinte de l'epoque romaine avancee,
enceinte qui a ete rebâtie a la fin du troisieme siecle sur son trace meridional et aux IVe -Vie siecles
sur son trace occidental.

de la grande muraille de l'epoque constantinienne. Bien que ce mur ait ete date du II• siecle n. e.,
Une question beaucoup plus complexe est celle d'une muraille sise environ 370 m a l'ouest

l'auteur estime qu'il s'agit la d'un mur de l'epoque romano-byzantine (Vie siecle n. e.).

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5 TROISIEME COLLO QUE MIXTE HO UMANO-SOVI�TI QUE 575

Cupele « deliene » greceşti pe teritoriul Republicii Populare Romîne (Les coupes « de­
liennes » grecques sur le territoire de la R.P.R.), communication presentee par Irina Franga
(Bucarest) donne une vue d'ensemble sur une espece ceramique largement repandue dans le monde
grec de l'epoque hellenistique, bien connue aussi dans les cites grecques de la rive occidentale
du Pont-Euxin et, en particulier, a Histria.
Apres une esquisse des traits caracteristiques de ce genre de poterie, l'auteur exprime
son point de vue au sujet de la denomination de ce genre de ceramique et soutient que -
comme le centre le plus important de production en etait l'île de Delas - ii est plus juste
de l'appeler (( delienne )) plutât que (( megarienne », nom sous lequel elle fut connue pendant
quelque temps. L'auteur considere que la circulation et l'importance des coupes « deliennes »
furent telles que Ies Daco-Getes les imiterent, en creant des exemplaires fort reussis et, pour
la plupart, tout â fait differents, comme decor, des prototypes grecs dont ils derivent.
Radu Florescu (Bucarest) a fait une communication intitulee Noi descoperiri de ceramică
cu decor figurat din epoca romano-bizantină (Nouvelles decouvertes de ceramique a ornemen­
tation figuree, de l'epoque romano-byzantine). L'auteur y reprend le probleme de la poterie
ornee d'un decor creuse et execute a I' estompe ; ii caracterise brievement Ies exemplaires decou­
verts jusqu'ici au-dela des frontieres de la Republique Populaire Roumaine et s'arret ensuite
a quelques decouvertes - anciennes ou plus recentes - faites sur le territoire roumain, tels Ies
fragments decouverts a Tomi, Histria et Capidava. La description et Ies dates de ces materiaux
sont accompagnees de considerations sur le lieu d'origine de la ceramique en question. En ce
sens, l'auteur estime que Ies donnees dont on dispose actuellement orientent l'attention du
chercheur vers la Mediterranee grecque et, plus exactement, vers l'Egypte.
Dans la communication intitulee Cercetările din necropola tumulară de la Histria (Les
recherches a la necropole tumulaire d'Histria), Petre Alexandrescu (Bucarest) expose les
methodes appliquees lors de l'exploration de la necropole tumulaire d'Histria et apporte des
precisions relatives a la chronologie des tombes etudiees. Les tombes sont, pour la plupart, a
incineration et datent du ye au ne siecles av. n. e. j les plus anciennes recelaient de la poterie
corinthienne et attique.
Une decouverte particulierement interessante est celle de deux tombes accusant des
sacrifices humains et de chevaux, ce qui porte l'auteur a penser qu'il s'agit d'une necropole
geto-dace et non pas d'une necropole grecque.
Une communication intitulee Problema amforelor stampilate pe teritoriul R.P.R. şi proiectul
unui Corpus al stampilelor de amforă din întreaga ţară (Les amphores a estampilles du terri­
toire de la Republique Populaire Roumaine et le projet d'un Corpus des estampilles d'amphores
de l'entier territoire du pays) a ete faite par Victoria Eftimie (Bucarest).
La communication expose, dans ses grandes lignes, le probleme de la dispersion des
amphores a estampilles sur le territoire roumain, la necessite de la constitution d'un Corpus
des estampilles d'amphore de tout le pays et presente ensuite, en detail, un projet de plan
de ce Corpus. L'auteur montre que la question de la circulation des amphores a estampilles
et des autres marchandises grecques fait partie d'un probleme plus complexe, celui des rela­
tions entre Ies villes-colonies grecques et la population autochtone de nos contrees. A envi­
sager les choses sous cet angle, on arrive a des conclusions interessantes tant sur l'activite
des colonies grecques que sur le degre d' evolution economique et sociale des tribus
aborigenes. On traite egalement le probleme du phenomene d'imitation, par les autochtones,
des marchandises grecques, qui confirme une fois de plus l'opinion que les amphores
d'imitation, portant des estampille s anepigraphiques, sont Ies produits des ateliers locaux du
nord du Danube.

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'! . D. MATEI fi

L'experience acquise jusqu' a present par son activite et la connaissance des problemes
que souleve la decouverte sur le territoire de la R.P. Roumaine d'amphores a estampilles, ont
permis a l'auteur de rediger un projet de plan du futur Corpus, qui devra remplir deux
conditions : a) celle d'etre un catalogue a l'aide duquel on puisse identifier des decouvertes
ulterieures et b) celle de reunir et presenter toutes les decouvertes de ce genre faites sur le
territoire de la R.P.R„ de maniere a permettre une vue d'ensemble et les conclusions histo­
riques necessaires.
Le Corpus devra etre campase de trois parties : I, une introduction ; II, le catalogue
proprement dit ; III, les annexes.

Le professeur Radu Vulpe (Bucarest) a fait une communication intitulee Contribuţia


săpăturilor de Ia Lucaşovca la problema bastarnilor din Moldova (La contribution des fouilles
de Lucachovca a la question des Bastarnes de Moldavie).
Ce probleme avait ete souleve en 1949 par suite des fouilles dirigees par le rapporteur,
a Poieneşti (district de Vaslui, region de Jassy) qui avaient degage une necropole a incineration
des ne -Ier siecle av. n. e„ dont l'inventaire, etranger a la culture geto-dace, presentait tous
les caracteres d'une civilisation du territoire entre l'Oder et la Vistule, civilisation qui, a cette
epoque, ne pouvait etre portee vers l'est que par les Bastarnes, la seule population du nord
des Carpates qui soit mentionnee par les sources litteraires comme emigrant en direction est.
Les donnees de caractere funeraire de Poieneşti ont ete completees, par la suite, par les
resultats des fouilles executees en 1957-1958, avec la participation du rapporteur, a Lucachovca,
dans le district d'Orhei de la R.S.S. Moldave, ou une necropole et un etablissement se ratta­
chant a cette meme culture bastarne ont ete explores. Les urnes de Lucachovca accusent Ies
memes types et le meme inventaire que celles de Poieneşti. Dans le site bastarne de la meme
localite de la vallee du Răut, on a trouve des restes similaires a ceux de Lunca Ciurei et l'on
a fait de nouvelles observations. On n'y a pas trouve de poterie indigene fa�onnee au taur et
nul element gete caracteristique. 11 s'agit dane d'une culture archaîsante d'un niveau arriere
par rapport a la culture daco-gete contemporaine, appartenant a une population qui preferait
les regions des collines boisees et qui s'occupait en premier lieu d'elevage et surtout de l'ele­
vage des porcs. De l'avis du rapporteur, les Bastarnes de Moldavie n'ont pas vecu ensemble,
avec les Getes, mais les ont chasses de ces regions a l' occasion de leur premiere invasion,
vers la fin du IIIe siecle av. n. e. La situation a Butuceni, dans la vallee du Răut, ou, a câte
d'une cite gere des 1ve -IIIe siecles av. n. e„ il y a les restes d'un etablissement bastarne des
Ile - Ier siecles av. n. e„ vient a l'appui de cette conclusion.

Dans l'ensemble des travaux du troisieme colloque mixte roumano-sovietique d'archeo­


logie et ethnographie, une place importante revient a l'etude de certaines questions d'histoire
de l'epoque feodale, a partir de l'epoque de la migration des peuples jusqu'au feodalisme
evolue (XVIe - XVIIe s.).
L'epoque de la migration des peuples et le probleme qui s'y rattache, celui de la civi­
lisation de Sîntana de Mureş - Tcherneakhov sur le territoire de la Roumanie, constituent un
theme des plus difficiles, dont la solution exacte est encore reservee a l'avenir. La communication
intitulee Cultura materială Sîntana de M ureş-Cerneahov pe teritoriul R.P.R. (La culture materielle
Sîntana de Mureş-Tcherneakhov sur le territoire de la Republique Populaire Roumaine) faite
dans une seance pleniere du colloque par Ion Nestor et Bucur Mitrea (Bucarest) ainsi que celle
d'Emilia Zaharia Uassy), intitulee Noi descoperiri de morminte de inhumaţie de la începutul epocii
migraţiilor din nordul Moldovei (Nouvelles decouvertes de sepultures a inhumation, du debut

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7 TROISIE)! E COLLO QUE MIXTE ROUMANO-SOVIETIQL' T': 577

de l'epoque des migrations, dans le nord de la Moldavie), ont de nouveau souleve le probleme
des monuments de la civilisation en question, apportant toute une serie de donnees nouvelles
qui viennent completer les donnees deja connues des chercheurs.
La premiere de ces communications donne un compte rendu de toutes Ies decouvertes
attribuees a tort ou a raison
- - a la civilisation de Sîntana de Mureş, et l'on y indique, en
raison d'une analyse multilaterale du materiel decouvert, quelles sont celles de ces decouvertes
qui doivent etre retenues. Des necropoles comme celles de Sîntana, Tîrgu Mureş, Palatcil
(region de Cluj) en Transylvanie, ou de Izvoare en Moldavie, de meme que celles de Oinac, Span­
ţov, Cacaleţi et autres en Valachie, sont presentees en detail, les auteurs de la communication
esquissant aussi un tableau des traits communs a ces necropoles.
En meme temps, sont presentees et analysees les decouvertes provenant de groupes de
tombes, de tombes isolees et de differents sites ; en raison des caracteristiques de ces derniers, les
auteurs proposent aussi une classification des types d'habitations, connus pour la periode respective.
S'appuyant exclusivement sur les resultats de l'analyse du materiel archeologique
decouvert sur le territoire de la R.P. Roumaine aux endroits mentionnes ci-dessus, a câte desquels
ils rappellent aussi - sans insister - les sources historiques qui mentionnent les Goths en Dacie
vers la fin du Ilic siecle et au IVc siecle, Ies auteurs de la communication arrivent a la conclu­
sion que « Ies necropoles du type Sîntana de Mureş-Izvoare-Spanţov du territoire roumain
appartiennent aux Goths ». L'absence de certaines precisions supplementaires, qui auraient pu
apporter les eclaircissements absolument necessaires a la mise en valeur des conclusions de la
communication, n'a pas permis aux assistants de saisir nettement l'attitude des auteurs pour ce
qui est de l'attribution ethnique de la civilisation de Sîntana de Mureş-Tcherneakhov. Ceci
parce que la conclusion proposee n'est pas a meme de faire comprendre si Ies Goths sont con­
sideres comme Ies createurs de cette civilisation ou s'ils doivent etre consideres seulement comme
des porteurs de celle-ci.
Le probleme est repris dans une autre communication, presentee par G. B. Fedorov
(Moscou ), egalement dans une seance pleniere, et intitulee OcHOBHbie HTOrH H 3a;::i;a•m pa6oT B
o6nacrH apxeonorHH nepBoro ThI CHt.IeJieTH H H. 3. B roro-3arra;::i; Hoiî t.IaCTH CCCP. (Principaux
resultats et problemes des travat::x archeologiques du sud-ouest de l'U.R.S.S., durant le
premier millenaire n. e. ).
Considerant, comme d'ailleurs il l'affirme, que « la principale tâche lorsqu'il s'agit
d'etudier la civilisation Tcherneakhov consiste a en preciser la genese, le râle des differentes
civilisations et des elements ethniques constitutifs, ainsi que le sort historique des createurs et
porteurs de cette civilisation sur Ies differents territoires de son aire de diffusion » , G. B. Fedo­
rov apporte, dans sa communication, la reponse a toute une serie de questions, utilisant pour
ce fait Ies plus recents resultats du travail des archeologues et historiens sovietiques. En faisant
nettement la distinction entre Ies createurs de la civilisation Tcherneakhov et ses porteurs ulte­
rieurs, l'auteur precise, d'une maniere qui fait clairement ressortir son point de vue, que Ies cre­
ateurs de la culture Tcherneakhov sont « Ies tribus sedentaires d'agriculteurs : Getes libres,
Sarmathes devenus sedentaires et, dans une moindre mesure, Ies Slaves ». Quant aux Goths,
ils « sont arrives au nord de la mer Noire avec une civilisation beaucoup plus primitive que celle
de Tcherneakhov, a une epoque ou Ies Clements fondamentaux de cette derniere s'etaient dej a
constitues. Ils adopterent cette civilisation et en devinrent, au point culminant de leur pouvoir,
des porteurs des plus importants ».
Un point de vue similaire est adopte et exprime dans la communication, moins limitee
au point de vue theme et periode, presentee par Kurt Horedt (Cluj) sous le titre Rezultate şi
probleme cu privire la perioada prefeudală în Transilvania (Resultats et problemes de la periode

n? - c. 90

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578 M . D. MATEI 8

prefeodale en Transylvanie). Passant en revue les decouvertes archeologiques qui attestent la

mains, l'auteur precise - a propos de la culture Sîntana de Mureş-Tcherneakhov - « qu'il


continuite de la population aborigene en Transylvanie apres !'abandon de la Dacie par Ies Ro­

n'est plus necessaire de rappeler tout specialement que ce complexe culturel, essentiellement
pontique, ne peut pas etre gothique, mais est commun a toutes les populations qui vivaient aux
111° - IV0 siecles sur le territoire compris entre le Dnieper et les Carpates ». Quant aux por­
teurs de cette civilisation, Kurt Horedt estime que « dans la situation historique concrete de la
Transylvanie, ou l'on sait que l'evacuation de la province Dacia est due a la pression continu­

assez vraisemblable que Ies porteurs de cette civilisation (Tcherneakhov, - n . de la red. ) en


elle exercee par les Carpes daces et par les Goths, ainsi qu'aux emeutes interieures, . . . il est

Transylvanie soient identifies avec Ies deux populations susmentionnees ».


Dans la communication susmentionnee, Emilia Zaharia presente une tombe a inhuma­
tion decouverte a Erbiceni (district et region de Jassy). Le Equelette, appartenant a un homme
d'âge mur, est asse;; mal conserve, ayant ete derange par des fouilles ulterieures. Dans la tombe
decrite, qui fait partie d'une necropole datant du debut de l'âge des migrations, on a decouvert
un riche inventaire campase de huit vases en terre cuite et d'une boucle en fer. La ţoterie de­
couverte est divisee par l'auteur en trois categories : a) vases travailles a la main en pâte gros­

de couleur gris-noirâtre et c ) ami:hores d'importation.


siere, avec des tessons broyes en abondance ; b) ecuelles et plats travailles au taur en pâte fine,

Par analogie avec le materie! decouvert dans certaines stations du territoire de la R.P.
Roumaine et de l'U.R.S.S., et en raison de l'inventaire decouvert dans la tombe d'Erbiceni,
l'auteur estime que cette tombe peut etre datee de la fin du IV0 siecle. Mais l'auteur pense qu'il
est premature de faire des precisions en ce qui concerne l'etablissement du groupe ethnique
auquel la tombe d'Erbiceni se rattache.
Les vives discussions suscitees par les divers problemes que souleve l'etude de la civi­
lisation Sîntana de Mureş-Tcherneakhov ont demontre d'une maniere convaincante que, loin
d'etre considere resolu, ce chapitre necessite encore des recherches, vastes et multilaterales, ou
l'archeologie est appelee a jouer un râle de premier ordre. Ceci est d'autant plus important que
l'on envisage la civilisation Sîntana de Mureş-Tcherneakhov comme une quintessence de la
contribution de nombre de populations ayant habite les regions au nord du Pont et au nord du
Danube. Et pour resoudre ce probleme, la collaboration entre les archeologues roumains et
sovietiques s'impose, ce qui a ete releve a plusieurs reprises au cours des discussions.

La connaissance de la civilisation des tribus slaves ayant habite le territoire de la R.P.R.


a differentes epoques, l'etude de leur râle dans le processus d'ethnogenese du peuple roumain
et celle du developpement ulterieur de cette civilisation representent autant de problemes de
premier plan, des tâches immediates des chercheurs qui s'attachent a l'etude de cette periode.
Le fait que grâce aux recherches archeologiques organisees ces dernieres annees dans la Repu­
blique Populaire Roumaine il y a actuellement possibilite accrue de resoudre Ies problemes
enonces a ete plusieurs fois signale au cours des debats du collcque mixte roumano-sovietique
de Bucarest, cette constatation etant toutefois suivie de l'observation que bien d'autres decou­
vertes encore sont necessaires pour permettre aux hommes de science de trouver une juste so­
lution des divers aspects de ces questions.
Les communications presentees au cours des seances plenieres du collcque par Ion
Nestor 1 (Bucarest), membre correspondant de I'Academie de la R.P.R., Slavii pe teritoriul R.P.R.
1 Ion Nestor, Slavii pe teritoriul R.P.R. î n lumina p. 49 et suiv.
documentelor arheologice, dans SCIV, X, 1 , 1 95 9,

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9 TROISIEME COLLO QUE MIXTE ROUMANO-SOVIETI QUE 579

în lumina documentelor arheologi ce (Les Slaves sur le territoire de la R.P. Roumaine a la lumiere
des documents archeologiques) et Maria Comşa 2 (Bucarest), Cultura slavă pe teritoriul R.P.R.
în sec. VI-IX (La civilisation slave sur le territoire de la R.P. Roumaine aux Vie - IXe siecles),
ainsi que la communication deja citee, presentee par Kurt Horedt, ont suscite des discussions
animees. Tout en exprimant des points de vue differents, les communications ont cependant
unanimement souligne la grande importance que la culture materielle des tribus slaves a eue pour
le processus de formation de la civilisation materielle du peuple roumain, ainsi que la place qui
revient aux tribus slaves dans l'ethnogenese du peuple roumain.
Passant en revue les decouvertes plus anciennes ou recentes qui attestent la presence
des premieres tribus slaves sur le territoire de la Roumanie, le Professeur I. Nestor souligne entre
autres la presence des fibules « digitees » (qu'il invoque comme un argument de poids a l'appui
de ses assertions), seulement dans Ies regions de l'ouest et du sud de la Roumanie et en tire la
conclusion que leur absence sur le plateau moldave prouve qu'aux Vie - VIie siecles Ies tri­
bus slaves se sont installees surtout dans la moitie sud de la Roumanie. Le groupement des mo­
numents d'appartenance slave certaine le long du Danube - la necropole de Sărata Monteoru,
datee par l'auteur du VIie siecle, et celle de Balta Verde - ainsi que l'absence de telles decou­
vertes dans des regions plus septentrionales temoignent, selon I. Nestor, de la penetration des
premieres tribus slaves d'abord dans le sud du pays. Les decouvertes isolees de fibules digitees,
telle celle de Sarmizegethusa par exemple - qui trouvent des correspondances a Sărata Mon­
teoru, sur le Dnieper et aussi dans le milieu avare de Hongrie -- ou celles de Veţel, Feldioara -
Războeni - qui n'ont d'analogies ni a Sărata Monteoru ni sur le Dnieper, ne modifient en
rien la conclusion.
Cependant, Ies recherches archeologiques ont prouve que, sur le territoire extra-car­
patique de la R.P. Roumaine, il n'y a pas jusqu' a present de tombes ou de necropoles slaves qui
temoignent de la continuite directe, au cours du temps, des Slaves de Sărata Monteoru. En echange,
on a decouvert dans cette meme aire un materiei nombreux, en provenance de diverses sta­
tions, qui atteste la presence des Slaves sur ce territoire aux epoques suivantes. Ce materiel est
mis par certains chercheurs en rapport avec le complexe Romen-Borchevo du territoire entre
le Don et le Prut et est considere comme document prouvant une expansion des Slaves de I' est.
Sans contester, en principe, une dispersion des elements slaves orientaux jusqu'aux Carpates,
l'auteur estime pourtant que le stade actuel des connaissances relatives aux traits caracteristi­
ques de la culture materielle des Slaves de l'est, de l'ouest et du sud ne permet pas de conclusi­
ons nettes, d'une importance historique incontestee au sujet des VIIie - X• siecles n. e. Etablir
des maintenant, et uniquement en raison de la ceramique, de telles differences ethniques, serait
s'exposer a des erreurs graves. En ce qui concerne l'epoque posterieure a celle qui est documentee
a Sărata Monteoru et Balta Verde, l'auteur pense que la seule voie a suivre est de considerer la
civilisation materielle des VIIie - Xe siecles comme developpee sur place, bien qu'evidemment
influencee par des facteurs exterieurs et par des courants slaves interieurs, et partant de la base
slave archai:que du type Prague. De l'avis de l'auteur, ce qui plaide en faveur d'une telle voie, c'est le
fait qu' a Sărata Monteoru « la ceramique comporte des elements qui annoncent, d'une maniere

L'auteur montre l'importance de l'etude des antiquites slaves en general et rel eve l'in­
aussi concrete que possible, certains traits essentiels de la ceramique de la periode ulterieure ».

teret particulier de cette etude pour l'histoire du peuple roumain. C'est pourquoi l'examen per­
severant des complexes datant des VIII" - X0 siecles acquiert une importance decisive lorsqu'il
s'agit de demarquer la civilisation materielle de la population non slave de l'espace carpato-danu-

Maria Comşa, Cultura slat'ă pe teritori u l R.P.R. în sec. VI - IX, dans SCIV, X, ! , 1 959, p. 65 et suiv.

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580 M. D. MATEI 10

bien, d'autant plus que certains aspects de la civilisation de cette periode semblent se prolonger
et se rattacher au fond sur lequel se developpe la civilisation feodale de haute epoque, du XJVc
siecle. Orientees dans ce sens, certaines recherches archeologiques entreprises ces dernieres an,
nees ont permis de preciser le concept de « civilisation Dridu » et d'etablir, comme hypothese
de travail, son caractere protoroumain.
Dans la communication citee, M. Comşa part de l'analyse du materie! decouvert dans
la necropole slave plane, de Sărata Monteoru (qu'elle date, en opposition avec I. Nestor, des
Vie - VIie siecles) a câte duquel elle mentionne egalement deux tombes a incineration de Balta
Verde datees du VIie siecle, et emet l'opinion que, a l'epoque indiquee, Ies tribus slaves s'instal,
lerent surtout dans la plaine et dans Ies vallees des cours d'eau, parce qu'elles constituaient, en
premier lieu, une population agricole. Par ailleurs, en partant de ces contrees, ils pouvaient plus
facilement entreprendre leurs incursions au sud du Danube. Pour ce qui est de la Transylvanie,
on constate que Ies Slaves n'y penetrerent que plus tard, leur presence ne pouvant y etre admise
que dans la seconde moitie du vne siecle, apres la disparition de la civilisation « gepide )) du
type Band,Moreşti.
Cette premiere penetration fut suivie par d'autres, a differentes epoques, documentees
au point de vue archeologique par Ies decouvertes du type Hlintchea I, par Ies necropoles de
Someşeni, Nuşfalău, Blandiana, etc.
S'arretant, a tour de râle, aux complexes susmentionnes, l'auteur considere que la
civilisation Hlintchea I tire ses origines des regions comprises entre le Dnieper et Ies Carpates
Boisees, ou la civilisation Louka,Raikovetzkai:a est attestee. Elle appartient a des tribus slaves
orientales qui se sont deplacees vers le sud et est attestee tant en Moldavie que, plus loin vers
le sud, a Popina, en R.P. de Bulgarie. Outre cette branche des Slaves orientaux, qui se deplace
vers le sud, une autre se deplace en meme temps vers l' ouest et traverse Ies Carpates pour arri,
ver dans le bassin de la Tisa superieure. De la, une partie de ces tribus passe en Transylvanie
en meme temps que Ies Avares, ce qui est atteste a Moreşti et a Moldoveneşti.
Sur le territoire de la Transylvanie, dans Ies necropoles de Someşeni et de Nuşfalău,
Ies documents archeologiques attestent la presence de tribus slaves, appartenant a la branche
slave occidentale, mais Ies decouvertes faites dans ces necropoles indiquent aussi des relations
entre ces tribus et Ies Avares (objets de parure du type Keszthely, ossements de chevaux dans
certains tumuli, etc.). Quant a la necropole de Ciumbrud, elle doit etre attribuee, selon l'au,
teur, a des Slaves moraves, refugies en Transylvanie apres la chute de l'Etat morave, par suite
des luttes avec Ies Hongrois.
Un probleme a part, auquel l'auteur de la communication prete une attention toute
speciale, est celui de l'expansion, aux JXe xe siecles, du premier empire bulgare dans Ies con,
-

trees au nord du Danube. En soulignant qu' a cette epoque, il ne peut etre question d'une unite
ethnique de la population de l'empire bulgare, l'auteur montre que Ies diverses populations y
vivaient en rapports etroits et se sont influencees Ies unes Ies autres, ce qui rend difficile une
attribution ethnique des differents complexes se rattachant a cette periode. L'auteur enumere
une serie de decouvertes datant de l'epoque en question et tente une differenciation de ces de,
couvertes, en Ies attribuant ethniquement aux diverses populations de l' empire. Ainsi, Ies de,
couvertes de Sebeş et de Blandiana sont attribuees a une population protobulgare puissamment
influencee par l'element slave, la necropole a incineration de Satul Nou et de Castelul (region
de Constanţa) aux Slaves meridionaux et Ies etablissements de Bucov sont consideres appar,
tenir aux Protoroumains.
S'etayant des donnees archeologiques, l'auteur retrace, pour finir, un tableau de la vie
sociale des differentes tribus slaves.

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11 TROISIEME COLLOQUE MIXTE ROUMANO-SOVIETI QUE 581

K. Horedt traite des problemes semblables mais se borne uniquement au territoire de


la Transylvanie. II estime que la penetration des Slaves en Transylvanie n'est a supposer que
vers le milieu du VII0 siecle, lorsque l'afflux des Slaves vers le sud perd de son intensite et qu'ils
se dirigent egalement vers la Transylvanie. L'attestation de la presence des Slaves en Transyl­
vanie a partir du milieu du vue siecle, exige certains eclaircissements au sujet des rapports entre
Slaves et Avares, dont la presence sur ce territoire est prouvee par de nombreuses decouvertes
archeologiques. Si jusque vers l'an 700, la supposition d'une presence effective des elements
ethniques avares en Transylvanie n'est pas suffisamment fondee, passee cette date la presence
des Avares est clairement attestee dans cette province par des necropoles et des tombes concen­
trees sur un territoire restreint, entre Teiuş et Turda. Apres avoir rappele la necropole a inhu­
mation de Blandiana, sur le Mureş, qui, par Ies caracteristiques du materiei decouvert a son
interieur, peut etre regardee comme un indice de la penetration en Transylvanie de la domina­
tion bulgare lors du premier empire, l'auteur s'arret au processus de la penetration des Hongrois
en Transylvanie. II estime que Ies sources ecrites et Ies decouvertes archeologiques permettent
d'etablir dans la progression des Hongrois cinq etapes, l'occupation de la Transylvanie durant
trois siecles environ.
Dan Teodoru Qassy) a fait une communication intitulee Rezultatele săpăturilor arheo­
logice din aşezarea prefeudală de la Spinoasa {raionul Tîrgu Frumos, regiunea Iaşi) (Les resul­
tats des fouilles archeologiques de la station prefeodale de Spinoasa (district de Tîrgu Frumos,
region de Jassy)). L'auteur y rappelle quelqu·es-uns des complexes decouverts dans cette station :
habitations, fours et autres constructions. En outre, l'auteur donne une description detaillee du
materie! decouvert a Spinoasa en insistant, en premier lieu, sur la ceramique, qu'il divise - selon
la technique de I' execution - en trois grands groupes : a) travaillee a la main ; b) travaillee au
taur de potier lent ; c) travaillee au taur proprement dit. L'analyse comparee de la poterie trou­
vee a Spinoasa permet a l'auteur d'emettre l'hypothese que « selon son aspect, la civilisation mate­

Raîkovetzkai:a-Hlintchea I », que Ies chercheurs datent des VIIIe - IX0 siecles. Mais pour !'in­
rielle decouverte a Spinoasa s'encadre dans l'aire de dispersion de la civilisation slave Louka­

stant on ne peut pas preciser la tribu des Slaves orientaux avec laquelle la station des VIIie - IX0
siecles de Spinoasa peut etre mise en rapport.
Reprenant, dans une autre communication, intitulee Contribuţii la cunoaşterea culturii
străromîne în lumina săpăturilor de la Bucov (Contribution a la connaissance de la civilisation pro­
toroumaine, a la lumiere des fouilles de Bucov), la question posee par Ies decouvertes de Bucov,
M. Comşa estime que Ies resultats de ces fouilles permettent de distinguer une civilisation roumaine
ancienne propre, differente de la civilisation slave. Cette conclusion est fondee sur l'analyse du type
d'habitations (hutte ou maison a âtre) qui, selon l'auteur, tire son origine de la hutte a âtre thraco­
dace, et sur Ies donnees fournies par la poterie decouverte a Bucov. En ce qui concerne la
technique et Ies formes, celle-ci derive de la poterie provinciale romaine. En raison de ses ele­

appelle « la civilisation Dridu » dont elle se distingue tant par le type des habitations que
ments caracteristiques, la station de Bucov ne peut etre incluse - selon l'auteur - dans ce qu'on

par la poterie.
Objet de la communication de Gheorghe Ştefan, membre correspondant de !'Academie
de la R.P.R. (Bucarest), intitulee Î nceputurile aşezării feudale timpurii de la Garvăn, după ulti­
mele săpături arheologice (Les commencements de la station feodale de haute epoque de Garvăn,
a la lumiere des dernieres fouilles archeologiques), la station de Garvăn n'est pas etudiee sous
tous Ies angles, mais dans le seul but de preciser l'un des moments importants de son histoire. En ce
sens, Ies resultats des dernieres fouilles archeologiques de Garvăn demontrent que la vie sous
des formes bien organisees recommence ici a peine au xe siecle, lors du retour, en ces lieux, des

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582 M. D. MATEI 12

troupes byzantines sous le commandement de Jean Tzimisces. Bien que des traces d'habitation
puissent fare decelees pour la periode anterieure aussi, l'aspect general de la station ne permet
pas d'affi.rmer qu'avant l'an 970 il y eut habitation intense a Garvăn, comme apres le retour des
troupes byzantines. Ce n'est qu'a ce moment, et dans un but militaire en premier lieu, que l'an­
cien etablissement fot partiellement refait.
La communication faite par I. Barnea, V. Bilciurescu et Damian Bogdan (Bucarest) au
sujet Descoperirile de la Basarabi (Decouvertes de Basarabi), traite d'un complexe particuliere­
ment important. Sur le territoire de la commune de Basarabi, situee a environ 1 7 km a l'ouest
de la ville de Constanţa, Ies travaux d'exploitation de la carriere de craie de cet endroit ont mene
a la decouverte, en 195 7 , d'une petite eglise creusee dans le massif crayeux de la colline. Les re­
cherches archeologiques entreprises par Ies delegues de !'Institut d'Archeologie ont precise que
cette eglise date de l'an 992 , comme le demontre un grafi.tte en vieux slave, trouve a l'entree.
A l'interieur, sur Ies murs, sont representees de nombreuses croix et quelques fi.gures. II y a
encore quelques grafi.tti, en caracteres runiques non dechiffres jusqu' a present.
A 5 -6 m a l'ouest de cette petite eglise, on a degage deux pieces creusees dans ce meme
massif crayeux, sur le pavement desquelles gisaient trois squelettes humains, sans nul objet d'in­
ventaire. Les parois des pieces portent des representations d'animaux et d'oiseaux, des fi.gures
fantastiques et plusieurs inscriptions breves, dans Ies memes caracteres runiques non dechiffres.
A environ 25 m vers le sud-ouest, on a identifi.e quatre galeries et six pieces communi­
quant entre elles, toutes creusees dans le meme massif de craie. Les galeries et deux de ces pie­
ces renfermaient quelques tombes. Deux des six pieces avaient servi de chapelles et une seule de
demeure. Les parois des chapelles portent le plus grand nombre de figures, croix et inscriptions
runiques. Dans la piece d'habitation, on a trouve deux pierres de moulin a bras, un ciseau en fer,
ayant probablement servi a creuser le massif crayeux, et quelques vases en terre cuite, caracte­
ristiques de l'epoque.
La reprise des fouilles en 1958, a environ 60 m au sud-ouest des galeries et des pieces
susmentionnees, a abouti a la decouverte de quelques plates-formes ouvertes situees a diverses
hauteurs. Ces plates-formes et plusieurs blocs de craie taillee, en entier ou en partie, permet­

tee au cours des rxe - xe siecles.


tent de supposer l'existence, sur la colline crayeuse de Basarabi, d'une carriere de craie exploi­

La communication lfa 11:peBHettlllett HCTop1rn 6oJirapcKHX rrneMeH (De l'histoire tres


ancienne des tribus bulgares), faite par N. I. Merpert (Moscou), passe en revue Ies connais­
sances sur Ies commencements de l'histoire des peuples bulgares, connaissances obtenues grâce
a la conjonction des donnees archeologiques et des informations fournies par Ies sources ecrites.
Apres un expose sommaire des conditions historiques dans lesquelles l'union du Kouban ou
Grande Bulgarie s'est constituee, l'auteur souligne le fait que, des ses debuts, cette union ne con­
stituait pas une formation durable, car elle portait en elle les germes de la decadence, enregis­
tres des la seconde moitie du VIIe siecle. Comme suite de la pression des Khazars, differents
groupes de peuples bulgares se disloquerent en se transferant dans d'autres regior:s de l'Europe
orientale. La consequence en fot la creation d'autres groupements de populations bulgares,
separees par des milliers de kilometres ; l'histoire des Bulgares de ces territoires est evidemment
specifi.que, en raison des conditions historiques differentes, mais on peut y saisir Ies elements
de la communaute initiale.
Eu depit du fait que toute une serie d'elements peuvent faciliter l'etude du probleme,
quelques-uns de ses aspects demeurent encore imprecis, car Ies renseignements des sources ecri­

rxe sie-
tes sont parfcis contradictoires et l'attribution ethnique de certaines civilisations de la premiere
epoque feodale se heurte �t des difficultes. Les sources historiques attestent aux VIII0 -

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13 TROISIEME COLLO Ql:E MIXTE ROUMANO-SOVIETIQUE 583

des trois groupes de Bulgares : sur le Danube, sur la Volga et dans la region de la mer d'Azov
et du Don. Mais si, actuellement, on ne connaît pas encore en detail les aspects particuliers des
cultures materielles de chacun des trois groupes, les monuments archeologiques offrent la pos­
sibilite d'etablir, des maintenant, des jalons dans ce domaine.

Le developpement de la Moldavie au cours de la periode allant du XIVe au XVIe siecle


ne peut etre suivie sur la seule base des sources ecrites, qu'avec beaucoup de difficultes et, de
ce fait, les resultats ne sauraient clonc etre satisfaisants. Dans cette situation, la contribution
de l'archeologie concernant la periode indiquee devient indispensable ; or les fouilles archeolo­
giques entreprises sur le territoire de la Roumanie et sur celui de la R.S.S. Moldave et de l'Ukraine
offrent d'ores et deja la possibilite de tracer, pour l'instant dans ses grandes lignes, un tableau
assez complet des etapes de developpement des etablissements civils ou d'un caractere exlusi­
vement ou principalement militaire.
Presentes dans plusieurs communications faites dans le cadre de la section d'archeo­
logie feodale, ces problemes ont ete accueillis avec le plus vif interet. Les discussions qui ont
suivi les communications ont donne lieu a un ample echange d'opinions entre les archeologues
roumains et sovietiques, dont le principal resultat a ete l'adoption d'un point de vue commun
au sujet du developpement des villes moldaves aux XIVe - XVIe siecles.
La communication de G. D. Smirnov (Kichinew), intitulee IIeptto;r:i;1I3aQHH HCTop1m
CTaporo OrxeH (La periodisation de l'histoire du vieil Orhei), a mis pour la premiere fois sur
le tapis les resultats des longues recherches de l'auteur touchant l'histoire de la ville feodale
moldave d'Orhei. Partant du materiei archeologique decouvert au cours des fouilles effectuees
au cours de dix annees sur l'emplacement du vieil Orhei, trois pericdes ont ete etablies dans

c ) periode moldave.
le developpement de la ville : a) periode anterieure a la Horde d' or ; b) reriode de la Horde d' or ;

Les donnees dont on dispose actuellement permettent d'affirmer que sur le territoire
de la future ville d'Orhei une premiere fortification fut construite avant le milieu du XII Ie siecle.
La poterie datant de la premiere moitie de ce siecle se trouve surtout a la partie est

teur appelle « ceramique valaque » n'apparaît en plus grand nombre que dans la seconde moi­
du promontoire sur lequel la viile feodale s'eleva plus tard. Dans la station, la poterie que l'au­

tie du XIIIe siecle ; elle est caracterisee surtout par deux types de vases : vases-pots fa<;onnes a
la main et pots executes au tour leger. Au double point de vue type et technique de travail, cette
ceramique (( valaque ou moldave )) est totalement differente de la ceramique slave de la meme
periode et ne s'y associe que rarement dans la meme decouverte.
La periode de la Horde d'or, que l'auteur de la communication place entre les annees
40 du XIVe siecle et 1362, se caracterise a Orhei par un developpement intense de toutes les
branches de metiers, developpement atteste a l'unanimite par toutes les decouvertes qui y ont
ete faites. Au cours de ce laps de temps, la viile acquiert un caractere oriental marque, surtout
en ce qui concerne les monuments d'architecture qui se caracterisent par l'apparition des edi­
fices specifiques du monde tatare : mosquees, bains, monuments funeraires a inscriptions arabes,
etc. La production d'objets ceramiques, mieux documentee que d'autres branches de la production,
atteint un niveau eleve et les categories de prcduits ceramiques sont plus nombreuses qu' a l'epcque
precedente. Parallelement, les relations commerciales avec les territoires au nord du Pont, de meme
qu'avec Ies villes de la Volga et de l'Asie moyenne, gagnent en ampleur. Comme suite de
ces relations, la poterie d'importation apparaît en quantite appreciable sur le territoire d'Orhei.
Detruite probablement en 1362, en meme temps que les Tatars etaient a::i.eantis par le
kneaz lithuanien Olgierd, la ville d'Orhei connaît peu apres une nouvelle periode de <levelor-

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584 :M . O. !\! ATEI 14

pement. Cette troisieme periode, que l'auteur appelle « la periode moldave », commence vers
les annees 70-80 du xrve siecle lorsque la ceramique valaque apparaît de nouveau, en assez
grand nombre, et, a cote d'elle, mais en proportion tout a fait reduite, la ceramique slave orientale.
La periode moldave connaît une intense activite de fortification de la ville, appelee a
i ouer un role de tout premier plan dans le systeme defensif de la Moldavie, pour Ies regions ori­
entales du pays. On place vers 1470 l'edification de la citadelle en pierre d'Orhei et celle d'une cour.
A la periode moldave, le developpement economique de la ville est multilateral et se
manifeste tant par l'elevation du niveau technique de la production que par un plus grand nombre
de produits de toutes sortes dans Ies differentes branches d'activite. Toutefois cette periode
ne dura pas longtemps car, a la fin du XV0 siecle et au debut du siecle suivant, la vilel
est presque totalement detruite par suite des invasions tatares et perd de son importance.
La communication Contribuţii arheologice la istoricul oraşului Iaşi (Contributions arche­
ologiques a l'histoire de la ville de Jassy) par Al. Andronic (Jassy) a presente une serie de nou­
velles decouvertes archeologiques sur le territoire de la ville de Jassy. Quelques huttes decou­
vertes recemment, et datant des premieres annees du XVe siecle, ont - avec Ies decouvertes
anterieures et Ies donnees des sources ecrites - permis a l'auteur d'apporter de nouvelles pre­
cisions au sujet de l'aire du bourg de Jassy a certaines periodes, et de fonder ses hypotheses sur
la formation de la ville et son evolution ulterieure.
Dans la communication intitulee TttnhI ceJihCKHX noce11eHttiî B MOJIAaBtttt XV - XVII BB.
(Types de sites villageois en Moldavie aux XVc - XVIIe siecles), P. P. Byrnea (Kichinew) traite
une question insuffi.sammer.t etudiee jusqu'ici et dont la solution sur la seule base des informations
documentaires s'est averee impossible. Il y fait un nouvel essai de preciser le sens des notions
telles que : village, kut et hameau. « En tant qu'etablissement, le village - dit l'auteur - ressort
comme unc unite principale ou fondamentale, economique et administrative de la Moldavie
a l'epoque de la feodalite, noyau de base de la concentration des forces productives dans Ies
conditions feodales de production ». Le kut exprime, selon l'auteur, « une partie du village »
et enfin le hameau « est un etablissement forme de proprietes de proportions reduites, represen­
tant une unite economique mais non administrative, peuplee de producteurs dependants. Les
hameaux avaient leurs lots de terre et des proprietes aux bornes bien etablies ». Ce type d'eta­
blissement n'est guere caracteristique de la Moldavie.
Bien longtemps, la question de !'origine et du developpement des fortifi.cations feo­
dales de Moldavie est restee au niveau que permettait le volume et la qualite des donnees ecrites
fournies par Ies sources autochtones ou etrangeres ; ce n'est qu'au cours des dernieres annees
que Ies divers aspects de cette question ont commence a recevoir des reponses plus precises.
II n'a ete possible de rejeter Ies affirmations erronees et de contourer dans ses grandes lignes
le developpement du systeme defensif de la Moldavie, a la periode entre le XIV0 et le XVIIe
siecle, que lorsque Ies recherches archeologiques commencerent a donner des resultats conclu­
ants qui, corrobores par Ies renseignements tires des sources ecrites, ont permis, a peine ces
derniers temps, des conclusions scientifiques. A ce point de vue, Ies communications faites de­
vant la section d'archeologie feodale, et qui ont aborde le probleme enonce ci-dessus, ont ap­
porte des contributions dignes d'etre retenues a la solution de quelques-uns des aspects Ies plus
difficiles de ce probleme. Ainsi, dans sa communication Cetatea de scaun a Sucevei în lumina
noilor cercetări arheologice (La cite prindere de Suceava a la lumiere des nouvelles recherches
archeologiques), Virgil Vătăşianu (Cluj) apporte une serie de precisions qui peuvent des main­
tenant etre considerees comme des biens definitivement acquis.
La communication commence par un expose sur le fort principal de la cite prindere
de Suceava dont l'auteur hesite a dater sans reserves la construction du temps du regne de Petru

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15 TROISIEME COLLOQUE M I X T E ROl'MANO-SOVIETI QUE 585

Muşat (13 74-1391), mais soutient l'existence au debut du regne du voîvode Alexandre le Bon
(1400-1432). V. Vătăşianu propose quelques phases de construction et d'amenagement du
château. Une premiere phase (celle de la construction), est suivie d'une deuxieme dont la date
est assez largement estimee entre 1476 et les annees du regne de Ştefăniţă le Jeune (15 17-1527).
A ce stade on ajoute a la citadelle initiale (au fort), une serie de murailles exterieures dont la
construction doit etre mise en rapport avec les nouvelles conditions de combat dues a l'emploi
sur une large echelle de l'artillerie a l'assaut des cites.
Enfin, une troisieme phase attribuee pour !'instant au regne de Vasile Lupu, est etablie
plutot en vertu des observations faites en dehors de l'enceinte de la cite, les recherches effectuees
a l'interieur n'ayant pas apporte de donnees qui permettent d'encadrer cette derniere phase au
point de vue chronologique.
Une autre communication traitant des fortifications de la Moldavie du Moyen âge a
ete celle de Mircea Matei 3 (Bucarest) intitulee Date noi cu privire la cetatea de pămînt de la B îrlad
(Nouvelles donnees au sujet du fort de terre de Bîrlad). L'auteur y presente, pour la premiere
fois jusqu'ici, un fort de terre de la Moldavie et apporte une serie de donnees qui viennent pre­
ciser l'aspect et le mode de construction de ces fortifications. 11 souligne le caractere absolument
temporaire de la fortification en question et en releve la construction consciencieusement exe­
cutee et le fait qu'elle constitue un puissant centre fortifie du sud de la Moldavie. Les palis­
sades, le vallum qui entoure le fort de toutes parts, de meme que le fosse de retranchement
qui en defend le cote ouest, sont les principaux elements de la fortification. La decouverte,
a l'interieur du fort de terre de Bîrlad, avec le seul niveau de civilisation qui y soit documente,
d'un materiel numismatique et ceramique, et de quelques pieces d'armement se rattachant au
XVe siecle, a permis de dater l' entier complexe de Bîrlad de la deuxieme moitie du siecle
en question, plus exactement du dernier tiers. Les donnees archeologiques etant corroborees
par les renseignements de quelques documents ecrits, datant de 1476, l'auteur emet l'hypo­
these que la cite fut construite a la veille et en vue des luttes de cette meme annee, entre l'ar­
mee moldave et l'armee conduite par le sultan Mahomed 11, infirmant ainsi les opinions selon
lesquelles le fort de terre de Bîrlad daterait du Xllle siecle.
S'etayant des resultats des recherches archeologiques entreprises ces dernieres annees
en R.P. Roumaine et en R.S.S. Moldave, ainsi que des renseignements fournis par les sources
ecrites, Gheorghe Diaconu (Bucarest), dans la communication intitulee Contri buţii la studiul
cetăţilor moldoveneşti din sec. XN-XV (Contribution a l'etude des forteresses moldaves des
XIVe -XVe siecles), etablit deux etapes dans la creation du systeme defensif de la Moldavie
a l'epoque indiquee. Une premiere etape se deroule, selon l'auteur, a la fin du XIVe siecle,
et prend fin, probablement, dans les premieres annees du siecle suivant, quand les voîvodes
de Moldavie (a commencer par Petru Muşat) construisirent les forteresses en pierre de Suceava
et de Neamţ. Ces forteresses sont construites sur un plan rectangulaire et pourraient avoir
pour modele celles des regions du sud du Danube. Dans la premiere moitie du XVe siecle,
les conditions interieures de developpement de la Moldavie, caracterisees par des luttes entre
Ies divers partis des boyards, n'ont pas permis aux autorites centrales de poursuivre l'action
de consolidation du pouvoir de la Moldavie en elevant de nouveaux points fortifies. Pour
cette raison, on n'enregistre, a cette periode, que des refections des forteresses existantes.
La deuxieme etape daterait - selon l'auteur -· de la seconde moitie du XVe siecle.
Dans les conditions d'intensification des luttes de la Moldavie contre le peril ottoman et, sur

3 Mircea D. Matei, Date noi cu privire la cetatea p. 1 17 et suiv.


de pămînt de la Bîrlad, dans SCIV, X, I, 1 9 5 9 ,

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586 M. D. MATEI 16

un autre plan, par l'emploi a grande echelle de l'artillerie, a l'assaut des points fortifies, les

grands travaux de la seconde moitie du XV" siecle sont de deux sortes : a) construction de
nouvelles forteresses ; b) mise en etat de celles qui existaient deja. Il est a remarquer que
dans les deux cas on tient compte des exigences creees par l'utilisation de l'artillerie ; en con­
sequence, les nouvelles forteresses ont des murailles epaisses et puissantes et sont munies de
bastions semi-circulaires, plus appropries a l'emploi de l'artillerie par Ies defenseurs que Ies
bastions carres. Parmi les forteresses mises en etat a l'epoque, on cite en premier lieu celles de
la cite prindere de Suceava et celle de Neamţ qui, a la derniere phase de construction, sont
dotees de murailles exterieures tres puissantes, avec bastions semi-circulaires.
L'auteur analyse Ies faits reels que l'on connaît a ce sujet dans les pays voisins, et
estime pouvoir affirmer que, au point de vue organisation du systeme defensif par des forti­
fications, la Moldavie avait atteint a la fin du xve siecle un degre superieur a celui des pays
limitrophes.

Le dernier jour de la session, des communications ont ete faites : par le Professeur
Emil Condurachi, Realizări şi problemele arheologiei romîneşti în domeniul orînduirii sclavagiste
(Realisations et problemes de l'archeologie roumaine touchant le domaine de la societe escla­
vagiste) et par le Professeur Gheorghe Ştefan, Realizări şi problemele arheologiei romîneşti în
domeniul orînduirii feudale (Realisations et problemes de l'archeologie roumaine touchant le
domaine de la societe feodale), apres quoi l' Academicien Emil Condurachi a tire les conclusions
des travaux du troisieme collcque mixte roumano-sovietique d'archeologie et ethnographie.
Dans son allocution, il a souligne l'importance des colloques roumano-sovietiques, tant pour
la solution de certains problemes d'une incontestab!e importance historique, interessant Ies
hommes de science des deux pays, que pour les avantages que de telles rencontres offrent aux
hommes de science auxquels elles permettent un fructueux echange d'opinions et apportent
des informations scientifiques de fraîche date.
Envisage sous cet angle, le colloque de Bucarest a repondu en tous points aux exigences
et la poursuite de telles discussions s'impose comme une necessite scientifique. L'echange d'o­
pinions et de donnees scientifiques gagnera a etre le resultat, a l'avenir, de l'activite conjointe
des archeologues roumains et sovietiques travaillant ensemble sur les chantiers archeologiques
de la R.P. Roumaine et de l'Union Sovietique.

M. D. MATEI

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LES · FOUILLES ARCHEOLOGIQUES
DANS LA REPUBLIQUE POPULAIRE ROUMAINE EN 1958

Pour informer nos lecteurs sur l'activite de nos chantiers de fouilles au cours de l'an­
nee 1958, nous publions, ainsi que nous l'avons dej a fait pour Ies deux annees precedentes,
la liste des localites ayant fait l'objet de fouilles, en indiquant, succinctement, pour chacune
d'entre elles l'epcque a laquelle appartiennent Ies decouvertes, ainsi que Ies principaux resultats
obtenus. Dans le cas ou l'on a trouve au meme endroit des materiaux appartenant a des epo­
ques differentes, la localite sera enregistree a la rubrique correspondant au but initial des
fouilles. Lorsqu'il n'est pas fait mention de l'institution qui a effectue Ies fouilles, îl est sous­
entendu qu'il s'agit de I' Institut d' Archeologie de I'Academie de la R.P.R., eventuellement
en collaboration avec d'autres institutions, dont il sera fait dans ce cas mention.
Toutes Ies localites sont indiquees egalement sur la carte annexe, avec Ies numeros
d'ordre de ce compte rendu. Pour ce qui est des rapports sommaires sur Ies fouilles de 1 958,
ils seront publies dans « Materiale », vol. VII.

I. RECHERCHES CONCERNANT LES EPOQUES ANTERIEURES AUX DACES

1 . Peştera (corn. de Măgura, distr. de Codlea, reg. Staline). Les fouilles, continuees dans
la « Peştera Mare », ont apporte la confirmation de l'existence d'un habitat mousterien et d'un
habitat aurignacien. Au cours d'un sondage effectue dans la « Peştera Mică », on a decouvert
un reste humain fossilise.
Un sondage pratique dans la grotte de « Valea Coacăzii » a revele de faibles traces d'ha­
bitat mousterien et aurignacien.
2. Gîlma (corn. de Sita Buzăului, distr. de Codlea, reg. Staline). Continuation des
fouilles sur la colline « Gîlma Mare », par l'exploration d'une surface d'env. 36 m2• Decouverte
d'un niveau d'habitation appartenant au gravettien final, associe a sa partie superieure a quel­
ques restes ceramiques du neolithique ancien.
3. Buda (corn. de Blăgeşti, distr. de Buhuşi, reg. de Bacău). On a identifi.e un lieu de
culte « cynegetique » appartenant au gravettien. (En collaboration avec le Musee regional de Bacău).
4. Vărăşti (corn. de Dorobanţu, distr. de Călăraşi, reg. de Bucarest). Les fouilles exe­
cutees dans la station neolithique du type Boian A et alentour ont abouti a la decouverte de
trois tombes, dont l'une contenait 69 perles en coquillages, ainsi que d'une fosse pleine de

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588 D. POPESCU 2

materiaux de la phase Vidra de la civilisation de Boian. Des sondages pratiques a la limite


sud de la station Boian B ont permis d'etablir une stratigraphie precise des depots archeologiques.
Ceux-ci ont a leur base de faibles traces caracteristiques de la phase Bolintineanu de la civi­
lisation de Boian, surmontees d'une couche massive de restes de la civilisation de Gumelniţa.
(En collaboration avec le Centre d'Anthropologie de !'Academie de la R.P.R.).
5. Vidra {reg. de Bucarest). On a pratique, dans les zones nord et nord-ouest de certe
station neolithique bien connue, trois sections qtâ ont permis d'en identifi.er les elements de
fortifi.cation {fosse et rempart). Le materie! le plus recent appartient a la civilisation
de Gumelniţa Al.
A quelques metres au nord du premier fosse, on est tombe sur un second fosse, qui
semble fare d'une epoque plus recente j mais ce point demande a etre encore verifi.e.
6. Cernavoda (distr. de Medgidia, reg. de Constanţa). Les fouilles, poursuivies dans
le cimetiere neolithique appartenant a la civilisation de Hamangia, ont livre une recolte archeo­
logique et anthropologique aussi riche que variee. Celles executees sur la colline dite « Dealul
Sofia », dans la station remontant a la periode de transition entre le neolithique et l'epoque
du bronze, ont permis de completer les donnees existantes sur la civilisation de Cernavoda,
qui s'etend aussi en Bulgarie.
7. Vădastra {distr. de Corabia, reg. de Craiova). Continuation des fouilles sur la col­
line dite « Dealul Cişmelei », ou la stratigraphie est la meme que sur la butte dite « Măgura
Fetelor ». Decouverte, dans la couche paleolithique, de quelques outils en silex et en quartzite.
Les couches neolithiques Vădastra I et Vădastra II renferment un riche materie! ceramique. La
couche Sălcuţa, plus pauvre, renferme de la ceramique peinte au graphite. On a encore
degage une hutte legerement enfoncee dans le sol, du x1ve siecle, partiellement degagee en 1948,
ainsi qu'un faur ceramique du XVJIIe siecle.
8. Truşeşti {reg. de Suceava). Exploration d'une surface d'env. 5 300 m2• Decouverte
de 23 habitations neolithiques du type Cucuteni A, dont 20 ont ete demontees. La surface
des habitations varie entre 25 et 1 10 m2• On a egalement decouvert 2 1 fosses du type
Cucuteni A contenant des detritus alimentaires. {Musee d'Histoire de Jassy).
9. Traian {corn. de Zăneşti, distr. de Buhuşi, reg. de Bacău). Le principal objectif de la
campagne de fouilles de 1958 a ete la continuation des recherches dans toute la zone proche
du ravin se trouvant au sud-ouest de la colline dite « Dealul Fîntînilor ». Ces fouilles, affec­
tant une surface de plus de 1 OOO m2, ont permis de recueillir des donnees importantes pour
la connaissance des habitations et de leur distribution et de foire certaines precisions chrono­
logiques. En dehors d'un grand nombre de vases peints et de moulins a bras, on a trouve, pour
la premiere fois dans la civilisation de Cucuteni de Moldavie, un pendentif en or travaille « au
repousse ». La couche de civilisation Precucuteni II s'est averee moins homogene dans la por­
tion exploree.
Dans le secteur III, decouverte d'une hutte demi-souterraine de l'epoque feodale, pro­
bablement du XVIIe siecle. {En collaboration avec le Musee regional de Bacău).
10. Cireşu (distr. de Turnu Severin, reg. de Craiova). Sondages pratiques a l'endroit
nomme « la Răchiţi », dans une riche station neolithique du type Sălcuţa. On a degage, au point
dit « Ogaşul cu Nuci », deux fours daces servant a la reduction du minerai de fer. (En col­
laboration avec le Musee du distr. de Turnu Severin).
1 1. Dolheştii Mari (distr. de Fălticeni, reg. de Suceava). Decouverte, dans le cimetiere
a cistes en pierre de la periode de transition entre le neolithique et l'epoque du bronze, de
deux tombes a inhumation, dont l'une recouverte de dalles de pierre, et l'autre en fosse
simple. (Musee d'Histoire de Jassy).

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3 L E S FOUILLES ARCHf:OLO G I QUES DA :'\ S LA R. P. ROUMAINE EN 19:i8 589

1 2 . Cuciulata (distr. de Rupea, reg. Staline). On a execute, aux points dits « Stogul
lui Coţofan » et « Pleniţa Pietroasă », des fouilles de sauvetage, qui ont permis d'identifi.er des
vestiges appartenant a la civilisation de Schneckenberg de l'epoque du bronze et a l'epoque
geto-dace (Ier siecle av. n. e. - Ier siecle n. e.).
1 3 . Vlădeşti (distr. de Rîmnicu Vîlcea, reg. de Piteşti). Sondages dans un etablissement
appartenant a la civilisation de Verbicioara III de l'epoque du bronze. 11 est prouve que cette
civilisation a eu une duree plus longue dans le nord de l'Oltenie. Recherches de moindre
importance a Govora et a Rîureni. (En collaboration avec le Musee du distr. de Rîmnicu Vîlcea).
14. Otomani (corn. de Sălacea, distr. de Săcueni, reg. d'Oradea). Au point dit « Insula »,
situe a proximite de la « Cetate », on a degage quelques âtres, quelques huttes demi-souter­
raines et un four qui a livre une riche recolte de ceramique de l'epoque du bronze, mais aussi
des XUe - X IIIe siecles. (Institut d'Histoire de Cluj et Musee d'Oradea).
15. Bistriţa (reg. de Cluj). Pres de la ville, sous la « Cetate » (ou « Burg »), dans la direction du
village de Dumitra, on a fouille un cimetiere de l'epoque du bronze appartenant a la civilisation de
Wietenberg. Mise au jour de 38 tombes a incineration pourvues d'un riche inventaire ceramique,
constitue de vases entiers. mais ne contenant pas d'objets en bronze. De::: ouverte, au meme endroit,
de deux tombes a incineration du IVe siecle. (Institut d'Histoire de Cluj et Musee de Bistriţa).
16. Q hizdaru (distr. de Giurgiu, reg. de Bucarest). Premiers sondages dans une station
proche du village. Decouverte de materiaux de l'epoque du bronze, de la premic re et de la
seconde periode de l'epoque du fer et de la periode feodale ancienne. (En collaboration avcc
le Musee du distr. de Giurgiu).
1 7 . Qudeanu (distr. de Turnu Severin, reg. de Craiova). Decouverte, dans la grottc de
« Cincioare », de dcux urnes funeraires a incineration de I'epoque du bronze et, dans la grotte
de « Prosăc », de vestiges daces. (En collaboration avec le Musee du distr. de Turnu Severin).
18. Nicoleni (corn. de Simoneşti, distr. de Cristuru Secuesc, Reg. Autonome Hongroise).
Fouille de contrâle au point nomme « Csiirăsdiillă » ; decouverte d'une station du type Noua,
renfermant des objets en bronze, des valves de moules et de la ceramique caracteristique.
(Musee regional de Sfîntu Gheorghe).
19. Remetea-Pogănici (corn. de Fîrliug, distr. de Reşiţa, reg. de Timişoara). Un plateau
de forme ovale, de plus de 200 m de longueur sur 100 m de largeur, est occupe par une station
dans laquelle on a trouve une quantite reduite de restes ceramiques, datant de l'epoque hallstat­
tienne et de l'epoque La Tene. (En collaboration avec le Musee du distr. de Lugoj).
20. Mediaş (reg. Staline). Les fouilles ont ete entreprises a proximite de l'etablissemer.t
hallstattien bien connu situe sur la colline dite « pe Cetate », a la limite nord-est de la viile.
La colline etant couverte de vignobles, on a creuse cinq tranchees sur une terrasse etroite situee
derriere la station proprement dite. Quatre autres tranchees ont ete creusees a immediate proximite
de la « Cetate », vers le sud-ouest. Un dernier sondage a ere effectue sur la colline meme. On
a pu conclure de ces sondages que l'habitation hallstattienne n'occupait pas seulement le sommet
de la colline, mais s'etendait aussi sur ses terrasses inferieures, descendant presque jusqu'au
niveau de la ville actuelle.
En dehors du materiei hallstattien, on a decouvert des tessons ceramiques travailles
au tour, datant des vr-vuc siecles n. e.
2 1 . Reci (distr. de Sfîntu Gheorghe, Reg. Autonome Hongroise). Continuation des
fouilles commencees en 1957. Decouverte d'un riche materiei appartenant a la phase finale
de la civilisation d' Ariuşd et a la phase de debut du premier âge du fer ; parmi ce materiei,
une tombe a incineration et des âtres. On a trouve aussi des âtres du IVc siecle n. e., dates
par une rnonnaie de Constantin II. (Musee regional de Sfîntu Gheorghe).

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590 D. POPESCU 4

22. Sîngeorgiu de Pădure (Reg. Autonome Hongroise). Decouverte, a l'endroit nomme


« Vâr » (citadelle), d'une station du premier âge du fer, avec des restes d'habitations. Vestiges
de la meme epoque au lieu dit « Cseholdal ». (Musee regional de Sfîntu Gheorghe).
23. B îrseşti (distr. de Vrancea, reg. de Galaţi). Continuation des fouilles dans la necropole
de la premiere epoque du fer (fin du vie siecle et commencement du ve siecle av. n. e.) j
cinq nouveaux tumulus ont ete fouilles. Tombes a incineration. Civilisation materielle thrace, a
influence greco-scythe.
24. Ferigile (corn. de Costeşti, distr. de Horezu, reg. de Piteşti). Poursuivant les fouilles
de 1957, on a decouvert plusieurs tombes a incineration pourvues d'un revetement en pierre,
remontant aux Vle-ve siecles av. n. e. Le tres riche mobilier funeraire consiste en vases en
terre cuite, armes de fer (javelots, haches a double tranchant, couteaux, fleches, etc.), mors,
pieces de harnachement et quelques parures.
25. Sfîntu Gheorghe (Reg. Autonome Hongroise). Un petit sondage effectue rue Karl
Marx a conduit a la decouverte d'une tombe de l'epcque dite scythe ; riche mobilier funeraire.
(Musee regional de Sfîntu Gheorghe).
26. Alexandria (reg. de Bucarest). Reprise des fouilles ; decouverte de deux nouvelles
huttes demi-souterraines ; l'inventaire ceramique et d'autres objets situent tout le complexe
au Vc siecle av. n. e. A remarquer une fois de plus la presence d'ti.ne ceramique travaillee
au tour, differente de celle que l'on rencontre dans la civilisation de La Tene.
27. Jupăneşti (corn. de Cireşu, distr. de 'f.urnu Severin, reg. de Craiova). Sondage
dans la grotte de « Iepuran », decouverte d'un riche materie! de la premiere epoque du fer.
(En collaboration avec le Musee du distr. de Turnu Severin).
.

II. CIVILISATION GE TO-DACE

28. Satu Nou (corn. de Canlia, distr. d'Adamclisi, reg. de Constanţa). Decouverte d'un
cimetiere geto-dace d'incineration au point dit « Suat » ; au total, 26 tombes. Date probable :
V0 -IV< siecles av. n. e.
Continuation des fouilles dans le cimetiere n° 1 . Mise au jour de 102 tombes a incine­
ration, dont deux en fosse simple et Ies autres a urnes. Les urnes contenaient un grand nombre
d'objets de parure : anneaux pour la coiffure, diademes, boucles d'oreilles, anneaux, un collier,
etc. Certaines urnes sont de type slave, a ornementation par incision, d'autres du type Saltovo
Maîatzk, a ornements lustres. Ce cimetiere remonte a peu pres au X" siecle.
29. Murighiol (distr. de Tulcea, reg. de Constanţa). Continuation des fouilles dans la
necropole geto-dace des IV0 -lile siecles av. n. e. Decouverte de plusieurs tombes a incineration,
completant les donnees fournies par Ies fouilles anterieures.
30. Popeşti (corn. de Novaci, distr. de Domneşti, reg. de Bucarest). Au cours des fouilles
de 1 958, Ies recherches sur la grande habitation situee dans le coin sud-est de la forteresse
ont rei;u une nouvelle extension, une attention speciale etant accordee aux restes du niveau
1 m 10. La surface exploree en ce point atteint maintenant 700 m2• On a identifie de nouvelles
pieces aux parois en torchis et au plancher en argile. Au sud de cette habitation, pres du rempart de
la forteresse, l'exploration en profondeur de la citerne signalee anterieurement a demontre qu'elle
est construite au-dessus d'un puits gete bouche ; celui-ci n'a pas ete fouille jusqu'au fond.
A 1 km au sud de la forteresse, on a explore un petit tumulus de l' epoque gete situe
entre Ies villages de Popeşti et de Novaci. On n'y a trouve aucune tombe, mais seulement une
surface presentant des traces de calcination.

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LES FOUILLES ARCHEOLO G I QU E S DANS LA R. P. ROUMA I N E EN 1958 591

3 1 . Grădiştea Muncelului (de Munte ) (corn. d'Orăştioara de Sus, distr. d'Orăştie, reg.
de Hunedoara). On a poursuivi les travaux de degagement de l'ancien sanctuaire situe sur la
terrasse XI, ou l'on a trouve des murs de plus de 8 m de hauteur, ayant pu servir soit a Ia
consolidation de la terrasse, soit a la fermeture de l'hypogee. On a deblaye le terrain entre
le grand et le petit sanctuaires ronds, jusqu'au mur de separation entre les terrasses X et XI.
Le degagement du petit sanctuaire rond est acheve et celui du grand sanctuaire quadrilateral
de la terrasse XI est commence. On a decouvert entre le grand sanctuaire rond et le mur de
terrassement une surface circulaire, de plus de 10 m de diametre, pavee d'andesite. Au point
dit « Meleia », a pres de 1 400 m d'altitude, mise au jour de quelques habitations saisonnieres.
(Institut d'Histoire de Cluj).
32. Ceheţel (corn. de Tărceşti, distr. de Cristuru Secuesc, Reg. Autonome Hon­
groise). Un petit sondage, pratique au lieu nomme « Overoldal », a conduit, au prin­
temps de 1958, a la decouverte d'un tresor dace d'argent, ainsi que d'une fibule en
argent et des fragments du recipient qui contenait le tresor. (Musee regional de Sfîntu
Gheorghe).
33. Gostinu (distr. de Giurgiu, reg. de Bucarest). Sondages d'information dans une station
situee dans la vallee du Danube et appartenant a la seconde periode de l'epoque du fer (civili­
sation gete). (En collaboration avec le Musee du distr. de Giurgiu).
34. G henei (distr. de Carei, reg. de Baia Mare). Decouverte fortuite de trois tombes
faisant partie d'un cimetiere de la periode La Tene. A l'occasion des fouilles de controle qui
ont suivi, on a trouve trois fours souterrains de la meme periode. (Institut d'Histoire de Cluj et
Musee de Carei).
35. Chilia (distr. de Vedea, reg. de Piteşti). Les fouilles entreprises dans le cimetiere
d'incineration situe dans la vallee de « Ciorica » ont mis au jour 6 1 tombes de la seconde
moitie du IIIc siecle n.e. Les residus de la cremation etaient deposes le plus souvent dans
des urnes, a couvercle ou sans couvercle. Dans des cas peu frequents, la cendre etait deposee
directement dans la fosse. La plupart des urnes sont travaillees au tour, a cote de quelques­
unes travaillees a la main. Le rite d'enterrement et Ies caracteres de la ceramique prouvent
que cette necropole appartient a une population autochtone marquee par l'influence romaine.
(En collaboration avec le Musee du distr. de Slatina).

III. EPOQUE GR ECO-ROMAINE

36. Histria et son temt01re (corn. et distr. d' Istria, reg. de Constanţa). Les fouilles ont
ete poursuivies autant dans la cite que dans la necropole. A l'interieur de la grande enceinte,
on a continue Ies travaux dans le secteur du « temple », ou l'on a degage, vers le sud, une
serie d'habitations appartenant aux derniers niveaux de vie de la cite. Dans le niveau de la
« maison romaine tardive », Ies travaux dans la zone est du quartier ont ete acheves ; dans ce
meme secteur, on a commence l'exploration de deux grandes demeures situees a l'ouest,
au-dela de la rue, et appartenant egalement aux niveaux de vie les plus recents ; une de ces
maisons etait pourvue de thermes a hypocauste. Toujours a l'interieur de la grande muraille
d'enceinte on a commence des fouilles au nord de la porte principale ; on a degage en ce point
une serie de pieces appartenant aux derniers niveaux de vie.
En dehors de l'enceinte, sur le plateau, dans le secteur Z2, Ies recherches sur le mur
d'enceinte du V0 siecle av. n. e., recemment decouvert, ont ete poursuvies. Dans le secteur
X, continuation des fouilles dans les couches archaîques.

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592 D. POPESCU 6

Dans la necropole tumulaire, on a obtenu par l'exploration, encore inachevee, de deux


tumulus, dont l'un de grandes dimensions, des resultats importants pour la connaissance
des tombes de la population autochtone du VI° siecle av. n. e. Signalons enfi.n, parmi les
trouvailles de 1 958, une interessante inscription grecque : un decret datant environ de l'an
200 av. n. e.
37. Tariverde (corn. de Cogealac, distr. d' Istria, reg. de Constanţa). On est arrive a une
connaissance plus precise de la couche archaîque hellenique, qui comprend deux niveaux d'habitat.
On y a decouvert, associee a une quantite predominante de produits grecs archaîques, une
ceramique locale travaillee a la main.
38. Mangalia (distr. de Negru Vodă, reg. de Constanţa). A l'occasion des grands travaux
de construction entrepris a Mangalia, on a realise, en automne 1958, d'importantes obser­
vations concernant le passe de l'ancienne ville de Callatis, ainsi qu'un abondant materiel
archeologique.
39. Constanţa. Pendant Ies mois de juin a octobre 1 958, des fouilles ont ete effectuees
sur le territoire de l'ancienne cite de Torni. Le mur d'enceinte a ete attaque sur trois points
principaux et les galeries qui traversaient la peninsule au niveau de la mer sur deux points.
Les recherches ont ete reparties sur Ies secteurs suivants : la porte nord-ouest ; sondages derriere
I a muraille d' enceinte (dans la cour du Commandement) ; la porte nord ; autre sondage derriere
l'enceinte, a la hauteur de la rue Răscoala din 1 907 ; la taur des bouchers, Ies tours et Ies
murs de derriere le port ; !'atelier de marbrerie ; Ies tunnels ; la plage « Modern » et derriere
la villa Suţu. (Musee regional de Constanţa).
40. T iirnu Severin (reg. de Craiova). Fouilles et travaux de consolidation dans la zone
de la t:ia practoria du camp romain. On a fouille Ies portions qui ne l'avaient pas ete jusqu'a
present c'est-a-dire la couche correspondant a la seconde phase, partiellement, et celle corres­
pondant a la premiere phase, en entier. On a etabli que la seconde phase remonte au
I I I° siecle, probablement au regne de Gordien. Les murs, une fois degages, ont ete consolides.
(En collaboration avec le Musee du distr. de Turnu Severin).
4 1 . Turda (reg. de Cluj). Fouilles dans le camp romain de la legion V Macedonica :
mise au jour du bastion sud-est, sections sur Ies câtes sud et ouest du camp. (Institut d'Histoire
de Cluj).
42. Moigrad (cam. de Mirşid, distr. de Zalău, reg. de Baia Mare). Sur l'emplacement,
riche en vestiges archeologiques, du centre romain de Porolissum, les travaux suivants ont ete
executes : 1 . Sections sur Ies câtes ouest et sud du camp principal, situe sur la hauteur du
« Pomăt » ; mise au jour du bastion sud-est ; 2. Fouilles sur la « Citera », prouvant l'existence
d'un camp secondaire ayant comporte deux etapes de construction : l'une en terre, la seconde
en pierre ; 3. Continuation des fouilles dans la necropole romaine situee sur la colline dite
« Ursoieşti », degagement de tombes a constructions et de tombes a incineration simples ;
4. Recherches au moyen de sections, sur le systeme defensif des alentours de la ville ; 5. Mise
au jour, sur la colline dite « Măgura », de 19 fosses circulaires, que l'on presume etre des tombes
daces a incineration ; 6. Sondages dans la forteresse en terre, au vallum incendie, situee sur
la hauteur du « Cămin », dans le village de Jac. (Institut d'Histoire de Cluj).
43. Boiţa (corn. de Tălmaciu, distr. de Sibiu, reg. Staline). Continuation des fouilles
dans le camp romain ; un de ses câtes a ete degage, ainsi que Ies fondements de quelques
bâtiments. (Institut d'Histoire de Cluj et Musee Brukenthal de Sibiu).
44. S înpaul (distr. d'Odorhei, Reg. Autonome Hongroise). Continuation des fouilles
de l'annee precedente dans le camp romain : section sur un de ses câtes et identifi.cation de
l'endroit reserve aux canabae. (Institut d'Histoire de Cluj et Musee d'Odorhei).

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7 LES FOULLES A fl C Hl�OLO G I QUES DANS LA R. P. ROUMAINE EN 1958 593

45 . Orheiu Bistriţei (corn. de Jelna, distr. de Bistriţa, reg. de Cluj). Les fouilles effectuees
en· 1957-1958 dans le camp romain situe sur l'emplacement de l'actuel village ont permis
d'etablir le plan et les dimensions du camp, ses elements de fortification et Ies unites militaires
qui y ont stationne. Dans l'interieur du camp, on a degage partiellement un edifice comprenant
un grand no;nbre de pieces, dont certaines etaient pourvues d'installations d'hypocauste.
(Institut d'Histoire de Cluj et Musee de Bistriţa).
46. Tihău (distr. de Jibou, reg. de Cluj). On a entrepris des fouilles dans le camp
romain situe sur la « Cetate », on a etabli le plan et les dimensions du camp, ainsi que ses
elements de fortification. Dans l'interieur du camp, on a degage partiellement un edifice cornpre­
nant plusieurs pieces, les unes pourvues d'installations d'hypocaustes. Les unites militaires ayant
stationne dans ce camp nous sont connues par une inscription et par les tuiles a estampille.
(Institut d'Histoire de Cluj et Musee de Zalău).
47. Sărăţeni (distr. de Sîngeorgiu de Pădure, Reg. Auton'.)me Hongroise). Fouilles dans
le camp romain situe au milieu du village : on a constate que deux de ses bastions sont
demolis. Epaisseur du mur du camp : 1 m 50. Un depot de bronze datant de la premiere epoque
du fer a ete trouve dans la berge du ruisseau « Var ». (Musee regional de Sfîntu Gheorghe).
48. Isaccea (distr. de Tulcea, reg. de Constanţa). Exploration de six tumulus au lieu
dit « Movilele Dese », a environ 3 km est-sud-est d'Isaccea : tombes a inhumation et a
ir.cineration de l'epoque romaine.
49. Alba Iulia (distr. d'Alba, reg. de Hunedoara). Continuation des fouilles commencees
les annees precedentes dans le cimetiere de l'epoque romaine situe sur la hauteur de « Podei » .
On a decouvert neuf nouvelles tombes a incineration et une tombe a inhumation, appartenant
aux memes categories de tombes que celles decouvertes anterieurement. (Institut d'Histoire
de Cluj).
50. Soporu de Cîmpie (distr. de Turda, reg. de Cluj). Continuation des fouilles dans
le cimetiere dace de l'epcque romaine situe au lieu dit « Cuntenit ». 42 nouvelles tombes a
incineration ont ete degagees, ainsi qu'une tombe a inhumation. Le mobilier funeraire recueilli
confirme l'opinion selon laquelle cette necropole appartiendrait a la population dace vivant
a l'interieur de la province. (Institut d 'Histoire de Cluj).
5 1 . Ostrov (distr. de Măcin, reg. de Gala;i). Necropole d 'inhumation. Les 750 tombes
decouvertes jusqu' a ce jour correspondent aux types suivants :
I. T ombes simples, sans cercueil en bois et sans mobilier funeraire ;
II. Tombes simples, avec mobilier funeraire (boucles d'oreilles, perles, fibules, bracelets,
colliers, vases, etc.) ;
III. Tombes a cercueil en bois, toutes sans mobilier ;
IV. Tombes voutees, creusees a meme la terre.
La plupart des tombes sont orientees est-ouest. Cette necropole remonte aux III" XI ' -

siecles n. e.
52. Celeiu (Sucidava ) (distr. de Corabia, reg. de Craiova). Fouilles executees dans
la forteresse romano-byzantine des IVe - VI° siecles. On a decouvert des fosses contenant
du materiei La Tene, des restes d'edifices, un hypocauste, ainsi que deux caves conte­
nant des amphores du VI" siecle n. e. Sur le versant sud du site, on a decouvert un
souterrain voute en ma�onnerie aboutissant a un puits secret, l'un et l'autre des cons­
tructions de l'epoque byzantine. Dans l'etablissement civil, on a determine de fa�on precise
le trace du mur de defense eleve au rve siecle et on a decouvert des fours et des fosses
contenant de la ceramique. Enfin on a explore le trace du fosse du camp romain datant
du rr siecle n. e.

� R - c .90

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5\J4 D. POPESCU 8

IV. EPOQUE PRE FEODALE ET F EODALE

53. Porceşti (distr. de Roman, reg. de Bacău). Les fouilles effectuees en 1957 -1958 au
lieu dit « Gabăra » ont rnis au jour une centaine de tornbes, dont au rnoins 8 0 a incineration
et Ies autres a inhurnation. Les tornbes, des types Vîrtişcoi, Pădureni et Poieneşti, <latent du
III° siecle n. e. A signaler des cas de tetes enterrees separernent. Le mobilier funeraire est le
meme dans Ies deux categories de tornbes. Ceramique de facture et de tradition daces. (En
collaboration avec le Musee regional de Bacău).
54. Bezid (distr. de Sîngeorgiu de Pădure, Reg. Autonome Hongroise). Decouverte,
sur le bord du ruisseau « L6c », d'une hutte demi-souterraine du IVe siecle n. e., renfermant
un riche inventaire ceramique, ainsi qu'un peigne en os. (Musee regional de Sfîntu Gheorghe).
55. Olteni (reg. de Bucarest). Le defon�age, en vue de la plantation de vigne, d'un
terrain situe au sud du village de Dobrogostea-Olteni, a arnene la decouverte d'un cimetiere
d'incineration. Les fouilles de sauvetage executees ont mis au jour plus de 30 tombes a
incineration, contenant des vases en terre cuite et differents objets situant le cimetiere aux
III° - IVe siecles n. e.
56. Botoşani (reg. de Suceava). Fouille de sauvetage au point nomme « Dealul Cărămi­
dăriei ». On a trouve : un niveau d'habitat principal des nr IVe siecles n. e., un niveau des
-

ve - Vie siecles n. e., enfin un niveau de la seconde epoque du fer. (Musee d'Histoire de Jassy).
57. Independenţa (distr. de Călăraşi, reg. de Bucarest). Mise au jour de six tombes,
dont cinq a inhumation et une a incineration, a urne, du type Sîntana de Mureş-Spanţov
(IV0 siecle n. e.). Mobilier funeraire habituel : vases en terre cuite, peignes, boucles, fibules a
pied recourbe. (En collaboration avec le Musee d'Histoire de Călăraşi).
58. Porumbenii Mici (corn. de Porumbeni, distr. de Cristuru Secuesc, Reg. Autonome
Hongroise). Continuation des fouilles sur le sommet nomme « Galath », au moyen de deux
sections en croix sur le plateau et d'une nouvelle section du rempart central. On a determine
d'une maniere precise trois phases d'habitation, correspondant a l'epoque du bronze (civili­
sation de Wietenberg), a la periode romaine (III° et eventuellement IVe siecles) et a la periode
prefeodale (VI° - Vlr siecles). On a degage de nouveaux pavages en pierre et on a etabli qu'ils
sont contemporains de la circonvallation prefeodale. (Institut d'Histoire de Cluj).
59. Sărata-Monteoru (distr. de Buzău, reg. de Ploeşti). Continuation des fouilles dans
le cimetiere slave d'incineration. A « Poiana Scoruşului », le cimetiere a ete presque entierement
degage. Au lieu dit « Col » on a explore plus de 200 tombes et fosses a cendre. Les tornbes
trouvees a cet endroit font partie d'un groupe plus important, caracterise par le grand nombre
des tombes a urne.
On a decouvert aussi deux tombes de l'epoque du bronze, dont l'une contenait 4 14
perles de faîence bleue et blanche.
60. Spinoasa (corn. d'Erbiceni, distr. de Tîrgu Frumos, reg. de Jassy). Fouilles sur une
surface de 300 m2• On a decouvert deux nouvelles habitations de surface des VIIl° - IXe siecles
n. e. Les travaux de degagement de l'habitation de surface decouverte en 1957 ont ete poursuivis.
A proximite de ce chantier, a Erbiceni, continuation des recherches dans la necropole
d'inhumation du IVe siecle n. e. ; decouverte de douze tombes pourvues d'un riche inventaire.
(Musee d'Histoire de Jassy).
6 1 . Dăneşti (distr. de Vaslui, reg. de Jassy). La station prefeodale de Dăneşti se trouve
a l'endroit dit « la Islaz », a environ 400 m au sud du village. Une surface de 100 m2 a ete
exploree, a une profondeur ne depassant pas 2 m, au moyen de tranchees et de « cassettes » .
On a pu constater que cet emplacement a ete occupe d'abord par u n important etablissement

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L E S FOUILLES ARCHEOLOGIQUES DANS LA R. P. ROUMAINE EN 1958 595

remontant au temps de la culture de la ceramique lineaire et du Hallstatt ancien, auquel a


fait suite l'etablissement prefeodal des VII1° - IXe siecles. Cette derniere periode est caracterisee
par une ceramique travaillee a la main ou au taur lent et rappelant celle trouvee a Hlincea
et a Spinoasa. (Musee d'Histoire de Jassy).
62. Nuşfalău (distr. de Şimleu, reg. d'Oradea). On a commence Ies travaux dans la
necropole tumulaire. Les trois tumulus explores renferment des constructions en bois, dans
lesquelles on a trouve des os calcines, ainsi que des vases brises et differents objets deposes
en offrande. Cette necropole, datant du VIII° - IXe siecle, semble devoir etre attribuee a des
tribus slaves occidentales. (En collaboration avec le Musee regional d'Oradea).
63. Ciumbrud (distr. d'Aiud, reg. de Cluj). Les fouilles poursuivies dans le cimetiere
du Xe siecle n. e. n'ont plus mis au jour de nouvelles tombes. Par contre, des travaux de
deforn;:age effectues en vue de la plantation de vigne sur le plateau qui surplombe le cimetiere
prefeodal ont conduit a la decouverte de quelques tombes « scythes » qui ont ete ensuite dega­
gees systematiquement. 18 tombes ont ete decouvertes en tout, dont une a incineration.
(Universite « Bolyai » et Institut d'Histoire de Cluj).
64. Sultana (corn. de Coconi, distr. d'Olteniţa, reg. de Bucarest). Vaste cimetiere d'inhu­
mation, a orientation chretienne. Le mobilier funeraire comprend des vases de type « slave »,
des cruches a deux anses, des couteaux, des ceufs et des os de volaille, ainsi que des boucles
d'oreilles, des colliers de perles en verre ou en argent, etc. Les huit tombes explorees datent
du xe siecle n. e.
II existe aussi des vestiges de cremation de la meme epoque.
65. Dridu (distr. d'Urziceni, reg. de Bucarest). Continuation des fouilles dans la station
du Xe siecle situee sur la rive meridionale du lac de Comana, au sud-est des fouilles des
annees 1956-1957. Decouverte de cinq nouvelles huttes demi-souterraines.
On a trouve sur l' emplacement de la station encore deux squelettes accroupis : par
consequent, avec ceux decouverts anterieurement, huit. Aucun inventaire.
Un sondage pratique a l'endroit ou l'on avait trouve, en 1957, trois squelettes a prouve
qu'il s'agissait de squelettes des XVIII°- XIXe siecles. Deux autres sondages, executes a l'est de
la station, ont livre des restes neolithiques, d'autres de l'epoque du bronze et du Hallstatt, ainsi
que des huttes demi-souterraines recentes, du XIXe siecle. Un quatrieme sondage a ete pratique
sur un tell situe du cote oppose du lac de Comana, au nord de la station du Xe siecle, teii
appartenant a la civilisation de Gumelniţa.
Enfin signalons la decouverte de deux tombes sarmates.
66. Bucov (reg. de Ploeşti). Continuation des fouilles commencees en 1956. Dans l'eta­
blissement n° 1, situe dans le village (quartier « Rotari »), Ies recherches sur le faur a pain
decouvert en 1957 ont ete poursuivies. Dans l'etablissement n° 2, qui se trouve a environ 500 m
a l'est du premier, au lieu dit « Tioca », on a identifie : un niveau des XV I°- XVIIe siecles,
deux niveaux de l'epoque feodale ancienne et un niveau des 111°- IVe siecles n. e. Dans le premier
niveau feodal ancien, on a decouvert une hutte demi·souterraine du IXe siecle ou du debut
du Xe siecle, ainsi qu'une construction de surface, encore incompletement degagee. Le niveau
feodal ancien plus recent comprend six habitations de surface aux murs construits de bran­
chages entrelaces et plaques d'argile. A en juger d'apres sa ceramique, ce niveau peut etre date
du xe siecle, plus precisement de la seconde moitie du X0 siecle.
67. Basarabi (distr. de Medgidia, reg. de Constanţa). Reprise des fouilles a environ
60 m au sud-ouest des galeries decouvertes en 1957, en un endroit ou l'on avait detecte certaines
parois crayeuses presentant des traces de creusage. Degageant ces parois sur toute leur longueur,
on a remarque certains signes qui y sont grattes par-ci par-la : des croix, des lettres, l'image

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596 D. POPESCU 10

d'un cavalier. On a constate de meme l'existence de marches et de plate-formes amenages a


differents niveaux, ce qui prouve que ce massif crayeux fot exploite systematiquement. A
l'occasion des fouilles, on a recueilli quelques menus objets sculptes dans de la craie, ainsi
que plusieurs tessons ceramiques du xe siecle.
68. Garvăn (corn. de Văcăreni, distr. de Măcin, reg. de Galaţi). Les travaux de 1958
ont eu comme principal objectif la station feodale primitive situee en dehors des murs d'enceinte
de la forteresse de l'epoque romaine tardive. On a execute une section de 66 m de longueur
dans la couche de plâtras probablement nivelee a l'epoque de Tzimisces ; on a decouvert dans
cette couche des huttes demi-souterraines des xe -xr siecles, pourvues d'un riche inventaire.
Sous la couche de plâtras, on a trouve des traces d'habitat et un pavage de l'epoque romaine,
enfin sous celui-ci deux vases entiers et de nombreux fragments de ceramique geto-dace.
A l'est de la taur n° 4, decouverte de huttes de l'epoque feodale et d'un pavage en
brique de l'epcque romaine.
En deblayant de ses decombres la tour n° 2, situe au sud-ouest de la porte principale
de la forteresse, on a examine Ies etapes de construction, de refection et de demolissement de
la taur ; on y a trouve, pour la premiere fois, une tuile marquee au sceau de la fl.otte romaine
du Danube (Classis Flavia Moesica), rappelant de nombreux exemplaires decouverts anterieu­
rement a Noviodunum.
69. Capidava (corn. de Topalu, distr. de Hîrşova, reg. de Constanţa). Au cours de l'ete
1958, des fouilles ont ete effectuees dans le secteur I ; celles du secteur VII ont ete terminees.
On a decouvert, dans le premier, 23 et, dans le second, 5 nouvelles huttes demi-souterraines ;
de meme, dans le secteur I, certains restes archeologiques paraissant anterieurs au JXe siecle,
mais posterieurs au V I° siecle.
Une fouille de sauvetage executee en dehors de la forteresse a fait decouvrir quatre tombes
prefeodales et une tombe de l'epoque romaine.
70. Galiţa (corn. de Gîrliţa, distr. d'Adamclisi, reg. de Constanţa). Les fouilles entreprises
en 1958 au lieu dit « Păcuiul lui Soare » ont ete concentrees sur la partie occidentale de la
forteresse, ou l'on a etabli la stratigraphie des depâts des Xe - Xlt siecles. Parallelement a ces
travaux, on a identifie clairement, pour la premiere fois, un niveau d'habitat de la seconde
moitie du XIII° siecle. On a pu constater que l'habitat a pris fin au debut du XVe siecle a
la suite d'inondations.
7 1 . Cetăţeni (distr. de Muscel, reg. de Piteşti). Decouverte des murs d'enceinte et des
fondements d'un donjon des XIII°- XIVe siecles dans la petite forteresse dite de Negru Vodă.
Sur la terrasse de la Dîmboviţa que surplombe la forteresse, ainsi que sur celle de la
rive droite, on a decouvert de nombreux vestiges d'une station de la seconde epoque du fer ;
on y a degage egalement Ies fondements de deux eglises, dont l'une remonte a la seconde
moitie du XIII° siecle et l'autre au XVI° siecle.
Au point dit « la Cruce », dans le village de Cetăţenii din Deal, ou l'on avait trouve
autrefois des tombes a cistes de l'epoque du bronze, on a encore recueilli un certain nombre
d'objets provenant de ces tombes. (En collaboration avec le Musee regional de Piteşti).
72. Cîmpulung (reg. de Piteşti). Fouilles de sauvetage en vue de l'identification des ruines
du « Cloaşter », considere comme le plus ancien edifice de la ville, a savoir comme anterieur
a l'an 1300, date de l'inscription du comte Laurentius, qui proviendrait de ce monument. Des
differentes ruines identifiees jusqu' a present, Ies plus anciennes ne paraissent pas remonter
au dela du XIVe siec.le.
73. Vaslui (reg. de Jassy). Fouille de sauvetage. On a decouvert un cimetiere de la
seconde epoque du fer, les restes d'un edifice et des fours a chaux de la premiere moitie du

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11 L E S FOUILLES ARCHEOLO G I Q U E S DANS L A R . P . ROUMAD!E EN 1%8 59'i

XV" siecle, enfin un faur ceramique datant probablement des XVI" XVII" siecles. (Musee
-

d'Histoire de Jassy et Musee du distr. de Vaslui).


74. Tîrgşoru Vechi (distr. et reg. de Ploeşti). Les recherches de 1958 ont fourni d'impor­
tantes precisions stratigraphiques. On a decouvert des restes neolithiques du type Boian, recouvrant
des vestiges, encore incertains, du type de la civilisation de Criş.
On a recuelli de nouvelles donnees, concluantes, sur le camp romain situe en ce lieu
et detruit, apres une breve existence, au cours du nr siecle n. e.
Enfin on a fait des recherches sur Ies traces d'habitat de l'epoque prefeodale (autour
du IXe siecle), ainsi que sur Ies habitations, un nouveau cimetiere, etc. de l'epcque feodale
(XVe - XVIIt siecles}.
75. B îrlad (reg. de Jassy}. Recherches sur le cote ouest de la forteresse feodale, au
moyen d'une section coupant le fosse de defense de la forteresse, la palissade et une portion
de la cour interieure. On a constate que la forteresse date de la seconde moitie du XIVe siecle
et qu'elle n'a eu probablement qu'une tres breve existence.
On a decouvert aussi des materiaux plus anciens, appartenant aux xr--XII" siecles et prove­
nant d'une station situee, a ce qu'il semble, sur l'emplacement meme ou a immediate proximite
de la forteresse.
76. Suceava. Continuation des fouilles dans Ies secteurs suivantes : la viile actuelle,
la citadelle de residence des princes regnants, le plateau qui s'etend devant celle-ci et la
forteresse ouest ; Ies fouilles sont terminees dans ce dernier secteur.
Dans le secteur de la ville, on a decouvert des maisons et un atelier d'artisan du debut
du xvr siecle.
Dans le secteur de la cite prindere, on a poursuivi Ies recherches dans la cour exterieure ;
on a identifie le chemin d'acces a la citadelle, qui traversait le fosse de defense. Dans la cour
interieure, on a execute une fouille en vue du controle des donnees stratigraphiques fournies
par Ies campagnes precedentes et de la decouverte de nouveaux elements pouvant eclaircir
le probleme des debuts de la cite prindere.
Sur le plateau qui s'etend devant la citadelle, on a decouvert un grand bâtiment, datant
probablement du XIVe siecle, dont on n'a pas pu etablir jusqu' a present la destination. Sur
le meme plateau, on a poursuivi Ies recherches sur la maison dite « du tailleur de pierre »,
dont on est parvenu a determiner Ies limites et le plan.
77. Bucarest. Le chantier de Bucarest a reparti ses travaux sur plusieurs secteurs.
Dans le secteur compris entre Ies rues Apolodor, Gheorghe Petrescu, Vînători et Antim,
on a etudie en detail I' ensemble constitue par le palais de Dudescu. On a pu identifier une
partie plus ancienne, remontant au debut du XVIIe siecle, et differentes parties ajoutees
successivement au debut, au milieu et a la fin du xv111e siecle.
Dans le secteur de la colline de Ciurel, on a decouvert une hutte demi-sou­
terraine appartenant a la civilisation de Dridu (Xe -xr siecles}, ainsi que trois autres
fonds de huttes contenant un important inventaire ceramique et appartenant a une civili­
sation tres peu connue jusqu'a present que l'on doit probablement situer aux vr - v1r
siecles. Ces huttes sont carrees et pourvues d'un four interieur.
Dans le secteur de Fundeni, continuation des fouilles commencees en 1957. On a
decouvert des habitations du IVe siecle n. e. contenant un riche inventaire archeologique, une
hutte demi-souterraine neolithique appartenant a la civilisation de Dudeşti, des vestiges d'habi­
tations hallstattiennes (phase ancienne), ainsi que des restes de fours, de huttes, etc. de la fin
du xvrr siecle et du xv11r siecle.

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598 D. POPESCU 12

Dans la cour de l'hâpital Colţea, pres de l'eglise, on a degage des tombes des
XVIIl0 - XIXe siecles ; on a constate a cette occasion que le niveau d'autrefois du sol
etait a un metre au-dessous du niveau actuel. On a decouvert egalement un faur cera­
mique de la seconde moitie du XVe siecle. (En collaboration avec le Musee d'Histoire de
Bucarest).
En dehors de ces secteurs, differentes autres fouilles ont ete executees dans la capitale
par le Musee d'Histoire de Bucarest, a savoir :
1. Pantelimon. Station neolithique de la phase Bolintineanu de la civilisation de Boian ;
une station de la phase avancee du Hallstatt ; vestiges du IVe siecle.
2. Bucureştii Noi. A la fabrique de briques « lnfrăţirea Muncii », deux huttes demi­
souterrains appartenant a la civilisation de Boian, phase Bolintineanu.
3. Giuleşti-Tîrg. Trois huttes demi-souterraines superposees, appartenant a la phase
Giuleşti de la civilisation de Boian ; une habitation de la civilisation de Tei (epoque du bronze) ;
une hutte du xe siecle.
4. Militari. Au point nomme « Cîmpul Baza », une station neolithique non identifiable ;
une autre station de la phase avancee de la premiere epoque du fer ; vestiges des III°- IVesiecles.
5. Entre les communes de Roşu et de Militari. Une grande station du type Glina III
(epoque du bronze) ; deux grandes fosses a provisions.
78. Monastere de Hurezu (reg. de Piteşti). On a constate que Ies murs plus anciens font
partie de constructions anterieures a la fondation du monastere, probablement de la premiere
moitie du XVIIe siecle. On a egalement decouvert la citerne souterraine d'une fontaine du
debut du XVIIIe siecle.
79. Podeni (distr. de Turnu Severin, reg. de Craiova). Sondage dans la grotte dite « Peştera
cu Sacu ». Traces d'un lieu de refuge de l'epoque feodale avancee. (En collaboration avec le
Musee du distr. de Turnu Severin).

V. RECHERCHES COMPLEXES DANS LA ZONE DE BICAZ

Dans le cadre des etudes complexes poursmv1es, en collaboration avec le Ministere


de !'Energie Electrique, dans la zone de l'hydrocentrale « V. I. Lenine » de Bicaz, les recherches
archeologiques suivantes ont ete effectuees :
80. Ceahlău (reg. de Bacău). Continuation des fouilles sur Ies terrasses de la Bistriţa,
aux points : Bistricioara-Lutărie, Bofu, Podiş et Scaune. Decouverte de traces d'habitat du
commencement du paleolithique superieur, appartenant a l'aurignacien, au gravettien et au
swiderien, ainsi que de restes neolithique anciens. (En collaboration avec le Musee d'Histoire
de Jassy).
8 1 . Grinţieşu (distr. de Ceahlău, reg. de Bacău). Les sondages effectues ont revele
l'existence de deux faibles niveaux d'habitat, l'un paleolithique (aurignacien moyen), l'autre
neolithique ancien.
82. Chiriţeni (corn. de Hangu, distr. de Ceahlău, reg. de Bacău). Continuation des
fouilles dans la station neolithique du type Cucuteni A-B.
83. Grozăveşti (corn. de Hangu, distr. de Ceahlău, reg. de Bacău). A proximite du faur
ceramique decouvert en 1955, on a trouve les fondements d'une habitation du xvnr siecle.
Les recherches ont etabli que l'habitat a eu en ce lieu un caractere sporadique, sans que l'on
puisse parler d'un village proprement dit.

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13 LES FOUILLES ARCHEOLO G I QUES DANS LA R. P. ROUMAINE EN 1958 599

84. Schitu (corn. de Ceahlău, reg. de Bacău), « palais des princes (knezi) ». Recherches
sur Ies bâtiments en pierre, sur Ies rnaisonnettes en bois et sur la necropole. Decouverte, a
l'interieur de l'enceinte, de deux nouveaux fours et d'un atelier cerarniques, datant du xvne
siecle.
85. Secu (corn. d'Izvoru Alb, distr. de Ceahlău, reg. de Bacău). On a retrouve, par
voie de fouilles, Ies fondements de l'ancienne eglise, sur lesquels a ete bâtie l'actuelle
eglise en bois.
O. POPESCU

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LISTE DES LOCALIT E S INDIQU E ES SUR LA CARTE CI-CONTRE

! . Peştera 30. Popeşti 5 9. Sărat:i Monteoru


2. Gilma 31. Grădiştea Muncelului 60. Spinoasa
3. Buda 32. Ceheţel 61. Dăne$ti
4. Vărăşti 33. Gostinu 62. Nuşfalău
5. Vidra 34. Ghenei 63. Ciumbrud
6. Cernavoda 35. Chilia 64. Sultana
7. Vădastra 36. Istria (Histria) 65. Dridu
8. Truşeşti 3 7. Tariverde 66. Bucov
9. Traian 38. Mangalia 67. Basarabi
10. Cireşu 3 9. Constanţa 68. Garvăn
1 1. Dolheştii Mari 40. Turnu Severin 69. Capidava
12. Cuciulata 41. Turda 70. Galiţa
13. Vlădeşti 42. Moigrad 71. Cetăţeni
14. Otomani 43. Boiţa 72. Cîmpulung (Piteşti)
15. Bistriţa 44. Sînpaul 73. Vaslui
16. Ghizdaru 45. Orheiu Bistriţei 74. Tîrgşoru Vechi
17. Godeanu 46. Tihău 75. Bîrlad
18. Nicoleni 47. Sărăţeni 76. Suceava
1 9. Remetea-Pogănici 48. Isaccea 77. Bucureşti
20. Mediaş 49. Alba Iulia 78. Mănăstirea Hurezu
21. Reci 50. Soporu de Cîmpie 79. Podeni
22. Sîngeorgiu de Pădure 5 1. Ostrov 80. Ceahlău
23. Bîrseşti 52. Celeiu (Sucidava) 81. Grinţieşu
24. Ferigele 53. Porceşti 82. Chiriţeni
25. Sfîntu Gheorghe 54. Bezid 83. Grozăveşti
26. Alexandria 55. Olteni 84. Schitu-Ceahlău
27. Jupăneşti 56. Botoşani 85. Secu
28. Satu Nou 57. Independenţa
29. Murighiol 58. Porumbenii Mici

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DECOUVERTES RECENTES DE MONNAIES ANCIENNES
SUR LE TERRITOIRE DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE ROUMAINE

Comme suite a la chronique des decouvertes monetaires commencee dans le numero


precedent de cette revue 1, nous nous proposons de signaler Ies decouvertes monetaires plus
importantes faites au cours de l'annee 1958, ainsi que certaines decouvertes plus anciennes au
sujet desquelles nous n'avons ete informes de fa<;on precise que dans le courant de la meme annee.

I. MONNAIES GRECQUES

1 - Cincu (distr. d'Agnita, reg. de Staline). Des drachmes du port de Dyrrachium,


sur l'Adriatique, ont ete decouvertes sur le territoire de cette commune. Quatre de ces monnaies
sont parvenues au Musee du distr. d'Agnita. (Communique par la direction du Musee d'Agnita.)
2 - Vadu Lat (corn. de Bucşani, distr. de Videle, reg. de Bucarest). Une monnaie en
bronze, en mauvais etat de conservation, du regne d'Alexandre le Grand a ete trouvee en 1 958
sur le territoire du village.
3 - Dăeni (distr. de Hîrşova, reg. de Constanţa). Du tresar de stateres en or des regnes
d'Alexandre le Grand et de Lysimaque decouvert sur le territoire de Dăeni 2, on a recupere un
nouveau lot de 20 pieces, dont 8 sont parvenues au Cabinet numismatique de la Bibliotheque
de !'Academie de la R.P.R. et 1 2 au Musee regional d'Histoire, de Galaţi. (Communique par
Octavian Iliescu, du Cabinet numismatique de la Bibliotheque de l' Academie de la R.P.R.,
et par N. Grigoriu, directeur du Musee regional d'Histoire, de Galaţi.)
4 - Satu Nou (corn. de Canlia, distr. d'Adamclisi, reg. de Constanţa). Une monnaie
en argent emise par la ville d'Histria a ete trouvee a proximite du Danube. Sur !'avers sont
representees Ies deux tetes, celle de droite inversee, et sur le revers l'aigle surmontant le dauphin
vers la gauche, avec la legende 1 �TPI[H]. La piece est une monnaie divisionnaire de la drachme
et date probablement de la seconde moitie du IV0 siecle.

I I . TR ESORS DE MONNAIES ROMAINES DU TEMPS DE LA R EPUBLIQUE

S Ciupercenii Noi (distr. de Calafat, reg. de Craiova). Les collections du Cabinet


--

numismatique de la Bibliotheque de 1'Academie de la R.P.R. se sont enrichies en 1958 d'un


tresar monetaire decouvert en 1 920, comprenant 1 6 1 deniers romains du temps de la Republique
1 « Dacia », N.S., II, 1 958, p p . 493-498. 2 Ibidem, pp. 493 - 494.

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604 .I:! . MITREA 2

et du debut de l'Empire. La monnaie la plus ancienne, frappee par le monnayeur C. Renius 3,


est du type Sydenham 4, 432, datant des annees 135-134 av. n. e., la plus recente, un denier
du regne d'Auguste, portant le nom du monnayeur L. Caninius Gallus, du type Grueber, Rome,
4678, date de l'an 6 av. n. e.

Fig. 1

Le recipient dans lequel Ies monnaies avaient ete deposees - un brac en terre cuite,
a pâte grise - s'est egalement conserve. (Communication d'Oct. Iliescu, du Cabinet numisma­
tique de la Bibliotheque de !'Academie de la R.P.R.)

III. TRE SORS DE MONNAIES ROMAINES DU TEMPS DE L'EMPIRE

6 - Luj erdiu (distr. de Gherla, reg. de Cluj). Un tresar de monnaies romaines du debut
de l'Empire a ete decouvert en novembre 1956 sur le territoire de la commune. D'apres Ies
informations dont nous disposons, la plus grande partie de ce tresar serait parvenue au Musee
de Cluj et le reste a celui de Gherla.
Le tresar se trouvait dans une petite amphore en terre cuite et comprenait 278 deniers
romains, allant du regne de Trajan a celui de Septime-Severe. (Communication d'Eugen Chirilă,
de Cluj, auteur d'une etude detaillee sur cette decouverte).
3 H. A. Grueber, Coins of the Roman Republic annees 1 50-1 25 av.n.e.
in the British Museum, Londres, 1 9 1 0, I, p. 1 2 1 , 4 E. A. Sydenham, The coinage of t he Roman
no 885. Ce denier daterait, d'apres Grueber, des Republic, Londres, 1 9 5 2 , p. 50, no 4 3 2 .

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3 DECOUVERTES RECENTES DE MONNAIES DANS LA R. P. ROUMAINE 605

7 - Visuia (corn. de Miceştii de Cîmpie, distr. de Sărmaş, reg. de Cluj). Le 5 juin


1958, on a decouvert un tresar de monnaies romaines imperiales en argent, dont 7 2 1 pieces
sont parvenues au Musee d'Antiquites de Cluj.
8 - Lunguleţu, (distr. de Răcari, reg. de Bucarest). Decouverte, en 1 958, d'un tresar
de monnaies imperiales. A la suite des recherches entreprises sur place par Constantin Preda,
de !'Institut d'Archeologie, 27 pieces ont pu etre recuperees. 11 s'agit de deniers allant du
regne de Trajan a celui de Commode. (Communication de Constantin Preda.)
9 - Provenance inconnue. Les collections du Cabinet numismatique de la Bibliotheque
de !'Academie de la R.P.R. se sont enrichies en 1958 d'un tresar de 128 deniers romains du
temps de l'Empire, dont la piece la plus ancienne date du regne de Galba et la plus recente
de celui de Caracalla (cette derniere tres usee). On ignore le lieu de la decouverte et s'il s'agit
de la totalite du tresar ou d'une partie seulement.
10 - Provenance i nconnue. A deux reprises, en 1 930 et en 1 958, un tresar de deniers
romains du temps de l'Empire est entre dans les collections du Musee National d' Antiquites
de l' Academie de la R.P.R., comprenant en tout 575 pieces. Celles-ci s'echelonnent chronolo­
giquement du regne de Neron (un denier) a celui de Gordien III (un denier egalement). La
decouverte aurait eu lieu en Dobroudja, en 1930 ou peu avant.
1 1 - Bălăneşti, (distr. de Piatra Neamţ, reg. de Bacău). Un tresar de monnaies du temps
de l'Empire a ete decouvert en 1958 a l'occasion de travaux agricoles. Les recherches entreprises
sur place par Ies soins du Musee d'Archeologie de Piatra Neamţ ont permis de sauver la
plus grande partie du tresar. Les 103 deniers qui nous ont ete remis pour identifi.cation
s'echelonnent du regne de Vespasien a celui de Commode. (Communication de C. Matasă,
directeur du Musee d' Archeologie de Piatra Neamţ).
1 2 - Porceşti (distr. de Roman, reg. de Bacău). A l'occasion des fouilles entreprises par
Iulian Antonescu, directeur du Musee de Bacău, on a trouve un denier emis sous le regne
de Trajan, du type Cohen 2, 648, datant des annees 1 12 - 1 1 7 5• (Communication de Iulian
Antonescu, directeur du Musee de Bacău).
13 - Piatra Neamţ (distr. de Piatra Neamţ, reg. de Bacău). A l'occasion des recherches
entreprises en 195 7 au lieu dit « Lutărie », on a decouvert un denier portant le nom et l'effigie
de Faustine I"re . La piece est du type Cohen 2, 2 1 5 6, ou Mattingly ; , 136, et date des annees
139-140. (Communication de C. Matasă, directeur du Musee d'Archeologie de Piatra Neamţ).

IV. MONNAIES BYZANTINES

14 - Satu Nou (corn. de Canlia, distr. d'Adamclisi, reg. de Constanţa). Un solidus (mon­
naie d'or) byzantin du regne de Justinien Ier est entre dans les collections du Cabinet numis­
matique de la Bibliotheque de !'Academie de la R.P.R. La decouverte a eu lieu en 1957, a
Satu Nou, au lieu dit « la Cetate ». (Communique par Octavian Iliescu, du Cabinet numisma­
tique de la Bibliotheque de l' Academie de la R.P.R.).
15 - Galiţa (corn. de Gîrliţa, distr. d'Adamclisi, reg. de Constanţa). On a trouve en
1958, au lieu dit « Dervent », sur le bord du Danube, une monnaie en or d'un empereur
byzantin du XI" siecle. (Communication par Niţă Anghelescu, directeur du Musee d'Histoire
de Călăraşi).
BUCUR MITREA

6 H. Cohen, D escription historique des monnaies 6 Ibidem, p. ·UO, no 2 1 5 .


frappees sous l' empire Romain, 2e ed., t . II, p. 96, 7 H . Mattingly, Coi ns of the Roman Empire i n t h e
no 648. British Museum, Londres, 1 940, voi. IV, p. 23.

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GRIGORIE G. TOCILESCU
UN PIONNIER DES SCIENCES ARCHEOLOGIQUES EN ROUMANIE :

(1850-1909)

Les archeologues roumains se font un pieux devoir de commemorer Grigorie G. Tocilescu


a l'occasion du cinquantieme anniversaire de sa mort. Dans la serie des personnalites qui
contribuerent au developpement des etudes historiques en Roumanie, Tocilescu occupe une
place de premier ordre. Il mit ses remarquables aptitudes intellectuelles au service de nombreuses
specialites, mais c'est dans le domaine de l'antiquite qu'il produisit ses principaux ouvrages
et qu'il se crea Ies merites Ies plus largement apprecies. Son nom est associe a d'importantes
decouvertes archeologiques, ainsi qu' a une laborieuse activite epigraphique.
Il est ne le 26 octobre 1850 dans le village de Fefelei, non loin de la bourgade de Mizil,
en Valachie. Apres avoir termine le lycee, ii fit son droit a l'Universite de Bucarest, tout en
frequentant Ies cours de la Faculte des Lettres. Des ses annees d'etudiant ii fit preuve d'une
intelligence peu commune, d'une application toute speciale pour l'histoire, d'un reel talent
oratoire, d'un dynamisme infatigable et d'une grande puissance de travail. C'est alors qu'il
publia ses premieres etudes originales concernant l'histoire medievale de son pays. Il collabora
aussi, comme secretaire de redaction, aux revues litteraires et scientifiques dirigees par l'illustre
philologue, historien et ecrivain B. P. Haşdeu. En 1874 ii passa sa licence en droit avec une
these Sur le legs dans le droit romain et dans le droit roumain.
L'annee suivante ii partit pour l'etranger, afin de se perfectionner dans l'etude des
langues slaves et aussi pour s'initier aux disciplines de l'histoire ancienne qui, sous l'influence
de son maître, l'archeologue et ecrivain Alexandru Odobescu, avaient fini par le passionner.
Il fit des etudes a Prague et a Vierme avec Ies fameux slavistes F. Miklosich et A. Leskien, avec
l'historien C. Hoefler et avec l'epigraphiste O. Hirschfeld. En 1876 ii passa le doctorat en
histoire a Prague avec, comme these, un essai sur La Dacie avant les Romains. Cet ouvrage,
ayant pour sujet Ies peuples qui avaient habite, sur la rive gauche du Danube, l'actuel territoirc
roumain avant la conquete de celui-ci par l'empereur Trajan, fut couronne par l' Academie
Roumaine en 1877 et publie en 1 880. C'etait la premiere tentative de rassembler tous les materiaux
litteraires, linguistiques et archeologiques concernant la protohistoire de la Dacie. Avec ses
quelque 600 pages in-octavo et son tres riche appareil critique, c'etait aussi l'ceuvre d'erudition
la plus volumineuse redigee jusqu'alors par un Roumain. L'auteur y faisait preuve d'une excep-

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608 R. VULPE

tionnelle capacite de travail, d'une methode assez rigoureuse, d'une attitude realiste, ainsi que
d'un louable esprit critique. Son style etait clair et sobre. Cependant le livre n'etait pas exempt
des defauts de la jeunesse ; il presentait des notes par trop touffues, redigees en hâte, ainsi
que certaines erreurs d'acribologie.
En 1 877, lors du couronnement de son livre, Tocilescu fot aussi elu correspondant
de l'Academie Roumaine. La guerre de l'independance de la Roumanie battait alors son plein.
Le jeune historien fot charge de recherches archeologiques et epigraphiques dans Ies territoires
de la rive droite du Danube occupes par les troupes russo-roumaines. Envoye, apres avoir
accompli cette mission avec succes, en Russie pour y etudier des documents inedits relatifs
a l'histoire roumaine, il en revint avec une serie de decouvertes precieuses. Puis on lui confia
une mission semblable en France, ou il resta pendant trois ans, realisant un riche butin dans
les archives de Paris. 11 y poursuivit en meme temps ses preoccupations concernant l'antiquite,
frequentant les cours de la Sorbonne, du College de France, de l' Ecole des Hautes Etudes
et travaillant specialement avec l'epigraphiste L. Renier.
Revc:i.u a Bucarest en 1 88 1 , il fot nomme professeur a l'Universite, comme titulaire de
la chaire d'histoire ancienne, des antiquites greco-romaines et d'epigraphie, recemment creee.
O.:i lui confia en meme temps la direction du Musee National des Antiquites. Ces deux postes
devinrent les b:ises de son abondante et infatigable activite dans le champ des etudes classiques.
Comme professeur, il initia de nof!lbreuses series d'etudiants aux disciplines de l'histoire ancienne,
en les captivant par son don de la parole et par sa passion pour l'epigraphie. Comme directeur
du Musee, il releva cette institution de l'inertie dans laquelle elle se traînait, augmentant
considerablement ses collections et lui donnant le caractere d'un institut de recherches
scientifi.ques.
Outre le travail intense que ces deux charges lui imposaient, Tocilescu trouva le temps
et l'energie necessaires pour faire face a une foule d'autres activites ; c'est ainsi qu'il continua

tifi.que « Revista pentru istorie, arheologie şi filologie » (Revue d'histoire, d'archeologie et de


ses anciennes recherches sur l'histoire du moyen âge roumain, fonda et dirigea la revue scie:l··

« Tinerimea romînă » (La jeuncsse roumaine) ; il fit partie des comites de direction de la Societe
philologie) (1882-1909) et prit egalement sous sa direction la revue d'instruction generale

historique roumaine, de la Societe roumaine de geographie et de l' Athenee roumain ; il fot un


des auteurs principaux de Marele Dicţionar geografic al Romîniei (Grand dictionn:.iire geographique
de la Roumanie) (5 vol., 1898-1902) ; enfin, il occupa de hautes dignites au Ministere de
l'Instruction Publique, comme secretaire general (1881-1885) et comme inspecteur general
de l'enseignement (1885-1890).
Cependant, dans cette activite si complexe, l'archeologie resta constamment sur le
premier plan. Les abondants vestiges antiques de la Dobroudja attirerent specialement l'interet
de Tocilescu des sa nomination comme directeur du Musee National des Antiquites. 11 y fit
de nombreuses recherches, identifi.a plus de 60 villes et forteresses greco-romaines et en recueillit
plm de 600 inscriptions, ainsi que de nombreuses sculptures, des elements architectoniques,
des monnaies etc. II proceda aussi a des explorations assidues et fructueuses en Valachie,
surtout le long de la vallee de l'Olt. Au cours de toutes ces recherches, son attention se portait

dans les « Archaeologisch-epigraphische Mitteilungen » de Vienne. De meme, sa riche contribution


en premier lieu sur les inscriptions, qui fi.rent l'objet de nombreuses publications de sa part

au vol. III du Corpus InscriPtionum Latinarum lui valut la medaille d'or de l'Academie
de Berlin.
En 1882, Tocilescu entreprit l'exploration du fameux monument d'Adamklissi en
Dobroudja. Les nombreuses pieces sculptees, qui en avaient jadis constitue la parure et qui avec

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3 QRIQORIE q. TOCILESCU ( 1 850-1 909) 609

le temps s'etaient ecroulees et avaient ete ensevelies, forent degagees et transportees a Bucarest.
Pour l'etude technique du monument, il fit appel aux specialistes viennois O. Benndorf et
G. Niemann et, en collaboration avec eux, il publia les resultats de ses recherches dans une
magnifique monographie, Das Monument von Adamklissi, parue a Vienne en 1 895. En confiant
l'etude des sculptures a Benndorf et la reconstitution architectonique a Niemann, Tocilescu
se reserva l'analyse des restes epigraphiques, ainsi que la tâche des interpretations historiques.
11 resalut pour la premiere fois l'enigme de ce monument colossal, en etablissant qu'il s'agit
d'un trophee eleve par Trajan, en 109, pour commemorer une victoire contre Ies Daces. Cette
conclusion etait appuyee sur les fragments d'une inscription monumentale de cet empereur
trouvee aux pieds du trophee, ainsi que par une seconde inscription, dans laquelle la ville
romaine dont Ies ruines se trouvaient dans le voisinage immediat du monument etait nommee
Tropaeum Trajani. En outre, Tocilescu decouvrit, pres du trophee, Ies restes d'un mausolee, avec
Ies debris d'une inscription de l'epoque de Trajan commemorant plusieurs milliers de soldats
romains tues par l'ennemi. 11 s'agissait clonc d'une grande bataille ayant eu lieu en cet endroit
meme, contre les Daces de Decebale et leurs allies sarmates.
Le succes de ces decouvertes fot retentissant. C'est alors que Tocilescu <levint membre
actif de l' Academie Roumaine, dont il sera plusieurs fois, par la suite, elu vice-president. A
l'etranger, ses conclusions au sujet d'Adamklissi re<;urent un accueil des plus chaleureux : il
tint des conferences sur ce sujet a Rome, Paris, Orleans, Abbeville, Londres, Vienne, Dresde,
Cologne ; la Societe d'archeologie de Paris lui decerna sa grande medaille d'or ; la ville d'Orleans
lui offrit le titre de citoyen d'honneur. 11 fot elu membre de nombreux instituts et associations
scientifiques a Mascau, Odessa, Paris, Orleans, Bruxelles, Rome et Athenes.
Apres avoir publie le monument d' Adamklissi, Tocilescu entreprit des fouilles dans
Ies ruines de la ville voisine de Tropaeum, qu'il explora jusqu'a la fin de sa vie, personnellement
ou a l'aide de differents specialistes. En meme temps, il executa des fouilles dans la ville romaine
d'Axiopolis, sur le Danube, non loin de Cernavoda, ainsi que des explorations partielles a Tomis
{Constantza), a Callatis {Mangalia), a Trcesmis (Igliţa). 11 fit aussi des investigations sur les
trois vallums antiques qui barrent le centre de la Dobroudja entre Cernavoda et Constantza,
ainsi que sur le limes Transalutanus qui traverse la partie Ouest de la Valachie entre Turnu­
Măgurele sur le Danube et le pas de Bran dans les Carpates. Les resultats de toutes ces recher­
ches firent l'objet de plusieurs communications a l'Academie des Inscriptions et Belles-Lettres
de Paris, reunies en 1 900 en un volume, Fouilles et recherches archeologiques en Roumanie, dont
l'utilite est aujourd'hui encore, de premier ordre.
11 etudia aussi les inscriptions et les sculptures entrees au Musee National des Antiquites
jusqu'en 1 88 1 , Ies publiant dans un gros volume, Monumente epigrafice şi sculpturali (Monuments
epigraphiques et sculpturaux), paru en deux parties, en 1 902 et en 1 908. Ce recueil raisonne
et methodique fot son dernier ouvrage de grandes proportions. Il continua par la suite a
ecrire des etudes de dimensions reduites, fit de nombreuses communications a l' Academie
Roumaine, redigea un catalogue sommaire du Musee ; mais, petit a petit, il dut restreindre
son activite a cause d'une maladie cardiaque, qui finit par l'emporter. 11 mourut le 18 septembre
1 909, a Bucarest, a l'âge de 59 ans, quand il aurait pu rendre encore de grands services a
la science.
11 laissait de nombreux manuscrits inedits, des materiaux pour un Corpus des inscriptions
slavo-roumaines du moyen âge, dont il avait forme le projet, ainsi qu'une quantite de notes,
rapports et esquisses archeologiques et epigraphiques qui, conserves actuellement a !'Academie
de la Republique Populaire Roumaine, representent un precieux tresar d'informations scien­
tifiques.

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610 R . VULPE 4

Grigorie G. Tocilescu fut une personnalite dynamique par son temperament, par sa
grande volante de travail, par son amour des recherches historiques. Si son activite fut dispersf:e,
c'est d'abord parce que sa capacite etait sollicitee dans de nombreux domaines de la science
roumaine en cours de developpement, mais aussi parce que son esprit vivace etait attire da:is
des directions variees. Ses ouvrages ne marquerent pas moins un incontestable progres da:is
toutes les disciplines auxquelles il donna sa contribution. Forme, dans sa jeunesse, a une ecde
historique imbue de rhetorisme et d'intuitionnisme romantique, il sut s'en detacher a temps
pour s'engager resolument dans la voie du realisme critique, qu'il ne parcourut pas jusqu'au
haut point atteint par les generations suivantes, mais dans laquelle il depassa sans aucun doute
ses predecesseurs.
Dans l'evolution de l'historiographie roumaine, il eut le râle d'un eminent pionnier :
partout, il foulait un terrain vierge. Meme dans l'archeologie, qui avait ete representee en
Roumanie, avant lui, par des amateurs zeles comme C. Bolliac ou par un erudit renomrne
comme Al. Odobescu, il lui restait l'espace necessaire pour tracer des chemins nouveaux. C'est
a lui qu'on doit le premier ouvrage concernant l'histoire du droit roumain, le premier recueil
d'informations sur la Dacie preromaine, les premieres etudes roumaines d'epigraphie, la premiere
exploration systematique des monuments anciens de la Dobroudja et de la Valachie . 11 fut
aussi le premier professeur roumain d'histoire ancienne, ainsi que le premier directeur du
Musee National des Antiquites qui enrichit les collections de cette institution et qui en fit un
centre de recherches archeologiques. Les archeologues roumains d'aujourd'hui, qui beneficient
d'un appui officiel que, dans Ies conditions de son epoque, Tocilescu ne pouvait pas meme
rever, travaillent, dans plus d'une direction, sur un terrain battu d'abord par lui. On ne saurait
parler, par exemple, du Monument d'Adamklissi ou de la contribution roumaine au Corp us
lnscriptionum Latinarum, sans rendre hommage, ne serait-ce que par la simple mention de
ces importantes realisations, a leur auteur.

RADU VULPE

BIBLIOGRAPHIE
des ouvrages de Gr. G. Tocilescu sur l' Antiquite

1 . D espre legat în dreptul roman şi în dreptul romîn ; preces de un studiu istoric asupra legatelor din timpude
primitive pînă astăzi, Bucarest, 1 874, LX + 1 1 2 p.
2 . Cercetări asupra popqarelor care a u locuit ţăril e romîne de la stînga Dunării mai înainte de concuista acestor
ţări de către imperatornl Traian, Bucarest, 1 87 7 , « Analele Societăţii academice romîne », serie I,
voi. X, p. 362 et sui\'. (represente la preface de l'ouvrage Dacia înainte de Romani de 1 880 ; cf.
ci·dessous, n° 6).
3. Monumentele epigrafice şi sculpturali ale Muzeului naţional de a ntic hităţi din Bucureşti şi altor colecţiuni par:i-
culare din Rominia, Bucarest, 1 878, 12 p.
4. Raport asupra unei misiuni epigrafice în Bulgaria, Bucarest, 1 878, 29 p.
5. Inschriften aus Rumănien, Vienne, 1 879, dans AEM, III, 1879, pp. 40-46.
6. Dacia înainte de Romani : Cercetări asupra popoarelor care au locuit ţările romine de-a stînga Dunării mai
înainte de concuista acestor ţări de către imperatorul Traian , Bucarest, 1 880, pp. I-X + 367-9j 4
(numerotage des pages d'apres celui de « Analele Societăţii academice romîne » ; cf. ci-dessus, no :'.) .

7. Monumente epigrafice şi sculpturale din Dobrogea , dans « Revista pentru Istorie, Arheologie şi Filologie »,
I, 1 882, pp. 97- 1 3 2 et 293-330 ; II, 1 883, pp. 248-282.

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5 GRIQORIE q. TOCILESCU ( 1 850-1 909) 611

8. Inschriften aus Dobrudscha, Vienne, 1 882, ·dans AEM, VI, 1882, pp. 1 -52.
9. Neue Inschriften aus der Dobrudscha, Vienne, 1 884- 1 8 94, dans AEM, VIII, 1 884, pp. 1-34 ; XI, ld87.
p p . 1 9-70 ; XIV, 1 8 9 1 , pp. 1 0-37.
10. Comunicaţiune asupra Monumentului de la Adam-Klissi, dans « Analele Academiei Romîne », serie II, come
XIII ( 1 890), Debats, pp. 29-36 ec 3 8-40.
1 1 . Das Trajanische Siegesmonument von Adam-Klissi, Rome, 1 8 9 1 , dans « Bulletino dell'lstituto archeolo;:ico
Germanico », VI, 1 8 9 1 , fasc. l , pp. 1 5 1 - 1 52.
1 2. Rezultatele explorărilor arheologice făcute în vara anului 1 89 1 la castrul roman de lingă Adam-Klissi, d;;.ns
« Analele Academiei Romîne », serie II, come XIV ( 1 89 1 ), Debats, pp. 1 3 -34.
13. Castrul Tropaeum Traiani de lingă A dam-Klissi. Raport prezentat d-lui Ministru al Cultelor şi Instrucţiunii
publice, Bucarest, 1 8 92, 9 p.
14. Monumentul de la Adam-Klissi, dans « Tinerimea Romînă », IX, 1 894, no 1 , pp. 9-1 1 .
1 5 . Inschriften aus Racovitza·Copaceni, Vienne, 1894, dans AEM, XVII, 1 894, pp. 224-226.
1 6. Raport asupra lucrărilor de explorare întreprinse la Limes Alutanus, dans « Analele Academiei Romine », serk
II, come XVIII ( 1 895-1 896), Debacs, pp. 97-1 1 3 .
1 7 . Monumentul d e l a Adamklissi : Tropaeum Traiani, publicat în colaboraţiune cu Otto B enndorf ş i George Niem:z-in,
Vienne, 1 895, 1 7 2 p.
18. Das Monument von Adamklissi : Tropaeum Traiani (en collaboration avec O. Benndorf et G. Niems nn: ,
Vienne, 1895, 149 p.
1 9. Ueber die Ausgrabungen in der Stadt Tropaeensium Civitas, Koln ( 1 895), dans « Verhandl. d. 43. Vers. demsd:.
-
Philol. u. Schulm. », pp. 1 93-200.
20. Cuvîntare rostită la inmormîntarea lui Al. Odobescu în numele Academiei Romîne la 1 1 novembi·e 1 895, Bucarest,
1 8 96, 7 p.
2 1 . Neue inschriften aus Rumănien, Vienne, 1 8 96, dans AEM, XVII, 1 894, pp. 8 1-1 1 3 ; XIX, 1 8 96, pp. 7 9- 1 1 1
et 2 1 3-229.
22. Omer la Reşca, Bucarest, 1897, 8 p.
23. Tabele pentru exerciţii arheologice. Fasciculul I: Ceramica greacă, reprezentaţiunile fi gurate ale zeilor şi heroilt•r
greci şi romani, Bucarest, 1897, 4 p. + XXXI pi.
24. Res gestae Divi Augusti, Bucarest, 1 898, 29 p.
2 5 . Monumentul triumfal de la Adam-Clissi, Constanţa , dans « Ovidiu », I, 1 898- 1 8 99, pp. 2--289, passi m ; I I ,
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26. U n monument epigrafie găsit l a Igliţa dans « Tinerimea Romînă », I, 1 898, 7 0 p.
27. Fouilles et rec herches archeologiques en Roumanie ; Communications faites a !'Academie des Inscriptions et Belle;­
Lettres ele Paris, 1892- 1 8 99, Bucarest, 1 900, 243 pp.
28. Explicaţiuni despre lucrarea « Poids et monnaies de Tomis » de M. Sutzu, dans « Analele Academiei Romîn� ::>,
serie II, tome XXIII ( 1 90 1 ), Debats, pp. 67-68.
29. Despre sarcofagul de la Găieşti, dans « Analele Academiei Romîne », serie II, come XXIV ( 1 90 1 ), Debats,
pp. 27-30.
30. Monumentele epigrafice şi sculpturale ale Muzeului naţional de antichităţi din Bucureşti, publicate sub ausţi.:ii�e
Academiei Romîne Je partie : Co (ecţiunea epigrafică a Muzeului pînă în anul 1 8 8 1 , pp. 1-488 ;
Bucarest, 1 902 ; Ile partie : Monumentele sculpturali, Bucarest, 1 908, pp. 489-648.
3 1 . Comunicaţiuni arheologice şi epigrafice, dans « Analele Academiei Romîne », serie II, tome XXV ( 1 9J2),
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3 2 . Communication sur Ies routes et vallums romains en Valachie (sans titre, en roumain), dans « Andele
Academiei Romîne », serie II, come XXV ( 1 902), Debats, p. 14.
3 3 . Valurile antice din Dobrogea, dans « Tinerimea Romînă », V, 1 902, p. 1 4 et suiv.
34. Fouilles d'Axiopolis, Berlin, 1 903. Dans le voi. Festschrift zu Otto !-firschfelds 60. G eburtstage, pp. 354-� 5 9 ;
reproduit dans « Revista pentru Istorie, Arheologie şi Filologie », IX, 1 903, pp. 267-2 7 5 .
3 5 . Cîteva monumente epigrafice descoperite în Romînia, dans « Revista pentru Istorie, Arheologie ş i Filologie »,
IX, 1 903, pp. 3-80.
36. E loge a la memoire de Th. Mommsen, prononce a la seance de !'Academie Roumaine du 24 occobre 1 90 3
(sans titre, e n roumain), dans « Analele Academiei Romîne », serie I I , come XXVI ( 1 903), Debats,
pp. 42-46.
3 7. Ein neues Militărdiplom des Kaisers Hadrians, Vienne, dans JOAI, II.

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612 R. VULPE 6

38. Funde in Rumănien, Berlin, dans AA, 1 904, 3, 2 p.


39. Comunicaţiuni arheologice şi epigrafice, dans « Analele Academiei Romîne », serie II, tome XXIX ( 1 90E -
1 907), Debats, pp. 1 00-103.
40. Catalogul Muzeului naţional de antichităţi din B ucureşti, Ediţiune prescurtată, Bucarest, 1 906, 164 p.
4 I . D espre monumentele de la Adamklissi şi diferite păreri asupra originii lor, dans « Revista pentru Istorie, Arhe:i ­
logie şi Filologie », X , 1 909, pp. 87-105.
42. Fouilles dans le Bas-Danube (communication faite en 1 905 a !'Academie des lnscriptions et Belles-Lettres de
Paris, sur Ies dernieres decouvertes a Adamklissi), dans « Revista pentru Istorie, Arheologie şi Filo­
logie », X, 1 909, pp. 2 5 2-257.
43. Sur la communication de M . Soutzo au Congres international d'archeologie du Caire sur Ies Origines assy=·=>·
chaldeennes des poids romains (sa ns titre, en roumain), dans « Analele Academiei Romîne », serie I I,
tome XXXI ( 1 909), pp. 283-285.

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ABRE VIATIONS DES PUBLICATIONS CITE ES LE PLUS SOUVENT

AA - Archliologischer Anzeiger .
AArh - Arta şi Arheologia, Iaşi, I-XIV, 1 92 7- 1 938.
ACMI - Anuarul Comisiunii Monumentelor Istorice, 1 9 1 5 , 1 942, 1 943.
A CM IT - Anuarul Comisiunii Monumentelor Istorice pentru Transilvania, Cluj , I-VI,
1 926- 1 93 1 - 1 938.
ActaAnt - Acta Antiqua .
ActaArch - Acta Archaeologica, Budapesta.
AE - Archaeologiai E rtesită .
AEAA - Arhivo espanol de arte y arqueologia.
AEM -- Archaeologisch-Epigraphische Mitteilungen aus Oesterreich, 1 877-1 897.
AIIN - Anuarul Institutului de Istorie Naţională, Cluj, I-VII, 1 922- 1 938.
AISC - Anuarul Institutului de Studii Clasice, Cluj, I-V, 1 928-1 948.
AJA American Journal of Archaeology .
AnD - Analele Dobrogei, I-XII, 1 920- 1 938.
Ann Ep Annee E pigraphique.
AntJ - The Antiquaries Journal.
AnzWien - Anzeiger cler Akademie cler Wissenschaften, Wien, Phil.-hist. Klasse.
AO - Arhivele Olteniei, Craiova, I-XIX, 1 922- 1 948.
AăG Archiv for Kunde O sterreichischer Geschichtsquellen .
AR Archeologicke Rozhledy.
ArchCl Archeologia Classica.
ArchHung Archaeologia Hungarica.
ArchKăzl - Archeologiai Kăzlemenyek, Budapesta, 1 85 9 - 1 889.
ARMSI Academia Romînă. Memoriile Secţiei Istorice, seria II, 1 886/ 1 887- 1 9 1 6/ 1 9 1 9, seria
III, 1 922/1 923-1 944/ 1 945 .
AthenMitt Mitteilungen des Deutschen Archliologischen Instituts, Athenische Abteilung.
AUB - Analele Universităţii « C. I. Parhon », Bucureşti .
AUS Annales Universite de Sofia.
AVSL Archiv des Vereins for siebenburgische Landeskunde, Hermannstadt, Kronsta dt,
1 843- 1 94 1 .
BASPR Bulletin o f the American School o f Prehistoric Research.
BCH - Bulletin de Correspondance Hellenique.
BCMI - Buletinul Comisiunii Monumentelor Istorice I-XXXVIII, Bucureşti.
BE - Bulletin epigraphique.
Beazley, ABV - J. D. Beazley, Attic blackfigure vasepainters, Oxford, 1 956.
BerRGK - Deutsches Archliologisches Institut. Bericht cler Rămisch-Germanischen Kommission.
BMJV - Buletinul Muzeului jud. Vlaşca « Teohari Antonescu », Bucureşti, I-III, 1 93 5 - 1 945 .

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•)
614 ABREVIATIONS

BSA Annual of the British School at Athens.


BSG Buletinul Societăţii Geografice Romîne, Bucureşti, I-LXI, 1 876- 1 942.
BSH Academie Roumaine. Bulletin de la Section Historique, Bucarest, 1 9 1 2- 1 94 7.
BSNR Buletinul Societăţii Numismatice Romîne, Bucureşti, I-XLI, 1 904- 1 947.
BSR Papers of the British School at Rome.
BullCom Bullettino delia Commissione Archeologica Comunale di Roma .
BZ Byzantinische Zeitschrift.
CIA Corpus Inscriptionum Atticarum.
CIG Corpus Inscriptionum Graecarum.
CIL Corpus Inscriptionum Latinarum.
CIRh Clara Rhodos.
CNA Cronica Numismatică şi Arheologică, Bucureşti, I-XIX, 1 920- 1 945 .
CRAI Comptes Rendus des Seances. Academie des Inscriptions et Belles-Lettres.
CVA Corpus Vasorum Antiquorum.
DA Dictionnaire des antiquites grecques et romaines sous la direction de Gh. Darem·
berg et Ed. Saglio.
« Dacia » Dacia, recherches et decouvertes archeologiques en Roumanie, Bucureşti, I-XII,
1 924-1 947 ; N.S., I, 1 95 7 ; II, 1 958.
DIR Documente privind istoria Romîniei, Bucureşti, 1 95 1 .
DissPann Dissertationes Pannonicae.
DolgCluj Dolgozatok-Travaux de la section numismatique et archeologique du Musee National
de Transylvanie, Cluj, I-X, 1 9 1 0- 1 9 1 9.
DolgSzeged Dolgozatok-Travaux de l'Universite Fr. Joseph, Szeged.
Ebert, RL - M. Ebert, Reallexikon cler Vorgeschichte.
ED - Ephemeris Dacoromana, Bucureşti-Roma, I-X, 1 923- 1 945.
EphemEpigr - Ephemeris Epigraphica.
ErdMuz E vk - Az Erdelyi Muzeum Egyesi.ilet E vkonyve.
ESA - Eurasia Septentrionalis Antiqua.
FHG Fragmenta Historicorum Graecorum.
--·

FoliaArch - Folia Archaeologica. Archaeologia Hungarica. A Magyar Nemzeti Muzeum Regeszeti


Kiadvânyai. Acta Archaeologic� Musei Nationalis Hungarici.
FrGrHist - F. Jacoby, Die Fragmente cler griechischen Historiker, Berlin-Leyden, 1 923.
FRMN Fouilles et recherches du Musee National de Sofia.
GGM - Geographi Graeci Minores .
« Glasnik-Sarajevo » Glasnik Hrvatskih zemalijkih muzeja u Sarajevu .
« Godisnik-Plovdiv » Godisnik - Annuaire du Musee National Archeologique de Plovdiv .
« Godi8nik-Sofia » Godisnik - Annuaire du Musee National Archeologique de Sofia.
HdArch Handbuch cler Archăologie i m Rahmen des Handbuchs cler Altertumswissenschaft.
Hrsg. von W. Otto, fortgefohrt von R. Herbig.
Histria I, 1 954 Histria . Monografie arheologică, I, Bucureşti, 1 954.
IADK HcropHH H apxeoJiorHH APeBHero KpbIMa.
IAK H3BeCTHH ApxeoJiorHl!eCHOH HOMHCCHH .
IBrM Ancient Greek Inscriptions in the British Museum .
IG Inscriptiones Graecae
IGAIMK H3BeCTHH rocyAapCTBeHHOH AHaAeMHH HcropHH MaTepHaJibHOH HYJibTYPhl.
IGB lnscriptiones Graecae in Bulgaria repertae, edidit G. Mihailov, Sofia, 1 956.
IGRR Inscriptiones Graecae ad Res Romanas pertinentes.
ILS Dessau, Inscriptiones latinae selectae.
IOSPE Latischew, Inscriptiones orae septentrionalis Ponti Euxini.
IP Investigacion y Progreso.
IRAIMK H3BeCTHH poccHttCHOH AHaAeMHH HCTOpHH MaTepttaJibHOH HYJihTYPhI.
ITUAK H3BeCTHH TaBpHl!eCHOH yl!eHoil apxHBHOtt HOMHCCHH·
IZ HcropHl!ec1<He 3anttc1<H-
« Izvestiia· Institut » lzvestiia - Bulletin de I ' Institut Archeologique Bulgare .
« Izvestiia-Kisinev » l13BeCTHf! - MoJIAaBcHoro <l>HJIHaJia AHaAeMHH HayH CCCP
« Izvestiia-Societe » Izvestiia - Bulletin de la Societe Archeologique Bulgare.
« Izvestiia-Varna » Izvestiia - Bulletin de la Societe Archeologique de Varne.

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3 ABREVIATIONS t315

JCC Jahrbuch der K. K. Central Commission zur Erforschung und Erhaltung der Bau::i�nk·
male, Wien.
JOI Jahrbuch des Deutschen Archăologischen lnstituts.
JHS The Journal of Hellenic Studies.
JOAI Jahreshefte des Oesterreichischen Archăologischen lnstituts in Wien.
JPEK Jahrbuch for Prăhistorische und Ethnographische Kunst.
JRS The Journal of Roman Studies.
« Kozlemenyek-Cluj » Kozlemenyek az Erdelyi Nemzeti Muzeum E rem- es Regisegtarab61.
KS KpaT1me coo6ll.lemui: HHcTHTyTa ttcropHH MaTepttaJILHOii: KYJILTYPbI AKa,LleMHH HayK
CCCP.
« KSIA- Kiev » KpaT1me coo6ll\eHHH HHCTHTyTa apxeoJiorHH KtteB.
MAGW Mitteilungen der Anthropologischen Gesellschaft, Wien.
« Materiale » Materiale arheologice privind istoria veche a R.P.R., voi. I ( 1 95 3 ) ; Materiale şi cer:e­
tări arheologice, voi. II ( 1 956) , voi. III ( 1 95 7), voi. IV ( 1 957) ; voi. V ( 1 95 9), VI ( D5 9).
MBBM Mitteilungen aus dem Baron Brukenthalischen Museum.
MBSM Mitteilungen des Burzenlănder Săchsischen Museums.
MIA MaTepttaJibI H HCCJie,LloBaHHH no apxeoJiorHH CCCP.
NumKozl Numizmatikai Kozlony.
NZ Numismatische Zeitschrift.
OAK 0TqeTbl ApxeoJiorttqecKOll KOMHCCHH.
OGI Dittenberger, Orientis graeci inscriptiones selectae.
PA Pamatky Archeologicke.
PG Patrologia Graeca.
PIR Prosopographia Imperii Romani. Saec. I-II-III.
PMMB Publicaţiile Muzeului Municipiului Bucureşti, I-II, 1 934-1 936.
PPS Proceedings of the prehistoric Society.
PrzegArch Prezeglad Archeologiczny.
PZ Prăhistorische Zeitschrift.
RA Revue Archeologique.
RE Pauly .Wissowa, Real-Encyclopădie der classischen Altertumswissenschafc.
RE A Revue des E tudes Anciennes.
RE G Revue des E tudes Grecques.
RE L Revue des E tudes Latines.
RevE p Revue E pigraphique.
RevPhil Revue de Philologie, de litterature et d 'histoire ancienne.
RHSEE Revue historique du Sud-Est europeen, Bucarest, I-XXIII, 1 924-1 946.
RI Revista Istorică - I-XXXIX, Bucureşti, 1 9 1 5- 1 946.
RIR Revista Istorică Romînă, Bucureşti, I-XVII, 1 93 1- 1 947.
RN Revue Numismatique.
RomMitt Mitteilungen des Deutschen Archaologischen Instituts. Romische Abteilung.
RPAN Revista de Preistorie şi de Antichităţi Naţionale, Bucureşti, I-IV ; 1 93 7-1 9"C.
SA CoBeTcKaH apxeoJiorm1.
SBWien Sitzungsberichte der kaiserlichen Akademie der Wissenschafcen. Philosopl:L;ch­
historische Classe.
SCIV Studii şi cercetări de istorie veche, B ucureşti.
SCL Studii şi cercetări lingvistice, Bucureşti.
SCN Studii şi cercetări de numismatică, Bucureşti.
SCŞCluj Studii şi cercetări ştiinţifice, Cluj.
SCŞlaşi Studii şi cercetări ştiinţitice, laşi.
SE CoBeTcKaH 3THorpa<t>m1.
SEG Supplementum Epigraphicum Graecum.
SGDI Sammlung cler griechischen Dialekt-lnschriften hrsg. H. Collitz und F. 3�=htel,
Gottingen, 1 884- 1 9 1 5 .
SHA Scriptores Historiae Augustae.
Syll - W. Dittenberger, Syllogae Inscriptionum Graecarum.

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616 ABREVIATIONS 4

VAN - BecrHMK AKaAeMMM Hay1< CCCP.


« Vjesnik-Split » - Vjesnik za arheologiju i historiju dalmatinsku.
VDI - BeCTHMI< ţlpeBHeH MCTOpMM.
WiadArch - Wiadmosci Archeologiczne.
WMBH - Wissenschaftliche Mitteilungen aus Bosnien und Hercegovina, Wien, 1 893-1 9 1 2 .
WPZ - Wiener Prăhistorische Zeitschrift.
ZfE Zeitschrift for Ethnologie.
ZfN Zeitschrift for Numismatik.
zoom 3anMCl<M 0AeCCKOro 06U1eCTBa MCTOpMM M ţlpeBHOCTeH.

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