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.:r= =. .:;:=: :!yage ...... 366 Chapitre 1
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Cellule
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Le s cellules ne constituent pas se ul ement les Réticulum endoplasmique
381 unités de base du corps humain. mais ~e r ve nt égale­
meIH à exécuter toures les activités do nt l'organisme Le réticulum endoplasmique est composé de
dépend pour sa survie . Bi en qu'il ex iste plus de tubules, de sacs et de feuillets aplatis de mem brane:;
200 types ce llulaires différents. la plupart cles ce l­ qui délimitent une grande parti e de l'espace intra­
lules possèdent des propriétés communes. qui leur cellulaire. Le réticulum endoplasmique rugueux
perm ettent d'exercer leurs rôl es va riés. Le co nsti­ (l'ER), dont la suttace cytop lasm ique possède des
tu ant vivant de la cellule est appelé protoplasme: il réce ptel11's pour les ribosomes et les panicules de
est subd ivisé en cytoplasme et nucléoplasme. reco nnai ssance du signal. joue un rôle dans la syn­
thèse et la modification des protéines qu i doi ve nt
être empaquetées . et dans la synthèse des lipides
des me mbranes et des protéines. Le réticulum
endoplasmique lisse panicipe à la sy nthèse du
CYTOPLASME cholestérol et ues lipides , et à la détoxication de
cert ain, médicaments et toxiques.
Plasmalemme
Les cellules possèdent une membrane, le plas­ Ribosomes
malemme, qui constitue une barrière structurale et
sélective entre la cellule et le mond e extérieur. Le Les ribosomes sont des structures protéiqu es
plasmalemme est une double couche phospholipi­ bipartites contenant une grande quantité d'ARN
dique dans laquelle sont inclu s des protéines inté­ ribosomal. Ces organites exis tent soit sous forme
grales, des protéines périphériques et du cholestérol , 1ibre dans le cy toso l. soit attac hés à la surface du

et qu i sen à la reconn aissance intercellulaire, à réticulum endoplas mique rugueux et à la mem­


l'exocytose et à l'endocytose. qui contient des brane extérieure de l' enve loppe nuc léa ire . Les
récepteurs pour des molécules de signalisation et ribosomes form ent avec les ARNm des co mpl exes
joue un rôle d'initiation el de contrôle dans le sys­ appe lés polysomes , t'espo nsables de la synthèse
tème des seco nds messagers, Les matériaux peuvent protéique . La formation d'un peptide signal
pénétrer dans la cellule par pinocytose (molécules), indiqu e que les po lysomes doivent s'attacher au
ou par phagocytose (particules), et peuvent quitter réti culum endo plasmique rugueux, afin de pro­
la ce llul e de façon constitutive (sa ns manleau de duire une protéine devant être empaquetée dans
clarhrine) ou contrôlée (dépendanr d 'u/1 manleau de l'a ppareil de Golgi. Les protéines qui doi ve nt res­
clarhrine). Les cellules possèdent des orga nites di s­ tet" non empaquetées so nt synthétisées sur les
tincts, dom la pl upart sont constitués de membranes, polysome s Aonant librement dans le cy toso l.
simil aires mais non identiques au plasmalemme.
Appareil de Golgi et réseau
M itoch ond ries trans-Golgien
Les mitochondries so nt co nstituées d' une mem­
brane externe et d'une membrane interne qui est L'appareil de Golgi est composé d'un
repliée pour forme r des crêtes. Elles interviennent ense mbl e de citernes ap laties li ées aux membranes,
dans la production d'ATP, par l' interm éd iaire de la arrangées en companiments (faces) cis , médian et
phosphorylation oxydati ve, et dans la synthèse de trans ; il sert à la modification et à l'empaquetage
certains lipides et protéines . Ces organites possè­ des macromolécules synthéti sées à la surface du
deIH dans leur matrice des molécul es d'ADN circu­ réti cu lum endoplasmique rugu eux. Les macromolé­
laire, Les mitochondries se multiplielH par un cules passent du réticulum endoplasm ique rugueu x
mécan isme de fission binaire . aux citernes cis grâce à des vésicules de transfert,
et du compartiment cis aux compartiments médian
et Iral1S par l' intermédiaire de vésicules non recou­
vertes de clathrine. Les oligosaccharides Iysoso­
miaux sont phosphorylés dans le comparti ment cis;
les groupes mannose sont enlevés et d'autres résidus
Voir les schémas 1.1, 1.4. sucrés sont ajou tés dans le compartiment médi an;
2/ Cellule

l' ad dition de gal actose ou d'acide sialique et la sul­ appa raissa nt fon ctionnellement di stinctes. De plus,
fatati on de résidu s particuliers se déroulent dans le le cytosquelette permet de transporter des maté­
compart iment irans. L' exportation et l'empaq ue­ riau x d' une région à l'a utre de la cellule et donne à
tage fin al des macromolécules se passent dan s le la cellule la capacité de se mouvoir et de se diviser.
réseau trans-Golgien (RTG). Les constituants du cytosquelette so nt les microtu­
bules (constitués de protofil aments d'u et cie l3-tubu­
line), les filaments fins (d' act ine), les filaments
Endosomes intermédiaires, et les filaments épais. Les mic rotu­
Les endosomes so nt des compartiments inter­ bules forme nt éga lement l' axonème des cils et des
médi aires intrace llul aires utilisés au ssi bien dans la flagelles et le squelette des centri oles .
destruction des substances end ocytées. phagocytées
ou autoph agocytées, que da ns la formation des ly so­
somes. Les endo so mes possèdent dans leur mem­
Inclusions
brane c1es pompes à protons, li bérant des ions H+ Les inclusions cy toplasm iqu es telles que
da ns les endoso mes, et acidifiant ai nsi le contenu de lipides, glycogè ne. granul es de sécréti on et pig­
ce compartiment. ments sont également des co nstitu ants importants du
cytoplasIllE. La plupart de ces inclusions sont, par
nature, transi to ires, mais certains pigm ents, comme
Lysosomes la lipofusc ine, résident de faç on permanente dans
Les lysosomes sont formés après utilisation des certaines ce llules.
endosomes comme compartiment imermédiaire. Les
membranes com me les enzymes Iysosomiales som
fabriquées dans l' appareil de Gol gi et distribuées pa r NOYAU
des vésicules sé parées dans le compartiment endo­
somal , form aI1l des endo lysosomes. subissant ens uite Le noyau est co ntenu dan s l'enveloppe
une maturation en lysosomes. Les lysosomes sont des nucléaire, composée d' une membrane nucléaire
vésicules limitées par une membrane comenant di ffé ­ interne, d'une membrane nucléaire externe, limi­
rents enzymes hydrolytiques qui ag issent dans la tant l'espace périnucléaire. La membrane nu cléaire
digestion intracellulaire en dégradant les mac rom o­ ex tern e est couve rte de ribosomes et est en conti­
léc ules, les panicu les phagocytées (phagolysosomes) nuité avec le réticulum end oplasm ique rugueu x. Les
et les matériaux autophagocytés (autophagolyso­ complexes des pores nucléaires fourni ssent des
somes). Les résidus non dégradables de cette di ges­ voies de passages contrôlées permettant l' échange
tion Iysoso mi ale demeurent fréquemment dan s la de matériels entre le cytoplasme et le nucléoplas me,
cellule, inclus dans c1es vésicules appe lées corps rési­ Le noyau co ntient les chromosomes et il est le siège
duels. de la synthèse des ARN. Les ARNm comme les
ARNt sont transcrits dans le noyau, ta ndi s qu e les
ARNr sont transcrits dans Je nucléole. Le nucléole
Peroxysomes es t éga lement le siège de l'assemblage des protéines
Les peroxysomes sont des organites en tourés rib osomaJes et des ARNr dans les petites et grandes
d'une membrane, abritant des enzymes oxydatives so us- unités des ribosomes.
et la catalase. Il s interv iennent dans la formation
de radicaux libres et de peroxyde d' hydrogè ne qui
détrui se nt différente s substances, et clans la prote c­ CYCLE CELLULAIRE
ti on cell ulaire grâce à la dégradation du péroxyde
d ' hydrogè ne par la cata lase. Il s se rvent aussi il la Le cycle cellulaire est divisé en quatre phases:
détoxication de certa ines tox iques et dans l'é lon­ Gr , S, G2 et M. Au co urs de la phase de présy nthèse
gation de certains acides gr'as au co urs de la syn­ G t , la ce llul e accroît sa taille et son contenu en
thèse lipidique. Les peroxysomes sont tous iss us orga nites. Au cou rs de la phase S, l'ADN et les ce n­
de peroxy so mes prée xistants par un méc an isme de tri oles sont répliqués, Pend ant la phase G 2 , la cellule
fission. accumule l' ATP, la répli cation c1es centrioles
s'achève . et la tubuline s' accum ule en vue de la for­
mat ion du fu sea u. On appelle également les
Cytosquelette ph ases Gr' S et G2 l'interphase. M représe nte la
Le cytosquelette est co mposé d'un ré sea u mitose, subdi visée en prop hase, prométaphase,
filamenteux de protéines , qui non seul eme nt consti­ métaphase et tél.op hase, qui conduit à la division de
tlle le canevas structural de la cellul e, mai s sert éga­ la ce llul e et de so n matéri el génétique en deux cel­
Iement à com partimentaliser le cytosol en régions lules fi lles exactement identiques.
4/ Cellule

Lysosome s

/ Réticulum
endoplasmique rugueux

____- - -- - - - - Enveloppe nucléaire

Gouttelettes " Noyau


lipid iques
- - Nucléole

Mitochondne

Apparei l de Golgi
et résea u
trans-golgien

Granules de sécrétion

SCHÉMA 1.1. Cellule


5

Noyau

~ oppe
_= : aire est compo­
- ::,,'i 'T1 embranes

- :: - :'. o~ ·q ue rugueux
~:::" ,""me et ~
Nucléole
== ~ : :: s - .. cléaire (synthèse d'A RNr)

-
-
Complexe du pore nucléaire

La fonction du réticulum endo­


plasmique lisse est la synthèse
des lipides et du cholestérol

_e réticulum endoplasmique granu­


leux est le site de synthèse des pro­
:elnes qui von t être stockées

La fonc ti on des mitochondries


est la syn thèse d'ATP et de certains lipides

Les particules
élémentaires cou plent
l'oxyda tion à la phosphorylation
_2 fonction de l'appareil de
Go lgi et du réseau trans­
go lgien (TGN) est la mod ifi­
: 2.: lon pos t-transc rl pt ionnelle
'ô; e stockage de protéines

Les centrioles ag issent


comme des centres organisa­
teu rs des microtubu les

SCHÉMA 1.2. Organites


20/ Cellule

Résumé de l'histophysiologie

1. Membranes et transports dépendantes) vers l'endosome tardif (pH 5), qui


membranaires fusionne probablement avec l'endosome précoce,
formant un type particulier de lysosome appelé
Le caractère Auide du plasmalemme est une corps multivésiculaire. Les hydrolases des lyso­
cal,lCtél'istique importante pour la synthèse des somes dégrJdent le ligand, relarguant les substances
membranes, l'endocytose et rexocytme, de même utiles pour la cellule, tandis que les reliquats du
que pour le trafic membranaire, el la cansel'vation ligand non dégradables peuvent persister dans le
de la membrane lorsqu'elle est mobilisée il travers cytoplasme dans les vésicules ou corps résiduels,
les différents compartiments cellulaires, Le c1egré de
Auidité est directement inAuencé par la température
el le degré dïnsaturalion des queues c1'acides gras II. Synthèse protéique et exocytose
des phospholipide.s mernbl'Jnaires, et indirectement La synthbe protéique nécessite un ARNm
par le taux de cholestél'ol présent. détenteur du coele, des AR Nt porteurs d'acides ami­
Le: transport à travers la membl'ane cellulaire nés et des ribosomes, Les protéines l]ui ne seront
peut être passif, le long d'un gl'adient ionil]ue ou de pas empaquetées sont synthétisées sur des ribo­
concentration (diffusion simple ou diffusion facili­ somes dans le cytosol, tandis que les protéines non­
tée par l'intermédiaire d'un canal ionique ou de pro­ cytosoliques (sécrétées, Iysm,omales et
téines de transport, ne requiert pa.s d'énergie) ou membranaires) sont synthétisées sur les ribosomes
actif (nécessitant de l'énergie, le plus souvent contl'e du réticulum endoplasmique rugueux (rER). Le
un gradient), Les canaux ioniques l)l'otéiques peu­ complexe ARNm-l'ibosomes est appelé polysome,
vent être non contrôlés ou contrôlés. Le.s premiers D'après l'hypothèse du signal. les ARNm qui
.sont toujours ouvel'[S, les seconds nécessitent la pl'é­ codent pour des protéines non-cytosoliques possè­
sence d'un stimulus (modification du \oltage, stimu­ dent un segment initial constant, le codon signal,
lus mécanique, présence d'un ligand, protéine G, qui code pOUl' un peptide signal. LOI'sque l'ARNm
substance neurotransmettrice, etc.) qui ouvre la bar­ entre dans le cytoplasme, il s'associe 1\ la petite
rière. Ces ligands comme les substances neuro­ unité d'un ribosome. La petite sous-unité présente
transmettrices appartiennent au groupe des un site de liaison pour l'ARNm et deux sites (P et
molécules sigmIi isatrices. A) pour les ARNt.
Les molécules signalisatrices sont soit hydro­ Une fois que le processus d'initiation est
phobes (Iiposoluble.s), soit hydl'ophiles et serwnt il achevé, le codon d'initiation (AUG pour l'acide
la comlllunication inlèrcellulaire. Les molécules aminé méthionine) est reconnu et l' ARNt initiateur
liposolubles diffusent b travers la rnembmne cellu­ (portant la méthionine) est attaché au site P (site de
lail'e et activent des systèmes de messagers intra­ liJison du peptidyl-ARNt), la grande sous-unité du
cellulaires en se liant il des récepteuI's situés dans le ribosome peut s'attacher et la synthèse protéique
cytoplasme ou dans le noyau, Les molécules signali­ peut commencer. Le codon suivant est reconnu par
"J'trices hydrOIJhiles sont 0 l'origine d'une série de l'ARNt acylé correspondant, qui se lie ensuite au
réponses spéciAques pal' l'intermédiaire de leur liai­ site A (site de liaison c1'un aminoacyl-ARNt). La
son il des récepteurs (protéines intégrales) incluses méthionine est détachée de l'ARNt initiateur (au
dans la mernbrane cellulaire. niveau du site P) et une liaison peptidique se forme
Les récepteuI's permettent l'endocytose de entr'e les deux acides aminés (formant un dipep­
ligands il une concentration beaucoup plus impor­ tide), L'ARNt initiateur se détache du ribosome, et
tante que celle qui sel'ait pO'isible en l'absence de l'ARNt portant le dipeptide se déplace du site A sur
r'écepteurs, Ce mécanisme est appelé endocytose le site P libéré,
médiée par des récepteurs et implique la formation Le codon suivant est reconllu par l'ARNt acylé
de vésicules d'endocytose recouvertes de cla­ correspondallt. qui se lie au site A, Le dipeptide se
thrine qui, une fois dans la cellule, perdent leur détache de l'ARNt au niveau du site P, et une liai­
manteau de clathrine et fusionnent avec cles vési­ son peptidique se forme entre le dipeptide et le nou­
cules de découplage formant un CURL (pour COIll­ vel acide arniné, formant un tripeptide, L' ARNt
[lor/men! for ul1colipling recl'p!ors ond ligonds en libéré tombe du ribosome et l'ARNt portant le tri­
anglais, ou compartiment de découplage des récep­ peptide se déplace du site A au site p, La chaîne
teurs et de leurs ligands). Les récepteuI's et leurs peptidique s'allonge ainsi pour former le peptide
ligands sont désassemblés dans ce compartiment. signal.
permettant ainsi le recyclage des récepteurs dans la Le cytosol contient des protéines appelées parti­
membrane cellulaire, Les ligands .sont retenus dans cules de reconnaissance du signal (en anglais signal
le CURL, aloLs appelé endosome précoce (pH 6). recognition particles) (SRP), Les SRP se lient au
Deux groupes de vésicules recouvertes de cla­ peptide signal et inhibent la poursuite de la synthèse
thrine dérivant du réseau trans-golgien convoient les protéique, le polysome complet étant alors dirigé
enzymes Iysosomiales et les membranes I)'soso­ vers le l'ER, Un récepteur pour cette particule de
miales (contenant les pompes à protons ATP reconnaissance, appelée protéine d'adressage,
21

localisée dans la membrane du rER, reconnaît et lés. Les groupes mannose non phosphorylés sont
positionne correctement le polysome. L' aclressage enlevés, et les résidus galactose et acicle sialiC]ue
du polysome, probablement aiclé par deux protéines sont ajoutés (glycosylation terminale) au niveau clu
intégrales membranaires clu rER, les ribophorines 1 compartiment médian (intermédiaire) du Golgi.
.... H 5L qui
et II, permet l'ouverture (l'un pore dans la mem­ Les dernières moclifications sont réalisées dans le
~ ~ ~ pr~coce,
brane du rER, et la chaîne protéique en formation compartiment tralls, olt des résidus acides aminés
'': ' ,<O ille appelé
peut entrer dans les citernes du rER. La pDrticule de particuliers sont phosphorylés et sulfatés. Les pro­
_' è d ~ , Iyso­
reconnaissance clu signal quitte: le polysome et la téines modifiées sont alors transportées clu Golgi
.' -ul"tances
synthèse protéique se poursuit Jusqu'à ce que la pro­ vers le réseau trans-golgien pour être empaquetées
-.. llqu ats du
téine complète soit fabriquée, Durant cette synthèse, et exportées.
,,';:-' clans le
l'enzyme signal peptidase, localisée clans les Tous les transferts entre les différentes faces de
citernes du rER, clive le peptide signal cie la chaîne l'appareil de Golgi et entre l'appareil de Golgi et le
protéique en croissance. Lorsque la synthèse pro­ réseau trans-golgien se font par l'intermécliaire cie
c yt ose téique est complète, Iè, cieux sow,-unités ribo.\o­ vésicules non recouvertes de clathrine (probable­
.-\RNm males se clétachent du rER et rerournent dans le ment recouvertes cie ~-COP). Les récepteurs du
c' ~ al11i­
cytosol. mannose-6-phosphate dans le réseau trans-golgien
".1,le Sèront La protéine nouvellement synthétisée est reconnaît et permet l'empaquetage cles enzymes à
_r Je" ribo­ moclifiée clans le rER par glycosylation et par la for­ destinée Iysosomale. Ces enzymes Iysosomales
pOLï nes non­ mation cie ponts disulfures, qui clonnent à la protéine quittent le résenu trans-golgien dans des vésicules
"".11 ,-" et linéaire une forme globulaire. La protéine nouvelle­ recou vertes cie clathri ne. Les protéines de
ment synthéti,ée est transportée (dans des vésicules sécrétion, soumises à une régulation, sont séparées
de transfert non recouvertès de clarhrine) vers la et égakment empaquetées clans cles vésicules recou­
face cis de l'appareil cie Golgi pour y être transfor­ vertes cie clathrine. Les protéines membranaires et
mée. les protéines non soumises à une régulation, desti­
Au niveau ue la hlce cis clu Golgi. les groupes nt'ès au transport, sont empaquetéès clans des vési­
mannose cles enzymes Iysosomales sont phosphory­ cules non recouvertes de clathrine.

~ la petite
, pré 'oènte
, ilt" (p et

- ' i:,lIC' ll est


- ur l'acide

, .. --Ll llÎté du
,~ r rn té ique
-'-J'l1 nu par
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- - _- ~ -·p>:'l ées parti­


_ ~- _m~ la i s signal
Loo ~Rr .;e liènt au
_ -~ (~ ~ :' III -;ynthèse
d.JU Jl ors dirigé
. ~ -.-, particule de
t::- .:'lU.- d . adressage,
22/ Cellule

Ligand en
Ré cep teurs solution

hrine t
f:1"--) ~: d'endocytose •

~
Les J) S, . recouverte el) : Les molécules signalisatrices se lient à des récepteurs
nskehons \ de clathnne / / e (protéines intégrales) inctus dans la membrane ce llulaire et
de clalnnne en'-.- + 10" initient une série de réponses spéci fiques. Grâce à ces

~
ours de reCYC lage®
vers la membrane
~
1)
~. • de
Produit
récepteurs , l'end ocytose de ligands est possible à une
concentration très supéri eure de ce qui serai t possible
plasmique ,: , Vésicule . , dation autrement. Le processus d'endocytose dépendante de
~ ~> '::r. d'endocytose
récepteurs implique la formation de vésicules d'endocy­

~
tose recouvertes de clathrine . Une fois dans la cellu le, la
y non recouvi vésicule perd son man teau de clathrine et fus ionne avec

de~~
une vésicule de découplage, formant un CURL (en angtais
compartmenf for uncoupling recepfors and ligands ou com­
partiment de découplage des récep teurs et de leurs
Ae,yclage ligands). Les récepteurs et les ligands son t déco uplés: les
recepteurs vers -( récepteurs sont recyclés vers la membrane cellulaire. Ce
la membrane qui reste du CURL , contenant le ligand, est alors appelé
endosome précoce (pH 6)
plasmique Endosome précoce
Deux groupes de vésicules recouvertes de clathrine trans­
ph = 6,0 (CURL) portent les enzymes Iysosomales et les membranes Iysoso­

Y-f"
= 5,5
ph ®
Endosome tardIf

t.
f'i\
~
/ males vers l'endosome tardif (pH 5), qui fusionne
probablement avec un endosome précoce pour former un
corps multivésicutaire . Les enzymes hydrolytiques des
J; ~ t. 0 -. . Membrane lysosomes dégraden t le ligand , relarguan t dans la cel lule
les substances utilisables, les rel iquats non digérables
\ Iysosomale
demeurant dans le cyto plasme, dans des vésicules appe­
VéSIcule . HYdrOlases' . lées corps résiduels .
recouverte . . ••
de cJathnne _ .. J Réseau trans-golgl
contenanl \ J ~ puis Golgi
des hydrolases
Iysosomales
ou des protéines
de membrane
Iysosomale

GOlgi

-
Réllculum endoplasmlque
rugueux

SCHÉMA 1.3. Membranes et


transport membranaire
Lorsque l'ARNm pénètre dans le cytoplasme, il sassocie
avec la petite unité du ribosome. La petite sous-unité
présente un site de liaison pour l'ARNm et deux sites de
Petite liaison (P et A) pour les AR Nt. Une fois que le processus
d'initiation est réalisé et que le codon initiateur (AUG
sous-uni té
pour la méthionine) est reconnu , et que l'ARNt initiateur
ribo so~
ale (portant la méthionine) est fi xé au site P, la grande unité du
ribosome se fi xe et la synthèse protéique peut commencer .
site P
ARNm 't A
~. ____s_l_e_ _ _
,.---,-
/---.6rr7i>.~-D

Grande
sous-unité
ribosomale Le codon suivant est
reconnu par l'A R Nt
acylé correspondant, qui
se fixe alors au site A .

La méthionine est libé­


rée de l'ARNt initiateur
(au niveau du site P) et
une liaison peptidique
se forme entre les deux
aCides aminés, formant
un di peptide.

LARNt initiateur est


détaché du ribosome et
l'ARNt attaché au
di peptide se déplace du
si te A au site P libéré.

Une foi s que la particule


de reconnaissance du
signal est liée au pep­
tide signal, le polysome
complet se localise sur
la membrane du rER. Un
pore est ouvert dans la
membrane du rER, per­
_a protéine nouvellement synthéti sée est modifiée dans le
mettant à la protéine en
-E Rpar glycosylation et par formation de ponts disulfures
~ ul transforment la protéine linéaire en structure globulaire.
formation d'entrer dans
_a protéine est transportée vers la face cis du Golgi pour les citernes du rER.
:oursuivre sa transformation. La phosphorylation des pro­
-.8 nes y esf réalisée. Les groupes
mannoses non-phosphorylés sont enlevés au niveau du compartlmenf
'11édlan. Les modifications finales sont réalisées au niveau de la face Irans.
"es protéines modifiées sont transportées de l'appareil de Golgi vers le
réseau trans-golgien (RTG) pour y être empaquetées el exportées. Les
CJ , ""'" ~ Lorsque la synthèse

"he,ée.

enzymes Iysosomales elles protéines de sécrétion dont la production esl


:ontrôlée quittenlle RTG dans des vésicules recouvenes de clathrine. Les
crotéines membranaires et les protéines non soumises à régulation sont
% les deux sous-unités
ribosomales se déta­
branes et empaquetées dans des vésicules non recouvertes de clalhnne. chent du rER et retour­
nent dans le cytosol.
..... e branaire
SCHÉMA 1.4. Synthèse protéique et exocytose
Chapitre 2
,
Epithéliums et glandes
Le ti ssu épithéli al es t l'un des quatre ti ss us élé­ Dan s un é pithélium sim ple, toutes les cellul es
mentaires de l'orga ni sme et déri ve des trois co uche, so nt en cOlllact Hvec la lame basa le et alleig nent la
ge rmin ales. Il e ~ t composé de cellul es conti guës. très \u rface. Cependan t, dan~ les ép ith é lium s pseu do­
étroite ment apposées, avec très peu ou pa, de sub­ stratifi é, (qui peuv en t ou non posséde r des cil, ou
~ta n ce intercellulaire clans les e, paces extl'acel lu­ des stéréoci ls ). to ute.' les ce ll ules so nt au co ntact
lai res. Les épithé liunb peuvent former soit des cie la lame basa le, même si certain e, so nt beaucoup
membrane s, soi t de.' élément., sécrétoires ou des plus petit es que cI'aull'es et n'atteigne nt pas la sur­
glandes. Les épithé lium s et leur, dérivés sont presque tace libre. Cet épithéliu m simp le paraît ainsi être
tOUj OU['s séparés du ti ss u conjonctif,ous-jacent ou strati li é.
environnant pm un e fine co uche ace llulaire. la mem­ Un épithélium stratifié pavimenteux peut être
brane basale, habituell ement co mposée cI'une lame kératinisé. non kératinisé, voire parakératinisé.
basale cléri vée de l' épithélium et d'une lamina reti­ L'épith élium st ratilié que 1'011 tl'Ouve au ni vea u de
cularis dé[; vée du ti ss u co nj onctif. l'appareil urin ai[ e est appe lé épithélium transition­
nel: sa , urfa ce li bre est c<1r<lctérisée pal' de g['andes
cellu le, en dôme.
ÉPITHÉLIUMS DE REVÊTEMENT Les ce llules des membranes épithéli ales sont
so uve nt , pécialisées. La surface libre peut former
Les membl'ilnes épithéliales so nt avasc ul ~li rès.
cles microvillosités (bordure en brosse), des cils
les substa nces nutriti ves leur étant appo rt ées par
ou des stéréocils. Les membranes latérales des cel­
diffu sion à partir des va is.:;ea ux sang uin s du ti ss u
lul es so nt le lie u cles jo ncti ons interce llul aires elllre
co nj o nctif so us-jacent. Ces me mbranes peuve nt
ce llules co ntig uës. Ces joncti ons so nt les zonulae
reco uvrir un e sur face ou borde r un e cav ité ou un
occIudens. les zonulae adherens, les mac ulae den­
tube. Les , urf,lceS reco uve rt es peuvent ê tre sèc hes,
sae ':' e t les jonctions communicantes. La mem­
comme la surface ex te rn e du co rps. ou humides,
comme la surface de I·ovaire. Tous les é pithélium s brane cellulaire au pôle basal forme des
hémidesmosomes , qui maintiennent 1:1 fixation des
de re vê te me nt Ont un e surface hUillide, COlllllle pa!'
cellules à la membran e basale.
exemp le ce ux qui bordent les ca\'ités cie l'orga­
ni sme, les va is\eaux sangu in s et le tractus g,lst['()­ Le, membranes épithéli ales ont de nombreuses
intestinal. Les memb ranes qui bordent les cav ité, fonctions protection, ['éd uction de.' frictions,
sé [euses sont appelées méso th éliums, cell es qui absorption. sécrétion, exc rétion, sy nthèse de pro­
bO['clent les cavités ca rcli aq ues ou les vDissedux téines variées, cl'en/ym es , de mu cines, d'hormo nes
sanguins et lymphatiqu es so nt appe lées endoth é­ ct d'une myriacle d'autre, substan ces, et enfin ca pa­
liums. cité cI'activité sensoriell e.
On clas;;e les épithéliulll s de revêteme nt se lon Id
forme de la couch e ce llul ai['e la plu s supe[·fi ciell e. GLANDES
qui peut être pavimenteuse (p late), cubiqu e ou
cylindrique comm e le monli'e l'observati on de ,ec­ La plupart des glancles son t formées par
rions perpencliculaires cie la sU['face exposée de cell e cles in vag inations épithéliales dans le ti ss u conj onctif
membrane. De plu s. le nomb re de couches cellu lai res environnant. Les glandes déli vrant leurs sécréti ons à
constituant l' épithél ium clétermine également la la su[face cie l'épithéliulll le fOIll par l' intermédiaire
clas.,i ti cat ion. dans la mesure OLt une couche ce llu­ de canau x et sont appelées glandes exocrines, Les
lai['e uniq ue const itue un épithélium silllple, tandI s glandes qui n' oN pas de conn ex ions avec l'ex térieur
que cieux ou plusieurs couches cie cellul es constituent et dont les sécréti ons pénètren t dans le système vas­
ce que l' on appe lle un épit.hélium stratifié, En com­ cul aire so nt appelées glandes endocrines. Les cel­
binant ces cieux lypes de class ili cati on, on obtient : lules sécrétoires d' une glande constituent so n
Épirhéliwns simples Épirhéliul1Is s{ ratifiés parenchyme et sont séparées du ti ss u co nj onctif et
des élé ments vasculaires pa r un e me mbrane basa le.
S imple pa vimenteu x Slratitié pa vime nte ux Les glandes exoc[; nes so nt classées selon de mul­
Simple cubique Stratifi é cubiqu e liples paramètres, cOlllme la morphologie de leurs
Simple cy lindrique Stratili é cy lindrique unités fo nctionnelles, les types de produits de sécré­

Voir les schémas 2.1 eI2.2. " N.d.T. ou clesmosomes.


25

tion qu ' elles produi se nt et la faço n dont l e~ ce llules co mplexe mais, ù l 'échelle morpholog ique. le, unités
qui la constituent relarguent leurs prod uit., de sécré­ ,ont simplement soit co mposées de follicules . ,oit
ti on. L a classifica ti on des glnndcs endocrine, e ~ t alTangées en cordons et amas de ce llules.

_~ lul ~ ,
~ --.;:Ill la
- · . udo­

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- . . . · liJ n ~.

1nes
cd P ,I­

par
Ih.: tif
261 Épithéliums et glandes
Espace
Les zonula occludens sont des Bandes extracellulaire
jonctions occlusives dans les­
quelles les feu ille ts externes des iJ
de protéines
.f~transme m branaires 1"
membranes plasmiques de cel­
lules apposées fu sionne nt l'un ~~r,j/
avec l' autre , empêchant tout Memb ra nes
matériel de passer par voie pa ra­
cellulaire entre le tissu conjonctif
et la lumière . El les sont situées
sur toute la circonfé rence de la Filamen ts
ce llule. d'actine

Les zonulas adherens


sont situées juste sous les zon L'
las occludens et se distinguen t
par la présence de g l ycoprotéi ,, ~
transmembrana ires , les cad hé·
ri nes-E . Dans la cellul e, les
filaments d'actine constituent ur
résea u attaché aux cad hérine s· :
o par d'au tres molécules.

~:, ..

~1f ~ ·
~ o ·.·

.~

~,

~~
.
,
ü
o

o
'D

"
FilamJ1i'ts
ç interm édiaires

: O· . " (

'r§]
. '\) '2
.:
C
Les maculae densae (desmo­
somes) sont caractérisées pa r C'o
glycoprotéines transmembranai r ~
les desmogléines , dont les extrE:
tés cytoplasmiqu es sont assoc i é~
une plaque constitu ée de desmc:
kine. Les filaments intermédiaire , C-: 'ESê-
form ant des boucles en épingle 2
cheveux , entrent et sortent de la
plaque.
1,,1embranes
adjacentes

Intégrines Le s jonctions de
(récepteurs protéiques type gap sont des exlracellulaire
transmembranaires) jonctions comm unicantes
au niveau desquelles les ions et
Les hémidesmosomes interviennent le s pe tit es molécules peuvent passer entre
dans l'adhérence des cellules épithé­ les cellules adjacentes . Elles permettent le couplage
liales à la lame ba sale so us-jacente. métabolique et électrique des cellules adjacentes.

SCHÉMA 2.1. Complexe jonctionnel


27
:::~ :)ac e
=-'.:' acellu laire

=llaments
(l' actine

1_ as adherens
i '~ SO :.J S les zonu'
;' ~ = distinguent Cell ule des canaux
: ::= ;;1 coprotélnes in tercalai re s
: ,=,s es cad hé­
~ ~= le, les L.._ _ _ Acinus séreux
-J,--,_
~~...,;;~-
~ ::cnstltuent un
::._, cadhérines,E
: ~~" I es
r - - - - - Acinus muqueux
c.Jesmosomes

1
Canal
f= sae (desmo­ intercalaire
= -~: s · ' séespar df:
, c:.... s·ll embranaire~ Canal strié
\
es dont le s ex tré ~ \
r _=ô sont associée :
.~ . :_ee de desmop -­ Cellule
: "": :l termé di aires Cro issants sé reu x à mucus
_, e s en épingle à
r ' ':.: sortent de la

'=~I o ranes

~ ""centes

Cellule du
canal strié

::: 3: 3ce
~ >- -2cellula ire

Glande salivaire
Les glandes salivaires mixtes cont iennen t des acinus séreux (en fait séro-muqueux) et
muqu eux , et souven t des aCinus muqueux recouverts de croissa nts séreux , Les cellules
myoéplthéliales en tourant les acinus in terviennent en expulsant le produit de sécré tion
vers le système de ca naux,

SCHÉMA 2.2. Glande salivaire


401 Épithéliums et glandes

Résumé de l'histologie

1. Épithélium 4. Membrane basale


A. Types La membrane basale, tell e qu 'elle est visible
en mi croscopie oplique. est conslituée d 'une lame
1. Pavimenteux simple - couche uni que de cel ­ basale d' orig ine épithéliale (qui co mp orte deux élé­
lules uniformé ment aplaties . ment s : la lamina densa et la lamina rara ) et d'u ne
2. Cubique simple - co uche un ique de cellules lamina reticularis, dérivée du ti ssu conjonct if. par­
uniformément cubiques. foi s abse nte.
3. Cylindrique simple - couc he unique de cel­
lul es uniformément cylind riques.
4. Cylindriqu e pseudo-stratifié - couche uniqu e II. Glandes
de ce llules de taill e et de forme di fférentes.
A. Glandes exocrines
5. Pavimenteux stratifié - plw;ieurs co uch es de
ce llul es dont les co uches superfi cielles so nt Les glandes exocrines dé li vrent leur sécréti on
aplat ies. Cell es-ci peuvent être non kératini sées . dans un système de canau x qu i la dirige à I ~ surface
parakéra tinisées ou kératinisées. épithéliale; elles peuve nt être unicellulaires (cel­
6. Stratifié cubique - deux ou plu sieurs couches lul es à mucus) ou multicellulaires .
de cellules dont les couc hes superficielles sont
cubiques. 1. Multicellulaire
7. Stratifié cylindrique - deux ou plusieurs
Les glandes multicellulaires peuvent être
co uches de cellules dOIll les couches superfi­
classées se lon le type de rami fica ti on de leur sys­
cielles so nt cylindl·iques.
tème canalaire . Lorsq ue les ca naux ne so nt pas
8. De Transition ou polymorphe - plusieuI's
ra mifi és, la glande est di te simple ; s'i ls sont
co uches de ce llules caractéris ées par la pré­
ram ifiés. la glande es t dite composée. La for me tri­
se nce. à la surfa ce li bre, de grnnde.' ce llules en
dim ensionne ll e des unités de sécréti on peut être
dôme qui intervienn ent da ns le mainti en de l' in­
tubulaire, acineuse (alvéolaire) ou une combinai ­
tég rité cie l'épithélium pendan t la di stension des
son des deu x. c'est-il -dire tubulo-acineuse (alvéo­
différents éléments du système urinaire.
laire). On ajoute à ces critères 1) le type cie
sécré tio n prod uite séreuse (parotide , pa ncréas) ,
B. Caractères généraux muqueuse (g landes palatines) ou mixtes (s ubl in ­
guale. sous-maxi llaire) des gla nd es co ntenant à la
1. Modifications de la surface libre fois des aci nu s sé reux et muqu eux et des crois­
Les cellules peuve nt présenter des microvillosi­ sants séreux ; et 2) le mode de sécr étion : méro­
tés (bo rdure en brosse), petites excroissances digiti­ crine (se ul le produit de sécrétion es t re largué,
formes qui augmentent la surface de la cellule: de,; comme dans la pa rotide). apocrine (le produ it de
stér éocils (longues microvillosités anastomosées). séc réti on es t acco mpagné de cytoplasme ap ical,
que l'on trouve dan s l' ép ididyme: et des cils. co mille probabl ement dan s la glande mamm aire) et
longues exc roi ssanCès mob iles. aya nt une infrastruc­ holocrine (la ce llule entière dev ient le prod ui t de
ture de 9 + 2 Illi crotubul es (axonème ). sécré tion. co mme dan s les glandes sébacées, le tes­
ti cul e et l'ovaire). Les gland es SO l1t divi sées pa r
des cloisons conjonct ives en lobes et lob ul es. et les
2. Modifications de la surface latérale
ca na ux qui les dése rve nt sont interloba ires, intra­
Pour permettre l'ad hérence, le s membranes ce l­ loba ires, interl obulaires et intral ob ul aires (striés,
lul a ire~
form ent des comp lexes joncti on nels qui font intercalaires).
illlervenir la m embr ~ne plasmiq ue latérale des cel­
lule s contiguës. Ces Jonctions sont appe lées desmo­ Les cellules myoé pithéliales (en panier) sont
somes (maculae clensae ), zonula occludens et des ce llules my o'ldes dérivées de l'ectoderme qui
zonula adherens. Les memb mnes latérales des ce l­ partage nt la lame basal e du paren chyme glandu laire.
lules éta bli ssent égal ement des jonctions de type Ces cel lul es présentent de longs prolonge ments qui
ga p (nexus, jonctions se ptées) afin de permettre la entourent les ac inus séc rét oires et favo ri se nt, pa r
co mmuni cation interce llul aire. leur contract ion occas ionnell e, l'ex pul sion des pro­
dui ts de sécrétion da ns le système des ca nau x.
3. Modifications de la surface
du pôle basal B. Glandes endocrines
La membrane ce llul aire du pôle basa l qui repose Le, glandes endocrines ne possèdent pas de
sur la membrane basa le forlll e des hémidesmo­ canaux et relarguem leur sécrétion directement dans
somes qui perm ettent aux ce llul es d'adhél'er au ti ss u le co urant sanguin . Ces glandes sont déc ri tes da ns le
conj onctif so us-j ace nt. chapi u'e 10.
41

Résumé de l'histophysiologie

L' épithélium est avasculaire et co mposé de cel­ Les cils so nt des e xtensions cytoplasmiques
lul es étroitement apposée s avec peu cr es paces inter­ ,illongées, mobil es, reco uv ertes cie la Illembrane
, .Je ux élé­ ce llulaires. Ces cellules form ent fréqu emment des plasmique qui pel"mettent le mouvement des sub­
feuill ets épithéliaux qui reçoivent les nutriments des stances le long de la surface cellulaire. Chaque cil
vai sseaux sanguins du tissu conjon ctif sou s-jacent. naît d'ull centri ole (corpuscule basal) et possède un
L' épithélium recouvre non seul ement le corps. mais axonème constitu é de neuf paires de microtubules
borde aussi les cavités du co rp s te lles qu e la périphériques (doubl ets) el deux mi crotubules cen­
lumière des vaisseaux, des canau x et des différents traux (singlets). Les mi crotubul es des doublets pos­
sys tèmes (digestiL urinaire, etc.) : ain si, tout e sub­ sèdent des bl"as de dynéine, ayant une acti vité
stance quittant l' organi sme doit pa sse r par ces ATPa se, qui perill et de fournir l' énergie de la motri­
fe uillets épithé liaux . cité ciliaire .
L'é pithé lium a pour rô le la protection contre Les compl exes de jonction . qui occ upent seule­
l' abrasion mécanique, la pénétrati on c himique e t me m une régi on minil11e de la surfa ce latél"ale de la
l' in vasion bacté rienne: l'absorption de nutrime nts, cellule, sont visibles e n microscopie optique sous la
par l' intermédiaire des cellules po lari sées qui sont forme de barres terminales. ull e structure qui
ca pables d'ass urer des fonction s vec tori ell es : excré­ encercle complèteillent la ce llul e. Les balTes laté­
tion de déc hets ; réception sensorielle du mili eu ['ales sont constituées de troi s élélllents la zonula
ex téri eur (o u inté['ieu[') pour' les glandes CJui inter­ occludens Uonctions serrées ou occlusives). la
être vienn ent dans la sécrétion d'enzym e:;, d' horm ones . zollula adhnens UOllcti ons adh érent es) et les Illacu­
sys­ de lubrifiants et autres pl"Oduits: et mouvement des lae densae (desmosomes) , Les deux premières
r:> ,o nt pas substan ce s le long des feuillets épithéliau x (co mme encerclent la cellule, contnlirement au desmosome .
. -ïh sont le mucus le long de l'appareil respiratoire) grâce au x Enfin. un autre type de joncti ons . les joncti ons de
L_ (o rme tri-
ci Is. type gap communicant es , permett ent la communica­
J peut être ti on intercellulaire.
Les ce llul es épithéliales peuve nt prése nt er des
_ ,: ,'l\ mbinai­ La membrane basale, interpo,ée entre l' épithé­
élément s de spéciali sation au ni veau de leurs diffé­
t' u, e (alvéo­ rent es surfaces. Ces surfaces sont apicale (mi crovi1­ lium et le ti ss u conj o nctif, es t co nstitu ée d'un déri vé
k type de losités, stéréocil s, cils et Aagell es), latérale épithé lial , la lame basale, e t d' un déri vé conjonctif,
~ . r anc réas) ,
(compl exes de jonction , zonula occludens. zo nula la lamina reticularis . La lame basa le es t so us-di vi­
' ,t~, tsublin­
adh erens, l11aculae densae , jonctions de type gap) et sée en cieu x régions. la lamina lucida et la lamina
_ - ~ Jl ~l nt à la basale (hé m[d es mosomes et lame basal e). densa. Les membranes basal es co nstitu ent le sup­
Les microvillosités sont des extensi ons di giti­ pon structural de l' épithélium , serv ent de filtre
méro­ (colllme clans le glomérul e rénal) , contrôlent la
form es de la surfa ce cellulaire étroitem ent apposée,
qui perm ett ent d'augmenter la sU['face des ce llul es migration de certaines cellul es à trav ers les feuillets
qui intervi enn ent dans l'absorption et la séCl"éti on. épithéliaux (empêchant l' entrée des fibroblastes
Des groupes de microvillosités denses SOI1l bi en mai s permettant l'accès aux ce llul es lymphoïdes ),
visibl es en mi croscopie optique sous la form e d' un e interviennent dans la régénération épith élial e (par
bordure stl"i ée ou en brosse. exe mple. lors de 1,\ cicatri sati on où ell es forment
Des stél'éocils sont présents dans l'épidid yme el un e slHface sur laquelk peuve nt mi grer les ce llul es
dan s un petit nombre cie zo nes du corps . Leur dénomi­ é pithé liale, en régénérati on). et enfin permett ent les
nation vient cie leur longueur ; cependant. la micro,co­ interacti ons intercellulaires (par ex emple, lors de la
pie élec tronique a montré qu ï 1 s" agit cie mi cro­ formati on de jonctions myo neuronales).
, 1stri és ,
villosités all ongées dont la foncti on est inconnue.

par
pro-
Chapitre 3

Tissu conjonctif

Les tissus conjonctifs rep résentent les principaux tropocollagène, s'agrège de façon spécifique en
constituants de l' ol·gani sme. Bien qu'apparemment structures disposées en quinconce créa nt un aspect
très dive rs sur le pl an stnl ctural et fonctio nnel, il s par­ en bandes avant une pé ri od icité de 67 !lin qui
tagent de nombreuses propriétés communes: on les sembl e ca ractéri st ique de cette protéine, Cepend ant,
regroupe donc tous dans une même catégorie. La plu­ certains types de coll agène, tels que ceux qui so nt
part des tissus conjonctifs déri ve nt du mésoderme et présents dan s les lames basales , ne présentent pas
ont un rôle de support, de défense. de transport, de cette structure caractéri sti que, Les fibres de réticu­
stockage, de l'é parati on, etc . Au contra ire des épithé­ line so nt des fibres de coll agè ne fines , branchées,
liums, les tissus conj onctifs sont essentiellement rec ouvertes de groupements glucid iq ues, qui for­
constitués de substances intercellulaires avec lin ment un fi n réseau autour des cellules musculaires
nom bre limité de cellules. On les classe principale­ lisses, de certai nes ce llules épithéli ales, des adipo­
ment en fon ction de leurs con stituants non vivants et cytes, des fibres nerveuses et des vaisseau x san­
non sur lJ nature de leurs co mposants ce llulaires. guin s. Elles constituent éga lement le squelette de
L'ordre pl'éci s cles différents sous-types varie d'un ce rtains organes re is CJue le foie et la rate. Les fibres
auteur à l' au tre, mais la class ification sui vante est élastiques sont, comme leur nom l' indique, extrê­
généralement admise: mement élastiques et peuve nt être étirées jusqu' à
A. Ti ss lI s conjollcti fs embryonnaires 150 o/c cie leur longueur cie repos sans rompre. Elles
sont const ituées cI'une protéine amorphe, l' élastine,
1. Mésench ymareux
en to urée cI'un composa Ilt microfibrillaire. Les
2. îV! uqueux
libl'es élastiques ne présentent auc une périodi cité et
B. Ti ssus conjonctifs adultes so nt retrou vées dans des régions du corps qui néces­
1. Ti ss us purement conj onctifs sitent Ulle grancle fle xibilité et une grancle élas ti cité.
a. Lilche La substance fondamentale amorphe constitue
b. Réticulinique la matrice dans laquell e les fibres et les ce llul es sont
c. Adi peux fixée s, et à tra vers laquelle les fluid es diffusent. La
d. Dense irrég ulier substance fondam entale a la con sistance d' un gel clu
e. Dense rég ulier fait de la grande qu antité cie protéoglycanes qu ' elle
(1 ) Coll agène co ntient. Les principaux glycosa minoglycanes qui
(2) Él as tique
constituent les polymères glucidiq ues sont l' acide
hyaJuronique, le chondroïtine-4-sulfate, le chon­
2. Ti ss us co njonctifs spéc ialisés
droïtine-6-sulfate, le dermatane sulfate et l' hépa­
a. Ti ssus de souti en
rane sulfate. Des glyco protéines ont éga lement été
( 1) Ca rtil age
locali sées clans le ti ssu purement conjonctif. Ces
(2) Os substan ces, en parti culi er la fibronectine, semblent
b. Sang jouer lin rôle esse ntie l clans l' at tac hement des cel­
lul es et leur migrati on le lon g cles élémen ts du tissu
conjonctif te ls que les fibres de co llagène.
CONSTITUANTS Une l'égion extracellul aire suppl émentaire, la
INTERCELLULAIRES lame basale, es t typi queme nt intel'calée entre les
épith éliums et le tisslI conjonctif. La microscopie
Les cOll';titua nts interce llulaires du tissu pure­ électronique a permi s d'élucidel' sa structure , com­
ment conjonctif peuve nt être subdi visés en fibres, posée d' une lamina rara et d'un e lamina densa. La
substance fond a lllentale amorphe et fluides tissu­ premi ère est lin fin feuillet, dense aux électrons,
laires. directement intercalé entre la lamina densa et la
On peut di sti nguer hi sto log iquement tro is types membrane cellulail·e. Les principau x con stituants de
cie fibres de co llagène, cie réti cllline et élastique. la lame basale, la laminine et le collagène de
Les fibres cie collagène se prése ntent en général type IV, son t d' origine épithéliill e, tandi s que le
SOllS l' aspect de fai scea ux de fibl'es non élas tiqu es troi sième constitu ant , la fibronectine , est proba­
d' épaisse ur variable dont l'unité élé mentaire, le blement d'origine co njonctive. La lame basa le est
fréqu emment assoc iée il un e lamina reti cularis ,
résea u de fibres de réticulin e provenant du tissu
Vo ir les sc hé mas 3. 1 c t 3.2. conjonctif sous-j ace nt. Lilme basale et lamina reti­
43

cularis constituent la membrane bas ale décrite en tis su adipeux qui protège, isole et remb ourre les
microscopi e optique. organes du corps .
• Les leucocytes (globules blancs) quitte nt le cou­
rant sanguin pour pénétrer dans les ti ss us
CELLULES conjonctifs. Ils y assure nt de nombreux rôles. qui
sewnt di sc uté s dan s le chapitre 5.
Les cellul es du tissu pure ment conj oncti f. ou
plus particulièrement clu ti ss u conjonctif lâche. sont:
Les fibroblastes , type cellulaire prédominant, res­ TISSUS
ponsabl e de la synthèse de fibre s de collagène.
élastiques et réticuliniques. et de la plus grande Les tissus mésenchymateux et conjonctif
-lU è en partie, si ce n' es t de toute la substance am orphe. muqueux n'ex istent que chez l'embryo n. Les pre­
J' pect La morphologie de ces cellul es dépencl cie leur miers sont constitués de ce llules mésenchymateu ses
'lIT1 qui
ac tivité de synthèse, et les cellules au repos ont et de fibres cie réticuline fines réparties dans un e
oè:liJant. parfois été appelées fibroc ytes , un terme qui tencl matrice semi-fluide cie substance amorphe. Le tis su
-i .1i ~onl conjonctif muqueu x es t plus vi squeu x, contient cles
actuellement à clisparaître de la littérature.
_nt pas faisceaux cie collagè ne et cie nombreux fibrobla stes:
Les macrophages (histiocytes) déri ve nt cles mon o­
J réticu­ on le trouve en profoncleur dans la peau fœtale et
cytes et servent à l' ingestion (phagocytose) des
.: hées, clans le cordon ombilical (o ù il prend le nom de gelée
substances étrangères. Ces cellul es stimule nt égaie­
. .11 for­
ment l'activité immunologique des lymphocytes. cie Wharton). entourant les vaisseau x ombilicaux,
, .!!.li res
Les plasmocytes sont les principales cellules pré­ Le tissu conjonctif lâche (aréolaire) est réparti
..-:: - ,ldipo­
se ntes au cours cie l'inflammation chronique. de façon ubiquitaire. co nstitue la plu s grancle partie
~\ ~ an­
Ces cellules, dé ri vées d' une sOlls-population cie cles fascia s superfici els et participe aux paquets vas­
~ :!{! ~ de
lymphocytes, sont respon sables de la sy nthèse et culo-nerve ux. Les cellules et les élé ments intercellu­
~, fibres
de la sécrétion rapicles d' anticorps. laires clécrits plus haut participent à la form ati on de
_. ;".\tré­
Les mastocytes so nt habituell ement retrouv és à ce ti ss u aqueux plus ou moin s amorphe.
u-qu'il
proximité des petits vaisseaux sa nguin s, bien que Le tissu conjonctif réticulinaire forme un
~ . Elle s
les li ens qui ex istent entre eux soient inconnus. rése au cie fin es fibres cie réticuline qui co nstituent le
tcl astine,
Ces cellules conti ennent cie nombreuses granula­ squelette structural cie 13 moelle osse use et cie nom­
_"r t Les
. _ité et ti ons Illétachromatiques co ntenant un agent pro­ breuses structures lympho'lcles ainsi que la tI'ame
voquant la contraction du mu sc le lisse . envel o ppant certaines cellules.
..,_' Il ~ ce s ­
l' histamine. et un anti coagulant. I·héparine . Les Le tissu adipeux es t constitué cI'adipocytes, cie
~ <Ici té.
" _ n'titue mastocyt es sécrètent également le facteur chi mi o­ fibres de réticuline et d'un ri che réseau va scul aire. Il
tactique pour les éo sinophil es (I!os inophilic che ­ sert cie dépôt lipidique, constituant un iso lant ther­
~, :-.ont
~n l La mOlaC/ie og elll) et cles leucotriènes. Du fait de la mique et un isolant cles ch ocs .
~., ~e l du présence d' immunoglobulines 11 la face ex terne cie Le tissu conjonctif dense irrégulier est form é
'-lu ' élie le ur membra ne plasmique, ces cellules. chez les d' amas. de faisceaux cie co llagène so uvent arran gés
e, qui sujets sen sibili sés, peu ve nt perclre leurs granules au has,lrd , e ntrelacés avec quelques fibres élastiques
. acide (dégranulation) entraînant une réaction ana­ et cie réti culine. Les constituants ce llulaires princi­
~ chon­
phylactique ou même un choc anaphylactique paux en sont les fibroblastes , les macrophages et cie
pouvant mettre leur vie en clanger. rares mastocytes. Le clerme de la peau et la capsule
" hépa­
Les péricytes sont égal ement associés à la micro­ de ce rtains organ es sont constitués de ti ss u conjonc­
I- ili été tif dense irrégulier.
_ 1. Ces vasc ularisation, mais cie fa ço n beaucoup plus
1 :"Tlblent proche que les mastocytes puisqu'ils partagent la Le tissu conjonctif dense régulier peut être
,: ~, ce l­ lame basale des cellules encl othélial es. Les péri­ con stitué so it cie fibres de collagène parallèles en
_ .! tiss u cytes seraient des cellules pluripotentes. jouant faisceau x épais, comme clans les tenclons et les liga­
le rôle des cellul es Illésenchym ateuses dans le ments, ou de fai sceaux parallèles cie fibl'e s éla s tiq~es
tissu conj onctif adulte. On pen se actuellement que comme clans le liga ment de la nuque ligll mentum
les cellules mésenchymateu ses n' existent pas nu chae, la symph yse pubi enn e et le lig ament sus­
chez l' adulte. pense ur clu péni s. Les constituants cellulaires, soit
Les adipocytes peuvent form er de petits groupes cles ti ,sus coll agène den ,es rég uliers. soit cles ti ss us
ou agrégats clan s le tissu conj onctif lâche. Il s per­ élastiques, sont presque exclusi ve ment limités au x
mettent Je stockage des lipides et la formation du fibrobla stes .
44/ Tissu conjonctif

Cellu le mésenchymateuse
indifférenciée

1 Adipocyte Chon droblaste 1


Cellule Cellule
endothéliale mésothéliale
/" Fibroblas te

-­ (\
Osteocyte Chon drocytes

(ol'? \
\

Cellule souche
hématopolétlque

Hematies
Monocyte

Lymphocy te B

Ne ut roph ile

Mastocyte

Éos inoph ile


Macrophage

Plasmocyte

Mégacaryocyte
Os téoclas te
Basophile

SCHÉMA 3.1. Cellules du tissu conjonctif


----- l /
Muscle
Tend on

' :: 'lOcyte B

Collagène
Chaque faisceau de fibre de collagène est constitué de petites fibrilles dont chacune est constituée
d'agrégats de molécules de tropocollagène . Les molécules de tropocollagène s'auto-assemblent dans
->. l'en vironnement extracellulaire de telle sorte que se crée un espace entre la queue de l'une des molé­
'-­ cules et la tête de la molécule qui lui succède sur le même rang. Au cours de la formation des fibrilles, la
= asmocyte queue des molécules de tropocollagène che vauche la tête des molécules des rangs adjacents. De plus,
les espaces et les recouvrements correspondent parfaitement avec les molécules de tropocollagène
des rangs voisins (mais non adjacents). Lorsqu 'il est contraslé avec un métal lourd comme l'osmium. le
collagène présente une alternance de bandes cl aires et sombres, ca r le colorant précipite préférentielle­
ment dans les espaces entre les molécu les de tropocollagè ne.

SCHÉMA 3.2. Collagène


56 1 Tissu conjonctif

Résumé de l'histologie

1. Tissu conjonctif embryonnaire lymphocy tes. des neutrophiles et pad ois cles éosino­
philes constitu ent éga lement le compartimem cell u­
A. Tissu conjonctif mésenchymateux laire de ce ti ssu co njoncti f lâc he.
1. Cellules
Cellules mése nchymateuses étoi lées ou fusi­ 2. Substances intercellulaires
t'onnes en co ntact les unes avec les autres par leurs De minces fa isceaux de longs ru bans de fib res
prolonge ments. Cyto plasme pâle. peu abond:ln t, noyau de collagène so nt intriq ués avec cie no mbre uses
clair et de grande taille. Membrane cellul aire in visib le. fibr es élasti q ues longues, fi nes, branc hées, inc luses
da ns un e ma tri ce de substance fo nda mentale, clo nt
2. Substances intercellulaires la plus grande pa rtie es t extraite au cours de la pré­
Matri ce extrace ll ul aire d'a,peet vide. co ntenam pm'ati on, lors des tec hn iqu es de dés hydratati on. Les
de fin es fi bres de r éticuline. Petits va issea ux sa n­ fib res de réticuline. égaleme nt prése ntes, ne so nt
g uins bien visibles. habitu e ll eme nt pas visibles SUI' les coupes co lorées à
l'hématoxy line et à l'éos ine.

B. Tissu conjonctif muqueux


B. Tissu conjonctif réticulaire
1. Cellules
1. Cellules
Le principa l co nsti tu ant ce ll ul aire es t le fi bro­
Les cellul es réticulaires ne sont retrouvées que
blas te. avec ses mu ltiples prolonge me nts ap lati s et
dans le tiss u co njonctif réticul aire. Elles sont étoilées
son noya u ovale. En coupe, les fi brob lastes ont sou­
et enve loppent les fi bres de réti culi ne qu 'elles produi­
ve nt un aspect fu siforme, analog ue ou ide ntique il
se nt. Leu r noya u est gra nd. ovale, pâle et leur cyto­
ce lui des cellules mése nchy mateuses en minoscopi e
pl as me diffic ilement visible au microscope optiqu e.
opt ique.
Les espaces intersti tiels contiennent également des
lymph ocy tes, des macrophages et autres cellules
2. Substances intercellulaires lymphoïd es.
L' es pace in te rcellu laire est. au co ntraire clu ti ss u
co nj onctif mése nchy mateux. re mpl i cI'épais fais­ 2. Substances intercellulaires
cea ux de fib res de coll agène. l'éparri s irrég ulière­
Les fibres de ré ti cul ine constitue nt l'essen tie l
ment clans une matrice géliforme.
de la mat ri ce inte rce ll ulaire. Après L1 ne coloration
arge nt ique . ell es so nt parti cu liè rement bie n visibles
II. Tissu conjonctif proprement dit sous fo rme de fi bres so mbres. fin es et branc hées.

A. Tissu conjonctif lâche (aréolaire)


C. Tissu adipeux
1. Cellules
1. Cellules
Les cellules les plus co ml11u nes so nt les fib ro ­ Au co ntraire des autres tiss us co nj onctifs, le
blas tes, dont la morp hologie fus iform e res se mble ti ss u ad ipeux est co nsti tué d'adipocy tes si serrés les
énorm éme nt à ce ll e de l' autre ty pe cellul aire le plu s uns co mre les autres qu 'i ls pe rde m leur morphologie
abo nd ant. le macro phage. Le noyau ova le des arro ndie norm ale. Les groupes d' adipocy tes so nt
macrop hages est plus petit. plus so mbre et plus séparés en lobul es pa r de minces feuill ets de ti ss u
de nse que ce lui des fi brobl as te. Les mastocytes. conjoncti f lâc he co ntenant des mastocy tes, des cel­
situ és il prox imité des va isseaux sa ngui ns, sont lules end othélia les cles vaisseaux sa nguin s et
reco nna issables à le ur tail le, aux nombreux granules d'autres com posants vasc ul o-ner veux.
int racy toplas miq ues, et à leur vo lumineux noya u
ro nd et central. De rares adipocytes , resse mbl ant à
cles espaces vides bordés d'une fi ne ligne de cyto­ 2. Substances intercellulaires
plas me. so nt pa rfois prése nts. Sur un e co upe pas sam Ch aqu e adipocyte est relié par des fibr es de
par so n noyau pél'iphériqu e apl at i. l' adipocyte l'es­ r éti culine, qu i, à leur tour, so nt ancrées aux fi bres
sem bl e à une bague. de collagène des cloiso ns co njoncti ves.
De plus, on trouve co mmuné ment. da ns ce rtaines
régions, comme dans le tiss u co njoncti f sous-épit hé­ D. Tissu conjonctif dense irrégulier
li al (lam ina propria) de l' intesti n, des plas mocy tes et
des leucocy tes. Les pl as mocytes so nt petits, ro nds et 1. Cellules
leur noya u est exce nt ré avec un réseau chromati nien Fibr ob lastes, mac rophages et ce llu les asso­
en heures d' horloge (rayon de roue). Ces cell ul es ciées aux paqu ets vasc ul o-ner ve ux so nt les pri nci­
co mie nnent une zone de Golgi para nucléa ire. Des paux éléme nts ce ll ul aires.
57

2. Substances intercellulaires F. Tissu conjonctif élastique


Les faisce,lux parallèles de fibres de collagène. dense régulier
~" n ses. orientés ,lU hasard. ainsi ljue les fibres élas­ 1. Cellules
[jques et de réticuline constituent le tissu conjollctif
.,n'" " des éosino­ Les rangées parallèles cie fibroblastes aplatis
J ~l b è irrégulier.
l' Jn iment cellu­ sont souvent difficiles :1 distinguer sm les prépara­
tions utilisJllt des colorations spécifiques cles fibres
E. Tissu conjonctif collagène élastiljues.
__ ,aires dense régulier
: ' r"l ;l IE de fibres 1. Cellules 2. Substances intercellulaires
Les rangées parallèles de fibroblastes sont les Les compoS<\I11S intncellulzlires du tissu
·,' lIle- cellules constituées. Les cellules .-Ollt cI'ailleurs conjonctif élastique dense réguliel' sont représentés
""<:'li nombreuses . par des t'aisœ<lux p<lr,lilèks de fibres élastiques
. " IH S de la pré­ épaisses entomées de ti.'Su conioncti f lâche .
. -h.J r;llation. Les
'-;:, - ~1He ~ . ne sont
2. Substances intercellulaires
, J rè S colorées il Le, faisceaux parallèles cie fibres de collagène
·.. ·.é'es les unes contre les Jutres ont une disposition
-"gulière .
.' _ _Iaire

retrouvées que
_ E. ,' , sont étoilées
. 'lu d ies produi­
~ . ~ et leur cyto­
_r . cope optique.
t':.l lement des
.: JlI tres cellules

:! I es
'u ~m l'essentiel
coloration
--[ hle n visibles
~~ . ra nc hées.

: Jl1iollcti fs, le
_ .'.errés les
·~ ·· i
• _ûr morphologie
• Ipflc)'tes sont

.,!nguins et

_ 1..0 a es
~ -..: Je . fibres de
_ ,~i c: · aux fibres

=-6 ~ i régulier

.- n ..u \ - ,1 1][ les princi­


58/ Tissu conjonctif

Résumé de l'histophysiologie

1. Matrice extracellulaire co llagènes ont un e périodicité de 67 IIm qui rés ulte


de l'arrange ment spéc ifique des molécul es de tropo­
A. Substance fondamentale coll agè ne.
La substance fondamentale est constituée de La synthèse du collagène est réalisée dan s le
glycos3minogl ycanes . de pmtéoglycanes et de gly­ réticulum end oplas mique rugueux. où les pol yso mes
copmtéin es. Les glycosaminoglycanes (GAG) sont contien nent différents ARNm codant pour les troi s
des polymères linéaires de dissacharides répétés , chaînes (J (préprocollagène). Dun s les citern es du
l' un étant toujours un hexosamine et l'autre un REG , les rés idus proline et lysine sont hydroxylés
acide hexuronique . To us les GAG. à l'ex ception cie et les rés idus hydro xylys ine sont glycosylés. Chaque
l'acide hyaluronique . sont sulfatées et leur charge ch aîne a. possède de s propeptides (télopeptides)
préd ominante est donc négati ve. localisés aux deux ext rémités ami no- et carboxy­
La plupart des GAG so nt li ées à un noya u pro­ te rminale. Ces propeptid es perm ettent J'alignement
téi que, forma nt d'én orme s molécules de pmtéog ly­ précis des chaînes a. permettant la formation de la
canes. Bea ucoup de ces moléc ules de protéoglyca nes triple hélice de procollagène .
sont également li ées à l' ac ide hya luron ique. fo rm an t Des vés icul es de transfert non recou ve rtes de
de très grosses m o lécul e~ prése nlant d' éno rm es clathrine trans portent le procollagène vers l' appa­
domaines électroch im iques qui att iren t les cations reil de Golgi. afin qu ' il soit modi fié, essentiellement
os motiquement act ifs (comme le Na+). donnant ai nsi par addition de chaîn es latérales glucidiques. Après
des moléc ules prése ntant un degré exceptionn el son transfert dan s le réseau transgolgien, l'exocy­
d' hydratati on , capabl es de rés ister à la com press ion. tose de la molécule de procollagène (via des vési'
Les GAG sulfatées comprennent le chondroùine sul­ cules non recou ve rtes de cl athrine ) et le clivage des
fate, l' héparane su 1fare, l' héparine et le kératane su 1­ propeptid es par la procollagène peptidase entraî­
fate . nent la form at ion de trop oco llagè ne.
Les glycoprotéines sont de gra nd s pol ypeptides Les molécules de tropocollagène s'auto-assem­
contenant des chaînes latérales glucidiques. Les blent, form ant des fibrill es don nant un aspect caracté­
mieu x caractéris ées sont la laminine, la fibronectine, ristique de bandes périodiques de 67 I1In. Le collagène
la chondronectine, l' oSléo necli ne. l' entactine et la de type IV est constitué de procollagène plus qu e
ténasci ne. La laminine et l'entactine déri vent des d' unités de tropocoll agè ne, d' où l'absence de pério­
ce llul es épithéli ales, et la ténasc ine es t sy nthéti sée dicité et de formation de fibrill es da ns ce type de
par les ce llules gliales de l' embryon ; les autres sont collagè ne.
synthéti sées par les ce llul es du ti ss u co nj onctif. De Les fibres de réticuline (coll agène de type Ill)
nom breuses ceJJules co nti ennent des intégrines, so nt plus fines que le co llagè ne de type 1 et possè­
protéines transmembranaires possédant des récep­ dent beauco up plus d' unités glucidiques que les
teurs pour un e ou pl usieu rs de ces glycoprotéines. autres unités de collagèn e. Lorsqu'ell es sont col o­
Les glycoprotéines se lient éga lement au co ll agè ne. rées par l'argent , ce derni er s' y dépose préférentiel­
facilitant l' adhérence ce llulaire à la ma tri ce extrace l­ leme nt.
lulaire. Les fibres élastiques peu ve nt s'étirer ju squ 'à
150 '7e de le ur longueur de repos, san s se ro mpre.
Ell es sont constituées de microfibrilles (dont le
B. Fibres
co nstituan t principal est la fi brilline) et d' élastine
Le collagène, fib re la plus abond ante , est non qui contient deux ac ides aminés inhabituel s, la des­
élast ique et co nstituée d'u n réseau chevauchant mosine et lïsodesmosine qui perm ettent l'él as ticité
d'une protéine, le tropocollagène. constituée de des fi bres. Les moléc ules d'é lastine so nt liées de
trois chaînes (J . II ex iste au moins douze so rtes cie façon co val ente les un es aux autres en résea u par
co llagènes di fférents, détermin ées par la séquence l'intermédiaIre de leurs rés idus lys ines.
en aci des aminés des chaînes (J. Chaque ac ide aminé
en troi sième position est une glycine, et la proline.
l' hydroxyproline et l'hydroxylysine constituent la C. Liquides interstitiels
plus gran de partie des sous- unité, de tro pocoll a­ Le liquide interstitiel es t le co mposant liquide
gène. du sang, similaire au plasma , qui s' infiltre dans la
Les collagènes les plus commun s so nt le type 1 substance fo nd amental e, tran sporte les nutliments,
(derm e, os . capsul e des orga ne s. fibroc artil age. den­ l' oxygène et d'autres substances déri vées du sang.
tine, cément), le type Il (ca rtilage élas tiq ue et hya­ l'oxyde de carbone et les produits de dégradation
lin), le type III (fibl'es de réticuline), le type IV cell ulaire. Ce Auide quitte le réseau vascul aire du
(lamin a densa de la lame basale), le type V (pl a­ côté artérie l des ca pillaires et retourn e dans la circu­
centa) et le type VIl (fibrill es d'a ncrage de la lame lation du côté ve ineux ou ve inul es, l' excès de Aui de
basa le) . À l' exce ption du type I V. to utes les fib re s pénétrant dans les ca pillaires lymphatiques .
59

II. Tissu adipeux mono-sensible, activée par l' AMPc, hydrol yse les
II y a deux types de ti ss u adipeux: blanc (unilo­ lipides stockés en acides gras et glycé rol, qui sont
cula il'e) et brun (multiloculaire), Les ce llules du relargués en cas de besoin dan s les capill aires pOUl'
tissu adipeux uniloculaire stockent les trigl ycé­ êtt'e di stribu és à tout l' organi sme,
l'ides dan s une go uttel ett e lipidique unique qui Les adipocytes multiloculaires so nt rares chez
l' Il - nm qui ré sulte occupe la plus gra nde partie de la cel lule , Les adipo­ l'adulte, Il s so nt présent s chez le nouveau-né et ch ez
":': \Jk '- de tropo­ cytes synthéti se nt la lipoprotéine lipase qui es t l' animal qu i hiberne, Ces cellules conti ennent de
transportée à la surface luminale de la membrane multiples go uttes de lipides dans leur cytoplasme et
dans le
T~,-!li ,-é e endothé li ale du capi llaire, Oll elle hyd rolyse les chy­ de nomb reuses mitoch ondries, Ces mitocho ndri es
_ Il' , polysomes lomiuons et les lipoprotéines de très faibl e densité, perm ettent le déc ouplage de l' oxydation et de la
_ _ l pc1llr les trois Les ac ides gras et les mon og lycé rid es transportés dép hm,ph ory lat ion et. au lieu de produire l' ATP, ces
r., ;;, citernes du pa r les adipoc ytes diffuse nt da ns leur cy topl asme et ce llule, dégagent de la ch aleur, permettant à l' ani­
-t hydroxylés so nt réestél'ifi és en triglycérides, La lipase hor­ Illal d'hiberner,
_ _ l , ~Iés , Chaque

télopeptides)
_ - - - ç carboxy­
~"" , r alignement
- -m ali on de la

ertes de
-:, ~ (\u\
.. er ~ l'appa­
~-:-:
_ ,,-- èlH iellemelH
= _. ,Jlq ues , Après
- - , _ l{[ien , l'exocy ­
,'LI
des vési'
" cl il"age des
- pt: ptidase entraέ

- _, '~Cl ca racté­
- -~ Lè co llagène
-'-=one plus que
_-':,n ~ e de pé ri o­
_ _.ill ' ce type de

=~-~ de type !II)


, "">ë 1 el possè­
_ _ __ J.qu es que les
- __ t , e'- sont co lo­
__ ~ -c: préférentiel­

• , ' '''t irer jusq u' à


".,. ' se ro mpre,
b ri lles (dont le
-.: :Ct cr élastine
: iéuds . la des­

-~ -l) nt liées de
réseau par
Chapitre 4

Carti lages et os
Le, ti ~sus servant de charpente au CNpS ,ont le est cOlb titu ée ùe chond roblastes et ùe ce ll ules cho n­
clrt il age e t l'os Au niveau de ces ti SSU'; conjonctif, dl'Ogènes. Ces derni ères donnent na issance aux
sp~cialisé.s. comme dans les autre,; ti s, us conjonc ­ chondroblas te.,. cellule.' re,po nsa bles de la sécl'étion
tifs. les compo.s<1 nt s intercellulaire.' irHer viennent de la matrice car til agine use. C'est :1 panir de cette
notablemen t dan, leur aspecr microscopique couche que le cart il age pe ut croître par appositions à
mesu re que: les cho ndrob las te s séc rètent matrice et
libres autoui' cI'cu x: ils ,e retrou ve nt empriso nn és
CARTILAGE dan s feur.' propre:, sénétioll.S et sont alors appe lés
chondrocy te,. LI place qu'i ls occupen t 11 l'intérieur
Le canil ,lge con stitue la c h ;li'P'~n te de certa ins de la mat rice es t appelée chomlroplaste. Ces chon ­
orga nes le, ' urface, ani culQi re s de s os. la plu, drocytes. ,lU moins da ns le cartil age Jeun e. possè­
grande part clu squele tte fœwl , bie n que l'es,elltie l dent la cap'lCité de se divise r. cont ribuant ains i il la
de celui-c i se ra remplacé par du tissu osseux . crois"lrlce illterne du cartilage (c roissa nce intersti­
Il y a troi, type, Je cartilage> dans le co rp' : le tiell e ). Chaque logette . appe l ~e dQns ce cas niche
ca rtil age hyalin. le carti lage é lastique et le libroc;lrti ­ ce llulaire . peut con te:ni r plusieurs chonùrocytes
lage . Le ca rtila ge hyalin se trou,'e il la sU I-face arti­ (groll pe isogè nique ).
L'lrl aire de la plupart des Os. au ni" eau Je, anneaux Le cartilage hyalin es t elltouré d ' un fin péri­
en th:l c heva l de la trac hée. et d", c'lrtil age s laryn­ chondre . Le, libres de collagène: de ce ca rtil uge
gé.s, costaux et nasau x e ntre aut re,. Le cartilage ,om, pour la plup"lt. très tin es et ont clonc tendance ~
élastique. COnll11e son nom li ndi que. a un e gl'a nde ':tre plutôt maslJuées par les glycosaminoglycanes,
pl'Oprié t ~ d 'é lasticité due au x libre.s élastiques conte­ don nunt il la matrice un ,hpect li sse et g lacé .
nues dQns sa môtrice . On le tro uve d,lIl' Jes 70nes Le ca rtilage élastiq ue possècle un péric hondre.
comille I ·~piglotte . l'ore ille ex terne . le conduit audi­ La mat rice. e n plus des libre.' de co ll agè ne. co nt ient
tit' et qu e lques-un ~ de, plus petil.s cartilage.s laryn­ cie nomb reuse s libre, ~ I a,tiques épa isses qui lui do n­
g~s. Le li bl'ocartilage n'est retrouvé que dans nellt son appare nce car"ctéri ..;tilju e.
quelques localisa ti on,. nota mment ce: n aine, sy m­ Le librocartilage d itlère du carti lage élastique
physes. la trompe d'E ustac he. les di,que s invert~­ èt hya lin car il n'a pa, de pé rich ondre. De plus, les
braux. les ménislJues t:t dans ce rtaine .s zo ne ... cllOllllrocyt es ,om plus petits et so nt ha bi tue llement
d' insertion de, tendons sur l'tK ori entés se lon cles r,rng~es longi tudinal es para ll ~ l es.
Le carT ilage est une st ructure ava,culaire. so li de: La matri ce de ce cu nilage con ti ent de nom breux
et quelque peu plastiqu e. co mp osée d'une mat ri ce faisce,llIx de libres cie coll agène, épais. ùistribués
fondamentale de glycosa minoglyca nes sulfatées J entre les rangées de chondrocy te s.
lintérie ur de laljuelle sont con tenu s les fibres et les
é l ~rlle ill s cellu laires. Les libre, ., o 111 soi t exc llhi ve ­
ment ùu coll agène. ,oit du co ll agène c:t é las tine.
.;don le type cie ca rtil age. Le, é l ~me nt s cellulaires. os
les chond rocytes. sont COll tenus :1 l'intérieur de
petits espaces appe lés cho nd rop las tes. disper,és JI a de très nombreuses fonctions qui inc luent
dan, la matrice. ain si que de, chondroblastes et des le, fonction ... de suppon, cie protection. de stockage
ce llules chomlrogènes. ce, deux types cellu laires .se de l11inér'lux. ù'héma topoïèse et, uu niveau cles
retl'Ouvant d:ms le périchondre . extrémit~s carti lagineuses spécia li sées, il permet

Le cartilage est habitu e llement entouré pa r une arti cul ntion o u mouvemen t. L'os, ti ssu co nj onctif
Ille mbra ne de tissu co nj onc tit', le périchondre qui vascula ire. t'a it de ce llul es et de substance intercell u­
es t composé d' une couc he exterlle libreu se et d'ulle laire calciliée. peut êt re dense (compact) ou spon­
couche inte rne chond rogène. La couche fibreuse. gieux " trabéculaire ». L'os spo ngieux, co rnill e ce lui
bien que pau vre en ce llul e." es t composée essentie l­ qui const illlè les ~piphyses ou la tête de s os longs,
lement de fibrob laste s et de libres de collagè ne. La est louj ou rs entouré par de l' os compact.
co uche ce llu laire inte rn e ou couche chondrogène L'os spo ngieu x es t co nsti tué de vaS les es paces
cloisonn~s par de fines lames anastomosées. Les
va,tes espaces so nt les espaces médullaires, et Jes
lames d 'os sont les travées (trabecu lae), composées
Voir les sc hémas ... J el " .2 . de plusieurs couc hes ou lamelles (Iame llea). L'os
61

compact e,q bea uc oup plu ~ dense que r os "pon ­ l'intermédiaire de ce l/ules ostéogéniques), qui com­
gieux, Ses e s p~ces so nt petits, et son organi\:Hion men ce nt il é laborer la matrice osseuse, formant ainsi
lamellaire est bea ucoup plus ordonn ée et plus un e tra vée J'os, Au fUI' et il mesure que des tra vées
~pai\sè, La matriœ cal ciliée es t composée de 50 'lr voisines se forment. e ll es seront interco nnec tées,
de miné l'aux (essentiellement hydroxyapatite de Fusionnant les unes av ec les ,lutres, e lles forment
calcium) et cie 50 '1( de matière organique (co lla­ l'os spongieux, qui sera l'emode lé pour donn er nai s­
gène" glycosaminoglycanes associées aux pro­ sance il l'os compact. Les surfilees de ces tra vé es
téines ) ailhi qu e de l' ea u li ée, so nt coloni sées par les ost éo blastes, Fréquemment,
L'os es t touj ours recou\'e rt et bordé par du ti ss u un autre type de ce llul es, les os téoclastes, peut être
co nj onctit'I ûche, La ca\ ité médullaire est bordée par ob,ervé, Ce s grandes cellule,., plurinuc léée s, déri­
_"ll llies chon ­ un endoste , constitué de ce llules ostéogéniques, vée, Jes monocytes, so nt retrou vées à l'intérie ur de
Ji ssance aux d'ostéoblastes et occasionne Il eme nt d' ostéoclastes, Jépre,ssions superfi cie lles de I,t surface trabéculaire
k la sécréti on Le périos te l'eCOUVl'alll la ,'llrface osse use est co m­ (lacunes de Howship ) et sont chargées de ré sorber
r Jn ir de cette posé d'une couche lib reuse externe cOlbtituée essen­ l' lK C' es t par l'interm édiaire de l'ac tion intégré e de
_ --,r .!ppo,; ition s 8 tiell ement de tibres ci e collagè ne, hab itée pa r cl e,s ces cellules ct de s o,;réobl us tes que l' os est remo­
ti bro blastes, La couche interne os téogé nique est delé , La régio n de la me lllbl'an e mé senc hym,lteuse,
l'onstitu ée de quelques fibre,s de co lla gène et essen ­ qui ne panicipe pas au proce ssu s d'ossific:ni o n,
tiell eme nt de cellules ostéogénil]ues et de leurs pro­ donnera la composante de ti ssus mous de l'os (péri­
géniteurs, les os téoblastes, Le péri oste est ti xé Zl l' os o,;te, endost e), L'os nou ve ll ement form é est appe lé
pal' l'intermédi aire des libres de Sharpe,y, tai,;cea ux os primaire ou os réticulaire, puisque l'arrange ment
=-'"
~u n è , possé­ Je libres de collagène piégées dan s la matrice des fibres collagène n'a pas l'orie ntati on préc ise
I.1 l1t ainsi à la osseuse C<llcifiée dmant l'ossificat ion , retrouvée dans l'os adulte, L'int eracti on intégrée
r " a nce intersti­ La matrice osse use est prod uit e par des ost éo­ entre os téobl as tes et ostéoclastes assurera le re mplu­
- ,',;' C1S niche blastes, dérivés Je leuI's précurseurs moin s différen­ cemen t de l'us réticulaire par l' os secondaire ou os
~, ,hl'I1Jrocytes ciés Jes cellules ostéogéniques, LorslJu e les mature,
ostéo blastes élaborent 1;1 matrice osseuse, ils ,;e L'ossification endochondrale, respo nsabl e de
-_ un li n péri­
u l'e tl'Uu vent empri sonnés , et Imsque la m~mi ce se la fo rmat ion des os longs et des os courts, repose sur
_ _ _~ :e cart i1age <.: Jlcifi c, les os téo blas te ,> empri so nnés prenn ent le l' ex istenc e d'un modèl e fait de canilage hyalin qui
. ~ 11 : ten Jan ce il nom d'ostéocytes, Le,; os téocytes, qui occu pe nt J es es t utili sé comme mou le, sur et il l' intérie ur JULJuel
III i noglycanes, espaces lenticul aires ,lppelés ostéoplastes, po ss~­ l'os es t form é, Cependant, le c artila~e ne dev ient
de nt de longues expans ions qui sont situées dan s Jes pas Je l'os, À la place. un collet ~osseux sous­
, '1pé ric hondre, ,'a nau x ou étroit s tunn e ls appelés canalicules, périosté es t fOiïné (pa r ossilication de rn embnln e)
.;.:cne , contient Puisque l' os, il l'in verse du cartilag e, est un tis su autour de l' équateur du moule cartilagineux, Ce col­
-,~, qui lui don­ Jur, vasc ularisé, perforé et pénétré par des vaisse aux let s' étend e n épaisseur et en lon gu eur, Les cho nd ro­
'J nguin s, les ca nalicule,; s'ouvrent, éventuellement. l'y tes hypertrophiques situés au cent re Ju moul e
_- ..lo:e élastique :1 l'intél'ieur de canaux appelés canaux haversiens résorbent une partie de leur matrice, creusant ainsi
_, De plus, les ,'ont enant les va isseaux sanguins, C haqu e cannl leurs I,Kun es, de lel le façon que certaines d'entre
ha versi en, avec les lamelle , osse uses qui l' e ntouren t elles conAuent. Les chondrocytes hypertrophiés,
: >;"r lt uellement
"~I ::: , pal,(lllèl es,
éontenant des ca nnli cule s irraJiant ve rs lui à partir après av oir pani c ipé i, la cal citicati on du ca rtilage,
Jes os té ocy tes pi égés dans les lacunes , es t appel é J égénèrent et meuren t, Les espaces no uvelle ment
J e nombreux
_- "i " distribués ostéone ou système haversien, form és so nt envahi s par le bourgeon périosté co m­
Les ca nali cule s du système haversien s'étende nt pusé de vaisseaux sanguins, de ce llules mése nch y­
J partir du canal, <Jfin de permettre le s écha ng es de s mateuses et de ce llul es ostéogéniques, Les cellules
métubolites des ce llul es contre nutriments et oxy ­ ostéog én iljues se différencient en ostéo blastes , et
~~ n e, Les canaux ha ve rsi ens, qui so nt plu s ou n1l1ins ces ce llul es élabore nt un e matrice osse use ci rcon s­
dis posés parallèlement selon l'a xe longitudinal de,,> crivant le cartilage calcilié, Au fur et à mes ure que
os longs , son t interconnec tés par les canaux de le co ll et d'os sou s-pér iosté s' étend en épaisse ur et
, qui incluent \'olkmann, en lungueur, les ostéoclaSles ré so rbent le complexe
, Je stockage Le s lame ll es osse uses de 1' 0,,> compact so nt cartilage ca lcifié-os ca lcifié, c réant un profond
ni\'ea u des L11'gani sées en qu ,me sys tèm es lamellaires les espace, la Future cavité médullaire (qui sera peupl ée
il permet lamelles circonférentielles interne et externe, les par les cellules de la moell e), La totalité du proces­
, "u conj onc tif lamelles interstitielles et les ostéones, sus d'ossifi cation s' étendra it partir Je ce ce ntre
- '_!Jk'e intercellu­ d' oss ificati on primaire, et éventuelleme nt la majeure
r,. ~Li o u spon­ partie du mod èle caltilagin eux sera remplacée par
, (omme ce lui OSTÉOGENÈSE de l' os, formant la diaphyse d'un os long, La for­
mati un des épiphyses osseuses (cen tres d'oss ificati on
L' os téoge nèse de l' os se réali se soit par ossifi­ secondaire) se déroul e de fa çun diFférente car une
_ \ ~ , 'tèS espaces cation de membrane, soit pur ossification endo­ couverture cartilagineuse doit êtl'e conse rv ée au
" '{dIll Osées , Les chondrale, La premi èl'e se produit dan s un ti ss u ni vea u de la surface articulaire , La croissance en
m ':d uilaires, et le s membran eux mése nch ymateux ri che ment vasc ul arisé longueur d'lin os long est due ii la prése nce des car­
J l'int érieur Juquel les cellules mésenchymateuses tilages de conjugais on situé s entre les épiphyses et
'è différen cient en ostéo blast es (possiblement par la Jiaph yse,
62/ Cartilages et os

,---------- -- - Lame lles d'os


concentriques

Lamelle circon lérentielle


externe
Lamelles circonférentielles
internes

Vaisseaux --~
sanguins

Canaux de Volkmann '<l i ~'

Canau x de Havers ,\li'\ .-. ,,"

Cavité médullaire

Os compact

Os compact
L'os compact est entouré par un tiSSU conjonct if collagène dense et irrégulier, le périoste , qui es t
attaché à la lamelle circonférentielle externe par les fibres de Sharpey . Les vai sseaux san­
guins du périoste pénètrent l'os par un large canal nutritif ou par les petits canaux de Volkmann
qui apportent les vaisseaux sanguins aux canaux de Havers des ostéones , mais interconnec­
tent aussi les canaux haversiens adjacents. Chaque ostéone est composé de lamelles d'os
concentriques dont les fibres de co llagène sont arrangées de telle façon qu'elles sont perpend icu ­
laires à ce lles de lamelles con tiguës . Le s lamelles circonférentielles internes sont bordées par
de l'os spongieux recou vert d'endoste qui fait sa ill ie à l'in térieur de la cavité médullaire .

SCHÉMA 4.1. Os
D
C
B
•(7) -,
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- _~- " " s d'os A ,
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Formation endochondrale de l ' os


.:. ~a formatio n de l'os endochondral nécessite la
_- ~sence d'un modèle de cartilage hyalin,
~ _a vascularisation du péri chondre diaphysaire (2)
- -: " la transfo rmation des ce llules chondrogéniques
=- :el lu les ostéogéniques , amenant à la formation
_ _~ collet osseux sous-périosté (1) (oss ification
;;'0' -nembrane) , qui est rapidement creusé par l'actl­
~ des ostéoclastes. Da ns le centre du cartilage , les
_ :- d roc ytes s'hypertrophient (3), et leurs lacunes
_: -, enL
: _e co llet osseux sous-périosté se développe en
:- ;lueur et en épaisseur, les lacunes con fluantes
~:. - : envahies par le bourgeon périosté (4) , et l'acti­
~ ostéoclastique creuse une cavité médullaire pri­
- .• e (5) dont les murs sont constitués d'un
:-: ~ D lexe fait de cartilage calcifié et d'os calcifié.
_ ~ :: auc he des centres d'ossification secondaire
-=-= _3raÎt dans les épiphyses (7),
:: ~ : E. Le collet osseux sous-périosté (1) est devenu
:;~ '-' sammen t important pour représenter l'os long en
:: -' -s de développement; ainsi , la majeure partie du
'" -- - ::5 e : i est ~.:.- age a été résorbée à l'exception des cartilages
;:o-:~ ~ ,, _ , san­ : " conjugaison (8) et de la coiffe des épiphyses (9).
"' _. ~ c lk mann 1térieur des épiphyses, l'ossification se déve­
- : - ' = - :~ -- ec- : ~e à partir du centre (10); ai nsi , le pé rioste vascu­
- '" ( 11 ) ne couvre pas la surface cartilagineuse.
=:: ~: -. :: ,, -::a ndlcu­ _,, 0 vaisseaux sanguins (12) pénètrent les épi­
_, -:: : ' -:; ,,8S par :: - : ses san s vasculariser le cartilage, pour former un
= ~ sau vascula ire (13) autour duquel l'os spongieux
::-<; formé.

SCHÉMA 4.2. Formation endochondrale de l'os


ique 79

Résumé de l'histologie

1. Cartilage D. Fibrocartilage
A. Cartilage embryonnaire 1. Périchondre
1. Périchondre Le péri chondre est habitu e ll e ment ab se nt.
Le périchondre es t très fin et ce llul a ire.
2. Matrice
2. Matrice La substance fondamentale de la matri ce es t
La matrice est pe u abond ante et d' appare nce li sse. très peu abo nd ante. De nombre ux fai scea ux de col­
lagène épai s so nt di sposés e ntre des rangées de
cho nd rocytes parallèle s.
3, Cellules
No mbre ux. petits e t rond s, les chondrocytes
3. Cellules
-ont logés à l'intérieu r de petit s espaces dans la
matri ce. Ces espaces so nt appe lés chonel roplas tes Les chonelrocy tes d u fibrocartilage sont plus
"u lacunes. pe tit s que ceux du ca rtilage hya lin ou élastique, e t sont
di sposés e n rangées lon gi tudin ales parallè les locali­
sées entre d 'épais r'a isceau x de fibres de co ll agène.
B, Cartilage hyalin
1, Périchondre II. Os
Le pé ri c hondre est fa it de de ux co uc hes un e A. Os compact décalcifié
lic r os copie électro­ ~ \ ( e rn e, la couche fibreuse. qui co ntient du co ll a­
sè ne et des fibrobl as tes, e t un e inte rne, la couche 1. Périoste
chondrogénique. qui contie nt des cellules chon­ Le périos te es t fait de de ux couche s : une
- __ --.YI"nr d' une zo ne de
_~ __ noyau (N) et de d r ogéniques e t chondroblas tes. ex te rn e, la couche fibreu se, co ntenant des fibres de
collagène e t des fibroblastes , et interne, la couche
_ bo rdure en brosse
2, Matrice ostéogénique, co nten ant des cellules ostéogéniques
_~ r ostéoc laste. De
et des os téoblastes. E ll e es t rattac hée il l'os par les
, .le \ariée. peu ve nt La matrice est d 'aspec t li sse e t basophile . Ell e
fibres de Sharpey.
; •.1"ime. (D' ap rès ~,t co mposée de deu x zo nes, la matri ce territoriale
. 'j DellI Res 198 1; capsulaire). qui es t plus so mbre et e nto ure les
lac unes. et la ma tri ce interterritoriale (i ntercapsu­ 2. Système lamellaire
Jaire), qui est plu s c la ire. Les fi brilles de co ll agè ne L'organisation lamellaire es t faite de lamelles
' Ol1t masqu ées pa l' la su bsta nce fon dam enta le . circonférentielles externes et internes, d ' ostéones
(systèmes des canaux d e Havers ) et de lamelles
3, Cellules interstitielles.
Les chondrocytes so nt retrouv ées so it in div i­
Jue ll e me nt dans les lacunes, ou pe uvent êt re de ux 3. Endoste
l U tro is (groupe isogénique) pa r lac une. Ce ll e de r­ L ' endoste est une fibre me mbra ne de tissu
-,iè l'e dispos iti on défi nie la croissance interstitielle. conj onctif tapi ssa nt la cavité médullaire, qui
L croissance par apposition a lieu juste dans la co nti e nt la moell e osseuse jaune ou blanche.
yo fondeur d u pér icho nd re, e t est le fait des chon­
roblastes . 4. Cellules
Les ostéocytes so nt co ntenu s da ns les petit s
C, Cartilage élastique es paces ap pelés lacunes ou ostéoplastes. Les ostéo­
1. Périchondre blas tes et les cellules ostéogéniques sont situées
d ans la co uc he ostéogéniqu e du péri os te, dan s l'e n­
Le périchond re est identique dans le ca rtil age dos te, et tapisse nt les canau x de Havers. Les ostéo­
_'J q ique e t da ns le cartil age hya lin. c1astes sont situés dan s les lacunes de Howship , le
lo ng de s fro nt s de réso rpti on osseuse . La substan ce
2. Matrice ostéoïde, mat rice osseuse no n cal c ifi ée , es t interpo­
La matrice conti e nt de no mbreuses fibres élas­ sée e ntre les ce llules de l'os e t le ti ss u calcifié.
jqu es so mbres e n plus de fibrille s de collagène .
5. Distribution vasculaire
.~z qu e la bordure en 3. Cellules Des va isseaux sanguin s sont retrouvés da ns le
_ _ ' ntac t intime avec Les ce llul es so nt des chondrocytes, des chon­ pé ri os te , da ns la cavité médullaire et dans les
Il in ge rl. ' roblastes et des cellules chondrogéniques co mm e canaux de Havers des os téo nes. Les ca naux de
_-,n s le cartil age hyalin . Havers so nt co nn ectés pal' les canau x de Volkmann .
801 Cartilages et os

B. Os compact abrasé non décalcifié E, Ossification endochondrale


1. Systèmes lamellaires 1, Centre d'ossification primaire
L'organ isation IUllle llaire a un aspec t cal"actéris­ Le périchondre cie la diaphyse du modè le cart i­
tiqu e avec un os co nstitu é de fines couc hes ou lagineux se vasculari se , puis les chondrocytes les
lamelles . Ell es ,ont organi,ées en lamelles circon­ plu , ce ntraux s' hypertrophient, les lacu nes conti ­
férentielles externes et internes , en ostéones et en guës co nftuenl. les restes ca rtilagineux se calcinent.
lamelles interstitiell es. Les ostéones sont des stru c­ pui s sur vient la mort des chondrocytes. De faço n
tures cy lindriques composées de lamelles d'os concomitante avec ces éléments, les cellules chondro­
concentriques. Leurs lacunes sont vides, mai s sur géniques du périchondre se transformen t en cellules
l'os vivant. elles contienne nt des o,qéocytes. ostéogéniques qui, en définitif, se di fférencient en
Les canalicules irradient à partir de lacunes ostéoblastes . Les ostéoblastes form en t les collets
vers le canal de Have rs central qui, dans l' os vivan t. osseux so us-périostés. transformant ain si le l)éri­
renferm ent des vais...ea ux sangui ns. des ostéoblastes chondre de recouvrement en périoste . Le bourgeo n
et des ce llul es ostéogéniques. La bordure périphé­ pé ri osté enva hi t la diaphyse, pénétrant il l' intéri eur
rique de chaq ue os téone est marquée par un e cou­ des lacunes conflu antes rendues vides par la mon
ronne de ciment. Les canaux de Volkmann sont de s chondrocytes. Les ce llul es ostéogé niques don­
interco llnectés (.l U X canaux de Havers vo isin s. nen t naissance aux ostéoblastes qui élabo rent de l'os
sur les travées de cartilages calcifiés. L' hémato­
pol"èse débute dans la cavi té médu ll aire primiti ve :
C. Os spongieux décalcifié des ostéoclastes (et se lon certains, des cho ndro­
clastes) se développent pour résorber les tra vées de car­
1. Systèmes lamellaires tilages calcifiés recouvenes d'os au fur et à mesure que
L'orga ni sation lamellaire consiste en s picules et le collet osseux sous-péri osté s'é pai ~s it el s·allonge.
trabécules d·os.
2. Centre d'ossification secondaire
2. Cellules Le centre d'ossification épiphysaire (secon­
Co mme précédemment. les ostéocytes so nt daire ) est initi é un peu ap l'ès la naissa nce. Il se
logés dans des lac unes. Les ostéoblas tes tapi ssent déve loppe à partir du ce ntre des épiphyses et s' ac­
toutes les trabéc ul es et les spicu les. Parfois, de croît de faço n I1ldiée à pa rtir de ce point , ne laissalll
grand s ostéoclastes multinuclées occupe nt des du cartilage qu'au ni vea u de la surface articulaire
lacunes de Howship . La su bstance ostéoïde . et à lïnterfnce, entre l'é piphyse et la diaph yse au
matr ice osseuse non calcifiée, est in tèl'posée entre ni wau du fu tur cartilage de conjugaison .
les cel lul es de l' os et le ti ss u calcifié.
La moelle osseuse occupe les espaces à 1ï nté­ 3. Cartilage de conjugaison
ri eur et entre les trabécules. Le cartilage de conjuga ison est respo nsable de
la croi ssance ultéri eure en longueur de l' os long. Il
est di visé en cinq Lo nes:
D. Ossification de membrane
1. zone de réserve cartilagineuse, rég ion au
1. Centres d'ossification niveau de laq uell e les choncl rocytes sont dispo­
Les centres d'ossification so nt des zo nes vasc u­ sés san s ordre parti cul ier ;
lar isées de ti ss u co nj oncti f mésenchymateux au 2. zone de prolifération cellulaire où les cho n­
ni vea u duquel des cellules mésenchymateuses se drocytes SO nt disposés en rangées dont l'axe
différencient probablement en cellules ostéogé­ longitud in al est parallèle à celui de l'os en for­
niques, ell es- mêmes se différenciant en ostéo­ mati on ;
blastes.
:1. zolle de maturation cellulaire et d ' hypertro­
phie, au ni vea u de laque ll e les ce llul es devien ­
2. Systèmes lamellaires nent plus volu mineuses et où la matlice
L'organi sati on lamell aire déb ute lorsq ue les spi­ extrace llulaire adjace nte s'a mincit considérab le­
m e nt :
cules et les trabéc ules se forment à l'intéri eur des
ostéones primitifs entourant les va isseaux sa nguins. 4. zone de calcification cartilagineuse où les
Le prem ier os formé est ]'os primaire . lacunes confluent, et à l' intéri eur de laquelle la
matri ce si luée entre les rangées adjacen tes de
chondrocytes se ca lci fie, entraînant ains i la Illort
3. Cellules des chondrocytes;
Les cellules de l'oss ificati on intramembranaire 5. zone ostéogène où les ostéob las tes dépose nt de
sont les cellules ostéogénétiques, les ostéoblastes, l'os sur les restes de cartil ages ca lcifiés entre les
les ostéocytes et les ostéoclastes. On retrouve de rangées adjace ntes. Des ostéoc lastes (et se lon
plus des ce llul es mése nchymate uses et hématopoïé­ ce rt ain s, des chondroc lastes) résorbent le com­
tiq ues. plexe calci fi é.
81

Résumé de l'histophysiologie
modèle cani­
' 1' l'li
, hll ndrocytes les 1. Cartilage canalicules, contenant cles expansi ons cytoplas­
~ , IJcunes conti­ miques des ostéocytes, ser vent au transport cie nutri­
A. Matrice cartilagineuse
ments. d' hormones ou aux autrès substances
Le cartilage hyalin est un tiss u conjon ctif avas ­ inclispensables.
,'ulaire do nt la matri ce. so uple. Voutï1it un suppon La matrice organique de l'os est composée
ent en cellules ClUX Ill ouve ments des nut rim ent s et des déc hets,
'1 e"selltiellement cie collagène de type 1 et cie glyco­
, ':lt"C~ rencienten ~ ntre péri chondre et c h o nd rocy t e~, La matl'ice extra­
protéines sulfatées ainsi que quelques protéogly­
ènt les collets : èllulaire est co nstitu ée de collagène de type II canes. La matrice cie collagène est calcifiée par des
: ontenu clan s un e substan ce Vond aillentai e am orph e cristaux cI'hyclroxyapatite cie calcium, faisant de l'os
:omposée de glycosa min og lyc an e<;, cI ' acide hyalu­ l'ull cles con,tituants les plus clurs clu corps. L1 pré­
roniqu e sur lesqu e ls sont accroc hés des protéogly­ sence cie ces cristaux fait cie l'os le lieu cie stocknge
,ûé ' par la mort canes, Les composant s gly cosa illinog lycaniqu e.s des cie l'ol'ganisme clu caJcium. cles phosphates et
,~ _ ';,t' niques don­ pl'Otéoglyc8nes sont essenti ell ement du chondroï­ cI'autres ions inorganiques. Ainsi. l'os est clans un
, ._ bcxent de l'os tine-4-sulfate et chondroïtine-6-sulfate, Li1 nature état cie Aux dynamique, gagnant et perdant conti­
xicle cles protéoglycan es , assoc iée av ec la taill e nu e llement des ions inorganiques afin cie maintenir
....... lirè primitive; ~llorme du complexe protéoglyc un e-ac ide hyaluro­
équilibrés les bilans calcique et phosphaté clu corps.
-_' . J <èS chondro­ ni que, fait que ces molécul es occupent un e place
-:- lr ~l \ ées cie car­ ,'o nsiclérable et ont un e capac ité énorme il fi xer les
• ~ i èl mesure CJue :Jtion, et l'eau, De plus, 18 matri ce co nti ent cles gly­ B. Cellules de l'os
- • d <allonge. coprotéines qui permetlent au x ce llul es de res ter en Les cellules ostéogéniques sont des cellules
:onwct avec la matric e interce llul aire. npl ar ies , non différenci ées, situées clans 1,1 couche
Le cartilage élastique es t icl entique au ca rtil age ce llul aire du péri oste. clans l'endoste, et bordant les
r secondaire . \ alin, mais il conti ent au ssi de." fibres élastiques. canaux de Ha ve rs. Ell es clonnent nai ssance au x
'ph ~saire (secon­ Lè fibrocartilage ne possècle pa s de péri chondre. ostéobla stes.
r.J h , ance. Il se ,'ontient une quantité récluite cie matrice et du colla­ Les ostéoblastes sont cles cellules cubiques ou
, n . h>ses et S' 3C­ gène de type 1 en abondance , cli sposé en fais ce au x cylindriques, res ponsabl es cie la sy nthèse cie la
IIlL ne laissant rmallèles. matri ce osse use. Au fur et il mes ure qu 'e lles élabo­
_ ' l.r ace articulaire rent de la matri ce, e lles s'en trouve nt entourées et
__ ! \;1 diaph yse au dev ienn ent cles os téocy tes . La matrice osseuse est
~2::t l s on. B. Chondrocytes cnlcifiée par clé pôt clan s la matrice des vésicules
Les chondrocytes cles cartilages hya lin et é las­ matricielles clé ri vées des os téoblastes . Lorsque les
:lqu e se ressemblent car il s pe uve nt être di sposés os téo blastes so nt qui esce nts. ils perde nt l' essentiel
ndi viduellement clans leurs lacunes ou chonclro­ de leur ma chineri e de sy nthèse protéique e t ressem­
- ,, ' responsa bl e de
nlJ, tes ou dan s des niches cellulaires (dans le cartl­ bl ent il cles ce llul es os téogé niques.
J' os long, 11
"ge jeune). Les chonclrocytes situés e n périph éri e Les ostéocytes so nt cles ce llul es aplaties, clis­
-"nt cie forme lenticulaire , al ors que ce ux situés en cO lde,; , situées clans les lacunes ou ostéoplastes: ils
e. régi on au Do, ition centrale dans le cartilage sont arrondis. Les sont res ponsabl es de la maint enan ce de l'os. Leurs
_ ,' , , ont di spo­ :~ lI ule s remplissent complètement leur lacun e, Ell es ex pansions cyto plasmiques établi SSè nt des contacts
, ililtiellnent du gl ycogène en ab ondan ce, fréqu em­ et fo rm e nt, à l' intéri eur cl es c3 nali cul es , cles jonc­
~ è nt des grancles gouttelettes lipicliqu es et un e tions communicantes avec les èx pansions cI'autres
'll:1c hinerie cie synthèse protéique bien cléveloppée ostéocytes: ainsi, ces ce llul es t'orm ent un réseau
r~ ti c ulum encloplasmique rugueux, appareil de communiquant, cie tell.e façon qu ' un grund nombre
:;'l lgi. rés e,lu transgolgien ainsi que cles mitochon­ d'ostéocytes est capable de réponclre au x variati ons
. re et cl 'hypertro­ ~r iè ' ) , puisque ces cellules assurent le l'enouvelle­ clu taux sériquè cie calcium ainsi qu ' i1la calcitonine
_ lI ules dev ien­ llè nt continuel de la matrice cartilagineuse. et à la parathormone, sécrétées respec tiv eme nt par
la matri ce les glancles thyro'ld e et pal'athyro ld e. Ainsi, ces ce l­
1 ~o n s id é rabl e- lules sont responsabl es clu co ntrôle, il court term e,
II. Os cles bilans calcique et phosphaté de l'organi sme. Les
ostéoclastes sont des ce llul es plurinu cléées déri vées
A. Matrice osseuse des monocytes: ils sont responsnbl es de la l'ésorp­
L'os est un tissu conjonctif calcifié et vascula­ tion cie l'os. Une coopérati on entre os téoe las tes et
- ,~ Ses ce llul es sont situées clans le périoste péri­ ostéoblastes est responsabl e non seul e ment cie la
~h ~ riqu e . clans l' endoste le borclant intérieurement form,uion. du remocl e lage et cie la n:\parati on de l'os,
J à l'intéri eur cie cavités lenticulaires appelées mais aussi de la maintenan ce à long terme des bilans
lacunes ou ostéoplastes. Des petits canaux appelés calcique et phosphaté de l'organi sme.

_ , le. , tèS (e t selon


"<" ,'rbent le co m­
Chapitre 5

Sang et hématopoïèse
Le sa ng, dont le vo lume moye n chez l'homme cytai re, mais les neutrophiles sont les plu s av ides. On
~ ,t cie 5 1itres, est un type spécialisé de tissu pense que les éos inophiles Jouent un r61e dans l' acti­
conjonctif" composé de cellules , cie déri vés cellu­ vité anti-parasitaire et clans la phagocytose des com­
li res et d' un cO l11posant Rui de interce llul aire, le pl exes anti gène-a nti corps; la foncti on préc ise cles
:-!asllla, Le sa ng circule il trave rs tout l'organis me et baso phil es . quant il elle, reste inconnu e. Cepenclant.
~ . parfaitemenr adapté il ses multipl es fo ncti ons de les basophiles contiennent cie l' héparine et de l' his­
ransporr des nutriments, de l' oxygène, des déc hets, tamine, qu'ils peuvenr libérel' pa r dégranulatilln .
_u gaz carbonique, des horm ones , des cellul es et Le sa ng ci rcul ant co ntient éga le ment des dé rivés
_ aUli'es substances, De plus , le sa ng a pour rôle le ou frag menh cellulaires appe lés plaquettes. Ces
-laintie n de la température du corps, structures de pel ite taille, rondes ou ovales, dé ri vent
des mégacaryoc ytes de la moelle osse use et agi s­
se nt dan s l' hé mostase et les phénomènes de la coa­
CELLULES gulation du sa ng,
ET DÉRIVÉS CELLULAIRES
Les ce llules du sang peuve nt êtl'e classées en PLASMA
~ ~ mati es (globules rouges) et en leucoc ytes (globul es
~I a ncs). Les globules rouges (GR ), les cellul es les Le plasm a est l'é lément tluide du sa ng ; il repré ­
" us nom bl'euses, so nt anucléées et ag isse nt exclusi­ se nte env iron 55 % du vo lum e san guin total. Il
t' me nt dans le système ci rcu latoire en transpo rtant contient des se ls et des ions tel s qu e le ca lcium , le
·,'.\ygène et le gal. carbonique vers et à partir des ti s­ sodium , le potassium et le bicarbonate : des grosses
• J , de J' organis me. Les globules blancs (Gil) exer­ molécul es co mme l' albumine, les globulines et le
• ~ Ilt leurs fonctions à l'extérieur du système fibrino gè ne, ainsi que des co mposés orga niqu es ,
.irculatoire et util ise nt le courant sanguin comme co mme les différents acides amin és, des li pides, cles
,(Jele de lI'ansport pour atteindre leurs destin ations. vitam ines, des hormones et des co facteurs, Après
ln di stingue deu x catégories principales de globules coag ul ati on, le sérum, cou leur j aun e paille, est
-l,m es: les cellules non granuleuses et les granulo­ sé paré du cai ll ot ; ce tluide est identique au plasma
,\1 es. Les lymph ocytes et les monocytes co nstituent mais ne conrient ni de fibrinogène ni d'a utres CO I11­
~ premier groupe, les neutrophiles, éosinophiles el posants cie la coagulati on.
_,uphi les co nstituent le second. Les lymphocytes
ml les ce ll ules de base du système immunitaire; il
t 1 existe troi s catégories les lymphocytes T. les HÉMATOpoïÈSE
J\ Illphocytes fi et les lymphocytes nuls, dont la dis­
~lIl c tio n repos e sur cles tecllniques immunocytochi­ Les cell ules du san g ci rcul ant ont un e durée de
-Iques palticulières. Les monocytes deviennent des vie relati ve me nt co une el do ivent être renouvel ées
l CI'O phages à l'extél'ieur du co urant sanguin, inler­ en perm anence. Ce process us de re nouve llement es t
ènnenr dans la phagocytose de substance ., parti cu­ appelé hématopoïèse. Toutes les ce llules sa nguines
~r", et collaborent avec les lym phocytes dans leuI's se dévelop pent il pal't ir d' une même cellul e préc ur­
_.ri\ ités immunolog iques. Les granulocytes sont seur pluripotente appelée cellule souche hémato­
-~..: n nn a i ssab les il leurs gra nules spéc ifiques distin c­ poiétique pluripotente (CSHP). Les CSHP de
' '-'. don t la coloration es t à la base de la classi ficalio n l'adu lte sont co ntenu es clans la moelle osseuse des
.? ces ce llul es, Les granules des neutrophiles possè­ 0, courts et pl ats. La moelle osseuse des os longs
_= nr une affinité limitée pOU l' les colorants, tand is que est ro uge chez les sujels jeun es, puis s'infillre de
, ~U\ des éosinophiles prennelll une col oration oran­ gra is;,e chez l'adu lte et prend une app arence jaune;
:,;e el ceux des basophiles un e co loration bleu nuit on l'appe lle alors moel le j aun e. Bien que l'on ai t
_ . ~ L' les colorants utilisés pour colorer les frottis san ­ long temps cru qu e le tiss u adipeu x élail responsabl e
: Jlns. Tous les granulocy tes ont une activi té ph ago­ de ce tt e accumulation de graisse, on sait maintenant
que les ce llul es responsables du stock age des
graisses dans la moe lle sont en fait les cellules réti­
'.'.d T . : Actue ll eme nt le sa ng n'est plus décril dans les culaires du stroma . La nomenclature des ce llules
"li ' conjonc lifs. lesq uels Olll unc dé fi nilion mJcroIn ol é­ déc rites ci-de sso us repose SUI' leur co lorali on ,lVec
_iai re. les colorants uti 1isés en hématologie.
84 / Sang et hématopoïèse

LIGNÉE ÉRYTHROCYTAIRE LIGNÉE GRANULOCYTAIRE PLANCHE 5.1. San~


Lê ué\e lop pe me nt des hém aties ou érythrocytes L e déve loppemè nt de la 1ignée gran ulocytni re
Jépe nd ues CFUs qu i peuvent do nner nai ssa nce à se fait il pa rt ir des CFUs pluri pore ntes. L e premi er
Je, ce llul es appe lées BFU-E et/ou C FU-E. Il y Cl plu­ membre indi vid uali sable de ce tte fa mille est le myé­ t
,i ~ ur s généra ti ons de CF U-E , mai s seules les der­ loblas te, qui donne nai s, ance aux promyéloblastes.
ni2: res SO Ill hi srologiquel1lenr reconnai'i sabl es. \ OUS la qui J leur tour se u i visent pom do nner des promyé ­ ~
l orm e ue proér ythroblastes. Ces ce llul es don nenr locy tes pu is des myé locytes . Le s myé l ocy tes sont
naissance 8 ues proéry throblastes basophiles. qui les premi ères ce llules de cette lignée il po>séder des
se di vise nt il leur to ur pou r donner na issance il des granul es spéc ifi que s: on pe Ul ai nsi re connaître les
ér ythoblastes basophiles. qui. il leur ro ur. se div i­ myé locy tes neutrophil es. .sosi nop hil es et ba.so phil es.
se nt pour donner des érythrobl as tes polychroma­ L es ce ll ules su iv,lI1 tes de œtte li gnée so m les méta­
tophil es. qui se di vise nt pour fmmer de s myélocytes. CJ ui donnem naissance il cles neutro­
ér y throblastes acidophiles (n ormoblastes). À ce phil es à no yau non segmenté (b and fO/'lI1). forme
stade . les cellul es expulsent lem noyau et donnen t précoce des cell ul es qui. en lll at ur~\\1t. do nnero nt des
naissa nce il des réticul ocytes (il ne pa s co nfon dre granuloc yte s fllHture.\ capables cie pénélr'er du ns le
ave c les ce llules ré ti cul aires du tissu co nj oncti f), qui co urant sanguin .
il leur tour do nnero nt des globules rouge s ma tures.

Tableau 5.1. Éléments figurés du sang


Diamètre ( ~ m)

Étale- Suspen­ "Io de


Élément ment sion N/mm 3 leucocytes Granules Fonction Noyau

Hématie 7-8 6-7 6 Absence


5 x 10 (homme) Auc un Transp ort de
4 ,5 x 10 6 (femme) O2 et CO 2
Lymphocyte 8-1 0 7-8 1 500 -2000 20-25 Az urophiles Ré ponse Vol umineux
seulement immu ne ce ntra l
arrondi
Monocyte 12- 15 10- 12 200-800 3-8 Az urophiles Phagocytose Volumineux
seulement encoché
Neutrophile 9-1 2 8- 9 3500-70 00 60 -7 0 Az urophiles Ph agocy tose Polymorphe
et petits
spécifiques
(neut ro phil es)
Éosinophile 10-1 4 9-11 150-400 2- 4 Azurop hiles et Phagocy tose Bilobé
spécifiques des complexes
et de grande antigè ne-
tai ll e (granules anticorps
spécifiq ues et contrô le
éosinophiles) des infections
parasitaires
Basophile 8- 10 7- 8 50- 100 0,5 -1 Azu rop hiles Peut-être Volumine ux
et spécifiq ues phagocytose en fo rm e
de grande tai lle de S
(basoph il es)
granules
(hépa rine et
histami ne)
Plaquettes 2-4 1-3 25000 0­ Granu lomè res Agrégation Aucun
400 000 et coagulati on
85

LOCYTAIRE PLANCHE 5.1. Sang circulant


_ 1 ~ll é e granulocytaire
~ri!,~ rc ntes. Le premier
.C:"lli· Lllnille est le myé·
.: • u\ promyéloblastes,
l' J,' nner cles promyé­
. è ' myélocytes sont
;;' lI ;"" il possécler des FIC;lIRE 1. Globules rouges. Homme. x 1 :\25.
J\l h i ncconnaÎtre les Les globules rouges (Jlhhn) présentent une région centrale claire COITes­
I.,h ile s et basophiles. ponclant il la /Olle la plus tine du clisque biconcave. Les plaquettes (fioinr!'s
1 ~ ll ée sont les méta­ de .flèches) poss~dent une région centrale dense. le granulomère. et une
'JIK t': il cles neutro­ l'égion périphérique claire. le hyalomère .
. Ol é hum! form), forme
_ - .....HlféIIi L donneront des
: > j e pénétrer dans le

FIGU~c 2. Neutrophiles. Homme. x 1 J25.


Les neutrophiles présentent un cytoplasme glanuleux et un noyau il plu­
sieuI's lobes (poimes deflhhn).

Noyau

Absence

Volumineux
central FIGLRE J. Éosinophiles. Homme. x 1 325.
arrondi Les éosinophiles sont reconllaissables il leurs volumineux glanu\es roses
: - "" ": se Volumineux et il leur noyau en chapelet de saucisses. Les deux lobes du noyau sOIll
l'eliés par une tine région (poinles defl;'ch!'s).
encoché
Polymorphe

Bilobé
FIC;LJ~E ~. Basophiles. Homme. x 1 325.
Les basophiles sont caractérisés par la présence de volumineux granules.
sombres et denses.

Volumineux
en forme
cie S

FIC;lIIΠ5. IVlonocytes. Homme. x 1 325.


Les monocytes sont caractérisés par leur grancle taille. leur grand noyau
Aucun exœntré réniforme èI l"absenCè de granules spécitiques.

FIC,LI~C G. Lymphocytes. Homme. x 1 325.


Les lymphocytes sont de petites cellules possédant un nOVêlll uniquè d"
g['ande taille. décentré. èntouré cI'une tint' bande de l'ytoplaslllè blt-u clair
86 / Sang et hématopoïèse

PLANCt'iE 5.2. Sang circulant

.. \ (

.••.
•••
. ~"
1
3

;, ..­

4
~
=--­
5

f
6 m
01
7

. 9

Sang circulant
1. Basophile 4. Hématie 7. Éos in ophile
2. Plaquettes 5. Monocyte 8. Neutrophile
3. Monocyte 6. Lymphocyte 9. Lymphocy te
87

,
~
.
..
,

,;
94 / Sang et hématopoïèse

b.Noyau
Résumé de l'histologie
Rond, un peu plu ­
rouge vin. Un t1u cléole ~-

3. Érythroblaste polve
1. Sang circulant so uve nt rempli de volutni ne ux granules spécifiques
basophiles qui apparai sse nt serrés le long de la a. Cytoplasme
A. Hématies (GR) membrane pl asmiq ue. leur donnant un aspect angu­ Rose jaunâtTe i lU an , ~
Les GR sont des di sq ues roses, biconcaves de laire. Ces granules spécifiques masquent habitue lle­
7-8 !lm de diamètre. Il s n'ont pas de noyau et sont ment les granules azurophiles ai nsi que le noya u
rempli s d' hémoglobi ne. bl eu clair en forme de S. b.Noyau
Petit et rond a\::, _ r_
conden sé, épa is. ncm
B. Cellules non granuleuses D. Plaquettes n'est visible.
1. Lymphocytes Les plaquettes. parfois appelées thrombocytes,
so nt cie,> frag ment'> cellulaires de petite tai ll e, ronds
Morpholog ique ment, les lymphocytes peuvent 4. Érythroblaste acic
(2 -4 !lm de diamètre). Ell es ne possèdent pas de
être petits, intermédiaires ou grands (cette disti nc­
noyau, ,ont fr éque mment agrégées les unes aux a. Cytoplasme
tion n'ayant aucune relation avec les lymphocytes T,
·autres et présentent une région centrale granul aire, Rosé discrètement .
B ou nuls). La plupan des lymphocytes sont peti ts (8­
bleu fot1cé. le granulomère. et une région périph é­
10 !lm de dia mètre) et contiennent un noyau dense,
rique plus claire . bleu clair. le hyalomère .
bleu, excentré occupant la plus grande pa rti e de la b.Noyau
ce llule, lai ssant une fin e bande de cytoplasme péri­ Structure sombre. ­
phérique bleu clair. Des granules azurophiles (lyso­ II. Hématopoïèse *
sur le point d'être eX l'u l'~ ­
somes) peuvent être visibles dans le cytoplasme. Au cours du processLb cie maturation, les cel­
lul es hématopoïétiques subissent des modiAcations
5. Réticulocyte
2. Monocytes morpho log iques év identes. Tandi s que les cellules
deviennent plus matu res. leur taille diminue. Leur a. Cytoplasme
Les monocytes sont les plus grandes cellules du
noya u devie nt plus petit. la chromatine se condense
sang circulant ( 10-1 2 !lm de diamètre) [I s contien­
et les nucléo les (qui ressemb lent à de pâles rég ions cul ant normal ; ce pe!}
nent une grande quantité de cytoplasme gris bleu
grisées) dispara issent . Les gra nulocytes acqu ièrent colora nts suprav itau\
co ntenant de multiples granules azurophi les. Le
d' abord le urs gran ulations azurop hiles pui s leurs méth ylène), un réti cul.ln
noyau est excentré . réniforme, et es t constitué d'u n
gra nul es spéciAq ues , et leur noyau se segmente. Les lement de réti cul Ll1ll
résea u de chromatine dense avec des espaces clairs.
cellules de la li gnée érythro cyta ire n'acquièrent clairement visible .
Les lobes du noya u, dont les limites sont bi en dis­
jamais de granules et perdent leur noya u.
tinctes, se superpose nt les uns sur les au tres.
b. Noyau
A. Lignée érythrocytaire Absent
C. Granulocytes
1. Neutrophiles 1. Proérythroblaste
B. Lignée granuloc
Les neutrophiles sont les leucocytes les plu s a. Cytoplasme
Les deux premi ~ r ,
nombreux. Ils ont un diamètre de 9-12 !lm, contien­ Amas bleu clai r à bleu foncé sur un fond pâle taire, le myéloblaste ~ .
nent un cytoplasme rose pâle rempli de nombreux gris bleu. nent pas de granule s ,
granule s azurop hiles et de petits granules spé­
ap paren ce dé Aniti \ e .u­
ciAques . Ces ce llules tirent leur nom de la faibl e
b.Noyau pe ut di stinguer les rr.
co loration de leurs granules spécifiques. Le noyau
ph iles, baso philes. Dall'
est bleu foncé, dense et plurilobé, avec hab ituelle­ Rond avec un tin réseau chromatini en; il est
térence résicl e clan s ,' ~, ~
ment deux ou trois lobes relié s par une Ane bande rouge vin et contient 3 à 5 nucléoles gris pâle. lignée neutrophil e c', 1 j.,, -,
d' interconnexion.
que les myé locy tes.
2. Érythroblaste basophile à noyau non séqu ètl\:
2. Éosinophiles trois variétés.
Les éosinophiles ont un diamètre de 10- 14 !lm a. Cytoplasme
et possèdent de nombreux granules spécifiques Amas bleutés clans un cytoplasme bleu pâle avec 1. Myéloblaste
sphériques de grande tai Il e, réfrin ge nts, orangé un soupçon de rose gri sé colora nt le fond du cyto­
rouge. Des granules azurophiles sont également pré­ plasme. a. Cytoplasme
sents. Le noyau , brun noir, est bilobé et ressemb le à Petits aillas
un chape let de saucisses reliées par une Ane bande. Absence de granu le
da nt autour de la p~~;)
* Ta ures les co uleur, iclem ifl<lm les ce ll ules cla ns ce
3. Basophiles rés umé sont des ce llul es obrenue.' à panir des colorari ons
Les basophiles, les moins nombreu x des le uco­ de Ma y-Gru nwa ld Giemsa ou de Wright, dérivées de la
cytes, ont 8- 10 !l m de diamètre. Leur cytoplasme es t méthode Romanovsky ap pliqu ée aux l'roui s sanguins.

'-.
95

b.Noyau b.Noyau
Rond, un peu plu s dense qu' au stade précédent : Noyau ro nd, bleu rougeât re, co nt enant un fin
rouge vin, Un nu c léo le peut être prése nt. réseau chromatin ien. De ux ou tro is nu c léo les pâlè'.
bien visib les.

_ !!ra nul es spécifiques 3. Érythroblaste polychromatophile


-:-é , le long de la a. Cytoplasme 2 . Pro myélocyte
..nt un aspect angu­
Rose jaunâtre i1ll<1I1cé de bleu. a. Cytoplasme
,,' 4uent hab ituelle­
, - Mi /l <i que le noya u Le cytoplasme est bleuté et co ntient de multiples
b.Noyau gra nules sombres, az uJ'llphi les de pe tite taill e.
Pet it et rond avec un résea u chromatinien
co nde nsé. épais, noir rougeâtre. Aucun nuc léole b.Noyau
Il ' es t vis ible.
-;-_=.0- thrombocytes, Noyau bleu ro ugeâtre rond. dont les bri ns cie
_ _-: ::-eti te ta ille, ro nds chroma ti ne appa raissent plus denses qu ' au stade pré­
? jJc"',ède nt pas de
4. Érythroblaste acidophile cédent. Un nucléole est en gé néral prése nt.
~ :' ;oe< les un es aux a. Cytoplasme
.=- ~ _~Jlt r:l l e granul aire, Rosé d iscrètement te inté de bleu. 3. Myélocyte neutrophile
~ =~ -If. ': r~g j o n péri phé­
, : a lomère. a. Cytoplasme
b. Noyau
Cytoplas me bleu pâle co nte nant des granules fo n­
Structu re sombre, condensée, ronde, qui peut être
cés azurophiles et des granules (spéci fi ques) plus
sur le point d'être expul sée de la ce ll ule.
1 ., urat ion , les cel­ peti ts, neut rop hil es. La rég io n c laire péri nucléaire du
Go lgi es t bien visible.
5. Réticulocyte
a. Cytoplasme b.Noyau
JI t'essemb le exactement à un g lob ul e rouge cir­ Le noyau es t ro nd , en gé néral assez plat et
- _-' ~,ic: p5les régi ons
culant nor mal : cependant. sï .1 est co loré par les exce ntré, a vec un réseau chro illatini en assez de nse.
= _ r J ~'\ tes acquièrent co lorants supravitnux (par exemp le le bleu de
__- ['hi le s puis leurs Les nu cléoles so nt indist incts.
méthylè ne), un ré ticulum bleuté (con sti tué principa­
_ J ,e segmente. Les
lemen t de réticulum endoplasmique t'ugueux) est
Lire n'acquièrent 4, Métamyélocytes neutrophiles
clairement visible.
Tll" au.
a. Cytoplasme
b. Noyau Le cyto pl as me es t analogue à ce lui du stade pré­
.1 ..a e Abse nt céd ent mai s il est pl us pâle, et la zone du Golgi est
intriquée dans les indenta tio ns du noyau.
B. Lignée granulocytaire
Les de ux prem iers stades de la li gnée granul ocy­ b.Noyau
, ur un fond pâle
taire, le myé lob las te et le promyé locy te, ne contien­ Noyau excentt'é t'énir'orme, co ntena nt un réseau
nent pas de granu les spécifiq ues. Il s acqui èrent leur chromatinien dense et so mbre. Absence de
appa t'ence cléfi ni ti ve au stad e (le my é locyte OLt l'on nucléol es.
peut disting uer les tro is types : neutrophiles. éosino­
_:or lrn atinien: il est ph il es. basoph il es. Dans la mesure où leur seule dif­
5. Neutrophile à noyau non segmenté
férence rés ide dans ces granul es spécifiques, seule la
o :"- gris pâle. (band form)
lignée neu tt'oph il e es t déc rite ici. étant sous-entendu
que les myé locytes. méta myé locy tes et granulocytes a. Cytoplasme
:: ;; ~ il e à noyau non séquencé (hul7djô /'/ l7) existent dans ces
trois vat' iétés. Un peu plus clair que le cy top las me du neutro­
ph il e ma ture. Présence à la fois de granul es az uro­
ph il es et neutrophi les (spécin ques).
_, me bleu pâ le avec 1. Myéloblaste
r, : le fo nd du cyto­
a. Cytoplasme b.Noyau
Pet its amas bleus su r un fond bleu clair. Noyau en fe t' à cheval bleu foncé, co nte nant un
Abse nce de granul es. Bulles cy top lasm iques s'éten­ réseau chromatinien très dense. Abse nce de
da nt autour de la pé ri phé ri e de la ce llule. nuc léo les.
_, cell ules da ns ce
_'.m tr des colorations
,~ · ~h t. déri vées de la
-:)UÎ 5 ~ a n g ll i n s .
96 1 Sang et hématopoïèse

Résumé de l'histophysiologie II. Hématopoïèse pos:·

Ilule souch e unique_ Ici c'd


tique pluripotente 1 t, ·li:
1. Coagulation en œuvre et implique la sécréti on de thromboplas­ rèssembl e il un Iym l' h. _
tine tissulaire. La vo ie intrinsèqu e est init iée plus JèS cellules nulles. Loc"
La coagulation est le rés ult at de l'i nreracti on grand nombre dan, I ~ 1
lentement : elle dépend du contact entre le co ll a­
finement cOlllrôlée par de multipl es protéines pl as­ présentes dans le sa n:;. 1' -.
gè ne de la paroi du va issea u et les plaquettes (o u
matiques et les fa cteurs de la coag ul ati on. Grflce un index mitotique ;::"1:.-. _
l'ac teur XII) . et nécessite la prése nce de fac teur
aux mécani sme.', de rég ul ati on. la coagul ati on ne se J ' autres CS HP. mai, .lU
von Willebrand et de facteur VIII . Ces deux fac­
déroul e qu e lorsqu e la paroi endo th éli a.le d' un va is­ hématopoïétique llIul tipm
teurs forment un compl exe qui non se ul eme nt se lie
seau est lésée. Le processus de coagu lat ion se Îonning uni/ -spleel/
au collagène ex posé. mais égale menr se fixe au
dé roule alors selon l'un e cie.' cieux vo ies. extrin­ Iculon.\' .fim ning IIl/ ii -t
ni vea u cie si tes réce pteurs de la membrane pl as ­
sèque ou intrinsèque. ces cie ux '.·o ies co ncl ui sa nt il CFU- S et C FU -Ly ,,)1'
mique des pl aqu ell es , pe nne ll ant l'agrégat ion cles
l'étape linale cie conversi on du fibr inogè ne en ti ques aux CS HP, nwi,
plaquette;, et leur adh érence !l Ia paroi clu va isseau.
fibrine. La voie extrinsèqu e est plu s rap icle il mettre Les CF U-Ly clonnerl\11I ­
:1UX CFU -LyT, pro!, ~ IW.~
T On appe ll e ég ~1
Schéma de la cascade des événements souch es myéloïd es. c:,r _
progé niteu rs cles é l-~ th r
intervenant au cours de la coagulation sanguine CFU-E); aux pro:;.c' nÏi
CFU-Eo ; aux prog é: ,II ,
Voie extrinsèque Voie intrinsèque CFU-Ba ; et aux pw;,
cI.::s monocy tes. les CFt­
p rékallikréi: e Facteu r Xll a sa nce respec ti ve mem ,w'
Lésion tissulaire
F","cc XII KHP~ Plu sieurs facteur, d
tiqu es acti ve nt 1" h ~l ll. II, ­
fixa nt Sll i' des récepte ur'
Facteur XI - - -_ . Facteu r Xia de lems ce llul es cibk,. c". _

~
Relargage de mi toses et le nom ,",r"
De plu s. ils stimu le nt 1., u
favo ri sent la sur vie d,·
Facte ur IX • Fac teur IXa les mieux connus sont ,- .-.•
Calcium
sur les BFU- E .::t les CF
ag it sm It:s CS HP. ic',
Throm bop lasti ne ti ssu laire Facteur VIII

l
\
Thrombin e
Facteu r 3
Fac teur Villa Sous-types de ce l
Pl aq uett aire
Facteur VII Facteur Vila
Type
Cellule de CD
----~. Facteur Xa -
Facteur V
TH CD4+
Thrombine
Facteu r 3
Facteur Nom Plaque tt aire 1- - - Facteur Va
1 Fibrinog ène Calcium
Il Prothrombine
-- - f--- +-o­
III Thromboplas tine tissulaire CD8+
Te
IV Calcium
V Proaccélérine Prothrombine ----'---.~ Th rombine
VII Proconvertine
VIII Facteur antihémophilique A
IX Facteur antihémophilique B (facteur Christma s)
Ts CD8+
Fi brinogène • Fi brine
X Facteur Stuart TM CD4+ (TH)
XI Facteur PT A (Plasma Thromboplastin antecedent) CD8+ (Tel
XII Facteur Hageman

• KHPM = kininogène de haut poids moléculaire .

'\
97

II. Hématopoïèse post-natale myé loïdes), lïnterleukine-7 (q ui agit sur les CFU­
Ly'J, le facteur' de croissance des colonies de gra­
Chez l'ad ulte, l' hématopoïèse implique un e cel­
nulocytes-macrophages (GM-CSF) (qu i agit sur
lule so uche unique . la cellule souche hématopoïé­
les progéniteurs de monocytes et de gra nulocytes) ,
tique pluripotente (Iotipotente) (CSHP), qui
le facleur de croissance des colonies de granulo­
" Je thrombopla s­ resse mble ~ un lymphoc yte et appartient au groupe
l'yles (G-CSF) (qui agit sur les pl'Ogénileurs de gra­
-:-'1..11" es t initi ée plus des cellules nulles, Les CS HP sont prb,e ntes en
nul ocy tes), et le facteur de croissance des colonies
, _t entl'e le co 11 3­ grand nombre dans la moelle mais sont éga lement
de macrophages ou J\'l-CSF (qui agit su r les progé­
~: plaqu ettes (o u
. 0" présentes t1,ms le s<lng périph ériqu e, Ces ce llules ont
niteurs cie monoc ytes),
n :<I1CC de facteur un index mitotique élevé et forment b la fois
r \ lIT, Ces deux fa c­ li' mitres CS HP. mais ,Iussi deux cellules souches
n 'èu lement se li e hématopoïétique multipotentes. les CFU-S (co/OII\' III. Lymphocytes
-:: _\ '11 ènt se Axe au /àrming unir-spleen en ,Inglais) et les CFU -Ly Les ll'Ois types de lymphocytes. les lympho­
_ _ lll C' l11brJne plJs­ Im/o!1\' jorming IInir-j\'mph oC\ïl:' en anglais), Le" cytes B (cellules B), les lymphocytes T (cellu les T)
r' 1 agrégation cles CFU-S et CFU-Ly sont mOl'phologiquemenr iden­ el les cellules nulles, sont morphologiqu eme lH
tiques aux CSHP, mais leur potentiel es t plus limit é, impossibles il clistinguer, On considère habituell e­
Les CFU-Ly donneront naissance aux CF U-LyB et ment que les lymphocytes T sont respom,ables ci e la
<lUX CFU-LyT, progéni teul's des lymphocyt es B et réponse immunitaire il médiation cellulaire et qu e
T On appelle ég,1lem ent les CFU -S cellu les les lymphocytes B interviennenl dans la réponse
souches myéloïdes , car elle, donnent nai ss an ce all); immunitaire il médiation humorale, Le s cellules
pmgéniteurs des érythmcytes, les BFU-E let/ou nulles sont peu nombreuses, n'expriment pas cie
CFU-E ) : aux progé niteurs des éos in ophil es, les cléle rmin,lIlts sur leur membrane cellulai re et sont de
CFU-Eo: au x pmgéniteurs de, basoph il es, les cieux types: les cellules souches hématopoïétiques
s ë que CFU-Ba: et aux progéniteurs cles neutrophile;; et pluripotentes et les cellules tueuses (IlGlural killer
cles monocytes, les CFU-NM qui donneronl nais­ ceUs en anglais),

--
_ ':~ . ta sance respectivemenl aux CFU-N et au x CFU-M,
Plu sieurs facteurs de croissance héma topoïé­
tiques aCli ve nl r hémal opolèse, Il s agisse nt en se A. Lymphocytes T
hxant sur cles réce pleurs de la membrane pl as mique Les lymphocytes T n'inlerviennent pas se ule­
• il
de leurs ce llul es cib les . et en contrôlalll ainsi le tau x menl dan s la répon se immunilaire ce llul aire mai s

- ue mi 10\es el le nombre cl ' é"énemenl , mitotiques,


De plus, ils stimu lelH la ditlérenci,lIion ce llulaire et
favorisent la survie des pl'Ogé niteurs, Le,,, t'<1 cteurs
les mieux connus so nt l'érythropoïétine (qui agil
SUI' les BFU-E el les CFU -E ), lïnterleukine-3 (q ui
sont éga lement responsa bles de la sécrélion de cyto­
kines qui facilite l'initi ati on de la réponse hUl11oral e,
Il s sont fonné s dan s 1,1 n10elle osse use et migrellt
dans le cOrlex Ih ymique où il s dev iennent immuno­
compé tents, Ils reconnaissent ues épi topes (déte nni­
agil sur les CSHP, les CFU- S et ks progéniteul's nanlS antigéniques) qui sonl rrése ntés par de,

=:._,,; _, II lla Sous-types de cellules T


1

Type Classe Principales


1
Cellule de CD de HLA cytokines Fonction
reconnue sécrétées
TH CD4+ Type Il IL-2 , IL-4, 1 nteragissent avec les cellules présentant

IL-5 , IL-5, l'antigène; induisent les lymphocytes B à


IFN- y répondre à la stimulation antigénique; indui­
sent la différenciation et l'activation des cel-
1
Iules Tc
- 1 -- ,
Tc CD8+ Type 1 IFN-y Synthétisent des perforines qui entraînent la
- - --:: lyse des cellules étrangères et des cellules
infectées par des virus
1

Ts CD8+ Suppriment l'activité des cellules TH


- - - -+ Fibrine
TM CD4+ (T H) Restent dans la circulation , constituant une
CD8+ (T cl 1 réserve de cellules immunocompétentes
, pour la réponse mémoire
98 / Sang et hématopoïèse

cellules exprim ant les moléc ul es du co mplexe sur leur membrane plasmique. Il s som fo rm és cl an s
majeur d ' hi swcompanbilité HLA ( hW7la ll leukocyle la moelle osseuse el y acquièrenr leur compére nce
Ulllifil'Il en anglais) . Il ex isre différems sous-types de immunitaire . Il s \ ont res ponsables de la réponse
lymphocytes T, chacun possédant un récepteur T humorale et, en réponse à un e st imulalion amigé­
(TCR pour T cell l'eceptor) à sa surface et une uat­ nique, se différen cient en plasmocytes fabriqu am
terie de déterminants de différenciation (molé­ des anticorps et en cellules B à mémoire,
cules CD), Le premi er reconn aît l' épirope, tandi s
que les secondes reconnai ssent le type de
C, Cellules NK
molécules HLA il la surface de la ce llul e.
Les différents so us-types de ce llul es T som les Les cellules NK apparti ennent au groupe ùes
cellules T helper (TH )' les T cyrorox iques (T cl, b cellules nulles. Ell es possèdeJll un réce pteur Fc mais
cellules T suppresse urs (Tsl et les cellul es T il pas de déterminants de surface . el sonl res ponsabl es
mémoire. ùe la cytotoxicité non spécifique contre les ce llul es
infectées pal' des viru s ou les cellul es tum orales .
Elles fonctionn ent égal ement dans la cytotoxicité
B. Lymphocytes B cellulaire médiée par les anticorps (ADCC pour
Les lymphocytes B portenr des molécules HLA antibody-dependenl cell-IIIedialed cyloloxicity en
de classe Il et des immunoglobulines de surface anglais).
Chapitre 6 clépol ari satioll est di stribt___ ~
culaires par cles tubuk , u""
in vag inati ons tllbulai r.: ,
tubul es T so nt étroit cmc""
nières citernes du réti culJ'
Muscle de sorte que chaque lu hlll;::
élé ments du SR, for lll al1i
contrac tion , les tubuk s T
é lectrique à l'intérieur ,k­
voquant ainsi le relal g Cl~"
La capacité qu ' ont le." <Inimau x il se déplace r est Les ions calc ium ­
MUSCLE SQUELETTIQUE
l' apan age de ce llule s très différenci ée ,;, de te lle sorte myoAl alllents fin , perm_
qu'ell es foncti onnent presque exclusi vement pour la cI' av oir li e u.
Le muscle squelettique es t rev ~ tu de ti ssu
fon ction contractil e. Le processus contractile a été conj onctif ri che en collagè ne appelé épimysium, Comme pré vention ,
mis en place par l' organi sme pour perme ttre diffé ­ qui pénètre dan s la suhstanee du musc le, le sé parant fibres musc ulaires clû il un _
rents moùes de mouvements et d 'a utres acti vités e n fais cea ux. Chaqu e fa i ~ ceau est entouré du péri­ et pour l'inform er de b p­
nécessa ires à sa sur vie. Certaines de ces ac tivités mysium . ti ssu co nj onctif lâche. Final e me nt. chaque pace tridimensi onnel. Iè.' [;"
dépendent de co ntractions rapidès et de co une fibre mus culairè il l'inté l'i eur d'un fai .scea u es t équi pés cie ré cept e ur~ spc:,
durée; d 'a utres dé pendent de contra cti ons pro lon­ entourée par de line ~ fibres ue réticuline, l'endomy­ orga nes de Go lgi des tèn...:
gées sans nécessité d ' acti on rapide, al ors qu e siulll . Les apport s vasculaires et ne rve ux ont lieu muscul aires .
d'autres encore dépend ent de contr.lc ti ons rythmI­ gràce il ces compartiments de ti ss u conj onc tif inter­
qu es, effi caces qui ont besoin d 'être répétées à une connec tés. Chaque libre lllusc ulaire squ elettiqu e est
fréque nce rapide. Ces beso ins vari és sont fournis par gros sière ment cy linul·ique. et possède de nombr'eux MUSCLE CARDIAQI
trois types de mu sc les, respectivement : squel et­ noya ux cl is posés il la périphéri e de la ce llul e, juste
tique, li sse et ca rd iaqu e. On retrouve de s silllilar'ités sou s le sa rco lemme. Les fib res mu sc ulaires coupées Les cellules muscul a ir
cie base entre ces troi s types cie mus cles. Ils sont longltuclinal ement pré sè ntent de s é léments COlllrac ­ lelllent stri ées, mais ch "'jLl_
dérivés du mésoderme et sont cléve loppés parall è­ tll e.s intrace llul aires. qui sont cles tra vées pal',llléles ruell eme nt un noy au " : ,,.
lement à leur ax e cie co ntraction ; il s possède nt de ci e myn tihrille s cli sposée.\ longitudin alement. Cet
nombreuses mirochon cl ri es pour sup pléa il leurs arrange me nt produit un effet gé néral cie bandes
beso ins é nergétiques éle vés , et il s co nti e nnent tous transversales. altern 'llivement cles band es c laires el
cles éléments contractiles appe lés myofiJaments , s o mbre ~ traversa nt chaque cellule mu sc ulaire ~ que­
so us forme d ' actine et de myosine, ain si qu e lettique. Les bandes ~olllbl 'e s so nt les bandes A , et
d 'a utres protéi ne.S contracti les assoc iées. Les les bande.\ c laire~ sont les bandes 1. Chaque
myo h laments des mu sc les cardi aques et squ elet­ bancle 1 est coupée en cieu x p ~lr un fin disque Z, et
tiques so nt di sposés en tra vées ayant Lill orclre la région s' étenclant d' un di sque Z il un autre
spéc ifiq ue qui gé nère cles séquen ces répétées de disqu e Z. le sarcomère. <,st l'unité contractile du
bandes réparties d'une manière uniforme sur lOute Illusc le squelelliquè. La bande A est coupée e n
leUl' longue ur. d 'o ù leur appellati on collec ti ve, les de ux par une zone H plu., pâ le, clonr le centre est
Illuscles striés. marqué par un disque M somhre. Lors de la
Pui squ e les ce llul es mu sc ulaires sont plu s contraction muscul aire . les di ve rses bandes tran s­
lon gues qu e larges , e lles so nt communéme nt appe­ ve r'sal es se co mport ent cie ['a<;o n caractéris tique. e n
lées fibres musculaires, Cepencl ant. il faut retenir ce sen, que l'é paisseur de la bancle A reste
que ces fibl'es sont des en tités viva ntes , co ntraire­ constante . les cie ux ui sque s Z se rapp mc he nl l'un
ment au x tibres non vivantes du ti ss u conj onctif. de l'autre el de la bancie A : la bande 1 et la LOn e H
Ell es ne ,;o nt pas non plu s arwl og ues au .\ libl·e.' ner­ so nt e ffac ées. La micr oscopi e é lectroniqu e a révél é
veuses, qui so nt des exten sions vi va ntes de cellules qu e les bancles so nt le résultat d ïnl erpé nétr'Hi ons
nerveuses. Souve lll, des terlll è.S parti culier.s so nt uti­ cie rn yo fil amenl s épais ( m y o~in e) et fins (actine
li sés pour la descripti on des ce llule, mu scul aires : ave c .se s protéin<,s ~\ ssoc i ées. la tropo illy os ine et hl
ainsi , la me mbran e des cellules mu sc ul aires e ~ t le troponin e). C<, s fin ~ filam ents sont atWch és au x
sarcolemme (bien qu'initi ale ment ce term e engl o­ di sque s Z. La bande [ co nsiste simplem ent e n des
bait la lame basa le attenante et les fibre s ue réti­ filam e,\lb fi ns, alors qu e la l'lancie A . à l' excepti o n
culine), I.e cytopl a.slllt: est le sarcoplasme. les de se s'·co mp o.~a nts H et 1vI, co nsiste il la fo is en des
mitochondri es sont les sarcosomes, et le réticulum filament s épri'Îs et fins . Lors de la co ntl·acti (l n. les
endopl asmique est le réticululll sarcoplasmique. porti ons de filam ents épais et tin s se chevauch e nl
(l héo ri e cles filam ents coulissant pour la contrac­
tion ).et les di sques Z so nt (([til'és pl'ès de l' ex tré ­
mité de s tilament s épai s.
Les impulsions nerV èuses , tra ns mi ses aux jonc­
tions neUl'omuscùlaires p ~lr l'acétylcholine il tra­
l'ers la rente synaptique, provoquent une vag ue cie
cl épolari sa ti on clu " Irco!e mme, avec pour rés ultat
Vo ir le s sc h~lTla s 6. 1 el 6.2 . éve ntuel ulle cOl\lract io n muscul aire. Celte va gu e de
101

dépolarisa ti on est cli ~ tri buée à trave rs les fibres mus ­ assoc iées par cles joncti ons spéc ial isées appe lées
cul ai res pa r des tubules transve rsa ux (tubules T ). disques intercalaires. pui squ ' il s s' in vag ine nt entre
in vagina tio ns tubulaires du sarco lemme. Les eux. La co ntl'ac ti on du mu sc le cardiaqu e est in vo­
tlIbul es T so nt étroiteme nt associés avec les der­ lont aire. et les ce llules possèdent un l'ythme intl-in ­
ni ères citern es clu réticulum sarco pl ns mi que (SR ). sèqu e. coo rd onn é par les libres de Purkinje. qui
cie so rte qu e chaque tubul e T es t Aanqué cie cie ux .', ont des ce llul es mu sc ul aires modifiées.
é lé ment s c1u SR . form ant une triad e. Lors cie la
co ntrac ti on. les tubules T tran smette nt la cléc harge
élec triqu e il lïnt éri eur cles libres mu sc ulaires . pro­ MUSCLE LISSE
\"(ICJUHiH ain si le re largage c1 ' ions c8 lcium du SR.
Les ions ca lcium interag issènt avec les Le muscle lisse n'a pas non plu s de cOlllm ande
ëTIlQUE vo lonta ire. Chaque cellul e musc ulaire li sse fusi­
myo fil ame ms fi ns perme ttant il la contracti on
__ _ , 1 rè,· ~ tu de ti ss u c1 ' avo ir li eu. form e ab ri te un noya u un iq ue ce ntral. qui c1ev ie nt
Co mme pré ve nti on co ntre le déc hil'eme m des spiralé lors de la contrac tion de la cellule. Les cel ­
J p : l ~ épimysium ,
lib res musc ulaires dG à un étire ment trop im porta nt. lul es mu sculai res lisses co nti ennent un arran ge me nt
muscle. le sé parant
èt pour 1ïn fo llner de la pos ition clu co rp s d,l ns l' es­ de filam ents épa is e t tins appare lllment dn au hasa rd .
_,{ c nto uré du péri-
pace tri d imè nsionn el. les tend ons et les Illu .sc les so nt dont lïnterdi gitar ion lors de la co ntrac ti on es t so ut e­
FilIale ment. chaqu e
équipés de réce pteurs spéciali sés. respèc ti "e l11 ent les nue par un type de filam ent illterm édiaire. Ces
• J ' UIl raisceilu es t
orga nes de Go lgi cles tendons et les fuseau x neuro­ lilament s inte rm édi aires form ent des corps denses 111
~ ! lc u lin è , l' endomy­
musc ulaires. où il s s ' entrec ro isent et au x points c1'attacheme nt à
". nc'r,' èUX ont lie u
la fa ce cy topl asmique du sa rcolemme. Le mu sc le
-- LI êll nj onct if inter­
li sse peut être de type multi -uniraire. où chaqu e ce l­
.. 1..' sq ue lettiqu e cS!
, po , <'Jè dè no mbreux MUSCLE CARDIAQUE lule possède so n prop re nerf aff~ re nt. ou de type
musc le 1isse viscé ral. où les impulsions nerveu ses
_ Jè 1<1 ce ll ule, ju ste
Les cellules musculaires cardiaques so nt éga­ Sllnt tran smi ses via cles nexus (jonctions communi­
_ '"1u < ul ail'es co upées
ICll1e nt stri ées. mais chaljue cell ule co ntie nt habi­ cantes ou de type gap ) d' un e ce llul e musc ula ire à
..; :- " k lllents co ntrac ­
tu e lle me nt un noy au ce ntral. Ces cellules so nt sa vo isine.
~ _, t r J '·~è.' parall ~ l es
_·;uJi nakl11 ent. Cet
; ~n ~ r ,ll cie bandes
_> bancle s claires et
_ .: Ill usc ul aire squ e­
, 1( Jè , bandes A, et

bandes 1. Chaque
~ J ùn li n disque Z , et
Z Ü un autre

. .-\ 6t co upée ell


JUll t le ce ntre es t
'] ; 1"> re' . Lors de la
_r' t: , bancles trans­
, .. r ~j Lt é l · i s tiqu e_ e n
b ;lIl u~ A reste
r..t pproc hè nt J'un
nde' 1 èt la I.one H
. , u n niqu e a révé lé
J ' ill terpénétrat io ns
et fin s (aCline
fI 1'0ill yos ine et la
' I li ll att,1Chés aux
- ' 1Iè rne nt c n des
~ L .-\. il l'exceptioll
, -! ~ il la fo is ell des
.P.' con tracti on, les

'~, p()ur la co ntrac ­


1 ' .' l' rh ck I" ex tré ­

"Il- mi ses aux jonc­


;Jcét.\·lcholine il trn­
.ldCll t un e vague cie
~ I èL' pour rés ultat
Cette vague cie
102/ Muscle

Les striations du muscle squelettique sont séparées e'


bandes A et bandes 1. Les bandes 1 sont séparées en del
mOitiés égales par un disque Z, et chaque bande A a u n~
zone clai re, la bande H. Le centre de chaque bande H eô
occupé par une bande M sombre. Les myofibrilles adJ"'­
cente s son t attachées entre elles par l'intermédiaire 0 =
filamen ts de desmine et de vime ntine. L'unité de base d ~
contraction de la cellule musculaire squelettique est le sar­
comère , un regroupemen t de myotilaments ( tilament~
épais et tins ) précisément ordonnés. Les invaginatlor '
tubu laires , ou tubules T (tubules transversaux ), de I~
memb rane de la cellule musculaire pénètrent profondémer"
da ns le sa rcoplasme et entoure nt les myofibrilles de teJ c
sorte qu 'à la jonction des bandes A et l, ces tubules sor
associés aux citernes terminales dilatées du réticulum sa-­
cop la smique (ER li sse), formant ainsi les triades .

Fibre musculaire
./ Motoneurone

Faisceau de
fibres musculaires Tubule transverse (T)

Sarcolemme ~
Réticulum "\
sarcoPla Smlqu~~ .
Mitochondrie ~ ~ _
Myoflbrille
Ba nde A
Disque,------A------, Il ~;r,t';;.
Z Ba nde H Q n - ,

Bande H

•••••
•••••••
•••••••
•••••
000
0000
o 000 0
0000
000
2
e 3
~ ·i· o
o èQ. o: o
. ~ .~
oo·
. ~• 't>0

4
.
0 · 0 · 0 · 0· 0
Noyau dans le '
sarcoplasme Co r

Enac ---- -­
-

Chaque filament épais est entouré par un réseau


hexagonal de filaments fins.

SCHÉMA 6.1. Structure moléculaire du muscle squelettique


103

Muscle squelettique
~: _= ,,"" : ue son t séparées er
:- =-::-=ô sont sépa rées en de u ~
cO: c aque bande A a u n ~
o ~-= - - -cO Je chaque bande H es:
~:--:: "=_ Le s myofibrilles adjé­
-:; ,,'O ô par- l'i ntermédiaire d -~
F -e r : - e_ L'unité de base d"
. =::_ ",- "" sque lettique es t le sar· Endomysium
-: " , yo filaments (filaments Endomys ium
--:::- rés Le s invaginations
. ...: _les transversaux), de 10'
_= =. ' ,0 :::e1ètrent profondémer"
=- _ ",- ' 55 myofibrilles de teJle e
'ô:- : ,,-ô .:. et '- ces tubules sor ­
--=.;o. :: atées du réticulum sa,­
::. - ~ es triades _

Motoneurone

Myo fibrille
Muscle lisse

(Relâché)

(C ontracté)

Fibres isolées

Muscle cardiaque
Disque intercalaire

Myofibrille ------,
Sarcoplasme

Noyau dans le
sarcoplasme centra l

Endomysium Fibre de Purkinje


_ '= :,,' .J" réseau Noyau

elettique SCHÉMA 6.2. Types de muscle


119

~ctronique Résumé de l'histologie

1. Muscle squelettique inter'calaires, marqu ant les limites cles cellules


musc ul aires ca rdiaques co ntiguës, ne so nt visibles
A. Coupe longitudinale que si des colorati ons spéc iales so nt utilisées , Des
Les éléments du tissu co nj onctif du périmysium fibr'es de Purkinje sont parfois visibles,
co ntiennent des nerfs, des va issea ux sangu ins, du
collagène, des fibrob lastes et parfois cl' aut!'es types
B. Coupe transversale
cellulaires. L'endomysium es t co mposé cie fines
fibres de réticuline et d'une lame basale, dont 1. Les éléments du tissu conjonctif séparant les
aucune des deux n' est visib le en microscopie libres mu sculaires les un es des autres sont évi­
optique. dents, puisque les noyaux de ces cellules sont
Les cellules du muscle squelettique appa l'ais­ beaucoup plu s petits que ceux des cellules mu s­
se nt comme de longues fib res cy lindriqu es paral­ cul ai l'es ca rdi aques,
lèles, cie diam ètre à peu pl'ès uniform e, Les 2. Les fibres musculaires vues en co upe transve r­
noy au x sont nombreux et loca li sés ~ la périphé­ sale o nt un aspec t irrég uli er et des tailles
ri e, Les no yau x cles cellules satellites peuve nt variabl es. Les noyaux so nt rares mai s vo lumi­
être visibles. Les striat io ns tra nsve rsales, A, L Z , neu x. et loca li sés au ce ntre de ,la ce llul e. Les
doive nt ê tre c lairement visibles à plu s fort ag ran­ myofibrilles so nt reg roupées da ns les c hamps cie
di sse me nt et il immersion à l' huile (o u mê me "à Cohnheim (un ané fac t de fi xa ti on) clan s une dis­
sec») , la zone H et le disque M doive nt être position radiale. Occasionnellement des fibres
vi, ibl es sur de bonnes préparati ons. de Purkinje sont notées.

B. Coupe transversale
1. Des é léments du tissu conjonctif' sont vi sib.les, III. Muscle lisse
particulièrement les noya~x des fibroblastes,
les capillaires coupés trans Vè I'salement , d'autres A. Coupe longitudinale
pet its vaisseaux sanguins et cles nerfs ,
Les ce llul es musculaires appmai sse nt. vues .o n 1. Les éléments clu ti ss u co nj onctif entre les libres
co upe, so us lu forme de polygo nes IITég uli e rs musc ulaires so nt peu abo nd ants et co nsiste nt e n
ayant tous plus ou mo ins la mê me taill e. Les de fin es fibr'es de réticuline. Les fai scea ux vo lu­
myofibrilles prése ntent un aspect po intillé au mineu x ou les couches de fibres musc ulaires
se in des fibre s, fréq uemme nt reg roupées en a mas so nt sé parés par du tiss u co nj o ncti f lâche qui
cli stinc ts mais arté factue ls, appe lés c hamps de co ntie nt cles vaisseaux sanguins el cl es ner!"s.
Co hnhe im , En périphérie, un noyau ou deux ") Les cellules musculaires lisses so nt des struc­
pe uve nt être obser vés dans de nombreus es tures fusiformes, étroitement assoc iées en quin­
fibl'es. Les faisceaux sont étroiteme nt assoc iés, conce, dont les noyaux loca li sés au ce ntre sont
mai s un endomysium fin entourant chaqu e ce l­ oblongs, Lorsljue les fibres musculaires se
lul e es t c lairement identifié, contractent, leurs noyaux pl'e nn ent un aspect
caractéristique en spiral e.

II. Muscle cardiaque


B. Coupe transversale
A. Coupe longitudinale
1. Une quantité très limitée de ti ssu conjonctif,
Les éléments du tissu conjonctif sont clairement
._=. :- ouris, Micr'oscopie
identifi ables il cause de la présence de noyaux qui
principal ement des fibr'es de réticuline, peut
être visible clans les es paces intercellulaires, Les
sont beaucoup plus petits que ce ux des cellules feuill ets e t les fai sceau x de musc le lisse so nt
_~":<? ,u r cett e photo­ musculaires cardi aqlles, Le tiss u co njonctif es t ri che
_ r niq ue. Re marquez sé paré;; les uns des autres par du ti ss u conjo nctif
en éléments vascul aires, spécialement des capil­ lâc he dans lel]uel des éléme nts neurova sc ulaires
"t' .1 deu x zo nes, la
lair'es. L'endomysium est présent mai s indi scer­ so nt év idents.
princ ipale ment nabl e,
_ ,j;:~ l1loso m es , et un e 2. Pui sque les cellules musculaires lisses so nt des
Les cellules musculaires cardiaques form ent de stru ctures fusiformes, étroitement assoc iées en
cie nombreuses
longues fibres musculaires branchées et anasto­ quinconce, des coupes transversal es prod ui se nt
mosées. Les noyaux ovalaires sont volumineux, cI'une manière homogène des protil s circu luires
loca li sés au ce ntre cie la cellule, et appru'aissent de diamètres variables. Seuls les profil s les plu s
légèrement vés icul és. Les bandes A et r sont pré­ lar2:es contiennent cles noyaux ; par conséqu ent ,
sentes ma is ne so nt pas aussi clairement cléfini .os en ~ co upe tran sve rsale, se ul emen t un nombre
que dans le musc le squelettique, Les disques limité de noyau x sera prése nt.
1201 Muscle

Résumé de l'histophysiologie 8, Contraction


Le calciulll, rcl ;!r ~ I,_
L',\IIllOciuline, LL' cnm
1. Myofilaments À la suite de la transmissio n de lïnllu x nerVèUX lil'c la ~ina sc de c h~
il trJWI-S la jonction neuroillusculaire, le.', tubules T phosphoryle une dè' ch
Les fil8n1ents tins (7 !llll de diolllètl'c et l ,um dl' transpurtenl lé co urant ~ trav ers la ce llule' IllU.S­ <)c! ij-j ant sa co nrorll1 :ll :
long ) so nl composés lïactine-F, tjui e,st une doubl e culaire. Lb ca naux calciques contrôlés par le ~ rc de Iii Illérnlll}\h lll_
hélice de polymères de Illol écul es d'actine-G, selll­ voltage de, citeilles terminal es du réticulum sarco­
hlable il un colli er de perles enroulé sur lui-mêllle, plasmique (SR) s'o uvrenL pèllneltanl lïnl1u x
Chaq ue sillon conlient des molécules de tropomyo­ d'ions Ca:+ clans le cylOsol. La troponinc C des
sine linéJires mises boui il bout. Une molécule de lil aJ11ents tin.s lie les ions calciulll et ch~nge de
troponine composée cie lroi s polyjlèjllidèS, tropo­ conlorlllat iolL poussant 1,\ tropomyosine plu,s pl'O­
nine l' (TnT), troponine 1 (l'nI j el troponine C fondélllcni dan s le sillon dcs tîlamcnls d'actine F,
(TnC) , est ,l\sociée il chaque moléc ule de tfOpO­ expo,ont ainSI le site actif (sile de li aiso n il la Ill)lO­
my osine, La Tnl se lie il 1',lctiné, masqua nt son sile sine ) de ICI Illol éc ul e d'actine.
actir (là où elle est c,lpable dïnteragir ,IVCC la Ill)O­
sine), la TnT se lie il la tmpom yos inè, et la TnC L'ATP, 1ié :1 la tète globuloire (fragment SI) de
(un e Illolécule similaire à LI calnwduline ) CI une la nlOl éc uk de Illyosine, est hydrolysé, m,li , l'A DP
grande affinité IJo ur les ion, calciulTl , L'extrémité et lé Pi restent attachés sur SI. La moléc ul e de
positive cie chaque filam ent lin es t l'eliée à un myosine pi vote de rac,:on il ce que la tête cie myosine
disque Z (par de l'a-aclinin e et de la né bu li ne j, sc: rapproche du , ite act if de la Illolécule' d'actinè, La
alOls que l'ex trémité négative s'étend Jusqu 'à la fraction P, est re larguée, ct en pl'ésè ncc' de calcium,
Jon cti on e ntre les bandes A et 1. une interaction a lieu ent['(~ l'actine ct la myosine,
Les lilamenls épais (15 nlll cie diamètre Ct L'ADP li é es t relâché, ct la tête de myosine mod itie
S,I co nlorillatioll, déplaçant le filament fin ve rs le
1. ,5 ~m de long) so nt cOlllpo sés de 200 à 300 molé­
cules de myosine disposées antiparallèlemenl. ce ntre du ~arC Olllèrè, Un nouve l ATP s'att ache à la
Chaque Illolécul e de myos ine est conlilosée de deux tête globulaire , et la myosine se clissocie du si te
paires de chaînes légères et cie deux chaînes lourdcs ac t i1 de l' actine , Ce cyl' le e'it répété 200 il 300 fois
identiques, Chaq ue chaîne lourde de myosine res­ pour une cOntraclion complète du sa rcomère.
semb le à un club de golL avec un e queue lin éai l'e et La relaxation a lieu lorsque la pompe à cal­
un e tête globulaire, où les ljueues sont emoulées cium du RS tr8n spo ne le calcium du cytosol dan.'.
l'une autour dc 1':\lItre com me une hé li ce, Lo diges­ les citernes du RS. où il es t lié à 18 calsequestrine,
tion enzYlllatique :1 la trypsine de la chaî ne lou rde La diminution du Ca" cylOso liquè induit la disso­
de myo.s ine la coupe e n un segme nt linéaire (princi­ ciati on des ion" calciulll li ée il la molécu le de TnC
palement la queue) (méromyosine légère ) et un qui l'crou rne à son état conforillaliolillei précédant, la
segment g lob ulaire (fragments S I ) avec une co urte tropomyosinc rèWUlllè :1sa locali sa ti on initiale, et le
parti e linéaire (fragment S2) de la queue (51 + S2 site actif de la Illo lécule cJ'actine est à nouveau mas­
= méromyosine lourde) , Ch,lque paire de chaîne qué.
légère de myosine est associée avec un des fr8g­
ment, Sl, Les fragments S I ont une ac ti vit é ATPa,se
mais requièrent l'assoc iation avec 1' 8ctine pOUl que
celte act ivité se manifeste. Le,s lii<lnH~ nts épa is so nt
accroc hés aux dislJues Z par lu titille, protéine III. Muscle lisse
linéaire et é last ique, et son t reliés aux tîlam ellts
épai s adjacent s, au niveau de la ligne 1\1, par la pm­ A, Éléments contractiles
té ine myomésine, De plu ,s, la protéine C un autl'e
cons tituant de,s l'jlalllen!.s épais, est aussi associéc il Al ors que les filaments épais et fins des
la ligne 1\1. Illu seles lisses Ile sonl pas arrangé, en m)' olibrill es,
ih S(ln t organi sés de Ill ani ère à avoir un ,dign eme nt
ob lique par rapport à J'axe longitudinal de la cellule.
II. Modèle de la contraction musculaire, Les molécules de myosine du mu scle lisse 'Ollt
filaments coulissants inhJbituelles pui sque la fraction légère de méro­
myosine est l'epliée de telle Illanière que so n extré­
Lors de la contraction , les lilament s lins glis­ Illité libre se lie à une rég ion a l'ti ne cie la porti on
selll cntl'e les tilament s épai,s, pénétrant plu s profo n­ globulaire S I, Le, lilame nt s fins so nl attach és à clu
dément dans la bande A: le sal'comère de vient donc cytoplasme dense, ulHll og ue aux dlsljues Z (co nte­
plus court, alors lJue les myoli laments re ste nl de la nant l'a-actinine), comme le so nt les filaments
même longu eur- La conséquence du glissement des intermédiaires (18 desmine dans le, cellules mus­
fi lame nts est ljue les bandes J et H disparaissent, la culaire, non lascu laire, et la vimentine dans les
band e A reste de la même largeur (qu'avant la ce llules mu scu la ires li sse.' v,lsculaires) Le cyto,ol
contraction), les disques Z so nt rapprochés èt la est ri che e n calmoduline et en en7,yme kinase de
tot81ité du s<lrco mère est de longueur réclu ite, chaîne légère de myosine .
121

B, Contraction L' ATP li " SI. c' t l"i nterac tion rés ult ;) nt e entre l' al"
tine e t la nt vo,; inl' l',st similaire ~ ce ll e du mu scle
Le cal c ium . re lareué (k s c,tveo lal'. sc lie J ,;quc krtlqu e '(c t ca rdialJuc). Tant que le ca lc iulll ct
ca lmodulill è. Le c-ompl exe Ca2+-ca lmoduline
I· ATP sont pré';èllt ,;. la cellule muscul a i n~ l i s,,~ l's i
li J " l"infl ux nerve ux -t i,·e la kina se (!è c haÎllc légère dt' mY'ls inè. qui contractée. La l'olHracri oll du lllusc ie li sse dure plus
.:u lai re. les tubules T phos phoryll' un e des chaînes légèr es de myosine . longte mps mais es t plus lente que la contraction du
_\ ,' fs la ce llule' mu s­ ,din ant sa co nfor mati o n, ce qui libàe I·ex rré mité musc le cardiaque nu sq ue!e nlqu e
Ut'< contl-ôlés par le ')1 t ' de la lllé l'ü 111 )' os inè l é gè n~ de la fraction S I.

c- Ju l'éticulum sarco­
perm ettant l"inHu x
L I troponine C des
_ ': 1LI III et change de

Ln ' pomyosine plu s pm­


, , Li me il! , d' ;)ctin c F.
_ J ~ li.t iso n il la m)'o­

, t' (fragment SI ) de
h \drol~'sé , mais l' ADP
_ S I. Lt molécule' de
__ ..,J ': la t,: te de myosille
_l11 l1 k culè d'Jc tin c. La
!'reSè nce de calcium,
ar tine ct la myosine.
t- t de myosine mod ifie
i Il:' fil a ment nn vers le
::-1 ,\ Ti> s' ulI 8che à la

-_• .J l'iJ pompe à cal­


lu m du cylosol dans
Id calsequestrine .
•iLJ ue induit la disso­
~ .1 lll olécuk de TnC
i\1 nn c: 1pl-écédanl , la
_,.It'.jti o n initi ak. èt le
~ " st il nou vea u mas-

es
1- épais et tins des
_- ; LS en myo fihrill es,
l , lIr un ali gnement

_ luJ lnal de 1;) cellul e.


l11u sc le li "e so nt
Linn légè re de méro­
• -'.1'11 'ré' que son ex tré­
.trl ll é' de la poni on
') . -onl attac hés à du
__'-" disques Z (coll te­
_ -(' nt les filam ents

_ ,-im entine dan s les


laires ). Le cytoso l
- ,' Il7.)' mé' kinase de
Chapitre 7 ~ '.t
~de
appelée nœud de Ran"
une microglie, fail
;J lignée monocytaire
maires qui borde nt le, \ .

Tissu nerveux .anal é pendymaire de Id n- _


Cel1ains termes doi\ <:"Il' ­
lèr la compréhension du ". ,_.
g1ion est un ensemble dè , .~
J ans le système ne!'\'e u \
même rassemble ment de C~ ,
Le tissu ner veux, l' un des quatre ti ssus constitu­ NEURONES ET CELLULES ,eux central est appelé no' .. ~
tifs du co rps, est spécialisé dans la réce ption de l'in­ u'a nsitant ensemble dan- , t
formati on provenant de l'extérieur et du milieu DE SOUTIEN "' -t appel é tractus (faisceau.
intérieur, L' informatio n est traitée, intégrée et co m­ même faisceau dans le ,: -U'
L'unité fonctionnell e et struclll ra ie du sy,tème
parée av ec des expé ri ences emm agasinées et/ou des ~'t appel é nerf périphériqu
ner ve ux est le neurone, un e ce llule qui est hau te ment
ré ponses prédétermin ées (réA exe), pour sé lec tionnel' spéci<lli .o;ée afin d'as,; urer ses deux t'oncti ons esse n­
et effe ctu er une rép onse appropri ée , La récepi ion de tielles : l' exc itabilité et la conducti on, Chaque neurone
l'inform ati on est la fo nction du système nerveux est constitué d\1Il corps cellulaire (soma, périka­
périphérique (SNP ) Les process us d'inl ég ration, ryon) et d'e xpan;,i ons de long ue urs vari ée.o;, appelées
l' analyse et la réponse so nl le fait de l'encéphal e et axones et denclrites. Un neuron e possède un seul
de la moelle épini ère qui co nstituenl le système ner­ axo ne, C.~ re n da nt. et .se lon le nombre cie de ndrites
veux central (SNC) a vec sa substan ce gri se et sa qu'il possède, un neuron e peut étre unipolaire (pa s de
substun ce blanche, La transmission de la réponse 8 de ndlite), bipolaire (u n dendrite) ou multipolaire
l'organe effecteur est encore dévolue au systèm e (plusi eur<, uendrites). Une c at~gori e supplémentaire
nerveu x périphér'iqu e, On de vr,)it d(lllC con sidérer le existe dun" laquelle le dendrile unique et l'axone
système nerv eux périphérique co mme une extension fusionn e nt duntlll le d~vel o ppe ment embryonnaire,
phy sique du système Ilerve ux cenlral. et de ce fait la don nant la t'ausse apparence d' un neuron c unipolaire :
sépa!'a [ion des de ux Il'impliquerait p<l S Ullè di choto­ il es t ailhi 8ppelé neurone pseudo· unipolaire.
mie stricte. L'inform ati o n est transférée d'un ne urone :t
Le système nerve ux pe ut aussi êli'e di visé fOllc­ l' dutre il tra ve rs un t'pace ou fenl e intercellul i.l ire, la
tionnell ement en sys tèmes nerveu x so matique el synapse. Scion la panie des ne Ul'One s participant Ü la
autonome. Le système nerveux somatique exerce fo rmati on de la synapse, elle peut être axocle ndri­
un contrôle co nscient sur cles l'onctions voloillaires, tique dans l,) majorité des cas, axosomatique,
alors que le système nerveux autonome co ntrôle axoaxonique ou dendl'Odendrilique La plupart des
des fonction s in vo lontaires. Le système nen'eux sy napses , ont axod endriti ques et mettent en jeu un e
autonome est un système moteur, ,lgisSJllt sur le substance neurotransmettrice (telle qu e l'acétyl­
l11uscle li sse, le mus cle cardiaque el cenaines ch oline ) qui es t libérée par l'a xo ne clu premi el' neu­
glandes , Ses ci eux composa nts sympathique et ron e dans la t'e nte synaprique, L' ag ent chimique
parasympathique agissent , habituell ement. ue dé, rabilise momen tunément la membrane plasmique
coneen pour mailltenir l'homéostasie. Le premie r du denurite , et un e vague de dépolari sati on parco un
pré pare le co rps à des acri ons selon un mocle le second neurone, ce qui e ntraîne la libérati on
d' alarme al ors que le second fonctionne pour «cal­ d' une ~ ub s lance neuro tran smeltri Cè il la terminai so n
mer » le corps. de so n prOI)I'e axone, Ce type de synapse chimique
Le sys tème nerveux central es t protégé par une es t une synapse excitatrice qui permet la tran smis­
en ve loppe osseu se constituée par k crâne et la si on d'une impul sion. Un autre type cie synapse peut
col onn e vertébralè , Ct par les méninges, feuillet s de iilterrompre la transmi ss ion d'un e impulsion en sta­
tissus co njonctifs di sposés en troi s co uches, La bili .sant la membrane plasmique du seco nd neurone :
méninge la plus externe est la dure-mère épaisse et elle est appelée synapse inhibitrice .
Abreuse. L' arachnoïde, à la face profond e de la AAn de préve nir une clépo lari sati o n spontanée
dure-l11èl'e , est une me mbrane de tissu co nJ onclif ou accidentelle de la me mbrane plasmique de s ce l­
av asculaire . La plus interne, la pie-mère vasculari­ lules nel'veuses, des ce llul es spéc ialiséeo; fourni sseilt
sée, est le re vê tement le plus intime du systèm e ne r­ un e couverture ph ys ique sur l' en .<,e mbl e cie sa sur­
veu x ce ntral, Le liquide céphalo-rachidien (LCR) fa ce. Dan s le SNe. ces ce llule, sont appelées astro­
est situé entre ces deux derni ères. cytes et oligodenclroc ytes, al ors qu e clans le SNP, ce
sont les cellul es capsul aires et les cellules de
Schwann. L'oligodendroglie et les cellules de
Schwann ont la poss ibilité cie former cles gaines de
myéline [)U LO Ur des ax ones, ce qui au gmente la
vitesse cie co nuuction de l'inAux le long de l' uxone.
La région au ni veau de 18quell e les gaines de myé­
line d'une ce llul e cie Schwann (ou cI'oligou endro­
Voir tes schél11US7,t eI 7. 2. cytes) se termin e et cell e oLI la suivante comme nce
123

est appelée nœud de Ranvier, De plus, le SNC pos­ NERFS PÉRIPHÉRIQUES


,iède une microglie, faite de macmphages dérivés de
1" lignée monocytaire et des cellules épendy­
maires qui bordent les ventr'icules cérébraux et le Les nerfs périphériques, constitués de nom­
canal épendymaire de la moelle épinière, bl'euses fibres nerveuses rassemblées en plusieurs
Certains tennes doivent être définis afin de facili­ faisceaux. sont entourés d'une gaine épaisse de tissu
ter la compréhension du système nerveux, Un gan­ conjonctif, l'épinèvre, Chaque faisceau à l'intérieur
glion est un ensemble de corps cellulaires de neurones de l'épinèvre est entouré par le périnèvre constitué
dans le système nerveux périphérique, alors que le d'une couche de tissu conjonctif externe et une
même ras,emblement de cellules dans le système ner­ couche interne de cellules épithélioïùes aplaties,
r CELLULES 'eux central est appelé noyau, Un faisceau d'axones Chaque fibre nerveuse et cellule de Schwann asso­
rronsitont ensemble dan, le système nerveux central ciée possède sa propre enveloppe de tissu conjonc­
èst appelé tractus (faisceau, colonne), alors que le tif, l'endonèvre, dont les constituants comprennent
-(fl.K[urale du système même faisceau dans le système nelveux péri phérique des fibroblastes, un éventuel macrophage et des
, - Iu le qui est hmnement est appelé nerf périphérique (nerfs) fibres de collogène et de réticuline,
,!e u\ t'onctions csscn­
'" _tlL) n, Choque neumne
, d lu la ire (soma, périka­
c L.,'ur· variées, ,1 ppelées

~ 'n t' pmsède un seul


, no mbre de dendrites
p:-t.i.' ~lre unipolail'e (p,IS de
_Til t 1 ou multipolaire
_..!:.>gL., rl è ,supplémentaire
nI ~ unique et l'axone
r 'Ille nt embryonnaire,
- nèumne unipolaire:
udo-unipolail'e,
'~T ~<: d'un neumne J
_ =n l:.> intercellulaire, 1<1

'~~u t

. J ., axosomatique,
Li U": La plupart des
.1 mèttent en Jeu une
..rkl' Itl' lIe: que: l'océtyl­
.', ne du pl'emier neu'
L'agent chimique
• Illl! rIl brane plasmique
~ r' ,Idl'isation pan::ourt
_ ,tr JÎnc la libération
è -': ?l la termin,lison
• ~c J ~ SI napse chimique
u. p~rm et b transmis­
e: " pe de ,ynapse peut
L u~ è impulsion en S!a­

..: JlI ,econd neurone:

,.ri ,'lti on spon !anée


, rl JSlnique des cel­
- . ~ l :tl isées fournissent
<:en . emble de sa sur­
-: ' , 1Il( appelées astro­

, 'lue: dalls le SNP, ce


- _ , :1 les cellules de
- _ ~ ~l les cellules de
....= ','rm er cles gaines de
. • ~ qui augmente 10
"li' lé long cie l'axone,
-: ," les gaines de myé­
~ , '<l U d'oligodenclro­
~ · ui"ante commence
124 1 Tissu nerveu x

Moe lle épin iè re

--- - .~

~,

-- ~'Epillevre
e
~ Vais seau x sa ngu lns
,/
En donevr
/ ..../
j", ~
-. /
p,,,",,,,
"';~" r,jV
~ .. ~ ~ basa le

~, - ~r 7
/'~ / ____ Lam e

~:)
Noeud de
, Axone
Faisc eau de nerfs
../ J t:~~?
"-'-;:;'~~ 1
Ran Vier Extrémité

\ ' -~(t:(î ;--,. '--.~


neurones moteurs p JS~=-.:
t
~~,""
- " l-"" :::::---~.~ ~~,
se c t'onnee
1 , _ -.:: re uses dend rites , un . c. ­
de l'en done,, 0 -à J central et un axone m,"
Fai scea u
......- "--
2 ----"""
'>-...-----.:. -:u lièremen t lon g, Le RE R

Internod~
Epln èvre ' I issl) est segmenté pc.- ~,,..
1 '_oules et des neuro fi l2'"
~
l

Périnèvre . cr e se ramifi e et se 'Er­


' ''' ues motrices terminale s
Endonèvre
------- ,/
-- r-"'"

Axo ne
"
Cèllu le de Schwann


Tronc nerveux
(coupe transve rsa le)

Les nerfs périphériques sont com pos és de Gain e de myé line


Fibres nerve uses
fai scea ux d'axones et de de ndrites, Ch aque
(colorati on
nerf est entouré par l'épinèvre , Les fais­
ceaux d'axones et de dend rites sont entou­ argentiqu e)
rés par plusieurs couc hes de ce llules ,;
épith élioïdes aplaties, le périnèvre , qUI for­
ment entre elles des Jonctions de type occlu­
dens, Le pé rinèvre est isolé des élém ellts du
ti ssu conjonctif par une membrane basale Détai l d'un fai sceau
sur chacune de ses faces inte rne et externe , (colorati on HE )
Chaq ue ax one et dendrite est revêtu par une
Neurone multipo ê
ce llule de Schwann protectrice (qui assure à
la fois des fonctions d'isolement et de main­ (cortex céré bra ll
tenance) , qui , à son tour, est entourée par sa
mem brane basale et un réseau de fines Ga in e de myéline
fibres de rétic uline forma nt l'endonèvre ,
Fi bres nerveuses
(co loration osmique

SCHÉMA 7.1. Morphologie d'un nerf périphérique rachidien SCHÉ M..o


125
Cellule de Schwa nn
//
rite Fibre nerveuse
non myélini sée

au
_; cellulaire ~ '\
:: j e Nissi ~\
Myéllnisation d'une
=-" gence de fibre nerveuse
: le Nœud de Ranvier
Noyau de la ce ll ule
\
Ax one
form ant la myélin e
"'" r
• Gaine de l'1yeline \
Axe du ~ ll n d re \ \

_. ' Sê ')guins

',œ ud de Ax one
::; ër'l 1er
Extré mité neu rones moteurs possèdent de ""-~-- Cellule gliale (seule
sectionnée -:reuses dendrites , un vol umineux un e partie est figurée)
~J cen tral et un axone myélinisé
- : Jlièrement long. Le RER (corps
, !ssl) est segmenté par des neu­
Jb ules et des neurofilaments .
. e se ram if ie et se termin e en
! w es motrices terminales .

.,
} ~
,j'
~> - 1·
~~ I •
.-: -- l
../'
,-•
r""'--"
ê sée \ * .
~'-:- ---./
_ ')e
Fibres nerveuses
(coloration
argentique)

/ ~

\
Neurone multipolaire
(cortex céréb ral) J

Fibres nerveuses Neurone multipolaire Neurone multipola ire l'\Ieu rone unipolaire
tc oloration osmiqk (cor tex cérébelleu x) (ganglion végé tatif) (ganglion spinal)

e rachidien SCHÉMA 7.2. Neurone et jonction neuromusculaire


139

Résumé de l'histologie

1. Moelle épinière dendritique trè s ri che. La co uch e cles gra in s


co nti ent des co rd ons serrés de noyaux qu i so nt ce ux
A. Substance grise des cellules granulaires e t de s région s illtermé­
La substa nce grise, située en positi on centrale cliaires claires a ppelées glomérules (ou îlots cé ré­
èt ayant plus o u moins la fmme d'LIn H. est co nsti­ be lle ux ). \1 s' agit esse ntiell ement de zones de
tuée de deux cornes dorsales e t deux cornes ven· syn apses sur les de ndrites des cellules granulaires.
traies. Les co rnes ventra les contiennent de
nombreux corps cellulaires de neurones multipo­
laires (neurones moteurs). Le pé rik aryo n possède
B. Médullaire
un vo lumineu x noyau clair et un nucl éole den se. La médullaire ( masse intern e de s ubstance
Son cy to pla sme est rempli d'ag ré ga ts de <.:o rps de blanche ) e st la l'égion de substance blanche située
\iissl basophiles (réticulum en dop lasmique e n profondeur après la couc he cles grain s du ce rve­
rugueux) qui s 'éte nd e nt dans les dendrites mai s non le t, composée essen ti e llement de fibres myé lini sées
J an s l' axone. L'origin e de l'a xo ne est marqu ée par el de cellules gliales C] ui lui SO llt assoc iées.
le cô ne d'implantation de l'axone du corps cellu­
lai re (cône d'émergence) (N .dT ). On retrouve de
nomb re ux petits noyau x dans la substance grise: ce
,o nt ce ux des différentes ce llul es de la névroglie. III. Cerveau
Les fibre s nerve us es et les expan s ions des ce llul es
gliales dan s la substan ce grise constitu e nt le « neuro­ A. Cortex
pile » . Les parties droite et gau che de la subst ance Le cortex cérébral est co nstitu é ci e substance
gri se sont co nn ectées l'une à l'autre par la commis­ grise, subdi visé e n s ix couches, chacune co ntenant
sure gri se, qui cont ient le canal épendymaire de s neurones dont la morphologie e st carac téristique
bo rdé par une seul e couche cubique de cellules de cette co u<.:he. Les ty pes de ne ul'o nes principau x
épendymaires. , ont les cellules pyramidales, les cellules étoilées
(granulaires ), le s cellules horizontales e t les « cel­
8. Substance blanche lules inversées » (M artinotti ). La desc ription sui­
vante se réfère au né ocorte x. e t es t présen tée de la
La substance blanche de la moe ll e épinière es t superfi c ie à la profondeur. La première couch e est
loc ali sée en périphérie et est constituée de fibres située Juste so us la pi e-mère, alors que la six ième
ascendantes et descendantes. Ces fibres sont. pour couch e est la couche du co rtex la plus pro fonde bor­
la plupart , myélinisées (par l'oligodendroglie ) e t clant la substance bl an<.: he centra le du cerveau.
',:,ponsables de la coloration blanch e du ti ss u
· iv an t. Le s noyaux o b se rv~ s dans la substan ce
1. Couche moléculaire
bl anch e so nt ce ux des diffé rente s cellu les glia les.
C omposée de cellules horizontales e t de leurs
e xpansions ce llulaires.
C, Méninges
Le s méninges de la moell e épinière com pren­ 2. Couche granulaire externe
1è nt troi s cou c hes . La plus interne e st la pi e-mère.
èntourée par l'arachnoïde qui , à so n tour. es t reco u­ Constit uée esse nti"ell e menr de no mbreu x co rp s
\ erre pa r la dure-mère, épa isse co nstitu ée de colla­ ce llulaires de cellules étoilées.
g ~ n e.

3. Couche pyramidale externe


Grand es cellules pyramidales et cellules étoi­
II. Cervelet lées.
_ um cndoplas mique
-c- dend rites (0). On
m \'élinisées (M) que A. Cortex
4. Couche granulaire interne
_lue des sy napses Le cortex du cer ve let est constit ué d'un e
_ ~ ll ul a ire. (D ' après couche moléculaire externe et d ' une couch e des Cellules éto il ées tassées les unes contre les
::' 1' C. D. : j Camp grains intern e avec une se ul e as sise de cellules de autres, la plupart so nt petites, bi en que cert aines
Purkinje interposées entre les de ux précédentes. so ie nt plu s grandes.
Les périkaryons de la co u<.: he mo léculaire sont
petit s et relati veme nt peu nombreu x. La plu part de s 5. Couche pyramidale interne
li bres so nt non myélini sée s. Les cellules d e
Purkinje sont fac ilement reco nn a issa bl es par leur Des cellules pyramidales moye nn es ou grandes
loca lisation , leur grande taille e t leur arborisation constituent cerre co uche .
140 1 Tissu nerveux

6. Couche multiforme C. Tissu conjonctif Résumé de l'his1


Constituée de cel lules de form e va ri ab le, la plu­ Lè GSRD est entouré par du tissu conjonctif
p~rt SO Ill
fu siform es . Cette couche cont ient aussi des ri che en collagène dont de, septa pénètrelll l'inté­
cellules de Martinotti. ri eur du ganglion . 1. Potentiel membra na .
La concentratio n Il,·~_
B. Substance blanche _lJ foi s plus élevée J l'
La substa ncc blanche sous-corticale est située VI. Nerf périphérique l 'ex térieu r, alors qu e L
d~ns la pro fo ndeur du cortex et est composée essen­
10 fois plus éle vée il l c ,,~
ti ellement de fibres Illyélinisées et oe ce llules gliales 'intéri eur, en parti e j
A. Coupe longitudinale ;Jnmpe Na+-K+ Le P, II ("U;:
qui lui som assoc iée." .
Les fibres parallèle, so nt col orée, en rose pâle j 'autre de la m embran ~ ....:l
par IÎlématoxyline et I· éos ine. bien que les cellules :J like à l'ex istence. dan ,
IV. Plexus choroïdes de Schwann et parfois Jes noyau x du fibroblaste canaux potassiques per
\oieJ1l facikme nt visibl es. L'as pect le plus ca racté­ ~e s canaux qu e les ion, : ­
Les plexus choroïdes so nt const itués cie tOuffes \ Cr, l'e xtérieur de la t eJh•. _
de petits élément s vasculaires (déri vés de la pi e­ ri stique e,t le trajet. en apparence ondulé. en 7igzag.
de~ libl'es nerve uses. À faible grandissement. le : ul es intracellulaire, l'h .~ :, __
mère ct oc J' arach nOfde) qui so nt recouverts par de, ,ant ainsi une charge
cellules épendymail'es modifiées (cubique.; périnèvre est fac il ement identifiabl e. a l o r ~ qu'à un
plus fort grandi sse men t. le,; nœuds de Ranvier peu­ externe et une cha rg
simples). Ces structures. silUées dan,; les cavités interne de la meJ11bra il ~ ,
ve ntriculaires encépha liques. som resp olbab les de la vent être reconnai ssabks.
re ntiel total d'environ -i l....
formation du liquide céphalo-rachidien (LCR).
B. Coupe transversale II. Potentiel d'action
V. Ganglions spinaux des racines dor­ L'aspect le plus caractéristique des coupes Le potentiel d 'ac ti on
sales (GSRD) transversale s de fibre s nerveu ses es t le grand ~u cou rs de laq uelle de, (
nombre de petits cercles irréguliers ce ntrés par de~ de la sUlface de la Ill",- ­
A. Neurones point s. De fin s ray ons semble nt tra ve rser J' espace réponse de type «tout
Les corps cellulaires de ces neurones sont apparemment vide entre le po int et la circonférence l' amplitude so nt COn SI~liI:""",
pseudo-unipolaires avec de volumineux noya ux et du cercle: ils représentent le neurolemme , la myé­ .:::rpa bles de conduire ,iu>qu'
nucléol es. Les cellules capsulaires reconnaissa bl es line (neurokératine) extraIte et l'axone central. La génération d·u.D PI
par leur petit noyau rond entourent chaque COl'jJ S Occasionnell ement, des noyaux en fonne de crois­ mence lorsqu'une zone .;~
ce llulaire pseuo o-unipolaire . Les fibroblastes (cel­ sa nt étreignent la myéline; ce so nt ce ux des cel­ èst dépolarisée. Lor,'! IL
lules satellites) sont auss i visibles. II n'y a pas de lules de Schwann. L' endonèvre pe ut auss i contenir décroît, un seuil est all;' l!'i, _
sy napse dans les GSRD . des noyaux de fibr obl as tes. À faib le grand isse ment, par la di fférence de putè'n' _i
les périnèvres de plusieurs fai sceaux de fibres ner­ 'la+ s'engouffre dans L , ~~
B. Fibres nerveuses veuses sont distinguées fac ilement. Lorsqu 'ell e est repos est alors inversé Jè' '
co lorée paI' le tétrox yde d' osmium (OS04)' la gaine rieur se positi ve par
Les fibres nerveuses sont, pour la plupal1, myélini­ de myéline apparaît comme une structure sombre répon se à cette in ver, iL)1l _
sées et tra versellt les GSRD rassemblées en faisceaux . cylindrique , d'as pect plus clair en son centre. canaux Na+ se fermen!.
\'mltes ils ne peuvent t 1fi~
taire). La dépolari , al
l'ouverture de canau.\. 1
différence de potentiel .1 '_ u"
potass ium sortent de la ,
me mbrane et clôtu ralll
péri ode réfractaire du ~' -''''
ferm eture du canal pOl a'" .l.:i
ren ce de potentiel.
Le mouvement d'i on ­
cellule entraîne la dép'1 ,_
cellulaire jusqu ' à la
(co nduction orthodrom iq
sodium puissent auss i ' t: ­
min aison de l'axone 1co
ils ne peu ve nt pas affe"
voie antid mm ique,
péri ode réfra ctaire.

III. Jonction neuromu:


Les mitochondries. le­
les éléments du réticul um .
141

Résumé de l'histophysiologie
j u tissu conjonctif
'~r !] pénètrent l'inté ­
1. Potentiel membranaire de repos présents dan s la te rminaison axona le, L'axolemme
impliqu é dan s la for mation de la sy napse est appelé
La co ncentrati on no rm a le de K+ es t e nviron
membrane présynaptique. a lo rs que la co ntrepa r­
20 fois plu s é levée il l'int érieur de la ce llul e qldl
tie au nl\'ea u du sarcol e mme est appelée membrane
I· extérieur. alors qu e la concentnltio n de Na+ est
postsy naptique. La me mbra ne présyn apti qLl e
la fois plus é levée à I"e xtérieur de la ce llule qu'à
contie nt des canaux sodiques, des canau x cal­
l'intéri eur. e n panie à cau se de l'ac ti o n d ' une
ciques co ntrô lés par la diffé rence de pote nti e l et
i -= po mpe Na+-K+ Le potentie l de repos , de part e l
des protéines de transport pour les co -tra nsports
l)r<ies e n rose pâle d'autre de la membran e du neurone, est mainte nu
de Na+ et de c ho lin e. La membra ne pos tsy naptique
iè n que le s cellules grâce à l'e xistence. dan s la me mbrane plasmique, de
contient de s récepte urs à l'ac é ty lcho line ainsi que
. ,! ll .\ du tibrohlaste
ca naux potassiques perméables. C'e st à travers
d,e discrètes in vag inati o ns appe lées fentes synap­
_ ' pec'l le plus cmacté­ ces canau x tju e les ions K+ diffusent de l'int é ri e ur
tiques secondaires. Un e lame basale conten ant
, ",,-'c <'ndul é, e n zigzag, ve rs I"extéri eur de la ce llule impe lméa ble aux molé­
l'e nzy me acétylcholinestérase es t égaleme nt asso­
.' g randis se me nt. le cules intrace llul aire ., chargées négativeme nt. établis­
ciée à la membran e posts y naptitjue. Lorsque l' im­
- nJ hle. alors qu'à un ,;ant ain si une charge positive sur le versant
pulsion atteint le bouton termin al. les ca naux
u ds de Ranvier pe u­ externe et une charge néga tive sur le versa nt
s~diques s'o uvre nt. la membrane présyna ptiCjue se
interne de la membran e du ne uro ne, avec un diffé­
depolalïse, e ntraîn a nt l'ouverture des ca na ux cal­
renti e l total d'environ 40-1 00 mV .
ciques contl'ô lés par la différe nce de potentiel et
l'influ x de Ca + il l'i ntérieur du bouton termin al. La
II. Potentiel d'action co nce nt ratio n intra ce llulaire é le vée de c al c ium
_ .• -n, tiqu e des coupes Le potentiel d'action est Lln e act ivité é lec trique induit la fus ion des vés ic ul es sy naptique s co nt e­
_ ~ J ' ~, e st le grand au cours de laquelle des charges ~e déplace nt le lon g
nant l' acétylcholine, des protéog lycan es et de
- _: utl e r' ce ntrés par des l'ATP avec la me mbrane présynaptique e t le re lar­
de la surface de la membrane. Il s'a2it d ' une
.1t traverser l'espace réponse de type <<tout ou rien » dont 1; durée et ga ge de le urs conten us dans la fe nt e sy naptique.
Cet excès de me mbrane sera recyc lé par la forma­
!li et la circonfére nce l' amp illud e so nt con stantes. Certains axon es so nt
ne urolemme , la myé­ tion de puit s à c1athrine, mainte nan t a in s i Ja mor­
capables de conduire jusqu'il 1 000 impul s io ns/s,
- ~ èl l'axone central. La génération d'un potentiel d 'action co m­ phologi e e t la s urface nécessaires à la membrane
. , c n fo rme de c rois­ présy naptique, L'ac é ty lcho li ne sécrétée se li e au x
mence lorsq u'une zone de la membra ne plasm ique
::.<: , ont ceux des cel­ récepteurs à l'acétylcholine s itués sur le sarco­
est dépolarisée. Lorsque le potentiel de repos
H e peut aussi contenir décroît, un se uil est atteint , le s canaux Na+ contrô lés le mme , ouvrant ain si les canaux sodiques, ce qui
~ ible grandisseme nt ,
par la di ffé re nce de po te nti e l (vo lwge) s 'o uvrent , le e ntraîne un influ x de sod ium dan s la ce llul e muscu­
<"a ux de fibre s ner­ la ire, respo nsable s de la dépol ari sa tion de la mem­
Na + s'e ngo uffre dan s la cellul e, et le pot e ntie l de
, m e nt. Lorsqu' e ll e est repos est alors inversé de te ll e manière tju e I.'i nt é­ brane po stsy naptiqu e, et en conséqu e nce de la
iUIll (OS04)' la gaine ri eur se pos iti ve par rapport à l' extérieur. En génération d'un potentiel d'acti on e t de la contra c­
, J ' l é structure sombre ré ponse à cette in ve rsio n du potentiel de repos, les tion de la cellule mu sc ul aire . L'acétylcholi­
_ ::r en son ce ntre, canaux Na+ se ferment, et durant les 1-2 ms sui­ nes térase de la lam e basa le c l i ve l' acéty lc ho l in e
e~ choline. et acé tate, ass ura nt ain s i qu ' une
va nt es il s ne peuve nt être ouverts (période réfrac­
decharge uni que de subs tances neurotran smettrices
taire). La dépolari sation e ntraîne éoa lem en t
l' ouverture de canau x po tass iqu e s contrôlés par la ne continuera pas à gé nérer un e xcès de pote ntiel s
d'action. La c ho lin e es t repris e par le bo uton termi­
di ffére nce de potenti el au trave rs desquels des io ns
nai par l'in terméd ia ire de proté in es de tran s port qui
po ta ss ium sorte nt de la cell ul e , repo lari sant a in si la
so nt activ ées par un gradi e nt de so dium ; elle es t
me mbrane et c lôtura nt ainsi non seu le me nt la
a lo rs co mplexée avec de J'acéta te activé ( prod uit
période réfrac ta ire du canal sodium ma is aussi la
par les m itochondri es), lo rs d'une réaction ca ta ly­
fermeture du ca nal potassium contrôlé par la diffé­
sée pat l' acétylcholin e transférase, pour fo rme r
re nce de potenti e l.
l'acétylcholine. L 'acé ty lc ho line nou ve ll e m e nt for­
Le mouve ment d ' io ns Na+ qui pénètrent dan s la
mée est tran s portée dans des vés ic ul es sy naptiques
ce llul e entraîne la dépo larisatio n de la membran e
en formati o n par des protéin es transporteuses de
ce llulaire jusqu'à la te rmin aison de l'axo ne
(co nduction orthodromique ), Bien que les io ns type antip o I1 co upl ées à une pom pe à protons,
sodium pui ssent aussi se mobili ser à partir de la ter­
minaison de l' axone (conduction antidromique),
ils ne peuve nt pas a ffecter les cana ux sodiques par IV. Neurotransmetteurs
voie antid romi que, pui sque ces ca naux sont e n
période réfractaire. Les neurotransmetteurs sont des molécules de
communication ( mes sagers c himiques) qui sont
libérées par la mem brane présy nap tique e t qui indui­
III. Jonction neuromusculaire se nt un e répo nse par liaison à des récepteurs mol é­
Les mitoc hondries , les vésicules sy na ptiques et c ul a ires (pro téines intég ra les ) de la membra ne
les élém en ts du ré ticu lum end op las mique li ss e sont postsy nap tique. Les ne urotrans metteurs so nt va riés
142 / Tissu nerveux

dans leur composition; ils so nt cl assés se lon leur giques, peptidergiques, GABAergiques, glutamater­
structure chimique en cholinergiques, monoa miner- giques et glycinergiques.

Tableau 7.1.
Neurotransmetteurs
Neurotransmetteur Agent chimique Intérêt

Cholinergique Acétylcholine Anormal dans la chorée de Huntington


Monoaminergique Dopamine; épinephrine; Absent dans le parkinsonisme; sys­
Catechol-aminer­ norépinephrine tème nerveux sympathique; régula­
gique Sérotonine tion de l'humeur
Indol-aminergique Taux faibles: dépression, insomnie;
taux élevés: manie

Peptidergique
Opioïde Endorphines Fonction endocrine
Enképhalines Antalgique
Dynorphines Antalgique?
Non-opioïde Substance P (Excitation) transmission de la douleur;
accélère le métabolisme
Somatostatine Abaissé dans le tissu cérébral des
patients atteints de maladie
d'Alzheimer
GABAergique Acide y-aminobutyrique Neurotransmetteur inhibiteur cérébral
majeur
Glutamatergique Glutamate Neurotransmetteur excitateur cérébral
majeur
Glycinergique Glycine Neurotransmetteur inhibiteur médullaire
majeur

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