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1- PERTES
Tension à l'origine
Les forces de précontrainte sont variables le long des armatures et dans le temps.
Elles sont évaluées à partir de la valeur probable de la tension à l'origine, notéepo, c'est-à-
dire de la tension prévue dans le projet à la sortie des organes de mise en tension, côté béton,
au moment de cette mise en tension.
Dans le cas de la pré-tension en règle générale :ces valeurs pouvant être portées
respectivement à 0,85 fprget 0,95 fpegdans le cas d'une production industrialisée justifiant
d'une organisation de la qualité
COMMENTAIRE
La tensionpo(X) d'une armature de précontrainte, dans une section donnée, lors de sa mise
en tension, s'obtient, compte tenu des frottements, à partir de la tensionpo à l'ancrage
actif le plus proche, par la formule suivante :
dans laquelle :
x est la distance de la section considérée à celle des sorties des organes de mise en tension ;
e la base des logarithmes népériens ;
la déviation angulaire totale du câble sur la distance x ;
f le coefficient de frottement en courbe (rd-1) ;
le coefficient de perte de tension par unité de longueur (m--1).
La perte de tension par frottement, dans la section considérée, est égale à :po-po(X).
La perte de tension qui résulte des déformations instantanées du béton dues à l'action des
armatures de précontrainte et aux autres actions permanentes peut être assimilée à une
perte moyenne affectant chacune des armatures et égale dans une section donnée à :
COMMENTAIRE
En pratique, quand les variations de contrainte demeurent limitées, une approximation
suffisante de la perte par déformations instantanées du béton peut généralement être
obtenue en la prenant égale à :
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1/2 pour les variations de contrainte dues à la précontrainte relative à la phase de mise en
tension des armatures considérées et aux actions permanentes appliquées simultanément.
1 pour les variations de contraintes dues aux actions permanentes appliquées postérieurement
à cette phase de précontrainte, y compris celles dues aux armatures actives mises en tension
ultérieurement.
COMMENTAIRE
Dans le cas de n armatures identiques tendues successivement, le coefficient k est en réalité
égal à (n - 1) / 2n. Il se rapproche d'autant plus de 1/2 que le nombre d'armatures est plus
élevé.
r=r[1 - r(j)]Ep
r étant le retrait total du béton,j l'âge du béton au moment de sa mise en précontrainte
1,5x10-4dans les climats humides,
2x10-4en climat humide, ce qui est le cas en France, sauf en son quart sud-est,
3x10-4en climat tempéré sec, comme dans le quart sud-est de la France,
4x10-4en climat chaud et sec,
5x10-4en climat très sec ou désertique,
b étant la contrainte finale etM la contrainte maximale, supportées par le béton dans la
section considérée, au niveau du centre de gravité des armatures de précontrainte sous les
actions précédentes, y compris celles dues à la précontrainte,j l'âge du béton lors de sa mise en
précontrainte.
COMMENTAIRE
Ces variations peuvent concerner :
- la précontrainte, qui est toujours variable dans le temps par suite de ses pertes différées et qui, en outre,
varie souvent du fait de mises en tension successives.
- les charges permanentes qui sont le plus souvent mises en jeu par phases successives pouvant
comporter plusieurs opérations de bétonnage, de mise en oeuvre d'éléments préfabriqués et de pose de superstructures
diverses.
On peut citer comme exemples certaines poutres préfabriquées soumises à des contraintesbj, élevées sous leur poids
propre tandis que la contrainte définitivebest relativement faible. En cas de durée de stockage importante, les
contraintesbj, provoquent alors des déformations de fluage pratiquement irréversibles.
COMMENTAIRE
La perte de tension par relaxation de l'acier diminue sous l'effet du retrait et du fluage du béton. Il en a été tenu compte
forfaitairement dans cette relation en minorant par 5/6 la valeur de la relaxation finale de l'acier.