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Comme nous avons pu le constater, l’être humain (généralement par facilité), a établi des sté-
réotypes permettant de « classifier » les groupes humains. Ces stéréotypes sont souvent ré-
ducteurs et caricaturaux. Sur base de ces stéréotypes, nous élaborons nos préjugés sur les
individus. Nous en restons pour le moment au niveau de la pensée, des idées que l’on se fait
sur les gens.

MAIS ces stéréotypes et ces préjugés risquent fortement d’influencer nos actes, nos prises
de décision et donc nos comportements envers les autres. C’est là qu’on glisse vers la
DISCRIMINATION.

Cours de Philosophie et Citoyenneté - UAA 2.1.3. Stéréotypes, préjugés et discriminations


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Définition de la « discrimination »

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"Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi.
A cet égard, la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et
efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion
politique et de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre
situation." (article 26)

Cours de Philosophie et Citoyenneté - UAA 2.1.3. Stéréotypes, préjugés et discriminations


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La spirale infernale… du stéréotype à l’exclusion...

Cours de Philosophie et Citoyenneté - UAA 2.1.3. Stéréotypes, préjugés et discriminations


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La discrimination est interdite par la loi et punissable. Discriminer quelqu'un revient


à lui porter préjudice. Un juge peut condamner une personne discriminante à indem-
niser la victime pour les dommages causés. En Belgique, la loi du 30 juillet 1981
(contre le racisme ou la xénophobie), les lois du 10 mai 2007 (mises à jour le 21 mai
2019) interdit la discrimination sur base de différents critères cités dans l’article 3 :
« […] contre la discrimination fondé sur l’âge, l’orientation sexuelle, l’état civil, la nais-
sance, la fortune, la conviction religieuse ou philosophique, la conviction politique, la
langue, l’état de santé actuel ou futur, un handicap, une caractéristique physique ou gé-
nétique ou l’origine sociale ».

La victime ne doit pas prouver qu'elle est discriminée. En revanche, l'auteur doit
prouver qu'il n'a pas discriminé. Les droits de la victime sont donc mieux protégés.

La loi anti-discrimination est une loi pénale. Elle condamne également l'incitation à la
discrimination, à la haine ou à la violence. Grâce à cette loi, il est possible de punir
plus sévèrement les crimes motivés par la haine.

Celui qui y déroge peut être puni d'un emprisonnement d'un mois à un an et d'une
amende de cinquante euros à mille euros, ou de l'une de ces peines seulement. Le
juge détermine l'importance de cette somme d'argent. Ce montant doit cependant
être multiplié par les 'décimes additionnels'. Les "décimes additionnels' sont un coef-
ficient qui s'élève actuellement à 8.

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Cours de Philosophie et Citoyenneté - UAA 2.1.3. Stéréotypes, préjugés et discriminations


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Un exemple de discrimination positive...

Partant du constat qu’une partie de la population ne fréquente pas les lieux


culturels, Isabelle Paternotte, comédienne et de Roland Mahauden, ancien
directeur du Théâtre de Poche, décident de créer l’ASBL à Bruxelles en 1999.
Le nom faisant référence à l’Article 27 de la Déclaration Universelle des Droits
de l’Homme (1948) :
« Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de
participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. […] »
Malheureusement, les freins à cet accès culturel sont multiples : le manque d’argent, l’isolement, les difficultés de mobi-
lité (physique et absence/faiblesse des moyens de transports), la méconnaissance de l’offre, le manque ou la perte d’ha-
bitudes culturelles, la perte de l’estime de soi...

Le but de l’ASBL était donc déjà de garantir un accès à l’offre culturelle pour tous au moyen d’un ticket permettant
d’aller aux spectacles pour 50 FB. Cette somme devenue 1,25 correspondait au prix du pain et permettait d’affirmer
l’équivalence entre nourriture physiologique et spirituelle. Depuis sa création, c’est plus de 1.000.000 de tickets qui ont
été utilisés par les publics fréquentant plus de 1000 associations sociales (CPAS, maisons d’accueil, centres de santé
mentale, d’alphabétisation…) auprès de plus de 1000 opérateurs culturels (théâtre, musique, cinéma, arts plastiques,
danse, patrimoine...) de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ceci est rendu possible grâce à une modération du prix d’en-
trée par les partenaires culturels et à un fonds de compensation alimenté par les pouvoirs publics et les associations
sociales.

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