Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
BIOPHARMACIE
Pharmacie, 4ème année
Prof Rasmané SEMDE
Prof. Ag. Gérard Josias YAMEOGO
Dr Hermine ZIME DIAWARA
Dr Charles SOMBIE
Importance
Toutes les approches utilisées pour la mise au point des formes
orales à libération modifiée se sont basées sur les
caractéristiques anatomiques et physiologiques du
TGI ;
Conséquences :
1. Les caractéristiques de libération de certains principes actifs et donc
la biodisponibilité, peuvent varier selon que l’administration a lieu en
phase digestive ou interdisgestive.
Exemples :
Cas des formes à libération pH-dépendante ;
Cas des formes à libération non dépendante du pH mais renfermant
un principe actif dont la solubilité dépend du pH ;
Augmentation possible de la biodisponilité après une repas pour les
formes monolytiques à libération prolongée.
I. RAPPELS : ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU TGI
Conséquences :
2. L’utilisation des formes multiparticulaires est préférable à cause de la
meilleure maîtrise du transit gastro-intestinal.
Exemples :
pellets, granulés, … en gélules ;
coévaporés principes actifs – polymères : la cinétique de
libération dépend de la taille des particules ainsi que de la nature et
de la concentration des polymères associés.
I. RAPPELS : ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU TGI
Essai :
Désagrégation < 3 minutes dans de l’eau à 15-25°C (6
comprimés).
II. Les comprimés à libération accélérée
Les comprimés effervescents
Ce sont des comprimés non enrobés contenant généralement
des substances acides et des carbonates ou
bicarbonates qui réagissent rapidement en présence d’eau en
libérant du dioxyde de carbone.
Ils sont destinés à être dissous ou dispersés dans l’eau avant
administration.
Tagamet 800®:
Comprimé effervescent à 800mg.
Cimetidin. hydrochlorid.: 915,6mg
(= 800mg cimetidin.) - Natr.benzoas -
Dimeticon. -Aspartam. - Kal. acesulfam. -
Arom. synth. pulv.(dér.42/1077-42/1078)
- Acid.citric. - Natr.hydrogeno carbonas
pro compresso uno.
II. Les comprimés à libération accélérée
Les comprimés dispersibles
comprimés non enrobés ou comprimés pelliculés
destinés à être dispersés dans de l’eau avant
l’administration, en donnant une dispersion homogène.
Essai
Désagrégation < 3 minutes dans l’eau à 15-25°C (6
comprimés).
Finesse de la dispersion : placez 2 comprimés dans 100ml
d’eau et agitez jusqu’à dispersion totale.
La dispersion obtenue est homogène et traverse un tamis d’une
ouverture de maille nominale de 710 μm.
II. Les comprimés à libération accélérée
Les lyophilisats oraux
Préparations se dispersant rapidement,
destinées à être placées dans la cavité buccale ou à être
dissoute ou dispersée dans l’eau avant administration.
Ils sont obtenus, après division en dose unitaire par
congélation puis sublimation et dessiccation des
préparations généralement aqueuses, liquides ou pâteuses
selon un procédé appelé lyophilisation ou cryodessiccation.
Avantages :
Structure poreuse : désagrégation rapide
Rapidité de libération et meilleure biodisponibilité moins
variable et parfois améliorée surtout pour les lyophilisats oraux
car le PA est hydrophylisé lors de la cryodessiccation
Amélioration de l’observance
Amélioration de la tolérance (diminution de l’irritation locale)
Inconvénients :
Problématique du masquage de goût
Mise au point des formulations assez délicate
Conditionnement
III. Formes orales à libération prolongée
Réalisent une libération lente, progressive et de plus
longue durée du P.A.,
Permettent de diminuer le nombre de prises du médicament
sans modifier son effet thérapeutique (c-à-d sa concentration
plasmatique à l’équilibre Cpss).
Objectifs
Prolonger la durée d’action du p.a.
Modifier la fréquence d’administration
Réduire les effets indésirables
III. Formes orales à libération prolongée
Formes à libération prolongée :
action initiale rapide de type classique couplée à une action
maintenue dans la zone des concentrations thérapeutiques
pendant un temps prédéterminé.
Ce sont des médicaments qui libèrent le principe actif
pendant une période prolongée sans exercer
nécessairement sur cette libération un véritable contrôle car
assez souvent la vitesse de libération diminue avec le temps.
III. Formes orales à libération prolongée
3.1. LES FORMES ENROBEES
Si un nombre élevé
de petites fractions
successives :
apparence de
continuité !
III. Formes orales à libération prolongée
3.1. LES FORMES ENROBEES
A. FORMES A LIBERATION DISCONTINUE
Enrobages à temps de désagrégation croissants
Acétate de polyvinyle,…
III. Formes orales à libération prolongée
3.1. LES FORMES ENROBEES
B. FORMES A LIBERATION CONTINUE (ENROBAGE
« BARRIERE »)
L’enrobage peut être appliqué soit :
(1) La solubilisation/diffusion à
travers une phase homogène
de polymère plastifié ;
(2) La solubilisation/diffusion à
travers des canaux de
plastifiants ;
(3) La diffusion à travers les
pores aqueux ;
(4) La libération sous l’impulsion
d’une pression osmotique
III. Formes orales à libération prolongée
3.1. LES FORMES ENROBEES
B. FORMES A LIBERATION CONTINUE (ENROBAGE
« BARRIERE »)
Exemples :
Microbilles (multiple-unit dosage forms) à action prolongée de
théophylline : Théo-2gélules, Théolair LA gélules (nouvelle
formulation), Théophyllard gélules, Xanthium gélules, Théo-
Dur comprimés ;
Gros cristaux (d = 500 µm) d’acide acétylsalicylique (ASA)
enrobés, puis comprimés : Rhonal (microencapsulation par
l’éthylcellulose).
LOSEC®‐MUPS® 40 mg comprimés
gastrorésistants(à enrobage entérique)
III. Formes orales à libération prolongée
3.2. LES POMPES OSMOTIQUES
Formes monolithiques non enrobées
convenant bien pour libérer de manière continue, des
principes actifs dont la solubilité est insuffisante pour assurer
une diffusion convenable à travers un enrobage “ barrière ”.
III. Formes orales à libération prolongée
3.2. LES POMPES OSMOTIQUES
Composition du système :
L’intérieur est constitué de 2 parties, réunies dans un même
compartiment (OROS) ou séparées par une membrane flexible
(OROS push-pull) :
o le compartiment contenant le principe actif ;
o et le compartiment contenant le sel osmotique.
La membrane semi-perméable externe (acétate de cellulose)
règle la vitesse de pénétration des liquides aqueux dans le système
en fonction de son épaisseur, de sa surface et de son coefficient de
perméabilité à l’eau ;
Cette pénétration est nécessaire pour dissoudre le sel dans le
compartiment osmotique de la forme et créer ainsi un gradient de
pressions osmotiques entre l’intérieur et l’extérieur de la forme ;
Un orifice créé dans la membrane externe du système au moyen d’un
rayon laser par la libération du principe actif hors du système ;
Coupe transversale d’une pompe osmotique élémentaire
mono-compartimentale (OROS)
Coupe transversale d’une pompe osmotique bi-compartimentale
(Push-pull OROS) au repos et en fonctionnement
III. Formes orales à libération prolongée
3.2. LES POMPES OSMOTIQUES
Exemples de Spécialités :
Lopréssor Oros 100 et 200 (Métopolol fumarate),
Adalat Oros 30 mg (Oros push-pull !) (Nifédipine).
Polymères utilisés :
Dérivés cellulosiques : HPMC (les plus utilisés), MC et HPC à DP
élevé, Carboxyméthylcellolose sodique (CMC Na) ;
Carbopols ;
Pectines ;
Gomme Guar ;
Carraghenanes, …;
Préparation :
Compression directe ou
Granulation humide (liant = PVP ; solvant de granulation = alcool).
III. Formes orales à libération prolongée
3.3. LES SYSTEMES MATRICIELS
A. MATRICES HYDROPHILES
Libération du PA en deux (2) phases :
Libération initiale influencée par la nature du polymère, la force de
compression, …
Libération après formation d’une couche hydratée (diffusion
et érosion) :
a) Si la diffusion du principe actif à travers la couche hydratée est le
facteur limitant (diffusion Fickienne), la quantité (Q) libérée est
proportionnelle à t1/2. Cas des principes actifs suffisamment solubles en
milieu aqueux.
III. Formes orales à libération prolongée
3.3. LES SYSTEMES MATRICIELS
A. MATRICES HYDROPHILES
Libération en deux (2) phases :
Libération après formation d’une couche hydratée (Diffusion
et érosion) :
b) Si la solubilité (dissolution) du principe actif est le facteur limitant
(ex. : Théophylline), Q libérée est proportionnelle à t (ordre 0).
Discussion :
Effet de la sécabilité sur la libération ;
Cas de principes actifs insuffisamment solubles à certaines
valeurs de pH physiologiques formulation avec micro-pH.
Exemples :
o Persantine retard (Dipyridamole), voir Figure 34 ;
o Dispersion de Furosémide – PVP (Figures 35 et 36).
Impossibilité d’augmenter la surface par division (Formes à
microbilles non recommandées).
III. Formes orales à libération prolongée
3.3. LES SYSTEMES MATRICIELS
B. MATRICES HYDROPHOBES (LIPOPHILES)
Formulation
Mélange homogène PA – excipient(s) gras + adjuvants de
compression mis sous une forme de comprimés sécables ou non.
Rapport PA / masse totale d’environ 3/5 généralement adopté
lorsque la dose unitaire est relativement importante.
Méthodes de préparation
par granulation conventionnelle du mélange principes
actifs - excipients gras à l’aide de solvants organiques ;
par “ spray congealing ” ;
par incorporation du principe actif dans le mélange des
excipients gras en fusion, puis granulation
Libération
Pénétration des liquides aqueux dans les canalicules, dissolution
et sortie de PA chemin de plus en plus long à parcourir en
fonction du temps !
Inconvénients majeurs :
Pouvoir de fixation de la résine limité, d’où systèmes réservés aux
principes actifs administrés à faible dose ;
Influence de la composition cationique des liquides du TGI sur la
vitesse de libération du principe actif.
Intéressant pour :
o les PA ayant une fenêtre de résorption située dans la
partie proximale de l’intestin grêle (Riboflavine, L-Dopa) ;
o les PA devant exercer une action locale (Ex. :
antibiotiques en vue d’éliminer Helicobacter pylori) ;
o les principes actifs basiques ;
Essais
Gastrorésistance : HCl 0,1 N à 37°C pendant 2 h : pas de
désagrégation ni de craquelures de l’enrobage en milieu acide ;
Désagrégation en milieu intestinal, pH 6,8 (Tampon phosphate 0,2
M) : Désagrégation dans les 60 min.
Essais de dissolution en milieu acide puis à pH 6,8 (USP)
IV. Formes orales à libération localisée
4.3. FORMES COLONIQUES
Formes d’administration orale destinées à libérer (idéalement)
leur principe actif dans le cæcum et le côlon ascendant, dans le
but de :
Traiter localement, certaines maladies du côlon :
maladie de Crohn, colite ulcéreuse [Ex. : Sulfasalazine
(Salazopyrine E.C.), acide 5-aminosalicylique ou mésalazine
(Asacol, Claversal, Colitofalk)], inflammations,
carcinomes, infections microbiennes et parasitaires, … ;
Administration orale des polypeptides et autres
macromolécules (Ex. : Calcitonine, Insuline, Héparine, …) ;
Retarder l’absorption du principe actif (Ex. : cas de
l’asthme nocturne) ;
Prolonger l’activité des principes actifs.
IV. Formes orales à libération localisée
4.3. FORMES COLONIQUES
APPROCHES UTILISEES :
Exploitation des changements du pH dans le TGI, par
utilisation des enrobages entériques (Ex. : Eudragits L, S).
On vise des valeurs de pH de dissolution proches de 7. Succès
mitigés car :
Figure: Schéma
théorique du concept de
libération au moyen de
sels et d’un polymère
thermosensible.
Exemples :
o Pompes osmotiques
o Systèmes Pulsincap