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CAS PRATIQUE

Faits : Michel et Cécile ont appris à se connaître pendant 10 mois. Par la suite, ils se sont
mariés le 1er juillet 2020. Après avoir affirmé à Cécile qu’il était végétalien, défenseur de la
cause animal, qu’il n’a jamais été marié ni pacsé et qu’il n’avait pas d’enfant, il annonce à
celle-ci qu’il aime la corrida, qu’il a deux enfants et qu’il a déjà été marié.

Problème juridique : Dans le cadre d’un mariage, peut-on réclamer sa nullité lorsque l’on est
face à un dol provenant de son conjoint ?

Solution en droit (majeur) : Il faut savoir que dol d’après l’article 1137 du Code civil, alinéa
1er c’est « le fait pour un contractant d’obtenir le consentement de l’autre par des
manœuvres ou des mensonges ». Par le coutumier de LOYSEL, « En fait de mariage,
trompe qui peut ». Ainsi, le mensonge en tant que tel n’entraine pas en principe la nullité du
mariage.

Or, l’article 180, alinéa 2 du Code civil dispose que « S’il y a eu erreur dans la personne, ou
sur des qualités essentielles de la personne, l’autre époux peut en demander la nullité du
mariage ». De plus, la jurisprudence considère qu’il y a « erreur en cas d’ignorance du fait
que le conjoint avait la qualité de divorcé » (Civ 1ère, 2 déc.1997, point 6 de jurisprudence
sous l’article 180 du Code civil Dalloz 2023).

Solution en l’espèce (mineur) : Un mensonge en tant que tel est donc possible et n’entraine
pas, en principe, la nullité du mariage, sauf s’il porte sur un élément déterminant du
consentement nuptial. Si Cécile souhaite la nullité du mariage, elle doit alors prouver au juge
que ce mensonge est un élément déterminant pour elle. C’est-à-dire, qu’avec la
connaissance de ce mensonge, elle ne l’aurait pas épousé.

Conclusion : Ainsi, il n’est pas possible pour Cécile de demander la nullité du mariage en cas
de dol. Sauf, si elle prouve juridiquement au juge que par cet élément, elle ne l’aurait pas
épousé.

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