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Fruits - vol .

29, n°12, 1974 - 79 7

Les colorants rouges d'origine naturelle

P. DUPAIGNE *

LES COLORANTS ROUGES D'ORIGINE NATURELL E


P . DUPAIGNE (IFAC )
Fruits, dec . 1974, vol . 29, n°12, p . 797-814 .
RESUME - En se limitant à la couleur rouge, on rappelle les colorant s
utilisés en alimentation en France et à l'Oranger et la tendance à
l'utilisation des colorants sans danger . Revue des colorants d'origin e
extractive, minéraux, animaux et végétaux, composition chimique,
possibilité d'emploi .
Sont intéressants, la cochenille du nopal, l'orseille, le rocou, le s
caroténoides, le rouge de betterave et de Phytolacca, certains
glycosides d'anthocyanes . Dans cette dernière catégorie, les baies e t
les fruits les plus connus sur une base commerciale (raisin, sureau ,
Hibiscus) sont envisagés. Les travaux sont à poursuivre vu l'abondance
de fleurs et de fruits tropicaux de couleur rouge vif . On peut entre-
voir un développement rapide des colorants alimentaires d'origine
naturelle surtout végétale .

Par définition, les colorants sont des corps qui, mélangés Sans insister sur ces considérations historiques ou esthéti-
à des charges incolores ou des huiles (peintures, encres), o u ques, la stabilité de la coloration reste toujours un prolilèm e
bien encore fixés sur des supports textiles ou plastique s important pour les produits alimentaires, que le coloran t
(teintures), sont capables de modifier temporairement o u soit constitutif de l'aliment ou non : il est désagréable, pou r
définitivement la répartition des longueurs d'onde de l a un Français, de manger des petits pois vert-bleuté, des
lumière transmise ou réfléchie par la surface ainsi colorée . saucisses de Francfort grises, des cerises confites pâles ;
par contre, il appréciera la teinte pelure d'oignon d'un vi n
Remarquons tout d'abord que la modification donne un e
vieux, si c'est bien un vieillissement naturel .
teinte qui n'est pas forcément celle du colorant seul, e n
raison de la couleur propre du support et des interaction s Dans ce travail, nous nous limiterons aux colorant s
physicochimiques entre le support et le colorant ; en rouges, dans l'optique de leur application aux fruits et au x
général, cependant, on préfère pouvoir choisir un coloran t aliments, par l 'intermédiaire des fruits . Mais on pourrai t
qui gardera sa teinte après usage, ou même dont l'intensit é auparavant rappeler quelques définitions .
colorante paraîtra plus intense ou légèrement modifiée dan s
un sens favorable . Couleurs ou teintures rouges, d'après la liste sommair e
La stabilité de l'intensité et de la teinte est aussi u n donnée par le Lexique technique de I)ONADI\I (1) .
caractère souhaité, sauf exception . Par exemple, on admir e
Rouges minéraux .
toujours les peintures rupestres des parois rocheuses effec-
tuées au moyen d'oxydes métalliques, ou les teintures de s a - rouges de fer' : argiles (ocres), oxyde de fer nature l
tissus et des sarcophages égyptiens à la pourpre de Tyr, a u (l"e203, hématite, sanguine), oxyde de fer calciné (rouge
safran, au rocou (Bixa orellana t . indien), colcotar (rouge d'Angleterre) .
b - rouges de mercure : iodure mercurique (scarlet), sulfur e
de mercure (cinabre, vermillon) . .
* - Institut français de Recherches fruitières Outre-Mer (IFAC )
6, rue du Général Clergerie - 75116 PARIS . e - rouges de plomb : minium . rouge de chrome .
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d - pourpres de Cassius . entre la formule chimique plane classique . ni la structur e


spatiale, et la r uuleur transmise ou ieflechie .
e - vermillon d'antimoine , Réalgar ; largue unnérale, oxydul e
de cuivre . Ce nest pas aussi simple que le goal salé, par exemple ,
transmis aux papilles linguales par les sels métalliques, o u
Bouges organique s même aux goûts sucré et amer qui, d'après la théorie d e
511ALl,ENBERGER, serait donnés par les corps possédan t
a - d'origine animale : cochenïlle du Mexique, de Provence ,
des groupements acide-base séparés par une distance trè s
laque pourpre. .
précise (15 ou 30 Â) : dans un cas aussi simple on peu t
b - d'origine vegetale : bois du litcsil, garance bois d e déduire de la formule d'un corps qu'il (limitera uric saveu r
Pernambouc, santal rouge, earupeclre, lrermatiuc, orca- salée, amère ou sucrée ; encore faut-il savun quelle es t
nette, carthame, orseille, tournesol l ' action du produit sur la protéine des papilles gustatives, e t
e - rouges synthétiques . Fuchsine, phtaléine saftanine s noter aussi que l'impression donnée par l'intermédiaire d u
rouges azoïques (bor(eaux, ponceaux, congos) . nerf trijumeau n'est pas la mérne, quel que soit l'anima l
récepteur ; ou a montré par exemple, que ceriaui .s éduleo •
De façon générale, les rouges alluviaux, bien que certain s
rants très actifs pour l'homme uc sont pas ressentis pa r
oxydes (le fer soient dépourvus de toxictte sont interdit s
d'autres espèces, par conséquent n'uni aucun intérét pou r
dans l ' alimentation . Cependant, d faut savoir qu'une conta-
sucrer les provendes animales (du veau par exemple, qu i
mination est possible pour les aliments par contact o u
recherche le goût sucré) .
abrasion de pièces métalliques peintes, par exemple, ou des
liquides contenus dans des récipients cu céramique vernis- L''impression de la qualité de la Iumiere transmise dépen d
sée . en premier lieu de l'observateur (qui peut avoir une aberra-
tion congenital(' ou acquise de perception des différente s
Colorants rouges autorises en France dans l'alimentatio n lui ligueurs d 'ondes) et, bien entendu, de l ' ensemble physico--
d'après l'ouvrage de 1)EllOVE (édition 1970) . chimique de la molécule du colorant . C'est pourquoi l'ana -
lyse chimique utilise maintenant les procédés instrumen-
Les colorants rouges sont en gras pour chaque categoric
taux, tels que la spectrographie [J V,IR, de niasse, d'absorp-
d'aliments sur le tableau I ; la mmnérotation, codifie(' selo n
tion atomique qui, par la marnière dont est transmis o u
plusieurs systeunes, est . rapportée sur le tableau 2 .
absorbe un faisceau de lumière ou d'électrons, renseigne
L'appellation (rouge cochenille A», remplace les ternie s sur la constitution physicu chimique de la molécule, pa r
(ponceau 4R» ou scoccinc nouvelle», utilisés encore com- exemple en permettant de savoir où se trouvent les double s
munément ; I'azorubine est désignée aux Etats-Unis sou s liaisons, les oxhydriles, les radicaux méthyle ou les function s
le nom de carnnoisine . alcool .
Il faut égalennent se rappeler que la longueur d'ond e
Colorants rouges autorisés selon les pays .
dominante (ou celle qui est absorb('e) n'est pas seule e n
[ .e précédent tableau s'iutegre bien dans le tableau 3 ,
beaucoup plus détaillé, indiquant l'évolution des tendances Quelques colorants cites au tableau 3
réglementaires dans divers pays depuis dix arts (2) ; nou s H0 ,

n'en n'avons extrait que ce qui concerne les colorants rouges .


On remarquera que, si la France a autorisé l'emploi du rouge CH3 - --< N

ponceau 6R, les pays où l'on pouvait utiliser un gran d


nombre de colorants synthétiques tels que le Japon, l e i ; H3
Royaume-tlni, la Finlande, la Suède, le font moins mainte-
S03Na
nant ; par contre, le Portugal qui avant (paire colorant s Ponceau 2 R

rouges autorisés en 1964, ne peut plus se servit, parm i


ceux-ci, que de ranimante, mais peut nnaiutrliant utiliser l e
ponceau 4R ainsi que l'erythrosine, ce qui semble etouuaut .
Ce tableau n'est peut-être pas complet, car -aux IEtats tttis
le rouge 2B qui reste autorisé en Grande Bretagne , m'est pa s
sur la liste ; or, une lettre récente de l ' t!niversité d u
Massachusetts nous précise qu'en vue d'une interdictio n
probable du rouge 2B, il serait . intéressant d'autorise r
l'emploi d'antlnocyanes na t nielles

COMPOSITION CHIMIQUE DES COLORANTS ROUGES N =N -

Na03S v ^•`
Si l'on compare les formules développées des diver s
colorants naturels ou artificiels de teinte dominante rouge ,
on s'aperçoit vite qu'il ne semble exister aucune relation ~) Rouge écarlate
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'l'ABLN:AO 1 - COLORATION DES DENREES ALIMENTAIRES .

DENRÉES ALIMENTAIRE S COLORANTS AUTORISE S - choux de Bruxelles, coeurs


de laitues, épinards, flageolet s
•Vins, vins mousseux, vins d e carame l frais, petits pois, haricots
liqueur, eaux-de-vie naturel - verts et mange-tout, macédoi-
les, bière s ne de légumes (élément s
•Cidres, poirés, vermouths , cochenille, carame l naturellement verts), corni-
apéritifs à base de vi n chons, concombres ,
- prunes, groseilles a maque-
• I lydrornel s cochenille, orseille .
reaux, fruits naturellemen t
•Vinaigres cochenille, orseille, caramel verts, destinés à être confit s
•Moutardes (autres qu e curcumiue . chlorophylles aux sucre s
moutardes vertes ) • Fraises, framboises, cerises cochenille, orseille, azoubint . ,
•'thés vert s curcutniuc, indigotin e bigarreaux, quetsches , amarante, rouge cochenille A ,
bleu anlhraquinouiqu e destinés à être conservé s écarlate GN, ponceau 6 R .
• Sucre
dans un liquide .
• Poissons séchés et salés (artrazine, jaune orange S , Mêmes fruits, destines à êtr e érythrosin e
cochenille, rouge cochenille conservés dans un liquide ,
A,caroténoïde s dans des récipients autre s
• Beurres, fromages, laits aroma - e ulcu in ii le, lac to Il avi ne , que métallique s
tisés, laits fermentés aromati- cochenille, orseille, indigoti- •Pâtes de fruits, confiserie s tous les colorants cités a l a
sés, huiles, graisses (à l'excep- ne, chlorophylle, caramel , bonbons, chewing-gum , section 1 du tableau suivan t
tion des margarines), bouillon s Garbo rrcedicalis vegetalis , fourrages de chocolats ,
et potages, condiments, sauce s caroténoïdes, xanthophyl- fruits destinés à être confit s
(à l'exception de la mayonnai- les, rouge de betterave , aux sucres, glaces et crème s
se), produits de la charcuteri e attthocyane s glacées, moutardes vertes ,
et de la salaison, confitures , caviar et succédanés d e
gelées, marmelades, eaux-de-vi e caviar, crevettes, poudres
autres que les eaux-de-vi e ou concentrés pour boissons
naturelles, boissons alcoolisée s sans alcool, sirups (à l ' excep -
non comprises sous d'autre s tion des sirops de cassis, d e
rubrique s framboises, de groseilles e t
•Produits de la patisserie frafch e tous les colorants, cités a l a de guigne), liqueurs (à l'ex -
ou sèche et de la biscuiterie , rubrique précédente ci-des- ( . eption de, liqueurs de
préparation pour desserts ins-. sus et en outre, tartrazine, cassis, de framboises, d e a
lantanés (entremets et flans ) jaillie orangé S, roug e guigne et de guignolet) .
desserts instantanés prêts à cochenille A • Sucreries, pastillages, dé tous les colorants cité s
la vente, assaisonnement s cors de pâtisseries, coquille s dans les sections 1 et I I d u
d'usage ménager pour ri z d'oeufs durs tableau suivan t
•, Présur e tous les colorants cités à l a • Boyaux, vessies et autre s tous les colorants cités dan s
rubrique «Beurres . . .) ci - enveloppes similaires em- les sections 1 et I1 du tableau
dessus . ployees pour les produit s suivan t
-Légumes et fruits naturelle - chlorophylle, complexe s de charcuterie
ment verts, cités ci-après , cuivriques des chlorophylles • Croûte de fromage tous les colorants cités dart s
destinés à être conservé s et des chlorophyllines les sections I , I l et Ill d u
dans un liquide : tableau suivant .

cause pour l'observateur : on sait que, par synthèse additive , Si nous rappelons ces vérités, c'est parce qu'il s'agit d e
l ' impression finale de couleur dominante dépend de l a nous, hommes, et non de plantes, d'animaux ou d'appareil s
saturation ; l'adjonction de noir ou au contraire de blanc de mesure objective de couleur .
semble modifier la couleur, alors que . théoriquement e t
Pour en revenir aux colorants, et spécialement ceux qu i
pour un appareil de mesure objective, elle reste la même .
donnent une couleur dominante rouge, voici quelques
' fout le monde sait aussi que l ' oeil humain, aussitôt aprè s
produits dont la formule est très variable :
linterruption d'une lumière de couleur déterminée, voit l a
couleur complémentaire pendant une fraction de second e
ou utême plus longtemps .
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TABLEAU 2 . NClM1â,Rt)'i'AT10N ï:OD1E'11;F: 'DES COLORANTS ROUGES .

Numérotation Dénomination usuelle Schultz (1) CA . (1) T) .F .( l) Dénomination chimique ou descriptio n


de la G E .E .

1 Matières colorantes pour la coloration dans la ruasse et en surface


ROUGE.
V 12 0 co, .herrille, acide 1381 (1239) 10 7 extrait. de Cocus no ti y compris sou s
earminiqu e 7547 0 la forme de sels d'ammoniu m
I? 121 orseille, orcéine 1386 (1242) 14 1 extrait obtenu en solution ammorli a ..
cale au contact de l'air, de la couleu r
rouge des espèces Roccella, l ;ichano-
ra et Orehelln
1?. 12 2 ai.orubine. 208 (179) 3t 1 sel disodique de l'acide (sulfo .4
14..7 20 raaphtylazo-I')-2 ttaphlul l sulfonique -
4
E', 1'2 3 amarante 212 (18-0 4t ) sel trisodique de l'acide (sulfo-4 '
1618; naphtylazo-t')-l' naphtol-2 disulfon i
grte-3,6 .
12 4 rouge cochenille A 213 (185) 41 sel trisodique de l'acide (sulfo-4 '
1625 5 naphtylazo l')-1 hydroxy-2 naphtalèn e
disulfonique-6,8
E 12F~ écarlate G1 ' 14815 31 sel dïsodique de l'acide (sulfo-6 '
rn-xylylazo-1 ') 2 naphtol-1 sulfoltique-
5.
l; 12 6 ponceau 6 H 215 (1116) 42 sel tetrasodique de l'acide (sulfo -4 '
1629 0 r.aphtylazo-l')~1 iraphtol -2 trisirlfoni-
que-3, 6, 8 .
El 2 7 cry t ossifi e 887 (773) 93 sel disodique ou dipotassique de l a
45430 létraioduiluorescéine. ou hydroxy
tétraiodocarboxyphénylfluorone
11 - C♦laiteres colorantes. pour la coloration en surface seulemen t
E l'7 2 oxydes et hydroxyde s 77489
de fer 7749 1
d12 8 7749 2
142 9
1470 7749 9
111 - Matières colorantes pour certains usages seulement
E 1.80 pigment rubis 194 (163) 147 exclusivement les sels de calcium
(Rubis Lutetia) (1 .i- 15850 et d'aluminium de l'acide (sulfo-2 '
tholrubine BK) méthyl-4' phénylazo-1)- 1
(pour la coloration naphtol-2 carboxylique-3
des croules de
fromage)

(1) Schultz : G . Schultz, Farbstofftabelten, 7e Edition, Leipzig, 193 1


Ci". : Rowe Colour Index, Bradford, England : pour les chiffres entre parenthèses, édition 1924 ; pour les
chiffres sans parenthèses, édition 195 6
D.F'.C . :DeutscheForschungsgemeinschaft Mitteilung 6 des Eurbstoj Kornnaission, 2e édition, 1957 ,
Franz Steiner, Verlag, Wiesbaden .

Minéraux . triasiques, le grès des Vosges par exemple, sont rouges car
rouges de fers ocre touge,argile 'neige,atgile cuite, bauxite , ils se sont formés en climat désertique chaud .
latérite, rouge indien, colcotar, sont en geuéral des silica - rouges de mercure : iodure, mercurique, écarlate Hgi2 ,
tes colorés en rouge vif par l'oxyde de fer P 'e2(13 anhydr e oxyde niereurique IIgO, sulfure de mercure, cinabre ,
ou déshydrate par le climat ou par cuisson- Les terrains vermillon HO .
TABLEAU 3 - Changements dans les règlementations nationales des colorants alimentaires en dix ans (1964-197-1) .

Belgium Canada Denmark Germany Spain France .~witZ - Italy Yugo- Luxem - Ilmngary IlollandiJapan Norway Austria Poland Portugal Finland .weden I file d Cuite d
erland slavia bourg ~ kingdom State s
Rouge 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74 6474 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74 64 74

E 120 75470 Cochineal • • • • • • • • • o • • • • • • qq c o E a • • • e • e • • • e • e • • • • • • q o


E 121 Oreein • • q o • • q o o q • • • • • • q q a o q q q o q o • e a o • e • e q o q q q o q q
E 122 14720 Carmoisi -
ne • • q q • • q o • • 000 • • • • • • • q a • 0000 e • • • P q a • e • 00 • q p
E 123 16185 :1ma -
ranth • • • • • • q o • • • • • • • • • • • • • • I• • I• • • • • • • • • • • • • • • • • •
E 124 16255 Ponceau
4R • • q q • • C 0000 • • • • • • • • • • •I• •I• • • • • • • • q o • • • • • • q q
E 125 14815 Scarlet
G~ • • _ ,_ • P _ 0 • • • 0110 • • • • • • -- a • • ,_ q • e • • • e q q • e • e q q q q
E 126 16290 Ponceau
6R • • q _ • e • • • • q 0 q q • • L q • • c q • • q q • e • • o q o q • e • e q q a q
E 127 45430 Erythro -
sine BS • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ~ q • • i• • • • • • q o _ o • • • • • • • •
16045 Fast Re d
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14700 Ponceau
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17200 Red l OB o q o q • e c q q q q o o q o q o q q q c ~ _ q q q a a • e q q
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16155 Ponceau
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14780 lied FB o q a q o q q q q o q o q q o q q a _ D q q _ q _ q ~- c • • ~ q q q q • e c q
42685 Acid Fu -
chsine e a o q q o q q _ _ _ •• q a q G q _ o _ • • _ ] _ q
45440 Rose
I i<~ ngal e
(TD) q q q q q q q q qq q q c q q q q .. c c q _ q
• • c c o q q q _ a q q q
12140 (hl Red
\ 1) q q q q a q q q _ - ~ _0 q q q ~ _ _ _ _ • e q _ q a = _ o _ D ~. q ~ c a a
121 50 Sudan R _ q D, _ c q _ cc q „ q q _ q •e c q c q _ c q _, • e o q q q q q c q q q
45380 Eosine o a q q q q q o q q a ~ ., q q ~ q q _ _ _ q q : • • c = q q o q q q o q q q ~ o q o
45405 Phloxine
P q q qq q q q q u q c s q _ _ - _ _ .. • e = q a :2. q q q q .. ,_ a q q
16035 Red 40 q q q q q o q q _ _ - = c = _ _ q q q _ q q c q q o o c q o

0 Autorisé en 1964 et 1974 o Autorisé récemment q Interdit en 1964 et 1974 P Interdit récemment
802 - Fruits vol . 29, n°12, 1974

Quelques colorants cites au taoleau 2 : part quelques cas spéciaux, par exemple la couleur rose de s
E123 HO jambons dans lesquels la stabilité de l'hémoglobine présent e
est prolongée par le traitement et les additifs .
L'hémoglobine est une protéine associée à un groupe -
ment prosthétique bien connu . appelé hème, qui lui donn e
sa couleur et qui est une ferro-porphyrine (figure t) .

CH : CH Z

HC Fe CH

H3C- - CH3

E 12 6 '-''''----'c
H
CH2 CH 2
fig . 1
I
Hème CH2CO2H CH2CO2H

La pourpre provenant de certains mollusques lamelli-


branches du genre Purpura, (pourpre de Tyr) MUREX et
BUCCIN , est un véritable colorant stable, utilisé principal e
E 127
ment pour la teinture de la laine et du lin, qui a fait l'objet
d'un trafic important dès les débuts de l'ère historique, ains i
naturellement que d'innombrables récits, légendes, lutte s
et rivalités des peuples méditerranéens, jusqu'à la périod e
assez proche de la révolution industrielle et des première s
yuthèses chimiques de colorants .
Naturellement, la pourpre rouge (il existe aussi une
pourpre violette moins prisée : celle de Tarente, provenant
d'un coquillage de Grèce) était une teinture trop chère pou r
étre utilisée dans les aliments ; d'ailleurs, la coloration ou le
- rouge d ' antimoine : vermillon d'antimine .
- rouge de plomb : minium Pb304 .
- rouge d'étain : iodure Sn14 .
- rouge d'arsenic : réalgar, orpiment As212 .
- rouge de chrome : oxyde C203 .
- rouge de cuivre : oxydule Cu2O .
- pourpre de Cassius : oxydes mixtes d'or et d'étain .
La plupart de ces sels ou oxydes, sauf celui du fer, son t
évidemment très toxiques et interdits dans l'alimentation . renforcement de la couleur naturelle des aliments, pratiqué s
couramment à l'heure actuelle, l'étaient tout à fait excep-
tionnellement avant notre période industrielle .
COLORANTS D'ORIGINE ANIMAL E
I ,a pourpre des Romains, extraite du Murex brarrdaris ,
Le sang des mammifères et de nombreux autres animau x possède la formule d'un dibromo-indigo (figure 2) ; o n
possède évidemment une belle couleur rouge due à se s peut la synthétiser ainsi que d'autres indigos d'une plu s
belle couleur .
hématies colorées par l'hémoglobine . En raison de cette
origine, humaine ou animale, le sang a été à la base d e Lu troisième colorant d ' origine animale reste . lui . utilisé
quantités de mythes dans toutes les civilisations et s a dans le textile et rnèrne autorisé en alimentation . c'est l e
couleur a toujours servi de référence . Malheureusement, il carmin . La matière première en est simplement un broya i
s'agit toujours du sang frais, puisque son oxydation trè s de femelles d'un insecte homoplère récoltées sur des Nopal s
rapide assombrit et modifie sa teinte . ce n'est donc jamai s cultivés dans ce but, surtout aux Canaries . Cette cochenille ,
un colorant naturel rouge utilisable en alimentation, rais à Ductylopius coccus cacti, se multiplie sur le Nopal et auss i
Fruits - cul . 29 .11'12 . 197 1. - 8O : 3

sur d'autres cactées, par exemple en Amérique (lu Sud . Le s COLORANTS D'ORIGINE VEGETAL E
terrasses de culture du Nopal aux Canaries ont ét6 ensuit e
employées pour produire de la banane, compte tenu de l a Ceux-ci sont beaucoup plus nombreux que les précédents ,
concurrence des colorants synthétiques, riais celte produc - sans doute parce que plus facilement exploitables .
tion est de nouveau rentable, en raison de la demande pou r
Orcanette . I,e rouge d 'orcanette est tiré . (le la racine d e
les colorants naturels ; elle pourrait (Are sans dsnitc intro - Borraginacées méditerranéennes, Alkana linctoria (plutô t
duite dans les pays sahéliens en bordure d'océan, puisqu e
violette), Anchusia tinctoria, Anchusia virginica, .Onosma
beaucoup de cactées peuvent y prospérer à condition d e cchinoides, 1,awsonia inermia . Le principe colorant est un e
trouver un peu d'eau . dihydroxyrraphtoquinone avec une chaîne latérale no n
I)'autres cochenilles (le couleur rouge peuvent vivre su r saturée, insoluble dans l 'eau mais liposoluble, désigné sou s
Cereus ou Opuntia (figuier de Barbarie) au Mexique e t le nom d 'alkanine (figure 4), il est autorisé pour la teintur e
menu . dans le midi de la France, mais la laque pourpre n e de médicaments, mais interdit en France dans l ' alimentatio n
s'obtient avec un bon rendement que par le séchage des courante depuis 1965) .
Ductylopius coccus du Nopal .
La composition du carmin rouge (figure 3) a été précisée ; Orseille . C ' est un colorant autorisé en France et dan s
elle est assez simple et ne comporte pas d'azote . beaucoup de pays, extrait (le lichens dans les région s
méditerranéennes, : Rocella fuciformis, Rocella tinctoria ;
le composé colorant est l ' orcéine qui prend sa couleur pa r
CO (CHOH) 4 –CH3 oxydation de I'orcinol (figure 5) ou 3,5-dihydroxytoluèn e
à l'air . !Notons que des lichens du genre Rocella fournissen t
aussi la teinture de tournesol, qui reste un indicateur de pl i
OH
fig . 3 utilisé en analyse chimique dont la couleur rouge apparaî t
Ac .carminiqu e au-dessous de pll 8,1 (et qui n'a aucun rapport avec la gran -
de Composée oléagineuse Hélianthus annuus), et qui est u n
C'est une antlu•aquinone sur laquelle est greffée un e mélange d'azolitmine et d'érythrolitmine .
chaîne en ( : 6 . Elle est soluble à la fois dans l'eau, l'éther o u
le benzène, et se fixe facilement sur les textiles, le bois, o u
CHOH —CH Z —CH—C (CH3) 2
beaucoup de matières plastiques . Comme on ne lui attribu e
pas de toxicité, le carmin de cochenilles est employé pou r
colorer les aliments, sauf ' en Hongrie et, depuis peu . en
Espagne, pour une• raison qui nous échappe puisque s a
production venait presque uniquement des Canaries . . . Peut -
être faut-il conserver les cultures de bananes qui ont remplac é
celles des Nopals Y . . . En tout cas, les Nopals inerme s
(Nopal cochenillifera) sont maintenant plantés en Afrique ,
au Mozambique en particulier, car ils constituent un alimen t
fig. 5
riche en eau, en cellulose et en sucres (en somme, u n
Orcino l
fourrage vert) pour ie bétail, même en saison sèche (18) .

Carthame . C'est encore une Composée méditerranéenne ,


cultivée aussi en Extrême-Orient pour l 'huile de ses graines .
Autrefois, on en plantait aussi en Europe, non pour l'huile ,
ruais pour le pigment de ses fleurs, la cartharnine (figure 6) ,
de couleur jaune virant au rouge-orange par oxydation e t
apparition d'une fonction quinone pour donner la cartha-
rnone, glucoside de la chalcone d'une flavorrone incolore ,
la carthamidine . Mais la cartharnone (figure 7), comme l a
carlhamine, utilisées autrefois comme teintures, ne l e
sont plus en raison des conditions économiques, alors que l a
plante est toujours cultivée comme oléagineuse .

Garance . Encore une plante qui a fait, si l ' on peut dire ,


couler de l ' encre au cours de l 'histoire, depuis les Romain s
qui s'en servaient pour teindre la laine et le cuir, jusqu a
l ' Intendance française à laquelle des cultures fournissaien t
la racine d'une Rubiacée, Rubia tincloria, destinée au x
Photo I . Nopal cochenillifèra .
Fruits - vol . 29, n012, 197 4
804 -

OH

OH a

II 1
0 0

fig .6-Carthamine (pigment jaune) fig .7 Carthamone (pigment rouge orange )

OH

O O
fig.8-Alizarine fig .9-Rubiadine

fameux pantalons rouges des fantassins de 1914, vit e


remplwés par les bleu horizon un peu moins voyants . . .
COOCH3
Les colorants rouge vif sont des hétérosides d'hydroxy- HOOC
anthraquinones : alizarine (figure 8), rubiadine (figure 9) ,
purpurine (figure 10) et plusieurs autres . Le plus importan t
est le premier, mais sa synthèse a fait abandonner la cultur e
de la garance dès le début de ce siècle . Elle a d'ailleurs ét é
plus utilisée comme teinture pour les tissus que dans
l'alimentation, et le groupe anthraquinonique, qui n'es t
peut-étre pas absolument inoffensif, doit résister à l a
digestion puisqu'il colore en rouge les os des animaux qu i
le consomment .
Ni les hétérosides de ces anthraquinoncs, ni l'alizarin e
synthétique , ne sont autorisés en alimentation .

Rocou . Par contre, le pigment du tégument qui entour e


les grailles du fruit d'une Bixacée, Bixa oral/ana, est très
utilisé , surtout en pays subtropical, pour colorer le s
aliments . C'est un caroténoide à chaîne simple, la bixine .
Les Indiens d'Amérique du sud, chassés par les Incas jusqu e
dans l'archipel des Caraïbes, s'en enduisaient ta peau, avan t
l'arrivée des Espagnols et des esclaves noirs . en trouve dans de nombreuses espèces ; mais si leur couleu r
I,a bixine (figure II) possède une action vitaminiqu e est recherchée en cuisine dans beaucoup de pays, il est diffi -
anti-xérophtalrnique comme le 3-carotène irradié et perme t cile de parler de colorants alimentaires car la coloratio n
de colorer les matières grasses en rouge . Pour les fromages , n'est pas le but unique recherché . Par exemple, la tomate es t
on peut utiliser l'émulsion d'un sel alcalin de norbixin e riche en lycopène, l3 carotène et lutéine et convient à l a
(l'acide correspondant à la bixine après hydrolyse) . Il est présentation des pâles et du riz, tout en leur donnant un e
non-toxique et son utilisation comme colorant, donc à faibl e saveur acidulée recherchée ; le piment rouge contient un e
dose, ne pose pas de problèmes de survitaminisation . douzaine de carolénoïdes, plus des composants de saveu r
Le rocou fait aujourd'hui l'objet d'une culture et d'un e brûlante caractéristique, recherchés dans les plats méridio-
production importante, puisqu'il s'agit d'un marché d e naux ou tropicaux .
plusieurs milliers de tonnes . L'extraction du colorant es t Quant aux fruits consommés sans préparation culinaire ,
précédée en général d'une salification de la norbixine, ce leur couleur rouge peut provenir de carolénoïdes, mai s
qui permet la séparation du bixol sodique, colorant hydro - n'intéressera que le consommateur, pas l'industriel de s
soluble, et du résidu de bixine qui est un colorant liposo- colorants :
luble, ce qui explique les nombreuses applications pou r - papaye à chair rouge : 14 caroténoïdes et lycopèn e
toutes sortes d'aliments . (figure 12 )
- pastèque : surtout lycopèn e
Autres caroténoïdes de teinte rouge dans les fruits . - kaki : 15 caroténoïdes et lycopène en grande quantit é
Si l 'on établit seulement un bilan de la présence de s - goyave : seulement rrel j ;-carotène (figures 13 et 14 )
caroténoïdes dans les fruits et légumes, il est certain qu ' on - orange sanguine, pomelo pink, parfois titi lycopène ,
Fruits - vol 29 . iii 2, 197 ,1 - 80 5

toujours dcs earutéuoüles divers . mais la eoloiatiun es t acidulée ou I ' ah'ool, de la betterave . Beta rulgaris var .
due surtout aux anthocyanes (comme nous allons le voir ) Kubrunr, est un des colorant .. naturels les plus connus e t
dont la biosynthèse se fait dans la plante à partir de s utilisés en alimentation . Ce colorant a longtemps été consi-
l'art léno tif ts . dcré comme un glycoside d'anthocyanc . corps très répand u
dans la nature et dont nous allons parler ensuite ; mais sa
Buis colorants . constitution a été reconnue différente . Sous le nom d e
Ise buis des végétaux est une matière presque inerte qu i bélacyaniue ou bétacvane, il contient un mélange de héla -
peut accumuler des résidus de catabolisme de la plante . xanthine ou- vulgaxauthine jaillies, une bétanine . une prébé-
parfois intéressants par leurs propriétés . En particulier les tauine et une isoprébétainc rouges .
bois de couleur vive sont recherchés non seulement pou r La Manille (ou bétacyane) est le monoglucoside de l a
l'ébénisterie (acajou) mais pour le colorant lui-métre qu e bélanidiue ou flavocyane, qui existe sous deux forures ; l e
l'un peut solubiliser et concentrer . On peut citer pa r glucose est attaché à I'uxhydrile indiqué (figures 16 et 17) .
exemple : La bétanine n' est pas isolée seule, et c'est le mélang e
le buis du Brésil (Cesulpinia bijuga, legurniueuse ) complexe, appelé rouge de betterave, que l'on utilise princi-
le buis de Pernambou c palement pour colorer les produits de charcuterie et les
- le sang Dragon (C'alamus drueo, un palmier d'Indochine) , salaisons . Malheureusement, la couleur n'est pas très stable ,
(Draerona draco, liliacéc . au Cameroun ) s'affadit et prend une teinte grisatre au cours de la conserv a
- le santal rouge (Pt erocarpus sunlalinus, P. indic us, légunri - lion à l'air et à la lumière ; aussi at-on cherché à la main -
ocuses) des Indes qui contient la ptérucarpine . tenir ., principalement en additionnant des antioxydants .
- le buis de ( :anipéche (Herrraloxylon campeehiunum . Césal- Par exemple . l'adjonction d'aride ascorbique nu d'érytho r
piruée) cunteuant un Ieueo-dérive de I ' héniatéine . connu bats stabilise la couleur des salaisons en évitant la transfo '
sous le non' d'hématoxyline (figure 15) ou hydioxy- nialion des nrlrites en nitrates, ce qui permet aux pigmexil s
bras-ilirie . du sang de garder leur teinte rouge ou rose (dans le s
Beaucoup de bois sont considéras g ourme colorant s jambons par exemple) et ralentit en meure temps l'oxyda-
alimentaires, en particulier ceux qui étaient (surtout autre - tion des bétaeyanes ajoutées intentioruiellement (dans le s
fois) utilisés pour les füls cl les touueaux, puisqu 'ils confè- saucisses et saucissons) . Cependant, un sait que les dose s
rent aux vins et alcools une couleur et un atonie inimitable s maximales de nitrites et de nitrates sont fixer, . dans beau -
(cognac, whisky, en particulier) , Celte coloration vient en coup de pays . a un seuil assez bas (150 ppm de nitrites e n
général des tanins, brun-rougeâtre . t vrai dire, la coloratio n France), eu raison du danger de voir se former des nitrosa-
rouge vif ou rouge foncé est rare, sauf pour les espèces citées mines, dont certaines sont indubitablement cancérogènes e t
plus haut, et peu utilisée pour elle-ni'nie . on assiste à une attaque organisée, soit par les milieux scien-
tifiques, soit par les associai ions de consommateurs, contr e
Rouge de betterave (21 â 24) . leur adjonction délibérée . 11 faut dire qu'une dose élevée d e
nitrates ou de phosphates, sels hygroscopiques, est intéres-
La couleur rouge vif extraite fa(ilement, par l'eau chaud e
sante pour l'industriel en maintenant ou même en exagéran t
le poids avant traitement, et qu'une partie de cesiritrale s
est réduite en nitrites par les bactéries comrmrnes, no n
toxiques ruais susceptibles parfois d'aminter le nitrite e n
nitriusantirte . A l'inverse, les nitriles ont tin pouvoir anti -
septique vis-à-vis du Clostridium botulinurn, ce qui pourrai t
être un avantage . ( ' est la raison pour laquelle divers travau x
ont été entrepris dans le but de stabiliser autant que possibl e
OH la couleur des bétacyanues,présentes comme colorant unique .
Naturellement, la stabilité . n'est pas acquise de la utérin '
fat;on quelle que soit la denrée colorée : viandes, produit s
laitiers, sucreries, etc . ; la teinte est parfois changée e t
OH surtout s ' affadit au bout d 'un certain temps .

Colorants de Phytolacca americana (25) .


COO -
( :e petit arbre produit des baies rouges ou violacées ; i l
pousse d'une fac ;on spontanée dans les climats nMditerra-
ut•cns et mérue tropicaux ; il s'adapte nuêrne aux climat s
tempérés, mais dans ce cas (dans le sud de la France pa r
exemple) peut être cultivé comme plante ornementale ,
portant des grappes de baies rose pale ou rougeàtres .
1+ooc N COON HOOC
Or . l'étude des colorants de cette plante . qu'on croyai t
fig . 16 H Fig . 17 être des antliocyanes eomme dans beaucoup de fleurs e t
Deux formes de Betanidine fruits rouges, a montré qu'il s'agit de bélaniries, d'isobétaui -
806 - Fruits - vol . 29, n°12, 1974

nes, de précurseurs de bétanines, comme dans la betterave . des manipulations et opérations de stabilisation provisoir e
On a donc essayé quelques méthodes d'extraction d'u n ou définitive ;
colorant, et d'après les renseignements partiels obtenus, la - plusieurs glycosides d'anthocyanes sont doués d'une actio n
couleur serait beaucoup plus stable que celle de la betterave , vitaminique p intéressante, en particulier ceux du cassis, d e
simplement en raison (le la présence d'un stabilisant nature l la myrtille et parfois du raisin ;
(qui pourrait être une caléchine entraînée par le solvant) .
- la couleur de ces corps est assez intense, stable dans cer-
Malheureusement, il est trop tôt pour savoir s'il ser a
taines conditions et en tout cas sans danger, pour être utili-
possible d'obtenir des quantités commercialisables de c e
sée comme colorant alimentaire ; la loi française l'autoris e
colorant, après culture, (ce qui signifie connaissance de l a
expressément .
plante, sélection des clones les plus intéressants, étude de s
rendements, économie de la production), car une productio n Les anthocyanidines ou anthocyanidols sont donc de s
industrielle ne peut pas être basée sur la cueillette seulement . groupements polyphénoliques à trois noyaux . En général ,
ils correspondent à la figure 18 pour les fruits et fleurs d e
Anthocyanidines, glycosides d'anthocyanes (26 à 11 1) . couleurs rose, rouge, mauve, pourpre ou violacée . Le s
anthocyanes sont des /i-glycosides de ces groupements, l a
Ces composés, en raison de leur couleur , en général ,
liaison avec les sucres, de forme pyranose, ayant lieu e n
vive et caractéristique, ont depuis longtemps retenu l'atten-
position 3 et 5 surtout ; les sucres sont le plus souvent de s
tion eteleur constitution a été établie avec précision, ains i
mono et disaccharides : d-glucose, d-galactose, 1-rhamnose ,
que les conditions de leur extraction, leur purification e n
1-arabinose, rutinose, sophorose et sambubiose, quelquefoi s
vue de l'identification et du dosage . Dans les fruits et
acylés pour les sucres en position 3 .
beaucoup de fleurs, ce sont des glycosides d'un group e
particulier des polyphénols, les anthocyanidines ou antho- Quels sont les fruits les plus recherchés pour leur richesse
cyanidols . Ils ont une grande importance pour plusieur s en anthocyanes de belle couleur ?
raisons : D'abord remarquons qu'il ne faut pas généraliser : la
- leur coloration est souvent vive et caractérise le végétal ; il couleur dépend de beaucoup de facteurs, pas seulement la
est donc important qu'elle se conserve au mieux au cours teneur en anthocyanes . On sait qu'il existe des pastèques à
chair rouge, ainsi que des papayes ou des oranges, mais qu e

R 3 R' 4
OH Pt la rgon ido l fig . 18 • SCHEMA DES ANTHOCYANIDOL S
OH OH Cyanido l LES PLUS COMMUNS DANS LES FRUITS .
HO OCH3 OH Paéonido l
OH OH OH Delphinido l
OCH3 OH OCH 3 Malvido l

OH OH OCH3 Pétunidol
OH

Schéma de quelques sucres, attachés en général en position 5 et 3 par l'hydroxyle 1, souvent en position J3 :
CH2OH I H OH H OH
OH
\'H — O 0 H H
H OH \
`OH j Go (FiY —O
Y H
OH OH OH
1HOy s z OH H 0
HI OH CH2O H CH2 - 0

D-glucose Galactose Rutinos e


(Rhamnosidoglucose) H
L-arabinose

Schéma de quelques acides pouvant acyler les sucres en position 3


HO nH H0OH
. HO

/H
COOH
C / C = C CH
, •~ \r+ \ 000 H II
H/ CH Ac . p -coumariqu e
Ac . c is-caféique Ac . trans- caféique COO H
Ac. féruliqu è
Fruits - vol . 29, n°I2, 1974 - 807

d'autres variétés sont plus claires ou simplement colorées OH


légèrement par ces caroténoïdes . On sait aussi que la pulpe
des pommes est incolore, alors que la peau peut être verte ,
jaune, rose ou écarlate . (a )

L'ouvrage de IIULME donne une liste des anthocyaue s


dans les fruits les plus habituels ; nous en extrayons quel- fig .19-Nasunine (Delphinidol-3 -
ques exemples pour les fruits ordinairement très colorés : COunlaroyl - Rutinoside - 5-GIUCosid e
Cassis : cyanidol-3-glucoside et rutinoside, delphinidol-3 -
glucoside .
Mûre (de ronce) : cyanidol-3-glucoside et rutinoside . OH
Myrtille sauvage : pélargonidol-3-glycoside, cyanidol-3 -
glycoside, delphinidol-3-glucoside et galactoside ,
malvidol-3-glucoside .
Myrtille cultivée : delphinidol, malvidol, pétunidol, péoni-
dol, cyanidol-3-glucosides, galactosides et arabinosides .
Mûre (du mûrier) : cyanidol-3-glucoside
Prune noire : cyanidol-3-glucoside et rutinoside, péonidol-3 -
glucoside et rutinosid e
Sureau : cyanidol-3-glucoside, eyauidol-3-sambubioside-5 - OH
glucoside . (c) OH
(c)
Le raisin a sans doute été plus étudié que d'autres fruits ;
c'est pourquoi on a cité, selon les cépages, beaucoup d'an-
thocyanes dont la constitution a été précisée avec plus d e IIOCKING (98) en 1970, ainsi que TANCIIEV en Bulgari e
soin par divers auteurs : n'ont pas trouvé ce composé, mais des glycosides de delphi-
Raisin : rualvidol, péonidol, pétunidol, cyanidol et delphini- nidol . Il est possible que les procédés d'extraction et de
dol-3-glucoside et 3,5-di-glucoside, rualvidol-3-p-couma- purification aient modifié les glycosides acylés, relativemen t
royl-glucoside-5-glucoside, malvidol-p-coumaroyl-glucosi- instables .
dc, malvidol-3-cafféoil-glucoside-5-glucoside, péonidol-3 - Selon ALBERT (97) qui a étudié plusieurs variété s
p-coumaroyl-glucoside, péonidol-3-p-coumaroyl-glucosid e d'aubergines françaises, il suffit de connaître les hétéroside s
5-glucoside . du delphinidol pour pouvoir caractériser une variété . Il
Ajoutons quelques exemples de fruits d'outre-mer : estime en outre que les procédés technologiques de conser-
Banane (rose ou violacée) : pélargonidol-3-monoside vation (appertisation ou au contraire surgélation) dégraden t
Figue : cyanidol-3-monosid e rapidement ces glycosides . La variété 'Ronde de Valence' ,
Orange sanguine : cyanidol et delphinidol-3-glucosid e originaire de l'Extrême-Orient, contiendrait surtout de l a
Grenade : delphinidol-3,5-diglucoside nasunine, mauve violacé, alors que la 'Violette de,$arben-
Grenadille : delphinidol-3-glucoside et 3-glucosyl-glucoside tane' serait plus riche en glycosides non acylés .
Goyave : cyanidol-3,5-diglucosid e Quant aux fleurs, de teintes rouge, violacée ou bleue, elle s
Solanum nigrum guineense : pétunidol et malvidol-3-p- sont innombrables et il n'est pas question de les étudier ici .
coumaroyl-rutinoside-5-glucoside, pétunidol-3-rutinoside - Cependant, on peut en citer deux car leur colorant es t
5-glucoside . justement utilisé pour teinter les aliments :
Cabosse du cacao : outre les tanins de couleur brun-rou-
- la fleur d'une légumineuse, violette, Clitorea ternata, con -
geâtre, le colorant dit «pourpre de cacao» contient de s
tient un delphinidol-3,5-diglucoside . Sa couleur passe au
cyanodol-3-arabinoside et galactoside .
bleu au contact de l'empois d'amidon ; elle s'emploie pou r
Passons maintenant à deux légumes bien connus : colorer le riz glutineux consommé couramment eu cuisin e
le chou rouge, dont la couleur soluble clans l'eau et diver s indienne (136) .
solvants peut être concentrée à condition d'éviter une - le calice d'h ibiscus sabdariffa est vendu sur de nombreu x
oxygénation excessive, contient au moins dix colorant s marchés africains car il fournit aux mets présentés comm e
anthocyaniques dont les principaux sont ceux du cyani- salade une acidité agréable, un épaississement pectique e t
dol : cyanidol-3,5-diglucoside, cyanidol-3-sophoroside-5 - une belle couleur rouge (94 à 1 I I ) .
glucoside, cyanidol-3-diferuboyl-sophoroside-5-glucoside ,
Par ailleurs, une production importante de ses calice s
cyanidol-3-p-coumaroyl-sophoroside-5-glucoside (95, 96) .
desséchés est exportée dans les pays du nord, Allemagne e n
l'aubergine, dont le colorant appelé violamine est un delphi- particulier, pour servir de colorant rouge naturel aux confi-
nidol esterifié par deux molécules de glucose, du rham- tures et produits divers, à partir d'Égypte et du Soudan ,
nose et acylé par l'acide p-coumarique . ainsi qu'en pays anglo-saxons, sous le nom de karkadeh o u
C'est du moins ce qu'ont trouvé des chercheurs japonai s de rosette, consommé comme infusion, à goût agréable et
en 1966, en identifiant le produit le plus colorant qu'ils on t d'une belle couleur rouge ou rose, sans présenter les incon -
appelé nasunine (figure 19) .Sur des aubergines australiennes,
Fruits vol . 29, n°12, 1974
808 -

Ho
OH
01 t

OH OI
fig .21-Gossypétlne

vénients du thé pour ceux qui ne peuvent pas absorbe r


beaucoup d'alcaloides . En Afrique francophone, on trouv e
les fleurs fraiches ou desséchées sur les marchés : la produc- AnthoCyane en solu- oh i
tion pourrait être facilement augmentée et rationalisée pou r tion acide roug e
obtenir surtout des colorants .
Ceux-ci ont fait l ' objet de travaux un peu contradictoires ;
on parlait d'abord 3'aglycones spéciaux : hibisétine et fig, 2 2
gossypétine, liés à du glucose en position 3 (figures 20 e t
21)

Depuis 1973, après des travaux sur des hibiscus de diver - La même en solutio n
ses origines, DU et FRANCIS ont déterminé quatre pigment s basique : bleue
en quantités inégales : delphinidol et cyarudol-3-sanibubio-
sides, puis delphinidol et cyanidol-3-glucosides . Le sambu- OH
biose est un disaccharide hydrolysable en glucose et xylose .
Des essais effectués en 1970 ont prouvé qu ' on pouvai t suivant la quantité de chlorure d'étain additionné au mo-
préparer facilement, à partir d'extrait d'llibiscassabdariffa ntent de l 'extraction (142) .
en provenance du Sénégal (le bissap ou oseille de Guinée) ,
une boisson excellente, aromatisée par exemple avec u n Stabilite des glycosides d'anthoeyaues (1 12 a 123) .
extrait de fraise ou de groseille ; de même une confitur e Rappelons d ' abord que, sans affecter la stabilité de l a
de fraise colorée avec ce bissap conservait, malgré la cuisso n molécule, celle-ci perd ses propriétés colorantes par actio n
à l ' air, une très belle couleur . de l'anhydride sulfureux : c'est le cas des mutées de raisi n
rouge (sous forme de jus de raisin ou de vin), dont la colora-
Couleur des glycosides d'anthoeyanes . tion est affaiblie tard que l 'acide sulfureux est présent, mai s
Nous avons déjà insisté sur ta teinte vive et .agréable de l a qui retrouve à peu près la mërne intensité après désulfitation ;
plupart de ces anthocyanes dans les fleurs et les fruits ; le groupement S0311 prend la place de l'oxhydrite qui es t
parfois la teinte ne se révèle que par un traitement particu- venu saturer I'oxonium (figure 24) .
lier, oxydation ou chauffage par exemple, lorsqu'il s'agit de De même pour les cerises destinées à être confites et qu e
leucodérivés invisibles sous cette forme ; parfois elle app a l'on décolore entièrement par sulfitation ruais, afin de leu r
rait alors qu'elle n'est pas désirée . donner une couleur plus brillante, on laisse le sulfite et o n
En général ces anthocyanes sont rouges ou violacées , colore artificiellement en rouge vif . D'ailleurs, les Anglo -
parfois bleues ; mais leur teinte peut changer suivant le s saxons apprécient également la recoloration des cerise s
conditions de pH, leur condensation ou polymérisation , confites en vert, cette fois .
l'addition d'ions provoquant la formation de complexe s En ce qui concerne la stabilité de la molécule elle-même ,
(figure 22) . il faut bien constater qu'elle n'est pas toujours excellente ,
Par exemple, il est bien connu, en conserverie, que le s surtout pour les produits transtormés . Les facteurs qui
sels solubles de fer ou d'étain changent en bleu la couleu r accélèrent la décomposition des glycosides d'anthocyane s
rouge des pigments du cassis ou de la myrtille, d'où l a sont le chauffage prolongé, la conservation prolongée e n
nécessité de recourir à des emballages ne contenant pas ces présence d'oxygène, la présence de quantités notable s
métaux directement en contact avec ces fruits (120, 124) . d'acide ascorbique et de réducteurs furfuriques provenan t
d'une décomposition des glucides, le pli trop élevé d u
On a montré par exemple que l'étain formait un comple-
xe de couleur bleue avec les glycosides du cyanidol, e n milieu .
raison de la présence d'un groupe hydroxyle en ortho , En milieu basique, une hydrolyse du noyau pyryliqu e
c ' est pourquoi le cassis riche en eyanidol vire au bleu, alor s détruit la structure de l'anthocyanidol en dormant une
que la fraise contenant surtout du pélargonidol rest e chalcone, ou encore après hydrolyse, l'aglycone se décom-
rouge (figure 23) . pose en pigments bruns faciles à différencier par chromato-
Quittant quelque peu les colorants purement naturels, o n graphie sur papier, lorsque l'on est amené à contrôler l a
pourra noter un brevet japonais prévoyant la fabrication d e qualité d'un dérivé de fruit (figure 25) .
colorants anthocyaniques à volonté rouges, violets ou bleus,
Fruits - vol . 29, n°12, 1974 - 80 9

+
~
HO
•O\

0000 6
OH

suivie d'une précipitation par l'alcool, ou un traitemen t


HO enzymatique préalable pour obtenir une solution limpid e
OH de colorant, à concentrer et précipiter . On peut auss i
précipiter les colorants totaux par de l'éthanol ou d u
méthanol acidifié, ou par de l'acide tartrique . Le résulta t
dépend évidemment des fruits, de la qualité du matérie l
et du procédé (évitant les chauffages et oxydations), et l'o n

+
HO HO
OH H20 OH +H +
-►

OH f îg.25 OH

doit tenir compte du but principal recherché : est-c e


Comment éviter ou ralentir ces dégradations Y
l ' obtention de colorants faciles à utiliser et stables, est-c e
Plusieurs procédés ont été préconisés, chacun n'est à l'obtention de produits doués d'une activité pharmacologi-
utiliser qu ' à bon escient . Par exemple, l 'inactivation (le s que importante, est-ce simplement la standardisation de la
oxydases et des peroxydases, si l'on doit combattre une couleur du produit de fruit '' Suivant l'orientation désirée ,
oxydation enzymatique ; ou la suppression complète de nous disposons maintenant de plusieurs groupes de procédés .
présence d'oxygène, ce qui est parfois plus difficile à
obtenir .
Parmi les antioxydants, l'acide ascorbique présente une CONCLUSIO N
action ambiguë, car il peut dans certains cas accélérer
l'oxydation . La thiourée, le gallec de propyle et la querceli- Il est difficile de conclure par le choix de certains de ce s
ne, ont présenté des avantages pour la conservation de colo - colorants, parmi l'énorme nombre des produits végétaux o u
ration naturelle des fraises, ou encore un mélange de ratine animaux d ' une belle couleur rouge, et en concurrence ave c
et d'un peu d'anhydride sulfureux . Eu somme, certains la masse encore plus importante des colorants synthétique s
polyphénols seraient les meilleurs protecteurs de la structure dont l'origine est parfois un corps déjà complexe que l a
et de la couleur des anthocyanes ; c'est sans doute ce qu i chimie a pu améliorer pour en faciliter l ' usage .
explique la stabilité assez borine des extraits complexes d e Cependant, il a été démontré que certains de ces dernier s
fruits, par comparaison avec l'instabilité des anthocyane s sont dangereux pour la santé humaine (ce qui ne veut pa s
très purifiés . dire d'ailleurs que tout colorant naturel est, par principe ,
sans danger), et la tendance générale des hygiènistes est d'e n
Extraction des glycosides d ' anthocyanes (125 à 144 ) limiter l'emploi . Il semble aberrant par exemple que la
Toul dépend justement, en ce qui concerne les procédés plupart des sucreries et des crèmes glacées, dont les enfant s
et les rendements de l'extraction, du degré de purificatio n sont les premiers consommateurs, doivent leur aspect attrac -
qui est exigé : veut-on un colorant isolé à l'état pur, pa r tif à l'emploi d'additifs dont l'innocuité n'a pas été absolu -
exemple pour en déterminer avec sûreté sa compositio n ment démontrée, puisque l'on sait à quel point le peti t
chimique, ou uniquement un mélange impur obtenu simple - enfant réagit plus facilement que l'adulte aux doses généra-
ment, mais dont la coloration pourra être utilisée e n lement adrnises chez ce dernier par unité de poids .
alimentation ? Alors, quelle solution prendre '.'
Le travail de M . 13OURZEIX, présenté en 1973, est san s On peut commencer par généraliser l'étiquetage informa -
doute le plus complet en ce qui concerne les anthocyanes d u tif, tel que le pratiquent certains fabricants, même si
raisin et fournit une abondante bibliographie . l'information est codée - ce qui, à notre avis, est un bien -
l)es voies différentes peuvent être exploitées .Par exemple , car il est dangereux de décourager ou d'affoler l'acheteu r
une fermentation dirigée permettant d'éliminer les sucres, par des formules chimiques ou des dénominations peu
compréhensibles .
Fruits - vol . 29, n°12, 197 4

l'Alsaglace obtenue
est uniquement réservé e
à la ' consommation ménagère .

Composition :
Sucre, parfum naturel composé framboise, stabilisant : E 411 ,
acide citrique, colorants : E 124, E 151 .
Poids net 90 g

CONFETTURA D I
FRAGOL E
Colmaté cu .
Er77 £,7.
Photo 2 . Exemples d'étiquetage informatif codé pour la CIE : .

On peut ensuite habituer l'acheteur à des couleurs peut - et la technologie de leur emploi, pour garantir leur teinte et
être moins vives, ruais d'origine naturelle et non toxique ; leur stabilité, sera bénéfique pour la qualité du produit lui -
l'enfant regrettera peut-être les bonbons ou les sirops même .
vermillon, mais ses parents, touchés par la campagn e Cette technologie bénéficiera également de la recherch e
(pas toujours désintéressée) pour les produits «naturels» e t pure sur la constitution chimique, les interactions et l a
contre les additifs «chimiques», lui fer .Int comprendr e stabilité des colorants naturels, car elle permettra de mieu x
son intérêt. connaître les moyens de protéger la teinte que l'on désir e
1)u point de vue de la pratique industrielle, il est certai n pour un aliment non volontairement coloré , par exemple ,
que les produits d ' extraction directe seront d'un emplo i celle du vin, celle de la viande ou celle du chou-rouge . Nou s
moins simple que les additifs colorants de synthèse, étudié s n'avons pas pu entrer dans tous les détails de cet immens e
en fonction du produit à colorer et des traitements qu'i l problème, mais la bibliographie jointe permettra peut-êtr e
doit subir . Mais ils seront, dans certains cas, moins onéreux aux chercheurs de commencer l'étude d'un travail préci s
sur un colorant rouge d'origine animale ou végétale .

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