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Le Rôle de la Cour pénale internationale sur la Scène internationale à la

lumière du procès Al-Hassan

Par: Dalia Kassem

Prof: Yasmine Abdelmoneim

2021
Table des Matières

Introduction

Section I: CPI au service du droit international pénal et de la justice


internationale.
I. CPI comme une entité internationale
A. Domaine de la Compétence
B. Fonction des organes de la CPI

II. Étude de cas ( le procès d’Al-Hassan )


A. Histoire du conflit
B. Affaire d’Al-Hassan

Section II: efficacité de la CPI.


I. Réalisations et reproches de la CPI sur la scène internationale
A. Les points forts de la Cour
B. Les points faibles de la Cour
1. Influence de la politique internationale sur le fonctionnement
de la cour.
2. Le principe de complémentarité
3. Le lentement de procédure

II. Modalités de réforme

Conclusion
Bibliographie
Introduction

La création de Cour internationale pénale n’est pas facile parce que le fait d'exister
une cour internationale qui peut pénaliser des personnes physiques et qui avoir une
compétence judiciaire complémentaire à une compétence nationale, rend plusieurs
États refuser cette idée en tant que menace de leur souveraineté.

Après le désastre que l'humanité a vécu à l'issue de seconde guerre mondiale laissant
derrières elle de nombreux crimes comme le génocide et les crimes contre l'humanité
et les crimes de guerre, la nécessité d'établir un organe judiciaire international afin de
poursuivre des personnes condamnées aux crimes plus graves augmentent jour après
jour, donc, à partir de 1945 des efforts déployés en vue de mettre en place un tribunal
pénal international pour juger respectivement des japonais et des allemands qui ont
planifié, mis en oeuvre ou participé à des crimes de guerre ou des crimes contre
l'humanité, c’est dans les tribunaux de Nuremberg et Tokyo.

En réponse aux atrocités commises en Ex-Yougoslavie et au Rwanda provoquant la


communauté internationale et l’opinion publique, le Conseil de Sécurité de l'ONU
crée deux tribunaux ad hoc temporaires pour en juger les responsables.

Sous la pression des ONG qui ont créé de Coalition internationale pour la Cour pénale
internationale, l’ONU a voté une résolution et convoqué une réunion à Rome pour
juin-juillet 1998, afin de parvenir à un accord international. En juillet 1998 à Rome,
c’est un moment historique lorsque 120 pays ont voté en faveur de l’adoption du
Statut de la Cour pénale internationale, tandis que 7 pays ont voté contre (dont les
Etats-unis, Israël, Chine, Irak et Qatar) ainsi que 21 d'autres se sont abstenus.
La cour a pu commencer à entrer en fonction après avoir ratifié son Statut par 60 Etats
parties.

D’ici, on peut définir la Cour pénale internationale, c’est une Cour internationale,
permanente et indépendante des États-membres et des autres organisations
internationales, qui est spécialisé à juger des individus responsables des crimes
internationaux les plus graves tels que le Génocide, le Crime contre l'humanité, le
Crime de guerre et le Crime d'agression.

Elle a un caractère de la complémentarité avec les juridictions nationales, cela désigne


que la compétence de la cour vient après la compétence nationale. Selon l’article 17
du Statut de Rome: La Cour ne sera compétente que dans deux conditions: 1.
lorsqu'elle observe le manque de volonté d’un Etat à enquêter ou à poursuivre la
personne condamnée.
2. lorsque l’Etat n’est pas capable d'enquêter ou poursuivre à cause de la fragilité de
son appareil judiciaire.

L’objectif principal de CPI est de mettre un terme à l'impunité qui crée par les
dirigeants et les hauts responsables qui commettent des crimes les plus sérieux au
niveau international, touchant l’ensemble de la communauté internationale. Elle
oeuvre également à prévenir ce type de ceux-ci autant que possible.

À ce jour, la Cour a réussi à condamner définitivement à des peines


d’emprisonnement pour les personnes condamnées des crimes de guerre et les crimes
contre l'humanité dans les affaires concernant la République Démocratique du Congo
(RDC) et le Mali. Alors que deux acquittements ont été prononcés.

La création de la CPI encourage les Etats à développer leurs juridictions nationales , à


introduire le principe de compétence universelle et à se doter d’outils de procédure qui
permettent la coopération avec la Cour. La France a par exemple présenté tous les
outils nécessaires contribuant à l'accès au procès équitable ainsi qu'elle a pris toute sa
part en s’attachant notamment à ce que les victimes puissent participer aux procès et
obtenir réparation. Elle a immédiatement signé le Statut et adapté sa législation, y
compris en modifiant sa constitution pour le ratifier dès 2000.

Dans cette recherche, on passe en revue une des affaires qui fait l’objet d’une enquête
devant la CPI afin de mettre l’accent sur le rôle de la Cour dans l'établissement des
normes de droit international pénal ainsi que la réalisation de justice internationale.

Problematique:
L’affaire Al Hassan devant la CPI, il est suspecté de commettre des crimes contre
l'humanité à Tombouctou au Mali, dans le contexte d’une attaque généralisée et
systématique commis par les groupes armés Ansar Eddine/ Al-Qaïda au Maghreb
islamique (AQMI) contre la population civile de Tombouctou et de sa région entre le
1er avril 2012 et le 28 janvier 2013.

l’Affaire de Al-Hassan représente plusieurs défis sur le plan international, vient en


premier lieu la lutte antiterroriste. On trouve que le terrorisme reste une grande
menace à toutes les valeurs humaines sur lesquelles reposent les communautés
internationales et nationales, c’est un grand defis exisgant la coopération et
l’unification de tous les acteurs de la communauté internationale. Le terrorisme a
notamment démontré que la guerre n’est pas le seul contexte de commettre de
horribles crimes ou d'exercer des agissememts contre l'humanité.

Au deuxième lieu, la position du Mali, il n’est pas un pays central attirant l’attention
de communauté internationale, de ce fait, cette dernière ne s'intéressait pas par le
terrorisme au Mali que après la montée en puissance du terrorisme avec le série
d’enlevement et d’attentats, l’application violente de la Charia , se traduisant par des
violations massives des droits de l’homme.

Enfin, l'affaire d'Al-Hassan présente l'efficacité de la CPI dans certains aspects et son
inefficacité dans les autres.

Pour bien comprendre cette problématique on doit poser les questions suivantes:
Qui est Al Hassan? Quelle est la situation au Mali? Quelle est l’origine du conflit au
Mali? Quel est le rôle de la CPI dans cette affaire? Quels sont les éléments reflétant
l'efficacité de la CPI dans la réalisation de la justice criminelle? À quel point la CPI a
réussi dans l'affaire Al-Hassan?
Section I: CPI au service du droit international pénal et de la justice
internationale.

On sait que le droit international public vient pour s’organiser la communauté


internationale, pour imposer des règles de comportement positives et obligatoires afin
de réglementer les relations internationales entre les sujets de droit international
comme l'État et les organisations internationales. L’un des branches de droit
international c’est le droit international pénal, une nouvelle branche existant par la
nécessité humaine surtout après la seconde guerre mondiale. Ce son caractère
contemporain a rendu la tâche de le définir difficile ainsi que le distinguer du droit
pénal international qui suit l’ordre juridique interne.

Cependant, le droit international pénal désigne le groupe des règles permettant à


réaliser la justice pénale sur le plan international, ou autrement dit 'interétatique',
malgré la situation territoriale des États, et à limiter la prévalence des crimes
internationaux qui touchent l'humanité toute entière tels que: le génocide, le crime
contre l'humanité, le crime de guerre et le crime d’agression.

Il est nécessaire d’observer que la justice criminelle organisée qu’elle soit interne ou
internationale, a pour origine la volonté de maintenir ou de rétablir la paix publique. Il
s’agit de substituer à la vengeance privée une poursuite collective, puisque la
vengeance privée conduit à un cycle ininterrompu des violences privées et à la guerre
de tous contre tous. Afin de réaliser la justice pénale, il faut donner à la punition un
caractère régulier, impartial et collectif venant dans le cadre institutionnel, avec une
finalité individuelle puisque l’on rend justice à des particuliers lésés dans leurs biens
au dans leurs personnes, l'autre collective puisque l’on protège des valeurs communes
mises à mal par des atteintes coupables. Apparaît d'ici l'importance des règles de droit
international pénal cherchant à préserver l'ordre social international.

Selon Professeur Antonio Cassese le droit international pénal est l'ensemble des règles
internationales destinées à proscrire (punir) les crimes internationaux et à imposer aux
États l’obligation de poursuivre et de punir ces crimes.
I. CPI Comme une entité internationale

A. Domaine de la compétence de la Cour

Comme on a déjà mentionné que la création de la CPI n’est pas facile à cause de la
nature de sa compétence qui se limite aux personnes physiques en négligeant la
qualité officielle des individus (les immunités ne sont pas applicables devant la CPI).

De plus, l'idée de l'internationalisation de responsabilité pénale avec la capacité de la


Cour de juger des personnes physiques est très nouvelle sur le plan international parce
qu’elle se mêle avec la compétence nationale de chaque État.

Le Statut de Rome, le texte constitutif de la CPI détermine ses domaines des


compétences juridictionnelles permanentes:
Premièrement, la compétence matérielle1 à l'égard des types de crimes qui sont
classifiés comme les plus graves tels que: le génocide2, les crimes contre l'humanité3,
les crimes de guerre4 ainsi que le crime d’agression5.

Deuxièmement, la compétence personnelle à l'égard de la personne qui est acteur de


crime grave.6

Troisièmement, la compétence temporelle7 implique que la Cour n'est compétente à


examiner une affaire qu'après l'entrée de son Statut en vigueur. Cela parce qu' avant
l'entrée en vigueur la Cour n’a pas une existence juridictionnelle qui lui permet de
juger et examiner des affaires.
Dans ce contexte le Statut distingue entre deux types d'entrée en vigueur, l’un c’est
l'entrée en vigueur générale pour le Statut lui-même en 20028, l’autre c’est l'entrée en
vigueur individuelle lorsque les Etats ont ratifié et engagé du Statut, en deux mois
après leur date respective de ratification.

Le domaine temporel de la compétence de la Cour reflète un principe qui est considéré


comme un pilier primordial dans la sécurité juridique, c’est le principe de

1
L’article 5: Crimes relevant à la compétence de la Cour
2
L’article 6
3
L’article 7
4
L’article 82
5
L’article 8 bis3
6
L’article 25
7
L’article 11: Compétence ratione temporis
8
Article 24.Voir aussi l’article 126.1,qui prévoit que le Statut entrera en vigueur le premier jour du
mois suivant le 60e jour après la date du dépôt du 60e instrument de ratification. La 60e ratification
étant intervenue le 11. avril 2002,le Statut est entré en vigueur le 1er juillet 2002.
non-rétroactivité9 des lois, signifie qu’une norme juridique nouvelle ne s’applique pas
au passé et ses dispositions prennent effet à compter du jour de son entrée en vigueur.

Enfin, le Statut indique la compétence territoriale de la CPI, c’est lorsque le crime a


été commis par un ressortissant d’un État-membre ou sur son territoire. Soulignant
que la possibilité de rendre la compétence de la Cour universelle quand le Conseil de
Sécurité lui défère une situation ou une affaire qui menacerait la paix et la sécurité
internationale chargé de les maintenir.

Le Statut de Rome déclare aussi la compétence complémentaire10 de la CPI lorsque


l’Etat non membre accepte sa compétence juridictionnelle ad hoc concernant au crime
particulier. Cette compétence traduit par une autre principe stipuler dans le Statut,
c’est le principe de complémentarité, est un nouveau concept en droit international
pénal et l’un des plus importants pour comprendre le fonctionnement de la CPI, elle
crée une relation inédite entre les juridictions nationales et la cour permettant un
équilibre entre leurs compétences respectives. Ainsi , les Etats conservent le premier
rôle en matière de poursuite des crimes de la compétence de la cour.

Le principe de complémentarité exige du bureau du procureur (BdP) d’analyser les


informations relatives aux crimes relevant de la compétence de la Cour et de
déterminer si les Etats ayant compétence sur les crimes ont la volonté ou la capacité
d'enquêter et de poursuivre.

B. Fonction des organes de la Cour

La Cour pénale internationale est composée de quatre organes: la présidence, les


chambres, le Bureau du Procureur et le Greffe. La portée ici ne permet pas de parler
chaque organe en détail, il suffit donc de présenter le rôle de la présidence, des
chambres et le Bureau de Procureur de manière qui sert l’affaire d'étude.

1. La présidence11
La présidence de la CPI est un organe qui est responsable de garantir l'efficacité du
fonctionnement de la Cour à travers la coordination entre la présidence, le procureur et
le Greffier et représente la Cour sur la scène internationale et diplomatique. Elle
œuvre aussi à fournir à la Cour toutes les structures nécessaires ainsi que les systèmes
de soutien judiciaires afin d'accomplir ses tâches.

9
L’article 24: Non-rétroactivité ratione personae
10
Voir paragraphe 10 du Préambule du Statut de la CPI et les articles 1,15,17,18 et 19.
11
L’article 38
2. Les chambres de la CPI 12
a. La chambre préliminaire

La chambre préliminaire est composée de trois juges par affaire, elle a un rôle
essentiel dans la détermination les domaines de la compétence de la Cour ainsi la
recevabilité de l’affaire et aussi dans la décision d’autoriser ou non l'ouverture d’une
enquête ou de poursuites, cela si les preuves sont suffisantes pour donner lieu à un
procès et confirmer les charges et renvoyer l’affaire en jugement.

Dans le cas où le procureur estimerait qu’il y a une base raisonnable pour ouvrir une
enquête de sa propre initiative, la chambre préliminaire examine sa demande en ce
sens, elle peut demander au procureur, dans certaines circonstances, de reconsidérer sa
décision de ne pas enquêter ou poursuivre.

Parmi des fonctions de la chambre préliminaire,c’est la délivrance de mandats d'arrêt


ou des citations à comparaître devant la Cour, la garantie du respect des droits des
accusés en assurant les droits de l’homme par rapport aux conditions de détention.
Veille à ce que le respect des droits des victimes et des témoins en accordant des
mesures de leur protection. En outre, la préservation des preuves ainsi que la
protection des renseignements touchant la sécurité nationale.

b. la chambre de première instance


Après avoir prononcé la recevabilité d’une affaire relevant à la compétence de la Cour
par la chambre préliminaire, la présidence constitue une chambre du première instance
qui est généralement composée de trois juges.

La chambre de première instance assure tous les mécanismes pour un procès


équitable. Selon les preuves données, elle détermine l'innocence ou la culpabilité d’un
accusé. Elle définit la peine à l'encontre des personnes reconnues coupables ou
prononcer les verdicts des réparations au profit des victimes telles que la restitution,
l'indemnisation ou la réhabilitation.

c. la chambre d’appel
La chambre d’appel qui est composée de cinq juges accepte l’appel qui est interjeté
par le procureur ou la personne poursuivie contre les décisions de la chambre
préliminaire et de la chambre de première instance.

12
L’article 39
Par ailleurs, la chambre d’appel a la compétence de confirmer, d’infirmer et de
modifier une décision statuant sur la culpabilité ou l’innocence, elle peut ordonner un
nouveau procès devant une chambre de première instance différentes dans le cas
échéant.

La chambre d’appel garantit que la décision est sans faille par une erreur de fait ou par
une erreur de droit ou par une procédure inéquitable telle que la disproportion entre le
crime et la sentence rendue par les chambres inférieures. Elle a l'autorité de réviser la
condamnation si une nouvelle preuve a été découverte mais avec deux conditions :il
faut ne pas être connu au moment du procès ainsi que il doit être très important ou
décisif à tel point qu'il pourrait tourner le cours de l’affaire.

3. Le bureau du procureur (BdP)13


Le BdP est responsable de la conduite des enquêtes et des poursuites des crimes qui
relèvent de la compétence de la Cour, en tant qu’organe indépendant et distinct au sein
de la CPI.

II. Étude de Cas ( le procès d’Al-Hassan )

A. Histoire du conflit14 [Arfaoui.Myriam/2012]

Le Mali est un pays enclavé situé en Afrique de l’Ouest. Il compte 12 millions


d’habitants sur un territoire deux fois plus étendue que la France, il est composé de
deux espaces géographique:Le sud du pays, s'organise autour de la capitale Bamako
avec 90% de la population est concentrée ici, elle est majoritairement issus d’ethnies
noir sédentaire.
Le nord du pays est traversé à la fois par le Sahel et le Sahara. La population est
principalement composée d’arabes et de touareg au mode de vie encore largement
nomades. Le nord-Mali s’inscrit traditionnellement dans un espace des changés depuis
les anciennes pistes caravanières de l’or du sel et des esclaves aujourd'hui prolifèrent
les trafics de clandestins de drogue et d’armes. Dans cette région vaste et aride
difficilement maîtrisée par l’Etat, des groupes extrémistes ont trouvé refuge, c'est le
cas d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

13
L’article 42
14
L’équipe de rédaction de ritimo, Jihane Habachi, Myriam Merlant, Nathalie Samuel et Caroline
Weill,”comprendre le conflit au Mali” publiée 15 février 2013, Consulté
9/3/2021.https://www.ritimo.org/Comprendre-le-conflit-au-Mali
Le conflit armé au Mali ou la guerre du Mali se déroule principalement entre trois
fronts essentiels15:
Le mouvement national de la libération de l'Azawad (MNLA), est une organisation
politique et militaire majoritairement touarègue qui subit de marginalisation par le
pouvoir central de Bamako. Son objectif est l'indépendance du territoire de l’Azawad.
Ce mouvement se retrouve en position de supériorité militaire après la révolution
libyenne et le renversement de Kadhafi, cela parce que ce dernier a enrôlé les milices
des touaregs venus du nord-Mali, qui quittent la Libye après sa chute en rejoignant les
rangs du MNLA.

Le deuxième front, c’est Ansar-Dine (les défenseurs de la religion), un groupe armé


salafiste djihadiste fondé et dirigé par Iyad Ag Ghali, apparu au début de l'année 2012.
Ansar Dine fusionne avec plusieurs autres groupes djihadistes pour former le groupe
de soutien à l’islam. L'idéologie du mouvement est d’instaurer la Charia à l'ensemble
du Mali. Ansar Dine s’allie avec Al-Qaïda aux pays du Maghreb isalmique (AQMI),
le troiseme front, est un groupe armé qui porte la même idéologie djihadiste vise à
mener le djihad contre (les apostats, les juifs et croisés) et contre l’occident, en
particulière contre la France et les Etats-unis.

Les groupes salafistes djihadistes et indépendantistes pro-Azawad s’allient ensemble


contre l'État malien. Cependant, cette alliance s’est rapidement désintégrée après
l'indépendance de l'Azawad, pour déclencher un conflit entre MNLA et les groupes
salafistes.

En 2013, La France a décidé à démanteler les groupes salafistes djihadiste à la


demande du Président malien à travers d’entamer une opération militaire ‘l'opération
serval’.

B. Affaire d’Al-Hassan16

Al-Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, de nationalité malienne qui


aurait été membre d’Ansar Eddine et aurait été commissaire de Facto de la police
islamique. Il aurait également été associé au travail du Tribunal islamique à
Tombouctou. Dans cette affaire qui fait l'objet de la recherche, on se trouve qu’elle
entre dans trois domaines de la compétence de la CPI.

15
Olivier Piot:”Mali:8 clés pour comprendre les origines de la guerre” publiée le 22 janvier 2013,
consulté
8/3/2021.https://www.leparisien.fr/week-end/mali-8-cles-pour-comprendre-les-origines-de-la-guerre-22
-01-2013-2502287.php
16
Le site officiel de la CPI
La compétence matérielle puisqu’il aurait commis des crimes contre l'humanité dans
le contexte d'une attaque généralisée et systématique commis contre la population
civile de Tombouctou et de sa région entre le 1er avril 2012 et le 28 janvier 2013:
torture, viol, esclavage sexuel, autres actes inhumains y compris, entre autres, des
actes prenant la forme de mariages forcés, et persécution.

Selon l'article 7 du Statut de Rome, il est nécessaire d’exister trois conditions pour
qualifier un crime comme un crime contre l'humanité:
1. Les actes doivent avoir été commis dans le contexte d’une attaque généralisée
systématique.
2. L'attaque doit être lancée contre une population civile.
3. La personne poursuivie doit avoir eu connaissance de l'attaque.

Les crimes contre l'humanité peuvent être commis en temps de guerre comme en
temps de paix.

Al-Hassan suspecte aussi de crimes de guerre prétendument commis à Tombouctou,


au Mali, dans le contexte d'un conflit armé à caractère non-international ayant eu lieu
dans la même période d' avril 2012 à janvier 2013.17

Cette affaire entre au-delà de tout doute raisonnable dans la compétence temporelle de
la CPI parce que les crimes présumés commis dans la date qui est après l'entrée en
vigueur du Statut de Rome et aussi parce que le Mali a déposé son instrument de
ratification du Statut le 18 Août 2000. Par conséquent la Cour est aussi compétente
parce que les crimes sont commis sur un territoire du pays-membre et de son
ressortissant (Al-Hassan).
Cela rend le gouvernement malien déféré la situation au Mali à la CPI en 13 juillet
2012. Le procureur de la CPI a ouvert une enquête le 16 janvier 2013 sur les crimes
présumés commis sur le territoire malien depuis janvier 2012.

La phase d’un examen préliminaire commence par le procureur de la CPI qui fait sa
part pour examiner et vérifier des certains critères juridiques, notamment la
détermination de la compétence de la Cour et l’existence une base raisonnable pour
poursuivre ainsi que la recevabilité de l’ouverture d’une enquête conformément aux
deux conditions fondamentales, la gravité, c’est les crimes qui entre dans la
compétence de la cour doit qualifier comme des crimes graves. En outre la
complémentarité, le procureur ne peut poursuivre que si les tribunaux domestique de

17
Convention de Genève 1949, Chapitre I:dispositions générales, article 3 :Conflits de caractère
non-international
l'État en question n’ont pas véritablement enquêter ou poursuivre. ou si le système
juridique dans cet État est très fragile ne lui permet pas de poursuivre.

Après cet examen, le Procureur de la CPI a conclu, le 16 mars 2013, à l' existence
d’une base raisonnable pour croire que des crimes relevant de la compétence de la
Cour ont été commis en Mali, depuis janvier 2012, et a décidé d'ouvrir une enquête.

Se fondant sur la demande du Procureur de délivrer un mandat d'arrêt contre le


défendeur Al-Hassan, la chambre préliminaire I a délivré le 17 mars 2018 le mandat
d'arrêt, de sorte que les autorités maliennes ont extradé l'accusée à la CPI pour le
transfert au centre de détention de la Cour le 31 Mars 2018.

Le juge de la chambre préliminaire I a effectué son rôle de vérifier l'identité du


suspect, de s’assurer qu’il soit informé des crimes qui lui sont imputés ainsi ses droits
accordés en vertu du Statut de Rome et cela dans la primaire audience où Al-Hassan a
comparu devant le juge unique de la chambre préliminaire le 4 avril 2018, avec la
présence de l’Accusation et de la défense.

Après l’audience de confirmation des charges qui sont imputées à l'accusé qui a eu
lieu du 8 au 17 juillet, la Chambre préliminaire I a rendu une décision confidentielle le
30 septembre 2019, confirmant les charges de crimes de guerre et de crimes contre
l'humanité portées à l'encontre de M. Al Hassan, elle a rejeté la requête de la Défense
aux fins d'autorisation d'interjeter appel de la décision de confirmation des charges
dans l'affaire Al Hassan. Elle a donc décidé de renvoyer l'affaire en procès.

Le 21 novembre 2019, la Présidence de la Cour a constitué la Chambre de première


instance X en charge du procès dans cette affaire.

Cependant, avant l’ouverture du procès les 14 et 15 juillet 2020 devant la chambre de


première instance X, la Chambre préliminaire I a accordé en partie le 23 avril 2020, la
demande du Procureur de modifier les charges à l'encontre de M. Al Hassan pour
inclure des faits additionnels dans les charges déjà confirmées. Dans le procès, les
charges retenues à l'encontre de M. Al Hassan ont été lus et l'accusé a décidé de ne pas
plaider coupable ou non coupable concernant les charges.

Le procès a repris le 8 septembre 2020, avec la présentation des preuves de


l'Accusation et la présentation de ses témoins devant les juges. À leurs demandes, les
Représentants légaux des victimes et la Défense feront leurs déclarations liminaires au
début de la présentation de leurs preuves, qui auront lieu après que l'Accusation aura
conclu la présentation de ses moyens de preuve.
La Cour décide de reprendre le procès dans les prochaines audiences qui auront lieu
en 29,30 et 31 mars,1 et 14 avril 2021.

La Cour ne reconnaît pas la peine de mort, donc, si Al-Hassan juge coupable à la fin
du procès, les juges peuvent prononcer une peine d'emprisonnement en ajoutant une
amende ou la confiscation des profits, biens. La peine maximale pouvant être
prononcée est de 30 ans d'emprisonnement. Toutefois, dans les cas extrêmes, la Cour
peut infliger une peine d’emprisonnement à perpétuité en garantissant le droit d’appel
de la décision dans devant la chambre d’appel de la CPI.

Le quartier pénitentiaire de la CPI n’est pas prévu pour les emprisonnements de


longue durée, par conséquent, la personne condamnée purge sa peine dans un
établissement situé dans un État désigné par la Cour parmi une liste d'États qui ont
indiqué être disposés à accepter le coupable sur leur territoire pour qu’elle y purge sa
peine.
Section II: efficacité de la CPI.

I. Réalisations et reproches de la CPI sur la scène internationale

A. Les points forts de la Cour pénale internationale:

Sans aucun doute, la CPI joue un rôle dissuasif qui lui permet de mettre un terme aux
crimes les plus graves touchant l'humanité toute entière par exemple le génocide.

Un des avantages de la Cour, c’est son indépendance. La CPI est une organisation
internationale indépendante des États-membre ainsi que des autres organisations
internationales comme les Nations-Unies. Elle se caractérise par l'impartialité de ses
organes notamment ses juges.

La CPI est un outil pour réaliser la justice pénale internationale à travers de sa lutte
anti-impunité qui l’a subie dans le monde entier surtout après les guerres mondiales,
en essayant de limiter autant que possible les crimes les plus graves. Ce qui la rend un
instrument permanent soit dans le temps de guerre, soit dans le temps de paix. Par
conséquent, elle fonctionne conformément aux valeurs de droit international
humanitaire, de droit international public et des droits de l’homme.

La Cour s’assure donc un principe fondamental des droits de l’homme c’est l'égalité
pour tous devant la loi puisqu’elle ne reconnaît pas l'immunité de quiconque. Elle peut
juger ou punir n’importe quelle personne viole la loi en commettant un crime grave
sans tenir en compte la position de cette personne. Pour cela on trouve qu’elle peut
juger et punir un chef d’Etat, des hauts responsables ou bien des chefs militaires.
Par exemple: l’affaire Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la République
démocratique du Congo et chef de milice de la RDC dont les troupes étaient
intervenues au côté des forces gouvernementales dans une des multiples guerres
civiles centre-africaines en 2003. En 2016, la Cour a reconnu Jean-Pierre Bemba
coupable de cinq chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en tant que
chef militaire, responsable du fait de sa situation de commandement au titre de
l’article 28(a) du Statut. C’est la première application de ce mode de responsabilité par
la CPI. De plus, l'affaire d'Al-Bashir, président de la République du Soudan qui est
dans la stade préliminaire devant la cour.

Le Statut de la Cour comprend plusieurs instruments qui favorisent la force de la Cour


comme le principe de l'imprescriptibilité des crimes.18 Cela implique tout simplement
18
L’article 29: l'imprescriptibilité: "Les crimes relevant de la compétence de la Cour ne se prescrivent
pas".
que les crimes ne sont pas obsolètes au fil du temps , autrement dit le droit de saisir la
justice ou d’appliquer la peine ne tombent pas avec le temps.
En terme général, on peut définir l'imprescribilité :“Terme de droit signifiant qui n'est
pas susceptible de prescription [...], c’est-à-dire que n’atteint ou n’altère aucune
condition de temps ou de lieu”19

En terme pénal : une infraction est imprescriptible, lorsque la poursuite de l’infraction


ou l’exécution de la peine ne peuvent être paralysées par le seul écoulement du temps.
Non soumis à la prescription extinctive.[Anne-Marie/1998]

B. Les points faibles de la CPI


1. Influence de la politique internationale sur le fonctionnement de la
cour.
Toutefois, la CPI subit de nombreuses critiques. Parmi eux, c’est sa vulnérabilité
devant le Conseil de Sécurité de l'ONU ou plutôt devant la puissance de trois pays
permanents (la Chine, la Russie et les Etats-unis) qui sont en même temps des Etats
non membres dans la Cour. Cette vulnérabilité menacerait l'indépendance de la Cour.

Mais il est indispensable de poser une question suivante: Comment le Conseil de


Sécurité affecte l'indépendance de la CPI?

On a déjà mentionné que le Conseil de Sécurité peut déférer quelque situation grave
qui peut menacer la paix et la sécurité internationale à la CPI. Cela exige certainement
le consentement des cinq permanents. En conséquence, si un État permanent ne veut
pas l’intervention de la CPI, il la refusera en utilisant le Véto.

C’est le cas de la crise syrienne, la Russie et la Chine utilisent leur droit de veto en
vue d'empêcher l’intervention de la CPI contre les crimes du régime de Bachar
Al-Assad, leur allié préférable. La même situation dans l’affaire de Palestine mais
avant 2015, la date d'adhésion palestinienne à la Cour. La Cour était incapable
d’intervenir dans l’affaire palestinne pour beaucoup de raisons, la première que la
palestine n’était pas un Etat membre dans la CPI, de ce fait, l’affaire n’entre pas dans
le domaine de compétence de la Cour. Il ne reste donc que l’intervention du Conseil
de Sécurité qui rend la CPI compétente universelle afin de mettre fin à la situation

19
Calvo, Ch., Dictionnaire de droit international public et privé, Paris/Berlin, Pédone, Guillaumin
Rousseau/Puttkammer & Mühlbrecht, 1885, tome I, p. 387.
humanitaire dégradante des peuples palestiniens, ce qui est évidemment impossible à
cause de Veto américain qui empêche aucune résolution contre Israël.

Par ailleurs, le Conseil de Sécurité peut également bloquer le fonctionnement de la


CPI par deux moyens, le premier et après avoir saisi une affaire, il suspend son action
s’il estime nécessaire pour juste un an renouvelable. De plus, il peut selon le Chapitre
VII de la Charte de l’ONU, écarter la compétence de la CPI dans une situation
particulière conformément au besoin du maintien de la paix et la sécurité
internationale ou d'établir un tribunal pénal international ad hoc.

Un autre impact de la politique internationale sur le fonctionnement de la cour ,c’est


que la cour suit une politique de deux poids, deux mesures, en appliquant un critère
aux pays puissants et un autre a ceux qui ont moins d’influence.

2. Le principe de complémentarité et la carence de


coopération.[Carter,Linda E/2013]

Ce n’est pas seulement le Conseil de Sécurité qui sape le fonctionnement de la CPI,


mais également les États-membres dans la CPI. Cela à travers le principe de
complémentarité, l'État peut alors refuser la compétence de la CPI en décidant de
juger l'accusé. Ici la Cour ne sera pas capable de juger et poursuivre l’affaire
autrement dit ne sera pas compétente ainsi qu’elle ne pourra pas protéger les victimes
et les témoins en raison du contrôle de l’Etat sur la situation.

Dans le cas où l'Etat refuserait de coopérer avec la Cour pénale internationale, il ne


présente pas des preuves suffisantes qui l'aide d’ouvrir une enquête ou de poursuivre
le procès par conséquent la Cour constate de l’insuffisance des preuves présentées et
clôture l'affaire. Par exemple : le défaut de coopération de l’Etat kényan concernant
l’affaire Ruto et l’affaire Kenyatta dans le contexte des crimes auraient été commis
lors des violences post-électorales au Kenya en 2007-2008.

L'efficacité de la Cour repose sur la coopération avec les Etats, indispensable à


l'arrestation à la remise des suspects parce que la Cour ne possède pas de force de
police propre, c’est pourquoi la coopération des Etats est une condition primordiale
qui permet à la Cour d’accomplir ses tâches. C’est vrai que le Statut de Rome dans
son article 86 impose l’obligation générale de coopérer les Etats parties alors que
l’article 87 souligne les dispositions générales de cette coopération.Cependant, la CPI
manque le mécanisme de coercition à l'obligation de coopérer avec elle.
3. Le lentement de procédure:

Généralement, l’un des reproches de la CPI, c’est le lentement ses procédures, depuis
sa création, la juridiction a abouti à trois jugements, 14 pays font aujourd’hui l’objet
d'enquête, principalement sur le continent africain.20

Selon l’affaire d'étude (Al-Hassan), la Cour jusqu'à maintenant est en train de juger
l'accusé à cause de crimes présumés commis en 2012. Le procureur de la CPI décide
d’ouvrir une enquête sur l’affaire environ un an après que l'affaire lui a été renvoyée
par le gouvernement du Mali.

L'accusé a comparu devant le juge de chambre préliminaire en 2018, Six ans après la
date de la commission de ces crimes, ce qui s’oppose complètement avec la nécessité
de l’existence de justice rapide ainsi que l’importance de la vitesse de compensation
des victimes.

II. Modalités de réforme

Si on veut aborder des tentatives sérieuses en vue de réformer la CPI, on parlera


essentiellement de la coopération des Etats avec la CPI, la coopération est un clé qui
aidera la Cour à fonctionner efficacement.

La Cour a donc besoin de posséder des mécanismes en vue d’obliger les Etats à
coopérer avec elle. Un système punitif si vous voulez qui permet à la Cour d’imposer
des sanctions sur les Etats refusant la coopération. On estime que c’est la seule
solution pour obliger l’Etat à travailler à côté de la Cour pour réaliser un justice
rapide.

La situation n'exige pas seulement la coopération des Etats mais aussi la coopération
des organisations internationales telles que les Nations-unies et ses organes
notamment le Conseil de Sécurité, lorsqu’on invoque le rôle du Conseil , on invoque
le dilemme du droit de veto qui est considéré un moyen de la politisation de résolution
au sein du Conseil.

De plus, la Cour pénale internationale doit jouir une sorte d'indépendance financière
qui la rend indépendant de ses États parties, et qui empêche ou au moin limite la
rivalité d’influence au sein de la Cour, parce que normalement, l’Etat qui contribue
20
Le site officiel de la CPI/ les situations sous-enquête.
plus dans le budget intervenir plus dans le fonctionnement de la Cour selon ses
intérêts. C'est presque le problème de la plupart des organisations internationales.

D’autre recommandation qui peut contribuer à réformer la CPI, c’est l'élément de


l'universalité. Il faut encourager plus de États à adhérer à la CPI en ratifiant son Statut.
Cela protégerait la Cour de la menace africaine de s’en retirer puisque la plupart des
cas sous enquête sont des cas africains. Et si un État ne veut pas se joindre à la Cour,
au moins il n’entrave pas son travail en couvrant ou en protégeant les criminels.
Conclusion

Il est indéniable que l'importance du rôle de la CPI sur le plan international. l'idée
d'exister une cour qui peut juger et poursuivre quiconque aide de certaine manière de
limiter l'agression contre l'être-humaine ou au moins qu'il y ait une entité qui pourrait
faire face aux violations graves de l'humanité.

En répliquant à la question s’est posée dans la problématique de recherche concernant


à quel point la Cour pénale internationale a réussi à juger et poursuivre les crimes et
les criminels .

Généralement, le succès de la CPI est un succès dépend sur plusieurs facteurs dont le
plus crucial, c’est la coopération de la communauté internationale soit les États ou les
organisations internationales notamment le Conseil de Sécurité de l'ONU.
La carence de coopération bloque la Cour de poursuivre et juger les crimes les plus
graves et les suspects tel que le blocage du Conseil de Sécurité pour le travail de la
CPI à travers le droit de veto. La carence de la coopération apparaît aussi dans
l’extradition l'accusé en fuite comme l’affaire du président du Soudan Omar Al-Bachir
qui reste dans la phase préliminaire devant la Cour.

Dans le cas qui fait l'objet de cette recherche (l'affaire d'Al-Hassan), on peut dire que
la cour réussit relativement puisque le procès n'a pas encore terminé, à poursuivre et
juger l'accusé. Le facteur qui contribue dans ce succès c’est définitivement la
coopération de l'État du Mali, cela lorsque le gouvernement malien a déféré la
situation dans le pays à la CPI. En plus, il a remis l'accusé à la Cour afin qu’elle puisse
entamer le procès et egalement il l'a fournie toutes les preuves et les documents
relative à l'affaire.
Bibliographie:

-Arfaoui, Myriam. "Une analyse géopolitique du conflit malien." A Geopolitical


Analysis of the Malian Conflict (2012)

-LA ROSA, Anne-Marie. Imprescriptible In: Dictionnaire de droit international pénal:


Termes choisis [online]. Genève: Graduate Institute Publications, 1998 (generated 09
mars 2021). Disponible sur Internet: <http://books.openedition.org/iheid/4000>. ISBN:
9782940549306. DOI: https://doi.org/10.4000/books.iheid.4000.

-Carter, Linda E. "The future of the international criminal court: complementarity as a


strength or a weakness." Wash. U. Global Stud. L. Rev. 12 (2013): 451.

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