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Durabilite Et Securite Structurale Des Constructions
Durabilite Et Securite Structurale Des Constructions
DURABILITE ET SECURITE
STRUCTURALE DES CONSTRUCTIONS
Jusqu'en 1980, le béton armé a été calculé par la méthode dite aux contraintes admissibles. Ces
contraintes admissibles étaient définies sur la base des contraintes de rupture ou de limite
élastique des matériaux et ensuite on les multipliait par un coefficient de sécurité.
Il suffisait ensuite de calculer les contraintes dans l'acier et le béton sous l'effet le plus
défavorable des charges et de vérifier que l'on ne dépassait pas ces contraintes admissibles.
Dorénavant cette notion de la sécurité a évolué et l'on cherche à prendre en compte tous les
facteurs d'insécurité séparément, comme par exemple :
Dans ce cours, nous calculerons les structures en béton armé à l'aide des eurocodes (EC0, EC1 et EC2) et nous ferons
dans la mesure du possible quelques comparaisons avec les règles BAEL 91 mod.99
(1)P Une structure doit être conçue et réalisée de sorte que, pendant sa durée de vie escomptée, avec des niveaux
de fiabilité appropriés et de façon économique :
elle résiste à toutes les actions et influences susceptibles d'intervenir pendant son exécution et son
utilisation ; et
elle reste adaptée à l'usage pour lequel elle a été conçue.
(2)P Une structure doit être conçue et dimensionnée pour avoir : une résistance structurale ; une aptitude au
service ; et une durabilité.
(3)P En cas d'incendie, la résistance de la structure doit être de niveau approprié pendant la période de temps
requise.
(4)P Une structure doit être conçue et exécutée de telle sorte qu'elle ne soit pas endommagée par des événements
tels que : une explosion ; un choc ; et les conséquences d'erreurs humaines, de façon disproportionnée par
rapport à la cause initiale.
(5)P Les dommages potentiels doivent être évités ou limités par le choix approprié d'une ou plusieurs des
mesures suivantes :
en prévenant, éliminant ou réduisant les dangers potentiels auxquels la structure peut être soumise ;
en choisissant un type de structure peu vulnérable aux dangers potentiels considérés ;
en choisissant un type de structure et un dimensionnement permettant de survivre de façon appropriée à la
disparition accidentelle d'un élément individuel ou d'une partie limitée de la structure, ou à un dommage
localisé d'ampleur acceptable ;
(1)P Le calcul des structures en béton doit être conforme aux règles générales données dans l'
EN 1990 .
(2)P Les dispositions complémentaires données dans la présente Section pour les structures en
béton doivent également être appliquées. Extrait de EC2 (art. 2.1)
(3) Il convient que le choix des niveaux de fiabilité pour une structure particulière prenne en compte les facteurs
appropriés, à savoir :
la cause et/ou le mode possible d'atteinte d'un état-limite ;
les conséquences possibles de la défaillance en termes de risques pour la vie humaine, de blessures, de pertes
économiques potentielles ;
le degré d'aversion de la société à l'égard des défaillances ;
les dépenses et les moyens nécessaires pour réduire le risque de défaillance.
(4) Les niveaux de fiabilité qui s'appliquent à une structure particulière peuvent être spécifiés de l'une des deux
manières suivantes par la classification de la structure entière ; par la classification de ses composants.
(1) Aux fins de la différenciation de la fiabilité, des classes de conséquences (CC) peuvent être établies
en tenant compte des conséquences de la défaillance ou du mauvais fonctionnement de la structure,
telles que données dans le Tableau ci-dessous.
(2) Le critère de classification des conséquences est l'importance de la structure ou de l'élément structural
concerné, en termes de conséquences de la défaillance.
(3) En fonction de la forme structurale et des décisions prises au cours du projet, des éléments particuliers de la
structure peuvent être rangés dans la classe de conséquences identique, inférieure ou supérieure à celle de la
structure entière.
NOTE: Actuellement, les exigences de fiabilité sont associées aux éléments structuraux des constructions.
(1)Les classes de fiabilité (RC) peuvent être définies en utilisant le concept d'indice de fiabilité β.
(2)Trois classes de fiabilité RC1, RC2 et RC3 peuvent être associées aux trois classes de conséquences CC1, CC2
et CC3.
Tableau B.2 : Valeurs minimales recommandées pour l'indice de fiabilité β (états-limites ultimes)
II-4 Conditions d'environnement
(1)P Les conditions d'exposition sont les conditions physiques et chimiques auxquelles la structure est exposée, en
plus des actions mécaniques.
XC2 = XC1,
XC3 = XF1,
XC4 = XF1,
XS1 = XS2
XD1 = XF1.
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions
II-5 Exigence de la durabilité
II.5-1 Durabilité structurale
La durabilité est l’aptitude d’un matériau à résister aux différentes épreuves auxquelles il est soumis au cours de sa
vie.
La durabilité d’un matériau (béton) est son aptitude à résister aux agressions dont il est l’objet, sans perte
significative de performances (au-dessous de celles escomptées) et sans maintenance imprévue excessive au cours
de sa vie.
Afin d’assurer une durabilité adéquate de la structure, il convient de prendre en compte entre autres les facteurs
suivants :
NB: Une structure bien entretenue peut avoir une durée de vie excédent la durée pour laquelle il a été conçu. A l’inverse, un
matériau mal entretenu pourra présenter des désordres affectant sa disponibilité à satisfaire les exigences qu’on attend de
lui avant la fin de la durée pour laquelle il a été calculé.
situations de projet transitoires, qui se réfèrent à des conditions temporaires applicables à la structure, par exemple en cours
d'exécution ou de réparation ;
situations de projet accidentelles, qui se réfèrent à des conditions exceptionnelles applicables à la structure ou à son
exposition, par exemple à un incendie, à un choc, ou aux conséquences d'une défaillance localisée ;
situations de projet sismiques, qui se réfèrent à des conditions applicables à la structure lorsqu'elle est soumise à des
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions
tremblements de terre.
II-5 Exigence de la durabilité
II.5-4 Etats-limites ultimes
Les calculs justificatifs sont conduits suivant la théorie des états limites. Un ≪état limite≫ est celui pour lequel une
condition requise d'une construction (ou d'un de ses éléments) est strictement satisfaite et cesserait de l'être en cas de
modification défavorable d'une action.
(1)P Doivent être classés comme états-limites ultimes ceux qui concernent :
• la sécurité des personnes ;
• et/ou la sécurité de la structure.
(4)P Les états-limites ultimes suivants doivent être l'objet de vérifications chaque fois qu'il y a lieu :
• la perte d'équilibre de tout ou partie de la structure considérée comme un corps rigide ;
• une défaillance due à une déformation excessive, à la transformation en mécanisme de tout ou partie de la
structure, à une rupture, à une perte de stabilité de tout ou partie de la structure, y compris ses appuis et
fondations ;
• une défaillance provoquée par la fatigue ou d'autres effets dépendant du temps.
II-5 Exigence de la durabilité
II.5-4 Etats-limites de service
(1)P Doivent être classés comme états-limites de service ceux qui concernent :
• le fonctionnement de la structure ou des éléments structuraux en utilisation normale ;
• le confort des personnes ;
• l'aspect de la construction.
(2)P Une distinction doit être faite entre les états-limites de service réversibles et les états-limites de service
irréversibles.
(3)P Les vérifications doivent être faites pour toutes les situations de projet et tous les cas de charge appropriés.
(6)P Les situations de projet sélectionnées doivent être prises en compte et les cas de charge critiques identifiés.
La prise en compte des classes d’exposition conduit parfois à utiliser des bétons de classe supérieure à celle
nécessaire pour le dimensionnement de la structure (annexe E NF EN 1992-1-1).
XC2 = XC1,
XC3 = XF1,
XC4 = XF1,
XS1 = XS2
XD1 = XF1.
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions Tableau E.1.1 NF Classes de résistances minimales
II-5 Exigence de la durabilité
II.5-6 Classes indicatives de résistances minimales des produits en béton préfabriqués
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions Tableau E.1.2 NF Classes de résistances minimales des produits en béton préfabriqué
II-6 Durabilité et enrobage des armatures
II-6.1 Philosophie de l’enrobage selon NF EN 1992
Les recommandations de l’Eurocode 2 (norme NF EN 1992-1-1) en matière d’enrobage des bétons de structures
sont novatrices.
Elles résultent d’un retour d’expérience sur la durabilité des ouvrages construits depuis plusieurs décennies et sur
les recherches récentes en matière de protection des armatures vis-à-vis des risques de corrosion.
Elles visent, en conformité avec la norme NF EN 206-1, à optimiser de manière pertinente la durabilité des
ouvrages.
L'enrobage nominal doit être spécifié sur les plans. Il est donné par la formule suivante:
cnom cmin cdev avec cmin : enrobage minimal cdev : marge de tolérance d’exécution
cmin, b
cmin, dur cdur ,Y cdur , st cdur , add
cmin max
10 mm
Barre individuelle
Paquet de n barres
cmin, b n
Paquet de n barres si le diamètre
n 5 mm du plus gros granulat est
supérieur à 32 mm.
cmin, dur : Enrobage minimal vis-à-vis des conditions d'environnement et de la classe structurale (06). Les classes
structurales ne sont utilisées que pour définir l’enrobage des armatures.
La classe S4 recouvre les ouvrages de bâtiment et de génie civil courant.
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions Tableau 4.3N : Classification structurale recommandée
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions
II-6 Durabilité et enrobage des armatures
II-6.1 Détermination de l’enrobage nominal selon NF EN 1992
Exemple : Soit une dalle à l’intérieur d’un bâtiment avec fck = 30 MPa.
Classe XC1, classe structurale ===S4, on peut donc minorer d’une classe =======S3
====Cmin,dur = 20 mm. Pour un enrobage compact supplémentaire on peut minorer à S2 ==
Cmin,dur = 15 mm.
La valeur recommandée dans l’article 4.4.1.3 (3) est Δcdev = 10 mm sauf justification particulière.
cmin, b cmin, b
cmin, dur cmin, dur
cnom cdev max 10 mm max
10 mm 10 mm
Valeurs de k1 (mm) 5 10 15
Lorsqu’un élément de structure est concerné par plusieurs classes d’exposition, on retiendra l’exigence
la plus sévère.
5 cm pour les ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux brouillards salins, ainsi que pour les ouvrages
exposés à des atmosphères très agressives (Cet enrobage de 5 cm peut être réduit à 3 cm si, soit les armatures,
soit le béton sont protégés par un procédé dont l'efficacité a été démontrée);
3 cm pour les parois coffrées ou non qui sont soumises (ou sont susceptibles de l'être) à des actions agressives,
ou à des intempéries, ou des condensations, ou encore, eu égard à la destination des ouvrages, au contact d'un
liquide (La valeur de 3cm peut être ramenée à 2 cm lorsque le béton présente une résistance caractéristique
supérieure à 40 MPa. En effet, l'efficacité de la protection apportée par l'enrobage est fonction de la compacité
du béton, laquelle croît avec sa résistance) ;
1Durabilité
cm pour des parois qui seraient situées dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient pas exposées aux
et sécurité Structurale des Constructions
condensations.
Exercice 1: (Tableaux E1.1N; 4.4N et 4.3N)
Déterminer les enrobages nominaux des éléments structuraux suivants (en classe structurale S4) :
Durée d’utilisation du projet 50 ans.
• Dalles : fck = 30 MPa pour les classes d’exposition suivants : XC1, XC3, XC4/XF3, XD3, XS1, XS3
• Poutres : fck = 30 MPa pour les classes d’exposition suivants : XC1, XC3, XC4/XF3, XD3, XS1, XS3
• Poteaux : fck = 30 MPa pour les classes d’exposition suivants : XC1, XC3, XC4/XF3, XD3, XS1, XS3
• Fondations : fck = 30 MPa pour les classes d’exposition suivants : XC2, XA3,
Exercice 1: (Tableaux E1.1N; 4.4N et 4.3N)
Classe S4 S4 S4 S4 S4 S4
structurale
Cmin,dur 15 mm pour S3
10 mm pour S2
Cmin,b - - - - - -
Cdev 10 mm 10 mm 10 mm 10 mm 10 mm 10 mm
Cnom 20 mm
II-7 SECURITE STRUCTURALE
La sécurité structurale est basée sur deux approches principalement :
Approche déterministe,
Approche semi-probabiliste.
Les calculs doivent être menés pour satisfaire à la fois des besoins en service (ELS) et donner des garanties de
résistance (ELU).
Un état limite est un état (particulier) au-delà duquel la structure ne satisfait plus aux critères de
dimensionnement pertinent.
Les ELS : sont associés à des conditions de déformations (flèches, aspect esthétique, confort des personnes) ou à
la limitation du risque de corrosion des aciers (ouvertures des fissures).
Les ELU : concernent la sécurité, la stabilité (flambement, déversement, basculement, renversement) donc
associés à la ruine de la structure.
Définition : Toute structure doit être conçue de manière à éviter sa mise hors service, avec une marge appropriée,
à l’ensemble des sollicitations prévues durant les périodes de montage et d’exploitation pendant la durée de vie
d’un ouvrage.
Incertitudes
Sollicitations en service << sollicitations de ruine
Coefficient de sécurité = Réserve + incertitudes
Chaque état-limite est étudié avec des charges (actions) multipliées par des coefficients qui prennent en compte de façon
forfaitaire les conditions d’utilisation des ouvrages et la nature des matériaux.
= Y0, Y1 ou Y2
: valeur moyenne du coefficient de conversion qui tient compte : des effets de volume et d'échelles,
Xk
Xd des effets d'humidité et de température, etc.
m
m : coefficient partiel pour le matériau pour tenir compte : de la possibilité d’écart défavorable
les actions permanentes (G), par exemple poids propre des structures, équipements fixes et revêtements
de chaussée, et actions indirectes provoquées par un retrait et des tassements différentiels ;
les actions variables (Q), par exemple les charges d'exploitation sur planchers, poutres et toits des
bâtiments, les actions du vent ou les charges de la neige ;
les actions accidentelles (A), par exemple les explosions ou les chocs de véhicules.
(1) Il convient de classer les poids propres des ouvrages de construction comme actions permanentes fixes.
(2) Lorsque le poids propre peut varier dans le temps, il convient de prendre en considération la valeur
caractéristique supérieure et la valeur caractéristique inférieure.
Toutefois, dans certains cas, lorsqu'il est libre (dans le cas des cloisons mobiles, par exemple), il convient de le
traiter comme une charge d'exploitation supplémentaire.
NB: L'effet du poids propre dû aux cloisons mobiles peut être déterminer en utilisant une charge uniformément
répartie équivalente, ajoutée à la charge d'exploitation.
Pour des éléments manufacturés tels que planchers, façades, plafonds, ascenseurs et équipements des bâtiments,
des données peuvent être fournies par le fabricant.
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II-8 Classification des actions
II-8.1 Poids propre
Tableau:
Valeurs caractéristiques du poids
propre
II-8 Classification des actions
II-8.1 Poids propre
II-8 Classification des actions
II-8.1 Poids propre
II-8 Classification des actions
II-8.1 Poids propre
II-8 Classification des actions
II-8.2 Charges d'exploitation
(1)P Sauf indication contraire figurant dans la présente norme (NF EN 1992-1), les charges d'exploitation doivent
NOTE : Pour les charges d'exploitations sur les ponts, voir l'EN 1991-2.
(2) Lorsqu'on considère la situation de projet accidentelle impliquant un choc de véhicules ou des charges
accidentelles dues à des machines, il convient de reprendre ces charges de l'EN 1991-1-7.
(3) Il convient de considérer les charges d'exploitation comme des actions quasi-statiques
(1)P Les surfaces des bâtiments résidentiels, sociaux, commerciaux ou administratifs doivent
(2)P Indépendamment de cette classification, les effets dynamiques doivent être pris en compte
dès lors qu'on s'attend à ce que l'occupation des locaux produise des effets dynamiques
significatifs.
Pour les cloisons plus lourdes, il convient de tenir compte, dans le calcul :
• de leur emplacement et de leur orientation ;
• de la nature de la structure des planchers.
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II-8 Classification des actions
II-8.2 Charges d'exploitation
I-8.2b Valeur des actions
un coefficient de réduction aA peut être appliqué aux valeurs qk concernant les charges d'exploitation des sols et
des toitures accessibles, catégorie I.
Conformément à 6.2.2(2) et sous réserve que la surface soit classée dans les catégories A à D selon le Tableau ci-
dessus , on peut, pour les poteaux et les murs, multiplier la charge d'exploitation totale apportée par plusieurs
étages par un coefficient de réduction an .
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions Tableau: Charges d'exploitation sur les planchers du fait du stockage
II-8 Classification des actions
II-8.2 Charges d'exploitation
I-8.2b Valeur des actions
(6)Le coefficient dynamique j à appliquer à la charge au décollage Qk pour tenir compte des effets d'impact peut
être pris égal à j = 1,40.
(7) Pour les échelles d'accès et passerelles, lorsque la pente du toit est < 20°, il convient de retenir les valeurs des
charges données par le tableau 6.10 . Pour les passerelles intégrées dans un circuit d'évacuation, il convient de
prendre q k dans le Tableau 6.2 . Pour les passerelles utilisées pour l'entretien, il convient de retenir une valeur
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions
caractéristique minimale Q k de 1,5 kN.
II-8 Classification des actions
II-8.2 Charges d'exploitation
I-8.2b Valeur des actions
(8) Il convient d'utiliser les charges suivantes pour le calcul des cadres, des fermetures des trappes
d'accès (autres que vitrées), des plafonds suspendus circulables et des éléments analogues :
• accès possible : 0,25 kN/m² répartis sur toute la surface ou sur la surface supportée, plus une charge concentrée de
0,9 kN disposée de manière à produire les contraintes maximales dans l'élément considéré.
(1) Pour les valeurs caractéristiques de la charge linéique q k à appliquer horizontalement (en limitant à 1,20 m la
hauteur du point d'application) à un mur de séparation ou en tête d'un garde-corps il convient de prendre les
valeurs données par le Tableau ci-dessous:
Aires Chargées Qk (KN/m)
Catégorie A 0,5
Catégories B et C1 0,5
Combinaisons caractéristique (a combinaison caractéristique est normalement utilisée pour des états-limites irréversibles):
Combinaison fréquente (La combinaison fréquente est normalement utilisée pour des états-limites réversibles) :
Combinaison quasi-permanente (La combinaison quasi-permanente est normalement utilisée pour des effets à
long terme et l'aspect de la structure.):
(1)P Les structures qui ne sont pas conçues pour résister aux actions accidentelles doivent posséder un système
de chaînages approprié, destiné à empêcher l'effondrement progressif en fournissant des cheminements alternatifs
pour les charges après apparition de dommages locaux.
Lorsqu'un bâtiment est divisé en sections structurellement indépendantes par des joints de dilatation, alors
chaque section doit posséder un système de chaînages indépendant.
Dans le calcul des chaînages, on peut supposer que les armatures travaillent à leur résistance caractéristique et
sont capables de supporter les efforts de traction définis dans les paragraphes suivants.
Les armatures mises en place, à d'autres fins, dans les poteaux, voiles, poutres et planchers, peuvent être
intégrées pour tout ou partie dans ces chaînages.
Il convient de prévoir, à chaque plancher y compris celui en toiture, un chaînage périphérique effectivement
continu à moins de 1,2 m de la rive.
Le chaînage peut inclure les armatures utilisées en tant que partie du chaînage intérieur.
Il convient que les structures comportant des rives internes (par exemple : atriums, cours, etc.) comportent des
chaînages périphériques conçus comme ceux des rives externes, entièrement ancrés
(1) Il convient de prévoir ces chaînages à chaque plancher y compris celui en toiture dans deux
directions approximativement perpendiculaires. Il convient qu'ils soient effectivement continus sur toute
leur longueur et qu'ils soient ancrés aux chaînages périphériques à chaque extrémité, sauf s'ils se
prolongent en tant que chaînages horizontaux dans les poteaux ou les voiles.
(2) Les chaînages intérieurs peuvent, entièrement ou partiellement, être répartis régulièrement dans les
dalles ou être groupés au droit des poutres et des voiles, dans ceux-ci ou en d'autres emplacements
appropriés. Dans les voiles, il convient qu'ils soient à moins de 0,5 m du dessus ou de la sous-face des
dalles de plancher, voir Figure 9.15 .
À chaque plancher y compris celui en toiture, il convient de lier horizontalement les poteaux et les voiles de rive à
la structure.
Il convient que les chaînages soient capables de résister à un effort de traction ftie,fac par mètre de façade
Pour les poteaux, il n’est pas nécessaire que l’effort soit supérieur à Ftie,col.
Il convient de lier les poteaux d'angle dans les deux directions. Dans ce cas, le chaînage périphérique
peut être employé comme chaînage horizontal.
Normalement, il convient de prévoir des chaînages verticaux continus du niveau le plus bas au niveau le plus
élevé, capables de supporter la charge agissant, dans la situation accidentelle de calcul, sur le plancher au-dessus
du poteau/voile perdu accidentellement. D'autres solutions, basées par exemple sur l'action de diaphragme des
éléments de voile restants et/ou sur l'action de membrane dans les planchers, peuvent être employées si l'équilibre
et une capacité de déformation suffisante peuvent être vérifiés.
(1)P Les chaînages dans deux directions horizontales doivent être effectivement continus et ancrés en périphérie
de la structure.
Dans le cas des poutres d'une hauteur totale supérieure ou égale à 1 000 mm, dans lesquelles les armatures
principales (diamètre inférieur à 32 mm) sont concentrées sur une petite portion de la hauteur seulement, il
convient de prévoir des armatures de peau supplémentaires afin de maîtriser la fissuration sur les joues de la
poutre.
Il convient de répartir ces armatures régulièrement entre le niveau des armatures de traction et l'axe neutre, à
l'intérieur de cadres. Il convient que la section des armatures de peau ne soit pas inférieure à :
Il convient de placer un ferraillage de peau pour résister à l’éclatement du béton lorsque le ferraillage principal est
constitué :
Il convient d'utiliser des treillis soudés ou des barres de petit diamètre, placés à l’extérieur des cadres comme
représenté sur la Figure J.1, pour constituer le ferraillage de peau.
Quand l’enrobage des armatures est supérieur à 70 mm, pour une durabilité accrue, il convient d'utiliser un
ferraillage de peau similaire, avec une section de 0,005 Act,ext dans chaque direction (vs 0,01 Act,ext)
• Pour des dimensions de poteaux et poutres approximativement égales (2/3 < h2/h1 < 3/2)
• La figure J.2 (b) illustre l’utilisation d’un modèle bielle-tirant pour le cas où h2/h1 < 2/3 avec tanq variant dans
une fourchette limitée.
• Pour des dimensions de poteaux et poutres approximativement égales, les modèles bielle-tirant représentés
sur les Figures J.3 (a) et J.4 (a) peuvent être utilisés.
• Il convient de placer un ferraillage d’angle en forme de boucle ou comprenant des barres en U se recouvrant,
associé à des cadres inclinés comme représenté sur les Figures J.3 (b) et (c) et sur les Figures J.4 (b) et (c).