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Sommaire
Avant-propos ................................................................................................... 1
Sommaire........................................................................................................ 3
Bibliographie ................................................................................................... 7
Introduction.................................................................................................... 8
1. Dans l’industrie.................................................................................9
2. Au laboratoire .................................................................................10
I. Introduction ........................................................................................................... 32
2. Préparation .....................................................................................32
2. Préparation .....................................................................................42
1. Le fluor ...........................................................................................51
2. Le chlore .........................................................................................51
3. Le brome .........................................................................................51
4. L’iode ..............................................................................................52
1. Définition ........................................................................................61
4. Symétrie ..........................................................................................65
5. Nomenclature..................................................................................65
6. Isomérie ..........................................................................................67
4. Les aciers......................................................................................74
1. Généralités ...................................................................................75
Introduction.................................................................................................. 81
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I. Réseau et mailles ................................................................................... 81
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Bibliographie
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Chapitre 1 : L’hydrogène
Introduction
L’hydrogène n’est pas un métal. Au contraire, il existe dans les
conditions habituelles sous la forme d’un gaz diatomique. Tout
comme les métaux alcalins (groupe 1), il possède un seul électron
dans son orbitale atomique s périphérique et la configuration
électronique fondamentale de l’hydrogène est 1s1. Les états
d’oxydation que cet atome peut présenter sont : +1, 0 et -1.
Hydrogène H 1 99,98%
Deutérium D 2 0,02%
Tritium T 3 10-15%
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I. Préparation de l’hydrogène
Il existe plusieurs méthodes pour la préparation de l’hydrogène.
Cependant, le choix de l’une ou l’autre de ces méthodes dépend de
la destination d’usage.
1. Dans l’industrie
La production industrielle mondiale d’hydrogène gazeux est de 30
millions de tonnes/an. Les ressources sont pratiquement illimitées
car on peut le fabriquer à partir d’eau.
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2. Au laboratoire
On utilise le plus souvent l’action d’un acide fort dilué sur le zinc
ou le fer.
b. Electrolyse de l’eau
3H2O H2 + O2 + 2H2O
H2O H2 + O2
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II. Propriétés de l’hydrogène
1. Propriétés physiques
C’est un gaz incolore, inodore sans saveur non toxique et
hautement inflammable, il est insoluble dans l’eau.
C’est le plus léger des gaz (d= 0,0799). Il est 14,5 fois plus léger que
l’air.
2. Propriétés chimiques
a. Les hydrures
NB :
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- la grosseur de l’ion H⁻ (facilement polarisable) ainsi que la faible
taille des ions Be²⁺ et Mg²⁺ (pouvoir polarisant important) font que
Be H2 et MgH2 sont plutôt covalents.
Li H + H2O LiOH + H2
H⁻ + H2O OH⁻ + H2
H- + NH3 NH2- + H2
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Ils se forment essentiellement avec des éléments ayant une
électronégativité comparable à celle de l’hydrogène. Il s’agit des
éléments du bloc p.
NB :
X2 + H2 2 HX (hydrure)
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Cl2 2 Cl. (1)
CuO + H2 Cu + H2O
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b. Action sur les oxydes non métalliques
C2H4 + H2 C2H6
C2H2 + H2 C2H4
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Chapitre 2 : Les métaux alcalins
I. Propriétés générales
Les éléments du groupe 1 appelés aussi les métaux alcalins à
savoir le lithium (3Li :[He]2s1), le sodium (11Na :[Ne]3s1), le
potassium (19K :[Ar]4s1), le rubidium (37Rb :[Kr]5s1), le césium
(55Cs :[Xe]6s1) et le francium (87Fr :[Rn]7s1) sont des métaux très
réactifs. Ils doivent être conservés sous une substance inerte telle
que du kérosène parce qu’ils réagissent spontanément et
rapidement avec l’oxygène et avec l’humidité de l’air. A cause de
cette réactivité élevée aucun des métaux alcalins ne se rencontre à
l’état libre dans la nature.
M M⁺
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Les propriétés anormales du lithium peuvent être attribuées à
l’énergie d’ionisation élevée de cet élément et dans une moindre
mesure à la valeur assez petite de son rayon ionique (60pm).
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Le tableau 2 résume les propriétés essentielles des métaux alcalins
Rayon EI1
atomique
Elém (pm) (KJ. mol-1) χ Tf (°C) Téb (°C) ρ (g/cm3)
ent
Électrolyse
2NaCl [dans CaCl2(l)] 2 Na (l) + Cl2 (g)
600°C
Le chlore gazeux est un sous-produit de l’électrolyse. Le chlorure
de calcium est associé au chlorure de sodium pour abaisser la
température nécessaire au fonctionnement de la cellule
électrochimique. Le chlorure de sodium pur ne fond qu’à 800°C.
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pour de faibles quantités, de dissocier thermiquement les azotures
(MN3) :
2MN3 2M + 3N2
Exemple :
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2Na(s) + 2 CH3OH (l) →2 (CH3O-, Na+(alc)) + H2 (g) où (alc) signifie
qu’il s’agit d’une solution dans laquelle l’alcool est le solvant. Le
produit obtenu (CH3O-, Na+(alc)) est appelé méthoxyde de sodium.
Les hydrures des métaux alcalins sont des composés ioniques qui
contiennent l’ion hydrure H-. Ces hydrures réagissent avec l’eau en
libérant de l’hydrogène :
NaH (s) + H2O (l) NaOH (aq) + H2 (g) et sont employés pour
enlever les traces d’eau dans les solvants organiques. Dans de tels
cas, l’hydroxyde métallique précipite alors de la solution. La
réaction analogue se produit également avec les alcools à la place
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de l’eau. On obtient alors un alkoxyde d’un métal alcalin ainsi que
l’hydrogène.
Les composés des métaux alcalins sont, pour la plupart des solides
ioniques à point de fusion élevé et de couleur blanche sauf si
l’anion est coloré comme c’est le cas pour le bichromate de
potassium Kr2Cr2O7 (s) (orange) et le permanganate de potassium)
KMnO4(s) (violet). A de rares exceptions près, les sels des métaux
alcalins sont solubles dans l’eau et sont des électrolytes forts.
Exercice :
Solution :
[Li+] = [F-] = s
s = 0,062 M
s= 1,61 g/L
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Chapitre 3 : Les métaux alcalino-terreux
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II. Le magnésium et le calcium
Ce sont les deux éléments les plus importants du groupe.
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également pour parfaire le vide dans les tubes électroniques par
fixation de l’oxygène et de l’azote et comme agent réducteur pour
la préparation de l’uranium :
2. Quelques oxysels
La calcite est peu soluble dans l’eau (15mg/l à 25°C). Mais si l’eau
contient du dioxyde de carbone, le carbonate se dissout par
formation d’ion hydrogénocarbonate :
3. Oxydes et hydroxydes
Les oxydes de calcium (CaO) et de magnésium (MgO) s’obtiennent
par calcination des carbonates, accessoirement par combustion du
métal. Ces deux oxydes sont des composés deux réfractaires
utilisés souvent à ce titre (CaO fond à 2613°C et MgO à 2826°C).
L’oxyde de calcium (usuellement appelé chaux vive) s’hydrate
exothermiquement en donnant l’hydroxyde de calcium ou la chaux
éteinte (extinction de la chaux):
Cet hydroxyde est peu soluble dans l’eau (environ 1,3g/L à 25°C).
Cette solution est l’eau de chaux. La suspension blanche
d’hydroxyde dans l’eau est le lait de chaux. L’hydroxyde de calcium
est une base relativement forte utilisée industriellement en raison
de son bas prix de revient. Elle est utilisée en pétrolochimie pour
absorber les gaz acides, en sucrerie, pour la caustification du
carbonate disodique.
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Mg(OH)2 est une base plus faible que Ca(OH)2 (pKa= 11,4 pour
Mg(OH)2 et pKa= 12,7 pour Ca(OH)2) et moins soluble dans l’eau
(3.10-2g/L à 25°C).
(Y4-)
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organique du cation d’où un changement de couleur permettant un
dosage volumétrique de celui-ci :
Couleur1 couleur2
hν
6CO2 + 6H2O C6H12O6 + 6O2
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et Paul Sabatier, tous chimistes français obtinrent le prix Nobel de
chimie en 1912 pour leurs travaux.
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Chapitre 4 : Les éléments du groupe de l’azote
I. Introduction
Le groupe de l’azote comprend l’azote, phosphore, antimoine et le
bismuth. Cette famille possède 5 électrons de valence. Ils ont
tendance à compléter leur couche de valence à 8 électrons (règle de
l’octet). Cette tendance diminue de l’azote au bismuth. Les
éléments de ce groupe ont dans leurs combinaisons les degrés
d’oxydation allant de -3 à +5. Bien que ces éléments appartiennent
à un même groupe, certaines de leurs propriétés présentent des
différences bien nettes.
II. L’azote
1. Etat naturel
La majeure partie de l’azote libre se trouve dans l’air. Il constitue
75,6% (en masse) de l’air. L’azote combiné se trouve dans l’air sous
forme d’ammoniac, qui résulte de la décomposition des composés
organiques azotés et aussi sous forme de traces de combinaisons
oxygénées (NO2 et autres). Il entre dans la composition de tous les
organismes vivants car il est un constituant indispensable de
toutes les matières protéiniques. L’azote naturel est constitué par
deux isotopes stables à savoir : azote 14 (14N) et azote 15 (15N :
0,3%). La molécule d’azote est diatomique et non polaire, elle est
très stable :
2. Préparation
Industriellement, l’azote est obtenu en quantités importantes par
liquéfaction de l’air suivie de sa distillation fractionnée. Lorsque de
l’air liquide est soumis à l’évaporation afin d’obtenir de l’azote et de
l’oxygène, il y a parallèlement dégagement de gaz rares. Dans les
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laboratoires, on prépare l’azote en décomposant à chaud un
mélange de nitrite de sodium et de chlorure d’ammonium :
NH4NO2 N2 + 2H2O
a. Propriétés physiques
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Degré d’oxydation Composés
-3 NH3
-2 N2H4
-1 NH2OH
0 N2
+1 N2O
+2 NO
+3 N2O3
+4 NO2
+5 N2O5
- Nitrures interstitiels
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*Les hydrures (composés hydrogénés)
-L’ammoniac (NH3)
Propriétés physiques
Obtention :
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L’ammoniac (NH3) est un acide faible et une base faible : c’est une
substance amphotère.
Exemple :
* L’hydrazine (N2H4)
*Obtention
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-Propriétés chimiques :
Degrés
+1 +2 +3 +4 +5
d’oxydation
N2O3 ; N2O5 ;
Espèces N2O NO NO2
NO2- NO3-
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HNO2 + NH2OH → 2 H2O + N2O (g) ou par
décomposition thermique du nitrate d’ammonium :
Au laboratoire, on réalise :
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-Dioxyde d’azote (NO2)
2 NO + O2 → 2 NO2 (g)
-Propriétés acido-basiques
NO2 + H2 → H2O + NO
10 NO2 + P4 → 2 P2O5 + 10 NO
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Na + 2 NO2 → NaNO3 + NO (g)
*Les oxacides
-Acide nitreux
*Préparation
C’est un acide faible (Ka= 4,5.10-4) mais qui ne peut être obtenu à
l’état pur.
HNO2 NO2- + H+
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*Propriétés chimiques
-Acide nitrique
*Préparation
NO + ½ O2 → NO2 (150°C)
*Propriétés physiques
III. Le Phosphore
1. Etat naturel
La seule source de phosphore pour le vivant a été directement ou
indirectement le sol dont la teneur moyenne ne dépasse guère 500
mg P (Kg.sol-1). Il se trouve principalement sous forme de
phosphate calcique Ca3(PO4)2. Il se trouve aussi dans tous
l’organisme (os, sang, acide aminé) et aussi dans les dents et
surtout dans l’email sous forme de hydroxoapatite :
Ca10(PO4)6(OH)2 ou fluoroapatite : Ca10(PO4)6F2.
Les degrés d’oxydation les plus fréquents sont : -III ; 0 ; +III ; +V.
2. Préparation
Le phosphore se présente sous deux variétés allotropiques
principales : le phosphore blanc et le phosphore rouge. Deux
autres variétés allotropiques plus stables et moins courantes sont
le phosphore noir et le phosphore violet.
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de sable (SiO2) et de charbon (C): le sable met en liberté P2O5 qui
est ensuite réduit par le charbon à l’état de phosphore :
2 P2O5 + 10 C → P4 + 10 CO
3. Propriétés du phosphore
a. Propriétés physiques
b. Propriétés chimiques
*Phosphine
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Ca3P2 + 6H2O → 3Ca(OH)2 + 2PH3 (g) ou par action du phosphore
sur les bases alcalines en solution et à chaud.
PH3 + 2 O2 → H3PO4
Elle réagit avec les hydracides halogénés pour former des sels de
phosphonium qui sont hydrolysables.
*Les halogènes :
Les principaux composés existant entre le phosphore et les
halogènes sont obtenus avec le chlore : ce sont des chlorures de
phosphore.
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-Le trichlorure de phosphore :
P4 + 6Cl2 → 4PCl3
*Oxydes du phosphure
-Sesquioxyde de phosphore :
P4 + 3O2 → 2P2O3
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Par dissolution lente dans l’eau, on obtient de l’acide phosphoreux
H3PO3.
P4 + 5O2 → 2P2O5
-Oxo acides
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*Les acides métaphosphoriques
Ils sont fondés sur un arrangement en cycle des tétraèdres PO4. Ils
ont été isolés sous forme de solides vitreux en ce qui concerne les
acides trimétaphosphorique (HPO3)3 et tétramétaphosphorique
(HPO3)4.
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Chapitre 5 : Les halogènes
I. Etat naturel
Le fluor, le chlore et l’iode, « éléments constituant la famille des
halogènes », forment le groupe VIIA du tableau périodique. Il existe
sous forme moléculaire X2. Le tableau suivant regroupe l’essentiel
des caractéristiques de ces éléments.
Numéro atomique 9 17 35 53
Tous les halogènes ont sept (7) électrons sur la couche électronique
externe : un électron célibataire et trois doublets électroniques. Il
en résulte que les atomes des halogènes (X) captent aisément un
électron afin de réaliser l’octet en formant un ion halogène X- :
X + e- → X-
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II. Préparations
1. Le fluor
En raison de son affinité extraordinaire pour l’hydrogène, les non-
métaux et les métaux, le fluor n’a été isolé qu’en 1886 par
Moissan : une solution de fluorure de potassium dans le fluorure
d’hydrogène électrolysée dans un appareil en platine donne du
fluor à l’anode.
2. Le chlore
Le chlore est le premier halogène qui fut découvert par Scheele en
1774 par action du chlorure d’hydrogène sur le dioxyde de
manganèse.
3. Le brome
Le brome fut découvert en 1826 par Balard à partir des eaux mères
des marais salants.
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4. L’iode
L’iode fut isolé en 1811 par Courtois à partir des varechs dont les
centres étaient soumis à l’action de l’acide sulfurique.
L’iode qui se présente sous forme d’une poudre noirâtre est purifié
par sublimation.
a. Le fluor
b. Le chlore
c. Le brome
d. L’iode
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de belles vapeurs violettes : il se sublime. L’iode, peu soluble dans
l’eau qui colore en jaune, se dissout facilement dans une solution
d’iodure de potassium qu’il colore en brun. L’iode est soluble dans
l’alcool, l’éther, le chloroforme. Tandis que la couleur des solutions
à base de chloroforme et de sulfure de carbone est violette.
2. Propriétés chimiques
Les halogènes se combinent avec la plupart des non-métaux et des
métaux pour former les halogénures non métalliques ou
métalliques correspondants.
n X2 + 2 M → 2 MXn
M → Mn+ + n e-
X2 + 2 e- → 2 X-
2 HX → H2 + I2
HX HF HCl HBr HI
Sauf le fluor, les halogènes forment des dérivés oxygénés dont ceux
du chlore sont les plus importants.
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L’hémioxyde de chlore est un oxyde acide très soluble dans l’eau en
formant l’acide hypochloreux, acide faible dont les solutions ont
une coloration jaune et un caractère oxydant.
Cl2O + H2O → 2 HClO
Les solutions, même diluées, sont peu stables suite à la tendance
de l’acide hypochloreux à se décomposer en donnant du chlorure
d’hydrogène et de l’oxygène (réaction 1) puis du chlore et de l’eau
(réaction 2) :
2 HClO ↔ 2 HCl + O2 (g) (1)
HOCl + HCl ↔ H2O + Cl2 (2)
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- Hexoxyde de chlore
L’hexoxyde de chlore est un liquide rouge foncé obtenu par action
de l’ozone sur le chlore.
Cl2 + 2 O3 → Cl2O6
Cet oxyde est très instable et la chaleur le décompose en dioxyde
de chlore et oxygène.
Cl2O6 → 2 ClO2 (g) + O2 (g)
Sous les trois états solide, liquide et gazeux, les molécules Cl2O6
sont en équilibre avec les molécules monomères ClO3.
En présence d’eau, l’hexoxyde de chlore donne de l’acide chlorique
et de l’acide perchlorique.
Cl2O6 + H2O → HClO3 + HClO4
- Conclusion :
Oxydes acides + eau → Oxoacides + NaOH
↓
Sels de sodium
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- Hypochlorites
- Chlorites
- Chlorates
Les chlorates alcalins sont obtenus par l’action du chlore sur une
solution d’hydroxyde de potassium ou de soude à une température
supérieure à 50°C :
6 KOH + 3 Cl2 → 3 KClO + 3 KCl + 3 H2O
3 KClO → KClO3 + 2 KCl
6 KOH + 3 Cl2 → KClO3 + 5 KCl + 3 H2O
Les chlorates sont des solides blancs solubles dans l’eau.
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A l’état solide, les chlorates cèdent sous l’action de la chaleur leur
oxyde oxygène en se transformant en chlorures, réaction facilitée
par l’addition du dioxyde de manganèse.
- Perchlorates
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Chapitre 6 : Les complexes
Les éléments qui ont les sous couches (n-2)f incomplètes ainsi que
la sous couche (n-1)d incomplètes sont des éléments 4f et 5f. Tous
ces éléments appartiennent au groupe IIIB à VIIB, au groupe VIII,
IB ; IIB. En fait les éléments IIB apparaissent toujours dans leurs
composés avec leur sous couche d complète car le degré
d’oxydation maximale connu est +II. Aussi leur classification en
tant qu’élément de transition est discutable.
Exemple :
Zn : 3d104s2
Zn2+ : 3d10
Le fer, le cuivre, l’argent et l’or ont été les 1ers éléments connus de
l’homme car la métallurgie des deux premiers est aisée, leurs
minerais sont abondants et l’or et l’argent existe à l’état natif. Il n’y
a pas longtemps, beaucoup d’éléments de transition étaient des
curiosités des laboratoires mais l’élaboration des matériaux
destinés aux industries nucléaires et spatiales à savoir : oxydes,
nitrures, carbures à point de fusion élevé a attiré l’attention sur les
éléments d. Par ailleurs du point de vue de la nature des liaisons
entre eux et les autres éléments ils font l’objet de nombreuses
recherches depuis 1950. Ils forment deux catégories de composés.
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1. Les composées à interaction forte
Ce sont des alliages entre eux et avec les autres métaux s ou p. Ce
sont les nitrures ou les carbures. Ce sont des solutions solides
pour la plupart ou des composées d’insertion. Leur comportement
physico-chimique ne s’interprète pas très simplement par des
considérations de structures électroniques en raison de la
délocalisation des électrons.
IIIB : Sc (3)
IVB : Ti -1 0 1 2 3 (4)
II. Complexe
1. Définition
Un complexe ou ion complexe est une entité formée par un atome
d’élément d directement lié par un nombre de liaisons supérieur à
son degré d’oxydation formel à d’autres atomes d’élément p. Ces
derniers peuvent éventuellement faire partie de molécule ou de
groupement moléculaire. Un ion complexe porte une charge fixée
par le degré d’oxydation de l’élément métallique et la charge des
anions et des cations qui sont ceux unis à lui pour former le
complexe. Ce qui entoure l’élément d est le coordinant où le ligand.
Les ligands sont dans la 1ère sphère de coordination. Celui-ci est
mis entre crochets : [Co(NH3)6]3+. Le complexe tend à garder son
individualité lors des processus physico-chimiques dans lesquels il
est engagé. Le nombre d’atomes ordonnés dans une géométrie bien
définie et directement liée à l’atome métallique est le nombre de
coordinations qui peut varier entre 2 et 12. Toutefois ce sont des
nombres de coordination 4 et 6 qui sont les plus fréquents. Pour
les complexes des éléments d 95% des complexes sont tétra ou
hexa-coordinés. A l’état solide, on peut définir cette notion de
complexe par exemple [CrCl6]3- existe dans le complexe anhydre.
Dans ce solide, un cation Cr3+ est entouré octaédriquement par 6
Cl-.
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Un ligand qui peut être attaché à un atome métallique par
seulement un de ses atomes est un chélatant. Le complexe formé
est appelé chélate. Si le ligand contient 2, 3 ou 4 atomes liés
directement, on dit qu’il est bidenté, tridenté, tétradenté.
-Bidenté
-Tridenté
Tétradenté
-Pentadenté
-Hexadenté : EDTA
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Les ligands peuvent être classés de 2 façons :
Atomes donneurs
C : CO ; CN- ; CNR
C N O F
P S Cl
As Se Br
Sb Te I
a. Complexe moléculaire
b. Complexe ionique
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C’est le type de complexe le plus commun en solution ou à l’état
solide. Ils sont généralement classés en complexes inertes et
labiles. Les complexes inertes sont ceux qui ont une vitesse de
réaction lente comme le chlorure de chrome III ou cobalt III. Ce
classement en complexe inerte ou labile peut être expliqué par des
exemples.
Violet Vert
Vert Vert
5. Nomenclature
Pour nommer un complexe, on suit scrupuleusement les règles
suivantes :
Chlore : chloro
Oxalate : oxalato
Sulfate : sulfato
Oxygène : oxo
H2O : aqua
CO : carbonyl
NH3 : ammine
NO : nitrosyl
NO2 : nitro
N2H3⁺: hydrazinium
Exemple : -
Ethylène diamine : en
Pyridine : py
Oxalato : ox
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6. Isomérie
La stéréochimie des composées des éléments de transition est très
riche. Les nombres de coordination pouvant atteindre 9 et des
orbitales atomiques disponibles pour les liaisons étant : s, p et d.
i) Géométrie plan-carré
* ligand monodenté :
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Ils sont du groupement Cs
On a les types :
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* MA4B2 pour les ligands monodentés
X= 1 : cis (composé)
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B. Isomérie optique
Exemple : Rh(IV)(en)2Cl22+.
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L’isomérie optique existe dans les complexes avec des ligands
multidentés comme CoEDTA-.
i) Isomérie de coordinence
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ii) Isomérie de position
[(NH3)5-Co-NO2]Cl2 ; [(NH3)5-Co-O-NO]Cl2
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Chapitre 7 : Les composés du fer, d’aluminium et de cuivre
1. Minerais de fer
Les principaux minerais de fer sont l’hématite où le fer est sous
forme de Fe₂O₃, la magnétite ( Fe₃O₄) qui est un oxyde mixte de
fer (III) et de fer(II) , la pyrite FeS₂, la limonite( Fe₂O₃ 3H₂O) , la
goethite (Fe₂O₃ H₂O) sont des hydroxydes de fer . Les teneurs en fer
varient de 30% pour les minerais pauvres à 60% pour les minerais
riches. Les oxydes sont associés à une gangue formée d’oxydes
d’aluminium, de calcium, de magnésium, de silicium.
2. Les ferrailles
Les ferrailles proviennent essentiellement de la récupération
effectuée par les industries de transformation et de récupération
effectuée par les industries de transformation et du recyclage de
biens d’équipement tels que les automobiles. La part des ferrailles
dans la production d’acier est importante et explique que la
production d’acier d’un pays soit généralement supérieure à sa
production de fonte.
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3. Les fontes
Le premier produit issu du minerai est obligatoirement de la fonte
liquide obtenue en haut fourreau (Fig. 1). On charge dans le
gueulard le minerai aggloméré, du coke (charbon) qui sera à la fois
le combustible et l’agent réducteur, soit directement, soit par
l’intermédiaire de CO, des additions dont le fondant qui est ajouté
afin d’amener le laitier à une composition optimale. Le fondant
peut être calcaire ou argileux suivant la nature de la gangue du
minerai.
4. Les aciers
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Chlorure de fer(III) (FeCl₃ (s)) : traitement des eaux usées,
gravure du cuivre et des circuits imprimés, additif
alimentaire.
Oxyde de fer(II) (Fe₂O₃(s)) : métallurgie, pigment pour
peintures et caoutchoucs ; mémoires des ordinateurs ;
bandes magnétiques ; agent d’astiquage du verre, des
métaux précieux et des diamants.
Sulfate de fer (II) (FeSO₄) (s) : Enrichissement de la farine ;
agent de conservation du bois, traitement des eaux usées.
Sulfate de fer(III) (Fe₂SO₄)₃ (1)) : engrais ; désinfectant ;
gravure de l’aluminium, traitement des eaux usées.
1. Généralités
En tant que métal, l’aluminium est l’élément le plus abondant de la
croûte terrestre : parmi l’ensemble des éléments, il arrive en
troisième position. Outre son occurrence largement répandue dans
les silicates, l’aluminium se rencontre également dans les
gigantesques gisements de bauxite (AlO(OH)), qui est la source
principale de l’aluminium. La bauxite est tout d’abord convertie en
oxyde d’aluminium (Al₂O₃(s)) qui est ensuite électrolysé de manière
à obtenir l’aluminium. A l’origine, le Al₂O₃ était dissous dans de la
cryolithe fondue (Na₃AlF₆) parce que le mélange Al₂O₃-Na₃AlF₆ fond
à une température relativement basse. On fabrique la cryolithe en
faisant réagir Al₂O₃(s) avec HF et NaOH dans un récipient de plomb
selon :
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La cryolithe permet d’obtenir l’aluminium selon le procédé Hall au
cours duquel un mélange en fusion de cryolithe, de CaF₂ et de NaF
est électrolysé vers 800- 1000⁰ C.
2Al(s) + 6H₂O (l) +2OH⁻ (aq) → 2Al (OH)₄⁻ (aq) (ion aluminate) + 3H₂
(g)
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3. Composés importants d’aluminium
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Le cuivre est un métal de couleur rouge brun, malléable et ductile
et qui présente un éclat métallique brillant. Il est principalement
employé comme conducteur d’électricité.
[Cu(H₂O)₆]²⁺(aq) + 4NH₃(aq)→[Cu(NH₃)₄(H₂O)₂]²⁺(aq)+4H₂O(l)
Quant aux sels de cuivre (I), ils sont très souvent incolores et ne
sont que peu solubles dans l’eau. Les ions Cu⁺ (aq) sont instables
et subissent une réaction de dismutation :
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Chapitre 8 : Notions de cristallochimie
Introduction
La cristallochimie peut être définie comme la chimie de l’état solide.
Autrement, la cristallochimie est l’étude des relations existant entre
la composition chimique, la structure et les propriétés physico-
chimiques des solides cristallins.
- cristal métallique : dans ce cas, les atomes sont liés par des
liaisons métalliques. Exemples : Fe, Cu et Na.
I. Réseau et mailles
Un solide se compose d’un ensemble d’atomes (ou d’ions dans le
cas de solides ioniques) répartis de façon spécifique dans un
espace à 3 dimensions. Selon la nature du solide, l’organisation
spatiale des atomes va varier. Il faut donc disposer de moyens
qui vont permettre de décrire la structure d’un solide.
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points dans l’espace nommé nœuds. Ces derniers seront occupés
par des atomes ou des ions (entités élémentaires).
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Une maille peut donc être définie par une origine, 3 vecteurs
de références (notés x , y e t z ), et par les valeurs des angles qui
séparent ces trois vecteurs.
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Les nœuds du réseau sont donc placés à chaque sommet du cube.
La position de chaque nœud peut être obtenue par simple
translation selon les trois vecteurs définis sur la maille.
Par exemple, la position du nœud B s’obtient par translation de A
selon un vecteur :
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Tableau 2 : Mailles des réseaux de Bravais
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II. Structures compactes et non compactes
Sur ces deux types de premier plan (A) va venir se positionner une
seconde couche (B) d’atomes, puis une troisième couche (C) le cas
échéant.
Ces différents types d’empilements vont donner naissance aux
différents types de mailles cristallines.
Sur une première couche (A) non compacte, on pose une seconde
couche (B) non compacte elle aussi. Les deux couches sont
positionnées de façon à aligner les centres des atomes.
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B B
vue de dessus
Sur une première couche (A) non compacte, on pose une seconde
couche (B) non compacte elle aussi, de telle façon que chaque
atome de la couche (B) vienne se caler entre 4 atomes de la couche
(A). Sur cette couche (B), on place une couche (C) strictement
identique en position à la couche (A).
La maille (cubique centrée) est donc formée d’un cube qui
possède un atome placé à chacun de ses sommets ainsi qu’un
atome au centre du cube.
On remarque dans cette structure que les atomes des couches (A)
et (C) ne se touchent pas. Seule l’atome central est au contact de
tous les autres atomes présents dans la maille.
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C
C
B
B
A
A
Vue de dessus
C
C
B
A
B
Vue de dessus
A
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4. Structure cubique faces centrées (compacte)
Sur une première couche (A) compacte, on pose une seconde couche
(B) compacte elle aussi, de telle façon que chaque atome de la couche
(B) vienne se caler dans un interstice de la couche (A).
Sur cette couche (B), on place une couche compacte (C) décalée par
rapport à la couche (A). Chaque atome de la couche (C) est centré
sur un interstice de la couche (A).
Afin de faciliter la représentation « cubique » de cette structure, on a
pour habitude d’observer l’empilement selon une direction oblique
(voir le schéma).
La maille cubique faces centrées est donc formée d’un cube qui
possède un atome placé à chacun de ses sommets ainsi qu’un
atome présent au centre de chaque face du cube.
B
A
Vue de dessous
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Le baryum cristallise avec une structure cubique centrée. Cela
signifie que la maille élémentaire de ce solide est de forme cubique.
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Pour connaître le nombre d’atomes propres à chaque maille, on
applique les modes de calcul et on somme les parts d’atomes
contenues effectivement dans une maille.
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Dans le cas des motifs les plus simples, on exprime le paramètre de
maille principal en fonction du rayon des atomes présents dans la
maille.
( x y z ) et α=β=γ=90°
Dans cette structure cristalline, les atomes sont tangents selon le
côté d’un cube d’arête « x »
R Couche B
x
Couche A
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2. Structure cubique faces centrées
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Il est enfin possible d’exprimer le paramètre de maille « x » en
fonction du rayon d’un atome : x 2 = 4R x = 4R
2
2R 2
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Trois atomes sont tangents selon la grande diagonale (D) du cube.
d2 + x2 = D2 or d = x 2 (petite diagonale).
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Dans ce triangle rectangle FGR, on a : GR2 + FR2 = FG2 d’où
FR2 = FG2 - GR2= (2R)2 - R2 = 3R2. Dans le tétraèdre régulier (FGHP),
la projection du point P noté Q est telle que :
2
4R 2R
d’où QP2 = FP2 - FQ2 = (2R)2 3 QP 2 8 R3 QP
2
2.
3 2
Au final, la hauteur totale de la maille « z » vaut : z = 2QP = 4R 3
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Le volume occupé par les atomes est égal au nombre d’atomes inclus
dans la maille (le nombre d’atomes propres à la maille est noté « N
») multiplié par le volume d’un atome (sphère de rayon « R ») :
4
Volume total occupé par les atomes = R 3 N
3
Application
Déterminons la compacité d’une structure cristalline de type «
cubique faces centrées ».
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Le motif géométrique de la maille est un cube d’arête « a », on en
déduit donc que le volume de la maille est a3.
R
a
2R
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.
m
ρ= = (masse de la maille)/volume de la maille
V
Le volume d’une maille est calculable à partir des paramètres qui
définissent la maille
La « masse » de maille est égale à la masse des atomes compris
dans la maille, c’est-à-dire la masse des atomes propres à la maille.
Si on a « N » atomes propres à la maille, la masse de ces « N » atomes
est :
N *M
Masse (atomes) où NA est le nombre d’Avogadro (6,02x1023)
NA
et M est la masse molaire de l’atome constituant le solide (g/mol). On
N *M
a donc :
=
N A * volume(maille)
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