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I. LE TISSU OSSEUX
A. Les ostéoclastes
Cellules polynucléaires, géantes ovoïdes, minces ou aplaties.
Elles jouent le rôle de résorption du tissu osseux calcifié.
B. Les ostéoblastes
Ce sont des cellules mononuclées et interviennent dans la synthèse
osseuse et la calcification de la matrice osseuse.
C. Les osteocytes
Proviennent des ostéoblastes.
Ce sont des cellules étoilées et interviennent dans l’homéostasie
phosphocalcique.
1.2 Les caracteristiques mécaniques du tissu osseux
L’os est un tissu conjonctif hautement spécialisé.
Il exerce plusieurs fonctions dans l’organisme.
Sa teneur en minéraux contribue à la régularisation de la concentration du
calcium dans le liquide extra cellulaire.
Sa distribution anatomique lui confère des capacités de locomotion et de
protection des organes vitaux.
Ses propriétés géométriques, mécaniques permettent à l’organisme de
supporter les charges et de réaliser les actes de survie.
2. l. L’ARTICULATION
2.2.4.1 histopathologie
Après le traumatisme, les lésions macroscopiques et microscopiques
s’aggravent progressivement avec le temps.
a. Lésions macroscopiques:
- L’œdème du cartilage: s’observe dans les minutes qui suivent le
traumatisme ;
- Les fissures: apparaissent un jour après le traumatisme (la
contusion) ;
- L’aspect en chair de crabe: provient des fragments des cartilages se
separant les uns des autres. Il est visible le troisieme mois après la
contusion ;
- L’ulceration de la zone cartilagineuse met à nu l’os sous chondral.
Il s’observe au 6ieme mois de la contusion.
b. Les lésions microscopiques
- dans les minutes qui suivent le traumatisme les chondrocytes de
la couche superficielle (C1) degenèrent.
- au premier jour post traumatique les chondrocytes de la couche
C1 se nécrosent, ceux de la couche C2 se degenerent.
- Au 8ieme jour la couche superficielle disparait, les chondrocytes
de la couche C2 dans une tentative de cicatrisation se multiplient et
forment des amas des chondrocytes.
- dans les mois qui suivent la nécrose atteint progressivement les
couches les plus profondes.
2.2.4.2 Etiologie de la chondropathie post contusive
La contusion du cartilage peut se faire par:
- Choc direct: ex : traumatisme de la rotule (lésion due au choc de la
rotule contre le tabeau de bord de la voiture);
- Frottement du cartilage articulaire contre une surface irregulière (fx
articulaire mal consolidée) ;
- Par microtraumatisme professionnel ou sportif
- Par mobilisation passive brutale au cours de la reéducation d’une
articulation enraidie.
2.2.5 Diagnostique
IL se pose par :
- La douleur surtout lors de la mise en charge articulaire ;
- La radiographie conventionnelle: montre une diminution de
l’interligne articulaire ;
- L’arthrographie : consiste à l’injection du produit opaque dans
l’articulation. Les lésions du cartilage apparaissent sous forme
d’amincissement, de fissure ou d’ulceration ;
- l’arthroscopie : permet une vision directe de l’articulation ;
- L’anatomo-pathologie: d’une pièce prélevée au cours de
l’arthroscopie ou de l’arthrotomie exploratrice.
2.2.6 Traitement
Pour les lésions oedemateuses, le traitement consiste en:
- Un repos de l’articulation par diminution des activitiés physiques ;
- Par immobilisation platrée pendant 6 semaines pour éviter une nouvelle
impaction du cartilage lésé ;
- Par un traitement chirurgical indiqué dans les échecs du traitement
orthopédique (repos, immobilisation) ou pour des lésions graves comme
les ulcerations.
Il consiste en:
- Une excision étendue du cartilage lésé jusqu’à l’os sous chondral, ce qui
permet la formation d’un néo-cartilage;
- Une décompression pour les chondropathies retro-patelaires soit par
* avancement de la tubérosité tibiale antérieure
* résection des ailerons rotuliens
3 LE COMPLEXE MUSCLE-TENDON-OS
3.1. La jonction Os-Tendon
Elle constitue une zone de déformation progressive caractérisée par la
présence du tissu cartilagineux puis d’un os lamellaire à taux de
minéralisation croissant au fur et mesure qu'on s’éloigne du tendon.
Elle transmet des tensions importantes sans rupture.
La rupture ne se produisant pas en général immédiatement à la
jonction mais au niveau soit du tendon soit par désinsertion du socle
osseux au niveau de la connexion à l’os dur.
Objectifs
Définitions
Intérêts :
• Fracture traumatique
• Mécanisme
I. Anatomie Pathologique
- le siège de la fracture ;
- l’état cutané au niveau du foyer de fracture ;
a. Le siege de la fracture
- épiphysaire,
- métaphysaire,
b. L’état cutané
- transversal
- spiroide
- communitif
Selon la nature du trait de facture, on distingue :
-Lésions Cutanées ;
-Lésions Musculo-Aponévrotiques ;
-Lésions Tendineuses ;
-Lésions Nerveuses.
-Lésions Articulaires
II. Clinique
1. Interrogatoire: permet :
2. Signes Physiques
Imagerie Médicale
1. Radiologie Conventionnelle
Technique
– Incidences
1. Tomodensitométrie (scanner)
2. Scintigraphie
3. Autres: IRM,…
Formes Cliniques
1. Etiologiques
2. Suivant l’Age
3. Compliquées
Physiologie de la Consolidation
Histologiques
1. Phase Inflammatoire
2. Phase de Réparation
3. Phase de Remodelage
4. Phase de Modelage
Radiologiques
• Décalcification
• Recalcification
Biochimiques
• Décalcification
• Ossification
Cliniques
• 1 ère Phase : … J 10
• Signes de la Consolidation
IV Anomalie de la consolidation
1. Retard de la Consolidation:
3. Cal Vicieux
4. Nécrose Epiphysaire
III. PRINCIPES DE TRAITEMENT DES FRACTURES
But du traitement
La restitution complète de la fonction du membre lésé.
Moyens therapeutiques
-moyens orthopédiques ou conservateurs
-Moyens chirurgicaux
Moyens orthopediques
La réduction s’éffectue par des manoeuvres externes et l’immobilisation du
foyer de fracture par un appareil externe:
- une traction
- un plâtre
- une attelle
Moyens chirurgicaux
La réduction se réalise à foyer ouvert et les fragments sont immobilisés par
des implants métalliques:
- un clou centro-medullaire ;
- une plaque ;
- des vis, des broches, un fils métallique…
Choix de la methode
La meilleure méthode est celle qui permet:
- une consolidation rapide ;
- une restauration optimale de la longueur et de l’axe de l’os ;
- une récuperation complète de la mobilité articulaire ;
- une reprise des activites professionnelles avec un minimum de
morbidité.
Choix de la methode
Dépend du jugement des avantages et des inconveniants en considerant
les éléments tels que:
- l’âge
- la profession et le niveau d’exigence fonctionnelle…
- Reduction anatomique
- Récuperation fonctionnelle optimale par mobilisation articulaire précoce.
-Bon contact
-Bonne immobilisation
Methodes orthopediques
Principes
Il se fait sous anesthésie locale(AL) ou loco-reginale (ALR).
Reduction par manœuvre externe
Translation pression latérale
Chevauchement traction longitudinale
Rotation dérotation
Angulation redressement des axes
Contention
Elle se fait par plâtre.
Dangers
- La compression globale entrainant une ischémie.
- La compression locale, progressive entrainant des ulcérations
- Les phlébites sous plâtre dont la prevention se fait par mobilisation des
segments libres, contractions statiques, appui le plus précoce, traitement
anticoagulant.
LE PLATRE :
Varietés
Plâtre circulaire
Toujours fendu en urgence
Complètement fermé ultérieurement
L’attelle plâtrée
Prenant une fâce de membre
Pour les petites pathologies (entorses…).
Differents appareils
Avant-bras (manchette)
Huméro-brachial (anti-brachio-palmaire)
Jambe(Botte)
Cuisse (Cruro-pédieux)
Hanche (Pelvi-pédieux)
Rachis cervica l(Minerve avec ou sans casque)
Rachis dorsal(Corset)
Appareils plâtrés avec broches noyées.
- Membre inferieur
Quelques rares fractures du fémur surtout chez l’enfant
Certaines fractures de jambes spiroïdes
Fractures malléoles: échec chirurgie
Astragale et calcanéum
Petits os du pied
- COLONNE DORSO-LOMBAIRE non compliquée
Incovenients de l’immobilisation
- Maladie des platrés
Elle est minorée par la méthode de Sarmiento
- Troubles de decubitus
Troubles de decubitus
-Escarres
-Troubles circulatoires: phlebites, embolies
-Troubles urinaires: stase, infection, retention, incontinence, insuffisance
renale
-Pulmonaires: bronchopneumopathies
-Retentissement psychologique
TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE
Se caracterise par :
Les imperfections : réduction approximative,
Les Limites dans certaines fractures,
La Longue durée immobilisation,
Les séquelles multiples.
Osteosynthese
Définition:l’ostéosynthèse est une fixation à foyer ouvert ou fermé d’une solution
de continuité osseuse, ou ostéotomie chirurgicale à l’aide de matériel en règle
métallique.
Une ostéosynthèse permet de réparer un os fracturé dans le but :
- De restaurer sa forme anatomique (impératif pour des fractures
articulaires), la longueur, les axes ;
- D'assurer une stabilité appropriée au mode de consolidation osseuse
envisagé
- D'assurer une fixation suffisamment solide pour permettre une
mobilisation active immédiate de l'extrémité atteinte, évitant ainsi la
« maladie fracturaire d'immobilisation » consécutive à toute
immobilisation prolongée.
Osteosynthese solide
-Stabilité
-Solidité suffisante pour une mise en charge précoce bien avant la
consolidation biologique de l’os
-Ostéosynthèse stable permet une mobilisation précoce
-Ostéosynthèse solide permet la mise en charge précoce.
Technologie de l’osteosynthese
Elle est basée sur deux principes:
- la compression interfragmentaire
- l’utilisation d’un tuteur
A. La compression interfragmentaire
Elle neutralise les forces nuisibles de torsion, de cisaillement et de flexion.
Elle se réalise par:
- compression statique (vis de traction, plaque et les fixateurs externes)
- compression dynamique: les mouvements augment la compression (hauban)
B. Le tuteur
Il n’assure pas une immobilisation stricte des fragments
On distingue:
- les tuteurs internes: le clou centro-medulaire, les broches
- et les tuteurs externes: fixateurs externes
Reeducation
-Elle doit être précoce
-Concerne tous les malades immobilisés
-Sur le plan général
* Mobilisation des segments libres
* Dégagement et massages des zones d’appui
* Surélévation du membre atteint
* Gymnastique respiratoire
Sur le plan local et régional
- Contractions statiques
- Dispositif de mobilisation: kinetech…
- Pour les opérés ultérieurement
- Mobilisation passive, postures alternées
- Activo-passive
- Active
- contre résistance
- Aides
Fauteuil roulant
Cadre de marche
Déambulateur
Béquilles, cannes.
TRAUMATOLOGIE OSTEO-ARTICULAIRE SYSTEMATIQUE
I. MEMBRE SUPERIEUR
I.1. EPAULE
a.Selon le siège:
-Les fractures diaphysaires : dans 70 à 80 % et peuvent être
classées selon AO.
Imagerie :
Complications recentes
- L’ouverture cutanée: par le fragment interne.
- Lésion vasculaire: l'atteinte des vaisseaux sous-claviers (se traduisant
par l’abolition du pouls radial, la paleur et le refroidissement du membre).
- Lésion neurologique: atteinte du plexus brachial(EMG).
- l'atteinte du dôme pleural par le fragment claviculaire interne déplacé (se
traduit par l’emphysème sous-cutané, un pneumothorax ou un
hémothorax)
-l'épaule ballante (fracture de la clavicule associée à une fracture du col de
la scapula).
Complications tardives
Mécanisme
-Fracture rare.
- Mécansme souvent direct (AC, plaie par arme à feu).
Elle survient à la suite d’un traumatisme à haute énergie et se voit
dans un contexte de polytraumatisme.
La classification
Selon la localisation du trait on distingue :
-Les fractures du corps de la scapula ;
- Les fractures du col de la scapula (chirurgical ou anatomique)
- Les fractures de la cavité glenoide
- Les fractures de l'apophyse coracoïde
- Les fractures de l’acromion
La clinique
- la douleur immédiate antérolatérale au niveau de la région glénohumérale,
- l‘écchymose à la racine du membre
- l'impotence fonctionnelle du membre supérieur
- la classique attitude des traumatisés du membre supérieur.
Imagerie
- radiographie de l'épaule de face, coude au corps en rotation indifférente ;
- un profil axillaire ;
- un cliché de fâce bras en abduction et en rotation externe (cliché main -
nuque)
- Le scanner (TDM) pour les fractures du 1/3 externe.
- une Rx du thorax (recherche les fractures des côtes, les lésions
pulmonaires ou un épanchement pleural).
Complications
- ouveture cutanée (traumatisme par arme à feu)
- Complications osseuses ou articulaires :
-Traitement chirurgical
La synthèse peut se faire par:
- des plaques chantournées ;
- vissage.
Indications:
-Les fractures du corps de la scapula et les fractures non deplacées: traitement
orthopédique.
- Les fractures très déplacées de l’angle supéro-externe: traitement chirurgical.
Mécanisme
- luxation atraumatique: survenue à la suite d’un traumatisme minime
ou d’un geste banal.
- luxation traumatique: survient à la suite d’un traumatisme violent
(AS,AD…)
Le mécanisme de survenue peut être:
- direct (chute sur le moignon de l’épaule, choc postérieur) ;
- ou indirect (mouvement d’arme contrée, traction sur le bras,
abduction-rotation externe forcée).
Classifications
Luxation scapulo-humérale peut être:
- Antérieure: la plus fréquente du fait de la faible resistance de la capsule
dans sa partie antérieure.
Différentes varieties des luxations antérieures:
*extracoracoïdiennes lorsque la tête se projette en dehors du pied
de la coracoïde ;
*sous-coracoïdiennes quand elle se situe en dessous ;
* intracoracoïdiennes quand elle se projette en dedans de
l’apophyse coracoide.
- Postérieure
- Inférieure ou erecta
Clinique
- La douleur
- Attitude de Desault
- saillie externe de l’acromion (signe de l’épaulette) avec une
déformation en coup de hache externe.
- Le sillon deltopectoral est effacé.
- L’attitude vicieuse du membre en abduction-rotation externe
empêche de ramener le coude au corps (signe de Berger).
À la palpation:
- on note un vide sous l’acromion,
- et la tête humérale peut être palpée dans le sillon deltopectoral.
Complications
Elles peuvent être:
- Neurologique: lésion du plexus brachial ou du circonflexe;
- vasculaire: lésion des vaisseaux axillaires;
- osseuse et ligamentaire: rupture du sus épineux ou fx de la grosse
tuberosité ;
Traitement
Il est conservateur pour les luxations recentes.
Il est conseillé d’anesthesier et de relacher le patient.
Le tratement comprend deux étapes:
- La réduction;
- La contension ou immobilisation.
La réduction
Plusieurs méthodes de réduction sont proposées.Les manoeuvres
doivent être douces et progressives.
-La methode d’Hippocrate: sur un malade en decubitus dorsal,
l’operateur place son pied dans le creux axillaire en tirant progressivement.
-L.a methode de Kocher: reproduit les mouvements contraires à
ceux responsable de la luxation (traction, antepulsion, adduction et
ratation interne)
Un examen clinique doit être systématique, après réduction, pour
vérifier la présence des pouls et contrôler l’absence de complications
neurologiques.
Apres réduction une Rx de controle affirme la réintegration de la tête
humerale, recherche une fracture associée difficilement visible sur
l’épaule luxée.
L’immobilisation
Une immobilisation coude au corps en rotation interne pendant 3
semaines par echarpe ou mayo-clinic.
L’immobilisation est inutile en cas de luxation recidivante car les
lésions de dechirure capsulaire sont constituées et irreversibles.
I.2 HUMERUS
Mécanisme:
- elle survient le plus souvent chez les sujets âgés à la suite d’une chute
sur l’épaule ou le bras.
- chez les plus jeunes, elle est produite à la suite d’un traumatisme violent:
ATR, AS…
Anatomo-pathologie
De nombreuses classifications ont été proposées selon:
- le siège des traits par rapport à la surface articulaire et aux tubérosités,
- le nombre de fragments, le déplacement,
- l’association ou non à une luxation glénohumérale.
Classificaion de NEER:
La classification de BICHAT
Clinique
Imagerie
-La Rx face en double obliquité,
-le profil transthoracique,
-le profil dans le plan de l’omoplate,
-le profil axillaire
Traitement
Orthopedique : dans les fractures extra-articulaires. Reduction et
immobilisation par bandage type dujarrier pendant 4 semaines.
Le traitement chirurgical: pour les fractures instables, les
fractures-luxations, les fractures à plusieurs fragments, les arrachements
tuberositaires.
IL se fait par:
- Broches
- Clou centro-medullaire
- Plaque épiphysaire
-Hauban, Vis, agrafes.
-Arthropastie (remplacement prothetique).
-clinique:
La Douleur et l’impotence fonctionnelle.
Tumefaction, crépitation osseuse, mobilité anormale.
La recherche des signes de paralysie du nerf radial est systèmatique.
Classifications
* selon la localisation du trait de fracture on distingue :
- Les fractures du tiers moyen ;
- Les fracture du tiers proximal ;
- Les fracture du tiers distal ;
- Les fractures étagées: elles rentrent dans le cadre d'un
polytraumatisme.
- Les fracture du quart supérieur
* Classification AO
- Segment: 1
- diaphyse: 2
- type de fracture :
A: simple: spiroide(1), oblique(2), transversale(3).
B: a cion:à coin spiroide(1), en aile de papillon(2), à coin
fragmenté(3).
C: complexe: spiroide(1), bifocale(2), comminutive(3).
Complications
Complications immédiates
A. Complications neurologiques
- La paralysie du nerf radial est la complication la plus fréquente et plus
rarement l'atteinte des troncs radial, cubital, médian.
B. Complications vasculaires
C. Ouverture cutanée
Elle est sécondaire à des traumatismes violents et se rencontre chez
les patients polytraumatisés ou polyfracturés ou encore victimes
d’agression par balles.
Formes cliniques
- Les formes compliquées:- neurologique, vasculaire…
-Les formes selon le terrain: fractures de l’enfant (incomplète), du
viellard (ostéoporose).
-Les Fractures sur métastases:
-des cancers ostéophiles (sein, poumon, rein, testicule….)
- os pathologique: paget, tumeur benigne, ostéomyelite
chronique…
Traitement
A. Il est en général conservateur et consiste en:
- Une réduction de l'éventuel déplacement avec ou sans anesthésie
générale.
- Une immoblisation pendant 6 à 8 semaines par:
- Le plâtre thoracobrachial
- L'extension au zénith par broche transolécrânienne
- Le plâtre pendant
-Le brassard de Sarmiento
Complications secondaires
Infections: exclusivité des traitements chirurgicaux.
Pseudarthroses: favorisées par des erreurs techniques, même
minimes, lors des ostéosynthèses : persistance du moindre décalage,
écart interfragmentaire, plaque trop étroite, un écart
interfragmentaire important et/ou un déplacement secondaire lors
des traitements orthopédiques.
Paralysies radiales:fréquentes après traitement chirurgical par
plaque.
I.2.3 Fracture de la palette humerale
Définition:
Sont les fractures qui, classiquement, siègent au-dessous de l'insertion
distale du muscle brachial antérieur.
Rappel anatomique
La palette humérale présente une structure caractéristique:
- les piliers ou colonnes.
- La colonne (pilier) externe est la plus courte, la plus épaisse et la
plus verticale.Elle se termine par l'épicondyle latéral.
- La colonne interne se termine par l'épicondyle médial, très saillant.
Ces piliers supportent le massif articulaire :
- en dehors, le condyle (capitellum), s'articule avec la cupule radiale.
- la trochlée, en forme de poulie asymétrique, repond à la grande
cavité sigmoïde de l'ulna.
La divergence des piliers délimite une zone de faiblesse centrale :
* la fossette olécrânienne en arrière, les fossettes sus-condylienne et
coronoïdienne en avant.
La capsule s'insère sur la métaphyse bien au-dessus de ces fossettes.
Le nerf ulnaire est directement au contact de sa face postérieure dans la
gouttière épitrochléo-olécrânienne.
Biomecanique
Le coude est une articulation non portante combinant la flexion-
extension et la pronosupination.
L’amplitude des mouvements : 0 à 140° avec des variations individuelles
de 10° selon le sexe, le morphotype, les masses musculaires.
Mecanisme et circonstances
Les fractures de la pallette humerale se produisent à la suite des
traumatismes violents : AC, ATR ou chute d'un lieu élevé, parfois avec
fracas majeur (coude de portière).
Les lésions associées (ouverture cutanée, polytraumatisme) y sont
particulièrement fréquentes.
Les traumatismes à faible énergie: chute de sa hauteur (prédominance
féminine).
Le mécanisme est souvent direct: choc direct sur la palette, chute sur le
coude fléchi.
Classifications
- Il existe de très nombreuses classifications
*Fractures extra-articulaires
- Les fractures supracondyliennes (à trait transversal, spiroïde, avec
troisième fragment ou comminutif).
- Les fractures parcellaires extra-articulaire(Le trait sagittal sépare
l'épicondyle médial =epithroclée ou l'épicondyle latéral).
*Fractures articulaires:
-Les fractures sus- et intercondyliennes
- Les fractures parcellaires articulaires:
-à trait sagittal: - fractures unicondyliennes interne ou externe
- à trait frontal: - la fx du capitellum
- la fracture de Hahn-Steinthal
- la fracture diacondylienne de Kocher
- Les fractures diacolumnaires
Clinique
Imagerie
Lésions associées
- Complications locales: ouverture cutanée
- Lésions nerveuses : atteinte du nerf radial+++, du cubital+, du median
exceptionnelle.
Evolution
- La consolidation : se fait habituellement en 45 à 60 jours
- Raideur : c'est la complication la plus fréquente et la plus redoutée.
- Complications septiques : specifiques aux fractures ouvertes et celles
traitées chirurgicalement.
- Pseudarthrose.
- Cals vicieux, dus soit à un défaut de réduction, soit à un
déplacement secondaire ou à des lésions anciennes négligées.
Traitement
Traitement: chirurgical
Réduction et ostéosynthèse chirurgicale.
Elles sont indiquées dans :- les fractures extra-articulaires déplacées, et
les articulaires (sus- et intercondyliennes….)
Materiel utilisé: - vis-plaque posterieure,
- plaques externes prémoulées,
- ou synthèses hybrides,
- Arthroplastie.
*la reéducation: permet d’eviter la survenue de la raideur.
I.3 COUDE
Anatomie ligamentaire
- Le ligament latéral interne ou collatéral médial, composé de 3 faisceaux
(antérieur, postérieur et transverse).
- Le ligament latéral externe ou collatéral radial aussi composé de 3
faisceaux (antérieure, moyen, postérieur).
Circonstance et mecanisme
Elle survient lors des :
- accidents sportifs chez les sujets jeunes,
- chutes pour les sujets de plus de 50 ans.
Elle se produit :
- par chute sur la main ou le poignet, le membre supérieur étant en
extension, et le coude proche de l’extension complète.
- Par un traumatisme appuyé avec impact sur la région postérieure de
l’avant-bras, coude fléchi.
Classification
Il existe plusieurs types selon l’orientation du segment humeral, dont :
- Les luxations postérieures pures,
- Les postéroexternes et postéro-internes,
- Les luxations antérieures,
- les luxations médiales,
- les luxations latérales pures.
Clinique
-La douleur et l’impotence fonctionnelle totale
- le coude en demi-flexion, le membre blessé porté par l’autre main saine.
- les repères anatomiques du coude (triangle de Nélaton, ligne de Hunter),
ne sont pas retrouvés.
- raccourcissement du squelette de l’avant-bras.
- une déformation du coude de profil avec saillie postérieure (l’olécrâne).
La palpation retrouve :
- ce « coup de hache », cette saillie postérieure osseuse
- la dépression rétrohumérale (signe d’Ombredanne).
- L’olécrâne est « ascensionné » par rapport à la ligne
épitrochlée-épicondyle.
- La tête du radius est perçue en dehors de l’olécrâne.
- En avant, la saillie mousse de l’épiphyse humérale
b. lésions associées :
-Les fractures de l’épithroclée.
- Les fractures de la tête radiale.
- fractures de l’apophyse coronoïde
Radiographie
Généralités
Mecanisme
Classification
La classification de Mason est la plus classique, elle comprend trois
types:
- Le type I : est une fissure ou fracture sectorielle marginale sans
déplacement.
- Le type II : est une fracture sectorielle marginale avec déplacement
- le type III : fracture comminutive intéressant l’ensemble de la tête.
Traitement
Circonstance et Mécanisme
Classification
- Le type I : fractures non déplacées
- Le type II : fractures déplacées de plus de 2mm.
Dans les lésions II A, le trait est simple.
Dans les lésions de type II B, le trait comminutif s’étend au massif
métaphysaire et intéresse l’ensemble de la grande cavité sigmoïde.
- Le type III: comporte une luxation du coude avec un trait simple ou
comminutif.
Traitement
- Seules les fractures strictement non déplacées répondent à un traitement
orthopédique avec immobilisation brève.
- Dans la plupart des cas, leur prise en charge est chirurgicale.
La fixation chirurgicale fait appel à deux types de montage suivant :
- Le hauban est le plus classique : il comporte deux broches axiales
centromédullaires parallèles affleurant le sommet de l’olécrâne et un
cerclage en « huit ».
- une vis spongieuse
- La plaque vissée
I.4 AVANT-BRAS
Circonstances et mécanisme
Clinique et radiographie
La douleur, la déformation etl’ impotence fonctionnelle de
l’avant-bras.
La palpation le long de la crête postérieure ulnaire peut réveiller la
sensibilité d’un foyer de fracture.
Il est indispensable de tester la motricité et la sensibilité du radial,
du médian et de l’ulnaire.
La radiographique doit visualiser la totalité du squelette antibrachial,
avec les articulations radio-ulnaires proximale et distale, et de disposer
d’incidences orthogonales, si possible de face et de profil.
Évolution
Guérison: survient dans un délai d’au moins 3 mois
Complications:
-Complications immédiates
-Les compressions vasculaires et nerveuses
-L’ouverture de la fracture
-Complications secondaires
- L’infection sécondaire: reste toujours une complication redoutable
par les conséquences qu’elle peut elle-même engendrer, à savoir les
retards de consolidation et les raideurs.
- un syndrome de loges : comprension sous platre
- Déplacement secondaire
-Les escarres sous plâtre
-La paralysie secondaire est toujours redoutable, en rapport avec le
geste chirurgical.
- Complications tardives
- Les troubles de la consolidation:
- Les pseudarthroses
- Les retards de consolidation
- Les cals vicieux: dus à une insuffisance de réduction, soit à
un déplacement secondaire
- Les synostoses: résultent de la formation d’un pont osseux
développé aux dépens de la membrane interosseuse et
bloquant ainsi toute pronosupination.
-Les fractures itératives,
Formes cliniques
- Fractures simultanées des deux os
- Les fractures isolées de l’ulna et fracture de Monteggia.
- Les fractures isolées du radius et de Galeazzi.
Traitement
Définition
Solution de continuité osseuse de l’extrémité distale des os de l’avant bras,
articulaire ou non.
Intérêts
Fréquence très élevée.
Elle survient à âge.
Le diagnostic facile.
Traitement orthopédique et chirurgical
Traitement orthopédique se complique souvent de déplacements
secondaires.
Séquelles fonctionnelles +++
Circonstances
Simple chute de sa hauteur
AC, chute d’un lieu élevé (AT++)
Mécanismes
Indirect +++
Classification: Castaing
Compression-extension
Compression-flexion
Anatomie pathologique
Compression extension
Articulaire
Cunéenne externe
T frontal
T sagittal
En croix
Extra-articulaire
Pouteau-Colles avec ou sans comminution postérieure
Gérard-Marchand
Compression-flexion
Articulaire
Marginale antérieure (simple ou comminutive)
Extra-articulaire
Goyrand-Smith
Lésions associées
*Ouverture cutanée: urgence +++
*lesions osteo-articulaires:
Styloïde ulnaire: fx de Gérard-Marchand
Fracture tête ulnaire
Fracture col ulnaire
Luxation radio-ulnaire inférieure (fréquence +)
Fracture du scaphoïde
Entorse scapho-lunaire
Luxation péri-lunarienne
Compression du nerf médian
Diagnostic
Type de déscription (TDD): Fracture de Pouteau-Colles
Signes fonctionnels
Douleur +++
Impotence fonctionnelle
Attitude de Dessault
Signes physiques
Inspection
Palpation
Compression-flexion
Sus-articulaire: Goyrand-Smith
Pouteau-Colles inversé
Main botte radiale
Déformation en ventre de fourchette
Articulaire
Marginale antérieure
Instables
Compression du nerf médian +++
Luxation radio-carpienne associée
Autres formes
Décollements épiphysaire de l’extrémité distale du radius de l’enfant
Fracture du ¼ distale du radius de l’enfant
Fracture des deux os de l’avant bras chez l’enfant fracture extrémité
distale du cubitus (Montegia ou non)
Évolution
Favorable
Consolidation en 4 en 6 semaines
Défavorable
Complications secondaires
Déplacements secondaires sous plâtre +++
Enraidissement des doigts
Syndrome du canal carpien
Complications tardives
Cal vicieux
Neuro-algo-dystrophie
Rupture spontanée du tendon du long extenseur du pouce (broche, cal
vicieux)
Névrome de la branche sensitive du nerf radial
Pseudarthrose rarissime
Récupération fonctionnelle dépend de la qualité du traitement initial
Traitement
Buts
Rétablir l’anatomie pour retrouver une fonction normale
Moyens et méthodes
Traitement fonction de la nature de la fracture
Réduction oui, surtout maintien de la réduction
Indication
Réduction
Manuelle sous anesthésie
Manœuvre de Hennequin: traction dans l’axe pour désengrener,
flexion palmaire pour ramener la bascule postérieure et inclinaison
cubitale pour corriger la translation radiale
Contention
Orthopédique
Chirurgicale
Embrochage styloïdien
Intrafocale type Kapandji ou type Py
Plâtre supplémentaire
Ablation des broches à 5 en 6 semaines
Fixateur externe radio-M2 pour les fractures comminutives et
instables
Surveillance
A la recherche de complications
Radiographies post-réductionnelles immédiates surtout pour les malades sous
plâtre
Délais: J2, J8, J15, J21 et à l’ablation du plâtre
Rééducation
Immédiate au niveau des doigts et de l’épaule
Dès l’ablation de la contention
Active et prolongée au niveau des doigts et du poignet
Conclusion
Pathologie très fréquente ( 1ère place des fractures du squelette )
Personnes agées ( traumatisme minime: ostéoporose )
Adultes jeunes ( violent )
Traitement codifié
Séquelles ( cal vicieux, compression nerf médian )
Classification
Anatomie pathologique:
classification de schernberg
Classification en stades
Stade 1: fracture récente non déplacée < 6s
Diagnostic
Clinique:
- douleur dans la tabatière anatomique +++
- œdème inflammatoire comblant tabatière anatomique ±
- douleur à la préssion directe de la tabatière ou par des manœuvres de
sollicitation indirecte du foyer de fracture ±
Radiographie: Poignet
⇨ Techniques:
- face et profil
- ¾ radial et ulnaire
- incidence de Schneck
- épreuve d’immobilisation
- radio dynamiques (inclinaison ulnaire forcée de face)
Evolution et complications
Consolidation
Retard de consolidation
Pseudarthrose ☞ 5-15%
Densification du fragment proximal
Algodystrophie
Cal vicieux
Ostéonécrose du scaphoïde ☞ 10%
Arthrose radiocarpienne
Traitement
Buts :
- Réduire 1 éventuel déplacement + contention
- Éviter complications
Moyens :
- Orthopédiques
- - chirurgicaux
Méthodes orthopédiques
Immobilisation du coude ±
Manchette plâtrée ou en résine: avt-bras + poignet neutre + colonne du pouce
Durée = 6s – 4mois
Traitement chirurgical:
techniques
Réduction
Ostéosynthèse:
- vissage: à ciel ouvert ou percutané
- embrochage
- agrafage
- plaque
Traitement
Indications :
- Fracture stables ☞ traitement orthopédique
- Fracture instables ☞ tritement chirurgical
Définition : c’est une perte de contact totale des surfaces des interlignes
capitolunaire, scapholunaire et lunopyramidal
Ce sont les plus fréquentes des luxations du carpe.
Le déplacement se fait vers l’arrière plus souvent que vers l’avant.
Anatomopathologie
Elle comporte:
- Des lésions ligamentaires majeures, atteignant à la fois les ligaments
intracapsulaires et les ligaments intra-articulaires (scapholunaire et
lunopyramidal).
- Les fractures d’accompagnement sont très fréquentes (styloïde ulnaire,
avulsion du dôme du grand os) ainsi que les fractures articulaires associées
réalisant des fractures-luxations (sont les plus frequentes que les luxations
pures).
Classifications
De nombreuses classifications ont été proposées:
Clinique
Imagerie médicale
Traitement
C’est la plus fréquente des des lesions traumatiques de la base des metacarpiens.
Classification
A. les fractures
*Fracture extra-articulaire
* Fracture de Bennett (subluxation avec un trait oblique, petit fragment
proximal attaché au trapèze
*Fracture epiphyso-diaphysaire de rolando
Traitement:
Objectif: redonner la mobilité à la colonne du pouce et eviter la rétraction
commissurale (sauvegarder l’opposition du pouce).
II MEMBRE INFERIEUR
II.1 BASSIN
Base anatomique
Les trois structures osseuses qui forment l'AP sont unies en avant par la
symphyse pubienne, et en arrière par les deux articulations sacro-iliaques et de
puissantes structures ligamentaires endopelviennes:
-les ligaments sacro-iliaque antérieurs,
-les ligaments sacro-iliaques postérieurs,
-les ligaments iliolombaires,
-le ligament sacro-épineux,
-le ligament sacrotubéral.
Circonstance:
Traumatisme à basse énergie : responsable des lésions simples, peu déplacées.
Frequentes chez la femme ostéoporotique.
Traumatisme à haute énergie: responsable des lésions sévères, déplacées. Se
voient chez l’homme adulte jeune.
Mécanisme:
- choc direct (le plus souvent).
- le mécanisme indirect est rare (une contraction musculaire violente peut
arracher une insertion apophysaire et provoquer une fracture parcellaire).
Aspects anatomocliniques
a. lésions osseuses
*lésions antérieures osseuses et symphysaires:
- la disjonction pubienne, uni- ou bilatérale.
- fractures de l'arc antérieur ou du cadre obturateur.
*lésions postérieures osseuses et articulaires
- les disjonctions sacro-iliaques sont uni- ou bilatérales.
- les lésions osseuses sont alaires ou sacrées.
b.lésions ligamentaires il s'agit des lésions des ligaments du plancher de l'AP
et du complexe sacro-ilio-lombaire postérieur.
Classification
De nombreuses classifications ont été proposées mais la plus utilisée est
celle de TILE qui comprend trois groupes:
-lésions de type A: fractures incomplètes sans rupture de la
continuité de l'AP, laissant l'arc postérieur intact.
-lésions de type B: les lésions interrompant la continuité de l'AP et
comportant une lésion antérieure et postérieure : il comporte un
déplacement uniquement en rotation.
-lésions de type C: regroupent les lésions interrompant l'AP par une
lésion postérieure intéressant un seul ou les deux hémibassins avec
dislocation dans tous les plans (triplanaire).
Imagerie médicale
Le bilan radiographique standard comprend 3 incidences simples:
-le cliché du bassin de fâce.
-le cliché oblique descendant (inlet view).
-le cliché oblique ascendant (outlet view).
Aspects thérapeutiques
- Les traitements non opératoires
- le décubitus dans l'attente d'une consolidation osseuse et/ou d'une
cicatrisation ligamentaire.
Il expose aux complications dites de décubitus : escarre, infection
urinaire, thrombophlébite
- la traction transfémorale:(10 à 20 kg): vise à réduire et à stabiliser
un déplacement vertical d'un hémibassin.
- Lestraitement chirurgical
-La fixation externe: permet de stabiliser les lésions de l'arc antérieur
jusqu'à la consolidation osseuse ou la cicatrisation ligamentaire.
-ostéosynthèses internes: se fait par:
- vissage (stabilise uniquement les lésions postérieures).
-plaque-vissée pour les lésions antérieures et de l’aile iliaque
Indications:
Le traitement orthopédique est indiqué dans les lésions du groupe A.
Le traitement chirurgical est indiqué dans les lésions du groupe B et C et
dans les formes compliquées.
Classification
La classification universellement adoptée est celle décrite par LETOURNEL
et JUDET
Elle repose sur le concept de colonne antérieure et de colonne postérieure
Elle est purement anatomique et ne préjuge donc en rien : du pronostic, de
la gravité relative des différentes lésions, et de la difficulté opératoire à
prévoir.
Elle est simple, décrit cinq fractures élémentaires et cinq fractures
complexes.
-Fracture en T.
-Fracture de la colonne postérieure associée à une fracture de la
paroi postérieure.
-Fracture transversale associée à une fracture de la paroi postérieure
-Fracture de la colonne antérieure associée à une hémi-transversale
postérieure
-Fracture des deux colonnes
La clinique
Le tableau clinique est souvent celui de l’extrémité supérieure du fémur:
- La douleur ;
- Impotence fonctionne absolue ;
- Une attitude vicieuse de la hanche à type d’adduction, de
raccourcissement, de rotation ;
- Un effacement du grand trochanter ;
- Une douleur réveillée à la mobilisation de la hanche.
Tomodensitométrie
C’est une tomodensitométrie du bassin. Elle a tendance à minimiser
les déplacements.
Elle met en évidence les lésions mal vues à la radiographie que sont:
-Les impactions ;
-Les fragments incarcérés ;
-Les écarts inter-fragmentaires ;
-Les lésions associées.
L’IRM (imagerie par resonnance magnetique)
Elle montre mieux les contusions sous-chondrales, les lésions du
nerf sciatique, et les fragments intra-articulaires.
Traitement
Buts du traitement
-Rétablir anatomie du cotyle pour la bonne fonction hanche.
- Traiter lésions associées.
- Eviter les complications.
Moyens
A.Traitement orthopédique
- La réduction par manœuvres externes sous anesthesie générale.
- La contention par traction transcondylienne fémorale.
- La réduction d’une éventuelle luxation associée de la hanche.
B.Traitement chirurgical
Abord chirurgial : il existe une voie antérieure et deux postérieures.
- Voies postérieures: - voie de kocher-langenbeck
- Voies antérieures: - voie ilio-inguinale, voie ilio-crurale élargie
Réduction à ciel ouvert
Réduction luxation hanche:
- Traction/table ortho
- manœuvres directes
Réduction de la fracture:
- traction + abduction ou adduction + rotation
- manœuvres directes
☞ Réduction maintenue provisoirement par davier ou par vis
Indications
Le traitement orthopédique est indiqué pour:
-Les Fracture non déplacées.
-Les Fractures déplacées : préservant les zones portantes du cotyle
et celles dont la congruence articulaire est conservée.
Complications du traitement
Elles sont multiples: embolie, décès, suppuration, nécrose
céphalique ou cotyloïdienne.
Anatomie
- La hanche est une énarthrose extrêmement stable.
- La vascularisation épiphysaire fémorale vient des artères circonflexes
fémorales, en particulier médiale, branches de l'artère fémorale ou de
l'artère fémorale profonde.
- L'artère du ligament rond de la tête fémorale, branche de l'artère
obturatrice, n'a qu'un rôle mineur.
Mecanisme
L'action vulnérante a trois points d'application :
- La face antérieure du genou fléchi ;
- La plante du pied, genou en extension ;
- Le grand trochanter.
La luxation postérieure survient sur un membre en flexion, adduction,
rotation interne lors d'un impact antérieur sur le genou.
La luxation antérieure survient en position d'abduction - rotation externe
lors d'un impact sur la face interne du genou,
Classification
Elle repose sur l'état du ligament iliofémoral et oppose les luxations
régulières aux irrégulières.
Les luxations régulières, caractérisées par l'intégrité de ce ligament, se
répartissent en quatre types :
- deux postérieures : iliaque (haute) et ischiatique (basse) ;
- deux antérieures: pubienne (Haute) et obturatrice (basse).
Lésions associées
A.Lésions des parties molles:
- Les lésions capsulaires ;
- Les lésions musculaires.
-Les lésions des vaisseaux métaphysaires postéro-supérieurs et inférieurs
expliquent la survenue possible de nécrose secondaire.
B.Lésions articulaires
-Les du cotyle ou de la tête fémorale
C.Lésions nerveuses
-Les atteintes du nerf ischiatique
Diagnostic
La douleur est habituellement majeure, avec impotence fonctionnelle.
La déformation est souvent évidente avec attitude vicieuse caractéristique :
- Adduction et rotation interne en cas de luxation postérieure :
- Dans la luxation iliaque, le membre est en extension.
- Dans la luxation ischiatique le membre esten flexion.
-Abduction et rotation externe en cas de luxation antérieure :
- Dans la luxation pubienne le membre est en extension ;
- Dans la luxation obturatrice le membre est en flexion.
Bilan
Une lésion vasculaire doit être éliminée par la palpation des pouls distaux.
De même, l'exploration motrice et sensitive du territoire ischiatique est
indispensable.
Enfin, un bilan général complet s'impose du fait de la violence du
traumatisme.
Imagerie
Le cliché de bassin de fâce : pose le diagnositc et doit avoir éliminé une
fracture cervicale ou une fracture de la tête.
Elle recherchera :
- la symétrie des interlignes coxofémoraux ;
- la ligne de Shenton (cintre cervico-obturateur : est rompu dans les
fractures ou dans les luxations congénitales).
- la rotation de la hanche par la position du petit trochanter ;
- la taille des têtes fémorales
Traitement
Réduction orthopédique
S'impose d'urgence pour limiter les risques de nécrose céphalique.
Le délai idéal ne doit pas excéder 24 heures et si possible être inférieur à 6
heures ;
Elle se faira sous anesthésie générale et forte curarisation
La méthode de Boehler est la plus classique.
Le malade est installé en décubitus dorsal au ras du sol. Un aide maintient
solidement le bassin pendant que l'opérateur, placé au-dessus du malade,
porte la hanche en flexion puis tire progressivement à la verticale par
l'intermédiaire du genou fléchi.
On associe à cette manoeuvre les mouvements d'abduction – rotation
externe en cas de luxation postérieure etles mouvements d'adduction -
rotation interne en cas de luxation antérieure.
Un claquement audible et un ressaut net signent la réduction.
Après réduction, les membres doivent être iso-longs. La mobilité doit être
complète. La stabilité doit être testée.
Place de la chirurgie
En cas d'irréductibilité, d’incarcération afin de lever l'obstacle, ou en raison
d'une instabilité majeure.
La rééducation
Elle est précoce et axée sur la mobilisation active en interdisant massage et
mobilisation passive.
Formes cliniques
-Forme associée à une fracture du fémur ;
-Formes bilatérales ;
-Formes anciennes ;
-Luxations récidivantes.
II.2 LE FEMUR
Les fractures du fémur se caracterisent par une mortalité et une morbidité élevée
surtout quand elles se localisent dans la partie proximale.
Pour des raisons pratiques, les fractures du fémur se divisent en :
- les fractures du fémur proximal, comprenant:
*les fractures de la tête fémorale
*les fractures du col fémoral
*les fractures pertrochanteriennes et fx sous trochanter
- Les fractures de la diaphyse fémorale, subdivisées en :
*fracture du tiers – supérieur - moyen - inférieur
Mécanisme
Elles sont fréquentes chez les sujets âgés à la suite d’un traumatisme
relativement faible
Elles sont rares chez les jeunes et enfants et resultent de traumatisme à
haute énergie.
Circonstances :
Chute de sa hauteur, AD, AC, AVP, AT,…
Classification de Garden :
Répartit les fractures du col du fémur en quatre groupes selon leur degré de
déplacement.
– type I : fracture du col impactée en valgus. La fracture n’est quasi pas
déplacée mais les travées spongieuses sont verticalisées.
– type II : fracture du col strictement non déplacée. Les travées spongieuses
du col fémoral sont interrompues mais pas déplacées;
– type III : fracture du col fémoral déplacée en varus. Les travées
spongieuses sont horizontalisées.
– type IV : fracture du col fémoral complètement déplacée. La tête fémorale
est tout à fait séparée du col. Les travées spongieuses de ne sont pas en
continuité avec celles du col mais elles conservent souvent leur
orientation.
Classification de Pauwels
Répartit les fractures du col fémoral selon leur orientation par rapport au
plan horizontal. Elle distingue trois types de fractures :
– type I : angle de Pauwels de moins de 30°
– type II : angle de Pauwels entre 30° et 50°
– type III : angle de Pauwels de plus de 50°.
b.classification des fractures de la région trochantérienne
Elles sont classées en fractures stables et instables.
Diagnostic
L’anamnèse précise:
- les circonstances de l’accident ou de la chute à fin de diagnostiquer
d’emblée une origine pathologique sous-jacente.
- Les antécédents, l’état général ainsi que l’état ambulatoire et le mode de
vie du patient.
Traitement : généralités
Complications
A.Complications générales
-Décompensation d’une tare préexistante: respiratoire, rénale,
cardiovasculaire, psychique, diabète,…
-Décubitus: thrombo-embolique, respiratoire, urinaire, escarre.
-Décès.
B. Complications Locales
B.1Communes aux fractures de l’extrémité supérieure:
-Immédiates:
-Ouverture cutanée.
-Vasculaire.
-Nerveuse.
-Secondaires:
-Infectieuses: infection du site operatoire, désunion cicatricielle.
-Déplacement secondaire ;
-Cal vicieux ;
-Pseudarthrose et nécrose: sont exceptionnelles.
Définition
Se sont les fractures siegeant entre 3 – 4 cm au dessous du petit trochanter
et 5cm au dessus de l’interligne du genou.
Rappel anatomique
Le fémur a 2 courbures dans le plan frontal: une supérieure (à concavité
interne) et l’autre Inférieure (à concavité externe).
Il a en outre 1 courbure dans le plan sagittal à concavité postérieure.
Le Canal médullaire a la forme d’un sablier.
Le fémur 3 zones:
-1/3 proximale ;
- 1/3 moyenne ;
- 1/3 distale.
Classification
On peut classer les fractures de la diaphyse fémorale :
Etude clinique
Radiographie
-standard : le fémur en totalité de fâce et profil.
Le bassin de fâce (recherche les lésions associées à la hanche
telle qu’une fracture du col du fémur).
Au genou, on cherche la fracture associée de rotule ou de
l'extrémité supérieure du tibia.
Evolution
L’évolution favorable se traduit par ine consolidation.
Les fractures du fémur se caracterise par un risque élevé de
complications:
A. Lescomplications immédiates:
- Le choc, l’ouverture cutanée, les lésions neuro-vasculaires, les lésions
osseuses, les complications générales (polytraumatisme).
Indications
-Chez l’enfant:
De 0 – 3 ans : traitement orthopédique (plâtre d’emblé).
De 3 – 6 ans : traitement orthopédique (traction).
De 7 - 12 ans : ECMES.
Adolescents traitement comme chez l’adulte.
-Chez l’adulte:
Il y a 2 écôles: foyer ouvert / fermé
Fracture simple: plaque ou ECM.
Fracture complexe : ECM vérouillé.
Fracture ouverte: fixateur externe.
Polytraumatisé: prise en charge en fonction du risque vital.
- Chez le sujet âgé
Anatomopathologie
- La classification de la SOFCOT comporte 7 variétés de fractures:
- le type I : fractures supracondyliennes simples ;
- le type II : fractures supracondyliennes comminutives mais conservant
une console de stabilité le plus souvent externe ;
- le type III : fractures supracondyliennes complexes sans console de
stabilité ;
- le type IV : fractures sus- et intercondyliennes simples ;
- le type V : fractures sus- et intercondyliennes à comminution
métaphysaire mais dont le trait intercondylien demeure simple ;
- le type VI, comportant les fractures sus- et intercondyliennes à double
comminution métaphysaire et épiphysaire ;
- le type VII : comportant les fractures diaphyso-métaphyso-épiphysaires
réalisant de véritables fracas étendus à toute la partie distale du fémur.
Diagnostic
A l'inspection: une désaxation du membre inférieur, un raccourcissement et
une tuméfaction globale de la moitié distale de la cuisse.
La présence d'un volumineux épanchement articulaire rapporté à une
hémarthrose est le témoin de l'irradiation articulaire du foyer de fracture.
L’imagerie
L'examen radiographique confirme le diagnostic.
Il comporte deux clichés de fâce et de profil.
Traitement
But
B. Traitement sanglant
N.B :
Le traitement chirurgical chez l’enfant
La contension peut se faire par:
-Vis
- broche
- clou de Métaizeau
Complications
A.Complications précoces :
-Les décès ;
-Complications thromboemboliques (un traitement préventif
anticoagulant, une mobilisation précoce) ;
-Embolie graisseuse ;
-Infection précoce ;
Complcations
-laxité permanente: le genou est instable en terrain irrégulier et au cours
de mouvement non contrôlé (basket, tennis…)
-Maladie de pellegrini-stieda:calcification au niveau de l’insertion décollée.
Elle est non douloureuse.
Mecanisme
Choc direct sur la rotule: il peut s’agir d’un mécanisme à faible énergie (une
simple chute de la hauteur avec réception sur la face antérieure du genou),
ou d’un mécanisme à haute énergie (le classique syndrome du tableau de
bord).
Rarement, il s’agit d’un choc indirect: une extension contrariée du genou ou
une flexion forcée alors que le quadriceps était contracté entrainant souvent
un decalotage (chez l’enfant).
Classification
Classification de Duparc
Elle comprend trois types :
– Le type I : trait transversal simple ;
– Le type II : au trait transversal du type I s’associe un tassement ou une
comminution du fragment distal ;
– Le type III : le tassement articulaire intéresse la totalité de la surface
articulaire ; la rotule apparaît en « étoile », les différents fragments
ostéochondraux étant moulés sur la trochlée fémorale.
Clinique
Traitement
L’indication operatoire est formelle en cas de deficit d’extension.
L’ostéosynthèse se fait par:
- hauban réalisé à l’aide d’un cerclage appuyé sur les broches en huit ;
- La patellectomie doit être d’application exceptionnelle ;
- Le traitement orthopedique est indiqué lorsque l’extension active du
genou est possible.
Complications
II.4 TIBIA
Généralités
Le plateau tibial correspond à la face supérieure des deux tubérosités
articulaires du tibia.
On distingue:
- une zone centrale ou s’inserent les ménisques et les ligaments croisés ;
- une zone d’appui (ou cavités glénoïdes) en contact avec les condyles
fémoraux
- une zone périphérique ou s’inserent les ménisques.
La vascularisation de l’extrémité supérieure du tibia provient des vaisseaux
périostés et médullaires.
Mécanisme
Trois types de mécanisme, qui sont:
- La compression axiale (chute sur les pieds) ;
- La compression en valgus ou varus forcé (choc latéral direct) ;
- Les traumatismes sagittaux (antéro-postérieur ou postéro-antérieur).
Classification
Gérard-Marchant distingue trois grands types de lésions : la séparation,
l’enfoncement et la lésion mixte séparation-enfoncement.
La classification de Duparc et Ficat :
-Les fractures unitubérositaires ;
- Les fractures spinotubérositaires
- Les fractures bitubérositaires:
* fractures bitubérositaires simples
* fractures bitubérositaires complexes
* fractures bitubérositaires comminutives
Clinique
Imagerie
Les radiographies standards
La Rx du genou de fâce, de profil ainsi que des clichés de trois quart.
Traitement
But: restaurer la fonction du genou et le respect de l’équilibre statique du
membre inférieur.
Traitement non chirurgical
-Traitement fonctionnel: réservé aux fractures stables et non ou peu
déplacées.
-Traitement par traction / mobilisation.
-Immobilisation plâtrée.
Traitement chirurgical
-Traitement à foyer ouvert: reduction par relevement + greffe de soutient et
fixation soit par broches, vis ou plaque prémoulée.
-Traitement percutané
Complications
Précoces
- Problèmes de cicatrisation (nécrose cutanée avec risque d’exposition du
matériel d’ostéosynthèse) ;
-Infection précoce (ostéite voire ostéoarthrite) ;
-Complications thromboemboliques.
Tardives
- Raideur articulaire : favorisée par le traitement orthopédique.
- Cal vicieux (réduction insuffisante, déplacement secondaire).
- Arthrose.
II.4.2 Fractures des os de jambe
Définition
Il s'agit de fractures extra-articulaires, diaphysaires, d'un ou des deux os de
la jambe.
Selon Merle d'Aubigné, il s'agit des fractures dont le trait est situé entre
une ligne horizontale supérieure passant par le trou nourricier du tibia et
une ligne inférieure située à trois travers de doigt, au-dessus de l'interligne
tibiotarsien.
Selon Müller (AO), le segment métaphysoépiphysaire correspond à un carré
dont le côté est égal à la plus grande largeur de l'épiphyse ; les limites du
segment diaphysaire sont obtenues par la règle du carré.
Anatomie
La vascularisation du tibia est assurée par un triple système:
- l'artère nourricière centromédullaire, donne un riche réseau qui irrigue
toute la face endostée de la plaque métaphysaire et de l'os cortical ;
- les artères métaphysaires qui assurent la vascularisation de chaque
métaphyse et s'anastomosent avec l'artère nourricière ;
- les artérioles périostées d'origine musculoaponévrotique irriguent de toute
la portion externe de la corticale.
Anatomo-pathologie
Les fractures peuvent conserner :
- les deux os de la jambe et dans ce cas siéger en zone diaphysaire pour le
tibia et le péroné ou en zone diaphysaire pour le tibia et à un niveau variable
pour le péroné (tête, col, luxation péronéotibiale, malléole externe)
- Ou uniquement la diaphyse tibiale ou péronière.
Elles peuvent être fermées, contuses ou ouvertes.
Mécanisme et circonstances
Elles resultent des traumatismes violents. Le mécanisme peut être :
- directs ;
- ou indirects (compression, torsion, traction, Cisaillement, flexion).
Elles peuvent survenir au cours de: AC, AS, AVP, AT…
Classifications
La classification peut s'appuyer sur de nombreux critères: mécanisme, type
ou siège du trait de fracture, déplacement, état cutané.
Selon le trait, la fracture peut être:
- Simple: Spiroide, oblique ou transversal
- A coin: spiroide, en aile de papillon ou fragmenté
- complexe : spiroide, bi-focale ou irregulière.
Selon le déplacement:
Il existe quatre types élémentaires de déplacement :
- déplacement transversal ou baïonnette ;
- déplacement angulaire ou angulation ;
- déplacement longitudinal ou raccourcissement
- déplacement rotatoire ou décalage.
Ces déplacements élémentaires sont en règle associés à des degrés divers.
Selon l’état cutané:
Classification Gustilo et Enderson
Type I : punctiforme, Sans décollement cutané, lésion des parties molles sans
attrition, la fracture est simple ou peu comminutive ;
Type II : plaie linéaire > à 1 cm, avec décollement cutané, la l »sion des parties
molles est importante avec une attrition moderée, la fracture est simple ou
comminutive.
Type III : Lésions étendues parties molles (peau, muscles, nerfs & vaisseaux),
la fracture est instable avec perte osseuse. Ce type comprend trois sous
groupes :
- III A : la couverture du foyer de fracture possible après Parage chirurgical ;
- III B : la couverture du foyer de fracture est possible par un lambeau ;
- III C : présence d’une lésion Vasculaire (la réparation doit se faire avant 6
heures).
Clinique
L’impotence fonctionnelle et douleur du segment jambier.
Interrogatoire, précise:
- le mécanisme du traumatisme, direct ou indirect, et en cas de traumatisme
direct insister sur la notion de traumatisme appuyé et prolongé ;
- la topographie des douleurs ;
- les antécédents médicaux et chirurgicaux du patient et les traitements en
cours.
Inspection, affirme :
- Le siège de la fracture ;
- Le type et l'importance du déplacement qui associent à des degrés divers
l'angulation, la rotation le plus souvent externe du pied et le
raccourcissement.
- Elle permet l'analyse de l'état cutané.
La palpation permet :
- La recherche des pouls périphériques (pédieux et tibial postérieur) ;
Elle ne recherche pas la mobilité du foyer de fracture et la crepitation osseuse.
-Un examen de la sensibilité et de la motricité des orteils et de la cheville ;
- L'appréciation de la tension des masses musculaires des loges antéroexterne et
postérieures de la jambe.
Bilan radiographique
Les radiographies de la jambe (fâce et profil) prenant impérativement le genou et
la cheville.
Ce bilan permet de préciser :
- le siège du trait sur le tibia et le péroné ;
- son type et le nombre de fragments ;
- l'importance du déplacement ;
- l'existence de trait de refend articulaire ;
- l'existence de lésions associées (exemple fracture de la malléole interne,
fracture bimalléolaire, fracture du plateau tibial, arrachement du massif
des épines).
Formes cliniques
- Fracture isolée de la diaphyse tibiale
- Fracture isolée de la diaphyse péronière
- Lésions étagées du membre inférieur:
*Fracturesau tour de la cheville
*Fractures du fémur (« genou flottant »)
- Fractures bilatérales.
Traitement
Méthode orthopédique
Réduction
-La réduction extemporanée
-La réduction par extension continue: appliquée sur le calcanéum par
l'intermédiaire d'une broche transcalcanéenne fixée à un étrier, lui-même
relié à un système de traction permanent dans l'axe du segment jambier.
La traction exercée est de l'ordre de 3kg et dure en règle 3 à 4 semaines et
est relayée par une immobilisation plâtrée classique.
Contention
L’immobilisation peut se faire par plâtrée cruropédieux, par plâtre de Bolher
ou par plâtre dynamique de Sarmiento.
Les avantages du traitement orthopédique
L'absence de cicatrice, la diminution du coût global du traitement (par la
diminution de la durée d'hospitalisation), la diminution du risque
infectieux en l'absence d'escarre sous plâtre, le faible taux de
pseudarthrose.
Méthodes chirurgicales
La Synthèse interne
Ostéosynthèse à foyer ouvert:
-Vissage et Cerclage percutané: sont très peu utilisés ;
-Ostéosynthèse par plaque vissée.
Ostéosynthèse à foyer fermé:
-Enclouage centromédullaire simple, avec ou sans alésage, verrouillé
ou non ;
-Autres méthodes d'ostéosynthèses centromédullaires:l'enclouage
selon Ender.
La Synthèse externe: utilise le fixateur externe
Complications
Complications initiales
- Les complications cutanées
- Les complications vasculaires
- Les complications nerveuses
-Le syndrome de loges.
Complications secondaires
- Syndrome de loges Il sera suspecté sur un seul des signes suivants:
douleur du mollet; hypoesthésie de la première commissure de la
face dorsale du pied ; diminution de force musculaire de l'extenseur
propre du gros orteil ou de l'ensemble des extenseurs du pied et de la
cheville, la palpation de la tension des loges.
- Complications cutanées (désunion, nécrose) ;
- Hématome ;
- Infection (dans les fractures ouvertes et celles traitées
chirurgicalement)
- Déplacement secondaire (traitement orthopédique et demontage
d’osteosynthese).
Complications tardives
- Retard de consolidation et pseudarthrose ;
- Cal vicieux ;
- Raideur articulaire ;
- Refracture.
Complications générales
Phlébite et embolie pulmonaire.
Rappel anatomique:
Eléments osseux:
- La malléole médiale est plus petite et plus haute ;
- La malléole latérale est plus grosse et se termine plus bas et plus en arrière
que l’interne et déjetée largement en dehors ;
- La malléole postérieure de DESTOT, elle correpond à la partie postérieure
du pilon tibial plus basse et plus importante que la partie antérieure.
Les ligaments de la cheville ont une importance considérable dans la
mobilité et dans la physiopathologie des fractures.
-LLI: peut être rompu à la place de la malléole interne donnant avec
fracture de la malléole externe la fracture équivalente bimalléolaire.
Etiopathogenie
Circonstances : sont variables
-Accident sportif, de travail ou de la voie publique chez un sujet jeune.
-Simple chute ou un faux pas chez le sujet agé.
Mécanisme:
Le mécanisme est rarement direct.
Le plus souvent il est indirect. On peut avoir trois mécanismes élèmentaires:
* Abduction
* Adduction
* Rotation
Mais le plus souvent ces mécanismes sont combinés et rarement isolés.
Classification:
Il esiste différentes classifications basées soit
- sur la localisation du trait pour la plus ancienne;
- soit sur le mécanisme de fracture.
1. Classification de Weber:
Elle se base sur la localisation du trait de fracture malléolaire latérale par
rapport au plafond de la mortaise tibiale.
-Type A: Trait sous le niveau du plafond;
-Type B: Trait au niveau du plafond svt spiroide;
-Type C: Trait au dessus du plafond avec atteinte de la syndesmose.
Formes particulières
* La Fracture de Maisonneuve caracterisée par:
- Le trait sur péroné est situé sur son col.
- Rupture complète de la membrane interosseuse.
*Fracture équivalent bimalléolaire:
-Le trait malléolaire interne est remplacé par une rupture du
ligament lateral interne.
-Rupture du LLE très rare.
*Fracture trimalléolaire:
-Variante de l’interligamentaire ou le ligament tibio-peronier inférieur
postérieur arrache une partie de la surface articulaire moins de 30% de
celle-ci.
L’Imagerie
Les radiographies:
Les complications
Precoces
-Les lésions cutanées à type de phlyctène, de dermabrasion, de
nécrose cutanée, d’escares….
Elles augmentent le risque d’arthrose à long terme
-Le déplacement secondaire: appanage du
traitement orthopédique et du traitement chirurgical mal conduit.
Nécessite une reprise
-L’infection: sécondaire à une fracture ouverte ou à une
contamination post-op.
-complications thrombo-emboliques
Tardives
-Les troubles trophiques: douleur, oedème, raideur…..Parfois liés à
la neuro-algodystrophie.
-Les cals vicieux: liés à un deplacement sécondaire ou à un défaut de
réduction .
Ils sont responsables d’arthrose tibio-talienne.
-Arthrose tibio-talienne: parfois bien tolerée mais souvent source de
douleur et d’instabilité à l’appui.
-La pseudarthrose de la malléole interne: rare mais peut être source
d’instabilité.
Formes cliniques
Selon le terrain:
*chez l’enfant: les formes cliniques sont dominées par les
décollements épiphysaires de l’extremité inférieure de la
jambe.
Traitement
But
-Réduction anatomique ;
-Restitution de la mortaise et de la pince bimalléolaire ;
-Eviter les complications ;
-Traiter les lésions associées.
Moyens
* Orthopédiques ;
* Chirurgicaux ;
*Adjuvants.
Traitement orthpedique
Réduction:
-Par manoeuvre de l’arrache botte ;
-En extreme urgence (lesions vasculo-nerveuses) ou sous anesthésie
générale au bloc operatoire.
La contension
Se fait par plâtre cruro-pédieux (PCP) : Botte d’abord, completer après Rx de
contrôle. La libération du genou se fait 6 a 8 semaines après.
Traitement chirurgical
Ostéosynthèse à foyer ouvert:
- Abord de la malléole externe en premier et la fixation se fait par plaque,
broche ou cerclage selons les habitudes et le type de fracture.
- Abord second de la malléole interne qui sera synthésée par 1ou 2 vis ou
un hauban.
-La fracture équivalente bimalléolaire une bonne réduction de la
malléolaire latérale dispense souventt de l’abord médial.
Indications
Traitement orthopedique:
- Fracture non déplacée.
- Mauvais état cutané.
- Fracture interligamentaire peu déplacée.
- Fracture isolée de la malléole latérale.
Traitement Chirurgical:
- Fracture en adduction ;
- Fracture d’emblée déplacée ;
- Fracture avec important fragment marginal postériue (>20% de la surface
articulaire) ou avec lésions du pilon tibial ;
- Fracture équivalente bimalléolaire ;
- Fractures étagées du membre inférieur ;
- Fracture ouverte ;
- En cas d’echec du traitement othopedique.
Reeducation
Elle sera débutée sous le plâtre par contractions musculaires
isometriques.
Elle sera suivie après l’ablation du plâtre.
L’appui ne sera pas autorisé avant 2 à 3 mois en fonction du type
de la consolidation Radiologique.
Entorse de la cheville
Mecanisme et circonstance
Il s’agit des traumatismes par inversion du pied. Les ligaments lateraux externes
peuvent etre rompus partiellement ou totalement.
Dans le mecanisme par eversion le ligament de la face interne peut etre rompu
Circ: les AS (saut, sports de combat +++), AVP
Diagnostique
Sensation de craquement
- Impotence fonctionnelle
- Arret immédiat de la compétition
Clinique
Hématome en oeuf de pigeon.
Les radiographies dynamiques en varus et en valgus forcée: permet de decrire
trois types d’entorse de la cheville:
- Entorse legère: les surfaces articulaires tibio-astragaliennes restent paralleles.
- Entorse moyenne: les surfaces articulaites. Forment un angle interne ˂ à 15
degré. Un des ligaments lateraux externes est au moins rompu.
- Entorse grave: l’angle tibio-astragalien est ˃ à 15 degré. Tous les ligaments
externes sont totalement rompus
Bilan dynamique pathologique
Tiroir antérieur supérieur
Laxité externe supérieure
Reéducation
Actino-passive
Proprioception
Reprise de la competition: 4 a 6 semaines
Luxation de l’astragale
On distingue:
Traitement
- les fractures parcellaires (à deplacement faible) = immobilisation platrée. Si elles
interessent la surface articulaire= reduction et fixation chirurgicale,
- les fractures-separations avec deplacement= ostéosynthèse
-les fractures comminutives = arthrodèse tibio-calcanéenne.