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Economie et statistique

Évolution des structures de bilan des entreprises industrielles entre


1961 à 1969
Delile Diman

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Diman Delile. Évolution des structures de bilan des entreprises industrielles entre 1961 à 1969. In: Economie et statistique,
n°36, Juillet-Août 1972. pp. 21-37;

doi : https://doi.org/10.3406/estat.1972.1226

https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1972_num_36_1_1226

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Résumé
Évolution des structures de bilan des entreprises industrielles par Delile Diman
L'analyse des structures des bilans des entreprises Industrielles conduit à distinguer trois groupes de
secteur. Le premier, producteur de biens d'équipement ou de biens de consommation avec stockage
important, se caractérise par des dettes à court terme et des actifs circulants également considérables.
Leur autonomie financière est faible. Le second groupe (pétrole, fer et non-ferreux, verre) au contraire
finance ses immobilisations avec des ressources longues. Les entreprises de ces secteurs ont
facilement accès au marché financier. Le troisième groupe est plus composite, avec des entreprises
aux dimensions très variées.
De 1961 à 1969, le financement externe a augmenté beaucoup plus vite que les fonds propres, et les
dettes à court terme représentent en fin de période plus des trois quarts de l'endettement total. Mais ce
poste comprend à la fois les crédits-fournisseurs (les délais de paiement sont de plus en plus longs) et
les comptes courants créditeurs des sociétés mères ou filiales. La concentration financière des
entreprises gonfle ainsi les bilans. En 1969, les actifs financiers sont sensiblement égaux aux actifs
physiques (immobilisations nettes et stocks).

Abstract
Analysis of the balance sheets of industrial businesses by Delile Diman
Three types of sectors appear when the elements of the balance sheets of industrial firms are
analyzed. The first produces machinery and equipment or consumption goods with important
inventories. It is characterized by considerable current liabilities and assets, and not by financial
independence. The second group (oil, iron and non-ferreous metals, glass) balances its fixed assets by
long run indebtedness. The financial market is easily accessible to the firms of this group. The third
group is more heterogeneous with various sized firms.
From 1961 to 1969, creditor's claims have increased at a much greater rate than owner's claims and
short run indebtedness represented three quarters of total indebtedness at the end of the period.
However short-run indebetedness includes both amounts due to suppliers and current accounts of
affiliated companies. In this way financial concentration inflates balance sheets. In 1969 financial
assets were approximately equal to physical assets (net fixed assets and inventories).

Resumen
Desarrolo de las estructuras de los balances de las empresas industrials por Delile Diman
El análisis de las estructuras de los balances de las empresas industriales encarrila a distinguir tres
grupos de sectores. El primero, productor de bienes de equipo o de bienes de consumo con
importantes existencias, se caracteriza por deudas a corto plazo y activos circulantes tambien
considerables. Su autonomía financiera es floja. El segundo grupo (petróleo, hierro y m étales no
ferreos, vidrio) por lo contrario sufraga sus inmovilizaciones con crédites a largo plazo. Las empresas
de estes sectores acceden con facilidad al mercado financiero. El tercer grupo es mas mezclado, con
empresas de tamanos muy diversos.
De 1961 a 1969 el financiamiento externo se incrementó con mayor rapidez que los fondos propios, y
las deudas a corto plazo representaron a fines del perfodo mas de los très cuartos del endeudamiento
total. Mas este renglón comprende a la vez los créditos-suministradores (los plazos de pago son de
dia en día de mas larga duración) y las cuentas corrientes acreedoras de las sociedades matrices o
filialos. La concentration financiera de las empresas infla de este modo los balances. En 1969 los
activos financieros son virtual mente semejantes a los activos físicos (inmovilizaciones netas y
existencias).
Évolution des structures de bilan

des entreprises industrielles

entre 1961 et 1969

par Dellle DIMAN

L'analyse du comportement financier des entreprises a felt Pobjet de nombreux développements


théoriques, que, faute de données suffisantes, il n'a pas été possible de tester. La comptabilité nationale ne
fournit que des informations trop agrégées. Les tableaux de financement qui rendent compte des divers flux
financiers concourant aux variations des immobilisations n'existent encore que pour un nombre très limité
d'entreprises *. Une tentative est en cours à l'I.N.S.E.E. pour établir de tels tableaux pour l'ensemble des
sociétés pendant les années 1968 et 1969. Outre les variables de flux, les économistes sont depuis longtemps
convaincus de la nécessité d'introduire des variables patrimoniales comme variables explicatives du
comportement financier des entreprises. Mais, sur ce point, l'appareil statistique n'a pas suivi l'évolution de la
théorie économique. En France, s'il existe des tentatives isolées d'évaluation de certaines composantes du
patrimoine des entreprises et des ménages, les recherches n'ont pas abouti jusqu'à ce jour à l'établissement
de comptes de patrimoine dans la comptabilité nationale. Pour les entreprises, la seule information
actuellement exploitable est le bilan.
Sous certaines réserves **, le bilan d'une entreprise est une approximation de son compte de patrimoine;
le bilan d'un secteur d'activité, somme des bilans des entreprises qui le constituent, peut être considéré
comme une approximation du compte de patrimoine de ce secteur. L'étude de D. Diman met en évidence
certains aspects de l'enrichissement qu'apportent des données patrimoniales dans l'analyse de la structure
et de la croissance des secteurs.
En utilisant une série de bilans des secteurs de l'industrie sur dix ans, on a mis en évidence la diminution
de la part des actifs physiques et notamment des stocks au profit des actifs financiers, la détérioration du
fonds de roulement et de la trésorerie nette, l'importance du financement à court terme.

L'explication de ces évolutions est limitée par la qualité gestion et de la prospection des marchés. Mais la valeur
et l'insuffisance des sources disponibles. Les bilans globaux ajoutée est plus adaptée pour effectuer des comparaisons
ne sauraient suffire: il faudrait disposer de bilans plus intersectorielles; en effet la valeur ajoutée — du fait qu'elle
détail és et de tableaux de financement. Mais, déjà le fait d'avoir ne comprend pas les consommations de biens et services
pu utiliser une série longue apporte des informations intermédiaires mais est la contrepartie du travail et du
précieuses à la compréhension des comportements financiers. capital nécessaires à la production — reflète bien l'activité propre
de l'entreprise ou du secteur. :
Mais ces divers indicateurs ne sont pas les seuls qui
permettent d'apprécier le poids d'une entreprise ou d'un
secteur : les actifs et en particulier les actifs longs ou valeurs
immobilisées nettes en rendent compte également. Les
valeurs immobilisées nettes (V.I.N.) mesurent les
investissements directs et indirects cumulés, déduction faite des
1 amortissements; elles se décomposent d'une part en
immobilisations nettes qui sont une estimation de la valeur des actifs
physiques détenus et sont liés à l'activité productrice et

ouOn
réalisé
indicateur
résultent
d'unmesure
ousecteur
des
àLes
tant
ladetravers
valeur
lel'évolution
de
secteurs
structures
par
pluslaajoutée.
l'effectif
souvent
politique
de
leurs
des
Le
l'importance
l'activité
d'investissement
chiffre
industriels
salariés,
bilans
d'affaires
puisque
le d'une
chiffreles
entreprise
est
que
d'affaires
un
ventes
debonla
la *S.E.D.E.S.
Ces tableaux sont établis par les centrales de bilans du Crédit national et de
*♦ Les discussions conceptuelles et méthodologiques relatives aux comptes de
patrimoine dépassent le cadre de cet article.
21
BILANS ADDITIONNÉS DANS VINGT SECTEURS

Les statistiques de base sont les statistiques 7 A.


Industrie textile. les effets de la dépréciation monétaire par
fiscales (8./.C.). Elles donnent la plupart 7 B.
Industrie de l'habillement. l'établissement, par exemple, de bilans à
des éléments de bilans jusqu'en 1964, et 7 C.
Industrie du cuir. prix constants.
des bilans complets à partir de 1967. 7 D.
Industrie du bois. La sectorisation des bilans a été obtenue
Pour les années 1965 et 1966, les 7 E.
Industrie papetière. par addition pure et simple des bilans in-
statistiques fiscales n'étant pas utilisables, il 7 F.
Industrie polygraphique, presse et . dividuels, sans aucune annulation des flux
en a résulté un « trou » dans la série qui édition. financiers intra-sectoriels. Il est certain que
a compliqué l'analyse en évolution. Les 7 G.
Transformation des matières dans la mesure où l'on ne dispose pas de
bilans sont ventilés par secteurs tiques et industries diverses. bilans consolidés, l'addition de bilans
(nomenclature des 29 secteurs de la comptabilité 8 A.
Extraction et fabrication des maté- entraine inévitablement des doubles comptes.
nationale). L'étude porte en réalité sur riaux de construction. Les bilans annuels sont connus avant
20 secteurs de l'industrie : 8 B. Entreprises de bâtiment et de répartition des bénéfices. Il était utile de
2. Industries agricoles et alimentaires. travaux publics {B.T.P.). répartir ce bénéfice pour obtenir les bilans
3 C. Raffinage et distribution du pétrole. faisant apparaître clairement les
4 A. Extraction de minerai de fer et différentes sources de financement utilisées. La
dérurgie. Deux de ces vingt secteurs, chimie technique de répartition employée a
4 B. Extraction des minerais de fer et et B.T.P., ne sont représentés qu'à partir consisté à répartir le bénéfice comptable en
métallurgie des non ferreux. de 1967, les données les concernant n'étant tenant compte des dividendes
5 A. Première transformation et travail pas utilisables pour les années précédentes. effectivement versés et qui sont connus l'année
des métaux. Ces bilans sont sans correction; plus suivante.
5 B. Industrie mécanique. exactement, les seules corrections qu'ils ont
5 C. Construction électrique et subies portent sur des reclassements ou
électronique. des erreurs statistiques. Autrement dit,
5 D. Industrie de l'automobile. les données utilisées sont, à peu de choses
5 E. Construction navale et aéronautique, près, ce que les entreprises ont déclaré au
industrie de l'armement. fisc pour les années en question. C'est dire
6 A. Industrie du verre. que l'on n'a pas cherché à réévaluer les 1. On sait qu'une réévaluation légale et
6 B. Industries de la chimie et du bilans ' pourt les années postérieures à obligatoire des bilans a en principe eu lieu entre
caoutchouc. 1963. On n'a pas cherché non plus à annuler 1960 et 1963.

Classement par V.I.N. Classement par C.A:

Pétrole Bâtiment et Travaux publics


Chimie Industries agricoles
et alimentaires
Bâtiment et Travaux publics Industrie mécanique
Fer-sidérurgie Pétrole
industries agricoles Chimie
et alimentaires
Industrie mécanique Automobile GRAPHIQUE I.
Industrie électrique Première transform, des métaux
Automobile Industrie électrique Confrontation
valeurs immobilisées nettes
Textile Textile chiffre d'affaires
Première transform, des métaux Fer-sidérurgie
Matériaux de construction Presse La confrontation valeurs immobilisées nettes
chiffres d'affaires est réalisée en reliant les
Métaux non ferreux Matériaux de construction secteurs classés selon ces deux critères.
Papier Les écarts sont visualisés par les pentes
Industries diverses des droites. Les écarts sont relativement
Construction
et aéronautique
navale Bois faibles; dans un seul cas, les deux
Presse classements coïncident exactement (textile). Les
Papier écarts les plus forts concernent soit des
Industries diverses Construction
et aéronautiquenavale secteurs où les investissements indirects
Verre sont très élevés (non ferreux,
Habillement fer-sidérurgie), c'est-à-dire où l'activité financière est
Bois Cuir intense, soit à l'inverse des secteurs où
l'activité commerciale domine (bois et
Habillement Métaux non ferreux ameublement, presse). Ces résultats sont confir-
Cuir Verre mes Ypar le rath Valeurs ^rr=immobilisées
Chiffre ., _ . nettes
—d'affaires
très élevé pour les premiers (67 % et 63%)
et très faible pour les seconds (17%).
22
d'autre part en autres valeurs immobilisées qui représentent TABLEAU 1. Classement des secteurs
les prises de participation, prêts à long terme,... et reflètent selon l'Importance de leurs
l'activité financière de l'entreprise. valeurs Immobilisées nettes (1969)
, Si l'on admet que les V.I.N. sont une approche du capital
la distribution des V.I.N. par secteur donne une mesure de Part
la répartition du capital de l'industrie entre les secteurs. Secteurs de leurs V.I.N.
C'est donc un élément d'appréciation important de la dans l'ensemble
valeur des différents secteurs.
Dans le tableau 1, on a classé les secteurs selon 1. Pétrole 13,0
l'importance de leurs valeurs immobilisées nettes, et dans le
graphique I on a confronté ce classement avec celui effectué 2. Chimie 11,5
à partir du chiffre d'affaires. 3. Bâtiment et travaux publics 10,2
Le fait qu'il y ait peu d'écarts entre les deux classements 4. Fer-sidérurgie 8,9
pour la plupart des secteurs traduit un certain équilibre entre 5. Industries agricoles et alimentaires 8,7
l'activité productrice et l'activité financière des secteurs qui
varie assez peu d'un secteur à l'autre. On verra plus loin 6. Industrie mécanique 7,6
comment cet équilibre évolue dans le temps. 7. Industrie électrique 5,6
8. Automobile 5,5
9. Textile 4,6
Moyennes des structures sur neuf ans 1 0. Première transformation 4,5
11. Matériaux de construction 4,3
Les structures de bilan des secteurs ont fait l'objet 1 2. Métaux non ferreux 2,4
d'une première étude ', mais cette étude ne portait que sur
les sociétés et ne concernait qu'une année, 1967. Disposant 1 3. Papier 2,2
d'une série assez longue (1961 à 1969) et d'un ensemble
comprenant, en plus des sociétés, les entreprises individuelles 14. Construction navale, aéronautique,
armement 2,0
soumises à l'imposition sur les bénéfices réels, on a recherché
en quoi cela modifiait les conclusions de la première étude. 1 5. Presse 2,0
Le fait de raisonner sur une seule année pouvait, en effet,
biaiser les résultats, la conjoncture économique de l'année 1 6. Industries diverses 2,0
n'étant pas sans incidence sur le bilan. Pour éliminer ce 17. Verre 1.8
biais, on a donc calculé les moyennes sur neuf ans des
structures pour les différents secteurs 2. 1 8. Bois 1.5
1 9. Habillement 1.0
Les différences observées entre les deux études sont peu Cuir..'
importantes. Elles ne remettent pas en cause les 20. 0,7
caractéristiques structurelles des secteurs. Ceci tient au fait que
l'année 1967 par rapport à l'ensemble de la période est une Total 100,0
année sans à-coup de nature à modifier la structure du bilan,
et à ce que les structures de bilan ont peu varié, comme on
le verra plus loin, entre 1961 et 1969.
Le fait que dans la présente étude on ait retenu l'ensemble Le classement des secteurs en grands groupes — secteurs
des entreprises au bénéfice réel et pas seulement les sociétés, à dominante court terme, secteurs à dominante long terme
n'a pas entraîné de différences notables dans les résultats. et autres secteurs 3 — est pratiquement inchangé. Par contre,
Dans la plupart des secteurs en effet, le nombre des
entreprises au bénéfice réel a diminué entre 1961 et 1969, tandis
que le nombre des sociétés a augmenté, si bien qu'en 1969
les sociétés représentent plus de la moitié — 60 % — du
nombre total d'entreprises étudiées; étant donné de plus 1. « Lesetstructures
que les sociétés regroupent en général les entreprises les Économie statistique,den"bilan
19. des sociétés françaises », J.-P. Leroy et C. Kelller,
des2. années
En calculant
les plusune moyenne ce quidesaurait
structures, on sinel'onprivilégie pas lala structure
plus importantes, il est clair que leurs structures de bilan récentes, été le cas avait étudié structure
du bilan moyen (moyenne des sept bilans 1961 à 1964 et 1967 à 1969),
déterminent celles de l'ensemble. 3. Voir plus loin, le contenu de ces groupes.
LES STRUCTURES DE BILAN 23
TABLEAU 2. Classification des secteurs par structure de bilan décroissante. Période 1961 à 1969

Valeurs Autres Dette* Valeurs


immobilisées valeurs Stocks à court terme réalisables Capitaux permanents Endettement
nettes immobilisées et disponibles

> 50 % .. > 30 % > 50 % >40% >60% > W%


Verre *

.
Non ferreux Nav., aéro., arm. Nav., aéro., arm. Presse Non ferreux Nav., aéro., arm.
Pétrole Verre Habillement B.T.P. B.T.P. Verre B.T.P.
Non ferreux Pétrole Cuir Habillement Ind. diverses Fer-Sidérurgie
Fer-Sidérurgie • Bois - Bois Nav., aéro, arm. Pétrole
Mat. de constru. Textile Ind. électrique Ind. mécanique Papier
Ind. mécanique • Ind. mécanique Mat. de constr.
B.T.P. Presse
<

Ind. électrique Cuir


Ind. diverses

30 à 50 % 5 à 20 % 20 à 30 % 30 à 50% 30 à 40 % 40 à 60 % 55 à 70 %
Papier Fer-Sidérurgie I.A.A. Ind. électrique " Chimie Bois
Chimie Auto 1 r* transf. 1rtI.A.A.
transf. V* transf. Textile Habillement
Auto Chimie Auto Auto Habillement Auto Ind. mécanique
I.A.A. Ind. électrique _ Ind. diverses Textile Cuir 1rt transf. Ind. électrique
1r* transf. Papier Papier Chimie Chimie I.A.A. Presse
Textile Mat. de constr. Mat. de constr. Bois Ind. diverses Fer-Sidérurgie
Ind. diverses Textile Papier I.A.A. Cuir Cuir
Presse I.A.A. Pétrole Textile Presse Ind. diverses
Bois 1rt transf. Mat. de constr. Ind. mécanique Auto

Ind. div. Auto Ind. électrique Chimie


Ind. mécanique Papier Bois
Presse Pétrole Habillement

< 30% < 5% < 20 % <30% < 30 % <40% < 55 %


.

Ind. électrique Nav., aéro., arm. Fer-Sidérurgie Fer-Sidérurgie Non ferreux B.T.P. 1rt transf.
Ind. mécanique B.T.P. Chimie Verre Verre Nav., aéro., arm. Mat. de constr.
Cuir Cuir Presse Non ferreux Fer-Sidérurgie I.A.A.
B.T.P. Habillement Non ferreux Pétrole
Habillement Bois Mat. constr. Papier
Nav., aéro., arm. Verre Textile
Pétrole Non ferreux
Verre

1. Pouri cette
les A.V.I.,
mêmelespériode.
moyennes concernent la période 1967 i 1969 quel que soit le secteur. Pour la chimie et le B.T.P. également, toutes les structures
se réfèrent

à l'intérieur d'un même secteur, des différences notables sée dans la chimie en 1967 ayant été reclassée ici dans le
peuvent affecter certains postes du bilan; c'est le cas pour verre. L'importance de cette société dans l'ensemble du
quatre secteurs : le fer-sidérurgie, la construction navale, verre explique la différence de structure observée
le verre, et dans une moindre mesure la chimie :
D'autres différences moins importantes peuvent être
notées; elles sont dues le plus souvent à des questions
• Dans le fer-sidérurgie le poste valeurs immobilisées statistiques, la répartition des entreprises entre les secteurs
représente une part plus importante ( + 5 %) en 1967 que n'étant pas tout à fait la même dans les deux échantillons.
pour la moyenne des années. Il faut voir là une conséquence
de la convention État-sidérurgie de 1966 4 qui a permis un
accroissement des investissements réalisés dès 1967.
Les secteurs en trois profils
• Dans le cas de la construction navale, la modification
importante de la structure du bilan dans le courant de la Pour l'ensemble de la période étudiée, aucun secteur
période, particulièrement sur les postes dettes à court terme n'a de fonds de roulement net négatif (F.R. = fonds propres
et valeurs réalisables et disponibles, fait apparaître une -j- endettement à long et moyen termes — immobilisations)
structure moyenne différente de celle de 1967.

• Dans le verre et la chimie, les différences constatées sont 4. Voir Économie et statistique, n° 27. « Les entreprises sidérurgiques depuis
d'origine purement statistique, la société Saint-Gobain cinq ans », Paul Laffont.
24
autrement dit, tous les secteurs dégagent une partie de tants, et, de façon complémentaire, ils ont des actifs et passifs
leurs ressources longues pour financer leurs stocks. Mais il longs de faible importance. Leur fonds de roulement net
est évident que cette part n'est pas la même dans tous les finance une part faible des stocks (en général moins de 50 %).
secteurs. Leur ratio de trésorerie relative V' R * D * est relativement
On peut diviser les secteurs en trois groupes (tableau 2, faible; il est dans tous les cas inférieur à 75 % et descend en-
graphique II). dessous de 60 % dans la construction navale. Enfin, la
• Les secteurs à « dominante court terme » : il s'agit du trésorerie nette, différence entre les valeurs réalisables et
bâtiment et des travaux publics (B.T.P.), de la construction disponibles et les dettes à court terme, toujours négative,
navale et aéronautique, de l'industrie mécanique, de représente (en valeur absolue) pour tous les secteurs une part
l'industrie électrique, de l'habillement, du cuir, et de façon plus non négligeable du bilan : 30 % dans la construction navale,
marginale, du bois. 25 % dans le bâtiment.
Ce sont des secteurs producteurs de biens d'équipement • Les secteurs à « dominante long terme » : ce sont le
(B.T.P., construction navale, mécanique, électrique), ou pétrole, le fer-sidérurgie, les minerais et métaux non ferreux,
des secteurs producteurs de biens de consommation le verre, et dans une moindre mesure, les matériaux de
nécessitant un stockage important (habillement et cuir). Ils sont construction.
fortement endettés, sauf le cuir qui l'est moyennement
(tableau 2), en majorité à court terme, et bien qu'ayant une Ce sont des secteurs concentrés avec un nombre réduit
part élevée de valeurs réalisables et disponibles, celles-ci d'entreprises dominantes qui ont accès facilement au marché
ne suffisent pas à leur assurer une grande « liquidité de financier, ou une activité d'intermédiaire financier dans les
bilan », ni une grande capacité de remboursement de leurs groupes qu'elles animent. Cette dernière remarque est
dettes; leur autonomie financière est faible. Ces secteurs particulièrement valable dans le fer-sidérurgie, secteur où le
devraient être très sensibles à la politique conjoncturelle rapport :
et à l'inflation.
Ces secteurs se caractérisent donc par des dettes à court Dettes à =—=:
long et moyen termes atteint
, __22 %.
o/
terme très élevées, des actifs circulants également impor- Fonds propres /u

GRAPHIQUE II. Structures des bilans des secteurs de l'Industrie.

La part des valeurs réalisables et disponibles (V.R.D.) et celle des dettes à long et moyen termes (D.L.M.T.)
ne semblent pas très liées à la nature du secteur.

Sidérurgie
M,Nondeferreux.
con.tr.»
• #Pétro|e \\
Papier • « Chimie lm* ■
uto1,Aolnd.
I — 1er»agr.etalinl
transform.
Textilb°boUOblW. _ ^
'

Hablll'o]A Constr» nav.

Stocks VRD DCT DLMT

N. B. — La somme des distances d'un point aux bases du triangle est égale à 100. L'actif de l'industrie du verre est celui dont la part des valeurs immobilisées
nettes (V.I.N.) est la plus élevée et celle des stocks la plus basse (pétrole excepté).

LES STRUCTURES DE BILAN 25


TABLEAU 3.
Capitaux Valeurs immobilières nettes
permanents Croisement valeurs immobilisées nettes/
<30% 30 à 50 % >50% capitaux permanents

Construction
vale et
< 40 % . . nautique. -
Bâtiment et
vaux publics.

Industrie Industries
nique. coles et
Industrie élec- mentaires.
trique. Première
Habillement. formation des TABLEAU 4.
.

Cuir. métaux. Croisement actifs circulants/


Automobile.
40 à 60%. Chimie. dettes à court terme
Textile. '>
Bois.
Presse. Dettes Actifs circulants
Transformation à court terme
plastique et <50% 50 à 70% ^70%
industries
verses.
Fer et
gie.
Papier. Pétrole. < 30%.. Minerais et
Fer et sidérurgie métaux non

Minerais et reux.
taux non Verre.
> 60%.. ferreux.
Verre.
Matériaux de Matériaux de Industries agri-
construction. construction. . coles et
l Pétrole. mentaires.
Première
30 à 50%./ formation des
métaux.
Stocks Automobile.
Dettes Chimie.
à court terme 20 à 30 % Textile.
^20o/o >30% Papier.

Fer et Bois. Industrie


gie. Presse. nique.
< 30%.. Minerais et
taux non Transformation Industrie
reux. plastique et trique.
Verre. industries Construction
> 50%.. verses. vale et
nautique.
Habillement.
Pétrole et Industries Textiles. Cuir.
burants. coles et Bâtiment et
Chimie. mentaires. vaux publics.
7o à en °/ Matériaux de Première
construction. formation des
métaux.
Automobile.
Papier.

Presse. Transformation Industrie


plastique et nique.
industries Industrie
verses. trique.
Construction
> 50%.
f A ft/ .(/ vale et
nautique.
Habillement.
Cuir.
Bois. TABLEAU 5.
Bâtiment et
vaux publics. Croisement stocks/ .
dettes à court terme
26
GRAPHIQUE III.

Évolution des structures de bilan


entre 1961 et 1969 (18 secteurs)

ACTIF PASSI F

VIN 36,5 37,6 38.6 39,3 40,0 40,3 39,2

Stocks :2X8: DLMT


27,5;
i

VRD i i 1 1 DCT
I
É
■1961 1962 1963 1964 1967 1968 1969 1961 1962 1963 1964 1967 1368 1969
La structure de bilan de l'ensemble des secteurs a assez peu évolué
au cours de la décennie étudiée.

Ces secteurs ont à la fois des valeurs immobilisées nettes sensibles 5 à la politique conjoncturelle dans la mesure où
et des capitaux permanents très élevés (tableau 3). Leur ils ont une politique de financement en longue période de
endettement à long terme est important (35 % dans le fer- leurs investissements.
sidérurgie). Leurs fonds de roulement apparaissent sur les
graphiques de structure dans la deuxième moitié du plan. • Les autres secteurs : ce groupe comprend principalement
des secteurs producteurs de biens de consommation
Ils financent leurs actifs longs avec des ressources longues, (industries agricoles et alimentaires, textile, automobile,
mais ils ne sont pas toujours en mesure de dégager des presse, industries diverses). Leurs bilans ne présentent
ressources longues pour financer leurs actifs circulants, car pas de caractéristiques marquées. Une des raisons en est
leurs valeurs immobilisées nettes sont très élevées. C'est que dans plusieurs cas et notamment les industries agricoles
le cas pour le pétrole et les matériaux de construction. et alimentaires, la presse et les industries diverses, les
C'est dans ce groupe que l'on trouve le seul secteur qui entreprises qui les composent sont de tailles très variées,
ait une trésorerie nette positive (métaux non ferreux), un petit nombre de grosses entreprises coexistant avec une
c'est-à-dire dont les actifs financiers à court terme couvrent multitude de petites industries presque artisanales. Il se
et dépassent l'endettement à court terme; les autres produit alors des phénomènes de compensation (tableau 5).
secteurs du groupe ont une trésorerie nette négative, mais
dont la valeur absolue est faible par rapport à l'ensemble
du bilan (tableau 4).
5. Sauf les matériaux de construction dont l'activité est tributaire de celle du
.

Ces secteurs devraient en principe être moins directement bâtiment et des travaux publics.
LES STRUCTURES DE BILAN 27
300 r

Dettes à court terme GRAPHIQUE IV.


Dettes à long et
moyen terme
250 Évolution des postes
Valeurs réalisables
et disponibles du bilan
Valeurs
nettes immobilisées et du fonds de roulement net
(indice 1961 = 100
francs courants)

200

Fonds propres
Stocks

150

Fonds de roulement net

100®-
1961 1962

«deautres
que
est
inversement.
A.V.I,
dominés
intense
Deélevée,
participation,
les
ceest(holdings).
secteurs,
fait,
valeurs
Dans
par
particulièrement
sont
ildes
leestdes
immobilisées
verre
prêts
pour
entreprises
utile
secteurs
etde
lesquels
àlessuivre
plus
élevée;
métaux
fortement
»ayant
(A.V.I.).
d'un
laauces
part
sein
non
une
an,
secteurs
Ildes
concentrés
des
ferreux,
est
activité
groupés
V.I.N.
clairsont
(tableau
la
financière
les
et
dans
part
enA.V.I,
titres
effet
des
les
3)
Les bilan
du postes
2

Sur l'ensemble de la période, les postes du bilan ont La part des valeurs immobilisées nettes dans l*actif du bilan
relativement peu varié (graphique III).
augmente peu.

L'ACTIF Entre 1961 et 1969, la croissance des valeurs immobilisées


nettes est moins nette que ne le laisserait supposer leur forte
augmentation en volume. La plupart des secteurs enregistrent
• Les valeurs immobilisées nettes. certes une augmentation, mais l'on constate une stagnation
La part des valeurs immobilisées nettes est très variable pour certains et même une baisse pour la première
d'un secteur à l'autre; elle passe de 18 % (construction transformation des métaux, le verre et la presse. Dans la moitié
navale) à 63 % dans le verre. Ceci est dû à la composition des secteurs un retournement de tendance s'opère soit en
du poste valeurs immobilisées nettes dont la valeur dépend 1967, soit en 1968, si bien que pour l'ensemble des secteurs,
du degré de capitalisation des secteurs, lequel peut être la part des V.I.N. augmente Jusqu'en 1967, stagne en 1968
élevé .: et décroît en 1969. Cette évolution est contraire à celle
du volume des V.I.N. qui s'est accéléré entre 1968 et 1969.
— si l'activité de ce secteur nécessite d'importantes Ce phénomène, difficile à interpréter, est sans doute
immobilisations (bâtiments, construction, matériels divers); d'origine conjoncturelle. Les années 1968 et 1969 ont été des
— ou si les prises de participations des entreprises sont années de forte expansion; en 1968, la part des valeurs
importantes, même quand ces participations sont intrasecto- réalisables et disponibles (V.R.D.) a augmenté, et la part des
rielles, car nous raisonnons sur des bilans non consolidés. stocks a diminué pour augmenter à nouveau en 1969.
28
A l'Inverse, la part des autres valeurs immobilisées augmente des biens de consommation finale comme le cuir,
sensiblement - - - l'habil ement, le textile et les industries agricoles et alimentaires.
Le phénomène notable est que la baisse de la part des stocks
Les autres valeurs immobilisées (A.V.I.), dont la croissance entre 1961 et 1969 atteint tous les secteurs étudiés sans
reflète celle des investissements indirects des entreprises, exception. Elle n'a cependant pas la même intensité ni la même
évoluent de façon très différente de celle des V.I.N. Leur part régularité d'un secteur à l'autre. Elle est par exemple très
dans l'actif total augmente entre 1967 et 1969. Le volume des marquée dans les secteurs où le niveau des stocks est élevé
A.V.I. s'est accru de 45 % pendant cette période, alors que (construction navale, habillement, cuir, bois, textile). Si
le volume des V.I.N. n'augmentait que de 25 %. Malgré le l'on considère le ratio stocks/chiffre d'affaires, on constate
peu de recul dont on dispose (3 années consécutives), il que sa baisse est importante aussi bien dans» les secteurs où
semble que les investissements indirects tendent à prendre la part des stocks est élevée (construction navale) que dans
une importance croissante dans l'ensemble des ceux où elle est moyenne (industries agricoles et alimentaires)
investissements. Cette évolution est plus ou moins nette selon les ou faible (fer-sidérurgie). Le niveau général des stocks a crû
secteurs; elle apparaît plus marquée dans les secteurs qui moins vite que celui du chiffre d'affaires entre 1961 et 1969;
utilisaient assez peu ce mode d'investissements (matériaux il a été multiplié par 1,8, tandis que le chiffre d'affaires des
de construction, textile). Ceci Indiquerait une tendance à la secteurs était multiplié par 2,1.
généralisation des investissements indirects; l'absence d'une La diminution de la part des stocks n'est donc liée ni au
série longue ne permet pas d'être plus affirmatif. type d'activité, ni au niveau d'activité. Elle peut s'expliquer
par un choix de gestion des entreprises qui chercheraient
Entre 1961 et 1969, la répartition des valeurs immobilisées nettes à diminuer le poids de leurs stocks pour alléger leurs charges
entre les secteurs a peu changé. financières en accélérant leur rotation et en améliorant les
relations avec clients et fournisseurs.
Les V.I.N. sont les actifs longs des entreprises; leur
évolution en volume permet de suivre l'importance des différents
secteurs et également les choix techniques d'un secteur à • Les valeurs réalisables et disponibles
l'autre (pages 30 et 31). Entre 1961 et 1969, un petit nombre La part des valeurs réalisables et disponibles évolue
de secteurs de l'industrie ont accru leur poids dans l'ensemble
des secteurs de l'industrie. Il s'agit du pétrole, de relativement peu selon les secteurs
l'industrie électrique, de la chimie, des industries diverses, des En effet, si l'on isole quatre cas extrêmes : la presse (52 %)
matériaux de construction. La tendance dominante est la le fer-sidérurgie (24 %), le verre (25 %), et les non-ferreux
stabilité (9 cas sur 20). Les secteurs dont l'importance diminue (27 %), on remarque que tous les autres secteurs se situent
sont : le fer-sidérurgie, la première transformation des entre 31 et 43 %, ce qui est une marge assez étroite
métaux, le verre, le textile, le papier, et le bâtiment-travaux comparée à celle des autres postes de l'actif. Il y aurait un minimum
publics. d'actifs liquides ou rapidement réalisables au-dessous
• Les stocks. duquel on se garderait de descendre, et qui varierait peu en
fonction du secteur; de même, il existerait un plafond de
La part des stocks dans le bilan varie, selon les secteurs, de V.R.D. qu'il n'apparaîtrait pas souhaitable de dépasser, mais
11 à 40 %. Le pétrole et le verre sont les deux secteurs où qui, lui, serait plus sensible à la nature de l'activité du secteur.
les stocks sont les plus faibles, tandis que la construction En dehors de leur hausse de l'année 1968, qui s'est
navale, aéronautique — où la durée de rotation des stocks poursuivie en 1969, la part des V.R.D. a peu varié entre 1961 et
est particulièrement élevée — et l'habillement — dont 1969. Cette constatation est confirmée par l'évolution des
l'activité nécessite un stockage important, en raison de son secteurs. Dans de nombreux secteurs en effet (11/20)
caractère saisonnier — , ont les stocks les plus élevés. l'accroissement important de la part des V.R.D. en 1968 se
En-dehors de ces cas extrêmes, l'amplitude de variation d'un poursuit en 1969. Cependant, dans d'autres secteurs, la part
secteur à l'autre n'est pas très importante, la moyenne pour des V.R.D. diminue en 1969; cette diminution est
l'ensemble des secteurs se situant autour de 26 %. particulièrement forte dans la construction navale puisque les V.R.D.
représentent 41 % du bilan en 1969 contre 47 en 1968. De
La diminution de la part relative des stocks dans Vactif du bilan plus, entre 1968 et 1969, le volume des V.R.D. dans ce secteur
concerne tous les secteurs enregistre une baisse de 12 %. Cette évolution est difficile
à interpréter dans la mesure où ce secteur (construction
Entre 1961 et 1969, on observe une diminution nette de la
part des stocks dans l'actif du bilan. La baisse régulière de navale et aéronautique) est tourné vers l'extérieur; la
1961 à 1967 s'est accélérée en 1968; en 1969, la part des conjoncture monétaire internationale mouvementée de la
stocks a très légèrement augmenté. Cette dernière période 1968/1969 a pu avoir des effets directs ou indirects
évolution s'explique par la rupture des stocks en 1968 liée à sur ce poste.
l'accroissement brutal de la demande qui a suivi les mouvements
sociaux du printemps; les stocks ont d'ailleurs peu • Actifs physiques et actifs financiers
augmenté en volume entre 1967 et 1968. La baisse de 1968 se
manifeste dans de nombreux secteurs, mais elle est bien Uévolution dewj'actif fait apparaître une diminution de la part
entendu plus nette dans les secteurs industriels produisant des actifs physiques au profit des actifs financiers
LES STRUCTURES DE BILAN 29
DÉFORMATION DES

ACTIF PASSIF PASSIF


Valeurs

1961 1969
ENSEMBLE DES SECTEURS
(moins Chimie et B.T.P.)

51,1 * * i
mu m 1111
:::: ::::::::!:i:::::::|ii :::::!:
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31,3 S INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES liii ilililijtftt-l;!:! ;■■:•■•■:■: INDUSTRIE MECANIQUE
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1 n40r2;
30455 PETROLE INDUSTRIE ELECTRIQUE
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FER, SIDERURGIE AUTOMOBILE

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17,2 •> 51,0 49,2
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1 AERONAVALE ET ARMEMENT
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PREMIERE TRANSFORMATION VERRE

30
STRUCTURES DE BILAN

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^17,2 23,7
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(1967) gggg MmW XX CHIMIE
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TEXTILE

HABILLEMENT INDUSTRIES DIVERSES

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■ 41,8

i 13 !
CUIR MATERIAUX DE CONSTRUCTION

SOIS (1967) ' BATIMENT ET TRAVAUXPUBLICS

LES STRUCTURES DE BILAN 31


Les actifs physiques (immobilisations nettes -f- stocks nets) La part des fonds propres dans le bilan diminue nettement
n'ont pu être calculés qu'à partir de 1967, puisque c'est sur la période; après avoir marqué le pas entre 1963 et 1964,
seulement depuis cette année-là que les autres valeurs cette baisse s'est accentuée entre 1968 et 1969 (graphique
immobilisées (A.V.I.) ont pu être isolées. Cette série très réduite III). Parallèlement le volume des fonds propres s'est
permet cependant de mettre en évidence la diminution de multiplié par 1,8 entre 1961 et 1969.
la part des actifs physiques dans le bilan : ils représentaient, Cette évolution se vérifie dans la grande majorité des
en effet, 54 % du total de bilan en 1967 contre seulement secteurs (17/20). On enregistre une hausse notable de la part
50 % en 1969 (graphique V). des fonds propres dans un seul secteur : les métaux non
La diminution de la part des actifs physiques au profit ferreux. Les fluctuations de ce poste peuvent être fortes
des actifs financiers est bien reflétée par l'évolution du ratio d'une année à l'autre en raison des augmentations de capital,
de, concentration financière « ,, — actifs
^ —physiques
financiers
r— : » qui
n , *passe de, ou des fusions, ce qui, dans certains cas (verre, automobile)
donne une évolution peu tranchée.
84 % en 1967 à 98 % en 1969. Autrement dit, en 1969, le
montant des actifs financiers est presqu 'aussi important que
celui des actifs physiques pour l'ensemble des secteurs de • Les dettes à long et moyen termes
l'industrie. Cette évolution, bien qu'analysée sur une échelle
temporelle réduite, traduit le rôle croissant des biens Les dettes à long et moyen termes représentent dans l'ensemble
financiers dans la croissance des entreprises. Il est une faible part du bilan (moins de 14 %).
remarquable que ce phénomène soit aussi net alors que seules les
entreprises industrielles sont étudiées. Il s'explique par Dans 10 cas sur 20, la part D.L.M.T. est comprise entre
l'évolution récente de l'entreprise industrielle : à partir d'un 10 et 20 % et dans 8 cas, elle est inférieure à 10 %. Un
certain degré de concentration, l'activité financière devient secteur tranche nettement sur les autres, c'est le fer-sidérurgie
intense et croissante, elle se manifeste par la création de avec 35 %*. Ici la ventilation par secteur permet de voir
filiales et le financement de l'activité de ces filiales. Ce très nettement que les secteurs très intégrés, même quand
processus aboutit peu à peu à la formation de holdings ayant une ils ne représentent pas une masse d'actifs importante
activité essentiellement financière et qu'il est difficile (exemple des métaux non ferreux), sont ceux qui ont le plus
d'isoler jusqu'à maintenant des entreprises industrielles. facilement accès au marché financier. A l'inverse, des secteurs
L'accroissement de la part des actifs financiers est l'indice de peu intégrés ou assez dispersés ont un endettement à long
l'accélération de la concentration financière au sein des et moyen termes faible, même si leurs fonds propres sont
secteurs. Le fait que ce mouvement apparaisse de manière aussi élevés (exemple du textile) (graphique II, p. 25).
frappante dans les statistiques vient du fait que les holdings, Entre 1961 et 1969 le volume des D.L.M.T. s'est accru de
qui en sont la cause principale, sont intégrés aux secteurs 260 %. Cette croissance s'est accélérée entre 1962 et 1963,
industriels. Ceci est confirmé par l'évolution du ratio de année de surchauffe des prix, et entre 1968 et 1969, année
concentration financière par secteur; ce ratio en hausse de forte expansion.
dans la plupart des secteurs atteint un niveau D'un secteur à l'autre, l'expansion des D.L.M.T. n'est pas
particulièrement élevé (236 %) dans le secteur des métaux non ferreux la même. Ainsi, si dans le verre et les métaux non ferreux
où les holdings dominent. De ce fait, l'augmentation de la le volume des D.L.M.T. a augmenté d'environ 30 % sur les
part des actifs financiers s'accompagne d'une diminution de dix années, il n'en est pas de même dans le pétrole et les
l'endettement; ce secteur disposant d'une forte capacité matériaux de construction où elles ont plus que quadruplé
financière, son endettement est réduit. et dans les industries diverses et les industries alimentaires
où elles ont plus que triplé.
Cependant, la part des D.L.M.T. dans le bilan a peu varié
pour l'ensemble des secteurs (graphique III). Elle a augmenté
LE PASSIF jusqu'en 1964 pour se stabiliser ensuite. Même pour chaque
secteur, pris isolément, il est frappant de remarquer la
• Les fonds propres faible amplitude des variations de la part des D.L.M.T. en
particulier à partir de 1964.
La très grande diversité de la part des fonds propres dans
le bilan d'un secteur à l'autre est frappante. Elle est en effet,
du même ordre que celle des valeurs immobilisées, de 17 % • Les dettes à court terme
dans la construction navale à 61 % dans le verre. Il est difficile
d'interpréter une telle diversité étant donnée la composition La part des dettes à court terme est très élevée; elle est
très hétérogène de ce poste. Plusieurs éléments peuvent supérieure à 25 % dans tous les secteurs, sauf les métaux
jouer sur l'importance des fonds propres : la nature juridique non ferreux (23 %). Elle atteint 72 % dans la construction
et le degré d'intégration, la politique d'autofinancement, navale, et est supérieure à 50 % dans 9 cas sur 20. Il apparaît
l'importance des subventions d'équipement et des résultats que le recours à l'endettement à court terme est important
des exercices antérieurs... et semble être une caractéristique structurelle des entre-
La nature de l'activité n'est pas forcément un facteur
explicatif important. Seuls les métaux non ferreux et le verre 6. On «ait que le secteur
ont des fonds propres supérieurs à 50 %. Economie et statistique, n* 27). « fer-sidérurgie » est anormalement endetté (cf.
32
GRAPHIQUE V. Actifs physiques et actifs financiers

ACTIF PASSIF ACTIF PASSIF

Fonds Actifs
propres physiques
Actifs 11
physiques Fonds
1 propres
•y''°*&x
i'm'V'i
V.V
%•!•
Actifs v.*.*«
V.V.
»>•a..\v«
...
....
•. . .• .•.• i<4•
v!v

>1I
•v.% Endettement 63, financiers
Actifs •49,6» •.v.v,
*•Kv.
•70,3*!
. .*•. . •. . <
•...

1<
financiers *.*.
•45;6j;
yyyi
v.v!
V.Vi
....*! V.V Endettement
mm.
1

v!v
1967 1969 1967 1969 1967 1969 1967 1969

Ensemble des secteurs Métaux non ferreux '


; Le mouvement de concentration financière se manifeste par un Du fait de l'influence des holdings, l'augmentation de la part des
\ accroissement simultané des actifs financiers et de l'endettement dans actifs financiers s'accompagne d'une diminution de l'endettement.
g^le bilan.

prises étudiées. Il est particulièrement mis en évidence par


la ventilation sectorielle, car il dépend en partie du type
d'activité (durée du cycle de production, activités en liaison
directe avec le commerce).
du bilan
L'équilibre
La part des dettes à court terme s'accroît sur l'ensemble 3
de la période pour atteindre plus de la moitié du bilan en
1969. Dans le même temps, le volume des D.C.T. s'est
multiplié par 2,6.
Dans plusieurs secteurs : pétrole, industrie électrique, L'équilibre du bilan dans le temps s'est fait au détriment
presse, industries diverses, matériaux de construction, le de la trésorerie nette et du fonds de roulement net.
volume des D.C.T. a plus que triplé.
La part des D.C.T. augmente plus ou moins dans la très • Ifl trésorerie nette
grande majorité des secteurs. Seuls deux secteurs font
exception : les métaux non ferreux où on enregistre une baisse La trésorerie nette, différence entre les V.R.D. et les
légère, et le verre où elle reste stable. On note une D.C.T. est négative dans tous les secteurs (sauf les métaux non
accentuation de la hausse des D.C.T. tant en volume qu'en ferreux), la part des D.C.T. étant en général beaucoup plus
pourcentage du bilan entre 1968 et 1969, dans 16 secteurs sur 20. élevée.
Dans la construction navale au contraire, on observe entre Sur l'ensemble de la période, la trésorerie nette7 des
1968 et 1969 une baisse importante de la part des D.C.T. entreprises s'est détériorée.
et une baisse de 15 % de leur volume. Cette exception mise
à part, le volume des D.C.T. semble s'accroître fortement en
période d'expansion, ce poste du bilan jouerait donc un rôle
non négligeable dans le financement de la croissance des 7. La trésorerie nette étant négative dans la plupart des secteurs, on raisonnera
entreprises. par la suite sur le solde opposé, c'est-à-dire (D.C.T.-V.R.D.) qui, lui, est positif.
LES STRUCTURES DE BILAN 33
671107 3
LES RATIOS UTILISÉS
Les bilans ont'été regroupés en six grands dit, il est nécessaire de définir^: •^Endettement à terme :
postes (trois à l'actif etjtrois au passif). — actifs circulants, somme des V.R.D. et Dettes à long et moyen termes /D.LM.T.X
Ces postes sont nets, c'est-à-dire qu'on en des stocks;
a déduit les amortissements et provisions '. — les capitaux permanents (C.P.), somme Fonds propres F.P.
des D.L.M.T. et des fonds propres;
• A l'actif, on a : — /'endettement global, somme des Autonomie financière :
D.L.M.T. et des D.C.T.; Fonds propres / F.P.
— les valeurs immobilisées nettes (VJ.N.) — le fonds de roulement net (F.R.N.) qui
qui comprennent les immobilisations nettes, est la différence entre les capitaux Endettement global \D.L.M.T.+ D.C.T.J
les autres valeurs immobilisées nettes permanents et les valeurs Immobilisées nettes. 9 Ratio de concentration financière :
(A.V.I.) et les frais d'établissement nets C'est également l'excédent des actifs Actifs financiers (—
/ A.V.I. + V.R.D. \
quand ils existent. Les A.V.I. regroupent circulants sur les dettes à court terme;
les prêts et créances à plus d'un an, les — la trésorerie nette 3 qui est la différence Actifs physiques \\m. nettes + stocks/
titres de participation, les dépôts et entre les valeurs réalisables et disponibles Ratios de financement
cautionnements; et les dettes à court terme;
— les valeurs d'exploitation nettes ou — les actifs physiques constitués par les Fonds de roulement net /F.R.N.N
stocks nets; immobilisations nettes et les stocks; Stocks ^Stocks/
— les valeurs réalisables et disponibles — les actifs financiers, somme des AV./.
(V.R.D.), c'est-à-dire les valeurs réalisables et des V.R.D. Fonds de roulement net /F.R.N. \
(avances et acomptes versés aux Dettes à court terme VD.C.T./
fournisseurs, clients, comptes de régularisation Ratios de gestion et de rentabilité
d'actif, prêts à moins d'un an, effets à • Intensité capital istique : Capitaux permanents ( C.P.
recevoir, titres de placement, etc.); et Valeurs immobilisées nettes VXN.N Valeurs immobilisées nettes
les valeurs disponibles (banques et chèques
postaux, caisse, comptes de régies d'avances Chiffre d'affaires Fonds propres
ou d'accréditifs). Rotation des stocks : Valeurs immobilisées nettes VV.I.N.
• Au passif, on a t Stocks Autofinancement / Autof. \
Chiffre d'affaires

'
Endettement total Vd.lm.t. + d.c.tJ
— les fonds propres 2 (F.P.) dont on adopte
une définition large puisqu'ils comprennent : • Rentabilité des fonds propres :
le capital social et les réserves, le report à Résultat net
nouveau et également les subventions Fonds propres
d'équipement, provisions pour risques...
— les dettes à long et moyen termes, Ratios de structure financière 1.reportera
Pour desau définitions
n°11 d'Économie
plus complètes,
et statistique.
on se
c'est-à-dire les dettes à plus d'un an
(D.L.M.T.); • Trésorerie relative : 2. Pour la période antérieure à 1967, ils ne
— les dettes à court terme, c'est-à-dire comprennent que le capital social et les
Valeurs réalisables et disponibles /V.R.DA réserves.
les dettes à moins d'un an (D.C.T.). 3. Cf. G. Depallens : Gestion financière de
En dehors des postes du bilan proprement Dettes à court terme \dZt) l'entreprise, page 171.

Pour l'ensemble des secteurs, la différence entre les dettes nières années (graphique IV, p. 28). Dans certains secteurs,
à court terme et les actifs financiers à court terme est cependant, le F.R.N., toujours en volume, s'est détérioré
constamment positive. De plus, entre 1961 et 1969, elle s'est sensiblement; c'est le cas du pétrole, de l'automobile, de la
multipliée par 3,4, tandis que sa part dans le bilan s'est construction navale, du textile et du papier.
accrue de façon non négligeable. Dans la majorité des secteurs, les fluctuations sont très
Dans la plupart des secteurs, cette tendance générale se importantes d'une année sur l'autre.
vérifie, sauf dans les métaux non ferreux (où les V.R.D. sont Le fonds de roulement net finance8 de moins en moins
supérieures aux D.C.T.), la construction navale et le verre; les stocks; c'est ce que montre l'évolution du ratio F.R.N./
dans ces trois secteurs, la trésorerie nette s'améliore plus stocks. Cette tendance générale s'accompagne d'une légère
ou moins sensiblement sur la période. L'évolution de la remontée en 1968 qui s'explique par la faiblesse des stocks
trésorerie nette est bien entendu liée à la situation pour cette année-là. Dans leur ensemble, les entreprises
conjoncturelle. C'est ainsi qu'en 1968, année au cours de laquelle la n'ont pas tendance à accroître la part de leurs ressources
demande finale a augmenté de façon Importante, on remarque longues affectée au financement de leurs actifs à court terme.
dans de nombreux secteurs (15/20) un ralentissement dans Les seules exceptions concernent les métaux non ferreux
la détérioration de la trésorerie nette, probablement dû et le verre.
à une augmentation des V.R.D. assez importante entre 1967 Le fonds de roulement net croît moins vite que les dettes
et 1969. En 1969, année d'expansion de la production à court terme; l'évolution du ratio F.R.N./D.C.T. fait
industrielle (entre 1968 et 1969 la production Industrielle s'est apparaître une baisse nette, malgré des fluctuations assez
accrue de 10 %), l'accroissement de l'endettement à court importantes d'une année à l'autre. Il faut noter une tendance à
terme s'est accéléré» ce qui a accentué la détérioration de l'atténuation de cette baisse, au cours des trois dernières
la trésorerie. années, conséquence de l'amélioration du F.R.N. Cette évo-

• Le fonds de roulement net


En volume, et pour l'ensemble des secteurs, le fonds de 8. Il s'agit de financement « potentiel » et non pas de financement effectif. En
roulement net a très faiblement augmenté sur la période; effet, une entreprise dispose d'une masse globale de ressources pour financer un
ensemble d'emplois; on ne peut dire a priori que telle ressource sera affectée
son augmentation s'est accentuée au cours des deux der- tel emploi.
GRAPHIQUE VI. Évolution de l'autonomie
financière par secteurs entre 1961 et 1969.

Métaux non ferreux


lution est plus marquée bien sûr dans les secteurs dont les
D.C.T. sont en expansion (textile, première transformation)
ou les secteurs qui ont un F.R.N. en très faible
accroissement ou en baisse (automobile, pétrole). Le graphique III
(déformation des structures de bilan) fait apparaître entre Verre
1961 et 1969 un déplacement des limites du F.R.N. vers le
haut.
C'est le résultat de l'accroissement des D.C.T.
Parallèlement, l'augmentation des V.I.N. n'a pas été suffisante pour
conserver au bilan le même équilibre : la déformation de la
structure du bilan s'est faite au détriment du F.R.N. qui
représente seulement9%du bilan en1969 contre 20%en1961. Matériaux de constructio
Cette évolution est sensible dans la très grande majorité
des secteurs (18 cas sur 20).
La diminution de la part du F.R.N. dans le bilan apparaît
également dans l'évolution du ratio capitaux permanents/ Première transformation
V.I.N. qui est en décroissance franche et régulière sur
l'ensemble de la période.
Textile
Papier
Industries deagricoles et alimentaires
Matériaux
Chimie construction -Pétrola
Première transformation
Industries diverses
Cuir
4 Le financement Presse
Automobile - Industrie électrique
Habillement
Bois
Industrie mecaniquo

Constructioa.navale
et aéronautique
Bâtiment et Travaux publics
Construction navale et aâonautique
1961 1969
L'autonomie financière 'diminue dans \a plupart des secteurs.
Les métaux non ferreux et le verre sont nettement détachés des
autres secteurs : les fusions qu'ils ont connues au cours de cette
période ont entraîné une augmentation relative de leurs fonds
propres ; parallèlement leur activité financière accrue s'est
traduite par une diminution de la part de leur endettement.

•aux
(D.L.M.T.
des
1,8
ratio
de
donc
dans
particulièrement
lad'd'actions
contre,
une
du
les
émissions
et
volumes
sont
par
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obligations.
Entre
La
Le
sidérurgie,
La
lad'obligations
volume
pour
fonds
fluctuations
fonds
rapport
baisse
croissance
financement
la
-plus
Fonds
beaucoup
diminution
période
—grande
cumulés
dans
1961
.les
Le
*propres
d'actions
atteignent
+
propres,
propres
vite
* du
propres
des
recours
fonds
le* D.C.T.)
aux :net
la
*et
laratio

majorité
que
verre
les
fonds
du
plus
diminution
annuelles
sur
sont
du
par
autres
construction
1969,
dans
nqui
se
financement
dettes
propres.
est
puisqu'il
peu
les
financement
qui
intéressants.
aux
àtraduit
les
et
l'ensemble
propres.
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lution du ratio d'autonomie financière (fonds propres/


endettement total) ne fait que confirmer cette tendance.
Ce ratio diminue en effet fortement sur la période; il est
en 1969 tout juste supérieur à 50 %. Le financement externe
est donc plus important et croît plus vite que le financement
interne. Dans deux secteurs seulement, l'autonomie
financière croît; il s'agit du verre et des métaux non ferreux,
la part de leurs fonds propres dans le bilan étant en hausse
(graphique VI).
Mais cette baisse de l'autonomie financière n'est pas si
nette qu'elle le paraît à première vue, car dans le même temps
l'autofinancement a augmenté de façon importante (220%).
LES STRUCTURES DE BILAN 95
3.
! Les fonds propres augmentent moins vite que ment de la part du crédit-fournisseurs signifie que les
l'autofinancement. En effet, l'évolution du ratio autofinancement/ entreprises ont besoin de délais de paiement de plus en plus
endettement traduit une hausse dans bon nombre de longs, conséquence de leurs problèmes de trésorerie
secteurs, contrairement à ce qui a été observé pour le ratio (trésorerie nette en détérioration). En réalité, ce recours
d'autonomie financière. Cette différence dans l'évolution croissant aux fournisseurs contribue à fausser la situation « réelle »
de deux ratios qui couvrent à peu près la même réalité de la trésorerie. Il est certain que par ses modalités de
(financement interne) tient au fait constaté que plus une fonctionnement, le crédit-fournisseurs est beaucoup plus proche
entreprise croît, moins elle fait appel à ses actionnaires. des capitaux permanents que des D.C.T. puisque ce crédit
est sans cesse renouvelé. Il n'est pas exclu que dans certains
secteurs (industries de biens de consommation) cette forme
• L'endettement à court terme apparaît de plus en plus comme de crédit supplée à l'insuffisance des crédits à long terme.
la source principale de financement Il est remarquable que ce soit ces mêmes secteurs :
habillement, cuir, par exemple, qui soient le moins bien placés
pour accroître leur demande de monnaie auprès du système
La part de l'endettement total dans le bilan s'est accrue bancaire.
de manière importante pour atteindre 66 % du passif en Le poste « dettes à court terme » comprend dans le sous-
1969. Mais cette évolution provient surtout des D.C.T. qui poste « autres créanciers » les comptes courants créditeurs
représentent plus des trois quarts de l'endettement total d'une société mère vis-à-vis de ses filiales et inversement.
(79 %) et dont la part dans le bilan croît de façon importante. Il peut même arriver que des avances non remboursables
On peut se demander si cette évolution correspond à un à court terme d'une société mère à ses filiales qui devraient
comportement financier des entreprises qui préféreraient se trouver dans les D.L.M.T. viennent artificiellement gonfler
cette forme de financement, ou plutôt à la politique de crédit les D.C.T. Les comptes courants ne sont pas actuellement
des banques. isolés dans les bilans; il n'est pas douteux qu'ils représentent
Si l'on considère leurs bilans, les entreprises ne semblent une part importante dans certains cas et qui s'accroît au
pas en position de force vis-à-vis du système bancaire. En rythme de la concentration financière, puisqu'ils constituent
effet, dans l'ensemble, la taille des entreprises n'est pas une source de financement à bon compte pour les filiales par
élevée; elles n'ont donc pas toujours la possibilité d'émettre exemple. On peut donc penser que par ce biais le mouvement
des emprunts obligataires et sont souvent obligées de se de concentration financière contribue à accroître
tourner vers les organismes de crédit. Mais on a vu l'importance des D.C.T. • ' '
précédemment que le ratio d'autonomie financière n'est pas élevé dans
la plupart des cas, et diminue dans le temps; de même, le
ratio d'endettement à terme croît et atteint 41 % 9 en 1969 • Les dettes à court terme ne semblent pas financer les inves-
pour l'ensemble des secteurs. Étant donné que les banques
se réfèrent, entre autres, à ces deux ratios, il semble logique tissements
;

qu'elles soient peu disposées à fournir du crédit à plus d'un


an. Bien entendu, la situation n'est pas la même quand on On a vu que les entreprises disposent toutes d'un fonds
entre dans le détail des secteurs, certains secteurs étant de roulement net positif. Ce dernier diminue par le fait de
particulièrement bien placés pour leur demande de crédit, l'accroissement de la part des D.C.T. dans le passif (graphique
c'est le cas des métaux non ferreux et du verre. Mais d'autres III), mais il reste positif. Donc les capitaux permanents
facteurs interviennent dans l'autre sens. Ainsi si la part des financent les actifs immobilisés; même dans bon nombre de
fonds propres dans le bilan diminue, ce qui n'est pas pour secteurs, les fonds propres suffisentdans"à couvrir les valeurs
accroître la confiance des banques, à l'inverse la rentabilité immobilisées nettes; c'est le cas les industries agricoles
des fonds rpropres, r mesurée rpar le rapport
rr Fonds
= —*" propres s'amé- et alimentaires, la première transformation des métaux...
soit au total 11 secteurs sur 20 en 1969. Les données du bilan
liore nettement : il augmente dans 17 secteurs sur 20. Or, ne permettent donc pas de dire que des investissements
si la « capacité bénéficiaire » des entreprises s'accroît, elles soient financés par des dettes à court terme. Des tableaux
sont des clients fiables. A partir des éléments chiffrés dont de financement permettraient de répondre de façon certaine
on dispose, il est donc difficile de trancher sur la politique à cette question. Cependant, on constate que les capitaux
de prêt des banques vis-à-vis des entreprises qui varie très permanents couvrent de moins en moins les valeurs immo-
probablement avec la taille de ces dernières.
Les entreprises préfèrent-elles s'endetter à court terme? bilisées : le ratio C * P ' diminue de façon notable dans tous les
Cette hypothèse semble difficile à admettre, des dettes à secteurs, sauf dans le verre où il croît légèrement. De même,
long ou moyen terme permettant un remboursement plus . . Fond*V.I.N.
f™pre> décroît très sensiblement. Dans quelles
échelonné. Mais un endettement à court terme constamment le ratio
renouvelé n'équivaut-il pas à un endettement à long terme? limites ces deux ratios peuvent-ils continuer leur
Il Importe de rappeler Ici la composition des D.C.T. ; elles mouvement de baisse? .
.

comprennent en effet une part de crédit, dit crédit


fournisseurs. Le crédit fournisseurs représente de 9 à 39 % des
D.C.T. selon les secteurs; on volt que ce n'est pas une part
négligeable, et elle augmente entre 1967 et 1969. 9. La limite supérieure de ce ratio du point de vue du banquier est 33 %.
La croissance des entreprises exige une croissance de leurs
investissements qui se traduit par une hausse de la part des
valeurs immobilisées. Pour les financer, les entreprises ont
théoriquement le choix entre le recours aux actionnaires,
l'autofinancement, l'endettement. On a vu que les émissions
d'actions augmentaient peu, ce qui a pour effet dans
l'immédiat de diminuer la part des fonds propres au profit de
l'endettement; mais si la politique des grandes sociétés est
d'accroître à terme leurs mises en réserve, il n'est pas exclu
que l'on assiste par la suite à un regonflement des fonds
propres
r r et à une stabilisation du ratio v.l.N. F ' P.', Il est certain que
n
ce ratio ne peut décroître beaucoup plus sans remettre en
cause le fonctionnement actuel des entreprises où l'on
maintient un certain équilibre entre la dépendance vis-à-vis des
actionnaires et la dépendance envers le système bancaire.
Le fait que l'autofinancement croisse sensiblement malgré
d'importantes distributions de dividendes, renforce cette
hypothèse.
Durant la période étudiée 1961 à 1969, fa croissance des
entreprises a été importante, l'accélération de la croissance
va de pair avec une augmentation de l'endettement; mais
l'accroissement de l'endettement a des limites. La forte
poussée des dettes à court terme constatée semble résulter
de la conjonction de trois faits : la diminution du recours aux
actionnaires au profit du recours au groupe, la distribution
croissante de dividendes, la nécessité de financer la croissance
Elle devrait s'atténuer si l'autofinancement poursuit sa
croissance.

L'évolution des structures de bilan par secteur a révélé


simultanément deux phénomènes essentiels, à savoir
l'accroissement relatif des actifs financiers et de l'endettement
pour l'ensemble des secteurs. Ces deux évolutions reflètent
les deux faces d'une même réalité, la concentration financière
A l'heure actuelle, en effet, la concentration ne s'opère plus
uniquement par diminution, du nombre d'entreprises, mais
également et de plus en plus par les liaisons financières au
sein des groupes. Cette concentration se manifeste dans les
bilans d'un côté par un accroissement relatif des actifs
financiers (bilans des sociétés mères ou éventuellement des
filiales), de l'autre par un accroissement relatif de
l'endettement (bilans des filiales ou inversement). Les statistiques
fiscales dont on dispose n'isolent pas les relations financières
inter-entreprises; l'existence de relations financières société
mère-filiale au sein d'un même secteur multiplie les doubles
comptes. On voit donc que les bilans par secteur ne
remplissent plus leur fonction d'origine, c'est-à-dire représenter
le secteur dans ses relations avec l'extérieur; toute une partie
du bilan, à l'actif comme au passif reflète des relations
purement « fictives » à l'intérieur d'un même secteur. Des
comptes consolidés de groupe, dans la mesure "où ils
annuleraient ces intrarelations, correspondraient davantage à la
réalité de la concentration financière, et permettraient de
mieux suivre l'évolution réelle de la part des actifs physiques
de production, et de l'endettement.
De///e DIMAN appartient à \a division <r études des entreprises »
(Département des entreprises de l'I.N.S.E.E.).
LES STRUCTURES DE BILAN 37

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