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LES DECOUPAGES

PRODUCTIFS
QUELLES IDÉES FONDENT LE
PROCESSUS DE DÉCOUPAGE ?
 Que la réalité industrielle est un tout difficile à saisir dans
sa globalité;
 Que l’on ne doit pas faire abstraction des liens
d’interdépendance entre les parties qui le composent;
 Que la saisie du fonctionnement du tout passe
nécessairement par la saisie de la nature des liens qui se
tissent entre ses parties.
QUELS SONT LES PRINCIPAUX OBJECTIFS
DE DÉCOUPAGE DU SYSTÈME PRODUCTIF ?

 Etudier les structures de marché;


 Mieux saisir les comportements et les
stratégies des firmes;
 Mieux apprécier les performances du
marché.
PRINCIPALES ANALYSES ÉCONOMIQUES
DES INTERACTIONS INTERNES DE LA
RÉALITÉ INDUSTRIELLE
Economistes Concept Finalité

Alfred Marshall (1890) District industriel Analyse de la complémentarité des


compétences entre les firmes dans un
espace géographique donné.

Wassily Leontief (1941) - Structure productive; Analyse des interactions des différentes
- Input-Output (TES). branches de l’économie (C.N.).

François Perroux (1951) - Pôles de développement; Analyse de la diffusion du progrès


- Capacité de propagation interne; industriel dans des espaces territoriaux.
- Pouvoir asymétrique.

Albert Hirschmann - Effets d’entraînement; Analyse des liaisons amont et aval qui se
(1958) - Backward linkages (Amont); tissent entre les industries.
- Forward linkages (Aval);
- Croissance déséquilibrée.
MISE AU POINT D’ORDRE
TERMINOLOGIQUE

Appareil productif Système productif


MISE AU POINT D’ORDRE
TERMINOLOGIQUE
Appareil productif :
• Restait dominant dans les travaux théoriques jusqu’à la fin des années
1960 (Economie industrielle française);
• Répondait aux attentes des planificateurs et responsables de la politique
industrielle;
• Impliquait une double dimension à la fois fonctionnelle et mécanique qui
s’accommodait de l’action des décideurs orientée vers l’utilisation de
l’appareil en vue de le diriger tout en prévoyant à l’avance ses réactions
possibles.
MISE AU POINT D’ORDRE
TERMINOLOGIQUE
Système productif :
• Emerge au début des années 1970 dans la terminologie de
l’Economie industrielle française;
• Devait connaître beaucoup de succès au cours de la même
décennie grâce:
A sa connotation biologique révélatrice de la nature
autonome de ses interactions;
Au caractère difficilement prévisible du résultat de l’action
pouvant être porté sur le système.
LE SYSTÈME PRODUCTIF : DÉFINITION
1. Ensemble structuré des unités de production qui
créent des biens et des services destinés à satisfaire
les besoins individuels ou collectifs,
OU
2. Ensemble structuré des agents économiques
concourant à la production et des relations qu’ils
entretiennent dans un espace déterminé.
LE SYSTÈME PRODUCTIF :
CARACTÉRISTIQUES
Ensemble structuré grâce:
1. Aux Relations marchandes et non marchandes qui
orientent le comportement des agents;
2. A la cohérence d’ensemble générée par les
différentes relations qui se tissent entre les agents du
système;
3. A sa capacité d’assurer une régulation interne;
4. Le système est donc doté de la capacité à se
reproduire et de l’aptitude à se réguler.
LE SYSTÈME PRODUCTIF :
REPRÉSENTATION
QUATRE TYPES DE REPRÉSENTATION :
1. les représentations par regroupement d’agents
homogènes;
2. les représentations par découpages fonctionnels;
3. les représentations par les pôles structurés; et
4. les représentations par les flux se déroulant entre les
agents.
LES REPRÉSENTATIONS PAR REGROUPEMENT
D’AGENTS HOMOGÈNES
Regroupement des entreprises en classes homogènes
par référence à un ou plusieurs critères :

1. Taille;
2. Activité principale;
3. Critères multidimensionnels.
LE SYSTÈME PRODUCTIF : REPRÉSENTATION
PAR RÉFÉRENCE À LA TAILLE DES FIRMES
Mesure de la taille des firmes : divers critères
quantitatifs;
Critères : deux dimensions de la firme analysée :
1. Le volume des facteurs de production dont
elle dispose d’un côté (les inputs); et
2. Le volume des opérations qu’elle réalise de
l’autre côté (les outputs).
CRITÈRES POUR LA MESURE
DE LA TAILLE
Mesure des inputs à l’origine de la
production:
1. Effectifs salariés;
2. Capitaux engagés.
CRITÈRES POUR LA MESURE
DE LA TAILLE
Mesure des outputs générés par
le processus de production:
1. Valeur ajoutée;
2. Chiffre d'affaires.
EFFECTIFS SALARIÉS:
CARACTÉRISTIQUES
Critère quantitatif traduisant le stock d’emploi détenu par la firme;
Fréquence d'utilisation dans les analyses élevée;
Caractère simple et facilement utilisable;
Critère d’analyse d’une grande stabilité dans la dynamique temporelle;
Grandeur physique échappant complètement aux fluctuations monétaires;
Critère fortement corrélé à celui de la valeur ajoutée (VA);
Facilite des études d’analyse concomitante avec la VA
(évaluation comparative de la productivité ou encore de la répartition de la
valeur ajoutée au sein des firmes).
EFFECTIFS SALARIÉS : LIMITES
 Manque d’homogénéité (l’emploi d’un ouvrier
ou d’un cadre n’a pas la même signification
pour l’entreprise);
 Manque de rigueur et de signifiance (ou de
signification) eu égard à l’intensité capitalistique
propre à l’entreprise (une même quantité de
biens peut être produite par deux entreprises
avec un rapport capital/travail très variable).
EFFECTIFS SALARIÉS: UTILISATION
Distinction entre Petites, Moyennes et Grandes entreprises;
Délimitation du secteur des PME variable selon les pays car
fonction de la structure industrielle de l'économie nationale
- 50 (France, Pays-Bas)
- 100 (Danemark)
- 200 (Royaume-Uni)
- 300 (Japon)
- 500 (USA, Canada)
Portée limitée notamment dans les études comparatives entre
pays.
CAPITAUX ENGAGÉS : CARACTÉRISTIQUES
 Capitaux transformés en richesses;
 Critère très peu utilisé en raison des différents
problèmes qu’il soulève; car
 Difficile à mesurer;
 Se réduit souvent aux capitaux propres;
 Critère également très variable selon la nature de
l’activité et la politique d’endettement de la firme;
 Moins pertinent que les effectifs salariés.
CAPITAUX ENGAGÉS: CARACTÉRISTIQUES
 Capitaux propres
- Capital;
- Réserves;
- Résultat, …
 Critère variable (activité, politique d’endettement,
etc.)
 Critère moins pertinent que Les effectifs salariés.
VALEUR AJOUTÉE
Evalue la réelle contribution de la
firme à la création de la richesse;
Critère le plus pertinent pour le
repérage de la taille; mais…
…Difficulté de calcul (P° - CI).
LE SYSTÈME PRODUCTIF :
REPRÉSENTATION PAR RÉFÉRENCE À
L’ACTIVITÉ PRINCIPALE

 Exercice de plusieurs activités;


 Une seule activité est jugée
principale;
 Concept clef : SECTEUR;
 Mesure: P° principale/ P° totale
LE SECTEUR
La compartimentation de J. Fourastié et C. Clark (1947):
Compartimentation Champs couverts Exemples

Secteur primaire Secteur qui regroupe les activités liées Agriculture, pêche, activité
directement à la transformation du milieu forestière...
naturel.

Secteur composé des activités ayant pour Activités industrielles, bâtiment,


fonction de transformer les matières énergie, travaux publics...
premières en biens de consommation
Secteur secondaire
intermédiaire (E/ses) ou finale (ménages).

Commerce, transports,
Secteur tertiaire Secteurs recouvrant toutes les activités assurances, consulting, banques,
de services. télécommunications...
LE SECTEUR
 Evolution à long terme
( Production et population active);
 Variable déterminante: le progrès technique;
 Processus : le développement économique et
social;
 Tendance dynamique : tertiarisation;
 Services : domination (production et emploi).
LE SECTEUR : TERTIARISATION
Causes de l’évolution Effets de l’évolution du progrès technique

Variables clefs : la structure de Variable clef : progrès technique


Secteur la consommation et le niveau Sur la production Sur l'emploi
du revenu
Baisse du coefficient La production
Baisse des effectifs et
budgétaire de l'alimentation augmente selon une
Primaire leur transfert vers les
parallèlement à l’augmentation cadence relativement
deux autres secteurs.
des revenus. faible.
La cadence de la
Hausse significative de la Hausse des effectifs
production est
consommation des biens dans un premier stade,
Secondaire rythmée par celle du
durables, puis décélération suivie de leur
développement de la
jusqu’à saturation progressive réduction par la suite.
demande.
Hausse continue de la
Hausse continue de la
Tertiaire consommation de services Hausse des effectifs.
production.
marchands et non marchands.
TERTIARISATION:
LES LIMITES
Controverse au sujet de la compartimentation en grands
secteurs:
 Caractère global et peu rigoureux;
 Caractère hétérogène de construction du « Tertiaire »
(activités disparates, fourre-tout, …);
 Apparition du secteur quaternaire (services liés aux
industries de pointe, informatique, expertise aérospatiale,
expertise en bio-industrie, ingénierie et conseil divers, …).
LE SYSTÈME PRODUCTIF :
REPRÉSENTATION PAR RÉFÉRENCE À
DES CRITÈRES MULTIDIMENSIONNELS
 Objectif 1: bipolarisation des firmes par confrontation de leurs
structures productives en liaison avec leurs ressources
financières;
 Objectif 2 : analyser les inégalités caractérisant les firmes par
référence aux rapports qu’elles entretiennent dans un contexte
de concurrence;
 Résultat : identifier les « firmes dominantes » Vs « firmes
dominées », ou encore les « firmes leaders » (price makers) Vs
les « firmes suiveuses » (price takers).
LE SYSTÈME PRODUCTIF :
REPRÉSENTATION PAR RÉFÉRENCE À
DES CRITÈRES MULTIDIMENSIONNELS
 Dualité du système productif : cohabitation des PME et des
grandes firmes;
 Dualité du système productif : notion déterministe (petite
entreprise condamnée soit à la disparition, soit à l’expansion de
sa taille pour rejoindre les grandes firmes/ référence implicite :
Economies d’échelles);
 Dualité du système productif : biais méthodologique/absence
d’analyse des modalités d’articulation entre les grandes et les
petites firmes au sein du marché.
LE SYSTÈME PRODUCTIF :
REPRÉSENTATION PAR RÉFÉRENCE À
DES CRITÈRES MULTIDIMENSIONNELS
Trois types d’articulation peuvent être envisagés :
 La logique de la concurrence: les grandes acceptent les petites
pour des raisons stratégiques (éviter la guerre des prix, les PME
empêchent l’entrée de nouveaux concurrents, etc.);
 La logique de subordination : les PME tirent profit de la
dynamique des grandes firmes (sous-traitance, impartition, etc.);
 La logique d’indépendance : les PME évoluent d’une façon
indépendante conformément à leur propre dynamique.
LES REPRÉSENTATIONS PAR DÉCOUPAGES
FONCTIONNELS

Deux types de découpage :


Branches;
Sections productives.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
DÉCOUPAGES FONCTIONNELS
L’analyse en termes de branche :
Articulation des activités et des produits;
Compatible avec l’analyse de la productivité;
Carrefour : facteurs de P° + richesse produite.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
DÉCOUPAGES FONCTIONNELS
L’analyse en termes de sections productives :
 Fonction économique (circuit macroéconomique: C°
finale, C° intermédiaire, Invst, X°, etc.);
 Section I et section II (analyse marxiste : biens de
P°/biens de C°);
 Sections I, II et III (Christian Palloix / Eq., Int., C°);
 Sections A, B et C (Wladimir Andreff / Eq., C° et
biens à double destination).
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
 Système productif = ensemble de pôles;
 Pôle = ensemble d’activités spatialement structurées;
 Région = un pôle d’activités intégrées entouré de son
arrière-pays;
 Territoire = une somme de régions intégrées;
 Territoire = divers pôles imbriqués avec pour chacun
une aire géographique entrainée dans son voisinage.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
La théorie des pôles de croissance ou de développement (François Perroux
au début des années 1950) :
 Le processus du progrès inhérent au développement n’est pas homogène;
 Le développement produit une distorsion du tissu productif;
 Le développement engendre forcément des disparités régionales;
 Les effets de la croissance ne se propagent pas d’une façon égale au profit de
tous les secteurs;
 Les effets de la croissance restent pendant une période plus ou moins longue
cantonnés surtout dans les secteurs où les impulsions initiales ont été créées;
 Développement polarisé : processus hétérogène de propagation du progrès
engendré par les pôles de développement dans l’espace qui les entoure.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
La théorie des pôles de croissance repose sur l’idée que:
 La vie économique n’est pas tant le résultat de l’action d’agents économiques
isolés en situation de concurrence;
 La vie économique = Action spécifique d’entreprises capables, par leur position
et leur dimension, de jouer un rôle dominant dans la diffusion du progrès et la
propagation du développement;
 Ces entreprises motrices polarisent la croissance qui ne peut, par voie de
conséquence, apparaître partout à la fois (croissance déséquilibrée);
 Ces entreprises motrices canalisent d’une façon intensive la croissance et
exercent un pouvoir d’attraction sur d’autres activités renforcé par des effets
multiplicateurs locaux au détriment d’autres régions qui paraissent défavorisées.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
La théorie des pôles de croissance débouche sur le concept de croissance
déséquilibrée qui :
 Correspond à un processus déséquilibré se manifestant en des points ou pôles
de croissance privilégiés, avec des intensités variables, et se répandant par
divers canaux et avec des effets terminaux variables pour l’ensemble de
l’économie;
 Correspond à un processus polarisé qui génère des effets d’entraînement qui
peuvent fort bien être contrecarrés par des effets de blocage ou de stoppage;
 C’est la politique industrielle couplée à la politique régionale qui doivent, dans
une optique d’optimisation, promouvoir les effets d’entraînement en canalisant
l’investissement d’une façon prioritaire dans des pôles à fort potentiel de
croissance au sein même des régions défavorisées;
 Correspond à un processus qui comporte forcément un risque : celui de voir les
inégalités régionales s’aggraver momentanément;
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
La croissance déséquilibrée met en avant le concept d’effets d’entraînement
qui peuvent alors jouer au profit :

 D’activités en AMONT;
 D’activités en AVAL;
 D’activités LATERALES.
Equipement
Biens
intermédiaires Matières
premières

Restaura
Industrie Transport

motrice
-tion

Crédit Transformation
et sous-
traitance
Consommation
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Les effets d’entraînement peuvent alors jouer d’abord au profit :

D’activités en amont :
 Fourniture de matières premières;
 Fourniture de produits agricoles;
 Industries d’outillage et de biens
d’équipement;
 Industries agro-alimentaires, …;
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Les effets d’entraînement peuvent alors jouer ensuite au profit :

D’activités en aval :
• Industries de transformation;
• Opérations de sous-traitance;
• Industries de biens d’usage et de
consommation courante,…;
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Les effets d’entraînement peuvent alors jouer enfin au profit :

 D’activités latérales :
 Transport;
 Crédit;
 Commerces;
 Services et autres activités tertiaires.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Certains pôles de développement, cantonnés dans des régions
privilégiées peu nombreuses, sont considérés comme naturels car ils
bénéficient d’atouts relatifs à :
 La présence de sources d’énergie ou de gisements de matières
premières;
 L’existence de communications et de nœuds de trafic;
 L’existence de grands ports maritimes;
 Ou, enfin, par la concentration de banques et d’établissements
financiers.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Pour les autres régions, la politique industrielle doit
s’efforcer de leur trouver des pôles dits
« compensateurs » en y favorisant des :
 Industries de bases;
 Activités agricoles hautement spécialisées;
 Grandes villes industrielles;
 Métropoles provinciales...
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Plus récemment, en France, le concept de
pôle de compétitivité a vu le jour pour
désigner « un rassemblement, sur un
territoire bien identifié et sur une thématique
ciblée, d'entreprises petites, moyennes ou
grandes, de laboratoires de recherche et
d'établissements de formation », selon la
définition donnée par la DATAR.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
La notion est proche de celle de cluster
(Technopôle ou grappe industrielle au
Québec), qui désigne selon Michael Porter
« un groupe d'entreprises et d'institutions
partageant un même domaine de
compétences, proches géographiquement,
reliées entre elles et complémentaires »
(Cf. Silicon Valley)
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
Le concept de « filière » :
 Apparaît comme une des spécificités de l’économie
industrielle française;
 L’usage de ce terme a été consacré au milieu des années
1970 dans les études développées par les économistes
industrialistes français (notamment par Yves Morvan);
 Il est difficile de lui trouver un terme équivalent en anglais;
 Il se développe pour la prise en compte des relations
interentreprises;
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
Le concept de « filière » a été grandement favorisé
par la révision théorique du paradigme néoclassique
initiée par F. PERROUX qui oppose à :
 l’équilibre walrasien (CPP et liberté des agents));
 un schéma reposant sur le penchant naturel des
unités productives à exercer des relations
asymétriques d’influence ou de domination sur
d’autres unités.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
L'analyse économique par filière rend compte de :
 L'organisation linéaire de la production d'un produit ou
d'un groupe de produits dans sa suite logique d’étapes
complémentaires concourant à la réalisation de l’output;
 Il s’agit techniquement de l'analyse de la succession
des actions menées par les agents chargés de produire,
transformer, vendre et consommer un produit;
 La nature de l’output peut être indifféremment agricole,
industrielle, ou d’une nature différente.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
L’ensemble des actions, menées dans leur
succession parallèle ou complémentaire, peuvent se
découper en grands ensembles d’actions ou de
fonctions notamment :
 La production ;
 La transformation ;
 La commercialisation ;
 La consommation.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
La succession logique dans l’organisation de
la production autorise à identifier :
 Les actions situées à l'amont ou à l'aval
de la filière;
 La logique de décomposition des actions
peut s’appliquer également aux sous-
ensembles des ensembles.
L'ÉTUDE DE LA FILIÈRE PERMET :
• Les externalités positives, les synergies,
• Une connaissance approfondie et les relations de coopération et/ou
exhaustive de l’ensemble de d'influence ainsi que les nœuds
l'environnement d'un produit; stratégiques dont la maîtrise assure la
domination au profit de certaines
• Les acteurs qui interviennent d'une firmes ;
manière directe ou indirecte dans le • Le degré de concurrence et de
système ; transparence des différents niveaux
d’échanges ;
• Les points forts et les points faibles du
système ; • La progression des coûts, action par
action, afin de déterminer la formation
• Les politiques et les actions à mener pour du prix final;
renforcer les aspects positifs et • Elle permet une analyse analytique
contrecarrer les aspects négatifs ; d’ordre comptable du système et un
calcul de la rentabilité : elle s’inscrit
• Les liaisons intersectorielles ainsi que les donc dans une perspective analytique
goulets d'étranglement qui en financière globale d'un produit
déterminé.
découlent ;
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
L'étude de la filière revêt de la sorte:
 une dimension multiple : elle est aussi bien
comptable qu’économique ; elle s’inscrit
également dans une perspective à la fois
géographique, politique et même
sociologique;
 Nombre de facteurs interfèrent dans le
processus de création d'un produit, depuis
sa conception jusqu’à sa consommation.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
Le système productif :
 Non figé;
 Dynamique : en perpétuelle transformation;
 Variables :
• jeux de marché;
• stratégies de croissance des firmes;
• tendance à la concentration, etc.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF

Les diverses structures du marché


 Différentes structures:
(offre ≠ ≡ ≠ demande);
 Divers degrés de concurrence;

 Cas extrêmes : CPP ≠ Monopole


LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
TABLEAU DE STACKELBERG :
Structures possibles DEMANDE
de marché
Un acheteur Quelques Un très grand
acheteurs nombre
d’acheteurs
Monopole Monopole Monopole
Une firme
bilatéral contrarié
OFFRE Monopsone Oligopole Oligopole
Quelques
firmes contrarié bilatéral
Un très grand Concurrence
nombre de Monopsone Oligopsone parfaite
firmes
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF

LA CONCENTRATION :
 Regroupement de firmes;
 Changement durable dans la
structure du marché;
 Perte d’indépendance (firmes);
 Renforcement du pouvoir (groupe);
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF

LA CONCENTRATION S’APPRÉCIE:
 Nombre de firmes;
 Parts de marché;
 Structure du marché /
(Offre et demande).
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF

LES MODALITÉS JURIDIQUES DE LA


CONCENTRATION :
 Les accords de regroupement
d’actifs;
 Les accords contractuels.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES MODALITÉS JURIDIQUES DE LA CONCENTRATION :
Les accords de regroupement d’actifs :
 Les fusions-acquisitions;
 Les absorptions;
 Les apports partiels d’actifs;
 Les prises de participation.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES MODALITÉS JURIDIQUES DE LA CONCENTRATION :
Les accords contractuels :
 Les accords de partenariat (impartition):
 Concession;
 Franchise;
 Sous-traitance.
 Les ententes;
 Les cartels.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES CAUSES JUSTIFIANT LA CONCENTRATION :
MOTIVATION OBJECTIFS
INDUSTRIELLE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION

- CONTRÔLE DE LA DISTRIBUTION
- CONTRÔLE DE L’APPROVISIONNEMENT
COMMERCIALE - CONQUÊTE DES PARTS DE MARCHE
- DIVERSIFICATION DE LA PRODUCTION
- REDUCTION DES RISQUES
FINANCIERE - RECHERCHE DES RESSOURCES FINANCIERES
- RECHERCHE D’UNE STRUCTURE CONGLOMERALE
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES RÉSULTATS DE LA CONCENTRATION :

 Accroissement de la taille moyenne des firmes;

 Affaiblissement de la concurrence.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES INDICATEURS DE LA CONCENTRATION :
 Mesurent le pouvoir de marché des firmes dominantes;
 Varient en fonction du nombre de firmes en présence;
 Varient en fonction de la taille moyenne des firmes;
 Portent sur la concentration des firmes (ØétablissementØgroupe);
 Critères: CA, Effectif ou Parts de marché;
 Critère fréquemment retenu : Part de marché.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF

LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF

LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES INDICATEURS DE LA CONCENTRATION :
TAUX DE CONCENTRATION :Très sensible aux
différences relatives aux parts de marché
détenues par ces grandes firmes (Limite)
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
TAUX DE CONCENTRATION :
Coefficient

50 14 8 8

20 20 20 20
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
TAUX DE CONCENTRATION :
Coefficient

33 33 33 1

49 49 1 1
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF

LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF

LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF

LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LA COURBE DE GINI-LORENZ :
 Représentation graphique : Fonction;
 Abscisse : pourcentage déterminé x des
détenteurs d'une grandeur (CA, revenu, production,
effectif, etc.);
 Ordonnée : pourcentage y de la grandeur détenue.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LA COURBE DE GINI-LORENZ :
% cumulé des parts de marché T
1OO%

A
S % cumulé du nombre de firmes

O 1OO% S
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF

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