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PRODUCTIFS
QUELLES IDÉES FONDENT LE
PROCESSUS DE DÉCOUPAGE ?
Que la réalité industrielle est un tout difficile à saisir dans
sa globalité;
Que l’on ne doit pas faire abstraction des liens
d’interdépendance entre les parties qui le composent;
Que la saisie du fonctionnement du tout passe
nécessairement par la saisie de la nature des liens qui se
tissent entre ses parties.
QUELS SONT LES PRINCIPAUX OBJECTIFS
DE DÉCOUPAGE DU SYSTÈME PRODUCTIF ?
Wassily Leontief (1941) - Structure productive; Analyse des interactions des différentes
- Input-Output (TES). branches de l’économie (C.N.).
Albert Hirschmann - Effets d’entraînement; Analyse des liaisons amont et aval qui se
(1958) - Backward linkages (Amont); tissent entre les industries.
- Forward linkages (Aval);
- Croissance déséquilibrée.
MISE AU POINT D’ORDRE
TERMINOLOGIQUE
1. Taille;
2. Activité principale;
3. Critères multidimensionnels.
LE SYSTÈME PRODUCTIF : REPRÉSENTATION
PAR RÉFÉRENCE À LA TAILLE DES FIRMES
Mesure de la taille des firmes : divers critères
quantitatifs;
Critères : deux dimensions de la firme analysée :
1. Le volume des facteurs de production dont
elle dispose d’un côté (les inputs); et
2. Le volume des opérations qu’elle réalise de
l’autre côté (les outputs).
CRITÈRES POUR LA MESURE
DE LA TAILLE
Mesure des inputs à l’origine de la
production:
1. Effectifs salariés;
2. Capitaux engagés.
CRITÈRES POUR LA MESURE
DE LA TAILLE
Mesure des outputs générés par
le processus de production:
1. Valeur ajoutée;
2. Chiffre d'affaires.
EFFECTIFS SALARIÉS:
CARACTÉRISTIQUES
Critère quantitatif traduisant le stock d’emploi détenu par la firme;
Fréquence d'utilisation dans les analyses élevée;
Caractère simple et facilement utilisable;
Critère d’analyse d’une grande stabilité dans la dynamique temporelle;
Grandeur physique échappant complètement aux fluctuations monétaires;
Critère fortement corrélé à celui de la valeur ajoutée (VA);
Facilite des études d’analyse concomitante avec la VA
(évaluation comparative de la productivité ou encore de la répartition de la
valeur ajoutée au sein des firmes).
EFFECTIFS SALARIÉS : LIMITES
Manque d’homogénéité (l’emploi d’un ouvrier
ou d’un cadre n’a pas la même signification
pour l’entreprise);
Manque de rigueur et de signifiance (ou de
signification) eu égard à l’intensité capitalistique
propre à l’entreprise (une même quantité de
biens peut être produite par deux entreprises
avec un rapport capital/travail très variable).
EFFECTIFS SALARIÉS: UTILISATION
Distinction entre Petites, Moyennes et Grandes entreprises;
Délimitation du secteur des PME variable selon les pays car
fonction de la structure industrielle de l'économie nationale
- 50 (France, Pays-Bas)
- 100 (Danemark)
- 200 (Royaume-Uni)
- 300 (Japon)
- 500 (USA, Canada)
Portée limitée notamment dans les études comparatives entre
pays.
CAPITAUX ENGAGÉS : CARACTÉRISTIQUES
Capitaux transformés en richesses;
Critère très peu utilisé en raison des différents
problèmes qu’il soulève; car
Difficile à mesurer;
Se réduit souvent aux capitaux propres;
Critère également très variable selon la nature de
l’activité et la politique d’endettement de la firme;
Moins pertinent que les effectifs salariés.
CAPITAUX ENGAGÉS: CARACTÉRISTIQUES
Capitaux propres
- Capital;
- Réserves;
- Résultat, …
Critère variable (activité, politique d’endettement,
etc.)
Critère moins pertinent que Les effectifs salariés.
VALEUR AJOUTÉE
Evalue la réelle contribution de la
firme à la création de la richesse;
Critère le plus pertinent pour le
repérage de la taille; mais…
…Difficulté de calcul (P° - CI).
LE SYSTÈME PRODUCTIF :
REPRÉSENTATION PAR RÉFÉRENCE À
L’ACTIVITÉ PRINCIPALE
Secteur primaire Secteur qui regroupe les activités liées Agriculture, pêche, activité
directement à la transformation du milieu forestière...
naturel.
Commerce, transports,
Secteur tertiaire Secteurs recouvrant toutes les activités assurances, consulting, banques,
de services. télécommunications...
LE SECTEUR
Evolution à long terme
( Production et population active);
Variable déterminante: le progrès technique;
Processus : le développement économique et
social;
Tendance dynamique : tertiarisation;
Services : domination (production et emploi).
LE SECTEUR : TERTIARISATION
Causes de l’évolution Effets de l’évolution du progrès technique
D’activités en AMONT;
D’activités en AVAL;
D’activités LATERALES.
Equipement
Biens
intermédiaires Matières
premières
Restaura
Industrie Transport
motrice
-tion
Crédit Transformation
et sous-
traitance
Consommation
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Les effets d’entraînement peuvent alors jouer d’abord au profit :
D’activités en amont :
Fourniture de matières premières;
Fourniture de produits agricoles;
Industries d’outillage et de biens
d’équipement;
Industries agro-alimentaires, …;
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Les effets d’entraînement peuvent alors jouer ensuite au profit :
D’activités en aval :
• Industries de transformation;
• Opérations de sous-traitance;
• Industries de biens d’usage et de
consommation courante,…;
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Les effets d’entraînement peuvent alors jouer enfin au profit :
D’activités latérales :
Transport;
Crédit;
Commerces;
Services et autres activités tertiaires.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Certains pôles de développement, cantonnés dans des régions
privilégiées peu nombreuses, sont considérés comme naturels car ils
bénéficient d’atouts relatifs à :
La présence de sources d’énergie ou de gisements de matières
premières;
L’existence de communications et de nœuds de trafic;
L’existence de grands ports maritimes;
Ou, enfin, par la concentration de banques et d’établissements
financiers.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Pour les autres régions, la politique industrielle doit
s’efforcer de leur trouver des pôles dits
« compensateurs » en y favorisant des :
Industries de bases;
Activités agricoles hautement spécialisées;
Grandes villes industrielles;
Métropoles provinciales...
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
Plus récemment, en France, le concept de
pôle de compétitivité a vu le jour pour
désigner « un rassemblement, sur un
territoire bien identifié et sur une thématique
ciblée, d'entreprises petites, moyennes ou
grandes, de laboratoires de recherche et
d'établissements de formation », selon la
définition donnée par la DATAR.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES PÔLES
La notion est proche de celle de cluster
(Technopôle ou grappe industrielle au
Québec), qui désigne selon Michael Porter
« un groupe d'entreprises et d'institutions
partageant un même domaine de
compétences, proches géographiquement,
reliées entre elles et complémentaires »
(Cf. Silicon Valley)
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
Le concept de « filière » :
Apparaît comme une des spécificités de l’économie
industrielle française;
L’usage de ce terme a été consacré au milieu des années
1970 dans les études développées par les économistes
industrialistes français (notamment par Yves Morvan);
Il est difficile de lui trouver un terme équivalent en anglais;
Il se développe pour la prise en compte des relations
interentreprises;
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
Le concept de « filière » a été grandement favorisé
par la révision théorique du paradigme néoclassique
initiée par F. PERROUX qui oppose à :
l’équilibre walrasien (CPP et liberté des agents));
un schéma reposant sur le penchant naturel des
unités productives à exercer des relations
asymétriques d’influence ou de domination sur
d’autres unités.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
L'analyse économique par filière rend compte de :
L'organisation linéaire de la production d'un produit ou
d'un groupe de produits dans sa suite logique d’étapes
complémentaires concourant à la réalisation de l’output;
Il s’agit techniquement de l'analyse de la succession
des actions menées par les agents chargés de produire,
transformer, vendre et consommer un produit;
La nature de l’output peut être indifféremment agricole,
industrielle, ou d’une nature différente.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
L’ensemble des actions, menées dans leur
succession parallèle ou complémentaire, peuvent se
découper en grands ensembles d’actions ou de
fonctions notamment :
La production ;
La transformation ;
La commercialisation ;
La consommation.
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
La succession logique dans l’organisation de
la production autorise à identifier :
Les actions situées à l'amont ou à l'aval
de la filière;
La logique de décomposition des actions
peut s’appliquer également aux sous-
ensembles des ensembles.
L'ÉTUDE DE LA FILIÈRE PERMET :
• Les externalités positives, les synergies,
• Une connaissance approfondie et les relations de coopération et/ou
exhaustive de l’ensemble de d'influence ainsi que les nœuds
l'environnement d'un produit; stratégiques dont la maîtrise assure la
domination au profit de certaines
• Les acteurs qui interviennent d'une firmes ;
manière directe ou indirecte dans le • Le degré de concurrence et de
système ; transparence des différents niveaux
d’échanges ;
• Les points forts et les points faibles du
système ; • La progression des coûts, action par
action, afin de déterminer la formation
• Les politiques et les actions à mener pour du prix final;
renforcer les aspects positifs et • Elle permet une analyse analytique
contrecarrer les aspects négatifs ; d’ordre comptable du système et un
calcul de la rentabilité : elle s’inscrit
• Les liaisons intersectorielles ainsi que les donc dans une perspective analytique
goulets d'étranglement qui en financière globale d'un produit
déterminé.
découlent ;
LES REPRÉSENTATIONS PAR
LES FLUX ENTRE AGENTS: LE CONCEPT DE
FILIÈRE
L'étude de la filière revêt de la sorte:
une dimension multiple : elle est aussi bien
comptable qu’économique ; elle s’inscrit
également dans une perspective à la fois
géographique, politique et même
sociologique;
Nombre de facteurs interfèrent dans le
processus de création d'un produit, depuis
sa conception jusqu’à sa consommation.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
Le système productif :
Non figé;
Dynamique : en perpétuelle transformation;
Variables :
• jeux de marché;
• stratégies de croissance des firmes;
• tendance à la concentration, etc.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LA CONCENTRATION :
Regroupement de firmes;
Changement durable dans la
structure du marché;
Perte d’indépendance (firmes);
Renforcement du pouvoir (groupe);
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LA CONCENTRATION S’APPRÉCIE:
Nombre de firmes;
Parts de marché;
Structure du marché /
(Offre et demande).
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
- CONTRÔLE DE LA DISTRIBUTION
- CONTRÔLE DE L’APPROVISIONNEMENT
COMMERCIALE - CONQUÊTE DES PARTS DE MARCHE
- DIVERSIFICATION DE LA PRODUCTION
- REDUCTION DES RISQUES
FINANCIERE - RECHERCHE DES RESSOURCES FINANCIERES
- RECHERCHE D’UNE STRUCTURE CONGLOMERALE
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES RÉSULTATS DE LA CONCENTRATION :
Affaiblissement de la concurrence.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES INDICATEURS DE LA CONCENTRATION :
Mesurent le pouvoir de marché des firmes dominantes;
Varient en fonction du nombre de firmes en présence;
Varient en fonction de la taille moyenne des firmes;
Portent sur la concentration des firmes (ØétablissementØgroupe);
Critères: CA, Effectif ou Parts de marché;
Critère fréquemment retenu : Part de marché.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES INDICATEURS DE LA CONCENTRATION :
TAUX DE CONCENTRATION :Très sensible aux
différences relatives aux parts de marché
détenues par ces grandes firmes (Limite)
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
TAUX DE CONCENTRATION :
Coefficient
50 14 8 8
20 20 20 20
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
TAUX DE CONCENTRATION :
Coefficient
33 33 33 1
49 49 1 1
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LA COURBE DE GINI-LORENZ :
Représentation graphique : Fonction;
Abscisse : pourcentage déterminé x des
détenteurs d'une grandeur (CA, revenu, production,
effectif, etc.);
Ordonnée : pourcentage y de la grandeur détenue.
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF
LA COURBE DE GINI-LORENZ :
% cumulé des parts de marché T
1OO%
A
S % cumulé du nombre de firmes
O 1OO% S
LES TRANSFORMATIONS DYNAMIQUES
DU SYSTÈME PRODUCTIF